La Revue des Collectivités Locales 463 by newsco

nº463 • JUIN 2015

la revue des

25 € HT

EXPERTISE • DÉCISION • ÉQUIPEMENT

Enquête Logement social : un bilan prometteur mais qui manque encore de linéarité Initiative locale Thiviers redonne vie à une friche industrielle Entretien Alain Claeys président de Grand Poitiers

Alain Claeys président de Grand Poitiers

Grand Poitiers

lauréat du Grand Prix 2015 de La Revue des Collectivités locales Découvrez le palmarès du Grand Prix 2015 page 6

— Éditorial —

Le Grand Prix 2015

n ces temps difficiles pour les communes, qui perçoivent petit à petit les effets de la baisse des dotations de l’État (– 30 %), une chute de l’investissement local et une dégradation des services rendus à la population sont à craindre. Pour autant, nos élus n’entendent pas baisser les bras et poursuivent leur mission, certes avec moins de ressources, pour répondre aux attentes de ceux et celles qui les ont choisis. La Revue des Collectivités locales salue cet engagement en co-organisant, avec Villes de France, la première édition du Grand Prix. Une belle occasion de leur rendre hommage en récompensant leurs réalisations. Les communes et intercommunalités qui ont participé à cette première édition étaient nombreuses et nous les en remercions. Félicitons à présent la communauté d’agglomération de Grand Poitiers,

Le palais du Luxembourg accueille la première édition du Grand Prix.

lauréate de ce Grand prix, récompensée pour la construction d’un ouvrage qui apporte à toute une agglomération une nouvelle qualité de vie. C’est du viaduc LéonBlum qu’il s’agit. Il redonne une unité à la ville en reliant les quartiers Ouest au centre-ville. C’est à la fois un objet de transport et d’aménagement urbain. Un ouvrage routier esthétique qui va à l’encontre des réalisations habituelles. Nous ne sommes pas les seuls à reconnaître ses qualités puisque le viaduc Léon-Blum a aussi été primé par l’Engineer’s Society of Western Pennsylvania, qui attribue des distinctions aux ouvrages d’art à travers le monde. Le Grand Prix est voué à s’inscrire dans la durée. Il deviendra un rendez-vous incontournable des acteurs de la valorisation de la qualité de vie urbaine. Nous vous donnons donc rendez-vous pour la prochaine édition en 2016. • Blandine Klaas

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— Sommaire —

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Rédactrice en chef adjointe Blandine KLAAS 01 75 60 28 64 redaction@topix.fr — PUBLICITÉ PUBLI-NEWS RÉGIE

Éditorial

Palmarès du Grand Prix de La Revue des Collectivités locales

24 Actualité 29 Enquête • Logement social : un bilan prometteur mais qui manque encore de linéarité

32 Initiatives locales • Dordogne : Thiviers redonne vie à une friche industrielle • Les Mureaux : Le pôle Molière, un équipement public durable

39 Dossier Le très haut débit : un enjeu stratégique • Le déploiement du très haut débit pour tous sera sans doute l’un des plus grands chantiers d’infrastructure que la France devra réaliser au cours des

prochaines années. Les enjeux économiques et sociaux sont considérables.

55 Dossier Les collectivités locales, de plus en plus friandes de logiciels de gestion • Depuis plusieurs années, les logiciels de gestion abondent dans les collectivités locales, les aidant à organiser et structurer plus aisément leurs services et missions. L’offre étant devenue pléthorique, un retour sur les succès et nouveautés du secteur sur fond de conseils d’experts paraissait s’imposer. Une enquête au cœur du marché.

