no comment®
n°13 février 2011
mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - www.nocomment.mg
COUV’ BY 10 Stephan Pelayo SONDAGE Saint Valentin ? 13 Les Malgaches fêtent-ils la 14 CLIN D’ŒIL 19 CULTURE très contemporain 18 Temandrota, un plasticien 21 Rajery, prince de la Valiha in 24 Lady J, les platines au fémin photographe militant 26 Fidisoa Ramanahadray, un des Verbes qui Manquent nnaire Dictio : mois du livre 29 Le of control 29 Le film du mois : The limits SOATOAVINA vie sociale 30 Attraits et contraintes de la FICTION 32 Une vie consumée TAKELAKA MAMPITOKELAKA saison des pluies 36 Guide de survie à Tana : La
L’ASSO DU MOIS e du pays 38 ECTI Des retraités au servic OUT OF TANA et Luc, une famille Océan Indien e 41 Sainte-Marie : Anne, Mauric olahy, peintre dans la ville haute 42 Fianarantsoa : Edouard Ramar dre reven à talent Du : anga Mahaj 45
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une self-made-hôtelière Diego : Marie France Dolie Folio, de coco Sambava : Vanille, tourisme et noix é Tuléar : Noir, le Mangenake revisit fin sans re Tamatave : L’artisanat, une histoi à Mada Nosy Be : une galerie d’art unique COUSINS/COUSINES Tiana, une mosaïque de talents
ÉCO al de Canal+ Madagascar 58 Jean Testemale, directeur génér e Internet à Madagascar cultur 64 Niry Jules Ratsifa : pour une LE METIER DU MOIS 66 Les messagers de l’actu GASTRONOMIE andes : Huo Patrick, chef 68 Interview et proposition gourm des Trois Métis 2007 g 73 Le vin du mois : Réserve Dulon par H2O e, 75 Cocktail du mois : le Blue savan SORTIR 76 Nails Bar 88 LA MODE ! 90 BEAUTÉ 93 CAHIERS DE NUIT 106 JEUX 108 AGENDA 112 ANNUAIRE
ÉDITO
SOMMAIRE
C
’est vrai que la Saint Valentin a été inventée dans une logique purement commerciale. Il s’agissait de créer de toutes pièces une nouvelle date dédiée à la consommation universelle. Et ce, sur le dos de l’amour ! C’est choquant. Et à Madagascar peut-être plus encore qu’ailleurs. Mais bon, ce n’est pas parce qu’un événement a été créé par des gens sans foi ni loi qu’on ne peut pas le faire sien, et même en faire quelque chose de bien. Alors allons-y ! Que la Saint Valentin soit la fête des sourires et des mots doux, des belles promesses (que l’on tiendra) et des déclarations d’amour, des baisers et des caresses, des petites attentions spéciales et des preuves d’amour : tout ça, ça ne coûte rien, et ça fait du bien. Alors vive la Saint Valentin ! L'équipe no comment®
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COUV’ BY
Stephan PELAYO
tephan Pelayo, métisse franco Scomme malgache, a commencé sa carrière graphiste à Paris avant de rentrer
à Mada pour découvrir le pays de son enfance. De là, il a travaillé comme coloriste pour la BD Okko, parue chez Delcourt, en attendant la connexion Internet de ses rêves qui met… cinq ans à arriver. « La chose qui m’épate : je passe encore beaucoup de temps à livrer des fichiers en scooter. D’après une étude sérieuse, des pigeons bagués transportant une clé usb, c’est plus rapide que le net… » Ici à Mada, il a créé l’agence Cobaltcat, spécialisée dans le webdesign et le gamedesign, qui a notamment réalisé des sites plutôt prestigieux (à découvrir sur cobaltcat.net). Une activité qui lui laisse plus de temps que lorsqu’il était à Paris (si si !) et qui lui permet de se consacrer à ses projets persos. Il est en train de créer une BD conçue pour iPad et réfléchit sérieusement à fonder, avec le peintre Mamy Rajoelisolo, un collectif d’artistes pour promouvoir le 9e art, provoquer des rencontres entre artistes et trouver des solutions d’édition adaptées au pays. Ah ! et nous allions oublier : il est depuis le n° 11 l’illustrateur de la rubrique Fiction de no comment®, et l’auteur de la couverture de notre n° 13 : merci ! Contact sur www.nocomment.mg
SONDAGE En février, nous n’échapperons pas aux vitrines qui se transformeront en cœur. La période sera consacrée aux couples : la Saint Valentin ! D’aucuns considèrent cet événement comme purement commercial. Nous nous sommes demandé si les Malgaches étaient nombreux à la fêter.
Les Malgaches fêtent-ils
Saint Valentin ? la
Êtes-vous nombreux à fêter la Saint Valentin ? 57 % des Malgaches la fêtent. 43 % ne la fêtent pas. Quel est votre budget cadeau pour la Saint Valentin ? 13 % estiment qu’ils dépenseront entre 5 000 à 15 000 ariary. 19 % estiment qu’ils dépenseront entre 16 000 à 35 000 ariary. 68 % estiment qu’ils dépenseront 35 000 ariary et plus. Pour ceux qui fêtent la St Valentin, quelle est l’idée cadeau le plus en vogue ? - Idée n° 1, 23 % : un dîner romantique (à la maison ou au restaurant). - Idée n° 2, 21 % : un accessoire téléphonie ou de mode, un vêtement, un parfum. - Se décideront la veille, 10 % - Autres, 4 % : demande en mariage, voyage, preuve d’amour…
Étude réalisée par Market Data auprès de 300 personnes, femmes et hommes de 17 à 67 ans, des étudiants aux retraités, du CSP- au CSP+, dans 17 quartiers sur les zones sud, nord, est, ouest.
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CLIN D’ŒIL
1 Une nouvelle boîte : Le Carré à Manakambahiny. Nuits de foliespctive ! 2 Ouverture du magasin d'arts et de vertus malagasy Ivahona au Carlton Ampefiloha.
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3 Perceptions plurielles : huit photographes en regard, expo au CCAC. 4 3ème prix mondial pour Tagman le slammeur ! La magie de la poésie sur scène. 5 Aina Quach est de passage à Mada avec son producteur Eric Manana. 6 Ouverture du restaurant Villa Isoraka qui n'est autre que l'exIndigo.
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CLIN D’ŒIL
7 Des jeunes malgaches ont ouvert un super bar : l'After Echo à Ampasamadinika. Rendez-vous là-bas ! 8 Nouveau patron, nouvelle boîte ! reouverture du Pandora Antaninarenina.
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9 Ouverture d'un magasin de déco à Tamatave :) Bloom déco est prêt à vous acceuillir. 10
Bye bye Laurent & Stéphanie du café de la gare, on ne vous oubliera pas :) Merci pour cette dernière soirée au Mojo.
Temandrota
grand Sud malgache est un vrai vivier à talents. Razafimandimby LvillageeRandriahasandratra en est un parfait exemple. Il vient d’Andalatanosy, un situé à 1 000 km de la capitale, dans la région d’Androy. Plasticien de
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métier, il porte avec fierté le nom de son ethnie d’adoption, Temandrota. Enfant, il passe le plus clair de son temps avec les bouviers et les chasseurs dans le bush : « ce sont des héros d’enfance », nous confie-t-il malicieusement. « Quand ils gardent leur troupeau, les bouviers esquissent leurs périples avec de l’aloe à même la roche, comme dans les grottes préhistoriques, cela m’émerveille. » Il garde une réelle fascination pour eux, et son art en est influencé. Autodidacte, Tema, pour les intimes, s’initie à l’art par le dessin. Après une enfance passée dans le Sud, il poursuit ses études dans la capitale. À l’âge de vingt et un ans, il présente des bandes dessinées à « Mic Mac », une agence de communication réputée, et continue sa carrière au sein d’entreprises de teeshirterie qui décèlent dans ses dessins un réel potentiel artistique. En 2002, il s’essaie à l’art de la sculpture en taillant le bois et propose trois remarquables petites sculptures à un collectionneur français. Ce dernier l’encourage à participer à des rencontres et à des stages de perfectionnement. Ainsi, en 2004, il participe à Elabakana, une formation innovante en résidence à la Réunion. De là, il commence à se faire un nom dans le milieu. « Mon existence a été faite de rencontres, la vie d’artiste devrait l’être également. Mais plus que cela, un artiste se doit d’être un bon communiquant. Il ne doit
CULTURE pas être une personne inaccessible, retranchée dans son monde. » Une visite dans son atelier vous donne une idée de son travail pour le moins original. À mi-chemin entre la peinture et la sculpture, ses œuvres sont faites d’assemblages de matériaux de récupération fortement symboliques dans le quotidien de son Sud natal : des flotteurs utilisés par les pêcheurs, des écorces de tubercules gorgés d’eau, des tapisseries servant de décoration dans les cases traditionnelles, des fils d’aluminium servant de talisman, des peaux de « bengy » chèvre, des calebasses… Aux murs, des tableaux en relief hauts en couleurs évoquant les lumières du Sud malgache. « Mon travail sort des sentiers battus, j’aime interpeller les gens. J’estime que notre société est en train de perdre ses traditions. Sans aucune connotation religieuse ou autre, la tradition, le savoir et les valeurs des anciens sont compatibles avec notre vie actuelle. Il faut faire la part des choses, et c’est ce que j’essaie de suggérer dans mes œuvres », ajoute-t-il, un brin provocateur. Tema puise son inspiration dans la nature, dans les us et coutumes. « Un événement très marquant dans ma vie d’enfant et d’homme fut ma circoncision. Elle s’est déroulée pendant le Savatse. Un équivalent du Sambatra du Sud-Est : 400 garçons se font circoncire le même jour, c’est assez impressionnant. D’autant plus impressionnant quand 400 lances de bois sont décochées sur le Hazolahy, l’arbre de vie. C’est pourquoi vous avez pu remarquer la présence fréquente de lances dans mes œuvres. » À 35 ans, Tema continue ses travaux de recherche, il étudie depuis 3 ans à la fac le Sorabe, le premier alphabet arabomalgache. Il poursuit les œuvres d’Efiambelo, l’un des plus illustres sculpteurs de Madagascar ayant participé à l’exposition Les Magiciens de la Terre à Lyon. Il est aussi scénographe, et exposera au CCAC Sifflements d’eau, du 8 au 26 février. Contact sur www.nocomment.mg
un plasticien très contemporain
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rente et un ans de pratique de la valiha, vingt-sept ans de scène, T dix-huit ans de tournées à l’international : c’est le résumé d’une belle carrière qui est loin d’être achevée, celle de Germain
CULTURE
Rajery Randrianarisoa, plus connu sous le nom de Rajery. Considéré par les médias comme le prince de la valiha, il a été le premier artiste malgache à avoir été classé au Top 50 de la World Music avec son album Sofera, qui s’est placé en 5e position. Rajery est pourtant resté réaliste et humble. Originaire d’un village situé à 40 km de la capitale, il a grandi dans une famille nombreuse, avec neuf frères et sœurs. C’est son frère aîné, flûtiste, qui lui donnera le virus de la musique. Son instrument à lui sera la valiha, et, naturellement, son maître et idole est le grand Rakotozafy. Rajery travaille son instrument pendant des années, et sa carrière prend vraiment son envol en 1988 lorsqu’il fait la rencontre de Rakoto Frah, grand flûtiste de renom. Il joue avec lui jusqu’en 1992, date à laquelle il décide de se lancer vraiment. L’artiste Rajery est né. Il s’entoure de quatre camarades musiciens et se donne une feuille de route simple : propager la musique traditionnelle des hauts plateaux vers l’étranger.
prince de la Valiha
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Il sort des frontières malgaches pour se rendre d’abord aux Comores, puis en France. En 1995, l’album du groupe, intitulé Madagascar, rencontre un excellent accueil. Commence alors la grande course des festivals. Son premier album solo, Dorotanety, sort en 1999. La même année, il est convié à l’un de meilleurs festivals mondiaux : Musiques métisses d’Angoulême. En 2002 il fait figure de grande révélation avec son album Fanamby qui obtient le prix RFI, une reconnaissance qui sera appuyé par son quatrième disque en 2007, Sofera, son plus grand succès qui entrera dans le Top Ten de la World Music, devant des artistes comme Manu Chao ou Youssou N’dour. Le cinquième est en route. Il sera inspiré comme les autres par les joies et les drames de la vie quotidienne malgache, sublimés par sa vision d’artiste. Rajery tient à préciser que pour lui, un artiste se doit d’être un éducateur dans la société. Composer une belle mélodie, c’est bien, délivrer de vrais messages, c’est mieux. Il tient à partager sa philosophie avec le public : toujours rêver, imaginer, mais sans jamais pour autant perdre le sens des réalités. Rajery, c’est aussi les 3Ma. Soit la combinaison musicale de Rajery pour Madagascar, Ballaké Sissoko pour le Mali et Driss El-Maloumi pour le Maroc. Ce trio s’est classé 23e mondial en 2007 grâce à un album éponyme sortit la même année. L’aventure continue tous les ans avec des rencontres sur le sol malgache suivies de grandes tournées mondiales. Et Rajery, c’est enfin le festival Angaredona, le seul du pays à réunir dans la capitale des artistes venus du fin fond de la campagne malgache. L’occasion de rassembler des talents inouïs et de révéler au public les virtuoses de demain. Ce sera cette année la huitième édition, et Rajery nous promet quelques surprises. L’événement sera bien sûr annoncé par no comment®.
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Contact sur www.nocomment.mg
les platines au féminin lle incarne la jeunesse féminine avec un E soupçon d’indépendance, elle a le sourire en permanence et depuis 2010 elle s’impose
sur la place d’Antananarivo comme l’une des rares DJettes à faire chauffer les pistes de danse. Rencontre avec Lady J. Joelle Andrianjakarivony est issue d’une famille dans laquelle la musique est profondément ancrée. Elle est d’abord instrumentiste et maîtrise le piano, la batterie et la guitare, et c’est dès l’âge de douze ans qu’elle a découvert les jeux du scratch et s’y est initiée avec ses cousins. Depuis, elle a perfectionné ses techniques de mixage seule, sans personne pour l’aider, avec des parents qui ne comprennent pas forcément très bien ce métier de nuit.
Lady J
CULTURE
Une fois majeure, elle commence à animer des soirées. Être la seule femme dans une arène bien souvent dominée par les hommes est pour le moins original. « Dans ce milieu assez machiste, l’essentiel est pour moi d’amuser la foule », nous confie celle qui a pris le nom de Lady J. Et ce courage lui vaudra d’être embauchée en 2007 comme responsable de la musique au Bus Antanimena. Une boîte dans laquelle elle animera occasionnellement comme DJ, et où elle aura l’occasion de travailler aux côtés de DJ Dago ou encore de DJ Gucci. Mais les nuits sont intenses et physiquement ça devient dur : elle délaisse un peu les platines pour se consacrer à ses études de commerce international. Aujourd’hui, Joelle est directrice commerciale de la Jery télévision. Elle ne souhaite pas vivre uniquement du DJing, mais elle entend bien allier sa vie professionnelle et sa passion : elle ne dira jamais non à l’idée d’animer des soirées, surtout en cas de concepts extravagants – mais ils sont trop rares selon elle à Tana. Les expérimentations sont aussi son fort. Après le DJing, Lady J se lance dans le VJing : le mix en direct des images et de la matière sonore, une discipline qu’elle a eu l’occasion de tester à l’Ange Bar l’an passé : vous l’avez sûrement vue à l’œuvre. Contact sur www.nocomment.mg
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CULTURE
un photographe militant n ne présente plus Fidisoa Ramanahadray dans le milieu O de la photographie. Bourré de talent, le photographe le plus actif de notre pays a de l’énergie à revendre et ne cesse
d’élargir ses horizons. Après une formation en sciences à l’université d’Antananarivo, ce photographe de 49 ans a commencé sa carrière en autodidacte, comme tous ses pairs dans le pays, et a débuté en tant que reporter photographe en 1981 : il compte déjà vingt ans de carrière à son actif. Mais la curiosité reste intacte, notre homme est ouvert ; il est l’un des rares photographes qui aiment partager leur expérience avec les autres et il enseigne d’ailleurs le sténopé et l’art de la photo. Quand on discute avec lui, on retrouve ce côté pédagogue et généreux. Vingt ans de carrière photographique, et il est passé par divers métiers, parfois des plus originaux, comme garde du corps ou convoyeur de fonds dans toute l’île… Ses voyages lui permettent de capturer les instants et les rencontres et de réaffirmer sans cesse sa vocation pour la photo. Admirateur du grand photographe Ramily Rakotondrazaka ou de Pierrot Men, il garde un lien particulier avec l’argentique. Sa passion du sténopé lui permet de pousser ses limites, de toujours créer.
