no comment®
n°43 - août 2013 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - tv - www.nocomment.mg
FOMBA AMAM-PANAO ACTUEL 10 Sea Sex & Sun : Qu’est-ce que tu fais pour les vacances ?
43 Les ancêtres prennent un coup de froid
SONDAGE 12 Palmiers pour une autre fois
CULTURE
LOISIRS
SOMMAIRE
30 Sarah Tantely : Un ange au ciel 32 Du graffiti dans les voiles 34 Ramika : « La couleur de l’argent » 36 Laborde Art : L’entrée est gratuite
CULTURE
38 Nirina Ralanto : « Le scénario de mes rêves »
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Behind The Sign
J’ai essayé…
Le diable au « core »
Le tir à l’arc
TRADITIONS 44 Mémoire de pierre 50 Contes du Sud : L’épineux et l’oiseau
MÉDIAS 54 Somanay Intervilles : Retour à l’équipe 56 HP choisit IT Diffusion
ÉCO 58 La Corée du Sud à Mada 63 Dina Rasanjison : La « réceptive » de la Sava 64 Philippe Penouty : « Les Malgaches ont droit à la qualité »
MÉTIERS 68 Tony « gilasy » : L’homme qui venait du froid
ASSOS 71 Tea and Talk : L’anglais à l’heure du thé
NATURE 72 Projet Baobab : Le chant des baleines 74 Forêt d’Antakarana : Danse avec les fosa
ESCALES 76 Chutes d’Andriagnambo : L’appel des ancêtres 78 Sambirano : Immersion dans l’écotourisme
GASTRONOMIE 84 Maman’ny Antsary : Tout l’art des achards 86 Interview gourmande : Njaka Randrianary des Trois Métis 91 Le vin du mois : Château Grand Gallius 2010 94 Le cocktail du mois : Le Hawaiian Finlandia du Presto Lounge
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CAHIERS DE NUIT TONONANDRO
156 Lion : En mode golf
TRACES 158 Parole de caméléon (1)
FICTION 162 Alohalika ny ranombary 2 Le retour
DOWNTOWN 182 En ville avec Isa Roa Telo
SORTIR 96 Le Saloon : Bienvenue au Far West !
LOISIRS 98 J’ai essayé… le tir à l’arc 100 Serge Ramiandrasoa : Une vie sur le court
LA MODE ! 104 Vacances j’oublie tout
DÉCO 116 Des pierres qui valent de l’or
BIEN-ÊTRE 120 Spa vacances : On se jette à l’eau !
FANANAHANA 124 Orgasme : Chérie, pourquoi tu cries ?
Liantsoa Étudiante le jour, danseuse la nuit
BY NIGHT
COUSINS/COUSINES 82 Fety Gasy 2013 : Un monde fou, fou, fou
Sea, Sex & Sun
QU’EST-CE QUE TU FAIS POUR LES VACANCES ?
Un amour de vacances a peu de chance de durer, ça c’est la statistique qui le dit. Alors autant en profiter le temps que ça pourra. Certes, la rentrée promet d’être morose, le retour à la réalité quelque peu compliqué, mais peu à peu les choses rentrent dans l’ordre, laissant la place aux souvenirs.
RIJA AL’JONAH
« Les jours sont comptés » oliara, la mer, 25 degrés à l’ombre. Cela se passe durant la saison T estivale. Une histoire d’amour est en train de naître sur la plage, même si tous deux savent que le temps leur est compté. La séparation est imminente avec le retour à la vie « normale ». C’est ainsi que Rija Al’Jonah raconte cette rencontre passionnée entre deux êtres que tout sépare par ailleurs dans son roman Aloalo sorti en 2011. «Ce n’est pas mon histoire, mais celle d’un ami proche. J’aurais aimé que ce fût la mienne », confie l’écrivain, membre du cercle des poètes et écrivains Faribolana-Sandratra. « On sait tous que les amours de vacances ne durent pas, en général. Ce sont de beaux moments qu’il faut prendre comme ils viennent. On est dans un espace de liberté où tout devient possible, rêver à une nouvelle vie est possible, sauf que les jours sont comptés. » Tout jeune papa (sa femme a accouché le 7 juillet), il fait valoir qu’il ne défendra jamais à son fiston de se livrer à pareilles aventures quand il sera grand (même si les chagrins d’amour sont au bout du séjour). Seulement, quand il lui demandera : « Papa, as-tu eu des aventures durant tes vacances ? ». Il lui répondra : « C’est un secret, fils ! »
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ACTUEL
KYRONE YOANNE
« Prêt(e) à toutes les expériences » l était beau, il sentait bon le sable chaud… « Avoir une Iaffirme aventure durant les vacances, c’est la cerise sur le gâteau », Kyrone Yoanne, chanteur(se) travesti(e) bien connu
dans le milieu des cabarets. Et il sait de quoi il parle, n’ayant jamais oublié l’été de ses 18 ans à Mahajanga, une ville qu’il ne connaissait pas et où l’amour l’a saisi le temps de quelques semaines de bonheur. « De te retrouver dans une autre ville que celle où tu habites toute l’année t’incite à faire des rencontres. C’est comme si tu naissais une seconde fois. Tu te sens prêt à toutes les expériences… » A 18 ans, tout prend des proportions démesurées, surtout son premier amour. Mais il faut rentrer. Le cœur brisé, Kyrone retrouve les tristes murs de son vieux lycée, loin de celui qui hante ses pensées. « On s’écrivait, on se téléphonait, mais ce n’était pas la même chose. On devait se retrouver pour les prochaines vacances, mais cette année-là mes parents m’ont envoyé dans la direction opposée, à Toamasina… » Et là-bas, comme dirait l’autre, c’est une autre histoire. Pages réalisées par Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg
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SONDAGE
Palmiers pour une autre fois
Alors que la pub ne cesse de nous vanter les vertus de la plage, des cocotiers, des belles nanas en bikini et des Apollon body buildés faut voir comme, deux Malgaches sur trois ne partiront pas en vacances cette année. Raison principale invoquée, pas les moyens. Alors à ceux qui partent, souhaitons-leur bonnes vacances et à l’année prochaine… peut-être. Pas envie Autres Part en vacances
7% 3% 32 %
Combien de temps comptezvous partir ?
1 semaine 2 semaines 3 semaines Plus de 3 semaines Ne part pas en vacances
5% 6% 5% 16 % 68 %
Quel budget vacances prévoyezvous (par jour et par personne) Comptez-vous partir en vacances, cette année ?
Oui Non Je ne sais pas
32 % 63 % 5%
Si non, pourquoi ?
Pas le budget Pas le temps
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41 % 17 %
- de 5 000 Ar 5 000 à 10 000 Ar 10 000 à 25 000 Ar 25 000 à 50 000 Ar + de 50 000 Ar Ne part pas en vacances
15 % 11 % 3% 3% 0% 68 %
Où comptez-vous partir ?
A la mer
15 %
A la campagne En ville A l’étranger Ne part pas en vacances
13 % 4% 0% 68 %
Avec qui comptez-vous partir ?
Avec ma famille Avec mon copain / ma copine Avec mes copains / mes copines Tout seul Ne part pas en vacances
26 % 2% 2% 2% 68 %
Où allez-vous dormir ?
Dans ma famille A l’hôtel Dans un bungalow Chez une copine (copain) Ne part pas en vacances
28 % 2% 1% 1% 68 %
Me reposer / ne rien faire Visiter des lieux ou monuments Faire du sport Lire / m’instruire Draguer / aller en boîte Faire du shopping Ne part pas en vacances
16 % 12 % 1% 1% 1% 1% 68 %
L’accessoire indispensable des vacances…
L’appareil photo Le best-seller de l’année Le lecteur mp4 / smartphone La crème solaire Les préservatifs Autres Ne part pas en vacances
L’activité principale de vos vacances…
Enquête menée en face à face à domicile sur 326 individus du Grand Tana et représentative des 15 ans et + selon les quotas d’âge et de profession du chef de foyer, après stratification géographique. Marge d’erreur d’environ 5 %.
16 % 6% 6% 1% 1% 2% 68 %
COUV’ BY Plus parlant qu’un CV, moins aride qu’une bio, le portrait chinois s’invite dans no comment®. Michel Randria, artiste peintre établi à Antsirabe et illustrateur de notre couv’, répond du tac au tac.
Si j’étais un animal… Le paon majestueux. Si j’étais un plat… Un feuilleté de saumon, gourmand et léger. Si j’étais une chanson… Ça fait mal, de Christophe Mae… c’est personnel. Si j’étais un roman… Le Petit Prince d’Antoine de St Exupéry, se moquant de l’absurdité des « grandes personnes ». Si j’étais une légende… Le monstre du Loch Ness. Si j’étais une arme… Le sourire, positif et contagieux… Si j’étais un endroit…
Le portrait chinois de
Michel
RANDRIA
La plage de Mahajanga pour apprécier tous les soirs le coucher du soleil. Si j’étais une devise… « Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu’au jour où être fort reste la seule option. » Si j’étais un personnage historique… Martin Luther King, j’ai du mal avec les discriminations raciales. Si j’étais une invention géniale… Internet, ainsi les gens auront du mal à se passer de moi… Si j’étais un végétal… Un ravintsara pour ses vertus thérapeutiques. Si j’étais un bruit… Celui de l’esquisse avec mon crayon chargé d’inspiration. Si j’étais une planète… La terre, je m’y sens chez moi ! Si j’étais un véhicule… Un vélo, à la fois écolo et sportif. Si j’étais un pays imaginaire… Le Neverland de Peter Pan où tous les rêves sont possibles. Recueillis par Henintsoa Mampionona
C’est vous qui le dites
COURRIER
Coups de cœur, coups de gueule, envie d’envoyer un message à une personne qui vous est chère ou simplement de vous exprimer… cette rubrique vous est dédiée. Envoyez vos mails à courrier@nocomment.mg, nous les publierons.
Garage rock J’ai bien aimé l’article sur le groupe de garage rock malgache The Dizzy Brains (no comment® n°40). J’ai eu la chance de les voir deux fois de suite en concert au Tana Arts Café à Ampasamadinika. Ils ont un style différent de ce que l’on peut entendre habituellement. Je retrouve l’esprit des Stones et des Stooges, bref le bon vieux rock des années 60 sans lequel nous ne serions pas grand-chose. J’ai eu la chance de pouvoir écouter leur premier single Hope and Things , sorti en 2011. Est-ce qu’ils préparent quelque chose cette année ?
précurseur du garage rock et du punk rock actuels. Vous pouvez également suivre leur parcours dans leur livre Sur la traces des Stones. Du rock considéré comme un des beaux-arts…
Nosy Be s’engage durablement La troisième saison de la charte Nosy Be s’engage pour un tourisme durable a été marquée, le 3 juillet dernier dans le cadre du Nosy Be Hôtel & Spa, par la signature d’engagements environnementaux, sociaux et communautaires Rojo, Antsahabe par 55 prestataires de services touristiques de l’île aux Parfums. Eric Koller, président de l’Office national du tourisme, avait Tous les morceaux des Dizzy Brains sont disponibles sur tenu à être présent en cette occasion afin d’annoncer que cette reverbnation.com. Le groupe prépare également la sortie de leur remarquable initiative allait être étendue à quelques autres premier album en collaboration avec Once Pro et un autre opus qui régions de Madagascar. Le développement harmonieux des sera constitué essentiellement de reprises de The Sonics (Strychnine, activités touristiques est en marche… Louie Louie, Have love will travel…), groupe Richard Bohan incroyablement méconnu des années 60, mais véritable Consultant en tourisme durable
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Collector Je collectionne votre magasine depuis des mois et je ne peux plus m’en passer... seulement j’ai essayé tous les truc pour apparaître dans les Cahiers de nuit et ça ne marche jamais ! Est-ce que je peux avoir un tuyau pour espérer un jour m’y voir ? Yugy Clasch
Merci pour votre appréciation, malheureusement il n’y a pas vraiment de « tuyaux » pour apparaître dans notre rubrique Cahiers de nuit. Juste se trouver là quand notre photographe y est. Le seul conseil que je peux vous donner est donc d’être présent sur les événements annoncés par nos partenaires, puisqu’à chaque fois on en assure la couverture média. Il suffisait d’y penser ! Hi hi hi Si j’étais un livre... je serais un no comment® gratuit et pour tout le monde. Hi hi hi. I love no comment® ! Justin Tomboarivo, Antsirabe
no comment® recherche Pour étoffer son équipe rédactionnelle, no comment® recherche des correspondants sur Antsirabe, Fianarantsoa, Toamasina, Toliara et Nosy Be. Excellent français exigé. Une formation en informationcommunication est un plus. Envoyer CV et lettre de motivation à tana@nocomment.mg
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CLINS D’ŒIL 5
1 Pour la promotion de l’art et de la culture malgache, Madagasy Art a organisé une expo du 1er au 15 juillet à Paris, avec comme invité, le photographe Pierrot Men. 2 À l’occasion du 10e anniversaire de notre partenaire RDJ, un gala a été organisé au Carlton le vendredi 19 juillet au profit de l’hôpital des enfants de Tsaralalàna. 3 Concert de danse donné par les enfants du club Gymnasdihy au CC Esca Antanimena, le samedi 13 juillet. 4 Un morceau de Madagascar sur l’île de Pâques grâce à Carambole ! 5 no comment® au Pakistan ! Clin d’oeil à nos amis lecteurs qui nous font voyager un peu partout dans le monde. 6 Le peintre Nary Arthur devant une de ses œuvres exposées au siège de l’Association des italiens à Madagascar (AIM) du 13 juillet au 10 août pour ses dix ans d’activités artistiques. Une exposition intitulée « Ianao no fahazavako » (Tu es ma lumière ).
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7 Construit selon les standards internationaux, Le Pavillon résidentiel Alhambra mêle de luxueuses villas dans un environnement paysager unique. N’oubliez pas de prendre rendez-vous avec Filatex pour visiter la villa-témoin.
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8 The Grad Party Night après la remise des diplômes des bacheliers du Lycée français de Tananarive à la Salle de l’Horloge le mardi 2 juillet 2013. Félicitations ! 9 Présentation du stage photographique pour le mois de décembre avec Jean-Christian Bourcart à l’IFM à Analakely le 18 juillet. 10 La deuxième édition du Grand Tournoi Choc des Titans en partenariat avec no comment® les 20 et 21 juillet au Dreams Ankorondrano.
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Vacances, j’oublie tout ?
L
e grand mythe du XXe siècle aura finalement été celui des vacances pour tous. Des congés payés comme on disait sous Léon Blum. Et payés par le patron, s’il vous plaît ! Bien content encore qu’on se soit escagassés (joli mot provençal pour dire…) pour lui les onze mois restants de l’année… Quelle avancée sociale tout de même ! Songeons que, jusque-là, les grands déplacements humains n’avaient lieu que sous forme de cohortes militarisées ne laissant derrières elles que des paysages dévastés : voyage en Inde pour les troupes d’Alexandre, trekking des Alpes au Rhin pour celles de César, petit week-end en amoureux à Moscou pour celles de Napoléon… Aujourd’hui, le vacancier de masse n’est plus animé du bas instinct de conquête, mais sous ses pieds, pas plus que sous ceux d’Attila, l’herbe n’a de chance de repousser, étouffée sous les monceaux de papiers gras et de canettes de bière qui parsèment plages et terrains de camping. Certes, cet idéal de vacances pour tous en a pris un sérieux coup avec les crises des quarante dernières années, de telle sorte que dans les vieux pays industrialisés, seule une petite majorité peut encore se payer le luxe de partir quatre ou cinq semaines dans l’année. Encore un mythe qui fout le camp ! Encore un effort et bientôt ils pourront s’aligner sur notre mode de vie malgache, puisque d’après le sondage que nous publions dans cette édition, seul un habitant de la capitale sur trois a assez d’argent pour partir en vacances. Bonnes vacances tout de même à ceux qui restent…
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AGENDA
Du jeudi 01 au samedi 17 août 2013 AFT : jeux de société dans le hall et le local extérieur de l’AFT Jeudi 01 août 2013 In Square 19h : Soirée « Pub lounge bar » Paprika : jeudi jazz avec Arison Vonjy, entrée libre Vendredi 02 août 2013 In Square 20h : Soirée « Cool tempo » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Big MJ Samedi 03 août 2013 In Square 19h : Soirée « Sing like star karaoke » Kudeta 20h : soirée « Crazy night » #7 Jao’s Pub 20h : Live avec Big jimda Dimanche 04 août 2013 Salle de l’Horloge 15h : Ciné-jeunesse : « Boule et Bill, le film » Salle de l’Horloge 19h : Ciné : « Upside Down » de Julian Solanas avec Kristen Dunst Du jeudi 08 au 22 août 2013 Is’art Galery : Exposition de peinture « Code(s) Melanine » par Isaac Azaly, artiste plasticien. vernissage le jeudi 08 août 2013 à 18h Jeudi 08 août 2013 In Square 19h : Soirée « karaoke soft » Vendredi 09 août 2013 In Square 20h : Soirée « 100% RNB » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Rajery Samedi 10 août 2013 In Square 19h : Soirée « Intimate evening soul music live » Jao’s Pub 20h : live avec Mafonja Dimanche 11 août 2013 Salle de l’Horloge 15h : Ciné-jeunesse : « Mickey Mouse club House » Salle de l’Horloge 19h : Ciné : « G.I Joe conspiration » Mercredi 14 août 2013 AFT 14h : « Les incroyables aventures de Wallace et Gromit : un mauvais pantalon » et « Ali baba » Jeudi 15 août 2013 In Square 19h : Soirée « Billard clubbing et karaoké » Paprika : jeudi jazz avec Rado Rakotoralahy, Rado Manantsoa, Rado Rasam, entrée libre
Vendredi 16 août 2013 In Square 20h : Soirée « Latina & dance floor » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Perle Noire Samedi 17 août 2013 In Square 19h : Soirée « Sing like star karaoke » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Groupe Tropical Dimanche 18 août 2013 Salle de l’Horloge 15h : Ciné-jeunesse : « Le Monde Fantastique d’Oz » Salle de l’Horloge 19h : Ciné : « Eden » avec Jamie Chung et Matt O’Leary Du lundi 19 août au dimanche 08 septembre 2013 AFT : Exposition / peinture : « La différence », par Jean Nirina Razafindralambo. au hall de l’AFT. Vernissage le 19 août 2013 à 18h. Jeudi 22 août 2013 In Square 19h : Soirée « Karaoke soft » Kudeta 20h : soirée « Crazy Night spécial Viata Bacc » Paprika : jeudi jazz avec The band, entrée libre Vendredi 23 août 2013 In Square 20h : Soirée « funky » avec Bim&Tommy Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Ejema Samedi 24 août 2013 In Square 20h : show case Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Anderson Jaojoby Kudeta 21h : Concert Live avec Namesix & Dj Rootikal de France Dimanche 25 août 2013 Salle de l’Horloge 15h : Ciné-jeunesse : « Kung Fu Panda : Legend of Awesomeness »
Salle de l’Horloge 19h : Ciné : « Safe house » de Daniel Espinoza avec Denzel Washington et Ryan Reynolds Du mercredi 28 août au vendredi 6 septembre 2013 CCI Analakely : évènement « The Brazilian Party » par la JCI Antananarivo, venez découvrir la culture brésilienne à travers des activités diverses (cuisine, arts martiaux, batucada, zumba….) typiquement brésiliennes dans un même endroit. Jeudi 29 août 2013 In Square 20h : Soirée « Karaoké soft » Paprika : jeudi jazz avec Fanaiky, entrée libre Vendredi 30 août 2013 In Square 20h : Soirée « funky à l’ancienne 70’s 80’s 90’s » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Jaojoby Samedi 31 août 2013 In Square 19h : Soirée « Sing like star karaoke » Jao’s Pub 20h : Live avec Regasy Tous les jeudis Jao’s Pub : groupe découverte Tous les dimanches Jao’s Pub : Soirée discothèque
Pour paraître dans l’agenda, merci de nous faire parvenir vos infos avant le 15 AOÛT à : agenda@nocomment.mg
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Behind The Sign
Porte-flingue à Mada du metalcore le plus cogneur, les cinq musicos de Behind The Sign carburent au rythme lourd, brutal et agressif. Entre thrash et deathcore, pas un instant de répit. Leur marque de fabrique, des paroles dont on comprend le sens. Oui, vous avez bien lu !
lternance de chants hurlés (screaming) et de chants clairs (clean), A nous voici dans la mouvance metalcore la plus caractérisée de ces dix dernières années. Dans la lignée de groupes comme As I
lay Dying, Bullet for My Valentine et autres Caliban dont se revendiquent les Behind The Sign. « On veut faire du refrain à la voix claire notre marque de fabrique. D’habitude, les groupes de metalcore font appel à un chanteur extérieur pour exécuter ces type de voix qui demandent une énorme technique, mais nous on les fait nous-mêmes », souligne Safidy Razanakoto, le chanteur. Je sais, vous les puristes de metal extrême - black, death, que sais-je encore ? - vous pensez que le metalcore, c’est de la bibine éventée. Le screaming passe encore, ça a un air de famille, mais le chant clair, le chant qui ressemble à des mots qu’on comprend, ça ne passe plus ! Enfin, un peu de tolérance, mes chéris ! Des mots qu’on comprend, ça fait du bien aussi de temps en temps. On ne peut pas passer sa vie à « growler » (grogner) comme des Cro-Magnon ! Cela pour vous faire comprendre que les débats sont très animés au sein de la grande tribu metal et que Behind The Sign fait forcément polémique dans les cours de récré. Pour autant, le groupe est loin, très loin de la popisation. « On est d’accord pour dire qu’aujourd’hui le metalcore est trop soft. C’est pourquoi on ajoute cette note agressive héritée du thrash et du deathcore. » Et comme ça tout le monde est content !
CULTURE Formé en juin 2007, le groupe commence par se faire la main en jouant du punk rock alternatif avant de trancher définitivement pour le metalcore. « Aux riffs hérités du punk rock, on ajoute la brutalité du metal, c’est ça le metalcore, pas du tout une musique de Bisounours », prévient Tsiory Nekena Randrianasolonirina, la première guitare. Le son est plus lourd qu’avec le punk rock, le rythme plus lent, les solos de guitares plus nombreux. A la deuxième guitare, justement, Toky Ambinintsoa, à la basse Lanto Razafindrasata, aux percussions Toky Andrianintsoa. À cinq on n’est pas de trop pour jouer ce genre de musique. Habitué des grands festivals comme Big Metal, Scream in Silence ou Atmospherock, le groupe sort sa première galette Hope Will Reborn (Espoir de renaître) en 2011. Un opus dont les riffs à cent à l’heure et la rythmique déjantée font la part belle à des textes très travaillés (car audibles ?) et dans l’ensemble optimistes. « ÀMada, il y a toujours cette image démoniaque du metal qui nous colle à la peau et qu’on essaie de dépasser. C’est pour ça qu’on est blacklistés sur les grands médias », estime Safidy. Avec un deuxième album en préparation, Beyond The Sign entend bien ne faire aucune concession et continuer à jouer le metalcore dans les règles du bruit. Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg
Le diable au «core»
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Sarah Tantely L’histoire de Sarah Tantely est comme une chanson inachevée. Décédée en 2012 à l’âge de 47 ans dans sa maison de Nosy Be, cette artiste de répertoire betsileo aura été plus connue à La Réunion que dans son propre pays. C’est pour réparer cet oubli que sa famille sort aujourd’hui un album posthume.
isparue en avril 2012 des suites d’une longue maladie, Sarah Tantely laisse derrière elle le souvenir D d’une artiste exigeante dont la vie tout entière était
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tournée vers la danse, le chant, la musique. Plus encore vers les gens, son public de cœur auquel elle donnait à chaque spectacle le meilleur d’elle-même. « Même enceinte, elle arrivait encore à faire le grand écart sur scène », se souvient Pierre-François Chabalier, son mari. Pour lui, et pour leurs deux enfants, la douleur est toujours là. Sa présence presque palpable dans le jardin déserté. Pour autant, c’est à l’artiste plus qu’à la femme qu’il veut rendre justice aujourd’hui, regrettant
que le pays soit « passé à côté d’une chanteuse d’une dimension exceptionnelle ». De fait, comme cela arrive bien souvent dans le milieu de la musique malgache, Sarah Tantely était plus connue et appréciée à l’extérieur, notamment à La Réunion, que dans son propre pays. « Elle se sentait comme une représentante de la culture Betsileo. Partout où elle allait, elle avait à cœur de montrer la grande diversité des rythmes traditionnels de la Grande Ile, trop souvent réduits à la musique mafana (tropicale) d’aujourd’hui qui semble toujours un peu coulée dans le même moule. » Son énergie sur scène, elle la devait à sa formation de professeur de sport au Creps d’Ampefiloha, avec pour spécialisation la danse malgache traditionnelle. « C’est peu dire qu’elle vivait la musique sur scène, elle était habitée par elle, comme une transe qui la saisissait, de purs moments de grâce », confie Pierre-François Chabalier. « Quand je l’ai rencontrée, je ne savais même pas qu’elle était chanteuse. On s’est connu au marché du Zoma de l’époque. Elle venait de passer un an à faire des spectacles à l’Ile Maurice, et je crois bien qu’elle désespérait d’être reconnue un jour dans son pays. Je l’ai engagée comme guide et traductrice, car pour mon travail je devais partir en brousse, un milieu qu’elle connaissait bien. Moi-même j’étais mal dans ma peau, on s’est soutenus l’un l’autre et finalement on ne s’est plus quitté. » Sa carrière d’artiste commence dans les années 90 lorsqu’elle joint sa voix à celle de son cousin Bestileo Raindimby, avant d’intégrer d’autres groupes très connus sur les hautes terres, comme Dors Group ou Feonala Vaovao. En 1998, elle s’installe à La Réunion et officialise sa relation avec Pierre-François. Elle intègre alors différents groupes de percussions et de danse, animant pendant dix ans les fêtes du
CULTURE 26 juin (fety gasy) sur le Barachois de Saint-Denis. « Bien qu’elle ait partagé la scène avec des sommités comme le flûtiste Rakoto Frah, le valihiste Zamba ou le percussionniste Tina, elle regrettait de ne pas avoir plus d’audience sur la Grande Ile. C’était une blessure pour elle, même si l’on sait que nul n’est prophète dans son pays… » Après un premier album de 11 titres sorti en 2001, Sarah Tantely s’attelle au second dès 2005. « Il était prévu qu’il ne sorte qu’en juillet 2012, car elle était Sarah Tantely d’un perfectionnisme total. et Pierre-François. Malheureusement, il y a eu la maladie, et elle est partie trois mois plus tôt. » En hommage, Pierre-François décide de refondre l’album en y intégrant 14 titres. « J’ai fouillé partout dans les cartons et j’ai retrouvé d’anciennes chansons. Forcément, c’est plus un album donnant une vision globale de son œuvre que l’opus qu’elle avait en tête. » Un hommage plus intimiste aura été le mausolée qu’il a fait construire en sa mémoire dans leur maison de Nosy Be. « Son tombeau est à Fandriana, c’est trop loin de Nosy Be. Ainsi elle est en permanence avec nous…» Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg
UN ANGE AU CIEL
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Quand l’art de la rue embarque avec les pêcheurs Vezo, cela donne le projet « Du graffiti dans les voiles ». Dix pointures mondiales du graff prendront place en septembre à bord des pirogues à balancier pour un voyage sans concession aux confins de l’art nomade. Larguez les amarres !