64 Nominations 65 Agenda 66 Nouveaux produits 70 Bibliographie

Grand Prix 2015 :

Le palmarès

p.8 • Les dessous du Grand Prix p.10 • Grand Poitiers, lauréat du prix transports et du Grand prix 2015 Entretien avec Alain Claeys, président de Grand Poitiers p.14 • Prix aménagement urbain Le Marsan Agglomération : faire de la gare un lieu de vie p.16 • Prix équipements sportifs Halle des sports Janine-Jambu : le sport à l’honneur à Bagneux p.18 • Prix environnement Pour son chauffage urbain, Saint-Louis a choisi la centrale biomasse p.20 • Prix réseaux numériques Issy-les-Moulineaux : un parti pris résolument innovant p.22 • Mention spéciale Cimetière écologique de Souché : Niort, à l’avant-garde

GRAND PRIX 2015

Les projets en compétition Catégorie équipements sportifs CA du Puy-en-Velay : centre aqualudique « la Vague » Bagneux : la halle des sports JanineJambu Biarritz : les chemins de la forme CA Beaune Côte et Sud : baignade à filtration naturelle CA de Saint-Quentin-en-Yvelines : vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines CC du Lunévillois : piscine Aqualun’ Creil : réhabilitation de la piscine municipale Niort : Handigliss, découverte de la glisse pour les personnes handicapées Roannais Agglomération : marché public de performance énergétique sur les équipements sportifs Catégorie aménagement urbain Agen Agglomération : le projet Agen Gare Grand Dax : le pôle d’échanges multimodal de la gare de Dax (PEM) Le Marsan Agglomération : pôle d’échanges multimodal de la gare SNCF de Mont-de-Marsan Olonne-sur-Mer : création de la ZAC de Belle-Noue Vichy : aménagement des promenades et plages du lac d’Allier Catégorie environnement Agen Agglomération : réhabilitation de la station d’épuration en station membranaire

Angers-Loire Métropole : compostage des déchets issus de la préparation des repas des professionnels Bourg-en-Bresse Agglomération : prestation de broyage à domicile des déchets verts des particuliers CU d’Arras : Energido pour chauffer le centre aquatique Aquarena Grand Chalon : système de récupération des calories sur les eaux grises à l’espace nautique du Grand Chalon Limoges Métropole : prestation de broyage de déchets verts à domicile Niort : cimetière naturel de Souché Saint-Louis : construction d’une centrale de cogénération biomasse Tarbes : programme d’éducation au développement durable Catégorie réseaux numériques Arras : mise à disposition du Wi-Fi gratuit dans les espaces publics Issy-les-Moulineaux : éco-quartier numérique du fort d’Issy Limoges : intranet éducatif de la ville de Limoges Catégorie transports Belfort : offre de transport triple play Optymo Grand Poitiers : le Viaduc Léon-Blum Lorient Agglomération : un bateau zéro émission de CO2 Valence-Romans Déplacements : sticker transports

Le viaduc Léon Blum, un ouvrage d’art remarquable en pleine zone urbaine, a permis au Grand Poitiers de remporter le Prix « Transports » ainsi que le Grand Prix 2015 de La Revue des Collectivités locales.

GRAND PRIX 2015

Les dessous du Grand Prix

De gauche à droite, le jury : Nicole Gibourdel (déléguée générale de Villes de France), Guy Le Bras (directeur général du GART), Geneviève Barbaste (secrétaire générale de Qualisport), Jean-Sébastien Sauvourel (Villes de France), Caroline Cayeux (présidente de Villes de France), Stéphane Demazure (éditeur délégué de Newsco Group), Blandine Klaas (rédactrice en chef adjointe de La Revue des Collectivités locales), Stéphane Pintre (président du syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales), Jean Haëtjens (urbaniste, expert indépendant), Patrick Fifre (directeur du CAUE 37). Le jury comprenait aussi Florence Durand-Tornare (déléguée de Villes internet).

’est dans une ambiance studieuse que le jury a délibéré début mai et désigné les lauréats de la première édition du Grand Prix de La Revue des Collectivités locales. De discussions en hésitations et argumentations, le viaduc LéonBlum, ouvrage d’art remarquable construit au cœur de la ville de Poitiers, a remporté la quasi-unanimité des suffrages et se voit décerner le prix de la catégorie « transports » et le Grand Prix de cette première édition. Le jury a par ailleurs souhaité décerner une mention spéciale à la ville de Niort pour la création du cimetière de Souché, un projet « hors catégorie » récompensé pour son originalité et son utilité. Le pôle d’échanges multimodal de la gare de Mont-de-Marsan remporte le prix de l’aménagement urbain. La centrale de cogénération biomasse de Saint-Louis, celui de l’environnement. La ville de Bagneux est récompensée pour un équipement sportif d’une grande qualité architecturale, la halle Janine-Jambu. Enfin, la ville d’Issy-les-Moulineaux est lauréate de la catégorie « réseaux numériques » avec le projet d’éco-quartier numérique du fort d’Issy.

