Exposition: REGARDE-MOI PUISQUE JE T'ÉCOUTE

regarde-moi puisque je t’écoute écoute-moi puisque je te regarde

Regarde-moi puisque je t’écoute

écoute-moi puisque je te regarde

pour une posture audio-phono-musico-visuelle Peut-on imaginer une création audio-visuelle qui n’impose aucune hiérarchie entre l’image et le son ? C’est la question que posent les étudiants du séminaire de recherche-création Poétiques de l’audio-visuel, à l’Université de Montréal. Ils proposent l’exposition d’une installation audiovisuelle au dispositif singulier : une salle obscure, deux écrans, cinq haut-parleurs.

Cinq équipes produisent cinq films qui questionnent l’audio-vision : Peuton tromper les sens ? Peut-on traduire une forme sonore en image, et une forme visuelle en son ? Peut-on au contraire distancier les deux ? Le dispositif permet aux étudiants d’explorer ces possibles interactions en apportant une attention particulière à la place du spectateur, laquelle n’est pas fixe comme le voudraient les conditions habituelles de réception d’un film. Ici, le spectateur est bel et bien mobile, il peut évoluer dans l’espace, choisir de regarder un écran plutôt qu’un autre, choisir d’écouter un son plutôt qu’un autre, et se demander : où est le sens ?

Tous s’accordent à relever l’importance des sens et du sens, à une époque où les écrans sont partout et où les points de vue et d’écoute se multiplient.

Une installation audio-visuelle proposée par les étudiant.e.s du séminaire CIN6054 Poétiques de l’audio-visuel sous la direction de Serge Cardinal assisté de Simon Gervais et Ariel Harrod Comité d’organisation : Clara Bich Louis Caillou Nessa Ghassemi-Bakhtiari Emmelyne Péault

La

Rythmique des Mouvements

La Rythmique des Mouvements est une installation audio-visuelle interactive, ludique et « sublime ».

Le développement des matériaux musicaux et visuels comprend un processus commun d’évolution temporelle et de transports spatiaux continus. Le parallélisme de ce processus, et la cohabitation harmonieuse entre textures et formes, entre images et sons, sont obtenus par plusieurs procédés, et notamment par la répétition et la superposition des matériaux audio-visuels. Diffusée dans un espace clos, la composition musicale et visuelle de quatre mouvements nous fait ressentir et visualiser une logique spatiotemporelle d’abord esquissée par une introduction interactive.

La musique qui sert de trame à l’installation a été composée par Yuliya Zakharava ; elle est intitulée Flûte géométrique ; elle est interprétée par Jeremy Chignec. Ce morceau composé de quatre mouvements a été inspiré par trois formes géométriques : le carré, le rond et le triangle. À partir de la composition géométrique de la musique, nous avons souhaité montrer l’évolution, la création et la diffusion de matières en mouvement, représentées par un flux et reflux d’images abstraites et concrètes. Le surgissement sonore et visuel des différentes formes et textures est propice à la production de sensations à la spatio-temporalité variable. En suivant la rythmique des mouvements musicaux, les multiples images (les quatre éléments naturels, des matières physiquement manipulées, les paysages évolutifs, etc.) tendent à explorer la dimension exceptionnelle de l’expérience audiovisuelle.

Inès Bouteiller Marina Grozdanova Yuliya Zakharava avec Jeremy Chignec et Joris Laroche

Détails de la composition musicale : I. La Musique carrée : L’harmonie du premier mouvement comprend deux cellules de quatre notes (fa-sol-la bémol-si et sol-la-si bémol-do dièse), comme si chacune des notes étaient un angle et/ou un côté d’une forme carré. Au plan métrique, le chiffre indicateur divise par quatre et stabilise la mélodie ajourée qui introduit le contour de la forme carrée.

II. La Musique ronde : Les phrases longues, le registre aigü, la technique de whistle tones, tous ces paramètres donnent la sensation d’un espace ouvert, d’une surface aérée. On imagine un cosmos où tout est parfait, tout est rond.

III. La Musique triangulaire : Les passages virtuoses et les notes répétées sont divisés trois fois par trois, en un parallèle avec la forme du triangle. Cette division est obtenue à l’aide de mètre et de rythme abruptes.

IV. La Musique intégrale (carrée, ronde et triangulaire) : La coexistence harmonieuse des trois formes géométriques dresse le bilan de toute la pièce. Les trois musiques font un contrepoint en liant les caractères particuliers de chacun des mouvements.

