Le guide de l'électronique 2015

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Sommaire PAGE 10 - CHAPITRE

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Les secteurs d’applications de l’électronique 1.1 Les applications qui font le socle de l’électronique française et européenne : aéronautique, automobile, industriel, militaire, médical… 1.2 Les applications émergentes porteuses d’espoir pour le développement du marché de l’électronique française : médical, smart grids, drônes, TV connectée, Internet des objets, véhicule autonome…

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Les principaux produits et marchés de l’électronique et leurs perspectives de croissance 2.1 Les principaux produits historiquement bien établis et indispensables à tout équipement électronique : semi-conducteurs, composants passifs, affichage… 2.2 Les produits qui ont le vent en poupe : Fibre optique, Leds, Mems, nouvelles mémoires, électronique imprimée, embarqué…

23 bis, rue danjou 92100 boulogne-billancourt Pour contacter la rédaction : Tél. : 01 75 60 28 40 Fax. : 04 47 57 37 25 site internet : www.electroniques.biz Directeur de la publication : Marc Laufer Editeur délégué : Stéphane Demazure (sdemazure@newsco.fr)

Rédaction Rédacteur en chef : Pascal Coutance (p.coutance@electronique.biz) Chef de projet : Jacques Marouani (j.marouani@electronique.biz) Ont également collaboré à cette edition : Philippe Corvisier Frédéric Rémond Didier Girault

Publicité : Newsco régie Directeur général : Pierre Sacksteder (sacks@newsco.fr) Directrice générale adjointe, Newsco Régie : Valérie Fénéon (vfeneon@newsco.fr) Directrice de publicité : Anne-Lise Rouaud (alrouaud@newscoregie.fr) Directrice de publicité internationale : Caroline Gilles (cgilles@newscoregie.fr) Trafic manager : Ariane Volmers (avolmers@newsco.fr)


le de guide l’électronique PAGE 44 - CHAPITRE

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Les financements et les grands programmes de R&D accessibles aux entreprises d’électronique

PAGE 60 - CHAPITRE

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Les formations et les métiers de l’électronique

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Les organisations professionnelles

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les acteurs (annuaire)

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Les secteurs d’activités

Diffusion 23 bis, rue Danjou 92100 Boulogne-Billancourt Tél. : 01 75 60 28 66 Mail : guides@electroniques.biz Prix de l’édition : 200 E HT (T.V.A : 10.0%) Etranger : consulter le service diffusion

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Le Guide de l’Electronique est édité par Pôle Electro ; filiale de NEWSCO GROUP Gérant : Marc Laufer

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de Pôle Electro, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. ©2014 Pôle Electro - Tous droits réservés. Commission paritaire : 0514T85183 ISSN : 2107-4089 Dépôt légal imprimeur : 1er trimestre 2014 Création/mise en page : Benoît Maurice (bmaurice@newsco.fr) Impression : Imprimerie de Champagne Tél. : 03 25 87 08 34


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Les principaux produits et marchés 2.2 Les produits qui ont le vent en poupe : Fibre optique, Leds, Mems, nouvelles mémoires, électronique imprimée, embarqué… Nous présentons dans ce sous-chapitre quelques-uns des produits les plus innovants et des technologies les plus prometteuses dont la croissance est sensiblement plus forte que les produits traditionnels. La fibre optique pour tous devient un enjeu national

