NOCTURN MAGAZINE #1

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Et toi tu fais quoi


La nuit ?


Ma petite entreprise ne connait pas la crise # Comment devenir un bon DJ # playlist nocturne # chronique cinéma # c’est moi la star : j’ai pécho kavinksy # J’ai fais un film sur un psychopathe # Hier soir j’ai pris de la drogue # YASMINE BINALKIE #



ma petite


La prostituee dans l’inconscient masculin elle se résume à la dépuceleuse moldave sur le bord de la nationale ou à la pute de luxe qui quant à elle serait plutôt une croqueuse de diamants qui ressemble à un mannequin et se tape des millionnaires dans une chambre du Ritz. Entre deux il y a pourtant des milliers de filles qui se gagnent un smic par semaine pour se payer des fringues chez The Kooples, de la coke et des Vodkas Redbull comme toutes les filles à papa. J’ai donc rencontré trois de ces filles de petite vertu, pour mieux comprendre comment on passe le cap de baiser pour une enveloppe.




Aurélien - Votre première passe ? Lula – J’habitais à Paris ouest, le fric j’en avais un peu mais pas autant que la majorité des bourges que je côtoyais. Ma première passe ce fut un vendeur en maroquinerie. Je suis repartie avec une paire de chaussures et une fourrure. Tu l’auras deviné j’aime les fringues ! Amy – Je suis partie du Cantal pour Paris avec des rêves cons plein la tête, du genre je veux devenir actrice pour des pubs. On se croirait dans un mauvais film où la minette quitte sa campagne pour Hollywood et finit pute à coke non ? Au final j’ai commencé par passer des petites annonces sur des sites du genre Vivastreet. Je voulais mieux qu’un smic de caissière. Je flippais grave la première fois. Puis je suis tombée sur un père de famille un peu dépressif. Résultat : restaurant classe, il m’a offert une paire de boucles d’oreille, et le matin quand je me suis réveillée à l’hôtel il avait laissé 300 € et était parti. J’ai tout craqué le soir même.

Stéphanie – C’est très bref pour moi. J’habitais Nice, un soir trop bourrée, dans un bar pseudo lounge je suis rentrée avec un type. Je ne me rappelle même pas avoir baisé. Mais sur ma table de chevet il y avait 200 €. Le lendemain j’ai demandé au barman que je connaissais à quoi il ressemblait, il m’a dit « j’ai cru que c’était ton père qui venait te chercher ». Ça m’a fait tout drôle, j’avais 18 ans.



Du coup, vous êtes passées par des réseaux ? Internet, des agences ? Amy – Je ne suis jamais passé par une agence (les agences ont mauvaise réputation), je suis restée sur le net. C’est moi qui me suis créée mes propres réseaux. Les plus riches forcément. Le truc c’est que j’ai toujours adoré faire la fête à l’excès, mais vraiment à l’excès. Du genre claquer 3 grammes de coke par soir, payer ma bouteille de champagne en boite, et finir par bouffer un acide à 10h du matin. C’était ma définition de la fête. Et comme j’ai toujours détesté gratter de la drogue ou draguer des mecs pour avoir un verre, je me suis dit que c’était plus sain de baiser pour être libre de me la coller. Lula – Pareil pour moi, c’est plus par internet et dans les hôtels que j’ai commencé à faire des passes régulières. Pour ma part ce fut sur une durée de six mois, assez court donc. Mais de banals sites de petites annonces sont le fond de commerce de beaucoup de filles. En six mois j’ai dû avoir une bonne centaine de clients dont quinze réguliers. Ma technique c’était d’aller chercher le pognon où il était, je me pointais au bar d’un hôtel classe, commandais un cocktail et là il y a toujours un connard qui va venir te dire, « je vous l’offre mademoiselle ? ».

Stéphanie – Ce gars dont je ne souvenais plus m’a rappelé la semaine suivante (je ne me rappelais pas non plus lui avoir donné mon numéro). Le truc c’est que je venais d’avoir mon bac, ce qui signifie petit job d’été pourri sous-payé dans un fast food. J’ai donc rappelé ce mec qui m’a invité au restaurant avec deux autres hommes qui étaient accompagnés par des filles plus jeunes. Ces types étaient pétés de fric, des notaires. Pas franchement sexy ni très festifs. Puis ils nous ont emmené dans une espèce de bar à cigare, ils ne parlaient que de business, c’était chiant comme la mort. A un moment, le type me dit : « tu vois mon collègue en face, il aimerait bien faire ta connaissance ». Je me suis approché de lui, j’étais hyper nerveuse et puis j’ai réussi à dire « c’est 400€ si tu veux apprendre à me connaître ».



