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n°46 - novembre 2013 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - tv - www.nocomment.mg








Actuel 10 Toute la mort pour nous reposer

Sondage 12 Toute la vie pour nous amuser

CULTURE

42 Fabrice Tsiassa : Poétique et impitoyable 44 Léon Fulgence : Peintre et galeriste

Portfolio 46 Samuel Cortès : Rencontrer, raconter »

Fomba amam-panao

36 Élie Cynthia : Le chaud et le froid 38 Teta surfe sur la vague

51 Les morts ou nos voisins d’à côté

40 Paco Sery : « Linda Volahasiniaina fera partie de mon groupe »

52 Alavolon-java : Comme un cheveu sur la soupe 54 Contes du Sud : La femme et le menteur

Traditions

LOisirs

SOMMAIRE

Graham Ezzy (Champion du monde de windsurf)

« Je reviendrai avec mes potes »

Escales

MéDIAS 58 Richad Hassim : « Madagascar est le pays du centre d’appel »

ÉCO 62 Monaco à Mada

Claudia Randrianasolo « Le tourisme à pied, c’est mieux ! »

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67 Franck Lalay : Quand le bâtiment va 68 Jonah Ramampionona : Un bourreau de travail

MÉTIERS 70 Monsieur Hylliard : « Pimenté ou non pimenté ? »

ASSOS 72 Gaëlle Raharinosy (Fondation Telma) : « Tant qu’on pourra aider... »

NATURE


74 Low space no space : Le hors-sol s’implante 76 Une découverte piquante

137 Noël Gros : « Welcome et bienvenue »

78 Dr Josia Randrianarimanana : Le propithèque deux fois couronné

170 Scorpion : Le temps des orages

80 Ifaty : Quelle dernière étape ! 84 Marojejy : Un site d’exception

COUSINS/COUSINES 89 Laura aux petits soins

GASTRONOMIE 90 Albert Wagner : Une symphonie de saveurs 92 Interview gourmande : Rochella Randriamiharisoa de Pasta It

Sortir 102 Le Garoogar : Une faim de loup 104 Idylle Beach : Passionnément lounge

Loisirs 106 Fatma Oussaifi : Elle est tango tango

Bien-être 132 Tai chi chuan : La plus chinoise des gyms douces

BY NIGHT

FICTION 174 Un zoma tous les 7

DOWNTOWN 198 En ville avec Mélanie Kaliva

Lady Vida « Je me fous des codes »

La mode !

Escales

Tononandro


Toute la mort pour nous reposer Malala Be Povoara n la surnomme Malala Be Povoara, Malala aux Grands Pouvoirs. Qui ne la connaît pas dans le quartier des 67 Hectares-Sud, dans tout Tana, voire dans toutes les régions ? C’est O en effet l’un de médiums les plus en vue du pays, avec une spécialité très recherchée : la communication avec les morts. Du moins c’est ce qu’elle affirme, car en ce domaine les preuves tangibles manquent terriblement… Au mois d’octobre, elle était à Fianarantsoa à la demande d’une famille qui souhaitait s’entretenir avec un cher disparu. « Je ne sais pas comment j’ai acquis ce don. Ca a commencé à l’adolescence. Au début j’avais peur et on avait tendance à me prendre pour une folle. » Aujourd’hui, elle avoue ne plus pouvoir vivre sans ces contacts quasi quotidiens avec « l’autre monde ». « Des fantômes, il y en a des gentils et des méchants : il faut juste savoir s’y prendre avec eux - un peu comme chez nous en fait… » Elle serait bien en peine d’expliquer comment se passe la conversation. « Je ne vois pas les esprits, je les entends seulement. Des fois ils entrent en moi pour parler directement avec ceux qui les invoquent, je ne suis qu’un intermédiaire dans cette opération, un peu comme une batterie… » Son emploi de petit « télégraphiste » lui apporte de grandes joies car elle mesure à quel point les messages qu’elle apporte font du bien aux familles. « Et puis à fréquenter l’au-delà, on n’a plus peur de mourir ; on sait qu’il y a plein d’amis là-haut qui vous attendent. » Enfin, c’est elle qui le dit.

Mes voix d’outre-tombe… 10


ieu sait que je n’ai pas le fond méchant/Je ne souhaite jamais la mort des gens/Mais si l’on «D ne mourait plus/Je crèverais de faim sur mon talus…

Je suis un pauvre fossoyeur. » La complainte du fossoyeur façon Brassens, Olivier Raharimanga, 26 ans, pourrait la chanter sur tous les tons. Un de ses gagne-pain est en effet de creuser des fosses pour enterrer les morts. Fonctionnaire municipal affecté au gardiennage d’un grand cimetière de la capitale, cela ne l’empêche pas d’être un bon vivant, voire un joyeux loustic, toujours une petite blague à raconter à ses collègues. « Ce n’est pas parce qu’on fait ce métier qu’on doit avoir toujours une tête d’enterrement. » Justement, il y a en un qui est programmé pour le lendemain, d’enterrement, et son début de matinée sera donc consacré au creusement de la tombe. « J’ai l’impression de faire un métier utile. Si ce n’est pas moi qui le fais, qui le fera ? », soupire-til. D’autant que le service des morts lui permet de gonfler substantiellement ses revenus, et jamais de chômage dans ce domaine. « Je donne mon tarif aux familles des défunts, mais après on peut toujours négocier. » Bref, un contrat comme un autre, doublé d’un sens certain du service après-vente : « J’inspecte souvent les tombes que j’ai creusées, en passant j’enlève les mauvaises herbes. Je me sens lié à tous ces morts, je suis un peu le gardien de leurs dernières demeures… Des locataires si discrets. » Ou comme le chantait Tonton Georges : « Ni vu ni connu, brave morte adieu ! Si du fond de la terre on voit le Bon Dieu. Dis-lui le mal que m’a coûté/La dernière pelletée… Je suis un pauvre fossoyeur. »

Actuel

Olivier Raharimanga

Des locataires si discrets

Pages réalisées par Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

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SoNDAGE

Tpour oute la vie nous amuser ! Peur de la mort ou peur de mourir ? Bonne question à se poser en ce mois des morts. À ce destin scandaleux, nul ne s’habitue jamais, la mort demeure le paradoxe des paradoxes. Pourtant nous réussissons à vivre, à aimer, à agir : serions-nous héroïques ou inconscients ? Vous arrive-t-il de penser à la mort ?

Qu’y a-t-il pour vous de plus effrayant dans l’idée de mourir ?

Très souvent Souvent Rarement Jamais Ne se prononce pas

Quitter ses proches Le jugement de Dieu La souffrance Le néant Ne se prononce pas

4 % 28 % 33 % 30 % 5 %

Parmi les choses suivantes, qu’est-ce qui vous fait le plus peur ?

La mort d’un proche Le chômage et l’insécurité financière Votre mort Vieillir La solitude Ne se prononce pas

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38 % 23 % 17 % 7 % 6 % 9 %

39 % 38 % 10 % 7 % 6 %

Si vous pouviez choisir, vous préféreriez…

Une mort subite sans s’en 45 % rendre compte Une mort que l’on sent venir 44 % et à laquelle on peut se préparer Ne se prononce pas 11 % Pourquoi fleurir les tombes…

Une façon symbolique de montrer qu’on ne les oublie pas Une simple tradition 31 Parce que les morts sont toujours là

60 %

9 %

L’organisation de vos propres funérailles…

Vous n’y avez jamais 60 % vraiment pensé pour le moment Le fait d’y réfléchir vous 17 % angoisse trop Vous vous en fichez 15 % complètement Vous savez déjà ce que vous 8 % souhaitez

Pour votre propre mort, vous souhaitez…

L’enterrement traditionnel malgache (mise au linceul) La mise en terre L’incinération Donner mon corps à la science

92 % 7 % 1 % 0 %

Selon vous, que se passe-t-il après la mort ?

On rejoint Dieu / La vie éternelle On redevient poussière On se réincarne Rien, le néant Ne se prononce pas

Enquête menée en face à face à domicile sur 326 individus du Grand Tana et représentative des 15 ans et + selon les quotas d’âge et de profession du chef de foyer, après stratification géographique. Marge d’erreur d’environ 5 %.

65 % 21 % 5 % 5 % 4 %



Couv’ by

Le portrait chinois de

Donn

Si j’étais un film… The Legend avec Will Smith. Un film qui redonne envie d’espérer. Si j’étais un élément… L’eau. C’est un élément qui n’a pas de forme déterminée… Si j’étais un objet… j’étais un végétal… Je serais : un pinceau, c’est un Si Une orchidée pour sa complexité. outil doux. Si j’étais un fruit… Si j’étais un animal… Je serais un oiseau pour la Le kiwi parce que c’est mignon. Si j’étais un bruit… sensation de voler. Le tonnerre, c’est imprévisible. Si j’étais une saison… Le printemps pour la multitude Si j’étais un véhicule… Une moto pour se faufiler partout. de couleurs qu’il offre. Recueillis par Si j’étais un plat… Aina Zo Raberanto Je serais le dessert pour sa note sucrée après un bon repas. Plus parlant qu’un CV, moins aride qu’une bio, le portrait chinois s’installe dans no comment®. Don, peintre et illustrateur de notre couv’, répond du tac au tac.



C’est vous qui le dites

Courrier

Coups de cœur, coups de gueule, envie d’envoyer un message à une personne qui vous est chère ou simplement de vous exprimer… cette rubrique vous est dédiée. Envoyez vos mails à courrier@nocomment.mg, nous les publierons.

Quel cabot ! Chers amis, C’est avec une grande joie et une fierté peu dissimulée que je vous annonce le lancement de ma carrière de dog model international qui débute dès ce mois d’octobre 2013 avec une sélection des meilleurs clichés à paraître dans le numéro d’octobre du magazine no comment®(n°45) dans lequel j’apparais non pas une, non pas deux, mais trois fois nom d’une croquette farcie ! Ce magazine est un gratuit reconnu par toute la communauté internationale, du bichon maltais au berger allemand, comme une référence en matière de mode, sorties et bonnes adresses. C’est le magazine pour se montrer ! Pour ceux qui ne le savent pas, un magazine c’est un truc que lisent les humains et les chiens qui sont au poil. À la différence des journaux qui servent à apprendre aux chiots où faire leur crotte. Vous pourrez me voir donnant des cours aux maîtres-chiens de la société SSSM – Special Security Services Madagascar lors d’un colloque que j’ai présidé et qui a duré trois semaines du 23 août au 16 septembre dans leurs locaux, chez Madame Carlina. Je dois avouer avec modestie que je suis un excellent pédagogue à humain et qu’ils ont été enchantés de ma prestation ! Chez SSSM on me nomme maintenant Professeur GrosChien ! Je tiens

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à mentionner que l’intégralité des émoluments perçus ainsi que le cachet pour l’utilisation de mon image sera reversée à la Fondation GrosChien qui œuvre pour le bien-être des toutous et des petits chiots d’humains à Madagascar, fondation est gérée par Baballe comme vous le savez. Léchouilles, Votre dog model préféré ! (Posté par GrosChien, le 26 septembre 2013)

Bluffé Cher rédac chef de no comment®, Je rentre à l’instant de Madagascar, où j’ai pu découvrir votre magazine. Je tiens donc, le plus chaleureusement du monde, à vous féliciter pour votre publication, qui m’a bluffé du début à la fin. De la qualité des textes aux photos, en passant par la maquette, la commercialisation des espaces publicitaires et le choix des sujets, j’ai dévoré avec délice tous les numéros que j’ai pu trouver. Étant moi-même rédacteur en chef d’un magazine gratuit à La Réunion, et connaissant les problématiques concernant ce genre de publications, je peux vous dire que, vu d’ici, vous faites un travail superbe qui mérite des félicitations. Bonne continuation à no comment®. L. C.

Merci pour votre appréciation qui nous va droit au cœur, d’autant qu’elle émane d’un professionnel de la presse. En toute modestie, notre fierté est de pouvoir présenter à l’extérieur, et pas seulement à la diaspora,




un produit dont les Malgaches n’ont pas à rougir en terme de qualité. L’occasion aussi de rappeler que no comment est un magazine réalisé à 90% par des Malgaches, des textes aux photos en passant par la maquette. Vita gasy (fait à Madagascar) comme on dit chez nous ! Par ici la monnaie (« Le prodigue est un ennemi de la société, l’économe par contre est un bienfaiteur social. » cette citation affirme que si on dépense pour un rien son argent on ne peut rien construire, mais que si on épargne on deviendra riche. Dans la tirelire, en secouant, on entend s’entrechoquer les pièces. Or, à force d’économies, ces pièces deviendront des billets et ce sera toujours de l’ariary. Avec plusieurs milliers d’ariary on peut parcourir Madagascar. C’est ainsi que récemment j’ai passé mes vacances au bord de la mer à Mahajanga. J’ai lu no comment® n°44 (septembre 2013) làbas et c’est comme ça que j’ai eu l’idée de me faire prendre en photo devant la Banque centrale avec notre symbole monétaire. On utilise rarement cette pièce, plus couramment les billets. À Mahajanga, les gens refusent même de prendre ou d’échanger de la monnaie contre des billets froissés, même si sur ces derniers on ne voit plus le numéro de référence… Bref, cela pour dire que tout le monde a de l’argent, c’est juste la quantité qui n’est pas pareille… Ruth Tatiana


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Clins d’œil 4

1 Le Salon de l’Auto s’est tenu avec tous nos partenaires du 3 octobre au 6 octobre au CCI Ivato. 2 Vernissage de Pierre Reydon le jeudi 3 octobre à l’espace no comment® Antsahavola pour son exposition intitulé « Poésie muette ». 3 Nouvelle adresse du magasin ABC Construction à la City Ivandry. 4 Exposition « Pour Trait » du peintre Ralf Arivelo à l’IKM (Ivon-torean’ny Kolontsaina) à Antsahavola le 17 octobre. 5 Ouverture officielle de La Casbah Shisha Lounge Bar le 26 septembre à Antanimena.

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6 Ouverture d’Ébène (meubles et jardin), un nouveau magasin de déco à Ankorondrano. 7 no comment® éditions présent en France au troisième Salon du livre « Délire de lire » au Pont-de-l’Arn, le dimanche 20 octobre. Un franc succès !

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8 Conférence de presse du Salon de l’habitat qui se déroulera du 14 au 17 novembre à Forello Tanjombato. 9 La première soirée Vino Mode en partenariat avec la boutique Jet7 le jeudi 3 octobre au cellier du B Isoraka.

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TRaces




Goût de cendres

«O

n nous cache tout, on nous dit rien / Plus on apprend plus on ne sait rien / On nous informe vraiment sur rien… » C’est le genre de chanson (signée Dutronc père) qu’on se passerait volontiers en boucle en ces temps de surrégime médiatique. En plus des avatars de la présidentielle, déclinée il est vrai sur le mode mineur (on nous prédisait l’explosion sociale, c’est plutôt le pétard mouillé), on a eu droit ces derniers jours à ce sordide fait divers de Nosy Be répercuté par tous les grands médias internationaux. Voilà, encore une fois, qui ne risque pas de jouer en notre faveur en terme d’investissement symbolique. Pensez, Madagascar, l’un des pays les plus pauvres du monde qui se met à brûler ses touristes sur ses plages paradisiaques ! La tête du citoyen lambda qui a reçu l’information et qui s’apprêtait peut-être à partir en vacances pour les fêtes de fin d’année… Sûr que cette année encore, ce ne sera pas le rush espéré sur la destination Madagascar. Ce n’est pas le lieu ici de disséquer les ressorts psychosociaux de cette sombre affaire ni de désigner des responsabilités - tout cela a été fait à travers quantité de comptes rendus et d’analyses parus ces derniers jours, sans qu’on en sache beaucoup plus aujourd’hui, il faut bien le reconnaître ! Mais c’est cela précisément le bruit médiatique, beaucoup d’effervescence et d’effets de paroles qui font pschitt, pour en arriver finalement à cette morne sensation d’épuisement et de confusion. Et si encore cela avait eu l’effet d’un psychodrame sur le corps social, d’une bulle d’orage qui éclate avant l’averse salutaire, mais même pas sûr ! Bref, pour nous, à no comment®, qui nous démenons les douze mois de l’année pour présenter ici et à l’extérieur une image du pays un peu plus gratifiante, sans s’illusionner mais sans désespérer non plus de son fameux potentiel et de ses réels talents, tout cela laisse un drôle de goût dans la bouche. Un goût de 28 cendres, quasiment…

AGENDA Vendredi 01 novembre 2013 In Square 20h : Soirée « Cool Tempo  » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Fandrama Trano Bongo 21h : soirée « Halloween Party » avec Iraimbilanja Chillout café 21h : live avec Akim Jolam, Free Roots et Musique traditionnelle Samedi 02 novembre 2013 IFM (ex-CCAC) 15h : Slam : scène ouverte - Terrasse de la médiathèque, entrée libre IFM (ex-CCAC) 18h : Cinéma : Le Deuxième Souffle, de Jean-Pierre Melville, France, 1966, 2h30min - documentaire musical - salle de spectacle In Square 19h : Soirée « Sing Like Star karaoke » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Ajiart Dimanche 03 novembre 2013 Café de la gare : programme cinéma : DA : Les Groods / Retro : Casablanca réalisé par Michael Curtiz Avec Humphrey Bogart, Ingrid Bergman / Nouveautés : Les Gaminsu avec Alain Chabat, Max Boublil Du mardi 05 au samedi 16 novembre 2013 AFT : dans le cadre du mois de la photo « Sar’nao », exposition photo « Mada100 » Du mardi 05 au mercredi 20 novembre 2013 IFM (ex-CCAC) : exposition/sciences : « La nature comme modèle, pour une intensification écologique de l’agriculture ». Vernissage le lundi 04 novembre à 18h, entrée libre



Mardi 05 novembre 2013 IFM (ex CCAC) 18h30 : Sciences/Projection - débat : La science en image, les images de la science : « Le paludisme à Madagascar. Représentations et pratiques », salle de spectacle, entrée libre Mercredi 06 novembre 2013 IFM (ex-CCAC) 10h : journée du documentaire : Nicolas Philibert à l’honneur : autour du langage, « Nenette », 2010, 1h10 - salle de spectacle IFM (ex-CCAC) 11h30 : journée du documentaire : Nicolas Philibert à l’honneur : autour du langage, « Le Pays des sourds », 1993, 1h39 salle de spectacle IFM (ex-CCAC) 14h : journée du documentaire : Nicolas Philibert à l’honneur : autour du langage, « Etre et avoir », 2002, 1h44 - salle de spectacle IFM (ex-CCAC) 15h : animations pour les enfants : Contes réunionnais : « Le Roi Martin » de Joëlle Ecormier et « Tralala » de Isabelle Hoarau, espace multimédia jeunesse, entrée libre pour les adhérents IFM (ex-CCAC) 16h30 : journée du documentaire : Nicolas Philibert à l’honneur : autour du langage, « La maison de la radio », 2012, 1h43 - salle de spectacle IFM (ex-CCAC) 18h30 : journée du documentaire : Lumière sur la jeune création - quand les origines questionnent le cinéma, « La vierge, les coptes et moi », de Namir Abdel Messeh, 2012, 1h25 salle de spectacle Jeudi 07 novembre 2013 In Square 19h : Soirée « Pub Lounge Bar » Jao’s Pub 20h : groupe découverte Mojo by no comment® 21h : Pitik’afo Vendredi 08 novembre 2013 IFM (ex-CCAC) 19h : Tournée internationale/cirque : « Circuits fermés » par la Cie De Fracto (France), à partir de 8 ans, salle de spectacle, tarifs adhérents : 4000 Ar/non adhérents : 6000 Ar In Square 20h : Soirée “100% RNB - Latina” Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Haramy Trano Bongo 21h : soirée avec Dama Chillout café 21h : live avec Anay, Rock Music


Samedi 09 novembre 2013 IFM (ex-CCAC) 10h : journée du documentaire : Au cœur de la société contemporaine française, « Etre là », de Régis Sauder, 2012, 1h34 - salle de spectacle IFM (ex CCAC) 10h30 : Culture scientifique : Rencontre avec un chercheur : « Lutte contre le paludisme : enjeux et perspectives », Médiathéque de l’IFM, entrée libre IFM (ex-CCAC) 14h : journée du documentaire : Au cœur de la société contemporaine française, « Les éclats (ma gueule, ma révolte, mon nom) », de Sylvain George, 2011, 1h24 - salle de spectacle IFM (ex-CCAC) 16h : journée du documentaire : Au cœur de la société contemporaine française, « Les invisibles », de Sébastien Lifshitz, 2012, 1h55 - salle de spectacle IFM (ex-CCAC) 18h : journée du documentaire : Lumière sur la Jeune création - quand les origines questionnent le cinéma, « Le sommeil d’or », de Davy Chou, 2011, 1h40 - salle de spectacle In Square 20h : Soirée « Intimate evening Soul Music Live » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Trio-T Dimanche 10 novembre 2013 Café de la gare : programme cinéma : DA : Tad l’explorateur / Retro : 007 les diamants sont éternels avec Sean Connery, Charles Gray, Lana Wood / Nouveautés : Le Passé avec Bérénice Bejo, Tahar Rahim, Ali Mosaffa Mardi 12 novembre 2013 IFM (ex CCAC) 10h : Conférence/Sciences : « Agro-écologie et Agriculture de Conservation, Réponse aux enjeux du développement rural et de la protection de l’environnement », salle de spectacle, entrée libre Mercredi 13 novembre 2013 AFT : ciné-junior : « Les aventures du grand vizir Iznogoud : le jour des fous » et Shéhérazade IFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma : « Zazie dans le Metro », de Louis Malle, France/Italie, 1960, 1h30min, à partir de 6 ans - salle de spectacle IFM (ex-CCAC) 18h : Cinéma : « Leon », de Luc Besson, France, 1994, 1h43 - interdit aux moins de 12ans salle de spectacle Jeudi 14 novembre 2013 In Square 19h : Soirée « Karaoké soft »


Jao’s Pub 20h : groupe découverte Mojo by no comment® 21h : Bim&Tommy Du vendredi 15 au samedi 16 novembre 2013 AFT : dans le cadre de la 30ème édition du prix du jeune écrivain de la langue française, atelier d’écriture pour les écrivains amateurs Du vendredi 15 au samedi 30 novembre 2013 IFM (ex-CCAC) : évènement : Malcolm de Chazal à Antananarivo Vendredi 15 novembre 2013 IFM (ex CCAC) 19h : Tournée internationale/Danse Présentation de 2 pièces : « The Line is My Path » et « Banlieue » par la Cie Diagn’art (Sénégal), salle de spectacle, tarifs adhérents : 4000 Ar/non adhérents : 6000 ar In Square 20h : Soirée « Top génération » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Willy K-membre 20h30 : soirée avec Simon Sim’s, Electro&Electro Jazz Ambient Chillout café 21h : live avec Faniry et Njiva, Lounge et Groove Samedi 16 novembre 2013 IFM (ex CCAC) 10h : Forum Littéraire : « Malcolm de Chazal » avec Robert Furlong accompagné par Johary Ravaloson, salle de spectacle, entrée libre IFM (ex-CCAC) 18h : Cinéma : « La cité des dieux », de Fernando Meirelles et Katia Lund, Brésil, 2003, 02h15 - salle de spectacle In Square 19h : Soirée « Sing Like Star Karaoke” Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Anjaran’gnanosy Chillout café 21h : soirée avec le Collectif Basy Gasy « One Year », hip hop, slam, projection photo Rijasolo, DJ Fly B Kudeta 20h30 : soirée avec DJ Tymers, Black&Urban Music

Dimanche 17 novembre 2013 Café de la gare : programme cinéma : DA : Barbie Mariposa & the Fairy Princess / Retro : Blade Runner avec Harrison Ford, Rutger Hauer, Sean Young / Nouveauté : Fast & Furious 6 avec Vin Diesel, Paul Walker, Dwayne Johnson Du lundi 18 au vendredi 29 novembre 2013 AFT : dans le cadre du mois de la photo « Sar’nao », exposition IRD Lundi 18 novembre 2013 IFM (ex CCAC) 09h30 : Conférence/Sciences : « Eucalyptus à Madagascar : Ecologie, Nutrition, Charbon et Génétique », salle de spectacle, entrée libre Mercredi 20 novembre 2013 IFM (ex CCAC) 13h : Madagascar Mozarteum présente : « Parfum du Sud » - en duo voix et guitare : Josianne Rabemananjara (guitare classique) et Corinne Sertillanges (Soprano, salle de spectacle, entrée libre AFT 14h : animation culturethéque avec Tanjona et Aina, à la médiathèque adulte IFM (ex-CCAC) 15h : animations pour les enfants : une histoire contée par l’auteur : « Ny Hazo, ny Rano, ny Rivotra/l’arbre, l’eau et le vent » de Jeanne Ralimahenintsoa, espace multimédia jeunesse, entrée libre pour les adhérents IFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma : « La Guerre des Boutons », de Yves Robert, France, 1962, 1h30 - à partir de 6 ans - salle de spectacle IFM (ex-CCAC) 18h : Cinéma : « Ajami », de Scandar Copti et Yaron Shani, Israël, 1962, 1h30 - salle de spectacle



Jeudi 21 novembre 2013 In Square 19h : Soirée « billard clubbing et karaoké » Jao’s Pub 20h : Groupe découverte Mojo by no comment® 21h : Anay Vendredi 22 novembre 2013 IFM (ex CCAC) 19h : Musique du monde/Pop : « 12th child Rhapsody » par Dozzy Njava, salle de spectacle, tarifs adhérents : 4000 ar/non adhérents : 6000 Ar Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Ejema In Square 21h : Soirée « Funky spirit » avec Bim&Tommy Chillout café 21h : soirée « La boum », nos années funky de 80 à 2000 et accessoires avec DJ Gucci Samedi 23 novembre 2013 IFM (ex CCAC) de 10h à 16h : Evènement : Journée du volontariat Français, salle de spectacle, entrée libre AFT : concert classique avec Mirana Randria, Agnès Joignerez, au hall de la gare In Square 20h : Soirée « Show Case » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Fimpitefa Dimanche 24 novembre 2013 Café de la gare : programme cinéma : DA : Garfield / Retro : Le Rideau déchiré d’Alfred Hitchcok / Nouveauté : Insaisissables avec Jesse Eisenberg, Mark Ruffalo, Woody Harrelson

Mercredi 27 novembre 2013 AFT : ciné-junior : « Les aventures du grand vizir Iznogoud : le jour des fous » et Shéhérazade Jeudi 28 novembre 2013 In Square 19h : Soirée « karaoké soft » Jao’s Pub 20h : Groupe découverte Mojo by no comment® 21h : Joël Rabesolo Du vendredi 29 novembre au samedi 21 décembre 2013 IFM (ex-CCAC) : exposition/arts visuels/photographie : « TanaParadoxe » par Jean-Christian Bourcart, hall d’exposition IFM, entrée libre. Vernissage le jeudi 28 novembre à 18h, entrée libre Vendredi 29 novembre 2013 IFM (ex CCAC) 19h : Théâtre : « Les voix des … » par la Cie Miangaly Théâtre, salle de spectacle, tarifs adhérents : 4000 Ar/non adhérents : 6000 ar Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Chila In Square 21h : Soirée « Funky à l’ancienne 70’s 80’s 90’s » Samedi 30 novembre 2013 IFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma : « Viva Riva », de Djo Tunda Wa Munga, Rep Démocratique du Congo, 2010, 1h38 - salle de spectacle IFM (ex-CCAC) 18h : Cinéma : « La Pirogue », de Moussa Touré, Sénégal, 2012, 1h27 - salle de spectacle In Square 20h : Soirée « Sing Like Star karaoke » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Regasy Tous les vendredis et dimanches Trano bongo (12h à 14h) : buffet Tous les dimanches Jao’s Pub : Soirée discothèque.

