magazine nc 39

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no comment

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n°39 - avril 2013 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - tv - www.nocomment.mg








ACTUEL 10 Quoi ma gueule ?

SONDAGE 12 Mon beau miroir

CULTURE 34 Tongue Nat : Truc de ouf 36 Bagdad Fantaisie : L’Orient sous les tropiques 38 Farahaingo : « Maudit comme Modi… » 40 Patrick Ramamonjisoa : « Les oubliés de l’histoire »

46 Hainteny : Il y a 100 ans Jean Paulhan 46 Le livre du mois : Filière malgache

PORTFOLIO 48 Bernard Wong : « Seulement si je ressens »

FOMBA AMAM-PANAO 50 Il y a des tas de premiers de l’an ratés

TRADITIONS 52 Asaramanitra 2013 56 Contes du Sud : Miry, plongeur en ranomasy

Opération Tandroka

GRAND ANGLE

CULTURE

60 Opération Tandroka (épilogue)

MÉDIAS 68 Virtual Mada : Le premier guide 360° 70 Jean-Denis Boudot : « La communication est un investissement »

ÉCO

Seheno Rama Soul Mama

73 Ninah Ratsirarson : De l’art culinaire en forêt

MÉTIERS 74 Manue fait un carton

ASSOS 76 Akama : Trois milliards pour les enfants

NATURE 78 Biodiversité marine : Le monde inconnu 82 Pas de lézard… mais Moby Dick ! 84 Lova Rakotondrabary : « Gestion durable de la forêt » 86 Cétamada : Une vitrine pour les baleines

GRAND ANGLE

SOMMAIRE


ESCALES

BY NIGHT

88 Mahajanga : Au cœur du Boeny 92 Jean-Robert, le guide indispensable

166 Njato Razanadrakoto : Hep taxi !

94 Villa Maroloko : Villa new look

168 Chérie, fais ta valise !

COUSINS-COUSINES 96 Nicole & Sylvain : Les mariés de l’île Bourbon

GASTRONOMIE 96 Interview gourmande : Nialy Ranaivojaona de Trano Bongo 103 Le vin du mois : Bouquet du Comtat 2011 104 Le cocktail du mois : Le Relais des plateaux

SORTIR 108 Les Trois Métis : Ambiance métissée 110 Madamakely : La caravane passe

LOISIRS 112 Amajo : Tout le monde en selle 114 J’ai essayé… le simulateur de tir ! 116 Un Jeu C Tout : 100 % malgache

LA MODE ! 130 Pok Pok : Juste dans l’époque 138

CAHIERS DE NUIT

FANANAHANA FICTION 172 Mafana

DOWNTOWN 194 En ville avec NoMich


Quoi ma gueule ? La beauté ne se mangeant pas en salade, les disgrâciés de toutes sortes ont eux aussi leur chance au grand banquet de la vie. Même les thons et les boudins, ajouterait Épicure. Alors bon appétit à tous !

TIANA RAFIDY

« Sois belle et travaille » «M

ieux vaut tête bien faite que tête bien pleine », disait Montaigne, arguant qu’une jolie bêtasse aura toujours plus de chance de s’en sortir dans la vie qu’un laideron plein de science. Peut-être, mais il arrive aussi que les deux fassent bon ménage, et comme qui dirait des étincelles ! Témoin, l’actrice et réalisatrice Tiana Rafidy. Révélée par le sitcom Revy sa Ditra, elle a toujours su jouer (avec beaucoup de second degré) de sa plastique de « bimbo » pour s’affirmer dans des domaines aussi exigeants que le cinéma, la danse, le mannequinat, voire l’organisation de spectacles. Pour finalement s’imposer dans le milieu très fermé des réalisateurs (plus rarement réalisatrices) avec son premier long métrage Lorety sy Mardy sorti en 2011. « La beauté est un atout, mais si tu n’as pas de personnalité pour t’imposer, tu n’iras pas loin, tu resteras une ravissante idiote. Jusqu’à ce que tu ne sois plus ravissante et qu’on te jette… Moi j’ai toujours été une bosseuse avec un fort caractère, et c’est ça qui m’a permis d’avancer. » Dans Lorety sy Mardy, elle a accepté de s’enlaidir pour jouer le rôle d’une fille de la campagne qui monte à la capitale pour tenter de se faire sa place au soleil, abusée par les promesses d’un beau parleur « Dans ce film, je montre que la beauté a aussi ses limites et que rien ne remplacera jamais d’avoir de vraies valeurs, comme l’amitié ou la solidarité… »

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ACTUEL

TSELONINA

P

as besoin d’être un beau gosse pour tomber les filles. Ça c’est Tselonina qui le dit. L’un des pères du folk gasy (40 ans de métier l’année prochaine) et pour ainsi dire le Gainsbourg malgache. A la suite du beau Serge, il pourrait entonner : « La beauté cachée des laids se voit sans délai ». Car malgré son strabisme divergent (marque d’une très grande intelligence à en croire les admirateurs de Jean-Paul Sartre ?), le poète chanteur se flatte d’avoir toujours été un terrible séducteur. « Avant que je sois connu, au début des années 70, avec mes pattes d’éph, mes chemises cintrées et ma coupe à la Hendrix, j’avais déjà du succès. Une belle voix, c’est un incroyable instrument de séduction auprès des filles, du pur magnétisme, elles en oublient vite le reste… » Un paradoxe qui l’amènera à écrire l’un de ses plus grands tubes : « Bôgôsy ihany ingahy Tselonina fa tsy ampy sôsy » (Tselonina est mignon, mais il est fauché comme les blés). « Les femmes adorent qu’on ne se présente pas à elles comme des conquérants, comme des George Clooney. Un type disgrâcié par la nature, ça a tendance à les attendrir, c’est notre chance à nous, les vilains petits canards ! » Et d’estimer que « Dieu, dans sa très grande sagesse, n’aura finalement créé la beauté que pour donner leur chance à ceux qui sont complètement dénués de talents… » Parole de Bôgôsy !

« Ma bôgôsytude »

Pages réalisées par Aina Zo Raberanto et Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

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SONDAGE

Mon beau miroir…

Lifting, liposuccion, implants mammaires… jusqu’où seriez-vous prêt(e) à aller pour sacrifier au diktat de la beauté ? Contre toute attente, vous êtes une nette majorité (deux sondés sur trois) à déclarer ne pas être disposés à prêter le flanc au bistouri. Victoire du naturel ? Si la chirurgie esthétique était remboursable… Je prends un rendez-vous

10 %

Je propose l’opération à ma moitié

8%

Cela ne change rien pour moi

82 %

Que changeriez-vous en premier en vous ?

Recourir au bistouri pour être plus beau, sur le principe vous êtes…

Madagascar

9%

Thaïlande

6%

Tunisie

2%

Brésil

1%

États-Unis

1%

Sans opinion

66 %

Le visage

8%

Le nez

5%

La chirurgie esthétique est-elle un bon moyen d’évoluer dans sa carrière ?

La taille du pénis/des seins

5%

Non

52 %

Pour

36 %

La bouche

3%

Oui

22 %

Contre

64 %

Les cheveux

2%

Sans opinion

26 %

Autres

9%

Votre adolescent(e) a envie de se faire refaire le visage…

Pour vous la chirurgie esthétique est... Le moyen de résoudre un complexe

7%

Rien

26 %

Le moyen de rectifier un défaut

10 %

Sans opinion

42 %

Un phénomène de mode

31 %

Où vous feriez-vous opérer ?

Inutile, il faut rester soi-même

52 %

Europe

12

15 %

Je refuse

37 %

Je cherche la cause du problème

50 %

J’accepte

13 %

Enquête menée en face à face à domicile sur 326 individus de sexe masculin du Grand Tana et représentative des 15 ans et + selon les quotas d’âge et de profession du chef de foyer, après stratification géographique. Marge d’erreur d’environ 5 %.



COUV’ BY Plus parlant qu’un CV, moins aride qu’une bio, le portrait chinois s’installe dans ® no comment . Yasmina, artiste plasticienne et illustratrice de notre couv’, répond du tac au tac…

Si j’étais un objet… La clef qui ouvre toutes les portes. Si j’étais un fruit… Une belle pomme bien rouge qui donne envie de croquer dedans. Si j’étais un plat… Un bon carpaccio de poisson cru, frais avec juste un filet d’huile d’olive, du citron vert et un peu de légumes. Léger et bon pour la santé. Si j’étais une chanson… L’Hymne à l’amour d’Édith Piaf, cette chanson me fait rêver.

Le portrait chinois de

Yasmina Si j’étais un personnage de fiction… La petite sirène dans le dernier Pirates des Caraïbes, une beauté hypnotisante au pouvoir mystérieux. Si j’étais une arme… Je serais une arme magique qui transformerait la tristesse en joie, la haine en amour, la rancune en pardon et l’intolérance en tolérance. Si j’étais une devise… L’action parle plus que les mots. Si les gens agissaient plus qu’ils ne parlent, ça changerait beaucoup de choses. Si j’étais un personnage historique… Gandhi, j’admire ses convictions et son patriotisme. Si j’étais un bruit… Une douce mélodie de valiha au bord de la mer, rien de tel pour se détendre. Si j’étais un vêtement… Un minishort en jean, je trouve ça sexy et indémodable. Recueillis par Aina Zo Raberanto



C’est vous qui le dites

COURRIER

Coups de cœur, coups de gueule, envie d’envoyer un message à une personne qui vous est chère ou simplement de vous exprimer… cette rubrique vous est dédiée. Envoyez vos mails à courrier@nocomment.mg, nous les publierons.

Ronde et belle bel ! Je suis ronde et fière de l’être. Avec mes dix kilos en trop, je m’assume complètement mais je me suis toujours demandé pourquoi nous avons si peu la cote auprès des magazines, dans les défilés de mode et dans les boutiqq boutiques. Peut-être parce que ce sont ggra les grandes maigres limites anorexiques qui font fo la loi ? En tout cas, un grand merci à votre magazine qui a su mettre en avant ava la beauté des rondes dans sa rubrique rubriqu q mode (no comment® n° 38), au moment mom justement où l’on célébrait la Journée int internationale de la Femme ! Car nous aussi nou nous existons et avons le droit d’être des séductrice séductrices ! J’espère que grâce à ce genre d’initiatives, le regard des gens envers les personnes p ffortes ou ayant quelques rondeurs va changer.

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Jeanne, Itaosy

Street workout J’ai lu votre article sur le street workout (no comment® n°38) que vous dites avoir été inventé dans les ghettos du Bronx, il y a moins de dix ans. Mon père qui était étudiant en médecine à la fin des années 70 me dit l’avoir pratiqué en Ukraine, où il était un peu considéré comme un sport national. Qui dit vrai ? Tefy, Andoharanofotsy

Comme toujours, la vérité a plusieurs entrées. Le street workout, traduit en français par «entraînement de rue » et tel qu’il se pratique aujourd’hui avec ses figures freestyle, est bien né dans les ghettos urbains par des jeunes qui n’avaient pas les moyens de s’entraîner en salle. C’est un mix de gymnastique sur barre et de musculation, largement associé au hip-hop et donnant lieu aujourd’hui à des compétitions internationales. Il est vrai également que l’idée de se servir du mobilier urbain (bancs, abris d’autobus, rampes d’escalier) à la place d’agrès vient des pays d’Europe de l’Est où le street workout, ou son équivalent, était considéré comme le sport « populaire », le sport socialiste par excellence. Constatons que depuis la chute du mur de Berlin, il n’a plus beaucoup d’adeptes à l’Est.




Treize Bonjour, je suis résident à Madagascar depuis peu et j’ai lu votre article « Des chiffres et des êtres » parus dans votre édition de mars. J’aimerais savoir si comme dans beaucoup d’autres pays, les Malgaches ont une aversion pour le chiffre 13 qui est réputé porter la poisse ? José, Mahajanga

Comme nous vous l’expliquions dans l’article Traditions (no comment® n° 38), ce sont uniquement les chiffres pairs que redoutent les Malgaches un tant soit peu superstitieux. Le mythe quasi universel du chiffre 13 ne signifie donc pas grand chose pour le Malgache de la rue. Il n’aura pas peur du vendredi 13 ni de se retrouver 13 à table, etc. Au contraire, en tant que nombre impair, c’est un porte-bonheur. Si certains grands hôtels chez nous n’ont pas de treizième étage, c’est surtout pour ne pas déranger les clients étrangers qui pourraient avoir cette superstition. Balle faute Dans l’article consacrée à la jeune joueuse de tennis Randry Randrianasoloson (no comment® n°38), il fallait lire que la championne nationale des moins de 14 ans est sponsorisée par la compagnie aérienne Air France, et non Air Madagascar. Toutes nos excuses aux principaux intéressés. no comment® recherche Pour étoffer son équipe rédactionnelle, no comment® recherche des correspondants sur Antsirabe, Fianarantsoa, Toamasina, Toliara et Nosy Be. Excellent français exigé. Une formation en informationcommunication est un plus. Envoyer CV et lettre de motivation à tana@nocomment.mg


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CLINS D’ŒIL 5

1 Cocktail d'ouverture du restaurant Le Louchebem à Androhibe, le 21 février. 2 Un instantané de la soirée Travelos et Pétasses à Fianarantsoa, le 22 février dernier. 3 Vernissage de l'exposition Ligne de Vie par Nonoh Ramaro, le 15 mars, à la Boussole. 4 Concert intitulé Une identité pour exister et obtenir des droits organisé par l’ONG Tolotsoa à l’hôtel Carlton le 22 février pour une levée de fonds afin d’aider 12 000 enfants de la capitale à avoir un acte de naissance. 5 Toute l’équipe du magazine Mémento, à la Salle de l’Horloge Soarano durant la célébration la parution de la 6ème édition « Spécial Madagascar » et 10ème anniversaire de l’Apoi (Agence de presse de l’océan Indien) le 22 février dernier. 6 Marika de la Galerie de l'autre côté de Nosy Be, jamais sans son no comment® à Ubud, Bali.

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7 Levée de fonds de l'association Madagascar Oasis, pour la rénovation du parc de Tsimbazaza, au restaurant Le B', le 9 mars. 8 Ouverture d'un nouveau spa Canelle au Anjary Hotel au 7ème étage.

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9 Les artisans participant à la mission design avec l’appui de Sandrine Dole – Design in situ, le samedi 16 mars à la Gare Soarano pour l'exposition : Madacraft s'invente : des produits inédits dans une scénographie créative ! 10 Indian Buffet au Café Charly Restaurant de l'Hôtel Carlton, concocté par le chef indien Sukhangad Singh, du 19 au 22 février.

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ÉDITO

Pendant ce temps-là au Balouchistan

Chaque jour, trois agences internationales – AFP, Reuters, AP – avec une myriade de correspondants locaux, inondent d’images d’actualité les sites, les téléphones, les magazines, les gratuits. Plus rien en théorie ne nous échappe du spectacle du monde. Et plus c’est loin – vous avez remarqué ? – mieux on voit. Quand c’est près au contraire les choses ont tendance à devenir floues et comme frappées d’hypermétropie (le contraire de la myopie). Gageons par exemple que vous avez reçu plus d’images de ce qui se passe en Syrie, au Mali ou au Balouchistan (où apparemment il ne se passe pas grand-chose, mis à part quelques scènes de banditisme tribal) que disons du sud de Madagascar où la grande traque contre les dahalo n’en finit pas de finir. Voleurs de zébus contre hélicoptères, nous apprenait l’Express du 21 février… on n’arrête pas le progrès ! Sans nous dire si c’était en formations serrées sur le grand air de la Chevauchée des Walkyries comme dans le film de Coppola ! Trève de plaisanterie, le sujet est grave. Peut-être même plus grave qu’on ne nous le dit. no comment® est en tout cas très fier de vous présenter ces clichés ramenés tout chauds du terrain par Rijasolo et Bilal Tarabey. La preuve que pour avoir une vision juste de ce qui se passe en vrai, rien ne vaut d’y aller voir par soi-même. On appelle ça la libre circulation de l’information. Honneur comme chacun sait de toute démocratie qui se respecte. Et pendant ce temps-là au Balouchistan…

Lundi 01 avril 2013

AGENDA

Café de la gare 15h : Garden party de Pâques : barbecue et chasse aux œufs pour les enfants Mercredi 03 avril 2013 CEMDELAC 15h : Séance de contes pour les enfants : « Ilay tehin’ny Mpanjaka (Ny voka-tsoa azo amin’ny fahamarinana) » avec Arikaomisa Randria, entrée gratuite IFM (ex-CCAC) 15h : animations pour les enfants : une histoire « Au pays des œufs de Pâques » de C. Wiencirz et un atelier « œuf de Pâques », espace multimédia jeunesse, entrée libre pour les adhérents Jeudi 04 avril 2013 In Square 19h : Soirée « Pub lounge » Café de la gare 19h : Soirée « Queen Africa », musique, saveurs, ambiance… embarquez avec nous, le Café vous emmène en Afrique! réservation conséillée Du vendredi 05 avril au samedi 13 avril 2013 Aft : 8ème édition du film court, dans le hall Du vendredi 05 avril au samedi 13 avril 2013 IFM (ex CCAC) : Evènement/festival/cinéma : les 8èmes Rencontres du Film Court, entrée libre Du vendredi 05 avril au samedi 27 avril 2013 IFM (ex CCAC) : Exposition/sculpture/installation/ performance : « Totorina - Sexy Expédition Yéyé », hall d’exposition, entrée libre. Vernissage le jeudi 04 avril 2013 à 18h Vendredi 05 avril 2013 In Square 20h : Soirée « Cool Tempo » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Ny Ainga



ChillOut Cafe 21h : interprétation Bob Dylan, ambiance rock des années 70 Samedi 06 avril 2013 IFM (ex-CCAC) 15h : Slam : scène ouverte - Terrasse de la médiathèque, entrée libre In Square 19h : Soirée « karaoké soft » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec D’Alvis Dimanche 07 avril 2013 Café de la gare : Evènement : One Ride, départ de la fameuse sortie Royal Enfield à travers le monde Café de la gare : Rencontre du Film Court Du mercredi 10 avril au dimanche 14 avril 2013 City Grill : « The Food World Tour » avec le « Japon » Mercredi 10 avril 2013 Aft 14h : Activité : « conte du mois », ce mois-ci, le thème du conte sera décliné sous la forme de projection de films de type conte. CEMDELAC 15h : Concert : « Ny Beko Tsinjabe » avec le groupe Mihaja i Androy, entrée gratuite

Jeudi 11 avril 2013 Aft 18h : Soirée BMOI Amie des Arts : soirée de proclamation des résultats des régionaux In Square 19h : Soirée « karaoké soft » Kudeta 20h : Concert Live avec Seheno Rama, groove et R&B Vendredi 12 avril 2013 CEMDELAC 15h : Conférence : « Ny fizotrin’ny sain’ny malagasy tarafina amin’ny fiteny » avec Nalisoa Ravalitera, entrée gratuite In Square 20h : Soirée à thème « Dj’ing » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Lily ChillOut Cafe 21h : Soirée avec Manjaka de Fort-Dauphin, musique traditionnelle : du mangaliba, originaire du Sud Du samedi 13 avril au dimanche 14 avril 2013 Centre équestre AMAJO : « Equitana », faire découvrir le monde du cheval et ses acteurs à Madagascar Samedi 13 avril 2013 In Square 20h : Show case avec Manou Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Mamada




Dimanche 14 avril 2013 City Grill : City Sunday’s Brunch Café de la gare 15h : Ciné-dimanche jeunesse : « Horton » Café de la gare 19h : Ciné-dimanche : « L’Odyssée de Pi » Du lundi 15 avril au samedi 27 avril 2013 Aft : exposition de photographies : « 30 ans de la COI », dans le hall. Vernissage le 15 avril à 18h

IFM (ex-CCAC) 15h : Animations pour les enfants : une histoire « Et le chien devint l’ennemi du chat » de Diane Barbara, espace multimédia jeunesse, entrée libre pour les adhérents IFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma : « Blackhorn », de Mateo Gil, USA, 2011, 1h32min - salle de spectacle IFM (ex-CCAC) 19h : Cinéma : « L’exercice de l’Etat », de Pierre Schoeller, France, 2011, 1h52min - salle de spectacle Jeudi 18 avril 2013

lundi 15 avril 2013

In Square 19h : Soirée « billard clubbing et karaoké »

IFM (ex-CCAC) 09h : Projection débat/sciences : « Les baobabs, ce symbole de Madagascar est-il en danger » », salle de spectacle, entrée libre, pour enfants et scolaires IFM (ex-CCAC) 13h30 : Projection débat/sciences : « l’Agro écologie comme réponse à la faim dans le monde ? », salle de spectacle, entrée libre

Vendredi 19 avril 2013

Mardi 16 avril 2013 IFM (ex-CCAC) 09h : Projection débat/sciences : « La culture du riz, un enjeu alimentaire mondial? », salle de spectacle, entrée libre IFM (ex-CCAC) 13h30 : Projection débat/sciences : « Les baobabs, ce symbole de Madagascar est-il en danger », salle de spectacle, entrée libre, pour enfants et scolaires IFM (ex-CCAC) 18h30 : Sciences - La science en image, les images de la science : « Le bouillon d’awara », salle de spectacle, entrée libre

ChillOut Cafe : Dans le cadre du mini festival Basy Gasy, soirée 1 « soundsystem hip-hop » CEMDELAC 15h : Spectacle chorégraphique de danse contemporaine avec la compagnie 1na&Jiny, Te, Ry Mpikadrila, entrée gratuite Aft 18h30 : Concert live avec Olombelo Ricky, dans le hall, entrée 5000 ar/ 4000 ar IFM (ex-CCAC) 19h : Plateau musical Vazo/musique du monde/ jazz/electro/soul : « Bas s’vav » - Fanaiky et en première partie : Joyce Layah, salle de spectacle, tarif unique : 4000Ar In Square 20h : Soirée « Funky Spirit » avec Bim&Tommy Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Fandrama

Mercredi 17 avril 2013 IFM (ex-CCAC) 13h : Madagascar Mozarteum présente Voice Quartet accompagné au piano par Rindra Ramarosandratana, salle de spectacle, entrée libre Aft 14h : ciné junior : « le ballon d’or », film de Cheik Doukouré, 1994, 1h30min

SONORISATION s ECLAIRAGE SCENIQUE s ESTRADE CONTACT : 033.11.222.15 / 032.07.152.40 MAIL : VUEDELOIN@HOTMAIL.FR



Samedi 20 avril 2013

moins de 12 ans

Tana arts café : Dans le cadre du mini festival Basy Gasy, soirée 2 « slam live + electro rap » IFM (ex-CCAC) 10h : Littérature/lecture/performance/exposition : « Carte Blanche à Michèle Rakotoson » , salle de spectacle, entrée libre Aft de 14h à 17h : Atelier : « Création de livre » IFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma : « Habemus Papam », de Nanni Moreti, France/Italie, 2011, 1h42min - salle de spectacle IFM (ex-CCAC) 18h : Cinéma : « M. Le Maudit », de Fritz Lang, Allemagne, 1932, 1h45min - salle de spectacle In Square 19h : Soirée « karaoké et billard clubbing » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Geda

Jeudi 25 avril 2013

Dimanche 21 avril 2013 Café de la gare 15h : Ciné-dimanche jeunesse : « Les Indestructibles » Café de la gare 19h : Ciné-dimanche : « Paper Boy » Du mardi 23 avril au samedi 04 mai 2013 Aft : Exposition « Le livre, de sa création à sa diffusion », à la médiathèque adulte Mercredi 24 avril 2013 IFM (ex-CCAC) 10h : Cinéma : « Peau d’Ane », de Jacques Demy, France, 1970, 1h30min - salle de spectacle, à partir de 7 ans Aft 14h : Ciné junior : « les nouvelles aventures de Mowgli », film de Duncun McLachlan, 1997, 1h30min IFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma : « Le discours d’un roi », de Tom Hooper, Grande-Bretagne, 2011, 1h58min - salle de spectacle Aft de 14h à 17h : Atelier : « Création de livre » IFM (ex-CCAC) 19h : Cinéma : « Full metal Jacket », de Stanley Kubrick, USA, 1987, 1h56min - salle de spectacle, interdit au

Aft 14h : Demi finale Tanà du Concours National de la Chanson en Français In Square 19h : Soirée « karaoké soft » Vendredi 26 avril 2013 In Square 20h : Soirée « Funky à l’ancienne 70’s, 80’s, 90’s » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Teta ChillOut Cafe 21h : Soirée avec Nainako, world music Samedi 27 avril 2013 IFM (ex-CCAC) 10h : Cinéma : « Une vie de chat », de Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, France, 2010, 1h10min - salle de spectacle, à partir de 6 ans Aft 14h : Finale Tanà du Concours National de la Chanson en Français, dans le hall IFM (ex-CCAC) 16h : Madagascar Mozarteum présente « Rigoletto », opéra en 3 actes de Giuseppe Verdi, salle de spectacle, tarifs : 10 000 ar et 20 000 ar In Square 20h : Soirée « Intimate evening » avec Hajaina Jex Dimanche 28 avril 2013 City Grill : City Sunday’s Brunch Café de la gare 15h : Ciné-dimanche jeunesse : « Dragons » Café de la gare 19h : Ciné-dimanche : « The Hobbit » Tous les mercredis du mois d’avril 2013 City Grill à partir de 17h : Soirée « Bar à Tapas », à volonté Tous les jeudis Jao’s Pub : Groupe découverte

Pour paraître dans l’agenda, merci de nous faire parvenir vos infos avant le 15 AVRIL à : agenda@nocomment.mg

Tous les dimanches Jao’s Pub : Soirée discothèque, entrée gratuite.

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Venue du monde du gospel, Seheno Rama a une façon bien à elle de marier soul, R’NB et musiques du monde. Partiellement diffusé sur le Net, son premier album sonne déjà comme un classique. Quand la Soul World débarque à Mada…

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Seheno Rama


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CULTURE

on premier album Sombin’aina (Tranche de vie), n’est pas encore dans les bacs que Seheno Rama en fait déjà la promo sur scène, accompagnée de ses six musiciens. Une galette qui, en toute logique, ne devrait pas sortir avant fin 2013. La soul mama - toute jeune maman, à vrai dire, et fière de l’être ! - ne serait-elle pas trop pressée ? Pas vraiment si l’on considère que quatre des dix titres de l’album circulent déjà sur le Net et font un véritable carton. La belle mise manifestement sur les réseaux pour se faire connaître. Un marketing innovant par rapport à ce qui se fait d’habitude et à mettre sans doute au crédit de ses nombreuses années passées en France. Dans le marketing justement, où on la retrouve à bosser, entre autres, pour Michael Page International. Parallèlement, sa carrière de chanteuse démarre à Paris au sein du chœur de gospel We are One, une quarantaine de jeunes qui marient soul, R’NB et musiques du monde. Une véritable école où elle va pouvoir forger son style. Son registre horsnorme fait déjà l’admiration des connaisseurs. Une voix de tête puissante, émotionnelle, qui prend aux tripes. L’empreinte des Aretha Franklin. Un producteur ne manque pas de la repérer et l’intègre à l’orchestre de mariages Adi Golan’s Group puis à Hazkeni Voices, seul groupe au monde à chanter du gospel en hébreu ! C’est dire que lorsqu’elle rentre au pays en 2007, Seheno Rama est loin d’être une débutante, quoique totalement inconnue sur la scène locale. Un handicap qu’elle a vite fait de surmonter puisqu’on la voit remporter en 2009 la deuxième place au concours Music Challenge.

L’album, enregistré au Home Studio avec Raj Hassanaly aux manettes, balance entre le journal intime et la chronique du quotidien. « Pas de déclarations de principe, je parle de ma vie de mère, de femme, d’épouse. Tous ces petits riens qui finissent par faire une existence. » À noter également un rare sens de la « mélodie qui reste dans la tête ». « À défaut d’être musicienne, je suis mélomane, je sais reconnaître ce qui est bon. Une chanson comme Soul Makossa de Manu Dibango reste pour moi exemplaire, un morceau sublimement simple, devenu universel et transgénérationnel. » Les textes entièrement écrits en malgache montrent sa volonté de s’enraciner dans la Grande Île, même si ses références musicales vont à la Soul World façon Ayo ou Erykah Badu. De la soul métissée, ouverte à tous les vents, mais sans aucune concession à la variété. « Tout en restant dans l’esprit soul classique, je ne m’interdis pas d’aller puiser dans d’autres traditions. Celles de l’Inde, du Maroc, du Portugal… des pays que j’ai traversés. » Dans Indray andro izay (Il était une fois), ce sont les rythmes africains qu’elle combine aux mélodies des Hauts Plateaux. Ajoutez-y une note de funk et le groove de Seheno Rama a tôt fait de s’installer, avec toujours ce bon vieux gospel prêt à jaillir au moment où l’on s’y attend le moins. Un premier album même pas sur le marché et déjà un classique.

