mesures Le magazine de l’optimisation des process industriels ENTRETIEN
N° 882 FÉVRIER 2016 25 € HT
www.mesures.com
AUTOMATISMES
« Les métrologues doivent disposer des moyens Améliorer de l’ambition de leur entreprise » page 24 le diagnostic sanguin
et les procédures cliniques grâce à l’automatisme page 44
MESURES MÉCANIQUES
Instrumenter unavionavecdes capteursdevibrations page 48 INSTRUMENTATION DE PROCESS
Le transmetteur de température devient réellement autonome page 8 GUIDE D’ACHAT
DOSSIER MÉTROLOGIE
PAGE 29
TOUS LES ACTEURS IMPLIQUÉS POUR FAIRE CHANGER LES CHOSES
Les automates à sécurité intégrée page 50
Rédacteur en chef : Pascal Coutance - Tél.: 01 75 60 28 44 E-mail: p.coutance@mesures.com Rédacteur en chef adjoint: Cédric Lardière Tél.: 0175602848 E-mail: c.lardiere@mesures.com SECTEURS Mesures et analyses physiques et chimiques, mesures électriques/électroniques: Cédric Lardière - Tél.: 0175602848 c.lardiere@mesures.com Automatismes, vision, mesures mécaniques, CND, informatique industrielle: Pascal Coutance - Tél.: 0175602844 p.coutance@mesures.com Premier secrétaire de rédaction: Sophie Moulay - Tél. : 0175602849 Premier rédacteur graphiste: Pascal Dumortier- Tél. : 0175602850 ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO: Antoine Cappelle, Fanny Del Fabbro, Valérie Hellequin, Stéphane Miekisiak Crédit de couverture: Trescal et Omron PUBLICITÉ: NEWSCO RÉGIE Directrice générale adjointe: Valérie Fénéon Tél.: 0175604066 - vfeneon@newsco.regie.fr Directeur de la publicité: Jean-Guillaume Canuet Tél.: 0175602854 - jgcanuet@newscoregie.fr Trafic manager : Laure Mery - Tél. : 017560 2851 lmery@newscoregie.fr Directrice de la publicité internationale: Caroline Gilles -Tél.: 0175602853 - cgilles@newscoregie.fr Régies internationales: Benelux : Huson International Media, Rodric Leerling Tél.: + 31 (0) 229 841 882-GSM: + 31 (0) 683 23 2625 Fax: + 31 (0) 84 748 8240 (rodric.leerling@husonmedia.com). Allemagne : DS Media, Dominique Schall Tél.: (49) 7844 47 001- Fax: (49) 7844 47 003 (d.schall@dsmedia.info). Italie : Medias International, Jean-Pierre Bruel Tél.: (39) 31 751 494- Fax : (39) 31 751 482 (medias@pcbrianza.net) Japon: Shinano Co., Kazuhiko Tanaka Tél.: (81) 3 3589 4667-Fax: (81) 3 3505 5628 (scp@bunkoh.com) Etats-Unis: Huson International Media, Ralph Lockwood Tél.: (1) 408 879 6666 - Fax : (1) 408 879 6669 (Ralph@husonusa.com) Royaume-Uni: Huson European Media , Gerry Rhoades Brown, tél.: (44)(0)1932-564999, fax: (44)(0)1932-564998 gerry.rhoadesbrown@husonmedia.com DIFFUSION ET ABONNEMENTS Service abonnements: 23 bis, rue Barthélémy Danjou 92100 Boulogne-Billancourt Par tél. : 0175602857 (lundi à vendredi: de 9 h à 18 h) Par mail : abo.mesures@publi-news.fr 1 an - 10 numéros (magazine papier et numérique + newsletters + www.mesures.com): 250 € HT (TVA 2,10% soit 255,25 € TTC) Prix d’une revue: 25 € HT Abonnements Etranger: nous consulter
Mesures est édité par: Pôle Electro Gérant: Marc Laufer Pôle Electro SARL au capital de 37 000€ 23 bis, rue Barthélémy Danjou 92100 Boulogne-Billancourt RCS Nanterre 509 667 895 Code APE 58.14Z TVA intracommunautaire : FR 509 667 895 Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quel qu’en soit le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation du Pôle Electro, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle.
