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Pierre Delmotte, personnalité publique

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ÉDITO

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Dans le secteur de Desvres-Samer, et au-delà, il est connu comme le loup blanc. Lorsqu’il se rend en ville, Pierre Delmotte est habitué à se faire alpaguer par d’anciens élèves, reconnaissants.

« Dernièrement, l’un d’entre eux, devenu éleveur de chèvres, que je n’avais pas revu depuis plus de 30 ans, m’a invité à visiter son exploitation ! Cela me touche beaucoup ! ». Quelle joie pour celui qui fut le premier directeur de la Maison Familiale de Samer de constater la réussite de ceux qu’il a formés, et qu’il a tant affectionnés. Ses protégés... « J’ai toujours aimé mes élèves… Et bien entendu, le métier que j’ai exercé pendant de si longues années… On peut dire que je me suis fait avec mes élèves ! ».

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C’est en effet très jeune, à 23 ans, qu’il se lance dans l’aventure. D’abord employé sur la ferme familiale de Frévillers de 1951 à 1956, il effectue son service militaire en tant qu’état-major au Maroc à la fin des années 50. À son retour, il regagne l’exploitation familiale. En septembre 1960, il est moniteur à la Maison Familiale de Campagne-les-Boulonnais, puis salarié en formation professionnelle dans le Maineet-Loire. En 1962, il rejoint la Maison Familiale de Campagne-les-Boulonnais, puis prend la direction de celle qu’on appelait à l’époque «La Maison Familiale du Boulonnais» à sa création, à Condette, en 1963. Douze ans plus tard, en 1975, cette dernière est transférée à Samer. Pierre Delmotte la dirige pendant 30 ans.

Des arbustes partout

Pierre Delmotte se souvient de la MFR de Samer à ses débuts. « Un ancien bâtiment en ruine qu’on a racheté avec les 2 hectares de terrains alentour. Nous avons fait appel à un bulldozer, il y avait des arbustes partout. Tout était à refaire. Il a fallu construire l’internat… Des élèves, des parents, hommes et femmes, et des maîtres de stage ont mis la main à la pâte. »

Aux petits soins

L’épanouissement de ses élèves a toujours été au cœur de ses préoccupations. « Je me souviens de ces jeunes qui souhaitaient élever des moutons… Malheureusement, à Samer, aucune formation n’était adaptée à leurs souhaits… Nous avons donc cherché une maison familiale en France proposant ce type de formation, et les jeunes s’y sont épanouis ! C’est cela aussi, les maisons familiales, l’entraide, un climat convivial favorisant les relations… » Pierre Delmotte, commandeur du Mérite Agricole, a œuvré pendant de nombreuses années au sein d’une association qui a permis l’ouverture de MFR au Viêt-Nam, en Afrique, en Amérique centrale et Amérique du sud...

Les choses ont changé

« Dans les années 60, sur 30 élèves, 25 environ provenaient du monde agricole. Aujourd’hui, la tendance s’est nettement inversée, les enfants d’agriculteurs sont minoritaires et l’offre s’est diversifiée. »

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