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Fidisoa RAMANAHADRAY
Il tire une renommée particulière des sténopés peu conventionnels qu’il réalise avec des kapoaka (boîtes de conserve), des potirons, du bambou ou du papier mâché. « Tout le monde me connaît sous le nom de Fidy Kapoaka ! » Il souhaite impulser aux jeunes cet esprit de recherche. Il préside depuis près de six ans l’association Stenop’Art, une association photographique œuvrant dans de nombreux projets à vocation écologique, éducative ou humanitaire. En 2010, il a organisé le mois de la photo. « Gérer une association n’est pas chose aisée, il est difficile de rassembler les photographes autour d’un bon projet. Les photographes malgaches sont talentueux mais il leur manque juste la passion, la conviction. » Le talent de Fidisoa est manifeste, et il accumule les prix. En 2004, il obtient le prix ANSEL ADAMS offert par le Centre Culturel Américain à Madagascar pour l’ensemble de son œuvre. En 2005, il est récompensé par le premier prix Portrait d’artiste lors du festival de photographie Photoana. Il est le lauréat du concours organisé par World Press Photo le FIDA et Ouestaf en 2010, pour lequel il participe à un stage sur le photojournalisme à Dakar. Il a également effectué deux stages à Arles, en France. Il se considère comme un photographe engagé et il œuvre en faveur de grandes causes comme les droits de l’homme. Il a d’ailleurs édité un ouvrage sur le sujet, un documentaire intitulé Mafonja, avec cette certitude : on peut et on doit militer avec la photo. Contact sur www.nocomment.mg
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The limits of control 2008 – États-Unis, Japon – 112 min – Thriller De Jim Jarmusch avec Isaach de Bankolé, Alex Descas, Jean-François Stévenin, Oscar Jaenada, Luis Tosar.
De Jim Jarmusch avec Isaach de Bankolé, Alex Descas, Jean-François Stévenin, Oscar Jaenada, Luis Tosar. En Espagne, le Solitaire est sous la coupe des hommes pour lesquels il doit accomplir un contrat. En silence, il parcourt le pays… C’est à un voyage mystérieux, émaillé d’étranges rencontres, que nous invite Jim Jarmusch, enfant terrible et vénérable du cinéma américain. Empruntant son titre à un essai de W. S. Burrough, Jim Jarmusch livre beaucoup de lui-même dans ce thriller-roadmovie qui, sous prétexte de filer un hors-la-loi solitaire, suit le cours indomptable d’une vie, ses hasards, ses répétitions… Le cinéaste orchestre son récit d’une main virtuose, et pour la première fois travaille avec le directeur de la photo Christopher Doyle (In the mood for love, Paranoid Park). Il n’y a plus qu’à se laisser porter. Première exclusivité. Diffusion sur Canal+ Cinema lundi 7 février à 20 h 05 et mardi 15 février à 10 h 15 (heures de Madagascar).
Le Livre du mois Dictionnaire des Verbes qui Manquent, tome II
CULTURE
Le Film du mois
Tout juste un an après la parution du premier tome du Dictionnaire des Verbes qui Manquent (novembre 2009), l’association Les Éditions du Même Nom publie le tome II. Comme le précédent volume, il comprend quelque 260 verbes, tous issus de l’imagination d’une trentaine d’auteurs. La saison 1 nous conduisait de aberrer à zombir, cette nouvelle saison vous guidera de académir à zzéder, en passant par catiminir, hypermarcher ou rédhibiter. Le principe n’a donc pas changé : ce Dico T. II procède d’une sélection (par les cinq membres de l’Academie des Verbes qui Manquent) des verbes proposés sur le site internet www.ddvqm. com. Chacun d’entre eux est défini, souvent synonymé et exemplé. Tous tentent de répondre à cette exigence qui crucie chaque jour davantage : raccourcir la phrase. D’où cet axiome fondateur : « Un seul verbe vous manque et la phrase s’allonge ». Un tout petit livre pour de grands moments de rire. En vente chez Carambole.
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SOATOAVINA
Attraits et contraintes de la vie sociale Chaque mois, dans sa rubrique Soatoavina, Sylvain Urfer se penche sur un fait de société à Madagascar. Il analyse les valeurs, décrit les blocages, interroge les comportements pour tenter de construire une réflexion capable d’aider chacun d’entre nous à mieux comprendre le pays et à mieux y vivre avec les autres.
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ne caractéristique forte de la culture malgache est l’importance U de la vie sociale. Nul n’accepterait de s’en passer, même s’il faut en subir les pesanteurs. Elle s’enracine dans les impératifs de
la vie traditionnelle : l’adhésion au groupe était une condition de survie, en raison de la faiblesse du nombre, de l’isolement géographique, de la précarité des ressources et de l’insécurité face aux maladies (lèpre, paludisme), aux bêtes (caïmans, criquets) ou aux éléments naturels (cyclones, sécheresse). Nul ne pouvait se passer des autres. En témoigne l’indispensable solidarité évoquée sans relâche par les proverbes des anciens : « mita be tsy lanin’ny mamba » (quand on est nombreux à passer la rivière, on ne craint pas le caïman), « asa vadi-drano ; tsy vita tsy ifanakonana » (le travail des rizières n’est mené à bien que par l’entraide)… Effectivement, le Malgache n’est jamais aussi heureux que lorsqu’il est entouré par la foule ; il se délecte des grands rassemblements, que le prétexte en soit une fête patriotique, une célébration religieuse, un meeting politique, une cérémonie traditionnelle, un événement familial ou un concert public. Être ensemble est un but en soi, apportant une vive satisfaction à l’individu et à la communauté ; à l’inverse, la solitude fait peur : « ny vy, raha mitoetra irery, harafesina » (laissé seul, le fer rouille). On peut y voir l’effet d’un instinct grégaire ; mais ne faut-il pas regretter que les civilisations urbaines et industrielles aient perdu le sens festif de l’appartenance au groupe ? Cette propension à la vie sociale se mue alors en besoin de se conformer à ce que font les autres ; et donc à ne pas se singulariser, quoi qu’il en coûte. Il en résulte des attitudes que
l’étranger pressé assimile à de l’hypocrisie : un Malgache peut, en public, avoir un comportement ou tenir des propos dictés par les convenances sociales, et les désavouer ensuite en privé. N’étant pas dupes, ses interlocuteurs réagissent de la même manière. L’étranger, lui, imperméable à ces subtilités, n’y voit que duplicité. Un même constat se retrouve dans les discussions, où le souci de ne pas se singulariser exclut tout langage affronté. Il est suprêmement mal élevé de dire « non ». La politesse exige au contraire de tenir à mon interlocuteur les propos dont je pense qu’ils lui feront le plus grand plaisir à entendre. Réserves et désaccords seront évoqués de manière allusive, ce qui n’échappera pas à l’interlocuteur attentif. Incapable de décoder cette pratique, l’étranger pour sa part n’y verra que double langage condamnable. Pareil comportement était sans doute plus facile à vivre dans la société traditionnelle, où la coutume laissait de larges espaces à la sphère individuelle, l’essentiel étant de respecter les fady (interdits) aux yeux des autres pour ne pas perdre la face. Aujourd’hui, l’urbanisation, la scolarisation et les médias valorisent l’autonomie personnelle et le langage affronté, surtout auprès des plus jeunes. Continuer à se conformer aux usages dominants devient alors un poids que beaucoup rejettent – à l’instar de la plupart des coutumes dont le sens n’a pas été transmis et qui sont tenues pour dépassées. Car la culture malgache évolue, comme toute entité vivante, pour le meilleur et pour le pire… Contact sur www.nocomment.mg
Jésuite, Sylvain Urfer vit à Madagascar depuis 1974. Enseignant, écrivain et éditeur, il est considéré comme l’un des analystes les plus pointus de la société malgache.
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FICTION
Une vie consumée Velonafo leva les yeux et resta pensif Fde anoharana un long moment. Puis il considéra l’épaisse liasse feuilles noircies de sa fine écriture qui reposait sur
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son bureau. Il rêva encore quelques instants et son regard tomba sur la page qu’il était en train d’écrire. Il déboucha son stylo, le maintint suspendu en l’air quelques secondes, et traça simplement un point à la fin de la dernière ligne. Il avait achevé l’écriture de son livre. Il appuya la tête entre ses mains, poussa un profond soupir et ferma les yeux. Quelque chose en lui venait de s’évanouir. Quelque chose qui pourtant avait vibré pendant des années au fond de son être. Il se servit un grand verre de rhum et alluma une cigarette. L’aprèsmidi touchait à sa fin. Une lumière oblique et dorée entrait par la fenêtre. Il s’absorba dans la contemplation des volutes de fumée qui formaient dans l’air des signes indéchiffrables, aussitôt dissipés. Il buvait à petites gorgées. Combien de temps Fanoharana Velonafo avait-il passé dans ce petit bureau, à observer les nuances du
jour et à guetter l’inspiration ? Un long travail de patience et de mémoire, de méditation et de recommencements. Des années, presque une vie au service d’un seul but : créer une œuvre qui rendît le monde plus beau, plus facile à vivre. L’œuvre était maintenant achevée. C’était une grande œuvre, il en était certain, et il en était fier. Il avait réussi à lui insuffler assez de poésie et de révolte, assez d’espoir et de beauté pour changer à jamais la vie de ceux qui la liraient. Pourtant, à son grand étonnement, cette réussite ne le rendait pas heureux. Il ne se sentait pas apaisé, délivré des longues et laborieuses années d’écriture. Il se trouvait démuni au contraire, et triste, comme si l’on venait de lui ôter un bien précieux. En achevant son livre il avait laissé s’éteindre la flamme qui l’avait animé presque toute sa vie. Il avait mis le point final comme on referme une porte derrière soi. Que trouverait-il de l’autre côté, sinon des espaces dépeuplés, avec la mort au bout du chemin ? Il se resservit un verre et ralluma une cigarette. Jamais il n’avait été si seul. Au fil de sa vie il avait vu peu à peu disparaître tous ceux qu’il aimait. Les femmes qu’il avait connues, ses enfants, ses amis. Les uns étaient morts, les autres s’en étaient allés chercher ailleurs ce qu’ils ne pouvaient plus trouver ici, à commencer par leur avenir. Fanoharana Velonafo, lui, était resté ; il avait échappé à la mort et résisté à la tentation de fuir. Il avait vécu seul dans sa petite maison croulante de Faravohitra. Les saisons avaient passé, les régimes s’étaient succédés, la ville avait continué d’étendre ses lambeaux de misère aux pieds de ses collines, et il était resté, écrivant toujours, ne sortant presque jamais. Durant des décennies l’écriture avait été son seul présent et son seul avenir, son espoir et sa paix. À présent que son livre était achevé il n’avait plus rien. Il savait qu’il n’en écrirait pas d’autres : pour lui, tout était dit. Il prit la dernière page et la plaça à la suite des autres,
puis rangea le lourd manuscrit dans un tiroir. Les heures, les jours qui suivirent furent pour Fanoharana Velonafo hantés par le désœuvrement et la lassitude. Une sourde oppression grandissait en lui. Par moments, il s’appuyait à la fenêtre et regardait la rue, sa vaine agitation, tous ces gens qui ne faisaient que survivre et que bientôt la mort emporterait. Lorsqu’il voyait passer des enfants surtout, le désespoir lui mordait le cœur. Alors, il retournait s’asseoir dans la pièce qui lui servait de bibliothèque. Il ouvrait un livre mais ne parvenait pas à fixer son attention. Il passait des heures à se laisser hypnotiser par les flammes du feu qu’il allumait dans la grande cheminée pour se réchauffer en ces jours d’hiver. Sans son livre à écrire, sa vie lui semblait une succession de regrets et de tristesses, un amas de décombres, comme un grand édifice ruiné par le temps et ses catastrophes. Souvent, il contemplait un à un les objets familiers qui l’entouraient ; les souvenirs affluaient, les occasions manquées et les instants disparus. Et il sentait qu’il étouffait sous le poids du passé. Un matin qu’il se réchauffait près du feu, il comprit qu’il ne pourrait plus vivre au milieu de tous ces objets qui lui rappelaient si douloureusement sa vie enfuie. Il avait une écharpe de laine rouge autour du cou. C’était un cadeau de la dernière femme qu’il avait aimée. Il la dénoua et la déposa dans le brasier. La flamme aussitôt devint plus vive et une voix se tut au fond de lui. Il se redressa, alla vers une étagère et prit dans une boîte la montre de son père. Lorsque la chaleur fit éclater le verre il rendit un petit tintement sonore. Il vida ensuite une malle remplie de lettres dans la cheminée. Puis il brûla ses photographies qui se consumèrent en dégageant une odeur âcre et entêtante. Les estampes japonaises que son ami peintre lui avait offertes furent en un instant calcinées. La petite statuette de bois
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qu’enfant il avait sculptée pour sa mère juste avant sa mort se incroyable. Les flammes trouaient le papier, le dévoraient, changea en braises ardentes. Par le feu, il détruisait chacun de ses ne laissaient que de minces pellicules grisâtres où l’on pouvait souvenirs. Il incinéra même la première encore déchiffrer quelques mots, puis la poupée de sa fille, celle dont elle n’avait chaleur les disloquait et elles tombaient jamais voulu se séparer, jusqu’au jour où en poussière. Il jeta les feuillets dans les elle était partie vivre à l’autre bout du flammes de plus en plus vite, puis par monde. Elle n’était jamais revenue. paquets entiers. Il avait l’impression de se À mesure que ces objets disparaissaient défaire du poids de toute son existence, et que le feu grondait plus fort, un silence de renaître en quelque sorte à mesure que délicieux grandissait en son âme. Et il se son livre devenait cendres. Les flammes sentait de plus en plus léger, de plus en étaient toujours plus hautes dans la plus heureux. Mais il lui restait encore cheminée, elles se reflétaient dans ses une chose à brûler. Il monta dans son yeux, et c’était comme si son regard luibureau, ouvrit le tiroir de la vieille table même s’embrasait. Il riait et pleurait en de bois et en sortit son manuscrit. Il le même temps et ne cessait de murmurer : feuilleta un moment, revécut en pensée « je brûle ma vie. » toutes les étapes de son écriture, les joies, On ne s’aperçut de l’incendie que les angoisses, les périodes d’extraordinaire lorsque les vitres explosèrent. L’appel fécondité et les chutes d’inspiration. d’air décupla la force du feu et la maison Dans ces pages était concentré ce qu’il de Fanoharana Velonafo se changea avait de plus précieux : la beauté du instantanément en un brasier immense. monde et des hommes, la révolte devant Toute la ville tourna en même temps les ce qui est laid et vil, l’espoir d’une vie yeux vers la colline de Faravohitra qui transfigurée… Jamais il ne s’était senti semblait surmontée d’une grande torche aussi lucide. Il redescendit l’escalier. incandescente. Lorsque la première page s’embrasa L’épaisse fumée noire, chargée de il comprit qu’il vivait les heures les cendres, d’étincelles et d’escarbilles, plus importantes de sa vie. Il mit une tournoyait haut dans le ciel et autre page au feu, puis dessinait dans le crépuscule des formes une troisième. Elles se consumaient à une vitesse mystérieuses, derniers signes d’une vie consumée.