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L’enjeu n’est pas seulement de répondre à un besoin de confort des internautes – réponse qui sera néanmoins bienvenue car qui n’a pas râlé devant une connexion internet au ralenti ou rêvé d’un film qui se téléchargerait en peu de temps ? – mais aussi de faire face à des nouveaux usages qui se banalisent (cloud computing, transactions bancaires, télépaiements, visioconférences, télétravail, télémarketing, vidéo à la demande, TV HD sur IP, etc.), tant au niveau des particuliers que des entreprises, l’objectif pour ces dernières étant d’améliorer leur productivité. Ainsi, de nombreux secteurs d’activité tels que la santé, la communication, l’urbanisme, le bâtiment, l’ingénierie, l’imprimerie, pour ne citer que quelques exemples, voient leurs besoins en accès très haut débit croître à vitesse « V ». Certains experts estiment ainsi que les besoins en débit doublent tous les six à douze mois. Et à l’heure où l’on parle beaucoup de télémédecine, d’e-santé, et plus généralement du maintien des personnes malades ou âgées à domicile, le développement de ce type d’applications est conditionné avant toute chose par la mise en œuvre de réseaux à très haut débit à la fois performants et fiables. Il serait dommage que les réseaux soient un frein à ces débouchés potentiellement prometteurs. Le plan « France Très Haut Débit » suppose que la technologie FTTH (Fiber To The Home) équipera 80 % des logements éligibles au très haut débit à l’horizon 2022, soit peu ou prou 25 millions de foyers. Ce plan met également notre industrie face à des défis colossaux qui passent en premier lieu par le raccordement et l’équipement de près de

31 millions de logements (sans compter les 3 millions de locaux professionnels que comptera le pays) d’ici à 2022 qui disposeront ainsi d’un accès internet à au moins 30Mbit/s, à comparer aux 2 Mbit/s des solutions ADSL standard. Cette valeur de 30 Mbit/s correspond en effet au débit crête descendant minimal défini par l’Arcep, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, pour qualifier un réseau fixe à très haut débit. Un savoir-faire français Le FTTH constitue indéniablement une opportunité fort intéressante pour les acteurs des composants optiques (au sens large du terme) en France, pays qui revendique notamment le rang de premier producteur européen de fibres optiques. Les industriels du secteur se disent prêts à affronter le challenge de la fibre optique pour tous qui s’annonce difficile à relever, tel qu’il est défini dans le plan « France Très Haut Débit ». Mais le jeu en vaut la chandelle, car outre déployer à l’échelle nationale un nouveau réseau fixe performant, ce plan devrait générer la création directe de 19000 emplois d’ici 2022, selon un rapport présenté, entre autres, par Objectif Fibre, une plate-forme de travail ouverte aux acteurs impliqués dans le déploiement de la fibre optique (équipementiers, installateurs, opérateurs, etc.), qui regroupe les quatre fédérations professionnelles majeures de la filière fibre optique.


le de guide l’électronique Du côté du haut débit mobile, c’est dès 2013 que le déploiement de la 4G s’est accéléré avec des nouvelles antennes et une multiplication des offres commerciales. L’Arcep rappelle que les opérateurs seront tenus de faire porter rapidement leurs efforts sur les zones moins denses. En effet, les licences, pour la bande 800 MHz, définissent une zone de déploiement prioritaire qui représente 18% de la population mais 63% de la surface du territoire. Cette zone devra être couverte à 40 % dès 2017. Cette exigence particulière s’accompagne de l’obligation de couvrir, à terme, 99,6% de la population en 4G. Chefs d’orchestre en matière d’aménagement numérique, les collectivités territoriales sont, depuis un peu plus d’un an, passées à la vitesse supérieure. Chargés depuis 2009 d’élaborer un schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN), les départements et les régions se sont presque tous penchés sur cette question et ont montré une grande détermination à résorber la fracture numérique, à remédier aux insuffisances de l’initiative privée par l’action publique, et à faire du numérique un sujet politique de premier plan. Plusieurs agglomérations ont d’ores et déjà indiqué leur souhait de discuter et signer dans les meilleurs délais des conventions pour le déploiement du très haut débit. Plusieurs investissements ont d’ailleurs eu lieu récemment en régions en vue du déploiement du très haut débit, et notamment de la fibre optique, dans les zones peu denses, et en particulier dans les zones pavillonnaires. Le Conseil régional de Haute-Normandie a ainsi adopté un soutien financier aux départements de 225 millions d’euros sur 15 ans pour le déploiement du très haut débit. Cet engagement

