Initiation au voyage astral

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INITIA TION AU VOYAGE ASTRA L Connaîtr e les techniques de sortie hors du corps pour mieux se dédoubler \.

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Laura Tuan

INITIATION AU VOYAGE ASTRAL Connaître les techniques de sortie hors du corps pour mieux se dédoubler

EDITIONS DE VECCHI S.A. 20, rue de la Trémoille 75008 PARJS


Co llection Initiation Initiation à la nouvelle astrologie Initiation au spiritism e Initiation à l'h ypn otisme Initiation à la télépathie • Initiatio n à l'interprétation des reves Initiation à la numérologie Initia tion au magnétism e personnel Initiation à la cartomancie Initiation à la radiesthésie Initiation au voyage astral Initiation aux tarots Initiation à la magie blanch e Ini tiation à la parapsychologie Initiation à la chiromancie

Editio n conden sée et cor rigée par Jea n Keller Editio n origin ale par ue sous le tit re le Voyage As tral aux Editions De Vecchi

Traduction de Maria Teresa et Irène Nicotra © 1990 Edi ùons De Vecchi S.A . - Paris 1mprimé en I talic

La lo• du I l mars 1957 n'autor~sant, au• term « des ahn hs 2et 3 del' aruc le 41, d'un< part. que les •coptes ou reproductions :!~lrictcment no n dcst in~cs à une utilisatio n collective,. et, d'au r~scrv~es à l'u)age pnvé du copiste et tre pan. que les analyses et les courtes citauons dans un but d'exemple et d'iUusuauo n, 111outc représentation ou reprodu~uon tnt~gralc, ou pan1tllc. fauc ilns le con sentement de J'auteur ou de sc:. aya nts droit ou ayant~ cause est illicite» (ahnt a l" de l'an iclc 40) Cett e: rt:prtscntatton ou reproduction. par quelque procédé: que cc ~Olt, con Stltu tralt donc uM con trefaçon sancuonnée par le~~o articles 425 ct suivants du Code P~nal.


Voyageurs de 1'infini

e~mis l'ère spatiale l'homme trouve la Terre trop petite pour lm. Toutefois, aussi loin que l'on remonte ~ . dans le temps, jamais les plantes, les espaces et les etres mnombrables peuplant notre planète ne lui ont véritablement suffi. Depuis Icare èt jusqu'aux astronautes de notre monde contemporain, du chaman à l'ascète, il n'existe qu'un seul rêve : aller au-delà de la mer, au-delà du ciel, audelà de la matière qui constitue le plan de notre existence. Si, parmi les substances qui composent l'homme (comme le sang, la lymphe, les tissus osseux et musculaires), il n'y avait pas également quelque chose de plus impalpable, une étincelle d'infini, il ne sentirait pas dans sa vie pressée, entre un repas rapide et un autobus, entre une course et une autre, ce sentiment inexplicable de manque. ll n'y aurait pas alors de mouvements religieux ni de courants mystiques. Or ceux-ci jaillissent partout dans le monde ; bien qu 'ils diffèrent par leurs rituels et leurs croyances au point d'être souvent en lutte, ils possèdent tous un dénominateur commun : le besoin de ce « quelque chose », un désir de revenir en arrière, de retrouver l' infini d ' où nous sommes issus. Une fois libérés de la présomption qui veut que nous nous considérion s co mme les seuls habitants de l'univers, en accordant uniquement à la matière le privilège de la vie, croire à la réalité d'autres mondes de formes de vie différentes, de corps lumineux immatériels devient poss1ble, smon meme évident et naturel. Effectivement, toutes les cultures ont fini par formuler des théories, perfectiormer des techniques ?u rédiger des traités dans ce domaine. Toutes les myt~olog~~s ~éc.rivem des lieux magiques et des temps passés ou_!~ VJe etan facile, sans la mesquinerie et la détresse caractensant l'existence humaine. Toutes les religions évoquent un autre

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nitiation au voyage astral

m o nde , ma nife stat ion d'u n infi ni que cha que hom me renferm e en lui, et qui , quo iqu e viv ace , se trou ve o bsc urci par la bou teil le de Coc a-C ola , l'ar gen t, la voi ture , la com pétitivité . Un aut re mo nde où nou s allo ns tou s acc éde r après la mo rt, ma is ouv ert pou r l' init ié mêm e au cou rs de la phase de l'ex iste nce terr estr e. Qu 'il soit prê tre ou sorc ier, l'ini tié est celu i qui , à trav ers le rite , est pas sé par l'ex pér ienc e sym boli que de la m ort, c'es t-à- dire qu'i l est mo rt à sa con diti on de p rofa ne, d'êt re mat érie l, pou r atte ind re une dim ens ion différe nte. La por te de com mun icat ion entre ce mo nd e et les autr es s'ou vre dev ant lui, lui per met tant de pas ser à son gré d'un côt é à l'au tre. Alo rs qu' à la visi on phy siol ogiq ue des autres il app ara ît immobil e dan s un som mei l sem blab le à la transe, son cor ps sub til voy age et peu t essa yer d'in terr oge r les mo rts ou acc omp agn er les mou ran ts. Le roy aum e de la mor t est néc essa irem ent celu i de la connais sanc e et, pou r y parv enir , nou s dev ons sub ir la mor t, ce pass age effr aya nt et atti rant , ce reto ur à l'in fini d'o ù nou s ven ons . La mor t mar que le déta che men t de la part ie subtile de l'ho mm e, celle que la relig ion, de man ière simpliste, nom me « âme » et dan s laqu elle l'és otér ism e dist ingu e différentes part ies, de plus en plus imm atér ielle s dest inée s à se dé_sintégrer dans le tem ps, ceci seu lem ent ~près un long séJour dan s des plan s eux -mê mes de plus en plus raré fiés . L~ mor t n'es t don c pas une fin , mai s un poin t de dép art vers d autr es plan s et d'au tres faço ns d'êt re aprè s avo ir aba n· do~né d~n s 1~ di~ension maté.rieUe, l'~nveloppe physique QUI Y ~van éte génerée et accue11lie, bien que sou mise à des contram~es telles que la faim , la soif , la mal adie . Ceux QUI ~nt app ris à se déd oub ler suiv ant l' exemple des grands mal tres _du passé o nt fran chi le seuil de l'au -del à el ont ~r~é une vole leur perm etta nt de l' atte indr e et de la quit · ter eur gré. Eux auss i, lo rsqu e le mom ent sera venu, mou t l'art tern irron té c' d de se déd o ubier n 'étant pas syno nym e d' éils aur~ nte~~n an~, dur ant leurs voyages hors de leur corps, de vie différe~~~ ~.no mbreuses autres enti tés, des form es ven le man ue ds, autres faço ns d 'être. Ils auro nt décou· ou de con s~ls gr~ valeur du te~1 ps, bénéficié de prédictio ns la 1 erre . ce auxquels 1ls au rom pu mie ux vivre sur 1 inco nsci e;,;~ e~~~fnt ret ro~vé cette étincelle d ' infi ni dont 1 s ressenta tent le man q ue. Enf in, ils auront 6