Images : Réalisation, montage : Inès Bouteiller et Marina Grozdanova.

Logiciel et coréalisation : Joris Laroche.

Son : Musique « Flûte géométrique » : Composition : Yuliya Zakharava.

Performance : Jeremy Chignec.

Il nous vient des songes

Charlotte Gagné-Dumais Kenny Lafrenière Sophie-Agnès Mongeau avec Gabriel Coutu

Comment faire sentir qu’un corps performant on le visualise. L’image du corps performant est un dispositif audio-visuel ? serait-elle donc indissociable de sa dimension sonore ?

Le corps est une image, par sa figure et sa matérialité. Il est aussi sonore, notamment par la Si on considère le corps performant comme voix, mais également la respiration, les gestes, les dispositif, il faut, en tant que créateurs, parvenir micro-mouvements et la mécanique du corps. Si à se l’approprier. Nous nous questionnons alors le son provient du mouvement, et qu’un corps sur la notion de propriété du corps de l’acteur vivant est constamment en action, alors le corps au moment où celui-ci devient un matériau. Une est continuellement une source sonore. Le fois une performance enregistrée, captée, elle son du corps peut également suggérer l’image devient source d’images et de sons ; le corps du corps. Même en l’absence d’une image, on devient un matériau à utiliser, comme la lumière associe une voix ou une respiration à un corps; ou la musique. Est-ce que cette appropriation

s’accompagne d’une dépossession du corps de l’acteur ? L’acteur reste-t-il maître de son corps ? Est-ce que la propriété du corps prédomine l’utilisation qu’en fait un autre artiste ? Comment s’approprier un corps qui n’est pas le nôtre comme un matériau ou un moyen d’expression ? La position que nous occupons est dès lors conflictuelle, car il faut travailler avec un matériau qui résiste, qui pense, qui a ses propres ambitions artistiques, qu’il faut convaincre, avec lequel il faut communiquer et négocier.

Ce projet se veut une exploration de la fragmentation du corps, et une série de questions posées au corps en tant que dispositif audio-visuel. Faut-il épuiser le corps ? En exploiter toutes les ressources, toutes les facettes ? Faut-il le dépouiller du sens qu’il incarne à travers le texte ? Bref, le corps est lieu d’une dynamique constante entre l’image et le son.

Prise de son, conception musicale, montage image et montage son : Sophie-Agnès Mongeau Prise de vues, montage image et montage son : Kenny Lafrenière Direction d'acteur, montage image et montage son : Charlotte Gagné-Dumais.

In Potentia

RĂŠalisation / prise de son / prises de vues / montage : Francis Dumais, Nour Ouayda, Jean Phillipe Pierre-Louis

Francis Dumais Nour Ouayda Jean Phillipe Pierre-Louis

In Potentia désigne « ce qui peut », la capacité latente d’un objet, d’un lieu, d’une personne, etc. En décortiquant un lieu d’art, cette installation cherche à faire surgir le potentiel artistique d’une salle d’exposition où l’art est absent. L’installation pose un regard sur la matérialité de cet espace de galerie qui se veut neutre ; ce whitecube devient une œuvre d’art en soi. Le geste de filmer est ainsi performatif, il épuise l’espace et le fragmente en une multiplicité de plans, de cadres et de mouvements qui sont dispersés sur les deux écrans et les cinq hauts parleurs.

La mise en installation de ce white-cube fait éclater sa cohérence première, architecturale, pour proposer un ensemble où des fragments sonores et visuels vont converger pour créer un nouvel espace à partir du premier.

Dans cette perspective, In Potentia joue sur la perception du spectateur dans sa tentative de reconstruire ce lieu qui se défait sans arrêt. La tension entre le visible et l’invisible, la surface et le volume, le fini et l’inachevé, est travaillée afin de dégager le caractère irreprésentable des référents qu’il contient.

Clara Bich Joshua Bucchi Emmelyne Péault

Emma

avec Romain Ballet

L’image et le son sont-ils sémantiquement indissociables ?

Associe-t-on instinctivement une image muette à un son, et vice-versa ? Est-il donc possible de déjouer notre appréhension en manipulant divers matériaux sonores et visuels et ainsi établir un nouveau rapport sensitif au monde ? Emma est une installation audio-visuelle qui tente de répondre à ces questions.