Edito
L’energy harvesting gagne l’industrie
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epuis quelques de fonctionner sans câble d’alimentation, années, ni batterie, ni panneau solaire (solution la normalisation qui peut s’avérer intéressante dans de rares de protocoles applications). Le secret de ce capteur sde communication de température signé ABB réside dans le sans fil tels que ISA100.11a principe d’energy harvesting (littéralement et WirelessHart a marqué « collecte d’énergie ») qui une étape importante consiste à puiser l’énergie dans la réduction des coûts dont a besoin le dispositif dans d’installation et d’exploitation l’environnement de ce dernier des capteurs industriels, en (par exemple : la lumière, s’affranchissant d’une bonne un mouvement, une différence partie du câblage et facilitant de température…). leur mise en œuvre sur les En l’occurrence, le capteur process. Parallèlement, la d’ABB qui fait l’objet de réduction de la consommation l’article en page 8 de ce électrique de ces capteurs numéro, s’autoalimente PASCAL COUTANCE grâce à l’énergie récoltée ainsi que l’amélioration des Rédacteur en chef à partir d’une différence performances des batteries p.coutance@mesures.com Lithium-ion ont permis de de température… Si cette s’affranchir du câblage d’alimentation tout technique présente, elle aussi, certains en dotant les capteurs en question d’une défauts, il n’en demeure pas moins autonomie compatible avec bon nombre qu’il s’agit d’une étape importante dans d’applications industrielles. Une solution qui l’avènement de capteurs industriels 100% ne manque toutefois pas de défauts liés à la autonomes. Notons au passage, que rien de durée de vie de la batterie. Ce qui implique, tout ceci ne serait possible sans les progrès mine de rien, certains coûts de maintenance réalisés par les composants électroniques (changement des batteries, recyclage, etc.). en termes de performances et de Et voici qu’arrive aujourd’hui un capteur consommation d’énergie. Mais ça, vous de température à transmission de données pouvez le découvrir dans ElectroniqueS, sans fil 100 % autonome, c’est-à-dire capable l’autre revue mensuelle de Pôle Electro. DR
23 bis, rue Barthélémy Danjou 92100 Boulogne-Billancourt Tél. : 01 75 60 28 40 Directeur de la publication: Marc Laufer Directeur général: Pierre Sacksteder Editeur délégué: Stéphane Demazure
© 2016 Pôle Electro Tous droits réservés N° ISSN 0755-219X Dépôt légal imprimeur : 1er trimestre 2016 N° CPPAP: 0519T85087 Imprimé en France par: Imprimerie de Champagne Rue de l’Etoile de Langres ZI Les Franchises 52200 LANGRES Routeur: Société ARS
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Sommaire 23 bis, rue Barthélémy Danjou - 92100 Boulogne-Billancourt e-mail: abo.mesures@publi-news.fr - Publicité Tél.: 0175602840 - Abonnements Tél. : 01 75 60 28 66 (renseignements complets page 3) - Site Internet : www.mesures.com
Calendrier 6 Expositions et colloques
Actualités
Dossier Métrologie
Tous les acteurs impliqués pour faire changer les choses P. 29
Sélection “produits” 8 Le transmetteur de température devient réellement autonome 9 Un enregistreur de données compact ultra connecté 10 Une caméra intelligente aux performances d’un PC dans un tout petit volume 10 La microscopie électronique à balayage prend des couleurs 12 Une vanne de régulation 100 % électrique signée Bürkert 14 Le testeur d’étanchéité passe à la technologie laser 16 Les modules avec processeur Intel Core de 6e génération envahissent le marché 18 Une troisième voie pour la surveillance du spectre 19 Les jauges de contraintes s’impriment sur substrat plastique souple 19 Une passerelle 4G basse consommation
Entreprises 20 Reflex CES poursuit sa croissance sur un très bon rythme 21 Robot Start PME facilite l’introduction d’un 1er robot dans l’entreprise 22 L’événement de l’industrie agroalimentaire fête ses 20 ans 23 Siemens analyse le financement de la transition numérique
P Il est parfois bon de répéter les choses pour bien les
apprendre. A lire l’interview de Bruno Simaillaud d’Afnor Compétences en page 24 de ce numéro, il y a encore des bâtons de pèlerins à sortir et du chemin à faire avant que la fonction métrologique soit reconnue à sa juste valeur dans toutes les entreprises. Sans aller jusqu’à être un outil d’optimisation, la métrologie peut être un moyen de mieux connaître les instruments de mesure, à l’image de ce que fait l’association des Exploitants d’équipements de mesure, de régulation et d’automatisme (Exera) lors de campagnes d’évaluation d’instruments de mesure (débitmètres à ultrasons intrusifs et débitmètres à effet vortex, par exemple).
Guide d’achat
Les automates à sécurité intégrée P. 50
Entretien 24 « Les métrologues doivent disposer des moyens de l’ambition de leur entreprise »
Dossier Métrologie 29 Tous les acteurs impliqués pour faire changer les choses
Cas concret 44 Améliorer le diagnostic sanguin et les procédures cliniques grâce à l’automatisme 48 Instrumenter un avion avec des capteurs de vibrations
Guide d’achat
P L’intégration des fonctions de sécurité au même
réseau que les données de contrôle offre de nombreux avantages. Elle permet notamment d’implémenter des fonctions de sécurité plus perfectionnées, pouvant améliorer la productivité en réduisant le temps d’arrêt des machines. Mais cette nouvelle façon d’aborder la sécurité implique une approche plus complexe que les simples relais de sécurité.