appris le chemin qu'au terme de l'existence tous doivent connaître : eux rendus sereins par leur savoir, et les autres, pleins d'angoisse et d'effroi, regrettant d'avoir uniquement cru à la tangibilité de notre plan matériel. En Egypte, l'aspirant au sacerdoce, à la prophétie, à la magie, enfermé dans un lourd sarcophage, était « dédoublé » par les maîtres au moyen de savantes techniques et rappelé à la vie pour recevoir le sacrement de l'ordre après un séjour de plusieurs jours dans l'au-delà. Il en était de même pour le chaman ou le sorcier qui, tué symboliquement dans l'obscurité d'une cabane, au milieu d'une forêt dense, faisait l'expérience du passage dans l'au-delà par des sensations extrêmes de terreur, de faim, de douleur physique (dent arrachée, doigt coupé, blessures diverses, brûlures, circoncision), cela afin d'y voyager à sa guise. En Inde, le passage dans des dimensions différentes fait partie des pratiques du yoga, véritable mode de vie complexe qui, en intervenant sur tous les plans de l'être (le physique, le mental et le spirituel), amène l'adepte à rejoindre la divinité. A travers le contrôle du corps d'une part, grâce à la pratique de la respiration contrôlée (prânayama), de postures et de contractions particulières (âsana et bandha), grâce à un régime alimentaire et à une hygiène du corps et, d'autre Part à travers l'esprit, grâce à la concentration, la méditation, la récitation de .formules particulières (mantra), la visualisation de dessins symboliques (yantra), le sadhu (pratiquant) atteint la maîtrise du Moi et la domination de toutes les lois de l'univers. Ainsi se produisent ces phénomènes extraordinaires qui, du moins en Occident, paraissent incroyables : l'invisibilité, le dédoublement, la matérialisation d'objets et de fruits, les guérisons miraculeuses. Au Tibet, que l'on peut considérer un peu comme le berceau d~ la pratique du dédoublement, il n'est pas rare de communtquer entre monastères fortement éloignés et difficilement accessibles du fait de roches et de glace. Le corps subtil assure.ta liaison, alors que le corps matériel qui, lui, craint la fatm, la fatigue et les dangers d'un long voyage, reste au couvent en tou le sécurité. Selon tes affirmations d' Alexandra David-Nee!, on peut rencontrer facilement au Tibet d~ Pers~nnes qui, après avoir été endormies, racontent avo~r POssedé, dans l'au-delà un corps très léger et qu'il étaJt surrtsant de souhaiter de•se trouver dans un lieu quelconque 7


pou r l'at tein dre immédia tem ent, en fran chis sant tout obst _ cle. ~es p erso nne s, qui son t reve nue s de l'inf ini, des mon d:s s~btil~ e~ d es roya umes des mor ts, son t app elée s Defog c est-a-d1re les voy ageu rs de l'au-delà. ' M ê me dan s la relig ion chré tien ne, pou rtan t opp osée à tout ce qui app a raît occu lte ou magique , il existe des cas de dédou blem ent parm i ses sain ts. Plo ngés dan s leur s prières, dans une exta se com mun e, sadh u indi en, lam a tibé tain , initié aux m ystè res d'E leusis ou souf i arabe, mal gré des termin olog ies diff éren tes, app arai ssen t aille urs, agis sent et parlent sans jam ais se réveiller du som meil mys tiqu e dans leque l ils étai ent plongés. Pou r l'ho mm e, se déga ger de son corp s aux dim ensions trop étro ites , de cett e Ter re trop peti te, est une expé rien ce vieille comme Je mon de, qu' il a touj ours crai nte, touj ours recherchée , avec tout e la peu r et la curi osit é don t il est capable. En lanç ant nos missiles et nos sond es dans l'esp ace à la recherche d'au tres mondes, nou s ne faisons rien de diff éren t de ce que fais aien t il y a six mille ou sept mille ans les prêtres égyp tien s ou les cham ans sibériens, peut -être avec moins de technologie mals sûre men t plus de connaissances ésotériques . Qui som mes -nou s, d'où veno ns-n ous, où allon snou s ? Telles sont les ques tion s qui nou s tour men tent . Nou s som mes à la fois les hab itan ts de la Terr e, d'un e matière soüd e qui nous enve lopp e, et les créa tures de l'espace qui nou s a générés vers lequel notr e pèlerinage éternel, où la seule loi valable semble être celle du chan gem ent et de la tran sfor mat ion cont inue lle, tend à nou s ram ener . En conc lusi on, pou rquo i sort ir de son enveloppe corp orelle ? Le secret du dédo uble men t com pren d deux enseignemen ts essentiels : la cert itud e qu'i l existe, au-delà de la matière perçue par nos sens limités, une réalité plus grande, capable de calm er nos angoisses existentielles. Ceu x qui, après un étal de com a, sont revenus de l'au -delà, tran sfor més, ouverts à une foi qu'i ls ne connaissaient pas, témoignent être libérés de la peur de la mor t. Celui qui souh aite ra expé rime nter le voyage hors du corps, aura surm onté l'épr euve extr ême de la con fron tatio n avec la mon , ce qui lui perm ettra d ' acqu érir une gran de force inté· rieure. Le dédo uble men t peut être cons idér é comme une leçon initiatiq ue de vie, prémices pou r tout e approche de Ja con naissance.


Le dédoublement

éd ou bl em en t, ub iq ui té , O O BE 1, ex té rio ris at io n, di ss oc iat io n, ex pé rie nc e extra-cor~or~l le, vo ya ge , pr oj ec tio n ou so rti e as tra le : un~ d1 za m e de t~rmes existent po ur in di qu er le m êm e ph én om en e d' or dr e m•-m~­ tériel et mi-supra-physique : la di ss oc ia tio n du co rp s su bt il et sa permanence te m po ra ire pl us ou m oi ns m anife ste en de hors de l'enveloppe ph ys iq ue .

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Quand se dé do ub le -t -o n ? Il paraît que ch ac un d' en tre no us a vécu au au cours de so n existence, de m an iè re in m oi ns un e fois co rarement volo nt air e, un e expérience ex tra nsciente et pl us -c or po re lle . La vie nous of fre un no m br e infini d'o cc as io ns de dé do ub le m en t, dans une gamme al la nt de l'activi té no rm al qu 'à la m or t, la pr oj ec tio n as tra le sa ns re e de la veille ju sto ur . Il es t possible de se dédoubler pe nd an t le sommeil ou au notamme nt au cours de s scènes on iri qu co ur s des rêves, es vol. Certains soutiennent qu 'u n léger dé do de chute ou de de quelques centimètres , constitue une ca ub lem en t, m êm e ra ct érist iq ue co ns l~nte du so mm eil, leq ue l rec ha rg e de cette ma ni èr e l'o rg ants~e en énergie cosmique. De m ême, des périodes plus ou moms longues d'extériorisation peuvent êtr d'u n état de so uf fra nc e psyc ho-physique e la conséq uence anesthésie, une op ér ati on ch iru rgicale, un , pa r exemple une accouchement. Traumatismes, acciden ts, chocs, chutes vant, situations de str ess, hyperexcitationviolentes vers l'a nerveuse, intoxi~~bréviation de Out oj Body Experience, ce qu i sig nif ie liH éra lem ent « exp é-

lence de SOrtie hor s du cor ps ».