Soul World façon Ayo ou Erykah Badu…

Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

Soul mama

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Tongue Nat 34


«J

e m’appelle Tongue, James Tongue. » C’est de cette façon complètement déjantée qu’un certain Tongue Nat (Onja Nirina Ralambomamy pour l’état civil) se présentait à ses contemporains à la fin des années 90. C’est l’époque où aux côtés de Slam Jah et Davy, il anime 18.3 (Adaladala 3), l’un des tout premiers combos rap gasy, au même titre que les MCM Boys (aujourd’hui Da Hopp) ou Karnaz. Leur nom est directement inspiré de l’hôpital psychiatrique d’Anjanamasina (le « 18 » en code tananarivien). Fous ? En tout cas de rythm and poetry (pour rap) avec un superbe album, M’nday Figo (Fou à lier), survolté comme un électrochoc, sorti en 1999. Le premier grand succès du HH (prononcez haintso haintso et traduisez hip-hop) malgache, annonçant la grosse vague qui s’apprête à déferler sur les années 2000. Mais sans 18.3 qui se mue en un éphémère 18.2 après le départ de Davy, avant de raccrocher définitivement les platines. Exit Tongue Nat qu’on retrouve un temps, vers 2007, animateur télé sur MBS. Et c’est ce même Tongue Nat qui refait surface aujourd’hui, avec à la clé son premier album solo ! Son titre HAT. « Rien de politique », précise-t-il. Juste l’acronyme de Harena Ankibon’ny Tongue, jeu de mots signifiant que comme la pierre précieuse, il faut savoir creuser profond pour trouver la « richesse enfouie en Tongue ». À preuve, ces 14 titres facettés comme des diamants (‘Ty ny bomba, Feon’ny devoly sy anjely, Anjaran’là no mizôzy),

qu’il aura mis quatre ans à sortir de leur gangue ! Car l’homme est un « maniaque de la perfection », un insatisfait chronique, toujours à retoucher un tempo, un timbre, la consonance d’un mot. « Je ne sors rien tant que je ne suis pas satisfait », prévenait-il autour de lui. Heureusement, arrivent en 2010 Samoëla et sa société Be Mozik qui se proposent de le produire, en même temps que Tantsaha, le premier album de Rajery. Cela a sans doute contribué à vaincre les dernières réticences de Tongue Nat. Voici en tout cas un album particulièrement abouti, synthétisant et parfois transcendant une bonne quinzaine d’années d’expériences consacrées au « groove », à l’éclate musicale. Flow compulsif, scratchs vertigineux… les textes sont également au rendez-vous sur des thèmes très diversifiés (amour, politique, religion), avec cette verve drolatique (aaaa !..) qui a toujours signé Tongue Nat. « Je ne donne aucune leçon dans cet album. Dans Anjaran’là no mizôzy (A toi de jauger), j’évoque l’alcoolisme et l’addiction aux drogues. Mais comme moi-même je ne fume pas et je ne bois pas, ce n’est pas à moi de dire si c’est mauvais ou non. Je dis juste : fais comme tu le sens, mec, mais ne dépasse pas les bornes ». Comme le grand frère qu’il est devenu avec les années. Plus mûr et plus réfléchi. « Vous remarquerez que j’ai dépassé l’âge de l’adolescence », ironise-t-il. D’autres musiciens comme Anyah, GMMC, Karnaz, Marion et Raj apparaissent sur l’album. Juste tribut à l’une des influences majeures du rap d’ici.

CULTURE

Emporté dans la tourmente des années 2000, il reparaît quinze ans après pour signer un album capital. L’album d’une génération et d’une scène rap qui n’oublie jamais de saluer les pionniers. Si Tongue Nat m’était conté…

Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

TRUC DE OUF

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Bagdad Fantaisie L

La compagnie réunionnaise La Lanterne Magique était à Nosy Be les 22 et 23 février pour deux représentations de « Bagdad Fantaisie ». Un ciné-concert inspiré du célébrissime « Voleur de Bagdad » avec jeux de lumière, kora, guimbarde et xylophone.

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e temps d’un week-end – le vendredi 22 au restaurant Batumoch à Ambatoloaka et le samedi 23 février au théâtre de l’Alliance française à Hell-Ville – les Nosybéens ont profité d’une grande performance artistique, encore trop rare chez eux. Pour son dernier mois à la direction de l’Alliance française de Nosy Be, Ophélie Belin a invité la compagnie réunionnaise La Lanterne Magique à présenter Bagdad Fantaisie : un ciné-concert inspiré du film Le Voleur de Bagdad, réalisé par Raoul Walsh en 1924. La plasticienne Gabrielle Manglou a pris la liberté de remonter certaines images et d’apporter quelques couleurs au film. Ces animations bien placées relèvent les effets spéciaux, déjà excellents, de William Cameron Menzies.

L’Orient sous les


Nosy Be

CULTURE

À ces interventions graphiques, le musicien Sami Pageaux-Waro ajoute une performance magistrale en direct. On reconnaît quelques instruments dans son dédale d’accessoires : l’ensemble de percussions (cajón, charleston, cymbales, tambourin), la kora, le xylophone, le mélodica, la guimbarde et les pédales pour de multiples effets. Ces instruments aux origines et sonorités variées accompagnent le public tout au long de ce chef-d’œuvre du cinéma muet des années 1920. L’introduction est parfaite. Un grésillement rassure les spectateurs et la mélodie de la kora termine de les hypnotiser. Une fois leur attention captée, le musicien peut les emmener où il veut. Ce sera à Bagdad pour suivre les péripéties d’Ahmed, un voleur intrépide. Après plusieurs larcins il ose s’introduire dans le palais du Calife et tombe sous le charme de la princesse. On assiste dès lors à une prise de conscience du larron qui n’aura plus qu’un but : séduire la fille du souverain. Le Voleur de Bagdad est un film déjà captivant. Sami Pageaux-Waro vient rythmer ses rebondissements avec brio, choisissant les sons parfaits et jouant des mélodies avec sa voix aux bons moments. Un exercice saisissant, soutenu par Brice Nauroy au son et Alain Armoët à la vidéo. Stéphane Huët

tropiques


Farahaingo odigliani est son influence avouée, « autant pour sa personnalité marginale que pour son style », précise-t-il. De son vrai nom Lova Ratianalison, Farahaingo aura attendu une bonne vingtaine d’années avant de faire ses premiers pas comme artiste plasticien. « J’avais des bouches à nourrir, d’autres priorités, mais ça me brûlait de l’intérieur. » Designer textile chez Baobab Company, puis chez Maki Company à partir de 2003, il commence par tâter de la bande dessinée en illustrant le livre Notre imagier et en collaborant à l’hebdomadaire satirique Saringotra.

M

NOTRE MÈRE ET NOUS « La femme symbolise la terre où l’on vit. Elle nous porte dans son ventre pendant sa grossesse. Ce que nous vivons sur terre, c’est la guerre, la famine, le mépris, la haine. Le contraire de ce à quoi rêvent les femmes enceintes pour leur enfant à naître et qui est exprimé par le coin bleu du tableau… »

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Maudit comme


Il donne sa première expo à l’Is’Art Galerie en novembre dernier avec Être ou paraître, suivie de La belle et la plage à l’Alliance française d’Antananarivo en février : deux sculptures et seize toiles acryliques et papier mâché obtenu à partir de journaux mélangés à de la colle blanche. Impossible d’isoler Farahaingo de Santatra et Câlin au sein du groupe City Live Sekouss, un collectif dont l’objectif est « secouer les esprits ».

L’ATTENTE « Je montre beaucoup de femmes enceintes dans cette exposition. Elles m’inspirent énormément parce qu’elles sont source de la vie : les couleurs choisies symbolisent l’attente et les fleurs la joie qui est au bout… »

Modi…

CULTURE

NU ARGENTÉ « Cette toile relève plus de l’exercice technique que les autres : une personne nue sur une surface vide. Je cherchais à mettre en valeur la maîtrise de l’ombre et de la lumière… »

Recueillis par Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

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Patrick En se penchant dans ce premier roman sur la société malgache du XIXe siècle, Patrick Ramamonjisoa met en scène une époque qui a largement contribué à faire ce que nous sommes aujourd’hui. Quand la fiction complète les lacunes de l’histoire officielle…

Pourquoi ce titre ? Il renvoie à la fameuse boutade du roi Andrianampoinimerina : « Ny riaka no

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RAMAMONJISOA

valam-parihiko », c’est-à-dire « la mer est la limite de ma rizière ». Comme vous le savez, cette formule a servi de cri de ralliement aux souverains merina qui ont entrepris à partir de la fin du XVIIIe siècle d’unifier Madagascar. S’il y a une chose cependant qu’Andrianampoinimerina, ce roi visionnaire, fut incapable d’anticiper et d’évaluer, c’est l’avènement imminent des forces qui résidaient au-delà de la « rizière », notamment l’arrivée des Européens et les bouleversements de la société malgache qui s’ensuivirent. Ce roman décrit précisément cette rencontre, cette collision culturelle et politique intervenue vingt ans seulement après la mort de ce roi. Ce n’est pas un roman historique au sens classique du terme. Il n’y est pas question de rois, de princes et de personnages marquants, sauf en filigrane. J’ai pris le parti de mettre en scène des gens ordinaires et de décrire leur parcours dans la société de l’époque. Une époque de profondes mutations… Tout changeait : les modes de subsistance, de pensée, les croyances, les plaisirs et les distractions, l’habillement, les rapports sociaux et même l’usage de la langue. Nous oublions souvent que le simple concept de travail salarié n’existait pas ! L’amour se concevait d’une autre façon et la sexualité était aux antipodes de ce que le bigotisme a par la suite réussi à faire naître au forceps. Tout ce que le travail des historiens et des anthropologues a pu mettre en relief au cours de ces

Les oubliés de


CULTURE

cinquante à soixante-dix dernières années méritait, à mon avis, que l’on revisite l’esprit des mouvements de réhabilitation culturelle lancés par nos grands-pères comme le Mitady ny very des années 1920-1930, mais avec peut-être une perspective nouvelle. Nous aimons ce pays mais nous ne le connaissons pas vraiment, ditesvous… Il y a dans l’amour que nous portons au tanindrazana, à la terre des ancêtres, une ambiguïté que nous essayons généralement d’esquiver car elle est dérangeante. Dès qu’on parle de tradition, de coutumes, une prudence gênée devient de mise ou au contraire une idéalisation souvent outrée et fautive. Je ne prétends pas résoudre cette ambiguïté. Je dis seulement qu’elle est historique. Elle prend sa source dans la christianisation et la rationalisation de la société malgache à partir du XIXe siècle. À travers des thèmes comme l’amour, l’inimitié, l’esclavage, l’instinct de survie ou l’ambition, nous pouvons tenter de percevoir et de comprendre cette humanité ancestrale escamotée par l’histoire officielle. Envisagez-vous une suite à l’histoire ? En ce moment, je prépare la version en malgache du roman. Je ne sais pas quand et dans quelles conditions elle pourra être publiée vu que la version française fait déjà 350 pages. J’ai aussi un nouveau livre en chantier, mais comme il s’agit là encore d’une œuvre de longue haleine, je consacrerai l’année 2013 à la promotion d’Au-delà des rizières, probablement au Québec et avec un peu de chance à Madagascar et en France. Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

Enseignant en mathématiques, Patrick Ramamonjisoa réside au Québec. Au-delà des rizières, tiré à 400 exemplaires aux Éditions Sépia, est son premier roman.

l’histoire


Dans le cadre du centenaire de la parution des Hain-teny Merinas de Jean Paulhan, l’Académie malgache organise le 24 mai une journée dédiée à cette forme de poésie traditionnelle. Méconnue des jeunes générations, elle n’en montre pas moins une belle vitalité à travers slam, rap, hira gasy et kabary…

l y a tout juste un siècle, Jean Paulhan (1884-1968), jeune chercheur en psychologie, publiait à Paris, chez Paul Geuthner, ses fameux Hainteny Merinas. Abstraction faite des transcriptions ordonnées vers 1830 par la reine Ranavalona I, c’est la première anthologie de ces « poésies populaires malgaches » que Paulhan a patiemment recueillies et traduites en français de 1908 à 1910, alors qu’il enseignait au collège de Tananarive. L’influence du livre sera considérable sur les artistes de l’époque, à commencer par Apollinaire, lançant dans la lignée des Lévy-Bruhl, tout ce mouvement de revalorisation des arts « premiers ».

I

L'édition originale du recueil. À dr., Jean Paulhan à l'époque de son séjour à Madagascar.

H ainteny 42

IL Y A 100 ANS


CULTURE C’est cet événement capital pour Madagascar et plus généralement pour la littérature francophone du sud, que l’Académie malgache entend commémorer en organisant le 24 mai une « journée hainteny ». « Les jeunes générations ne savent plus vraiment ce que c’est. Elles ne connaissent pas Paulhan, ni même souvent Rabearivelo qui a largement puisé dans cette tradition. Pourtant elles font du hainteny sans le savoir quand elles pratiquent le kabary (art du discours), la chanson, le rap ou le slam », estime Juliette Ratsimandrava, membre du comité du centenaire et présidente de la section lettres et arts de l’Académie Malgache (elle est également responsable du centre des langues au Tahala Rarihasina).

C’est précisément cette actualité du hainteny que la commémoration du centenaire veut mettre en avant. Pour la journée du 24 mai, le public pourra ainsi assister, après l’adresse solennelle du pasteur Richard

Juliette Ratsimandrava (à g.) et Suzy Ramamonjisoa, membres du comité d'organisation du centenaire.

JEAN PAULHAN

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Andriamanjato, membre de l’Académie malgache et président du comité, à une leçon inaugurale, suivie d’illustrations artistiques émanant d’écrivains, de chanteurs et de comédiens. Un spectacle écrit par Daniel Bedos et le comédien Odéamson est également prévu. Mais qu’est-ce qu’un hainteny ? Au sens premier, c’est un proverbe un peu plus long que les ohabolana (dictons traditionnels), mais plus court que les kabary, dont il se distingue également par son contenu érotique. « On aurait tort de réduire les hainteny à leur composante érotique. Ils touchaient aussi à des points d’actualité, mettant en avant des problématiques sociales, comme la solidarité, le partage, la paix. Un peu comme les messages qu’on retrouve dans le hira gasy actuel », explique Juliette Ratsimandrava. Pour Suzy Ramamonjisoa, membre du comité du centenaire et responsable du Centre de recherche et d’intervention culturelle (Fombandrazana sy Fivoarana), commémorer cette première édition des des Hain-tenys Merina, c’est aussi mettre en avant la figure de Paulhan dont la démarche « compréhensive », d’ouverture au dialogue interculturel, ne peut qu’étonner dans le contexte colonial lourdement normalisateur de l’époque. « Il est le premier intellectuel étranger à avoir manifesté de l’intérêt pour cet aspect de la culture populaire. Au point d’avoir appris très rapidement le malgache qu’il enseignera

ensuite à Paris. Il étonne encore quand il exhorte le gouverneur général Augagneur à exclure l’enseignement de la langue française aux Malgaches dans les classes primaires. Le risque, estimait-il, était qu’ils allaient y perdre leur déjà faible connaissance du malgache… au final, il aura eu raison. » Dans cette œuvre abondante, ponctuée par son élection à l’Académie française en 1963, Les Hain-tenys Merina occuperont toujours une place spéciale dans la vie de Paulhan. Il ne cessera de retravailler son texte, qu’il juge trop savant, pour en arriver à une seconde version plus en raccord avec son sujet qu’il donne à Gallimard en 1939. « De sa familiarité avec les hainteny, il va tirer cette écriture très épurée qui fait aussi l’élégance et la modernité de son style », relève Suzy Ramamonjisoa. C’est dire que côté français, notamment de la Société des lecteurs de Jean Paulhan (SLJP) à Paris, le centenaire de la première édition donnera également lieu à des commémorations conjointes à celles de l’Académie malgache. Une communication de la petite-fille de Jean Paulhan devrait ainsi nous permettre d’en savoir plus son séjour à Madagascar. Sans parler d’une réédition des Haintenys Merina qui serait d’ores et déjà envisagée. « Pour 2013, on l’espère », précise Suzy Ramamonjisoa. Joro Andrianasolo

On aurait tort de réduire les hainteny à leur composante érotique… 45



Incendies 2009 - Canada, France – 125 mn - Film dramatique de Denis Villeneuve avec Lubna Azabal (Nawal Marwan), Mélissa DésormeauxPoulin (Jeanne Marwan), Maxim Gaudette (Simon Marwan)

À la mort de leur mère, la lecture de son testament réveille chez Jeanne et Simon Marwan, des jumeaux, l’incertitude de leur histoire et de leur naissance. Adapté du deuxième volet du cycle Le Sang des promesses du dramaturge québécois d’origine libanaise Wajdi Mouawad, le film de Denis Villeneuve (Maelström, Polytechnique), raconte le Moyen-Orient des années 1970 à travers une quête identitaire… Le cinéaste québécois signe là son cinquième long métrage. Il reste fidèle à la pièce de Wajdi Mouawad (Grand Prix du théâtre de l’Académie française en 2009 pour l’ensemble de son œuvre) et plonge ses personnages dans la réalité d’un pays en guerre avec toutes ses exactions. Ce récit, intense, incite à une réflexion sur la dérive des hommes, leur violence, mais aussi sur les origines, la transmission. Il est porté par des comédiens magnifiques menés par Lubna Azabal (Loin, d’André Téchiné) qui campe ici la mère. Présenté en 2010 à la Mostra de Venise, le film était nommé pour l’Oscar 2011 du meilleur film en langue étrangère. Diffusion sur Parabole le mardi 9 avril à 20 h 45 et le jeudi 11 avril à 13 h 30

Filière malgache Par Pierre Maury Amateurs de polar, ce livre est pour vous ! Xavier, grand reporter, est envoyé à Madagascar pour enquêter sur l’esclavage moderne et ses filières. Pas très méthodique, il se donne le temps de comprendre un peu comment fonctionne cette société dont il ignore tout. Mais bientôt, il se retrouve sur la piste d’un dangereux réseau de trafic d’êtres humains aux ramifications internationales. Il se lance alors dans une poursuite aventureuse dont les multiples rebondissements conduiront son enquête bien plus loin qu’il ne l’aurait imaginé… Pierre Maury vit à Antananarivo d’où il exerce, depuis plusieurs années, le métier de chroniqueur littéraire pour le quotidien francophone belge Le Soir. En 2006, il a créé la Bibliothèque malgache, où il réédite principalement des textes libres de droits, mais où il publie aussi des œuvres contemporaines. Il a également animé la rubrique Tsiahy, il y a 100 ans pour no comment®. « Filière malgache », par Pierre Maury. Format : 10,5 x 18 cm, 232 pages. no comment® Éditions. Prix : 25 000 Ar.

CULTURE

Le Film du mois

Le Livre du mois

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« Je faisais des photos sur la moisson du riz du côté d’Ambohimanarina quand, sur le chemin du retour, j’aperçois ce vieil homme sur le bas-côté de la route. Son visage comme sans âge m’a fasciné, j’ai bondi de la voiture pour en garder la trace.

Seulement si je ressens

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Bernard Wong


PORTFOLIO « C’est parce que j’ai mauvaise mémoire que je photographie… » Boutade sans doute, mais l’homme est bien cet infatigable « archiviste du quotidien » qui saisit les choses à la volée, comme elles viennent et comme il les sent. Né à Maurice, aviculteur à Madagascar depuis sept ans, il redécouvre la photographie en 2009 à travers le travail de Pierrot Men. « J’avais commencé à en faire dans les années 90, mais on m’a volé mon matériel et j’ai dû arrêter. C’est le livre Enfances de Pierrot qui m’a redonné envie. Toute cette poésie du regard… » Une renaissance encouragée par Mamy Randrianasolo rencontré en 2010, « il m’a beaucoup influencé », reconnaît-il. Ni portraitiste, ni paysagiste, ni animalier… ou un peu des trois, Bernard Wong, aime s’en remettre à l’émotion du moment, sans objet préconçu. « Si je ressens, je prends la photo. C’est comme le jazz, je construis par improvisations successives… » Adepte du noir et blanc « pour aller à l’essentiel », il privilégie les focales fixes, bannit le flash et les retouches. Un puriste à contrecourant, à jamais acquis à l’argentique « parce que tout vient de lui ». Bernard long exposera à l’espace no comment® d’Antsahavola pendant tout le mois d’avril. Joro Andrianasolo

« C’est une photo destinée à mon prochain gros projet : un hommage à la terre, intitulé Chant of the Soil en référence à une composition du pianiste Keith Jarrett. On y verra des paysans moissonnant le riz, cuisant des briques, tout ce qui a trait à la terre. L’essentiel des activités humaines renvoie à la terre, moi-même je suis agronome… »

« Quand je conduis, j’ai toujours mon appareil sur les genoux, prêt à être utilisé. C’est ainsi que j’ai fait cette photo sur la route de Tanambe, près du lac Alaotra, avec cette lumière exceptionnelle et ce brouillard qui ajoute au mystère… »

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FOMBA AMAM-PANAO

Il y a des tas de premiers de l’an ratés

Par Mamy Nohatrarivo

rapports, qui a épousé un archéologue. L’histoire est comme le vin. Elle se bonifie avec le temps. Dans les époques difficiles, et toutes les époques sont difficiles, chaque homme a son âge d’or personnel après lequel il soupire chaque jour qui passe. Il aurait été étonnant qu’en ces débuts de 2013, un nouvel an qui date un peu et a perdu tout son sel, on ne resserve pas le plat des spécificités malgaches. C’est désormais chose faite. Le Nouvel an malgache, c’est quand ? Du riz au lait et au miel, ce n’est pas le riz à la condé (recette Première nouvelle. On ne savait même française), mais ce n’est pas cher. Canaan, certes, est désigné pas que la question pût se poser. Certes, dans la Bible comme le pays où coulent le lait et le miel, mais il y a bien les Chinois qui font la fête ce n’est pas une raison pour nous convaincre que les Malgaches pour un Serpent (cette année), un descendent des Hébreux ou des Arabes. Peut-être néanmoins, Cheval, un Rat, un Tigre, un Coq, etc. puisque nous avons une culture de l’errance, que nous avons Ils restent néanmoins dans les normes, puisque leur calendrier du sang de nomades dans nos veines ? C’est le propre des Îliens compte les douze mois fatidiques. Il y a les musulmans dont l’Aïd d’avoir été des peuples qui sont venus de nulle part pour rester el-Fitr est désormais férié chez nous. La date est lunatique, disons et ne plus repartir. Ils ressemblent à ces blocs dits erratiques, plutôt, mobile sur un calendrier universel solaire On ne sait pas déplacés par les anciens glaciers loin de leur site d’origine. Le exactement quel jour, elle va tomber. Ce qui n’empêche pas de cœur des Îliens est rivé à une terre, mais ils continuent de hurler tirer des feux d’artifice tous les premiers janviers, comme tout le à la lune comme après un paradis perdu. monde, y compris chez nous. L’image est de fort mauvais goût, mais je me console avec les Il y a certes des déambulations, mais la discussion est close Mongols. Ils ont terrorisé le monde, mais ils ont un calendrier depuis longtemps sur le plan international. Le premier janvier de tendresse et empreint de l’amour de la nature. Le mois du est le premier jour de l’année. Les 11 ou 12 mars ou en août- Coucou, le mois du Cerf en rut, le mois du Maïs en fleurs etc. septembre, c’est une affaire de spécialistes vivant de l’Histoire et Mon problème n’est ni la malgachéité ni un retour aux sources aimant les vieilles choses. « Plus je vieillis, plus mon ainsi devenu problématique, mais le mois du premier de l’an mari m’aime », révèle une femme bien sous tous les 2013 dans les steppes du pays de Gengis Khan… On ne le savait pas. Nous venons d’entrer, sans le savoir, dans une nouvelle année. On n’en connaît pas le millésime, mais l’affaire du 11 ou 12 mars fait le buzz sur la toile et dans les médias. La polémique fait rage dans le milieu intellectuel…

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Asaramanitra 2013 Trois dates nous sont annoncées pour l’Asaramanitra (Nouvel An malgache) 2013 : les 11 et 12 mars pour la Trans koltoraly malagasy, les 15 et 16 mars pour Mamelomaso, le mois d’août ou les environs du mois d’août pour les ZanadRanavalona. S’il y a une identité malgache, et je suis sûr qu’il y en a une, il semble bien qu’il ne devrait y avoir qu’une date…

our comprendre la question qui a un caractère politique comme tous les calendriers, il faut commencer par se demander ce que signifie Asaramanitra, un mot que l’on entend revenir plusieurs fois dans le courant d’une année. Pour beaucoup, Tonga ny Asaramanitra signifierait aujourd’hui : « Voici qu’arrive une grande fête ». En fait, Asaramanitra est le nom du premier mois de l’année dans le calendrier qu’utilisaient les grands ancêtres jusqu’au XIIIe siècle. Il se situait en septembre et était annoncé par le trandraka qui sortait de son hibernation et par le chant du taotaokafo qui revenait de sa migration annuelle en Afrique. Avec le retour d’une température plus clémente et propice aux nouvelles cultures, c’était le lohataona, c’est-à-dire le « début de l’année ». C’était la grande fête agraire du renouveau de la vie qui était associée au rituel dynastique du Bain ou Fandroana. Elle marquait le début de l’année solaire qui dure 365 jours environ. Cette tradition asiatique fut modifiée aux XIIIe-XIVe siècles par l’adoption de la semaine de sept jours et surtout celle de l’année lunaire qu’utilisaient les Arabes. Or, l’année lunaire n’ayant que 354 jours environ, le début de l’année commença à se déplacer dans le cadre de l’ancienne année solaire. Lors de l’adoption du nouveau calendrier, le premier mois de l’année fut d’abord celui d’Alakaosy ou mois du Sagittaire qui demeure le signe sous lequel

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sont faits les rituels des anciens rois comme Rapeto, Rasoalao et Ramaitsoakanjo. Il advint au XVIe siècle que, dans l’ensemble des réformes qu’institua le roi Ralambo, le Fandroana et le début de l’année furent placés au début du mois d’Alahamady ou mois du Bélier, qui était le mois de la naissance de Ralambo. Cette décision fut respectée par le Royaume d’Imerina, puis le Royaume de Madagascar jusque sous le règne de Rasoherina (1863-1868). Sur le modèle anglais dans lequel la fête nationale se passe le jour anniversaire du souverain, Ranavalona II (18681883) et Ranavalona III (1883-1897) décidèrent que le Fandroana aurait lieu pour célébrer le jour de leur naissance. Pour Ranavalona III, ce fut le 22 novembre. Après l’exil de la Reine, Gallieni fixa les fêtes du Fandroana, bien évidemment sans Bain de la Reine, au 14 juillet, fête nationale française. Ces fêtes passèrent au 26 juin au moment de l’Indépendance. On comprend d’autant mieux le désordre que, si le peuple des campagnes et nombre de citadins continuaient à célébrer les fêtes d’Asaramanitra selon les décisions de Ralambo en l’appelant Alahamadibe, les missionnaires et les Églises les combattirent parce qu’elles y voyaient des vestiges d’un paganisme abhorré.

