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peinture sous le soleil

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sous le soleil

sous le soleil

La nouvelle tendance des peintures de Vasso Triga, une pléthore de formes, de couleurs et d’odeurs, équilibrée, cérébrale, esthétique et sensuelle, tout comme une clairière libre d’images qui provient directement des tripes d’un actuel, gai et odorant air de campagne, qui spontanément respire comme est défini et chanté par Serge Gainsbourg: “Sous le soleil exactement. / Pas à côté, pas n’importe où. Sous le soleil, exactement. Juste en dessous…”. Alors, exactement sous le soleil natal, sous le soleil méditerranéen bien connu de son enfance, et de ses incessantes balades d’adulte, là où elle-même articule autant qu’elle rêve et convoite, avec une ténacité et justesse laborieuse et méthodique, les traits de pinceaux féconds de son imagination interminable et talentueuse sont semés; leur évolution est suivie attentivement, puis sont germés et finalement dessinés. Des plongées complexes à des jardins densément habités, des excursions aventureuses à des allées labyrinthiques, et à des parcs ensoleillées européens, des initiations méridiennes déchirantes à des paradis estivaux insulaires captivés, des musiques tendres et impressionnistes et des chuchotements tactiles expressionnistes de dessins et de couleurs, des balades solitaires suivants les sentiers du regard et de l’esprit, et des déjeuners délicieux sur l’herbe en compagnie, définissent le tempérament du peintre quant à l’empreinte du paysage et inventent ainsi un microclimat de campagne fertile et excitant, accompagné des bruissements calmes, des tissages fins et synthétiques du pinceau sur la toile.

En orchestrant sur la surface blanche des lignes ombragées interconnectées et des feux d’artifice creux, en accordant des gammes de couleurs indéfinies, des textures audacieuses et des épreuves non publiées, en atténuant des tas de feuilles qui flottent au vent et un kaléidoscope de champs florissants, en rapprochant des évitements habiles de lacunes et des motifs sinueux non cultivés, Vasso Triga développe l’invention et la composition dense et particulière, exactement à travers cette idée significative de tissage, en appliquant continuellement et habilement des axes horizontaux et verticaux, dérivés d’un processus de peinture, tissant ainsi sa toile à la manière unique d’un tapis volant. En suivant encore une fois son instinct inquiet de peintre, la notion des objets et le "rythme inné" de ces nouveaux endroits, nés de ses pensées jaillissantes et de son pinceau éloquent, Vasso Triga détruit à nouveau les limites définies figuratives tandis qu’elle arrive encore une fois à anticiper son impulsion initiale créative en une nouvelle passionnante et bien ancrée géographie. En ayant gardé la mémoire indélébile de quelques éléments primordiaux répétés, de découvertes de précédentes unités, autrement-dit des clés nécessaires, servant de diffusion d’images que le peintre chaque fois dessine, active et propose au regard, nous constatons tout en nuances une transition organisée par: le traitement optique de la "fenêtre ouverte" au monde et les rotations sans fautes orchestrées du "dedans" avec le "dehors", étant donné que l’incitation de vue de la peinture se rend maintenant à la liberté absolue du "au-dessus" et de "en hauteur», en abolissant même ces méthodes accoutumées de lecture des dimensions et ces possibilités conventionnelles d’accrocher au mur les œuvres de tous les côtés. A travers cet intelligent et ludique "bird’s eye view", à travers cette confession courageuse et pratiquante, qui reste ouverte à des scénarios consécutifs d’optique de décryptage, les champs inattendus de rencontres accueillent à leurs petites bordures des pique-niques improvisés, qui laissent imaginer voire supposer de la présence humaine, des rencontres amoureuses attrayantes sur l’herbe, au milieu de verts intenses, de bleus vifs, de rouges pointus, de roses galbés et de débris blancs qui agitent et justifient leur existence sous le soleil exactement le métronome mythique et vital de notre existence en gravant de nouvelles lignes d’horizon.

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Iris Kritikou Janvier 2019

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