Portfolio Paysage 2019

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PORT FOLIO ninon bonzom ingĂŠnieur paysagiste


NINON BONZOM Née le 11/01/1994 à Clamart Le presbytère, le bourg 23340 Faux-la-Montagne ninon.zelda.bonzom@gmail.com +33 7 61 33 68 25 Siret : 847 625 555 00010 Permis B, véhiculée

EXPÉRIENCES 2019

FESTIVAL DES JARDINS Concours - Salines Royales d’Arc-et-Senans (25) Conception du jardin «Voyage initiatique» avec Adrien Bizet et participation au chantier de mise en œuvre

2018

BIBRACTE Service civique - trois mois - Glux-en-Glenne (58) Conception d’un carnet d’arpentage illustré sur la commune de Villapourçon Commande en cours à l’issue du service civique - conception d’une collection de carnets pour Bibracte-Mont Beuvray - Grand Site de France

PNR MORVAN Service civique - trois mois - Saint Brisson (21) Reconduction de l’observatoire photographique des paysages du Morvan 2017

OBSERVATOIRE DE LOIRE Stage - deux mois - Blois (41) Conception d’un livret de promenade botanique autour d’une zone humide

2016

ATELIER GEORGES Stage - trois mois - Nantes (44) Co-réalisation de l’Atlas des paysages de Nantes Sud Collaboratrice pour des projets d’espaces publics, des concours et de la concertation

FRICHE FONQUERNIE Workshop - une semaine - Lavelanet (09) Réflexion pluridisciplinaire et proposition collective de projet sur le devenir d’une usine textile à l’abandon dans les Pyrénées Cathares 2015

ECUADOR Woofing - deux mois - Équateur, Amérique du Sud Aide chez Jim West et Mimi Foyle dans leur réserve écologique Rio Guaycuyacu Séchage de graines, bouturage, marcottage, greffage et activités diverses dans la forêt

2014

JARDIM BOTANICO DO FAIAL Stage - deux mois - Faial, Açores, Portugal Aide à la pépinière et à l’entretien quotidien du jardin botanique Plantations d’arbres natifs des Açores dans un espace naturel avec la paysagiste Dalila Pombo


ENSEIGNEMENT 2019

INTERVENTION SUR LA FORÊT Séminaire de 4h - BTS GPN de Neuvic (19) Présentation de mon mémoire de fin d’étude et initiation au jeu d’acteurs

FORMATION 2018

DIPLÔME D’INGÉNIEUR PAYSAGISTE École de la Nature et du Paysage de Blois, INSA Centre Val de Loire (41) Travail de fin d’étude : «Habiter les versants de Faux-la-Montagne, les écosystèmes forestiers et humains sur le plateau de Gentioux», Prix d’excellence du jury

2012

BACCALAURÉAT Lycée Raymond Naves, Toulouse (31) Filière littéraire option arts plastiques

PUBLICATIONS IPNS Numéro 64, Septembre 2018 Article : «La Montagne Limousine, une forêt habitée ?»

LES CAHIERS DE L’ÉCOLE DE BLOIS Numéro 17, «Pentes, reliefs, versants», Juin 2019 Article : «Habiter les versants de Faux-la-Montagne, les écosystèmes forestiers et humains sur le plateau de Gentioux»

COLLOQUES 2019

HABITATS FORESTIERS ET FORÊTS HABITÉES Colloque international, Chambord (41), mars 2019 Intervention «Habiter les versants de Faux-la-Montagne, les écosystèmes forestiers et humains sur le plateau de Gentioux», vingt minutes de présentation

COMPÉTENCES Photoshop

Autocad

Pack office

Indesign

Sketchup

Anglais

Illustrator

Qgis

IELTS niveau 6,5


LA MONTAGNE LIMOUSINE, UNE FORÊT HABITÉE ? Diplôme de paysage, jury d’excellence, Faux-la-Montagne (23), 2019 Le plateau de Gentioux est situé au cœur du Limousin, sur le plateau de Millevaches. Dans ce territoire hyper rural de moyenne montagne, l’exode rural marqua les mémoires comme les paysages. Progression de la forêt et villages désertés sont des images récurrentes. Aujourd’hui, plus de 50% du territoire est boisé. Les monocultures intensives de résineux se répandent, entraînant des problèmes sur la qualité des sols, de l’eau et des paysages. Pourtant, certains et certaines résistent et s’installent ici, s’impliquent dans la vie locale, créent des réseaux entre les clairières habitées. Entre nostalgie d’un monde rural disparu et utopie des nouveaux habitants, quel avenir pouvons nous dessiner collectivement pour ce territoire ?