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Cette première édition nous aura permis de dresser un constat : les communes et leurs groupements, quelle que soit leur taille, sont des acteurs incontournables de la qualité de vie, à travers les actions qu’ils mènent, certes, mais aussi grâce aux équipements dans lesquels ils ont fait

le choix d’investir. Le jury, dans son ensemble, a souligné le courage des maires et présidents d’intercommunalités qui se battent au quotidien, dans une période de fortes restrictions budgétaires, pour offrir à leurs administrés les meilleurs équipements et services possibles. •

Méthodologie

et événement co-organisé par La Revue des Collectivités locales et Villes de France a été créé pour valoriser la qualité de vie urbaine, dans des communes ou agglomérations urbaines de 15 000 à 250 000 habitants, à travers des projets novateurs dont la mise en service a été effective durant les années 2013, 2014 et 2015. Pour la méthodologie, une cinquantaine de réalisations ont été pré-sélectionnées par la rédaction et Villes de France, parmi lesquelles des espaces publics, des bâtiments, des équipements sportifs, des infrastructures numériques, des moyens de transport, des dispositifs

énergétiques, etc., des projets classés en cinq catégories (aménagement urbain, environnement, équipements sportifs, réseaux numériques, transports), se différenciant tant par leur envergure que par les sommes investies, donc des projets parfois difficiles à départager. Ils devaient toutefois respecter des critères relevant de l’intérêt général et de l’utilité publique, du respect de l’environnement et de la gestion durable de l’équipement ou encore de l’accessibilité. Une attention particulière a été portée au financement de ces projets et notamment aux conséquences éventuelles sur les finances de la collectivité.

GRAND PRIX 2015 GRAND PRIX PRIX TRANSPORTS

« Cette distinction est une fierté pour l’ensemble des Poitevins ».

Entretien avec

Alain Claeys Président de Grand Poitiers Construit entre 2012 et 2014, le viaduc Léon-Blum est un maillon essentiel du nouveau réseau de transports en commun mis en place par la communauté d’agglomération de Grand Poitiers. S’il est avant tout destiné à la circulation du premier bus à haut niveau de service (BHNS), il n’en constitue pas moins un ouvrage remarquable pour ses qualités d’insertion dans la ville. Cette réalisation s’est vue attribuer le prix « transports » et le Grand Prix 2015 de La Revue des Collectivités locales. 10 — nº 463

GRAND PRIX

TRANSPORTS

Un financement raisonnable et raisonné

Le montant global de l’opération, toutes dépenses confondues est de 40 M€. Pour cette opération, Grand Poitiers a bénéficié de nombreux partenariats financiers pour un montant total de 14,23 M€

e Grand Poitiers vient de remporter le Grand Prix de La Revue des Collectivités locales pour la réalisation du viaduc LéonBlum. Que représente cette distinction pour vous-même et pour l’agglomération ?

Le viaduc Léon-Blum est à mon sens un beau geste architectural, une prouesse technique et un véritable objet structurant en matière d’urbanisme. Cette distinction est une belle récompense pour les équipes qui ont travaillé sur ce projet. Je pense aussi bien aux ouvriers qu’à l’architecte, Jean-François Blassel, ainsi qu’au