D u graffiti 32
dans les voiles
ix-huit nœuds quatre cents D tonneaux, nous irons jusqu’à Anakao… Pendant trois semaines,
du 16 septembre au 6 octobre 2013, dix graffeurs venus des quatre coins du monde vont se rejoindre à Madagascar pour ensemble descendre vers le pays Vezo. But du voyage, peindre sur les voiles
des traditionnelles pirogues à balancier de l’un des tout derniers peuples nomades de la mer. Réunionnais d’adoption, né au Havre, Jace est l’initiateur de ce voyage artistique qu’il souhaite« total mix & free », placé sous le signe d’une « improvisation improbable et d’un imaginaire simple et décomplexé ». « Nous nous servirons de bombes de peinture, mais aussi de pigments locaux et de goudron utilisé pour étanchéiser les coques des bateaux », explique-t-il. Avec lui, des pointures mondiales du graff : John Perello, dit Jonone (Etats-Unis), une « légende vivante du street art de Harlem », Psyckoze (France), « pionnier du graffiti hexagonal », Julien Seth Malland (France), présentateur télé de la série Globe Painter et de Les nouveaux
explorateurs sur Canal Plus, Cart One (France), Aryz (Espagne), BO 130 et Microbo (Italie) et Kid et Boogie (La Réunion). Du graffiti dans les voiles, tel est le nom du projet. Cela sonne comme un long métrage et ça tombe bien car le périple sera filmé de bout en bout, bénéficiant du partenariat de plusieurs chaînes de télé (Planète + Thalassa, France Ô, Réunion Première). « Nous voulons nous inspirer du quotidien des pêcheurs Vezo afin de nous imprégner de leur imaginaire. Le projet aurait pu se faire sans caméra avec comme seul témoignage un résumé dans la mémoire de chacun des artistes, mais le filmer est le moyen le plus partageur qu’on a trouvé »,
Anakao
CULTURE
fait valoir Jace qui s’exprime depuis la fin des années 80 dans les rues de La Réunion. Sa carte de visite est le Gouzou, un petit personnage apparu sur les murs de Saint-Denis en 1992 et qui depuis a squatté tous les murs du monde. Au terme du périple, une cinquantaine de voiles peintes prendront la mer pour offrir aux pêcheurs Vezo une galerie vivante où l’art « nomade » prendra tout son sens chez ce peuple réputé libre comme le vent. Le documentaire sera l’occasion de les regarder pêcher (une petite minorité d’entre eux sont encore d’authentiques nomades
de la mer), construire une pirogue, prier les ancêtres. « Immergés dans la vie des petits villages côtiers du Sud-Ouest, l’essentiel va vite s’imposer à nous et fournir à la créativité de nouveaux champs d’exploration », estime Jace. Une exposition collective dans chaque pays de provenance des artistes viendra clore le projet avec présentation grandeur nature des toiles-voiles. Un livre est également en vue. Bon vent à l’art nomade ! Philippe Bonaldi (de La Réunion)
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Ramika 34
LA VOIX D’ARGENT « Voix d’or ou d’argent ? Les pratiques des médias dans notre pays sont comme ça, ceux qui payent pour le matraquage de leur musique ont droit au maximum de couverture, peu importe s’ils chantent n’importe comment. C’est la voix de l’argent et non de l’artiste. C’est ce que ce dessin représente, une télé et une radio couverts d’argent, un public agité qui adhère à une chanson qu’ils entendent tous les jours. Un seul marginal se bouche les oreilles parce qu’il se rend compte de l’arnaque… »
Antsirabe
amika, de son vrai nom Michel Ratovoherinirina, est depuis 2008 une R figure incontournable de l’association Tantsary dont il est le président et le responsable pédagogique. Si le grand public le connaît surtout à travers ses caricatures et dessins
CULTURE
satiriques dans la presse, il est aussi un contributeur régulier du festival Gasy Bulles. Dernière expo en date : « Vola BDbé », avec Riri Krootamby, Farahaingo et Njaka Ratefinanahary sur le thème de l’argent. « On est parti d’une idée sur l’art et l’argent, l’art-gent. Puis le nom Vola BDbé a été suggéré par Farahaingo. C’est un fait, notre vie à tous est dictée par le pognon ». Ramika a présenté des dessins en noir et blanc exécutés à l’encre de Chine sur papier bristol. Dans le tas, un collage avec des billets scannés qui donnent seuls la couleur. « Une manière de signifier que l’argent brille toujours à nos yeux. » La couleur de l’argent ? PÊCHE ORIGINELLE « Des démunis baignant dans les ordures tandis qu’ils sont pêchés par un homme riche. Les pauvres se battent entre eux pour attraper le billet au bout du hameçon, personne ne pense à s’entraider, le pouvoir de l’argent. »
La couleur de l’argent
SÉRUM DE JOUVENCE « Un vieil homme malade à qui on injecte du sérum, sauf que son contenu est fait d’argent. C’est la fontaine de jouvence, en quelque sorte. Sans argent, sans de quoi acheter les médicaments, la maladie nous tue inévitablement. L’argent ou la vie… » Propos recueillis par Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg
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Laborde Art Laborde Art est le nom que prend la Maison Jean Laborde à Andohalo lorsqu’elle se transforme en salle d’exposition. L’espace a été étrenné en avril dernier avec la présentation d’œuvres du photographe Masy Andriantsoa.
a Maison Jean Laborde est un monument très visité, tant par les touristes que par les Malgaches. Y organiser des expositions, c’est lui donner encore plus d’ampleur. » «L Telle est la conviction de Priscat Rakotomalala, directrice de programmation d’Alliance
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FM 92, radio du groupe Ultima Media. Tout comme Taratra FM, Alliance occupe l’espace du vénérable bâtiment que se fit construire Jean Laborde (18031878), le tout premier consul de France à Madagascar. Depuis cette année, c’est également une salle d’exposition mise à la disposition des artistes sous le nom de Laborde Art. « On ne le fait pas pour l’argent, on ne demande rien à l’entrée, on est là pour servir l’art », souligne Priscat Rakotomalala. Et d’estimer que « le beau ne s’achète pas, il se dévore des yeux. Encore faut-il être capable de l’apprécier ». Bref, une initiative qui tourne résolument le dos à l’esprit marchand des galeristes traditionnels. Ce qui n’empêche pas une surveillance de tous les instants du monument rendu fragile par sa structure en bois. « Nous sommes responsables de l’entretien des lieux. Interdiction de fumer dans les locaux, tout est en bois du sol au plafond », rappelle
L’ENTRÉE EST GRATUITE
CULTURE
Karine Rabefaritra, responsable marketing et communication d’Ultima Média. Avant même le lancement de Laborde Art, la structure avait déjà accueilli des concerts lors du dernier festival Madajazzcar. L’espace s’y prête, d’autant que tous les moyens de promotion sont fournis à l’exposant, de l’organisation du vernissage à la prise de contact avec les médias. Les artistes sont également libres quant à la tarification de leurs œuvres. À la lumière des premières expositions, on a pu voir des photos de paysages proposées à 200 000 ariary, des peintures montant jusqu’à 600 000 ariary ou encore un miroir suspendu à 100 000 ariary. Des offres très diverses, à l’image de ce que Laborde Art souhaite promouvoir. Les artistes sont également tenus d’avoir un contact permanent sur les lieux durant toute la durée de l’exposition, pour accueillir les visiteurs, les renseigner et bien sûr vendre. L’ambition est de monter une exposition de dix jours tous les mois, car « il faut du temps Priscat Rakotomalala. pour enlever les anciennes œuvres et installer les nouvelles », commente Priscat Rakotomalala. Après l’exposition du photographe Masy Andriantsoa en avril dernier, ce sont respectivement la peinture et les bijoux (avec Ymagoo, Rfaral et Sylvia Création) qui ont ensuite occupé l’espace. Laborde Art prévoit également une exposition dédiée à l’enfance sous forme de bandes dessinées, d’ici la rentrée, entre fin août et début septembre. D’autres disciplines suivront : « sculpture sur fer forgé, pierres travaillées, il reste beaucoup à faire », fait valoir Karine Rabefaritra. Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg
Amoureuse de toutes les formes d’art, Nirina Ralantoarintsimba a d’abord choisi de s’exprimer à travers les images et le cinéma. Elle a contribué à l’adaptation des dialogues de la comédie romantique « Amour & Turbulences » d’Alexandre Castagnetti, sortie cette année, avec Ludivine Seigner et Nicolas Bedos.
N irina Ralanto 38
Comment êtes-vous devenue adaptatrice du film français « Amour & Turbulences » ? En septembre 2010, je venais d’emménager à Abou Dabi, aux Emirats arabes unis, où j’avais décroché un poste d’enseignante. Entretemps, mon frère Julien qui possède une maison de productions, Révérence Films, me contacte. C’était un peu un appel au secours. Il voulait que je l’aide à traduire le scénario sur lequel il était en train de travailler l’histoire d’une jeune femme (Ludivine Seigner) qui retrouve dans un avion, entre New York et Paris, l’homme (Nicolas Bedos)
CULTURE
qu’elle a aimé trois ans plus tôt. C’était étrange, car je découvrais tout juste la vie émirienne et je devais me plonger dans cette histoire d’amour à la française… J’ai adoré cette époque d’écriture effrénée où j’avais l’impression d’avoir le don d’ubiquité ! En quoi consiste le travail d’adaptateur ? On adapte une oeuvre déjà existante. Ainsi, Amour & Turbulences est adapté de Stand by love du scénariste américain Vincent Angell. Nous avons été cinq coscénaristes et adaptateurs français sur ce scénario. Nous avons travaillé les uns après les autres jusqu’à lui donner cette tonalité française. En adaptant, on remodèle un peu l’histoire et les personnages, parfois on les change. On retravaille tous les dialogues, surtout les situations comiques, car ce qui est drôle pour un public américain ne l’est pas forcément pour un public français. L’humour est souvent difficile à traduire littéralement. Le nouveau produit est parfois très différent de l’original. Avez-vous suivi une formation particulière ? Non, aucune. J’observe ce qui se passe autour de moi, c’est mon école d’écriture. J’écoute les gens parler, le ton de leur voix, leur musicalité, leurs tics de langage, et en même temps je prends des notes. Je porte également une grande attention aux intentions cachées dans les conversations. Le cinéma m’a toujours fascinée, c’est un pouvoir incroyable que d’écrire des histoires qui seront incarnées par des
acteurs pour mieux entrer dans l’imaginaire des gens. C’est quelque chose de magique, de complètement jouissif. Le fait d’être franco-malgache vous apporte-il quelque chose de plus ? Forcément. Je suis de deux cultures et je joue sur cette facette métissée. Au-delà du problème de l’origine, je veux faire des films qui expriment l’hybridité fondamentale du monde, des films à la croisée du comique, du tragique, de la poésie, de la métaphysique. Je sais, ça paraît ambitieux et déroutant pour certains, mais c’est ce qui m’intéresse et me fait vibrer. Sinon je me tairais… Vos prochaines réalisations ? Je travaille avec mon frère sur un nouveau scénario qui sera tourné, j’espère, en 2014. Je suis également sur un projet vidéo depuis un an et demi qui s’intitule Travel Journal in Abu Dhabi, c’est ma vision personnelle et poétique des Emirats. Les 11 chapitres déjà réalisés sont visibles sur Youtube et Vimeo. Sinon, on peut toujours visionner mon court-métrage Mot compte double sur Youtube. Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg
Le scénario de mes rêves
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127 heures
Le Livre du mois
CULTURE
Le Film du mois
Père Pedro, prophète des bidonvilles par Pierre Lunel
Oscar du meilleur réalisateur pour Slumdog Millionaire, Danny Boyle signe ce film inspiré d’une histoire vraie, nommée six fois aux Oscars 2011. Le scénario, coécrit avec Simon Beaufoy, comme celui de Slumdog Millionaire, est tiré du récit autobiographique d’Aron Ralston, alpiniste expérimenté, qui lors d’une randonnée dans un canyon de l’Utah, en 2003, s’est retrouvé piégé par un rocher tombé sur son bras. Équipé d’un Caméscope, Ralston a filmé son calvaire, élément que Boyle prendra en compte pour sa mise en scène. Il utilise différentes sources d’image et de son, multiplie les cadrages et les images à l’écran selon la technique du split-screen. En parallèle à la question « jusqu’où peut-on aller pour survivre ? » à laquelle l’histoire apporte une réponse, le réalisateur cherche jusqu’où il peut aller pour filmer une situation extrême, s’immergeant dans le huis clos de la faille et s’en échappant à travers les pensées de son personnage. Si l’issue de ce survival est connue, la tension ne faiblit jamais. James Franco (La planète des singes : les origines) donne tant de relief à son personnage qu’il le rend tout de suite proche. Nommé aux Oscars 2011, l’acteur a été récompensé pour ce rôle du prix du meilleur acteur aux Independent Spirit Awards 2011.
Face à la misère, que puis-je faire ? Que dois-je faire ? La lecture de la biographie que Pierre Lunel consacre au Père Pedro, ce prêtre lazariste qui, au début des années 1990, s’est lancé à Madagascar dans la lutte contre la pauvreté, apporte des éléments de réponse à ces questions que se posent de nombreuses personnes. À l’image de Mère Teresa en Inde, de Sœur Emmanuelle au Caire, de l’abbé Pierre en France, le Père Pedro, nominé cette année pour le prix Nobel de la paix, s’est demandé, face à l’extrême misère dans laquelle vivaient des Malgaches sur une décharge, « Dieu, comment peux-Tu laisser faire cela ? », et il a compris que la réponse se trouvait en lui, en sa disponibilité, sa liberté et sa mobilisation. « Le miracle peut se produire quand nous aurons osé défier la fatalité. Ce miracle est chaque jour possible grâce à la solidarité discrète et totalement désintéressée de tous ceux qui apportent leur aide pour sauver les plus démunis », dit-il dans le livre de Pierre Lunel.Aujourd’hui, grâce à l’action de cet homme, 300 000 Malgaches ont été secourus, 17 villages ont été construits, 23 000 personnes y vivent dont 11 000 enfants scolarisés..
Diffusion sur CanalSat les mardis 6 août à 20 h 45, jeudi 8 août à 13 h 30 et samedi 10 août à 15 h 35.
Pierre Lunel, Père Pedro, prophète des bidonvilles, Paris, Éditions du Rocher, 2013, 304 p. Prix : 20 € chez l’éditeur.
2010 - Royaume-Uni, États-Unis – 90 mn - Film dramatique de Danny Boyle avec James Franco, Kate Mara , Amber Tamblyn
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« J’ai rêvé qu’ils avaient froid ! » C’est comme çà que tout commence. L’hiver, c’est le mois des garçons, mais c’est aussi les fêtes à tout casser du souvenir. À Madagascar, Juillet-août-septembre sont rythmés par le retournement des morts, une forme majeure du culte des ancêtres.
suffit souvent, qu’un membre de sa Ifilslfamille, aïeul chenu (mais bien vivant !), ou fille, devenus plus qu’adultes
et raiamandreny (anciens) reconnus, déclare avoir rêvé qu’un cher disparu « se plaint du froid » pour que tout s’enclenche. Ailleurs, on se contente d’évoquer « nos chers disparus », incidemment et au détour d’une causerie familiale au coin du feu ou lors d’un raout ou le temps d’un enterrement ou d’une incinération. À Madagascar, on sacrifie aux rites festifs et onéreux, d’un devoir de mémoire. Le retournement des morts, c’est une exhumation d’un ou de corps, suivie d’une brève sortie au soleil pour leur rajouter de nouveaux linceuls, puis le retour dans le tombeau familial. Désormais, ils y seront bien au chaud. Voilà pour les « chers disparus », mais, pour le village, voire tous les villages environnants, et la grande famille, l’événement sera l’occasion d’une grande bouffe en commun. Dyspeptiques et hypertendus s’abstenir. On tient table ouverte et il n’y a pas d’heures pour les braves. Le menu en fait la fête de la viande et de l’huile. Ce n’est pas pour rien que le famadihana (retournement des morts, traduction
FOMBA AMAM-PANAO
Les ancêtres prennent un coup de froid
par Mamy Nohatrarivo
libre) est plus la fête du vary be menaka (riz très-très gras) que celle du retournement des morts. Les familles nanties peuvent abattre des bœufs ou des porcs pour satisfaire les appétits d’un immense concours de population qui ne mange pas gras tous les jours et à qui la pauvreté a fait oublier le goût de la viande. Quand on fait le compte des dépenses engagées, l’événement se décide au moins un an à l’avance. L’alcool coule à flots et les décibels de la sono ne sont pas en reste. Le « must » sera une ou des troupes de hira gasy (musiciens traditionnels) qui animent la fête avec grosses caisses, flûtes, clarinettes et autres saxophones. On comprend que les missionnaires aient combattu une tradition si dispendieuse pour une société composée en majorité de pauvres. Paradoxalement, les campagnes sont les plus attachées aux rites et à Tana, il n’est pas rare, dans les quartiers dits défavorisés, de voir une petite foule euphorique derrière une pancarte arborant fièrement, aux sons d’une clique, la grosse photographie du héros du jour. On n’est pas en Europe. Là-bas, on écarte les morts de la vie. Le cimetière a été écarté de l’église de leur première communion, comme les cimetières des pestiférés, antan. À Madagascar, les morts ne sont jamais morts. C’est quand on les oublie qu’ils disparaissent des mémoires et encore, ils continuent de survivre sous le nom générique de razana (défunts), fondus dans la grosse masse anonyme de tous les « chers disparus » de tout le monde. Dans la Grande île, quand on ouvre une bouteille d’alcool, la première goutte sera pour eux.
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Mémoire
de pierre
hauts plateaux malgaches se caractérise par un corps de bâtiment en pisé à un étage avec un toit en double pente. Au XIXe siècle, elle se transforme en une demeure de particuliers aisés en briques avec un escalier intérieur, bénéficiant de l’influence créole pour l’ajout d’une varangue (véranda). Celle de Thomas est constituée de deux bâtisses accolées : l’une à l’est est une maison traditionnelle, jointe à l’ouest par un élément qui semble avoir été homas Désiré Raharijaona, 56 ans, est marié à Isabelle édifié ultérieurement avec une varangue et un escalier intérieur. La date exacte de la construction est inconnue : « Elle doit Monique Ranaivalona, 55 ans. Ils habitent avec la plus jeune de leurs trois enfants une maison construite sous le règne de avoir environ 150 ans », estime Isabelle. Traditionnellement, les Ranavalona II, entre 1868 et 1883. La maison traditionnelle des maisons sont orientées à l’ouest, mais la présence d’un tombeau
À quelques pas du Palais de la Reine à Ambohimanga, de vieilles maisons se découpent dans la brume. Il s’agit d’habitations datant de plus d’un siècle. Demeures des officiers de l’armée ou de notables liés à la Cour, plusieurs se sont effondrées, faute de réparations. D’autres sont occupées par les descendants des premiers propriétaires qui tentent de les entretenir du mieux qu’ils peuvent.
T
TRADITIONS à quelques mètres dans cette direction a eu pour conséquence de construire la maison face au nord. Il n’est pas souhaitable de faire face à une sépulture. Désiré descend d’un officier de la Reine, gradé de 11 galons (volanatra), qui fut le premier propriétaire. Lui-même a fait une carrière dans l’Armée jusqu’en 1982 avant de se consacrer à la confection de chapeaux pour enfants. Au rez-dechaussée, une pièce fait office de salon et d’atelier avec deux machines à coudre. Un escalier mène au premier étage où se trouvent les deux chambres
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et la cuisine. La maison est électrifiée mais il faut chercher l’eau dehors, à la borne fontaine. Les briques sont d’origine mais le lambris de demi-hauteur extérieur a été renforcé avec du mortier (mélange de ciment, de terre et de sable) ainsi que le poteau central de la véranda. Des fermiers travaillent sur les terres de Thomas. Ils lui versent chaque année une partie de la récolte
comme loyer. Il y a cinq ans, cela lui a permis de rénover la toiture, refaite en partie avec des tuiles mais aussi avec de la tôle. Les disputes familiales, qui compromettent parfois la survie des anciennes demeures, n’ont pas cours ici : « Les autres héritiers de la maison, mes cousins et cousines, ont également contribué à la rénovation, car seuls, nous n’aurions
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pas pu le faire », ajoute Thomas. Les vendue. « C’était le souhait de notre aïeul et travaux ont coûté au total 50 bidons de riz nous le respectons », conclut Thomas. contenant chacun 28 kapoka (mesure de riz équivalant au contenant d’une petite boîte Texte et photos : Olivier Kalaydjian de lait concentré), soit 1 400 kapoka. « Il Contact sur www.nocomment.mg s’agit de deux ans d’économie de récolte. » L’attachement à la maison familiale est évident. De toute façon, elle ne peut pas être
PATRIMOINE PROTÉGÉ La Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a mis en place avec la région Ile de France une Zone de protection du patrimoine architectural et paysager (ZPPAUP). Un inventaire de 2007 recense tous les bâtiments, y compris les maisons privées, qui appartiennent au patrimoine malgache. Les bâtiments appartenant au patrimoine national dépendent du ministère de la Culture, les autres de la CUA. Les propriétaires de vieilles maisons qui souhaitent effectuer des travaux ou démolir leur bien sont invités à s’adresser à l’Institut des métiers de la ville (IMV) afin de vérifier si ce dernier est inscrit dans la liste des édifices présentant un intérêt remarquable (tous les propriétaires n’ont pas encore été contactés mais l’opération est en cours). Un permis leur sera nécessaire pour modifier le bâtiment, le cas échéant. La rénovation devra alors respecter certains impératifs techniques. Quant à la démolition, elle ne sera pas autorisée. Les conseils dispensés par les experts de l’IMV pour la rénovation sont gratuits.