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rmtrat10n

au voyage astral

cat io n , asp hy xie , hy per ven tila tio n, somn a~bu lisme, éva. no uis sem ent , tou s son t des cau ses inv olo n tai res de dédou. blem en t. En rev anc he, la tra nse , l'h yp no se, la magnétisatio n , l'e mp loi de sub sta nce s stupéfi~n t~s et de nar cot iqu es, les pra tiq ue s du yo ga et de la mé d1tat 10n .fondé es sur des tec hn iqu es res pir ato ire s par tic uli ère s con sti tue nt le terrain idé al po ur pro vo qu er ce ph éno mè ne.

Comment cela se passe-t-il ? On par le de déd oub lem ent inv olo nta ire l~ rsque, s~ns ~.n avo ir l'in ten tio n ni avo ir recours à des techm qu es partlculieres et sou ven t avec un sen tim ent d'e ffr oi et de sur pri se, on se ;et rou ve pro jet é hor s de son pro pre cor ps, à la sui te d'u ne des con ditions mentionnées plus hau t. L'e xté rio risa tio n vo· lon tai re implique en revanche, un dés ir, un act e de volonté qui s'a ppu ie presque tou jou rs sur des pra tiq ues spé cif iques. Les techniques orientales, la tra nse , l' hyp nos e, rep résentent les piliers de cette forme de déd oub lem ent , la mo ins fréque nte car la plus dif ficile à obt eni r et à gar der en mé moire. En effet, indépendamment de l'in ter vention de la volonté, la personne qui se déd oub le n'e st qu e rar em ent con sciente de toutes les ph ases qu' ell e traverse. Le mo me nt de la sortie et de la rentrée dan s le corps physique est particulièr ement propice à de véritables black-out, des int err upt ion s mo me n· tanées du flux de la conscience. Le souvenir de l'ex périence app ara ît, dan s ce cas, vague, ent re des mo me nts d'o bsc uri té totale et de lucidité. On se réveille en sur sau t , effrayé, épr ouv ant une sensation de chu te et la sen sat ion d'ê tre assis sur son lit ; mais on se rend bie ntô t com pte qu e l'o n n'a pas bougé, du moins physiquement, les d raps n'é tan t pas en dé· sordre. La censur e psychique a tiré un rideau sur cen e expé· rience, sans dou te encore tro p tra um atisan te po ur les néo· phytes, la ref oul ant dan s les méandres de l'incon scient . Nous nous sommes déd oub lés, mais nou s n'e n som me conscients, nous ne savons pas ce que nou s avo ns vu, s pas fait ou épr ouvé. P arfois il nous res te, com me un vieux bill train dan s une poche, un souven ir de scè nes oni riq ues et de plutôt étranges, un détail tou t à fai t abs urd e qui nou s fait sourire ou qui nous sur prend. 10


le dédoublement

Les connaisseurs font dans ce cas la distinction entre catalepsie astrale (pendant toute la durée de l'extériorisatio n, le double reste debout et immobile à quelques mètres du corps physique), et somnambulism e astral (le doubl~ bouge et ~si: te des üeux et des personnes dont le souvemr restera filtre par le rêve). On parle enfin de dédoublement total lorsque le phénomène implique tout le corps subtil, et dédoublement partiel lorsque la sortie est limitée à une partie seulement du corps, comme par exemple un membre.

Classification des phénomènes d'extériorisation E. Bozzano, parapsychologu e contemporain, distingue les phénomènes de dédoublement en cinq grandes classes : - la sensation du membre amputé chez les mutilés et l'impression d'avoir un corps complet chez les hémiplégiques, ce qui prouve la permanence du corps subtil, même là où le physique a subi une mutilation ; - Je dédoublement conscient dans le corps physique, le sujet percevant son double ; - le dédoublement avec transfert de la conscience dans le double, le corps astral percevant l'enveloppe physique ; - le dédoublement inconscient, dans le sommeil ou le rêve, le double étant perçu uniquement par les autres ; - le dédoublement conscient dans le physique et dans l'astral (très rare).

Combien de temps cela dore-t-il ? Un d~doublemcnt peut durer quelques instants : un. bruit sou~am ou une peur excessive attirent de nouveau le corps subttl dans le corps physique, par exemple. n pe~t également durer plusieurs jours ou même quelques ~mames dans des situations telles que le coma. Pour les OcCidentaux, la permanence en astral de ces ascètes qui résis. · tent. sans nournture et sans eau pendant parfo1s plus de deux mols dans un état de léthargie paraît sans aucun doute incroyable. 11


Qui se dédouble ? Tout le monde peut naturellement se dédoubler : hommes femmes, enfants ; il semble que le plus jeune des voyageur~ astraux dont le cas ait été reporté sur les statistiques n'était âgé que de dix-huit mois. Cependant, en raison de la charge émotionnelle que ces expériences contiennent, il est conseillé d'attendre pour un dédoublement volontaire dix~huit ou vingt ans et d'arrêter la pratique avant l'âge sénile.

Les conditions indispensables au dédoublement L'absence totale d'excitation musculaire constitue la condition de base du dédoublement, qui est justement fréquente lors d'état de faiblesse ou d'un évanouissement, pendant le sommeil, la méditation et sous hypnose où le corps est extrêmement détendu . En cas d'extériorisation volontaire, l'inertie physique doit être accompagnée dans une certaine mesure par la tension mentale. La volonté de se dédoubler, l'envie de nourriture, de boisson, le désir de la présence d'une personne aimée et absente, l'aspiration à revoir un lieu lointain s'avèrent des facteurs agissant dans cette direction et permettent de créer et de gard~r le bon équilibre entre torpeur et conscience.