J’’imagine que dans ces milieux, vous avez dû faire des rencontres pas très fréquentables, assister à des situations un peu glauques. Lula – J’ai toujours été ultra prudente mais le truc c’est que quand tu te ballades fringuée en Gucci, Lou Boutin aux pieds dans des endroits où aucune fille de ton âge ne devrait être, des mecs bizarres te proposent de bosser pour eux etc. J’ai toujours refusé. J’ai fait ça aussi parce que j’aime le cul, ma particularité c’est que j’accepte d’être soumise. Peu de filles acceptent la sodomie ou ce genre de truc, moi ça ne m’a jamais dérangé. Les situations glauques, ça a été quand j’ai fait ça pour survivre, pas pour m’acheter des trucs inutiles. Là ça change tout, la démarche n’est plus la même, on se sent salie. Heureusement ça ne m’est pas arrivé souvent. Stéphanie - J’ai fini par côtoyer la pire race d’enfoirés, les fils de notaires, avocats, etc. Ces connards ne se rendent pas compte dans quel monde ils vivent. Tous sont issus de familles assez influentes. C’est dans leurs soirées à la con que l’on trouve des histoires de tournantes, d’overdose, de bizutages qui finissent très mal… De fil en aiguille je me suis retrouvée à fréquenter cette bourgeoisie niçoise. A savoir que ces petits cons sont pleins de coke et très liés à la mafia locale. Du coup je trainais avec eux et ils m’entretenaient (came, fringues, sorties dans des clubs selects). Au début je trouvais ça drôle puisque je ne me prostituais plus vraiment, mais au final j’ai assisté à une soirée dans un appartement gigantesque où ces enculés


ont versé du GHB ou un truc du genre dans certains verres destinés aux filles. Il y avait des gamines qui ne devaient pas avoir plus de 16 ans. Ca a dégénéré en partouze malsaine, j’ai voulu partir mais un mec m’empêchait de passer la porte, un genre de golgoth de 2 m. Je me suis enfermée dans la salle de bain avec une fille pendant cinq heures, on a appelé les flics mais apparemment ils sont venus mais ils ne sont pas restés… Puis on s’est tirées au petit matin. C’est là que j’ai déménagé. Amy – On prévient les enfants qu’il ne faut pas parler à n’importe qui sur Internet, c’est vrai aussi quand tu tapines (rires) ! En général je ne répondais qu’à une annonce sur 100 à peu près, j’étais assez méfiante. J’avais prévu de partir en road trip avec des copines dans les pays de l’est, le comble pour une pute ! (fous rires) Du coup il me fallait pas mal d’argent. Sérieusement, en général je prenais contact avec le gars, j’allais voir son profil Facebook pour vérifier que ce n’étais pas un fake, etc. Mais là j’ai baissé ma garde et je suis tombée sur un malade. Il avait de la coke, on a passé la moitié de la soirée à taper, puis ses potes sont arrivés. Tous pères de familles en apparence bien élevés… J’étais là, plus le choix, j’ai fait un tarif de groupe mais ça m’a répugné. Tu vois pendant une passe normale, tu communiques avec le client, tu parles, vas au restaurant et ça finit dans un lit comme « un couple normal ». J’aime le sexe, j’aime les hommes et j’aime rendre service donc ce job était fait pour moi. Mais après cette expérience j’ai vite arrêté !



Du coup vous avez toutes arrêté ? Lula – Quand tu l’es un jour, tu l’es toujours ! Là je suis dans une ville où il n’y a que des étudiants et des gens qui n’ont pas de fric mais si je remonte à Paris c’est sûr que je n’hésiterais pas !

Amy – J’ai complètement arrêté, j’ai un job à responsabilité maintenant et la paye qui va avec. Et surtout j’ai arrêté de me retourner le cerveau cinq jours par semaine !

Stéphanie – Je suis rentrée dans une agence d’escort maintenant, donc c’est plus cadré. Je fais toujours mes études en parallèle pour devenir infirmière. Ah oui juste un truc : les filles si vous croyez que faire l’escort c’est juste emmener un vieux manger au restaurant et lui faire la conversation, vous vous trompez, c’est un mythe, ça finit toujours au lit !

Propos recueillis par Aurélien Dumont.



Tout d’abord, je tiens à ce que nous posions ensemble la définition d’un dit DJ, afin d’éviter toute lapidation de ma personne, dans les quelques jours à venir, voir même dans les prochaines minutes s’il y a des CDJs précoces parmi nous. Quel monde de fou. Le terme « DJ » pointe du doigt ici les « artistes électroniques », donc disons des personnes sympathiques, qui sont inspirées par plus d’une force et qui finissent par pondre une création musicale, aidés bien entendu par une technologie électronique, sinon ce n’est pas assez paillette. Les quelques lignes qui vont suivre sont animées par une grande réflexion, je dirais même par une question plus ou moins existentielle, même que cette dernière dépend du PIB actuel de votre pays. En fait non, rien à voir.