TRADITIONS

Entre les différentes propositions qui nous sont faites, y en a-t-il une qu’il serait préférable de choisir ? Suivre les « défenseurs de la culture malgache » de la Trano koltoraly malagasy ou suivre les ZanadRanavalona d’Anosimanjaka ? Si je ne me trompe, c’est en 2004 que les « défenseurs de la culture malgache » ont commencé à proposer leur « Nouvel An malgache ». Ils en avaient défendu l’idée en se basant, disaientils, sur des connaissances scientifiques en astronomie. Sur la Toile, ils avaient alors été critiqués par les astronomes spécialistes du calendrier de l’Observatoire de Paris. Ils étaient alors soutenus par la radio Feon’Imerina et par l’association Jaky Mena. Ces soutiens leur ont été depuis retirés. Ils ont continué chaque année à organiser leurs festivités au mois de mars selon des dates changeantes. Ce fut le 21 mars en 2004. En ce qui est des ZanadRanavalona – qui ne sont pas les descendants des reines du XIXe siècle, mais ceux de Ranavalontsimitoviaminandriana, fille d’Andriamasinavalona que son père plaça à Anosimanjaka –, ils ne sont pas les seuls à célébrer l’Asaramanitra et l’Alahamadibe selon

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les décisions de Ralambo. J’y ai assisté de nombreuses fois dans les années 1980 et j’y ai vu, Razakaboana, Conseiller suprême de la révolution, y danser autour des zébus sacrifiés. Dans les mêmes années, les Zanakantitra le célébraient à Analanakoho au sud d’Imerintsiatosika : ils étaient plus de 20 000 à assister aux fêtes qui duraient cinq jours avec plusieurs troupes de mpihira gasy ; on pouvait y voir aussi les militaires d’Iavoloha venir avec leur Lada remplir leurs jerricans à la source d’Analanakoho, et nous supposions que leur patron s’était organisé un Fandroana particulier. À Ambohimanga, j’ai vu aussi en 1990 les Antehiroka célébrer l’Alahamadibe que RFO a filmé et diffusé à la télévision. Dans la région d’Andramasina, on le célèbre encore à Ambatomalaza, Ambohidrazana, Fihasinana, Soavinimerina Manjakavahoaka… L’Alahamadibe y fut fêté le 29 août en 2011 et, l’année étant bissextile, le 19 août en 2012. Ce pourrait être le 7 ou le 8 août en 2013 et en juillet l’année suivante. Alors, où est l’identité malgache ? Entre « défenseurs de la culture malgache » et gardiens d’une tradition pluri-centenaire, nous sommes en démocratie et pouvons librement exercer notre liberté d’expression Jean-Pierre et notre droit de choisir les Domenichini candidats que nous élisons. Historien, membre À vous d’élire les meilleurs. de l’Académie Malagasy


Contes du Sud

TRADITIONS

M iry, plongeur en ranomasy

Par Sylvia Mara

iry était un garçon plein de mystères. À sa naissance, il avait déjà attiré l’attention du village : pas de vagissements, tout juste les sourcils froncés, avec un air de mécontentement qu’il avait gardé durant une semaine. En grandissant, Miry devint un garçon taciturne et solitaire. Personne, pas même sa mère, ne connaissait le secret qu’il cachait derrière son front large et son regard insaisissable. Tous les samedis, il restait introuvable, il disparaissait et reparaissait sans jamais se faire surprendre. Miry avait seize saisons des pluies quand il disparut un vendredi, jour des rois. Alors que sa mère faisait la sieste à l’ombre du grand roy qui ombrageait sa case, Miry s’éclipsa, porteur d’un bâton dont le haut, sculpté, arborait une conque marine, figure inconnue dans son village. Il prit la direction du littoral, lieu où, à l’insu de tous, il se rendait régulièrement, parcourant infatigablement huit kilomètres de piste sableuse. Car au bout, il y avait la seule chose qui l’attirât au monde : la mer. Nul ne savait que Miry avait un lien particulier avec elle. Son ethnie abhorrait la mer. Et il était interdit d’introduire au village du sel, du poisson et même des coquillages. Or, tout enfant, Miry était déjà attiré par la mer. Quand il s’y baignait, il se

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délectait d’un plaisir toujours neuf, celui de plonger dans l’immensité liquide, d’entrer en fusion avec cet élément qui lui procurait une sensation indicible, un bonheur de non-être et de plénitude à la fois. C’est certainement ce que ressentit Za ahare quand il eut achevé la création du monde. Miry, comme un évadé, marchait sans s’arrêter, il marchait, marchait. Et quand il se retrouva enfin en face de l’étendue bleue, la vue de celle-ci lui arracha un cri. Leurs retrouvailles étaient toujours comme une première fois. Il se reposa un instant, admirant les vagues que l’ombre du soir rendait envoûtantes et effrayantes à la fois. Il commença d’abord, comme à son habitude, à manger ce que la mer, hôtesse généreuse, lui offrait : des huîtres incrustées sur les rochers éparpillés sur la plage, des crabes et autres fruits de mer. C’était la première fois qu’il venait le soir tombant, il n’aurait su expliquer pourquoi. Il avait senti que la mer l’appelait et, sans hésiter, il l’avait rejointe. Occupé à recueillir de l’eau de mer pour arroser la chair d’un crabe, Miry ne vit pas une femme qui s’était approchée et l’interpella d’une voix douce. Pris de panique, il se figea un moment : jamais personne ne venait par là. Il était le seul être humain à fréquenter ces lieux depuis une dizaine d’années ; les habitants du littoral faisaient comme si la mer n’existait pas, l’ignorant résolument pour une raison que plus personne ne connaissait. Il se retourna et vit d’abord la longue chevelure qui frôlait le sol avant de

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distinguer le visage aux yeux souriants. – N’aie pas peur, Miry. Je suis la messagère envoyée ici pour te guider. Nous avons déjà été en contact puisque c’est moi qui t’inspire le désir de venir à cet endroit et qui t’ai envoyé cet après-midi l’appel de la mer. – Je viens ici parce que j’aime la mer. Mon nom signifie « plonger dans l’eau ». – Oui, et tu es un grand plongeur. Tu portes le nom que j’ai inspiré à tes parents, et qui est également le mien. Cela ne t’a donc pas étonné d’avoir réussi à nager sans avoir appris et de pouvoir rester longtemps sous l’eau en apnée ? C’est parce que ton destin est lié à l’océan. La conque marine, que j’ai déposée pour toi sur la plage et dont tu as reproduit l’image sur le pommeau de ton bâton, est ton emblème. Et pourquoi donc ? – Parce que tu es un chef, même si tu l’ignores encore, et la conque est le symbole du ralliement, celui qui la détient prend la tête pour mener le groupe à bon port. – Qu’est-ce que je dois faire ? – Pour commencer, il te faut affronter Masy, le maître de l’océan. Tout à coup, Miry se mit à trembler… de froid, de frayeur, d’émotion. La femme des eaux fit enfiler à Miry une queue de poisson et fit de même. Puis le garçon de l’air et son guide nagèrent côte à côte vers le large. Ils avançaient vite dans


l’espace liquide. Soudain, un bruit assourdissant faillit noyer Miry : celui d’un immense battement de queue, accompagné d’une giclée d’eau et d’une voix tonitruante : – Qui va là ? Miry resta coi, son guide répondit à sa place. – C’est un aérien qui vient chez nous chercher la connaissance et la puissance. – Pourquoi chez nous ? – Parce que c’est ici qu’est née la vie. C’est l’océan qui pourvoit la terre en air, qui lui envoie la pluie et qui contribue à la nourrir. – S’il en est convaincu et si ses intentions sont pures, qu’il le prouve ! Qu’il approche et entre ! Devant Miry, une bouche gigantesque s’ouvrit. Une barrière de dents acérées en rendait l’accès périlleux. Tremblant, le garçon avança, invoquant ses ancêtres et leur demandant de lui pardonner cette escapade maritime. Puis il s’aventura dans le passage obscur : il manqua de se couper un membre contre une rangée de coraux, une glissade vertigineuse le fit atterrir sur une surface gluante et marécageuse, il trébucha sur des arêtes saillantes, escalada des monticules, franchit des trous… Et il déboucha enfin sur ce qui ressemblait à une clairière. Miry vit une grande étoile de mer à cinq branches dont la lumière permettait d’éclairer un spectacle saisissant : animaux et plantes de toutes sortes, pierres précieuses de toutes les couleurs, sur un fond de paysage d’une beauté à couper le souffle. Le cœur de la mer était là, dans toute sa grandeur, sa splendeur, sa force, ses richesses. Miry était

étourdi d’admiration. Il avança vers ce paradis marin, mais avant de l’avoir atteint, il fut happé par une grande force et se retrouva à l’air libre, sur le dos du géant bleu, le maître de l’océan, qui le fit glisser dans l’eau. – Miry, tu as subi les épreuves sans défaillir. Par le pouvoir que le Grand maitre de la création m’a conféré, moi, Masy, maître des eaux, je te reçois dans la famille des êtres aquatiques et te transmets la connaissance et le pouvoir qui te permettront de t’allier à la mer. Masy prit de l’eau dans sa bouche et la souffla vers la tête de Miry. – Je te bénis, fils, par le ranomasy, eau sacrée. Que l’océan te soit bénéfique, le ciel clément et la terre sécurisante. Ainsi, Miry reprit le chemin du village. C’était samedi, jour des êtres aquatiques. Il avançait sans hâte, les yeux dans le lointain. S’appuyant sur son bâton, il marchait droit, serein et fier. Lui, Miry, allait ouvrir le chemin de la mer à sa région. Dans sa main gauche, une conque marine contenant le trésor qui lui permettrait de nourrir son peuple : l’art de l’exploitation de la mer. Il devait être responsable, aussi bien vis-à-vis des habitants que de l’eau sacrée. Il devrait protéger la mer, génitrice, être vivant, de la profanation et de la surexploitation, actes qui provoquaient le courroux du grand bleu et qui se retourneraient immanquablement contre ceux qui les avaient perpétrés. Miry devrait se porter garant d’un mariage heureux entre la mer, la terre et l’air. Un conte est un conte, j’ouvre l’huître, vous collectez la perle !

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Hôtel-restaurant à Betroka. Rencontre avec le sergent Stéphane, commando du RFI basé à Antananarivo. Son régiment est actuellement en opération dans la région de Betroka.

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O pération Tand


GRAND ANGLE Début juin 2012, dans le sud de Madagascar. Le chef dahalo Remenabila tue dix militaires dans une embuscade. Pour l’État, cet homme devient l’ennemi public numéro 1. Début septembre 2012, une opération militaire baptisée « Tandroka » est organisée dans le district de Betroka. Son but : capturer Remenabila. L’opération s’achève en décembre dernier. Aujourd’hui les militaires sont repartis. Et Remenabila est toujours insaisissable.

«À Village d’Ambodelaky. Roger, marié, père de famille, est cultivateur de riz. Il pose dans sa maison qui a été brûlée par les militaires. « Ils n’ont rien dit , ni qui ils cherchaient, ni pour quoi il s'agissaient ainsi, ils n’ont absolument rien dit. J’aimerais qu’il puisse au moins me rembourser toute la réserve de riz qui a brûlé dans l’incendie... »

roka

l’entrée du village, il y a eu des coups de feu… » Betroka. « Les militaires sont arrivés, et ils ont tiré… » L’hôpital. « Alors tout le monde s’est enfui, sauf moi… » Février 2013. « Je leur ai demandé : mais que voulez-vous ? » Vers midi. « Ils n’ont pas répondu. Ils m’ont frappée… » La femme parle. « Sur les bras, sur les jambes. Et ils ont brûlé ma maison, sous mes yeux. » Assise sur un lit. « J’étais par terre. Ils ont allumé de la paille, et ils l’ont jetée sur les toits. Tout le village a brûlé. » Un enfant dans ses bras. « Il s’appelle Avotra. Il a quarante-cinq jours. Sa mère est morte en accouchant dans la forêt. Elle vit là-bas, parce qu’elle a peur que les militaires reviennent dans le village. C’était ma sœur. »

(ÉPILOGUE)

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Le village d’Asely a été complètement incendié en novembre 2012.

Le nouveau-né dort. « Je suis allée à Antananarivo. J’ai rencontré le Premier ministre. Je lui ai dit ce que les militaires avaient fait. Il m’a dit qu’il allait nous venir en aide. » La femme parle d’une voix calme. « Mais il n’est toujours pas venu. » La lumière blanche pénètre dans la chambre d’hôpital, et traverse la moustiquaire accrochée au-dessus du lit. Tognazy a quelques rides. Elle parle à basse voix à une vieille femme assise à côté d’elle. La vieille femme se lève et dit « Venez, je vais vous emmener voir quelqu’un. » Le vent balaie les rues de Betroka. Il est quinze heures. Quelques bâtiments gris. De la boue. La vieille femme marche droit devant elle. « Vous savez, les gens disent que Remenabila est Bara. Du clan Zafindravala. Mais c’est pas vrai. Chez nous, personne ne le connaît. Alors pourquoi avoir brûlé nos villages ?»

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Village d’Asely. Un habitant pose dans les ruines de sa maison. Il tenait une gargote et une petite épicerie.

Au loin, la montagne. Puis devant elle, un bâtiment rouge sombre. Le bâtiment s’approche. Plus près. Au pied de ses murs, quelques hommes travaillent la terre. Devant eux, un autre homme les regarde faire. Assis sur une chaise. Un kalachnikov sur les genoux. La vielle femme sonne à la porte de la prison. Un homme ouvre. Il l’a conduit à une salle, avec un bureau. La vielle femme attend. Un homme entre dans la salle. Il porte un polo vert. Grand. Clair. Le visage rugueux,

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des cicatrices sur les pommettes. Il s’assied face à la vieille femme. L’homme qui a ouvert reste debout. Il porte son fusil-mitrailleur. L’homme aux cicatrices demande une cigarette. Il l’allume. Souffle la fumée. Regarde sur le côté. Et parle. « La genèse de cette affaire, la voilà. Le 9 septembre 2012, nous avons quitté Tana, pour le district de Betroka, en vue d’effectuer une mission de sécurisation nommée Tandroka, ce qui signifie cornes de zébu. Cela, suite à des attaques répétées et massives de dahalo armés, la bande à Remenabila et consorts, ayant causé des pertes en vies humaines, aussi bien civiles que parmi les forces de l’ordre. Mais je peux dire, en tant qu’entité composante, que cette opération n’a donné aucun résultat positif. »

Village d’Asely. Tsimandry Justin se tient debout sur les décombres de sa maison détruite.

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Un jeune garçon indique la direction à prendre pour rejoindre le lieudit « Rotomana » où se sont réfugiés des habitants après la destruction de leurs habitations.

L’ancien militaire écrase sa cigarette. « Notre but était la capture de Remenabila et la restitution des bœufs volés. Pourtant, toutes les actions entreprises n’ont pas tendu vers ce but. » Quelqu’un rentre dans la pièce, et tend un paquet de cigarettes à moitié vide à l’ancien militaire, qui en rallume une. « On restait à Betroka. Puis on partait en opération 72 heures, puis on revenait à Betroka. On restait à rien faire, désoeuvrés. On allait là où nous disaient d’aller les

enquêteurs, qui agissaient sur dénonciations de « victimes » présumées des dahalo. Je peux dire qu’il y a eu des abus. Certains se sont fait beaucoup d’argent. » La nuit. Place centrale de Betroka. Les taxis-brousse sont partis. Ils laissent la place aux chiens errants. À un baby-foot visible depuis la terrasse de l’hôtel. À des tables, et de l’alcool. Un ancien chef de district de la région sourit. Il commande un

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Andorisa. Jean Batiste pose avec sa femme et ses enfants dans les ruines de leur maison. « Nous revenions de la rizière quand j’ai vu les militaires en train de brûler notre maison. Je me souviens bien, c’était un lundi vers midi. Ils ont tué un zébu pour en faire leur repas. »

Bonbon anglais. « Vous savez, les Bara sont réputés dahalo de naissance. Mais ça n’est pas vrai. Dans la bande de Remenabila, il y a des gens recrutés, mais il y en a aussi beaucoup qui adhèrent volontairement. Pour se protéger. » Trois militaires entrent dans l’établissement. Ils s’asseyent à une table au fond de la salle, et posent leur arme à côté d’eux.. Bilal Tarabey Photos : Rijasolo

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VirtualMada C’est le premier guide virtuel sur Madagascar. Reposant sur la technologie « 360° », il permet aux internautes de se rendre virtuellement sur les lieux et si tout se passe bien, d’enregistrer la destination pour leurs prochaines vacances…

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n guide touristique en ligne de plus sur Madagascar ? Pas exactement, car celui-ci est vraiment différent : c’est le premier à utiliser toutes les ressources de ce que l’on appelle la « visite virtuelle 360° ». En un clic vous voici immergés dans des photographies panoramiques qui vous permettent de visualiser les lieux comme si vous y étiez, en tournant la tête dans toutes les directions ! Opérationnelle depuis le 1er février, la plateforme www.richesses-madagascar.com

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permet déjà de visiter 15 circuits répartis sur l’ensemble du territoire, avec un réalisme étonnant : la RN7, la côte de la Vanille, Diego Suarez, le canal des Pangalanes, etc. La conception et la mise en œuvre sont signées VirtualMada, une jeune agence de communication créée en 2010 et spécialisée dans la réalité virtuelle, en partenariat avec la Fhorm (Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar) et l’Ortana (Office régional du tourisme à Antananarivo). « On sait qu’un site qui propose des visites virtuelles est en moyenne 140 fois plus visité qu’un site normal, surtout dans le domaine touristique. C’est ce potentiel que nous voulons mettre au service des opérateurs locaux, sans chercher à nous substituer aux agences de voyage ou aux tours opérateurs, nous sommes juste une vitrine », explique Andritiana Dewa Nirilalaina, gérant de VirtualMada. Le virtuel, il y croit complètement, qu’il s’agisse de visites panoramiques ou d’objets 360°, les deux spécialités de l’agence. Et de rappeler l’exemple du site Google Street View qui a été littéralement pris d’assaut par les visiteurs au moment de la Coupe du Monde d’Afrique du Sud en 2010. « Tout simplement parce que la visite virtuelle est le moyen le plus réaliste pour découvrir un

Le premier guide 360°


MÉDIAS pays », précise-t-il. Architecte de formation, c’est en ayant recours à la modélisation 3D pour présenter ses projets qu’il en est venu à s’intéresser à la technologie 360°. À noter que cette dernière ne repose pas sur de l’animation vidéo ; il s’agit bien d’une « superphoto sphérique » obtenus à partir de l’assemblage de plusieurs clichés et donnant l’illusion d’une vision panoramique. Pour son associé, François Lisambert, consultant et directeur de l’incubateur NewcoPark-Iscam, la création de contenus virtuels touristiques va tout naturellement « permettre une meilleure visibilité sur les infrastructures et les paysages malgaches, et donc booster la destination ». Avec l’espoir d’inverser un jour la tendance, si l’on considère qu’en 2012 Madagascar a accueilli 22 000 touristes contre un million en Birmanie. En plus de se promener virtuellement sur le lieu qu’il a choisi, l’internaute reçoit toutes sortes d’informations pratiques, concernant notamment les activités proposées. « Escalades, plongée, accrobranche, ULM… nous avons été surpris par la grande diversité des activités qu’offre le pays. C’est la preuve que Madagascar communique mal sur ses atouts. Avec l’outil virtuel, nous allons donner envie aux internautes de venir plus nombreux, sachant que 90 % d’entre eux préparent leurs voyages en ligne », souligne François Lisambert. VirtualMada collabore également avec l’Ortana sur la mise en place d’un kiosque qui accueillera dès avril la première borne touristique tactile de Madagascar. L’installation d’autres bornes à travers le pays est également en projet. On n’arrête pas le progrès. Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg


Jean Denis

BOUDOT

Novo-Comm Ogilvy Madagascar célèbre cette année ses dix ans d’existence. Une agence pionnière dans la communication globale qui a complètement transformé le paysage de la pub à Madagascar et sur la région proche, comme nous l’explique son P-DG et cofondateur.

Novo-Comm Ogilvy a apporté à Madagascar la notion d’agence de communication globale. De quoi s’agit-il ? Nous conseillons et accompagnons nos clients sur l’ensemble du plan de communication. Cela inclut aussi bien la publicité, les relations publiques, presse ou médias, que l’événementiel ou la communication digitale. Il faut se rappeler qu’avant notre arrivée, il y a tout juste dix ans, il n’y avait pas d’agences spécialisées en communication à Madagascar ; c’étaient les boîtes de production audiovisuelle qui fabriquaient, à leur manière, les publicités. Toute la communication était réduite à la « pub », alors que cette dernière n’est que la partie émergée de l’iceberg. À cause de cette conception erronée, on travaillait au petit bonheur, un peu comme on joue au poker, sans méthode, sans études préalables. Il était temps d’apporter des solutions de communication plus avancées. La grande force d’Ogilvy est de fonctionner en réseau, en « hub » comme on dit… Ogilvy Novo-Comm Madagascar procède d’un actionnariat franco-malgache, mais s’intègre à toute une synergie régionale à l’échelle de l’Afrique (Ogilvy Africa) mais également des îles de l’océan Indien. Dans le cadre du réseau Ogilvy Océan indien, constitué en 2004, nous travaillons en étroite collaboration avec Maurice, La Réunion, les Seychelles et Mayotte, ce qui nous permet de proposer toutes sortes de solutions de communication communes. Nous avons reçu trois fois de suite le prix du « meilleur réseau » pour la région subsaharienne. En tant que hub manager Ogilvy dans l’Océan indien, je ne puis que m’en féliciter.

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La communication est un


MÉDIAS Et à Madagascar ? Nous sommes en pole position depuis le début. Aucune agence malgache n’a décroché plus de médailles que nous, soit une dizaine d’awards à l’échelle régionale. Notre meilleure carte de visite est que tous nos clients sont leaders dans leur domaine, qu’il s’agisse de télécommunication, de banque ou de brasserie. Beaucoup sont des filiales de firmes internationales et collaborent avec nous sur la longue durée, parfois sur vingt ans. Cela ne veut pas dire que nous ne travaillons pas avec les petites entreprises et les ONG à petit portefeuille, loin de là. Seulement, comme ces structures ont un budget communication plus restreint, notre collaboration avec elles est plus ponctuelle, le temps d’une campagne. Ne pensez-vous pas que le marché de la publicité commence à atteindre son point de saturation ? Évidemment, non ! Il y aura toujours de nouvelles marques et de nouveaux médias pour parler de ces marques. La communication est un investissement comme un autre, les entreprises n’y consacreraient pas autant de budgets si cela ne rapportait rien. Si des sociétés réussissent, c’est en grande partie grâce à la communication du produit, à l’image et à la notoriété de la marque, toute chose qui se travaille. Faire de la publicité, c’est embellir le produit, mais pas jusqu’à mentir. Pour réussir dans ce milieu, il faut de l’éthique et c’est là-dessus aussi qu’on gagne sur la durée… Propos recueillis par Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

investissement



Ninah

ÉCO

RATSIRARSON

La gérante de l’écolodge d’Ankarafantsika, composé d’un camping et du restaurant Pygargue au cœur de la forêt d’un exceptionnel parc national, n’a cessé de rebondir et de saisir des opportunités d’affaires…

«C

’est comme ça à Madagascar. Une crise peut anéantir du jour au lendemain une belle affaire. Il faut toujours savoir saisir des occasions. » Prendre des risques, Ninah sait ce que cela veut dire. En 1997 alors qu’elle est employée d’un grand projet financé par la Banque mondiale, elle demande le non-renouvellement de son contrat pour créer une société de BTP. Elle arrive à convaincre son mari d’investir dans cette nouvelle activité. Dotée d’une maîtrise en socio-économie, Ninah a immédiatement rejoint le site d’Ankarafantsika avec pour mission première de sensibiliser les populations riveraines. Les cinq années passées sur ce site lui ont conféré un atout majeur lors de l’appel d’offres de mise en concession des installations de restauration et d’hébergement. « Depuis mai 2012, j’assure la gérance de cet écolodge avec des résultats en fin d’année qui ont dépassé mes espérances. » Ninah avait préalablement créé à Mahajanga un centre de formation professionnelle en art culinaire. Ninah travaille actuellement sur un ambitieux projet hôtelier. « L’objectif est d’attirer dans notre parc les vacanciers nationaux qui se rendent à Mahajanga. Il est désolant de voir si peu de Malgaches prêts à admirer ce qui constitue l’un des plus beaux attraits de notre patrimoine national… » Texte et photo : Richard Bohan Contact sur www.nocomment.mg

De l’art culinaire en forêt

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Manue

fait un carton

Enseignante au Lycée français, Manue est également cartonnière depuis 30 ans. Avec le carton, elle fabrique des meubles et des objets de déco en fait plus résistants que le bois ou le fer ! Un petit métier qui gagnerait à être mieux connu à Madagascar…

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mmanuelle Brissy, Manue pour les intimes, est enseignante au Lycée français d’Ambatobe, raison de son installation à Madagascar il y a une dizaine d’années. Mais en dehors des cours, Manue a une vraie passion et un second métier, elle est cartonnière. Dans ses deux petits ateliers d’Ambatobe, elle fabrique des meubles, des malles et divers objets de décoration en carton.

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Un artisanat d’art qu’elle pratique depuis déjà trois décennies et dont elle s’étonne qu’il soit si peu connu à Madagascar. « Connaissant l’habileté des artisans malgaches à travailler les matériaux les plus divers, il est vraiment étrange que si peu d’entre eux s’intéressent à la cartonnerie. Peut-être par ignorance de la valeur du carton et de ce qu’on peut faire avec ? » L’erreur la plus courante est de réduire le carton à son rôle d’emballage, lors des déménagements par exemple, car il vaut beaucoup mieux que cela. Pour Manue, il peut représenter des rentrées de plusieurs millions par mois quand les commandes sont au rendez-vous ! « Il y a quelques connaisseurs en cartonnerie à Madagascar. Heureusement que chacun d’eux est un gros client… » Savoir transformer du simple carton en meuble du meilleur effet demande un sérieux coup de main, mais la qualité du matériau fait aussi la différence. « Je fais venir mes cartons essentiellement de Thaïlande. Ceux qu’on trouve à Madagascar ou qui viennent de Chine ne sont pas adaptés à mon travail, ils ont tendance à partir en


miettes des qu’on les plie. » Les cartons existent en simple, double, triple voire quadruple cannelure : en règle générale, plus il y a de cannelures, plus la plaque de carton est résistante. Petit truc utile à connaître : plus le carton est marron, plus il est résistant ; inversement, les cartons de moindre qualité se rapprochent du jaune. C’est un détail qui a son importance, car un carton de bonne qualité peut en fait se révéler plus robuste que le bois ou le fer… capable de durer 50 ans selon la norme internationale imposée aux objets fabriqués en carton ! « Vous pouvez le laisser sous la pluie, l’exposer au soleil à 35 °C, le jeter du troisième étage, il restera intact », affirme Manue.

MÉTIERS C’est pour cela que ses créations sont tellement prisées par les connaisseurs. Elles imitent à la perfection le bois ou le métal, mais avec une légèreté incomparable. Pour pouvoir passer davantage de temps à fabriquer ses objets en carton, Manue a choisi de diminuer ses heures de cours au Lycée français. Car comme tout artisanat d’art, le carton demande une grande disponibilité d’esprit. Ce qui s’appelle être emballé… Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg


A kama Après avoir rénové trois pavillons à l’Hôpital des enfants de Tsaralalàna entre 2008 et 2009, l’association Akama continue ses projets de réhabilitation. En ce moment, elle travaille à la rénovation du pavillon IV un chantier estimé à 3 milliards d’ariary.