volontariste de la région concrétise la dynamique en cours portée par les deux départements de l’Eure et de la Seine-Maritime en faveur de l’aménagement du territoire haut-normand. Les deux départements ont en effet déposé, l’été dernier, auprès de l’État, une demande d’accompagnement financier dans le cadre du plan « France Très Haut Débit ». Les premières conventions « France Très Haut Débit » pour le déploiement du réseau FTTH sur l’ensemble du territoire de Lille Métropole, ont également été signées. Ce déploiement de la fibre optique concerne l’ensemble des 85 communes de Lille Métropole. Un autre exemple d’implication des collectivités locales dans le déploiement du très haut débit est venu du département de la Dordogne. Le Conseil général de Dordogne devait en effet adopter son plan très haut débit le 28 janvier 2014 avec pour objectif de déployer la fibre optique pour 100% des foyers du département sur une période de 18 ans. La première phase du plan de déploiement (2014-2020) nécessitera 165 millions d’euros pour créer un réseau optique départemental qui irriguera en priorité les sites prioritaires (collèges, administrations, hôpitaux, sites touristiques...) et une soixantaine de zones d’activité économique. Décollage du marché des Leds dans l’éclairage ; essor des Leds à base de GaN Autres composants dans le domaine de l’optique-photonique qui ont confirmé leur progression : les Leds. Pour autant, des efforts restent à faire pour réduire les prix des systèmes d’éclairage à Led. Cela passe notamment par une baisse encore plus importante du coût des Leds. Certaines technologies telles que les puces Leds en nitrure de gallium (GaN) sur substrat de silicium ou de GaN, et non sur substrat de corindon ou de carbure de silicium (SiC) comme c’est le cas pour les Led traditionnelles, pourraient contribuer à cette baisse des prix. Toutefois, des doutes subsistent quant aux rendements de production de ces nouvelles technologies, donc quant à leur coût de production. Mais les progrès technologiques réalisés sur les Led en elles-mêmes, ne constituent pas le seul levier pour réduire le prix des systèmes d’éclairage à Leds. Le coût des autres constituants des lampes et ampoules à Led (driver de Led, systèmes de refroidissement,

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Les financements et les programmes de R&D

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Le délai de paiement des aides aux projets de R&D des pôles de compétitivité a été réduit de moitié Une convention, signée entre la DGCIS, la DGA et Bpifrance, sur la gestion des aides aux projets de R&D des pôles de compétitivité, vise à réduire de moitié les délais de paiement par Bpifrance des aides aux projets de R&D des pôles. Le conventionnement et le paiement des avances à notification seront désormais effectués dans un délai maximum de 3 mois à compter de l’annonce par les ministres des projets retenus. La nouvelle convention organise un suivi technique et financier des projets efficace et uniforme, afin de simplifier les démarches des entreprises

et d’accroître les retombées économiques des projets, conformément aux orientations de la nouvelle phase de la politique de pôles de compétitivité. Le programme « investissements d’avenir », lancé sous le nom de « grand emprunt », se poursuit Suite aux travaux de la Commission JuppéRocard en 2010, le programme des investissements d’avenir s’est vu confier une enveloppe globale de 35 milliards d’euros avec pour ambition de donner les moyens à la France de se placer à la pointe de l’innovation. Beaucoup d’appels à projets de ce programme concernent l’électronique, dans les domaines


le de guide l’électronique des technologies de l’information, du développement durable ou encore de la santé. Dans le domaine de la nanoélectronique par exemple, 135 millions d’euros ont été accordés pour 8 projets de nanoélectronique. Les enjeux de ces projets sont particulièrement importants, non seulement pour la compétitivité des entreprises concernées mais aussi pour l’innovation de plusieurs filières industrielles majeures (automobile, gestion de l’énergie, télécoms…). Une dizaine de priorités nationales Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a évoqué à l’Assemblée nationale la possibilité de regrouper certains des 34 plans de la Nouvelle France industrielle lancés il y a un an. Le passage en revue, d’ici la fin de l’année 2015, des 34 plans lancés par son prédécesseur, Arnaud Montebourg, a notamment pour objectif de concentrer les moyens, a dit le ministre devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, en rappelant que 3 milliards d’euros sont consacrés à

ces plans à travers le PIA (Plan d’investissements d’avenir).