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TAKELAKA MAMPITOKELAKA 36
Guide de survie à Tana : Historique Christodule est le meilleur guide de l’univers connu. Quelle chance : il habite à Madagascar ! Voici des extraits de son guide, bientôt disponible chez les vendeurs de rue.
ANTANAN’ARRIVÉ Personne ne connaît l’origine exacte d’Antananarivo, mais selon la légende, le roi des Vazimba f i t u n pacte avec le chef des lémuriens, premiers occupants de l’île. Les futurs Antananariviens reçurent le droit d’occuper les terres de la région d’Analamanga. En contrepartie, ils se sont engagés à se débarrasser de l’ennemi juré des lémuriens : l’ignoble bois de rose. Le chantier, gigantesque, n’est toujours pas achevé. En 1796, la ville est baptisée « Antananarivo » soit, en malgache, « ville bruyante, mais charmante et où l’on mange très bien. »
avoir une vue imprenable sur les matchs de foot à Mahamasina. Son règne est synonyme de développement de la ville, mais tout n’est pas rose. Un jour en 1807, après une matinée de mots croisés, le souverain se rend compte que « le roi Andrianampoinimerina » est en fait l’anagramme de « ô roi, ma mini-narine la peindra. » Accablé par LA VILLE DEVIENT CAPITALE C’est au début du XIXe siècle qu’Antananarivo deviendra le cette révélation nasale, le centre du pouvoir malgache. Le roi Andrianampoinimerina roi oubliera d’ignifuger les rideaux de la chambre royale. fédère les peuples de l’île autour d’une valeur acceptée de Le palais sera recouvert par la suite de pierres en 1869 par tous : le tuning des charrettes à zébus, de préférence avec l’architecte écossais James Cameron. Grassement payé par des lumières bleues qui clignotent. Il fait construire son la reine Ranavalona II, il investira une partie de son pactole palais en bois au-dessus de la colline d’Andohalo, pour dans le financement de Terminator 2.
UN PROBLÈME DE COLON Comme le voulait la mode européenne de la fin du XIXe siècle, les Français déclarèrent que leur pays manquait de plages paradisiaques et de cocktails bon marché. Ils décidèrent de s’installer à Madagascar, pays réputé pour son accueil chaleureux et sa pénurie en armes à feu. Les Malgaches ne sont pas restés les bras croisés, ils en ont profité pour récupérer les deux plus grandes richesses françaises : la pétanque et la bureaucratie. Madagascar devenait enfin un pays de paperasse et de tampons. Et de tampons. Et de tampons. Après plusieurs décennies de cohabitation parfois difficiles, les deux parties ont fini par tomber d’accord sur un point : en fait, leur arrangement n’était pas très correct. Les Français quittèrent le pays. Mais le lien entre les deux nations reste fort, et de nombreux Français reviennent à Madagascar à la recherche d’une vie meilleure. TANA URBANISÉ Les années soixante se démarquent par un nouvel élan d’urbanisme et un amour inconditionnel pour le béton armé. C’est à cette époque que se dresse le quartier 67 Hectares nommé d’après l’urbaniste qui a porté le projet : Solofo 67 Hectares. Mais le Tana moderne prend réellement son essor avec le boum du marché des protège-volants de voitures (cf. rubrique Achats indispensables).
Aujourd’hui la ville continue sa transformation et la municipalité expérimente des concepts urbanistiques innovants tels que l’ambitieuse politique « un nid-de-poule par habitant. » L’avenir de la capitale, n’est pourtant pas assuré. Les Antananariviens ont entamé de nouvelles négociations avec les lémuriens qui reviennent en force et dénoncent un non-respect du bail. Leur projet : récupérer leur terre pour y replanter une forêt. Affaire à suivre… Contact sur www.nocomment.mg
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L’ASSO DU MOIS 38
ECTI : Des retraités au eaucoup d’entre nous sans doute se voient passer une retraite B paisible au soleil, sous les cocotiers. Beaucoup, peut-être, mais pas tous, et nous en avons déniché un bel exemple : ECTI, une
association française dont le but est de faire en sorte que les retraités demeurent actifs et utiles dans le monde professionnel, en France, à Madagascar et dans le monde entier. Ces bénévoles d’un genre un peu particulier ont un nom : on les appelle les professionnels seniors. Patrick Aujoulat fait partie de cette classe à part du monde du travail. Né à Antananarivo il y a de cela 71 ans, il a fait ses armes chez Air France comme agent ticketing puis comme chef d’escale. Des métiers qui lui permettront de connaître la grande île en profondeur, mais aussi plusieurs pays d’Afrique. Après trois ans chez Corsair, il a pris sa retraite en 1999 et vit à Tana. Il est le représentant d’ECTI depuis 2000 : sa mission est de faire le lien entre ECTI et les entreprises malgaches qui pourraient avoir besoin d’experts. ECTI, ou Échanges et consultations techniques internationales, est une association fondée en 1975 dont le siège est à Paris. C’est la plus ancienne et la plus importante association française de seniors. Elle anime un réseau de 3000 experts retraités âgés de soixante ans et plus, avec 5 000 domaines de compétences. Les experts – surtout des hommes – sont d’anciens cadres du privé ou du public, mais aussi d’anciens libéraux. Ils apportent essentiellement leurs conseils lors de la création, du développement ou de la reprise d’activités pour des petites et moyennes entreprises et industries. Sur simple prise de contact, le représentant d’ECTI le plus proche vous demandera d’élaborer un dossier définissant vos besoins,
service du pays puis ECTI France présélectionnera trois candidats. L’expert est ensuite choisi par l’entreprise cliente après lecture des CV. La mission peut alors démarrer. Elle ne durera jamais plus de 3 mois : Les experts d’ECTI ne doivent pas prendre la place des actifs locaux rémunérés. L’association est sans but lucratif, mais l’entreprise qui fait appel à un professionnel senior doit prendre en charge les frais de déplacement depuis la France et l’hébergement à Madagascar. Plusieurs entreprises malgaches ont déjà fait appel aux services d’ECTI, notamment Henri Fraise & fils, JB, l’Agetipa, les Chocolaterie Robert, Galana ou encore la Secren à Diego. En moyenne, ECTI réalise plus de 25 missions par an à Madagascar (sauf durant la crise) et plus de 2 000 par an rien qu’en France. Mais qu’est-ce qui fait la force d’un senior à la retraite par rapport à un expert bien plus jeune ? Selon Patrick Aujoulat, c’est d’abord une question de facilité d’adaptation : « Les seniors voient en cette mission non pas une tache imposée par un métier mais une aventure dans un autre pays enrichie par des rencontres culturelles et humaines. En apportant leur savoir à des sociétés qui ont des besoins importants en connaissances et en formation, ils apportent leur pierre à l’édifice. » On pourrait ajouter à ces arguments la question financière : un professionnel senior coûte tout de même beaucoup moins cher à une entreprise qu’un consultant classique. Contact sur www.nocomment.mg
Sainte-Marie
OUT OF TANA
e nouveau couple de gérants du Masoandro Lodge Lémanent à Sainte-Marie fleure bon tous les embruns qui des différentes îles de l’Océan Indien. Anne
est réunionnaise et a eu le bonheur de mettre au monde un fils, Luc, à… Mayotte. Si Maurice (comme l’île… du même nom !) est né sur le continent africain, il réside dans l’Océan Indien depuis plus de 15 ans. Maurice a œuvré longtemps dans le commerce (au sein de la première société de peinture à la Réunion) avant d’ouvrir un restaurant à Mayotte « L’escale » à Petite Terre. À cette époque, Anne occupait un poste dans l’éducation nationale, et à la moindre occasion, direction… Madagascar ! C’est au hasard d’une rencontre avec les anciens gérants du Masoandro Lodge, en partance pour d’autres horizons, et au cours d’un de leurs nombreux voyages dans la grande île que cette petite famille « OI » décide de s’installer dans ce pays dont ils sont devenus, au fil des ans, amoureux. Anne, qui fut formatrice au Lycée hôtelier de Saint-Paul à la Réunion, et Maurice, féru de cuisine, vont pouvoir, en ces lieux enchanteurs, donner libre cours à leurs passions. Le Masoandro lodge et ses 19 bungalows surplombent une crique privée, lieu idéal d’observation des baleines à bosse. La salle de restaurant embrasse ce décor verdoyant. Anne et Maurice accompagnent régulièrement leurs clients pour des excursions au sein de la forêt d’Ikalalao toute proche et de la mangrove d’Ampanihy ou bien encore vers l’île aux nattes où le groupe hôtelier HSM dispose d’un restaurant en bord de lagon. Contact sur www.nocomment.mg
Anne, Maurice et Luc une famille « Océan Indien » 41
OUT OF TANA
Fianarantsoa
« L
a peinture permet de regarder les choses en tant qu’elles ont été une fois contemplées avec amour ». Cette idée de Paul Valéry correspond parfaitement au travail d’Edouard Ramarolahy, qui explore avec tendresse la vie quotidienne à Madagascar. Il s’est donné une mission : valoriser l’art de vivre de son pays. Son outil : des pinceaux et quelques couleurs. Pour cela, il s’est installé au cœur de la vieille ville de Fianarantsoa. Il accueille les passants sous une adorable tonnelle fleurie, l’air timide, mais le regard franc et déterminé. « J’ai exercé de nombreux métiers. J’ai dessiné des BD, fabriqué des briques, travaillé le bois, mais seule la peinture correspond à ma personnalité ». Il y a 10 ans, et avec 6 enfants à charge, il n’hésite pas à abandonner un métier salarié, et ouvre un atelier. L’idée n’est pas seulement de peindre mais de transmettre et de témoigner de l’art de vivre malgache. Planter, porter, pêcher, semer : ses aquarelles naïves, toujours pleines de gaîté et de poésie, dépeignent avec humour différents gestes du quotidien. Il hésite cependant à se considérer
peintre dans la ville haute
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Edouard RAMAROLAHY
comme un artiste : « l’aquarelle est l’outil privilégié de l’art populaire. Je me considère davantage comme un artisan, j’utilise une peinture qui ne demande pas trop de matériel ». Puis il précise aussitôt : « l’aquarelle paraît facile mais elle ne supporte pas le regret, car les retouches sont impossibles ». À le voir à l’ouvrage, on sent une réelle virtuosité : il travaille dans l’instant, sans croquis, maîtrise les contrastes et l’estompe des contours, sait capter des ambiances et des lumières. Le choix des couleurs vives et le trait un peu flou donnent une grande fraîcheur à ses dessins. Il aime comparer son travail à celui d’un musicien : « j’aimerais que ma peinture apaise et permette de s’évader, comme la musique peut détendre et inviter au voyage ». C’est vrai qu’il se dégage une impression de bonheur tranquille de ses personnages aux couleurs vives. Cherche-t-il à laisser une trace ? « J’ai signé un contrat avec une société chargée d’imprimer et de vendre mes dessins en France. Mais j’ai perdu mes droits d’auteurs il y a deux ans. Maintenant, l’essentiel est de donner du plaisir à ceux qui regardent mes peintures. » Contact sur www.nocomment.mg
Mahajanga
Du talent à revendre
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ont encore du duvet mais ils ont déjà la plume dure. Vivant dans le quartier I– selsd’Amborovy à Mahajanga, ces cinq jeunes – Dera, Manjaka, Tsiry, Valera et Jo sont réunis autour d’une même passion pour la culture cinématographique.
Leur déclic ? Il y a trois ans, alors qu’ils étaient encore au lycée, ils ont participé à un atelier de cinéma encadré par un producteur malgache vivant aux ÉtatsUnis, Haminiaina Ratovoarivony. C’était à l’Alliance française de Mahajanga, et ils ont réalisé quatre films de huit minutes, respectivement intitulés Poteau mainty (poteau noir), Lahatra (destin), Bonbon coco et Ranomasina (la mer), qui dépeignaient la vie quotidienne sur fond de croyances locales. Et c’était très réussi ! L’aventure ne s’est pas arrêtée là puisque la chaîne locale, RTA, leur a confié la production de certains spots publicitaires. Entre autres, Ils sont aussi acteurs ou figurants dans les clips d’artistes locaux comme Zana-Gasy, Dogs’sta ou Nat’lover, et étrangers comme Serge Mariot. Pour 2011, c’est le tournage d’un longmétrage produit par Haminiaina Ratovoarivony qui les attend. Très connus à Mahajanga, surtout par les ados après la traduction en dialecte mahajangais de la série de dessins animés Lascars, ils ont baptisé leur groupe S’art pictures pour la vidéo et Look gasy pour la photo. En fait, ils font tout : producteurs, réalisateurs, acteurs, scripteurs, traducteurs, dessinateurs, photographes… ils maîtrisent l’ensemble de la chaîne de production d’un long-métrage. Ils sont pourtant très jeunes encore, autour de 20 ans et toujours étudiants pour la plupart, mais ils ont du talent à revendre. À cette allure nous ne doutons pas que leur avenir est assuré et qu’ils feront de leur passion un métier. Soutenus par les autorités locales, ils voudraient évoluer, viser plus haut, et réaliser leur vrai rêve : créer une vraie boîte de production professionnelle. « Le groupe est très ouvert aux conseils, aux coups de pouce, aux collaborations en tous genres, et bien sûr aux rencontres et échanges avec les autres artistes », déclare Dera. Contact sur www.nocomment.mg
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Diego Suarez
Marie France DOLIE FOLIO
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e vous fiez pas au charme discret, à l’attitude faussement timide de cette jeune femme N malgache née à Diégo Suarez où, depuis sa plus tendre jeunesse, elle a exercé une multitude de métiers. Dolie est une véritable femme d’affaires qui dirige avec autorité les hôtels Kartiffa,
Kikoo et ses annexes. Autant d’adresses à garder précieusement car ces établissements sont à la fois confortables et extrêmement conviviaux. « J’ai démarré dans la vente de fruits et légumes avec un emprunt de 50 000 ariary auprès de ma belle-mère. Je suis, en effet, issue d’un milieu paysan. Avec mon mari, transporteur, nous avons géré pendant quelques années une station-service. Métier que nous avons dû abandonner pour pouvoir nous consacrer d’avantage aux enfants ». Dolie, en quête d’une nouvelle activité, remarque une villa à louer en centre-ville qu’elle décide de transformer en hôtel. « Tout cela a été possible grâce à la confiance de fournisseurs de matériaux que nous remboursions, sans intérêts, petit à petit. Heureusement, l’hôtel Kikoo a été plein très rapidement ». Une annexe, et l’extension de cette annexe, puis un tout nouvel hôtel, courant 2009, l’hôtel Kartiffa, ont été successivement ouverts. « Le propriétaire des murs nous a encouragés, malgré la crise, à investir. Avec mon mari, nous ne nous posons pas trop de questions : nous fonçons… Il vient d’ailleurs de créer une nouvelle agence d’excursions et de location de voitures ». Qui a écrit que les Malgaches n’ont pas la fibre entrepreneuriale ? Contact sur www.nocomment.mg
une self-made-hôtelière
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Sambava
Vanille, tourisme et noix de coco laude Andreas est un homme dont on pourrait aisément évoquer le C parcours sur plus de vingt-cinq pages de . Il a œuvré dans tant de domaines que l’on pourrait lui prêter plusieurs vies. Nous en no comment®
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détaillerons quelques unes. Le président de la « plateforme de concertation vanille de Madagascar » n’a cessé de défendre cette orchidée emblématique de la grande île. À la « glorieuse » époque des spéculations insensées (le cours de la vanille avait atteint 500 US $/ kilo en 2003), Claude Andreas était un des rares à prôner le retour à la raison. Il n’a été que trop peu entendu (aujourd’hui la vanille se vend difficilement entre 20 et 40 US $) mais n’en conserve aucune amertume et s’engage à fond, actuellement, dans la défense du concept d’Indication Géographique, l’équivalent de l’Appellation Contrôlée. Ainsi se comporte cet ancien ministre de l’agriculture tourné perpétuellement vers l’avenir et jamais découragé. Le PCA de l’Office Régional du Tourisme de la région Sava se bat avec les mêmes ambitions. Promouvoir cette région exceptionnelle qui, du Cap Masoala au massif du Marojejy, possède quelques-unes des plus importants « spots » de biodiversité malgache, est l’un des objectifs majeurs du propriétaire gérant de l’hôtel Las Palmas. Sur l’immense plage de Sambava, l’établissement et ses 10 chambres (dont 5 bungalows), son bar et son restaurant en terrasse constitue une adresse incontournable avant de découvrir ces verdoyantes contrées. Le maître des lieux lance, en ce début 2011, des circuits qui alternent trek et descente de rivières en pirogue à la découverte des richesses agro-touristiques du pays.