Trois milliards


ASSOS construire un bâtiment de deux étages our Akama (Association Karana Malagasy), la santé est qui pourra accueillir des bureaux, un droit fondamental pour chaque enfant. Créée en deux blocs opératoires, quatre 2001, rebaptisée Association des amis de Madagascar en laboratoires, une salle de cours et de réunion, la pharmacie 2012, elle œuvre à la fois dans l’humanitaire et le social et l’appartement du professeur. » Cette nouvelle construction permettra de sectoriser les afin d’apporter des réponses concrètes à l’insuffisance malades, donc de rendre les soins des structures de santé dans le plus efficaces. « L’Hôpital des pays. En 2008 et 2009, grâce enfants n’est pas un établissement à des levées de fonds, elle a pu pour les pauvres, comme on le croit effectuer de grands travaux de souvent. C’est un établissement rénovation aux pavillons I, II hospitalier pour tous les enfants, et III de l’Hôpital des enfants quelles que soient leur catégorie de Tsaralalàna, ce qui a permis sociale et leur nationalité. Cette d’ajouter 21 lits à cette structure rénovation est donc dans l’intérêt qui accueille les malades jusqu’à de tous », souligne Caroline 14 ans. « Cet hôpital construit en Leong. Le chantier ne pourra 1928 compte 80 lits, mais ce n’est commencer sans l’obtention pas assez quand on sait que près des fonds nécessaires, sachant de 400 patients viennent consulter que la réhabilitation est estimée chaque jour. Il a à traiter une population d’un million de personnes en centre-ville, sans à 3 milliards d’ariary, rien que pour la structure et les compter la périphérie et les provinces », explique Caroline équipements. « Nous avons besoin d’aides, pas uniquement financières. Chacun peut donner de sa personne, selon Leong, architecte du projet. Avec le projet de rénovation du pavillon IV, correspondant ses moyens. Par exemple dans l’élaboration de dossiers de à l’ancien bâtiment administratif, l’association espère sponsoring, d’affiches, de matériels… » L’appel est lancé. rajouter 120 lits. « Au départ, notre but était de rénover Aina Raberanto le rez-de-chaussée comme nous l’avions fait pour les Contact sur www.nocomment.mg autres pavillons. Mais après études, nous avons décidé de

P

pour les enfants

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B iodiversitĂŠ marine 78

LE MONDE INCONNU


NATURE Palétuviers des mangroves, algues des récifs, poissons des côtes, voici un livre, signé Andrew Cooke et Jürg Brand, qui fait enfin le point sur l’extraordinaire biodiversité marine et côtière de Madagascar. Un univers tout autant menacé que son pendant terrestre, nous avertissent les auteurs.

G

uide de la biodiversité marine de Madagascar, c’est ainsi qu’Andrew Cooke et Jürg Brand, les auteurs, ont choisi d’intituler ce livre sorti en mars sous la houlette de la Wildlife Conservation Society. Réalisé avec l’appui financier de la Banque mondiale et de la Fondation John D. and Catherine T. MacArthur, il se veut être un guide complet, en anglais et en français, destiné aussi bien aux touristes, aux scientifiques, aux étudiants qu’aux habitants des côtes. Sous ses 176 pages (format A5) bourrées d’illustrations, il synthétise vingt ans de recherches sur un sujet finalement très peu connu : l’extrême biodiversité côtière et marine de la Grande Île, comprenant les mangroves, les récifs coralliens, les lagunes, les plages sableuses, les plages de galets et les affleurements rocheux. « À ma connaissance, on n’a publié que quelques guides succincts sur les baleines et les dauphins et un livre illustré sur Nosy Be. C’est bien maigre comparé à la somme d’études dont bénéficie la biodiversité terrestre à Madagascar », fait valoir Andrew Cooke, biologiste

Andrew Cooke

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spécialiste des fonds marins. Chose d’autant plus étonnante que Madagascar figure parmi les 15 pays au monde abritant la plus grande surface de mangroves et de récifs coralliens. « Avec ses 5 000 km de côte, le pays renferme des espèces splendides, malheureusement de plus en plus menacées, et c’est aussi la raison de ce livre », avertit l’auteur. Un exemple parmi tant d’autres, les requins à queue noire qui étaient très abondants au large d’Ifaty il y a encore vingt ans : ils ne sont plus aujourd’hui que quelques individus, car impitoyablement chassés pour leurs ailerons. « Si ça continue au rythme actuel, ils auront complètement disparu du paysage marin d’ici quelques années », souligne Andrew Cooke. En plus de la pêche, les principales menaces qui pèsent sur cette biodiversité marine sont la déforestation des mangroves, la pollution, l’érosion côtière, mais également le tourisme. Le guide apporte également des aperçus nouveaux sur les effets du changement climatique sur ces écosystèmes. L’Homme est responsable de 99 % des menaces qui pèsent sur les espèces. Selon un rapport de l’UICN (Union mondiale pour la nature), le nombre d’espèces menacées est passé, dans le monde, de 24 en 1975 à plus de 16 000 en 2007, année au cours de laquelle 785 d’entre elles se sont éteintes. À méditer. Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

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Aurélien Miralles, à l'origine de la découverte du lézard.

Dans le club des scinques, je demande mobydick. Albinos et dépourvu de pattes arrière, ce n’est pas le lézard le plus séduisant de l’année. Mais à coup sûr le plus intrigant avec ses petites « nageoires » qui lui ont valu son curieux surnom.

a nouvelle publiée fin décembre dans la revue scientifique Zoosystema continue à faire le buzz. Madagascar compte une espèce endémique de plus, en l’occurrence un curieux spécimen de lézard albinos découvert dans les forêts sèches du nord-ouest. L’équipe internationale de chercheurs à l’origine de sa découverte lui a donné le nom de Sirenoscincus mobydick en référence au célèbre cachalot du roman de

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Pas de lézard… mais


Herman Melville, décrit lui aussi comme albinos. Pour autant, tout rapprochement avec les mammifères marins s’arrête là ! S. mobydick est tout ce qu’il y a de plus reptilien : un genre de lézard fouisseur, ayant élu domicile dans le sable, et apparenté au groupe des scindés ou « scinques ». C’est précisément comme spécialiste des scinques que le chercheur français Aurélien Miralles en est venu à mettre la main sur mobydick. Une découverte qui, comme toujours doit d’abord au hasard. « Je revenais d’une mission dans le sud de Madagascar, lorsqu’en visitant les collections zoologiques de l’université d’Antananarivo, je découvre un bocal avec deux spécimens étranges qui ne ressemblaient à aucun lézard connu. » Deux spécimens collectés quelques années plus tôt par Mirana Anjeriniaina dans la commune rurale de Boriziny, région Sofia. « J’en ai conclu qu’il devait s’agir d’une nouvelle espèce, mais je voulais en avoir le cœur net. » Son intuition est confirmée par des examens plus poussés, entrepris en collaboration avec des chercheurs allemands et américains (Christy Hipsley et Johannes Müller) et des spécialistes des reptiles de Madagascar (Miguel Vences et Frank Glaw). Bienvenue au club des scinques, mobydick ! Tel quel, S. mobydick est un vrai mystère pour les spécialistes.

Moby Dick !

NATURE Ayant adopté le mode de vie fouisseur au cours de son évolution, il a appris à vivre sous terre, loin de la lumière, ce qui a déterminé certaines particularités anatomiques : sa peau s’est dépigmentée le faisant ressembler à un gros « ver » blanc, ses yeux ont presque disparu, car devenus inutiles, tout comme ses pattes arrière. En revanche, il a gardé ses membres antérieurs, mais de taille très réduite et semblables à des nageoires de dauphin. « Une morphologie très particulière au sein des vertébrés terrestres », constate Aurélien Miralles. « La très grande majorité des lézards sans pattes a évolué en perdant leurs membres antérieurs en premier, bien avant les postérieurs. Or ici, c’est le contraire, sans qu’on ait encore d’explications sur cette évolution diamétralement opposée… » Un mystère qui ne sera résolu que par l’étude patiente de spécimens vivants et d’espèces voisines. Un pas de plus pour la compréhension de la biodiversité malgache et mondiale, « car l’une ne va pas sans l’autre », précise Aurélien Miralles. La Grande Île possède la population de lézards la plus riche et la plus diverse au monde. Preuve en a encore été apportée. Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

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Lova

RAKOTONDRABARY

Tirer profit du bois n’est pas incompatible avec une gestion forestière écologique, ajoutant des objectifs sociaux et environnementaux au strict impératif économique. C’est ce que nous explique Lova Rakotondrabary, directrice administrative et financière de Vima Wood Industry.

Vous venez d’organiser une opération de reboisement de 12 000 plants de pins à Moramanga. Pourquoi cette initiative ? En tant que filiale du groupe Vima (Vision Madagascar) spécialisée depuis 2004 dans l’exploitation forestière et l’industrie du bois, nous sommes titulaires d’une concession de 1 000 hectares de pins à Analamanja, Moramanga, obtenue de la société Fanalamanga. Ces 12 000 plants de pins ont permis de reboiser une superficie de 10 hectares qui avait été incendiée en 2009. Il faut savoir que les feux représentent la plus grande menace pour la forêt, qu’ils soient d’origine criminelle, accidentelle ou liés à l’activité des hommes, comme le tavy (cultures sur brûlis). Pour nous qui exploitons systématiquement et à grande échelle ce patrimoine, c’est une façon de rappeler que la préservation de l’environnement est au cœur de nos préoccupations. Cela se traduit par ce que l’on appelle la gestion durable de la forêt.

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Gestion durable


NATURE Que représente le business du bois à l’échelle de Vima Wood Industry ? Nous produisons 7 500 mètres cubes de pins par an, soit l’équivalent de 30 hectares, et exportons annuellement en produits finis 4 000 mètres cubes de planches traitées, de chevrons, de bois de charpente et de palettes, principalement vers La Réunion, Mayotte, les Seychelles et l’Afrique du Sud. Nous fournissons également en bois de grandes structures locales comme le projet Ambatovy. Ce volume de bois ponctionné chaque année ne porte pas préjudice à la forêt ni aux hommes qui l’habitent comme l’indique notre certification Forest Stewardship Council (FSC). Cet écolabel obtenu en 2010 après un audit très pointu de GFA Consulting Group, société allemande travaillant sur 130 pays, garantit que les opérations forestières que nous menons sont socialement avantageuses, menées dans une optique environnementale satisfaisante et économiquement viable. Ainsi, notre activité ne s’exerce nullement au détriment des riverains, bien au contraire : quand nous recrutons, ils sont prioritaires. Nous sommes confiants que l’écolabel FSC nous sera renouvelé après le prochain audit prévu en 2015. Pour 2013, nous comptons également accélérer les démarches pour l’obtention de la norme ISO. Comment cela se traduit-il en ce qui concerne la pérennité de la forêt ? Nous apportons le plus grand soin à la régénération naturelle des arbres, donc à la parfaite conservation de l’écosystème, dans l’optique précisément de ne pas faire de trous dans le tissu forestier. Avec les techniques actuelles, une pépinière plantée est exploitable au bout de 25 mois. Entre-temps, nous faisons appel à 80 agents forestiers qui assurent en permanence la surveillance et l’entretien des plants de pins reboisés. Notre plan d’aménagement lui aussi aux normes internationales est la garantie que la forêt ne disparaîtra pas au cours de ce siècle. Sauf s’il y a catastrophe naturelle comme le cyclone Giovanna de février 2012 qui avait détruit une grande partie de notre domaine forestier. Propos recueillis par Solofo Ranaivo

de la forêt


C

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étamada

L’association Cétamada organise du 8 au 23 avril une expo-vente à la gare de Soarano. Les bénéfices serviront à mieux faire connaître le « code de bonne conduite » auprès des opérateurs locaux, afin que l’arrivée des baleines en juin se passe sans fausses notes.

UNE VITRINE POUR LES


ESCALES ssociation de droit malgache pour la protection des mammifères plus grand de professionnels malgaches marins autour de Madagascar, Cétamada organise du 8 au au code de bonne conduite. « L’enjeu est 23 avril une expo-vente à la boutique Ivahona, au Café de la gare capital, car les baleines représentent une de Soarano. Une boutique éphémère en vue de préparer l’arrivée source financière non négligeable pour le tourisme, et il n’est jamais bon de scier la branche sur laquelle on est assis », en juin des grands cétacés. Comme les baleines à bosse rappelle Sophia Rakotoharimalala. (Megaptera novaeangliae) qui viennent de l’Antarctique Pour soutenir et financer ses actions, l’association, pour s’accoupler et mettre bas dans le canal de Sainteen collaboration avec la boutique Ivahona, mettra Marie. Elles y restent en moyenne trois mois avant de donc en vente pendant 15 jours des produits dérivés, repartir pour les eaux pôlaires… un périple de plus de notamment des T-shirts avec le logo Cétamada, des 5 000 kilomètres ! petites baleines, des sacs, le tout à tarif réduit. Un « Même si les mammifères marins migrant sur les côtes dessin animé et des films sur les mammifères marins malgaches ne sont pas en danger, il est important de ne produits par Cétamada seront également projetés. Les pas baisser la garde », explique Sophia Rakotoharimalala, bénéfices de l’expo-vente serviront à soutenir les actions directrice exécutive de Cétamada. Sa grande environnementales et scientifiques de l’association. préoccupation durant ces mois de haute fréquentation « Nous allons élargir notre implantation côtière, touristique reste la pratique des « safaris en mer » où notamment à Nosy Be, Toliara et Maroantsetra. Nous les opérateurs invitent les vacanciers à nager avec les Sophia Rakotoharimalala y formerons des volontaires experts en environnement : dauphins ou à chasser les baleines, ce qui est strictement à Nosy-Be ils fonctionneront de façon pérenne. Nous interdit ! « La plupart de ces opérateurs touristiques voulons également intensifier le travail avec les ne sont pas membres de Cétamada et ne connaissent donc pas l’existence du code de bonne conduite qui stipule que la populations locales, les inciter à intégrer l’association, sachant que la distance d’observation minimale est de 100 mètres pour un groupe plupart de nos volontaires sont des étrangers. » Depuis sa création en 2009, Cétamada dresse un bilan globalement de baleines d’un à trois individus et de 200 mètres pour une mère et positif de ses activités, tout en reconnaissant qu’il y a encore son baleineau. » Basée principalement sur l’île Sainte-Marie, l’association Cétamada beaucoup à faire au niveau de la sensibilisation. « Les scientifiques a justement pour objectif de faire la promotion de ce fameux code. japonais continuent à tuer près de 100 baleines par an, soit disant D’autant plus qu’elle a signé en janvier dernier avec le ministère du pour des recherches alors qu’ils ne fournissent aucun résultat ! Nous Tourisme un accord de partenariat visant à former un nombre encore demandons l’interdiction de ce type de chasse », explique Sophia Rakotoharimalala. En un mot, cétacé !

A

BALEINES

Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

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Au cœur du Boeny 88


Mahajanga

ESCALES

Pour bon nombre de Tananariviens, la « ville des Fleurs » est synonyme de vacances : le soleil, la plage et les soirées brochettes sur le front de mer. Mahajanga offre de tout nouveaux loisirs et s’ouvre également à d’autres régions.

’Écoparc Reniala, récemment créé, va sûrement être très apprécié par tous ceux qui ont choisi les rives du canal de Mozambique comme lieu de villégiature. Cette réserve botanique et zoologique s’articule autour d’un ensemble d’écosystèmes et permet d’observer, dans de vastes enclos bien emménagés, différents représentants de la faune malgache : quatre espèces de lémuriens, des tortues, des boas, des crocodiles, des ankoay dans leur grande volière… Les applications médicinales et économiques de plusieurs espèces botaniques, dont certaines très menacées, sont particulièrement mises en valeur. On découvrira ainsi l’angaïa (Stephanotis floribunda), véritable emblème de Mahajanga. De très nombreux arbres plantés ces dernières années, parmi eux de magnifiques mantallia, viennent côtoyer d’imposants baobabs centenaires. Le plus impressionnant d’entre eux domine la propriété de 25 ha d’où l’on embrasse la baie de Bombetoka perpétuellement animée par le ballet des pirogues à voiles. Une ferme pédagogique, la découverte de la savonnerie SIB, des boutiques d’exposition d’artisanat avec leurs démonstrations complètent la visite d’un site où il est prévu une restauration snack. L’Écoparc Reniala sera une vitrine de l’ensemble des parcs nationaux malgaches dont le plus proche d’entre eux, le parc national d’Ankarafantsika. Il faut espérer ainsi que cette réserve naturelle devienne une étape incontournable sur la route des vacances.

L

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Les tours opérateurs locaux vont permettre également de mieux découvrir la région et de poursuivre un circuit Nord-Ouest vers d’autres contrées. Rejoindre Nosy Be par mer ou par avion est déjà envisageable. À partir des grottes d’Anjohibe, à travers la baie de Mahajamba et en remontant la Sofia, il sera possible d’accéder à la RN6 à une vingtaine de kilomètres au nord de PortBergé. La baie de Baly qui abrite la petite ville de Soalala et son parc national éponyme ainsi que les Tsingy de Namoroka constituent désormais l’un des produits phares de ces professionnels. La très rare tortue à éperon angonoky dont l’habitat se situe aux alentours de la baie de Soalala, ou encore le totalement endémique Pachypodium ambongensis pourront être désormais admirés en toute quiétude et même en jouissant d’un certain confort. Les tours opérateurs majungais se sont équipés afin d’offrir à la journée des excursions qui nécessitaient des bivouacs (exemple de la baie de Boeny et ses vestiges arabes du XVIIIe siècle). Alors que plusieurs loueurs d’engins mécaniques (motos et quads) continuent d’exercer leurs activités, des prestataires organisent des sorties snorkeling ou de pêche sportive sur des sites extrêmement poissonneux. La dynamique région Boeny ne cesse de surprendre et de proposer de nouvelles attractions et horizons. Texte et photos : Richard Bohan


Connu par tous les professionnels du tourisme, Jean-Robert est un guide emblématique de Nosy Be. Si vous voulez visiter la réserve de Lokobe, cet homme vous charmera. À condition d’aimer le mélange de la science et du divertissement…

J

ean-Robert est méthodique à façon et rempli de fantaisie aussi. Au départ, il est aussi impressionnant que les autres guides malgaches : on s’étonne qu’il puisse voir un caméléon dans un champ d’ylang-ylang pendant que la voiture

J ean-Robert


avance. Il est surtout généreux. Il veut faire plaisir aux visiteurs, il veut leur montrer tout ce qu’il y a à voir. Il se risque à creuser, à agrandir les trous dans le sable à la recherche de crabes fantômes, crabes violonistes et compare ces derniers, faisant des grands mouvements avec les pinces, aux agents de piste d’aéroport. Bien qu’étant sur l’île de Nosy Be, la réserve de Lokobe est inaccessible par la voie terrestre. C’est en pirogue traditionnelle que nous allons atteindre l’autre rivage. Le spectacle peut commencer. En pagayant, Jean-Robert entonne un chant de marin breton. L’image est originale. Au milieu de la forêt, le guide demande le silence total « pour ne pas déranger la nature ». Inutile de parler pour contempler cette densité végétale et s’émerveiller devant les animaux ; les plus emblématiques étant le lémurien, le boa et l’Uroplatus henkeli. Si on a été privé de questions pendant la marche, Jean-Robert se rattrape après le déjeuner. La présentation commence avec l’hymne national malgache et un rappel de l’histoire du pays,

Nosy Be

ESCALES

« parce que c’est important de bien connaître le pays que l’on visite ». Il a toute l’attention des visiteurs et déclame des informations exhaustives sur la réserve de Lokobe. Il est incollable sur cette forêt qu’il connaît depuis 25 ans. La présentation est animée par quelques chansons. C’est ainsi qu’il nous remémore tous les animaux de la réserve dans une adaptation d’Old Mac Donald Had A Farm. Les chants se poursuivent avec la version malgache de Frère Jacques. Enfin, il conclut son laïus en nous chantant au revoir dans « toutes les langues du monde ». Après cette journée, on est d’accord sur l’unanimité du Lonely Planet, Le Guide du Routard et Le Petit futé : Jean-Robert est le guide qu’il faut pour visiter la Réserve de Lokobe ! Stéphane Huët Contact sur www.nocomment.mg

guide indispensable

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M

V illa

Maroloko Médecin à La Réunion, Gérard décide en 2011 de s’adonner à temps plein à sa passion pour les pirogues. Myriam, sa compagne, le suit et troque son métier de juriste pour celui d’hôtelière. La Villa Maroloko, une histoire d’amour…

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yriam Bourane et Gérard Gardey sont un couple d’origine réunionnaise installé à Madagascar depuis février 2011. Lui est chirurgien gynécologue, elle juriste. Lui rêvait de bord de mer, elle a tout simplement accepté de changer de métier pour le suivre ! Passionné de pirogues vezo, Gérard a jeté son dévolu sur la côte sudouest, précisément sur le village d’Ifaty à 25 km au nord de Toliara. C’est là, sur la plage de Mangily, que Myriam a racheté et réaménagé la Villa Maroloko, un hôtelrestaurant de six chambres et 25 couverts qu’elle gère avec Séverine, une amie toulousaine. « C’est plus une maison de vacances qu’un hôtel classique », explique Myriam Une petite résidence aux couleurs de l’arc-en-ciel où tout invite au farniente avec son bar restaurant en bord de plage et son hôtel en surplomb donnant en plein sur le lagon. Du petit-déjeuner au repas du soir, la terrasse salon n’est jamais vide, surtout l’après-midi où parties d’échecs et de scrabble se poursuivent sans discontinuer jusqu’au coucher du soleil. Mais l’air

VILLA NEW LOOK !


Toliara

ESCALES

marin ça creuse, et ça tombe bien car à la Villa Maroloko les plaisirs de la table sont loin d’être oubliés. Une cuisine familiale qui prend le temps de mijoter, strictement à base de produits locaux : légumes et fruits de saison, poissons pêchés du jour, fruits de mer, plus une carte des desserts de bon aloi (tiramisu, mousse au chocolat, glaces maison). Côté activités, les journées risquent de paraître bien courtes aux amoureux de la mer, car Myriam a choisi de travailler en collaboration avec un club nautique dirigé par Cédric, instructeur Padi (Professional Association of Diving Instructors), le must pour la plongée sous-marine de loisir. La découverte de la mangrove est au programme, mais également les sorties baleines (whale watching) et la planche à voile. Mais l’activité reine reste l’exploration de la barrière de corail par randonnée subquatique (snorking) avec Myriam Bourane palmes, masque et tuba. Une expérience unique pour approcher au plus près la flore et la faune du lagon. Une histoire d’amour comme on les aime ! Retana Contact sur www.nocomment.mg


Nicole

& Sylvain Vendeurs d’artisanat malgache sur les marchés, Nicole et Sylvain sont repérés par la réalisatrice du film Les mariés de l’île Bourbon qui leur confie chacun un rôle, ainsi qu’à leurs enfants. Une histoire à happy end.

S

ylvain Naze, originaire de Fianarantsoa, et son épouse Nicole, dite Kinga, vendent depuis une bonne dizaine d’années de l’artisanat malgache sur les marchés. Lui est arrivé à La Réunion en 1992 et a commencé comme ambulancier avant d’être rejoint par Nicole. La nappe brodée est l’article le plus demandé par les touristes qui visitent les marchés et constituent 80 % de leur chiffre d’affaires. Malheureusement, les normes européennes et les contrôles des douanes ne leur facilitent pas toujours la tâche. Ainsi des célèbres petites voitures malgaches en tôle qui sont considérées ici comme des jouets, et non comme des objets de décoration, mais interdites à la vente car réputées dangereuses à manipuler par les enfants. Idem pour la marqueterie façon « Tintin » qui ne peut

LES MARIÉS


La Réunion être vendue pour non-respect des droits d’auteur… Un matin sur son marché, lorsque Nicole est repérée par une femme qui lui crie : « c’est vous que je veux ! », elle prend peur, croyant avoir à faire à un énième contrôle douanier. En réalité, c’est Euzhan Palcy, scénariste et réalisatrice, qui s’apprête à tourner un téléfilm historique en deux parties Les mariés de l’île Bourbon. Elle voit en Nicole le personnage rêvé pour jouer un personnage important : la nounou des colons. Fondé sur des événements historiques, le film raconte l’établissement des colons français et les mariages mixtes qui s’ensuivirent avec des Malgaches déportés, avant l’instauration de l’esclavage. Des rôles sont également attribués à ses enfants et à Sylvain, lequel est aussi recruté comme « conseiller en culture malgache » : c’est lui qui va orienter le chef décorateur dans la reconstitution d’un village malgache. Pendant plusieurs mois, tous les matins, un chauffeur vient les chercher à leur logement de Saint-Denis, direction le tournage, ce qui fait un peu jaser le quartier ! Grâce aux salaires tirés du film et bloqués sur un compte jusqu’à leur majorité, les enfants de Nicole et Sylvain vont pourvoir financer leurs études. Nicole s’est de son côté initiée à l’informatique et a créé sa propre page web pour

COUSINS/COUSINES

vendre ses articles en ligne. Sylvain, lui, continue à installer ses marchandises malgaches sur les marchés, s’assurant de leur conformité quand le douanier vient à passer…

DE L’ÎLE BOURBON

Julien Catalan Contact sur www.nocomment.mg

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GASTRONOMIE

INTERVIEW GOURMANDE Construit sur une ancienne résidence royale, l’hôtel Trano Bongo dispose de 12 chambres tout confort et d’un restaurant où se conjuguent cuisines traditionnelle et moderne. Spécialisé dans le gibier, à savoir le lapin et le sanglier, le Trano Bongo n’oublie pas les produits du terroir comme le foie gras, les légumes et le poisson.

N ialy RANAIVOJAONA de Trano Bongo 100

Comment définiriez-vous votre cuisine ? Je m’efforce de satisfaire tout le monde, donc je cuisine un peu de tout. J’essaie de varier les plats en proposant une cuisine du monde. Je les personnalise pour apporter une touche singulière tout en veillant au bon rapport qualité-prix. Quels sont vos produits de prédilection ? Les produits du terroir, notamment le gibier. Quel genre de cuisine n’appréciez-vous pas ? Les produits en conserve, très peu pour moi ! Votre plat favori ? Tous nos plats avec du gibier. Votre boisson préférée ? La bière et le vin, disons un Château Le Bernet Beausoleil. À quelle fréquence modifiez-vous votre carte ? Nous la changeons tous les quatre mois. Il faut toujours surprendre sa clientèle. Comment vous y prenez-vous pour créer vos plats ? Je me laisse guider par l’inspiration, au gré des saisons. Votre recette du moment ? Les formules gourmandes inscrites à notre carte. Propos recueillis par Aina Zo Raberanto Photos : Rakoto A.


Recette du mois :

Lapin à la bière et aux pommes

Ingrédients

Préparation

aÚ ã ôÚ ÐÚlvÚ J» ¨ aÚ ³ÚëvÐÐvÚlvÚX zÐvÚ Skol aÚ ³Ú»¬££v aÚ ³Ú¬ ¨¬¨ aÚ 3¬£JÐ ¨ aÚ 7 î£ aÚ ãôÚ ÐÚlvÚXvåÐÐv aÚ ³Úbå zÐvÚPÚÓ¬å»vÚ d’huile d’olive aÚ 4v aÚ .¬ ëÐv

Disposer le lapin dans un saladier, puis assaisonner avec du sel et du poivre. Faites-le mariner avec le thym, le romarin, le laurier, l’huile d’olive, la moitié de la bière. Laisser reposer au frais pendant 6 heures. Faire préchauffer le four à 160° et mettre à cuire le lapin jusqu’à ce qu’il soit doré. Ensuite faites-le mijoter à feu doux pendant 45 minutes en ajoutant 500 ml d’eau. Dans une poêle, poêler les pommes déjà découpées en dés avec de l’huile d’olive ; verser le reste de bière au lapin. Ajouter les pommes poêlées 5 minutes avant de terminer la cuisson. Dresser le lapin accompagné d’une coupe de pommes de terre sautées.

PAR NIALY RANAIVOJAONA DE TRANO BONGO


GASTRONOMIE

PROPOSITIONS GOURMANDES PAR

Rond d’or de la mer

Assiette du pêcheur

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NIALY RANAIVOJAONA DE TRANO BONGO

Sanglier à la moutarde et au vin rouge

Douceur du Trano Bongo

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LE VIN DU MOIS

GASTRONOMIE

L’AVIS DE L’ŒNOLOGUE « Ce mois-ci, l’appellation Côtes du Rhône est à l’honneur. Je vous ai choisi le Bouquet du Comtat, un rouge sélectionné par la revue Héritage du Rhône, issu d’assemblage de deux cépages : la Syrah et le Grenache noir. Ce cru français de la vallée du Rhône méridionale exprime bien les caractères spécifiques et de ses cépages et de ses terroirs : robe aux reflet grenat, nez de fruits rouges & noirs, bouche généreuse rappelant la puissance harmonieuse des galets, du soleil et du mistral. Il a toutefois une personnalité incontestée, celle d’affirmer une bonne allonge sur des tanins fondus malgré son jeune âge. Bien que de petite garde, ce Bouquet du Comtat 2011, conçu dans les règles de la tradition rhodanienne, reste « racé » ! Que du bonheur de l’accompagner avec un petit gibier, une daube ou pourquoi pas un coq au vin. A vos palais ! »

Isabelle Rakotozafy

) ne hô R du es ôt (C 11 20 t ta m Co u d et u q ou B LORENZO DE CHEZ LORENZO Un vin à la personnalité affirmée, avec ses saveurs de fruits rouges mûrs (fraises des bois, mûres) et d’épices légères (réglisse, cannelle). Il accompagne bien la charcuterie fine, la viande grillée… En raison de son goût harmonieux je l’allie avec une belle assiette de jambon cru de Parme servi avec de belles tranches de melon. Je le suggère aussi pour accompagner un beau morceau de poulet façon toscane, ma région d’origine. Un vin à boire dans l’année, entre 16°-18°.

