Journal de la Rechange et de la Réparation 71

Page 1

Rechange Réparation Le journal de la

N° 71

Mars 2017

de la

ISSN 2107-0067 - 10 d TTC

Le salut par la diversification HOMME DU MOIS Olivier Van Ruymbeke, Président d’Automotor France

www.j2rauto.com

P. 40

RADIOGRAPHIE

Franchises : Armes de séduction massive

t

P. 30 us

Feda

Ac

FREINAGE

P. 38

CAS D’ÉCOLE P. 50

Comprendre... Puissance ou couple ?

P. 64

www.journalauto.com


QUI D’AUTRE QUE

° LE N PEUT DIRE

QU’IL A LA COUVERTURE LA PLUS LARGE EN AMORTISSEURS VL EN EUROPE ? Commencez à stockez les amortisseurs Monroe® dès maintenant. Contactez votre représentant local pour plus de détails. www.monroe.com * Source TecAlliance 2016 - Couverture de 92% sur le parc VL en Europe, Moyen Orient et Afrique.


ÉDITORIAL

Le Journal de la Rechange et de la Réparation

23 bis rue Danjou, C S 40 116 92597 Boulogne-Billancourt cedex Lignes directes : 01 75 60 suivi des 4 chiffres entre parenthèses e-mail : prénom.nom@journalauto.com

Le diesel, cet inconnu

Directeur de la publication

Marc Laufer

Président d’honneur

Jacob Abbou

Rédaction Rédacteur en chef :

Frédéric Richard (40 88) Chef de rubrique : Romain Baly (85 80) Rédacteur :

Vincent Burgat

Ont collaboré à ce numéro :

Ambre Delage, Yvonnick Gazeau, Sabrina Lequeux, Jean Marie-Morel Maquette :

ADN Creative Jean-David Hernandez

Impression

Imprimerie de Champagne 52200 Langres

Publicité Directeurs de publicité :

David Chatelon (64 75) dchatelon@newscoregie.fr Fazia Maghissene (64 79) fmaghissene@newscoregie.fr Directrice de clientèle :

Suzanne Carvalho (40 62) scarvalho@newscoregie.fr Responsable Administration des Ventes :

Sandra Huet (64 76) shuet@newscoregie.fr

Service lecteurs et abonnements abo@journalauto.com, 01 75 60 41 08

Tarifs : Abonnement France 1 an : 89 € TTC Publicité : à partir de 990 euros HT

Ce numéro comporte 72 pages

Direction Président :

Marc Laufer Directeur général :

Pierre Sacksteder Directeur délégué du pôle Automotive :

Laurent Abbou

Éditeur délégué :

Stéphane Demazure Le Journal de la Rechange et de la Réparation est édité par Automotive Media, au capital de 10 000 euros RCS Nanterre 803 069 574. ISSN : 2107-0067 Dépôt légal : 1er semestre 2017 Droits de reproduction :

La reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Le Journal de la Rechange et de la Réparation se réserve tout droit de reproduction et de traduction dans le monde entier. Les agences de presse et photographes professionnels renoncent par avance, à réclamer tout droit de garde ou indemnités pour détérioration ou perte. Cette convention expresse emporte dérogation à toutes clauses et usages contraires. La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier sa décision.