Pour paraître dans l’agenda, merci de nous faire parvenir vos infos avant le 15 novembre à : agenda@nocomment.mg



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C ynthia

Élie


Culture La musique « mafana » ( littéralement « chaude ») a parfois mauvaise réputation en raison de la plastique exacerbée des artistes qui l’incarnent. Avec Élie Cynthia, la chanteuse venue du Nord, il en va autrement, car la belle qu’on a longtemps entendu donner de la voix aux côtés de Jerry Marcoss se décrit volontiers « timide, sentimentale et réservée ». Et elle le montre !

ans la série qui sera la reine de la mozika mafana (musique tropicale) du mois ? voici Élie Cynthia, une belle tout en D rythmes trépidants (et rondeurs à l’avenant) qui nous vient du

nord, de Nosy-Be précisément. Coupé-décalé à la Magic System, sud-af, kawitry, salegy, plus une touche de séga mauricien pour faire bonne figure (Dan mo la kaz), l’ex-choriste de Jerry Marcoss ratisse large dans le répertoire chaud bouillant. Le genre qui vous laisse exténué avec plus un poil de sec au bord du dancefloor, tellement ça y va les pas de côté, les déhanchements coquins et les œillades enflammées. Du grand art façon Vaiavy Chilla, la référence obligée depuis une bonne quinzaine d’années, avec quelques apports générationnels inspirés tout droit de Tence Mena ou Black Nadia, les concurrentes à abattre en priorité ! Bref, du spectacle bien rodé, à l’américaine, chorégraphies millimétrées comme du papier à musique, sans pourtant avoir forcément quelque chose de nouveau à se mettre sous la dent… À moins que ce ne soit la loi du genre ? Choriste de Jerry Marcoss, mais également de Max Exception, de Tirike, de Bery Kely, sans parler de longues années passées dans des chorales de paroisses quand elle était adolescente, Élie Cynthia

a pas mal roulé sa bosse avant de se la jouer en solo à partir de 2004. « Avoir toute cette expérience m’a permis d’éviter les fautes de débutantes, je suis simplement une pro », estime la chanteuse qui aligne dans sa discographie deux bonnes galettes bourrées de vitamines tropicales : Coup de foudre en 2005 et Mbola ho avy (Ca va venir) en 2009. Le thème récurrent de ses chansons est forcément l’amour, mais pas seulement sous l’angle du tsika hisôma (on va s’éclater), car la belle aime aussi les confidences émues susurrées sur un tempo léger « un bon moyen de dire les milles tendresses que je porte à mon homme », souligne-t-elle. Bref, Élie Cynthia apporte un côté plus « sage » et plus réfléchi que ses consœurs… l’expérience sans doute. « Je déteste la vulgarité et tout ce qui peut choquer, surtout quand c’est calculé. Je défends une certaine idée de la pudeur même si la règle de la musique mafana est de savoir bouger son derrière. Disons que je suis une tigresse qui sait se fixer des limites pour que ça ne dégénère pas. » Femme respectable et mère modèle, la chanteuse sait faire la différence entre les paillettes et la réalité, entre son personnage sur scène et son personnage dans la vie. D’autant qu’elle se décrit assez « discrète et réservée », le contraire d’une exhibitionniste. « C’est l’amour du chant qui m’a poussée à entreprendre une carrière de chanteuse, pas l’envie de me montrer ni de devenir célèbre… » Une artiste atypique dans sa catégorie, finalement ! Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

Le chaud et le froid

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CrĂŠdit photo Pierre Arnaud

Teta


La Réunion

Culture

Teta était de passage à la Réunion le 20 septembre, invité au festival Surf de Manapany. Petit prodige de la guitare en « open tuning », il a eu en charge d’ouvrir les festivités avec un concert qui a soulevé la foule dès le premier morceau.

cette façon d’être en transparence avec sa guitare et la transe qu’il communique au public. « Je vois, je capte, je transforme… » Le médicament devient effervescent. Pour le dosage : « Il faut être en phase avec son esprit. » Le talent et l’humilité l’amènent naturellement à des rencontres ’éternelle question concernant l’avenir de la musique capitales. Le déclencheur est François Turlan en 2009, fondateur malgache dans le monde a une réponse avec Teta, prix de l’association Balafomanga, qui lui propose de travailler sur musique océan Indien 2011… une teinte d’espoir pour tous les une nouvelle inspiration. La maquette de Any aminao any est grands compositeurs de l’île rouge. « Une vie sans musique est réalisée à Toliara de février à avril de la même année. Dans cet quasi impossible. » « La musique est un médicament naturel. » opus guitare et voix, Teta s’arrête sur les problèmes que rencontre Peu bavard et assez direct, Claude Teta (né le 8 avril 1967 à son île. Son jeu de guitare est intact, plus délicat encore. Puis Ampanihy) mange la vie, prend tout ce qui lui arrive comme viennent d’autres rencontres qui vont peaufiner le son du futur un cadeau, un simple émerveillement. Teta ne critique pas, ne album Fototse avec Philippe Tessier du Cros au son (R. Traore, jalouse pas, n’envie pas non plus, il se laisse porter par le fruit de Magic Malik) et le travail minutieux du mastering avec Raphaël son travail avec la même patience commune aux Malgaches. La Jonin (J.-J. Goldmann, Cesaria Evora). Téta se fait remarquer à musique est un médicament… slogan on ne peut plus réaliste La Réunion : des passeurs d’artistes comme Christophe David quand on découvre son parcours artistique depuis l’âge de treize qui œuvre ici pour accentuer les échanges culturels ne sont pas ans, époque où ce fils d’accordéoniste habitué des bals poussière insensibles au diagnostic vivifiant du docteur Teta. Docteur choisit de se concentrer exclusivement à la guitare. Pas moins de Teta, ethnie Mahafaly (heureux) n’a pas fini de commencer. Une cinq formations jusqu’en 2007, année où il décide de se produire véritable drogue douce. en solo. Musicalement, Teta s’amuse à fusionner le tsapiky (cette musique qui rythme la vie des Mahafaly du Grand Sud) avec jazz Philippe Bonaldi et blues. Sur scène, il y a une véritable ressemblance physique Contact sur www.nocomment.mg et musicale avec Jimi Hendrix. Le mimétisme est troublant en

L

surfe sur la vague

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Paco Sery À l’occasion de Madajazzcar, la star ivoirienne labellisée jazz-rock a donné deux concerts dans la capitale. Bœufs à très haute fusion avec les talents d’ici, notamment la valihiste et percussionniste Linda Volahasiniaina qui lui a fait grosse impression. Ses réactions à chaud à l’issue du concert du 2 octobre à l’IFM.

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Quel regard portes-tu sur la scène locale à la lumière de tes deux concerts ? J’ai adoré jouer avec les musiciens d’ici. Silo ça fait un bout de temps qu’on se connaît. Nicolas Vatomanga, j’avais fait une petite tournée avec lui en France, mais après on s’est perdu de vue, je ne l’ai retrouvé qu’hier soir. Les autres, je ne les ai rencontrés qu’avec Madajazzcar. Mais comme je l’ai dit sur scène, je suis déjà certain d’une chose, à l’avenir Linda Volahasiniaina fera partie de mon groupe. Elle amène une couleur très spéciale, ce côté traditionnel malgache, c’est ce que je cherche. Je ne sais pas encore comment ça va se faire, mais on va travailler ensemble, c’est sûr. Avoir été sacré « meilleur batteur du monde » par Joe Zawinul, ce n’est pas rien… Jamais je ne me considérerai comme tel ! Peut-être l’un des meilleurs, et encore… J’ai joué

Linda Volahasiniaina fera


Culture pendant quinze ans à ses côtés, dont neuf au sein du Zawinul Syndicate à partir de 1996. C’était un claviériste hors pair, l’un des pères du jazz rock fusion avec le bassiste Jaco Pastorius et le saxophoniste Wayne Shorter; ensemble ils avaient créé la formation mythique Weather Report, en 1971. Ce qui se passe quand tu joues longtemps avec une personne, c’est que tu finis par rentrer vraiment dans son état d’esprit, tout en lui amenant des choses de ton univers à toi. Sa disparition en 2007 m’a énormément touché. Sixun, ton groupe, est également une valeur sûre du jazz-fusion depuis près de trente ans… J’ai d’abord eu un premier groupe appelé Taureau, appelé comme ça parce qu’on était cinq musiciens, tous du même signe astrologique. Mais ça n’a pas duré, on ne s’entendait pas bien. Il y a eu beaucoup de va-et-vient et c’est comme ça que petit à petit j’ai rencontré les futurs membres de Sixun, dont Louis Winsberg à la guitare et Michel Alibo à la basse. On fait un jazz fusion très énergétique, bourré d’influences world et funk. Après Madajazzcar ? J’ai sorti mon deuxième album solo The Real Life l’année dernière, on est encore en pleine promotion. On y trouve la crème du jazz actuel, comme Alune Wade à la basse, Ze Luis Nascimento et Tony Free Bird aux percussions. Il existe en deux versions, une pour l’Europe et l’autre intitulée La Vraie Vie créée pour mon pays la Côte d’Ivoire. En Afrique, il sonne beaucoup plus proche du zouglou et tous les sons de ce genre. Je n’oublie pas que j’ai commencé à l’âge de 9 ans comme batteur de bal. Je ne pouvais pas m’imaginer qu’un jour je jouerais avec des pointures du calibre de Dee Dee Bridgewater, Manu Dibango ou Didier Lockwood. Propos recueillis par Joro Andrianasolo

partie de mon groupe


« Note de Musique », peinture à l’huile 100 x 70 cm, septembre 2013, Alliance française de Toamasina « La musique est à l’image de la diversité malgache, mais aussi le ciment des traditions et de la vie sociale. Je représente ici, avec une clé de sol composée d’instruments traditionnels, le lien originel qui existe entre la musique, les sentiments de l’artiste et la note finale. De tous ces instruments naissent la musique et la mélodie, comme l’exprime le disque en haut à droite. »

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Fabrice

Tsiassa


Culture

Originaire de Sainte-Marie, il grandit à Toamasina où il découvre sa vocation pour la peinture. Ouvert sur les traditions ancestrales, il a un profond désir de les exprimer par d’autres biais que les mots. Son ambition : retracer le quotidien social malgache, son côté à la fois « poétique impitoyable » - peut-être le reflet de son propre parcours. Il fonde un atelier en 2011 qui servira aussi de salle d’exposition pour ses œuvres. En 2012, il revient à Sainte-Marie pour réaliser les fresques du club Le Bellevue. La même année, il collabore avec l’association Cétamada, en peignant des dessins de mammifères marins dans le centre communautaire d’Ambodifotatra. Il a exposé à l’Alliance française de Toamasina du 6 au 20 septembre dernier.

« Reproduction du graffiti portrait d’Erykah Badu », peinture à l’huile 147 x 97 cm, mai 2013, Alliance française Île Sainte-Marie « En mai 2013, sur invitation de M. Talvy, directeur de l’Alliance française de l’Île Sainte-Marie, je participe en tant qu’animateur à un concours de graffiti. J’ai décidé de reproduire une création de Noe2, célèbre graffeur parisien. Cette occasion de m’initier à l’art urbain m’a beaucoup apporté. Le tableau a plu à beaucoup de visiteurs par la nouveauté du style. Ce fut une formidable opportunité qui m’a permis d’exposer à l’Alliance française de Tomasina par la suite. »

« Le Masque », peinture à l’huile 100x70cm, septembre 2013, Alliance française de Toamasina « Avec cette toile j’ai voulu explorer les méthodes de l’art contemporain. À l’origine ce tableau devait s’intituler L’Ordure car il a été réalisé avec beaucoup de déchets que j’ai récupérés comme des plumes, des bandes collantes et des morceaux de tissus. Le masque lui-même comporte des boursouflures pour donner plus de perspective et de vie au tableau. »

Poétique et impitoyable

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Léon Fulgence La galerie Léon Fulgence est née de l’envie de rendre l’art contemporain accessible à tous, de partager des émotions et de faire découvrir la diversité de la création à Antsirabe. C’est aussi le désir de défendre des artistes dont le talent mérite d’être reconnu, explique le peintre.

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Peintre et galeriste


uverte depuis seulement deux mois, en plein centre-ville, sur l’avenue O Foch, la Galerie Léon Fulgence n’expose

pas moins d’une quarantaine d’œuvres : peintures et photos pour l’instant, mais les sculptures ne devraient pas tarder. Telle quelle, de l’aveu même du peintre, elle se veut être un « tremplin et un électrochoc pour les jeunes artistes d’Antsirabe ». Pour l’aménagement de l’espace, il s’est inspiré des grandes galeries d’art qu’il a eu l’occasion de visiter à l’étranger : malgré les différences de styles, du figuratif à l’abstrait, et de couleurs, chaque tableau est en harmonie avec les autres. « J’ai voulu offrir au public une galerie digne de ce nom, attrayante, dans une atmosphère détendue où le visiteur se sente bien. Le visuel compte énormément  », explique Fulgence. L’objectif est clairement de mettre en avant les jeunes talents d’Antsirabe, une capitale régionale qui a toujours fait montre d’une grande vitalité artistique sans forcément profiter des facilités de Tana. « L’esprit même de la galerie est de servir de vitrine aux nouveaux talents. Je veux privilégier les artistes qui osent aller au-delà du style classique, qui ont leur originalité et leur cachet à eux. » C’est ainsi qu’on peut y avoir des tableaux de Hery ou d’Ernest, deux artistes qui s se

Culture démarquent, le premier par son pointillisme, le second par son style naïf. « Étant donné que la galerie n’est pas assez spacieuse pour recevoir tout le monde, nous envisageons de réaliser prochainement des mois à thème pour que chacun ait l’opportunité d’exposer au moins une fois ses œuvres », souligne Fulgence. La nouvelle galerie entend également rendre hommage à des valeurs sûres de la création malgache, comme Michel Randria, Rasolofoson ou encore le photographe Pierrot Men dont les œuvres côtoient celles d’artistes moins connus ou pas connus du tout. La galerie Fulgence est ouverte du lundi au samedi de 9 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 17 h 30. La visite est gratuite et toutes les œuvres exposées sont évidemment à vendre dans une fourchette de prix allant de 100 000 à 800 000 ariary pour les toiles et de 2 000 à 15 000 ariary pour les photos et les cartes postales. D’ici la fin d’année, la galerie organisera un vernissage avec déjà de nouveaux tableaux laissés à l’appréciation du public. Henintsoa Mampionona


« 24 heures de rencontres à Madagascar » « C’est une chômeuse rencontrée alors qu’elle buvait son café au bord de la route. Pour vivre elle n’a que le salaire de sa mère qui tient une épicerie, ça transparaît sur son visage. C’est l’une des 24 personnes photographiées pour « 24 heures de rencontres à Madagascar » : des mendiants, des drogués, des homosexuels, des militaires, des étrangers. Objectif : « Passer une heure avec eux avec une photo à la rencontre et une seconde photo après avoir discuté… »

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Samuel Cortès

Rencontrer, raconter


Menuisier de formation, Samuel Cortès découvre la photo en 2010, un peu avant ses 18 ans, en « empruntant » le boîtier de son père… l’histoire ne dit pas s’il le lui a rendu. Après s’être essayé à la photo de concerts à travers la France (« un prétexte pour sortir de chez moi  »), il débarque à Madagascar en janvier 2013 sur les conseils d’un ami qui a intégré l’association du père Pedro. Pendant six mois, il va s’intéresser aux danseurs de rue que l’on voit devant l’Institut français de Madagascar (IFM), matière au reportage Les éducateurs de l’envers, avant de s’attaquer aux enfants des rues avec Paradoxe enfantin exposé depuis le 17 octobre à l’Is’art Galerie. De la Grande Ile qu’il doit quitter en décembre, il ramène également le reportage 24 heures de rencontres à Madagascar. « La photo je la vois comme un mélange journalistique et artistique, l’un met en valeur l’autre et inversement. Il y a des photos qui sont proches de peintures, c’est certainement un art majeur pour certains mais pas pour tous. Pour moi c’est surtout un moyen de véhiculer l’information ». Armé de son Nikon D700 (ou de son Nikon F4 pour l’argentique) Samuel avoue ne pas voir de préférence entre le noir et blanc ou la couleur.

PORTFOLIO

« Paradoxe enfantin » « J’ai vu ce petit bonhomme au loin, absorbé par les danseurs qui se retrouvent devant l’IFM. Un gosse de la rue. C’est après que j’ai réalisé que je l’avais coupé au niveau des yeux, car l’expression de son visage était triste en comparaison de ses vêtements très colorés. Il m’a révélé cette chose, le paradoxe entre l’habit et l’expression… »

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« Les éducateurs de l’envers » « Ce sont les danseurs que l’on voit tous les jours à Analakely, devant l’Institut français de Madagascar. Cette photo fait partie du reportage « Les éducateurs de l’envers ». J’y montre l’influence que peut avoir la danse sur les enfants de la rue, elle permet de les cadrer. En France, j’avais fait un travail similaire sur la boxe éducative. »

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Propos recueillis par Joro Andrianasolo




Vivent les morts ! Les morts ne sont pas morts. De juillet à novembre, le «  famadihana  » anime les Hauts Plateaux. La coutume du retournement des morts a résisté au zèle missionnaire des temps anciens et au purisme sanitaire…

es touristes sont toujours ébaubis devant le spectacle de ces familles qui Lse retrouvent avec leurs morts, le temps

d’une formidable bamboula. Le temps des larmes est censé être révolu. Toute la famille y compris la diaspora, les voisins, voire les autorités, font table commune autour du varybemenaka (N.D.L.R., riz « très » gras) avec force viande de porc ou de zébu. Avec la fanfare, c’est ce qui coûte le plus cher pour les famadihana. Les réjouissances se déroulent impérativement dans le tintamarre des cuivres, des flûtes, des clarinettes et des tambours d’une fanfare. Pas de fête des morts sans décibels, qui font partie intégrante des rites. La sono moderne a ainsi tout naturellement, gagné sa place dans la tradition. L’expression « un bruit à réveiller un mort » rejoint la réalité à Madagascar. Car, les morts entendent. On les appelle d’ailleurs la veille de la cérémonie festivités, pour qu’ils rejoignent leur dernière demeure. Tous les Occidentaux restent toujours interdits devant le spectacle, car, eux, ils oublient leurs morts sitôt leur deuil fait. Ils se résignent devant le fait accompli. Pour les vazaha, la tombe scelle une disparition définitive, jusque dans les mémoires.

par Mamy Nohatrarivo

Fomba amam-panao

Les morts ou nos voisins d’à côté

Personne n’a idée de sortir un corps pour le changer de linceul au soleil, étendu sur des nattes puis sur les jambes de sa descendance. Pour les Malgaches, le tombeau n’est qu’une autre demeure où toute la famille finira par se retrouver. « Vivants, une même maison, morts, un même tombeau », dit le proverbe. C’est une vision plutôt rassurante de ces énormes quadrilatères de pierres de taille, qui essaiment sur toutes les collines de l’Imerina. A chaque enterrement, les jeunes, futurs chefs de famille, accompagnent leurs pères, leurs oncles ou des « grands aînés » pour repérer la place qu’occupera le défunt et bien s’en souvenir, et dans la même démarche, se rappeler qu’Untel est ici, Une telle est là et que ce corps-ci c’est Untel ou Une Telle et que cet amoncellement-là, ce sont les époux Untel et Une Telle qu’on a réuni dans un même linceul et ainsi de suite. Quand il y a jusqu’à une centaine de corps dans un tombeau, la pratique est d’une très haute nécessité. Avec le temps, les descendants risquent de ne plus s’y retrouver parmi tous ces ancêtres des uns et des autres. Cela arrive. On prévoit souvent un très large linceul pour en recouvrir un groupe de corps qui semblent en avoir besoin. C’est économique et cela porte bonheur. Tout l’hiver, les Hauts plateaux vivent ainsi dans la haute saison des vivants qui entretiennent avec les morts des relations de bon voisinage. Un Américain aurait pu être un malgache de cœur et d’âme. Il disait pour consoler ceux qui s’affligeront de sa disparition, qu’il cheminerait toujours avec nous, mais, simplement, « de l’autre côté de la route ».

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Alavolon-jaza À six ou sept mois, la tradition commande qu’on coupe pour la première fois les boucles de bébé. C’est la cérémonie du alavolon-jaza à l’issue de laquelle les cheveux sont mélangés à la nourriture et servis aux convives... Cheveux d’ange ?

dans d’autres cultures, couper pour la première fois les cheveux d’un est un événement anodin, à Madagascar, surtout dans les hautes Sterresienfant centrales, cela ne doit en aucun cas passer inaperçu. La cérémonie

du alavolon-jaza (première coupe) est en fait aussi importante que celle du famorana (circoncision) ou du vodiondry (mariage traditionnel). C’est pour cela que tous les parents, amis et connaissances, doivent être tenus au courant de l’événement. C’est toujours vrai de nos jours, et pas seulement dans les campagnes les plus reculés. En voici un exemple parfaitement urbain avec la petite Ariniaina Johanna âgée de sept mois. Ses parents - père employé dans un institut micro-finance et mère secrétaire de direction dans une société commerciale - ont décidé de lui faire un alavolon-jaza dans les règles de l’art. « Son grand-père est un mpikabary (pratiquant du kabary, l’art oratoire malgache), c’est lui qui a insisté pour qu’on le fasse car il tient beaucoup au respect des traditions », explique le père d’Ariniaina. Certains spécialistes estiment, la question n’est pas tout à fait tranchée mais ne coupons pas les cheveux en quatre, que les Anciens attendaient l’alavolon-jaza pour attribuer son nom personnel à l’enfant. Opération capitale, car doté de son nom, l’enfant devient un membre du groupe à part entière, qu’on peut désormais inhumer dans le tombeau

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Comme un cheveu sur


Traditions de famille. C’est aussi à cette occasion que le bébé reçoit pour la première fois un autre aliment que le lait maternel, par exemple un peu de bouillie qu’on lui met dans la bouche. À noter que pour être considérés comme lahy (mâles), les garçons ont encore à subir l’épreuve de la circoncision. Ce samedi 27 juillet, vers 8 heures du matin, tous les invités, une dizaine de personnes dont les grands-parents, les oncles et tantes et une poignée d’amis sont présents sur les lieux. Comme cadeaux, ils ont apporté des peignes, une casquette à l’effigie de Dora l’exploratrice et des pinces à cheveux. À 9 heures, on passe à l’action, sans plus tarder car tout doit se dérouler dans la matinée. Le père d’Ariniaina tend les ciseaux à une jolie jeune femme d’une vingtaine d’années à la coiffure impeccable. « La tradition veut que celui ou celle qui fera office de coiffeur ait une chevelure aussi belle et soignée que celle que l’on souhaite à son enfant », explique Gaby Rabenjamina, professeur de malgache dans un lycée d’Ampasapito. En fait, la coupe ne prend que quelques minutes. Les cheveux sont ensuite éparpillés sur du riz cuit étalé au van. « Les cheveux coupés sont porteurs de bénédictions, surtout pour les femmes désirant un enfant », commente Gaby Rabenjamina. À 11 heures, au signal du grand-père, les femmes qui désirent un enfant se précipitent sur le riz dans l’espoir que cette nourriture leur permettra de tomber enceintes. S’il y a du bouillon au menu, inutile de dire qu’il tombera comme un cheveu sur la soupe... à moins de le servir avec des cheveux d’ange ? Solofo Ranaivo

la soupe


La femme et le menteur

Par Sylvia Mara

était une fois un homme dénommé Rekapila. Il avait une fort réputation de rat, un rat qui avait plusieurs trous. ICelmauvaise qui était mal. Mais Rekapila adorait courir, surtout quand il s’agissait de passer d’un trou à l’autre, d’un plaisir à l’autre. Infatigable et insatiable, il courait toute la journée. Un jour, pour sécuriser ses allées et venues, il alla voir Mpamosavy, la femme maléfique, amie des

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ténèbres et des rats, et qui assouvissait son désir de domination en chevauchant, toute nue, celui qui avait le malheur de la rencontrer la nuit. Mpamosavy ricana après l’avoir écouté attentivement et lui tendit une boîte : « Prends ceci, il va te servir dorénavant. Il renferme de la poudre qu’on appelle mensonge. Porte-le toujours sur toi et on ne te soupçonnera même pas de commettre quelque méfait. »


Contes du Sud

Un jour, Rekapila rencontra une femme de laquelle il s’éprit immédiatement. Lui déclarant sa flamme, il s’entendit répondre : « Arrête de te mentir à toi-même ! » Pris de panique, il retourna voir Mpamosavy qui n’eut plus envie de ricaner en écoutant son récit. - Elle a deviné ce que je porte dans ma boîte, elle l’a nommé sans l’avoir jamais vu ! - Ne t’inquiète pas, elle ne peut rien faire contre toi tant que tu ne la laisses pas voir la boîte. D’ailleurs, tu n’as pas à retourner la voir ! - Je n’en suis pas sûr. Elle me fascine, elle a quelque chose que je n’ai jamais perçu chez aucune autre. Rekapila retourna à ses trous, et ne put s’empêcher de se rendre chez sa dernière découverte qui lui fit bon accueil. - Tu es ma lune, déclara-t-il à la femme avec ferveur. Tu es sans pareille. - Mon cher Rekapila, le mensonge mal enterré remonte à la surface et éclabousse le menteur. Repoussé, Rekapila s’enflammait, ne pensait plus qu’à elle pendant qu’il courait d’un trou à l’autre. Un matin, il mandata quelqu’un pour se rendre chez la femme, porteur de sa canne. La femme comprit ainsi que Rekapila avait décidé de passer la nuit avec elle et se prépara. Quand celui-ci arriva, elle lui lança avant qu’il ne franchît le seuil : - Eh, homme ! débarrasse-toi d’abord de tes habits dehors. Quand ce sera fait, tu peux entrer. Sinon, retourne d’où tu viens, et je te ferai rapporter ta canne demain sans faute. Rekapila resta un moment perplexe, et le désir prenant le dessus, s’exécuta. Sa petite boîte resta dehors avec ses habits. - Maintenant, viens que je te lave et t’habille.