Tout cela pour dire que nous allons méditer ensemble sur les divers moyens qui font d’un DJ, un bon Dj. Ceci est sans doute, du moins espérons le pour vous et moi, un article qui parsèmera la culture électronique d’un petit espoir, car oui, pour l’instant, David Guetta n’a pas finit de courrir. Bien, maintenant, commençons. Disons le tout de même, qu’un bon DJ, est avant tout une personne possédée par sa passion du son, oui du son et non du bruit. Je ne gronderai donc personne, au nom de conservation de dignité. Mais bon, ne nions pas, ceci est loin d’être facile, devenir créateur de nos jours relève de la peine capitale, C’est bien triste mais l’innovation aujourd’hui rime avec copitation. Copitation. Ceci est certes un nouveau mot, mais il aspire à poursuivre ma phrase sur un rythme assez poétique par le biais d’une rime. Ceci dit, la musique électronique est la seule branche de cet art qui peut bien se permettre de SE créer soit-même de A à Z. Avec tout dedans. Ainsi, il est bien difficile pour un DJ de trouver une toute nouvelle sonorité. Mais nous on y croit, elle est là, quelque part, dans son esprit. Il suffit juste qu’il l’attrape et qu’il s’assure de la manier, de la varier et de l’agencer avec précaution, autour de règles déterminées par l’oreille et l’analyse qu’en fait son cerveau afin de faire de son public, un public conquis. Sa seule limite ? Il n’en a pas. Enfin si bien sur. Sinon il y aurait trop de magie et ça ce n’est pas possible. Donc je la refais. Sa seule limite ? C’est le goût. Qui sait ? On se souviendra peut-être d’aujourd’hui comme «l’Age d’or de la musique électronique.»


Tout le monde est connecté, tout le monde écoute, tout le monde fait. Donc plus d’un charlot peut aspirer à être DJ. C’est vraiment trop beau. Cela vous fait rire ? Moi aussi. Nous allons donc briser cette contamination bienveillante par un second critère qui fais passer le premier du côté obscur de la force.

Et piocher dans tous les sons qui peuplent la toile, cela n’aboutira à rien de concret sans harmonie. Pour faire court, c’est l’harmonie qui différera ton son de celui de la cacophonie du traditionnel camion de poubelle. Pour ceux qui ne connaissent pas, allumez la radio sur NRJ. Pardon. Ainsi, tout cela nous ramène donc, au fait que, sans amour de la musique et sans travaill, un DJ n’est pas un bon DJ. Cette révélation va sans doute pousser plus d’une personne au suicide, je crois que je vais devoir me rattraper sur ce point. Quoi que.

Ok, d’accord, c’est seulement parce que je me sens bienveillante, voir menacée. Cher peuple, il ne faut en aucun cas se laisser décourager sous prétexte que personne ne perçois votre travail à travers la toile. Aucune audience ? Aucun encouragement ?

Fuyez ce cotez business, conservez seulement votre amour de la musique et laisser votre esprit poursuivre un chemin semé de rêve. Un véritable artiste ne fait pas sa propre communication au sein d’un label. Donc conservez votre dignité et stoppez net toute frustration.

Mais il faut bien reconnaître qu’aujourd’hui,


nous avons droit au DIY. (Rassurez-vous, ceci est loin d’être une mise en publicité d’une toute nouvelle secte, non rien de tel, juste la diminution de « do it yourself »). Et oui, puisque pas mal de monde fait sa propre musique, en solitaire, ainsi la publication se fera donc en solitaire, par le biais de plusieurs outils. C’est le moment ou je cite l’un de ces divers moyens (à éviter de préférence). Les producteurs. Cette nouvelle race qui peuple notre terre peu à peu, Une espèce poussée par la volonté de vous arnaquer. Ces derniers prêchent la «bonne parole», et procurent à vous et à votre orgueil une belle et confortable méprise. Celle-là même, qui vous fera croire que vous êtes sur le point de finir assez blindé pour acheter, à noël, des cadeaux d’une valeur équivalente au PIB annuel du Japon. Sachez-le, c’est un mensonge. Si vous êtes assez rusés, vous aurez le bon sens d’éviter ces vautours là.


(En gros, vous devrez vous contenter de grommeler quelques mensonges à propos du «système capitaliste et la musique comme produit de masse» ce qui vous empêche de signer dans un label blablablablabla.)

Pour vous induire dans la vérité, je dirais que si les gens aiment votre son, votre agencement, votre univers, vous aurez autant d’écoutes par vos propres moyens qu’avec l’aide de ces gens.

Il faut dire que certaines personnes apparaissent comme de véritables génies, par leur construction sonore, et par leur mélodie. Alors s’offre à nous deux solutions : la première consiste à contempler leur travail, voir même, de vous en inspirer, et la deuxième consiste à plagier, à être dans l’échec, devenir fou, rejoindre une cellule psychiatrique, et continuer à être dans l’échec. Pas de solutions. Et oui, ce milieu a de l’avenir si on évite la deuxième proposition : Ne vous sentez pas minable face à tant de puissance, au contraire, continuez votre apprentissage sonore, et, dans le pire des cas, consultez.


La musique elle-même est avant tout une source d’inspiration majeure. La magie consiste à puiser, dans chaque styles, pourquoi pas, un ingrédient qui fera de la construction, une construction spécifique, unique, grandiose, mélodramatique, perchée. On peut donc obtenir toutes sortes de résultats à partir de n’importe quelle base, (par exemple le rap). Et c’est à ce moment que l’on sent que la musique c’est magique. Une rime pour la peine.