hexagonaux, avec le soutien des Les politiques, qui ont tout fait plus grands équipementiers, sont les il y a trente-cinq ans pour que le références en la matière. Tout est diesel, cette énergie honteusement donc question de point de vue, de polluante, se développe avec force contexte. Ainsi donc, on devrait dans notre pays, suscitant parfois les quolibets à l’international, retournent s’élever contre le mauvais usage des maintenant leur veste. Sans argument voitures Diesel, conçues pour avaler la route et finalement utilisées pour aller rationnel, seulement avec des à la boulangerie le matin. S’insurger réactions épidermiques et parfois contre les vendeurs qui, pendant des électoralistes face à une technologie années, n’ont poussé QUE le diesel. dont ils ne connaissent rien. De grâce, ne cédons pas aux Certes, VW a truqué les résultats ambitions électoralistes qui de ses tests antipollution. Nul ne détournent l’opinion publique le conteste. Oui, les constructeurs du principal, en stigmatisant une français commencent à être pointés technologie parce qu’elle fait l’objet du doigt pour avoir tenté de d’une actualité malheureuse. “s’arranger” avec des normes qui Ce n’est pas leur étaient LE diesel qu’il faut imposées et se Les politiques clouer au pilori, mais révèlent intenables. stigmatisent les vieilles motorisations Pourtant, une technologie Diesel, dont les l’aveuglement de pointe dont performances ont de nos décideurs ils ignorent tout tellement dérivé qu’elles ne doit masquer ni polluent, il est vrai, les faits, ni le travail des ingénieurs. Ainsi, les technologies plus que de raison. Sans raisonner à l’emporteDiesel modernes, qui ont suscité des pièce, en favorisant l’éducation milliards d’euros d’investissements chez les constructeurs français, restent des automobilistes d’une part, et l’entretien du parc, on maintient des parmi les plus pointues du monde. véhicules que d’aucuns souhaiteraient Ainsi, un moteur roulant au gasoil voir disparaître pour laisser la place et équipé des derniers systèmes de dépollution rejette un air moins nocif à des neufs. Les professionnels de qu’une cigarette ! De même, rappelons la réparation peuvent réaliser cette mise à niveau du parc, et permettre à à nos énarques qui prônent l’hybride, notre industrie française de continuer que sur route, le bilan carbone d’une de rayonner par ses performances Prius est négatif par rapport à une en diesel. Osons le dire ! Mégane diesel ! Nos constructeurs Frédéric Richard frederic.richard@journalauto.com

Le Journal de la Rechange et de la Réparation

5


N°71

SOMMAIRE

REPORTAGE

RENCONTRE

VISITE DE SITE

48. Créa, la force tranquille

46. Jean-François Niort, Directeur Général de Niort Frères

54. Frydlant, l’atout freinage de ZF TRW

Ce mois-ci dans le J2R 7

HOMMES

26 Atelier

8

ELLES FONT L’AUTO

27 28

Yasmina Belaid, Directrice opérationnelle chez Apprau

10 ACTUALITÉS 11

Valeo, un choix salvateur Faurecia et le “cockpit du futur” Bosch va bien, mais Bosch va payer ! Michelin remercie la bonne gestion

12 CÔTÉ COMMERCE 12 Rechange 14 16 18 19

Autopromotec fait le plein Point S toujours plus international Autodistribution voit l’avenir avec sérénité Equip Auto 2017 : les leaders de la distribution indépendante y seront ! Alliance continue de grandir La franchise, un modèle porteur dans l’auto Renault après-vente, le point d’étape

20 Fournisseurs

L’export, le bon viatique de Sasic

21 Trois fabricants italiens s’associent 22 Les nouvelles ambitions nationales 24 25

6

de Yakarouler WYZ signe avec Renault Nouvelles offres de formation chez Cromax Axalta veut intégrer des distributeurs

En mars, le Tour de France du diesel Mapower II, bons... et beaux ! Les “veux” de la FNAA

30 Marketing 31 32 36

Freinage : la mécanique universelle de la finance Delphi fourbit ses armes Statu quo sur le freinage Federal-Mogul ne craint pas l’avenir

38 ESPACE FEDA

38 Édito 40 Entretien avec Olivier Van Ruymbeke, Président d’Automotor France 43 AFCODMA : mieux connaître les produits pour mieux les vendre 44 Golda : entretien avec Gaëlle Maillard, Présidente de Sasic 45 Juridique

46 Rencontre

Jean-François Niort, Directeur Général de Niort Frères, président du groupe Diesel et Nouvelles Technologies de la FEDA

48 Reportage

Créa, la force tranquille

50 ACTUALITÉS PIÈCES Radiographie

Franchises : armes de séduction massive

54 Visite de site

Frydlant, l’atout freinage de ZF TRW

58 Nouveaux produits 60 Opportunités

Le diagnostic diesel à la portée de tous ?

64 CONNAISSANCES TECHNIQUES Cas d’école Comprendre... Puissance ou couple ?

66 Tour de main Autodocta

68 ATOUT FORMATION

Sipev. Logiciel Seirich : retour d’expérience !