Traditions

Etonné et ravi de ces petits soins, Rekapila se laissa faire. - Écoute-moi bien, homme, si tu décides de me fréquenter, tu dois respecter mon tabou ! - Je ferai tout ce que tu veux, ma lune ! - C’est quelque chose de très simple, mon tabou, c’est le mensonge. Si j’y trempe les lèvres, je meurs sur le coup ; si j’y touche, je dépéris. Rekapila jura sur ses ancêtres qu’il ne lui ferait jamais bouffer de mensonge. Le lendemain, sa décision était prise. Il récupéra la petite boîte, se rendit dans la forêt et la jeta dans un fourré obscur. Se sentant léger, il reprit la route le conduisant au village. Il ne marcha pas longtemps quand il entendit une voix perçante chanter : « Oh, Rekapila ! oh, Rekapila ! je suis le mensonge, je suis ton ami, ne m’abandonne pas ! » Affolé, Rekapila prit ses jambes à son cou. Des bruits l’accompagnaient et la voix perçante, une voix de mpamosavy, ne cessait de chanter le même refrain. Se retournant, Rekapila vit la boîte qui courait après lui. Il ramassa une pierre qu’il lui jeta. Touchée, la boîte s’ouvrit, laissa se répandre son contenu qui aussitôt se rassembla et retourna dans la boîte, qui reprit la poursuite. Hors d’haleine, Rekapila fut forcé de ralentir sa course. La boîte le rattrapa et réintégra le nœud de son pagne où l’homme avait l’habitude de la garder. Ainsi chargé, Rekapila retourna chez la femme. - Mais où étais-tu donc passé ? - Je suis allé voir mes parents, ma lune, afin de préparer notre mariage. Dans la journée, Rekapila visita quelques trous et rentra repu de plaisirs. Le lendemain de bon matin, il 55



se rendit au bord de la rivière et lança la boîte vers l’endroit le plus sombre de l’eau. Satisfait, il s’en retourna gaillardement. Il n’était pas hors d’atteinte qu’il entendit la chanson de la veille. Son sang ne fit qu’un tour. Il se résolut d’attendre que la boîte le rejoignît et reprit le chemin du village. - Mais où étais-tu donc passé ? - Je suis allé voir mes frères, ma lune, afin de préparer notre mariage. Et comme à son habitude, Rekapila alla visiter quelques trous et rentra repu de plaisirs. Le lendemain, il alla sur la montagne. Quand il en eut escaladé une bonne partie, il fit un trou et enterra la boîte. Ensuite, il posa une pierre dessus, et redescendit la pente. Il atteignit le bas et crut réussir quand il entendit de nouveau la chanson. Il n’eut même pas le temps de se retourner que la boîte atterrit sur sa tête, s’ouvrit et laissa échapper la poudre qui se répandit sur ses cheveux et sur son visage. La poudre se rassembla toute seule, réintégra la boîte qui reprit sa place dans le nœud du pagne. Homme et boîte reprirent le chemin du village. - Mais où étais-tu donc passé ? - Je suis allé voir mes sœurs, ma lune, afin de préparer notre mariage. Et comme à l’accoutumée, Rekapila alla visiter quelques trous et rentra repu de plaisirs. Le lendemain, il retourna chez Mpamosavy qui ricana à sa vue. - Entre donc, mon bien-aimé, je t’attendais. Ma case est un trou comme un autre. Viens d’abord passer du bon temps sur ma natte, tu ne le regretteras pas. Tu auras gagné sur ta tournée du jour. Sans se faire prier, Rekapila prit son plaisir. - Maintenant, raconte-moi ce qui t’amène ! - Je viens te rendre la boîte, je n’en ai plus besoin. - Tu ne crois pas si bien dire. Tu n’en as plus besoin, car le

mensonge est en toi. Ricanante, Mpamosavy reprit la boîte des mains de Rekapila. - Tu t’en dessaisis car tu as peur de cette femme. Ce n’est pas bien grave, mais laisse-moi t’offrir un cadeau. Mpamosavy se rend dans la pièce où elle conserve précieusement ses avoirs ténébreux, saisit une boîte de laquelle elle extrait une bague. Elle la démonte, verse la poudre mensonge dans un orifice, la remonte et la donne à Rekapila. Ébloui par l’illusion d’une femme ravissante et désirable qui ne s’est pas contentée de l’accueillir sur sa natte mais en plus lui a donné un cadeau, Rekapila retourna chez la femme. - Mais où étais-tu donc passé ? - Je suis allé voir l’orfèvre, ma lune, afin de préparer notre mariage. Rekapila passa la bague au doigt de la femme. Celle-ci fut prise de frisson et perdit connaissance. La mort l’emporta avant le déclin du jour. Rekapila s’accrocha à son corps inerte, implorant, pleurant toutes les larmes de son corps, des larmes pâteuses car évacuant le mensonge du dedans de son corps. Il réalisa la grandeur de l’amour qu’il lui portait. Rekapila n’enleva pas la bague du doigt de la défunte, comprenant, mais trop tard, qu’elle contenait le mensonge. Il fit un trou profond qui avait sept fois la taille d’un homme couché et y déposa la femme. Puis, devant le trou béant, il ne résista pas et y plongea à son tour. Sous le choc provoqué par sa chute, la bague de la défunte s’ouvrit et laissa échapper son contenu aussitôt avalé par la terre. L’homme, n’y prêtant pas attention, étreignit le corps froid. Peu à peu, il sentit celui-ci se réchauffer et, l’observant avec ahurissement, vit les yeux s’ouvrir. Il crut toucher le ciel… Un conte est un conte, ce n’est pas moi qui mens, ce sont les anciens.

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Richard Dernière arrivée sur le marché des centres d’appels, Madagascar s’impose de plus en plus au niveau régional. Raison à cela, la qualité et l’abondance de la main-d’œuvre locale. Un réservoir d’emplois plus que prometteur, assure Richad Hassim, directeur de la société SmartOne à Ankorondrano.

En quoi le développement la gestion délocalisée peut-il profiter à Madagascar ? Le fait pour une entreprise de confier une partie de ses activités

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à des partenaires extérieurs - l’externalisation ou outsourcing en anglais - est un phénomène de fond auquel n’échappe aucun pays. Avec le développement des TIC (technologies de l’information et de la communication), même une île éloignée de tout a sa carte à jouer. C’est animé de cette conviction que j’ai décidé en 2012, de retour de mes études en France, de créer SmartOne. Malgré la situation économique plutôt instable, j’avais le sentiment que les centres d’appels avaient un grand avenir devant eux dans la Grande Île. Nous avons commencé avec une dizaine d’employés et aujourd’hui nous sommes près de 300, et ça va encore augmenter début 2014. Comment fonctionne un centre d’appel ? C’est une entreprise qui gère à distance plusieurs services et départements de sociétés se trouvant à l’étranger, l’Europe en ce qui nous concerne. Pour raison de « moindre coût » en général, mais aussi pour leur sérénité, ces sociétés veulent se décharger de certaines de leurs tâches et les confient à des centres d’appels en Afrique ou en Asie. De la sous-traitance en quelque sorte. Dans la majorité des cas, il s’agit de service clientèle. Nous appelons par téléphone des gens en Europe, par exemple pour prospecter de nouveaux clients, en leur proposant le bien ou le service de notre partenaire. On peut aussi recevoir les réclamations des clients déjà acquis. Dans quels secteurs travaillent vos partenaires européens ? C’est très variable. SmartOne a par exemple un client dans l’automobile, une des plus grandes marques françaises. Nous travaillons aussi avec des compagnies aériennes, bref dans tout un tas de domaines. Il s’agit

Hassim

Madagascar est le pays du


MÉdias aussi bien d’entreprises récentes, de moyennes entreprises que de grandes firmes internationales. Certaines nous confient plus spécifiquement la gestion de leur personnel ou de la comptabilité pour ne plus s’occuper que de la partie production. Pourquoi Madagascar les attire de plus en plus ? Le phénomène des centres d’appel date d’il y a une quinzaine d’années et l’île Maurice est l’un des pionniers sur la région. Chez nous, c’est beaucoup plus récent et pourtant nous devançons déjà les Mauriciens. Madagascar est par excellence le pays du centre d’appel en raison de la qualité et de l’abondance de la maind’œuvre malgache. Les jeunes d’ici, en raison des liens historiques qui unissent le pays à la France, ont un très bon niveau de culture générale et maîtrisent bien le français. En fait, c’est la deuxième langue officielle à Madagascar, alors que c’est la troisième, voire la quatrième sur l’île voisine. Et quand on parle français, on peut également fonctionner en Belgique ou au Canada. Quels sont vos critères de recrutement ? Nos collaborateurs sont jeunes, moyenne d’âge 23 ans. Ils ne sont pas forcément hautement diplômés, en fait c’est la maîtrise du français qui fait la différence, sans oublier un bon niveau de culture générale et la capacité de persuasion. Avant de commencer, ils reçoivent une formation en interne d’un mois et demi. La majorité des téléacteurs sont des filles, car elles sont plus cotées que les garçons : on raccroche moins facilement lorsque c’est une voix de fille… Propos recueillis par Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

centre d’appel



Chaque mois, l’actualité du jeu vidéo vue de Madagascar

T he Last of Us

ADD-on

Plus qu’un « survival-horror », The Last of Us, est un « survival » tout court. Oui, il y a des monstres hommes champignons, mais la peur n’est pas comparable à celle d’un Silent Hill ou du premier Dead Space…

la manière du comic-book The Walking Dead, dans The Last of Us les créatures monstrueuses ne sont qu’un prétexte pour s’intéresser au contexte social et aux À interactions entre les personnages. Les deux héros sont Joel et Ellie, un homme mûr

au passé douloureux et une adolescente, se retrouvant, un peu malgré eux, à traverser l’Amérique. On explore des environnements limités mais laissant une impression de grande liberté (maisons à fouiller étages par étages, chambres par chambres). Quelques séquences d’infiltration, pas aussi pointues qu’Hitman ou Splinter Cell, mais exigeant un minimum de finesse sont là : traverser une zone remplie d’ennemis sans se faire voir, ou en les éliminant discrètement. Si on est aperçu au moment où l’on tue, une meute d’assaillants se déverse sur nous. Les plus paresseux pourront compter sur une espèce de sixième sens, permettant de voir à peu près où se trouvent les ennemis dans la zone. Enfin, quelques phases de gunfights typiques des TPS actuels viendront égayer ceux qui ont besoin de bourriner, on a d’ailleurs un arsenal varié (lance-flammes, fusil à pompe, cocktails molotov, arc) et évolutif. On n’aurait pas pu rêver mieux que cette superbe aventure pour dire au revoir à la Playstation 3 en cette fin de génération. Un indispensable pour tout possesseur de la console de Sony. Joro Andrianasolo

Sony Computer Entertainement/Naughty Dog - Survie/Aventure - disponible sur Playstation 3. Ma note : 9/10

S’il n’en reste qu’un ... 61


Niry Rabemanolotsoa

« Une relation désintéressée »

Ce mois de novembre, cela fait dix ans que le Consulat honoraire de Monaco à Madagascar existe. Une relation plus sociale qu’économique et en tout cas apolitique unit les deux pays, comme nous l’explique le vice-consul honoraire du deuxième plus petit État indépendant du monde après le Vatican.

Dix ans de relations bilatérales, c’est peu... Les relations entre les deux pays sont en réalité plus anciennes puisqu’elles remontent à l’ouverture d’un bureau consulaire malgache à Monaco au début des années soixante. Mais avant 2003, c’étaient essentiellement des ONG monégasques travaillant dans le social et l’humanitaire à Madagascar qui assuraient, dans la limite de leur possible, cette relation bilatérale. On a précisément ouvert ce consulat pour faciliter la venue et les actions de ces ONG, notamment celle qui apporte un soutien à l’Akamasoa du père Pedro Opeka. Je voudrais souligner que parmi la vingtaine de pays que nous soutenons et aidons, Madagascar figure dans les deux Dans quels domaines interviennent ces ONG ? D’abord la santé, par exemple pour la lutte contre le paludisme, la drépanocytose, la cardiopathie infantile ou le VIH/Sida, mais aussi la lutte contre

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Monaco à Mada


ÉCO

la crise alimentaire, la préservation des ressources naturelles, la problématique de l’abandon des jumeaux à Mananjary. Sans oublier l’éducation d’enfants handicapés ou issus de familles démunies. Le gouvernement et ses différents partenaires monégasques allouent chaque année aux alentours d’un million d’euros pour les œuvres humanitaires et sociales à Madagascar. Et au plan économique ? Il n’y a pas beaucoup de choses à dire, encore moins en ce qui concerne la politique. Au niveau des échanges, Madagascar envoie des produits artisanaux mais de façon ponctuelle et en infimes quantités. Monaco, vue sa superficie de 2,2 km² - même pas la surface d’Analakely – n’a rien à exporter à Madagascar. La seule ressource mais très efficace que possède la Principauté est le tourisme, et c’est tout. Ce sont uniquement les banques et les hôtels, ainsi que les taxes et impôts des ménages, qui permettent à l’État de vivre. L’édition 2011 de la Foire internationale de Monaco a néanmoins mis la Grande Île en valeur… Durant les cinq jours d’exposition, les artisans malgaches ont été mis à l’honneur. L’ONG Fanamby y était aussi. L’objectif était de

promouvoir le tourisme à Madagascar, un excellent levier de développement pour la Grande Ile. Quelles contreparties attend Monaco de Madagascar ? Toutes ces œuvres sont désintéressées. Je ne sais pas ce qu’il en est pour les autres pays, mais c’est le cas pour nous. Nous n’attendons rien en retour. La seule ambition du gouvernement monégasque est d’atteindre l’Objectif du millénaire pour le développement (OMD) approuvé par tous les pays du monde, à savoir l’élimination de la pauvreté sur la planète. Combien de Monégasques vivent à Madagascar et vice versa ? À Madagascar, il n’y en a aucun. Mais les Monégasques ne sont pas nombreux, en tout 7 000. C’est pourquoi Monaco n’a que très peu d’ambassades dans le monde, et plus de consulats. Pour ne pas envoyer plus de Monégasques à l’étranger, un consulat peut être dirigé par une personne d’une autre nationalité. En revanche, même s’ils ne sont pas très nombreux, il y a des Malgaches là-bas, et ils sont assez bien placés comme médecins ou hauts fonctionnaires… Propos recueillis par Solofo Ranaivo

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Les Grimaldi

Fenêtre sur cour famille princière est une Lsagaamonégasque digne d’une série

télévisée. Rôles principaux, la famille Grimaldi dont le règne est quasi permanent depuis 700 ans. Un bail. Au-delà du faste du palais princier, il y a les existences parfois mouvementées qu’il abrite : celles du Prince Rainier III et de la Princesse Grace, comme celles de leurs enfants. Le Prince Rainier III, dans son long règne de 1949 à sa mort en 2005, a transformé la Principauté, ce qui lui valut le surnom de « Prince Bâtisseur ». C’est lui qui obtiendra en 1993 l’admission de Monaco aux États membres de l’ONU. La famille princière devient également plus people lorsqu’il épouse le 18 avril 1956 Grace Kelly, l’ex-égérie du grand Hitch (Fenêtre sur cour, Le Crime était presque parfait, La Main au collet). De leur union naîtront Caroline, Albert et Stéphanie. Stéphanie, la « Princesse rebelle », née en 1965, fera parler d’elle avec Ouragan, le tube de l’été 1986. Rangée des paillettes, elle réserve aujourd’hui ses apparitions publiques à la promotion du cirque et aux œuvres sociales. Quant à Charlène

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Wittstock, la dernière arrivée dans la famille, elle renoncera à une carrière de nageuse olympique (qualifiée pour les J.O. de Pékin) pour épouser Albert II en 2011. J.A.

Le Prince Albert et Charlène de Monaco, presque aussi people que Rainier et Grace (en timbre).


Garçon, un Monaco !

Grand Prix de Monaco

Une course royale

op chrono : 3,34 km à parcourir 78 fois soit deux heures de course, c’est le trajet que doivent faire les pilotes participants au Grand Prix de Monaco. Avec T ses voies étroites, sinueuses, ses nombreux virages au cordeau, sa surface bosselée

et ses rails, il fait partie des tracés les plus lents et les plus durs du Championnat du monde de Formule 1. Initiée en 1929, cette course mythique qui se déroule tous les ans est attendue par les pilotes professionnels et les passionnés de vitesse. Les fans réservent les hôtels de Monaco une année à l’avance et assistent à la course depuis les terrasses ou les yachts. Les plus chanceux peuvent la suivre en tribune pour un droit d’entrée compris entre 280 000 et 2,2 millions d’ariary. Le Grand prix de Formule 1 de Monaco est précédé du Grand Prix Historique de Monaco se déroulant lui tous les deux ans. A.Z.R.

’est l’un des cocktails à base de bière les plus connus en Europe et sur le Rocher. C Son créateur, un nommé George Booth, semble s’être inspiré d’un cocktail américain, le Snakebite (morsure de serpent) composé de bière et de cidre. Appelé grena-beer ou Christmas beer dans les pays anglo-saxons, il fut baptisé Monaco en France, en raison des couleurs rouges et blanche qui évoquent le drapeau monégasque. Pour un Monaco, verser 1 ou 2 cl de sirop de grenadine dans un verre à bière de type « verre tulipe ». Verser par dessus 5 cl de limonade et 15 cl de bière bien fraîche, en évitant de faire déborder la mousse. Avec modération, bien sûr !



Sanifer entend rester le leader sur le marché des matériaux de construction et des biens d’équipement. Il le prouve en agrandissant son point de vente où pas moins de 22 000 articles référencés sont déjà disponibles. Explication de Franck Lalay, son directeur commercial.

lobalement, l’habitat se porte bien à Madagascar », assure Franck Lalay, «G directeur commercial de Sanifer. « C’est pourquoi

nous n’avons pas trop souffert de la crise, et 2013 est une année charnière pour nous. » Pour preuve, Sanifer leader sur le marché des matériaux de construction et des biens d’équipement a procédé à une extension de son magasin existant, passant de 1 600 m2 à 4 000 m², avec pas moins de 22 000 articles référencés actifs. Cela pour mieux répondre aux besoins d’une clientèle par définition très hétérogène : entrepreneurs et industriels aussi bien que particuliers. « Nous avons une dynamique de développement importante, et c’est notre force. Notre volonté est de demeurer à la pointe dans le secteur des matériaux de construction, de l’outillage et des équipements. » Roca, Philips, Aurlac, Lafarge, Bosch… pas moins de 200 fournisseurs locaux et internationaux - dont 80% sont sur l’Europe, l’Afrique du Sud, l’Amérique du Sud et l’Asie - sont ainsi représentés. Bienvenue dans l’hyperchoix ! Un dynamisme courageux dans un environnement qui

n’aura pas été épargné par les crises économiques et sociales des dernières années. Comme le rappelle le Syndicat des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (SEBTP), après quatre ans d’une période « très difficile », le secteur du BTP a en effet perdu quelque 10 000 emplois directs avec un manque à gagner d’environ 300 millions d’euros. Créé en 1993, Sanifer, installé à Alarobia, avait d’abord pour vocation l’importation et le négoce des matériaux de construction, aciers, sanitaires et revêtements de sol. Aujourd’hui, il se place en leader en termes d’offres et de volume. « Nous avons une plus grande offre de produits, mais le carrelage reste un incontournable. Il y a énormément de créativité en Europe comme les systèmes d’impression par photographie, un concept qui était impossible à mettre en application il y a encore deux ans. Le luminaire, qui est du design, est un autre point fort de nos activités, tout comme les matériaux de construction. » Sanifer s’appuie sur un bureau d’achat basé à Paris pour traiter les achats de manière à obtenir une meilleure solvabilité, étant donné que Madagascar est considérée comme un pays « à risque ». « Il faut continuer à faire évoluer le marché grâce à une veille technologique et un sourcing permanent pour offrir une large gamme sur le marché. » Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

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Franck Lalay

Quand le bâtiment va

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Ramampionona

Au pays du « mora mora », il est parfois dénoncé le manque d’implication de quelques jeunes Malgaches dans leurs activités professionnelles. Le parcours de Jonah dément ce travers.

’est tout en exerçant divers métiers, notamment dans le domaine artistique, C que Jonah Ramampionona obtient par

télé-enseignement un niveau bac+2 en gestion et création d’entreprise qui sera complété par une formation à La Haye (Pays-Bas) en « tour management ». Maîtrisant l’anglais et l’italien, la voie de Jonah est alors toute tracée. En 2008 il crée Ramartour devenu un tour-opérateur réceptif renommé. Suivra la création de la Meva Guest House, chambres et table d’hôtes, qui vient d’être agrandie, puis en cette année 2013 de Agri-trans Mada, société de transport et d’importation d’intrants agricoles. « J’encadre, certes, mais délègue beaucoup même si je continue d’être proche de la production

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en accompagnant un groupe lors d’un circuit, par exemple. » Ce dirigeant, consultant-formateur auprès de l’Institut national de tourisme et d’hôtellerie (INTH) et de la Gate University en technique d’accueil et de guidage, œuvre dans le domaine associatif. Ancien président de la Fédération nationale des guides, il est à l’origine du tout nouveau Groupement des jeunes opérateurs touristiques de Madagascar (GOTM). « Le tourisme a besoin d’une plateforme intermédiaire qui a pour ambition première de professionnaliser et formaliser les plus jeunes acteurs.  » Nouveau challenge pour cet entrepreneur, père de trois enfants, qui aménage actuellement une école-lodge aux portes de Mahitsy. Vous avez dit mora mora ? Richard Bohan Contact sur www.nocomment.mg

Un bourreau de travail

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Jonah



H ylliard MOnsieur

Tous les enfants d’Andohalo le connaissent comme Monsieur Piment. Ni plus ni moins que l’inventeur des «  lifu  », ces extraordinaires beignets de rue dont la réputation a même atteint l’étranger. Recette tenue secrète comme le Coca, cela va de soi.

imenté ou non pimenté ? » Toute la sainte semaine depuis vingt ans, dimanche après-midi excepté, «P M. Hylliard proposent aux passants ses beignets d’un genre

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très particulier ou lifu comme il les appelle. Un nom inspiré d’un personnage de film chinois, laisse-t-il entendre. Pour les enfants du quartier d’Andohalo, il est « Monsieur Pimenté », tant ses beignets « végétariens » sont réputés à des kilomètres à la ronde. « J’y mets des plantes aromatiques peu utilisées, le romarin notamment, et des épices comme la cannelle ou le girofle. » Mais pas question d’en dire plus, secret industriel ! Sur place de 10 h 15 à midi et de 15 h 20 à 17 heures, il n’a aucun mal à écouler ses deux sacs de lifu. « J’ai choisi ce rond-point, car c’est un emplacement stratégique. J’ai des clients qui viennent de l’étatmajor, de l’Inscae (Institut national des sciences comptables et de l’administration d’entreprises) ou encore du collège Maria Manjaka, je ne chôme pas...» Chaque soir, M. Hylliard consacre environ deux heures à préparer ses beignets, puis il se lève le lendemain vers 3 heures et demie pour la première fournée de friture et la finition. En plus de la vente sur place, en vrai pro de la restauration, il prend des commandes au téléphone, qu’il honore lui-même : un travail assez fastidieux à bientôt 60 ans, mais qu’il prend avec bonhommie et non sans philosophie. Curieux destin que celui de ce métis francomalgache : son grand-père était un vazaha marié à une Malgache et

Pimenté ou non pimenté ?


MÉtiers petite entreprise lui-même a grandi dans l’Hexagone. Valihiste ne connaît pas la et guitariste accompli, il s’honore d’être d’abord crise. La preuve, il un artiste qui a trouvé grâce aux beignets un job a créé en 2002 sa propre « succursale » du côté alimentaire lui permettant de laisser libre cours à du jardin d’Antaninarenina. « C’est Monsieur sa créativité. « Un moment j’enseignais le solfège Gilbert qui est en poste. Il avait perdu son à domicile, mais c’est monotone et assez mal emploi dans les zones franches et peinait à payé comme boulot. Alors qu’avec les beignets, vendre du pop-corn ici, alors il est venu me je prends un plaisir fou dans ma cuisine à voir. Il écoule jusqu’à 1 500 pièces par jour, un améliorer mes recettes... » En vingt ans de peu moins que moi... » Il n’est pas rare qu’on lui pratique, il n’a monté le prix qu’une seule fois. commande ses lifu pour les amener à l’étranger. « Au début, je vendais mes beignets 20 ariary la pièce, mais en 2009, j’ai dû passer à 30, car ce n’était plus rentable. Si ce n’est pas la gloire, ça y ressemble. Malgré tout j’arrive à tout écouler, jamais de reliquats. » Bref, sa Joro Andrianasolo


Gaëlle

Raharinosy Fondation Telma

Pour son action humanitaire, la Fondation Telma s’est vue distinguer par les Nations Unies en août dernier. Une consécration pour cette institution dont le credo est le suivi concret sur le terrain, pas le simple financement, comme l’explique Gaëlle Raharinosy, chargée de projets au sein de la fondation.