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

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LE COCKTAIL DU MOIS Voici le cocktail idéal pour se détendre en bord de piscine alors que les belles en bikini crawlent et brassent pour le plaisir du sport… et des yeux. Le mariage de l’ananas, de la fraise et des agrumes est une superbe idée. Sans modération puisqu’il n’y a pas d’alcool ! Ingrédients aÚ ØÚb Ú åÓÚlÍJ¨J¨JÓ aÚ ØÚb Ú åÓÚlͬÐJ¨ v aÚ åÓÚlÍå¨Úlv£ b ÜЬ¨ aÚ "¬åÓÓvÚlvÚ ÐJ Óv

Le Relais des plateaux Du Relais des plateaux

Préparation Passer le jus d’ananas, d’orange et de citron au shaker avec quelques glaçons. Verser dans un verre type cocktail un trait de grenadine. Déposer la mousse de fraise au dessus. Décorer et déguster !



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Trois Métis

Design contemporain, cuisine gastronomique, chambres conviviales, Les Trois Métis mise sur l’originalité et l’authenticité dans le menu et le service. Une ambiance d’exception servie par une décoration complètement repensée.

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epuis le mois dernier, Les Trois Métis Guest-House à Antaninandro affiche une nouvelle décoration pour le bar, le restaurant et les chambres. « Comme l’hôtel est situé en plein centre-ville dans une maison traditionnelle,

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nous avons décidé de lui donner un autre design. Une ambiance plus contemporaine et intimiste, tout en gardant son authenticité », commente Njaka, le responsable. Ouvert en juillet 2007, l’hôtel occupe une superbe demeure construite en 1913 par un exportateur de raphia et restaurée dans la plus pure tradition architecturale malgache. Avant de devenir ce magnifique hôtel de charme, elle a abrité tour à tour l’ambassade des ÉtatsUnis durant la période coloniale, le Service des mines, le Syndicat des banques et enfin l’Ordre des médecins de l’Indépendance. Le bar et le restaurant sont désormais combinés dans un même endroit afin d’assurer un service encore plus complet. Les clients qui souhaitent goûter aux cocktails ou aux rhums arrangés avant de passer à table apprécieront l’initiative ! Justement nommé La Table d’Épicure, le restaurant avec ses 60 couverts est ouvert jusqu’à 22 heures, proposant aux visiteurs une cuisine raffinée et généreuse. Les clients peuvent savourer leurs plats sur de superbes tables en palissandre massif, assis sur des chaises hautes, voire s’installer en terrasse pour mieux profiter du soleil. « Nous voulons relancer les spécialités culinaires qui ont fait la renommée de notre restaurant. Nous mettons un point d’honneur

AMBIANCE MÉTISSÉE


SORTIR à utiliser tous les produits du terroir », souligne Njaka. Comme son nom l’indique La Table d’Épicure est le rendez-vous des amateurs de bonne chère et de bons vins. Son zébu aux brèdes façon Trois Métis revisite le romazava de façon originale. De très bon aloi également, le carpaccio de zébus à la sauce pistou, le chèvre chaud ou encore le foie gras poêlé. Les plats malgaches ne sont pas en reste comme le akoho sy henakisoa (poulet et porc) ou l’assiette de fromage du pays en dessert. Pour satisfaire sa clientèle de midi toujours plus large, Les Trois Métis développe des formules rapides appropriées au déjeuner, comme les grillades à la plancha qui affichent un excellent rapport qualité-prix (entre 16 000 et 20 000 Ar). « Nos clients apprécient les efforts fournis au niveau des tarifs, nous allons continuer en ce sens », confie Njaka. Les soirées à thème et les animations sont également un plus et rendent cette adresse du centre-ville totalement incontournable, à midi comme le soir. Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg


Madamakely Transféré depuis fin 2012 à Ampasika, le bistrot préféré des charretiers redevient un rendez-vous incontournable. En raison notamment de la personnalité unique de Madamakely, âgée de 85 ans. Ici, le client est roi, mais la patronne c’est elle !

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uelques mois seulement après son transfert à Ampasika, en face de la station Jovenna, le bar mythique La Caravane, autrefois installé à Andohatapenaka,

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redevient l’adresse qu’on se recommande entre amis. Pour ne pas dire entre initiés. L’après-midi, dès 16 heures, le lieu est déjà aux trois quarts plein et des plus animés. Des tablées de jeunes, mais aussi des adultes, en fait pas de barrières d’âge : tout le monde est de la famille chez Raheliarisoa, la propriétaire, affectueusement appelée Madamakely (Petite Dame) en raison de ses 1 m 50. Installée au comptoir, c’est elle qui accueille les clients, prend les commandes, toise les trublions qui auraient le mauvais goût de se faire remarquer. « Chez moi, on ne fait pas de boucan, on ne s’enivre pas et on ne se bagarre pas », lance-t-elle. Le regard en impose et fait se tenir cois la trentaine de grands costauds présentement attablés. Ce n’est pas à 85 ans qu’on va apprendre la chanson à Madamakely ! Des buveurs, des fêtards, des dissipés elle en a croisés en 60 ans de métier (60 ans tout juste cette année), mais personne encore qui a osé lui manquer de respect : manquerait plus que çà ! « Chez Madamakely le client est

LA CARAVANE PASSE


SORTIR roi, mais la patronne c’est elle », confie Teholy, un charretier d’une quarantaine d’années qui ne manque jamais de vider un godet ici, en revenant du boulot. Né dans le quartier d’Andohatapenaka, il a toujours connu ce bar, licence deuxième catégorie, qui existe depuis plus de deux décennies. Son nom de « caravane » vient de ce qu’il était alors installé à côté de la station des conducteurs de charrettes. « C’est ici que les charretiers venaient boire leur rhum pour se réchauffer de bons matins », explique Madamakely. Le soir, c’est encore ici qu’ils allaient vider une bouteille en se racontant les hauts faits de la journée. Bref, ça ne désemplissait pas. « On dit jurer comme un charretier, mais devant Madamakely, ils étaient intimidés comme des gamins et polis comme des jeunes filles », se marre Teholy. Aujourd’hui, avec le transfert, il n’y a plus de charretiers à La Caravane, mais le folklore est toujours là. Le succès de La Caravane est que chacun s’y sent comme s’il était en train de rendre visite à sa Bebe (Mémé). On y retrouve une âme d’enfant, une douceur familiale, même si ce n’est pas toujours de la limonade qui coule dans les verres ! Plusieurs fois arrière-grand-mère, Madamakely est loin d’être déconnectée de son époque. À preuve, le petit choix de CD qu’elle tient à disposition de ses clients pour l’animation. « Rap, rock, R’NB, tektonik, tu demandes la musique que tu veux et tu peux être sûr qu’elle a le CD qui convient », confie Teholy. Et Madamakely aux platines, c’est encore quelque chose ! Une figure de quartier indispensable, sur laquelle le temps semble avoir passé comme une caresse. Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg


A majo

Le centre équestre Amajo dispense depuis trois ans des leçons d’équitation, avec en prime une formule « baby poney » destinée aux toutpetits. Le centre accueillera aussi les 13 et 14 avril, Equitana, le premier grand rendez-vous des passionnés du cheval.

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e centre équestre Amajo a été créé par Mireille Bersia en mars 2010, il y a tout juste trois ans. Affilié à la Fédération française d’équitation (FFE), il propose des leçons d’équitation, des « reprises » comme on dit dans le jargon, adaptées à tous les niveaux. Si son public est majoritairement composé d’enfants et d’adolescents, sa grande originalité est de mettre à disposition des tout-petits (4 et 5 ans) une dizaine de poneys afin de les initier en douceur au noble art de l’équitation. Cette

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TOUT LE MONDE EN


formule « baby poney » vise surtout à intégrer le pas et le trot. « Les petits sont tenus au début car ils n’ont ni la force ni la technique pour gérer un poney. Les activités sont également plus courtes pour eux, car on ne peut capter leur attention plus de 20 minutes, après ils s’ennuient », explique Sandy Bertrand, monitrice diplômée de la FFE. Les mardis, mercredis, vendredis après-midi et samedis toute la journée, les enfants ont tout le loisir de s’adonner à leur passion à raison de 480 000 ariary par trimestre. Un sport beaucoup plus accessible qu’on ne le pense généralement. Les cavaliers ont la possibilité d’y passer leurs « galops », examens validant leur progression, jusqu’à ce qu’ils soient au sommet de leur art. Huit personnes sont là pour s’occuper des cours et de la quinzaine de chevaux disponibles au centre. Formation à la carte. « Pour ceux qui ambitionnent la compétition, on va privilégier la technique ; pour ceux qui sont là d’abord pour le plaisir, ce sont les jeux qui vont primer », souligne Sandy. La carrière, lieu d’entraînement des cavaliers, est entourée de prés où les chevaux peuvent brouter tout à leur aise. On adjoint à leur nourriture, foin, paille de riz, quelques compléments alimentaires et des vitamines pour qu’ils soient au mieux de leur forme. Une chute étant toujours possible quand on monte à cheval, les cavaliers doivent s’équiper en conséquence.

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LOISIRS

« La bombe est obligatoire pour protéger la tête, les chaussures à talon pour éviter d’être traîné par le cheval si les pieds s’enfoncent dans l’étrier et qu’on tombe, accessoirement un plastron », commente la monitrice. A noter enfin que les 13 et 14 avril, le centre Amajo accueillera Equitana, un événement unique en son genre à Madagascar puisqu’il réunira en un même lieu tous les acteurs du monde du cheval. On y verra des maréchauxferrants et des bourreliers présentant leur activité, mais également des professionnels issus des milieux des courses hippiques, de l’équitation de loisir ou de l’élevage. Au programme : concours d’obstacles, épreuves de maniabilité, carrousel en musique et avec costumes, démonstrations de horseball (basketball à cheval, inspiré du pato argentin), gendarmes à cheval… Bref, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le cheval sans jamais oser le demander ! Avec même des calèches qui, pour l’occasion, transporteront les visiteurs depuis le parking jusqu’à l’intérieur du site. Tous les clubs équestres de la capitale y contribueront. Une façon de faire parler à nouveau de la Fédération malgache des sports équestres, quelque peu oubliée ces derniers temps. Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

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J’ai essayé Madagascar n’a pas de stands de tir pour permettre aux amateurs et aux sportifs de s’entraîner. Mais grâce à Néron Sport, à Ankorondrano, on peut tirer en simulation tout en ayant la sensation d’être en situation réelle. Démonstration.

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oin de vouloir ressembler à Lara Croft ou à une James Bond Girl, j’ai voulu apprendre à tirer par simple curiosité. Je me suis rendue à Néron Sport à Ankorondrano où Jérôme Néron m’attendait pour me donner mon premier stage de tir. Je m’attendais à être dirigée vers un stand de tir,

LE SIMULA


mais nous sommes restés dans le magasin. « Madagascar ne possède pas de stand de tir et nous collaborons avec la gendarmerie pour utiliser son terrain d’entraînement. Pour compenser, nous nous servons en magasin d’un simulateur de stages », explique Jérôme Néron. Armurier professionnel et propriétaire de la maison Néron fondée en 1919, il m’explique qu’il est important pour une personne détentrice d’une arme de passer par des stages de tirs pour avoir les bases. Ce qui est loin d’être toujours le cas. « Le problème est qu’un détenteur d’arme n’est autorisé à posséder que cinquante cartouches par an pour les armes de poing et cent cartouches pour les fusils. Les gens n’osent donc pas s’entraîner de peur de ne pas avoir assez de munitions. Cela est très dangereux puisqu’au final la personne va manquer d’entraînement. Si elle a un jour à se défendre, elle risque de ne pas savoir manipuler son arme… » La Maison Néron s’est donc dotée d’un simulateur américain servant à l’animation de stages. Un logiciel qui permet d’apprendre à tirer sans avoir à gaspiller une cartouche. Au premier abord, tirer au pistolet semble facile. Enfin, ça c’est pour les westerns et les films policiers, car dans la réalité il en va autrement. Debout devant le simulateur, je me rends compte qu’il y a du boulot ! Première règle, la position du corps. Bien droite,

LOISIRS

la jambe gauche un peu en avant, je prends l’arme de la main droite, tandis que la gauche me sert de soutien. Deuxième règle, choisir l’œil directeur c’est-à-dire celui qui me permettra de voir la cible. Pour moi l’œil droit. Troisième règle, viser la cible. Avec mon index, je tire sur la détente - et non la gâchette - pour atteindre la cible. Objectif réussi après trois essais et une bonne dose de concentration ! Jérôme Néron Dès que j’ai assimilé ces premières étapes, on passe au tir sur écran numérique, avec cibles statiques et mouvantes. C’est comme un jeu vidéo où sont intégrés des scénarios qui permettent d’évaluer son habilité, son équilibre et sa rapidité. Enfin, on passe à l’air soft. Il s’agit de répliques d’armes réelles sauf que les projectiles sont de petites billes en laiton propulsées à l’aide de gaz. La sensation est totalement différente car l’arme est plus lourde. C’est le moment de se remémorer tout ce que j’ai appris depuis le début. Dès le premier tir, je sursaute, bluffée par le recul de la culasse. Petit à petit je me prends au jeu et je réussis à tirer comme une pro ou presque ! Au bout de deux heures, je ressors complètement crevée, les muscles lourds, les bras et les épaules engourdis. Je confirme, le tir est une discipline authentiquement sportive !

TEUR DE TIR !

Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

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Un Jeu C Tout « En moyenne combien de kg de riz par personne et par an mange-t-on à Madagascar ? » Si vous savez et que vous voulez étaler votre culture générale ou si vous voulez savoir et découvrir davantage la Grande Île, faites-vous plaisir et essayez Un Jeu C Tout.

U

n plateau coloré présente une Grande Île luxuriante et animé, où se croisent caméléons et lémuriens, des enfants, des pécheurs ou des musiciens, des baobabs, des baleines et des porteconteneurs, un Madagascar folklorique et joyeux, qui donne envie de voyager et d’apprendre. Les pions sont des cabochons de pierre gemmes de l’Île, les dès sont en corne de zébu, le plateau dessiné par Riri, dessinateur pour enfants, est en toile de bâche et le tout rentre parfaitement dans un étui en rabane, 100 % malgache. Un concentré de Madagascar. La règle est simple : on pose des questions, et les réponses arrivent… ou pas. J’essaye donc une des 210 questions pour adultes : « En quelle année l’ariary a remplacé le FMG ? » Ca, on y arrive encore. « Quelle était la longueur de la poutre maîtresse du palais du Rova ? » … Je passe. Je tente alors une des 110 questions

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100 % MALGA


LOISIRS pour enfants. La réponse est plus facile à trouver, et je me déplace jusqu’à Sainte- Marie où une mauvaise nouvelle m’attend : « Vos bagages sont coincés à l’aéroport d’Ivato. Retour à la case départ, Tana ». Mon voisin a lui aussi été ralenti : « Vous rencontrez un ami et vous vous arrêtez pour boire du Bonbon anglais ». Chacun son tour. Mais à force de persévérance et de rire, on avance tranquillement tout autour de l’île qu’on découvre, qu’on admire. A l’origine de ce jeu unique, une passionnée de jeu de société, frustrée de ne rien trouver sur Madagascar. Estimant qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Odile Gabillon, professeur d’économie au Lycée français, commence à inventer un quizz, voyage, se renseigne, cherche, et finit par rassembler plus de 300 questions qui balayent l’histoire, la culture, la faune et la flore, la géographie. « De par mon métier, je sais qu’on peut beaucoup apprendre par le jeu. Moi-même, je me suis beaucoup amusée et j’ai énormément appris. » Le jeu, qui existe en version française et en version malgache, est commercialisé à 95 000 ariary. « J’ai tout investi de ma poche ; Mon but est seulement de rentrer dans mes frais. Je ne fais aucune marge », explique Odile. Fourmillant de projets, elle propose un diaporama qui permet de jouer en grand groupe, dans des classes par exemple. Elle prévoit aussi une extension ciblée sur certaines régions et réfléchit à d’autres jeux, autour de trésors et de pirates. Du jeu et de l’aventure en perspective.

CHE

Bénédicte Berthon-Dumurgier Contact sur www.nocomment.mg


LA MODE !

LȐɕ сȵȵȐɕѲ Dedicated to J.B.

Blouson velours de chez New collection 50 000 Ar

Pantalons D&G de chez L'Adresse Photos : Rijasolo

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Les filles C´est beau comme un jeu C´est beau comme un feu C´est beaucoup trop peu Les filles C´est beau comme un fruit C´est beau comme la nuit C´est beaucoup d´ennuis


Veste jean Zara de chez Shamrock femme 125 000 Ar Robe Areline de chez Shamrock femme 68 000 Ar CompensĂŠ bleu de chez Jet7 225 000 Ar

Robe vert H&M de chez Jet7 165 000 Ar Bracelet dorĂŠ en fleur de chez Shamrock femme 35 000 Ar

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Les filles C´est beau comme un r´nard C´est beau comme un r´tard C´est beaucoup trop tard Les filles C´est beau tant qu´ça peut C´est beau comme l´adieu Et c´est beaucoup mieux


Top orange Carling de chez Gaïa 95 000 Ar Sarwell jean de chez Arabesque 115 000 Ar Compensé fleuri de chez Arabesque 75 000 Ar

United colors of Benetton Débardeur voile 80 000 Ar Gilet 50 000 Ar Ceinture basse 20 000 Ar Écharpe rose 50 000 Ar Pantalon 80 000 Ar Compensé violet 100 000 Ar


Mais les chiens C´est beau comme des chiens Et ça reste là A nous voir pleurer Les chiens Ça ne nous dit rien C´est peut-être pour ça Qu´on croit les aimer

Robe marron de chez New Collection 40 000 Ar Collier de chez New Collection 10 000 Ar Chaussures Zara de chez Jet7 260 000 Ar


Robe Queenie en soie de chez Arabesque 312 000 Ar Pochette en cuir clouté de chez Arabesque 160 000 Ar Chaussures cloutées Gorgeous de chez Jet7 255 000 Ar

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Top rouge de chez Arabesque 45 000 Ar Short axera de chez Arabesque 95 000 Ar Ceinture bleue de chez Jet7 45 000 Ar Pochette Bleu de chez Jet7 155 000 Ar

Tee shirt noir clouté H&M de chez Jet7 110 000 Ar

Short vert de chez Shamrock femme 62 000 Ar

Pochette Peace & Love de chez Shamrock femme 79 000 Ar

Compensé bleu de chez Jet7 225 000 Ar Chaussures cloutées Gorgeous de chez Jet7 255 000 Ar

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Les filles Ça vous pend au nez Ça vous prend au thé Ça vous prend les dés Les filles Ça vous pend au cou Ça vous pend au clou Ça dépend de vous

Pull beige de chez Shamrock femme 90 000 Ar Sarwell jean de chez Gaïa 95 000 Ar

Débardeur blanc cassé de chez Shamrock femme 55 000 Ar Short fleuri de chez Shamrock femme 35 000 Ar

Haut blanc Bershka de chez Gaïa 63 000 Ar Jean D&G de chez L'Adresse Chaussures André de chez Jet7 185 000 Ar

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Chemise Schumacher de chez L'Adresse

Maybelline Colorama nail blue ocean Poudre Affinitone beige ivoire

Pantalon vert de chez Shamrock femme 80 000 Ar

Rouge à lèvres Color Sensation gloss

Chaussures Zara de chez Jet7 260 000 Ar

Remerciements : Ny Holy, Katie Prise de vue : Rova d'Ambohimanga

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Make-up : Tsou avec les produits L'Oréal


Mais les chiens Ça n´dépend de rien Et ça reste là A nous voir pleurer Les chiens Ça ne nous dit rien C´est peut-être pour ça Qu´on croit les aimer…

Robe bleu mango de chez Shamrock femme 165 000 Ar

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© Hoby Ratsimbazafy

Pok Pok

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JUSTE DANS L’ÉPOQUE


Mêlant esprit d’insouciance et de rebellion, leur première collection baptisée « Chik et Pok » fait un carton. Glamour, vintage et chic, ça se passe par ici !

LA MODE !

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écemment revenues de France, Fitia et Andrianina Randriamifidimanana ont réalisé leur rêve, celui de créer une marque de vêtements. Esprit vintage, coupes tendances, tissus fluides et légères… ce sont les marques de fabrique de la nouvelle griffe Pok Pok, lancée en 2012. Des vêtements importés tout droit d’Asie pour habiller les filles malgaches et proposer une autre façon de s’habiller : glamour, romantisme et chic. « Nous avons choisi le nom Pok Pok, car cela représente l’exotisme. Nous voulons que les filles pokeuses révèlent leur personnalité grâce à nos vêtements. En quelque sorte, Pok Pok est la parfaite imperfection », souligne Andrianina Randriamifidimanana. Leur première collection « Chik et Pok » est un mariage subtil entre l’insouciante et la rebelle qui sommeillent en chaque fille. Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg



VINTAGE

Santiags

‘‘Tiags Tiags des des champs champs ou « ropers » des villes ? La botte du prochain hiver ne devrait pas descendre plus bas qu’à mimollett e ett à ccoup oup ssûr ce sera une santiag. Versions plates ou à talons, brutes ou à motifs, il y aura forcément la paire dont vous pourrez dire : toi, tu me bottes !

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es santiags correspondent à un style de bottes popularisées au XIXe siècle par les vachers texans, d’où leur appellation yankee de « bottes de cow-boy ». Mais pour les Mexicains qui en revendiquent la paternité, le nom vient de la ville de Santiago et fait référence à une industrie bottière remontant au XVIe siècle. Une chose est sûre, l’ancêtre direct de la santiag est la Wellington boot, au talon déjà penché, créée en Angleterre dans les années 1810. Fabriquée en masse, peu coûteuse, elle était très recherchée par les cow-boys et inspira quantité de modèles locaux à partir de 1860. Comme les bottes dites de Coffeyville, dans le Kansas, les premières à offrir à la fois un pied droit et un pied gauche ! Dès 1900, le western style est fixé : bout pointu, talon biseauté, tiges ne dépassant pas le genou, c’est la santiag d’aujourd’hui avec ses coutures décoratives aux designs personnalisés : cactus, aigles, chevaux… À partir des années 1950, portées par la mode du western et de la musique country, les santiags s’universalisent, s’invitant aux pieds des femmes dans des déclinaisons aussi extravagantes que sexy. C’est l’invention du roper, beaucoup plus urbain, qui s’arrête à mimollet. D’authentiques santiags Lucchese (la marque phare plus que centenaire) peuvent dépasser en série limitée les 12 000 dollars. À moins de s’adresser aux bottiers chinois… Andoniaina Bernard

ÇA ME FAIT UNE BELLE JAMBE

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Roses & Baobab Ensemble Maestro 900 000 Ar

Brico Déco Baignoire hydro 1 950 000 Ar Galerie Pacom / Smart Living Set apéro Bambou 44 000 Ar

Une déco

de fête Antiquaire de Tana Lampe a pied en fer 230 000 Ar

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At Home Fauteuil 3 185 000 Ar

Cristal Cadeaux Vase cristal 495 000 Ar


DECO Ivahona Cadre Nature 390 000 Ar

La Romance Tableau coeur blanc 56 000 Ar

Malgadecor Parasol fleuri rouge Fatboy 1 356 490 Pouf point (taupe, jaune, rouge) 261 000 Ar/pièce

Lumin'art Fauteuil rouge 550 000 Ar

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CAHIERS DE NUIT

s n e e u Q e é Soir a i n r o f i l a C & r e i c a au Gl

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Le Six


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e d e l e l g a o S l r o H ' l


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i n i s Le Ros


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e s s a n r a p t Mon


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Le Glacier


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La e l o s s u o B



La Medina

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Le V.I .P

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Mojo


Le e r o v Carni

nuit by a l e d e Ang


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l l i r G City


ABIDI

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e s s e g a malgache

Les Malgaches n’aiment pas l’agressivité. Les proverbes ? Une culture de la politesse. Par leur forme imagée, ils permettent d’éviter l’agressivité du langage direct. Voici des incontournables sur les valeurs essentielles du cru : la solidarité, le mieux-vivre ensemble et le respect des ray aman-dreny (les « pères-et-mères », les aînés). Ils garantissent le passage du courant si vous êtes un nouveau venu. Toy ny vary sy rano… Phonétique : Toui ni var’si ranou Traduction : Comme l’eau et le riz / Like water and rice Explication : Ils ne peuvent se passer l’un de l’autre(…) tant au village qu’aux rizières. Mpirahalahy mianala… Phonétique : piralah mianal Traduction : Comme deux frères dans une forêt… / Two brothers in one bit Explication : La confiance est partagée, car l’un doit pouvoir compter sur l’autre et vice-versa. Dans l’imagerie populaire, la forêt est le refuge des esprits malveillants, des bandits de grand chemin ou des sorciers. Un proverbe reflète cette peur de l’inconnu. Aza misioka raha tsy tafavoaka ny ala Phonétique : Az’misiouka ràh tsi tafavôka ny ala Traduction : Il ne faut pas siffler avant d’être

sorti de la forêt / You should not whistle before having gone out of the forest. Explication : Il ne faut se réjouir trop vite. Une mauvaise surprise est toujours à craindre. Hazo tokana tsy mba ala, tondro tokana tsy mahazo hao Phonétique : azou toukana tsi mba ala, toundrou toukana tsi mahaz haow Traduction : Un arbre ne fait pas une forêt, un doigt ne peut attraper un pou / One tree doesn't make a forest, one finger can't catch a louse. Explication : La chasse aux poux est par ailleurs, un passe-temps féminin favori et une forme d’amour pour sa fille ou son mari. Mais l’époque est à peu près révolue. Izay misaraka fasika, izay mitambatra vato Phonétique : Zay missarak’ fassk, ‘zay mitambatr’ vat’ Traduction : Le sable s’éparpille, la pierre fait bloc / Sand scatters, rock unites.

Hava-tiana tsy iaraha-monina Phonétique : avatinn, tsi iarà-mouninn Traduction : Il ne faut pas habiter avec les gens qu’on aime / You shouldn't live with people you love. Explication : Au fil des jours, la disparité des caractères et des habitudes de vie sèmera les graines de la discorde et de la zizanie. Raha tiana ny vady, ny rafozana no tsinjovi-mandeha Phonétique : Rà tina ny vady, ny rafouzana nou tsinjovi-mandé Traduction : Si tu aimes ta femme(ou ton mari), veille bien sur tes beaux-parents / If you love your wife (or your husband), take cares of your parents-in-law. Explication : La hantise de déplaire à bellemaman ou à beau-papa est très malgache.

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Njato

RAZANAKOTO

Chauffeur de jour, Njato n’hésite pas à prendre sur ses nuits quand les mouvements autour des restaurants et des clubs lui permettent d’espérer de bonnes recettes. Un métier qu’il exerce depuis six ans. Sans incidents notoires, même si certains lieux sont plutôt à éviter la nuit.

C’est quoi la journée d’un taximan ? Moi je travaille de jour. Je pars d’Ambohimanarina pour être à Antsahavola vers 6 heures du matin, et si c’est calme je rentre chez moi dès 19 heures. Mais s’il y a de la demande, je peux aussi bosser la nuit. Ca permet des tarifs plus élevés : au lieu de facturer la course 35 000 ariary pour aller du centre-ville à Ivato, je demande 40 000 ou

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Hep taxi !