L’électronique devient ainsi un amas de morceaux différents, un kaléidoscope de style, parfois appelés excellents ou mauvais. Les problèmes arrivent lorsqu’on finit par avoir une image trop médiatisée de cette notion. Les naïfs penseront aimer des beats de Lady Gaga ou de Katy Perry, en imaginant alors que : c’est nouveau. Or, le Dubstep comme «genre» - ou style - est né, aux environs de la sphère underground de London, et, bien plus tard, est arrivé, comme par magie, dans les morceaux de Rihanna. Do you know what I mean ? Alors, aujourd’hui, vous achetez, puis demain vous continuerez d’acheter, et du coup on vous sert et on continuera de vous servir. Si il n’y a plus de demande, il n’y a plus de besoin. Et c’est face à une condamnation pareille, que les gens comme moi, ressentent le besoin de poser la réalité des choses par écrit. On n’en finit plus. D’ailleurs je fatigue là.

Alors vous, qui me paraissait ô combien perdu, soyez heureux ; car il arrive que certaines perles musicales électroniques aient la bonté de parvenir jusqu’à vos oreilles, sans que vous ne vous en rendiez pour autant compte et là je ne cite pas que les sourds. Cela dit, attention, le côté obscur du son électronique n’est pas pour autant votre allié, il vous surveille, il continu de vous surveiller du haut de son piédestal, bâtit par l’imagination des plus grands. Allez, je finis avec un petit cadeau, histoire de mettre en avant ma générosité et mon sens du partage : Burial, Aphex Twin, Squarepusher, Clark. Ces personnes vont vous semblez aliénées, inécoutables, voir vu et revu pour certains, mais je vous assure qu’il faut bien commencer la grande quête du bon son électronique, et cela me fait plaisir d’être votre guide, dès maintenant. Amen.


? r i g a ĂŠ R urnt c o n ag m il. a m @g


PLAYLiST nocturne


dreamkoala TNGHT - Buggin' Danny Brown - Witit Flying Lotus - Melt Dj Rashad - Space Juke Soulja Boy - Pretty Boy Swag (Shlohmo Remix)


e u q i n o r h la c a m ĂŠ n i c a k s o h c y s P r pa

d sin trat que inco

On la fi sol tu


Il y a peu, le monde du cinéma perdait un grand. Le 29 juillet dernier s’éteignait Chris Marker (de son vrai nom Christian-François Bouche-Villeneuve mais ça fait moins glam) à l’âge de 91 ans. Étoile du cinéma il avait redéfini la manière de faire un film et inspiré nombre de réalisateurs comme Terry Gilliam sur L’Armée des douze nges. L’artiste aux multiples talents car également écrivain, illusteur, traducteur, photographe, éditeur, philosophe, essayiste, critie, poète et producteur était surnommé le plus célèbre des cinéastes onnus.

retiendra de lui des films engagés et innovants aussi bien dans fiction que dans le cinéma documentaire tels que La jetée, Sans leil, Level 5 ou encore sa collaboration avec Resnais sur Les staues meurent aussi (oui sérieusement, tout ça vaut l’coup d’oeil). Preuve de sa faculté d’adaptation, le grand monsieur avait même un compte Youtube (HYPE!) et postait quelques créations vidéo sous le pseudonyme de Kosinki. Chris Marker, le cinéma peut te dire merci !


Intéressons nous maintenant aux derniers films sortis en laissant de côté pour un moment les nouvelles coqueluches comme Gaspard Noé ou Xavier Nolan. Penchons nous sur les récentes oeuvres des monstres sacrés du 7ème art. Ken Loach sortait il y a quelques semaines déjà son film La part des anges, prix du jury au Festival de Cannes. Comme à son habitude, le réalisateur dresse à merveille le portrait du milieu choisi. Il nous emmène ici en écosse aux côté d’un ancien délinquant reconverti dans l’art du Whisky. Se délivre-t-il des fantômes de son passé ? Hmm, eh bien allez donc le voir. Dans la salle on rit de temps à autre et plonge à 200% dans l’univers et les belles images des distilleries de Glascow. Malgré quelques faiblesses sur le plan de l’écriture, on vous le conseille vivement.


Et c'est notre cher Woody Allen qui présentait il y a peu son film To Rome with Love et bouclait ainsi, après Midnight in Paris, son escapade européenne. Dernièrement on aurait tendance à dire que le réalisateur sort 1 bon film sur 2 mais il semblerait que cette fois rompt l'alternance. Woody (qu'on retrouve enfin à l'écran dans un rôle fidèle à lui même) nous plonge dans les romances toujours plus folles d'un panel de personnages aux personnalités les plus variées. Sur les 1H50 de film, on rit, on vogue entre réaliste et fantastique, on admire la performance du grand Benigni et, n'en déplaise à certains, voilà un autre film avec un certain fond qu'on vous invite à voir.

Fermons ce point des cinéastes à grande notoriété avec un film impliquant Tim Burton…Certes il ne l'a pas réalisé mais il l'a produit : mais POURQUOI ça n'a l'air de choquer personne qu'un film sérieux porte le nom d'Abraham Lincoln chasseur des vampires ?! Un tel titre mériterait une palme WTF aux côtés de navets comme La momie aztèque contre le robot ou Charlemagne contres les ninjas ! (oui oui, vous pouvez vérifier) Dans le genre improbable, on imagine difficilement pire pour un tel blockbuster. Tchopz.