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L’épineux et l’oiseau
Par Sylvia Mara
n jour, paraît-il, un petit oiseau U bleu, dont les ailes étaient à peine affermies, prit son envol de la haute
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montagne où se trouvait son nid. Sourd aux supplications de sa mère, le petit oiseau femelle partit à la recherche d’un être dont il ignorait tout de la nature, mais dont il sentait l’existence et l’appel. - Bénis-moi, mère, je dois partir, suppliait-elle. - Soit ! Puisque tu insistes, je te bénis, ma fille. Va et trouve ce que ton cœur désire ! Ngaly s’envola, d’abord maladroitement, étourdie par l’idée de l’inconnu qu’elle s’apprêtait à affronter les yeux fermés mais le cœur ouvert, et les autres sens en alerte, attentive au moindre signe qui pût lui faire reconnaître celui que son âme recherchait si ardemment. Ngaly volait, volait. Elle se posait de temps en temps pour prendre du repos ou picorer. À la vue d’une sauterelle
Contes du Sud différente de celles qu’elle attrapait d’habitude, elle sentit son cœur bondir. - Qui es-tu ? lui demanda-t-elle. - Une sauterelle, tu ne vois pas ? Mais tu ne pourras pas me manger, petit oiseau bleu, car j’ai des épines aux pattes arrières. Je te blesserai immanquablement. En plus, je suis trop jolie pour servir de repas. Regarde ! Et la sauterelle déploya des ailes aux couleurs orange et marron. - Tu as raison. Mais ce n’est pas pour t’attraper que je me suis approchée de toi. C’est parce que tu as un petit quelque chose qui m’émeut et je croyais que c’était toi que je cherchais. Longue vie à toi, jolie sauterelle. Et Ngaly reprit son envol, se fiant à la direction du vent, au parcours du soleil, à l’orientation de certaines plantes, au sens d’écoulement des rivières. Quelques jours plus tard, une nouvelle rencontre fit bondir son cœur. Un serpent d’un noir luisant, aux crocs aux reflets argentés, s’enroulait lascivement autour d’une branche d’arbre. Non sans crainte, Ngaly se posa et pépia timidement pour attirer l’attention. - Que veux-tu l’oiseau bleu ? Tu es trop petit pour intéresser mon estomac. - Heureusement… je me disais justement que nous pourrions devenir amis. - Et qu’est-ce qui te le fait croire ? - Je ne sais pas trop. Un petit quelque chose qui m’émeut en toi. Peut-être ce sourire argenté ? - Passe ton chemin l’oiseau, avant que je change d’avis. Ngaly ne se le fit pas dire deux fois et reprit son envol. Quelques
TRADITIONS
jours passèrent encore avant qu’elle ne fît une autre rencontre qui manqua la faire chavirer de surprise. D’en haut, elle vit un animal majestueux broutant sans hâte l’herbe grasse qui l’environnait. L’animal était grand, beau, bien bâti, tout de muscles. Il avait quatre pattes, des sabots, une jolie et longue queue, une grande bosse qui bougeait dans une lenteur apparemment calculée, et surtout, surtout, deux cornes magnifiques ressemblant chacune à un croissant de lune. Sa robe, dont un pan formait d’élégants plis sous son cou, était du plus beau roux. Une étoile blanche se dessinait sur son front. Sans hésiter, Ngaly plongea et se posa prestement sur le sol. - Que tu es beau ! Un meuglement, à la fois doux et puissant, lui répondit. L’animal souffla vers elle un air chaud. - C’est la première fois que je te vois, petit. Qui es-tu ? - Je m’appelle Ngaly et je viens de très loin, des régions montagneuses. Je suis à la recherche de quelqu’un. - Peux-tu me le décrire ? J’en connais, du monde. - Il te ressemble certainement. - Tu ne le connais donc pas ? Et pourquoi crois-tu qu’il me ressemble ? - Parce que tu as un petit quelque chose qui m’émeut. Cette fois-ci, un meuglement saccadé lui répondit. Le grand animal riait et sa queue se balançait. Ngaly, pour la première fois durant ce long voyage, éclata de rire à son tour. Elle riait, riait, et son plumage en devint plus luisant. - Écoute joli petit oiseau bleu, je ne crois pas être celui que tu cherches. Vois-tu, ces choses-là se connaissent à deux. Si j’étais celui que ton cœur désire, je t’aurais reconnu sans t’avoir jamais vu, je t’aurais attendu depuis des années
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et je me serais préparé en sentant ta venue. Non, petit oiseau, nous ne sommes pas faits pour vivre ensemble. À la limite, tu pourrais me servir à picorer mes parasites, ce que tu ne mérites pas, une grande âme se cache dans ton petit corps. Continue ton chemin. Tu es certainement dans la bonne direction. Va, et fais ta vie, accomplis le destin que tu t’es créé et sois heureux. Ngaly reprit son envol. Son âme communiquait déjà avec l’inconnu qui l’attendait et sentait certainement sa venue. De son cœur sourdait un chant, un chant qu’elle n’avait jamais chanté ni entendu auparavant, mais qui semblait avoir toujours été connu d’elle, conservé dans son âme et dicté par elle. Le soleil étant sur le point de se coucher, elle décida de s’arrêter et s’installa près d’un point d’eau. Se mirant à la surface liquide, elle se trouva transformée : un plumage d’un bleu nuit luisant, des yeux jauneor, un bec affiné. Et surtout, une houppette était apparue sur sa tête. Un émoi indescriptible la saisit à la gorge et elle se sentit soudain très seule. Le lendemain, Ngaly fut réveillée par le vent qui se levait, faisant crisser les feuilles de l’arbre qui l’avait reçue pour la nuit. Les sens immédiatement en éveil, elle secoua ses plumes emmêlées de sommeil. « Une chose merveilleuse va arriver aujourd’hui, ou je ne suis pas descendante d’ancêtres royaux », pensa-t-elle en scrutant l’horizon et en humant l’air. Écoutant son cœur, elle prit la direction du vent. Au moment exact où le soleil parut, Ngaly le vit et fut prise de vertige. Elle s’immobilisa dans un vol plané. Ce qu’elle cherchait depuis des semaines se trouvait sous ses yeux, il n’y avait pas de doute. Elle descendit un peu. Ce n’était pas un oiseau, ni un animal, c’était un végétal, longiligne, sans branches, avec des feuilles minuscules, presque des aiguilles, qui le recouvraient du
pied à la cime. Et des épines grises parcouraient tout le tronc, lui donnant des reflets argentés. Un épineux ! Ngaly frissonna. Et elle sentit les vibrations du végétal monter jusqu’à elle, l’appeler. L’épineux l’attendait, et ses milliards d’épines se hérissaient dans sa direction, comme une offrande qui implorait une réponse. L’oiseau sentit ses plumes se hérisser à leur tour, son cœur jubilait, son âme vibrait. Elle était arrivée, elle l’avait retrouvé et lui l’avait reconnue. Enraciné, il ne pouvait bouger, mais il appelait l’oiseau bleu de tous ses vœux. Un désir de parade anima Ngaly qui se mit à tournoyer lentement au-dessus de l’épineux, dans une allure qu’elle voulait majestueuse. Elle amorçait une descente. Dans l’attente, les feuilles de l’arbre frémissaient et ses épines luisaient. Ngaly descendait toujours en tournoyant, elle dépassa la cime et, à la hauteur de ce qu’elle prit pour le cœur du végétal, se planta dans les épines qui transpercèrent son corps. L’épineux craqua sous l’émotion. Les amoureux étaient au comble du bonheur et de la douleur. L’animal perdit son sang, le végétal sa sève. Un chant fusa de la gorge de Ngaly au moment où son âme entrait en fusion avec celle de l’épineux, le chant qui lui avait été inspiré durant son voyage, un chant d’une beauté inouïe que l’amour et le bonheur de connaître l’étreinte ultime rendaient incomparable. Ils moururent au même instant : l’oiseau exhala son dernier soupir, l’épineux finit de se faner. Et sous le regard indifférent des uns, admiratif des autres, animal et végétal, rendus sublimes par l’amour, muèrent en minéral, magnifique et éternel. C’est ainsi qu’est né le quartz rose. Un conte est un conte, que celui qui languit de nostalgie se donne des ailes pour me retrouver.
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Somanay
Intervilles
Depuis le mois d’avril, Somanay Intervilles, démarque d’une mythique émission française, fait une grosse audience auprès du public de la chaîne nationale TVM et de Viva. D’un format inédit à Madagascar, cette téléréalité nous dispense enfin des sempiternels concours de chant ou de beauté…
ortir de l’ordinaire et mobiliser les familles autour d’un concept fédérateur. Sdiffusée C’est l’esprit de la nouvelle émission de divertissement Somanay Intervilles, sur la chaîne nationale TVM et sur Viva tous les dimanches depuis le mois d’avril. Elle s’inspire clairement de la mythique émission Intervilles,
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lancée en France en 1962 (elle-même adaptée de l’émission italienne Campanile Sera) et qui a été jusqu’aux années 2000 l’une des trois émissions phares, avec Fort-Boyard et La Carte au trésor, de la télévision française. Elle consiste à faire entrer en compétition les grandes villes du pays (Antsirabe, Morondava, Fianarantsoa…) à travers des épreuves où le physique est autant sollicité que le mental. En toute décontraction, et même dans la franche rigolade, car ce n’est pas non plus Koh-Lanta ! Pour cela, le comité d’organisation se rend chaque semaine dans une ville pour sélectionner les équipes qui défendront leurs couleurs respectives. Durant la phase éliminatoire, chaque équipe, composée de six personnes, doit passer par des épreuves sur des équipements gonflables : escalade sur un mur en ballon, natation dans une piscine gonflable, équilibrisme… « Même les candidats pas très sportifs peuvent les passer avec succès, car le but n’est pas de mettre la performance à l’avant-plan. C’est juste histoire de s’éclater », explique Jacques Schmitt, directeur général de l’agence Tam-Tam. Pas question non plus de copier-coller ce qui a fait le succès d’Intervilles en France, par exemple les lâchers de vachettes landaises à ramener à l’enclos ! Pour valoriser la couleur locale, des épreuves typiquement malgaches sont donc au renddz-
RETOUR À L’ÉQUIPE
MÉDIAS vous, comme le savika, le combat traditionnel à mains nues contre un zébu. Chaque émission mobilise une quarantaine de participants, des centaines de spectateurs lors du tournage des compétitions, voire des milliers pour la diffusion télé du dimanche après-midi. « Les concours de chant et de beauté, c’est sympa, mais ça plaît surtout aux jeunes. Les plus âgés, dont la fameuse ménagère de moins de 50 ans, ont plus envie de jeux collectifs. Le genre d’émission qui se regarde en famille et renoue le lien familial, on en a besoin », estime Jacques Schmitt. Et tout le monde peut participer, avec pour seuls préalables d’avoir plus de 18 ans et de ne souffrir d’aucune maladie chronique susceptible de provoquer des accidents. L’organisateur laisse le soin aux autorités locales de prévenir les quartiers de l’arrivée du comité d’organisation, afin que les équipes soient déjà formées. Les sélectionnés seront à Antananarivo au mois de décembre pour la finale. Si Intervilles en France a été animée par deux célébrités du petit écran, à savoir Guy Lux, le présentateur du Palmarès de l a chanson, et le journaliste des têtes couronnées Léon Zitrone, Somanay est présenté par deux jeunes encore méconnus du monde de la télévision. « C’est précisément parce qu’ils ne sont pas encore étiquetés que nous les avons choisis. Nous avons vraiment l’ambition de faire du neuf avec du neuf », souligne Jacques Schmitt. Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg
À la lumière de son partenariat avec MC3 et IT Diffusion, la multinationale américaine entend bien renforcer sa position à Madagascar. Avec quelques idées nouvelles pour en finir avec la contrefaçon.
e 5 juin, le constructeur informatique Hewlett-Packard (HP) L(Information annonçait publiquement son partenariat avec MC3 et IT Technology) Diffusion pour la distribution de ses produits
Youri Ismaël, technico-commercial d’IT Diffusion.
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à Madagascar. Créée en 2012, IT Diffusion, filiale du groupe Sodim, représentait déjà des marques prestigieuses comme Lenovo ou Memorex. « Les pourparlers ont commencé en mai 2012, mais le partenariat s’est véritablement structuré à partir de novembre », explique Ollive Ravohitrarivo, responsable d’IT Diffusion. « Nous sommes en contact uniquement avec les revendeurs, pas avec les acheteurs finaux. Les revendeurs pourront toujours demander des prix spéciaux directement à HP, mais l’achat passera toujours par nous », précise-t-il, rappelant que sa société est le seul partenaire reconnu par HP dans le canal achat. « D’après le retour que nous avons auprès des revendeurs locaux, les produits certifiés HP, qu’il s’agisse d’imprimantes, d’ordinateurs portables ou de consommables, sont très demandés par les clients finaux. Le seul souci est qu’ils sont encore chers pour eux. » Le point noir pour HP, comme pour la plupart des grandes marques représentées dans le pays, est donc la contrefaçon. D’autant plus qu’à Madagascar, contrairement à Maurice, les produits contrefaits ou qui ne sont pas issus de la chaîne
HP choisit IT
MÉDIAS ne sont pas refusés en douane. Le seul moyen de remédier au problème est la délivrance par IT Diffusion d’une garantie du constructeur, accompagnée d’une lettre du fabricant justifiant la marchandise. « Ce n’est pas le cas des autres produits HP qu’on trouve actuellement sur le marché local », fait valoir Ollive Ravohitrarivo. Le grey market (marché gris) est un autre problème : il s’agit de modèles originaux, mais ne bénéficiant pas de la garantie HP. Pour la plupart, ce sont des produits déstockés par HP, datant d’il y a trois générations (c’est beaucoup en informatique) et achetés à Dubaï ou Singapour. « Un de nos concurrents vend des unités centrales HP 3300 vieilles de trois ans, alors que le produit d’actualité est le HP 3500. Comme HP ne les a pas encore déclarées obsolètes et que la législation malgache est muette sur le grey market, on ne peut rien faire », soupire Youri Ismaël, technico-commercial d’IT Diffusion. Quoi qu’il en soit, IT Diffusion attaquera la rentrée avec trois importants revendeurs : Teknet, Courts et Sodim. Produits phares : la tablette HP Slate 7, l’Elite Pad et le HP Spectre, un ordinateur très design qui devrait aussi faire parler de lui pour sa facilité de rangement, de déplacement et sa puissance non négligeable. Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg
Diffusion
GOULAM RAZAALI « Une relation gagnant-gagnant » Les échanges entre Madagascar et le pays du Matin calme, l’autre nom de la Corée du Sud, sont beaucoup plus fructueux qu’on ne le pense. Pour Goulam Razaali, consul honoraire à Madagascar, il s’agit d’une relation d’avenir que consacrera sous peu l’ouverture d’une ambassade dans la Grande Ile.
Que vous inspirent ces quinze années de relations malgacho-coréennes ? Le Consulat de la Corée du Sud a été créé officiellement en 2005, mais il a existé entre 1997 et 2004 un Consulat de la République de Corée qui servait seulement de liaison entre les deux pays. Les premiers produits sud-coréens sont arrivés à Madagascar dans les années 90, mais la relation était purement commerciale. Idéologiquement, la Grande Ile se sentait plus proche de la Corée du Nord. Aujourd’hui, les rapports sont excellents entre les deux pays, même si les médias n’en parlent pas toujours. La preuve, il est prévu d’ouvrir bientôt une ambassade à Madagascar. La Corée du Sud est classée onzième puissance économique mondiale, autant dire un géant comparé à Madagascar… Onzième puissance économique, mais première dans plusieurs domaines dont l’électronique, les nouvelles technologies, l’automobile et la construction navale. C’est pourtant un pays qui est sorti très mal en point de la guerre de Corée (1950-1953), où les gens ont eu faim. Grâce à l’effort collectif, le pays a intégré le club des « bébés tigres », des puissances asiatiques émergentes, et c’est assez récent, les années 80 seulement. C’est un exemple stimulant pour Madagascar. Aujourd’hui, nous investissons en Europe
L a Corée 58
du Sud à Mada
Propos recueillis par Solofo Ranaivo
ÉCO
et aux Etats-Unis. En Afrique également. Nous sommes persuadés que d’ici les vingt prochaines années, rien ne se fera sans l’Afrique. Combien de Sud-Coréens à Madagascar ? S’il n’y a presque pas de Malgaches en Corée du Sud, en revanche on compte près de 200 familles sud-coréennes qui vivent principalement à Toamasina et dans la capitale. Ils sont surtout dans le textile, la restauration, l’automobile, l’exportation de marques coréennes. Les Sud-Coréens sont de nature discrète, on n’entend pas beaucoup parler d’eux. Mais qu’exporte Madagascar vers la Corée du Sud ? Les Sud-Coréens sont très exigeants en terme de consommation. Ils n’achètent que des produits répondant aux normes internationales. Sur ce chapitre, ils sont encore plus intransigeants que les Occidentaux. Même les Etats-Unis ont du mal à vendre leurs produits sur le marché sud-coréen ! Pour Madagascar, ce sont plutôt les produits artisanaux qui sont achetés, certes pas en grandes quantités. L’échange est là mais les flux ne sont pas égaux. L’affaire Daewoo Logistique a quelque peu terni l’image de la Corée du Sud. Certains ont parlé de « néo-colonialisme »… Je ne trouve pas que la présence des Sud-Coréens à Madagascar relève d’une forme de colonialisme. La Corée du Sud entretient avec Madagascar et sa population une relation bilatérale win-win (gagnant-gagnant). Il ne faut pas oublier que 27,5 % des investissements du projet Ambatovy appartiennent au consortium coréen Kores. Grâce à ce projet, des routes, des écoles et des hôpitaux ont été construits, des emplois créés. Nous agissons de la sorte partout où nous nous trouvons à Madagascar. Madagascar deviendra-t-elle un jour un « bébé tigre » ? La condition sine qua non du développement est la stabilité politique. C’est à cause de l’instabilité et des conflits politiques que Madagascar a manqué son rendez-vous historique avec le développement. Il faut aussi que la Grande Ile se tourne davantage vers les pays orientaux, car l’avenir est entre l’Afrique et l’Asie. La réussite, ça se planifie des décennies à l’avance.
LA BOUFFE Trop bon mon chou ! Coréens Lles esaffectionnent fruits de mer et
adorent mélanger légumes crus et viande cuite. Mais surtout ils sont dingues de kimchi, un met traditionnel à base de légumes fermentés qu’on sert à tous les repas. Au Arirang, à Isoraka, l’un des plus anciens restaurants coréens de la capitale (ouvert en 1998), vous pouvez par exemple vous commander un bon baechukimchi à base de chou chinois (petsay). « Le kimchi peut se faire avec toutes sortes de légumes : chou, carotte, navet, mais la durée de fermentation diffère de l’un à l’autre », explique Alex Rakotondraibe, le responsable du Arirang. Le kimchi peut également servir d’ingrédient pour la kimchichigae (soupe de kimchi), à moins de le consommer en dubukimchi (tofu sauté au kimchi et au porc).
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La fermentation du kimchi se fait traditionnellement en plaçant les légumes dans des jarres, ensevelies sous terre, parfois durant toute une saison. Le riz gluant accompagne généralement le kimchi, à manger avec des baguettes coréennes, en métal le plus souvent.
MUSIQUE Jamais sans la K-Pop ! e rap coréen est devenu un phénomène mondial avec le fameux hit Gangnam Lmillions Style du chanteur Psy, Park Jae-Sang de son vrai nom. Visionné plus de 270 de fois sur Youtube, le clip a même dépassé ceux de Lady Gaga ou
de Mickael Jackson. Mais il semblerait que Psy soit déjà détrôné par un petit Coréen de 7 ans, dénommé Little Psy (Hwan Min-woo à l’état civil), interprète de la chanson Show+Time. Décidément la K-Pop (pop coréenne) a le vent en poupe. Elle est devenue un genre à part entière en 1992 avec le groupe Seo Tai-ji & Boys, le premier à intégrer rap, rock et techno à son répertoire. Un style assez éloigné de la musique traditionnelle coréenne appelé Gugak, qui comprend les musiques de Cour, les musiques rituelles et les musiques folkloriques. Mais il en faut pour tous les goûts !
DÉCO Bas les masques Si vous cherchez l’accessoire traditionnel qui apportera une exquise touche coréenne à votre salon, essayez un de ces fameux masques en bois qui font depuis des siècles la réputation de la région d’Andong. Chaque année s’y déroule le festival international de la danse des masques. Porter un masque pour faire la guerre était une pratique courante chez les soldats d’autrefois, même leurs chevaux en portaient ! Sortis de ce contexte, ils étaient couramment utilisés pour repousser les esprits malfaisants, mais également pour danser et s’amuser. Les masques coréens exagèrent les traits du visage, présentant un aspect à la fois grotesque et effrayant. Aujourd’hui, ils sont surtout utilisés comme accessoires de théâtre ou objets de décoration.
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Sambava Si, fort judicieusement, vous programmez un périple dans l’une des régions les plus verdoyantes de Madagascar, n’hésitez pas à rendre visite à Dina : c’est juste à gauche en sortant de l’aéroport de Sambava.
n baccalauréat à Tana, des études scientifiques puis d’administration U d’entreprises en France. Des premiers emplois à l’extérieur du pays puis à Madagascar pour verser finalement dans le tourisme. « Je suis née
dans le tourisme car mes parents tenaient l’une des premières maisons d’hôtes d’Antsirabe. Le contact avec les visiteurs de passage permet, par leur intermédiaire, de voyager en permanence. Ainsi, sans n’avoir jamais été dans la Sava (acronyme de Sambava, Antalaha, Vohémar et Andapa), je n’ai pas hésité à accepter ce poste de responsable chez Soaland Discovery. » Le tourisme, activité de diversification du groupe Ramanandraibe, permet d’offrir au personnel des plantations de vanille ou autres produits agricoles de rente, de nouveaux horizons. « Nous proposons des circuits et séjours qui présentent un autre aspect de Madagascar. Des chambres d’hôtes à Sambava, Andapa et Antalaha nous permettent d’accueillir confortablement nos clients qui peuvent aussi déjeuner dans une ambiance saveurs et senteurs vanille au cœur d’une plantation à Ambohimanitra ou séjourner au plus profond de la brousse la plus authentique dans les bungalows de l’Ankavana Lodge. » Les treks dans le Parc National du Marojejy ou les croisières fluviales en pirogue font aussi partie du catalogue d’excursions. Lorsque Dina évoque les charmes exceptionnels, mais encore trop méconnus de cette région, son visage s’éclaire : « J’ai découvert ici un petit coin de paradis. »
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Dina
RASANJISON
Richard Bohan Contact sur www.nocomment.mg
La « réceptive » de la Sava
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Philippe Penouty DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SOCOLAIT Depuis mars 2012, la Socolait (Société commerciale laitière) fonctionne avec un nouvel actionnariat. Pour son directeur général, l’optimisme est de rigueur avec un bilan « positif » depuis un an et demi. A tel point que l’exportation devient une option envisageable. De quoi boire du petit-lait.
Les sociétés laitières traversent une mauvaise passe, mais pas la Socolait. Quelle est la recette ? Les objectifs que nous nous sommes fixés en arrivant ici, il y a un peu plus d’une année, sont déjà atteints, et l’exercice 2012-2013 n’a pas encore touché à sa fin. Nous avons enregistré une hausse de 40 % sur la vente de nos produits frais. Le lait concentré sucré en boîte a relativement stagné, mais il reste quand même en bonne position. Tout cela est le fruit d’un travail continu fourni par l’ensemble des équipes. Cela ne veut pas dire, comme certains ont tendance à le croire, que la Socolait était moribonde en 2012, quand nous l’avons rachetée. Il y avait juste un certain nombre de choses à améliorer, comme au niveau des machines, et c’est ce que nous avons fait. Investir à Madagascar quand on vient de l’extérieur n’est donc pas si risqué qu’on le dit… Si je ne croyais pas à l’avenir de ce pays, je ne serais pas là. Je ne suis ici que depuis un an et demi, mais mes partenaires en affaires sont là depuis beaucoup plus
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Les Malgaches
longtemps et connaissent fort bien le contexte local. C’est eux qui m’ont incité à investir, et c’est ainsi qu’on a racheté la Socolait en mars 2012. Je ne vais pas prétendre ne pas ressentir les effets de la crise économique, elle est partout. Le pouvoir d’achat des Malgaches diminue de plus en plus. Le lait concentré sucré de 390 grammes est devenu difficilement accessible pour certains foyers. C’est pour cela que nous avons lancé le contenant de 290 grammes, moins de produit mais la qualité est inchangée. Même chose pour les céréales pour enfants avec le modèle « une dose » accessible à tous les budgets. Socolait veut se démarquer des produits « lowcost primeurs ». De quoi s’agit-il exactement ? Dans notre jargon, on appelle ainsi tous ces produits de qualité non comparable par rapport à notre production locale, les faux faits avec du lait de soja ou bourrés de colorants. Certes, nos produits sont un peu plus chers que ceux de la concurrence, mais ce sont de « vrais » produits laitiers en accord avec notre slogan « Tena izy » (le vrai). Pour fabriquer 800 grammes de « vrai » fromage, il faut au moins 10 litres de bon lait. Il faut aussi savoir que chez nous le tiers du contenu d’une boîte de lait concentré sucré correspond à du lait frais, le reste étant obtenu à partir de lait en poudre. Nous avons
même un département qualité pour superviser tout cela. Cela commence dès les 14 000 litres de lait collectés en moyenne par jour auprès de 1400 fermiers. Chaque point de collecte dans les villages est analysé au quotidien. Nous testons la qualité du lait. Celui qui ne répond pas aux normes est refoulé, car un mauvais lait ne peut pas donner un bon produit fini, il risque même de contaminer les consommateurs, dans tous les cas il n’est pas acceptable pour nous. Nous estimons que les Malgaches, quel que soit leur pouvoir d’achat, méritent des produits de qualité. Par économie, beaucoup préfèrent acheter des low-cost primeurs. Notre devoir est de les prévenir que c’est une erreur. Les Malgaches ne sont pas de grands consommateurs de lait… Avec cinq litres de lait consommés par an et par habitant, contre 25 litres dans certains pays d’Afrique ou en Europe, la consommation nationale est très faible. Non pas que boire du lait soit étranger à la culture malgache, comme je l’entends dire parfois, mais parce que c’est un produit difficile à conserver et à transporter. Le pays est vaste et la production de lait est en gros circonscrite à ce qu’on appelle le « triangle laitier » (Manjakandriana, Antsirabe et Tsiroanomandidy). Le transporter sans l’altérer n’est pas une chose
ont droit à la qualité
ÉCO DE LA BIÈRE AU LAIT Se présentant comme un « professionnel de l’agroalimentaire », Philippe Penouty, 57 ans, nationalité française et père de deux filles, a pris la direction de la Socolait en 2012. Pour autant, l’essentiel de sa carrière s’est faite dans la bière, comme directeur général chez Heineken, puis directeur général de la brasserie Castel en Algérie. « Mes rapports avec Freddy Heinekenpuis avec Pierre Castel m’ont tout appris du métier de l’agroalimentaire. Ce qui vaut pour la bière vaut aussi pour le lait, car tous les deux sont des produits très exigeants au niveau de la qualité. C’est même le seul moyen de gagner dans ce secteur. » Grand voyageur façon « habitant du monde », il aime le frottement des cultures et par-dessus tout le contact de la nature, sa « passion la plus constante ». Fan de rugby, il aurait rêvé être un champion du ballon ovale, mais la vie en a décidé autrement. Il n’en reste pas moins un spectateur et un supporteur assidus, toujours enclin dans la vie professionnelle à aller droit au but.