ASsos

L

e 19 août dernier, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, les Nations Unies ont remis à la Fondation Telma le trophée du Meilleur acteur humanitaire pour son action lors du passage des cyclones Giovanna en 2012 et Haruna en 2013. En collaboration avec le Bureau national de gestion des risques et catastrophes, elle avait mis en place des SMS alerte météo et organisé des distributions de riz, de couvertures et de denrées alimentaires aux sinistrés. Un exemple d’interventions parmi d’autres de cette institution créée en 2008 à l’initiative de Ron Allard, ancien administrateur et directeur général du groupe Telma, et reconnue d’utilité publique le 1er février 2011. « Nous sommes sur tous les fronts où nous pouvons aider au développement de la population malgache », explique Gaëlle Raharinosy, chargée de projets au sein de la fondation. De l’aide à l’enfance et à la jeunesse, en passant par la santé, l’environnement ou le développement durable, elle adopte une approche « participative », consistant en un accompagnement réel sur le terrain des programmes qu’elle finance. Dans le domaine de la santé, la fondation a initié en septembre 2012 le projet SMS au service de la santé maternelle et néonatale. Un programme de distribution de 500 postes téléphones dans les régions, en collaboration avec le Fnuap (Fonds des Nations Unies pour la population). « Chaque poste dispose d’un menu SMS personnalisé, spécifique à la santé, permettant aux agents communautaires sur place de transmettre des données en temps réel sur les circonstances de décès maternels ou néonatals. » En tant que chargée de projet, Gaëlle Raharinosy

traite les demandes d’associations ou d’organismes à but non lucratifs, mais pas les demandes de sponsoring. « Nous sommes cinq à recevoir une dizaine de demandes par mois ; j’en ai eu 24 depuis le début de l’année. Nous enquêtons aussi sur le passé des organisations qui nous sollicitent, il arrive qu’elles soient fictives ou peu recommandables. » Mettre les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) au service du développement est dans la logique des interventions de la fondation. Ainsi du programme Informatique pour tous (IPT) lancé en novembre 2012, visant à initier à l’outil informatique les enfants défavorisés d’institutions comme les Enfants du Soleil (Itaosy), les Orchidées blanches ou Don Bosco. « Sept centres ont déjà pu bénéficier d’une trentaine d’ordinateurs grâce à Microsoft océan Indien, notre partenaire. » Au total, ce sont 353 millions d’ariary qui ont été alloués aux projets de la fondation pour l’exercice 20112012, chiffre comprenant l’apport en argent, en matériel ou en compétences. Au 30 juin 2013, le budget de l’année précédente a déjà été atteint, un indice significatif des besoins de la population malgache. « Tant que la fondation Telma peut aider, elle le fait. Il nous arrive de devoir refuser des projets uniquement parce que le budget dépasse nos possibilités et qu’il nous faudrait au moins dix partenaires pour le financer… » Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

Tant qu’on pourra aider...

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Low space no space projet Aulna (Agriculture urbaine Low space No à Antananarivo), développé en partenariat Lavecespace la région Île de France, vise des ménages démunis

Vieux pneus, sacs de riz usagés, tables en bois, bacs en bambous, vieux sachets, bidons en plastique : les partisans de l’agriculture hors-sol utilisent toutes sortes de matériaux de récupération. Remplis de terre, ils permettent de cultiver des légumes en milieu urbain.

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et des écoles primaires publiques (EPP) : cent familles et huit écoles ont participé au lancement du projet. Environ 70 % des participants sont situés dans des quartiers défavorisés. Exemple, l’EPP d’Andravohangy II. Elle bénéficie de la présence d’un gardien remarquable : Armand Randriambololona, 54 ans et fils de paysan, passionné depuis son plus jeune âge par l’horticulture. En dehors de la sécurité et de la propreté de l’établissement, il s’occupe aussi de l’embellissement de l’école et de l’enseignement de l’agriculture aux élèves. Les cultures hors-sol (ou hydroponiques) permettent de produire des salades, des choux et des radis dans l’enceinte de l’établissement : des tables en bois coiffées d’un bac ainsi que des sacs de riz permettent la culture hors-sol car le bitume recouvre la cour et ne permet aucune culture classique. Les récoltes améliorent l’ordinaire de la cantine et celui des enseignants.

Le hors-sol s’implante


« J’assure l’entretien, le désherbage, l’arrosage et je reçois les classes. j’apprends aux élèves à s’occuper des cultures, à biner (retourner la terre pour l’oxygéner), à ôter les mauvaises herbes. » Le hors-sol, c’est avant tout des techniques, il ne suffit pas de jeter quelques graines : les sacs de riz sont remplis de terre mais aussi de cailloux qui vont permettre la bonne répartition de l’eau versée. Quant aux cultures sur tables, la terre est arrosée, semée, recouverte de paille pour protéger les graines de soleil. Les plants sont repiqués par la suite et bénéficient d’engrais organiques

comme la bouse de zébu. Cet enseignement a été intégré dans le programme de l’école et les élèves peuvent ainsi bénéficier en pleine ville d’une formation pratique à l’agriculture. L’objectif est que les élèves appliquent ces techniques chez eux par la suite. Dans d’autres centres d’expérimentation, l’igname est cultivée. Plante grimpante, elle donne des tubercules riches en amidon et en vitamine C et plus protéinés que la pomme de terre (7 % environ). Elle demande peu d’espace et un pied peut donner une production de 5 à 15 kg. Le potentiel de l’agriculture hors-sol n’est donc pas négligeable pour les familles démunies. Par ailleurs, une initiation au compostage aide les ménages à recycler leurs ordures, améliorant ainsi les conditions sanitaires des participants au programme. La prochaine étape est l’élargissement du nombre des bénéficiaires. Les responsables du projet Aulna recherchent, de ce fait, de nouveaux partenaires pour le financement de l’opération. Olivier Kalaydjian Contact sur www.nocomment.mg

Nature Low space No space Les formes d’agriculture intra-urbaine dites Low space No space (LsNs) produisent des cultures telles que des légumes variés (feuilles, racines, fruits), des petits fruits, des plantes médicinales ou aromatiques sur des espaces réduits ou sans espace (sans sol), sur substrat solide ou sur hydroponie (sans terre) et ce dans différents récipients : tables sacs, bacs, tuyaux, pneus etc. Ces méthodes se développent dans le monde entier, aussi bien dans les pays en développement ou émergents d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine que dans les pays industrialisés (cultures sur les toits à New York ; institutionnalisée à Montréal). (Source IMV-Tana).

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Une

découverte piquante fait bien les choses. C’est dans une vieille boîte chasse qui reposait au Muséum d’Histoire naturelle de LParisedehasard que les chercheurs Simon Van Noort et Dr Matthew Paramblynotus zohy

Neuf guêpes retrouvées dans une boîte de chasse 80 ans après leur découverte par l’entomologiste André Seyrig. « C’était comme ouvrir un cadeau de Noël », précise le chercheur Sud-Africain Simon Van Noort. Une belle avancée pour la science, d’autant que deux des spécimens retrouvés sont endémiques de Madagascar.

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L. Buffington du Laboratoire d’entomologie systématique ont découvert plusieurs espèces de guêpes mortes, dont deux originaires de Madagascar. Un article paru récemment dans le Journal of Hymenoptera Research décrit ces deux nouvelles espèces malgaches ainsi que six autres nouvelles espèces. « Cette découverte confirme le fait que Madagascar et l’Afrique en général possèdent de nombreux spécimens non découverts et ignorés de la science », explique Simon Van Noort du département d’histoire naturelle de l’Iziko South African Museum, dans la ville du Cap. Le plus « piquant » est qu’il s’agit d’insectes recueillis par l’entomologiste et collectionneur André Seyrig (1897-1945) dans les années 1930. Les scientifiques sud-africains ont pu définir que les insectes appartiennent au genre Paramblynotus. Des guêpes


extrêmement rares et qu’on n’avait jamais détectées auparavant à Ma d a g a s c a r. Deux d’entre elles ont été baptisées Pa r a m b l y n o t u s zohy et Pa r a m b l y n o t u s behara ou seyrigi en hommage à André Seyrig (1897-1945). Ce dernier est à l’origine de nombreuses découvertes à Madagascar entre 1921 et 1944, mais ces recherches se sont surtout concentrées dans la partie sud de Madagascar, d’Antananarivo à Fort-Dauphin, et dans l’est de la capitale. Sa veuve a fait don de ses collections d’insectes et de ses manuscrits au Musée national d’histoire naturelle de Paris. « André Seyrig était un collectionneur de guêpes particulièrement productif. J’ai eu le privilège de travailler sur quelques-uns des spécimens qu’il avait recueillis dans les années 1930 et qui attendaient d’être examinés par des experts en taxonomie », précise Simon Van Noort. Pour les scientifiques, Paramblynotus Seyrigi aurait des similitudes avec les deux espèces d’Afrique de l’Est Paramblynotus punctulatus et rufficolis. Mais elles se diffèrent au niveau de la morphologie. Bien que les recherches soient encore en cours, on peut déjà déduire que ce sont des guêpes parasitoïdes des larves de coléoptères xylophages. Le Paramblynotus ne se trouve qu’en Afrique tropicale,

Nature

Simon Van Noort, un des scientifiques sud-africains à l’origine de la découverte.

il est minuscule, proche de la guêpe à gales. À part ces deux guêpes, la boîte renfermait neuf autres espèces de Paramblynotus dont Paramblynotus alexandriensis d’Afrique du Sud et Paramblynotus parinari du Kenya et de l’Ouganda. Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

Paramblynotus behara ou seyrigi


Dr Josia

Randrianarimanana

Le projet de conservation du propithèque couronné a été retenu parmi les cinq finalistes pour le Tusk Award for Conservation in Africa, décerné à Londres en septembre dernier. Josia Razafindramanana, coordonnatrice du projet, était présente à la cérémonie de la remise des prix.

Le propithèque


Que retenez-vous de cette participation aux Tusk Conservation Awards ? Nous n’avons pas remporté le Tusk Award for Conservation in Africa, le trophée qui récompense une personnalité engagée dans un projet de conservation dans la zone Afrique, mais nous avons été retenus parmi les cinq finalistes. C’est déjà un grand pas vers la sauvegarde du propithèque couronné (Propithecus coronatus), un projet que nous poursuivons depuis 2010 sous l’égide du Groupe d’étude et de recherche sur les primates de Madagascar (Gerp). J’ai assisté à la cérémonie de remise des prix, dirigée par le couple princier William et Kate Middleton à la Royal Society de Londres, le 12 septembre. Comme récompense, nous avons obtenu un financement à long terme – jusqu’à dix ans – sans remboursement. Grâce à notre participation à ce prix, l’équipe de vidéastes de la famille royale elle-même, ainsi que la CNN et ITV, sont venues à Madagascar pour faire des reportages sur le tsibahaka, le nom vernaculaire de Propithecus coronatus. Ce sont autant de publicités sur notre projet diffusées dans le monde entier, qui pourront nous aider à trouver d’autres sources de financements pour arriver à notre but. L’année dernière, le projet avait déjà remporté les Whitley Awards en Angleterre… Absolument, c’est un prix organisé chaque année par le Whitley Fund for Nature (WFN). Il nous

a ouvert un financement de 30 000 livres sterling (108 millions d’ariary) et c’est la princesse Anne en personne qui nous a remis le prix. Le fait d’avoir remporté ce prix nous a très certainement aidés à figurer parmi les finalistes aux Tusk Conservation Awards. Les membres du jury ont constaté des évolutions certaines dans la réalisation du projet d’une année à l’autre, c’est le garant que nous utilisons les financements à bon escient. Le propithèque couronné n’est pas la seule espèce de lémurien menacée de disparition… En effet, selon Conservation International, 93 espèces de lémuriens sur 105 sont menacées à Madagascar. Mais si le projet porte son nom, c’est qu’au moment de sa découverte, en 2008, il n’y avait que 2 000 spécimens de propithèques couronnés connus. Nous ne savions pas alors que d’autres espèces habitent la forêt d’Ankatsepy. Mais il ne faut pas oublier que le projet vise à conserver et à reconstituer l’habitat du tsibahaka, à savoir la forêt, ce qui profite à quantité d’autres espèces. Pour y arriver, nous devons créer des activités génératrices de revenus pour la population locale afin qu’elle ne détruise plus la forêt. Avec ce projet, tout le monde est gagnant. Propos recueillis par Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

deux fois couronné

Nature

Dr Josia Randrianarimanana

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I faty 80

Quelle dernière étape !


Sud-Ouest

ESCALES

Même si les opérateurs du Nord s’efforcent de diversifier l’offre malgache avec leurs circuits «  grand spectacle  », la RN7 demeure le produit touristique phare. D’Antananarivo, cette route nationale conduit à Toliara pour une escale balnéaire à Ifaty et ses alentours.

epuis l’ouverture à l’écotourisme de l’aire protégée D de Tsinjoriake aux portes de la

capitale du Sud-Ouest malgache, plusieurs agences conseillent un séjour dans les environs de la baie Saint Augustin et la presqu’île de Sarodrano avec une éventuelle extension à Anakao. Le village de pêcheurs d’Ifaty à moins de 30 km au nord de Toliara continue de proposer, cependant, des atouts majeurs. « Il y a le ciel, le soleil et la mer » chantait François Deguelt qui, s’il avait connu l’extrême sud-ouest malgache, aurait rajouté « Il y a le lagon, la mangrove et les baobabs ». Cet exceptionnel littoral est en effet jalonné de parcs et réserves naturelles où il est possible d’appréhender une très diversifiée flore et faune. Près du village d’Ambondrolava, un site écotouristique offre l’opportunité de parcourir, grâce à un sentier en caillebottis,

une vaste mangrove. Ce précieux écosystème, véritable forêt de littoral composé de plusieurs variétés de palétuviers, abrite quantité d’oiseaux que l’on peut observer d’une cabane haut perchée. Cette zone marécageuse et humide peut également se sillonner en kayak de mer. Visite incontournable pour les amoureux de la nature qui ne veulent plus rien ignorer du cycle végétatif des palétuviers. Dans la réserve Reniala, proche de Mangily, on

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peut admirer aisément, le long de sentiers bien aménagés, de beaux spécimens de baobabs, flamboyants, pachipodiums, balsa… Tôt le matin, cette aire est un lieu d’observation d’oiseaux rares, tels les Uratelornis ou Monias. Un enclos renfermant quelques tortues du Sud malgache complète la visite. Moins connu et pourtant à proximité immédiate d’Ifaty, le lac Ranobe dans l’aire protégée de Fiherenana-Manombo qui s’étale sur plus de 150 000 ha, héberge une faune en grande partie endémique : rares espèces d’oiseaux d’eau douce, mammifères (lémuriens et chauve-souris), amphibiens et reptiles dont le caméléon Furcifer belalandaensis emblématique des lieux. Circuits terrestres ou en pirogue sur le lac pour quelques heures « 100% nature ». Les journées passées au nord de Toliara, outre cette immersion dans les somptueux paysages ensoleillés du Sud, permettent de jouir aisément d’un lagon aux reflets azur. Minicroisières en bateau à voile, plongée, kitesurf sont proposés aux touristes. Entre tous les charmes de ces contrées, ce sont parfois les spectacles offerts par les pêcheurs et leurs pirogues traditionnelles à voile, notamment depuis les hauteurs du village d’Ambohimailaka, qui ravissent le plus les vacanciers. D’autres apprécient particulièrement le confort de quelques beaux hôtels dotés de tables réputées. Vous l’aurez compris, Ifaty mérite pleinement son appellation de station balnéaire. L’une des ultimes étapes du « circuit Sud » se positionne parmi les tout premiers spots touristiques de la grande île. Texte et photos : Richard Bohan

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Marojejy Moins parcouru que le géant de l’Isalo, le massif de Marojejy, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007, réserve bien des surprises au visiteur épris d’authenticité. Du lémurien blanc à l’arbuste « préhistorique » Takhtajania perrieri, tout ici respire le site d’exception.

ne merveille de la nature », disait Henri Humbert dès 1938 à propos du parc de Marojejy. Ce célèbre botaniste français ne s’était pas trompé : «U Marojejy, un massif situé à 40 km d’Andapa, au nord-est de Madagascar,

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est en effet l’une des dernières forêts pluvieuses primaires du monde. À la simple évocation de ce site au directeur de l’Office régional de tourisme Joxe Jaofeno, les chiffres s’affolent : 177 espèces d’oiseaux, 275 espèces de fougères ou encore 11 espèces de lémuriens dont le fameux propithèque soyeux. Ce lémurien blanc fait l’objet d’un suivi constant depuis 2001 par Erik Patel, chercheur au Duke’s Lemur Center. « Bondissant d’arbre en arbre, cet animal passe un quart de la journée à s’alimenter de fruits et de feuilles, le reste du temps il est au repos. » Cependant cette espèce est en danger d’extinction : « on estime qu’il ne reste que quelques centaines d’individus à Marojejy et Anjanaharibe-Sud ». La déforestation et la chasse sont les principales causes de leur disparition. Malgré une biodiversité incroyable, les


Nord-Est

ESCALES

visiteurs n’affluent pas à Marojejy. Seulement 1 400 touristes en 2012 ont arpenté les sentiers de cette montagne haute de 2 100 m. Ce massif fait pâle figure face au géant de l’Isalo et ses 30 000 visiteurs. Pourtant, c’est justement dans son isolement que ce parc puise un charme saisissant. Chemins escarpés, enchevêtrement de branches et de racines, ce site est une aire de jeux pour petits et grands randonneurs. Selon Joxe Jaofeno, Marojejy est singulier à plus d’un titre : il s’agit de l’un des derniers parcs demeuré intact, « nous y rencontrons un arbuste aux feuilles d’un vert brillant datant de l’ère préhistorique, le Takhtajania perrieri ». De plus, la gestion qui en est faite est inédite. Autorités locales et villageois s’associent afin de maintenir un écosystème en équilibre. « Une association de femmes s’occupe du nettoyage du site quand les enfants des 38 villages alentours sont sensibilisés à sa protection. » Plus qu’un parc, Marojejy est un projet global de développement écotouristique. C’est pourquoi le site a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2007. Mickael Achard Contact sur www.nocomment.mg

Un site d’exception

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Claudia

Randrianasolo


ESCALES Pour prendre le temps de la découverte, rien ne vaut une petite visite à pied chez l’habitant par groupes de huit personnes au maximum. C’est le credo de Jeannie Claudia Randrianasolo, un guide résolument tourné vers un tourisme à visage humain, ou simplement humaniste.

Claudia Randrianasolo est guide touristique, à Antananarivo depuis 2006, au niveau national depuis 2010. JElleeannie milite pour un tourisme durable au sein de Vara Expéditions,

entreprise de guidage écotouristique sur la capitale, ainsi que dans le réseau Ecotanana. « Je défends un tourisme où l’échange, la communication entre visiteurs et hôtes priment., et pour cela je privilégie la randonnée pédestre. » À chaque sortie, elle ne manque pas de sensibiliser les touristes sur des problématiques qui lui tiennent à coeur. « Je leur montre qu’il y a de petits gestes qui ont leur importance, comme de faire attention où l’on jette ses détritus, ou encore de prendre exemple sur les lavandières qui se servent plusieurs fois de la même eau pour rincer leur linge. » Ecotanana regroupe depuis sa création en 2008 travailleurs manuels, gérants de maisons d’hôtes et guides touristiques, tous basés à Antananarivo. L’objectif est de mieux faire connaître la capitale malgache au-delà du seul aspect pittoresque : « Je montre par des exemples concrets comment la population tananarivienne vit et comment elle contribue à l’économie locale. » Les itinéraires pédestres ont sa préférence : « Le meilleur moyen de faire connaître un endroit à quelqu’un c’est d’y aller à pied. En voiture on rate plein de choses, on ne fait que passer devant les maisons, on ne voit pas les gens ; à pied on a davantage de relationnel. »

Un tourisme plus humain en somme, et foncièrement humaniste. « En 2008, j’ai suivi une formation donnée par Planète Finances sur le tourisme durable, l’idée générale était justement de s’éloigner du travail de guide bêtement exécuté. » La distance parcourue est bien sûr réduite quand elle entreprend ses randonnées pédestres. « On ne va pas parcourir de longs kilomètres, mais de toute façon, c’est modulable selon la disponibilité de chacun. Certains demandent à tout voir en trente minutes, d’autres veulent prendre le temps de la découverte. » Tout se fait en petits groupes, huit personnes au maximum, pour que le contact et l’échange soient encore plus fructueux. Cela permet aussi d’emprunter les chemins étroits et les ruelles interdits au tourisme de masse. Sans compter que « marcher limite l’impact carbone, puisqu’on ne consomme pas de carburant ». Er ça c’est juste le détail qui a son importance quand on a la fibre écolo ! Malgré l’habitude, Claudia est toujours surprise par l’hospitalité naturelle des Malgaches qu’elle croise avec ses touristes. « Cette année, j’ai amené quatre touristes dans la haute ville et on a croisé cette vieille dame qui tient une borne-fontaine. Elle a discuté naturellement avec eux et a spontanément proposé de leur faire visiter sa maison, sans rien demander, ni argent ni rien. Depuis, je ne manque jamais de lui amener mes groupes… » Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

À pied, c’est mieux

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La Réunion

COUSINS/COUSINES

Laura Suin est heureuse de vous annoncer la naissance du petit Garango. Chargée de projets pour le pôle des ressources artistique «  Garango  », Laura ne fait pas de l’élevage mais de l’éducation artistique pour les petits Zébulon et autres Pollux de son quartier…

Suin apparaît dans notre rubrique, c’est qu’elle est à la fois à Tana à La Réunion. Son activité professionnelle est bien basée à Madagascar Set sonietLaura employeur n’est autre que le Conseil général de La Réunion. Laura est ainsi le trait d’union du projet franco malgache Garango, secondée par Lova qui gère l’accueil, l’administration et la comptabilité, et Stéphanie qui s’implique bénévolement. Laura Suin, originaire des lointaines contrées nordiques françaises, n’est pas à son premier coup d’essai dans le milieu culturel et artistique de Tana. Cette jeune diplômée de la prestigieuse école universitaire de management de Lille (IAE), n’a pas choisi la voie des entreprises lucratives, et a préféré faire vivre ses valeurs et ses principes acquis à travers ses expériences dans l’Éducation populaire, l’Éducation pour tous. Laura a commencé comme chargée de projets pour l’association l’Aléa des Possibles, en participant à l’aventure du cirque social Chapito Metisy dont no comment® s’est déjà fait l’écho. Elle fait ensuite la rencontre de Njiva Andrianantenaina, artiste et chorégraphe. Njiva et Nathalie Charbonnier, présidente de l’association Aina enfance et avenir, l’entraînent dans ce nouveau projet de pôle de ressources artistiques : Garango. L’esprit de Njiva avait déjà imaginé le Ptit Garango, un espace dédié aux pratiques artistiques des enfants ; Laura l’a concrétisé en mettant en place le premier « café des enfants » de Madagascar. Si Garango est un appui à la professionnalisation du secteur des arts vivants et visuels, organisant des rencontres, des stages et des résidences d’artistes, le Ptit Garango a une vocation plus éducative et ludique. En plus des activités concoctées spécifiquement pour le jeune public, ces derniers peuvent également suivre les créations de leurs aînés dans l’espace attenant. Et les convictions et les ambitions de Laura et des créateurs de ce lieu

L aura aux petits soins d’éveil culturel ne s’arrêtent pas à la pratique d’activité. Ce lieu se veut un véritable espace de socialisation et de partage entre les enfants d’origines socioculturelles différentes. Le public des enfants du quartier et des écoles à proximité devrait peu à peu trouver dans ce lieu un terrain de jeu intelligent et créatif. Julien Catalan Contact sur www.nocomment.mg

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Albert

Wagner

Originaire de Suisse, Albert Wagner a été chef cuisinier à l’hôtel-restaurant Le Riverside avant de décider d’ouvrir sa chambre d’hôtes à Mantasoa avec sa femme Lili. Amoureux de gastronomie et de tradition, il réalise lui-même sa charcuterie et son pain.

Suisse, son pays il est classé E17 nd’origine, Toques au célèbre

guide Gault & Millau et fait partie du Cercle des chefs de cuisine Berne, une association de cheffes et de chefs cuisiniers ayant son siège dans cette bonne ville de Berne. Installé à Madagascar depuis une dizaine d’années, Albert Wagner se devait tout naturellement de faire partager son amour pour la


cuisine. Dans sa chambre d’hôtes Chez Albert et Lili, à Mantasoa, il propose une large gamme de produits gastronomiques, tant pains que charcuterie, qu’il réalise lui-même. « Au début, j’en faisais uniquement pour moi et la famille, ou encore pour les personnes qui séjournaient à la maison. Mais petit à petit, des clients ont commencé à passer commande et maintenant je produis en plus grande quantité. » Entre deux livraisons dans quelques hôtels et restaurants de la capitale, Albert Wagner en profite pour faire ses achats. « Je ne travaille qu’avec des produits frais », précise-t-il. Foie gras de canard, terrine campagnarde dans des bocaux de 100 grammes, jambon séché, fromage à raclette, baguette paillasse à l’ancienne… une trentaine de produits du terroir sont à déguster, dont pas moins dix sortes de terrines, quatre choix de charcuterie, six différents pains ! « Je suis connu à Mantasoa parce que je suis le seul à avoir créé une maison d’hôtes en plus d’une boulangerie et d’une charcuterie. Après avoir démissionné de mon travail en 2009, j’avais à occuper mes journées. » Seul en cuisine, il s’amuse à réaliser des plats simples mais goûteux, en s’adaptant aux ingrédients qu’on trouve à Madagascar. « Chaque plat doit garder le même goût, je ne rajoute rien. Uniquement du sel, du poivre et cinq épices pour le foie gras ou des herbes de Provence pour les terrines. » Adepte de la cuisine du terroir, Albert Wagner ne jure que par la cuisine de sa région. La fondue savoyarde trouve ainsi sa place dans son menu et se déguste tous les samedis soirs. Avec fromage fait maison, s’il vous plaît ! Auteur du livre Évasions gourmandes parfumées aux épices de Madagascar, il n’hésite pas à revisiter les spécialités de l’océan Indien. « En Suisse, j’ai détourné quelques recettes malgaches pour qu’elles correspondent mieux au goût culinaire européen. Mais moi j’adore le romazava authentique et le vary amin’ny anana sy kitoza, je peux en manger tous les jours. » Comme quoi, bien manger est le début du bonheur !

gastronomie

Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

Une symphonie de saveurs

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gastronomie

Interview gourmande C’est la toute nouvelle adresse gourmande à Tana. Un bar à pâtes où la cuisine méditerranéenne est à l’honneur. Raviolis, gnocchis, tagliatelles, lasagnes… ici la pasta italiana est préparée en direct sous la houlette du chef Njiva Rakotovao et du consultant gastronomique, le chef Leonardo Di Virgilio. Envie d’Italie ?