21h

Apéro chez une amie, avec une dizaine d’autre personne. Nous étions tous euphoriques à l’idée de voir le créateur de « Nightcall « en direct live. D’ailleurs, au bout d’une heure et demie, je voyais deux de mes potes s’agiter : les portables arrêtaient pas de sonner. Ils devaient aller chercher une «commande» un peu à l’autre bout de l’écusson. Je n’ai su que quelques minutes plus tard qu’il s’agissait de MDMA.

Je vous avoue qu’à ce moment-là, je me suis dit que j’étais foutue, que j’allais être la seule de toute la bande à être pompette tandis qu’eux, leur soirée allait être planante ! Trente minutes plus tard, les potes reviennent avec LA chose. Ils commencent tous à se réunir autour de la table pour écraser les cristaux de MD avec leurs CB, et à faire

des parachutes. Ma pote A’ -chez qui nous étions- m’a demandé si j’en voulais, je lui ai ainsi répondu que j’en avais jamais pris. Elle s’en fou, et me file donc un parachute en scred’. Ensuite m’explique comment l’avaler et quel effet cela fait. A ce moment précis, tout le monde finit son dernier verre, tranquillement, et se prépare a bouger. En avalant un para ou deux pour les plus habitués. Apéro fini. On décolle en direction de la soirée. C’est là que tout a commencé.


OOh

Arrivée au Rockstore. Direction les comptoirs pour se prendre un verre, en attendant que la MD fasse effet à chacun. On profite du son par des DJ’s GARFLD et BOOZIG.

Certains de mes potes (les habitués*) commencent déja à planer dès que DAS GLOW commence à jouer en live. A la fin de l’intro « Lost Sight » de ce dernier, j’ai ressenti une petite chaleur au niveau du plexus solaire... Cependant, la My Life était tellement noire de monde, que je ne savais pas si cela venait de la drogue ou de la chaleur intérieure.

Je décide alors d’aller faire un tour dans l’entrée du Rockstore histoire de prendre un peu l’air, du moins soit disant. Je croise ma pote A’ et lui parle de mon mini-ressenti. Elle me dit alors que c’est en train de venir... Mais je lui demande tout de même un 2ème parachute pour que ça fasse effet plus rapidement.

Hop, je monte au fumoir et c’est là que les affaires commencent... Un mec vient me demander du feu, je lui en file. Deux secondes après, sa meuf lui parle et posent un regard ensemble sur moi. Ils viennent me demander en anglais si je suis La Roux parce que « Tu lui ressembles trop, quoi! Même coupe de cheveux, même style de fringues.. C’est fou! OMG! J’en crois pas mes yeux ! Groupie, va ! »

Donc ouais, j’avoue... J’ai joué le jeu, ce fut assez drôle et sympathique. Il suffit juste d’avoir : un minois avec -plus ou moins- les mêmes origines que l’artiste en question : - avoir naturellement un look qui se démarque, - la même couleur de cheveux + quasi même coupe - un bon accent naturellement british lorsqu’il faut parler anglais (et par pitié, ô grande pitié, pas cet accent merdique dit «français») pour que le tour soit joué !!! Bon, clope finie, je redescends rejoindre mes potes danser. Les tracks « Phase IV» et « Jerrycan» de notre cher Damien Garnier (Das Glow) nous transforment, nous illuminent, mes potes et oim. « Bienvenue au pays des Bisounours! », dit l’un d’eux. On commence tous à s’enlacer, à se faire des bisous sur les joues, des déclarations d’amour... Bref, c’est à ce moment-là que j’ai compris que je planais totalement, et que cette putain de drogue était absolument incroyable! Une petite pause s’impose. Je re-vais dans l’entrée et que vois-je? KAVINSKY entouré de groupies mecs, à vouloir lui taxer un verre et la moitié de mes potes était en train de lui parler, du genre: « Yo Kavinsky, ça roule ? Alors prêt pour nous chauffer, mec ?!». Je les rejoins. J’ose me présenter à Kavinsky. Premier contact avec lui. Ma pote A’ trouve cela étrange, moi qui suis habituellement réservée... Elle demande à voir mes pupilles, les prend en photo et me tend son iPhone. « Oh putaiiiin! Mais elles sont énormes, bordel !» lui ai-je balancé avec le plus grand de mes sourires. A’ m’a fait un gros câlin et m’a tiré par la main en direction de la grande salle du bas pour m’y offrir un verre. KAVINSKY a commencé à jouer quelques minutes plus tard jusqu’à 4h30 du mat’, je vous laisse ainsi imaginer l’euphorie et la magie qu’avec mes potes, nous avions vécu cette nuit-là. Incroyable set.


4h30 Tellement incroyable que nous avions fait une after, toujours

chez ma pote A’. Cette MD était purement forte, nous étions encore tous sous effet. Petit tour à l’épicerie du coin. Arrivés chez ma pote, le mec (DJ occasionnellement) d’une copine (maintenant, ex) appelle A’. A’ décroche et nous dit que BOOZIG et KAVINSKY vont nous rejoindre car ils cherchaient une after. On n’en revenait pas.