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évidente, et c’est pour cela que dans certaines régions de l’île il est considéré comme un produit de luxe, de fait hors de prix. Tout le sens de notre activité est de le rendre accessible au plus grand nombre grâce à des techniques de conservation modernes. Tant qu’elle n’a pas été ouverte, la boîte de lait Socolait va se conserver 14 mois sans problème, que vous la mettiez dans un endroit chaud, frais, sec ou humide. Le mauvais état du cheptel bovin n’est-il pas un frein à la filière lait ? Certes. Il est parfois difficile de collecter la quantité voulue de lait de bonne qualité, car les vaches n’en produisent pas suffisamment. Deux raisons à cela : l’insuffisance de pâturages, surtout pendant la période sèche, et la malnutrition du bétail. C’est pour cela que nous avons mis en place un système qui consiste à proposer aux fermiers des compléments alimentaires pour leurs vaches, à déduire du prix du lait qu’ils nous rapportent. Sans cela ils n’auraient pas les moyens de se les acheter cash. Nous leur expliquons que c’est un investissement et qu’au final, considérant l’accroissement des rendements, ils sont gagnants. Pour installer cette relation de confiance qui existe entre eux et nous, nous avons un contrat qui stipule que la Socolait s’engage à acheter tout leur lait en fonction de la qualité définie d’un commun accord. Pourquoi mettre en avant le « Vita ao Madagasikara » (fabriqué à Madagascar) ? Notre plus grande ambition est de faire de Socolait une love mark, une marque appelée à faire la fierté de tous les Malgaches. Un vecteur d’identification à l’échelle du pays. C’est pour cela que nous intégrons autant que possible des Malgaches dans nos départements, et cela à tous les échelons. Même notre communication est vita gasy. Nous aurions pu la confier à des
Notre ambition est de devenir une love mark…
entreprises à l’étranger, mais nous préférons qu’elle respire l’air du pays, SOCOLAIT EN CHIFFRES car elle est faite pour ce pays. Notre Chiffre d’affaire annuel : souhait le plus cher, qu’un éleveur en 80 millions d’euros voyant une boîte de Socolait dans 40 % de hausse de chiffre une boutique se dise avec fierté : « il d’affaires depuis mars 2012 y a mon lait là-dedans ! » 14 000 litres de lait Le marché étranger fait-il partie de collectés par jour vos options ? 10 litres de lait pour Par ses dimensions et sa capacité de fabriquer 80 grammes production, la Socolait est quasiment de fromage la seule société laitière dans la région, 300 tonnes par mois de lait voire de la sous-région africaine, à et produits laitiers vendus pouvoir produire du lait concentré Consommation de lait à et des farines infantiles lactées. Si Madagascar : 5 litres par habitant et par an nous n’avons pas exporté jusqu’à maintenant, c’est que cela ne Production de lait à Madagascar : 50 millions s’improvise pas. On ne devient pas de litres par an exportateur un matin en se réveillant, parce qu’on a envie de l’être. Il faut savoir que le marché international est très exigeant sur les normes concernant la qualité, la traçabilité, la sécurité alimentaire. Pour information, nous sommes actuellement en pleine démarche pour obtenir nos certifications : 9001 (management de la qualité), 22000 (sécurité alimentaire) et 14 001 (environnementale). Il y a également qu’on ne peut pas envoyer nos produits le premier mois, puis plus rien le deuxième. Il faut apprendre à gérer, à planifier sa production, ses stocks et cela nécessite une solide préparation. Mais le jour où nous nous lancerons dans l’aventure, ce sera pour longtemps. Propos recueillis par Solofo Ranaivo
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T ony «gilasy» En 2001, après avoir connu les grosses galères du chômage, Tony décide de se mettre à son compte et choisit de travailler dans la glace alimentaire. Avec sa glacière montée sur roues, il jette certes un froid partout où il passe, mais le soir il a largement de quoi faire bouillir la marmite…
sorbet à 50, 100, 200 ou 300 ariary, oui c’est possible avec Tony, le marchand Ljeuneeambulant de gilasy (glace). Poussant sa glacière montée sur trois roues, ce père de famille de 28 ans est une figure bien connue d’Ankorondrano à
Analamahitsy et d’Anosivavaka à Ankazomanga, ses circuits favoris. Pas moins de 20 kilomètres par jour, avec sur son tricycle bleu ce fier slogan en belles lettres blanches : « Iny kay ilay tena izy » (ça, c’est de l’authentique). Et ses clients ne s’y trompent pas ! Vers 11 heures, son passage devant le lavoir public d’Anosivavaka est très attendu par les lavandières brûlées sous le soleil. Également par les enfants des quartiers qui choisissent volontiers d’acheter ses petits cornets plutôt que le mofogasy traditionnel. Et pour cause, chez Tony les glaces sont jusqu’à soixante fois moins chères que dans les magasins. Une aubaine ! Ce qui lui permet d’en écouler jusqu’à 15 kg par tournée lors de la saison chaude (le tiers en hiver). Sa gilasy de fabrication artisanale n’a rien de « gastronomique », avec seulement deux parfums au choix : fraise et vanille. Mais le succès est garanti, comme auprès de cette petite fille qui trépigne d’impatience dans les jupes de sa mère alors que Tony est en train d’installer la boule dans le biscuit. « Avec les années, je
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L’HOMME QUI VENAIT DU FROID
suis parvenu à améliorer la qualité de mes glaces. La recette est la même partout, mais chacun y apporte sa petite touche personnelle et au final, c’est ce qui fait la différence. Quant aux cornets, je me les procure dans une boutique spécialisée à Isotry. » Son habileté à satisfaire les papilles des petits et des grands est peut-être héréditaire. Son père était confiseur dans une importante société de Tana. « Même s’il est parti trop tôt, il m’a légué cette passion pour les plaisirs sucrés… » Tony s’est lancé dans la vente ambulante de glace en 2001, après des années de galères dues au chômage. Sans le moindre sou en poche pour commencer, il a lui-même fabriqué son chariot, ainsi que la précieuse glacière qui lui permet de conserver sa marchandise toute la journée, même en plein soleil. « J’ai tapissé les parois intérieures avec du polystyrène pour empêcher la température
MÉTIERS interne de monter », explique-t-il. Simple mais efficace. Le seul gros investissement qu’il a fallu faire a été l’achat d’un réfrigérateur de 120 litres où il stocke ses glaces pour la semaine, chez lui à Andranomahery. « Par l’intermédiaire de ma mère qui était fonctionnaire, j’ai pu faire un achat à crédit dans un grand magasin de Tana. Heureusement, car à l’époque les frigos étaient vraiment hors de prix. » Avec la rage de réussir, il se jette à l’eau (froide cela va sans dire), mais aujourd’hui il n’est pas peu fier de parvenir à nourrir les siens grâce à son business. « J’ai réussi grâce au froid, mais entre nous j’ai eu chaud », lance-t-il dans un grand sourire. Solofo Ranaivo
Fianarantsoa
Tea and talk
Utiliser le sacro-saint cérémonial du thé pour perfectionner son anglais, telle est l’ambition de cette jeune association fianaroise qui forme également les guides de la réserve d’Anjà. Vous en reprendrez bien une tasse ?
ady mitreka no misotro dite », traduction littérale en betsileo : se réunir et boire «S du thé. Et incidemment exercer son aptitude dans la langue de Shakespeare. Ce mélange de cultures malgache et anglaise est au cœur du projet de Tea and Talk, association créée en 2008 à Fianarantsoa et dont les statuts viennent tout juste d’être officialisés. « On profite du teatime (heure du thé) pour favoriser les échanges entre jeunes Malgaches et Américains résidant à Fianarantsoa et ses environs. Cela se passe
ASSOS
de façon très décontractée », explique André Randrianirina, le président de l’association qui compte à ce jour 20 membres actifs et permanents. « Tout le monde peut prendre part aux activités, quel que soit l’âge ou le niveau en anglais. C’est une façon originale de le pratiquer aussi bien dans le cadre de ses études que de son travail. » Les réunions se tiennent tous les mercredis après-midi au Cedii (Centre d’échanges, de documentation et d’informations institutionnelles) ainsi qu’au Dren (Direction régionale de l’Education nationale) Oeuvrant à la promotion de l’anglais comme langue véhiculaire, l’association forme également les guides touristiques locaux de la réserve d’Anjà à Ambalavao. Son engagement en faveur de l’environnement l’amène à offrir ses services à l’ensemble des parcs nationaux et réserves à mesure qu’elle s’étend sur le territoire. Après Fianarantsoa et Ambalavao, Tea and Talk est aujourd’hui présente à Antsirabe. Aristide Ramarolahy Contact sur www.nocomment.mg
L’anglais à l’heure du thé
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Projet
Baobab
© Photo : Cétamada
Serons-nous capables de retranscrire un jour la partition du fameux chant des baleines ? C’est en tout cas l’un des enjeux du projet Baobab dont les neufs hydrophones enregistrent en permanence à 30 mètres de profondeur le son des baleines à bosse de Sainte-Marie.
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À l’écoute du chant
Sainte-Marie n 2012, le Centre de neuroscience Paris-Sud (CNPS) et Eacousticiens l’association CétaMada lancent en collaboration avec des et logisticiens le projet Baobab (Balise et acoustique pour
l’observation des baleines à bosse). Un programme d’envergure étalé sur trois ans, comprenant la pose de balises dans les eaux de SainteMarie, l’étude acoustique des baleines par le biais d’hydrophones, ainsi que des prélèvements de leurs tissus pour l’étude microscopique (biopsies). L’appareil à enregistrer le son des baleines s’appelle un hydrophone. Il a tout intérêt à être waterproof, devant être posé à 30 mètres de profondeur sous l’eau, là où les baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) aiment à pousser la chansonnette. « Il s’agit d’un enregistreur particulièrement sensible, muni de deux micros de 100 mètres de long, fonctionnant 24 heures sur 24 », explique Anjara Saloma Vola, la responsable scientifique de l’association CétaMada. Alors que les hydrophones ancienne génération nécessitaient le ramassage des données toutes les 72 heures, avec ce nouveau matériel les sons peuvent être écoutés tranquillement en temps réel depuis la terre, progrès notable ! La mise en place du projet est supervisée par Olivier Adam, acousticien spécialiste des baleines. L’installation est loin d’être une partie de plaisir : « Nous avons dû traîner un câble de 700 mètres depuis la côte et le descendre à 18 mètres de profondeur, ce qui demande de sérieuses compétences en matière de plongée sousmarine. » Trois réseaux d’appareils répartis sur trois sites, soit neuf hydrophones en tout, constituent l’appareillage acoustique de SainteMarie. À noter que ce sont les premiers de tout l’océan Indien à être posés dans le cadre du projet Baobab. Normal, le canal de Sainte-
NATURE
Marie est de loin l’endroit le plus fréquenté par les grands cétacés, qui s’y reproduisent en nombre de juillet à octobre avant de repartir pour les eaux glaciales de l’Antarctique. On en dénombre 1 200 par saison. Depuis la première installation réalisée l’an passé, 20 heures d’enregistrement exploitables ont pu être récupérées. Le chant des baleines, plus précisément les sons que s’échangent les grands cétacés pour communiquer entre eux, est analysé sur place par un jeune chercheur en la personne de Yann Doh. Le plus difficile est d’isoler les bruits ambiants, ceux de la mer et des récifs, avec des logiciels de nettoyage du son, car au niveau du traitement tout se fait par ordinateur. Le chant est lui d’un volume si élevé qu’on peut en sentir les vibrations à 10 mètres sous l’eau, en croisant dans le parage des baleines. La signification de ces sons est encore mal connue. Y compris leur production puisque les baleines à bosses (de la famille des baleines à dents ou mysticètes) sont totalement dépourvues de cordes vocales et de lèvres phoniques : tout se passe donc au niveau du larynx. Le mâle chante pour séduire sa femelle et sa lancinante mélopée peut être captée à plusieurs milliers de kilomètres. La femelle, de son côté, mesure la puissance du mâle par la portée de son chant. Curieusement, d’un endroit à l’autre, voire d’un individu à l’autre, la tonalité du chant varie, signe d’une production « intelligente » que les scientifiques sont bien en peine d’expliquer. Quant aux vertus thérapeutiques du chant des baleines, antistress notamment, là aussi bien des choses restent à éclaircir : « Des centres de yoga s’en servent comme fond d’ambiance, mais ce n’est pas une preuve scientifique », considère Anjara Saloma Vola. Attendons donc.
des baleines
Joro Andrianasolo
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© Photos : Earthwatch Carnivores of Madagascar
Luke Dollar sur le terrain depuis 1996.
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Depuis début juillet, le docteur en biologie Luke Dollar de la Duke University de Caroline du Nord, aux États-Unis, est à Madagascar dans le cadre d’une mission d’étude sur les fosa de la forêt d’Antakarana. Une expédition qui a pour objectif la protection de ces carnivores endémiques menacés de disparition.
Forêt d’Antakarana
NATURE
Y
aura-t-il encore des fosa (Cryptoprocta ferox) à Madagascar dans vingt ans ? Si la déforestation se poursuit au même rythme qu’aujourd’hui, peut-être pas répond Luke Dollar, un scientifique américain, spécialiste reconnu des carnivores d’Afrique. Dans le cadre de l’association Earthwatch Carnivores of Madagascar, il entreprend des missions d’observation régulières sur la Grande Ile depuis 1996. « Je me suis d’abord intéressé aux makis, mais très vite j’ai eu un coup de coeur pour les fosa dont on parle moins. C’est ma grande passion depuis quinze ans. » Il n’existe plus que 2 500 à 3 000 individus de ces petits félins endémiques. Petits (90 cm sans la queue, pas plus de 12 kg), mais occupant une place centrale dans l’écosystème de l’île. « Ils se trouvent tout au sommet de la chaîne alimentaire, juste avant l’ankoay (l’aigle de Madagascar ou pygargue). Ce sont des prédateurs très utiles, empêchant la prolifération d’espèces qui pourraient vite devenir nuisibles, les rats par exemple. S’il disparaissait, toute la chaîne serait perturbée, et cela aurait des répercussions jusqu’à l’Homme », considère le biologiste attaché à la Duke University de Caroline du Nord. Comme son nom de ferox (féroce) l’indique, le fosa est un redoutable prédateur, sachant nager, grimper aux arbres, rapide comme l’éclair et aussi à l’aise dans la forêt (humide ou épineuse) que dans le désert. Par ailleurs inoffensif en ce qui concerne l’Homme. « C’est un animal timide, il fuit dès qu’il croise le regard d’un humain. Le fosa n’attaque jamais l’Homme, sauf s’il se sent en danger. Il peut chercher à l’intimider s’il s’approche trop, mais il ne mordra pas. »
Véritable régulateur du vivant sur la Grande Ile, il n’en subit pas moins une pression de plus en plus insupportable, provoquée par l’envahissement d’autres carnivores domestiqués par les riverains, chiens et chats principalement. Retournés à la vie sauvage, ces derniers sont des rivaux sérieux pour les fosa pas assez nombreux pour les contrer. « Ils entrent en concurrence avec les fosa pour le contrôle du territoire et pour la nourriture, mais surtout ils leur transmettent des maladies contagieuses », explique Luke Dollar. Les femelles fosa ne donnent naissance que deux fois par an, avec un seul petit à chaque portée. C’est trop peu pour chasser les envahisseurs. Pour juguler la menace, Earthwatch Carnivores of Madagascar et ses partenaires - des volontaires malgaches et étrangers capturent les chats et les chiens qu’ils trouvent dans la nature pour les vacciner et les castrer, tout en menant des actions de sensibilisation auprès des populations locales. « L’utilité du fosa n’est pas évidente au premier abord quand on ne connaît pas les grands équilibres naturels. C’est à nous d’expliquer aux villageois qu’en laissant chiens et chats proliférer, ils mettent leur propre équilibre en péril… » Un travail de longue haleine, mais ce n’est pas pour faire reculer Luke Dollar. « Quand j’ai commencé à m’investir pour les fosa, j’ai compris que c’était pour toute la vie. » Et quand on aime, on ne compte pas ! Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg
DANSE AVEC LES FOSA
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L’appel des
ancêtres Rien ne prédestinait Mamy qui résidait à Mahajanga à devenir gardien des rituels sacrés attachés aux chutes d’Andriagnambo situées dans la région Sava. Jusqu’au jour…
e m’apprêtais à partir en famille à Morondava. Au «J moment de monter dans le
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taxi-brousse, j’ai ressenti une irrésistible envie de me rendre dans la région Sava où j’allais séjourner une année. Je m’y suis marié avant de revenir dans le Boeny. C’est alors que des rêves me poussèrent à retourner à nouveau à Sambava où j’allais rapidement découvrir un lieu sacré proche du
Sambava
ESCALES
village d’Ambariomihambana. Lorsque je me suis rendu la première fois aux chutes… je les connaissais déjà ! J’ai compris que ma mission était de devenir gardien de ces lieux sacrés… » Il est désormais possible en étant accompagné par Mamy de rendre visite aux chutes d’Andriagnambo à travers un véritable jardin d’Eden où abondent de petites fleurs dénommées clitoridiums, allusion à peine voilée à l’anatomie féminine. Et pour parfaire ce décor de paradis perdu, qui demeure ici bien-vivant, les douces pommes de Cythère et inoffensifs serpents foisonnent… C’est dans cet idyllique environnement que Mamy pratique ses rituels afin d’exaucer toutes sortes de vœux : guérison, bénédiction d’un enfant, retour de l’être aimé… en échange d’un peu de miel, de rhum et de quelques cigarettes appréciées par nos chers disparus. Les voix des ancêtres sont impénétrables… Richard Bohan Contact sur www.nocomment.mg
La vallée du Sambirano, connu pour ses plantations de cacaoyers, recèle des endroits préservés où la nature est toujours reine…
Sambirano
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IMMERSION
EN
Nord
ESCALES
y séjourner une dizaine de jours tout en profitant du circuit réalisable à pied, à vélo et en voiture. L’écogîte est géré de manière autonome par les villageois et particulièrement par l’association des femmes. « Nous avons formé les villageois aux prestations d’accueil réserver l’environnement et aider la population locale. touristique et aux principes du tourisme solidaire avec des C’est la raison d’être de l’écogîte rémunérations individuels et un qui a été inauguré en juillet dernier, fonds communautaire », explique bien qu’ouvert depuis avril, dans Caroline Debonnaire, responsable la vallée de Sambirano. Construit au sein de l’agence Vision Ethique. avec des matériaux locaux (troncs Ce fonds a pour objectif de soutenir d’arbre, feuilles de ravinala…), il le développement du village en utilise l’énergie solaire et l’eau d’une finançant la scolarisation, l’artisanat, source thermale naturelle en accord l’environnement et la santé. avec sa vocation de gîte écologique. « Malgré son potentiel touristique, De la même façon, il s’engage à cette région n’a pas beaucoup de limiter au maximum l’émission de visiteurs. Et c’est justement pour gaz carbonique et à ne pas toucher valoriser ce potentiel que nous avons la forêt, par exemple pour tracer L’ecogîte est construit uniquement avec des matériaux locaux. créé ces infrastructures », fait valoir une route ou récupérer du bois de Caroline Debonnaire. Situé dans chauffage. Equipé de toilettes sèches, de douches solaires, la vallée du Haut de Sambirano, près du parc national tout en proposant des prestations hôtelières complètes d’Ankarana, l’écogîte bénéficie d’un cadre exceptionnel. Le (hébergement, restauration, lits doubles ou simples), cet « hôtel paysage est paradisiaque avec le fleuve à côté, les montagnes en brousse » complète l’offre de « tourisme communautaire » préservées du tourisme de masse et facilement accessibles. mis en place depuis quelques années par Vision Ethique sous Plantations de cacao, d’épices et de plantes à parfum, tout est le nom d’Immersion Sambirano. Les écovoyageurs peuvent là pour tenir le visiteur en haleine. Sans parler des nombreuses
Depuis le mois d’avril, un écogîte accueille les voyageurs de la vallée de Sambirano, dans le nord de Madagascar. D’une capacité de 16 personnes, situé en plein milieu d’une réserve naturelle, il se veut tout à la fois écologique et solidaire.
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É COTO U R I S M E
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espèces d’oiseaux à observer : aigrettes, hérons, ibis, pigeons verts... En octobre 2012, alors que l’écogîte n’était encore qu’en projet, il a remporté le Trophée de tourisme responsable dans la catégorie Humanitaire, un prix décerné par Voyagessncf.com et leRoutard.com. C’est grâce à ce prix que Vision Ethique et ses partenaires ont pu concrétiser les choses. « Cette reconnaissance est pour nous une véritable récompense, après six ans de travail sans relâche pour faire exister Immersion Sambirano », se réjouit Caroline Debonnaire. Un bonheur n’arrivant jamais seul, Vision Ethique est également en partenariat avec le Groupement des opérateurs touristiques du Sambirano (Gots), représentant l’Office du tourisme, pour la promotion et la commercialisation de l’offre touristique local auprès des opérateurs malgaches et étrangers. Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg
Dans une optique de développement durable, les habitants du village seront les premiers bénéficiaires de l’arrivée des touristes.
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Fety Gasy 2013
La Réunion Plus de 10 000 personnes étaient rassemblées à SaintDenis, le 26 juin dernier, pour la fête de l’Indépendance malgache. Un rendez-vous qui déplace de plus en plus les foules, y compris les artistes malgaches pour qui la « fête au Barachois » devient l’événement incontournable sur la région.
COUSINS/COUSINES
La programmation est elle aussi un ingrédient du succès. Cette année, Balita a été la tête d’affiche « locale ». Fandrama et Samoela, de leurs côtés, sont venus tropicaliser encore plus
clé du succès de la fête de l’Indépendance malgache (fety Lauxagasy) à La Réunion tient sans aucun doute à sa nouveauté et innovations qu’elle sait nous ménager à chaque édition. Tout
commence il y a trois ans : sur la grande scène du Barachois, des têtes d’affiche venues de Madagascar, mais aussi des associations malgaches locales dont les habits hauts en couleur, façon carnaval, sont déjà une fête en soi. L’année suivante, un défilé de plus de 300 personnes représentant la mosaïque culturelle malgache, vient s’ajouter aux festivités. Le public est aux anges. Cette année, il a pu découvrir un village artisanal, un stand de gastronomie et plein de représentants de la musique malgache traditionnelle, totalement acoustique. L’autre clé du succès tient au professionnalisme et la régularité de ceux qui pilotent la fety gasy. Depuis trois ans, bien en amont de l’événement, Tiana Randrianarisoa (organisatrice et présentatrice) et Christophe David (producteur et passeur d’artistes malgaches à la frontière) associent leurs talents pour que la fête soit bien au rendez-vous. Une armée de bénévoles suit leur pas, non sans tensions à mesure que le 26 juin se profile, en raison des enjeux des plus importants de cette superproduction.
l’ambiance à Saint-Pierre et à Saint-Denis le vendredi et le samedi soir. Les talents de demain, comme Mariah, Elica et Soa ont fait leur première grande scène… Tout comme Tina Gasy et Judy Gasy, déjà présentés dans no comment .
Julien Catalan
UN MONDE FOU, FOU, FOU
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Maman’ny
Antsary
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© Photo : D. Badouraly et C. Rivie
Ametraka dit Maman’ny Antsary concocte ses achards de la façon la plus traditionnelle.
Mahajanga Chez Maman’ny Antsary, les achards de mangues et de citrons sont émincés au couteau selon la bonne vieille méthode traditionnelle, et certainement pas passés à la râpe comme le font tant de malheureux trop pressés. Là est toute la différence !
riginaire de la ville d’Analalava, au nord de la région Boeny, O Ametraka dit Maman’ny Antsary est une célèbre productrice d’achards (antsary) de mangues et de citrons à Mahajanga depuis maintenant 28 ans. Sa particularité : elle ne lésine pas sur les efforts. Les mangues et les citrons sont émincés au couteau pour préserver leurs chairs et leurs goûts. Quand beaucoup de ses collègues ont opté pour la facilité du râpage, Maman’ny Antsary reste fidèle à sa méthode. Son savoir-faire, elle le partage avec ses six enfants qui ont tous, à un moment ou un autre de leur vie, « mis la main à l’achard ». Et plus tard, ce sera le tour de ses douze petits-enfants ! Aujourd’hui, sa deuxième fille, Brigitte, est son principal commis. La préparation des achards relève de l’art gastronomique : le bon dosage de tous les ingrédients est essentiel. Comme l’a dit Lavoisier : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », c’est la macération du fruit et du sel qui nous donne ces délicieux achards colorés.
GASTRONOMIE
C’est après le décès de son mari en 1985, qu’Ametraka décide de rester à la maison pour gagner sa vie et subvenir aux besoins de ses enfants. A partir du mois de septembre, les premières mangues peuvent être récoltées pour les achards ; encore vertes, elles sont boudées par les touristes qui préfèrent les consommer mûres. Mais la saison ne dure que quelques mois. Alors à partir de mai, ce sont les citrons que Maman’ny Antsary achète par sobika (environ 50 kg) au marché avant de les ramener chez elle en pousse-pousse. Elle a commencé à vendre ses achards chez elle puis, un jour, on lui a conseillé d’aller vers le « parkage » (stationnement des taxis brousses) à destination de Tana pour mieux écouler sa marchandise. Petit à petit, sa réputation s’est étendue jusqu’à la capitale et a fini par dépasser les frontières malgaches pour atteindre Mayotte, La Réunion et même la France métropolitaine. Pour faciliter le voyage en avion, les contenants habituels – des bouteilles en verre recyclées – sont troqués contre des bouteilles en plastique. Il n’y a plus qu’à faire sauter le bouchon ! Shakila Badouraly Contact sur www.nocomment.mg
TOUT L’ART DES ACHARDS
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GASTRONOMIE
Njaka
RANDRIANARY
INTERVIEW GOURMANDE Assistant de direction depuis septembre 2012, Njaka Randrianary est l’homme par qui tout devient possible, chaque jour, dans les cuisines des Trois Métis. Une table où la gastronomie française se marie aux spécialités de l’océan Indien pour le bonheur des papilles.
enant d’une famille traditionnellement liée à la restauration, Njaka Randrianary V est comme il aime à le rappeler « le premier responsable sur le terrain » au sein des Trois Métis. Assistant de direction depuis septembre 2012, il est à la fois responsable
du restaurant, des cuisines, du bar, de l’hébergement et de l’approvisionnement. Cest lui pratiquement qui gère tout l’aspect restauration au sein de cet établissement où les cuisines de l’océan Indien et la gastronomie française sont fort à l’honneur. A peine sorti de l’INTH (Institut national de tourisme et d’hôtellerie), il est recruté en 2003 comme maître d’hôtel à Anjajavy L’Hôtel - Relais et Châteaux, puis au Relais des plateaux d’Ivato en 2006 et à l’Iranja Hôtel à Hell-Ville (Nosy-Be) où il restera jusqu’en 2008. On le retrouve ensuite à l’hôtel Allamanda d’Antsiranana où il ajoute la casquette de responsable logistique à celle de maître d’hôtel. Formateur à la Chambre de commerce, il assurera notamment la formation du personnel du Royal Beach durant deux mois. Il est finalement contacté par Vincent Savry pour intégrer les Trois Métis en septembre 2012. Très vite il prend les choses en main, encadre l’équipe, bien décidé « à ne se poser que quand tout est bien en place ». ses chefs : Yves Rakotoniaina et Andrisoa Rabarijaona.
du restaurant Les Trois Métis 86
Présentez-nous votre style ? La gastronomie française combinée aux influences de l’océan Indien pour les produits que j’utilise. Lesquels en particulier ? Les viandes, les légumes et les laitages. Ce sont les produits qui prévalent dans les hautes terres.