69 ENTREPRISE PRATIQUE Infos sociales

Comment anticiper et gérer un contrôle URSSAF

70 AUTO-PASSION Lancements

PSA structure sa rechange pour les anciennes Bosch Classic : le puzzle se met en place

J2R - 03/2017


HOMMES

L’AD fait appel à Didier Delangle

Scania France change de président…

Effective depuis le 1er décembre dernier, l’arrivée de Didier Delangle (48 ans) au poste de directeur du développement et de l’efficacité commerciale VL constitue une prise de choix pour Autodistribution. Figure reconnue du secteur automobile, dans lequel il gravite depuis plus de vingt ans, ce diplômé de l’EM Normandie a débuté sa Didier Delangle carrière en 1990 chez Sybel Sage (spécialiste des logiciels de comptabilité), puis au sein de Procter & Gamble France, comme chef de secteur. En 1995, Didier Delangle intègre Fraikin en tant que responsable commercial régional. En 1997, il est recruté par Volkswagen Group France, où il travaillera pendant huit ans en tant que conseiller régional Pièces et Service, chef de produit VW Service et chef du département Accessoires. En 2005, il est nommé directeur régional Pièces et Service de Fiat Chrysler Automobiles France avant de se voir confier, deux ans plus tard, la direction du développement réseau. Après avoir occupé une fonction similaire pour le compte de Hyundai Motor France, il était dernièrement responsable du service pièces de rechange et accessoires de Mitsubishi Motors Europe.

Koen Knoops se voit confier la présidence de Scania France en remplacement de Mats Gunnarsson, qui devient senior vice-président de la région Amérique. Koen Knoops a débuté sa carrière chez IBM puis a passé sept ans chez Fortis (filiale de BNP Paribas) avant d'entrer chez Scania en 1997, en tant Koen Knoops que directeur de la captive financière belge du constructeur de PL. Il a ensuite dirigé cette entité du côté de l’Allemagne (1998) puis de la France, entre 2003 et 2007. Il devient ensuite vice-président de Scania Financial Services puis, en 2013, senior vice-président.

Ça bouge au commerce de Groupauto Steven Jouve est nommé directeur commercial de Groupauto en remplacement d’Éric Le Gall, promu directeur de la région Nord des filiales de distribution d’Alliance Automotive Group. Âgé de 38 ans, Steven Jouve a réalisé l’ensemble de sa carrière dans le secteur automobile, évoluant tour à tour au sein d’Euromaster, de Steven Jouve First Stop et, depuis 2012, du groupe Laurent, où il était dernièrement directeur commercial et responsable du réseau d’adhérents.

Un ex-Michelin à la tête de Chéreau Damien Destremau (48 ans) est le nouveau Directeur Général de The Reefer Group et PDG de Chéreau, en remplacement d’Alain Guermeur. The Reefer Group, spécialisé dans la conception et la fabrication de camions et de semiremorques frigorifiques, est constitué par les sociétés SOR Iberica et Chéreau. Damien Destremau a effectué l’essentiel Damien Destremau de sa carrière dans le groupe Michelin, occupant des fonctions industrielles et commerciales en France, en Amérique du Sud et en Europe orientale. Depuis 2014, il était PDG de Tygar Tires, filiale du groupe Michelin. J2R - 03/2017

…imité par Tenneco ! Brian Kesseler est le nouveau PDG de Tenneco et succède à Gregg Sherrill qui devient président du conseil d’administration (changements effectifs au 17 mai prochain). Brian Kesseler, 50 ans, dirige les opérations de l’équipementier depuis janvier 2015. Après avoir débuté sa carrière dans la fabrication, chez Brian Kesseler Ford Motor Company, il rejoint en 1994 Johnson Controls, chez qui il évoluera pendant plus de vingt ans, occupant différentes fonctions de management. En 2013, il avait été nommé président de Johnson Controls Power Solutions.