« Il faut sans doute regrouper certains de ces projets. 34, c’est beaucoup, et donc il faut sans doute trouver des priorités et choisir », a déclaré le ministre de l’Economie. « Il y en a qui donnent de moins bons résultats que d’autres, et il faut peut-être les regrouper », a-t-il poursuivi. Leur nombre devrait donc passer de 34 à une dizaine. Par ailleurs, l’agence Business France, va être systématiquement associée aux plans afin de faciliter l’accès à l’international pour les entreprises, notamment les PME, qui seront sélectionnées dans les appels à projets.

Les aides à l’export Le prêt pour l’export proposé par Bpifrance La création d’une direction de l’international en 2010 et son partenariat avec Ubifrance avaient donné à Oséo une dimension internationale. En 2011, Ubifrance et Oséo ont renforcé leurs liens

minalogiC au Coeur du réseau interCluster siliCon europe

Le réseau intercluster Silicon Europe associe, depuis l’an passé, quatre clusters européens de la micro et nanoélectronique : Silicon Saxony à Dresde (Allemagne), Point-One à Eindhoven (Pays-Bas), DSP Valley à Louvain (Belgique) et Minalogic à Grenoble (France)

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Les formation et les métiers

attirés par des études ou des projets qui ont une composante logicielle. Aussi, la conception en microélectronique est-elle peu choisie, même s’il arrive souvent qu’après leurs études, beaucoup aient besoin de faire de l’électronique analogique », souligne le directeur des études de Supélec.

Un emploi assuré, mais les salaires sont-ils assez attrayants ?

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Les étudiants font souvent le choix d’éviter l’électronique, car ils estiment que la pénurie de personnel n’est pas compensée par une offre de salaires attrayante. Des responsables d’entreprises viennent dans les écoles d’ingénieurs faire des présentations sur les profils qu’ils recherchent. Mais cela ne suffit pas à mobiliser les jeunes. Résultat : en France, de moins en moins d’écoles forment à l’électronique. Pourtant, la question de l’emploi des ingénieurs ne se pose pas dans les mêmes termes que pour l’ensemble des métiers. Le chômage n’y est que de 2,7% en France, et fait rarissime, les salaires ont augmenté au cours de ces dernières années, alors que nous étions en période de crise. Tous les professionnels n’ont pas eu cette chance. Le salaire annuel moyen des ingénieurs à la sortie de l’école est passé de 33 000 euros il y a 7 ans à 38 000 euros aujourd’hui. La crise du début des années 2000, qui a entraîné des vagues importantes de suppressions de postes et de délocalisations, continue à avoir un impact négatif sur le choix des étudiants en électronique. Nombreux sont ceux qui préfèrent orienter leur carrière vers la finance ou l’informatique plutôt que vers l’électronique. L’attrait des étudiants pour l’électronique est actuellement nettement moins grand que dans les années 1980. Les suppressions de postes, les délocalisations, un tissu de PME françaises trop peu

développé en électronique, sont les arguments donnés par les étudiants eux-mêmes pour justifier cette désaffection pour les filières spécialisées en électronique, expliquent les responsables d’études des grandes écoles. Beaucoup d’étudiants ne savent pas, au moment de faire leur choix, qu’il existe pourtant de nombreuses opportunités, en particulier, en électronique analogique et ont ainsi « tendance à s’autocensurer », c’est-à-dire à éviter volontairement l’ensemble du secteur électronique. Pour eux, l’électronique est en crise en France et cette crise leur fait manifestement peur. Ils sont par ailleurs nombreux à ne pas avoir envie de s’expatrier. Ils sont persuadés que tout est délocalisé, non seulement la fabrication, mais aussi la conception. Aussi, préfèrent-ils bien souvent les métiers de la finance ou de l’informatique à ceux de l’électronique, mis à part, peut-être, ceux de l’électronique embarquée qui comprennent une « certaine dose » de logiciels. Reste à savoir si l’essor des objets connectés renversera la donne et redonnera un nouvel élan aux formations en électronique...