Propos recueillis par Joro Andrianasolo

BY NIGHT

45 000 ariary. Bien sûr, de nuit il faut être doublement vigilant, veiller sur sa sécurité et celle de son client. Il y a des endroits que je préfère quand même éviter, du côté d’Isotry notamment. Quelles sont les meilleures heures ? De nuit, le meilleur créneau est entre 17 et 22 heures, avec les gens qui vont au restaurant. Ensuite je fais une petite sieste entre 22 heures et minuit. C’est l’heure où les clubbeurs rentrent chez eux, il y a du mouvement jusqu’à environ 2 heures du matin. Je me fais six clients en moyenne par jour, soit environ 30 000 ariary. Ce n’est pas le grand luxe, il faut encore payer la location du véhicule à la journée, mais ça va ! À 29 ans, sans famille à charge, je m’en sors assez bien. Le coup de chance, c’est quand un client me prend pour la journée entière : je facture 80 000 ariary, avec le carburant à mes frais, mais uniquement pour des courses en ville. Comment ça se passe avec les clients ? Dans l’ensemble bien. J’essaie de faire attention à la propreté de mon véhicule et de soigner mon comportement pour qu’ils aient envie de monter avec moi. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai eu à déplorer aucune agression, même si on n’échappe pas aux sautes d’humeur de certains clients. Pas de grosses bagarres, mais ils arrivent énervés, on ne sait pas pourquoi, et ils partent en claquant la portière… je ne supporte pas ! De façon générale, à cause de la crise, on a moins de clients qu’avant, les gens préfèrent prendre le bus. Sauf la nuit où ils n’ont pas le choix.



Chérie, fais ta valise ! Si les voyages forment la jeunesse, ils stimulent également la sexualité du couple ! Chaque mois, Christian Berthelot, psychothérapeute et sexothérapeute, aborde sans tabous ni ornières un sujet lié à la sexualité et au bien-être du couple. N’hésitez pas à lui poser vos questions…

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elon une étude menée à l’occasion de la Saint-Valentin par l’Association américaine du voyage (US Travel Association), les couples qui voyagent à deux, sans enfant, sont susceptibles de durer plus longtemps. Plus des trois quarts des personnes interrogées qui voyagent en couple parlent d’une vie sexuelle épanouie et 83 % d’entre elles reconnaissent que leur histoire d’amour reste forte. Pour les couples qui ne partagent pas les voyages à deux, ce chiffre tombe à 63 %. Qu’en est-il ? Il faut savoir que les humains sont programmés physiologiquement pour que la phase de relation passionnelle ou « l’amour romantique » du début durent moins de trois ans et parfois moins de six mois. Au cours de cette période, il est nécessaire d’avoir construit en profondeur une relation basée sur des éléments aussi riches que la sexualité. Néanmoins, celle-ci reste prépondérante dans la vie du couple. Par la suite, il est nécessaire à la femme comme à l’homme d’entretenir le désir au quotidien, à travers une multitude de petits gestes tendres. Le toucher, hors des moments consacrés à la sexualité, dans la journée, est particulièrement important, les mots doux offrent une source de plaisir non négligeable et participent activement à l’entretien du désir. C’est ce qui prépare à un acte sexuel réussi ! Mais on a tendance à les oublier, « bouffé » par une vie stressante, des responsabilités accrues, ce que certains s’imposent « gratuitement » et souvent inutilement, le train-train de la vie quotidienne, la fatigue, les frustrations, les

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FANANAHANA Par Christian Berthelot

colères mal gérées, la culpabilité latente… Nombreux sont les facteurs qui les conduisent à négliger la vie amoureuse et sereine qu’ils avaient projetée en début de relation, l’harmonie tant désirée jusqu’à la fin de sa vie… Un voyage vers l’inconnu, fait de découvertes favorisant l’échange, hors de la présence des enfants, un week-end en amoureux, voire simplement une soirée au restaurant suivie par une nuit à l’hôtel afin que Madame ne reste pas focalisée sur la toile d’araignée oubliée au plafond de la chambre ! Et garde l’esprit libre ! Et aussi et surtout le temps que l’on se donne mutuellement en commençant par un petit-déjeuner servi dans la chambre, propice à des jeux sensuels (sympa pour débuter la journée), de multiples caresses discrètes, de doux baisers échangées aux cours de la journée et un réel dialogue. Le sens de l’humour en toutes circonstances est de mise, tout comme organiser ses sorties et excursions à deux dans une vraie concertation. Sans oublier de passer un peu de temps séparés pendant le voyage, temps nécessaire au « lâcher-prise », à la réflexion personnelle, à cultiver son jardin secret. Parfois, voyager seul peut cimenter le couple, grâce à une prise de recul par rapport à sa propre vie sentimentale et à soi-même, pour mieux se retrouver. Sachez ménager du temps pour votre couple, c’est essentiel à une vie familiale équilibrée, sereine, c’est un gage de bonne santé de votre sexualité, de désirs sensuels sans cesse renouvelés, de plaisirs partagés, de tendresse et d’amour et, par conséquent, d’harmonie pour celles et ceux qui souhaitent passer leur vie ensemble sur du long terme. Contact sur www.nocomment.mg



RÉPONSES AUX JEUX DU NO COMMENT N°38 MOTS CROISÉS — LES VILLES OLYMPIQUES

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JEUX

HORIZONTALEMENT I. Appareils de transport aérien - Véhicule à deux roues sans moteur II. Masse de pierre - Entériner III. Mentionné - Ancienne langue du nord de la France - Pronom indéfini IV. Personnel - Engins motorisés à deux roues V. Père catholique - Volume VI. Colère d’antan - Démonstratif - Déchiffré VII. Début de véhicule - Os de poisson VIII. Religion - Fixe en hauteur IX. Adverbe de lieu - Véhicule à moteur pour le transport de personnes X. Chemin de fer urbain - Convoi ferroviaire XI. Carburant - Tristes initiales. VERTICALEMENT 1. Il peux être en ciel - Interêt public 2. Véhicules automobiles - Entre le diplôme et la matière 3. Jaunisse - Créés pour le repos 4. Irritant au goût 5. Mot d’enfant - Pour le transport de marchandises 6. Véhicule motorisé à deux roues 7. Ancien maréchal et président de la Yougoslavie - Etonne 8. Motocyclette légère 9. Terminaison verbale - Pronom personnel - Greffes 10. Ai à payer 11. Train desservant toutes les stations - Symbole chimique de l’étain.

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— VÉHICULES ET TRANSPORTS —

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SOLUTION DE L’ÉNIGME N°38 Soit x, le nombre de cigarettes fumées le premier jour. x+(x+6)+(x+12)+(x+18)+(x+24)=120 5x+60=120 x=12 Le premier jour, il a donc fumé 12 cigarettes.

LA MINUTE NATURALISTE Un Jurassic Park à vingt mille lieux sous les mers Une étude scientifique parue en février dans la revue britannique Nature Geoscience révèle la présence d'un « microcontinent » préhistorique dissimulé sous une épaisse couche de lave, à plusieurs milliers de mètres sous l'île Maurice et la Réunion. Ce fragment de continent datant du Jurassique et baptisé Mauritia, s'est détaché voici quelque 60 millions d'années de Madagascar, au moment où la grande île séparée du Gondwana dérivait en s'éloignant de l'Inde. Il a été recouvert depuis par d'énormes quantités de lave remontée du cœur de la Terre, explique l’étude. L’analyse de grains de sable d'origine volcanique prélevés à Maurice permet d’établir que des fragments de continent semblables à Mauritia seraient bien plus fréquents qu'on ne le pense. Ce serait notamment le cas de l'archipel des Seychelles. « L'Océan indien pourrait être jonché de fragments de continent », conclut l'étude. L’éclatement de la partie orientale du Gondwana, un supercontinent apparu voici quelque 600 millions d'années, a donné naissance à Madagascar, l'Inde, l'Australie et l'Antarctique, après qu’ils eurent lentement migré pour finir par occuper leur position actuelle (source My TF1 News).

ÉNIGME N°39 Un des ponts suspendus le plus long du monde mesure quasiment 1500 mètres. Les deux piliers aux extrémités ne sont pas tout à fait parallèles, ils sont distants de 35 cm de plus au sommet qu’à la base. Pourquoi ?


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Mafana Liv, au fond de la salle, face aux clips mafana de la télévision, demanda le plat du jour avec une bière au serveur. Il aimait bien commander sans choisir. C’était sa façon de tirer l’horoscope. On lui apporta sa bouteille et un plat de poisson au ravitoto : une bonne soirée s’annonçait. Un travesti, la démarche calculée, l’aborda : − Je peux te tenir compagnie ? − J’attends Rose-Annelle. − Qu’est-ce qu’elle en a de la chance, celle-là ! Ces crétins, se plaignit-il en désignant les clients à l’autre table, ne pensent qu’à boire. J’ai pas dîné et je vais tourner de l’œil ... Tu veux pas juste m’offrir un snack ? − Assieds-toi ! − Merci, t’es chou ! Mini-jupe, beau fuselage rehaussé par des bottes en daim, chemisier blanc ouvert sur un nombril percé, le visage pas trop fardé, juste des yeux de biche aux longs cils, on s’y laisserait presque prendre si ce n’était la voix étrangement rauque et ces mimiques reproduisant l’attitude des femmes de Sao Paulo ou de Rio vues dans les séries télévisées. Liv détourna la tête vers l’écran. On diffusait le journal. « Tu ne voudrais pas d’une partie à trois avec Rose-Annelle ? proposa le travesti avec un sourire dégagé.

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par Johary Ravaloson

− Ça ne m’intéresse pas. − Oh là là ! Qu’est-ce que t’es plan-plan ! − Si tu veux, tu peux aussi retourner avec tes alcoolos, lui dit posément Liv. − D’accord !... Un poisson frit avec une salade s’il te plaît », demanda-t-il au serveur qui s’amenait avec un bol de rougail tomates. Puis il ajouta : « On m’appelle Fred » Liv trouvait son ravitoto moelleux et fondant. La chair grasse de l’espadon compensait parfaitement l’âpreté des feuilles de manioc. L’ensemble augurait décidément d’une bonne soirée. Peut-être juste le rougail présentait-il un goût un peu suret. Comme dans un film, Rose-Annelle déboucha du couloir et jeta un regard dans la salle. Il la héla. Elle s’approcha, non sans vérifier si personne d’autre n’aurait pu l’inviter. « Tu es en bonne compagnie ! lui lança-t-elle. − Bonsoir, lui dit Liv, le sourire très large. Assiedstoi. − Oui, renchérit Fred. J’étais en train de lui proposer un plan à trois ! − Ah bon ? Je te préviens, persifla-t-elle, je ne partage pas mon dû. Le temps perdu est toujours le même. − Assieds-toi, Rose-Annelle, je t’attendais. Fred n’est là que pour manger son poisson frit.

− Tu as un mec en or ! déclara le travesti… j’ai pas mangé de la journée, ajouta-t-il en baissant la voix alors que son plat arrivait. Rose-Annelle, petite jupe écossaise rouge et noire, chemisier blanc, les talons plats, les cheveux sentant le brushing, maquillage léger, façon très bourgeoise revenant de ses courses, s’assit, puis, s’adoucissant et retrouvant un sourire enjoué, picora dans les frites du travesti. « C’est toi qui choisis, mais pour moi, c’est le même tarif... » Elle poussait d’un geste étudié la frange qui lui voilait le regard. « Alors comme ça, t’as envie d’une partie fine ? Je ne savais pas que tu avais de ces goûts un peu... particuliers », ajouta-t-elle en clignant de l’œil à Fred. Liv, un peu excédé, nia en secouant la tête.


− C’était pas ici ! − Ah bon ?!! − C’était à Antaninarenina. Mais t’as raison, c’est pas le genre à venir ici... − Arrête de faire ton intéressant ! − Je vous le jure, c’était très fort même ! Très, très fort mais… − Mais quoi ?!! − Je ne l’ai plus revu ! fit Fred, montrant des yeux tout pensifs et faisant même entendre une larme dans sa voix. Et pourtant, hou là là ! Rose-Annelle et Liv riaient. « Vous pouvez ne pas me croire mais taisez-vous, je veux entendre ce qu’il dit, je veux connaître son nom. Il est où là ? » Sur l’écran, ils étaient déjà passés à un autre reportage – l’insécurité dans le Sud. « Et merde ! » fit Fred. Liv vidait lentement le fond de son verre mais dans sa tête, cela s’accélérait, il pourrait peutêtre soutirer une partie des mannes internationales au fonctionnaire. − Qu’est-ce qu’on se marre, fit-il. Allez, on va boire à ton amoureux, Fred. − Te moque pas de moi ! fit le travesti prêt à verser dans la tragédie. − Pas du tout, riait à nouveau Liv. Je t’offre un verre. − Un tonic, dit Rose-Annelle. − Un tonic ? Un tonic avec beaucoup de téquila, alors ! − Une bouteille de tonic et une bouteille de téquila, commanda Liv. − Moi, je ne bois pas, prévint Rose-Annelle. Je

travaille, moi ! − Merci ! Moi, je compte pour du beurre ? − Je te vois venir, toi, tu comptes t’amuser à peu de frais ! − Oh là ! Mais calmez-vous ! C’est moi qui suis malheureuse ici, cria Fred. J’ai pas un client, pas un radis et j’ai loupé mon mec en or ! − Le grand amour ! se moqua RoseAnnelle. Liv versait de la téquila dans les trois verres, espérant faire parler le travesti. Fred ajoutait le tonic, cherchant un détail dans ses souvenirs pourrait aider à faire croire à son histoire. RoseAnnelle supputait comment soutirer de l’argent à Liv et comment faire, surtout, pour que Fred en touche le moins possible. Avec son exigence de téquila, il lui sortait par les trous de nez, comme si un rhum local ne faisait pas le même effet ! « T’es d’accord, hein, chéri ? » Elle embrassait Liv sur le lobe. « On reste ensemble pour la nuit ? » Il se perdit dans ses cheveux. − 100 000 ? − 150. Il lui mangea la bouche. Elle le laissa faire un instant puis, le sourire élargi, tendit son verre vers Fred : − Tchintchin ! Alors, raconte ! s’exclama-t-elle en gloussant. − Pour que tu te foutes de moi ? Jamais ! − Allez ! Te fais pas prier... A moins

FICTION

− Ce n’est pas honteux, tu sais. Nous, on est ouvertes ! − Et couvertes ! Ha ! Ha ! − Puisque je vous dis que non ! − Hou la la ! Il faut pas l’énerver, le monsieur ! fit Fred, secouant une main près de sa bouche. J’en connais comme ça qui faisaient les prudes et qui, à la fin, voulaient absolument me payer double ! − Pas moi, fit Liv sèchement. Tu finis ton poisson maintenant. Liv voulait retrouver son humeur joyeuse, ou du moins l’atmosphère du plat de ravitoto. La bière déjà tiède ne l’aidait guère. Il se détourna vers la télévision. Tout à coup, Fred, qui avait suivi son regard, hurla : « Lui ! Lui-là ! » désignant l’écran. On rapportait une conférence avec des grands fonctionnaires et des bailleurs internationaux. − Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? − Lui, le gars en costume qui parle là… et ben lui, hou ! Hou là là ! − Quoi, qu’est-ce qu’il a ? fit encore Liv déguisant mal son intérêt, après avoir reconnu le fonctionnaire. − Et ben, lui, il m’a payé plus que le double et il m’a fait un de ces trucs ! J’en suis encore toute retournée rien que de le revoir, déclara le travesti... À la télé en plus ! Rose-Annelle éclata de rire : « N’importe quoi ! » Elle n’aimait pas qu’on lui vole la vedette. − N’importe quoi ! lâcha aussi Liv. Un gars comme ça ne… euh… ne vient pas à la Bonne Fortune !

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que ce ne soient que des conneries ?!! − Ce ne sont pas des conneries ! glapit Fred. − Ça va, les filles ! les calma Liv. Mais tu sais bien, Fred, les mecs comme ça ne voient même pas les gens comme nous ! − Moi, il m’a vue et bien vue même !... Il s’est jeté sur moi ! − Oh ?!! − Un samedi, au petit matin, j’avais cassé un talon, soirée de merde, je clopinais dans la rue, il m’a pris, un 4 x 4 couleur crabe-écrevisse, là, je me rappelle bien. Je rentrais à Analamahitsy. « C’est sur mon chemin », il a dit. Il habite du côté d’Ambatobe, je crois. Fred parlait avec force gestes et mimiques. Il en profitait pour caresser ses jambes en évoquant sa chaussure, le visage et le cou pour la gentillesse du fonctionnaire. La bouche le plus souvent ronde, la langue s’en extirpant toujours langoureusement, les yeux allant de Rose-Annelle à Liv, tantôt complices, tantôt tentateurs. − Il se préoccupait de mes pieds nus sur les rues dégueulasses de cette putain de ville. J’ai tenté ma chance quand on a traversé le Marais Masay. La douceur du tissu de son pantalon ! Il s’est laissé faire. Il sentait bon la sueur de la nuit sur du savon d’importation. Je n’ai pas vu la route, on était déjà dans ma rue. Il en revoulait. Je lui ai dit que c’était pour le remercier mais que s’il en voulait davantage, c’était 500 000. − 500 000 ?!! − C’est ce qui m’est venu à la tête. Il n’a pas tiqué. Il m’a même compté 100 de plus, il a dit : pour réparer la chaussure. − 600 000 ?!! − Ouais, tu m’étonnes !... Il était vraiment chaud bouillant. Il me faisait un peu mal comme quelqu’un qui faisait ça la première fois mais c’était bon ! Suis rentrée chez moi les jambes toutes molles. Liv avait du mal à le croire. Rose-Annelle persiflait. − Un coup vite fait ! C’est ce que tu appelles l’amour ! − 600 000 quand même ! − Putain, oui, 600 000 !... Et toute rêveuse, Rose-Annelle lui demanda :


et qu’est-ce que t’as fait avec les 600 000 ? Fred également semblait parti ailleurs puis, chassant une larme, il confia : − J’ai donné le tiers à ma mère (il baissait les yeux). Dans une enveloppe signée que j’ai glissée sous sa porte (yeux levés). Quand je vais la voir elle n’arrête pas de pleurer alors ça me prend la tête. Puis j’avais des choses à régler que j’ai payées, puis je me suis dit (main droite secouée devant la bouche) : pas de shopping !… (la langue) j’ai résisté deux heures ! (maintenant ses yeux pétillaient) j’ai acheté ça (touchant ses bottes), une autre paire en cuir noir (sa peau était le cuir), des petits hauts (il rajustait ses faux nichons), ça diminuait vite (exhibait son piercing), puis j’suis allée en boîte, tout claqué dans la nuit (éclat de rire général). − Et tu ne l’as pas revu ? − Hélas ! − C’était il y a longtemps ? demanda Liv, les yeux s’arrachant difficilement du nombril percé. − Il y a quelques semaines. À la télévision, la météo était passée sans que personne ne s’en fût aperçu. Les clips étaient revenus. Des femmes bougeaient leurs fesses. Des hommes avec des habits neufs montaient dans des super voitures, roulaient dans des quartiers propres, sur des rues sans trous, le macadam épais de 20 cm, entraient dans des super baraques. Des enfants jouaient dans des jardins et des amoureux s’embrassaient devant des jets d’eau. Même les poubelles étaient propres et même les chiens ne fouillaient pas dedans mais jouaient avec les enfants. Il y avait de la lumière dans les maisons. Des femmes sortaient de super salles de bain, se vêtaient de peignoirs ou de dessous de satin, ouvraient des frigos pleins. Des hommes avec des bijoux en or buvaient de l’alcool doré, mangeaient de la viande. De temps en temps, ils jouaient de la musique. Les culs se baladaient sur des cartes postales en fond d’écran. « On monte, les filles ? » fit Liv.


ANNUAIRE

ôãôÚããÚãôãÚôãÚa FRING’ALL : 020 22 229 13 G GASTRO PIZZA : 033 14 025 54 Úa (Le) GLACIER HOTEL : 020 22 340 99 ÚaÚ(LE) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ GRAND MELLIS HOTELÚhÚôãôÚããÚãÞ Úã ÚaÚ(Le) GRAND ORIENT : 020 22 202 Ú aÚ AINA HOTEL : 020 {{ÚaÚ(Le) GRILL DU ROVAÚhÚôãôÚããÚØã×Úã ÚaÚ(Le) GRILL DU SAINT LAURENT : A AERO PIZZA : 020 22 482 91 ÚaÚANJARA HOTEL : ôãôÚããÚÞ Ú××ÚaÚGUEST HOUSE MANGA : 020 24 606 78 H (Les) HAUTES ããÚØÞôÚ ³ÚaÚAKOA : 020 22 437 11 ôãôÚããÚô ÞÚשÚaÚANJARY HOTELÚhÚôãôÚããÚã×©Ú {ÚaÚARIRANG : 020 TERRESÚhÚôãôÚããÚã Ú ÞÚaÚHAVANNA CAFÉÚhÚôÞ Ú³ Ú© ÚØ©ÚaÚHEDIARD : 020 22 ÚaÚHOTEL DE FRANCE : 020 22 ã Ú ã×³Ú ÞÞÚ aÚ (L’) ART BLANCÚ hÚ ôãôÚ ããÚ ããÚ ãôÚ aÚ ATLANTIS : 020 24 ã{ÞÚ×ôÚaÚHOTEL BRETON : 020 24 194 77 ã³ÞÚô ÚaÚHOTEL DE L’AVENUE : 020 22 228 18 I IBIS HOTEL : 020 23 555 55 642 71 Ú aÚ AUBERGE DU CHEVAL BLANC : 020 22 446 aÚ(L’) ILE ROUGEÚhÚôÞãÚ Ú ô×ÚÞ ÚaÚINDIA PALACE (Antaninarenina) : 034 25 ØÚaÚAU BOIS VERTÚhÚôãôÚããÚ ×Úã ÚaÚAU JARDIN D’ANTANIMENA : ³©ÞÚ©³ÚaÚINDIA PALACE (Tsiazotafo) : 033 12 563 73 ÚaÚINFINITHÉ : 032 ôãôÚããÚØØÞÚ©³ÚaÚAU TRIPORTEURÚhÚôãôÚããÚ ³ Ú ©ÚaÚAU N’IMPORTE 03 888 88 ÚaÚIN SQUARE : 034 07 066 40 ÚaÚISLAND CONTINENT QUOIÚhÚôÞ Úô³ÚÞ ³Úã³ÚaÚ(L’) AVENUE (HOTEL TANA PLAZZA) : 020 22 ÚaÚIVATO HOTELÚhÚôãôÚããÚ Ú³ôÚaÚIVOTEL : 020 218 65 B (Le) B’ : 020 22 316 86 ÚaÚ(Le) BASMATI : 020 22 452 HOTEL : 020 22 489 63 22 227 16 JAO’S PUB : 034 41 213 33 ÚaÚ(Le) JARD’IN : J ©×ÚaÚ(La) BASTIDE BLANCHEÚhÚôãôÚããÚ ã³Ú³³ÚaÚBATOU BEACH : 034 032 40 098 64 ÚaÚ(Le) JARDIN DU RAPHIAÚhÚôãôÚããÚã ÞÚ³ÞÚaÚJASMIN ô©Ú ôôÚôÞÚaÚBESOA I : 020 22 210 63 ÚaÚBESOA II : 020 22 248 07 Ú aÚ BISTROT 21ÚhÚôÞãÚ Ú{³ØÚ{©ÚaÚ BLACK PEARL : 034 20 HOTELÚhÚôÞãÚô×Ú Þ©Úô ÚaÚ(Le) JEAN LABORDEÚhÚôãôÚããÚÞÞôÚ ÚaÚJED ONE : K KARIBOTEL : 033 15 {{{Úã³ÚaÚBOOLY FRONTIERE : 020 22 205 17 ÚaÚ(La) BOUSSOLE : 020 ôÞãÚôãÚ³ ãÚÞ ÚaÚJET CLUB : 034 79 361 56 Øã©ÚÞÞÚaÚKUDETA LAPASOA : 034 74 645 52 ÚaÚKUDETA LOUNGE BAR : ããÚÞ {Ú³ôÚaÚ(Le) BRAJAS HOTELÚhÚôãôÚããÚãØÞÚÞ ÚaÚ(La) BRASSERIE (HOTEL 020 22 611 40 ÚaÚKUDETA URBAN CLUB : DE FRANCE)ÚhÚôãôÚããÚã³ÞÚô ÚaÚ(Le) BUFFET DU 020 22 677 85 LA CAVERNIA : L ÚaÚ(Le) BUREAU : JARDIN : 020 22 632 02 Un grand merci à nos partenaires et diffuseurs :) ôÞ Ú ô³Ú ³ô©Ú {ãÚ aÚ LANTANA RESORT : 020 22 033 41 590 60 C CAFE CHARLY RESTAURANT 225 54 ÚaÚLAPASOA : 020 22 611 40 (CARLTON) : 020 22 517 31 ÚaÚLA PLANQUE (Restaurant)ÚhÚôÞ Ú{³ÚããØÚÞ ÚaÚLA TABLE D’EPICURE : aÚCAFE DE LA GAREÚhÚôãôÚããÚس³Ú³ãÚaÚCALIFORNIA : 032 50 269 68 ÚaÚLAVAZZA : 032 ôãôÚããÚÞ ©Ú{ÞÚaÚLA TABLE DE NIKA : 032 21 933 19 aÚ(LE) CARLTON HOTEL : 020 22 260 60 ÚaÚ(Le) CELLIER (HOTEL 05 045 72 ÚaÚ(Le) LAC HOTELÚhÚôãôÚããÚ ×ÚØ×ÚaÚLE BED : 034 98 888 COLBERT)ÚhÚôãôÚããÚãôãÚôãÚaÚCH’LUIGGY : 033 37 051 41 ÚaÚCHALET DES ROSES hÚôãôÚããÚØ ãÚÞÞÚaÚ(La) CHAUMIEREÚhÚôãôÚããÚ ãÚÞôÚaÚCHILLOUT ׳ÚaÚLE BELVEDERE HOTELÚhÚôÞ Ú³ØÚ© ôÚשÚaÚLE CARNIVORE (Restaurant) : Úa LE CARRÉ : 032 60 498 00 ÚaÚLE CLUB : CAFÉÚhÚôÞ ÚôØÚôôÞÚ×{ÚaÚCHEZ ARNAUDÚhÚôãôÚããÚãã³Ú×{ÚaÚCHEZ FRANCIS : 032 05 125 04 ÚaÚLE PHARE : 020 26 ôãôÚããÚØ©³ÚôôÚaÚLE KASS’DALL : 034 15 110 47 ôãôÚããÚسÞÚÞ ÚaÚCHEZ JEANNEÚhÚôãôÚããÚ Ú ©ÚaÚCHEZ LORENZO : 020 22 323 28 Ú aÚ LE PHOENIXÚ hÚ ôÞ Ú Ú ©ØôÚ ôÚ aÚ LES HERONS : 033 06 194 427 76 ÚaÚCHEZ MAXIMEÚhÚôãôÚããÚ Þ³Ú ³ÚaÚCHEZ SUCETT’S : 020 65 ÚaÚLGM : 032 95 408 04 ÚaÚ(LE) LOGIS HOTEL : 020 26 244 ããÚãسÚôôÚaÚCITY GRILL : 020 23 096 75 ÚaÚCITY PIZZA : 020 24 165 85 Ú aÚ LOKANGA HOTEL : 034 14 555 02 Ú aÚ L’ORION : 034 84 aÚCOFFEE BARÚhÚôãôÚããÚãשÚô©ÚaÚCOFFEE TIMES : 020 24 106 70 ÚaÚ(LE) 43 ³ã©Ú ã©Ú aÚ (Le) LOUVRE HOTELÚ hÚ ôãôÚ ããÚ Þ©ôÚ ôôÚ aÚ L-SENS : 032 07 609 18 ÚaÚ(Le) COMBAVA : 020 23 584 94 COLBERT HOTEL : 020 22 202 02 MAD’DELICES : 020 22 266 41 ÚaÚMADA HOTEL : 033 23 717 M aÚCOOKIE SHOP : 032 07 142 99 D DIVINA : 034 43 241 22 ÚaÚDREAMS 07 Ú aÚ MAKA AKOO (Fast Food) : 034 20 501 27 Ú aÚ (Le) KARAOKE : 033 11 030 39 E ELABOLA AEROPORT IVATO : 033 37 251 09 ÚaÚ(La) MEDINAÚhÚôÞ Úô Ú³Þ ÚÞÞÚaÚMENHIR : ÚaÚEMMA PLANQUEÚhÚôÞ Úô×Ú³{ Ú×ôÚaÚEPICURE : 034 07 185 49 F FIRST MANSON : 032 05 050 32 020 22 243 54 ÚaÚMERCURY HOTELÚhÚôãôÚããÚÞôôÚã©ÚaÚMOJO BAR : 020 FASHION CAFÉ : 032 84 628 99 ÚaÚFLEUVE ROUGE : 033 04 069 86 ÚaÚMONTPARNASSE (Bar Restaurant) : 020 22 217 16 aÚ(Les) FLOTS BLEUSÚhÚôãôÚã Úس Ú³×ÚaÚ(La) FOUGERE (HOTEL COLBERT) : 22 254 59