Les hypothèses qui confirment l'existence du dédoublement U n'est pas facile d'accepter la réalité du dédoublement. Malgré les techniques, les statistiques et même les expériences vécues, cette branche de l'occulte aussi nuancée et intangible demande au pratiquant des révisions, des preuves, des vérifications continuelles. . Ce n'est évidemment pas la crédibilité de ce phénomène_ qUJ est mise en cause mais plutôt sa définition, car celle-cl est tellement floue qu'on peut confondre le dédoublement avec d'autres domaines proches du paranormal. 12


le dédoublement

Même si dans de très nomb reux cas l'on dispo se d'un e bonne docu ment ation , le dédo u blem ent risque d'êtr e pris (parfois par le prati quan t lui-m ême) pour un rêve télép athiq ue, pour un épiso de de clair voya nce ou pour un phén omèn e de maté rialis ation de la pensé e (idéo plastie). Nous souv enonsnous de détai ls d'un lieu loint ain que nous conn aîtrio ns parce que nous y somm es allés avec notre doub le ou parce qu'ils ont été perçu s par notre facul té de clairvoyance ? Som mes- nous réelle ment apparus en astra l à X ou ne s'agit-il pas plutô t d'un e hallu cinat ion télép athiq ue provo quée par la pensée ? La parap sycho logie reste souv ent floue face aux quest ions qu'el le se pose elle-même et pour lesquelles il n'y a pas toujo urs de répon se. La médecine et la psychologie qui travaillent sur des bases plus matérialistes tendent, comm e il est prévisible, à résum er le phén omèn e en l'exp liqua nt : la première, comm e des altéra tions du cerveau périphérique ; la secon de, comm e des mani festations hystériques ou des dédo ublem ents de la perso nnalité. Loin d'avo ir une attitude aussi sceptique, nous acco rdon s aux hypothèses du dédoublement toute s les chan ces qu'el les méritent, sans vouloir croire pour autan t à tout les yeux fermés. L'ouv ertur e d'esp rit n'imp lique pas nécessairement la crédulité et le manq ue d'esp rit critiq ue (qui sont sujets aux déceptions les plus fortes). La disponibilité à écou ter, à expérimenter et à vérifier sans fanatisme ni esprit parti san, représente dans tous les domaines de la recherche du subtil, y compris le dédo ublement, l'atti tude la plus saine et qui donne le plus de fruits au niveau des découvertes, des expériences et des réponses.


Le corps astral

e même qu'il existe un corps animal, il existe un corps spirituel, écrit Paul aux Corinthiens ; les Grecs et les Persans mentionnaient également, outre le corps physique, un corps sensible et un corps intelligent.· Les Egyptiens parlaient de kat (corps physique), ka! (double) et ku/ (intelligence). Dans le Purgatoire de Dante, on trouve une « âme semblable pour son aspect et pour ses dimensions, à sa forme vivante ». Dans presque tous les contes et les légendes, on raconte l'apparition de morts, de sorcières et de sorciers volants, « doubles » de leurs corps : wraith en Angleterre, Doppelgiinger en Allemagne. Mais ce n'est qu'après le silence du Moyen Age, dominé par la dichotomie religieuse entre le corps et l'âme, que laquestion se pose à nouveau. En 1500, le néo-platonicien Fernel affirme que, dans la mesure où l'âme et le corps physique ont une nature opposée, il doit exister une troisième entité intermédiaire, composée de matière sidérale et, pour cette raison, sensible aux influences des astres. La croyance en d'autres corps, dans d'autres plans de l'existence, considérée comme nouvelle pour nos confuses années positivistes, se révèle donc vieille comme le monde et se présente à nous comme un héritage ancestral. Quel que soit le terme avec lequel on le désigne, corps subtil , corps lumineux, corps fluide, corps radiant, corps de la résurrection, corps du désir, corps spirituel, le double se place comme quelque chose d'intermédiaire, en même temps physique et ~upra-physique, une matière raréfiée ou un esprit dense, seon le pomt de vue. Quelque chose capable de survivre longtemps à la désintégration de la matière, quelque chose de

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initiation au voyage astral

subtil sur lequel agissent les influences impalpables des étoiles et les armes immatérielles Oes philtres, les magies ...). Des neufs, sept ou cinq corps aux échelons de subtilité progressifs, les véhicules de l'âme énumérés par les téosophes : le physique, l'éthérique, l'astral, le causal et le mental, seuls les deux premiers nous intéressent, outre le physique, car ils sont directement liés au phénomène du dédoublement. Les représentants du courant théosophique, Mme Blavatsky, Olcott, A. Powell, A. Besant, etc., en s'appuyant sur des doctrines ésotériques orientales, fournissent des descriptions longues et détaillées, de véritables traités sur les corps et les plans.subtils qui nous serviront de référence avec une prudence légitime.

Classification des corps subtils Le corps physique (rupa) Il est destiné aux fonctions physiologiques.

Le corps éthérique (linga sarira) C'est la reproduction exacte dépourvue de conscience du corps physique, dépendant fortement de celui-ci et vivant sur le même plan. Après la mort du corps physique, il peut survivre au maximum pendant quelques jours. Le corps éthérique est destiné à l'absorption de l'énergie subtile qui circule partout dans l'univers (prâna) et au maintien de la santé. Il a une fonction d'intermédiaire entre l'enveloppe matérielle et le corps astral. Ses dimensions sont légèrement supérieures à celles du corps physique dont il enveloppe chaque particule de matière sans s'en éloigner. La séparation se produit avec difficulté et elle est presque toujours limitée aux sujets médiumniques avec une production conséquente de phénomènes physiques <mr térialisation, apparition d'ectoplasmes). Dans ce , cas, -~ corps éthérique se manifeste sous forme d'une fumee lurn;_ neuse gris-violet. La partie perceptible qui dépasse de que 16


·mètres à peine le corps physique, lorsque les deux ques cen t1 · a' url · lorsqu •on a a ffaue ·s s'appelle aura. n s'ag~t, t , d' un ha · • um équilibré sont psychiquemen t et p h ys1quemen . di .d ~ v~s~itué de stries droites, ou bien de stries ondulées, e.n c~sc~e maladie. Les expériences réa~isées par M. von. ~el­ chenbach, qui définit l'aura OD, pu~s par ~~~ épo~ Kirlian au moyen d'un appareil photographlqu e qu '!s a~~Jent euxmêmes mis au point, en ont démontré sctent1f1quement J'existence ainsi que la visibilité.

Le corps astral (k:amapura) Du grec aster = lumineux. Il est ainsi appelé pour sa luminosité. C'est l'ouvrier caché de Paracelse, le défenseur et le régulateur de diverses fonctions de notre organisme. Lorsqu'il est uni par bipolarité au corps physique, il en perçoit les sensations, les passions et les sentiments, mais lorsqu'il en est séparé, il ne sent plus la douleur physique et ne présente plus les anomalies fonction nelles de l'enveloppe matérielle. Lors du dédoublement ou au moment de la mort, il a tendance à retourner sur les ·lieux où il a vécu, près des personnes qu'il aime. Siège de la conscience subliminale, doté de sens astraux, il est le responsable de la vie émotive et de la perception extra-sensorielle (ESP) : clairvoyance, télépathie. Le corps astral est composé de matière astrale, ellemême faite d'atomes lumineux éloignés les uns des autres, très mobiles et vibrant à des vitesses très élevées que H. Carrington appelle psychomères. Doté d'un poids d'environ 50-60 grammes et d'une densité égale à un millionième de celle du corps physique, le corps astral est pratiquement de l'énergie pure ; en tant que tel il pénètre et meut la matière. Il est plus petit que le corps physique et peut s'éloigner de cel~i-ci de milliers de kilomètres, si toutefois le lien qui les urut, appelé corde d'argent, reste intact et n'est pas affecté par l'extériorisation . ~.couleur gris bleuâtre, le corps astral apparaît dans les indiVIdus peu évolués comme une masse amorphe, nébuleuse et P~~sq~~ opaque ; mais avec la spiritualisation progressive de 1 JndJVJdu, son aspect acquiert une certaine transparence et ses contours deviennent plus nets. L'aura du corps astral, 17