Malgré la crise, les entreprises continuent à recruter des électroniciens L’électronique a souvent l’image d’un secteur qui offre de moins en moins de débouchés, ce dont se défendent les industriels. Certes, l’actualité a récemment fait état de difficultés dans les industries du semi-conducteur, des télécoms et de l’automobile. Mais ces annonces occultent les plans de recrutement, parfois importants d’autres grandes entreprises soumises à des secousses moins intenses et à des cycles de croissance ou de décroissance plus longs telles que l’aéronautique, la santé ou l’énergie.

Les grandes écoles et les universités françaises ne forment pas assez d’ingénieurs Les offres de recrutements d’ingénieurs sont supérieures à la demande des diplômés qui sortent chaque année des grandes écoles et des universités françaises. Pour combler ce déficit, les entreprises se voient contraintes de se tourner vers de jeunes recrues formées à l’étranger. La France forme chaque année 32 000 ingénieurs, quand ce sont 42 000 qui lui sont nécessaires. Les entreprises manquent donc de 10 000 ingénieurs par an et doivent aller les recruter à l’étranger. Ce sont autant de places perdues pour les écoles d’ingénieurs qui sont au nombre de 220 à 230 en


le de guide l’électronique France. Dans le bas du classement des grandes écoles, 10% à 20% d’entre elles ont des places libres. C’est bien qu’il manque de volontaires pour s’engager dans cette voie pourtant prometteuse. En conséquence, certaines écoles se regroupent, ce qui peut être d’ailleurs bénéfique pour les étudiants qui peuvent commencer leur cursus dans une école et le poursuivre dans une autre.

prises ont déjà expérimenté le concept de Classe en entreprise, parmi lesquelles figurent STMicroelectronics, NXP, Rhode & Schwarz, Agilent, Radiall, Air France Industrie, Axon’Cable. Du côté des élèves, dont le passage en entreprise se termine par un exposé, les avis sont également très favorables et ils expliquent bien souvent qu’ils ont vécu une expérience marquante.

Il ne faut pas perdre de vue que moins de la moitié des bacheliers scientifiques font finalement des sciences au cours de leurs études supérieures, et seulement 28% s’engageront dans des études scientifiques longues. Pour renforcer l’attractivité de cette filière, c’est dès le collège qu’il faut agir et motiver les jeunes pour les sciences. Les professeurs principaux pourraient faire un effort de pédagogie, les ingénieurs en poste et les élèves ingénieurs en 2ème ou 3ème année pourraient aussi faire cet effort dans les collèges et les lycées, car ils ont beaucoup de recul sur ce métier. Les jeunes savent ce qu’est un médecin, mais ne se rendent souvent pas compte de ce que recouvre le métier d’ingénieur. Beaucoup manquent d’informations et se trouvent en situation d’échec avec des concours de médecine qui sont terriblement sélectifs alors qu’ils auraient été beaucoup moins éprouvés s’ils avaient suivi des études d’ingénieurs.

Pour tenter de séduire davantage les jeunes, beaucoup d’entreprises les accueillent également en apprentissage. De plus, la Fieec a été partie prenante dans la création du site monindustrie.onisep.fr destiné à sensibiliser les jeunes et leurs professeurs aux métiers de l’industrie, et qui a été développé en partenariat avec l’Onisep. Un vecteur de communication particulièrement important car le site de l’Onisep reçoit 300 000 visites par jour.