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ANTANANARIVO

Ces établissements acceptent

Ces établissements acceptent




aÚ(La) MURAILLE DE CHINE : 020 22 230 13 N NERONE : 020 ããÚãÞ³Ú³{ÚaÚNIAOULYÚhÚôãôÚããÚØã×ÚØ ÚaÚNOSY SABA (Hotel) : 020 22 434 00 O O ! POIVRE VERTÚhÚôãôÚããÚã³ÞÚô ÚaÚ(L’) OASIS (HOTEL CARLTON) : 020 22 ÚaÚORCHID HOTELÚhÚôãôÚããÚ ãÚôÞÙô ÚaÚORIENT’HALLES : 260 60 ôÞãÚô Ú³ô Ú³ôÚaÚOUTCOOLÚhÚôÞÞÚ³ãÚ³ãÚØã ÚaÚOZONE : 020 24 749 73 P (Le) PALANQUINÚ hÚ ôãôÚ ããÚ { Ú { Ú aÚ (Le) PALLADIOSÚ hÚ ôãôÚ ããÚ Þ©Ú ©Ú aÚ (LE) PALLISSANDRE HOTELÚhÚôãôÚããÚØô ÚØôÚaÚPALM HOTEL : 020 22 253 73 aÚ PANORAMA HOTELÚ hÚ ôãôÚ ããÚ ³ãÚ Ú aÚ PAPRIKA : 032 04 781 57 aÚ(Le) PAVILLON de L’EMYRNEÚhÚôãôÚããÚã ©Ú ÚaÚ(Le) PETIT VERDOT : 020 ããÚÞ©ãÚÞ ÚaÚPILI PILI DOCK : 020 26 299 42 ÚaÚPIMENT CAFÉ : 020 24 509 38 Ú aÚ PLANETE : 020 22 353 82 Ú aÚ POURQUOI PAS (Restaurant)ÚhÚôÞãÚôãÚ {Úô ÚaÚ(Les) POUSSES POUSSES DU RAPHIA : 020 ã Ú×{ãÚשÚaÚPRESTO PIZZA (Antsahabe, Tana Water Front, Analamahitsy) : 034 19 610 49 R RADAMA HOTEL : 020 22 319 27 ÚaÚRAPHIA HOTEL AmbatonakangaÚ hÚ ôãôÚ ããÚ ã ÞÚ ³ÞÚ aÚ RAPHIA HOTEL Isoraka : 020 ããÚ ÞÞ©Ú Þ³Ú aÚ RATATOUILLE (Artisan Boulanger)Ú hÚ ôÞ Ú ³Ú ×Þ³Ú ÞãÚ aÚ (Le) REFUGEÚ hÚ ôãôÚ ããÚ {Ú ãÚ aÚ (Le) RELAIS DE LA HAUTE VILLE : 020 22 604 58 ÚaÚ(Le) RELAIS DES PLATEAUX : 020 22 441 22 ÚaÚ(Le) RELAIS DU ROVAÚhÚôãôÚããÚô³×Ú³×ÚaÚ(La) RESIDENCE : 020 22 417 36 aÚRESIDENCE DU ROVAÚhÚôãôÚããÚÞ ³Ú ØÚaÚRESIDENCE LA PINEDE : 032 07 235 {ÚaÚRESIDENCE RAPHIA : 020 22 452 97 ÚaÚ(La) RIBAUDIERE : 020 24 215 25 Ú a RIVIERA GARDEN : 020 24 792 70 Ú aÚ (Le) ROSSINI : ÚaÚROTISSERIE-GRILLÚhÚôÞãÚ³³ÚãããÚô×ÚaÚROVA Hotel : 020 22 342 44 020 22 292 77 S (LE) SAINT ANTOINE HOTEL : 033 21 597 19 ÚaÚ(LE) SAINT GERMAIN HOTELÚhÚôÞÞÚã Ú{{ãÚسÚaÚ(Le) SAINT LAURENT : 020 22 354 ××ÚaÚSAKAMANGA HOTELÚhÚôãôÚããÚÞ {Úô©ÚaÚ(Le) SALOON : 033 19 139 10 ÚaÚSHALIMAR Antsahavola : aÚSAVANNA CAFE : 032 07 557 45 ôãôÚããÚãØôÚ×ôÚaÚSHALIMAR HOTELÚhÚôãôÚããÚØôØÚôôÚaÚ(Le) SHANDONG : 020 22 319 81 Ú aÚ (Le) SIXÚ hÚ ôÞÞÚ ³ Ú ØØØÚ ØØÚ aÚ SPUMA GLACE : 034 07 179 63ÚaÚSUCETT’SÚhÚôãôÚããÚãسÚôôÚaÚSUNNY GARDEN : 020 22 323 85 aÚSUNNY HOTEL AmparibeÚhÚôãôÚããÚãØÞÚô Úa SUNNY HOTEL Ankorondrano : 020 22 368 29 T (La) TABLE DES HAUTES TERRESÚhÚôãôÚããÚØô ÚØôÚaÚTAJ HOTELÚhÚôãôÚããÚØã Ú³ôÚaÚTAMBOHOÚhÚôãôÚããÚØ©ÞÚôôÚaÚTANA ARTS CAFE : 034 15 610 56 ÚaÚTANA HOTELÚhÚôãôÚããÚÞ³ÞÚãôÚaÚTANA PLAZZA HOTEL : 020 ããÚã³{ÚØ ÚaÚ(La) TAVERNE (HOTEL COLBERT)ÚhÚôãôÚããÚãôãÚôãÚaÚTERRASSE EXOTIQUEÚhÚôãôÚããÚã Úô©ÚaÚ(La) TERRASSE DE TYDOUCE : 020 24 522 51 aÚ(La) TERRASSE DU GLACIER : 020 22 202 60 ÚaÚTIMGAD : 020 22 327 42 ÚaÚTOKO TELO : 020 24 657 47 ÚaÚ(Le) TRAM : 020 26 388 28 aÚ TRANO BONGO HOTELÚ hÚ ôÞ Ú ãôÚ ÞØ Ú Þ Ú aÚ TRANOVOLA : 020 22 334 71

U URBAN CAFE : 033 11 258 66 V VAHINY HOTEL : 020 22 217 16 ÚaÚVANGA GUEST HOUSEÚhÚôãôÚããÚ ãÚÞÞÚaÚ(Le) VANILLA (ORCHID HOTEL)ÚhÚôãôÚããÚ ãÚôÞÙô ÚaÚ(La) VARANGUEÚhÚôãôÚããÚã×ÞÚ©×ÚaÚ(La) VILLA : ôãôÚãØÚã Ú×ÞÚaÚVILLA IARIVOÚhÚôãôÚããÚ Ø{Ú³{ÚaÚVILLA ISORAKA : 020 24 220 52 ÚaÚVILLA VANILLE : 020 22 205 15 Z ZEBU ORIGINAL BISTROT : ôãôÚããÚã©©Ú©×ÚaÚZENITH HOTEL : 020 22 290 05 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO A ADANÚhÚôÞ ÚãØÚÞ{³Ú{ÞÚaÚALL SPORT Tana Water Front : 020 22 644 09 aÚALLURE FASHIONÚhÚôÞÞÚã Ú×{ôÚ{ ÚaÚAMBIANCE ET STYLE : 034 05 101 72 aÚAMPALISÚhÚôÞ Ú³©Úãã×Ú{ ÚaÚARABESQUE : 032 02 303 42 ÚaÚARTS ET MATIERESÚhÚôãôÚã Ú ããÚ ³ÚaÚAT HOMEÚhÚôãôÚããÚ ØÚÞ{ÚaÚAUDACE LINGERIE : ôÞãÚ×ôÚ׳ôÚ ÚaÚANTIQUAIRES DE TANA (Tana Water Front et Behoririka) : 032 07 174 50 B BEBE A BORDÚhÚôÞ Úô×Úã{³Ú×ãÚaÚBIJOUTERIE AMRATLAL : ôãôÚããÚÞØ ÚשÚaÚBIJOUTERIE MANOU Analakely : 020 22 612 25 aÚ BIJOUTERIE MANOU Antaninarenina : 020 22 256 64 Ú aÚ BIJOUX OREAÚhÚôãôÚããÚØ×{Ú³ ÚaÚBIJOUTERIE PALAÚhÚôãôÚããÚãã Úô³ÚaÚBLACKWEAR : 032 04 558 89 ÚaÚLa BOUTIQUE DE VÚhÚôÞãÚô×Úôô³ÚÞãÚaÚBYZANCE : 032 05 233 30 C CAFE COTONÚhÚôãôÚããÚÞôãÚô©ÚaÚCARAMBOLE : 020 22 207 40 aÚCARAMIELÚhÚôÞÞÚ³³ÚÞØ Úô©ÚaÚCLEA BOUTIQUEÚhÚôÞãÚô×ÚØô Ú {ÚaÚCLEMENTY : 020 22 364 90 ÚaÚCMHÚhÚôãôÚãÞÚÞããÚãØÚaÚCOUP DE CŒUR : 032 89 461 ÚaÚCOURTS Ankorondrano : 020 22 550 25 ÚaÚCOURTS 45 Tanjombato : 020 22 576 76 ÚaÚCOURTS 67 HA : 020 22 336 64 aÚCRISTAL CADEAUX : 020 22 365 42 D DECI-DELA Ankorondrano : 032 05 ôôÚã× ÚaÚDECI-DELA IvatoÚhÚôÞãÚ³³ÚôôÚã××aÚDECI-DELA Route Circulaire : 032 ô ÚôôÚã×ãÚaÚDECI DELA Tana Water FrontÚhÚôÞãÚ³³ÚôôÚã×{ÚaÚDECO FRANCE : ôãôÚããÚã©ÞÚ×ãÚaÚDREAM STONES TRADINGÚhÚôÞ Úô×Ú³{ Ú{ÞÚaÚDRESS CODE : ôÞ ÚãôÚ Ú©©ÚaÚDUTY FREEÚhÚôÞ Úô×Ú³{©ÚÞôÚaÚDUW 1203 - Dago Urban Wear : ôÞ Úô³Úô{ÞÚØ×ÚaÚELEKTRA : 034 45 520 75 E ELLE’M hÚôÞ ÚãØÚÞ{³Ú{ÞÚaÚ(L’) EMPIRE DU MARIAGEÚhÚôÞÞÚôãÚØ{{Ú{{ÚaÚESPACE BIJOUX : 020 22 311 85 ÚaÚETHNIK ShopÚhÚôãôÚããÚس³Ú ôÚaÚETINCELLEÚhÚôÞ Úô{Ú ÞôÚ×ãÚaÚEVASION DECO : 033 18 607 97 F FANCY BOUTIQUEÚhÚôãôÚããÚÞô{Ú{©ÚaÚFEMININE : 034 60 647 38 ÚaÚFIFTH AVENUEÚhÚôÞ Úô ÚôÞ³Ú³ aÚFINAL TOUCH : 033 02 402 82 ÚaÚFOSA SHOP Tana Water Front : 020 26 377 85 aÚFOSA SHOP IsorakaÚhÚôãôÚãØÚã ÞÚ©³ÚaÚFRAGILE (Ankorondrano et Smart Tanjombato)ÚhÚôÞ ÚôãÚ³³ôÚ×ãÚaÚFUN MOBILEÚhÚôÞãÚô ÚôשÚשÚaÚFUSION RAY : 020 22 636 28 G G.I. (Gentleman Individuel) : 034 02 783 60 H HAZOMANGAÚhÚôÞãÚôãÚ ã×Ú ÞÚaÚIMAGE : 034 08 884 90 I IS’ART GALERIEÚhÚôÞÞÚã Ú³ {Ú׳ÚaÚIVAHONA

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(Boutique)ÚhÚôÞãÚô Úô©ôÚôãÚaÚIVAHONA (Maison) : 032 05 090 06 J JAVA : 032 59 987 82 Ú aÚ JINA CHAUSSURES SMART : 034 02 395 70 K KAPRICE Tana Water FrontÚhÚôÞ Úô{ÚôÞ³Ú× ÚaÚKIDORO (Literie) : ôãôÚ ãÞÚ Øã{Ú { Ú aÚ KIF DAGOÚ hÚ ôÞÞÚ ×{Ú ³ ³Ú ©©Ú aÚ KIVAH&CO : 032 05 874 35 aÚKLUNG MALAGASY Mode JuniorÚhÚôÞ ÚôÞÚô³ ÚôØÚaÚKIOSK à BIJOUX : 033 ³ Ú{ÞôÚ ÞÚaÚKOKOLOKO IsorakaÚhÚôÞÞÚô{Ú ÞÚ³©ÚaÚKRISTEL BOUTIQUE : 032 ôÚ ×Ú³ ÚaÚKRYS OPTIQUE Gare Soarano hÚôãôÚããÚã³³ÚôãÚaÚKRYS OPTIQUE Score Digue hÚôãôÚã Úãã©Ú©×ÚaÚKUDETA BOUTIQUE : 034 74 645 52 aÚ KRYS OPTIQUE Zoom Ankorondrano : 020 22 318 38 L L’ADRESSE : ôÞ ÚôÞÚôô Ú ÚaÚLA COUR CARREE : 032 05 090 06 LA ROMANCE : 033 15 ÞØÚ { Ú aÚ LA TOURISTAÚ hÚ ôÞ Ú {×Ú ôôÞÚ {×Ú aÚ LE 7EME CIEL : 034 84 642 56 Ú aÚ LE MONDE DE BEBEÚ hÚ ôÞ Ú ô×Ú ã³©Ú { Ú aÚ LOLITA BOUTIQUE : 020 ã Ú Þ× Ú ÞÚ aÚ LUMIN’ART : 020 22 431 34 M MADESIGN : 020 22 245 50 aÚMAFIOZZO : 034 02 645 93 ÚaÚMAKATY (Magasin Mac) : 034 04 102 87 ÚaÚMAKI COMPANYÚhÚôãôÚããÚãô×Ú ÚaÚMALGADECOR : 020 23 691 98 aÚMAMA BENZÚhÚôÞãÚô Ú×××Ú× ÚaÚMAXI TUNINGÚhÚôÞãÚ³³ÚôôÚÞ ÚaÚMEGASTORE by CLEMENTYÚhÚôãôÚããÚãô ÚãØÚaÚMISS SIXTYÚhÚôÞÞÚ³³Ú שÚ{ãÚaÚMOISELLE : 034 11 187 60 ÚaÚMOTOSTOREÚhÚôÞ Úô×Ú³×©Ú ×ÚaÚMY SPACE : 020 26 Þ{³Ú{ÞÚaÚMY WORLD FASHION DESIGN : 034 11 605 54 N NEW BALANCE : 034 31 693 10 ÚaÚNEW MANÚhÚôÞãÚ³³ÚôôÚã×{ÚaÚNEW STYLE : 034 18 247 32 ÚaÚNIL MEUBLE : 020 22 451 15 O OCEAN TEXTILE : 020 26 388 ãØÚaÚON ABI : 020 22 558 59 P PAGE 2 hÚôÞ Ú³ØÚ× ³Ú{ ÚaÚPAGE 2 ÚaÚPHILAE DECO : SMARTÚhÚôÞ Ú³ØÚ× ³Ú³ãÚaÚPAPARAZZI : 020 22 567 71 ôãôÚããÚ ã×Úã³ÚaÚPOINT MARIAGEÚhÚôãôÚã Ú Þ×ÚØØÚaÚPRECIOUS : 034 01 170 Þ©aÚPRETTY WOMENÚhÚôÞãÚôÞÚãô©ÚôÞÚaÚQUE DU BONHEUR : 034 84 049 46 Q QUINCAILLERIE 2000 : 020 22 333 82 R REGAL SHOES : 020 ã Ú××ÞÚ ãÚaÚRIVES GAUCHEÚhÚôÞÞÚôãÚã× Ú{³ÚaÚROSES ET BAOBAB : 032 40 615 ØôÚaÚROUGE DESIR : 033 25 780 84 S SAMSUNG (Analakely) : 020 22 295 ÞÚaÚSAROBIDY MADAGASC’ARTÚhÚôÞÞÚ³³ÚØ ãÚØ ÚaÚSAV TECHNO : 034 70 613 ÚaÚSEPT PRIX MEUBLE hÚôãôÚããÚØØ ÚשÚaÚSERENITY PALACE : 033 05 374 ãôÚaÚSHAMROCK hÚôãôÚããÚ ©Ú{ãÚaÚSHOP STYLEÚhÚôÞ Úô Ú©³ Úô³aÚSOBEK : ôãôÚã Ú³ØØÚ ³ÚaÚSOPHIA BOUTIQUEÚhÚôÞ Ú³ãÚ{Ø©Ú© ÚaÚSTOP MARKET : 034 ÞØÚ{³{ÚôôÚaÚ473 44ÚhÚôÞ Ú©×Ú Ø ÚôôÚ T TANT POUR ELLE : 034 96 723 00 Ú aÚ TATTI WATTI : 034 02 016 64 Ú aÚ (La) TEESHIRTERIE : 020 ããÚãô×Ú ôÚaÚ TIME PALACEÚhÚôãôÚããÚÞ×ôÚÞ³ÚaÚ TISHANAKA : 032 02 200 00 ÚaÚTRACCE (Boutique) : 034 02 675 77 ÚaÚTRENDY : 020 22 364 {{ÚaÚSUCCES FOU : 032 44 054 35 V VEL’DUTY FREEÚhÚôãôÚããÚØãØÚ³ ÚaÚVIVA DESIGN Ankorondrano : 020 22 364 88 W WHITE PALACE : 020 22 669 98 Y YOU SACS & CHAUSSURES : 034 02 016 64 Z ZAZAKELY : 034

04 245 82 SPORTS, LOISIRS A ACADEMIE DE DANSE : 020 24 740 93 B BLUELINE : 020 23 320 10 ÚaÚ(Le) CARLTON FITNESS CLUB : 020 C CANALSAT : 020 22 394 73 22 260 60 poste 1503 F FITNESS CLUB : 034 05 360 51aÚFORM + : 020 26 394 98 G GASY QUAD : 032 12 600 00 I INGA : 032 02 260 ãÚaÚIVOKOLO Centre culturel d’Ivandry : 032 63 291 06 L LE CHAT’O : 034 23 033 33 aÚLE C.O.T.ÚhÚôÞãÚô Úô{ Ú ôÚaÚLECTURES ET LOISIRS : 020 22 325 83 O OXYGEN FITNESS & SPA : 034 14 240 22 P PARABOLE MADAGASCAR : 020 23 261 61 S SALLE DE SPORT (Immeuble Aro Ampefiloha)ÚhÚôãôÚãØÚã©ØÚã×ÚaÚSTUDIO 101 : 032 57 984 04 T TANA PAINT BALLÚhÚôÞãÚã{Úש{Úã ÚaÚT-TOON : 034 40 612 50 COMMUNICATIONS, AGENCES A AGENCE FAACTOÚhÚôãôÚãÞÚã©×ÚØ ÚaÚAGENCE GRAND ANGLE : 020 22 549 © ÚaÚAGENCE NOVOCOM hÚôãôÚãÞÚ ×Ú ×ÚaÚAGENCE TAM TAM : 020 22 218 ×ôÚaÚAIRTEL MADAGASCAR : 033 11 001 00 ÚaÚAK…TV : 020 22 385 41 M MACADAM : 020 22 640 68 R RLI Radio : 020 22 290 16 T TEKNET GROUP : 020 22 313 59 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME ÚaÚAIR MADAGASCAR : 020 22 222 22 A AIR FRANCE : 020 23 230 23 ÚaÚAIR MAURITIUS : 020 22 359 90 C CAP MADA VOYAGES : 020 22 610 48 D DILANN TOURS MADAGASCARÚhÚôÞãÚô ÚØ{©Ú ×ÚaÚDODO TRAVEL : 020 22 690 36 M MALAGASY TravelÚhÚôÞãÚ ³Ú ãØÚ ³ÚaÚMERCURE VOYAGE : 020 22 237 79 N NOOR VOYAGES : 034 05 020 90 O OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 020 22 660 85 S STA Aviation : 032 73 369 81 SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES A APHRODITEÚ hÚ ôãôÚ ããÚ ôÚ {Ú aÚ AMAZONE CITY : 032 05 252 36 aÚAMAZONE SMARTÚhÚôãôÚããÚ ØãÚ³ãÚaÚAQUA VILLA : 032 07 648 42 aÚARIA BEAUTÉ : 020 22 642 69 ÚaÚASMARA MASSAGE : 033 24 324 10 aÚATELIER DE HAUTE COIFFURE : 032 04 259 82 B BELLISSIMA (Esthétique & Coiffure) : 034 17 404 41 C CANELLEÚhÚôÞ Ú³³Ú³Þ ÚÞÞÚaÚCOCOONING : 034 ÞØÚÞã×Úã×ÚaÚCOLOMBE MASSAGEÚhÚôãôÚã Ú×ØÞÚ³³ÚaÚCOYOTE GIRL : 033 14 657 20 E ESTETIKA : 020 22 201 27 F FELINE AnkadivatoÚ hÚ ôãôÚ ããÚ ã{{Ú ãôÚ aÚ FELINE BEAUTÉ Zoom : 020 22 364 94 ÚaÚFLEURS de BEAUTÉ (Salon de beauté) : 020

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ã ÚÞ Ú©×ÚaÚFLORIBIS : 032 05 819 33 G GRAINS de BEAUTÉ : 020 22 445 26 H HARMONY BEAUTY : 032 47 361 03 I INTERLUDE : 033 18 529 31 M MAJOREL : 020 22 253 29 P PASSION BEAUTÉ : 020 22 252 39 ÚaÚPROGDIS : 020 23 256 a PELE MECHE COIFFURE : 034 17 268 59 10 R RAINBOW BEAUTYÚhÚôãôÚããÚÞ³ôÚ© ÚaÚREGINA’S BEAUTY : 020 26 289 24 S SOFITRANS : 020 22 223 30 T TARA’S COIFFURE : 032 05 438 51 Y YVES ROCHER : 020 22 475 20 SANTÉ ÚaÚCTB A ASSISTANCE PLUS : 020 22 487 47 C CTB : 032 78 488 42 AMBOHIMANARINA : 020 22 450 61 O OPHAM : 034 74 644 23 P PHARMACIE DE LA DIGUEÚhÚôãôÚããÚØã×Ú ©ÚaÚPHARMACIE HASIMBOLA : 020 22 259 50 Ú aÚ PHARMACIE METROPOLE : 020 22 200 25 aÚVETCARE : 032 05 749 22 ENTREPRISES, INSTITUTIONS

A ABC CONSTRUCTIONÚ hÚ ôãôÚ ããÚ ãÞÚ ©Ú aÚ ALLIANZ : 020 22 579 00 aÚ ASSIST Aviation : 034 07 185 98 aÚ ASSIST DST : 020 22 426 88 B BHL MADAGASCAR : 020 22 208 07 ÚaÚBRASSERIE STAR : 020 22 277 11 D DIRICKX : 020 22 446 60 E EXOFRUIMAD : 020 22 457 96 F FILATEX : 020 22 222 31 G GROUPE SMTP : 020 22 442 20 H HENRI FRAISE FILS & CIE : 020 22 227 21 Ú aÚ HESNAULT MADTRANS : 020 22 618 33 I ID MULTIMEDIA : ôãôÚãÞÚã©×ÚØ ÚaÚIN CONCEPTÚhÚôãôÚã ÚÞ{{Ú ØÚaÚIFM (ex-CCAC) : 020 22 213 75 J JOCKER MARKETING : 020 22 685 48 M MICROCRED (Ambodivona) : 020 ããÚ Þ³ØÚ Þ Ú aÚ MICROCRED (Tsaralalana) : 020 22 264 ×ôÚ aÚ MICROCRED (Ambohibao) : 020 22 446 56 aÚ MICROMANIA : 020 22 558 60 S SARL REGENCY (Passeport VIP) : 034 64 937 00 Ú aÚ SOCIETE FANIRY SARLÚhÚôãôÚããÚ Úô©ÚaÚSOREDIM : 020 22 239 27 T TECHNIBAT : 032 07 223 76 U UNICEF : 020 ããÚØ× Ú©×ÚaÚUNIVERSITE ACEEM : 020 26 098 61 V VIMA : 020 22 330 93 X X-CHANGE : 020 30 889 99

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CONCESSIONNAIRES

aÚCT MOTORS : 020 23 320 C CONTINENTAL AUTO : 020 22 644 42 52 I INFINITY : 034 14 000 19 M MADAUTO : 020 23 254 aÚ MOTOSTORE : 020 22 600 00 Ú aÚ MATERAUTO : 020 22 233 39 S SICAMÚhÚôãôÚããÚãã©ÚسÚaÚSODIREX : 020 22 274 29 T TRACES (Motos) : 020 23 350 35 PHOTOS

D DMT PHOTO Score DigueÚhÚôÞãÚôãÚô ØÚÞãÚaÚDMT PHOTO Antaninarenina : ôãôÚ ããÚ ØããÚ ³©Ú aÚ DMT PHOTO AnalakelyÚ hÚ ôãôÚ ããÚ Ø³³Ú ôôÚ aÚ DMT PHOTO AnkorondranoÚhÚôÞãÚØãÚשØÚÞØÚaÚKODAK : 032 62 796 36 IMMOBILIERS

F FIRST IMMO : 020 22 368 68 G GUY HOQUET : 032 07 173 17 I IMMO CONSEIL : 020 22 622 22 P PROMO-TANA : 020 22 617 50 R ROKA IMMO : 032 07 848 02 SERVICE RAPIDE

M MALAKY : 032 45 383 32 PAYSAGISTE

P PARADISE GARDENS / PHYTO-LOGIC : 034 11 333 45 MATÉRIELS INFORMATIQUES

A APPLE STORE : 034 14 311 91 P POLYGONE : 020 22 306 20 Ú aÚ PREMIUM INFORMATIQUE : 032 05 115 00 S SHARP STORE : 020 22 422 94 T TECHNOLOGIES ET SERVICES : 020 23 258 12 ANTSIRABE HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A AU RENDEZ-VOUS DES PECHEURS : 020 42 492 04 aÚAUBERGE JENNY : 020 44 990 22 B BAR L’INSOLITE : ôÞãÚôãÚ³ {Ú³ ÚaÚBOULANGERIE MIRANA : 020 481 20 C CHEZ SENÚhÚôÞ ÚØ ÚØôÞÚÞ©ÚaÚCOULEUR CAFE : 032 ôãÚãôôÚØ ÚaÚCOYOTE CAFEÚhÚôãôÚ Ú { Ú ÚaÚCRISTAL HOTEL : 034 44 916 09 F FLOWER PALACE HOTEL :




034 14 870 01 H HOTEL CHAMBRE DES VOYAGEURS : 020 44 979 Þ{ÚaÚHOTEL DES THERMESÚhÚôãôÚ Ú {×ÚسÚaÚHOTEL HASINA : 020 44 485 ØÚaÚHOTEL IMPERIALÚhÚôãôÚ Ú {ÞÚÞÞÚaÚHOTEL LE TRIANON : 020 44 051 ôÚaÚHOTEL RESTAURANT DIAMANTÚhÚôãôÚ Ú {{Ú ôÚaÚHOTEL RETRAIT : ôãôÚ Úô ôÚã©ÚaÚHOTEL VATOLAHYÚhÚôÞ Úô×Ú©Þ×Ú××ÚaÚHOTEL VOLAVITA : 020 44 488 64 L L’ARCHEÚhÚôÞãÚôãÚ ×©Úã ÚaÚLA TABLE GOURMANDE : 033 {ôÚ{ô³Ú ÞÚaÚLA VILLA HRÚhÚôÞÞÚ³ÞÚ{ô³Ú ×ÚaÚLE CAFE DE L’ALLIANCE : 034 43 ãããÚãØÚaÚLE CENT DIX : 034 98 906 00 ÚaÚLE ROYALE PALACE : 020 44 490 40 ÚaÚLE VENISE : 020 44 938 70 R RESIDENCE CAMELIA : 020 Ú {{Ú ÚaÚRESTAURANT POUSSE POUSSEÚhÚôÞãÚô×Ú³©³Ú©×ÚaÚRESTAURANT RAZAFIMAMONJY : 020 44 483 53 Ú aÚ RESTAURANT ZANDINA : 020 44 480 66 S SARABANDA RISTORANTE : 034 11 900 27