Rochella

Randriamiharisoa

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gérante du Pasta It

Une bonne pâte ? Pensez Pasta It sous l’œil attentif de sa jeune gérante Rochella Randriamiharisoa. Cet Italian Fresh Pasta Bar est ouvert à La City Ivandry depuis le 24 juin dernier. Les bars à pâtes sont les nouveaux restaurants à la mode en Europe, mais celui-là est le tout premier du genre à Madagascar. À emporter ou à manger sur place, le choix est large en pâtes maison de toute sorte. Guidé par l’équipe de Pasta It c’est vous-même qui concoctez votre plat. Pour cela, Rochella travaille avec deux imminents chefs, un duo mélangeant talent et nationalité. Le chef leonardo Di Virgilio – un chef italien très réputé, ayant côtoyé de grandes enseignes comme Feuille de Vigne à Tanjombato, Casa Donosti Manakambahiny, Sharon Hôtel – et le chef Njiva Rakotovao, issu de la première promotion de l’INTH. Un maître queux

qui a déjà officié aux fourneaux de plusieurs grandes cuisines de la capitale, notamment Le Petit Verdot, Bridge & Billard ou encore le Smart Café. Présentez-nous votre style… Très italien... Chez nous, vous choisissez d’abord votre type de pâtes, après vous avez le choix des sauces et en trois minutes, les saveurs arrivent direct dans votre assiette. Mais le client peut aussi nous exposer ses préférences. Vos produits de prédilection ? Tous nos produits sont frais et notre cuisine est halal. Les ingrédients récurrents de vos plats ? La sauce tomate, l’huile d’olive et le parmesan, on ne peut pas faire plus méditerranéen. Sans oublier les pâtes fraîches… Le genre de cuisine que vous n’appréciez pas ? En général, je suis ouverte à tout, tout dépend de la façon dont on le cuisine. Sauf que je n’aime pas les repas trop gras. Votre plat préféré ? Les raviolis au fromage et épinards avec sauce carbonara. J’en raffole ! J’aime aussi tous les plats qui font preuve d’originalité. Votre boisson préférée ?


Un bon thé glacé, ça me revitalise. Mais rien ne vaut un bon vin dégusté avec des pâtes. Quels chefs vous impressionnent le plus ? Le chef Lalaina de La Varangue dans le temps, c’est un génie. Mais ceux qui m’éblouissent tous les jours, ce sont mes chefs. Grand respect pour eux ! À quelle fréquence modifiez-vous votre carte ? Nous avons prévu de la changer trois fois par an. Nous envisageons d’en proposer une nouvelle très bientôt. Bien sûr, nous modifions nos plats en fonction de la demande des clients et de leur attente. Comment vous y prenez-vous pour créer un plat ? À la base, nous n’inventons pas de plats car à elle seule, la cuisine italienne est déjà toute une enseigne. Nous préparons des spécialités italiennes classiques mais cela ne nous empêche pas d’innover. Souvent en déjeunant ou en dînant quelque part, ou simplement en allant sur la toile lorsque je repère un plat qui m’attire. J’en parle aux chefs et ils concoctent le plat. Mais l’idée peut aussi venir d’eux. Votre recette du moment ? Les gnocchis à la sorrentina. Un plat très savoureux. Très apprécié des végétariens. Votre prochain dîner ? Au restaurant Le B ou Le Carré. Votre actualité ? Comme Pasta It n’est ouvert que depuis quatre mois, nous sommes toujours en phase de lancement. Nous allons organiser très bientôt diverses activités comme la distribution de cartes de fidélité pour les habitués et des promotions sur certains plats pour fidéliser les nouveaux clients. Nous projetons aussi d’organiser une happy-hour où pendant un temps déterminé, le client qui viendra acheter chez nous recevra des cadeaux. Propos recueillis par Solofo Ranaivo Photos : Rakoto A.

Recette du mois : Pizza

à la bière

Ingrédients

Préparation

Pour une pizza de 32cm :

Préchauffer le four a 240°. Etaler la pâte à pizza sur un plan fariné. Recouvrir de coulis de tomate. Ajouter l’origan. Parsemer de mozzarella. Ajouter sel et poivre. Cuire la pizza pendant 5 à 6 min jusqu’à avoir une croute colorée. Parsemer de basilic ciselé. À déguster avec du skol

• Pâte à pizza 200g • Coulis de tomate 70g • Mozzarella 70g • Origan 1pincee • Basilic 3 feuilles • Sel/poivre

Par Rochella Randriamiharisoa du Past It

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gastronomie Salade mixte

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Propositions gourmandes par Ravioli Ă la ricotta et ĂŠpinards (sauce beurre parmesan)


Rochella randriamiharisoa du Past It

Lasagne Ă la bolognaise Tiramisu

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L’avis de l’œnologue

Le vin du mois

gastronomie

La Colombelle L’Original est un vin de pays du sud-ouest de la France. La dernière législation vitivinicole de 2009 le classe en vin issu d’un terroir dont l’indication géographique est protégée (IGP), celui des Côtes de Gascogne. De manière générale, un blanc sec des Côtes de Gascogne est un vin jeune qui réveille les papilles par sa fraîcheur et son fruité, par son équilibre harmonieux entre son acidité et sa rondeur. La Gascogne est un terroir qui profite de l’influence atlantique d’un climat tempéré, et de la vivacité du terrefort, un sol argileux planté sur une roche mère calcaire ; terroir d’autant plus authentique de par sa prédilection pour l’épanouissement de cépages autochtones ; à elle seule, La Gascogne est un conservatoire exceptionnel de vieux cépages dont le Colombard et l’Ugni blanc associés merveilleusement pour nous offrir ce Colombelle 2012. Vin léger, frais et gourmand, unique en son genre, c’est un précurseur de cru d’une nouvelle génération, ce qui explique son nom « L’original ». Mais saviez-vous que l’Ugni blanc est un cousin du mono cépage blanc de Madagascar, le Couderc 13 ? Notons que Plaimont Producteurs, promoteur de ce cru est composé de vignerons qui défendent non seulement l’esprit coopératif mais également les cépages autochtones de leur région avec un savoir-faire et une exigence hors du commun ! Isabelle Rakotozafy

Colombelle Côtes Gascogne Blanc 2012 Claude Salvato et Martine Pless du restaurant Akoa « Originaire des côtes Gascogne, le Colombelle est un vin typiquement gersois, facile et moderne. Il est le fruit de l’imagination de vignerons passionnés qui ont su inventer un vin différent, vif et fruité. Le cépage Colombard s’exprime pleinement pour donner un vin intensément aromatique et frais, dominé par des fruits à chair blanche et des zestes d’agrumes. À déguster très frais, il vous accompagnera depuis l’apéritif : on le servira avec les entrées, salades, même un avec un très bon jambon italien et du melon ; le poisson lui donnera du reflet et, bien sûr il tiendra compagnie aux meilleurs desserts aux fruits ou au chocolat. Que des compliments de nos chers clients qui ont pu le découvrir en avantpremière, lors d’un buffet campagnard, dans notre jardin, au soleil, autour de la piscine, que du bonheur !

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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Le cocktail du mois Devenu l’un des endroits les plus festifs de la capitale avec ses concerts quasi hebdomadaires, le Mojo nouvelle gérance se devait également de revisiter sa carte à cocktails. C’est chose faite avec ce suprême Mojo, au nom aussi « ensorcelant » que ses ingrédients. Avec modération cela va de soi !

Le

Mojo

Ingrédients • 4 cl de Cazanove • 2 cl de Malibu • 8 cl de grenadelle • 8 cl d’ananas • Sirop de fraise Préparation Dans un shaker, verser tous les ingrédients avec les glaçons et remuer fortement. Verser dans un grand verre. Terminer par le sirop de fraise

du Mojo by no comment®





Le Garoogar Si son nom n’est pas sans évoquer les croque-mitaines et loups-garous des légendes, c’est pour mieux vous mettre en appétit. Car au Garoogar, le poisson qu’on vous pose dans l’assiette fait ses cinq kilos faciles, avec en prime tout ce qu’il faut de shisha en guise de digestif.

uvert depuis juillet 2012 dans le quartier des 67 hectares Nord-Est, Le Garoogar tire son nom de Garogaro, référence malgache aux histoires de croque-mitaines O qu’on racontait - qu’on raconte toujours ? - aux enfants. « On disait aux gosses,

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attention que le Garogaro ne vous mange pas. Mais ça désigne aussi les gros gourmands. En fait, on a gardé ce nom en le francisant un peu », explique Anna Rabekoto, la maîtresse des lieux. Bref, un endroit où il est furieusement question de manger, et même de bien manger : barbecues, camaron et poisson grillé, fruits de mer, spécialités chinoises ou européennes, tout est là pour vous rassasier si d’aventure vous vous sentez une faim d’ogre en poussant la porte. Et en guise de digestif, rien de mieux que de fumer la shisha, la pipe à eau orientale. Le Garoogar vous en propose pour 10 000 ariary sous différents parfums : menthe, framboise, banane, orange, fraise, coco, raisin… L’espace n’est pas très grand, une cinquantaine de places assises, mais cela est largement compensé par l’ambiance avec chaque semaine des animations différentes. Entre les soirées DJ le samedi, les ambiances plus soft jazz (avec musiciens) le vendredi et les soirées à thème le premier samedi du mois (soirée tropicale en octobre), la diversité est au rendez-vous. Après un peu plus d’un an d’activité, Anna Rabekoto commence à recueillir la récompense de ses efforts : « Ce

Une faim de lo u p


SoRTir n’était pas évident au début, le coin n’est pas simple à trouver, sauf pour les habitants du quartier et puis les 67 Hectares ont une réputation dans le rouge. Mais une fois que les gens font l’effort de venir, ils deviennent vite accros. À notre étonnement, nos plus gros clients ne sont pas du quartier. Sans doute le signe qu’on sait s’y prendre pour les accueillir ! » Si les journées sont plutôt calmes les lundis et mardi moins le soir -, dès le mercredi, la fête bat son plein. Et pour cause ! « Dans le quartier, le week-end commence le mercredi. Les vendredis et samedis, il n’est pas rare qu’on soit ouverts jusqu’à une heure du matin », explique la patronne. Une affluence qui vient précisément de la shisha : « On est les seuls à proposer ce service aux 67 Hectares ! Les jeunes aiment ça et ils viennent le plus souvent en groupe pour fumer la shisha. » Les vendredis, en raison de la tonalité jazz, le public est plus adulte, mis en fin de compte le brassage des générations et des nationalités. Avec des plats allant de 5 000 à 20 000 ariary, Le Garoogar se veux également accessible à tous les budgets avec des « formules de poisson grillé géant qui pèse jusqu’à 5 kg », précise Anna Rabekoto. Bien entendu, il est préférable de commander à l’avance ces gigantesques poissons assurément impossibles à manger seul ! Quant à la mauvaise réputation du quartier, point n’est besoin d’en rajouter : « Aux 67 Hectares Nord-Est, il n’y a pas de quoi paniquer, on n’a jamais eu de problèmes, et il y a largement de quoi stationner ». Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg


Idylle

Beach

Ce n’est pas l’histoire d’une petite maison dans la prairie, mais d’une petite maison en bord de mer, devenue un élégant restaurant et bar lounge. Un concept branché, à la fois chic et design, doublé d’une des meilleures tables de Sainte-Marie. Qui dit mieux ?

écouverte par Bruno et sa femme Dominique en 2009, la petite maison d’Ambodifotatra, située à moins de dix D mètres de la mer, est devenue en 2011 un élégant restaurant

et bar lounge, d’ailleurs le premier du genre à Sainte-Marie. Ce concept très tendance depuis une dizaine d’années


désigne des établissements qui mettent en avant le confort et la relaxation (de l’anglais lounge, salon où s’allonger) grâce à un design sans faille et un sens aigu du service et l’accueil. Atmosphère feutrée, lumières tamisées, personnel aux petits soins, tout est fait ici pour plonger le visiteur dans une bulle de douceur propice à la détente la plus complète. « Tout le monde est bienvenu et nous faisons le maximum pour que nos invités gardent le sourire du début à la fin », commente le maître des lieux. Le décor original et coloré, bercé par la musique de jazz et la mélodie de la mer, renforce l’ambiance chaleureuse et conviviale. L’emplacement en plein centre d’Ambodifotatra, la localité principale de l’île, et en même temps au bord de la mer accentue encore l’impression d’être dans un cocon, suspendu entre terre et mer. Bruno en salle, Dominique à la cuisine et Sophie leur fille au bar, c’est toute la famille qui met la main à la pâte. « Si nos plats rencontrent un franc succès, c’est qu’ils sont préparés comme à la maison, avec amour et fidèles à notre devise : recevoir et faire plaisir », commente Dominique. De fait l’Idylle Beach est actuellement en tête de liste sur Tripadvisor, le site web qui offre des avis de consommateurs sur tout type d’établissements touristiques. Côté fourneaux, c’est une cuisine semi-gastronomique à base de spécialités européennes cuisinées avec des produits frais de Madagascar, « choisis avec soin à travers la Grande Île », précise Dominique. Tout y est : fruits de mer, poissons, viandes, légumes et même

SoRTir du foie gras… Mention spéciale pour le plat vedette, le savoureux Ravioles de zébu sauce aux cèpes propres à faire venir l’eau à la bouche des plus exigeants. Une cuisine raffinée avec des menus créatifs et un service personnalisé. Le petit plus est contenu dans la carte des desserts, terriblement sympathique avec son large choix de plaisirs sucrés. Environnement marin oblige, l’Idylle Beach propose également toutes sortes d’activités nautiques, du catamaran au wakeboard en passant par le safari baleine (nous sommes à Sainte-Marie !) Se renseigner avant, certaines sont en stand-by. À moins que vous ne préfériez siroter les cocktails au salon ou sur la petite plage, en contemplant le soleil couchant… Tsiry Zo Andria Contact sur www. nocomment.mg

Passionnément lounge

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Fatma Oussaifi en pleine démonstration de son talent.

Né dans les taudis de Buenos-Aires à la fin du XIXe siècle, le tango conserve une incroyable vitalité. La reine de danses, disent les aficionados, à la fois intimiste et terriblement technique. Le temps d’un stage, Fatma Oussaifi est venu enseigner chez nous ses pas et son esprit.

i tu sais marcher, tu peux danser le tango », lance Fatma Oussaifi. Professeur «S de danse et tunisienne d’origine, elle pratique

le tango depuis l’âge de 19 ans. Formée à Buenos Aires dans les styles de tango traditionnel et de scène, elle a partagé son expérience en septembre durant dix jours de stages à Tana et à Toliara dans le cadre d’un

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Fatma

Oussaifi


Loisirs concours organisé par le Tango Club Air Madagascar et l’association Premiers Pas Danse de La Réunion. Pour elle, le tango est plus qu’une danse, c’est une discipline travaillant le rapport humain. « Dans le tango, l’écoute de l’autre est primordiale bien plus que la technique. C’est le corps qui parle », précise-t-elle. Dans le tango, on peut changer de partenaires ce qui nécessite une grande concentration pour porter attention à ce que l’autre propose. À l’origine, le tango est une musique du Rio de la Plata, mais qui s’est développée plus spécifiquement à Buenos Aires, la capitale argentine, vers la fin du XIXe siècle. Il permettait aux immigrants espagnols, italiens, juifs ou allemands de communiquer entre eux. « C’est une danse des quartiers populaires de Buenos Aires qui se dansait dans les milanga ou bal tango. Petit à petit, il a vite été rattrapé par les aristocrates qui ont fait de lui une danse de salon. Ils lui ont donné ce caractère très académique. » Danse d’improvisation et de séduction, le tango réuni l’homme et la femme le temps d’une musique jouée par un orchestre. D’un léger signe de tête ou cabecao, l’homme invite la femme à danser. Le couple réalise ainsi ce qu’on appelle la caminata ou une façon de marcher comme l’explique le grand écrivain argentin Jorge Luis Borges dans son Histoire du tango. La femme doit sentir les pas de l’homme et se laisser guider. Un brin machiste le tango ? Non, tout simplement, une danse entière, un dialogue de couple. Contrairement à la salsa ou aux autres danses, le tango argentin est entièrement centré sur le couple. Le public devient ainsi « voyeur » car il s’incruste dans l’intimité des partenaires. « Je dis que le tango est une thérapie pour soi-même et pour l’autre. Personnellement, j’ai développé mon sens de l’écoute en pratiquant cette danse. Je fais plus attention à l’autre. » Oubliés les grandes robes, les belles chaussures ou le maquillage, le tango est fait d’émotions. Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

Elle est tango tango

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Graham Ezzy 108

Je reviendrai avec


Antsiranana

Loisirs

Le champion du monde 2012 de planche à voile, l’Hawaïen Graham Ezzy, était à Madagascar en septembre dernier pour tester les vagues du Grand Nord malgache. « Des spots d’intérêt mondial », assure-t-il, et dont il est bien décidé à faire la promotion à travers le monde.

eoffrey Billy Gaspard est un jeune Franco-Malgache passionné de windsurf (planche à voile), discipline qu’il pratique depuis l’âge de 11 ans. Fraîchement G bachelier et futur étudiant de l’Université du Cap en février prochain, il a réalisé

un rêve en faisant venir à Madagascar en septembre dernier pour la première fois l’Hawaïen Graham Ezzy, champion du monde de windsurf (première place au World Performance Event, au Japon, en 2012). Etaient également présents le photographe Ruben Lemmens, un participant du prestigieux American Windsurfing Tour (AWT), et le caméraman et producteur allemand Andie Jensen. Recruté par Billy, ce dernier a tourné un film de 25 minutes à Antsiranana, destiné à promouvoir la destination auprès des windsurfeurs du monde entier. Billy et Graham ont fait connaissance par le biais d’internet et au fil des mails ils sont devenus très potes. C’est ainsi que Graham a manifesté un jour son souhait de venir « tester » la Grande Île avec un autre champion du monde, Kevin Pritchard. Ce dernier étant retenu par une compétition de l’AWT à Hatteras, c’est donc Graham seul qui est arrivé sur nos terres où il est resté du 9 au 25 septembre. Sponsorisé par RCM, le champion a pu découvrir les meilleurs spots des environs de Diego et de la façade orientale de la région Diana. Le planchiste a « ridé » respectivement à Antafian’Anjoaty, dans les baies de Rigny et des Sakalava, sur la mer d’Émeraude et dans la baie de Diego.

mes potes windsurfers

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L’objectif n’était pas que sportif puisque l’Hawaïen a tenu aussi à s’immerger dans les cultures du Nord relatives à la mer, par exemple en rencontrant des pêcheurs traditionnels. « J’ai été impressionné par les conditions climatiques qui favorisent les sports de glisse ici. Je suis originaire de Maui, à Hawaï, un coin réputé pour ses vagues gigantesques et féroces, mais là j’ai vraiment été bluffé. J’ai découvert des spots d’intérêt mondial. Je reviendrai avec plein d’autres windsurfers en 2014 pour les essayer. » Graham Ezzy ne compte pas moins de six titres à son palmarès dont à l’American Windsurfing Tour Cactus Cup au Mexique en 2011. Star incontestée de la discipline, il fait la couverture de plus d’une centaine de magazines spécialisés chaque année. Diplômé en littérature anglaise de l’Université de Princeton, il a écrit de nombreux essais et poèmes en lien direct avec son activité de planchiste et ses voyages à travers le monde. Il produit également de nombreux courtsmétrages sur le windsurf et ses voyages. Bref, comme on dit chez lui : take it Ezzy, Graham ! Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

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50 ans de deudeuchemania Vintage

Du prototype de 1939 au dernier modèle sorti d’usine en 1990, c’est un demi-siècle d’histoire que la 2 CV Citroën défile à son compteur. Un mythe de l’industrie automobile. Le symbole d’un certain art de vivre, toujours en vigueur à Madagascar…

n 1936, Citroën lance l’étude d’une « Toute Petite Voiture » conçue sur le modèle de la Volkswagen allemande : Evoiture(TPV) du peuple robuste, économique, sans le confort bourgeois.

En août 1939, la TPV est homologuée sous l’appellation 2 CV (pour deux chevaux fiscaux), mais son lancement est stoppé net par la guerre. Il faut attendre 1948, le jour de l’ouverture du salon de l’automobile de Paris, pour qu’elle soit enfin présentée au public. Les visiteurs la trouvent plutôt moche, elle est traitée de « balançoire à roulettes » en raison de son incroyable suspension, mais c’est bien la moins chère du marché ! Un titre qu’elle va conserver durant 42 années, avec un total de plus de cinq millions de deudeuches fabriquées, toutes versions confondues. Avec le lancement de la Renault 4, sa production chute au milieu des années 1960. Plus assez dans le coup. Mais la Dyane présentée en 1967 comme la « super 2 CV » appelée à concurrencer Renault ne prend pas. Citroën se décide alors à reprendre la « deux pattes ». Un renouveau inespéré, favorisé par le premier choc pétrolier de 1973 (finies les grosses gourmandes) et accompagné d’étonnants changements esthétiques, comme la 2 CV Spot à la robe orange et blanche (1976) ou la 2 CV 007 sortie à l’occasion du film Rien

que pour vos yeux (1981). Pour sa deuxième vie, elle signe plutôt les babas cool un peu rebelles : une plaisanterie de l’époque affirme qu’elle sort d’usine en portant déjà l’autocollant « Nucléaire, non merci ! » Malgré tout, la vieille dame a fait son temps. Le 27 juillet 1990, sa production est définitivement stoppée à l’usine Citroën de Mangualde, au Portugal. Mais une troisième vie l’attend, quelque part sur une île de l’océan Indien où elle coulerait des jours heureux avec sa vieille amie la R4… Andoniaina Bernard

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L a philosophie Dedicated to G.M.

Alia Tutto Italia Robe 275 000 Ar Sac rouge 250 000 Ar Escarpins jaune 275 000 A

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Photos : Krees Raharison Éric Razafimbelo

C´est une jolie bande de joyeux fêtards Qui se couchent à l´aurore et se lèvent très tard Ne pensant qu´à aimer ou jouer de la guitare Ils n´ont dans la vie que cette philosophie Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer


La mode !

Strass Haut rouge 32 000 Ar Jupe noir 28 000 Ar Mocassins rouge 35 000 Ar Blouson jean 40 000 Ar

Strass Haut noir 32 000 Ar Jupe en maille 28 000 Ar Sac 38 000 Ar

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Ils ne font rien de plus que fêter chaque instant Saluer la pleine lune, célébrer le printemps Si bien qu´pour travailler ils n´ont plus guère le temps Ils n´ont dans la vie que cette philosophie Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer

Gaïa Haut gris Carling 75 000 Ar Jupe jean fleuri 85 000 Ar

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Jet7 Haut blanc cloûté Mim’s 80 000 Ar Jupe orange imprimé Promod 95 000 Ar Foulard jaune fluo Pimkie 45 000 Ar



GaĂŻa Haut imprimĂŠ 75 000 Ar Short blanc Nee design 55 000 Ar

Chaussures Zara de chez Jet7 245 000 Ar


Arabesque Pull bleu 105 000 Ar Mini-short jean 30 000 Ar Collier de chez Ga誰a 25 000 Ar

Alia Tutto Italia Robe 225 000 Ar Escarpins noirs 165 000 Ar Sac 250 000 Ar

Chaussures violets Aldo de chez Jet7 260 000 Ar

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Team collectors by Ta-chou

Arabesque Pull femme 65 000 Ar Mini-jupe jean 30 000 Ar

Shamrock Top fleuri 62 000 Ar Short avec dentelle 38 000 Ar


Et je me reconnais en eux assez souvent Comme eux je gaspille ma vie à tous les vents Et je me dis qu´ils sont mes frères ou mes enfants Ils n´ont dans la vie que cette philosophie Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer

Jet7 Robe orange Esprit 175 000 Ar Foulard tête de mort New Look 35 000 Ar


Carambole Robe 49 000 Ar Paréo en coton 27 000 Ar

S´ils passent parmi vous, regardez-les bien vivre Et comme eux soyez fous, et comme eux soyez ivres Car leur seule folie, c´est vouloir être libres Ils n´ont dans la vie que cette philosophie Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer


Shamrock Top fleuri 58 000 Ar Short 45 000 Ar Chaussures Aldo de chez Jet7 225 000 Ar


Gemey Maybelline Dream Fresh BB Cream 8 en 1

Lipstick Superstay

Mascara Volum’ Express The Rocket

Remerciements : Elise & Katie Prise de vue : Les Relais des Plateaux, Talatamaty Make-up : Ainah Matisse avec les produits L'Oréal


Tant pour Elle Chemise fleuri Paul & Joe 453 000 Ar Pantalon Ros’w 210 000 Ar Boucles d’oreilles créoles 35 000 Ar Pochette Vimoda 110 000 Ar Chaussures Zara 210 000 Ar

Tant pour Elle Chemise Paul & Joe 65 000 Ar Pantalon Ros’w 210 000 Ar Boucles d’oreilles 18 000 Ar Pochette Sergio Renato 510 000 Ar Chaussures Studio Jazz 250 000 Ar

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Lady

Vida 126


La mode ! Provocateur et excentrique à la façon de Lady Gaga, son idole, Vida a une conception avant-gardiste de la mode. Il est reconnu pour ses mélanges de matières et ses créations inspirées de créateurs tout aussi déjantés que lui. Le prochain Alexander Mc Queen malgache ?