Michel Loreille, nouvel élu du CNPA À l’occasion de Rétromobile, le Comité National des Professions de l’Automobile (CNPA) a officialisé la création de sa 22e branche dédiée aux véhicules historiques en procédant à l’élection du bureau. Réunis en assemblée générale, les adhérents du CNPA ont ainsi élu Michel Loreille à la présidence de Michel Loreille cette nouvelle entité. Patrick Hornstein (vice-président), Nicolas Pinon (trésorier) et Jean Rousseau (secrétaire) complètent l’organigramme. Âgé de 63 ans, Michel Loreille est un véritable passionné des véhicules anciens. Tombé dans la marmite dès le plus jeune âge grâce à un père féru d’automobile, il crée dès 1980 le premier critérium historique de France, le Critérium de Touraine V.E.C. et devient co-organisateur des Coupes de l’Âge d’Or. Débute alors pour lui une longue aventure marquée, cinq ans plus tard, par la création de sa propre société d’événementiel automobile, mais aussi par le lancement de multiples clubs et rendez-vous marquants pour tous les passionnés. L’un de ses plus grands faits d’armes restera d’avoir été, pendant plus d’une décennie, l’organisateur du célèbre Circuit des Remparts d’Angoulême, événement labellisé par la FFSA. 7


ELLES FONT L’AUTO

Yasmina Belaid, leur bonne étoile Véritable cheville ouvrière du réseau, la directrice opérationnelle d’Apprau est pourtant bien plus qu’une négociatrice hors pair. Proche des gens et très à l’écoute, Yasmina Belaid cultive d’innombrables qualités humaines qui se retrouvent dans son rapport aux autres.

Par Romain Baly

C

ommençons tout d’abord par faire amende honorable et avouons à nos lecteurs que l’idée de consacrer notre portrait mensuel à Yasmina Belaid n’émane pas de nous. Si elle prend aujourd’hui tout son sens, cette initiative revient, indirectement, aux patrons de cette dernière. Au gré de l’actualité, des rencontres ou des circonstances, la rédaction du Journal de la Rechange et de la Réparation (J2R) a été amenée, ces derniers mois, à beaucoup échanger avec les membres du réseau Apprau. Lors de ces discussions, un nom est fréquemment réapparu pour expliquer la réussite d’une organisation qui a fêté en 2016 ses dix ans d’existence, mais aussi pour souligner l’esprit de famille qui règne en son sein. Surprise d’être ainsi sollicitée, Yasmina Belaid a rapidement pointé une vertu à ce portrait. “Quand j’ai débuté ma carrière, très peu de femmes évoluaient dans le secteur automobile, explique-t-elle. Le fait que vous, journal spécialisé, pensiez aujourd’hui à nous mettre en avant prouve que nous sommes de plus en plus nombreuses, et que les mentalités évoluent positivement. Pascale Salut [présidente de Dasir, NDLR], avec qui je partage beaucoup de choses, sera sans doute de mon avis. Par ailleurs, je pense que c’est un signal important envoyé aux jeunes femmes qui arrivent en fin de cursus, car cela leur prouve qu’elles pourront s’épanouir dans ce milieu.” Un regard tourné vers le monde qui trouve racine, à l’en croire, dans l’éducation qu’elle a reçue de ses parents. Dix ans chez Valeo Originaire de Villeneuve-lès-Avignon, dans le Gard, cette fille d’entrepreneurs cultive en effet depuis longtemps cette bienveillance. “Mes parents m’ont toujours appris à être ouverte aux autres, à être à l’écoute, à être attentive. Plus jeune, j’étais notamment bénévole dans différentes associa8

mais surtout de développer différents projets avec les clients. Parmi eux, figure Apprau. Lorsque l’ancien vice-président de Valeo Service, Philippe Huyghe, quitte en 2013 le réseau qu’il avait fondé un peu plus tôt, Yasmina Belaid saisit sa chance.

YASMINA BELAID, directrice opérationnelle d’Apprau

Notre force, c’est l’honnêteté et la bienveillance.

tions et j’y ai rencontré des gens formidables.” Vient alors le temps de prendre le large, direction Paris. La jeune femme intègre le laboratoire Pfizer avant d’évoluer un temps dans une PME, puis de découvrir le milieu de l’automobile, en 2004, presque par hasard. “J’avais repéré une annonce dans une société que je ne connaissais pas, mais dont le poste me plaisait énormément, relate Yasmina Belaid. Presque par hasard, j’ai débarqué dans une grande maison nommée Valeo Service, dans laquelle j’ai passé avec beaucoup de bonheur près de dix ans.” Une “maison” prestigieuse, qui lui permet d’affiner ses connaissances en matière d’animation réseau, d’achats, et qui lui offre en outre la possibilité de reprendre ses études (diplôme de management de l’Essca) pour finalement terminer à la tête du service client. Ce poste lui permet de gérer une quinzaine de personnes,