50 Les automates à sécurité intégrée
Marché classé 58 Les nouveaux produits du mois
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Ce numéro comporte une surcouverture de la société Beckhoff, un encart jeté de 2 pages de la société Ametek France, un encart jeté de 2 pages de la société Birp/Analyse Industrielle et un encart jeté de 2 pages de la société Birp/Microwave.
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A ctualités I NST RU MENT A T I ON DE P ROCESS
Le transmetteur de température devient réellement autonome H
ABB franchit une étape supplémentaire dans les capteurs sans fil, en développant une technologie de récupération d’énergie, permettant ainsi de s’affranchir complètement du câblage.
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que la différence est au moins de 30°C. Pour éviter une dissipation trop importante de la température entre le procédé et l’ambiant, une collerette de couleur verte a été ajoutée, collerette qui permet aussi d’identifier au premier coup d’œil les versions autonomes. « Lorsque la différence de température n’atteint pas momentanément 30 °C, nous avons développé une électronique capable de du sans-fil est l’ajout de pan- premiers prototypes ont été pré- stocker l’énergie, quitte à réduire neaux solaires, ce qui est très sentés au salon Achema 2014, la fréquence de scrutation. Et si pratique au milieu d’un puis testés en grandeur réelle, le les 30 °C ne peuvent pas être champ de céréales (débit- lancement officiel va se faire en garantis, il est prévu d’ajouter mètres électromagnétiques ce début d’année », annonce une batterie assurant une durée communiquant via GSM), Cyrille Nolot, directeur de la de vie de 10 ans », précise mais beaucoup moins sur un LBU Measurement and Sandrine Guychard.Ce génésite industriel. Fort de ce Analytics de la division rateur thermoélectrique constat, le groupe helvético- Process Automation d’ABB (TEG pour Thermoelectric Generator) intégré est associé à suédois vient de dévoiler une France. une électronique ultra basse technologie « révolutionnaire » de récupération Un générateur consommation afin d’optid’énergie. « Proposée en option thermoélectrique miser au mieux l’énergie pour les capteurs de température La technologie d’energy har- consommée (mise en veille WirelessHart SensyTemp vesting de la société repose sur de l’affichage au bout de 10s, TSP300-W, pour l’instant, l’effet Seebeck (l’effet Peltier par exemple). Les applicacette technologie d’energy inverse) : la différence de tions ciblées par ABB sont le harvesting va désormais per- température entre le procédé transport et le stockage dans mettre de bénéficier pleinement et l’ambiant permet de géné- les industries de pétrole et gaz des atouts du sans-fil et ainsi de rer une différence de tension (FPSO, réservoirs, transport rendre possible des mesures qui sert alors à alimenter le fluvial, etc.). Cédric Lardière jusque-là trop onéreuses. Si les transmetteur… du moment Pour aller jusqu’au bout de la démarche du sans-fil, ABB a développé une technologie de récupération d’énergie, disponible pour l’instant pour ses capteurs de température SensyTemp TSP300-W. Ces derniers sont ainsi des transmetteurs WirelessHart totalement autonomes !
DR
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epuis quelques années, certains fabricants d’instrumentation de process ont mis sur le marché des capteurs et transmetteurs communiquant en sans-fil, aidés en cela par la normalisation de deux protocoles (ISA100.11a etWirelessHart). Ces produits connaissent un intérêt dans quelques applications, telles que les grands sites de stockage, grâce à l’absence de câbles à tirer pour la transmission des données. « Mais cela ne représente que moins de 5 % des applications.L’un des freins au déploiement des transmetteurs sans fil reste leur alimentation.Soit il faut toujours tirer un câble pour l’alimentation, soit les capteurs fonctionnent sur des batteries Lithium-ion dont la gestion n’est pas si simple entre interventions régulières pour remplacer les batteries usagées et recyclage de ces dernières », constate toutefois Sandrine Guychard, chef de produits Mesure de pression et de débit au sein de l’activité Analyse et instrumentation d’ABB France. Une alternative existante pour exploiter les avantages
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A CQU I SI T I ON D E D ONNÉES
Un enregistreur de données compact ultra connecté H
Delphin Technology a étendu son offre d’enregistreurs de données compacts dédiés, avec un modèle plus universel et encore plus ouvert…
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roposant jusque-là les modèles Expert Transient et Expert Vibro, le fabricant allemand Delphin Technology, distribué en France par Acquisys, a récemment complété son offre avec l’enregistreur de données compact Expert Logger. «Au-delà de ses performances d’acquisition de données, cet enregistreur de dernière génération associe des traitements de signal avancés, sur FPGA, à une communication ultra moderne »,
résume Marin Dimitroc, directeur des ventes de DelphinTechnology. Un Expert Logger intègre en effet des interfaces : RS-232/485 (protocoles Modbus), USB 2.0, CAN 2.0, Profibus, LAN 100Base-Tx et LAN 1000Base-Tx (Modbus TCP, OPC UA), ainsi que, en option, WLAN 802.11 b/g/n et UMTS/LTE. « Il est ainsi possible d’acquérir, enregistrer et transmettre des mesures sur un PC ou un serveur – un espace
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web hébergé sur un hôte ou des serveurs dédiés –, d’une manière automatique, ce qui en fait une solution idéale pour la surveillance autonome de machines, de bancs d’essais ou d’ouvrages (transmission selon un planning déterminé ou sur événements,envoi automatique d’alertes) », ajoute-il. Côtés spécifications, l’Expert Logger disposent de 16, 32 ou 46 voies analogiques (version 100, 200 ou 300), dont la moitié de sondes Pt100 ou Pt1000. Les ver-
sions Expert Logger 100 et 200 intègrent en plus 4 entrées numériques, 1 entrée SensorBus SDI12, 1 ou 4 sorties numériques (PWM) et 4 entrées/sorties numériques.La fréquence d’échantillonnage est, elle, de 600, 1200 ou 1800 mesures/s, avec une résolution de 24 bits, et la mémoire interne de 4Go, extensible en option, stocke 400 millions de mesures horodatées. Cédric Lardière
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Actualités VI SI ON I ND U ST RI EL L E
Une caméra intelligente aux performances d’un PC dans un tout petit volume H
Les systèmes de vision In-Sight Micro série 8000 de Cognex associent une performance de pointe à des vitesses qui exigeaient auparavant un PC, le tout dans un format très compact de caméra GigE Vision.