Le quartier du Four à pain : vers de nouvelles formes d’habitat collectif En 2012, lorsqu’un écoquartier est dessiné par l'atelier d'urbanisme rural l'Arban, des ateliers sont menés avec les futurs habitants. Des formes d’habitations singulières voient le jour (ossature bois, auto construction, phytoépuration…), mais restent des habitations individuelles réparties en lots. Aujourd’hui, encore peu d'espaces communs et de formes mitoyennes émergent de cette opération. Je souhaite accompagner ce projet dans le temps, en vue de poursuivre la recherche de manières d'habiter la lisière de la forêt, avec sa topographie spécifique. Il s’agit de concevoir un nouvel urbanisme de la pente, tourné vers des logements semi-collectifs et mitoyens. Construites en plusieurs phases, les maisons suivent les lignes de niveau. Le lien avec la forêt proche prend la forme d’une trame fruitière, du buisson à l'arbre, qui préserve une distance entre les habitations tout en constituant un bocage nourricier dans le quartier. L'implantation d'une conserverie artisanale initie une économie très locale autour de la production des fruits – et alimente notamment le quartier et la cantine de l'école. L'eau de pluie est recyclée par les noues filtrantes et stockée dans un bassin afin d'arroser les jardins partagés. Lors de plus fortes précipitations, elle rejoint le réseau dense de caniveaux, plus bas dans le village, puis le vallon. Les murets et les pavages sont fabriqués avec des pierres de récupération sciées. Le modelé de terrain, en terrasses, esquisse des passages dans les vergers. Ces ourlets publics façonnés le long de la pente permettent aussi de conserver des points de vue sur le grand paysage. La pérennité du vallon de Faux en pâture, en bas du village, couplée à un urbanisme raisonné des futurs logements, sont les deux conditions nécessaires au maintien de la qualité de « belvédère » du quartier. Un temps plutôt court – moins de dix ans – pour réaliser le projet, favorise l’arrivée prochaine de nouvelles forces vives dans le village (environ dix familles) qui pourront participer à la vie locale et aux débats futurs. Trois étapes ponctuent cette transformation à court terme : penser le projet, avec la constitution d’un groupe d’habitants ; le réaliser, grâce à la mise en place d’un établissement public foncier local ; puis exporter le projet à plus large échelle, en valorisant cette expérience d’organisation et de gestion collective ailleurs dans le territoire.


Vergers et terrasses pendant la deuxième phase d’urbanisation

Le quartier du four à pain habité 0

50 m

Nord


Le quartier du Four à pain : vers de nouvelles formes d’habitat collectif

La cuisine : four à pain et conserverie artisanale

Jardin collectif

Escaliers

Talus des chênes

0,40 m

1m

Strates différentes et essences mélangées

Dalle béton recyclée

Pierres recyclées Marteau piqueur

1m

Opus incertum

0,35m

Muret banché Mélange terre et pierres, technique de pisé

Jardiner la forêt Éclaircir la forêt pour créer des passages Sélectionner les arbres

Enrichir la lisière Implanter des haies fruitières et mellifères le long du nouveau chemin

Retrouver des gestes d’autonomie sur la lisière 0

10

20 m

Recycler la matière minérale Fabriquer la terrasse avec les pierres issues des déblais

Eco-constructions existantes

Matérialiser l’intimité Fabriquer des murets pour séparer les parcelles privées et devenir support d’assises ou de plantations

En 2012, des ateliers sont menés avec les futurs habitants et l’atelier d’urbanisme rural l’Arban pour dessiner l’écoquartier. Il remporte un prix national et apparaît dans un film de Dominique Marchais, La ligne de Construire la pente partage des eaux (2016) Habitat mitoyen semi collectif Garage au rez de chaussée Accès, cuisine, salon R+1 Chambres sous les toits

Recycler l’eau Un réseau de noues et des caniveaux le long de la route et en fond de parcelles, stockage de l’eau pluviale pour l’arrosage du potager


Jardin privé

Allée des pommiers Essences du limousin plantées en rangs serrés (6m d’écart)