Bon nombre de ceux qui connaissent le vice-président du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM), vous diront que ses plus belles pages de gloire tiennent à la création de l’une des plus vastes cocoteraies au monde. À la fin des années 1970, cet ingénieur en agroalimentaire (formé à l’Institut de recherche pour les huiles et oléagineux de Paris) crée, aux alentours de Sambava, la cocoteraie industrielle Soavoanio sur près de 5 000 ha et 60 km de littoral. Plus de 30 millions de noix pour 500 tonnes d’huile sortiront, au début des années 1990, du croisement entre cocotiers nains de Malaisie et grands cocotiers d’Afrique de l’Ouest. La cocoteraie Soavoanio a connu, ces dernières années, des hauts et des bas. Nettement plus de bas que de hauts. À tel point qu’en fin d’année dernière, Claude Andreas a été rappelé de toute urgence au chevet de ce joyau agro-industriel qui emploie un millier de personnes. Les puristes ne manqueront pas de nous faire remarquer que nous avons omis d’évoquer le joueur de football, le chanteur-guitariste ou… le président fondateur du Lions’s Club de Sambava (ancien gouverneur du district 403B). Nous préférons, pour conclure, évoquer un homme chaleureux, ouvert et toujours disponible dès lors qu’il sent qu’avec son interlocuteur peuvent être envisagées des actions concrètes afin d’améliorer l’environnement d’un pays auquel il aura consacré une vie pleine de passions. Contact sur www.nocomment.mg
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oir, ce n’est pas une N couleur. C’est le nom de scène de Retalo Randrianarson,
Tuléar
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un artiste de Tuléar reconnu qui se démarque en revisitant le Mangenake, une musique funéraire du Sud. Né à Anakao en 1978, Retalo a commencé la musique à 7 ans en jouant sur des instruments de fortune à base de boîtes de conserves et d’objets de récupération. Ses débuts sur scène arrivent en 1993 lorsqu’il co-fonde le groupe Milalilaly, et il chante presque tous les soirs. Dix ans plus tard, en 2003, il sort son premier album : Mitsetse. Son talent est désormais reconnu, et il a même obtenu un stage d’initiation musicale en guitare de presque 4 mois en France, avec Graeme All Right. Cet artiste se distingue en s’inscrivant dans le style du Mangenake. Il s’agit d’une musique traditionnelle du plateau Mahafaly qui est jouée avec une kabosy, ou mandoliny, au moment des funérailles des gens âgés (ceux de plus de 70 ans). Un style qu’il a modernisé et adapté à la guitare acoustique. Il a passé 2010 à travailler sur son nouvel album, Mandranto, avec son arrangeur Bivy du studio Mars, et il a participé au concours Découverte RFI. Pour 2011, il envisage de sortir un VCD. « Je souhaite à présent me faire connaître sur la scène internationale, et je vais travailler d’arrache-pied pour ça. », nous a-t-il confié. En attendant, on peut l’écouter tous les samedis soir à Tuléar, lors des cabarets qu’il organise dans son restaurant, la Croix du Sud.
Noir, le Mangenake revisité Contact sur www.nocomment.mg
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ui ne s’est jamais arrêté, sur la route entre Tamatave et Q Foulpointe, dans ces petites échoppes où l’on trouve toutes sortes de boîtes tressées, cousues et montées sur place
par un groupe de femmes ? La première échoppe de Sahavaro date de 1960. Depuis, les choses ont légèrement changé : en lieu et place de cette simple bâtisse, nous pouvons désormais admirer, sur quinze mètres d’édicules, le talent et le savoir-faire de ces créatrices de boîtes en tous genres. Elles ont non seulement développé leurs « collections » d’articles en vente, mais elles ont aussi su varier les matières premières. Plutôt que du raphia, elles utilisent les tiges de ravinala, l’arbre du voyageur, ou de fougères, et se servent pour la décoration de feuilles de bananes et de rabane. Elles achètent toutes leurs fournitures et précisent que les tiges de ravinala sont coupées de façon à ne pas tuer l’arbre. Elles forment un groupe de cinquante femmes, âgées de 18
Tamatave
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L’artisanat, une histoire sans fin à 50 ans. Fanantenana est le nom de l’association qu’elles ont créée il y a un an, afin de faciliter le paiement de la redevance qu’elles doivent tous les ans au propriétaire du terrain sur lequel elles sont installées dans la commune d’Antetezambaro. Il n’est jamais arrivé que vous passiez devant et que vous trouviez l’emplacement vide : c’est normal. 365 jours sur 365 de 8 h 00 à 17 h 00, l’endroit est rempli de marchandises et de femmes au travail. Il n’y a pourtant pas d’heures fixes, chacune peut aller et venir à son gré. Il n’y a que durant les périodes de vacances qu’elles évitent d’être absentes : Viviane, notre hôte, nous explique que c’est pendant cette période qu’elles font le plus de ventes, car, évidemment, il y a plus de passage. Leur désir : simplement que cela continue ainsi, et que vous vous arrêtiez tous la prochaine fois ! Contact sur www.nocomment.mg
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Nosy Be
De l’autre côté e suis une vraie petite parisienne », déclare Marika. Oui, enfin un « J peu plus que ça, quand même. C’est vrai qu’elle est née à Paris, mais elle a rapidement cédé à l’attrait du grand large ; c'est lorsqu’elle était
étudiante en histoire de l’art et en arts plastiques qu'elle a décidé un beau jour de changer d’horizon. Alors elle part, d’abord direction l’Asie. Elle visite plusieurs pays et s’installe quelque temps sur Phi Phi Island, en Thaïlande, où elle tient un jazz club. Elle y rencontre un homme avec qui elle naviguera pendant dix ans, au sens propre du terme. Ils s’embarquent sur un voilier et organisent des croisières touristiques. Ils sillonnent les eaux asiatiques, mais aussi l’océan Indien. Là, la proximité de Madagascar la fait changer de cap. C’était il y a dix ans. « Une partie de ma famille a vécu à Madagascar dans les années 1960. J’ai entendu parler de ce pays toute mon enfance. J’avais très envie de le connaître. » Elle se laisse envoûter par le pays, en particulier par Nosy Be, où elle rencontre son mari, un architecte réunionnais. Ils vont vivre à la Réunion, mais reviennent bientôt à Mada. « Au bout de cinq ans, on n’y tenait plus. On avait envie de retourner vivre à Nosy Be. Alors on est venus avec notre petite fille, qui à 7 ans maintenant. »
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une galerie d’art unique à Mada
À Nosy Be, le couple se lance dans un chantier pas comme les autres. Ils récupèrent un bâtiment historique de 1936 en plein cœur d’Hellville et décident de le restaurer. « C’est une grande bâtisse de 500 m², un lieu exceptionnel. En faisant les travaux on a remis à nu de superbes murs en pierre de taille, des portes en palissandre, des carrelages magnifiques… » Ils installent à l’étage l’agence d’architecture de son mari et sa petite entreprise de déco. Mais il reste encore le rez-de-chaussée à exploiter. Qu’à cela ne tienne, Marika va pouvoir réaliser un vieux fantasme : monter une galerie. « J’avais rencontré pas mal d’artistes dans le coin, souvent à peu près inconnus alors qu’ils avaient énormément de talent. J’ai eu envie de leur donner un lieu. » La galerie a ouvert il y a six mois, avec un très beau nom : De l’autre côté. C’est avant tout un lieu de rencontres et d’échanges, un endroit où les idées peuvent émerger. Marika n’y expose que des artistes qui vivent à Mada et travaillent avec des matières premières locales. Et elle les sélectionne avec une rare ouverture d’esprit. « Il y a de petits artisans qui font des sculptures superbes, des brodeuses d’un talent incroyable… Je présente n’importe quelles œuvres à partir du moment ou on travaille dans l’idée de la pièce unique. » La galerie est ouverte à tous. S’y retrouvent les amateurs d’art et les touristes, mais aussi les artistes eux-mêmes qui peuvent se réunir pour d’interminables discussions dans la fraîcheur du jardin. « Je lance un appel à tous les artistes qui ont envie d’exposer : c’est vraiment leur lieu. D’ailleurs, j’aimerais en faire aussi un lieu de création, avec des ateliers. Ça va venir. » Mais Marika n’est pas seulement décoratrice et galeriste. Elle parle sakalava, elle adore la danse, elle fait partie d’une troupe de théâtre à Nosy Be, elle chante et donne des concerts… Bref, on a envie de lui demander ce qu’elle ne sait pas faire. « Des maths ! répond-elle en riant. En réalité je fais les choses par rencontres et par passion. Je suis une autodidacte, ce sont les expériences de la vie qui comptent pour moi. » Contact sur www.nocomment.mg
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COUSINS/COUSINES
Tiana
heures, un lundi matin. Poursuivant son rituel quotidien, Tiana 8se consacre organise son emploi du temps de la semaine, classe les priorités et ensuite à tout l’administratif de ses multiples activités en
cours : gestion courante de l’association Mada OI, mais aussi de sa micro entreprise « Vakora », créée en mai 2010. Depuis 2005, Mada Oi, est le trait d’union entre son île natale, Madagascar, et son île d’adoption, la Réunion. Cette association a pour but de favoriser les échanges sociaux, culturels et économiques entre les deux îles. L’un des projets phares de l’association est l’aide aux enfants d’Ambohidratrimo (15 km de Tana). L’entreprise « Vakora » propose quant à elle de nombreuses créations en prêt à porter, bijoux et accessoires. Mais aussi des objets d’artisanat et de décoration qui fabriqués à Madagascar. L’esprit créatif de Tiana, tour à tour styliste, designer ou couturière, se porte notamment sur le Landy, la soie sauvage de Madagascar. Mais c’est avant tout grâce au chant, avec cinq albums à son actif, que Tiana a pu acquérir sa renommée des deux côtés de l’île. Elle pratique un savant mélange culturel musical qui, dans les bacs, la classe dans la catégorie World Music. Tiana travaille également jusqu’au mois de mars 2011 avec des élèves sur une comédie musicale portant sur la mosaïque culturelle de l’océan indien. Cette création est l’occasion pour les marmailles de mieux découvrir « les » cultures, les langues, et d’apprendre à cultiver la différence. Enfin, chaque mercredi, elle coache la troupe « Meva ». Les six danseuses font partie intégrante de l’association « Mada OI ». Elles accompagnent Tiana dans bon nombre de ses représentations. Elles ont su, avec la complicité de leur coach, mélanger les influences des danses traditionnelles malgaches et du R’n’B. Contact sur www.nocomment.mg
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une mosaïque de talents
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Jean Testemale PDG DE CANAL+ MADAGASCAR
Jean Testemale est un self-made-man qui a accompli l’essentiel de sa carrière dans le secteur des télécoms. Il a commencé chez Thomson CSF en France pour qui il déployait le réseau Itinéris, devenu aujourd’hui Orange. Ensuite, destination Kourou en Guyane, toujours pour Thomson CSF qui lui confie la planification des campagnes satellite et l’organisation de l’arrivée des satellites en Guyane jusqu’à leur lancement par la fusée Ariane. De retour en France il travaille successivement pour Cegetel, Level 3 Communication ou encore Flag Telecom. En 2003, il devient directeur d’Iliad Télécom dont il développe le volet téléphonie. Parallèlement, il prend en charge la promotion et la vente à l’export de la solution Freebox. Arrivé il y a 4 ans à Madagascar, il a d’abord été directeur commercial, marketing et communication de DTS/Moov avant de devenir, il y a quelques mois, directeur général de CANAL+ Madagascar. Une carrière sans cesse ascendante menée, selon ses propres termes, grâce à un peu de chance, un peu d’opportunisme et beaucoup de travail.
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C’est lorsque vous travailliez chez Free que l’opportunité de venir à Madagascar s’est présentée à vous. En effet. J’avais mené toute ma carrière en France métropolitaine à l’exception de deux ans en Guyane, et ma femme et moi nous étions promis de partir un jour vivre à l’étranger. À l’approche de la quarantaine, avec deux petites filles,
nous commencions à nous lasser de la vie parisienne et étions en quête d’autre chose. Nous avions envie d’élargir notre horizon, de nous remettre en question et de découvrir un nouvel environnement, une nouvelle culture. C’est à travers mes contacts internationaux chez Free que l’opportunité de partir pour Madagascar s’est présentée. Nous l’avons saisie immédiatement et avec enthousiasme, et c’est ainsi que je suis entré chez DTS comme directeur commercial, marketing et communication, poste que j’ai occupé pendant 3 ans et demi. Une période durant laquelle DTS a connu de nombreuses innovations. Ça a été une expérience fabuleuse et je suis très fier de ce que nous avons réussi à faire. D’abord, Wanadoo est devenu Moov – cette marque est un peu mon bébé et, d’ailleurs, ça n’a pas été évident de faire accepter la couleur rose ! Ensuite, nous avons initié la démocratisation de l’Internet à Madagascar en déployant l’ADSL sur tout le territoire. Et enfin nous avons lancé la clé 3G, avec le succès que l’on connaît. Une fois ce travail achevé, j’ai senti qu’une nouvelle page se tournait et, comme souvent dans ma carrière, une opportunité est venue confirmer qu’il était temps pour moi de relever de nouveaux défis. J’ai
appris que CANAL+ souhaitait investir dans le pays et reprendre à son compte l’activité de distribution de CANALSAT par la création d’une filiale. J’ai postulé et j’ai été recruté comme directeur général. Pourquoi CANAL+ a-t-il décidé de créer une filiale dans le pays alors que CANALSAT était déjà distribué à Madagascar ? La stratégie de CANAL+ OVERSEAS, qui est la branche internationale de CANAL+ France, est simple. Il s’agit de tester un marché en confiant une licence à un distributeur. Si ce distributeur parvient à un certain nombre d’abonnés et à une certaine rentabilité, CANAL+ décide de reprendre l’activité directement en créant une filiale. La distribution de CANALSAT était jusque-là assurée par SME, une filiale du groupe SICAM. CANAL+ OVERSEAS a racheté le fond de commerce de SME en conservant la plupart des salariés. SICAM a conservé une participation minoritaire dans la filiale. Qu’est-ce qui a changé avec la création de CANAL+ Madagascar ? CANALSAT à Madagascar n’est plus une marque distribuée sous licence par un opérateur mais par une filiale à part entière du groupe CANAL+. Notre premier travail
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est donc d’asseoir l’image de CANAL+ MADAGASCAR. Parallèlement nous travaillons actuellement à l’amélioration de nos offres. Nous avons commencé par ajouter la TVM à nos bouquets, ainsi que France 2, France 5 et France O, ce qui permettra, entre autres, aux fans de foot de voir le Tournoi des six nations. Nous avons aussi conduit des évolutions technologiques avec l’introduction de la HD et du PVR. Cette dernière technologie permet notamment d’enregistrer les programmes sur un disque dur fourni avec le décodeur et de les regarder librement en différé. Elle donne aussi accès à la vidéo à la demande, une sorte de vidéoclub intégré au décodeur. Prévoyez-vous d’autres grandes évolutions ? À l’heure actuelle, surtout dans une île comme Madagascar, la télévision par satellite représente une fenêtre sur le monde, accessible absolument partout sur le territoire. Nous sommes le seul opérateur à couvrir 100 % du territoire. Demain, si vous vous installez au fin fond du Makaï, vous pouvez vous abonner. Forts de cet atout, nous avons décidé de démocratiser l’accès à CANALSAT. Notre offre ne doit plus être considérée comme réservée aux plus riches.