E
n matière de vision industrielle, miniaturisation et performances accrues constituent un duo fort apprécié des
Les caméras In-Sight Micro série 8000 sont dotées d’une vitesse d’acquisition élevée (jusqu’à 200 images/s pour une résolution de 640x480 pixels), d’une résolution allant jusqu’à 5 mégapixels, d’une communication à grande vitesse via une interface Gigabit Ethernet et de l’outil de reconnaissance géométrique rapide PatMax RedLine.
DR
OEM. C’est le créneau visé par In-Sight Micro série 8000, une gamme complète de systèmes de vision compacts lancés par Cognex et dotés d’une vitesse d’acquisition élevée (jusqu’à 200 images par seconde en optant pour une résolution de 640 x 480 pixels), d’une résolution pouvant aller jusqu’à 5 mégapixels (2592x1944 pixels dans le cas d’une vitesse d’acquisition de 10 images par seconde),d’une communication à grande vitesse via une interface Gigabit
Ethernet et de l’outil de reconnaissance géométrique rapide PatMax RedLine. Des performances que Cognex résume ainsi : « L’In-Sight Micro série 8000 affiche une performance d’outils de vision de pointe et des vitesses qui exigeaient auparavant un PC, le tout dans un format de caméra GigE Vision traditionnelle, en l’occurrence ici dans un encombrement de 31 x 31 x 63 mm ». Par ailleurs, ces modèles sont simples à installer grâce au logiciel In-Sight Explorer qui associe l’installation guidée pas à pas de EasyBuilder à la puissance et la souplesse de
la feuille de calcul pour un contrôle et une personnalisation accrus. La gamme In-Sight Micro série 8000 inclut l’alimentation par câble Ethernet, avec à la clé une réduction du câblage et une intégration plus aisée dans des espaces particulièrement restreints (sur les robots, sur les machines difficilement accessibles, etc.). Ces caméras peuvent être déployées sur les lignes de production pour des applications de guidage, d’inspection, de mesure et d’identification industrielle, etc. Pascal Coutance
T RA I T EMENT D ’ I MA GES
La microscopie électronique à balayage prend des couleurs H
MountainsMap 7.3, un logiciel édité par Digital Surf, permet de coloriser en un seul clic n’importe quel objet sur une image fournie par un microscope électronique à balayage. Une petite révolution.
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leux outils qui permettent de dénicher des détails 1 000 fois plus petits qu’un microscope classique, ils présentent le défaut de ne fournir que des images en noir et blanc puisque, à l’échelle nanoscopique, ce ne sont plus les photons qui entrent en jeu pour réaliser des images, mais des électrons. L’ajout de couleurs sur certains objets d’une image de MEB, comme par exemple sur des érythrocytes ou globules rouges (voir photo), peut pourtant s’avérer fort utile pour rendre
Entre chacune de ces images successives d’érythrocytes, l’utilisateur du microscope électronique n’a plus qu’un seul clic de souris à faire s’il utilise MountainsMap 7.3, là où une opération de colorisation prenait auparavant des heures.