Quels sont les ingrédients récurrents de vos plats ? Le zébu, le fromage de vache, le canard, les abats … Quel genre de cuisine n’appréciez-vous pas ? Tout ce qui est trop sophistiqué avec trop de saveurs mélangées qui ne se marient pas toujours bien ensemble… Votre plat favori ? Les rognons de zébu. Votre boisson préférée ? Le daiquiri fraise. A quelle fréquence modifiez-vous votre carte ? Tous les trois mois, mais plus souvent pour la formule plancha du midi. Nous privilégions au maximum les créations. Comment vous-y prenez-vous pour créer un plat ? Nous interrogeons nos clients réguliers sur ce qui leur ferait plaisir, ensuite nous essayons sur d’autres clients pour voir le feedback. Quels chefs sont vos modèles ? J’apprécie beaucoup le chef Andry d’Anjajavy l’Hôtel - Relais & Châteaux. Je l’ai bien connu. Il a travaillé au moins onze ans comme cuisinier dans le nord : Antsirana, Nosy-Be, Mahajanga. Votre recette du moment ? Le sauté de gigot d’agneau à la moutarde. Votre prochain dîner ? Au Café de la gare, je ne connais pas encore très bien leur restaurant. Propos recueillis par Joro Andrianasolo Photos : Rakoto
Recette du mois : crêpes à la bière, fourrée à la fraise conite, glace à la fraise
Ingrédients
Préparation
• Pâte à crêpe • 70 g de farine • 50 g de beurre fondu • 3 œufs • 80 g de sucre • ½ cuillerée à café d’extrait de vanille • 30 cl de bière Skol • Coniture de fraise maison
Faire fondre le beurre et le laisser refroidir. Dans un saladier, mettre la farine puis 20 cl de bière Skol, progressivement et en remuant. Ajouter les œufs déjà battus, le sucre vanillé et le lait froid. Mélanger au fouet pour obtenir une pâte bien lisse. Ajouter le reste de bière pour rendre le mélange onctueux. Ajouter le beurre fondu et laisser reposer au moins 30 mn. Faire chauffer une crêpière, graisser légèrement. Réaliser les crêpes. Prendre une crêpe étalée et la garnir avec la confiture fraise maison, replier en quatre et verser du sucre glace.
PAR NJAKA RANDRIANARY DES TROIS MÉTIS
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GASTRONOMIE
Chèvre chaud sur toast grillé, pistou au basilic
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PROPOSITIONS GOURMANDES PAR
Tagliatelles maison au thon fumé du Boeny
NJAKA RANDRIANARY DES TROIS MÉTIS Magret de canard au miel et gingembre, juliennes de légumes
Coupe de fruits au sirop d’épices de Madagascar
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LE VIN DU MOIS
GASTRONOMIE
L’AVIS DE L’ŒNOLOGUE Ce Château Grand Gallius est né d’une alliance entre le savoir-faire d’une maison de négoce bordelaise vieille de 200 ans, la « Maison Mau » et le fruit du travail des propriétaires du château. Issu d’un sol filtrant composé de grés calcaires typiquement médocain, ce Grand Gallius 2010 se démarque des vins du Médoc par deux paramètres : une sélection parcellaire suivie de tri manuel lors des vendanges et un assemblage majoritairement fait de Merlot et non de Cabernet Sauvignon. Ce qui lui confère plus de souplesse et de rondeur : liqueur de framboise au nez, arôme de groseilles en attaque en bouche évoluant vers des notes de pruneaux et de cacao en fin de bouche. Bref un cru d’assez bonne garde qui exprime à la fois finesse et équilibre ! Pour un vin de Médoc, cette prestigieuse sous-région de la rive gauche bordelaise, il sera parfait sur vos plateaux de charcuteries et de fromages, sans oublier que sa rondeur mérite d’être appréciée sur des plats mijotés bien chauds, dégustés en ces temps d’hiver tropical ! Avec modération bien évidemment. Accords mets/vins conseillés : Charcuterie – tartes & tourtes – viandes rouge Tous les fromages
Isabelle Rakotozafy
Château Grand Gallius 2010 CHAN YIN MANY NEILA DU RESTAURANT LA BELLE VILLE Belle robe cerise noir limpide et brillante avec quelques reflets tuilés. Il arbore encore beaucoup de fraîcheur. Le nez est ouvert sur des notes de fruits noirs confiturés, des notes toastées et minérales. Belle complexité. La bouche est dotée d’une texture dense et veloutée. On retrouve le fruit noir et une belle complexité aromatique. La structure tannique est dense et basée sur des tanins qui dénotent encore une certaine jeunesse. Il accompagne très bien le jambonneau.
L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
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LE COCKTAIL DU MOIS Voici le cocktail parfait pour vous réchauffer en cet hiver peu accommodant. Le mélange vodka Finlandia et jus de la passion pour la touche hawaïenne vous embarque en douceur pour un voyage des plus détonants. Avec modération bien sûr ! Ingrédients • 6 cl de vodka Finlandia au citron • 10 cl de jus d’orange • 6 cl de jus de passion • 2 cl de sirop de grenadine.
Le Hawaiian Finlandia du Presto Lounge
Préparation Dans un shaker, mettre la vodka Finlandia, le jus d’orange et le jus de passion. Remplir avec des glaçons et agiter énergiquement. Filtrer la préparation, servir dans un verre à long drink puis terminer avec le sirop de grenadine. Décorer le verre d’une tranche de citron. C’est prêt !
L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR L A SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
Le Saloon Le Saloon à Andraharo est peut-être le seul endroit de Tana où jouer les cowboys et s’amuser avec un lasso n’est pas incompatible avec un bon steak ou une délicieuse dame blanche en dessert. Un déjeuner qui promet de faire bang bang sans trouer votre carte de crédit !
de cowboys, lassos, cactus, peau de vache au mur… On se croirait dans Chapeaux un film à la Clint Eastwood. Juste avant la grande scène de bagarre ou de duel
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au revolver. Pourtant, une fois franchie la porte de cet établissement d’Andraharo, on se retrouve de plain-pied dans un restaurant. Excellent d’ailleurs, avec ses plats qui sonnent comme une entrée de cavalerie ! « Nous avons voulu créer un endroit simple mais original. Nous sommes un peu loin de la ville, mais c’est ce qui donne tout son charme au Saloon. Comme un aparté où chacun peut retrouver son âme d’enfant ou d’adolescent », explique Izouard, le maître des lieux. Car qui n’a pas tressailli, étant plus jeune, aux accents virils de John Wayne ou de Gary Cooper ? Ouvert depuis octobre 2007, Le Saloon est donc l’adresse incontournable où se retrouvent les amateurs de bonne chère et les amoureux d’ambiances country. Et ici, pas besoin d’aller au fin fond du Texas ou du Nevada donc pour goûter un bon Bison futé ou un Rêve de coyote. Pour le premier, il s’agit de généreuses tartines chaudes avec de la viande hachée aux piments rouges, tomates, oignons et poivrons rissolés, le tout accompagné d’une verrine de yaourt. Le second n’a de coyote que le nom, se
BIENVENUE AU FAR WEST !
SORTIR présentant en fait comme un délicat émincé de poulet à la crème et au curry, avec fruits de saison… Mais que serait un bon restaurant western sans la viande grillée ? Pour les amateurs de sensations fortes, voici le Ranchero, un solide pavé de zébu de 250 g au beurre maître d’hôtel. Rien que le nom vous donne l’eau à la bouche… et roboratif ! Pour ceux ou celles qui veulent garder la ligne (pas de chemin de fer, vous m’avez comprise), la carte propose également de très convaincantes salades, comme le Green Chicken, la spécialité de la maison. Salades vertes, tomates, foies de volaille, émincés de poulet, graines de cumin… tous les ingrédients nécessaires pour bambocher joyeusement comme des cow-boys à la belle étoile, autour du feu de camp. Et en attendant l’arrivée des plats, on peut toujours lire la « première interview » de Lucky Luck. Rien que çà ! Ouvert uniquement entre 9 h 30 et 15 heures en semaine, Le Saloon n’est donc pas destiné aux weekenders, certains pourront le regretter. « Cela ne nous empêche pas de servir environ 35 couverts par jour, avec au choix les plats à la carte ou la formule du midi », fait valoir Izouard. La terrasse est également à disposition des clients. Le déjeuner se termine généralement avec un choix cornélien (ou plutôt fordien) au dessert entre Le Bon, la brute et le truand, ou l’Amigo, mon colt à 2 mots à te dire. Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg
J’AI ESSAYÉ…
Le tir à l’arc Rivo exerce le tir à l’arc depuis trente ans. Depuis septembre 2012, il propose cette activité à la Résidence Ankerana, « aussi bien pour apprendre que pour pratiquer », précise-t-il. Ca tombe bien, je n’ai jamais touché un arc de ma vie, sauf en jouet…
ivo Razafimahefa m’avertit qu’il faut R plus d’une journée pour faire le tour de la discipline. Là je ne vais apprendre que les
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rudiments. Défier Robin des Bois et Guillaume Tell n’est pas pour aujourd’hui. En revanche, tenir son arc correctement, bien se positionner par rapport à la cible, il va m’apprendre sur le champ. C’est parti ! A 66 ans, Rivo ne vit que pour le noble art des archers. Sur le terrain toute la journée, il entraîne les mercredis,
samedis et dimanches, selon la disponibilité de ses élèves. Il y a de tout. Des habitués, des curieux. Tout âge confondu. « J’ai même déjà eu un non-voyant », confie-t-il. La priorité dans le tir à l’arc est la sécurité. Il faut donc veiller à n’avoir personne sur la trajectoire de la flèche quand elle fonce sur la cible. Ou ne pas se faire tirer comme un lapin de la forêt de Sherwood quand vous-même allez récupérer les flèches. Un filet de sécurité est également installé au fond du terrain pour neutraliser les flèches perdues. L’arc d’initiation avec lequel je décoche ma première flèche pèse dans les 11 kilos. Ça a l’air moins lourd dans les films de cape et d’épée ! Rivo m’en montre d’autres, visiblement moins facile à manier. « Cet arc de compétition ou de chasse fait 45 livres », m’explique-til. En fait, le poids augmente selon l’endurance et l’agilité de l’archer. Formé au sein de la Fédération française de tir à l’arc, il est archer de compétition depuis le début des années 80. La discipline existe sous deux formes : le tir olympique et le tir nature ou instinctif. « En tir nature, on a un arc nu, sans viseur ni rien autour de l’instrument. Il se pratique surtout en forêt avec une cible 2D (un simple blason) ou 3D (une véritable réplique de l’animal). On peut avoir jusqu’à 42 cibles en forêt. Le tir olympique, en revanche, se pratique sur terrain avec viseur réglable que l’on
LOISIRS adapte selon la distance. Le prix du matériel varie d’une discipline à l’autre : « Autant qu’entre une deux chevaux et une Porsche », plaisante Rivo. A supposer que l’on soit droitier, c’est la main gauche qui tient l’arc, le corps perpendiculaire à la cible de manière à former un T avec son corps. La « prise de corde », la façon de tenir la corde de l’arc, est variable : j’opte pour la méthode dite « méditerranéenne » qui consiste à faire un crochet avec l’index en haut, en n’utilisant que trois doigts. Concentré sur la cible, je bande l’arc, porte la corde à la commissure de mes lèvres (le point d’ancrage) et tire ma première flèche. La distance de tir par rapport à une cible dépend de la taille de cette dernière. Face à une cible en 3D de belle dimension (représentant un bison ou un ours), on peut aller jusqu’à 40 mètres. Là je suis dans les 5 mètres. Déjà beaucoup pour moi, la flèche tombe piteusement au pied de la cible. « Le tir à l’arc est une école de concentration et de persévérance », m’encourage Rivo en m’invitant à retenter ma chance. Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg
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Serge
RAMIANDRASOA
Le tennis tel qu’il se pratique aujourd’hui à Madagascar lui doit beaucoup, ayant présidé à sa démocratisation au début des années quatre-vingt-dix. A 60 ans, Serge Ramiandrasoa peut s’honorer d’avoir joué et gagné une partie historique.
de la Fédération malgache de tennis (quatre mandats successifs de Psarésident 1990 à 2004), membre à la même époque du Comité olympique malgache, vie se confond presque avec celle du tennis qu’il pratique depuis 1973.
Presque, car l’homme – 60 ans tout rond cette année – se reconnaît d’autres passions. Comme la musique qu’il joue depuis l’enfance, guitare et claviers, ce qui a priori n’a pas grand-chose à voir avec la raquette. Encore que… « L’idéal inspiré par l’olympisme, goût de l’effort, respect de la parole donnée, trouve son pendant esthétique dans la musique. D’un côté comme de l’autre, il y a la joie de pratiquer un instrument et de parvenir à ne plus faire qu’un avec lui… » Pour célébrer son jubilé, Serge Ramiandrasoa a mis en place en mai dernier dans le grand salon de l’hôtel Colbert un étonnant « musée-exposition » relatant 40 ans de tennis sur la Grande Ile. « Je travaille sur ce musée depuis 2010. Il renferme des documents, photos inédites et coupures de journaux, qui intéresseront un jour les historiens du sport. » Champion universitaire de Madagascar en 1978 avec
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UNE VIE
LOISIRS participation aux Jeux universitaires africains, Serge Ramiandrasoa est ce qu’on appelle une fine raquette. Et un fin négociateur. Quand il prend en main, en 1990, les rênes de la Fédération malgache de tennis (FMT), cette dernière s’appelle encore le Comité national de coordination avec ses présidents désignés et non élus par le Pouvoir (socialiste en l’occurrence). « Il fallait changer cela si l’on voulait obtenir la reconnaissance de la Fédération internationale de tennis basée à Hambourg, en Allemagne. C’est ce à quoi je me suis attelé dès l’année suivante, en faisant adopter le mandat électif pour Madagascar. Cela nous a permis de devenir membre associé, puis membre à part entière à partir de 1996. » Le pays peut ainsi participer aux grands tournois internationaux tels que la Coupe Davis ou la Fed Cup pour les dames. A la lumière de ce joli tour de force, des années d’isolement sportif qui s’achèvent, Serge Ramiandrasoa sera réélu trois fois de suite à la tête de la FMT. « Après les Jeux Olympiques d’Athènes je me suis retiré. J’avais suffisamment contribué, il aurait été déplacé de m’accrocher au siège, je ne voulais pas jouer le match de trop... » La « Fédé », telle qu’il a aidé à la façonner, a largement démocratisé le tennis à Madagascar avec notamment le Championnat annuel et le programme School Tennis Initiative (devenu Performance Tennis Initiative) visant à le propager dans les écoles. Et de fait, le tennis malgache se porte plutôt bien d’un point de vue régional. « Le tennis fait honneur au pays depuis deux décennies. Les sœurs Dally et Natacha Randriantefy ont été aux Jeux Olympiques de Barcelone, d’Atlanta et d’Athènes. Cette année, nous avons deux jeunes champions d’Afrique qui ont tout juste 14 ans, Randy Randrianasoloson (chez les filles) et Andritoavina Ratsimandresy (garçons) et qui pourraient intégrer le centre de la Fédération internationale de tennis au Maroc. Je souhaite voir leurs efforts récompensés, car les parents en bavent. Il faut bien l’avouer, pratiquer un tennis de haut niveau revient cher, d’autant que l’aide publique n’est pas toujours à la hauteur… » Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg
SUR LE COURT
VINTAGE
Obut Tu pointes ou tu tires ? Si les boules chères à Pagnol sont inséparables de Marseille, c’est bien plus au nord, à Saint-Bonnet-leChâteau, siège historique de la marque Obut, que se trouve la capitale mondiale de la boule de pétanque moderne.
le village de Saint-Bonnet-le-Château, dans le département Sde idepétanque, la Loire, est aujourd’hui la capitale mondiale de la boule et non pas Marseille, c’est à la boule Obut qu’elle le
doit. C’est ici, en 1955, qu’est née la boule moderne mise au point par Frédéric Bayet, un fabricant de serrures reconverti sur le tard dans la pétanque. Un choix bien inspiré car le début des années 1960 voit poindre la grande vogue de ce sport-détente. Grâce à des machines spécialement conçues pour Obut, la production prend très vite des proportions industrielles. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 300 000 boules qui sont fabriquées chaque mois, nécessitant l’utilisation de 4 000 tonnes d’acier. Quantité mais aussi qualité, car la boule Obut reste la référence mondiale dans le milieu des boulistes.
Fabriquer une boule est loin d’être une partie de plaisir. Six métiers sont mobilisés dans les ateliers d’Obut où s’activent près de 120 employés. Forge, soudure, usinage, polissage, traitement thermique, traitement de surface… un savoirfaire que bien peu d’autres marques parviennent à égaler. Le résultat, c’est un chiffre d’affaires de 15 millions, et un marché de la pétanque encore concentré à 88 % sur la France. Rançon de la gloire, Saint-Bonnet-le-Château accueille aujourd’hui le siège du très sérieux Groupement des fabricants de boules et depuis 1991 un musée entièrement dévolu à la pétanque. Andoniaina Bernard
J’AI LES BOULES !
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LA MODE !
V
Jet7 Pull 90 000 Ar Short bleu Mango 90 000 Ar Ballerines cloutées rouges 190 000 Ar Pochette vert Zara 180 000 Ar Écharpe Shop Addict’in
acances
j’oublie tout
Jet7 Haut Morgan 135 000 Ar Pantalon bleu Zara 195 000 Ar Écharpe Shop addict’in
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Photos : Rijasolo
Dedicated to E.
J’ai la montre arrêtée J’sais même pas l’heure qu’il est Le téléphone a sonné J’m’suis pas réveillé Direction salle de bain J’me fais couler un bain Je m’regarde dans le miroir Pas beau à voir
Shamrock Chemise bleue 76 000 Ar Jupe 58 000 Ar Écharpe 45 000 Ar
Shamrock Pull rayé 62 000 Ar Jean bleu 120 000 Ar Foulard 45 000 Ar Sac 35 000 Ar
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Carambole Robe tunique 49 000 Ar Pochette 27 000 Ar En retard sur l’horaire Plus besoin d’se presser Radio libre allumée Stop pas de publicité Cette chanson bien cotée C’est le tube de l’été Me fait flipper De la tête aux pieds Je commence à ranger Car ce soir terminé Je serais sur la route Avec Bison Futé J’suis pas seul à rêver Du ciel bleu des palmiers Et des jours sans problème C’est la vie que j’aime
Paréo 27 000 Ar
Vacances j’oublie tout Plus rien à faire du tout J’m’envoie en l’air ça c’est super Folie légère Vacances j’oublie tout Plus rien à faire du tout J’m’envoie en l’air ça c’est super Folie légère C’est fou !
Arabesque Tunique Ekyog marine 110 000 Ar Foulard en soie jaune 100 000 Ar Leggings gris 18 000 Ar
Pas besoin de penser On ne peut pas résister Restaurants, boites de nuit Tout ce qu’on a envie On peut manger à minuit Et se coucher à midi Plus de temps plus d’horaires Les vacances c’est super Allongé sur le sable Et bercé par les vagues Notre petit corps bronzé Était vêtu de moitié
Shamrock Écharpe 45 000 Ar Collier tête de mort 38 000 Ar Chemise bleue 76 000 Ar
À l’abri du soleil Sous ton chapeau de paille Tu te fous des regards Qui se posent sur toi Je m’approche près d’elle Je souris et lui dit : Qu’est-ce que vous faites ce soir ? Rien de précis elle me dit Petite boite de nuit Soirée champ et whisky Ambiance folie Toute la nuit
Jupe 58 000 Ar
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O’Sport Portefeuille Roxy 105 000 Ar
O’Sport Sweet 207 000 Ar Tee-shirt Puma 63 000 Ar Short 81 000 Ar Tennis Adidas 221 000 Ar
O’Sport Pull 211 000 Ar Short Roxy 166 000 Ar Sandales Polo 46 000 Ar
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Strass
J’ai la montre arrêtée J’sais même pas l’heure qu’il est Le téléphone a sonné J’m’suis pas réveillé Direction salle de bain Je fais couler mon bain
Strass Pull à capuchon 50 000 Ar Débardeur 15 000 Ar
Pull 40 000 Ar Robe 35 000 Ar
Strass Pantalon 35 000 Ar Ballerines 35 000 Ar
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Benetton Pull sans manche blanc 40 000 Ar Tee-shirt boutonnĂŠ 40 000 Ar Pantalon Jean 80 000 Ar Veste 80 000 Ar
Sac de chez Arabesque 65 000 Ar
Sac 100 000 Ar
Strass Chapeau 25 000 Ar
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Pull moutarde 50 000 Ar
Arabesque Pull tunique gris 95 000 Ar Cache-nez cashemire gris 155 000 Ar
Chaussures Aldo de chez Jet7 265 000 Ar
Je regarde mon miroir Pas beau à voir Je commence à ranger Car ce soir terminé Je serais sur la route Avec Bison Futé J’suis pas seul à rêver Du ciel bleu des palmiers Et des jours sans problème C’est la vie que j’aime Pas besoin de penser On n’peut pas résister Restaurants, boîtes de nuit Tout ce qu’on a envie On peut manger à minuit Et se coucher à midi Plus de temps plus d’horaires Les vacances c’est super
Gemey Maybelline Vernis à ongle Colorama Nail Rouge à lèvres Watershine Eye Liner Matic Black
Remerciements : Ella & Lydia Prise de vue : Mahitsy Make-up : Ainah Matisse avec les produits L'Oréal
Benetton Robe en maille 70 000 Ar Pull 60 000 Ar Ballerine 90 000 Ar
Jet7 Pull 90 000 Ar Short Mango 90 000 Ar Ballerines cloutées 190 000 Ar
Vacances j’oublie tout Plus rien à faire du tout J’m’envoie en l’air ça c’est super Folie légère Vacances j’oublie tout Plus rien à faire du tout J’m’envoie en l’air ça c’est super Folie légère C’est fou !
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Rakotoarimanana, la cinquantaine, Ede mile fait partie de la trentaine de vendeurs pierres qui louent un stand dans
Des pierres
qui valent de l’or Après avoir travaillé comme serveur, Emile Rakotoarimanana a choisi de troquer son tablier contre des tas de pierres. Minéraux précieux, semi-précieux ou d’ornementation, rien de ce qui concerne l’univers des gemmes ne lui est étranger Depuis près de vingt ans, c’est même sa principale activité.
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l’enceinte du Cercle Mess Antsirabe. Il y passe habituellement toutes ses journées attendant que ses pierres taillées ou de collection trouvent preneurs. Quand son stock est épuisé, il se prend deux grands jours de congé pour aller sur le terrain dénicher d’autres trouvailles. « J’achète les pierres à l’état brut, en gros ou en détail, directement dans les carrières à ciel ouvert du Vakinankaratra ou dans le sud de l’île. » Les prix varient de 3 000 à 15 000 ariary, mais évidemment beaucoup plus s’il s’agit d’une pierre semi-précieuse, voire précieuse. En bijouterie, seuls le diamant, le rubis, l’émeraude et le saphir ont droit au titre de pierres précieuses ; infiniment rares dans le sous-sol, ils se monnayent par dizaines de millions d’ariary. Rien à voir avec les améthystes ou le cristal de roche (quartz incolore) qu’Emile propose pour trois fois rien à ses clients ! « La pierre la plus chère que j’ai vendue était une tourmaline non traitée de 1,5 carat estimé à 5 millions d’ariary », confie-t-il. Un métier suffisamment rémunérateur puisqu’il lui permet d’engranger jusqu’à 400 000 ariary de
Antsirabe
DÉCO
bénéfice par mois. Quand il a mis la main sur une belle pierre brute de qualité gemme, c’est-à-dire taillable, il court chez le lapidaire. Certaines sont chauffées au four pour leur donner plus d’éclat ou carrément changer leur couleur. C’est ainsi que certains corindons jaunes, sans grande valeur, peuvent être chauffés pour devenirs bleus, devenant ainsi d’authentiques saphirs ! Un procédé parfaitement légal, aussi naturel que la chaleur du feu. Un coup de pouce à la nature en quelque sorte. « Cependant j’ai le devoir d’informer l’acheteur si une pierre a été chauffée ou non », précise Emile. Il est clair qu’une pierre « non chauffée » va coûter plus cher sur le marché du fait qu’elle a gardé son état naturel. Les pierres teintées, au contraire, relèvent de la pure arnaque, s’agissant de colorer artificiellement une pierre pour abuser l’acheteur. Un quarz teint en vert pourra par exemple se faire passer pour une émeraude auprès des gogos. « Quelques indélicats utilisent ce procédé pour arnaquer délibérément les acheteurs. Certains utilisent même le crayon feutre pour maquiller la pierre… » Le truc du pro : « Pour reconnaître une pierre non traitée, il suffit de la maintenir cinq minutes dans la paume de la main, puis de l’appuyer sur la joue. Normalement, elle doit rester froide au contact de la peau. » Mais le moyen le plus sûr pour ne pas se faire avoir est encore d’acheter les pierres auprès de spécialistes ayant obtenu l’agrément de l’Etat et du Service des Mines. Henintsoa Mampionona Contact sur www.nocomment.mg
La pour plus belle aller danser
Coiffure : Des cheveux lumineux Le coiffeur décide de faire une coloration à Lirah. Il choisit une teinte marron miel pour illuminer ses cheveux qui vont se marier parfaitement à sa carnation. Pour ce faire, le spécialiste utilise le produit Racine Majirel 6/34. Après une pause de 35 minutes, il passe au balayage avec le produit Infinie Platine. Cette technique consiste à colorer quelques mèches fines pour obtenir un résultat naturel. La chevelure de Lirah aura des reliefs et sera plus illuminée. Après 10 minutes d’attente, le coiffeur passe au rinçage. II ravive ensuite les cheveux avec le produit Diarichesse. Il termine par l’utilisation du Shampooing Pro-Color pour cheveux colorés. Au niveau de la coupe, il ne fera qu’apporter du volume. Il finalise par le brushing.