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Vous allez donc proposer des offres moins chères ? Dès ce mois de février, nous baissons nos prix de façon spectaculaire tout en offrant le même contenu. Pour vous donner une idée, notre offre d’entrée de gamme proposait 23 chaînes et 7 radios pour 43 000 Ar par mois. Nos nouvelles entrées de gamme comportent désormais deux offres : Découverte, avec 20 chaînes et 8 radios pour 19 900 Ar et Évasion avec 39 chaînes et 8 radios pour 39 900 Ar. Les tarifs des bouquets les plus haut de gamme ont eux aussi été réduits de façon significative. Autre évolution considérable en ce qui concerne nos prix : ils étaient autrefois indexés sur l’euro, ce qui signifie qu’ils variaient d’un mois sur l’autre et pouvaient atteindre des fluctuations atteignant 10 % dans une année. À partir du 1er février, les prix sont fixes en ariary. Enfin, avec les abonnements de courte durée, il sera possible de s’abonner pour 3 mois. Qu’est-ce qui vous a permis de baisser vos prix de manière si spectaculaire ? Il est clair que la reprise de l’activité sous forme de filiale par CANAL+ a permis de baisser les coûts : il y a moins d’intermédiaires revendeurs, donc moins de commissions. Ce changement nous permet de démontrer notre volonté de démocratiser l’usage de la télé satellite en
rendant plus accessible l’offre CANALSAT. Comptez-vous sur une augmentation massive de votre parc d’abonnés ? Aujourd’hui, nous avons une trentaine de points de vente. Nous comptons être à 200 d’ici la fin de l’année. Couplée avec la baisse des prix, cette extension du réseau de commercialisation doit nous permettre de doubler notre nombre d’abonnés d’ici l’année prochaine – pour l’instant, nous en avons plus de 8 000. Ces nouveaux abonnés seront avant tout des particuliers, mais aussi des collectivités (hôtels, cliniques…) qui auront de belles surprises avec des tarifs très attractifs. 2011 sera donc l’année des grands chantiers, il nous faudra beaucoup de travail et d’efforts pour les mener à bien. Je sais que je peux compter sur mes équipes et distributeurs pour mettre en œuvre ces développements. Vos loisirs, c’est la télé ? Bien sûr, mais pas seulement. Je suis marié depuis 11 ans et nous avons deux filles de 10 et 11 ans. Il y a aussi les amis, ceux rencontrés ici et ceux restés en France. Chaque année depuis 4 ans, mes 8 copains d’enfance (on se connaît depuis la maternelle) viennent me rejoindre pour une semaine entre potes à Madagascar. La famille, l’amitié, chez nous, c’est sacré ! À cela s’ajoute un goût prononcé pour la découverte et l’aventure ; ici j’ai découvert le quad mais en France nous avons un vieux combi VW de 1977 avec lequel nous avons sillonné l’Europe en famille. En parlant de découverte, j’aimerais partager avec vous mon coup de coeur pour l’Altra Faccia della Luna, chez Diego, à Ankilimionga près d’Anakao. J’ai pas mal voyagé dans le monde, et je peux vous dire que cet endroit est vraiment unique !
ÉCO
pour une culture Internet à Madagascar artout dans le monde, les entreprises ont pris conscience de l’importance d’Internet. À Péconomiques Madagascar, ce secteur connaît enfin un développement timide, mais certains acteurs ont su se montrer visionnaires et surfer sur la vague du Net depuis longtemps. En témoigne l’un des sites malgaches les plus visités, Sobika, qui existe depuis dix ans déjà. Nous avons rencontré son fondateur : Niry Jules Ratsifa. Il nous accueille en jean, baskets et cravate. Quand on le questionne sur son look décontracté, il nous répond que c’est sa tenue quotidienne. Son cadre de travail, fidèle à son esprit non-conformiste, est un lieu original tout en bois. Le personnage, assez pointilleux sur son image, se révèle être une personnalité ouverte et curieuse. Diplômé d’une maîtrise de gestion obtenue à l’université de Créteil en France, ce chef d’entreprise de 41 ans a d’abord travaillé dans le domaine de la finance et des placements boursiers, pour finalement entrer dans le monde du Net comme chef de publicité chez Médiatris, puis directeur de clientèle chez Hi Média Technologies. On était en pleine révolution de l’Internet, et c’est à cette période qu’est né le concept de Sobika, un site à l’origine destiné à constituer une passerelle virtuelle entre l’univers de la diaspora malgache et celui de ceux qui sont restés au pays. Immédiatement, Sobika est devenu le premier site de réseau social et d’actualités à Madagascar. Ce site, dont le fonctionnement est assuré par les revenus publicitaires, est sans doute la plus grande réussite du web malgache. Pourtant Niry Jules Ratsifa, qui partage aujourd’hui sa vie entre la France et Madagascar, pointe du doigt le retard flagrant de la grande île dans le domaine du Web et nous explique les avantages que le pays pourrait tirer d’Internet pour la relance de son économie. « Notre pays accuse un retard considérable par rapport aux autres, de plusieurs années, même sur le continent africain. Ceci est notamment dû à l’absence d’une vraie culture Internet. Partout il existe par exemple des moteurs de recherche nationaux. Le seul moteur de recherche à Madagascar est google.mg, il est donc américain… »
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Niry Jules Ratsifa
Un constat plutôt navrant : l’Internet malgache est encore dans son enfance. D’ailleurs, le haut débit n’est arrivé à Madagascar que depuis un an. Selon Niry Jules Ratsifa, des solutions seraient à trouver du côté de la régularisation des tarifs car les coûts sont encore trop élevés, ainsi que du côté de la formation. En attendant, les possibilités qu’offre le net sont mal exploitées par les entreprises malgaches. Il en résulte un manque de visibilité des opérateurs sur le marché mondial. « Prenons l’exemple du tourisme : à Madagascar, l’e-banking n’existe pas. À l’heure des e-tickets, les hôtels sont obligés de recourir à des banques étrangères pour le paiement en ligne par carte. Comment envisager des ventes optimisées ? Et du coup il n’y a pas d’entrées de devises par ce canal dans le pays. Rappelons qu’à l’étranger, toutes les offres de services, tous les forfaits peuvent être achetés sur Internet, il suffit d’un clic. » Pourtant c’est certain, les Malgaches commencent aujourd’hui à adopter les nouvelles technologies. Pour Niry Jules Ratsifa, l’urgence est donc de développer le secteur, d’encourager les entreprises à créer leurs propres sites au risque de se voir piétiner par les offres étrangères. En attendant, cet entrepreneur lucide ne se laisse pas décourager ; il gère aujourd’hui une dizaine de sites Internet et vient de cofonder Market Data, une agence de marketing nouvellement créée spécialisée en études, enquêtes et sondages. Et pour 2011, il compte développer des projets dans les secteurs du tourisme et de la presse. Contact sur www.nocomment.mg
LE MÉTIER DU MOIS
Les messagers de l'actu oici un métier noble et méconnu alors qu’il est au cœur de notre V quotidien : celui de crieur de journaux, vecteur essentiel de l’information. Nous sommes allés à la rencontre de Marie Évelyne, 26 ans,
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et de Jean Régis 52 ans, qui ont toujours exercé ce métier. Ils font partie des centaines de personnes qui se lèvent tous les jours à 4 h 30 pour aller chercher ces grandes feuilles de papier sur lesquelles s’imprime chaque jour la vie du pays. C’est du côté d’Antaninarenina que nous les avons retrouvés. À 26 ans, Marie Évelyne exerce le métier de crieuse de journaux depuis déjà 8 ans. Dans sa famille, absolument tout le monde vend de la presse, y compris son mari. Son petit kiosque, qui se résume à une planche de bois sur laquelle les titres sont étalés, se trouve non loin du fameux restaurant le Buffet du jardin. Sur le trottoir d’en face, nous apercevons la silhouette fine d’un homme au visage marqué par la vie. Il a un paquet de journaux à la main. Régis s’apprête à faire la tournée des bijoutiers, ses clients depuis plus de 40 ans. Régis est le crieur qui comptabilise le plus d’années dans le métier : il a vendu son premier journal à l’âge de 5 ans ! C’est aux côtéx d’un crieur de son ancien quartier d’Ampasapito qu’il fera ses armes. Il se souvient qu’adolescent, il vendait des journaux à 4 francs, avec des titres comme Courrier de Madagascar, Fanasina ou bien Gazety Hehy qui était le numéro un de l’époque. De bons souvenirs pour lui qui a vu aussi le quartier d’Antaninarenina se transformer au fil du temps.
Régis est allé à l’école mais il s’est arrêté au collège. Quant à Marie Évelyne, elle est allée jusqu’au lycée mais n’a pas réussi le bac. Dès qu’elle a été majeure, sa principale préoccupation a été de travailler. Le métier de ses parents était assez facile d’accès : pourquoi pas ? Ils sont donc tous deux entrés tôt dans la vie active, pour venir en aide à leurs parents et combler les fins de mois difficiles. Marie Évelyne vend en moyenne 150 exemplaires par jour, tous titres confondus, pour un salaire journalier variant de 5 000 à 8 000 ariary. Régis en vend 200 environ et préfère ne pas évoquer sa rémunération, par pudeur. Tous deux sont fiers d’être leur propre patron et disent faire ce métier par plaisir. Ils avouent que la crise de 2009, avec ses rebondissements constants, a été bonne pour les crieurs de journaux car les ventes n’ont fait que progresser. Aujourd’hui, c’est surtout avec deux ou trois titres dont les prix sont supérieurs aux autres qu’ils arrivent à gagner leur vie car ils peuvent faire des marges plus importantes. Mais les tirages de ces titres restent limités. Régis poursuivra son métier tant que ses jambes le porteront pour faire ses tournées à Antaninarenina. Marie Évelyne dit ne savoir rien faire d’autre. Tant qu’elle gagne sa vie et qu’elle reste maîtresse de son petit commerce, c’est l’essentiel.
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INTERVIEW GOURMANDE
Huo Patrick
GASTRONOMIE
chef des
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Trois Métis
Huo Patrick est un métis sino-malgache de 28 ans. Il a suivi ses études secondaires en France où il a fait un BEP hôtellerie au Lycée Saint-Pierre, à Paris. Il y découvre la cuisine et décide d’exercer le métier de chef. De retour à Madagascar, il fait ses débuts en cuisine en tant que second à la Varangue sous les ordres du chef Lalaina Lartistika. Il se perfectionne à l’hôtel du Louvre. Il y apprend la discipline, la création. Il se documente beaucoup et son sens de la créativité se développe. Il réalise par la suite qu’il est temps pour lui de se lancer en tant que chef. Très expérimenté, il dirige la table des Trois Métis depuis 3 ans. Il cuisine dans une ambiance zen, une qualité sans doute héritée de son origine asiatique, et qui semble contradictoire avec sa passion des sensations fortes et du rallye !
Comment définiriez-vous votre style ? Les Trois Métis proposent des plats classiques de la cuisine française en y alliant saveur et une touche d’inventivité. Qu’est ce qu’on retrouve toujours dans votre cuisine ? Comme on est sur les hauts plateaux, il y a une culture de la viande.
J’aime bien décliner la viande dans diverses recettes. Les gens découvrent de nouvelles manières de la cuisiner et de la présenter. Quel est votre produit préféré ? Sans aucune hésitation : le foie gras. Qu’est ce que vous n’aimez pas cuisiner ? Je n’aime pas trop cuisiner les fruits de mer, même si l’un de mes plats préférés est le thon rouge – je le mange bien sûr en tartare ! Quel est votre plat préféré ? Une bonne terrine de foie gras à la vanille. J’apprécie la subtilité des deux produits. J’aime bien le sucré salé dans un plat, c’est sûrement dû à mon métissage. Et votre boisson préférée ? Un bon Jack Daniels, sinon une Gold suffira largement ! À quel rythme changez-vous votre carte ? Tous les trois mois, en fonction des produits de saison. On essaie toujours de surprendre les clients en suggérant de nouvelles recettes. Votre recette du moment ? Un plat succulent : cuissot de porcelet avec un gâteau d’olives. Comment inventez-vous vos plats ? Je m’inspire beaucoup des livres que je lis, j’aime bien la peinture, j’essaie de transposer les couleurs par exemple dans mes plats. Les autres grands chefs m’influencent également. À quel chef aimeriez-vous être identifié ? Le chef français Michel Bras, je suis tombé sur un de ses bouquins, j’adore comment il aborde la cuisine. Votre prochain dîner au restaurant ? Ce sera au B, je n’en ai entendu que du bien, je veux bien essayer. Votre actu ? Je viens d’être papa d’une petite fille ! Pour ce qui est des Trois Métis, on change la carte en février, on vous promet de bonnes surprises, des légumes, des poires et des pommes, bref du soleil dans votre assiette.
LA RECETTE DU MOIS : CUISSOT DE PORCELET RÔTI AVEC GÂTEAU D’OLIVES Ingrédients 2 cuissots de porc, 2 carottes, 2 courgettes, 1 poireau, 1 branche de céleri, 1 gousse d’ail. Pour le gâteau : 2 œufs, 30 ml de crème fraîche, 15 ml d’huile d’olive, 125 g de farine, 1 cm3 de levure chimique, 60 g de fromage râpé, 50 g de lardons. Préparation Saisir les cuissots puis réserver. Suer la garniture aromatique puis ajouter les cuissots. Déglacer au vin blanc, laisser réduire sur feu vif et mouiller à hauteur avec de l’eau puis cuire jusqu’à ce que ce soit tendre. Passer le jus de cuisson et réduire de moitié. Mettre dans une plaque à rôtir les cuissots puis enfourner durant 30 minutes. Pour le gâteau, mélanger les œufs, la farine et le reste des ingrédients. Ensuite, mettre la préparation obtenue dans un moule à cake et enfourner.. Bonne dégustation !
PAR HUO PATRICK, CHEF DES TROIS MÉTIS
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GASTRONOMIE 70
PROPOSITION GOURMANDE DE Cuissot de porcelet rôti sur son gâteau d’olives
Salade de suprême de volaille sur un médaillon de betterave accompagné d’une salade d’asperges
HUO PATRICK, CHEF DES TROIS MÉTIS Filet de sole au four, purée de patates douces avec sa crème d’oseille
Ananas poché à la citronnelle avec sa boule de glace
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LE VIN DU MOIS
GASTRONOMIE
ISABELLE RAKOTOZAFY Œnologue depuis plus de vingt ans, Isabelle Rakotozafy est diplômée de l’École nationale supérieure agronomique de Montpellier.
« Ce Médoc, grand vin de Bordeaux, est une réserve mono cépagée (Merlot), élaborée par Dulong, filiale des Grands Chais de France. Il présente une robe brillante, d’un rouge assez intense, et un nez puissant et complexe avec des notes de fruits noirs, de grillé et de vanille. En bouche, il est ample ; on retrouve agréablement les arômes au nez. 2007 étant un bon millésime Médocien, l’acidité et la tanicité de ce vin peuvent encore s’arrondir avec le temps et de bonnes conditions de conservation. Il pourrait attendre 2 à 4 ans pour exprimer davantage sa plénitude, mais est tout à fait apte à être dégusté dès maintenant. »
Réserve Dulong 2007 FIFOU DU CAFÉ DE LA GARE « Un bordeaux léger avec une jolie robe rubis qui pourrait se boire frais et s’adapte parfaitement à l’été austral que nous rencontrons actuellement à Antananarivo. Idéal avec une viande blanche grillée ou pour un apéritif en plein air entre amis. »
L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
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Ingrédients • 3 cl de vodka • 1 cl de liqueur de banane • 1 cl de curaçao bleu • 1 cl de concentré citron • Cidre.