Il est connu que le cinéma joue des associations audiovisuelles pour fabriquer un nouveau monde, celui de l’écran: vraisemblable, crédible puisqu’au reflet de notre réalité, et pourtant irréel. De Tati à Spielberg, des bruits de pas pingpong aux sons numériques des films d’actions hollywoodiens, le cinéma joue et sur-joue de ces trompe-l’oreille, bernant le spectateur encore et encore.

Emma essaie, par des associations sonores et visuelles, de présenter et représenter un nouveau rapport au monde sensitif par la naissance et l’épuisement du double : • un double dispositif en miroir – deux écrans se faisant face • un double espace de réalisation – l’un sonore, l’autre visuel, réunis au montage • une double représentation d’un personnage unique – se confondant, se « morphant », se démultipliant Les captations visuelles et sonores d’Emma ont été prises dans deux lieux clos, uniques et différents, sans aucun lien.

Les membres de l’équipe ont fait leurs enregistrements sans se concerter, pour ensuite analyser les matériaux en salle de montage.

Le montage devient donc la clé d’Emma où matériaux hétérogènes, microscopiques et concrets, se révèlent abstraits et homogènes par la création de doublets visuels et sonores.

Tel un puzzle, où chaque pièce rajoute un peu plus de force à la globalité de l’histoire, les images et les sons, connectés

ensemble, créent une narration. Chaque son vient se déposer sur une image, et chaque image vient se déposer sur un son, entraînant un processus d’associations audio-visuelles ludiques, où comique de répétition et analogies s’entremêlent afin de produire quelques surprises déroutantes rappelant l’aspect tout d’abord ironique d’Emma. Ces manipulations ont pour but de duper et déconcerter le spectateur afin que sa volonté d’interprétation le pousse à développer de fausses contextualisations et à créer de nouveaux espaces de lecture, extérieurs aux matériaux mêmes. À travers ces deux écrans et ces cinq haut-parleurs, Emma représente le dédoublement d’une femme au cours d’une expérience émotionnelle intense. Dès les premières secondes, le spectateur, encerclé par Emma, se retrouve pris au piège de son regard. À la fois regardé et regardant, il s’immisce à l’intérieur même de l’espace intime de la conscience, non seulement celle d’Emma mais la sienne. Un jeu de textures, de couleurs, de formes, aussi bien visuelles que sonores ; un voyage sensitif qui vous entraîne sur la montagne-russe émotionnelle qu’est Emma, et que nous sommes tous.

Prise de vues : Clara Bich, Emmelyne Péault Prise de son : Joshua Bucchi, Clara Bich, Emmelyne Péault Montage image : Clara Bich, Emmelyne Péault Montage son : Joshua Bucchi Interprètes : Emma Bichault, Romain Ballet, Joshua Bucchi

BIOGRAPHIES Après une option cinéma au secondaire, Clara Bich s’oriente vers une école d’arts plastiques et graphiques à Paris.

En 2013, elle intègre la Sorbonne-Nouvelle pour y faire une Licence de théorie du cinéma, qu’elle termine en 2015.

Elle est actuellement en première année de maîtrise en échange à l’Université de Montréal, et poursuit ses travaux de recherches sur l’analyse esthétique des couleurs, le transmédia, les nouvelles technologies et les univers graphiques des Wachowski. Parallèlement, dans une troupe de théâtre depuis onze ans, Clara aime jouer et interpréter des personnages décalés issus du théâtre russe. Elle aime tout autant Star Wars que Tarkosvki, 30 Seconds To Mars que Tchaikovsky.

Inès Bouteiller est née en France à proximité de Paris où elle a découvert sa passion de l’audio-visuel dès son plus jeune âge. À 9 ans, elle commence l’apprentissage du piano qui lui permet d’atteindre un niveau professionnel reconnu. En 2010 elle intègre l’Ecole Normale de Musique de Paris Alfred Cortot, et, de 2009 à 2013, elle remporte plusieurs prix à des concours nationaux et internationaux. Elle poursuit actuellement ses études à la maîtrise en études cinématographiques à l’université de Montréal. Elle ne se limite pas à un genre de création et écrit et réalise plusieurs œuvres diverses : documentaire biographique Fabienne Blais, une artiste à l’œuvre, publicité, clips musicaux, courts remakes, journaux filmés, animations, drames et fictions tels que Dans la noirceur de l’ignorance, Rêve à l’état solide etc.. Intéressée par de multiples médias, elle se tourne également vers le jeu vidéo en effectuant la création de son propre jeu vidéo-ludique (Retr-out) avec Joris Laroche, un projet en cours.