Expliquer plutôt que batailler Exit la grande maison, place à une petite famille composée de patrons de PME. “Rejoindre Apprau constitue, à ce jour, le plus grand challenge professionnel de ma carrière”, observe-t-elle. Un challenge rendu difficile par les besoins très disparates de sociétés aux spécificités et aux tailles différentes. Patron de la plateforme Adipa et aujourd’hui président d’Apprau, Laurent Ferré note ainsi que “la grande force de Yasmina, c’est de comprendre nos desiderata et de réussir à les retranscrire dans les négociations”. “Clairement, Yasmina est la cheville ouvrière d’Apprau, estime quant à lui Olivier Chaussende, patron de la société éponyme. Elle pilote l’intégralité des accords de notre réseau, ce qui est une tâche gigantesque, et elle le fait avec brio.” Une tâche que la principale intéressée n’aborde jamais sous l’angle du combat. “Je ne conçois pas la négociation comme cela. J’essaie toujours d’expliquer et de justifier pourquoi je demande telle ou telle chose”, indique-t-elle. On l’aura compris, Yasmina Belaid fait l’unanimité dans son propre camp. Un constat qui renvoie cette “mère poule” de deux garçons, une nouvelle fois, aux autres : “En vous parlant, je prends conscience que j’ai eu beaucoup de chance dans la vie. Pouvoir travailler au quotidien avec des gens comme Laurent Ferré, comme José Simon, qui s’occupe avec brio de la communication d’Apprau, et comme tous ces chefs d’entreprises, en est une. Dans le fond, je crois que nous sommes tous des gens honnêtes et bienveillants. C’est ce qui fait notre force, notre cohésion et notre réussite.” n J2R - 03/2017


L’association pour la promotion de la mixité dans l’Automobile. - Faites partie d’un réseau de plus de 600 professionnels (hommes et femmes) - Participez à nos événements, déjeuners-débats, formations et soirées réseau - Echangez et contactez les membres au sein de nos réseaux sociaux

waveautos.com Créée sous l’impulsion de femmes du secteur automobile, Wave s’adresse à tous les salariés (hommes et femmes) de toutes les entreprises du secteur de l’automobile Les grands noms de l’Automobile nous soutiennent…

... et nos partenaires

WAVE association loi 1901 – 04030822 du 16/11/2007 – 3, avenue des Pavillons 92200 Bois-Colombes – contact@wave-france.eu

Découvrir WAVE sur


ACTUALITÉS

VALEO, UN CHOIX SALVATEUR Tournée vers l’innovation, la nouvelle stratégie de l’équipementier tricolore lui permet de présenter un chiffre d’affaires en hausse de 14 % et d’atteindre un niveau de prises de commandes record de 23,6 milliards d’euros.

A

l’heure où chaque équipementier présente ses résultats annuels, ceux de Valeo permettent de placer le groupe tricolore parmi les plus dynamiques de son secteur. En 2016, il a ainsi généré un chiffre d’affaires global de 16,5 milliards d’euros, soit une hausse de 14 % sur un an en valeur absolue, et de 11 % à périmètre et taux de change constants. La marge opérationnelle a, quant à elle, augmenté de 20 %, à hauteur de 1,3 milliard d’euros (8,1 % du CA), alors que le résultat net réalise un bond de 27 % pour s’établir à 925 millions d’euros (5,6 % du CA). “Nous sommes en avance sur le plan de marche que nous nous étions fixé en 2015, se félicite Jacques Aschenbroich, PDG de l’équipementier. Il y a quelques années, certains investisseurs se demandaient si nous ne dépensions pas trop d’argent en innovation au détriment de l’activité globale de notre société. Or, aujourd’hui, je crois que c’est le cœur du réacteur et c’est précisément ce qui fait notre force. Les résultats 2016 illustrent le travail accompli par nos équipes pour créer un nouveau Valeo, plus technologique, plus innovant, plus dynamique et plus rentable.” Désormais davantage tourné

Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo.