Garage et accès au jardin en rez de chaussée

Escaliers en pierre

Habiter la pente 0

10

20 m

Conserverie adossée au four à pain


Du vallon au puy, les lisières publiques Le passage du point bas au point haut du village questionne la relation entre les espaces publics et la forêt. La place du marché abrité prend la forme d’une terrasse minérale, en lieu et place du parking. Des cépées de bouleaux sont plantées et le cœur de la terrasse est en gravillons fins pour pouvoir jouer à la pétanque. Sur le fond de la place, le terrain est adouci pour accéder au vallon – la commune rachetant à l'amiable la petite parcelle de jardin privé – afin de créer un jardin humide. Entre les deux, une halle couverte en bois d’environ 100 m² possède un toit incliné qui guide l'eau pluviale vers le réseau de noues plantées, qui descend jusqu'au vallon. Cette halle offre un cadrage sur l'église et le vieux tilleul centenaire du village et abrite les petits producteurs pendant les marchés d'hiver. La place en chantier, aujourd'hui lieu de décharge sauvage de matériaux qui s'étale sur le vallon, assume les usages liés aux chantiers de transformation du village en scénarisant le stockage et la récupération de la matière. Un abri est construit pour sécher le bois utilisé dans les aménagements d'espaces publics. Pour accéder au point haut, la rue est en partie rendue aux piétons. Des petites parcelles de bitume sont concassées devant les jardins pour créer un micro-jardin où le potager déborde sur la route. Les graines se disséminent suivant les aléas écologiques et les habitants peuvent mener des expériences de plantes cultivées. Ce principe est reconduit sur l'emplacement du bâtiment des cantonniers, démoli avec soin pour en réemployer les matériaux. Les dalles de béton préfabriqué servent à créer un pavage et les fenêtres sont réutilisées pour édifier une serre collective. Enfin, la création d’un escalier vers la chaufferie bois permet d'accéder à un nouveau belvédère en opus incertum, qui marque la transition entre la forêt et l'école. La forêt proche devient une grande cour de récréation avec de petits aménagements, dont les matériaux sont issus de cette même pente boisée. Comme pour le quartier du four à pain, les habitants s’impliquent dans la conception et la réalisation du projet. Élus locaux, cantonniers, enfants, professeurs et parents participent à son élaboration et déterminent les besoins et les usages des lieux. Plusieurs évènements et micro-chantiers ponctuent toute la durée du projet, réalisé sur un temps court (deux ans), mais dont les répercussions et les débats seront plus durables. Ainsi, cette forêt devient un lieu « école » et favorise la mise en place d’une pédagogie autour de la dynamique de végétation.


Une nouvelle place publique dans le village La halle du marché et la terrasse pour jouer à la pétanque

Du vallon au puy, les lisières publiques


La halle : un accès à la zone humide

Jardin humide Petits arbres et arbustes à fleurs Populage des marais

Contempler le décor Fabrication de mobilier en bois conçu comme des transats pour pouvoir s’allonger

Adoucir la pente La commune achète la parcelle au fond de la place du marché pour créer un jardin humide et un accès au vallon

La place du marché abrité 0

5

10 m

Abriter le marché

Accéder à la place

L’intimité villageoise retrouvée

Construire une halle couverte pour accueillir des producteurs locaux le lundi, jour de marché, et d’autres activités le reste de la semaine (spectacles, concerts, cours de yoga...)

Une voie carrossable et des places de parking sont conservées

Une terrasse minérale plantée de cépées de bouleaux permet de retrouver un espace public plus intime. Un revêtement central en gravier fin (0/9) permet de jouer à la pétanque. Des dalles de bétons sciées constituent un opus incertum le long des murets


Un toit incliné pour guider l’eau pluviale vers la noue plantée et ouvrir la vue vers l’église et le tilleul remarquable

Noue plantée

Principe de «piège à graines» dans les dalles recyclées

Sécher le bois Fabrication de mobilier en bois conçu comme des transats pour pouvoir s’allonger

Contempler le décor Fabrication de mobilier en bois conçu comme des transats pour pouvoir s’allonger

La place en chantier 0

5

10 m

Espèces pionnières colonisatrices : Herbacées diverses Bouleau verruqueux Ortie dioïque Buddleia de David Framboisier ? aléas de la propagation des graines ?