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L
e 25 janvier dernier, la société française Digital Surf a dévoilé MountainsMap 7.3, un outil logiciel qui permet de coloriser en un seul clic n’importe quel objet sur une image capturée par un microscope électronique à balayage (MEB). Une petite révolution dans le domaine du MEB dans la mesure où une opération de colorisation d’un tel «cliché» nécessitait auparavant des heures de travail à l’aide d’un logiciel de retouche d’images. Si les MEB sont de merveil-
les images plus compréhensibles ou mettre en avant un phénomène. Avec l’outil logiciel Mountains Map 7.3, Digital Surf a donc l’ambition de faire économiser un temps précieux aux chercheurs à même d’utiliser un MEB. Une opération instantanée pour l’opérateur, mais
qui est le résultat d’une trentaine d’opérations mathématiques en cascade effectuées par l’ordinateur sur lequel est installé le logiciel en question pour retrouver automatiquement la position des objets dans l’image et les coloriser. Pascal Coutance
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08-09-10 mars 2016 Rennes
Nous y serons ! Hall 9 / Stand A32-B31
ACOPOS P3 : un concentré de performance www.br-automation.com/ACOPOSP3
Plus rapide Servovariateur tri-axes avec temps d’échantillonnage de 50 µs
Plus intelligent Safe Motion jusqu’à SIL3 / PL e / Cat.4
Plus précis Capteurs virtuels pour un contrôle plus précis
Plus puissant La plus forte densité de puissance de sa catégorie
Actualités RÉG U L A T I ON
Une vanne de régulation 100% électrique signée Bürkert H
Le fabricant allemand a conçu une vanne de régulation électromotorisée destinée aux applications de contrôle de process requérant aucun système d’air comprimé.
N
Vitesse de contrôle élevée, anneau lumineux à Led, support des protocoles EtherNet/IP, Modbus TCP et Profinet, etc. sont autant de caractéristiques qui font l’innovation de la vanne de régulation électromotorisée 3360/3361 développée par Bürkert.
corps. Et un anneau lumineux à Led situé en haut de nos vannes assure la visualisation de son état, facilitant l’intervention sur site », poursuit Ludovic Delobelle. En plus de celles devant fonctionner sans système d’air
En bref
MESURES PHYSIQUES UN CAPTEUR DE TEMPÉRATURE DE 2mm2 Dans le cadre du projet PREMISS, Hao Gao, doctorant à l’Université technique d’Eindhoven (TU/e), a développé le capteur de température le plus petit au monde. Ses
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C. Lardière
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e spécialiste allemand des systèmes de régulation des fluides Bürkert a profité du salon Europack-Euromanut-CFIA, qui s’est tenu du 17 au 19 novembre 2015 à Lyon (Rhône) pour dévoiler en avant-première la vanne de régulation électromotorisée 3360 ou 3361. Son innovation? « Il s’agit de notre première vanne 100 % électrique pour les applications de contrôle de process. S’il existe déjà des vannes électriques pour les applications de chauffage et dans le bâtiment, ces modèles ne sont pas compatibles avec les process agroalimentaires », affirme Ludovic Delobelle, responsable Marché national Agroalimentaire chez Bürkert Contromatic France. L’avantage qui vient immédiatement à l’esprit des utilisateurs est qu’ils ne sont plus obligés d’amener de l’air comprimé jusqu’à ces vannes pour les faire fonctionner. «Avec le modèle 3360 ou 3361, on s’affranchit des contraintes de raccordement et de consommation liées à l’air comprimé. Plus généralement, les utilisateurs peuvent passer d’une vanne pneumatique à une vanne électrique, sans modifier la tuyauterie - elles ont le même
dimensions ne sont que de 2mm2, pour une masse de 1,6mg. L’autre innovation est l’alimentation par des ondes radios envoyées par un routeur conçu spécialement (portée actuelle de 2,5cm, de 1m d’ici un an). Aucune batterie, ni même un seul fil n’est nécessaire. C.L.
comprimé (installations de stockage étendues, applications mobiles, traitement de l’eau décentralisé, etc.), les autres applications ciblées sont celles où des exigences strictes pour contrôler la précision et la stabilité du processus sont exigées.