initiation au voyage astral

dont l'étud e semble être très intéres_sante cars:~ c~u!eurs ré. véleraient l'état de santé et les senument~ de 1 mdtVJdu, s'é. tend en moyenne de 45 centimètre~ env1ro n hors du corps physique, en augmentant progresst~ement son rayon pro. portionnellement à l'évolution inténeu~e .. On ~acont_e à ce propo s que l'aura de Bouddha mesur att JUSqu à 5 ktlomè. tres ! Les couleurs de l'aura dépendraient de la densité de Ja matière astrale qui, lorsqu'elle est grossière, a des vibrations lentes, et lorsqu'elle est spirituelle, des vibrations rapides. Une aura noire indiquerait la haine ; le rouge correspondrait à la colère, à l'irritabilité, à la sensualité ; le gris à l'égoïsme, à la dépression, à la peur ; le rose et le lilas à l'amour, le jaune à l'intellect, le brun verdâtre à la jalousie et cjr la tromperie, Je bleu à la dévotion et à la spiritualité, l'oran· ge à l'orgueil et à l'ambition, avec une distribution de couleurs et de sentiments positifs dans la partie supérieure du corps, et négatifs dans la partie inférieure. Le corps astral d'une person ne heureuse appara îtrait donc resplendissant, très mobile dans les révolutions de ses particules, ~vec un mélange prédominant de couleurs lumineuses, le Jaune, le bleu ciel, le rose aux co mours bien déterminés. Le ro~~e, 1~ noir, le gris et 1~ marron aux vibrations lentes caractenserruent, en revanche, l'individu peu évolué, farouchement attaché à la matière. . . . é. Toutes les passions 1 ents sent1m les des1rs, les t1ts, app es. • d'attraction e d t e répuls1on vécus par la personne traversent So n corps astral en l'im é en le colorant. En effet, et &nant pr • • d d'abo il est 1 conscience ~ui e Sle~e ~es sensations, puis Je véhicule de la durant 20 ou :pres a. m~:t, Y c~e~c~e un abri et y reste sique et les mo nd ns, 1enf!n 1 1 ~termed1a1re entre le plan ph yIl est presque . es P _us ethénques. der le souveni:~Posstble pour l'individu non évolué de garpeu fréquentes c~ se~:x~ér~e~ce~ extracorporelles, en Féal_ité suffisant du co P Signifi catives. Le développement tn· c~pacité de se ~~ ast~~l est directement responsable de l'in· Ctence (due parfois ~ud er ct. de la discontinuité de la cons· drogue). Pour po . es ac~ldents, des traumatismes ou à la Pas exercer des co~~~~~ attcl~dre cene conscience, il ne faut nt cs VIolentes sur une entité qui n'est Pas encore matu re. Tout é ' . . . venement tOUL ob· JeL, touL être vivant a une histoire QUI la1sse des tr~c es subtiles et permanentes même après sa

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le corps as1ral

disparition matérielle. On connaît les expériences faites par certains médium s qui, en exerçant une facuJté extra-sen ~o­ rielle particulière, peuvent entrer en contact avec un ObJet ou un milieu particulier et raconte r son histoire invisible. Même la personne la plus simple, la plus fruste est capable de sentir, au niveau des vibrations, la différence entre une église et une auberge, entre une boucherie et un cimetière. Une certaine sensibilité est déjà suffisante pour éprouver des sensations inexplicables de malaise en présence de personnes peu évoluées, de malades ou lors de regroupements importants de foules. La matière astrale et éthérique enrobe totalement les atomes physiques en réalisant une pénétration totale et une coexistence spatiale. Pendant le dédoublement, un milieu positif n'est plus seulement important, mais il devient essentiel, car le corps physique, à la sortie de l'astral, est pénétré par l'environnement qui doit donc être nécessairement de bonne qualité.

Le corps mental (manas inférieur) C'est le siège de l'intelligence. Après la mort, il vit beaucoup plus _longtemps que le corps astral dans un plan encore plus subttl et dans d~s ~onditions de liberté et de perfection qui pe~vent ..être ass~mtlées au paradis. Sa forme de bulle, parfots ovotde, tOUJOurs lumineuse, se manifeste très rarement au_-dessus du corps physique. Mais les représentations des samts dont la tête est entourée d'une auréole laissent supposer que le corps mental puisse être perceptible.

Le corps causal (manas supérieur) C'est le siège de 1 1 é . na vo ont et de la mémoire. Tl est représenté Par une classificaii~~t~ a_mmc., La théosophie c~ntinue ensuite sa tit soleil destin~ .ctltan~ 1_am~ morale, represemée par un pefe a a dtstmctton entre le bien et le mal • l' âme intuu;v.. · des rapports avec I'es· chargee en orme "• eco . d'é pee, Prit,l'âm nsclente, ou ârman, siège du Moi, conçue com19


initiation au voyage astral

me une coupe, et enfin l'esprit pur, la conception pure 1 pa;ti~ule divine éternelle. ~ai~ au-delà .de ~es ~istincti~~ theonques, trop souvent artificielles et difficiles a saisir, on peut tirer deux conclusions : les corps subtils, de plus en plus raréfiés, peuvent, par des scissions progressives les séparant les uns des autres continuer à vivre une forme différente d 'existence apr~ la mort du corps physique ; étant constitués de matière, bien qu'impalpables, ces corps subtils ne possèdent pas la caractéristique de l'éternité, typique de l'esprit ; comme le corps physique, après une période dans le plan subtil qui leur est propre, ils sont soumis à la désintégration jusqu'à l'annulation totale de la matière. C'est à partir de ce moment que, selon la pensée orientale, commence une nouvelle réincarnation. Selon les religions occidentales, l'âme, gradueUement purifiée et dépouillée de la matière qui l'enveloppait au cours du passage dans les plans successifs, gagne pour l'éternité l'accès au royaume de l'Esprit.