«L

’enfant terrible de la mode malgache  », voilà comment on le définit dans le milieu. Vida, Mickaël Randrianasolo de son vrai nom, est le styliste aimé ou haï. Il a su grimper les échelons de la gloire depuis ses débuts en 2005 en intégrant Créateurs-Créatures, l’association des jeunes stylistes malgaches. Poulain du styliste malgache Hagamainty, il a su imposer sa marque Vida en 2006. « Enfant, j’avais cette allure efféminée qui dérangeait les gens. Aujourd’hui, ce désir de s’exprimer et cette colère se retrouvent dans mes créations. » Des vêtements extravagants et futuristes qui lui valent souvent des critiques, mais le styliste ne semble pas y prêter attention. « Je me rappelle d’un vêtement que j’ai confectionné en 2004. C’était en voile, entièrement transparent. Les journalistes m’ont encensé disant que c’était inconcevable de montrer de telles choses à Madagascar. Je crée ce qui me plaît, je ne veux pas être guidé par des codes dictés par la société. » Provocateur de nature comme sa muse Lady Gaga. « Une véritable icône de la mode. Elle a tout ! Mais je

m’inspire également du travail d’autres stylistes comme Karl Lagerfeld, Jean-Paul Gaultier ou Emmanuel Ungaro. Son style n’a rien à voir avec ce que je fais, mais je retrouve cette simplicité et le jeu des couleurs. Bien sûr, la musique m’influence beaucoup dans mes créations. » Son acharnement pour éviter de ressembler à tout le monde lui a valu le prix du meilleur styliste dans l’émission Tendances Show 2006 et le styliste préféré des Tananariviens en 2006. Rien que çà ! À chaque défilé, Vida raconte une histoire laissant au public la liberté de voyager dans ses extravagances. Il a su remettre au goût du jour les fibres naturelles comme la soie ou le coton. D’ailleurs, il a participé aux éditions Fiesta Mania de 2007 à 2011 à Ambositra pour la promotion de la soie malgache en collaboration avec l’association des tisserands Soam et Saha. « Madagascar est riche en matières bio qui ne sont pas mises en valeur ou du moins mal représenté par certains créateurs. Aujourd’hui, je relance le jean en gardant toujours cette mixité des matières et en ajoutant des touches de couleurs. » En ce moment, il est en pleine préparation des dix ans de sa marque qu’il compte fêter en avril 2014 en collaboration avec Gérald, l’ex G-Squad bien connu ! Tout cela sera extravaganza !

Je me fous des codes

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Cauthentique oloré et Art de patience et de minutie, le batik - mot javanais signifiant «  point  » - est une technique d’impression sur tissu que François utilise depuis plus quinze ans dans son atelier d’Antsirabe. Une façon originale d’exalter encore plus les couleurs malgaches.

ssis sur un tabouret de son atelier, le pinceau fraîchement trempé dans le pot de teinture, François commence à s’activer sur l’étoffe qui lui A servira de toile. Pour cela, il lui suffit juste de couleurs et de cire fondue. Il compte parmi les rares artisans d’Antsirabe à travailler le batik, cette forme de peinture sur textile qu’on associe traditionnellement à l’Indonésie :

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c’est

le

b at i k


le batik de l’île de Java est inscrit depuis 2009 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. En réalité, cette technique d’impression se retrouve dans toute l’Asie et sur l’ensemble du continent africain, sans qu’on puisse dire qui en est l’inventeur. Des découvertes historiques ont montré que la technique du batik existait déjà en Égypte aux IVe ou Ve siècle avant notre ère ! Une tradition textile plus que millénaire, mais qui remonte en ce qui concerne François à une quinzaine d’années, du temps où il était encore lycéen. « C’est mon frère aîné qui m’a initié à cette technique d’impression et dont il avait son gagne-pain. J’étais fasciné par ce qu’il parvenait à réaliser à partir d’une simple toile blanche… » Le principe est relativement simple, mais demande en pratique un sérieux coup de main : il s’agit d’appliquer de la cire fondue sur les parties de la toile qui ne doivent pas être teintes. Un travail long et précis puisqu’après chaque application de teinture, la toile est mise à sécher plusieurs heures. «  L’opération est répétée pour chaque teinte en commençant par la plus claire », précise François. Au final on obtient un tissu où se mêlent différents tons ou contrastes juxtaposés ou superposés, formant toutes sortes de motifs. Après le bac, François choisit de délaisser le batik pour poursuivre des études de comptabilité à l’Université de Tana. Mais à la sortie, il se retrouve confronté à la dure réalité du chômage et a donc l’idée de reprendre la teinture sur toile, avec juste un peu d’argent

Déco Antsirabe pour acheter les matières premières nécessaires. Une quinzaine d’années se sont écoulées, François s’est marié, a fondé une famille et est toujours dans le batik, son activité principale. Il possède son propre atelier doublé d’un showroom sur la route du lac Andraikiba. Passionné, il s’attarde souvent à expliquer à ses visiteurs la subtilité du batik. D’autant que sa technique est totalement artisanale, rien à voir avec la fabrication industrielle qui a cours en Europe, par exemple. Un batik réalisé entièrement à la main est une œuvre d’art, l’artisan y met forcément beaucoup de sa personnalité, ne serait-ce que dans le choix des couleurs et des motifs. Les scènes de vie et les paysages authentiquement malgaches sont les motifs qui inspirent le plus François. Ses créations sont vendues entre 2 000 et 90 000 ariary, selon les proportions du tissu et la complexité des teintures et des motifs. Aujourd’hui comme à ses débuts, François approvisionne en gros les marchés de Behoririka, Pochard ou encore de la Digue en plus des boutiques d’arts malgaches d’Antsirabe. « Je suis toujours sidéré de les retrouver cinq fois plus chers dans les boutiques », confie-t-il. Pas le prix d’un tableau de maître, mais presque... Henintsoa Mampionona Contact sur www.nocomment.mg

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L issage brésilien : On la boucle ! Dotée d’une chevelure frisée, Miorasoa, 19 ans, la souhaite plus lisse et plus souple. Avec l’aide de no comment® et l’équipe de Myriam·K Studio Madagascar, elle a testé le lissage brésilien, un traitement révolutionnaire à base de kératine.

Shampooing clarifiant

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C’est quoi le lissage brésilien ? Pour faire simple, on vous « injecte » de la kératine dans les cheveux afin de détendre la fibre. On vous pose un genre de masque, puis on lisse vos longueurs avec un lisseur. Interdiction formelle de vous laver les cheveux pendant 24 heures pour que votre crinière prenne la forme souhaitée. La première étape consiste à laver les cheveux avec le shampooing clarifiant sans sels de la gamme Myriam·K. Il a pour but de supprimer les résidus, les impuretés et d’ouvrir les écailles. C’est une étape importante permettant d’appliquer le soin lissant à la kératine, explique le conseiller de l’équipe Myriam·K Studio Madagascar.


Beauté

Cheveux domptés Le brushing est la dernière étape. Le lissage brésilien dure entre deux et trois mois selon la nature des cheveux. À la maison, Miorasoa pourra utiliser trois produits en plus, le spray lissant, le sérum de lissage et l’huile solaire. Ses cheveux seront domptés et protégés. Le coût du lissage brésilien au Myriam·K Studio Madagascar à la Galerie Zoom est entre 160 000 et 310 000 Ar selon la longueur des cheveux.

Soin lissant Force 1 Deuxième étape, la coiffeuse passe à l’application du soin lissant Force 1, car les cheveux de Miorasoa sont méchés, donc sensibles. Après avoir séché les cheveux, la coiffeuse les lisse au fer. Un dernier passage au bac pour relaver les cheveux afin d’éliminer les résidus du produit et de maintenir le lissage. L’application du masque soin réparateur permet d’hydrater, d’adoucir et de démêler les cheveux. Il redonne également de l’éclat et de la souplesse à la chevelure. Contrairement au lissage japonais, le lissage brésilien n’assure pas un lissage « baguette », très raide. Il serait plus exact de dire qu’il détend les boucles et dégomme les frisottis des chevelures bouclées et ondulées.

Modèle : Miorasoa Salon de coiffure : Myriam·K Studio Madagascar

Aina Zo Raberanto

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Maître Hugues Raharimanantsoa, le directeur de l’école d’Alarobia, au milieu de ses élèves.

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Tai chi chuan


BIEN-ÊTRE C’est la gymnastique la plus populaire en Chine, pratiquée dès le lever du jour dans les squares et les jardins. Entre méthode de relaxation et art martial, le tai chi chuan se veut gage de santé et de longévité, jusqu’à cent ans… et plus !

voir à 100 ans la force et le tonus d’un jeune homme de 20 ans, c’est possible ! En tout cas, c’est ce que À prône le tai chi ou tai chi chuan. Cet art martial chinois

oscillant entre la gymnastique et la boxe de combat (le mot signifie littéralement : « boxe de l’éternelle jeunesse ») a été développé il y a plus de 3 000 ans par des guerriers taoïstes et des moines médecins disciples de Lao Tseu. Une légende dit qu’il aurait été inventé par un moine qui observait un combat entre un oiseau et un serpent. Ses mouvements ont à la fois une application martiale (esquives, frappes, saisies) et énergétique, sans nécessiter pour autant une condition physique particulière. Le tai chi a des millions d’adeptes à travers le monde. On les voit très tôt le matin dans les jardins publics de Pékin, Shanghai, Taï-Peï, Hong Kong, Séoul, Tokyo, dans toute l’Asie du Sud-Est et même jusqu’aux ÉtatsUnis et en Europe. À Madagascar, on compte près d’un millier de pratiquants. Au centre d’Alarobia où son enseignement est dispensé, on peut constater que la plupart des inscrits sont des femmes (95 %), dont un

grand nombre de septuagénaires. Et pour cause, le tai chi pratiqué avec assiduité ferait les beaux centenaires ! « Ce sont des techniques de longue vie qui reposent d’abord sur la respiration et la détente corporelle. Comme elles ne nécessitent aucune condition physique particulière, toute personne désireuse de tonifier son organisme, de fortifier son mental ou simplement d’évacuer le stress peut s’y mettre », souligne Maître Hugues Raharimanantsoa, le directeur de l’école. À Alarobia, l’entraînement se fait trois fois par semaine (mardi, jeudi et samedi), en raison d’une heure par séance, mais les élèves sont invités à pratiquer tous les jours chez eux, au moins cinq minutes. On retrouve ici les mouvements lents, fluides et coordonnés qui caractérisent le style Yang, « une des cinq formes de tai chi. Enseignée en Chine depuis le XIXe siècle et actuellement la plus répandue dans le monde, elle privilégie l’aspect thérapeutique sur le martial », explique Maître Hugues, quatrième duan (l’équivalent du dan pour le karaté) et médaillé d’or au Championnat du monde de 2013. Contrairement au kung fu qui consiste à faire jaillir la force physique pure en vue d’affronter un adversaire, le tai chi chuan insiste sur le développement d’une force souple et dynamique, plus intérieure en somme. Ce qui n’empêche pas de pouvoir s’en servir, le cas échéant, comme technique de combat, à mains nues

La plus chinoise des gyms douces

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ou avec des armes (éventail, poignard, sabre, lance) Des études cliniques réalisées un peu partout dans le monde semblent montrer (l’effet placebo ne peut jamais être exclu) que le tai chi est efficace dans les cas d’hypertension et de maladies cardiovasculaires, de diabète, de rhumatismes et de troubles de sommeil. Du côté des personnes âgées, il contribuerait également à la réduction du risque de contracter les maladies de Parkinson et d’Alzheimer. Il fait en tout cas partie, comme l’acupuncture et le massage Tui Na, des cinq médecines traditionnelles chinoises. Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

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N oël Gros

Animateur et producteur d’émissions télé, Noël Gros assume depuis le 22 août la gérance du Welcome à Itaosy. Un bar discothèque ouvert jusque tard dans la nuit avec ses soirées saucisse du vendredi. Que du bon !

Pourquoi Le Welcome ? J’ai toujours voulu avoir un endroit qui combine le show-business, le monde de la nuit et la danse. Tous ces éléments sont réunis. Malgré son ouverture récente, le 22 août dernier, le Welcome a déjà ses habitués. Je veux qu’on s’y sente comme chez soi. Je mets un point d’honneur à chouchouter mes invités, depuis leur arrivée jusqu’à ce qu’ils quittent les lieux. Même avec 300 personnes, et cela arrive souvent, on peut rester proche des gens. Quel public visez-vous ? Je cible tout le monde. Je reçois des ministres, des chefs d’entreprises, des

ouvriers. C’est une discothèque de banlieue mais pas sélect, même s’il y a des codes vestimentaires à respecter. La salle entière fait une surface de 800 m² composée d’une grande piste d’au moins 200 m². Nous avons également créé une piste intérieure entourée de miroirs, un peu plus intime. C’est la salle VIP. Ceux qui veulent être un peu en retrait peuvent s’installer dans les mezzanines. Un coin sympa où j’ai ajouté un petit espace que j’appelle le « salon présidentiel » avec un grand canapé et vue sur la piste de danse. Et une autre salle privative que les clients peuvent louer. Des soirées en vue ? Bien sûr ! Nous sommes ouverts à partir du mercredi après-midi à partir de 14 heures pour le bal des jeunes et des moins jeunes. Le jeudi soir, on laisse la place aux danseurs en herbe qui sont coachés par un danseur professionnel. Ils se défoulent sur du bachata ou de

By night

la salsa. Tous les vendredis à partir de 21 heures, c’est la soirée saucisse. Vers minuit, les hommes se mettent en place sur les mezzanines et tendent une perche avec une saucisse au bout ; les femmes en bas essayent de les attraper, uniquement avec la bouche. Ca a du succès, tout le monde se prête au jeu ! Ca change des soirées déguisées où finalement personne ne vient masqué ! Propos recueillis par Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

Welcome et bienvenue !

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Cahiers de nuit

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RÉPONSES AUX JEUX DU NO COMMENT N°45 MOTS CROISÉS — Blanc c’est blanc

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SOLUTION DE L’ÉNIGME N°45 60. ENIGME N°46 Si la moitié de 5 était 3, à combien serait égal le tiers de 10 ?

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— Noir c’est noir —

JEUX

Horizontalement I. Elles peuvent être noires dans une grille de mots croisés - En littérature, il peut être noir II. Pas mauvais - Appelé cauchemar s’il est noir III. Noire, elle est une massif en Allemagne - Polluante si elle est noire IV. Avant un saut - Graffiti à la bombe sur un mur V. Elle est noire dans un album de Tintin - Ils déterminent le temps écoulé depuis la naissance VI. La première femme - Lettre grecque - Dans un trousseau VII. Négation - Noires, elles sont des successions de malheurs VIII. Homme d’église souvent en noir - Années IX. Orienta - Présente dans un avion si elle est noire X. Article arabe - Noir, on dit qu’il porte malheur - Entre le diplôme et la matière XI. Will Smith ou Morgan Freeman - Pour une alternative XII. Elle peut être noire ou géniale - Vagabonde. Verticalement 1. Le petit noir du matin - Noir, mais pas toujours, elle sert à écrire 2. Noire ou verte - Garçon d’écurie 3. Dernier souffle - Calcium du chimiste - Démonstratif 4. Bois noir - Article contracté - Pronom personnel 5. Idiot - Elle est noire, jaune ou blanche 6. Pour le petit noir du matin - Conspué 7. Noire, elle fait appel aux forces surnaturelles - Un lieu pour le petit noir 8. Le ciel noir l’annonce - Enlever (phon.) 9. Noire, le Danube s’y jette - Coupai du bois - Noir, il a fait la richesse de certains pays 10. Gouffre proffond - Opposé à la vitesse 11. Arrivée parmi nous - Noires, elles font appel à Satan.

La minute naturaliste Mortels sonars pour les dauphins d’Électre

L’échouage d’une centaine de dauphins d’Électre près de Madagascar en 2008 a été lié à l’utilisation d’un sonar de cartographie à haute fréquence par la compagnie pétrolière ExxonMobil, selon un rapport publié jeudi. Désorientés, un grand nombre de mammifères n’avaient pas survécu ! « C’est le premier échouage massif de mammifères marins qui puisse être étroitement associé à des relevés cartographiques avec des sonars à haute fréquence », écrivent ces experts dans un rapport rendu public par la Commission baleinière internationale. Ces sonars produisent des sons puissants qui auraient désorienté les cétacés. Ces derniers se sont alors échoués sur la lagune de Loza, dans le nord-ouest de Madagascar. « ExxonMobil pense que les conclusions de ce groupe d’experts ne sont pas justifiées en raison du manque d’informations au moment du déploiement des secours en 2008 », a déclaré un porte-parole du géant pétrolier américain, Patrick McGinn. Oceana, l’ONG internationale œuvrant à la conservation des océans, s’est félicité de ce rapport « qui pour la première fois établit un lien direct entre l’utilisation de ces sonars et la mort d’animaux marins ». (source colibris.ning.com)


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Tononandro 170

Dernières nouvelles des étoiles

Le temps des orages

Scorpion (23 octobre - 22 novembre)

ui pensera à s’opposer à vous ? Il ne fait pas bon Q se placer en travers de votre

laquelle, vous trouverez en cherchant un peu. Bref, accordé à la nature qui dispense en cette saison des orages parfois chemin, certain(e) s en ont déjà furieux, les yeux du Scorpion fait la douloureuse expérience prendront la couleur du ciel et en gardent le souvenir d’une plombé et lanceront des éclairs à meurtrissure, voire quelques la manière d’un héros de bande cicatrices. On dit le scorpion, dessinée. Alors, tout en négatif, ce charmant petit animal si l’insupportable Scorpion ? Mais souvent décrié, suicidaire. non, mais non… Au contraire Du coup, on assimile à cette des déflagrations naturelles dans pratique autodestructrice les l’atmosphère, qui provoquent natifs du signe Scorpion, alors une extraordinaire déperdition que dans la réalité l’agressivité d’énergie aux conséquences est plus souvent, et avec plus parfois tragiques, les orages du d’efficacité, dirigée vers les autres. Scorpion l’aident à avancer dans Voyez l’automobiliste qui crie l’existence et nourrissent, grâce le plus fort et appuie le plus à un art du recyclage très abouti, longtemps sur son klaxon dans un embouteillage : une chance sur deux pour qu’il, ou elle, des forces en apparence inépuisables. soit Scorpion, ou qu’on trouve ce signe dans son ascendant, Ravatobe et si rien de tout cela ne se vérifie c’est que l’astrologie Illustration : Olivier Vignaud a raison d’une autre manière, ne nous demandez pas



Makaty


Voambolana / Vocabulaire / Vocabulary Matavy / gross / fat Màtàv Mahia / maigre / tiny Màhìì Ratsy tarehy / moche / ugly Ràtss tàré Manja / canon / hot. Màndza. Mahafatifaty / mignonne / cute Màfàtfàtt. Jejo / coquine / naughty Dzedzou.

Expression 1- Vodi-tsobika aza manan-tandrify. Phonétique : Voudintssoubic àz mànàntandjìff. Même le fond d’une soubique a sa part de gâteau. Even a bottom of bag has his own part.

es et les autres

Explication : Il ne faut jamais désespérer, même si t’as une grosse verrue sur le nez ou que tu louches, il y aura toujours un brave mec pour te trouver des charmes… 2- Ny tarehy no ratsy ka ny volo no aholakolana. Ni taré nou ratss kà ni voul nou ahoulakoulànn. Quand tu es moche, ondule tes cheveux ! When you’re ugly, wave your hair. Explication : L’habit ne fait peut être pas le moine, mais une belle coiffure peut éventuellement faire passer un laideron pour une pin-up. Ce n’est peut être pas moral, mais c’est comme ça… 3- Sady taviny no volony. Sàd tavnn you voulounn. Beaux cheveux, beau cul Beautiful hair, beautiful ass. Explication : Voilà ici résumé en deux mots le fantasme numéro 1 des Malgaches, une belle chevelure et un derrière qui en impose.

4- Vorondolo nitera-boromanga. Vouroundoul nitérabouroumàng. Un hibou peut accoucher d’ un paon. An owl can give birth to a peacock. Explication : Encore une leçon d’optimisme à la malgache des parents qui ne sont pas gâtés par la nature peuvent très bien mettre au monde la réplique exacte d’Apollon. 5- Jejojejo tsy lafo vola iny sipa iny. Dzedzoudzedzou tsslàff voula inn sìp inn. Elle allume pour rien, cette nana. That girl is hot for nothing. Explication : Petite pique à destination de celles qui ont font trop pour séduire et qui ne réussissent qu’à se rendre ridicule. Et oui, mes chéries, ce n’est pas le rouge à lèvre qui fait le baiser ! 6- Basy ariary fito, sady tsy tian’ny mpanana nefa tsy takatry ny mahantra. Bàss ariàr fitou, sàd tss tinnì pànànn néf tss tàkàtchi ni mahàntch.

/ Beauty, ugly and the others

ABidi

L

e slesbmeolchle s

/ Ny tsara, ny ratsy sy ny sisa

Un pistolet à 7 Ariary, les riches ne l’aiment pas pourtant les pauvres ne peuvent pas s’en acquérir. One 7 Ariary’s stuff, rich don’t like it and poor can’t acquire it themselves . Explication : A vouloir plaire à tout le monde, on ne plaît à personne. Elle n’est pas assez classe pour les riches et trop classe pour les pauvres…, voilà ce qui attend la pauvre femme qui a tendance à surestimer ses charmes. 7- Lohany kely fa ny vatany foana no ngeda be. Louhani kél fà ni vàtànn fônn nou ngédabé. Elle est grande pourtant elle n’est vraiment pas intelligente. She is old enough but she is not smart. Explication : Corps de lionne, tête de linotte. Autrement dit, ce n’est pas en référant à son… cul qu’on peut avoir une idée de son… QI.

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Un zoma tous les 7

par Johary Ravaloson

utour de minuit, fin du mois. La rue des bijoutiers est encombrée de véhicules à l’arrêt. Une seule file, A à celui qui se montre le plus déterminé, reste ouverte.

Cherchant à se garer, Andry prend son mal en patience, laisse passer plusieurs voitures puis, finalement, arrive à glisser sa Peugeot 404 comme neuve entre les autres voitures neuves à l’arrêt. Comme à la parade de son allure de maté-mateur, il s’imagine qu’il n’est pas seul dans sa relique familiale. Que la nouvelle est là, assise à ses côtés. Il lui a dit que c’était son tour ce soir. Ils sont sept garçons dans la famille, il en est le cinquième. Il a le droit de la conduire une fois par semaine. Un zoma tous les 7. Il caresse le vieux cuir sans personne dessus. Dehors se croisent les aficionados de karaoké et les clubbeurs. Les amoureux, les solitaires et les jeunes travailleurs. Invisibles les petites gens qui dorment sous certains auvents. Puis, d’un coup, c’est un autre film. Surgissent et se rapprochent des phares haut placés. Andry freine sec et, dans le même mouvement, appuie désespérément sur son klaxon. Le mufle du Hummer vient jusqu’à le humer à 20 cm au-dessus de son capot. Andry passe la marche arrière sans discuter. Personne ne le collait, fort heureusement. Une place, même, se libère devant la poste. Il s’y glisse, conforté par la juste bienveillance du sort. Il retrouve bientôt sa fierté en traversant la rue vers le karaoké. Le portier a suivi son manège, va lui ouvrir

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la porte. Il saluera distraitement, commentera peut-être le cuistre du Hummer jaune. Il entrera comme en apnée dans ce lieu qu’il abhorre. Ira jusqu’à leur table. Il va dire qu’il s’est endormi. Ils vont rire. Il a effectivement dormi mais pas longtemps, juste après avoir briqué sa merveille en rentrant du travail. Puis il s’est douché, rasé,


Andry ne voit pas du tout en quoi ça l’est parce qu’il doit éviter un verre de liquide rouge que lui tend l’autre presque à la figure, « de la part du patron ». Il prend contrôle du verre, en apprécie le goût sans alcool et sourit. Au moins, converser avec Pierrot lui évite de voir leur flirt éhonté. Tout de même. - J’ai dormi, lui explique-t-il. - Ça, c’est bien toi, ça ! Pour une fois que le patron invite, tu dors ! Ha ! Ha ! Ha ! Et tu sais quoi ? Le patron et Hanitra… - Quoi ? ! - Ils se connaissaient avant. - Quoi ? ! - Ouais, c’est pour ça la soirée. Ils voulaient nous annoncer qu’ils vont se marier. Andry, cette fois-ci, en a les jambes coupées. Il s’approche du bar. Cela fait un mois qu’il croit séduire la nouvelle. Trop. Il se sent trahi. Il cherche à se remémorer leurs conversations. Il se surprend à s’inquiéter sur ce qu’il a pu lui dire sur le patron. Puis il se rappelle qu’ils n’ont en fait jamais parlé du patron. Il se rend compte également qu’elle n’a jamais non plus parlé d’elle. Il a cru qu’elle s’intéressait à lui. Il s’est livré comme jamais il ne s’est livré à un collègue. Il l’a même emmenée à son groupe de prière du jeudi quand elle a voulu savoir pourquoi il ne déjeunait pas avec eux. Et parce qu’il la voyait chaque jour, il ne la quittait pratiquement pas des yeux, il croyait la connaître. Et maintenant, c’est carrément quelqu’un d’autre qui s’approche en souriant de lui. - Vous nous avez fait languir, dit-elle. - Il ne me semble pas avoir manqué à qui que ce soit, rétorque-t-il. - Vous n’êtes pas juste, Andry ! Je voulais cette soirée pour vous ! - Pour moi ! Ne vous moquez pas de moi ! Pierrot vient de me dire que vous allez vous marier avec le patron. - Oui, justement. Vous m’avez tellement parlé de

FICTION

parfumé. A laissé passer le temps. Tout de même, elle a préféré venir par ses propres moyens. Il en resterait à bouder chez lui si elle ne lui avait pas fait promettre de venir. Alors il veut se faire désirer maintenant. Cacher qu’il chante comme une casserole aussi. Quand il l’aura emballée, ils ne viendront plus dans ces arènes exhibitionnistes. Il met un pied sur le trottoir, l’autre vient très vite après. D’urgence. Le Hummer aurait écrasé sans pitié tout traînard. D’ailleurs cela ne tarde pas. Il lui parle : - La prochaine fois, enlève ta merde plus vite sinon je l’écrase ! profère-t-il – le Hummer, d’une voix nasillarde. Il n’a pas de bouche mais il parle. Andry n’a pas le temps de comprendre (que le Hummer conçu pour l’armée américaine est livré avec un système multimédia de haut-parleurs intégré ; -) que déjà il disparaît derrière un nuage de bruit jaune. Et il revient. Juste à sa hauteur. Juste au moment où Andry atteint la porte du KaraoKing (Vous connaissez la pub, Let’s go karaokeing ! C’était filmé, là). Du coup le portier ne lui ouvre pas la porte mais se penche vers les liasses de billets que tend nonchalamment une main sortie du gros jouet jaune. Andry s’engouffre dans le karaoké et se fait accueillir par J’ai pleuré sur ma guitare. Sur scène, il y a son patron et la nouvelle qui font leur Johnny et Sylvie de la belle époque. - Pire époque, comment cette petite a pu être contaminée par ça ? se demande Andry. Et il ne voit pas du tout qu’elle semble être malheureuse ou incommodée par ce patron bedonnant qui lui serre la taille de très près. Il n’a pas le temps de bien voir d’ailleurs parce que quelqu’un lui tape sur l’épaule assez violemment. - C’est maintenant que tu arrives, man ? lui hurle son collègue Pierrot en lui postillonnant dessus. Le patron n’arrête pas de payer des pots, putain ! Tout le monde est bourré ! Trop cool !