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Vous dansez, Mademoiselle ? Lirah, 21 ans, est invitée au bal de promotion de son lycée. Pour attirer les regards des garçons et faire enrager les copines, elle n’a pas hésité à se faire aider par les équipes de Lunaneloo et de no comment®. La plus belle, ce soir, ce sera elle !
Maquillage : Le vert… ultratendance ! Avant de passer au maquillage, l’esthéticienne démaquille le visage de Lirah. C’est une étape importante qui permet d’éliminer les impuretés de la peau. Ensuite, elle pratique l’épilation au fil pour avoir des sourcils parfaits, plus efficace que la pince à épiler. Après avoir appliqué une crème hydratante, elle met une crème fixatrice de maquillage pour éviter que le make-up ne s’estompe au bout de quelques heures. Un autre incontournable du maquillage, le fond de teint pour unifier la peau. Elle l’applique sur les joues, l’arête du nez, le menton et le front de Lirah. Ensuite, elle choisit une ombre à paupières dans les nuances de vert. Elle trace un trait d’eye-liner pour dessiner les yeux et du mascara. Pour les lèvres, l’esthéticienne a opté pour du gloss afin de rester naturel. Elle finalise par un coup de blush sur les pommettes.
BEAUTÉ Manucure : Rouge oblige Dans un premier temps, la spécialiste prépare les ongles de Lirah. Elle enlève les cuticules pour que les ongles restent en bonne santé. Ensuite, elle effectue un massage des mains express pour assouplir la peau. Enfin, elle choisit un vernis rouge, une couleur classique pour les grandes soirées.
L’Oréal Vitamino Color Soin fixateur de couleur 55 000 Ar L’Oréal Vitamino Color Shampooing 35 000 Ar Lumino Color Sérum Gloss 55 000 Ar Mythic Oil Color Glow Oil 55 000 Ar
Aina Zo Raberanto
Modèle : Lirah Salon de coiffure : Lunaneloo
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Spas
Si vous n’avez pas le temps d’aller en vacances, pas de panique ! Il existe d’autres alternatives comme le spa. Vous plongeant dans une bulle de sérénité, il vous aidera à faire provision de douceur et d’énergie. Nous avons testé quatre établissements de Tana et leurs formules de soins sur mesure pour les vacances.
cronyme du latin sanitas per acqua (la A santé par l’eau), le spa a sans doute été inventé par les anciens Romains, grands
amateurs de thermes (bains publics), comme chacun sait. Le spa a traversé les siècles et les frontières et connaît aujourd’hui un succès grandissant dans le monde entier. Il désigne aujourd’hui un « bain tourbillon », en clair une baignoire dont les remous de l’eau procurent à l’utilisateur un effet maxant et relaxant. Ses vertus régénératrices pour le corps et l’esprit ne sont plus à démontrer. Le concept s’est implanté à Madagascar où les instituts jouent la carte du bienêtre en proposant des soins qui associent les bienfaits de l’eau et les techniques de relaxation. Hammam, sauna, jacuzzi, gommages, enveloppements, massages, tout est permis le temps d’une journée ou de quelques heures.
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Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg
BIEN-ÊTRE
HÔTEL COLBERT Passez au hammam Le spa du Colbert propose le massage turc dans son hammam privé, un soin unique à Madagascar. Pendant 30 minutes, la thérapeute réalise un massage des muscles avec un savon aux olives noires remplaçant les traditionnelles huiles de massage. Ensuite, elle applique une pâte à base de savon noir à base d’olives noires sur tout le corps tout en gommant avec un gant de crin. La dernière étape est le rinçage sous une douche à affusion : vous vous allongez sur une surface plane pour mieux profiter des effets d’une pluie d’eau tiède… La particularité du massage turc est l’utilisation du bain à vapeur pour détendre le corps. Il aide à éliminer les toxines car la curiste perd une grande quantité d’eau. C’est un massage efficace pour compléter un régime minceur. Les effets sont immédiats car la peau est débarrassée des impuretés et détoxifiée grâce à la sudation. Le hammam contribue également au dégagement respiratoire grâce à l’eucalyptus parfumant la pièce. Compter 130 000 Ar pour ce soin.
LA MÉDINA DAY SPA Massage au savon du Maroc Le Spa de la Médina propose le massage la Reine de Saba. Un massagegommage réalisé avec du savon noir du Maroc. Utilisé par les femmes du Maghreb dans les hammams, le savon noir est présenté sous forme de pâte onctueuse. Il est considéré comme un produit de beauté ayant pour objectif de gommer la peau en profondeur et d’activer la régénération des cellules. Le massage la Reine de Saba est donc un soin aux vertus exfoliantes et hydratantes. Pendant une heure, la curiste se fait masser par une ou deux masseuses à deux ou quatre mains. Grâce à un gant de crin en tissu granuleux, les spécialistes nettoient la peau et la nourrit. Ce massage permet aussi d’activer la circulation sanguine, d’éliminer les impuretés et les cellules mortes. La peau devient plus lisse et souple. Ce soin massage spa est à 95 000 Ar.
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L’ESPACE MAJOREL
LE SPA DU LOUVRE
Essayez les pierres chaudes
La douceur de la noix de coco
Ce rituel du corps a pour but de mettre les cinq sens en éveil. Le début du soin commence par l’espace détente réunissant le hammam, le sauna, le jacuzzi et le spa de nage. Pendant une heure, la personne peut les utiliser les uns après les autres selon ses envies. Du thé chaud sera servi pour préparer son corps à recevoir les autres soins. Le rituel se poursuit par un gommage et un enveloppement complets du corps. Il se termine par un massage aux pierres chaudes. Un soin détoxifiant où les pierres sont baignées dans un bain d’eau chaude avant d’être posées le long de la colonne vertébrale. Grâce à un mélange d’huile adaptée, le dos reçoit des pressions, des effleurages et des frictions pour relancer la circulation sanguine. Après le rituel, l’institut offre le shampooing et le brushing. Un soin à 160 000 Ar avec une réduction de 30 % pour tout le mois d’août.
Un massage typiquement tropical relaxant, raffermissant et liftant surtout pour la peau. L’huile pure tiède utilisée est obtenue à base de noix de coco de la gamme Académie et d’autres principes actifs. Elle est riche en fer, en vitamines et en fibres et permet de nourrir la peau et d’assouplir les muscles. Pendant une heure quinze, la masseuse effectue des pressions des pieds jusqu’à la tête, dorsal et ventral en alternant avec des gestes manuels et l’utilisation des noix de coco polies à la main. L’huile garantit ainsi la fluidité des gestes. Cette technique favorise la circulation, tonifie, exfolie et nourrie la peau en profondeur, un anti-stress idéal. De plus, elle laisse un parfum onctueux et suave sur la peau. Une expérience sensorielle à 110 000 Ar.
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Vous et votre partenaire êtes-vous du genre à « bouillonner d’ardeur » ? Chaque mois, Christian Berthelot, psychothérapeute et sexothérapeute, aborde sans tabous ni ornières un sujet lié à la sexualité et au bien-être du couple.
O rgasme :
e mot orgasme vient du grec et signifie « bouillonner LRappelons d’ardeur ». Belle entrée en matière, ne trouvez-vous pas ? qu’initialement, la fonction amoureuse réside dans la
procréation, la nécessité de pérenniser la race humaine à travers les âges mais largement associé à une fonction de recherche de plaisirs érotiques, contrairement à la plupart des animaux. Il est la réponse physiologique qui intervient au maximum de la phase d’excitation sexuelle dite en plateau. Il est souvent synonyme de jouissance extrême. Il est associé, chez la femme, à la rétraction du clitoris ainsi qu’à des contractions musculaires rythmiques périnéales et intravaginales. Quant à l’homme, il est associé à l’éjaculation et à des contractions musculaires rythmiques des muscles du périnée. L’orgasme libère deux protéines neurologiques : l’ocytocine et la prolactine qui provoquent une profonde sensation de plaisir et de bien-être. L’orgasme humain résulte le plus souvent de la stimulation du clitoris et/ou du vagin, du pénis, mais également des zones érogènes diverses et variées selon les individus plus ou moins sensibles : seins, anus, aisselles, muscles pelviens, point G chez les femmes, prostate chez les hommes, sans oublier le rôle décisif de stimulations psychologiques liées aux pensées, fantasmes, émotions, mais aussi de stimulations sensorielles : vue, audition, ouïe, olfaction, goût, positions et mouvements du corps. On peut citer également l’orgasme sous hypnose, le tantrisme…Il est possible d’avoir un orgasme en rêvant sans qu’aucun stimulus physique n’ait été mis en œuvre. Il est illusoire de prétendre
FANANAHANA séparer le corps et l’esprit, c’est finalement dans le cerveau que se fait l’intégration des différents systèmes. Certaines personnes présentent une faculté multi orgasmique et peuvent vivre plusieurs orgasmes à peu de temps d’intervalle. Ce phénomène est de loin bien plus courant chez les femmes que chez les hommes. Il est temps de réparer ce qu’a initié « Tonton Freud » : les femmes ne sont pas soit vaginales soit clitoridiennes, elles ont la possibilité d’être les deux ! Mais toutes ne le savent pas ! Atteindre l’orgasme est un apprentissage, demande du temps et passe souvent par la masturbation qui permet de gérer la maîtrise de son plaisir. Les accouplements mécaniques montrés dans les films pornographiques s’avèrent très souvent des freins dans la relation sexuelle et un véritable « tue-l’amour » : il est bon de rappeler que la relation sexuelle n’est pas une compétition et qu’il n’y a pas d’obligation de résultat. De ce fait, trop souvent, les couples qui veulent absolument atteindre l’orgasme n’y arrivent pas. Beaucoup de couples sont à la recherche d’orgasmes simultanés, comme je les comprends (!), mais en matière de sexualité, il est primordial de trouver un accord avant tout. L’orgasme est la résultante de beaucoup d’amour, de tendresse, de caresses, d’écoute de soi et de l’autre, d’attentions réciproques au quotidien… Par Christian Berthelot
Chérie, pourquoi tu cries ?
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CAHIERS DE NUIT
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Le CarrĂŠ
À 18 ans, Liantsoa Randrianarisoa est l’une des attractions phares du Old N°7 Bar à Isoraka. Danseuse multistyles, elle s’adapte à toutes les musiques et à tous les thèmes programmés selon les soirées. Le jour, elle redevient une étudiante comme les autres.
En quoi consiste ton travail au Old N°7 ? Tous les premiers vendredis du mois, je danse sur le comptoir du bar à partir de 22 heures environ, sachant que c’est ouvert à partir de 17 heures. J’anime aussi les soirées qui sont presque toujours à thème, avec les tenues et les styles de danse correspondant. Je peux m’adapter pratiquement à tous les styles : le premier vendredi du mois, par exemple, je porte la tenue Jack Daniel’s. Il y a aussi les soirées anniversaires où les participants demandent souvent des danseuses pour l’animation. En moyenne, je danse trois soirées par mois. En dehors de ça, j’accueille les clients du Old N°7 Bar qui arrivent en début de soirée. Comment se passe une soirée type ? Parfois je suis seule pour animer la soirée, mais on peut aussi être à deux ou trois danseuses, voire deux filles et un garçon ou une fille
et deux garçons… pas de règles ! On se relaie sur le bar, sinon on fait le spectacle dans la salle. Quand l’ambiance s’y prête, on danse avec les clients. Bien sûr, on ne danse pas sans arrêt, on prend des pauses. En moyenne, je danse le temps de quatre chansons, puis quelqu’un d’autre prend ma place. Il m’arrive aussi de rester en mouvement toute une soirée. Il faut dire que la danse est une vraie passion pour moi. As-tu déjà rencontré des problèmes dans ton travail ? Je suis au Old N°7 Bar depuis le mois de janvier, mais cela fait deux ans que je suis dans ce milieu, et non, vraiment, jamais rencontré de problèmes. Les clients nous respectent, ils savent que nous sommes des artistes, des filles qui sont là pour le show. Il nous arrive de danser avec eux, mais ce n’est pas une obligation, ça se fait au feeling. J’ai 18 ans et en fait c’est un travail à temps partiel, la journée j’étudie. Mes parents sont très cool, ils savent que je suis une fille qui a la tête sur les épaules.
BY NIGHT
Liantsoa
Propos recueillis par Joro Andrianasolo
Étudiante le jour, danseuse la nuit
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RÉPONSES AUX JEUX DU NO COMMENT N°42 MOTS CROISÉS — L’AUTOMOBILE
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SOLUTION DE L’ÉNIGME N°42 Le ciel.
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ENIGME N°43 Passée sous les pieds, elle peut amener à rire. Entre les doigts, elle a permis d’écrire. Elle sert de décoration mais s’envole facilement. Qui est-elle ?
— HOMMES POLITIQUES —
JEUX
HORIZONTALEMENT I. Nom de l’avant dernier roi du Maroc - Ancien premier ministre de l’Inde inspiré par Gandhi II. Accord III. Trompé - Président des Etats-Unis en 2000 IV. Symbole chimique de l’actinium - Oiseau femelle V. Ancien président et adversaire de l’Apartheid - Arrivées parmi nous VI. Saison - Ancien président de l’Egypte VII. Nez (argot) - Pour accord VIII. Président des Etats-Unis - Premier ministre du Congo IX. Un bulletin de vote peut l’être - Calibrer X. Mario Monti est le président du conseil de ce pays X. Étoile - Un des pays les plus puissants XII. Ancien président français (2 mots) - Porté préjudice. VERTICALEMENT 1. Premier ministre du Royaume-Uni - Deux de sud 2. Ancien métier de Nicolas Sarkozy - Celui de Marianne est présent dans toutes les mairies de France 3. Ram Baran Yadav en est le président - Symbole chimique de l’argent 4. Mal entendant - Préfixe privatif - Se rendra 5. Article contracté - Individu n’ayant pas pas accès au vote 6. Dernier tsar de Russie - Condiment 7. Unis - Douleur 8. Lèses - Homme politique russe qui signa les accords de Yalta 9. Sein (argotique) - Cheville au golf 10. À l’origine de la 2ème guerre mondiale - Champion - Article indéfini 11. Cri dans l’arène - Enlève - Connu 12. Utiles pour les élections - Président de la République d’Afghanistan.
LA MINUTE NATURALISTE Pour sauver les coraux, plantons des arbres ! Madagascar a perdu 90 % de sa couverture forestière originelle en 2 000 ans d’activités humaines. Malgré cela, elle reste une terre riche en biodiversité. Ainsi, depuis le début du XXIe siècle, plus de 600 nouvelles espèces y ont été recensées. Bien que Madagascar soit l’objet d’une haute s u r v e i l l a n c e environnementale, le problème de la déforestation n’est pas considéré comme urgent à résoudre sur l’île rouge. Pourtant, en raison de la déforestation intense qui fait rage depuis des décennies, les côtes de l’île sont de plus en plus submergées de sédiments. Les récifs coralliens voisins des embouchures des rivières en sont affectés. Apportés par les rivières, les sédiments agissent dans l’océan comme un écran, réduisant l’apport de lumière et bloquant le processus de photosynthèse du phytoplancton. Les coraux sont alors moins nourris. Si les coraux sont grandement menacés par la pollution, l’acidification des océans et plus largement le changement climatique, il n’en reste pas moins que le reboisement est impératif pour leur conservation. Il faut l’envisager comme un outil de protection qui retarderait le déclin des massifs de corail (source Futura-Sciences).
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TONONANDRO 156
DERNIÈRES NOUVELLES DES ÉTOILES
En mode golf
LION (23 JUILLET - 22 AOÛT)
e croyez pas tout ce qu’on vous a dit jusqu’à présent : N le Lion se singulariserait par un caractère dominant, solaire, auquel rien ne résiste. Même si c’est vrai, foncer droit dans le mur sous prétexte que le mur ne tiendra pas n’est pas une attitude très constructive. Voyez Pierre Richard, Lion (à ne pas confondre avec Richard Cœur de Lion, qui d’ailleurs était Vierge) : son succès lui vient des rôles où, au cinéma, il se montrait aussi maladroit que possible, tournant autour du pot et le manquant la plupart du temps, au lieu de plonger droit au but. Balle de golf dirigée vers le trou n° 3 d’un ferme coup de club et qui
hésite, rechigne à la ligne droite, dérape sur un brin d’herbe bien que le green soit taillé au rasoir, esquisse comme un pas de danse avant de se détourner, presque dédaigneusement, de l’objectif. Quel rapport, direz-vous ? C’est là où le Lion se révèle à lui-même et encore davantage aux autres, dans un accès de modestie que les astres n’avaient pas prévu et qui, de biais, lui permet d’avancer dans la bonne direction sans brûler les étapes. Au contraire, soucieux de préserver ses arrières, il franchit les obstacles un à un. Il ne restera, au coup suivant, qu’à pousser la balle dans le trou. Et à sourire discrètement au lieu d’exploser de joie. Car la victoire est à ce prix : ne pas pousser sans cesse sur l’accélérateur, éviter les gestes démonstratifs. En un mot, assurer (et non reculer) pour mieux sauter. Hop ! Ravatobe Illustration : Olivier Vignaud
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TRACES
/ Destination vacances / Road trip
Voambolana / vocabulaire / glossary
Oha-pitenenana/ expressions / expressions
Mosakiky, masikita / brochettes / beef brochette Phonétique : moussakik, maskitt
Raha vao tsy misy ny spons’ dia tsy misy ny vakans’ ! Rà vô ts mis ni spons’ dé ts mis ny vacance Il n’y pas de bonnes vacances sans sponsors ! / Can’t have a good trip without sponsors! Explication : Le sponsor en question est la personne susceptible de vous donner de l’argent pour partir en vacances (amant ou gentil tonton). Sponsor est donc parfois synonyme de « pigeon ».
Ranomasina / mer / sea Ranoumassnn Amoron-dranomasina / plage / beach Amouroundjanoumassnn Voanio / coco / coconut Vouaniou Voan-dalana / souvenirs / gift Vôndàlann Jangil’ / Mahajanga / Majunga Jàngil Tamaga / Toamasina / Tamatave Tàmàgà
ABIDI
Ndhailoaongy !
Hamely ahy indray ny parasy lafirika ! Améliaii ndjaii ny parasslafrik Je vais encore me faire massacrer par les puce-chiques / I’m gonna be massacred by sand fleas again. Explication : Cri du cœur de l’estivant qui sait pertinemment qu’il va se ramasser des « puces de sable » en
allant à la plage. Mais si le plaisir est à ce prix… Milay be ny milaongy any Jangil’ fa tsara ny lalana. Mìlaii bé nimilongue ann jànga fà miss làlàna mahitss bé. Voyager à Mahajanga est super grâce à ses paysages / Travel to majunga is great because of his beautiful landscape. Nota Bene : Le verbe « milaongy » veut dire uniquement : voyager sur route. Salama va ny taigna, ndao hihinana mosakiky. Sàlàm và ny taiinn, ndaow hìhìnana moussakiki. Ça va ? Allons manger des brochettes / How you’re doing? Let’s eat brochette. Explication : c’est l’invitation classique des vacanciers au bord de la mer. Tandremo sao mamboly kôkô fa taraiky any a ! Tandjemo sô mamboull côcô ani fa taraiiki ani a ! Ne reste pas trop longtemps, sinon
tu vas planter un cocotier ! / Don’t stay there so long just to plant a coconut tree! Explication : mise en garde au vacancier qui risque de tomber sous le charme du pays et de ses belles : il risque d’y planter une «graine» et d’oublier les siennes… Masazy ramose ? Massaz ramoussé Massage Monsieur ? / Need a massage? Explication : la jeune femme qui vous propose ce genre de services sur la plage est tout sauf une vacancière… Mikaoty Mikôt Draguer / Pick up Explication : c’est l’activité numéro un du vacancier mâle malgache sur la plage (immediatement reconnaissable à son maillot de bain hypercollant et à ses tablettes de chocolat sorties de la salle de fitness.
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Alohalika ny ranombary 2
par Johary Ravaloson
De l’eau jusqu’aux genoux dans les rizières ! – Le retour le plus gros fauteuil, la bière à Sdansurportée de main, les Talking Heads les oreilles, je me caresse le ventre
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en la regardant à ses fourneaux. Elle fait des masikita. Suis descendu quand j’ai senti le fumet monter dans la chambre. Maintenant je suis sur le gros fauteuil. La télé est allumée mais j’ai coupé le son. C’est marrant un journal télévisé muet. Ça ne veut rien dire. Ils n’existent plus. Tous autant qu’ils sont, dans cette foutue boîte. En même temps, on sait ce qui se passe. Rien ne change d’hier. Les mêmes têtes dans des endroits différents, parfois même, aux mêmes endroits. Plage de silence. J’imagine que j’écoute Mike Brant braillant Qui saura. Elle soulève mes écouteurs et me demande ce qui me fait rire. - La télé muette ! - T’es bête, elle dit. Elle me laisse quand même quelques brochettes. Quelle saveur ! Je me caresse le
- Pourquoi vous faites ça ? Pourquoi acceptez-vous de la prendre dans votre voiture ? Regardez, vous n’avez plus de client. Vous ne pouvez même pas payer mes 10 malheureuses masikita ! Je suis allé me rasseoir sur l’impossible fauteuil dès la première phrase. Tandis que le reste tourne dans ma tête, le froid m’envahit et engourdit mes membres et tout mon corps. Raidi comme une sculpture sans vie, même si je voulais répondre, je ne peux pas desserrer les dents. Figé comme lorsque je la rencontre. Sauf qu’elle, elle commande mes mouvements comme à une marionnette. Les gens donc la voient aussi. Et ils me voient quand je lui fais traverser tout Tana. Comme un enfant, je fermais les yeux et je croyais que je devenais invisible. - Vous voulez de la sauce d’arachide avec ? Du piment ? Il faut que je me désengourdisse. Se concentrer sur le fumet des masikita. Des moments chaleureux. Un zoma magnifique derrière Mahamasina où les clients me louent pour la soirée et m’invitent à ripailler dans mon taxi. Je n’avais qu’à demander. La bouteille de rhum que je partageais avec Ra-Eddy de temps en temps avant qu’il n’aille chercher sa part de soleil du côté de Sapphire-City dans le Sud. Les masikita de ma mère, qu’elle achetait en rentrant de son travail, qu’on réchauffait à la poêle et avalait avec le riz soasoa, cuit en fin d’après-midi et gardé au chaud dans des couvertures, mou à souhait. - Sauce d’arachide, oui, piment, oui, j’ânonne bien fort, délivré… Elle n’est pas morte ! - Elle n’est pas morte ? Ha ! Ha ! Ha ! Il n’y a que vous qui
FICTION
ventre tandis que, dans mes oreilles, la voix de David Byrne demande où est la belle voiture, la belle maison, la belle femme. Rien de tout cela n’existe ! La voiture est un tacot que je loue la nuit, la maison un lit que je ne peux occuper que dans la journée, et ma femme une rêverie que je poursuis dans mes carnets sous les lampadaires de la ville. Rien n’existe sauf le fumet de brochettes. Je me suis arrêté quand j’ai senti l’odeur caractéristique du zébu braisé avec le gras de la bosse. En prime, je comptais profiter de la chaleur du brasero. « Mets-moi en 5, je dis à la braiseuse, allez 6, 7 ! pour le prix de 6 ! » Elle sourit, compte les brochettes qui lui restent. « 10 pour le prix de 10, ça ira ? » Mon sourire s’éteint. Dans un soupir je dis « 6, ça ira ». En me levant à demi pour me rapprocher du feu, j’ai du mal à soulever le fauteuil. Il pèse une tonne. Des bouts de palettes reliés à un parasol. Je me résigne à me mettre debout près du feu. Il fait à peine plus chaud. - Il fait froid, le charbon brûle mal, ça ne grille pas assez. - Ça ira, je dis. - Alors, c’est vous ? Oui, c’est vous, je vous reconnais. Ne vous retournez pas, c’est à vous que je parle. -… - C’est vous le taxi qui promène la morte. Mes garçons vous connaissent bien. C’est eux qui lavent votre voiture. La première fois, à votre retour d’Andraharo, vous vous êtes arrêté ici. J’étais là. Ils ont lavé votre voiture, ils parlent souvent de cette odeur… -…
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la voyez de chair et d’os. Le monde la voit juste d’os et de boue ! Ha ! Ha ! Ha ! Quelle idée de promener une morte ! - Ce n’est pas une morte. Je l’emmène au bureau de son mari à Andraharo. - Vous avez vu son mari ? À quoi il ressemble ? La masikita. Un petit bain dans la sauce d’arachide pimentée. Hmmm ! Du pain chaud serait l’idéal. Celui qui sort juste de la boulangerie au petit matin. Parfois des clients m’en font profiter. Je n’ai jamais vu le mari. Dès qu’elle descend de la voiture, je ne demande pas mon reste, je me barre. - Il n’empêche que ce n’est pas une morte, elle parle, elle m’a dit quelque chose ! - Qu’est-ce qu’elle vous a dit ? - Elle m’a dit qu’il y a de l’eau jusqu’aux genoux dans les rizières ! Alohalika ny ranombary e ! - Ha ! Ha ! Ha ! Ça lui fait une belle jambe ! Depuis quand les morts se préoccupent-ils du riz ? Les tombeaux ne sont jamais situés en dessous des rizières ! - Remarquez, un cousin de ma femme, son grand-père lui apparaissait dans son sommeil et le prévenait de la même façon ; quand ils ont ouvert le tombeau, c’était inondé, là-dedans, à cause d’une fissure ! - Il n’a pas exigé une course en taxi, lui ! - Ha ! Ha ! Ha ! Qui sont tous ces gens autour de moi ? Les masikita refroidissent. Le gras gelé me râpe désagréablement la langue. Pourquoi crient-ils comme cela ? Le piment ne chauffe même pas mon palais. Pourquoi me regardent-ils tous ? La sauce devient pâteuse. Pourquoi rient-ils ?