Accéder à la place Une voie carrossable et des places de parking sont conservées pour que des poids lourds puissent manœuvrer


Vers une forêt multifonctionnelle, les paysages dans 100 ans Sur une parcelle test d’environ 700m², les objectifs sont multiples et peuvent être reconduis à plus grande échelle. Une production de bois respectueuse du cycle forestier permet une meilleure valorisation des feuillus. Le développement de la petite mécanisation (scierie mobile de proximité, débardage à cheval, bûcheronnage) créé de nouveaux emplois durables. La mise en place d’une réelle pédagogie de terrain autour de la forêt, en prenant en compte l’incertitude de l’évolution des peuplements naturels liée à la dynamique de la végétation, renoue des contacts avec la forêt. Complexifier les écosystèmes forestiers permet d’obtenir plus de biodiversité (végétale, animale...) et de recréer des sols, tandis que soigner les chemins ruraux et créer des brèches permet d’accueillir du public.



TRAME VERTE ET BLEUE Ménars, 2015 Ménars est un village ligérien de caractère, avec un petit patrimoine riche. Je me suis donc intéressée aux liens qu’il entretien avec la Loire à travers trois approches : le lavoir, la levée de la Loire et la rue allant du fleuve jusqu’au centre bourg. Ce projet permet de mettre en valeur et de restaurer le patrimoine bâti, de ponctuer l’axe de la Loire à vélo par des assises, et de partager les usages dans la rue de la Loire en renforçant la trame verte existante.


JARDIN DES FOUGÈRES Festival des jardins de Chaumont sur Loire, 2014 Pour les 20 ans de l’ENSNP, le festival des jardins de Chaumont a proposé à l’école un partenariat. J’ai donc imaginé un jardin de fougères avec des floraisons ponctuelles de couleur blanche, s’étalant sur les six mois du festival, et une futaie de peupliers argentés en fond de décor. Le cœur du jardin est une boîte à pluie, où l’on peut s’immerger dans une ambiance humide et sonore, comme à l’intérieur d’une forêt. Ce fût l’un des trois projets finalistes.


DENSIFICATION D’UN CENTRE BOURG Seur, 2014 Le projet est d’implanter dix nouvelles habitations au cœur du village, près de l’église et de la mairie. Ici, la question des communs est essentielle, dans un bourg devenu «village dortoir». La création de nouveaux espaces publics et la requalification de ceux existants est nécessaire pour renforcer la vie locale. Une trame végétale permet d’avoir des arbres fruitiers à disposition des habitants, tandis que la place minérale de l’église permet l’installation d’événements festifs. Les nouvelles habitations seront construites selon un cahier des charges qui se caractérise par un niveau de performance thermique supérieur à la réglementation en vigueur.



TRAME VERTE ET BLEUE Strasbourg, 2016 C’est dans un contexte urbain que notre promotion a mené une étude à Strasbourg, du diagnostic collectif au projet individuel. La commande de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) portait sur la trame verte et bleue de la ville éponyme. J’ai proposé un projet dans le quartier de Neudorf, en redonnant un caractère piéton à l’actuel parking. Ainsi, en réorganisant l’espace, de nouveaux usages complètent la vie du quartier, comme la serre collective, en lien avec les jardins partagés existants qui longent la voie de tramway. Mon projet fut exposé à la CUS par la suite.

Tramway 7

Bande cyclable 5

3,30

3

4

2


Serre des habitants 14

Stationnement 3

2

1,40

2

ChaussĂŠe 6

Stationnement 2

2


GRAND PAYSAGE - MARENNES-OLÉRON Artouan, 2017 Après un diagnostic collectif du territoire, commandé par le Pays Marennes-Oléron et le CREN Poitou-Charente, j’ai proposé de faire d’Artouan un hameau exemplaire en terme de transition climatique et d’autogestion.

LA TRAME ET LES JARDINS // 2018 Restaurer les canaux tout autour de l’île (curage, plantations, franchissements)

Mise en pâture des terres douces

Mise en place des jardins collectifs avec les habitants (partie Sud)

Défrichage des marais abandonnés avec des associations d’habitants

Gestion du bois des renards Coupe selective et plantations, utilisation du bois en bois de chauffage

LES HABITATS ET LES USAGES // 2020

Place du four à pain

Reprise du marais en système de rizipisciculture Nouveau quartier et ses jardins

Temple protestant reconverti en accueil/bar et épicerie des produits locaux

AGROTOURISME ET ACCUEIL // 2030

Cultures et maraîchage s’étendent sur les terres douces, cohabitant avec l’élevage bovin

Aire de jeux et parking



CARNETS DE DESSINS Partout, de 2012 à aujourd’hui






Carnet de voyage en Equateur Exposé par le CAUE de l’Yonne lors de l'exposition « Carnets de jardins » Juin 2017


ninon bonzom ninon.zelda.bonzom@gmail.com 07.61.33.68.25


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