020 62 918 13 T TOBANYÚhÚôÞãÚسÚ× ÞÚÞãÚaÚTROPICANA : 020 62 220 69 V VIEUX BAOBAB : 020 62 220 35

SPORTS, LOISIRS

ENTREPRISES, INSTITUTIONS

C CANALSAT : 032 05 276 46 House) : 020 44 943 87

G GOLF CLUB D’ANTSIRABE (Club

ENTREPRISES, INSTITUTIONS

M MICROCRED : 032 05 367 01 MAHAJANGA (MAJUNGA) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A (L’) ALAMBICÚhÚôÞãÚ ³Ú Þ©Úã×ÚaÚAMBIANCE TROPIK ET GOURMANDE : 033 ³³Ú×Þ Ú×ÞÚaÚANTSANITIA RESORT : 020 62 911 00 B BADAMIER : 020 62 ã ôÚØ ÚaÚBLUES’ ROCK CAFEÚhÚôÞãÚô ÚØ{ôÚ{©ÚaÚBOLO PASTA ET GLACIER : 020 62 923 55 C CAPRICEÚhÚôãôÚØãÚã Ú {ÚaÚCHEZ DOMÚhÚôÞÞÚ³³Ú© Úã©ÚaÚCOCO LODGE : 020 62 230 23 E (L’) EXOTICÚhÚôÞãÚ{ ÚÞ©ãÚ©×ÚaÚEXPRESSO : 032 21 131 22 F FISHING HOTELÚhÚôÞãÚô ÚØ{ãÚãôÚaÚFISHING RESTAURANT : 032 21 131 22 H HOTEL RESTAURANT DE LA PLAGE : 020 62 226 94 K KARIBU LODGE : 033 11 497 51 L LA CORNICHE RESTAURANT : 034 38 162 54 ÚaÚLA PASSERELLEÚhÚôÞãÚ ôÚô ÞÚ×ôÚaÚLA ROTONDE : 032 45 305 © ÚaÚLATINO CAFEÚhÚôÞÞÚô×Ú× ØÚ³³ÚaÚLE GUEST : 032 76 193 79 aÚLES ROCHES ROUGES : 020 62 020 01 ÚaÚLOOCK NESS : 032 71 391 58 M MARCO PIZZA : 032 11 110 32 P PAPY RALEUR : ôÞãÚô×Ú©Þ©Ú³ ÚaÚPICCOLA CORTEÚhÚôãôÚØãÚôã³Ú© ÚaÚ(LA) PISCINE HOTEL : 020 62 241 72 Q QUAI OUEST : 020 62 233 00 S SAN ANTONIO : 032 05 244 ôÞÚaÚSHAKIRAÚhÚôÞÞÚ׳ÚÞØ ÚÞ©ÚaÚ(LE) SUDÚhÚôÞãÚ ôÚØ ØÚãØÚaÚSUNNY HOTEL :

BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

C CLEMENTY : 020 62 243 04 SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 02 417 47 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME :

L LA RUCHE DES AVENTURIERSÚ hÚ ôãôÚ ØãÚ ã ×Ú ×©Ú aÚ SKY SERVICES MADAGASCAR : 032 05 217 40 A ALLIANCE FRANCAISE : 020 62 225 52 PHOTOS

D DMT PHOTO : 020 62 245 39 TOAMASINA (TAMATAVE) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A ADAM & EVEÚhÚôãôÚ ÞÚÞÞ Ú ØÚaÚANJARA HOTEL : 020 53 303 61 B (Le) BATEAU IVRE : 020 53 302 94 ÚaÚBLUE MOON : 032 52 199 74 aÚ(Le) BORAHA VILLAGE (Sainte Marie) : 020 57 912 18 C CHEZ LUIGI : ôãôÚ ÞÚÞ Ú{ôÚaÚCHEZ RASOAÚhÚôÞãÚ{ Ú³××ÚãôÚaÚCOM CHEZ SOIS : 020 53 345 80 D DARAFIFY : 034 60 468 82 H HOTEL CALYPSO : 034 07 131 Ú aÚ HOTEL H1 : 033 28 ÞãÚ aÚ HOTEL FLEURI : 032 25 498 72 358 33 J JAVA HOTEL : 020 53 316 26 L L’AFFICHE : 020 53 315 Ú aÚ LA PIROGUEÚ hÚ ôÞÞÚ ô Ú ©³×Ú ³×Ú aÚ LE DOMAINE DES BOUGAINVILLIERS (Mahambo)ÚhÚôÞãÚô Úô³³Ú©ØÚaÚLE METISÚhÚôÞãÚ{ØÚÞ×©Ú ÚaÚLE TII’WAI : 034 02 ³ãÞÚ³ôaÚLONGO HOTEL : 020 53 335 54 M MIRAY HOTEL : ôÞ Ú³ôÚ ôôÚØôÚaÚM&K HOTEL : 034 17 156 80 N (Le) NEPTUNE : 020 53 322 26 O (L’) OCEAN 501 : 032 64 147 43 P PALAIS DES ILES : 020 53 314 33 aÚPANDORAÚhÚôÞãÚ ØÚô{×ÚÞØÚaÚ(Le) PILE OU FACEÚhÚôãôÚ ÞÚÞôØÚ ÞÚaÚPIMENT BANANE : 034 08 043 09 Ú aÚ PRINCESSE BORA (Sainte Marie) : 020 57 004 03 Q QUEEN’S : 032 61 486 20 R (La)

185



RECREA : 032 04 610 71 S SNACK-COULEUR CAFÉ hÚôÞãÚ ØÚã©{ÚÞØÚaÚSOUTH EASTÚ hÚ ôÞãÚ ôÚ ãØ³Ú {ØÚ aÚ SUNNY HOTEL : 020 53 336 11 T (La) TERRASSE : 034 45 016 03 V ÚaÚ(Le) VIPÚhÚôÞ Ú{ Úש Úô ÚaÚ(Le) VERSEAU : 032 05 612 62 X XL BAR : 034 07 043 09 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

A ANTIDOTE : 032 11 692 27 C CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 46 aÚ CLEMENTY : 020 53 309 90 E ENZO SHOP : 033 09 409 84 M MY EPICERIE : 034 79 282 54 N NULLE PART AILLEURS : 020 53 325 06 T TNT : 034 39 025 54 SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 05 276 02

C EAST ACADEMY : 034 02 335 86

SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES

E ESPACE BEAUTÉ : 033 05 252 33 L LA PARFUMERIE : 032 05 252 33 S SWEETIE’S BEAUTY : 032 04 900 42 V VITA BEAUTÉ : 034 87 439 59 LIBRAIRIES

L LIBRAIRIE FAKRA : 020 53 321 30 TOLIARY (TULEAR) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A ANAKAO OCEAN LODGE & SPAÚhÚôãôÚããÚÞã{ÚØôÚaÚATLANTIS : 020 94 700 42 B (Le) B52ÚhÚôÞ Úô Ú ôÚ {ÚaÚBAMBOO CLUBÚhÚôãôÚ© Ú©ôãÚ³ÞÚaÚBELLE VUE HOTEL (Ambolimalaika)Ú hÚ ôÞãÚ ô Ú Ø ×Ú ããÚ aÚ (LE) BO BEACH RESTO

Disco Club - Cabaret - Toliara

PETERÚhÚôÞãÚô Úôô©Ú³ÞÚaÚ(LE) BŒUF : 032 82 614 68 C CALIENTE BEACH : ôãôÚ © Ú ©ã Ú ³{Ú aÚ CHEZ ALAINÚ hÚ ôãôÚ © Ú ³ Ú ã×Ú aÚ (Le) CORTO MALTESE : 032 02 643 23 D DUNES IFATY : 020 94 914 80 E (L’) ESCAPADE : 020 © Ú ³³Ú{ãÚaÚ(L’) ETOILE DE MER : 020 94 428 07 H HOTEL DE LA PLAGE (Ambolimalaika)ÚhÚôÞãÚô ÚÞØãÚ×ØÚaÚHOTEL LA MANGROVE (Ankilibe)ÚhÚôãôÚ© Ú©ÞØÚãØÚaÚHOTEL LES PALETUVIERS : 020 94 440 39 aÚHOTEL MASSILIAÚhÚôÞãÚ ×ÚØô Ú×{ÚaÚHOTEL RESTAURANT LE PRESTIGE : ôÞãÚ ôãÚ ôØãÚ Ø³Ú aÚ HOTEL RESTAURANT LA MIRA (Madio Rano) : 032 02 Øã³Ú ÚaÚHOTEL SAFARI VEZO (Anakao)ÚhÚôãôÚ© Ú©³©ÚÞôÚaÚHYPPOCAMPO HOTEL : 020 94 410 21 I IFATY BEACHÚhÚôãôÚ© Ú©³ Úã×ÚaÚISALO ROCK LODGE : 020 22 328 60 J JARDIN DU ROY / RELAIS DE LA REINE : 020 ããÚÞ ³ÚØ ÚaÚ(LE) JARDIN : 020 94 428 18 K KINTANA GUEST HOUSE : 020 94 930 80 L ÚaÚLA BERNIQUEÚhÚôãôÚ© Ú ©Ú{×ÚaÚLALANDAKA HOTEL : 020 © Ú©³ ÚÞ ÚaÚLA ROSE D’ORÚhÚôÞãÚ ÚÞ Úã©ÚaÚLA MAISON : 032 07 727 47 aÚLE JARDIN DE BERAVY : 032 40 397 19 M MANGILY HOTEL : 032 02 554 28 N (LE) NAUTILUS : 020 94 418 74 P (LE) PARADISIER HOTEL : 032 ô×ÚØØôÚô©ÚaÚPLAZZA HOTEL : 020 94 903 02 R (LE) RECIF : 020 94 446 88 aÚRELAIS D’AMBOLAÚhÚôÞãÚ ÚÞãØÚã³ÚaÚ(LA) RESIDENCE ANKILY : 020 94 445 50 S SAÏFEE HOTEL : 032 05 552 03 ÚaÚSALARY BAY : 020 75 514 86 aÚLE SAX’APHONE RESTOÚhÚôÞãÚ× ÚÞ ôÚ ³ÚaÚSERENA HOTEL : 020 94 441 ×ÞÚaÚ(LE) SOLEIL COUCHANT : 032 47 360 15 T TAM TAM CAFE : ôÞãÚôãÚ ã Ú {ÚaÚ½LA) TERRASSE CHEZ JEFF : 032 02 650 60 V VICTORY Ú aÚ (LE) VOVOTELO HOTEL : 034 29 HOTEL :020 94 440 64 377 36 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO C CLEMENTY : 020 94 411 91 T TOP GSM : 034 23 118 29


SPORTS, LOISIRS

SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES

C CANALSAT : 032 07 220 46 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME M MAD SUD VOYAGE : 020 94 423 20 ANTSIRANANA (DIEGO SUAREZ) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ A ALLAMANDA HOTEL : 020 82 210 33 C COCO PIZZA : 032 45 678 21 D DIEGO SUN CITY : ôÞãÚØãÚ ©ãÚ׳ÚaÚ(LE) DOMAINE DES FONTENAY : 020 {ãÚ©ã×ÚØ×ÚaÚDOUX DELICES : 032 60 631 55 G (LE) GRAND HOTEL : 020 82 230 63 H HOTEL DE LA POSTEÚhÚôãôÚ{ãÚããôÚ³ ÚaÚHOTEL EMERAUDE : ôãôÚ{ãÚãã Ú Úa HOTEL FIRDOSSÚhÚôãôÚ{ãÚã ÚããÚaÚHOTEL KARTIFFA : 032 55 ©×{Ú ÚaÚHOTEL KIKOOÚhÚôÞãÚÞ×Ú© Ú{©ÚaÚHOTEL MANGUIER : 032 55 978 44 aÚPLAZAÚhÚôÞãÚô Úô ãÚ ôÚaÚHOTEL RESTAURANT LES ARCADES : 020 82 231 04 I IMPERIAL HOTEL : 020 82 233 29 L LA BELLE AVENTURE HOTEL : ôÞãÚ Ú³ ÞÚ{ÞÚaÚLA BODEGAÚhÚôÞãÚô Ú×Þ Ú ÞÚaÚLA CASE EN FALAFY : 032 02 Ø× ÚÞÞÚaÚLA GOURMANDISEÚhÚôÞãÚ ³ÚØ Ú ãÚaÚLA NOTE BLEUE : 032 07 125 {ÚaÚLA ROSTICCERIAÚhÚôãôÚ{ãÚãÞØÚããÚaÚLA TAVERNE hÚôÞãÚô×Ú×Ø×Ú©©ÚaÚLA VAHINEEÚhÚôÞãÚ ØÚã×ãÚ³×ÚaÚLE 5 TROP PRES hÚôÞãÚ ©Ú³ØãÚØ ÚaÚLE VILLAGE : ôÞãÚ ôãÚ ÞôØÚ ×{Ú aÚ L’ETINCELLEÚ hÚ ôÞãÚ Ú Þ³Ú ôÚ aÚ LE SUAREZ : 032 07 416 ³×ÚaÚLE TSARA B VAOVAOÚ hÚôÞãÚ ô Ú© ôÚ ©×ÚaÚLIBERTALIA : 032 04 619 87 aÚLIBERTALIA : 032 04 619 87 M MEVA PLAGEÚhÚôÞãÚ ÞÚ{³×Ú×ôÚaÚMEXI COCO : 020 82 218 51 R RESTAURANT LA JONQUEÚhÚôÞãÚô×Úô×ØÚ ÚaÚRESTAURANT LE PALMIER : 032 85 002 70 ÚaÚRESTAURANT LE TSARA BE : 032 04 940 97 T TONGA SOA : 032 02 288 20 V VOKY BE : 032 04 012 01 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO B BLACK WEARÚhÚôÞãÚô ÚØô×Ú©ôÚaÚBOUTIQUE BLEUE NUIT : 033 09 552 63 aÚBOUTIQUE INO VAOVAO : 032 02 228 38 C CARAMBOLE BOUTIQUE : 032 ã ÚÞ ³Ú©ãÚaÚCHEZ BADROUDINEÚhÚôãôÚ{ãÚããÞÚôôÚaÚCLEA BOUTIQUE : 032 ô×ÚØô Ú {ÚaÚCLEMENTY : 020 82 239 98 L LA MAISON DE L’ARTISANAT : 020 82 293 85 M MAKI BOUTIQUE : 032 82 917 76 SPORTS, LOISIRS C CANALSAT : 032 04 122 96

188

D DIEGO ESTHETIQUE : 032 40 485 42 ENTREPRISES, INSTITUTIONS M MICROCRED : 032 05 366 92 X X-CHANGE : 020 82 889 99 CONCESSIONNAIRES S SICAM : 032 07 421 21 PHOTOS D DMT PHOTO : 020 82 232 08 FARADOFAY (FORT-DAUPHIN) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ A AZURA HOTEL & SPA : 020 92 211 17 C CHEZ BERNARD : 034 04 409 25 ÚaÚCROIX DU SUD : 020 92 910 56 G GINA VILLAGE : 033 21 326 21 K KALETA HOTEL : 020 92 212 87 L LE FILAO : 032 43 288 58 M MAXI PIZZA : 032 55 671 49 R RESERVE DE NAHAMPOANA : 034 11 212 34 S SAFARI LAKA : 033 24 453 26 ÚaÚSOAVY HOTEL : 032 40 657 46 T TALINJOO HOTEL : 032 05 212 35 SPORTS, LOISIRS C CANALSAT : 032 07 220 24 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME A AIR FORT SERVICES : 034 46 122 80 CONCESSIONNAIRES S SICAM : 032 05 221 59 FIANARANTSOA HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ C CLAIR DE LUNE : 034 05 707 08 E ECOLODGE CAMP CATTA : 020 75 923 {ÚaÚESPACE RELAX (Restaurant) : 034 17 135 64 H HOTEL COTSOYANNIS : ôãôÚ × Ú ³ Ú ×ãÚ aÚ HOTEL SORATEL : 020 75 516 66 L L’ANCRE D’OR :



ôÞ Ú ³ãÚ ©Ú ã³Ú aÚ LA SOFIAÚ hÚ ôÞ Ú ô Ú {Þ{Ú {{Ú aÚ LES BOUGAINVILLIERS (HOTEL D’AMBALAVAO¾Ú hÚ ôÞ Ú ³{Ú Ø©Ú ã³Ú aÚ LE TROPIK HOTEL (HOTEL D’AMBALAVAO¾ÚhÚôÞÞÚôãÚô³ãÚ©³ÚaÚLE PANDAÚhÚôÞ Úô Ú×{{Ú××ÚaÚLE ZUMATEL : 034 20 021 32 R RESTAURANT CHEZ DOM : 034 01 975 78 T TSARA GUEST HOUSE : 020 75 502 06

BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO B BLACK WEAR : 032 04 558 89 G GALERIE COMMERCIAL ANKOAY : 032 02 388 79 L LE TAMARIN : 032 04 944 20 M MAKI : 032 04 014 76 SPORTS, LOISIRS ÚaÚULYSSE EXPLORER : 032 04 802 80

C CANALSAT : 032 07 220 33

SPORTS, LOISIRS C CANALSAT : 032 07 220 21 HELL-VILLE (NOSY BE)

AGENCES DE VOYAGE, TOURISME O ORTNB : 032 04 163 78 MANANJARY

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ A AT HOME : 032 53 930 09 B BAOBABÚhÚôÞãÚ ©Ú³ØÞÚô³ÚaÚBELLE VUE : 020 86 613 84 C CAFE DEL MARÚhÚôÞ Ú ØÚ× ÞÚããÚaÚCHEZ LOULOU : 032 69 783 ©³ÚaÚCHEZ SITY hÚôÞãÚô×Ú©ã Úã³ÚaÚCHEZ TATIE CHRISÚhÚôÞãÚô Úã³ãÚÞØÚaÚCHEZ THERESA : 032 04 664 75 D DIAMANT 10ÚhÚôÞãÚô×Ú×Þ©Ú³ ÚaÚDISCOTHEQUE LE DJEMBE : 032 04 944 48 E EDEN LODGE : 032 55 044 68 I INDIA PALACE : 034 21 354 60 L L’ESPADONÚhÚôÞãÚ Ú×Ø©Ú{ ÚaÚLA PLANTATION : ôÞãÚô×Ú©Þ Ú ÚaÚLE MANAVAÚhÚôÞãÚ ÞÚ ô ÚØôÚaÚLIBERTALIA : 032 69 783 91 N NANDIPOÚhÚôÞãÚô Ú {ãÚÞãÚaÚNUMBER ONE : 032 69 074 14 O OASIS : 032 07 137 76 R RESTAURANT DE LA MERÚ hÚ ôÞãÚ Ø©Ú ô× Ú ³ Ú aÚ ROYAL BEACH HOTEL : 032 05 322 44 S SAFARI BAR RESTAU : 032 80 354 49 aÚ SARIMANOK : 032 05 909 09 T TAXI BE : 032 59 187 86 V VANILA HOTEL & SPA : 032 02 203 60

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ H HOTEL VAHINY LODGE : 032 02 468 22 SPORTS, LOISIRS C CANALSAT : 032 05 276 14 MORONDAVA HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ B BAOBAB CAFÉ : 020 95 520 12 C CHEZ MAGGIE : 020 95 523 47 aÚCOULEUR CAFÉ : 032 43 666 54 H HOTEL TRECICOGNE : 020 95 924 25 L LA CAPANINAÚhÚôÞãÚô ÚØ×ôÚ©ôÚaÚLE PALISSANDRE COTE OUEST : 020



MENTIONS LÉGALES Directeur de la publication : Michaël Landriu / mic@nocomment.mg - Directrice adjointe : Natacha Rakotoarivelo - Rédacteur en chef : Alain Eid / redaction@nocomment.mg - Assistante de direction : Andrianjaka Ny Holy - Journalistes permanents : Aina Zo Raberanto, Joro Andrianasolo, Solofo Ranaivo Ont participé à ce numéro : Bénédicte Berthon-Dumurgier, Mamy Nohatrarivo, Richard Bohan, Julien Catalan, Stéphane Huët, Retana, Bilal Tarabey Directeur d’édition : Alexis Villain / edition@nocomment.mg - Directrice commerciale : Valencia Raharinaivo - Marketing : Manou Andry - Régie publicitaire : 034 05 242 42 / 034 07 141 41 / pub3@nocomment.mg - Photos cahiers de nuit : Anja Andriantiana, Léonce Rakotoarisoa Photos jour : Andriamparany Ranaivozanany - Coordination rubrique mode : Natacha - Make up : Tsou - Photos mode : Rijasolo - Conception graphique : Stève Ramiaramanantsoa - Créa pub : Stève Ramiaramanantsoa / Vizecho Media Responsable diffusion : Ranaivoarison Tsiferana, Rosa Ravoniarivelo (Mahajanga), Rose (Toliara), Bénédicte et Alexandre Berthon-Dumurgier (Fianarantsoa), Enzo MacKenzi (Toamasina), Zigzag (Nosy Be), Talinjoo Hôtel (Fort-Dauphin), Jacky Gabilleau (Diego), Rakoto (Antsirabe), Pierre Wennert (Morondava) - Back office : Mbola Tantely - Responsable régions : Valencia Raharinaivo - Diffusion : Traces (Jean Claude, Arthur, Sitraka, Nathan). Imprimé par MYE. Retrouvez-nous sur facebook Prochain numéro : mai 2013 - DLI n°2013/03/004 - ISSN en cours - Tirage : 24 500 exemplaires distribué gratuitement par l’éditeur. no comment® est un concept et une marque déposés auprès de l’OMAPI depuis le 9/08/2010 sous le n° 111 32. no comment® est recyclé par Papmad. no comment® éditions n’est pas responsable des erreurs qui peuvent se glisser dans la diffusion des informations des différents calendriers. Nous vous invitons cependant à vérifier les informations transmises et à nous faire part de toute erreur ou omission éventuelle afin qu’un correctif puisse rapidement être apporté. Il est à noter que no comment® éditions se réserve le droit de ne pas publier l’information transmise si elle ne convient pas à son mandat ou si l’espace est insuffisant - La reproduction partielle ou intégrale des textes, illustrations, photographies, montages et publicités est interdite sans autorisation écrite de l’éditeur. Les photos ne sont pas contractuelles. Les manuscrits, documents, photos, dessins reçus par la rédaction ne sont pas retournés. L’éditeur n’est pas responsable des offres et promotions publicitaires qui n’engagent que les annonceurs. Les articles sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.

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© Ú ãôÚããÚaÚLE RENALA SABLE D’OR : 032 04 976 88 M MADA BAR : 032 04 703 99 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME O OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 032 40 766 82 ENTREPRISES, INSTITUTIONS A ALLIANCE FRANCAISE : 032 05 119 72 SAINTE MARIE HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ A ANALATSARA : 034 29 969 99 B BABOO VILLAGE : 020 57 905 63 aÚ(Le) BORAHA VILLAGE : 020 57 912 18 C CHOCO PAIN : 020 57 909 09 H HOTEL LA CRIQUEÚhÚôÞ ÚôÞÚ³³×Úã Úa HOTEL LE RAVORAHA : 032 40 513 90 L LAKANA HOTELÚhÚôÞãÚô×Úô©ôÚããÚaÚL’AIR BLEU : 034 31 027 86 M MASOANDRO LODGE : 020 57 910 43 P PARADISE : 032 82 223 58 V VANIVOLA HOTELÚhÚôãôÚ ×ÚÞ ×ÚØ×ÚaÚVOHILAVA et LA VARANGUE : 020 57 900 16 ENTREPRISES, INSTITUTIONS A ALLIANCE FRANCAISE : 032 05 119 66 ALLIANCE FRANÇAISE AntananarivoÚ hÚ ôãôÚ ããÚ ã³³Ú ô×Ú aÚ AntsirabeÚ ôãôÚ Ú Ú {ãÚ ©Ú aÚ AntsirananaÚhÚôãôÚ{ãÚã³ôÚÞ³ÚaÚAmbanjaÚhÚôÞãÚ××Ú Ø ÚÞôÚaÚAmbilobe : ôÞãÚ ôÚ Þ{Ú × Ú aÚ AmbovombeÚ hÚ ôÞãÚ ×ÞÚ ³Ú ³ÞÚ aÚ Andapa : 032 02 ×ã©Ú ôÞÚ aÚ AntsalovaÚ hÚ ôãôÚ Ø Ú ØãôÚ ³³Ú aÚ AntsohihyÚ hÚ ôÞãÚ ô Ú {×ãÚ ³ôÚ aÚ AmbositraÚ hÚ ôãôÚ ×Ú ×³ÞÚ ãÚ aÚ AmbatondrazakaÚ hÚ ôãôÚ Ú {³ Ú {ÞÚ aÚ AntalahaÚhÚôÞãÚ×ØÚ ×Ú{ ÚaÚFandrianaÚhÚôÞãÚ Ú©³³Ú {ÚaÚFarafangana : ôÞãÚ ôÚ ©{ Ú ³ãÚ aÚ FianarantsoaÚ hÚ ôãôÚ × Ú ³ Ú ×³Ú aÚ Manakara : 020 72 ã³ØÚ ØãÚ aÚ MoramangaÚ hÚ ôãôÚ ØÚ ©ô{Ú Ø Ú aÚ Maintirano : 034 12 218 68 aÚMananjaryÚhÚôÞ ÚÞ{Úã ×Ú{ ÚaÚMorombeÚhÚôÞãÚ ôÚ³ ³Ú©{ÚaÚNosy-Be : ôãôÚ{ØÚسÞÚ ÚaÚSambavaÚhÚôÞãÚô×Úã³ Ú³ ÚaÚSainte-Marie : 032 05 119 ØØÚaÚTsiroanomandidyÚhÚôÞÞ³ Ú×ôãÚ{©ÚaÚTolagnaroÚhÚôãôÚ©ãÚ©ôãÚ©©ÚaÚ ToamasinaÚhÚôãôÚ ÞÚÞÞ Ú© ÚaÚTuléar : 020 94 413 92



En

ville avec

NoMich 194

DOWNTOWN

tranquillité, le calme des lieux, le cadre, le lac. Sinon au Batou Beach, on s’y amuse bien, tous en maillots. Votre loisir le plus constant ? Noël : Le footing, je cours 2 à 3 fois par semaine vers Fenoarivo, Votre table préférée ? Ampitatafika. Quand je n’ai pas le Noël : Le Petit Verdot, j’y vais depuis temps d’y aller, je me rends du côté des années, on y mange bien, quand de Score Digue et je cours le long je commande du whisky on m’apporte de la route sur 10 bornes. du vrai whisky, c’est convivial et le L’événement artistique qui vous a patron Philippe est sympathique. Avec le plus marqué ? Michella on aime aussi beaucoup le Michella : Le festival I’Trôtra, Chalet des Roses, leurs calzone sont on sent une vraie différence par excellentes. rapport aux autres manifestations de Pour vider un verre ? danse, c’était exceptionnel. Michella : Nulle part en particulier, Votre actu ? puisque je ne bois pas et que je sors Noël : Nous allons arrêter Vérité de rarement de nuit, sauf obligation stars d’ici la fin du mois de mai, une professionnelle. nouvelle émission appelée Flashback Un club pour aller danser ? la remplacera, axée sur la musique des Noël : Au risque de surprendre, je dirais années 60 et 70. Nous travaillons aussi l’Indra, l’endroit a pas mal changé. sur une téléréalité consacrée à la danse Même si je n’y reste pas trop longtemps que Michella animera seule, moi je car assez vite ça devient serré, ça manque m’occuperai plutôt de la réalisation. de places. Généralement on finit au Six. Et bien entendu, nous continuons à réveiller les Malgaches chaque matin, Un endroit où s’évader ? Michella : Nous aimons nous dimanche excepté, dans Nomich News. rendre à Ampefy, au Kavitaha, pas Recueillis par Joro Andianasolo forcément seuls, avec des amis aussi. La Noël Gros et Michella Rakotoarivelo, producteurs et animateurs des émissions « Vérité de stars » et « Nomich News » sur TV Record, nous font partager leurs bons plans loisirs sur la capitale.




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