Préparation
Le
Blue Savane
Dans un shaker, assemblez la vodka, la liqueur de banane, le curaçao et déconcentre de citron. Servir dans un grand verre à cocktail avec glaçons. Complétez avec le cidre dry ou light selon vos goûts et préférences. Bonne dégustation !
par H2O
L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
Nails Bar ttention, concept original ! S’offrir des soins A pour les ongles avant de sortir tout en sirotant un bon verre avec ses copines : c’est désormais
faisable. À l’origine du projet, une jeune femme aux multiples casquettes, mannequin, styliste, décoratrice d’intérieur et spécialiste en onglerie : elle s’appelle Marie Stéphanie Raharijaona, mieux connue du public sous le nom de Stephy. Stephy est une jeune métisse malgacho-grecoarabe de 24 ans. Elle a grandi en France et a suivi des études de marketing. Petite, elle possédait déjà un sens aiguisé de la création. En 1999, lors de son voyage de retour à Madagascar, elle tombe amoureuse de son pays d’origine, de ses racines. Elle s’y installera définitivement en 2002. Elle fait ses débuts en tant que mannequin, puis créatrice. Son style très féminin et très haute couture lui permet de s’inscrire rapidement dans le paysage du stylisme malgache et de la zone océan Indien. Avec la mairie de Saint-André à la Réunion, elle organise en 2008 une collection-exposition de 400 modèles et fait la une de la presse réunionnaise.
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ou la beauté jusqu’au bout
SORTIR Aujourd’hui devenue jeune maman, cette personnalité timide et perfectionniste a décidé de vivre de ses passions, la mode et la beauté. C’est à ce moment qu’a surgi l’idée de créer un lieu spécial, à la fois institut de beauté et bar. Nails Bar est né. « Le concept du nails bar est déjà très tendance en Europe », nous dit-t-elle. Nul doute qu’il le deviendra aussi à Mada. Le but : proposer un moment et un lieu de détente dédiés uniquement aux femmes. Situé en plein cœur du centre-ville, Nails Bar, est un endroit chic, branché et fashionista au ton très féminin. Il offre des soins professionnels en onglerie, manucure, pédicure, pose de faux cils, de silicone américaine et gels UV, le tout autour d’une boisson. « Je vis pleinement mon rêve aujourd’hui, je suis devenue plus posée et réaliste. Nails Bar a vu le jour grâce au soutien des femmes de ma vie : ma mère, ma belle-mère, et ma petite fille ! » Son projet : créer des annexes de Nails Bar dans tout Tana, pour le plus grand plaisir de la gent féminine. Contact sur www.nocomment.mg
des ongles
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LA MODE !
LA MODE !
Urban time Pile classe avec une veste tailleur de couleur grise. Le bustier rouge en soie apporte une note féminine.
Ensembles Caprices d’Anaïs à partir de Ar 80 000
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Si les tendances automne-hiver ont présenté une garde-robe aux accents masculins, le phénomène revient pour ce mois de février, mais avec une touche citadine. D’une élégance folle, mais sensuelle à la fois, la femme urbaine est androgyne, preppy à souhait.
Un esprit rock chic, avec la mini-veste pailletée et la tunique à rayure noire. Le choix du sac clouté est judicieux pour parfaire le look. Le détail qui tue : le bracelet en cuir.
Veste Morgan Elle’M Ar 430 000 Tunique rayure Intiméa boutique Ar 55 000
Bracelet en cuir Elle’M Ar 120 000 Sac clouté Elle’M Ar 800 000
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Le sarouel traverse avec succès l’été avec un petit haut léger. Abuser des accessoires pour être encore plus chic.
Débardeur Fosa Ar 26 000 Pantalon Sarouel Naf Naf Elle’M Ar 300 000 Manchette cloutée Elle’M Ar 80 000 Collier Elle’M Ar 70 000
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On ne renonce pas à la séduction avec cette robe chemisier grise en soie. Le collier en perles sophistique l’allure.
Robe chemisier en soie Elle’M Ar 710 000
Collier en perles noires Cléa Ar 30 000
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On prône une allure relax tout en ayant du sex-appeal. L’idée : un style chic avec des pièces basiques.
Sweet-shirt à capuche Fosa Ar 36 000
Indéniable élégance, avec cette blouse sexy-chic et le pantalon noir crêpe. C’est la working-girl très trendy.
Blouse grise Shamrock Ar 45 000 Pantalon noir Intiméa Ar 113 000
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Jolie garçonne, un petit look masculin avec le chapeau, mais tellement fille avec le short gris et les bottines. Le hit accessoire, le sac qui affiche la couleur.
Short gris Cléa Ar 56 000 Body noir Blackwear Ar 55 000 Bottines Cléa Ar 149 000 Sac dame rouge en cuir Hazomanga Ar 80 000 Chapeau Panama Cléa Ar 22 000
Mix chic et esprit casual. Le contraste du jean brut et du t-shirt est un duo gagnant. Le chèche est un must have de toutes les garde-robes.
T-shirt PK0 Ivahona Ar 30 000 Jean brut Intiméa Ar 90 000 Chèche gris PK0 Ivahona Ar 30 000
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Pour cette rubrique mode, le make-up a été réalisé par Tsou Razafindrabe avec les produits Maybeline. Un grand merci à L'Oréal !
Fond de teint Dream Mat Beige Ensoleillé de Maybelline (L’Oréal Paris) Ar 49 900
Mascara Longueur Provocante Black de Maybelline (L’Oréal Paris) Ar 29 900
Rouge à lèvres Watershine Raspberry de Maybelline (L’Oréal Paris) Ar 23 500
Rouge à lèvres Color Sensation Lady Red de Maybelline (L’Oréal Paris) Ar 30 500
Très tendance cet été, les nouveaux t-shirts imprimés de dessins et d’expressions humoristiques de Kif Dago.
T-shirt Kif Dago Ar 18 000
Modèles Victoria, Miora Coiffure Aria Beauté
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BEAUTÉ Gamme pureté
« À 22 ans, je suis lasse de mon look sage et pas très féminin. Je rêve de devenir magistrate : il faut que j’aie un look crédible, qu’on me prenne au sérieux », nous a confié Mami, étudiante en maîtrise de droit. Les équipes de Rainbow Beauty, de Magneva et de no comment® lui ont donné un petit coup de pouce pour l’aider à souligner sa féminité.
Duo de gel et Lotion MATIS 400 ml AR 170 000 Masque Peel Off MATIS 50 ml Ar 66 000 SOIN PURETE Matifiant 50 ml Ar 125 000
1re étape : Coiffure
Une allure plus femme pour Mami 90
La coiffeuse commence par un diagnostic des cheveux. Ceux de Mami sont lisses et fins. Le challenge sera d’apporter volume et ondulations grâce à la gamme résistance volumorphose de Kérastase. On harmonise la coupe, puis on applique le soin sur la chevelure. On procède enfin aux rituels du bain et du masque avant de donner de belles ondulations, avec la plaque en céramique pour plus de tenue.
Gamme jeunesse Crème main MATIS 75 ml AR 65 000 Gamme Resistance KERASTASE SHAMPOING volumorphose Ar 60 000 KERASTASE BAIN volumactive Ar 38 000 KERASTASE MASQUE volumactive Ar 67 000
Soin huile cuticule Beauty nails Ar 35 000 Maquillage chez Rainbow Beauty à partir de Ar 25 000
REMERCIEMENTS À :
2 étape : Soins du visage e
Mami a une peau à tendance grasse, avec boutons et imperfections. Une solution adaptée : la réponse pureté de Matis. On nettoie son visage avec le gel, on continue avec un massage, un gommage, un masque et on termine par la crème.
3e étape : make-up et manucure Mami a la chance d’avoir une forme de visage idéale, en hexagone. Les cils sont sublimés par un mascara noir, les sourcils accentués par un crayon noir. Un fard rose corail est déposé sur les paupières. Le teint est unifié au fond de teint, un coup de blush rehausse les pommettes. En accord avec les yeux mais plus en retrait, un rouge corail glossy pour la touche finale. Côté mains, vernis rouge vif sur les ongles pour parfaire un style ultra féminin. La nuance foncée évite le côté girly.
Robe Ango Locco de chez Magneva Ar 320 000 Boucles d'oreilles de chez Magneva Ar 35 000 Chaussures velours noires ZARA de chez Magneva AR 500 000 Pochette noire de chez Magneva Ar 100 000
En look total noir, Mami en jette. Sa minirobe chauve-souris en soie transforme la jeune fille. La pochette, les chaussures Zara sophistiquent le tout. RAINBOW BEAUTY, TANA WATER FRONT POUR LA MISE EN BEAUTÉ. MAGNEVA, TANA WATER FRONT POUR L'HABILLEMENT
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CAHIERS DE NUIT
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Ange de la nuit by
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REPONSE AUX JEUX DU NO COMMENT N°12
JEUX
MOTS CROISÉS — ANNIVERSAIRE NO COMMENT®
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ENIGME Noro savait comment faire. Après avoir enlevé la capsule protégeant le bouchon, elle saisit la bouteille par le goulot et tapa énergiquement le fond de celle-ci contre un arbre. Pour éviter que la bouteille casse, elle prit soin de mettre une grosse serviette entre l’arbre et la bouteille. La Pression du liquide fit sortir le bouchon.
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— QUELQUES CÉLÉBRITÉS MALGACHES — HORIZONTALEMENT I. Il est aux commandes II. Confessions - Tressez III. Ancien amiral, il dirigea IV. Choisis - Page des titres V. Premier département français - Initiales d’une compagnie aérienne asiatique - Abréviation liée au cerveau VI. Chanteur et musicien malgache de Reggae VII. A la mode - Capitale de la Bulgarie - Pronom personnel VIII. Pour le transport de chevaux - Grand vase - Dans la gamme IX. Pour appeler - Possible avec des ailes - Préjudice X. En sur-poids XI. Pour la santé du monde (sigle) - Cité bretonne - Roi du tapolaka. VERTICALEMENT 1. Ecrivain, un lycée porte son nom dans la capitale 2. Se rend (à l’envers) - Chanteuse malgache célèbre 3. Pronom personnel - Avant les autres 4. Homme bourru - Elu d’un jour (l’envers) - Version originale 5. Début d’examen - Roi du salegy 6. Vautrés 7. Les Malgaches le sont 8. Il accompagnes BlancheNeige - Raconter 9. Foyer 10. A toi - Lettre grecque - Cubes à jouer 11. Bois dur - Homme politique décédé récemment 12. Professeur et homme politique - Prénom du VI horizontal.
ENIGME En quoi le carré de 111 111 111 est-il étonnant ? 111 111 1112 = Bon courage, si vous le calculez.
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AGENDA
Du Mardi 01 au Jeudi 10 Février 2011
Jeudi 03 Février 2011
AFT : Exposition thématique « L’os vivant, la recherche en direct »
HdO : Je dis Wii In Square 19h : Soirée karaoké
Mercredi 02 Février 2011
AFT 15h : Heure du conte : « Histoires de princes et de princesses » CCAC 15h : PROGRAMMATION JEUNE PUBLIC : Programmation Polar jeune public – Spéciale Blake et Mortimer : « L’Affaire du collier » AFT 18h : CinémAlliance : « Cause toujours » (2004, 87 min) de Jeanne Labrune avec Victoria Abril, JeanPierre Darroussin, Sylvie Testud, Didier Bezace, Claude Perron, Richard Debuisine, Dominique Besnehard CCAC 19h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « Les liens du sang » de Jacques Maillot/France/2007/1h46 avec Guillaume Canet, François Cluzet HdO 20h : HdO Humour ANNE ROUMANOFF FAIT SA COMEDIE – Ouverture des portes : 18h – Entrée libre
Vendredi 04 Février 2011 CCAC 19h : Concert/fusion : Joël Rabesolo trio – Salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4000 Ar – non adhérents : 6000 Ar In Square 21h : Soirée « Dj’ng Cool Tempo » Le BUS 22h30 : Bus Clubbing : Animation SAVANNA by Soredim Samedi 05 Février 2011 CCAC 15h : Slam, scène ouverte – Terrasse de la médiathèque, entrée libre CCAC 15h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « Le Serpent » d’Eric Barbier/France/2006/1h59 CCAC 18h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « MR 73 » d’Olivier Marchal/France/2008/2h04 In Square 19h : Clubbing billard Le BUS 22h30 : Bus Clubbing : Opening Musique Malagasy Du Mardi 08 au Samedi 26 Février 2011
SONORISATION • ECLAIRAGE SCENIQUE • ESTRADE Contact : 033.11.222.15 / 032.07.152.40 Mail : vuedeloin@hotmail.fr
CCAC : Exposition/arts plastiques, installation, vidéo : « Kokolampo – Sifflements d’eau », Temandrota – Hall d’exposition, entrée libre. Vernissage le lundi 07 Février à 18h
Mercredi 09 Février 2011
Samedi 12 Février 2011
AFT 15h : Cinéjunior : Dessin Animé « BARBAPAPA autour du monde. Amis de tous les pays ! » (2001, 1h41mn) AFT 18h : CinémAlliance : « Les petits soldats » (2005, 70 min) de François Margolin CCAC 19h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « 36 quai des orfevres » d’Olivier Marchal/France/2004/1h50 HdO : HdO si on chantait – Ouverture des portes: 18h00 – Entrée libre
CCAC 15h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « L’heure zéro » de Pascal Thomas/France/2007/1h47 CCAC 18h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « Rapt » de Lucas Belvaux/France/2009/2h05 avec Yvan Attal In Square 19h : Soirée « Kraokke soft » Le BUS 22h30 : Bus Clubbing : Viens avec des Chaussures blanches et on t’offre un Verre
Jeudi 10 Février 2011
AFT : Exposition « Que des sanguines », Gaude
HdO : Ki-Wii ?