Lorsque Vincent Belorgey est arrivé dans l’appart, il serra la main aux mecs et fit la bise aux filles. Quant à mon tour, j’ai droit à ma deuxième remarque: «Ah tiens! Une La Roux française, ça c’est bon! », dit-il. Sympathique, ce jeune homme en réalité. On lui file un parachute pour le remercier de nous avoir vendu tant de rêve au Rockstore. Bon, au début de son arrivée, personne n’osait vraiment lui parler. Nous étions plutôt impressionnés. L’after se poursuit, tout le monde discute, chante, déconne assis dans le salon. Le temps passe. Je vais faire une pause-pipi et reviens avec une bière. La dernière place qui restait, se trouvait entre Kavinsky -assis par terreet la table basse. Ce fut un peu collé-serré je dois vous dire... Mais c’était

plaisant. Kavinsky -complètement perché- pose sa tête sur mon épaule, me parle de tout et de rien, de ma ressemblance avec Elly Jackson et de son adoration pour la musique de La Roux, bref on fait en gros connaissance tout naturellement. A’ me fait un clin d’oeil lorsqu’elle voit ceci. Bien trois heures sont passées, l’appart de A’ est un vrai bordel. Kavinsky est ressorti, il tombe sur la table basse, a failli la casser, puis tombe sur le canapé. Je le maintiens en place et me retrouve assise entre Boozig et lui. Au fil des minutes, je m’aperçois qu’une main se balade sur le bas de mon dos et me semi-carresse. Main de Vinco. Avec la MD, j’en avais des frissons dans tout le corps. A la fin de l’after, nos jambes s’entre-croisent sur le canapé et nos mains se frôlent.


9h La moitié des potes avaient envie de dormir, un quart avait faim et

soif de Rosé (une petite escapade aux Halles) tandis que le quart restant - c’est-à-dire Kavinsky, Boozig et oim avions envie de continuer à parler, écouter de la zik, faire les cons. On quitte l’appart de A’, on se tous fait la bise. Sur le palier, le mec d’une autre copine me pousse gentiment vers Kavinsky et dit : « Allez-y, embrassez-vous! On le sait que vous en aviez envie! «. Mal à l’aise, on répond à D’: « Mais nan c’est bon, t’sais ! ».


9h30 Arrivés à l’Holiday Inn, avec Boozig et Kavinsky, on croise Das Glow en panique - gen

avion décolle, je suis trop à la bourre ! » - dans les couloirs. On se dit bonjour furtivement, avant d et « bonne journée » à ce dernier. Bref, nous arrivons dans la chambre d’hôtel luxe de Kavinsky. Pendant une heure et demie, nous musique, de la My Life is a Week-End, des nouveautés chez Ed Banger (car il avait pas mal pass Uffie, SebastiAn, etc) et Record Makers ; mi-allongés mi-assis sur son immense king size. Le personnage de Kavinsky avait entièrement disparu. A présent, avec Boozig, nous avions affair / «Vinco». Un mec simple, drôle, très cool, un vrai passionné de musique et de cinéma. Une perso avant tout. Je ne sais pas si c’était dû à la MD mais Kavinsky passait son temps à me taquiner, à m à «me chercher» ce filou! Ensuite Boozig est rentré chez lui.

11h Kavinsky allongé sur le lit, me prend dans ses bras pendant quelques minutes. Silence

parler, nous étions en totale osmose. J’ai pris mon courage à deux parachutes de MD et je l’ai e qui devait arriver arriva. On a fait l’amour pendant une heure, je vous en passe les détails d’ail magique et surtout sensuel comme son track « Nightcall «. Orgasmes assurés. On s’est endormi des gosses.


nre « Dans 20 minutes, mon de souhaiter « bon courage»

parlions tous les trois de sé d’exclusivités de Justice,

re au vrai Vincent Belorgey onne comme vous et moi, m’appeler par mon prénom,

à l’état pur. Pas besoin de se embrassé, en première. Et ce lleurs. Ce fut juste dansant, is enlacés, comme ça, comme


14h15 Petit réveil. Vinco se rend compte qu’il a loupé so

gné à la gare, ni vu ni connu. Un dernier câlin et une dernière b

15H Un rêve devenu réalité. Se taper une star, c’est vraim

meilleurs coups au lit - que j’ai pu connaître durant ma jeune v ».