L’industrie électronique ouvre ses portes pour faire découvrir ses métiers aux jeunes Pour les industriels, le risque est bien réel de se retrouver un jour à court de compétences. Conscients de ce manque de visibilité sur les ressources humaines disponibles et de la perte d’attractivité des métiers de l’électronique auprès des jeunes, ils se sont engagés dans des actions de séduction en participant à des forums de grandes écoles ou en accueillant des jeunes dès le collège ou le lycée dans les entreprises afin de leur montrer concrètement les caractéristiques des professions qui leur sont offertes. Lancé en 2010 à l’initiative de la Fieec, l’opération « Classe en entreprise » a remporté un grand succès, car elle a permis de faire découvrir les métiers de l’électronique de manière très didactique et d’en donner une bonne image. Ce concept vise à accueillir, durant trois jours, dans une entreprise, une classe entière de 4ème ou de 3ème. La seule contrainte pour l’entreprise est de mettre une salle à disposition des élèves et de leurs professeurs et d’impliquer quelques-uns de ses collaborateurs dans cette démarche. Une dizaine d’entre-

«Il est important de sensibiliser les jeunes. Nous arrivons encore à recruter en France, mais l’Allemagne et les pays scandinaves rencontrent d’ores et déjà de graves problèmes. Les candidats à l’entrée des filières de techniciens supérieurs en vue de l’obtention d’un BTS ou d’un DUT baissent d’année en année. Et cela peut aboutir à la fermeture de certaines options ou départements», alerte Jean-Christophe Prunet, président de la Commission en charge de l’attractivité des métiers à la Fieec (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication) et Pdg de Rodhe & Schwarz France.

A condition d’être mobiles géographiquement, au moins sur le territoire français, les titulaires d’un diplôme n’ont pas de difficultés à trouver un emploi, même en période de crise. Le taux de diplômés ayant trouvé un premier emploi de technicien ou d’ingénieur en électronique est de 95% dans un délai de six mois après l’obtention du diplôme, et quasiment de 100% pour ceux qui sortent des grandes écoles. Il y a même bien souvent un manque de candidats aux postes de techniciens supérieurs.

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Les acteurs

LINEAR TECHNOLOGY Raison sociale : LINEAR TECHNOLOGY Forme juridique : SARL Adresse : 2, rue de la Couture - Parc tertiaire Silic BP 10217 - 94150 Rungis cedex - France Adhérent du : Aucun Secteur : Composants Actifs SIRET : 350 047 601 00041 Capital : 1 000 € Chiffre d’affaires : NC Effectif : 10 Prénom, Nom : Bruno Donnou Fonction : Head of south west Europe Téléphone : NC Fax : NC Email du contact : bdonnou@linear.com Email de l’entreprise : bdonnou@linear.com Téléphone standard : 33 (0) 1 56 70 19 90 Fax : 33 (0) 1 56 70 19 94 Site internet : www.linear.com

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Activité : Linear Technology Corporation, basée dans la Silicon Valley, conçoit, fabrique et commercialise une large gamme de circuits intégrés analogiques, de hautes performances dans le monde entier, depuis 1981. Linear Technology Corp. fournit près de 8000 références de circuits pour la gestion de l’énergie (régulateurs linéaires et convertisseurs de tension, chargeurs de batterie), la conversion de données, le conditionnement de signaux (amplificateurs opérationnels, comparateurs, filtres monolithiques), des circuits intégrés d‘interface et RF, et des sous-systèmes Module® et de produits pour réseau de capteurs sans fil. Ces produits se différencient sur leur marché par leur performance, leur valeur fonctionnelle, leur qualité et leur fiabilité.Les circuits Linear Technology sont produits au moyen de l’état de l’art des technologies CMOS à grille silicium, BiCMOS, Bipolaire Complémentaire, de tranches de procédés technologiques Haute Tension et RF. Dirigeants : M. Bruno Donnou - Head of south west Europe - bdonnou@linear.com


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