bureau d’études qui ont, ensemble, conçu et construit ce viaduc. C’est à eux qu’il faut avant tout rendre hommage, sans oublier la SNCF qui nous a facilité sa mise en œuvre, puisque, rappelons-le, il surplombe les voies ferrées. Je remercie également mes équipes et l’ensemble des élus qui ont suivi ce dossier ainsi que les ingénieurs de l’agglomération de Poitiers. Cette distinction est une fierté pour l’ensemble des Poitevins. Elle concourt à la notoriété et l’attractivité de la ville de Poitiers et son agglomération. Le viaduc Léon-Blum a également été distingué parmi d’autres ouvrages d’art de renommée mondiale lors du prestigieux International Bridge Conference, un prix de l’Engineer’s Society of Western Pennsylvania. Cette organisation a pour ambition de promouvoir et d’être le catalyseur des interactions entre les acteurs de l’ingénierie et des sciences appliquées. Il s’agit du deuxième titre français après le viaduc de Millau en 2005. Le viaduc remplace une ancienne passerelle qui était en place depuis 60 ans. Qu’apporte-t-il de plus ?

Réservée aux piétons et aux cyclistes, la passerelle des Rocs, plus communément nommée la « Grande Passerelle », était vétuste. Nous avons choisi de la démonter et de mettre en œuvre un nouveau projet. Le viaduc se situe au-dessus de la vallée de la Boivre et créé le lien entre la partie ouest de l’agglomération et le centre-ville. Il permet à la fois le

passage des bus, des vélos et des piétons. C’est un élément structurant pour la ville de Poitiers et pour l’agglomération. C’est une prouesse technique du fait de la qualité et de la conception même de l’objet qui passe au dessus des voies ferrées. Il a fallu une coordination entre l’entreprise qui l’a construit, le groupe Vinci, et la SNCF pour pouvoir réaliser les travaux, particulièrement la nuit, lorsque la ligne LGV ne fonctionnait pas. Le viaduc n’est pas ouvert à la circulation automobile mais les taxis et les véhicules d’urgence sont autorisés à y circuler. Qu’est ce qui vous a séduit dans ce projet ?

Lorsque j’ai exprimé ma préférence pour ce projet, nos équipes d’ingénieurs m’ont prévenu qu’il serait techniquement difficile à réaliser. J’ai pensé, pour ma part, que l’équipe qui proposait ce projet avait sans doute l’habitude de réalisations plus complexes. Ce n’est pas un objet qui contrarie l’urbanisme. Bien au contraire. J’ai été séduit par l’intégration de cet objet dans le paysage car bien que volumineux, il se fait discret, paraît assez léger et s’intègre parfaitement dans son environnement. Avec en prime une faible emprise au sol. Par ailleurs, sa fonctionnalité permet de favoriser les transports doux. L’éclairage nocturne fait aussi partie du projet architectural. La nuit, le viaduc « dialogue » avec le théâtre auditorium de Poitiers à l’architecture très moderne et le pôle multimodal Toumaï. Deux équipements eux aussi mis en lumière.

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GRAND PRIX 2015

C’est un acte d’urbanisme qui permet de structurer les transports en commun. Le viaduc surplombe la gare SNCF et renforce la multimodalité. C’est un lieu où arrivent la LGV, les TER, où l’on peut se procurer des vélos et prendre les transports en commun. Une passerelle latérale permet un accès direct du viaduc à la gare. Ce projet s’inscrit pleinement dans le contexte de la loi sur la transition énergétique en favorisant les modes de déplacement doux. Je pense aujourd’hui que tout le monde est plutôt satisfait de la rénovation urbaine et de la construction du viaduc. D’une manière plus générale, quels sont les principaux axes de la politique des transports de l’agglomération ?

Commençons par la gare de Poitiers que nous avons souhaité conserver en centre-ville, notamment dans le cadre de la nouvelle ligne LGV Tours-Bordeaux, pour que se retrouvent sur un même lieu l’arrivée des TER et des TGV. En second lieu, nous avons développé depuis des années les transports doux sur notre territoire. Nous menons une politique très active en faveur des vélos électriques car Poitiers est une ville en hauteur où ils se révèlent très utiles. Nous sommes proportionnellement l’une des villes qui a le plus développé ce moyen de locomotion. En matière de transports en commun, nous préparons la mise en service prochaine d’une ligne de bus à haut niveau de service, l’augmentation des fréquences sur les lignes de bus structurantes régulières, une information multimodale importante et l’ouverture de parcs-relais aux entrées de l’agglomération. Ainsi, les visiteurs venant de l’extérieur de la ville peuvent déposer leur véhicule et poursuivre leur voyage en bus, à vélo ou à pied. Notre réseau de transport se développe et se modernise. Vous affirmiez récemment que nous étions à l’aube d’une nouvelle façon de vivre le transport public. Qu’entendez-vous par là ?