vers les technologies liées à la réduction des émissions de CO2 (électrification) et l’aide à la conduite (ADAS), ce “nouveau Valeo” a, en outre, enregistré un niveau record de prises de commandes. L’an passé, celles-ci ont progressé de 17 % pour une somme globale de 23,6 milliards d’euros, dont la moitié est à mettre au crédit à l’innovation. + 5 % pour l’activité rechange Sur le plan régional, les prises de commandes restent très équilibrées entre les

différentes régions, l’Asie s’octroyant 39 % de celles-ci, l’Europe (avec l’Afrique) 35 %, et l’Amérique du Nord 24 %. “Compte tenu de son importance au niveau mondial, la Chine demeure aujourd’hui notre principal marché et, contrairement à certaines analyses, je pense que celuici va continuer de croître”, ajoute Jacques Aschenbroich. Le dirigeant table ainsi sur une progression de 5 % du marché chinois cette année alors que son groupe continue d’intensifier ses affaires avec les constructeurs locaux – ces derniers pesant désormais 40 % de son activité – ce qui lui permet de présenter un chiffre d’affaires en croissance de 22 % sur le dernier exercice. Quant aux deux autres principaux marchés du groupe que sont l’Europe et l’Amérique du Nord, où le CA progresse de respectivement 11 % et 8 %, le dirigeant se déclare “pas inquiet par leur dynamisme, y compris pour l’Amérique, en dépit des mesures que pourrait prendre l’administration américaine”. À noter, enfin, que l’activité rechange de Valeo atteint désormais 1,7 milliard d’euros et progresse de 5 % en un an. n Romain Baly

FAURECIA ET LE “COCKPIT DU FUTUR” L’équipementier a présenté de solides résultats financiers à l’issue de l’exercice 2016 et entend à présent accélérer le développement de technologies de vie à bord.

D

ésormais affublé d’une nouvelle identité visuelle et d’une nouvelle signature, le groupe tricolore a présenté un chiffre d’affaires 2016 en recul de 9,5 %, à 18,7 milliards d’euros, conséquence d’une réduction du périmètre de l’entreprise (vente de la branche “extérieurs” à Plastic Omnium), d’effets de change défavorables et de revers commerciaux en Amérique du Nord. Un résultat qu’il convient toutefois de pondérer avec les autres indicateurs financiers, tous positifs. La marge opérationnelle atteint ainsi les 5,2 % (+ 0,8 point), à 970 millions

10

d’euros, et dépasse l’objectif de 5 %. Le résultat net bondit de 72 % pour un total de 638 millions d’euros, alors que le flux de trésorerie net, indicateur toujours très suivi dans l’automobile, progresse de 52 %

(459 M€). Expliquant vouloir “poursuivre sur cet élan de croissance rentable”, le directeur général de l’entreprise, Patrick Koller, a également mis l’accent sur les deux priorités stratégiques de Faurecia que sont la “mobilité durable” et la “vie à bord”. Sur ce dernier point, l’équipementier entend développer de nouvelles technologies lui permettant de devenir une référence dans le “cockpit du futur”. Pour ce faire, il a investi en 2016 dans cinq start-up spécialisées dans ce domaine tout en amorçant la reprise de Parrot Automotive. n R. B. J2R - 03/2017


ACTUALITÉS

BOSCH VA BIEN, MAIS BOSCH VA PAYER ! Si l’équipementier allemand a réalisé un exercice 2016 positif, il devra prochainement verser de lourdes indemnités à des plaignants américains dans le cadre du Dieselgate.

E

n négociation avec les autorités américaines depuis plusieurs semaines suite à son implication dans le scandale des moteurs Diesel truqués, le groupe Robert Bosch GmbH a finalement trouvé un accord de sortie de crise. Il s’est ainsi engagé auprès de la justice américaine à verser une somme de 327,5 millions de dollars (305 millions d’euros) à des automobilistes et des vendeurs de véhicules d’occasion floués par cette affaire. Dans un communiqué, l’équipementier allemand précise toutefois que cet accord ne constitue en aucune façon “ni une reconnaissance des faits exposés par les plaignants ni un aveu de Bosch”. Profitant d’une certaine mansuétude des observateurs, notamment européens, dans ce dossier, la multinationale de Stuttgart (Allemagne) semble pourtant avoir joué un rôle au moins aussi prépondérant que Volkswagen dans le scandale qui touche