J. , 21 ans, sosie de La Roux.


on train de 30 minutes. On se prépare rapido. Je l’ai raccompabise dans le hall de la gare, étaient de rigueur.

ment tip top... Comme expérience. Kavinsky reste l’un de mes vie ! ;)



Malheureusement, je n’ai pas réussi à avoir une interview complète du réalisateur, mais j’ai trouvé des infos sur le net, et voici ce que j’ai pu en tirer. (Traduit et remanié de l’anglais)


« Psychopathes… ils vous charment vous manipulent, et après ils ruinent votre vie. Mais pas tous, enfin disons qu’ils ne sont pas là avec leurs couteaux … Dans ce documentaire, Sam Vakin se suspectait lui-même d’en être un, je l’ai donc contacté et on à cherché un diagnostic scientifique à sa maladie.… Et c’etait parfait pour en faire une histoire ! Etait-il vraiment né sans conscience ? Ce genre de question m’interpellait. « Je vais faire un film avec un psychopathe » je me suis dis « mais c’est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin » Et sans vraiment le vouloir, le réalisateur (moi) devint une parfaite victime. Sa femme nous a rejoint dans ce « diagnostic road trip », tu sais, elle était loyale et fidèle, et de cette façon on a tous embarqué dans un voyage autours du monde pour voir les plus éminents scientifiques en la matière. De ce fait, il est devenu le premier civil a être diagnostiqué réellement psychopathe. Enfin, d’habitude, ils sont déjà dans des hôpitaux. Bref, à la fin, il a simplement quitté son propre film sans réfléchir un jour de plus. Chelou. » « Au début je pensais vraiment qu’étudier un psychopathe ne me heurterai pas. Je n’avais pas compris comment ils pouvaient être manipulateur. Je pensais que Vakin aurait été quelqu’un de juste, normal, et qu’après tout, c’est le réalisateur à le pouvoir non ? C’est moi qui faisais le film, donc, théoriquement, je ne prenais pas de risques ! Mais, après, j’ai compris quelque chose :

ce mec de 47 ans, qui était né en Israel, et qui avait une vie parfaitement normale, était juste un putain de criminel, et il le proclamait lui même ! Genre : « hey je suis un psychopathe, et je suis le meilleur dans la pratique de la manipulation ! Problème ? » La première interview que j’ai eu de lui c’etait à propos de son bouquin : « Narcissism Revisited ». J’étais curieux de savoir comment il en était arrivé à se décrire comme un « corporate psychopath ». En effet, j’ai passé plusieurs années à faire des recherches sur le sujet, mais elles avaient toutes besoin que quelqu’un soit filmé. Ainsi, à cause de son narcissisme,


Vaknin a été un peu obligé de dire oui. Il a ensuite passé des dizaines de tests, et malgré tout, son cerveau est resté un grand mystère. « Ils n’attirent ni l’attention de la science ni la vigilance sociale parce qu’ils ne sont pas des criminels » m’a expliqué le neurobiologiste allemand Niels Birbaumer. « Ils ne sont pas violent, ils sont vicieusement violent, et c’est pourquoi nous ne les connaissons pas ; mais leurs impact sur la société est important, et cela n’a jamais été étudié jusqu’à présent. » Dans, I, Psychopath, il y a effective-

ment deux films se passant en parallèle : Tout d’abord, le premier point de vue est celui de la progression des scientifiques autours de la psychopathie. Et ensuite, dans un second temps, la relation entre Vaknin et le réalisateur, qui a été source de beaucoup de conflits. Par inadvertance elle est tombée dans un un genre de « voyeurisme ». Mais c’était le prix à payer de tourner avec un psychopathe... il fallait bien essayer le comprendre. Vaknin à prouvé qu’il pouvait en être un vrai, en faisant des scores incroyable aux tests : la plusparts des personnes, même en sortant de prison, faisait un score de zéro. Mais lui, mon dieu, il faisait un score de 18 ! A la différence des autres, Vaknin était scrupuleusement honnête à propos de ce qu’il ressentait, et notamment à propos de son « opportunistic predatory nature. » Son agressivité contrôlée marchait à merveille, et comme je le disais, c’était « un lent poison dans ma sérénité mentale. » Si le vocabulaire mélodramatique sonne extrême, c’est parce que je sais que beaucoup de gens éprouvent un sentiment de dérangement, une sorte de dysmorphie mentale, lorsque ils sont pris dans l’étau puissant d’un psychopathe. «Étant donné que les experts croient maintenant qu’une personne sur cent peut être qualifiée comme un psychopathe, il y en a probablement au moins un dans chaque bureau qui est dysfonctionnel. J’en ai rencontré des versions mineures parmi ceux qui travaillent dans les médias « disait-il en riant. Et la plupart d’entre eux sont


très loin de laisser tomber le masque, et avoir des surprises. C’est là le problème. Ils sont là pour manipuler, même sans talent, ils savent vous charmés et vous plante le couteau dans le dos dès qu’il fait sombre.» L’intimidation, est un outil de base du psychopathe. Tout a commencé pour moi le premier jour de la séance chez le psychologue : «Après la première entrevue en Macédoine, où Sam vit et avait travaillé pour le gouvernement en tant que conseiller économique, il m’a appelé pour une réunion spéciale et m’a lu le contrat de tournage. Il savait que nous l’avions choisis pour le documentaire, de sorte qu’il a menacé de se retirer car il m’a accusé de poser des questions négatives, et m’a dit que j’étais un cinéaste pitoyable. » «Ce n’était que le début. Après cela, l’abus a pris le dessus, et irrégulièrement et apparemment de façon irrationnelle, tous les autres jours. Il était comme une petite mort. Mais il était très insensible et contrôlé. Il n’a jamais dit ou fait quoi que ce soit en face de la caméra, il a toujours attendu jusqu’à ce que la caméra principale ai été coupée, ou rangée en toute sécurité.» Comme la plupart des psychopathes, Vaknin sait ce qu’il fait et