Mercredi 16 Février 2011
Vendredi 11 Février 2011
CCAC 13h : Concert de midi/musique classique : En collaboration avec Madagascar Mozarteum, Brigitta Kühlmann – Salle de spectacle, entrée libre AFT 15h : Heure du conte : « Histoires de princes et de princesses » (suite) CCAC 15h : PROGRAMMATION JEUNE PUBLIC : Programmation Polar jeune public – Spéciale Blake et Mortimer : « La Marque Jaune » AFT 18h : CinémAlliance : « Moulin rouge ! » (2002, 2h02mn) de Baz Luhrmann (réalisateur de Roméo + Juliette) avec Nicole Kidman et Ewan McGregor CCAC 19h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « Roman de gare » de Claude Lelouch/France/2007/1h43 HdO 20h : HdO Humour MURIEL ROBIN A L’OLYMPIA – Ouverture des portes : 18h – Entrée libre
CCAC 19h : Danse contemporaine/Hip hop : « Tamin’ny fito latsaka fefany » par le Trio Ankisôma, « Uni’trih » par la Cie The Punishers – Salle se spectacle. Tarif unique : 2000 Ar In Square 21h : Soirée « Intimate Evening » avec des artistes de renom
Lundi 14 au Lundi 28 Février 2011
Jeudi 17 Février 2011 HdO : Oh Wii ! Vendredi 18 Février 2011 CCAC 19h : Concert/jazz : « Saiyuki », Nguyen Lê Trio (France) – Salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4000 Ar – non adhérents : 6000 Ar AFT 19h : Concert i-Manià et ELIXIR In Square 21h : « Funky Spirit » avec Bim et Tommy Ratefy Samedi 19 Février 2011 CCAC 15h : Animation Médiathèque/Jeune public : SPECIAL POLAR – Enquête pour détectives juniors, Jeu de piste – Une affaire mystérieuse secoue le CCAC… A la médiathèque – Sur inscription à l’accueil du CCAC (Nombre de places limitées) CCAC 15h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « Ashakara » de Gérard Louvin/Togo, Burkina Faso, France, Suisse/1991/1h30 CCAC 18h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « Cortex » de Nicolas Boukhrief/France/2008/1h45 Le BUS 22h30 : Bus Clubbing : Opening Musique Salsa Mercredi 23 Février 2011 AFT 15h : Ciné-junior: Dessin animé « Les Trois brigands » (2007, 1h15mn) d’après le conte de Tomi Ungerer. Un film de Hayo Freitag CCAC 15h : PROGRAMMATION JEUNE PUBLIC : Programmation Polar jeune public – Spéciale Blake et Mortimer : « L’Affaire Francis Blake » AFT 18h : CinémAlliance : « Vivre ensemble ! Zim and Co »
(2005, 1h26mn) de Pierre Jolivet CCAC 19h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « Les promesses de l’ombre » de David Cronenberg/USA/2007/1h40 Jeudi 24 Février 2011 HdO : Bah Wii ! Vendredi 25 Février 2011 AFT 19h : Théâtre en français : « Le lavoir » par la compagnie MIANGALY CCAC 19h : Concert/musique du monde : Mpamanga (Projet to kultur) – Salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4000 Ar – non adhérents : 6000 Ar In Square 20h : La soirée « Funky à l’ancienne » aux platines Kuz et Dj Tsong Samedi 26 Février 2011 CCAC 10h30 : Littérature : Rencontre avec Patrick Raynal (Ecrivain, éditeur et journaliste) – Salle de spectacle, entrée libre CCAC 15h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « Le poulpe » de Guillaume Nicloux/France/1998/1h40 CCAC 18h : Cinéma (SPECIAL POLAR) : « Renaissance » de Christian Volckman, France, Animation, 2006, 1h35 Le BUS 22h30 : Bus Clubbing : Viens avec une Perruque et on t’offre un Verre Pour paraître dans l’annuaire, merci de nous faire parvenir vos infos avant le 15 FEVRIER à : agenda@nocomment.mg
ANNUAIRE
ANNUAIRE ANTANANARIVO
A ACADEMIE DE DANSE : 020 24 740 83 • ADAN : 034 26 381 83 • AERO PIZZA : 020 22 482 91 • AGENCE FAACTO : 020 23 297 64 • AGENCE GRAND ANGLE : 020 22 549 95 • AGENCE TAM TAM : 020 22 218 70 • AINA HOTEL : 020 22 630 51 • AIR France : 020 23 230 23 • AIR MADAGASCAR : 020 22 222 22 • AK…TV : 020 22 385 41 • AKOA : 020 22 437 11 • ALL SPORT TANA WATER FRONT : 020 22 644 09 • ANJARA HOTEL : 020 22 053 79 • ANJARY HOTEL : 020 22 279 58 • AQUA VILLA : 033 13 670 83 • ARIA BEAUTE : 020 22 642 69 • ARIRANG : 020 24 271 33 • (L’)ART BLANC : 020 22 422 20 • ARTS ET MATIERES : 020 24 522 51 • ASSIST Aviation : 034 07 185 98 • ASSIST DST : 020 22 426 88 • AT HOME : 020 22 446 38 • ATLANTIS : 020 24 642 71 • (L’)AUBERGE : 032 53 970 70 • AUBERGE DU CHEVAL BLANC : 020 22 446 46 • AU BOIS VERT : 020 22 447 25 • AU JARDIN D’ANTANIMENA : 020 22 663 91 • ANTIQUAIRES DE TANA (TANA WATER FRONT et BEHORIRIKA) : 032 07 174 50 • AU MIRANDAV : 0202245916 • AU N’IMPORTE QUOI : 034 01 341 21 • AU TRIPORTEUR : 020 22 414 49 • (L’)AVENUE (HOTEL TANA PLAZZA) : 020 22 218 65 • AXIUS TOURISMA : 020 24 540 48 B (Le) B’ : 020 22 316 86 • (Le) BAO’BAR : 033 23 026 06 • (Le) BASMATI : 020 22 452 97 • (La) BASTIDE BLANCHE : 020 22 421 11 • BELLISSIMA (esthétique & coiffure) : 034 17 404 41 • BESOA I : 020 22 210 63 • BESOA II : 020 22 248 07 • BIJOUTERIE MANOU ANALAKELY : 020 22 612 25 • BIJOUTERIE MANOU Un grand merci à nos partenaires et diffuseurs : ) ANTANINARENINA : 020 22 256 64 • BIJOUTERIE PALA : 020 22 225 01 • BLACKWEAR : 032 04 558 89 • BOOLY FRONTIERE : 020 22 205 17 • (La) BOUSSOLE : 020 22 358 10 • La BOUTIQUE DE V : 032 07 001 32 • (Le) BRAJAS HOTEL : 020 22 263 35 • (La) BRASSERIE (HOTEL DE FRANCE) : 020 22 213 04 • BRASSERIE STAR : 020 22 277 11 • (Le) BUFFET DU JARDIN : 020 22 632 02 • (Le) BUREAU : 033 41 590 60 • (Le) BUS : 020 22 691 00 C CAFE CHARLY RESTAURANT (CARLTON) : 020 22 517 31 • CAFE DE LA GARE : 020 22 611 12 • CALIFORNIA : 032 50 269 68 • CANAL SATELLITE : 020 22 394 73 • CAP MADA VOYAGES : 020 22 610 48 • CARAMBOLE : 020 22 207 40 • (Le) CARLTON FITNESS CLUB : 020 22 260 60 poste 1503 • (LE) CARLTON HOTEL : 020 22 260 60 • (Le) CARREFOUR : 020 22 338 61 • CCAC : 020 22 213 75 • (Le) CELLIER (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • CH’LUIGGY : 033 02 012 40 • CHALET DES ROSES : 020 22 642 33 • (La) CHAUMIERE : 020 22 442 30 • CHILLOUT CAFE : 034 19 100 78 • CHIRURGIEN DENTISTE ISORAKA : 020 22 358 70 • CHEZ ARNAUD : 020 22 221 78 • CHEZ DANIEL ET NATACHA (atelier réelle) : 020 22 451 84 • CHEZ FRANCIS : 020 22 613 35 • CHEZ JEANNE : 020 22 454 49 • CHEZ LORENZO : 020 22 427 76 • CHEZ MAXIME : 020 22 431 51 • CHEZ SUCETT’S : 020 22 261 00 • CITY PIZZA : 020 24 165 85 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 22 364 90 • CMA (Bureau d’étude) : 020 22 317 04 • COCOONING : 034 36 327 27 • COFFEE BAR : 020 22 279 09 • COFFEE TIMES : 020 24 106 70 • (LE) COLBERT HOTEL : 020 22 202 02 • COLOMBE MASSAGE : 020 24 763 11 • (Le) COMBAVA : 020 23 584 94 • COOKIE’S SHOP : 032 07 142 99 • COURTS ANKORONDRANO : 020 22 550 25 • COURTS
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TANJOMBATO : 020 22 576 76 • COURTS 67 HA : 020 22 336 64 • COYOTE GIRL : 033 14 657 20 D (Le) DAMIER : 020 22 218 19 • DECI-DELA ANKORONDRANO : 032 05 00 274 • DECI-DELA IVATO : 032 11 00 277 • DECI-DELA ROUTE CIRCULAIRE : 032 05 00 272 • DECI DELA TANA WATER FRONT : 032 11 00 278 • DECO France : 020 22 293 72 • DIRICKX : 020 22 446 60 • DIVINA : 034 43 241 22 • DMT PHOTO SCORE DIGUE : 032 02 046 32 • DMT PHOTO ANTANINARENINA : 020 22 622 19 • DMT PHOTO ANALAKELY : 020 22 611 00 • DMT PHOTO ANKORONDRANO : 032 62 796 36 • DODO TRAVEL : 020 22 690 36 • DREAM STONES TRADING : 034 07 185 83 • DRESS CODE : 034 20 555 99 • DUTY FREE : 034 07 189 30 • DUW 1203 - Dago Urban Wear : 034 03 015 06 E ELABOLA AEROPORT IVATO : 033 37 251 09 • ELLE’M : 034 26 381 83 • (L’)EMPIRE DU MARIAGE : 033 02 688 88 • EPICURE : 034 07 185 49 • ESPACE BIJOUX : 020 22 311 85 • ESTETIKA : 020 22 201 27 • ETHNIK Shop : 020 22 611 40 • (L’)EURASIE : 020 24 303 90 • EXOFRUIMAD : 020 22 457 96 F FANCY BOUTIQUE : 020 22 308 89 • FELINE ANKADIVATO : 020 22 288 20/ 033 23 008 91 • FELINE BEAUTE ZOOM : 020 22 364 94 • FINAL TOUCH : 033 02 402 82 • FIRST FASHION CAFE : 032 84 628 99 • FIRST IMMO : 020 22 368 68 • FLEURS de BEAUTE (Salon de beauté) : 020 24 354 97 • FLORENCE Fleurs : 032 07 788 73 • (Les) FLOTS BLEUS : 020 24 614 17 • FORM + : 020 26 394 98 • FOSA SHOP TANA WATERFRONT : 020 26 377 85 • FOSA SHOP ISORAKA : 020 26 243 91 • (La) FOUGERE : (HOTEL COLBERT) 020 22 202 02 • La FOURMILIERE : 020 22 697 93 • FROGGY’S : 033 14 913 00 • FUN MOBILE : 032 05 079 79 • FUSION RAY : 020 22 636 28 G GASTRO PIZZA : 033 14 025 54 • G •I • (Gentleman Individuel) : 034 02 783 60 • GIN’ART (ancien JK Guest House) : 020 22 299 40 • (Le) GLACIER HOTEL : 020 22 340 99 • GRAINS de BEAUTE : 020 22 445 26 • (LE) GRAND MELLIS HOTEL : 020 22 234 25 • (Le) GRAND ORIENT : 020 22 202 88 • (Le) GRILL DU ROVA : 020 22 627 24 • (Le) GRILL DU SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • GUEPARD : 034 01 908 96 • GUEST HOUSE MANGA : 020 24 606 78 • GUY HOQUET : 032 07 173 17 H (Les) HAUTES TERRES : 020 22 255 53 • HAVANNA CAFE : 034 14 954 69 • HAZOMANGA : 032 02 527 43 • HEDIARD : 020 22 283 70 • HOTEL DE FRANCE : 020 22 213 04 • HOTEL DE L’AVENUE : 020 22 228 18 I IBIS HOTEL :020 23 555 55 • ID MULTIMEDIA : 020 23 297 64 • (L’)ILE ROUGE : 032 45 507 34 • IMMO Conseil : 020 22 622 22 • IN CONCEPT : 020 24 388 56 • (L’)INDIGO : 020 24 220 52 • (L’)INDISPENSABLE MASCULIN : 032 05 653 07 • IN SQUARE : 034 07 066 40 • ISLAND CONTINENT HOTEL : 020 22 489 63 • IVAHONA (Boutique) : 032 69 554 78 • IVATO HOTEL : 020 22 445 10 • IVOTEL : 020 22 227 16 • IVOKOLO Centre culturel d’Ivandry : 032 63 291 06 J (Le) JARD’IN : 032 40 098 64 • (Le) JARDIN DU RAPHIA : 020 22 253 13 • JAVA : 032 59 987 82 • (Le) JEAN LABORDE : 020 22 330 45 • JINA CHAUSSURES : 020 22 380 24 K KAMIRA : 032 02 787 94 • KAPRICE TANA WATER FRONT : 034 08 031 75 • KIDORO (Literie) : 020 23 628 84 • KLUNG MALAGASY Mode Junior : 034 03 015 06 • KIOSK à BIJOUX : 033 15 830 43 • KOKOLOKO ISORAKA : 033 08 443 19 • KRYS OPTIQUE GARE SOARANO : 020 22 211 02 • KRYS OPTIQUE SCORE DIGUE : 020 24 229 97 • KRYS OPTIQUE ZOOM ANKORONDRANO : 020 22 318 38 • KUDETA LOUNGE BAR : 020 22 611 40 • KUDETA URBAN CLUB : 020 22 677 85 L LA PLANTATION : 032 82 699 30 • LAVAZZA : 032 05 045 72 • (Le) LAC HOTEL : 020 22 447
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67 / 033 11 062 99 • LAPASOA : 020 22 611 40 • LES HERONS : 033 06 194 65 • (LE) LOGIS HOTEL : 020 26 244 43 • LOLITA BOUTIQUE : 020 24 375 53 • LOUNGE’ART : 020 22 612 42 • (Le) LOUVRE HOTEL : 020 22 390 00 M MACADAM : 020 22 640 68 • MAD’DELICES : 020 22 266 41 • MADA HOTEL : 033 23 717 07 • MADAUTO : 020 23 254 54 • (Le) MAESTRO : 020 22 400 88 • MAFIOZZO : 034 02 645 93 • MAJOREL : 020 22 253 29 • MAKATY (Magasin Mac) : 034 04 102 87 • MAKI COMPANY : 020 22 207 44/032 07 305 50 • MALAGASY Travel : 032 41 526 51 • MANOU (Bijouterie) 020 22 256 64 • (Le) MANSON : 032 05 050 32 • MATERAUTO : 020 22 233 39 • MAXI TUNING : 032 11 00 345 • (La) MEDINA : 034 04 134 33 • MENHIR : 020 22 243 54 • MERCURE VOYAGE : 020 22 237 79 • MERCURY HOTEL : 020 22 300 29 • MICROCRED (Ambodivona) : 020 22 316 35 • MICROCRED (Tsaralalana) : 020 22 264 70 • MICROCRED (Ambohibao) : 020 22 446 56 • MISS SIXTY : 033 11 479 82 • MOISELLE : 034 11 187 60 • MOJO BAR : 020 22 254 59 • MONTPARNASSE BAR RESTAURANT : 020 22 217 16 • MOTO STORE : 020 22 600 00 • (La) MURAILLE DE CHINE : 020 22 230 13 • MY SPACE : 020 26 381 83 N (Le) NERONE : 020 22 231 18 • NEW MAN : 032 11 00 278 • NEW STYLE : 034 18 247 32 • NIAOULY : 020 22 627 65 • NIKA : 020 22 291 24 • NOSY SABA (Hotel) : 020 22 434 00 O O ! POIVRE VERT : 020 22 213 04 • (L’)OASIS (HOTEL CARLTON) : 020 22 260 60 • OCEANE PLANET : 032 07 611 30 • OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 020 22 660 85 • ORCHID HOTEL : 020 22 442 03/05 • OUTCOOL : 033 12 12 624 P (Le) PALANQUIN : 020 22 485 84 • (LE) PALLISSANDRE HOTEL : 020 22 605 60 • PALM HOTEL : 020 22 253 73 • PANORAMA HOTEL : 020 22 412 44 • PAPARAZZI : 020 22 567 71 • PARABOLE MADAGASCAR : 020 23 261 61/ 032 05 432 10 • PASSION BEAUTE : 020 22 252 39 • (Le) PAVILLON de L’EMYRNE : 020 22 259 45 • (Le) PETIT VERDOT : 020 22 392 34 • PHARMACIE DE LA DIGUE : 020 22 627 49 • PHARMACIE HASIMBOLA : 020 22 259 50 • PHILAE DECO : 020 22 427 21 • PIMENT CAFE : 020 24 509 38 • PLANETE : 020 22 383 82 • POINT MARIAGE : 020 24 537 66 • (Les) POUSSES POUSSES DU RAPHIA : 020 24 782 79 • PRESTO PIZZA ANKORONDRANO : 033 28 488 67 • PRESTO PIZZA ANTSAHABE : 032 69 249 54 • PROGDIS : 020 23 256 10 • (Le) PUB : 032 78 690 44 Q (LE) QUATRE CINQ : 034 42 666 6644 • QUINCAILLERIE 2000 : 020 22 333 82 R RADAMA HOTEL : 020 22 319 27 • RAPHIA HOTEL AMBATONAKANGA : 020 22 253 13 • RAPHIA HOTEL ISORAKA : 020 22 339 31 • RATATOUILLE ARTISAN BOULANGER : 034 41 731 32 • (Le) REFUGE : 020 22 448 52 • REGAL SHOES : 020 24 773 52 • REGINA’S BEAUTY : 020 26 289 24 • (Le) RELAIS DE LA HAUTE VILLE : 020 22 604 58 • (Le) RELAIS DES PLATEAUX : 020 22 441 22 • (Le) RELAIS DU ROVA : 020 22 017 17 • (La) RESIDENCE : 020 22 417 36 • RESIDENCE DU ROVA : 020 22 341 46 • RESIDENCE LA PINEDE : 032 07 235 58 • RESIDENCE RAPHIA : 020 22 452 97 • (La) RIBAUDIERE : 020 24 215 25 • RIVIERA GARDEN : 020 24 792 70 • RLI Radio : 020 22 290 16 • ROKA IMMO : 032 07 848 02/ 034 07 848 02 • (La) ROSERAIE : 020 22 588 14 • (Le) ROSSINI : 020 22 342 44 • ROVA Hotel : 020 22 292 77 • ROYAUME DE SIAM : 032 77 536 34 S (LE) SAINT ANTOINE HOTEL : 033 21 597 19 • (LE) SAINT GERMAIN HOTEL : 033 25 882 61 • (Le)SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • SAKAMANGA HOTEL : 020 22 358 09 • SALLE DE SPORT (IMMEUBLE ARO AMPEFILOHA) : 020 26 296 27 • (Le) SALOON : 033 19 139 10 • SAROBIDY MADAGASC’ART : 033 11 642 64 • SAVANNA CAFE : 032 07 557 45 • SEPT PRIX MEUBLE : 020 22 664 79