Musicien polyvalent, Joshua Bucchi partage ses activités entre la musique contemporaine de création et les styles populaires. Titulaire d’une Maîtrise de composition mixte obtenue en 2013 à la Haute École de Musique de Genève, il poursuit actuellement un DEPA en composition pour la scène et l’écran à l’Université de Montréal. Il est également arrangeur, bassiste, chanteur et percussionniste actif dans le Rock progressif, le Jazz, les musiques Afro-Cubaines, Caribéennes et Brésiliennes. Membre fondateur de l’Ensemble Matka, il participe activement à la diffusion et à la création de la musique contemporaine. Il est également membre du groupe Guacamole’s Green avec lequel il enregistre un album et réalise un projet autour de la musique de Frank Zappa.

Actuellement en parcours international d’études cinématographiques depuis Lille en France, Louis Caillou étudie comment Internet reconfigure notre perception des images. Il s’est investi dans la création audiovisuelle en tant qu’assistant réalisateur pendant deux ans. C’est alors qu’il s’intéresse à ce projet d’installation, dans une posture particulière : sans y participer en tant que réalisateur, il s’agit pour lui d’accompagner la réalisation de certains films et la mise en place de l’exposition en apportant un regard extérieur au groupe.

Francis Dumais est passionné par l’écriture et le cinéma sous toutes ses formes. Après un BAC en cinéma à l’UQAM, il entame une maîtrise dans le même domaine à l’Université de Montréal. Ses idoles : Terrence Malick, Paul Thomas Anderson et Quentin Tarantino. Ses aspirations : devenir cinéaste, scénariste ou monteur.

Charlotte Gagné-Dumais fait du théâtre. Charlotte fait de la conception sonore. Charlotte fait même de la conception sonore pour le théâtre. Elle est obsédée par la notion du double, par l’intermédialité et par Hamlet. Après des années d’errance dans le théâtre universitaire et amateur, elle tente enfin de se faire une place dans le monde théâtral professionnel. C’est pourquoi elle fonde sa propre compagnie, le Théâtre des Trompes, qui présente sa première pièce en mai prochain. Dans ses temps libres, Charlotte boit du thé et écoute du rap.

Jeune, québécoise-iranienne, artiste. Graduée de l’École de l’environnement de McGill en 2015, Nessa GhassemiBakhtiari complète actuellement des études supérieures en arts numériques. Dans un monde confronté par le changement climatique, elle s’intéresse notamment aux enjeux identitaires contemporains émergeant de communautés déplacées et de migration. Situant sa curiosité à l’intersection de différents domaines, dont l’ethnographie sensorielle, les études féministes et la justice climatique, elle rêve d’un monde plus équitable.

Marina Grozdanova est jeune cinéaste et documentariste qui partage sa résidence entre la Nouvelle Orléans et Montréal, où elle termine ses études de maîtrise en cinéma. Ayant vécue sur trois continents et étant toujours à la recherche de sa prochaine aventure à documenter, elle vit le monde depuis le premier rang. Elle est la co-fondatrice de la société de production El Jinete Films et, depuis 2012, elle produit et réalise des documentaires de musiques, tel que Ortigueira : Ecos de Finis Terrae (2013) et The Last Kamikazis of Heavy Metal (2014), des court-métrages et des vidéos clips pour des groupes musicaux. Son dernier court-métrage Bajo Tierra (2016) fera partie du Short Film Corner de la 69e édition du Festival de Cannes.

BIOGRAPHIES Kenny Lafrenière travaille présentement sur un projet de recherche-création questionnant la place de la projection audiovisuelle au théâtre. Il s’adonne donc à une exploration des relations entre cinéma et théâtralité. Il a terminé son baccalauréat en études cinématographiques à l’Université de Montréal durant lequel il participe à la création de films très corrects et de films dont il a plutôt honte. Grâce au cinéma, il a été obligé de filmer des trucs qu’il ne pensait jamais voir et qui l’ont probablement traumatisé à vie. Il fait aussi beaucoup (trop peut-être) de théâtre amateur.