Une vitesse de contrôle de 6 mm/s Une vanne 3360 ou 3361 est en fait composée d’un actionneur linéaire entraîné par un moteur à courant continu brushless associé à un engrenage et à une vis filetée,
d’un cône de régulation et d’un corps de vanne à siège incliné à 2/2 voies (3360) ou à siège droit à 2/2 voies (3361). Comparées à des vannes dotées d’un actionneur pneumatique, les nouvelles vannes de Bürkert se distinguent également par leur vitesse de contrôle de 6 mm/s, au lieu de 0,1 à 3mm/s typiquement, et un temps de fermeture inférieur à 4s. Autres avantages, il n’y a pratiquement aucun délai, ni dépassement lors du déplacement à la position voulue, et la position reste stable indépendamment de la pression du média. Parmi les autres caractéristiques, citons un diamètre nominal du corps de vanne de DN15 à DN50 (3360) et de DN10 à DN50 (3361), des valeurs de Kv comprises entre 0,04 à 37m3/h, une plage de température de l’environnement allant de -25 à +65°C (plage limitée entre -10 et +55°C normalement), la présence dans l’actionneur linéaire d’une batterie externe de secours Safepos (option) d’une durée de vie de 2,5 à 10 ans et garantissant le maintien de la position de sécurité en cas de coupure d’alimentation, etc. « La passerelle de bus de terrain (EtherNet/IP, Modbus TCP et Profinet) facilite significativement le câblage pour la communication et réduit le coût d’intégration, comparé à des cartes d’entrées/sorties qui nécessitent un câblage supplémentaire », conclut Ludovic Delobelle. Cédric Lardière
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E ntretien MÉ TROL OGI E
« Les métrologues doive desmoyensdel’ambition H
Lorsdelasemainedurantlaquelles’estdérouléle17e Congrèsinternationaldemétrologie(CIM),àlafindumois de septembre 2015, Afnor Compétences a organisé quatre formations sur les bases de la métrologie. Ce fut l’opportunité, pour Mesures, de rencontrer Bruno Simaillaud, consultant formateur sénior Qualité, Métrologie, Accéditation des laboratoires, Six Sigma chez Afnor Compétences, pour discuter du métier de métrologue. Et le constat est sans appel: entre le manque de formations initiales, le peu d’intérêt de la part d’un certain nombre d’entreprises, le rôle sous-estimé des métrologues, etc., il y a encore beaucoup de travail à effectuer pour faire de la métrologie un outil d’optimisation dans les entreprises. sûr que vous ne trouverez pas de description de la fonction de responsable métrologique. Dans les faits, les entreprises ont un besoin et, de ce point de vue, on pourrait dire qu’il existe une fonction métrologique. Mais qui va avoir idée de faire une formation en métrologie dans le cursus initial ? Quand j’interviens dans une entreprise, je n’ai pas en face de moi des personnes
Zeiss
Mesures. Dans le communiqué de presse annonçant ces formations, vous mentionniez que le métier de métrologue n’existe officiellement pas.Vous y allez un peu fort… Bruno Simaillaud. Il est vrai que l’expression est directe, mais, si vous consultez le site Internet de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres, ndlr), par exemple, je suis à peu près
Tant que les entreprises n’identifient pas la métrologie à « sa juste valeur », c’est-à-dire tant que la métrologie n’est pas considérée comme une activité importante dans la plupart des entreprises, on restera dans un cercle vicieux.
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qui ont une formation initiale relative à la métrologie. Je ne suis pas le seul à faire ce constat; tous les intervenants participant à une table ronde organisée au Congrès international de métrologie 2013 s’accordaient eux aussi sur ce fait. Je sais par ailleurs que l’Ecole des Mines de Douai a depuis mené une enquête sur les formations initiales et avait conclu, en résumé, qu’il en existait très peu et que, même quand on posait la question lors de formations en qualité, les élèves étaient un peu mal à l’aise par rapport à la métrologie. Pourtant, cela en fait partie. Suite à la publication de l’enquête de l’Ecole des Mines de Douai, des formations en métrologie se sont quand même montées. Maintenant, il va falloir attendre un peu que les premières promotions arrivent sur le marché. Mesures. En espérant que les profils de ces diplômés correspondent aux besoins que recherchent les entreprises… Bruno Simaillaud.Tout à fait. Il est sûr que les entreprises, ayant identifié leurs besoins et qui ont des difficultés pour recruter, y trouveront leur compte. Mais il serait effectivement intéressant de regarder si les nouveaux diplômés de
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nt disposer deleurentreprise» Bruno Simaillaud, consultant formateur senior Qualité, Métrologie,
DR
Accéditation des laboratoires, Six Sigma chez Afnor Compétences Ingénieur en méthodes physiques d’analyses chimiques du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et diplômé d’un Mastère spécialisé en management par la qualité (CESTI-ISMCM - Pôle universitaire Léonard de Vinci), Bruno Simaillaud a commencé sa carrière en 1988 au sein du centre de recherche d’Eurovia, filiale de Vinci. Il a ensuite pris en charge la démarche d’accréditation Cofrac Essais, puis celle de certification ISO 9001 version 2000 de la Direction technique. Bruno Simaillaud a ensuite été responsable Qualité chez Environnement SA, de 2005 à 2007, pour intégrer en janvier 2007 Afnor Compétences. En tant que consultant formateur, il intervient dans la conception, l’animation et l’accompagnement dans les domaines de la métrologie (ISO 17025, ISO 10012, audit, statistiques, incertitudes de mesure…), des méthodes et outils de performance (méthode Six Sigma, résolution de problèmes, maîtrise statistique des processus, plans d’expériences), ainsi que du management de la qualité (ISO 9001, audit, amélioration continue, risques et opportunités). Bruno Simaillaud est également référent de la gamme «Métrologie» et membre des commissions de normalisation X06 «Statistiques» et XA50 «Evaluation et démonstrations» (révision ISO 17025).