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mariage, de l’importance de fonder une famille, je voulais que vous sachiez que je suis une fille sérieuse… Et Hanitra, au fur et à mesure qu’elle parle, remarque le regard voilé d’Andry et comprend des choses qu’elle ne voulait pas voir. Elle se tait. Baisse la tête. La relève. Tour d’horizon. Elle aperçoit opportunément Patrick. Un battement de cils et celui-ci rapplique. - Andry, vous arrivez à l’heure où sortent les sorciers ! - Bonsoir Patrick, toutes mes félicitations, je viens d’appendre la nouvelle… Andry la voix éteinte ne se fait pas beaucoup entendre. Patrick croit comprendre, on dit toujours la même chose dans ces cas-là, croit aussi que c’est l’ambiance, formidable, du KaraoKing, ne s’en offusque pas. Il tend son verre pour trinquer. Andry le touche avec le sien, s’efforçant de sourire. Et Hanitra, sans trop savoir pourquoi, pique son verre à Patrick et boit à sa place. Andry, tout d’abord surpris, lève son verre et boit aussi. - Ma fiancée, ma fiancée n’a rien à boire, crie Patrick au barman. - Toi non plus, dit-elle lui rendant son verre vide. Je vais chanter avec les filles… Elle s’en va vers la scène, laissant les deux hommes qui la regardent avec un bel ensemble s’éloigner. Andry, qui s’en aperçoit, plonge le nez dans son verre. Quand Patrick se retourne vers lui, il a bu toute sa grenadine. - On va passer aux choses sérieuses, annonce Patrick avec un large sourire. Il commande deux whiskys, « je sais que tu ne bois pas d’alcool », dit-il, se juchant sur un tabouret tout en faisant signe à Andry de prendre l’autre tabouret libre à côté de lui.


Andry s’installe et se dit qu’il ne se laissera pas acheter aussi facilement. Il attaque avant même l’arrivée des verres. - Ainsi vous vous connaissiez déjà auparavant ? commence-t-il. - Hanitra et moi ? On s’est connu il y a quelques mois, par des amis communs… - C’est votre vie privée, ça ne nous regarde pas, le coupe Andry. Par contre, vous nous l’avez présentée comme une simple employée… Devant l’air intelligent que prend le patron, il enfonce le clou : « Ce n’est pas pareil, vous comprenez, travailler avec une nouvelle à former et travailler avec la future femme du patron ! » Le patron fixe Andry, soupire, lance des coups d’œil impatients au bar. S’élève alors du brouhaha la voix de Hanitra. Encore une fois, dans un bel ensemble, les têtes des deux hommes ont un mouvement symétrique. Une chanson traditionnelle, Dia veloma ry Saïd Omar, l’adieu d’une concubine à un prince comorien qui s’en retourne sur son île. Elle met son cœur dans sa voix et Andry croit qu’elle lui parle personnellement. Il écoute les paroles de résignation coutumière. Son visage, qui s’est à un moment crispé en parlant avec le patron, se dénoue et retrouve son apparence lisse et tranquille. En fait, il se referme. Quand le barman pose devant eux les deux verres, il se lève et se dirige vers la porte. Sans saluer personne il retrouve l’air libre. Il marche dans la nuit chaude d’avant la pluie. Il dédaigne sa voiture reluisante toujours aussi bien garée. Il traverse le jardin d’Antaninarenina et prend l’escalier vers Analakely. Un attroupement attire son regard dans la rue adjacente. Des exclamations étonnées, des rires, des voix moqueuses. Un Hummer jaune au fond de la ravine d’Ambatomena. Le chauffeur aurait voulu la tester. Maigre sourire sur le visage d’Andry.


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Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

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Ces établissements acceptent

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• LE LOUCHEBEM : 020 22 488 88 • LE WELCOME : 034 13 305 15 • LES HERONS : 033 06 194 65 • LGM : 032 95 408 04 • (LE) LOGIS HOTEL : 020 26 244 43 • LOKANGA HOTEL : 034 14 555 02 • L’ORION : 034 84 129 29 • (Le) LOUVRE HOTEL : 020 22 390 00 • L-SENS : 032 07 609 18 m MAD’DELICES : 020 22 266 41 • MADA HOTEL : 033 23 717 07 • MAKA AKOO (Fast Food) : 034 20 501 27 • (La) MEDINA : 034 04 134 33 • MENHIR : 020 22 243 54 • MERCURY HOTEL : 020 22 300 29 • MOJO BAR by no comment® : 034 20 343 47 • MONTPARNASSE (Bar Restaurant) : 020 22 217 16 • (La) MURAILLE DE CHINE : 020 22 230 13 • NIAOULY : 020 22 627 n NERONE : 020 22 231 18 65 • NOSY SABA (Hotel) : 020 22 434 00 o O ! POIVRE VERT : 020 22 213 04 • (L’) OASIS (HOTEL CARLTON) : 020 22 260 60 • OLD N°7 : 032 72 200 07 • ORCHID HOTEL : 020 22 442 03/05 • ORIENT’HALLES : 032 05 105 10 • OUTCOOL : 033 12 12 624 • OZONE : 020 24 749 73 p (Le) PALANQUIN : 020 22 485 84 • (Le) PALLADIOS : 020 22 539 49 • (LE) PALLISSANDRE HOTEL : 020 22 605 60 • PALM HOTEL : 020 22 253 73 • PANORAMA HOTEL : 020 22 412 44 • PAPRIKA : 034 80 756 54 • (Le) PAVILLON de L’EMYRNE : 020 22 259 45 • (Le) PETIT VERDOT : 020 22 392 34 • PILI PILI DOCK : 020 26 299 42 • PIMENT CAFÉ : 020 24 509 38 • PLANETE : 020 22 353 82 • POURQUOI PAS (Restaurant) : 032 02 548 04 • (Les) POUSSES POUSSES DU RAPHIA : 020 24 782 79 • PRESTO LOUNGE : 034 05 610 53 • PRESTO PIZZA (Antsahabe, Tana Water Front, Analamahitsy) : 034 19 610 49 r RADAMA HOTEL : 020 22 319 27 • RAPHIA HOTEL Ambatonakanga : 020 22 253 13

• RAPHIA HOTEL Isoraka : 020 22 339 31 • RATATOUILLE (Artisan Boulanger) : 034 41 731 32 • (Le) REFUGE : 020 22 448 52 • (Le) RELAIS DE LA HAUTE VILLE : 020 22 604 58 • (Le) RELAIS DES PLATEAUX : 020 22 441 22 • (Le) RELAIS DU ROVA : 020 22 017 17 • (La) RESIDENCE : 020 22 417 36 • RESIDENCE DU ROVA : 020 22 341 46 • RESIDENCE LA PINEDE : 032 07 235 58 • RESIDENCE RAPHIA : 020 22 452 97 • RESTAURANT SNACK PK9 : 034 66 407 49 • (La) RIBAUDIERE : 020 24 215 25 • RIVIERA GARDEN : 020 24 792 70 • (Le) ROSSINI : 020 22 342 44 • ROTISSERIE-GRILL : 032 11 222 07 • ROVA Hotel : 020 22 292 77 s (LE) SAINT ANTOINE HOTEL : 033 21 597 19 • (LE) SAINT GERMAIN HOTEL : 033 25 882 61 • (Le) SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • (Le) SALOON : 033 19 139 10 • SAVANNA CAFE : 032 07 557 45 • SHALIMAR Antsahavola : 020 22 260 70 • SHALIMAR HOTEL : 020 22 606 00 • (Le) SHANDONG : 020 22 319 81 • (Le) SIX : 033 15 666 66 • SPUMA GLACE : 034 07 179 63 • SUCETT’S : 020 22 261 00 • SUNNY GARDEN : 020 22 323 85 • SUNNY HOTEL Amparibe : 020 22 263 04 • SUNNY HOTEL Ankorondrano : 020 22 368 29 t (La) TABLE DES HAUTES TERRES : 020 22 605 60 • TAJ HOTEL : 020 22 624 10 • TAMBOHO : 020 22 693 00 • TANA ARTS CAFE : 034 15 610 56 • TANA HOTEL : 020 22 313 20 • TANA PLAZZA HOTEL : 020 22 218 65 • (La) TAVERNE (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • TERRASSE EXOTIQUE : 020 22 244 09 • (La) TERRASSE DE TYDOUCE : 020 24 522 51 • (La) TERRASSE DU GLACIER : 020 22 202 60 • TIMGAD : 020 22 327 42 • TOKO TELO : 020 24 657 47 • (Le) TRAM : 020 26 388 28 • TRANO BONGO HOTEL : 020 22 461 32 • TRANOVOLA : 020 22 334 71 u URBAN CAFE : 033 11 258 66 v VAHINY HOTEL : 020 22 217 16 • VANGA GUEST HOUSE : 020 22 442 33 • (Le) VANILLA (ORCHID HOTEL) : 020 22 442 03/05 • (La) VARANGUE : 020 22 273 97 • (La) VILLA : 020 26 254 73 • VILLA IARIVO : 020 22 568 18 • VILLA VANILLE : 020 22 205 15 • VOHITRA PARADISA : 034 01 807 78 z ZEBU ORIGINAL BISTROT : 020 22 299 97 • ZENITH HOTEL : 020 22 290 05 Boutiques, Bijouteries, Arts, Déco

a ADAN : 034 26 381 83 • ALIA TUTTO ITALIA : 033 16 222 50 • ALL SPORT Tana Water Front : 020 22 644 09 • ALLURE FASHION : 033 25 780 84 • AMBIANCE ET STYLE : 034 05 101 72 • AMPALIS : 034



19 227 85 • ARABESQUE : 032 02 303 42 • ARTS ET MATIERES : 020 24 522 51 • AT HOME : 020 22 446 38 • AUDACE LINGERIE : 032 70 710 44 • ANTIQUAIRES DE TANA (Tana Water Front et Behoririka) : 032 07 174 50 b BEBE A BORD : 034 07 281 72 • BESPOKE : 034 05 060 64 • BIJOUTERIE AMRATLAL : 020 22 263 03 • BIJOUTERIE MANOU Analakely : 020 22 612 25 • BIJOUTERIE MANOU Antaninarenina : 020 22 256 64 • BIJOUX OREA : 020 22 678 15 • BIJOUTERIE PALA : 020 22 225 01 • BLACKWEAR : 032 04 558 89 • La BOUTIQUE DE V : 032 07 001 32 • BRICO DECO : 020 22 308 35 • BYZANCE : 032 05 233 30 c CAFE COTON : 020 22 302 09 • CARAMBOLE : 020 22 207 40 • CARAMIEL : 033 11 364 09 • CARPETURC : 034 03 521 09 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 22 364 90 • CMH : 020 23 322 26 • COUP DE CŒUR : 032 89 461 45 • COURTS Ankorondrano : 020 22 550 25 • COURTS Tanjombato : 020 22 576 76 • COURTS 67 HA : 020 22 336 64 • CRISTAL CADEAUX : 020 22 365 42 d DECI-DELA Ankorondrano : 032 05 00 274 • DECI-DELA Ivato : 032 11 00 277• DECI-DELA Route Circulaire : 032 05 00 272 • DECI DELA Tana Water Front : 032 11 00 278 • DECO France : 020 22 293 72 • DREAM STONES TRADING : 034 07 185 83 • DRESS CODE : 034 20 555 99 • DUTY FREE : 034 07 189 30 • DUW 1203 - Dago Urban Wear : 034 01 083 67 • ELEKTRA : 034 45 520 75 e ELLE’M : 034 26 381 83 • (L’)EMPIRE DU MARIAGE : 033 02 688 88 • ESPACE BIJOUX : 020 22 311 85 • ETHNIK Shop : 020 22 611 40 • ETINCELLE : 034 08 430 72 • EVASION DECO : 033 18 607 97 f FANCY BOUTIQUE : 020 22 308 89 • FEMININE : 034 60 647 38 • FIFTH AVENUE : 034 05 031 15 • FINAL TOUCH : 033 02 402 82 • FOSA SHOP Tana Water Front : 020 26 377 85 • FOSA SHOP Isoraka : 020 26 243 91 • FRAGILE (Ankorondrano et Smart Tanjombato) : 034 02 110 72 • FUN MOBILE : 032 05 079 79 • FUSION RAY : 020 22 636 28 g G.I. (Gentleman Individuel) : 034 02 783 60 h HAZOMANGA : 032 02 527 43 i IMAGE : 034 08 884 90 • IS’ART GALERIE : 033 25 148 71 • IVAHONA (Boutique) : 032 05 090 02 • IVAHONA (Maison) : 032 05 090 06 j JAVA : 032 59 987 82 • JINA CHAUSSURES SMART : 034 02 395 70 k KAPRICE Tana Water Front : 034 08 031 75 • KIDORO (Literie) : 020 23 628 84 • KIF DAGO : 033 78 151 99 • KIVAH&CO : 032 05 874 35 • KLUNG MALAGASY Mode Junior : 034 03 015 06 • KIOSK

182

à BIJOUX : 033 15 830 43 • KOKOLOKO Isoraka : 033 08 443 19 • KRISTEL BOUTIQUE : 032 40 457 15 • KRYS OPTIQUE Gare Soarano : 020 22 211 02 • KRYS OPTIQUE Score Digue : 020 24 229 97 • KUDETA BOUTIQUE : 034 74 645 52 • KRYS OPTIQUE Zoom Ankorondrano : 020 22 318 38 l L’ADRESSE : 034 03 004 55 • LA CAVERNE : 034 01 109 82 • LA CITADINE : 032 05 509 48 • LA COUR CARREE : 032 05 090 06 LA ROMANCE : 033 15 536 85 • LA TOURISTA : 034 87 003 87 • LE 7EME CIEL : 034 84 642 56 • LE MONDE DE BEBE : 034 07 219 84 • LFL MADAGASCAR : 020 24 265 74 • LUMIN’ART : 020 22 431 34 m MADESIGN : 020 22 245 50 • MAFIOZZO : 034 02 645 93 • MAKATY (Magasin Mac) : 034 04 102 87 • MAKI COMPANY : 020 22 207 44 • MALGADECOR : 020 23 691 98 • Mama Benz : 032 05 777 74 • MAXI TUNING : 032 11 00 345 • MEGASTORE by CLEMENTY : 020 22 204 26 • MISS SIXTY : 033 11 479 82 • MOISELLE : 034 11 187 60 • MOTOSTORE : 034 07 179 57 • MY SPACE : 020 26 381 83 • MY WORLD FASHION DESIGN : 034 11 605 54 n NEW BALANCE : 034 31 693 10 • NEW MAN : 032 11 00 278 • NEW STYLE : 034 18 247 32 • NIL MEUBLE : 020 22 451 15 o OCEAN TEXTILE : 020 26 388 26 • OH PAS CHER : 034 93 219 42 • ON ABI : 020 22 558 59 • OUTSIZE : 020 24 532 33 p PAGE 2 : 034 16 751 84 • PAGE 2 SMART : 034 16 751 12 • PAPARAZZI : 020 22 567 71 • PHILAE DECO : 020 22 427 21 • POINT MARIAGE : 020 24 537 66 • PRECIOUS : 034 01 170 39 • PRETTY WOMEN : 032 03 209 03 • PRO PNEU : 020 22 265 16 q QUE DU BONHEUR : 034 84 049 46 • QUINCAILLERIE 2000 : 020 22 333 82 r REGAL SHOES : 020 24 773 52 • RIVES GAUCHE : 033 02 275 81 • ROSES ET BAOBAB : 032 40 615 60 • ROUGE DESIR : 033 25 780 84 s SAMCKOWA : 020 22 260 40 • SAMSUNG (Analakely) : 020 22 295 53 • SAROBIDY MADAGASC’ART : 033 11 642 64 • SAV TECHNO : 034 70 613 44 • SEPT PRIX MEUBLE : 020 22 664 79 • SERENITY PALACE : 033 05 374 20 • SHAMROCK : 020 22 549 82 • SHOP STYLE : 034 04 915 01 • SOBEK : 020 24 166 41 • SOPHIA BOUTIQUE : 034 12 869 95 • STOP MARKET : 034 36 818 00 • STORES & VOILES : 020 22 292 30 • STRASS : 034 97 464 00 • SUCCES FOU : 032 44 054 35 t TANA SPORT : 034 07 755 55 • TANT POUR ELLE : 034 96 723 00 • TATTI WATTI : 034 02 016 64 • (La) TEESHIRTERIE : 020 22 207 40 • TIME PALACE : 020 22 370 31 • TISHANAKA : 032 02 200 00 • TRACCE (Boutique) : 034 02 675 77 • TRENDY : 020



22 364 88 v VEL’DUTY FREE : 020 22 626 14 • VIVA DESIGN Ankorondrano : 020 22 364 88 w WHITE PALACE : 020 22 669 98 y YOU SACS & CHAUSSURES : 034 02 016 64 z ZAZAKELY : 034 04 245 82 Sports, Loisirs

a ACADEMIE DE DANSE : 020 24 740 93 b BLUELINE : 020 23 320 10 • (Le) CARLTON FITNESS CLUB : 020 22 260 60 c CANALSAT : 020 22 394 73 poste 1503 D DREAM’IN : 020 24 265 71 f FITNESS CLUB : 034 05 360 51 • FORM + : 020 26 394 98 g GASY QUAD : 032 12 600 00 i INGA : 032 02 260 42 • IVOKOLO Centre culturel d’Ivandry : 032 63 291 06 l LE CHAT’O : 034 23 033 33 • LE C.O.T. : 032 05 085 40 • LECTURES ET LOISIRS : 020 22 325 83 o OXYGEN FITNESS & SPA : 034 14 240 22 p PARABOLE MADAGASCAR : 020 23 261 61 s SALLE DE SPORT (Immeuble Aro Ampefiloha) : 020 26 296 27 • STUDIO 101 : 032 57 984 04 t TANA PAINT BALL : 032 28 798 24 • T-TOON : 034 40 612 50 Communications, agences

a AGENCE FAACTO : 020 23 297 64 • AGENCE GRAND ANGLE : 020 22 549 95 • AGENCE NOVOCOM : 020 23 557 47 • AGENCE TAM TAM : 020 22 218 70 • AIRTEL MADAGASCAR : 033 11 001 00 • AK…TV : 020 22 385 41 m MACADAM : 020 22 640 68 r RLI Radio : 020 22 290 16 S SERASERA MADAGASCAR : 034 29 223 00 t TEKNET GROUP : 020 22 313 59 Agences de voyage, Tourisme • AIR MADAGASCAR : 020 22 222 22 • AIR a AIR FRANCE : 020 23 230 23 MAURITIUS : 020 22 359 90 c CAP MADA VOYAGES : 020 22 610 48 • CORSAIR : 020 22 633 36 d DILANN TOURS MADAGASCAR : 032 05 689 47 • DODO TRAVEL : 020 22 690 36 m MALAGASY Travel : 032 41 526 51 • MERCURE VOYAGE : 020 22 237 79 n NOOR VOYAGES : 034 05 020 90 o OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 020 22 660 85 s STA Aviation : 032 73 369 81 Salons de beauté, Parfumeries

a APHRODITE : 020 22 540 48 • AMAZONE CITY : 032 05 252 36 • AMAZONE SMART : 020 22 462 12 • AQUA VILLA : 032 07 648 42 • ARIA BEAUTÉ : 020 22 642 69 • ASMARA MASSAGE : 033 24 324 10 • ATELIER DE HAUTE COIFFURE : 032 04 259 82 b BELLISSIMA (Esthétique & Coiffure) : 034 17 404 41 c CANELLE : 034 11 134 33 • CENTRE VANIALA : 020 22 538 82 • COCOONING : 034 36 327 27 • COLOMBE MASSAGE : 020 24 763 11 • COYOTE GIRL : 033 14 657 20 e ESTETIKA : 020 22 201 27 f FELINE


Ankadivato : 020 22 288 20 • FELINE BEAUTÉ Zoom : 020 22 364 94 • FLEURS de BEAUTÉ (Salon de beauté) : 020 24 354 97 • FLORIBIS : 032 05 819 33 g GRAINS de BEAUTÉ : 020 22 445 26 H HARMONY BEAUTY : 032 47 361 03 i INTERLUDE : 033 18 529 31 m MAJOREL : 020 22 253 29 p PASSION BEAUTÉ : 020 22 252 39 • PELE MECHE COIFFURE : 034 17 268 59 • PROGDIS : 020 23 256 10 r RAINBOW BEAUTY : 020 22 310 95 • REGINA’S BEAUTY : 020 26 289 24 s SILHOUETTE : 020 22 544 14 • SOFITRANS : 020 22 223 30 t TARA’S COIFFURE : 032 05 438 51 Y YVES ROCHER : 020 22 475 20 Santé

a ASSISTANCE PLUS : 020 22 487 47 c CTB : 032 78 488 42 • CTB AMBOHIMANARINA : 020 22 450 61 o OPHAM : 034 74 644 23 p PHARMACIE DE LA DIGUE : 020 22 627 49 • PHARMACIE HASIMBOLA : 020 22 259 50 • PHARMACIE METROPOLE : 020 22 200 25 • VETCARE : 020 26 409 55 • VET CLINIC : 020 22 415 45 Entreprises, Institutions

a ABC CONSTRUCTION : 020 22 423 49 • ALLIANZ : 020 22 579 00 • ASSIST Aviation : 034 07 185 98 • ASSIST DST : 020 22 426 88 • ASSOCIATION ITALIENNE A M/CAR : 020 26 228 00 • ATW : 020 22 610 42 • AURLAC : 033 37 043 36 b BHL MADAGASCAR : 020 22 208 07 • BRASSERIE STAR : 020 22 277 11 • BRUGASSUR : 020 22 228 62 C CANDY EVENT : 034 05 355 51 • DIRICKX : 020 22 446 60 d DHL : 020 22 428 39 e EXOFRUIMAD : 020 22 457 96 f FILATEX : 020 22 222 31 g GROUPE SMTP : 020 22 442 20 h HENRI FRAISE FILS & CIE : 020 22 227 21 • HESNAULT MADTRANS : 020 22 618 33 i ID MULTIMEDIA : 020 23 297 64 • IFM (ex-CCAC) : 020 22 213 75 • ISCAM : 020 22 224 88 • IN CONCEPT : 020 24 388 56 j JOCKER MARKETING : 020 22 685 48 L LFL FOOD MADAGASCAR : 020 24 265 75 m MICROCRED (Ambodivona) : 020 22 316 35 • MICROCRED (Tsaralalana) : 020 22 264 70 • MICROCRED (Ambohibao) : 020 22 446 56


• MICROMANIA : 020 22 558 60 s SARL REGENCY (Passeport Vip) : 034 64 937 00 • SOCIETE FANIRY SARL : 020 22 554 09 • SOREDIM : 020 22 239 27 t TAG IP : 020 22 524 54 • TECHNIBAT : 032 07 223 76 u UCODIS : 020 22 210 13 • UNICEF : 020 22 674 97 • UNIVERSITE ACEEM : 020 26 098 61 v VIMA : 020 22 330 93 X X CHANGE : 020 30 889 99 Concessionnaires • CT MOTORS : 020 23 320 c CONTINENTAL AUTO : 020 22 644 42 52 i INFINITY : 034 14 000 19 m MADAUTO : 020 23 254 54 • MATERAUTO : 020 22 233 39 • MOTOSTORE : 020 22 600 00 O OCEAN TRADE : 020 23 303 03 s SICAM : 020 22 229 61 • SODIREX : 020 22 274 29 t TRACES (Motos) : 032 05 340 49 Photos

d DMT PHOTO Score Digue : 032 02 046 32 • DMT PHOTO Antaninarenina : 020 22 622 19 • DMT PHOTO Analakely : 020 22 611 00 • DMT PHOTO Ankorondrano : 032 62 796 36 • KODAK : 032 62 796 36 Immobiliers

a ASSIST IMMOBILIER : 020 22 422 90 f FIRST IMMO : 020 22 368 68 g GUY HOQUET : 032 07 173 17 i IMMO Conseil : 020 22 622 22 P PROMO-TANA : 020 22 617 50 r ROKA IMMO : 032 07 848 02 Service rapide

m MALAKY : 032 45 383 32 Paysagiste

p PARADISE GARDENS / PHYTO-LOGIC : 034 11 333 45 Matériels informatiques

A APPLE STORE : 034 14 311 91 p POLYGONE : 020 22 306 20 • PREMIUM INFORMATIQUE : 032 05 115 00 S SHARP STORE : 020 22 422 94 t TECHNOLOGIES ET SERVICES : 020 23 258 12