Dès son plus jeune âge, Sophie-Agnès Mongeau porte un grand intérêt pour la musique, et particulièrement pour la composition. Elle débute des études sérieuses en technologie du son ainsi qu’en composition au Cégep avant de poursuivre son apprentissage à l’Université de Montréal. Actuellement à la maîtrise en composition, elle a participé à la création musicale et sonore de courts métrages, de chorégraphies de danse, d’une pièce de théâtre, de jeux vidéo et d’un projet d’installation dans le cadre du séminaire animé par Serge Cardinal.

Née en 1991, Nour Ouayda grandit au Liban où elle complète en 2014 une licence en arts du spectacle à l’IESAV de Beyrouth. La ville est au centre de sa réflexion sur un cinéma qui dialogue avec l’identité et l’appartenance. Elle a écrit et réalisé plusieurs court-métrages depuis 2012. Elle s’installe à Montréal en septembre 2015 pour poursuivre sa recherche autour de la dérive au cinéma dans le cadre d’une maîtrise en recherche-création à l’Université de Montréal.

Emmelyne Péault ne sait pas choisir. Après une enfance passée entre la France et la Nouvelle-Zélande, Emmelyne décide de suivre parallèlement deux – puis trois – formations : cinéma, littérature anglaise ainsi qu’une professionnalisation en arts de la scène. Elle écrit quelques nouvelles et scénarios corrects, se découvre une prédestination pour l’assistanat de réalisation et se produit en show par-ci, par-là. À 20 ans, ras-le-bol d’être entre deux chaises, Emmelyne fait un choix : elle part étudier la recherche-création à l’Université de Montréal, en Maîtrise de Cinéma. Elle concentre actuellement ses recherches sur la transfiction et les relations personnage/persona auxquelles s’entremêle sa fascination obsessionnelle pour les Beatles. À 21 ans, Emmelyne est toujours indécise, mais si jamais vous lui demandez poulet ou bœuf, elle vous répondra toujours canard – avec un verre de vin.

Né à Quito en 1989, Pipo Pierre-Louis grandit dans un milieu multi-culturel. Il entreprend depuis 2006 des études en musique à l’École de musique Vincent-d’Indy puis à l’Université de Montréal. Tout le long de son parcours il étudie, entre autres, le jazz, les sciences de la perception, la musique du monde et il réussit à imprégner au final, sa production artistique d’une touche unique. Depuis 2010, il se consacre à la création d’œuvres qui mélangent musiques numériques, vidéo et dispositifs interactifs. Son travail est fortement inspiré par des problématiques sociales, la modernité et l’engagement environnemental, concepts qu’il essaye de rendre perceptibles à travers une poésie audiovisuelle épurée.

Graduée du baccalauréat en Film Production à Concordia en 2013, Camille Trudeau-Rivest part voyager et filmer en Argentine, en Bolivie et au Mexique pendant plus d’un an. La création et la diffusion de l’art cinématographique et numérique demeurent toujours un objectif et un rêve. Ses présentes études au 2e cycle enrichissent les courts métrages qu’elle termine et inspirent sa vision du cinéma et des arts - l’art féministe occupe une place importante dans son travail.

Depuis toujours, Yuliya Zakharava est habitée par une passion pour la musique et la composition. Après des études avec des compositeurs de renom en Biélorussie, elle émigre à Montréal où elle continue sa formation. Elle sera choisie comme compositrice en résidence à l’École de Danse Contemporaine de Montréal pour les années 2014-2015 et se verra accordée plusieurs prix et distinctions. Ses œuvres ont été jouées par l’Orchestre de l’UdeM ainsi que par l’Orchestre Symphonique de la Radio et de la Télévision Belarus. Yuliya trouve un intérêt particulier dans les chants du folklore biélorusse ; dans son processus créatif, elle reprend, remanie et raffine ces musiques traditionnelles pour en faire une musique abstraite, intense et passionnée.

Le comité d’organisation remercie : Serge Cardinal, Simon Gervais, Ariel Harrod Julie Pelletier, Serge Fortin Clarence Boudreault et Bruno Philip

REGARDE-MOI PUISQUE JE T’ÉCOUTE ÉCOUTE-MOI PUISQUE JE TE REGARDE a été conçue dans le contexte du cours CIN6054 à l’Université de Montréal.

Conception graphique des programmes : Nessa Ghassemi-Bakhtiari Imprimé en avril 2016 par Solutions Rubiks Inc. Montréal (Québec) Canada