Le viaduc Léon-Blum s’inscrit dans le cadre de la rénovation du cœur de l’agglomération. Nous y avons supprimé la voi-

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Le viaduc Léon-Blum, un grand projet pour l’agglomération

Ce viaduc a-t-il été pensé comme un projet d’amélioration du système de transports en commun ou comme un projet d’aménagement urbain ?

epuis sa mise en service le 5 février 2014, le viaduc Léon-Blum a changé l’image de la ville. Pour construire cet ouvrage d’art remarquable, les architectes et ingénieurs ont du relever de nombreux défis. « Il est inhabituel de devoir intégrer une infrastructure aussi importante dans un environnement urbain déjà très largement constitué. Il a fallu insérer cet objet avec beaucoup d’attention et de sensibilité. Ce fut le point de départ de notre réflexion » confie Jean-François Blassel, architecte du projet au sein du groupe RFR. Les points de vue permettant une vision complète de l’ouvrage sont rares dans la ville. D’où une attention particulière portée à certains détails visibles de près, en perspective et même de dessous. « Nous avons voulu donner l’impression d’une feuille légère qui vole à travers la vallée de la Boire, supportée ponctuellement par une sorte d’arborescence en acier, nerveuse et légère ». Les concepteurs ont choisi de tirer partie de la congestion urbaine et se sont montrés attentifs à toutes les possibilités offertes par la position inhabituelle du viaduc dans la ville. Ainsi, il permet d’accéder de la partie haute à la partie basse de la

ville. L’ouvrage accueille, par ailleurs, une station de bus connectée par une passerelle au pôle d’échanges multimodal. Cette correspondance facilite les déplacements de la ville vers la gare et inversement. Insérer le viaduc dans une continuité avec la ville constituait en soi un défi. « Nous nous sommes inspirés des matériaux utilisés pour la rénovation des espaces publics. L’agrégat clair que nous avons choisi renvoie au calcaire blanc des rues et des murs de la ville. Nous nous sommes volontairement éloignés de l’image de l’ouvrage d’art conventionnel » poursuit l’architecte. Les lampadaires ont ainsi disparu au profit d’éclairages intégrés dans les éléments constructifs de l’ouvrage. Seuls quatre mâts d’éclairage signalant la présence de la station de bus à haut niveau de service ont été installés.

ture grâce à un système de parkings-relais. Il fallait développer parallèlement un système de transports en commun plus efficace. C’est une petite révolution pour les Poitevins qui avaient l’habitude de venir en voiture jusque dans le centre-ville. Nous avons bouleversé les habitudes de nos concitoyens et il nous reste quelques efforts à faire pour modifier leurs comportements. Il ne s’agit pas d’opposer la voiture aux transports en commun. Chacun sait que la voiture est utile pour ceux

qui viennent de l’extérieur de l’agglomération. Seulement, ils doivent pouvoir stationner naturellement aux portes de la ville puis utiliser les moyens de locomotion que nous avons mis en place. C’est cette nouvelle manière de se déplacer que nous devons accompagner. Notre objectif n’est pas de contraindre mais aider nos concitoyens à intégrer les nouveaux modes de transport. C’est indispensable et c’est l’enjeu des années à venir. •

Aujourd’hui, cet ouvrage fait l’unanimité. « Nous avons eu la chance d’avoir une maîtrise d’ouvrage qui a fait preuve, dès le début du projet, d’un esprit partenarial très ouvert. Nous avons travaillé dans un climat de confiance et nous sommes tous très satisfaits du résultat » conclut Jean-François Blassel.