L'anatomie occulte Revenons un instant en Orient, berceau de toutes les doctrines ésotériques. La littérature du tantrisme indien nous révèle qu'aux canaux du corps physique (anga), parcouru par les nerfs et les vaisseaux sanguins, correspondent, dans les c.orps subtils, de nombreux canaux énergétiques (nâdî).• destmes au transport de l'énergie subtile (prâna) qui cucule dans l'Univers. Ce sont : • Sushumnâ, canal central qui court le long de la colonne vertébrale à partir de Kanda mûlâ (centre bulbeux située~­ tre les organes génitaux et l'anus) jusqu'au sommet de la 11:

te. Si l'on fait un rapprochement avec le point de vue occ•· dental, il correspondrait au système nerveux central. • ldâ, canal de polarité négative féminin lunaire, oéga·

tif; il s'allonge sinusoïdalement depuis le 'bulbe que l'on vient de mentionner jusqu'à la narine gauche. Il représente le système nerveux parasympathique. 20


fe corps astral

• Pingalâ , canal de polarité positive, masculin, solaire, en

position symétrique par rapport au canal précédent. u part de la même zone et, croisant l'autre en plusieurs points, atteint avec un mouvement de spirale la narine droite ; il correspond au système nerveux sympathique. Idâ et Pingalâ rencontrent sept fois Sushumnâ sur l'axe central du corps et forment ainsi les ch akra (sanskrit : roue), nom donné aux centres du corps subtil, nœuds ou vortex d'énergie de forme arrondie (diamètre 5 à 15 centimètres) que l'on pourrait comparer sur le plan physique au plexus nerveux et aux glandes endocrines.

Les sept centres du corps subtil Les fonctions de ces centres subtils, présents dans le corps éthérique ainsi que dans l'astral, seraient l'accumulation et la distribution de l'énergie de l'unjvers ainsi que la fonction de médiation entre les plans immatériels et le corps physique. Les rayons d'énergie pénétreraient perpendkulairement en faisant ressembler ces disques immatériels à des fleurs de lotus aux couleurs diverses et au nombre variable de pétales. C'est ainsi que la tradition décrit les sept chakra en partant du sol. • M ûlâdhâra (mûlâ : racine) est situé à la base du tronc entre l'anus et les organes génitaux, il maîtrise les pieds, le nez et le sexe. Selon le tantrisme, il est le siège de l'énergie subtile Kundalinî, force immatérielle et latente, représentée symboliquement par un serpent lové, enroulé sur lui-même. • Svâdhishthâna, ou « plexus pelvien », se situe au-dessus des organes génitaux. Sa fonction est le contrôle de la la~­ gue, des mai ns, des jambes, des reins ct de la glande surrenale. • Manipûra ou « ville bijou » est situé prè!> du nombril, en correspondance avec le plexus solaire. Il est lié à la faculté d' absorber le prôna et de voyager hors du corps. • Anâhata situé à la hauteur du cœur il est le centre du son SpOntané. i1contrôle l'épiderme, les organes génitaux.' la transmission des sentiments et la compréhension d'autrUJ ! 21


• Vishuddha, situ é au niveau de la gorge, il correspond au plex us pha ryng ien, aux oreilles, à la bouche, à _l'ou~e subtile. Il est lié au bleu électrique, au cercle et à l'elément Ether d'o ù la noti on de pureté qu'o n lui attr ibue . • Ajfi a situé entr e les sourcils en correspo nda nce avec la glan de pinéale. On le met en relation avec ~e cerveau ou toutes ses fonctions. li est à la base de la cla1rvoyance et de la ' faculté d'ap para ître grand ou peti.t a son gre. • Sahasrâra = lotus aux mille pétales, situé au sommet de la tête, il don ne Je pouvoir de se dédoubler en gard ant inaltéré le flux de la conscience.

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Les fantômes Les descriptions fournies par ceux qui ont perçu une apparition (on parle au sens propre de fantôme s'il s'ag it d'un défunt et d'apparition s'il s'agit de personnes vivantes) aident à faire un portrait du double. Selon son état de densité, le double peut, en effet, être invisible, perceptible uniquement pour les sensitifs, ou visible par tout le monde, il se manifeste même aux animaux. Lorsque la visibilité est associée à la tangibiHté, il se révèle froid et visqueux. Il montre une sensibilité à l'électricité, des sens aiguisés, une volonté. Une stimulation produite sur le double et ressentie par Je corps physique, mais si J'on excite ce dernier, on n'obtient aucune réaction, la conscience étant transférée sur le corps subtil. Le double reflète la lumière et il est doté d'un e aura visible ; lorsqu'il agit sur la matière, il a tendance à devenir moins visible. Si• le fantôme n'est pas une extériorisation mais une créahon mentale obtenue en attir ant des particul•es physiques au moyen du pouvoir de la volonté il ne montre ni conscience, ni faculté d'action. ' En règle générale, le double apparaît habillé avec des vête· ments éthériques qui reproduisent ceux don t est revêtu le corps phy~ique. En réalité, il ne s'ag it que d'un e création mentale. S1 le double est nu il se manifeste enveloppé par la lu rrun · os•te · · b lanchatre et nébu leuse caractéristique, responsable du mythe du « drap » du fantôme. A

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Le lien mystérieux avec 1' éther : la corde d'argent

ans la mythologie grecque, la vie est représentée comme un fil ; Clotho, la première des trois Moires ou Parques, le file, Lachésis le tisse et Atropos, au terme de l'existence, le coupe. La Bible mentionne dans l'Ecclésiaste une corde d'argent et même dans les Upanishad on y fait référence. En effet, un grand nombre de personnes qui ont fait l'expérience du dédoublement en en gardant le souvenir, font allusion à cette sorte de fil, que les théosophes appellent également corde d'argent servant de lien entre le corps matériel et les corps subtils, entre ce monde et les autres. La corde d'argent est composée d'une moitié de matière physique et d'une autre de matière éthérique. Elle est, en outre, renforcée et rendue plus brillante par l'énergie subtile (prâna) qui s'obtient par une mastication soignée et une respiration lente et profonde. La corde d'argent nous lie au corps subtil pendant toute la durée de notre existence, car c'est du monde subtil que nous venons et c'est à lui que nous retournerons. Lorsque notre passage sur la Terre peut être considéré comme terminé, alors elle se déchire définitivement, en quittant la p~rtie de matière qui appartenait à l'enveloppe physique tand1s que l'autre partie, plus éthérique et désormais libre, passe sur les autres plans avec le corps subtil. Selon les descriptions faites par les voyageurs « habitu7ls » du monde astral, ce lien peut avoir une forme cylin~~q~e ou bien aplatie comme un ruban. Il est extrêmement e astique et peut s'allonger à l'infini ; souple mais résistant ~~ ch~cs et aux déchirures, il change remarquablement de m~enslons. Grâce à son incroyable extensibilité : son diasu tr{ qui est de 4 ou 5 centimètres à son point d'insertion r e corps physique, ne mesure plus, à trois mètres de

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initiation au voyage astral

distance, que deux centimètres et atteint à cinq ou six mètres son diamètre minimal, ce 'qui le fait ressembler à un fil impalpable. Ce diamètre très réduit ne va plus changer quelle que soit la distance. Tout le monde semble s'accorder sur les propriétés lumineuses de cette corde qui, pendant les premiers instants de l'extériorisation, est de couleur blanc argent-vert clair et très brillante. Cette couleur change progressivement, en passant par le gris métallique et le jaunâtre, pour devenir brunâtre en perdant en même temps son élasticité première. L'aspect de la corde signale le moment de réintégrer le corps physique. Lorsqu'elle est opaque, sombre , dure, elle indique, grâce aussi à des secousses de plus en plus violentes, la nécessité du retour, qui dans ce cas est généralement automatique. Les opinions sont, en revanche, très divergentes quant au point d'insertion de la corde d'argent sur le corps physique. Lorsque l'enveloppe matérielle et les corps subtils sont parfaitement superposés, elle ressemblerait à une sorte de peti1 nœ.u~ que ~ertains situent entre les sourcils (l'endroit du tro1s1ème œtl pour les Hindous, en correspondance avec la gl~nde pinéale), d'autres sur la nuque, ou bien dans le nombnl! ou e~co.re au point situé emre les omoplates, que lamédecme chin01se appelle kakuiu, le seuil de l'énergie.