Ian W


il est un manipulateur très habile.C’est son exercice à plein temps. Dans l’une des scènes dans le film, Vaknin lance dans une tirade vicieuse et grossière verbalement contre moi, puis, quelques instants plus tard, dissèque froidement l’art de l’intimidation. «Beaucoup de systèmes dans le corps se détraque dans une séance d’intimidation», dit-il à la caméra. «Surtout une fois que la session est terminée. Donc, ce que les tyrans habitude de faire est de commencer et d’arrêter, démarrer et arrêter. Ce qui permet d’obtenir au maximum une excitation physiologique et un syndrome de stress. Et c’est le grand secret de l’intimidation. De petites doses. La victime fera le reste.»

Walker

Seul dans sa chambre d’hôtel la nuit, j’ai tenté de verser ma frustration à un journal vidéo, mais il ne m’a pas aidé. En fait je ressemblais à une folle! Je pensais qu’il était enfantin et stupide, mais quand je regarde en arrière, il a réussi à jouer avec moi comme d’un violon. Et je savais que si je n’avais pas pu saisir l’une de ses tirades sur l’appareil photo, je n’aurais pas eu ce dont j’avais besoin pour le film.J’ai du échapper à Sam sans saboter le film. Une fin rapide plutôt que de passer un autre jour avec le sujet principal.


Bon pas qu'hier soir mais là n'est pas la question. En même temps du fin fond des arrières pays crasseux aux soirées Champagne et petits fours de Paname, tout le monde en prend que je sache. Du bon speed jaune à l'hero bon marché, en passant par la coke de luxe, elle est partout. Certes mon entourage commence à s'en détourner partiellement, mais ca doit être parce qu'ils vieillissent (dans leurs têtes). Si Sigmund Freud et Jean Paul Sarte se dérouillaient à la coke et aux amphets ca ne doit pas être si malsain. Si ? Hum je vais cesser de trouver des justifications psychanalytiques et littéraires à la défonce. Bien sur que c'est malsain, voyons. J'ai le flash d'une discussion passionnante qui date un peu, engagée avec un inconnu passablement défoncé. Ce semi-hippie (je dis semi pour le look et parce qu'il ne semblait pas vivre d'amour, d'eau fraiche et d'espoir béant) me confiait la pertinence du mélange Speed/ Viagra pour endiguer les méfaits de l'impuissance causée par la drogue. Je lui confiais à mon tour le scepticisme qui m'habitait quant à ce détonnant cocktail. « Mais c'est la seule solution ! » insistait-il. Après lui avoir précisé que je n'étais pas disposé à faire exploser mes fonctions cardio-vasculaires pour une hypothétique relation sexuelle sans capote avec je ne sais quelle trainée présente ici (un After des plus glauque après une soirée qui l'était tout autant), je me dirigeais vers la sortie.


D'où l'intérêt de la distance à maintenir avec les mélanges. Je ne saurais que déconseiller le cocktail Tranxene/Xanax/Whisky, peut être la plus grosse défonce de ma courte existence. Ca sent la soirée dépressive non? Anxiolytiques et alcool font assez mauvais ménage pour tout dire. Ils devraient même songer à ne jamais baiser ensemble. Pourtant j'imagine que c'est l'un des plus pratiqués dans notre beau pays, où les antidépresseurs se prescrivent et se gobent comme des bonbons, de 7 à 77 ans (et même un peu plus). Cela pour revenir à cette soirée funky qui nous a vu, moi et mon pote, nous faire recaler d'un club qui accueille pourtant habituellement le gratin des bas fonds, en masse. Nos regards vrillaient allègrement, décrivant des dizaines d'arcs-de-cercle par minute. Je ne me souviens pas avoir pu regarder le physio dans les yeux. D'ailleurs je ne me souviens de rien, sinon de l'hôpital où nous avons dignement terminé cette virée, après une baston qui s'apparentait plus à un lynchage pimenté. Personnellement je préfère la cocaïne. Les effluves de poudre blanche parviennent à transformer les diners ennuyeux en arènes exaltantes et les conversations lénifiantes en débat passionné. Et ca, ca vaut tout l'or du monde. « Un peu de cocaïne pour me délier la langue » écrivait Freud il y a un peu plus d'un siècle. Cela ne doit pas être si malsain ? Si ? Bong


YAS MINE BINAL KIE





C’est la

Nicolas Ainciburu, Aurelien D Jonathan Martins, Julie, Clémen Jérémy martin, yasmine binalkie Johan Barbarà, Dreamkoala, C et tous ceux qui ont participé ce numéro. En ce qui concerne les copyrigh Initialement tirées d’interne

Si toi aussi tu veux écrire de nocturnmag@gmail.com

merci


la fin

Dumont, Naomi Pecqueux, ment bergnes, inalkie, absalon, Clara durant-durant, és de près où de loin à

copyrights des photos, elles sont ernet.

des choses, raconter ta vie :

merci


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