ces cycles orientés « métrologie » trouvent facilement du travail sur un marché relativement petit, et sans prise de conscience évidente des entreprises pour la métrologie. Mesures. Même si le nombre de formations initiales en métrologie progresse, est-ce que la situation va forcément s’améliorer? Bruno Simaillaud. En fait, tant que les entreprises n’identifient pas la métrolo-
gie à «sa juste valeur», c’est-à-dire tant que la métrologie n’est pas considérée comme une activité importante dans la plupart des entreprises, on restera dans ce cercle vicieux. A cause de ce problème de positionnement de la métrologie par rapport à son vrai intérêt, on comprend que les entreprises en fassent le moins possible et qu’elles vont considérer la métrologie comme un centre de coûts. Les industriels vont donc plutôt minimiser les ressources associées à
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la gestion des équipements et étalonner avec une fréquence la moins élevée possible, par exemple. Les entreprises font parfois de la métrologie pour, en caricaturant, simplement mettre un papier dans un classeur. Ce qui se traduit par l’étalonnage du matériel, histoire de disposer d’un certificat avec un beau logo, certificat que l’on archive dans un classeur et que l’on présente ensuite à l’auditeur. A aucun moment, la métrologie à proprement dite n’intervient dans le processus de décision. Il faut reconnaître que tous les auditeurs ne sont pas non plus forcément à l’aise dans ce domaine-là… La situation est telle que, lorsque l’on regarde d’un peu plus près les documents, on s’aperçoit que le matériel étalonné ne correspond peut-être pas à l’usage qu’il en est fait par l’utilisateur. Cette absence d’analyse vient du fait que la personne qui a en charge les équipements gère uniquement le côté administratif. Puisque ce n’est pas stratégique et comme elle ne trouve pas forcément, en général, de profils compétents à recruter à l’extérieur, l’entreprise va également demander à quelqu’un, en interne, même s’il n’a pas forcément la formation initiale correspondante, de faire les vérifications périodiques en plus de ses activités. Compte tenu de l’aspect quand même technique des prestations, l’industriel choisira plutôt un technicien. Quitte à compléter ses compétences en métrologie avec un stage dans un organisme tel qu’Afnor Compétences. Et l’entreprise considérera que c’est bien suffisant. Mais, pour moi, on est loin du compte!
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Entretien
Mettler-Toledo
Pour les personnes en formation de métrologie, il serait intéressant, pour celles qui n’ont pas cette culture du management, de « vendre » la métrologie, ce qui leur permettrait d’obtenir plus de moyens. Souvent la seule réponse est : « Cela sort complètement de mes responsabilités habituelles. »
Mesures.Vous avancez d’ailleurs que 99% des métrologues possèdent un niveau bac ou bac+2… Bruno Simaillaud. Je voudrais aussi ajouter qu’il manque par ailleurs une certaine visibilité sur le marché, en termes de postes, voire de carrières dans la métrologie. Certains acteurs pensent même, mais ce n’est pas mon avis, que l’on a une vision poussiéreuse de la métrologie, que l’on considère cette dernière comme une opération technique non noble, que rien n’est fait pour donner envie!Au quotidien, cette
“ Les entreprises font parfois de la métrologie pour simplement mettre un papier dans un classeur.” Bruno Simaillaud
situation peut poser un problème. Quand le besoin se fait jour, les entreprises sont alors prises de court, ne trouvant les compétences ni en interne, ni en externe. Je vais prendre l’exemple d’un équipementier de rang 1 qui me contacte parce qu’il est confronté à un problème: il ne sait plus ce qui est fait et si, ce qui est fait, est nécessaire ou non. Après avoir tout sous-traité (vérification des matériels, mise à jour des
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bases de données, etc.), il souhaite en effet reprendre la main en termes de métrologie. Un autre équipementier, qui vient de «prendre un écart», s’entend dire qu’il n’a pas fait la démonstration de la capabilité de ses instruments de mesure. Effectivement, il est conscient de ne plus rien maîtriser depuis plusieurs années, depuis le départ de son métrologue… Ces équipementiers comprennent qu’il existe un décalage entre ce qu’ils font et ce qu’ils devraient faire. Si ces interlocuteurs se tournent vers moi, c’est qu’ils ont déjà pris conscience du problème. D’ailleurs, les participants aux formations me disent souvent qu’ils aimeraient que leurs responsables viennent eux aussi en formation. Comme on l’a dit précédemment, les personnes venant se former sont des personnes avec plutôt un profil technique et non des responsabilités au sein de leur entreprise. J’essaie d’expliquer aux personnes que je rencontre en formation qu’il serait intéressant, pour celles qui n’ont pas cette culture du management, de «vendre» la métrologie, d’expliquer à quoi sert la métrologie, de démontrer les intérêts dans leur entreprise, de raisonner plutôt en termes de processus, ce qui leur permettrait d’obtenir plus de moyens. Souvent la seule réponse de certains