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Les individus les plus doués pour le dédou bleme nt

e dédouble ment volontair e se base sur de ux facteurs essentiels : une forte volonté et ~ne ?anne :apacité à se détendre. Si vous savez voulotr, SI vous etes ferme et courageux mais en même temps souple, si vous ne rencontrez pas de difficultés particuliè res à vous laisser aller e.n vous relaxant, vous possédez tout ce qu'il faut pour devemr un voyageur astral. Il peut arriver que ces caractéris tiques essentielles chez l'aspirant à l'une des branches du paranormal ne fassent pas partie des traits principau x de votre personnal ité. Cela n'est pas une raison suffisante pour ne pas tenter l'entrepris e. Le dédoublem ent est un phénomèn e qui ne contrarie pas les lois universelles et, de ce fait, ne demande pas de dons exceptionnels pour être réalisé. Le secret réside en trois mots : pratique, sérénité, constance . Les statistique s le montrent clairemen t : environ un pour cent de la population a vécu un dédoublem ent à un moment donné de son existence. Ce phénomèn e est beaucoup plus fréquent chez les mystiques, les pratiquan ts du yoga, les artistes, les individus sensibles et nerveux. Le dédoublem ent volontaire implique une extérioris ation de force nerveuse : l'extériori sation involonta ire intervena nt pendant le sommeil est déterminé e par un manque d'énergie cos~ique qui pousse le corps astral à se détacher du corps PhYSIQue pour pouvoir sc recharger. Et qui, plus que le ner~eu~, se surmène au point d'être le soir venu complètem ent epulsé ? Les élus du dédoublem ent appartien draient donc à ce typ.e, correspon dant grosso modo sur le plan astrologiq ue a~x ~1 &nes de Terre (Taureau, Vierge, Capricorn e) et aux ~a~~ tes Mercure et Saturne. Mais attention ! Toute mé1 e a son revers. Une bonne aptitude au dédoublem ent est

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initiation au voyage .astral

presq ue toujo urs assoc iée à un systè me nerveux fragile sujet aux dépre ssion s et aux traum atism es. Le type sangui~ (lié à l'Air , aux signe s astro logiq ues Géme aux, Balance Vers eau et aux planè tes Vénu s et Jupit er), a une propensio~ aux hallu cinat ions qui peuv ent faire doute r de la réalité de l'exp érien ce de dédo ublem ent rappo rtée par le sujet. Les bilieux (Béli er, Lion , Sagit taire, les perso nnes marquées par le Solei l et Mars ) et les lymp hatiq ues (Can cer, Scorp ion, Poissons ainsi que tous ceux qui sont influencés par la Lune) apparai ssent moin s doué s, mais aussi moin s suggestibles et donc plus adap tés à servir de « récep teurs » lors d'expériences de dédo ublem ent de coupl e. Un instru ment très simpl e, le biom ètre (voir illustration cidesso us) que vous pourr ez réaliser vous-même en quelques minu tes et sans aucu n frais, pourr a vous donn er des renseignements utiles sur l'état de votre force nerveuse. Il suffit de prend re une épingle, une base de liège, une paille pour boissons et quelques feuilles de papie r à cigarette. Enfoncez la point e de l'épingle dans la base de liège et enfilez la paille dans le sens horiz ontal . En vous servant du papier, collé de manière à former une bande , construisez ensuite un cylindre d'un diamètre de 6 à 8 centimètres que vous transpercerez avec la paille. L'ins trume nt ainsi obten u, très léger et délicat, bougera grâce à la force éman ant de vos mains placées à 5 ou 10 centimètres de distan ce du cylindre. Le biomè tre

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bouch on de liège

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les individus les plus do ués pour le dédo ublem en t

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pour cela frotte z l'une c dant quelques secondes , ontre l'autre vos d eux ma ins pen le biomètre va tourn e ou vers la gauc he a v r vers 1~ d r01te ec u ne vit e s s e p ro p o rt iOn n ell e a v o t r e

potentiel éner gétique P resque to u t le mond. e, à l a su i te d ' u n e n t r a î ne m e n t p l u s o u moins long , peut d o n c réu ss ir l' ex p é r i e n c e d u d éd o u b l e ment. No us dison s « p r esq u e » , ca r il ex i ste u n e c a té g o r i e réduite de personne s qui n e d o iv e n t p a s t e n t e r la s o r t i e v o lontaire. Bien qu e les stati sti q u es m o n t re n t u n e c e r t a i n e f r équence de sorties sp o n t anées c hez d es e n fa n t s e t d e s a d o le s c~nts, il est ~ré férabl e d ' a t t en d re u n â g e o ù la p s y c h é e s t b1en st~u cturee, mûre e suggestlo~ s , avant de t p r o tégée d es t r au m a ti s m e s e t d e s co m men cer à s 'exe r ce r . P o u r c e t t e r a i son., le ded? ublement vo lo n ta ir e est i n t e r d i t à ce u x q u i o n t :~:sd~~e;~:a: s et plu s d e so ix a n te-dix a n s . Il es t é gaJem.én.opause, aux in~i general aux personnes ~:: ~~? ·~~l eur c ycle m e n s u e l e t d e l tes . Ceux qui o n t desextrêm ru s , .a u x p syc h o p a t he s o u a en r o ~ment lgn~>rant e s e t m a té r i a l is outre, passer un contrô f turer sur le « chemin » e m~~·~s ~ardJaque s d e v r a i e n t , en . ~ n g o u r e u x q w mene d a ns les a ua v a n t d e s 'a v e nt r es m o n d es .