ce dernier depuis plusieurs mois. Concrètement, il est reproché à Bosch d’en avoir dissimulé l’existence et d’avoir fourni à VW un logiciel permettant de truquer les tests anti-pollution d’environ 11 millions de véhicules. Devenir leader en IA Bien qu’attendue, cette nouvelle vient quelque peu ternir le bon bilan enregistré par le groupe de Stuttgart en 2016. Selon les données provisoires, il a généré au cours de cette période un chiffre d’affaires en croissance de 3,5 %, à hauteur de 73,1 milliards d’euros. Sur ce total, l’activité automobile demeure très largement le premier métier de l’équipementier (60 % de l’activité) et réalise un bel exercice, avec un chiffre d’affaires de 44 milliards d’euros, en croissance de 5,5 %. Après avoir investi

6,6 milliards d’euros en R&D, l’an dernier, la multinationale entend désormais consacrer 300 millions d’euros, d’ici 2021, dans l’extension de son centre dédié à l’intelligence artificielle, domaine dans lequel Bosch entend devenir numéro un. n Romain Baly

MICHELIN REMERCIE LA BONNE GESTION 2016 restera une année-référence pour Michelin. Grâce à une augmentation des volumes et une fine maîtrise des coûts, le groupe a vu son résultat opérationnel progresser de 4,5 %.

J

ean-Dominique Senard, le président de Michelin, était tout sourire au matin du 14 février dernier, lorsqu’il a présenté les résultats 2016 de son groupe. “En net progrès”, a-t-il qualifié le bilan du manufacturier français. Michelin a rendu une copie conforme aux objectifs. Le résultat opérationnel sur activités courantes et à taux de change constant progresse de 4,5 %, par rapport à 2015, pour se fixer à 2,692 milliards d’euros. La marge opérationnelle sur activité courante s’établit dans le même temps à 12,9 %, contre 12,2 % un an auparavant. Une performance que le président attribue en premier lieu “à la force de la marque dans le monde et à sa puissance d’innovation”. Voilà pour le marketing. Dans les faits, Michelin doit ses bons résultats à un pilotage fin de l’activité. Le groupe est parvenu à gérer l’impact de l’effet prix-mix/ matières premières sur le résultat opérationJ2R - 03/2017

nel de sorte à dégager 159 millions d’euros, quand il en perdait 93 millions en 2015. Ainsi, il a pu compenser les tribulations d’un marché mondial à multiples vitesses. En ligne avec le plan Au cours de l’exercice 2016, le groupe auvergnat a vendu en plus grande quantité, mais pas forcément au même prix. Michelin a connu une augmentation de 2,1 % des volumes (dont notamment +3 % pour les produits Tourisme Camionnette), soit plus que le marché mondial, tous types de

débouchés confondus, mais a accusé un retrait de 1,3 % de son chiffre d’affaires, à 20,907 milliards d’euros. D’autant plus paradoxal que la hausse a été tirée par la sortie de nouveaux produits, tels que le Cross Climate (+30 % en 2016). En 2012, le groupe français démarrait un plan de compétitivité qui visait à atteindre une économie de 1,2 milliard d’euros. Un objectif rempli, puisqu’au cumul des cinq exercices écoulés, Michelin enregistre une somme de 1,197 milliard d’euros. De quoi placer le groupe sur de bons rails vers 2020. À cette échéance, Michelin entend désormais bénéficier d’un flux financier libre de 1,4 milliard d’euros, contre 1 milliard d’euros prévus initialement. Selon Marc Henry, le directeur financier, le groupe revendique déjà 961 millions au terme de l’année 2016. n Gredy Raffin 11


CÔTÉ COMMERCE

RECHANGE

FOURNISSEURS

ATELIER

MARKETING

RÉSEAU

Autopromotec fait le plein Le salon italien de l’équipement et du service à l’automobile bénéficie décidément d’un engouement grandissant de la part des acteurs de l’après-vente. À un peu plus de quatre mois de l’événement, les réservations étaient déjà quasiment closes. Il faut dire que le programme a, une fois de plus, de quoi séduire ! Par Frédéric Richard