participants est: « Cela sort complètement de mes responsabilités habituelles » ou « Je ne me vois pas aller rencontrer le responsable de production pour lui présenter l’intérêt de la métrologie, je ne me sens pas crédible.» Mesures. Pouvez-vous expliquer en quelques mots les activités d’Afnor Compétences, pour ceux qui ne vous connaîtraient pas? Bruno Simaillaud. Filiale du groupe Afnor (Association française de normalisation, ndlr), Afnor Compétences fonctionne comme une entreprise privée spécialisée dans la formation. Nous proposons en effet un très large catalogue de prestations de formation (formations interentreprises ou chez les clients) réparties en six grandes sections : Management de la qualité et audit; Environnement, sécurité et développement durable; Gestion des compétences et management transversal; Intégration de systèmes et performances de l’entreprise; Efficacité des fonctions de l’entreprise; et une dernière section qui traite des référentiels et des audits propres à sept grands secteurs d’activité. Dans le domaine de la métrologie, on retrouve des formations transversales générales, sur des thèmes tels que la fonction métrologie en entreprise, les basiques de la métrologie, les calculs
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Entretien d’incertitude. Nous développons aussi des formations plus techniques (sur l’étalonnage des pipettes, par exemple) avec l’Ecole des Mines de Douai. Mesures. Faites-vous évoluer fréquemment vos formations, dans leur contenu et/ou dans leur forme, pour correspondre au mieux aux demandes des entreprises? Bruno Simaillaud. Nos formations sont revues périodiquement pour s’adapter à la fois aux retours d’expérience de nos clients et à la façon dont peut évoluer le contexte réglementaire ou normatif. Si je prends le cas des incertitudes de mesure, les connaissances remontent aux années 2000 (calcul d’estimation des incertitudes de mesure avec le premier GUM [Guide pour l’expression de l’incertitude de mesure, ndlr]). Les formations ont donc forcément évolué depuis cette époque.
les hôpitaux de France et de Navarre, parce que l’accréditation selon la norme NF EN ISO 15189 rendue obligatoire par le ministère de la Santé est très exigeante au niveau métrologie. Comme les responsables des hôpitaux ont des difficultés sur cet aspect, on sent bien l’existence d’un besoin. Mais de là à dire qu’il y a une compréhension globale, ce n’est pas totalement la réalité.
Mesures. Et dans le cas où il n’y a pas d’obligation normative ou réglementaire, quelles seraient alors les solutions? Bruno Simaillaud. C’est compliqué de répondre à cette question… A l’instar de la norme ISO 9001 pour la qualité, il faut trouver des moyens pour démontrer l’intérêt économique de la qualité ou de la métrologie en tant qu’outils d’optimisation. Il y a eu des tentatives avec la norme ISO 9001, mais on en est revenu puisque l’on s’est aperçu que Mesures.Avez-vous constaté une évo- c’était plus compliqué qu’il n’y paraislution du niveau technique des per- sait, que cela pouvait même avoir un sonnes participant aux formations? effet pervers… Il faut que tous les acBruno Simaillaud. Je n’ai observé ni teurs de la métrologie travaillent enrecul, ni non plus de progrès. Le seul semble pour aller frapper à la porte des point est la dichotomie entre les per- entreprises, leur expliquer une démarche assurant sonnes travaillant dans l’adéquation entre un environnement Les participants besoins et moyens, accrédité Cofrac, qui présentent un niveau aux formations me disent leur démontrer le coût d’une mauvaise technique respectable, souvent qu’ils aimeraient décision liée à un apet les autres. Mais que leurs responsables pareil qui n’est pas j’avoue ne pas forcément avoir suffisam- viennent eux adapté. Pour cela, il ment de recul… Ce aussi en formation. s’agirait peut-être de qui est sûr aussi est la travailler avec une entreprise pour mener à pression croissante, au Bruno Simaillaud bien une analyse des niveau du temps, que subissent les métrologues. Même avec coûts de la métrologie et des gains que la meilleure volonté du monde, je ne celle-ci pourrait apporter par rapport suis pas sûr qu’une fois la formation aux besoins de l’entreprise sur un suivie, il leur est facile de faire profiter exemple concret. Je me rappelle d’une leur entreprise de leurs nouvelles étude réalisée aux Etats-Unis qui relevait connaissances. Ce qui est vraiment que 40% du matériel acheté n’était pas conforme à ses propres spécifications et dommage. que 60% ne correspondaient pas aux Mesures. Quels seraient, à votre avis, besoins de l’entreprise qui l’avait acheté. les moyens à mettre en œuvre pour C’est le genre d’études qu’il faudrait mieux sensibiliser les industriels à diffuser. Elle met en lumière le problème suivant:des fonctions techniques l’intérêt de la métrologie? Bruno Simaillaud. L’une des raisons de ne travaillent pas avec les outils des foncl’évolution de la situation est le respect tions managériales, et réciproquement. des réglementations, des normes, Avec des outils transverses, chacun comme ce fut le cas récemment avec avance en cohérence avec les exigences l’accréditation des laboratoires d’ana- des uns et des autres. lyses médicales. La situation bouge dans Propos recueillis par Cédric Lardière
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