- Alohalika ny ranombary e ! - Ha ! Ha ! Ha ! - Vous ne vous souvenez de rien ? - Qu’est-ce qui vous est arrivé ?… Elle vous est apparue flocfloquant, couverte de boue, hein ? - Ha ! Ha ! Ha ! - Vous ne vous êtes pas arrêté ! - J’étais à l’arrêt sous mon lampadaire ! - Ha ! Ha ! Ha ! On parle de la première fois. Vous ne vous êtes pas arrêté ! hein ? - De quoi parlez-vous ?!! - La première fois, quand elle venait de tomber dans les rizières, qu’elle est remontée toute couverte de boue sur la digue et a demandé de l’aide, vous ne vous êtes pas arrêté. - Elle criait « Alohalika ny ranombary e ! » - Il fallait la voir, personne ne l’aurait fait rentrer dans une voiture dans cet état ! - C’était une jolie femme ! - Elle serait exquise débarrassée de la boue ! - Ha ! Ha ! Ha ! Un cadavre exquis ! Ha ! Ha ! Ha ! - Elle n’est pas morte ! - Elle est plus morte que morte. Abandonnée par tous sur la digue, renversée dans une rizière, elle en est morte ! Depuis elle nous oblige à la ramener à Andraharo. Vous n’êtes pas le seul qu’elle oblige ! -… - Vous n’êtes pas le seul non plus à qui elle confie son message ! - … Ah, ouais ! Vous aussi ? - Alohalika ny ranombary e !
ANNUAIRE
• (Le) ORIENT : 020 22 202 88 • (Le) GRILL DU ROVA : 020 22 627 24 GRILL DU SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • GUEST HOUSE MANGA : 020 24 606 78 H HAPPY DAYS : 033 86 200 42 • (Les) HAUTES TERRES : • AINA HOTEL : 020 020 22 255 53 • HAVANNA CAFÉ : 034 14 954 69 • HEDIARD : 020 22 283 70 A AERO PIZZA : 020 22 482 91 • HOTEL BRETON : 020 24 194 77 • HOTEL DE FRANCE : 020 22 22 630 51 • AKOA : 020 22 437 11 • ANJARA HOTEL : 020 22 053 79 • ANJARY HOTEL : 020 22 279 58 • ARIRANG : 020 24 271 213 04 • HOTEL DE L’AVENUE : 020 22 228 18 I IBIS HOTEL : 020 23 555 55 • (L’) ILE ROUGE : 032 45 507 34 • INDIA PALACE (Antaninarenina) : 33 • (L’) ART BLANC : 020 22 422 20 • ATLANTIS : 020 24 642 71 • INDIA PALACE (Tsiazotafo) : 033 12 563 73 • AUBERGE DU CHEVAL BLANC : 020 22 446 46 • AU BOIS 020 26 408 16 • INFINITHÉ : 032 03 888 88 • IN SQUARE : 034 07 066 40 VERT : 020 22 447 25 • AU JARDIN D’ANTANIMENA : 020 22 663 91 • IVATO HOTEL : 020 • AU TRIPORTEUR : 020 22 414 49 • AU N’IMPORTE QUOI : 034 01 341 • ISLAND CONTINENT HOTEL : 020 22 489 63 22 445 10 • IVOTEL : 020 22 227 16 JAO’S PUB : 034 41 213 33 J 21 B (Le) B’ : 020 22 316 86 • (Le) BASMATI : 020 22 452 97 • (Le) JARD’IN : 032 40 098 64 • (Le) JARDIN DU RAPHIA : • (La) BASTIDE BLANCHE : 020 22 421 11 • BATOU BEACH : 034 09 500 020 22 253 13 • JASMIN HOTEL : 032 07 539 04 • (Le) JEAN LABORDE : 03 • BESOA I : 020 22 210 63 • BESOA II : 020 22 248 07 • BISTROT 21 : 032 45 816 89 • BLACK PEARL : 034 20 020 22 330 45 • JED ONE : 032 02 142 34 • JET CLUB : 034 79 361 56 KARIBOTEL : 033 15 629 33 • KUDETA LAPASOA : 034 74 645 52 K 888 21 • BOOLY FRONTIERE : 020 22 205 17 • (La) BOUSSOLE : • KUDETA URBAN CLUB : 020 22 358 10 • (Le) BRAJAS HOTEL : 020 22 263 35 • (Le) BUFFET DU • KUDETA LOUNGE BAR : 020 22 611 40 020 22 677 85 LAVAZZA : 032 05 045 72 • (Le) LAC L JARDIN : 020 22 632 02 • (Le) BUREAU : 033 41 590 60 C CAFE CHARLY RESTAURANT (CARLTON) : 020 22 517 31 • CAFE DE LA HOTEL : 020 22 447 67 • LE BED : 034 98 888 71 • LE BELVEDERE HOTEL : 034 16 950 79 • LE BRETAGNE : 033 40 957 GARE : 020 22 611 12 • CALIFORNIA : 032 50 269 87 • LE CARNIVORE (Restaurant) : 032 05 68 • (LE) CARLTON HOTEL : 020 22 260 60 Un grand merci à nos partenaires et diffuseurs :) 125 04 • LE CARRÉ : 032 60 • (Le) CELLIER (HOTEL COLBERT) : 498 00 • LE CLUB : 020 22 691 00 020 22 202 02 • CH’LUIGGY : 033 37 051 41 • LE KASS’DALL : 034 15 110 47 • LE LOUCHEBEM : 020 22 488 88 • LE • CHALET DES ROSES : 020 22 642 33 • (La) CHAUMIERE : 020 • LE PHOENIX : 034 45 960 50 • LES HERONS : 22 442 30 • CHEZ AINA GUEST HOUSE : 033 14 565 54 • CHEZ ARNAUD : 020 PHARE : 020 26 323 28 • LGM : 032 95 408 04 • (LE) LOGIS HOTEL : 020 22 221 78 • CHEZ FRANCIS : 020 22 613 35 • CHEZ JEANNE : 020 22 454 49 033 06 194 65 • LOKANGA HOTEL : 034 14 555 02 • L’ORION : 034 84 • CHEZ LORENZO : 020 22 427 76 • CHEZ MAXIME : 020 22 431 26 244 43 129 29 • (Le) LOUVRE HOTEL : 020 22 390 00 • L-SENS : 032 07 609 18 51 • CHEZ SUCETT’S : 020 22 261 00 • CHILLOUT CAFÉ : 034 06 003 78 • MADA HOTEL : 033 23 717 07 M MAD’DELICES : 020 22 266 41 • CITY GRILL : 020 23 096 75 • CITY PIZZA : 020 24 165 85 • COFFEE • (Le) MANSON : BAR : 020 22 279 09 • COFFEE TIMES : 020 24 106 70 • (LE) • MAKA AKOO (Fast Food) : 034 20 501 27 • (La) MEDINA : 034 04 134 33 • MENHIR : 020 COLBERT HOTEL : 020 22 202 02 • (Le) COMBAVA : 020 23 584 94 032 05 050 32 22 243 54 • MERCURY HOTEL : 020 22 300 29 • MOJO BAR : 020 • COOKIE SHOP : 032 07 142 99 D DIVINA : 034 43 241 22 • DREAMS • MONTPARNASSE (Bar Restaurant) : 020 22 217 16 KARAOKE : 034 81 350 55 E ELABOLA AEROPORT IVATO : 033 37 251 22 254 59 • (La) MURAILLE DE CHINE : 020 22 230 13 NERONE : 020 N 09 • EMMA PLANQUE : 034 07 185 70 • EPICURE : 034 07 185 • NIAOULY : 020 22 627 65 • NOSY SABA (Hotel) : 020 22 49 F FIRST FASHION CAFÉ : 032 84 628 99 • FLEUVE ROUGE : 033 04 22 231 18 434 00 O ! POIVRE VERT : 020 22 213 04 • (L’) OASIS (HOTEL CARLTON) : O 069 86 • (Les) FLOTS BLEUS : 020 24 614 17 • (La) FOUGERE (HOTEL • OLD N°7 : 032 72 200 07 • ORCHID HOTEL : COLBERT) : 020 22 202 02 • FRING’ALL : 020 22 229 13 G GASTRO 020 22 260 60 020 22 442 03/05 • ORIENT’HALLES : 032 05 105 10 • OUTCOOL : 033 12 PIZZA : 033 14 025 54 • (Le) GLACIER HOTEL : 020 22 340 99 • (LE) GRAND MELLIS HOTEL : 020 22 234 25 • (Le) GRAND 12 624 • OZONE : 020 24 749 73 P (Le) PALANQUIN : 020 22 485 84 • (Le) ANTANANARIVO
HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
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Ces établissements acceptent
Ces établissements acceptent
PALLADIOS : 020 22 539 49 • (LE) PALLISSANDRE HOTEL : 020 22 605 60 • PALM HOTEL : 020 22 253 73 • PANORAMA HOTEL : 020 22 412 44 • PAPRIKA : 034 80 756 54 • (Le) PAVILLON de L’EMYRNE : 020 22 259 45 • (Le) PETIT VERDOT : 020 22 392 34 • PILI PILI DOCK : 020 26 299 42 • PIMENT CAFÉ : 020 24 509 38 • PLANETE : 020 22 353 82 • POURQUOI PAS (Restaurant) : 032 02 548 04 • (Les) POUSSES POUSSES DU RAPHIA : 020 24 782 79 • PRESTO LOUNGE : 034 05 610 53 • PRESTO PIZZA (Antsahabe, Tana Water Front, Analamahitsy) : 034 19 610 49 R RADAMA HOTEL : 020 22 319 27 • RAPHIA HOTEL Ambatonakanga : 020 22 253 13 • RAPHIA HOTEL Isoraka : 020 22 339 31 • RATATOUILLE (Artisan Boulanger) : 034 41 731 32 • (Le) REFUGE : 020 22 448 52 • (Le) RELAIS DE LA HAUTE VILLE : 020 22 604 58 • (Le) RELAIS DES PLATEAUX : 020 22 441 22 • (Le) RELAIS DU ROVA : 020 22 017 17 • (La) RESIDENCE : 020 22 417 36 • RESIDENCE DU ROVA : 020 22 341 46 • RESIDENCE LA PINEDE : 032 07 235 58 • RESIDENCE RAPHIA : 020 22 452 97 • (La) RIBAUDIERE : 020 24 215 25 • RIVIERA GARDEN : 020 24 792 70 • (Le) ROSSINI : 020 22 342 44 • ROTISSERIE-GRILL : 032 11 222 07 • ROVA Hotel : 020 22 292 77 S (LE) SAINT ANTOINE HOTEL : 033 21 597 19 • (LE) SAINT GERMAIN HOTEL : 033 25 882 61 • (Le) SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • SAKAMANGA HOTEL : 020 22 358 09 • (Le) SALOON : 033 19 139 10 • SAVANNA CAFE : 032 07 557 45 • SHALIMAR Antsahavola : 020 22 260 70 • SHALIMAR HOTEL : 020 22 606 00 • (Le) SHANDONG : 020 22 319 81 • (Le) SIX : 033 15 666 66 • SPUMA GLACE : 034 07 179 63 • SUCETT’S : 020 22 261 00 • SUNNY GARDEN : 020 22 323 85 • SUNNY HOTEL Amparibe : 020 22 263 04 • SUNNY HOTEL Ankorondrano : 020 22 368 29 T (La) TABLE DES HAUTES TERRES : 020 22 605 60 • TAJ HOTEL : 020 22 624 10 • TAMBOHO : 020 22 693 00 • TANA ARTS CAFE : 034 15 610 56 • TANA HOTEL : 020 22 313 20 • TANA PLAZZA HOTEL : 020 22 218 65 • (La) • TERRASSE EXOTIQUE : TAVERNE (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02
020 22 244 09 • (La) TERRASSE DE TYDOUCE : 020 24 522 51 • (La) TERRASSE DU GLACIER : 020 22 202 60 • TIMGAD : 020 22 327 42 • TOKO TELO : 020 24 657 47 • (Le) TRAM : 020 26 388 28 • TRANO BONGO HOTEL : 034 20 365 34 • TRANOVOLA : 020 22 334 71 U URBAN CAFE : 033 11 258 66 V VAHINY HOTEL : 020 22 217 16 • VANGA GUEST HOUSE : 020 22 442 33 • (Le) VANILLA (ORCHID HOTEL) : 020 22 442 03/05 • (La) VARANGUE : 020 22 273 97 • (La) VILLA : 020 26 254 73 • VILLA IARIVO : 020 22 568 18 • VILLA VANILLE : 020 22 205 15 • VOHITRA PARADISA : 034 01 807 78 Z ZEBU ORIGINAL BISTROT : 020 22 299 97 • ZENITH HOTEL : 020 22 290 05 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO
A ADAN : 034 26 381 83 • ALL SPORT Tana Water Front : 020 22 644 09 • ALLURE FASHION : 033 25 780 84 • AMBIANCE ET STYLE : 034 05 101 72 • AMPALIS : 034 19 227 85 • ARABESQUE : 032 02 303 42 • ARTS ET MATIERES : 020 24 522 51 • AT HOME : 020 22 446 38 • AUDACE LINGERIE : 032 70 710 44 • ANTIQUAIRES DE TANA (Tana Water Front et Behoririka) : 032 07 174 50 B BEBE A BORD : 034 07 281 72 • BIJOUTERIE AMRATLAL : 020 22 263 03 • BIJOUTERIE MANOU Analakely : 020 22 612 25 • BIJOUTERIE MANOU Antaninarenina : 020 22 256 64 • BIJOUX OREA : 020 22 678 15 • BIJOUTERIE PALA : 020 22 225 01 • BLACKWEAR : 032 04 558 89 • La BOUTIQUE DE V : 032 07 001 32 • BRICO DECO : 020 22 308 35 • BYZANCE : 032 05 233 30 C CAFE COTON : 020 22 302 09 • CARAMBOLE : 020 22 207 40 • CARAMIEL : 033 11 364 09 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 • CMH : 020 23 322 26 • COUP DE 48 • CLEMENTY : 020 22 364 90 CŒUR : 032 89 461 45 • COURTS Ankorondrano : 020 22 550 25 • COURTS Tanjombato : 020 22 576 76 • COURTS 67 HA : 020 22 336 64 • CRISTAL CADEAUX : 020 22 365 42 D DECI-DELA Ankorondrano : 032 05 00 274 • DECI-DELA Ivato : 032 11 00 277• DECIDELA Route Circulaire : 032 05 00 272 • DECI DELA Tana Water Front : 032 11 00 278 • DECO FRANCE : 020 22 293 72 • DREAM STONES TRADING : 034 07 185 83 • DRESS CODE : 034 20 555 99 • DUTY FREE : 034 07 189 30 • DUW 1203 - Dago Urban Wear : 034 01 083 67 • ELEKTRA : 034 45 520 75 E ELLE’M : 034 26 381 83 • (L’)EMPIRE DU MARIAGE : 033 02 688 88 • ESPACE BIJOUX : 020 22 311 85 • ETHNIK Shop : 020 22 611 40 • ETINCELLE : 034 08 430 72 • EVASION DECO : 033 18 607 97 F FANCY BOUTIQUE : 020 22 308 89 • FEMININE : 034 60 647 38 • FIFTH AVENUE : 034 05 031 15• FINAL TOUCH : 033 02 402 82 • FOSA SHOP Tana Water Front : 020 26 377 85 • FOSA SHOP Isoraka : 020 26 243 91 • FRAGILE (Ankorondrano et Smart Tanjombato) : 034 02 110 72 • FUN MOBILE : 032 05 079 79 • FUSION RAY : 020 22 636 28 G G.I. (Gentleman Individuel) : 034 02 783 60 H HAZOMANGA : 032 02 527
43 • IS’ART GALERIE : 033 25 148 I IMAGE : 034 08 884 90 71 • IVAHONA (Boutique) : 032 05 090 02 • IVAHONA (Maison) : 032 05 090 06 J JAVA : 032 59 987 82 • JINA CHAUSSURES SMART : 034 02 395 70 K KAPRICE Tana Water Front : 034 08 031 75 • KIDORO (Literie) : 020 23 628 84 • KIF DAGO : 033 78 151 99 • KIVAH&CO : 032 05 874 35 • KLUNG MALAGASY Mode Junior : 034 03 015 06 • KIOSK à BIJOUX : 033 15 830 43 • KOKOLOKO Isoraka : 033 08 443 19 • KRISTEL BOUTIQUE : 032 40 457 15 • KRYS OPTIQUE Gare Soarano : 020 22 211 02 • KRYS OPTIQUE Score Digue : 020 24 229 97 • KUDETA BOUTIQUE : 034 74 645 52 • KRYS OPTIQUE Zoom Ankorondrano : 020 22 318 38 L L’ADRESSE : 034 03 004 55 • LA CAVERNE : 034 01 109 82 • LA CITADINE : 032 05 509 48 • LA COUR CARREE : 032 05 090 06 LA ROMANCE : 033 15 536 85 • LA TOURISTA : 034 87 003 87 • LE 7EME CIEL : 034 84 642 56 • LE MONDE DE BEBE : 034 07 219 84 • LOLITA BOUTIQUE : 020 24 375 53 • LUMIN’ART : 020 22 431 34 M MADESIGN : 020 22 245 50 • MAFIOZZO : 034 02 645 93 • MAKATY (Magasin Mac) : 034 04 102 87 • MAKI COMPANY : 020 22 207 44 • MALGADECOR : 020 23 691 98 • MAMA BENZ : 032 05 777 74 • MAXI TUNING : 032 11 00 345 • MEGASTORE by CLEMENTY : 020 22 204 26 • MISS SIXTY : 033 11 479 82 • MOISELLE : 034 11 187 60 • MOTOSTORE : 034 07 179 57 • MY SPACE : 020 26 381 83 • MY WORLD FASHION DESIGN : 034 11 605 54 N NEW BALANCE : 034 31 693 10 • NEW MAN : 032 11 00 278 • NEW STYLE : • NIL MEUBLE : 020 22 451 15 034 18 247 32 • OH PAS O OCEAN TEXTILE : 020 26 388 26 CHER : 034 93 219 42 • ON ABI : 020 22 558 59 P PAGE 2 : 034 16 751 84 • PAGE 2 SMART : 034 16 751 12 • PAPARAZZI : 020 22 567 71 • PHILAE DECO : 020 22 427 21 • POINT MARIAGE : 020 24 537 66 • PRECIOUS : 034 01 170 39 • PRETTY WOMEN : 032 03 209 03 • PRO PNEU : 020 22 265 16 Q QUE DU BONHEUR : 034 84 049 46 • QUINCAILLERIE 2000 : 020 22 333 82 R REGAL SHOES : 020 24 773 52 • RIVES GAUCHE : 033 02 275 81 • ROSES ET BAOBAB : 032 40 615 60 • ROUGE DESIR : 033 25 780 84 S SAMSUNG (Analakely) : 020 22 295 53 • SAROBIDY MADAGASC’ART : 033 11 642 64 • SAV TECHNO : 034 70 613 44 • SEPT PRIX MEUBLE : 020 22 664 79 • SERENITY PALACE : 033 05 374 20 • SHAMROCK : 020 22 549 82 • SHOP STYLE : 034 04 915 01• SOBEK : 020 24 166 41 • SOPHIA BOUTIQUE : 034 12 869 95 • STOP MARKET : 034 36 818 00
170
• STORES & VOILES : 020 22 292 30 • STRASS : 034 97 464 00 T TANT POUR ELLE : 034 96 723 00 • TATTI WATTI : 034 02 016 64 • (La) TEESHIRTERIE : 020 22 207 40 • TIME PALACE : 020 22 370 31 • TISHANAKA : 032 02 200 00 • TRACCE (Boutique) : 034 02 675 77 • TRENDY : 020 22 364 88 • SUCCES FOU : 032 44 054 35 V VEL’DUTY FREE : 020 22 626 14 • VIVA DESIGN Ankorondrano : 020 22 364 88 W WHITE PALACE : 020 22 669 98 Y YOU SACS & CHAUSSURES : 034 02 016 64 Z ZAZAKELY : 034 04 245 82 SPORTS, LOISIRS
A ACADEMIE DE DANSE : 020 24 740 93 B BLUELINE : 020 23 320 10 • (Le) CARLTON FITNESS CLUB : 020 C CANALSAT : 020 22 394 73 22 260 60 poste 1503 F FITNESS CLUB : 034 05 360 51• FORM + : 020 26 394 98 G GASY QUAD : 032 12 600 00 I INGA : 032 02 260 42 • IVOKOLO Centre culturel d’Ivandry : 032 63 291 06 L LE CHAT’O : 034 23 033 33 • LE C.O.T. : 032 05 085 40 • LECTURES ET LOISIRS : 020 22 325 83 O OXYGEN FITNESS & SPA : 034 14 240 22 P PARABOLE MADAGASCAR : 020 23 261 61 S SALLE DE SPORT (Immeuble Aro Ampefiloha) : 020 26 296 27 • STUDIO 101 : 032 57 984 04 T TANA PAINT BALL : 032 28 798 24 • T-TOON : 034 40 612 50 COMMUNICATIONS, AGENCES
A AGENCE FAACTO : 020 23 297 64 • AGENCE GRAND ANGLE : 020 22 549 95 • AGENCE NOVOCOM : 020 23 557 47 • AGENCE TAM TAM : 020 22 218 70 • AIRTEL MADAGASCAR : 033 11 001 00 • AK…TV : 020 22 385 41 M MACADAM : 020 22 640 68 R RLI Radio : 020 22 290 16 S SERASERA MADAGASCAR : 034 29 223 00 T TEKNET GROUP : 020 22 313 59 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME • AIR A AIR FRANCE : 020 23 230 23 MADAGASCAR : 020 22 222 22 • AIR MAURITIUS : 020 22 359 90 C CAP MADA VOYAGES : 020 22 610 48 • CORSAIR : 020 22 633 36 D DILANN TOURS MADAGASCAR : 032 05 689 47 • DODO TRAVEL : 020 22 690 36 M MALAGASY Travel : 032 41 526 51 • MERCURE VOYAGE : 020 22 237 79 N NOOR VOYAGES : 034 05 020 90 O OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 020 22 660 85 S STA Aviation : 032 73 369 81
SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES
A APHRODITE : 020 22 540 48 • AMAZONE CITY : 032 05 252 36 • AMAZONE SMART : 020 22 462 12 • AQUA VILLA : 032 07 648 42 • ARIA BEAUTÉ : 020 22 642 69 • ASMARA MASSAGE : 033 24 324 10 • ATELIER DE HAUTE COIFFURE : 032 04 259 82 B BELLISSIMA (Esthétique & Coiffure) : 034 17 404 41 C CANELLE : 034 11 134 33 • CENTRE VANIALA : 020 22 538 82 • COCOONING : 034 36 327 27 • COLOMBE MASSAGE : 020 24 763 11 • COYOTE GIRL : 033 14 657 20 E ESTETIKA : 020 22 201 27 F FELINE Ankadivato : 020 22 288 20 • FELINE BEAUTÉ Zoom : 020 22 364 94 • FLEURS de BEAUTÉ (Salon de beauté) : 020 24 354 97 • FLORIBIS : 032 05 819 33 G GRAINS de BEAUTÉ : 020 22 445 26 H HARMONY BEAUTY : 032 47 361 03 I INTERLUDE : 033 18 529 31 M MAJOREL : 020 22 253 29 P PASSION BEAUTÉ : 020 22 252 39 • PELE MECHE COIFFURE : 034 17 268 59 • PROGDIS : 020 23 256 10 R RAINBOW BEAUTY : 020 22 310 95 • REGINA’S BEAUTY : 020 26 289 24 S SOFITRANS : 020 22 223 30 T TARA’S COIFFURE : 032 05 438 51 Y YVES ROCHER : 020 22 475 20 SANTÉ • CTB A ASSISTANCE PLUS : 020 22 487 47 C CTB : 032 78 488 42 AMBOHIMANARINA : 020 22 450 61 O OPHAM : 034 74 644 23 P PHARMACIE DE LA DIGUE : 020 22 627 49 • PHARMACIE HASIMBOLA : 020 22 259 50 • PHARMACIE METROPOLE : 020 22 200 25 • VETCARE : 020 26 409 55 • VET CLINIC : 020 22 415 45 ENTREPRISES, INSTITUTIONS
A ABC CONSTRUCTION : 020 22 423 49 • ALLIANZ : 020 22 579 00 • ASSIST Aviation : 034 07 185 98 • ASSIST DST : 020 22 426 88 • ASSOCIATION ITALIENNE A M/CAR : 020 26 228 00 AURLAC : 033 37 043 36 B BHL MADAGASCAR : 020 22 208 07 • BRASSERIE STAR : 020 22 277 11
• BRUGASSUR : 020 22 228 62 D DHL : 020 22 428 39 • DIRICKX : 020 22 446 60 E EXOFRUIMAD : 020 22 457 96 F FILATEX : 020 22 222 31 G GROUPE SMTP : 020 22 442 20 H HENRI FRAISE FILS & CIE : 020 22 227 21 • HESNAULT MADTRANS : 020 22 618 33 I ID MULTIMEDIA : 020 23 297 64 • IN CONCEPT : 020 24 388 56 • IFM (ex-CCAC) : 020 22 213 75 J JOCKER MARKETING : 020 22 685 48 M MICROCRED (Ambodivona) : 020 22 316 35 • MICROCRED (Tsaralalana) : 020 22 264 70 • MICROCRED (Ambohibao) : 020 22 446 56 • MICROMANIA : 020 22 558 60 S SARL REGENCY (Passeport VIP) : 034 64 937 00 • SOCIETE FANIRY SARL : 020 22 554 09 • SOREDIM : 020 22 239 27 T TAG IP : 020 22 524 54 • TECHNIBAT : 032 07 223 76 U UCODIS : 020 22 210 13 • UNICEF : 020 22 674 97 • UNIVERSITE ACEEM : 020 26 098 61 V VIMA : 020 22 330 93 X X-CHANGE : 020 30 889 99 CONCESSIONNAIRES • CT MOTORS : 020 23 320 C CONTINENTAL AUTO : 020 22 644 42 52 I INFINITY : 034 14 000 19 M MADAUTO : 020 23 254 54 • MATERAUTO : 020 22 233 39 • MOTOSTORE : 020 22 600 00 O OCEAN TRADE : 020 23 303 03 S SICAM : 020 22 229 61 • SODIREX : 020 22 274 29 T TRACES (Motos) : 020 23 350 35 PHOTOS
D DMT PHOTO Score Digue : 032 02 046 32 • DMT PHOTO Antaninarenina : 020 22 622 19 • DMT PHOTO Analakely : 020 22 611 00 • DMT PHOTO Ankorondrano : 032 62 796 36 • KODAK : 032 62 796 36 IMMOBILIERS
A ASSIST IMMOBILIER : 020 22 422 90 F FIRST IMMO : 020 22 368 68 G GUY HOQUET : 032 07 173 17 I IMMO CONSEIL : 020 22 622 22 P PROMO-TANA : 020 22 617 50 R ROKA IMMO : 032 07 848 02 SERVICE RAPIDE
M MALAKY : 032 45 383 32 PAYSAGISTE
P PARADISE GARDENS / PHYTO-LOGIC : 034 11 333 45 MATÉRIELS INFORMATIQUES
A APPLE STORE : 034 14 311 91 P POLYGONE : 020 22 306 20 • PREMIUM INFORMATIQUE : 032 05 115 00 S SHARP STORE : 020 22 422 94 T TECHNOLOGIES ET SERVICES : 020 23 258 12
ANTSIRABE HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