E

ntre les 24 et 28 mai prochains se tiendra la 27e Biennale internationale des équipements et de l’aftermarket automobile de Bologne, en Italie, plus communément nommée Autopromotec. Au départ très axé sur l’équipement de garage (une spécialité italienne) et le service à la roue, le salon accueille désormais des exposants beaucoup plus éclectiques, et notamment un secteur pièces détachées en pleine expansion. Depuis 2005, de plus en plus d’équipementiers internationaux jugent en effet l’événement incontournable pour faire rayonner leurs nouveautés sur la région Europe du Sud. Si bien qu’à ce jour, les organisateurs ont fait le plein ! Pas moins de 1 042 exposants feront ainsi le déplacement au Parc des expositions de Bologne, qui ouvre ses 19 pavillons pour l’occasion. Il faudra bien cela pour accueillir les plus de 100 000 visiteurs attendus !

L’ensemble des secteurs d’exposition est donc complet, et plus de 30 sociétés sont même placées sur liste d’attente, espérant une défection de dernière minute. Concernant la répartition par métier, le pneumatique et son environnement occuperont cinq pavillons, spécifiquement dédiés à l’équipement, aux produits et services à la roue. On notera la présence, pour la première fois, de la majorité des enseignes mondiales du secteur, ce qui a même nécessité l’aménagement d’espaces supplémentaires. 12

L’équipement d’atelier s’octroie également cinq pavillons, habilement répartis entre diagnostic électronique, levage, outillage, équipement pour le dépannage… Enfin, le secteur des pièces détachées sera réparti entre trois halls et demi, ce qui montre la réceptivité des fournisseurs aux nombreux atouts du salon italien. Plus qu’une exposition Bien sûr, Autopromotec n’est pas qu’une vitrine de présentation des nouveautés des exposants, qui veulent aussi rentabiliser leur investissement. À ce titre, le salon se positionne résolument en apporteur d’affaires. Les organisateurs ont pris l’habitude d’inviter des acheteurs internationaux : 120 cette année, issus de 25 pays. Au total, on estime d’ailleurs que 20 % des visiteurs de la manifestation se rendent sur place avec une mission claire d’achat. 157 000 m2 d’exposants, c’est bien, mais Autopromotec s’est également donné pour mission d’informer ses visiteurs sur les grands enjeux des métiers de la rechange, au sien d’un vaste forum nommé EDU. Durant les cinq jours du salon, de multiples intervenants se consacreront à l’analyse du secteur et aux thèmes les plus innovants de l’après-vente automobile. On soulignera notamment la tenue de l’habilement nommé “International Aftermarket Meeting” (IAM), qui présentera les opportunités et les challenges de la rechange européenne. Ces rencontres, lancées en 2007 par Michel Morlat, ont trouvé leur repreneur en la personne de Josef Frank, ex-directeur aftermarket du Clepa (Fédération des fournisseurs européens). Cette année, durant deux heures et demie, les principaux défis de l’après-vente seront abordés. C’est le Gipa qui entamera les débats, en offrant des données chiffrées sur le marché.

Suivra l’intervention de Tim Armstrong, d’IHS, qui évoquera la révolution de la mobilité, intégrant la notion grandissante d’utilisateurs automobiles plutôt que d’acheteurs automobiles. Ce qui présentera des conséquences manifestes sur l’aprèsvente. Bosch interviendra ensuite pour justement évoquer l’utilisateur de demain, et son rapport à la connectivité, histoire de mieux comprendre comment aborder ce nouveau client et surtout les outils pour le toucher. Enfin, c’est Fotios Katsardis, président de Temot International, qui sera invité à évoquer l’impact de ces nouvelles mobilités sur l’IAM. Autopromotec se pose dorénavant en manifestation de poids pour le Sud de l’Europe, avec une dimension internationale évidente. Le panorama des salons européens présente donc désormais un contour assez précis, avec un Automechanika puissant en Allemagne en années paires, un Equip Auto en France, dont la tenue à la porte de Versailles et les nombreuses innovations devraient permettre le retour en tant que poids lourds de la distribution en 2017, et enfin Autopromotec, lui aussi en plein dynamisme. Ce qui garantit à tout exposant ou visiteur européen la certitude de pouvoir choisir sa ou ses manifestations selon des positionnements différents, mais cristallisant néanmoins les mêmes enjeux, ceux des performances du secteur après-vente. n J2R - 03/2017


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.