186

ANTSIRABE Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

a AU RENDEZ-VOUS DES PECHEURS : 020 42 492 04 • AUBERGE JENNY : 020 44 990 22 b BAR L’INSOLITE : 032 02 158 14 • BOULANGERIE MIRANA : 020 481 20 c CHEZ DOM : 033 11 954 29 • CHEZ SEN : 034 64 603 39 • COULEUR CAFE : 032 02 200 65 • COYOTE CAFE : 020 44 484 54 • CRISTAL HOTEL : 034 44 916 09 F FLOWER PALACE HOTEL : 034 14 870 01 h HOTEL CHAMBRE DES VOYAGEURS : 020 44 979 38 • HOTEL DES THERMES : 020 44 487 61 • HOTEL HASINA : 020 44 485 56 • HOTEL IMPERIAL : 020 44 483 33 • HOTEL LE TRIANON : 020 44 051 40 • HOTEL RESTAURANT DIAMANT : 020 44 488 40 • HOTEL RETRAIT : 020 44 050 29 • HOTEL VATOLAHY : 020 44 937 77 • HOTEL VOLAVITA : 020 44 488 64 L L’ARCHE : 032 02 479 25 • LA VILLA HR : 033 13 801 47 • LE CAFE DE L’ALLIANCE : 034 43 222 26 • LE CENT DIX : 034 98 906 00 • LE COLVERT : 034 11 937 77 • LE RETRO PUB : 032 78 103 20 • LE ROYALE PALACE : 020 44 490 40 • LE VENISE : 020 44 938 70 r RESIDENCE CAMELIA : 020 44 488 44 • RESTAURANT POUSSE POUSSE : 032 07 191 97 • RESTAURANT RAZAFIMAMONJY : 020 44 483 53 • RESTAURANT ZANDINA : 020 44 480 66 s SARABANDA RISTORANTE : 034 11 900 27 Sports, Loisirs

c CANALSAT : 032 05 276 46 D DREAM’IN : 034 11 086 00 g GOLF CLUB D’ANTSIRABE (Club House) : 020 44 943 87 Entreprises, Institutions

m MICROCRED : 032 05 367 01 MAHAJANGA (MAJUNGA) Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

a AMBIANCE TROPIK ET GOURMANDE : 033 11 735 73 • ANTSANITIA RESORT : 020 62 911 00 b BADAMIER : 020 62 240 65 • BAR BACCHUS BARBAKUS : 020 62 237 85 • BLUES’ ROCK CAFE : 032 04 680 89 • BOLO



PASTA ET GLACIER : 020 62 923 55 c CAPRICE : 020 62 244 48 • COCO LODGE : 020 62 230 23 E ECO LODGE ANKARAFANTSIKA : 034 07 560 59 e (L’) EXOTIC : 032 85 392 97 • EXPRESSO : 032 21 131 22 f FISHING HOTEL : 032 04 682 20 • FISHING RESTAURANT : 032 21 131 22 h HOTEL RESTAURANT DE LA PLAGE : 020 62 226 94 k KARIBU LODGE : 033 11 497 51 l LA CORNICHE RESTAURANT : 034 38 162 54 • LA PASSERELLE : 032 40 053 70 • LA ROTONDE : 032 45 305 95 • LAKANA MANGA : 034 93 634 13 • LATINO CAFE : 033 07 746 11 • LE GUEST : 032 76 193 79 • LES ROCHES ROUGES : 020 62 020 01 • LOOCK NESS : 032 71 391 58 m MARCO PIZZA : 032 11 110 32 p PAPY RALEUR : 032 07 939 15 • PICCOLA CORTE : 020 62 021 94 • (LA) PISCINE HOTEL : 020 62 241 72 q QUAI OUEST : 020 62 233 00 s SAN ANTONIO : 032 05 244 03 • SHAKIRA : 033 71 365 39 • (LE) SUD : 032 40 656 26 • SUNNY HOTEL : 020 62 918 13 t TOBANY : 032 61 753 32 • TROPICANA : 020 62 220 69 v VIEUX BAOBAB : 020 62 220 35 Z ZAHAMOTEL : 020 62 919 28 Boutiques, Bijouteries, Arts, Déco

c CLEMENTY : 020 62 243 04

Boutiques, Bijouteries, Arts, Déco

Sports, Loisirs

c CANALSAT : 032 02 417 47

D DREAM’IN : 034 11 086 02

Agences de voyage, Tourisme :

l LA RUCHE DES AVENTURIERS : 020 62 247 79 • SKY SERVICES MADAGASCAR : 032 05 217 40 Entreprises, Institutions

a ALLIANCE FRANCAISE : 020 62 225 52 O ORTB : 020 62 931 88

a ANTIDOTE : 032 11 692 27 c CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 46 • CLEMENTY : 020 53 309 90 E ENZO SHOP : 033 09 409 84 m MADA DUTY FREE : 034 07 188 97 • MY EPICERIE : 034 79 282 54 n NULLE PART AILLEURS : 020 53 325 06 t TNT : 034 39 025 54 Sports, Loisirs

c CANALSAT : 032 05 276 02 E EAST ACADEMY : 034 02 335 86

D DREAM’IN : 034 11 086 01

Salons de beauté, Parfumeries

Photos

d DMT PHOTO : 020 62 245 39 TOAMASINA (TAMATAVE)

188

53 303 61 b (Le) BATEAU IVRE : 020 53 302 94 • BLUE MOON : 032 52 199 74 • (Le) BORAHA VILLAGE (Sainte Marie) : 020 57 912 18 c CHEZ LUIGI : 020 53 345 80 • CHEZ RASOA : 032 85 177 20 • COM CHEZ SOIS : 020 53 345 80 d DARAFIFY : 034 60 468 82 h HOTEL CALYPSO : 034 07 131 32 • HOTEL FLEURI : 032 25 498 72 • HOTEL H1 : 033 28 358 33 j JAVA HOTEL : 020 53 316 26 l L’AFFICHE : 020 53 315 45 • LA PIROGUE : 033 05 917 17 • LE DOMAINE DES BOUGAINVILLIERS (Mahambo) : 032 04 011 96 • LE METIS : 032 86 379 55 • LE TII’WAI : 034 02 123 10 • LONGO HOTEL : 020 53 339 54 M MIRAY HOTEL : 034 10 500 60 • M&K HOTEL : 034 17 156 80 n (Le) NEPTUNE : 020 53 322 26 o (L’) OCEAN 501 : 032 64 147 43 P PALAIS DES ILES : 020 53 314 33 • PANDORA : 032 46 087 36 • (Le) PILE ou FACE : 020 53 306 53 • PIMENT BANANE : 034 08 043 09 q QUEEN’S : 032 61 486 20 r (La) RECREA : 032 04 610 71 s SNACKCOULEUR CAFÉ : 032 56 298 36 • SOUTH EAST : 032 50 261 86 • SUNNY HOTEL : 020 53 336 11 t (La) TERRASSE : 034 45 016 03 v (Le) VERSEAU : 032 05 612 62 • (Le) VIP : 034 85 794 04 x XL BAR : 034 07 043 09

Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

a ADAM & EVE : 020 53 334 56 • ANJARA HOTEL : 020

e ESPACE BEAUTÉ : 033 05 252 33 l LA PARFUMERIE : 032 05 252 33 s SWEETIE’S BEAUTY : 032 04 900 42 v VITA BEAUTÉ : 034 87 439 59 Entreprises, Institutions

S STI : 032 07 788 51



Librairies

l LIBRAIRIE FAKRA : 020 53 321 30 TOLIARY (TULEAR) Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

a ANAKAO OCEAN LODGE & SPA : 020 22 328 60 • ATLANTIS : 020 94 700 42 b (Le) B52 : 034 05 540 48 • BAMBOO CLUB : 020 94 902 13 • BELLE VUE HOTEL (Ambolimalaika) : 032 04 647 22 • (LE) BO BEACH RESTO PETER : 032 04 009 13 • (LE) BŒUF : 032 82 614 68 c CALIENTE BEACH : 020 94 924 18 • CHEZ ALAIN : 020 94 415 27 • (Le) CORTO MALTESE : 032 02 643 23 d DUNES IFATY : 020 94 914 80 e (L’) ESCAPADE : 020 94 411 82 • (L’) ETOILE DE MER : 020 94 428 07 h HOTEL DE LA PLAGE (Ambolimalaika) : 032 04 362 76 • HOTEL LA MANGROVE (Ankilibe) : 020 94 936 26 • HOTEL LES PALETUVIERS : 020 94 440 39 • HOTEL MASSILIA : 032 57 604 78 • HOTEL RESTAURANT LE PRESTIGE : 032 02 062 61 • HOTEL RESTAURANT LA MIRA (Madio Rano) : 032 02 621 44 • HOTEL SAFARI VEZO (Anakao) : 020 94 919 30 • HOTEL SOLIDAIRE : 034 02 666 60 • HYPPOCAMPO HOTEL : 020 94 410 21 i IFATY BEACH : 020 94 914 27 • ISALO ROCK LODGE : 020 22 328 60 j JARDIN DU ROY / RELAIS DE LA REINE : 020 22 351 65 • (LE) JARDIN : 020 94 428 18 k KINTANA GUEST HOUSE : 020 94 930 80 l • LA BERNIQUE : 020 94 449 87 • LALANDAKA HOTEL : 020 94 914 35 • LA ROSE D’OR : 032 54 355 29 • LA MAISON : 032 07 727 47 • LE JARDIN DE BERAVY : 032 40 397 19 m MANGILY HOTEL : 032 02 554 28 n (LE) NAUTILUS : 020 94 418 74 p (LE) PARADISIER HOTEL : 032 07 660 09

• PLAZZA HOTEL : 020 94 903 02 r (LE) RECIF : 020 94 446 88 • RELAIS D’AMBOLA : 032 45 326 21 • (LA) RESIDENCE ANKILY : 020 94 445 50 • SALARY BAY : 020 75 514 86 s SAÏFEE HOTEL : 032 05 552 03 • LE SAX’APHONE RESTO : 032 75 340 41 • SERENA HOTEL : 020 94 441 73 • (LE) SOLEIL COUCHANT : 032 47 360 15 t TAM TAM CAFE : 032 02 524 48 • (LA) TERRASSE CHEZ JEFF : 032 02 650 60 v VICTORY HOTEL :020 94 440 64 • (LE) VOVOTELO HOTEL : 034 29 377 36 Boutiques, Bijouteries, Arts, Déco

c CLEMENTY : 020 94 411 91 t TOP GSM : 034 23 118 29 Sports, Loisirs

c CANALSAT : 032 07 220 46

Agences de voyage, Tourisme

m MAD SUD VOYAGE : 020 94 423 20 ANTSIRANANA (DIEGO SUAREZ) Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

a ALLAMANDA HOTEL : 020 82 210 33 c COCO PIZZA : 032 45 678 21 d DIEGO SUN CITY : 032 62 492 71 • (LE) DOMAINE DES FONTENAY : 020 82 927 67 • DOUX DELICES : 032 60 631 55 g (LE) GRAND HOTEL : 020 82 230 63 h HOTEL DE LA POSTE : 020 82 220 14 • HOTEL EMERAUDE : 020 82 225 44 • HOTEL FIRDOSS : 020 82 244 22 • HOTEL KARTIFFA : 032 55 978 44 • HOTEL KIKOO : 032 37 954 89 • HOTEL MANGUIER : 032 55 978 44 • PLAZA : 032 04 052 40 • HOTEL RESTAURANT LES ARCADES : 020 82 231 04 • HOTEL RESTAURANT DE LA BAIE : 032 64 457 82 i IMPERIAL HOTEL : 020 82 233 29 l LA BELLE AVENTURE HOTEL : 032 44 153 83 • LA BODEGA : 032 04 734 43 • LA CASE EN FALAFY : 032 02 674 33 • LA GOURMANDISE : 032 41 644 42 • LA NOTE BLEUE : 032 07 125 48 • LA ROSTICCERIA : 020 82 236 22 • LA TAVERNE : 032 07 767 99 • La terrasse du voyageur : 020 82 240 63 • LA VAHINEE : 032 46 272 17 • LE 5 TROP PRES : 032 49 162 64 • LE VILLAGE : 032 02 306 78 • L’ETINCELLE : 032 45 431 50 • LE SUAREZ : 032 07 416 17 • LE TSARA BE VAOVAO : 032 04 940 97



• LIBERTALIA : 032 04 619 87 • LIBERTALIA : 032 04 619 87 m MEVA PLAGE : 032 43 817 70 • MEXI COCO : 020 82 218 51 r RESTAURANT LA JONQUE : 032 07 076 54 • RESTAURANT LE PALMIER : 032 85 002 70 • RESTAURANT LE TSARA BE : 032 04 940 97 t TONGA SOA : 032 02 288 20 v VOKY BE : 032 04 012 01 Boutiques, Bijouteries, Arts, Déco

Photos

d DMT PHOTO : 020 82 232 08 FARADOFAY (FORT-DAUPHIN) Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

• BOUTIQUE BLEUE NUIT : 033 b BLACK WEAR : 032 04 607 90 09 552 63 • BOUTIQUE INO VAOVAO : 032 02 228 38 c CARAMBOLE BOUTIQUE : 032 25 341 92 • CHEZ BADROUDINE : 020 82 223 00 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 82 239 98 l LA MAISON DE L’ARTISANAT : 020 82 293 85 m MADA DUTY FREE: 034 07 189 55 • MAKI BOUTIQUE : 032 82 917 76

a AZURA HOTEL & SPA : 020 92 211 17 c CHEZ BERNARD : 034 04 409 25 • CROIX DU SUD : 020 92 910 56 g GINA VILLAGE : 033 21 326 21 k KALETA HOTEL : 020 92 212 87 l LE FILAO : 032 43 288 58 • LE PORT HOTEL : 034 11 00 188 m MAXI PIZZA : 032 55 671 49 r RESERVE DE NAHAMPOANA : 034 11 212 34 • SOAVY HOTEL : 032 40 657 46 s SAFARI LAKA : 033 24 453 26 t TALINJOO HOTEL : 032 05 212 35

Sports, Loisirs

Sports, Loisirs

c CANALSAT : 032 04 122 96

c CANALSAT : 032 07 220 24

Salons de beauté, Parfumeries

Agences de voyage, Tourisme

d DIEGO ESTHETIQUE : 032 40 485 42

a AIR FORT SERVICES : 034 46 122 80

Entreprises, Institutions

m MICROCRED : 032 05 366 92 99

Concessionnaires

X X-CHANGE : 020 82 889

s SICAM : 032 05 221 59 FIANARANTSOA

Concessionnaires

s SICAM : 032 07 033 64

Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

e ECOLODGE CAMP CATTA : 020 75 923 58 • ESPACE RELAX (Restaurant) : 034 17 135 64 h HOTEL COTSOYANNIS : 020 75 514 72 • HOTEL SORATEL : 020 75 516 66 l L’ANCRE D’OR : 034 12 459 21 • LAC HOTEL : 020 75 959 06 • LA SOFIA : 034 05 838 88 • LES BOUGAINVILLIERS (HOTEL D’AMBALAVAO) : 034 18 469 21 • LE TROPIK HOTEL (HOTEL D’AMBALAVAO) : 033 02 012 91 • LE PANDA : 034 05 788 77 • LE ZOMATEL : 020 75 507 97 r RESTAURANT CHEZ DOM : 034 01 975 78 t TSARA GUEST HOUSE : 020 75 502 06 Sports, Loisirs

c CANALSAT : 032 07 220 21



HELL-VILLE (NOSY BE) Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

b BAOBAB CAFÉ : 032 49 163 01 • BELLE VUE : 020 86 613 84 • CHEZ LOULOU : 032 69 783 91 c CAFE DEL MAR : 034 46 753 22 • CHEZ SITY : 032 07 925 21 • CHEZ THERESA : 032 04 664 75 d DIAMANT 10 : 032 07 739 14 • DISCOTHEQUE LE DJEMBE : 032 04 944 48 E EDEN LODGE : 032 55 044 68 H HEURE BLEUE : 032 02 203 61 • Hotel Arc en ciel : 032 02 265 30 I INDIA PALACE : 034 21 354 60 l L’ESPADON : 032 44 769 85 • LA PLANTATION : 032 07 934 45 • le golf : 032 28 754 39 • LE MANAVA : 032 43 405 60 • LIBERTALIA : 032 69 783 91 n NANDIPO : 032 04 482 32 • NATURE SAUVAGE : 032 04 802 80 • NUMBER ONE : 032 69 074 14 o OASIS : 032 07 199 95 r RESTAURANT DE LA MER : 032 69 074 14 • ROYAL BEACH HOTEL : 032 05 322 44 s SAFARI BAR RESTAU : 032 80 354 49 • SARIMANOK : 032 05 909 09 • SAWADEE BAR : 032 24 645 21 t TATIE CHRIS : 032 40 527 45 • TAXI BE : 032 59 187 86 v VANILA HOTEL & SPA : 032 02 203 60 Boutiques, Bijouteries, Arts, Déco

g GALERIE COMMERCIAL ANKOAY : 032 02 388 79 l LE TAMARIN : 032 04 944 20 m Mada duty free : 034 07 189 55 • MAKI : 032 04 014 76

o ORTNB : 032 04 163 78 MANANJARY Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

h HOTEL VAHINY LODGE : 032 02 468 22 Sports, Loisirs

c CANALSAT : 032 05 276 14 MORONDAVA Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

b BAOBAB CAFÉ : 020 95 520 12 c CHEZ MAGGIE : 020 95 523 47 • COULEUR CAFÉ : 032 43 666 54 h HOTEL TRECICOGNE : 020 95 924 25 l LA CAPANINA : 032 04 670 90 • LE PALISSANDRE COTE OUEST : 020 95 520 22 • LE RENALA SABLE D’OR : 032 04 976 88 m MADA BAR : 032 04 703 99 Agences de voyage, Tourisme

o OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 032 40 766 82

Sports, Loisirs

c CANALSAT : 032 07 220 33 04 802 80

Agences de voyage, Tourisme

• ULYSSE EXPLORER : 032

Entreprises, Institutions

a ALLIANCE FRANCAISE : 032 05 119 72



MENTIONS LÉGALES Directeur de la publication : Michaël Landriu / mic@nocomment.mg - Directrice adjointe : Natacha Rakotoarivelo - Rédacteur en chef : Alain Eid / redaction@ nocomment.mg - Assistante de direction : Ny Holy Nandrianina - Journalistes permanents : Aina Zo Raberanto, Joro Andrianasolo, Solofo Ranaivo Ont participé à ce numéro : Mamy Nohatrarivo, Richard Bohan, Julien Catalan, Pierre Maury, Henintsoa Mampionona, Jean-Louis Floch, Eric Castieau, Krees Raharison, Eric Razafimbelo, Philippe Bonaldi, Mickael Achard, Rakoto A. Directeur d’édition : Alexis Villain / edition@nocomment.mg Directrice commerciale : Valencia Raharinaivo - Marketing : Manou Andry - Régie publicitaire : 034 05 242 42 / 034 07 141 41 / pub3@nocomment.mg - Photos cahiers de nuit : Anja Andriantiana, Léonce Rakotoarisoa, Mat Li - Photos jour : Andriamparany Ranaivozanany, Andry Randrianary - Coordination rubrique mode : Ainah Matisse Conception graphique : Stève Ramiaramanantsoa - Créa pub : Vizecho Media Responsable diffusion : Ranaivoarison Tsiferana, Rosa Ravoniarivelo (Mahajanga), Rose (Toliara), Meddy Men (Fianarantsoa), Enzo MacKenzi (Toamasina), Zigzag (Nosy Be), Talinjoo Hôtel (Fort-Dauphin), Jacky Gabilleau (Diego), Rakoto (Antsirabe), Pierre Wennert (Morondava), Makboul (Sainte Marie) - Back office : Mbola Tantely - Responsable régions : Valencia Raharinaivo - Diffusion : Traces (Jean Claude, Arthur, Sitraka). Imprimé par MYE. Retrouvez-nous sur facebook Prochain numéro : Décembre 2013 - DLI n° 2013/04/003 - ISSN en cours Tirage : 26 000 exemplaires distribué gratuitement par l’éditeur. no comment® est un concept et une marque déposés auprès de l’OMAPI depuis le 9 août 2010 sous le n° 111 32. no comment® est recyclé par Papmad. no comment® éditions n’est pas responsable des erreurs qui peuvent se glisser dans la diffusion des informations des différents calendriers. Nous vous invitons cependant à vérifier les informations transmises et à nous faire part de toute erreur ou omission éventuelle afin qu’un correctif puisse rapidement être apporté. Il est à noter que no comment® éditions se réserve le droit de ne pas publier l’information transmise si elle ne convient pas à son mandat ou si l’espace est insuffisant - La reproduction partielle ou intégrale des textes, illustrations, photographies, montages et publicités est interdite sans autorisation écrite de l’éditeur. Les photos ne sont pas contractuelles. Les manuscrits, documents, photos, dessins reçus par la rédaction ne sont pas retournés. L’éditeur n’est pas responsable des offres et promotions publicitaires qui n’engagent que les annonceurs. Les articles sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.

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SAINTE MARIE Hotels, Restaurants, Bars, Salons de thé

a ANALATSARA : 034 29 969 99 B BABOO VILLAGE : 020 57 905 63 • (Le) BORAHA VILLAGE : 020 57 912 18 C CHOCO PAIN : 020 57 909 09 H HOTEL LA CRIQUE : 034 03 117 25 • HOTEL LE RAVORAHA : 032 40 513 90 I IDYLLE BEACH : 032 48 684 81 J JARDINS D’EDEN : 034 09 265 76 L LAKANA HOTEL : 032 07 090 22 • LIBERTALIA : 034 18 997 27 • L’air bleu : 032 71 386 55 M MANINGORY : 032 07 090 05 • MASOANDRO LODGE : 020 57 910 43 • MIRANA PLAGE : 032 51 896 66 P PARADISE : 032 82 223 58 • PRINCESSE BORA : 032 07 090 48 S SOANAMBO HOTEL : 032 43 150 58 V VANIVOLA HOTEL : 020 57 357 67 • VOHILAVA et LA VARANGUE : 020 57 900 16 Entreprises, Institutions

a ADEMA : 034 05 401 44 • ALLIANCE FRANCAISE : 032 05 119 66 M MAK ENGINES : 020 57 913 71 ALLIANCE FRANÇAISE Antananarivo : 020 22 211 07 • Antsirabe 020 44 482 49 • Antsiranana : 020 82 210 31 • Ambanja : 032 77 464 30 • Ambilobe : 032 50 438 75 • Ambovombe : 032 73 441 13 • Andapa : 032 02 729 03 • Antsalova : 020 65 620 11 • Antsohihy : 032 04 872 10 • Ambositra : 020 47 713 52 • Ambatondrazaka : 020 54 814 83 • Antalaha : 032 76 547 84 • Fandriana : 032 45 911 58 • Farafangana : 032 40 984 12 • Fianarantsoa : 020 75 515 71 • Manakara : 020 72 216 62 • Moramanga : 020 56 908 65 • Maintirano : 034 12 218 68 • Mananjary : 034 38 257 85 • Morombe : 032 40 151 98 • Nosy-Be : 020 86 613 45 • Sambava : 032 05 119 16 • SainteMarie : 032 05 119 66 • Tsiroanomandidy : 03314 702 89 • Tolagnaro : 020 92 902 99 • Toamasina : 020 53 334 94 • Tuléar : 020 94 413 9



Responsable de salle au B’, Mélanie Kaliva s’occupe aussi depuis peu du cellier de ce restaurant très en vue d’Isoraka. Toujours en mouvement, elle nous accorde quelques minutes de son temps pour nous faire partager ses bons plans dans la capitale et ailleurs.

En

ville avec

Mélanie

Kaliva

198

Ta table préférée ? À part le B’, mon resto c’est Le Carré à Antsahavola, j’adore sa carte. Mais j’y vais surtout pour voir Caroline, ma meilleure amie, une responsable de l’établissement. Je n’ai pas beaucoup de temps libre à cause de mon travail, aller manger chez elle est le seul moyen de pouvoir discuter un petit moment avec elle. Un endroit pour boire un verre ? Généralement le Old 7, mais depuis l’ouverture de La Suite 101, c’est plutôt là-bas que je passe mes soirées. En malgache, on dit tia vao Ravao pour ceux qui optent pour tout ce qui est neuf, et il s’avère que j’en suis une. Mais il faut souligner que l’ambiance y est bonne. Un endroit pour t’évader ? Les vacances, ce n’est pas trop pour les gens qui travaillent dans la restauration, comme moi. Mais de temps en temps je vais à Mantasoa, petite ville pleine de charme. Pas très loin, ni trop près de Tana et de son stress. Un club pour s’éclater ? Le Club à Antanimena pour aller voir Prisca,

Downtown une très bonne amie qui bosse là-bas. Pour le shopping ? C’est plutôt le marché à ciel ouvert de Mahamasina qui me branche le plus. Mais de temps en temps, quand j’ai envie de me faire plaisir, je pars à la découverte de magasins de mode disons de première main (rires). Ton passe-temps le plus constant ? Jouer aux mots fléchés dans les journaux et les magazines. J’adore aussi faire du sport – jogging le matin et assouplissement – mais ces derniers temps, à cause de la fatigue et parfois de la paresse (rires), je pratique de moins en moins. L’événement artistique qui t’a le plus marqué ? Je reçois tout le temps des invitations – au festival Madajazzcar, pour les concerts de l’IFM et bien d’autres – et j’aimerais bien y aller, mais travail oblige. Compromis, je regarde les retransmissions à la télé et les DVD après… Ton actualité ? Depuis septembre, en plus d’être responsable de salle. Jean Marc, le boss, m’a confié le cellier du B’. Depuis on organise des soirées à thèmes autour du vin. Vino Mode fait partie de ces soirées. Un nouveau concept, surtout pour les femmes : on y déguste du vin et des tapas tout en faisant du shopping, ça se passe tous les premiers jeudis du mois à partir de 19 heures. Propos recueillis par Solofo Ranaivo




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