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• SEVILLA CAFE : 032 53 54 820 • SHALIMAR ANTSAHAVOLA : 020 22 260 70 • SHALIMAR HOTEL : 020 22 606 00 • SHAMROCK : 020 22 549 82 • (Le) SHANDONG : 020 22 319 81 • SICAM : 020 22 229 61 • (Le) SIX : 033 15 666 66 • SODIREX : 020 22 274 29 • SOFITRANS : 020 22 223 30 • SOREDIM : 020 22 239 27 • STA Aviation : 032 73 369 81 • (Le) STUDIO (SEVILLA CAFE) : 020 24 268 30 • STOP MARKET : 034 36 818 00 • SUCETT’S : 020 22 261 00 • SUNNY GARDEN : 020 22 323 85 • SUNNY HOTEL AMPARIBE : 020 22 263 04 • SUNNY HOTEL ANKORONDRANO : 020 22 368 29 • SUR LE POUCE : 020 26 300 69 T (La) TABLE DES HAUTES TERRES : 020 22 605 60 • TAJ HOTEL : 020 22 624 10/ 020 22 624 09 • TAMBOHO : 020 22 693 00 • TANA HOTEL : 020 22 313 20 • TANA PLAZZA HOTEL : 020 22 218 65 • TATTI WATTI : 034 02 016 64 • (La) TAVERNE (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • TECHNOLOGIES ET SERVICES : 020 23 258 12 • TEKNET GROUP : 020 22 313 59 • TERRASSE EXOTIQUE : 020 22 244 09 • (La) TERRASSE DE TYDOUCE : 020 24 522 51 • (La) TERRASSE DU GLACIER : 020 22 202 60 • TERRE & MER (Boulangerie - Pâtisserie Cyber) : 033 02 843 64 • (La) TEESHIRTERIE : 020 22 207 40 • TIME PALACE : 020 22 370 31 • TIMGAD :020 22 327 42 • TISHANAKA : 032 02 200 00 • (Les) TONTONS ZINGUEURS : 033 11 968 33 • TRACCE (Boutique) : 034 02 675 77 • TRACES (Moto) 20 23 350 35 • (Le) TRAM : 020 26 388 28 • TRANOVOLA : 020 22 334 71 • (Les) TROIS METIS : 020 22 359 83 • TROPIC ASIA : 020 22 610 47 • TSARAVOATRA : 034 22 575 22 U UNICEF : 020 22 674 97 • URBAN CAFE : 033 11 258 66 V VAHINY HOTEL : 020 22 217 16 • VANGA GUEST HOUSE : 020 22 442 33 • (Le) VANILLA (ORCHID HOTEL) : 020 22 442 03/05 • (La) VARANGUE : 020 22 273 97 • VEL’DUTY FREE : 020 22 626 14 • (La) VILLA : 020 26 254 73 • VILLA IARIVO : 020 22 568 18 • VILLA VANILLE : 020 22 205 15 • VIMA : 020 22 330 93 • VIVA DESIGN ANKORONDRANO : 020 22 364 88 W WHITE PALACE : 020 22 669 98 Y YOU Sacs & Chaussures : 034 02 016 64 Z ZAZAKELY : 034 04 245 82/ 020 22 627 48 • ZEBU ORIGINAL BISTROT : 033 14 683 95 • ZENITH HOTEL : 020 22 290 05
ANNUAIRE ANTSIRABE A L’AFTER : 032 04 185 30 • AU RENDEZ-VOUS DES PECHEURS : 020 42 492 04 C CLEA BOUTIQUE : 032 05 871 36 • CLEMENTY : 033 08 324 18 H GOLF CLUB D’ANTSIRABE (Club House) : 020 44 943 87 • HOTEL CHAMBRE DES VOYAGEURS : 020 44 979 38 • HOTEL HASINA : 020 44 485 56 • HOTEL IMPERIAL : 020 44 483 33 • HOTEL LE TRIANON : 020 44 051 40 • HOTEL RETRAIT : 020 44 050 29 • HOTEL VATOLAHY : 020 44 937 77 • HOTEL VOLAVITA : 020 44 488 64 M MICROCRED : 032 05 367 01 R RESIDENCE CAMELIA : 020 44 488 44 • RESTAURANT POUSSE POUSSE : 032 07 191 97 • RESTAURANT RAZAFIMAMONJY : 020 44 483 53 • RESTAURANT ZANDINA : 020 44 280 66 S SARABANDA RISTORANTE : 032 51 822 95
118
ANNUAIRE MAHAJANGA (MAJUNGA) A (L’)ALAMBIC : 032 41 439 27 • ALLIANCE FRANCAISE : 020 62 225 52 • AMBIANCE TROPIK ET GOURMANDE : 033 11 735 73 B BADAMIER : 020 62 240 65 • BLUE ROCK CAFE : 032 04 680 89 • BOLO PASTA ET GLACIER : 020 62 923 55 C CAPRICE : 020 62 244 48 • CHEZ TANDEM : 034 45 980 39 • CLEMENTY : 020 62 243 04 • COCO LODGE : 020 62 230 23 D DMT PHOTO : 020 62 245 39 E (L’)EXOTIC : 032 63 588 50 F FISHING : 032 02 003 35 G GUEST : 032 76 193 79 H HOTEL RESTAURANT DE LA PLAGE : 020 62 226 94 L LATINO CAFE : 033 07 746 11 • LOOCK NESS : 032 73 54156 M MARCO PIZZA : 032 11 110 32 • MICROCRED : 032 07 364 93 P PARADISE : 032 54 431 52 • (LA) PISCINE HOTEL : 020 62 241 72 Q QUAI OUEST : 020 62 233 00 R RESTAURANT LA TAVERNE : 032 64 642 78 • RESTAURANT PETITE COUR : 020 62 021 94 • ROCHES ROUGES : 020 62 020 01 S SHAKIRA : 033 71 365 39 • (LE) SUD : 032 40 656 26 • SUNNY HOTEL : 020 62 918 13 T TOBANY : 032 61 753 32 • TROPICANA : 020 62 220 69 V VAHINY HOUSE : 020 62 243 41 • VIEUX BAOBAB : 020 62 220 35
ANNUAIRE TOAMASINA (TAMATAVE) A ADAM & EVE : 020 53 334 56 B (Le) BATEAU IVRE : 020 53 302 94 • (Le) BORAHA VILLAGE (SAINTE MARIE) : 020 57 912 18 C CLEMENTY : 020 53 309 90 D DMT PHOTO : 020 53 315 09 H HOTEL CALYPSO : 034 07 131 32 M MICROCRED : 032 05 365 51 N (Le) NEPTUNE : 020 53 322 26 • NO NAME : 034 60 077 30 O (L’)OCEAN 501 : 032 64 147 43 P (Le) PILE ou FACE : 020 53 306 53 • PIMENT BANANE : 034 08 043 09 • PRINCESSE BORA (SAINTE MARIE) : 020 57 004 03 Q QUEEN’S : 032 61 486 20 R (La) RECREA : 020 53 332 36 S SUNNY HOTEL : 020 53 336 08 T (La) TERRASSE : 034 45 016 03 V (Le) VERSEAU : 032 05 612 62 X XL BAR : 034 07 043 09
ANNUAIRE TOLIARY (TULEAR) A ANAKAO OCEAN LODGE & SPA : 020 22 328 60 B (Le) B52 : 034 05 540 48 • BAMBOO CLUB : 020
94 902 13 • BELLE VUE HOTEL (AMBOLIMALAIKA) : 032 04 647 22 • (LE) BO BEACH RESTO PETER : 032 04 009 13 • (LE) BOEUF : 032 57 251 99 C CALIENTE BEACH : 020 94 924 18 • CHEZ ALAIN : 020 94 415 27 • CLEMENTY : 020 94 411 91 • (LE) CORTO MALTÈSE : 032 02 643 23 D DOMAINE D’AMBOLA : 032 45 326 21 • DUNES IFATY : 020 94 914 80 E (L’)ESCAPADE : 020 94 411 82
Disco Club - Cabaret - Toliary
• (L’)ÉTOILE DE MER : 020 94 428 07 H HOTEL DE LA PLAGE (AMBOLIMALAIKA) : 032 04 362 76 • HOTEL LA MANGROVE (ANKILIBE) : 020 94 936 26 • HOTEL LES PALETUVIERS : 020 94 440 39 • HOTEL MASSILIA : 032 61 271 13 • HOTEL RESTAURANT LE PRESTIGE : 032 02 062 61 • HOTEL RESTO LA MIRA (MADIO RANO) : 032 07 602 40 • HOTEL SAFARI VEZO (ANAKAO) : 020 94 919 30 • HYPPOCAMPO HOTEL : 020 94 410 21 I IFATY BEACH : 020 94 914 27 • ISALO ROCK LODGE : 020 22 328 60 J (LE) JARDIN : 020 94 428 18 K KINTANA GUEST HOUSE : 020 94 930 80 L LALANDAKA HOTEL : 020 94 914 35 M (LA) MAISON : 032 07 727 47 • MAGILY HOTEL : 032 02 554 28 • MAHAYANA HOTEL : 032 04 702 48 N (LE) NAUTILUS : 020 94 418 74 P (LE) PARADISIER HOTEL : 032 07 660 09 • PLAZZA HOTEL : 020 94 903 01 R (LE) RECIF : 020 94 446 88 • (LA) RESIDENCE ANKILY : 020 94 445 50 S SAÏFEE HOTEL :032 05 552 03 • SALARY BAY : 020 75 514 86 • LE SAX’APHONE RESTO : 032 75 340 41 • SERENA HOTEL :020 94 441 73 • (LE) SOLEIL COUCHANT : 032 47 360 15 T TAM TAM CAFÉ : 032 02 524 48 • (LA) TERRASSE CHEZ JEFF : 032 02 650 60 V VICTORY HOTEL :020 94 440 64 • (LE)VOVOTELO HOTEL : 034 29 377 36
ANNUAIRE ANTSIRANANA (DIEGO-SUAREZ) A ALLAMANDA HOTEL : 020 82 210 33 A BLACK WEAR : 032 04 558 89 C CARAMBOLE BOUTIQUE : 032 57 729 73 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 82 239 98 • COCO PIZZA : 032 45 678 21 D DIEGO SUN CITY : 032 44 155 72 • DMT PHOTO : 020 82 232 08 • (LE) DOMAINE DES FONTENAY : 020 82 927 67 G (LE) GRAND HOTEL : 020 82 230 63 H HOTEL EMERAUDE : 020 82 225 44 I IMPERIAL HOTEL : 020 82 233 29 L LA BODEGA : 032 04 734 43 • LA COTE : 032 85 008 70 • LA GOURMANDISE : 032 05 644 42 • LA NOTE BLEUE : 032 07 125 48 • LA ROSTICCERIA : 020 82 236 22 • LA TAVERNE : 032 07 767 99 • LA VAHINEE : 032 46 272 17 • L’ETINCELLE : 032 45 431 50 • LIBERTALIA : 032 71 894 54 M MICROCRED : 032 05 366 92 • MEXI COCO : 020 82 218 51 R RESTAURANT LA JONQUE : 020 82 221 23 V VOKY BE : 032 04 012 01
ANNUAIRE FARADOFAY (FORT-DAUPHIN) A AZURA HOTEL & SPA : 020 92 211 17
MENTIONS LÉGALES ANNUAIRE FIANARANTSOA L L’ANCRE D’OR : 034 12 459 21 • LE PANDA : 034 05 788 77 • LA SOFIA : 034 05 838 88 • LE ZUMATEL : 034 20 021 32
ANNUAIRE HELL VILLE (NOSY BE) A AT HOME : 032 53 930 09 • AU P’TIT BONHEUR : 032 49 163 01 B BELLE VUE : 020 86 613 84 • BLACK WEAR : 032 04 558 89 C CHEZ LOULOU : 032 69 783 91 • CHEZ SITY : 032 07 925 21 • CHEZ TATIE CHRIS : 032 04 212 36 • CHEZ THERESA : 032 04 664 75 D DIAMANT 10 : 032 07 739 14 G GALERIE COMMERCIAL ANKOAY : 032 02 388 79 L L’ESPADON : 032 44 769 85 • LA PLANTATION : 032 07 934 45 • LE MANAVA : 032 43 405 60 M MAKI : 032 04 014 76 N NANDIPO : 032 04 482 32 • NUMBER ONE : 032 69 074 14 O OASIS : 032 07 137 76 R RESTAURANT DE LA MER : 032 69 074 14 • ROYAL BEACH HOTEL : 032 05 322 44 S SAFARI BAR RESTAU : 032 45 437 91 V VANILLA HOTEL : 032 02 203 60
Directeur de la publication : Michaël Landriu / mic@nocomment.mg - Assistante de direction : Natacha Rakotoarivelo - Rédacteur en chef : Alexis Villain / redaction@ nocomment.mg - Journaliste permanente : Rina Randrianasolo - Ont participé à ce numéro : Bénédicte et Alexandre Berthon-Dumurgier, Richard Bohan, Retana, Christèle de la Giroday, Julien Catalan, Helvia Jean, Christodule, Rosa Ravoniarivelo, Sylvain Urfer. Régie publicitaire : 034 07 141 41 / pub@nocomment.mg - Photos cahiers de nuit : Anja Andriantiana - Photos jour : Solofo Tinah (Niouz) - Coordination rubrique mode : Prisca Gustave - Photos mode : Parany Ranaivozanany, no comment® - Illustrations : Stephan Pélayo - Conception graphique : Stève Ramiaramanantsoa - Créa pub : Stève Ramiaramanantsoa, Viz Echo Média - Responsable diffusion : Michèle Razafimanentsy, Rosa Ravoniarivelo (Mahajanga), Thierry Tuduri (Toliara), Bénédicte et Alexandre Berthon-Dumurgier (Fianarantsoa), Christèle de la Giroday (Toamasina), Zigzag (Nosy Be) - Back office : Mirah Razafindrakoto - Diffusion : Traces - Imprimé par : MYE Tana Retrouvez-nous à l’adresse suivante : facebook.com/nocommentmada Prochain numéro : mars 2011 - Dépôt légal à parution - ISSN en cours - Tirage : 14 500 exemplaires distribué gratuitement par l’éditeur no comment® est un concept et une marque déposés auprès de l’OMAPI. no comment® éditions n’est pas responsable des erreurs qui peuvent se glisser dans la diffusion des informations des différents calendriers. Nous vous invitons cependant à vérifier les informations transmises et à nous faire part de toute erreur ou omission éventuelle afin qu’un correctif puisse rapidement être apporté. Il est à noter que no comment® éditions se réserve le droit de ne pas publier l’information transmise si elle ne convient pas à son mandat ou si l’espace est insuffisant - La reproduction partielle ou intégrale des textes, illustrations, photographies, montages et publicités est interdite sans autorisation écrite de l’éditeur. Les photos ne sont pas contractuelles. Les manuscrits, documents, photos, dessins reçus par la rédaction ne sont pas retournés. L’éditeur n’est pas responsable des offres et promotions publicitaires qui n’engagent que les annonceurs. Les articles sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
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