A AU RENDEZ-VOUS DES PECHEURS : 020 42 492 04 • AUBERGE JENNY : 020 44 990 22 B BAR L’INSOLITE : 032 02 158 14 • BOULANGERIE MIRANA : 020 481 20 C CHEZ DOM : 033 11 954 29 • CHEZ SEN : 034 64 603 39 • COULEUR CAFE : 032 02 200 65 • COYOTE CAFE : 020 44 484 54 • CRISTAL HOTEL : 034 44 916 09 F FLOWER PALACE HOTEL : 034 14 870 01 H HOTEL CHAMBRE DES VOYAGEURS : 020 44 979 38 • HOTEL DES THERMES : 020 44 487 61 • HOTEL HASINA : 020 44 485 56 • HOTEL IMPERIAL : 020 44 483 33 • HOTEL LE TRIANON : 020 44 051 40 • HOTEL RESTAURANT DIAMANT : 020 44 488 40 • HOTEL RETRAIT : 020 44 050 29 • HOTEL VOLAVITA : 020 44 488 64 L L’ARCHE : 032 02 479 25 • LA VILLA HR : 033 13 801 47 • LE CAFE DE L’ALLIANCE : 034 43 222 26 • LE CENT DIX : 034 98 906 00 • LE RETRO PUB : 034 07 937 77 • LE ROYALE PALACE : 020 44 490 40 • LE VENISE : 020 44 938 70 R RESIDENCE CAMELIA : 020 44 488 44 • RESTAURANT POUSSE POUSSE : 032 07 191 97 • RESTAURANT RAZAFIMAMONJY : 020 44 483 53 • RESTAURANT ZANDINA : 020 44 480 66 S SARABANDA RISTORANTE : 034 11 900 27 SPORTS, LOISIRS
C CANALSAT : 032 05 276 46 House) : 020 44 943 87
G GOLF CLUB D’ANTSIRABE (Club
ENTREPRISES, INSTITUTIONS
M MICROCRED : 032 05 367 01 MAHAJANGA (MAJUNGA) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
A AMBIANCE TROPIK ET GOURMANDE : 033 11 735 73 • ANTSANITIA RESORT : 020 62 911 00 B BADAMIER : 020 62 240 65 • BAR BACCHUS BARBAKUS : 020 62 237 85 • BLUES’ ROCK CAFE : 032 04 680 89 • BOLO PASTA ET GLACIER : 020 62 923 55 C CAPRICE : 020 62 244 48 • COCO LODGE : 020 62 230 23 E ECO LODGE ANKARAFANTSIKA : 034 07 560 59 E (L’) EXOTIC : 032 85 392 97 • EXPRESSO : 032 21 131 22 F FISHING HOTEL : 032 04 682 20 • FISHING RESTAURANT : 032 21 131 22 H HOTEL RESTAURANT DE LA PLAGE : 020 62 226 94 K KARIBU LODGE : 033 11 497 51 L LA CORNICHE RESTAURANT : 034 38 162 54
174
• LA PASSERELLE : 032 40 053 70 • LA ROTONDE : 032 45 305 95 • LAKANA MANGA : 034 93 634 13 • LATINO CAFE : 033 07 746 11 • LE GUEST : 032 76 193 79 • LES ROCHES ROUGES : 020 62 020 01 • LOOCK NESS : 032 71 391 58 M MARCO PIZZA : 032 11 110 32 P PAPY RALEUR : 032 07 939 15 • PICCOLA CORTE : 020 62 021 94 • (LA) PISCINE HOTEL : 020 62 241 72 Q QUAI OUEST : 020 62 233 00 S SAN ANTONIO : 032 05 244 03 • SHAKIRA : 033 71 365 39 • (LE) SUD : 032 40 656 26 • SUNNY HOTEL : 020 62 918 13 T TOBANY : 032 61 753 32 • TROPICANA : 020 62 220 69 V VIEUX BAOBAB : 020 62 220 35 Z ZAHAMOTEL : 020 62 919 28 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO
C CLEMENTY : 020 62 243 04 SPORTS, LOISIRS
C CANALSAT : 032 02 417 47 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME :
L LA RUCHE DES AVENTURIERS : 020 62 247 79 • SKY SERVICES MADAGASCAR : 032 05 217 40 ENTREPRISES, INSTITUTIONS
A ALLIANCE FRANCAISE : 020 62 225 52 O ORTB : 020 62 931 88 PHOTOS
D DMT PHOTO : 020 62 245 39 TOAMASINA (TAMATAVE) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
A ADAM & EVE : 020 53 334 56 • ANJARA HOTEL : 020 53 303 61 • BLUE MOON : 032 B (Le) BATEAU IVRE : 020 53 302 94 52 199 74 • (Le) BORAHA VILLAGE (Sainte Marie) : 020 57 912 18 C CHEZ LUIGI : 020 53 345 80 • CHEZ RASOA : 032 85 177 20 • COM CHEZ SOIS : 020 53 345 80 D DARAFIFY : 034 60 468 82 H HOTEL CALYPSO : 034 07 131 32 • HOTEL FLEURI : 032 25 498 72 • HOTEL H1 : 033 28 358 33 J JAVA HOTEL : 020 53 316 26 L L’AFFICHE : 020 53 315 45 • LA PIROGUE : 033 05 917 17 • LE DOMAINE DES BOUGAINVILLIERS (Mahambo) : 032 04 011 96 • LE METIS : 032 86 379 55 • LE TII’WAI : 034 02
123 10 • LONGO HOTEL : 020 53 339 54 M MIRAY HOTEL : 034 • M&K HOTEL : 034 17 156 80 N (Le) NEPTUNE : 020 53 322 10 500 60 26 O (L’) OCEAN 501 : 032 64 147 43 PALAIS DES ILES : 020 53 314 33 • PANDORA : 032 46 087 36 • (Le) PILE POU FACE : 020 53 306 53 • PIMENT BANANE : 034 08 043 09 Q QUEEN’S : 032 61 486 20 R (La) RECREA : 032 04 610 71 S SNACK-COULEUR CAFÉ : 032 56 298 36 • SOUTH EAST : 032 50 261 86 • SUNNY HOTEL : 020 53 336 11 T (La) TERRASSE : 034 45 016 03 V (Le) VERSEAU : 032 05 612 62 • (Le) VIP : 034 85 794 04 X XL BAR : 034 07 043 09 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO
A ANTIDOTE : 032 11 692 27 C CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 46 • CLEMENTY : 020 53 309 90 E ENZO SHOP : 033 09 409 84 M MY EPICERIE : 034 79 282 54 N NULLE PART AILLEURS : 020 53 325 06 T TNT : 034 39 025 54 SPORTS, LOISIRS
C CANALSAT : 032 05 276 02
C EAST ACADEMY : 034 02 335 86
SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES
E ESPACE BEAUTÉ : 033 05 252 33 L LA PARFUMERIE : 032 05 252 33 S SWEETIE’S BEAUTY : 032 04 900 42 V VITA BEAUTÉ : 034 87 439 59 LIBRAIRIES
L LIBRAIRIE FAKRA : 020 53 321 30
Disco Club - Cabaret - Toliara
TOLIARY (TULEAR) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
A ANAKAO OCEAN LODGE & SPA : 020 22 328 60 • ATLANTIS : 020 94 700 42 B (Le) B52 : 034 05 540 48 • BAMBOO CLUB : 020 94 902 13 • BELLE VUE HOTEL (Ambolimalaika) : 032 04 647 22 • (LE) BO BEACH RESTO PETER : 032 04 009 13 • (LE) BŒUF : 032 82 614 68 C CALIENTE BEACH : 020 94 924 18 • CHEZ ALAIN : 020 94 415 27 • (Le) CORTO MALTESE : 032 02 643 23 D DUNES IFATY : 020 94 914 80 E (L’) ESCAPADE : 020 94 411 82 • (L’) ETOILE DE MER : 020 94 428 07 H HOTEL DE LA PLAGE (Ambolimalaika) : 032 04 362 76 • HOTEL LA MANGROVE (Ankilibe) : 020 94 936 26 • HOTEL LES PALETUVIERS : 020 94 440 39 • HOTEL MASSILIA : 032 57 604 78 • HOTEL RESTAURANT LE PRESTIGE : 032 02 062 61 • HOTEL RESTAURANT LA MIRA (Madio Rano) : 032 02 621 44 • HOTEL SAFARI VEZO (Anakao) : 020 94 919 30 • HYPPOCAMPO HOTEL : 020 94 410 21 I IFATY BEACH : 020 94 914 27 • ISALO ROCK LODGE : 020 22 328 60 J JARDIN DU ROY / RELAIS DE LA REINE : 020 22 351 65 • (LE) JARDIN : 020 94 428 18 K KINTANA GUEST HOUSE : 020 94 930 80 L • LA BERNIQUE : 020 94 449 87 • LALANDAKA HOTEL : 020 94 914 35 • LA ROSE D’OR : 032 54 355 29 • LA MAISON : 032 07 727 47 • LE JARDIN DE BERAVY : 032 40 397 19 M MANGILY HOTEL : 032 02 554 28 N (LE) NAUTILUS : 020 94 418 74 P (LE) PARADISIER HOTEL : 032 07 660 09 • PLAZZA HOTEL : 020 94 903 02 R (LE) RECIF : 020 94 446 88 • RELAIS D’AMBOLA : 032 45 326 21 • (LA) RESIDENCE ANKILY : 020 94 445 50 S SAÏFEE HOTEL : 032 05 552 03 • SALARY BAY : 020 75 514 86 • LE SAX’APHONE RESTO : 032 75 340 41 • SERENA HOTEL : 020 94 441 73 • (LE) SOLEIL COUCHANT : 032 47 360 15 T TAM TAM CAFE : 032 02 524 48 • (LA) TERRASSE CHEZ • (LE) JEFF : 032 02 650 60 V VICTORY HOTEL :020 94 440 64 VOVOTELO HOTEL : 034 29 377 36
BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO
C CLEMENTY : 020 94 411 91 T TOP GSM : 034 23 118 29
D DIEGO ESTHETIQUE : 032 40 485 42 ENTREPRISES, INSTITUTIONS
SPORTS, LOISIRS
C CANALSAT : 032 07 220 46 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME
M MAD SUD VOYAGE : 020 94 423 20 ANTSIRANANA (DIEGO SUAREZ) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
A ALLAMANDA HOTEL : 020 82 210 33 C COCO PIZZA : 032 45 678 21 D DIEGO SUN CITY : 032 62 492 71 • (LE) DOMAINE DES FONTENAY : 020 82 927 67 • DOUX DELICES : 032 60 631 55 G (LE) GRAND HOTEL : 020 82 230 63 H HOTEL DE LA POSTE : 020 82 220 14 • HOTEL EMERAUDE : 020 82 225 44 • HOTEL FIRDOSS : 020 82 244 22 • HOTEL KARTIFFA : 032 55 978 44 • HOTEL KIKOO : 032 37 954 89 • HOTEL MANGUIER : 032 55 978 44 • PLAZA : 032 04 052 40 • HOTEL RESTAURANT LES ARCADES : 020 82 231 04 I IMPERIAL HOTEL : 020 82 233 29 L LA BELLE AVENTURE HOTEL : 032 44 153 83 • LA BODEGA : 032 04 734 43 • LA CASE EN FALAFY : 032 02 674 33 • LA GOURMANDISE : 032 41 644 42 • LA NOTE BLEUE : 032 07 125 48 • LA ROSTICCERIA : 020 82 236 22 • LA TAVERNE : 032 07 767 99 • LA TERRASSE DU VOYAGEUR : 020 82 240 63 • LA VAHINEE : 032 46 272 17 • LE 5 TROP PRES : 032 49 162 64 • LE VILLAGE : 032 02 306 78 • L’ETINCELLE : 032 45 431 50 • LE SUAREZ : 032 07 416 17 • LE TSARA BE VAOVAO : 032 04 940 97 • LIBERTALIA : 032 04 619 87 • LIBERTALIA : 032 04 619 87 M MEVA PLAGE : 032 43 817 70 • MEXI COCO : 020 82 218 51 R RESTAURANT LA JONQUE : 032 07 076 54 • RESTAURANT LE PALMIER : 032 85 002 70 • RESTAURANT LE TSARA BE : 032 04 940 97 T TONGA SOA : 032 02 288 20 V VOKY BE : 032 04 012 01 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO
B BLACK WEAR : 032 04 607 90 • BOUTIQUE BLEUE NUIT : 033 09 552 63 • BOUTIQUE INO VAOVAO : 032 02 228 38 C CARAMBOLE BOUTIQUE : 032 25 341 92 • CHEZ BADROUDINE : 020 82 223 00 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 82 239 98 L LA MAISON DE L’ARTISANAT : 020 82 293 85 M MAKI BOUTIQUE : 032 82 917 76 SPORTS, LOISIRS
178
SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES
C CANALSAT : 032 04 122 96
M MICROCRED : 032 05 366 92
X X-CHANGE : 020 82 889 99
CONCESSIONNAIRES
S SICAM : 032 07 421 21 PHOTOS
D DMT PHOTO : 020 82 232 08 FARADOFAY (FORT-DAUPHIN) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
A AZURA HOTEL & SPA : 020 92 211 17 C CHEZ BERNARD : 034 04 409 25 • CROIX DU SUD : 020 92 910 56 G GINA VILLAGE : 033 21 326 21 K KALETA HOTEL : 020 92 212 87 L LE FILAO : 032 43 288 58 • LE PORT HOTEL : 034 11 00 188 M MAXI PIZZA : 032 55 671 49 R RESERVE DE NAHAMPOANA : 034 11 212 34 S SAFARI LAKA : 033 24 453 26 • SOAVY HOTEL : 032 40 657 46 T TALINJOO HOTEL : 032 05 212 35 SPORTS, LOISIRS
C CANALSAT : 032 07 220 24 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME
A AIR FORT SERVICES : 034 46 122 80 CONCESSIONNAIRES
S SICAM : 032 05 221 59 FIANARANTSOA HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
E ECOLODGE CAMP CATTA : 020 75 923 58 • ESPACE RELAX (Restaurant) : 034 17 135 64 H HOTEL COTSOYANNIS : 020 75 514 72 • HOTEL SORATEL : 020 75 516 66 L L’ANCRE D’OR : 034 12 459 21 • LAC HOTEL : 020 75 959 06 • LA SOFIA : 034 05 838 88 • LES BOUGAINVILLIERS (HOTEL D’AMBALAVAO) : 034 18 469 21 • LE TROPIK HOTEL (HOTEL D’AMBALAVAO) : 033 02 012 91
MENTIONS LÉGALES Directeur de la publication : Michaël Landriu / mic@nocomment.mg - Directrice adjointe : Natacha Rakotoarivelo - Rédacteur en chef : Alain Eid / redaction@ nocomment.mg - Assistante de direction : Ny Holy Nandrianina - Journalistes permanents : Aina Zo Raberanto, Joro Andrianasolo, Solofo Ranaivo Ont participé à ce numéro : Mamy Nohatrarivo, Richard Bohan, Julien Catalan, Christian Berthelot, Pierre Maury, Henintsoa Mampionona, Philippe Bonaldi, Aristide Ramarolahy, Shakila Badouraly - Directeur d’édition : Alexis Villain / edition@nocomment.mg - Directrice commerciale : Valencia Raharinaivo - Marketing : Manou Andry - Régie publicitaire : 034 05 242 42 / 034 07 141 41 / pub3@nocomment.mg - Photos cahiers de nuit : Anja Andriantiana, Léonce Rakotoarisoa - Photos jour : Andriamparany Ranaivozanany, Andry Randrianary Coordination rubrique mode : Natacha - Make up : Ainah Matisse - Photos mode : Rijasolo - Conception graphique : Stève Ramiaramanantsoa - Créa pub : Stève Ramiaramanantsoa / Vizecho Media Responsable diffusion : Ranaivoarison Tsiferana, Rosa Ravoniarivelo (Mahajanga), Rose (Toliara), Bénédicte et Alexandre Berthon-Dumurgier (Fianarantsoa), Enzo MacKenzi (Toamasina), Zigzag (Nosy Be), Talinjoo Hôtel (Fort-Dauphin), Jacky Gabilleau (Diego), Rakoto (Antsirabe), Pierre Wennert (Morondava), Makboul (Sainte Marie) - Back office : Mbola Tantely - Responsable régions : Valencia Raharinaivo - Diffusion : Traces (Jean Claude, Arthur, Sitraka). Imprimé par MYE. Retrouvez-nous sur facebook Prochain numéro : septembre 2013 - DLI n° 2013/08/003 - ISSN en cours Tirage : 25 500 exemplaires distribué gratuitement par l’éditeur. no comment® est un concept et une marque déposés auprès de l’OMAPI depuis le 9/08/2010 sous le n° 111 32. no comment® est recyclé par Papmad. no comment® éditions n’est pas responsable des erreurs qui peuvent se glisser dans la diffusion des informations des différents calendriers. Nous vous invitons cependant à vérifier les informations transmises et à nous faire part de toute erreur ou omission éventuelle afin qu’un correctif puisse rapidement être apporté. Il est à noter que no comment® éditions se réserve le droit de ne pas publier l’information transmise si elle ne convient pas à son mandat ou si l’espace est insuffisant - La reproduction partielle ou intégrale des textes, illustrations, photographies, montages et publicités est interdite sans autorisation écrite de l’éditeur. Les photos ne sont pas contractuelles. Les manuscrits, documents, photos, dessins reçus par la rédaction ne sont pas retournés. L’éditeur n’est pas responsable des offres et promotions publicitaires qui n’engagent que les annonceurs. Les articles sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
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• LE PANDA : 034 05 788 77 • LE ZOMATEL : 020 75 507 97 R RESTAURANT CHEZ DOM : 034 01 975 78 T TSARA GUEST HOUSE : 020 75 502 06 SPORTS, LOISIRS
C CANALSAT : 032 07 220 21 HELL-VILLE (NOSY BE) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
A AT HOME : 032 53 930 09 B BAOBAB : 032 49 163 01 • BELLE VUE : 020 86 613 84 C CAFE DEL MAR : 034 46 753 22 • CHEZ LOULOU : 032 69 783 91 • CHEZ SITY : 032 07 925 21 • CHEZ TATIE CHRIS : 032 04 212 36 • CHEZ THERESA : 032 04 664 75 D DIAMANT 10 : 032 07 739 14 • DISCOTHEQUE LE DJEMBE : 032 04 944 48 E EDEN LODGE : 032 55 044 68 I INDIA PALACE : 034 21 354 60 L L’ESPADON : 032 44 769 85 • LA PLANTATION : 032 07 934 45 • LE MANAVA : 032 43 405 60 • LIBERTALIA : 032 69 783 91 N NANDIPO : 032 04 482 32 • NATURE SAUVAGE : 032 04 802 80 • NUMBER ONE : 032 69 074 14 O OASIS : 032 07 199 95 R RESTAURANT DE LA MER : 032 69 074 14 • ROYAL BEACH HOTEL : 032 05 322 44 S SAFARI BAR RESTAU : 032 80 354 49 • SARIMANOK : 032 05 909 09 T TAXI BE : 032 59 187 86 V VANILA HOTEL & SPA : 032 02 203 60 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO
B BLACK WEAR : 032 04 558 89 G GALERIE COMMERCIAL ANKOAY : 032 02 388 79 L LE TAMARIN : 032 04 944 20 M MAKI : 032 04 014 76 SPORTS, LOISIRS
C CANALSAT : 032 07 220 33 04 802 80 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME
O ORTNB : 032 04 163 78
• ULYSSE EXPLORER : 032
MANANJARY HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
H HOTEL VAHINY LODGE : 032 02 468 22 SPORTS, LOISIRS
C CANALSAT : 032 05 276 14 MORONDAVA HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
B BAOBAB CAFÉ : 020 95 520 12 C CHEZ MAGGIE : 020 95 523 47 • COULEUR CAFÉ : 032 43 666 54 H HOTEL TRECICOGNE : 020 95 924 25 L LA CAPANINA : 032 04 670 90 • LE PALISSANDRE COTE OUEST : 020 95 520 22 • LE RENALA SABLE D’OR : 032 04 976 88 M MADA BAR : 032 04 703 99 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME
O OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 032 40 766 82 ENTREPRISES, INSTITUTIONS
A ALLIANCE FRANCAISE : 032 05 119 72 SAINTE MARIE HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ
A ANALATSARA : 034 29 969 99 B BABOO VILLAGE : 020 57 905 63 • (Le) BORAHA VILLAGE : 020 57 912 18 C CHOCO PAIN : 020 57 909 09 H HOTEL LA CRIQUE : 034 03 117 25 • HOTEL LE RAVORAHA : 032 40 513 90 I IDYLLE BEACH : 032 48 684 81 J JARDINS D’EDEN : 034 09 265 76 L LAKANA HOTEL : 032 07 090 22 • LIBERTALIA : 034 18 997 27 • L’AIR BLEU : 032 71 386 55 M MANINGORY : 032 07 090 05 • MASOANDRO LODGE : 020 57 910 43 • MIRANA PLAGE : 032 51 896 66 P PARADISE : 032 82 223 58 • PRINCESSE BORA : 032 07 090 48 V VANIVOLA HOTEL : 020 57 357 67 • VOHILAVA et LA VARANGUE : 020 57 900 16 ENTREPRISES, INSTITUTIONS
A ADEMA : 034 05 401 44 • ALLIANCE FRANCAISE : 032 05 119 66 M MAK ENGINES : 020 57 913 71 ALLIANCE FRANÇAISE Antananarivo : 020 22 211 07 • Antsirabe 020 44 482 49 • Antsiranana : 020 82 210 31 • Ambanja : 032 77 464 30 • Ambilobe : 032 50 438 75 • Ambovombe : 032 73 441 13 • Andapa : 032 02 729 03 • Antsalova : 020 65 620 11 • Antsohihy : 032 04 872 10 • Ambositra : 020 47 713 52 • Ambatondrazaka : 020 54 814 83 • Antalaha : 032 76 547 84 • Fandriana : 032 45 911 58 • Farafangana : 032 40 984 12 • Fianarantsoa : 020 75 515 71 • Manakara : 020 72 216 62 • Moramanga : 020 56 908 65 • Maintirano : 034 12 218 68 • Mananjary : 034 38 257 85 • Morombe : 032 40 151 98 • NosyBe : 020 86 613 45 • Sambava : 032 07 215 14 • Sainte-Marie : 032 05 119 66 • Tsiroanomandidy : 03314 702 89 • Tolagnaro : 020 92 902 99 • Toamasina : 020 53 334 94 • Tuléar : 020 94 413 92
Groupe de R’n’B très en faveur sur la scène locale, les deux chanteuses de Isa Roa Telo (la troisième Annie est à l’étranger) nous dévoilent leurs bons plans sur Tana. Après les répétitions ou les concerts, elles aiment se retrouver entre filles pour grignoter ou boire un petit verre… avec modération bien sûr !
En ville avec
Isa Telo Roa 182
DOWNTOWN
zumba, mais uniquement chez moi. Je m’entraîne avec un groupe d’amies. C’est plus convivial et drôle ! Votre loisir favori ? Liantsoa et Safidy : Manger, on adore ça ! Sinon, on aime faire du shopping dans certaines boutiques de Tana Votre restaurant préféré ? Liantsoa : Le Sakamanga, parce que comme Coulisses Mg. Mais les friperies c’est près de mon boulot. J’adore leurs sont les meilleures adresses pour trouver kébabs, l’un des meilleurs à Tana, je le style de vêtements qu’on aime et suivre la tendance à petits prix. trouve ! L’événement artistique qui vous a L’endroit idéal pour boire un verre ? Safidy : Nous sortons peu, mais quand marqué récemment ? nous faisons des cabarets, nous avons Safidy : L’élection Miss Earth Madagascar l’habitude d’aller au Kudéta Urban et Mister International Madagascar. J’ai Club pour trinquer avec un mojito ou fait un show toute seule devant plein de un planteur. Le Paprika aussi est très monde sans mes deux amies ! C’était une sympa. J’adore siroter leurs cocktails première pour moi. Votre actu ? de jus ! Liantsoa et Safidy : Nous sommes en Un coin pour s’oxygéner à Tana ? Safidy et Liantsoa : Nous restons à la pleine préparation de notre troisième maison, c’est le meilleur endroit pour album qui devra sortir en septembre. se ressourcer. Sinon, il nous arrive Nous fêtons également notre dixième de quitter la ville pour les vacances, à anniversaire dans la musique, ainsi que le retour d’Annie qui est partie à Mahajanga ou Ampefy. l’étranger. On compte sur vous pour Un lieu pour garder la forme ? célébrer tout ça avec nous ! Liantsoa : Je fais de la danse ou de la Recueillis par Aina Zo Raberanto