L'éthique

ien que l'hag iogr aphi e cite, dan s la Vie des Sa!nts, de nom breu x cas de dédo uble men t et que la prat ique du yoga mèn e à la mat urat ion de cette facu lté, la proj ection astrale n'es t pas le privilège des seul s initi és. Vou s pou rrez cont inue r à être vous -mê me tout en essa yant , sans trop forcer, de déve lopp er au max imu m la volo nté et la maî trise de soi, les clefs de l'ext ério risat ion volo ntai re. Il faut avan cer par étap es sans se fatig uer, sans s'ex alter , ni se scléroser . Le désir ne doit abso lum ent pas deve nir idée fixe, anxi été, hâte ; dans le dom aine astra l, le temp s ne compte pas. Sont favo rables la méd itation , le yoga , la prat ique du zen. Sont également très favo rables les régimes pauv res en produits animaux et riches en aliments com plets ainsi qu 'en légumes ; la mastication prolongée, la resp irati on cont rôlé e. Est égalemen t très favo rabl e le jeûne effe ctué , si poss ible, pendant la nouvelle lune (car celle-ci augm ente l'aff lux d'énergie cosmique), puri fie l' orga nism e et renf orce la volo nté. Nous appr ouvo ns de mêm e toute reno ncia tion que vous ~ous ~mpo seriez dans le mêm e but , la plan ifica tion de la JOurnee dès le mati n et l'exa men de conscien ce le soir. ~n revanche, nous déconseillons form ellem ent les exci tants, es 8rogues, les boissons alcoolisées et les ciga rettes qui sou lent les chakra et bloq uent la com mun icati on naturelle entre le corps P h . ystque et les plan s subt ils.


Les techniques préparatoires

n peut affirmer que la pratique de !a ~or~ie astrale commenc e plusieurs mois avant sa reahsat1? n effective. La technique du dédouble ment prévoit, en effet la maîtrise de la relaxation , de la respiratio n, de la conce~tration, de la visualisat ion, de la volonté et de la mémoire. En lisant les pages écrites par certains bouffons ~e l'?cculte, la projectio n astrale ressemble beaucoup trop a un Jeu d'enfant. Si l'on essaie, sans y être vraiment préparé, o n subira un échec certain. On ne peut penser pouvoir se transform er d'un jour à l'autre, sans effort ni préparatio n, en magiciens, astrologu es ou voyageurs astraux, tout comme on ne peut croire qu'il est impossible de ne pas y parvenir ; in medio stat virtus disaient les Latins. Pour obtenir votre... passeport astral, vous devez vous exercer tous les jours, sans exagérer, car l'effort excessif est plus néfaste encore que la paresse. Il n'est pas difficile de trouver tous les jours une petite demiheure à consacrer aux arcanes. Les exercices doivent être chaque jour différents : respiratio n aujourd'h ui, concentra tion demain, relaxation après-dem ain, et ainsi de suite, mais avec ces dénominateurs communs : la patience et la méthode. L~ longue attente chez le dentiste, la pause au bureau ou le traJet en autobus peuvent offrir de nombreuses occasions de s'exercer. Vous êtes le prince charmant courageux capable de réveiller la Be11e au .bois dormant, la zone mystérieuse et assoupie de ;~~re esp~1t ;• la récompense ne sera évidemment pas un ser maas l ouvenure progressive de tous les canaux ocCutes. l 31


La relaxation La relaxation est un « jeu » dont on parle souvent, mais 9ue ~·on arrive difficilement à exécuter correctement. EUe unphque l'élimination totale de toute contraction musculaire, de toute tension du corps et de l'esprit, but quasiment impossible à atteindre pour un Occidental au tempérament anxieux. Le moment idéal pour vous exercer est au réveil, lorsque le sommeil a calmé la nervosité de la veille et les petites douleurs dues à une vie trop sédentaire. Couchez-vous sur le dos, sur une surface rigide mais confortable, les paumes des mains vers le haut. Vous ne devez avoir ni trop froid ni trop chaud et, au moins pour commencer, ne plus être af. fligé par des quelconques douleurs ou tourmenté par des besoins physiologiques . En partant de la pointe des pieds, essayez d'imaginer tous vos nerfs et tous vos muscles ; en commençant d'abord par le pied gauche, contractez vos muscles les uns après les autres, en remontant progressiveme nt Je long du corps et ensuite décontractez-le s. Votre tension, votre négativité vont se décharger au sol, comme l'électricité. Vous vous sentez bien ; vos pensées défilent doucement, n'essayez pas de les retenir, laissez-les vous traverser. Vous êtes calme, serein, et votre corps devient plus lourd, comme s'il s'enfonçait. Laissez-vous aller ... Terminez 1'exercice en bougeant lentement et en vous étirant comme un chat, le plus possible. Relevezvous et commencez votre journée selon votre habitu· de ; vous éprouverez au cours de toute la journée une surprenante sensation de calme et de bonne humeur qui vous permettra de faire face avec optimisme à la fatigue et aux contrariétés.

La respiratio n La respiration est liée au concept même de 1~ vie. L'un ê~~! Critères pour déterminer la présence de la VIC ~hez _un Un consiste, en effet , à observer sa fonction. respJTa~~ycles respi· homme en bon état de santé enregistr~ env•_ron 24 respiratoires par jour. Selon les théo nes onentaJes, ~~s gaz. rant nous n'absorbons pas seulement de l'air et 32


les techniques préparatoires

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~ 0 l'énergie cosmique éthérique, celle que

mais ~u~st du pra:allsent dans le corps malade pour lui cornIes guensser~.~~ergie vitale et combattre la maladie. Dans muniq~er ec'dental nous respirons mal. Nous avons pe~­ acte respiratoire des Ie molnongetocmpt 1 modalie s 'tmp~sé à notre dant tés et des rythmes artificiels. Observez par exemp e un ~ou~. vous verrez que son abdomen monte et descen sm. ~~~~~ rythme régulier et naturel. L'a~xiété, les vêtements serrés, les mauvaises habitu?es contratgn.e~t des adultes à adopter une respiration raptde et superftctelle et, surtout chez la femme, une respiration thoracique. Cette négligence peut être bien souvent la cause d'une m.auvaise oxygénation du sang et par conséquent d'une brusse des fonctions cérébrales. La capacité de se concentrer et d'étudier est ainsi réduite, et les énergies se révèlent insuffisantes, ce qui compromet les pratiques occultes. En outre, tout comme la respiration influence la psyché, l'état psychique négatif affecte le rythme respiratoire. Dans les moments critiques, lorsque nous sommes soumis à un stress ou lorsque nous avons peur, une respiration correcte, lente, effectuée par les narines, s'est toujours avérée le meilleur des médicaments. En exécutant cet exercice correctement, vous aurez remporté votre première victoire, le contrôle de l'esprit sur le soma ~co~s) et vice versa. C'est une expérience de maîtrise de soi, mdts~nsable pour affronter avec assurance et fermeté le premter voyage astral. ~es Hi~dous considèrent le contrôle de la respiration, appele auss1 P~ânâyâma, comme l'un des huit barreaux de l'échelle YO&•que menant à l'union avec l'Absolu. Pour prati(uer le prânâyâma, à condition que votre état de santé vous ~n~rme~e.' vous devez vous asseoir, le dos bien droit dans née:~~ ad re et tranquille. Choisissez un moment de ta' jourtion s~~ lee: h~ur~s de repas.et :oncentrcz toute votre attentre abdo YI me de la respJratJon. Placez une main sur voPQitrinc ~~n, à la hauteur du nombril ct l'autre sur votre cont.rôler l'entrée de l'air dans les cavités abdomi~alc•~, d~ 1 orac•que. Inspirez doucement par les narines en corn quatre ct essayez de jusqu'à , Plant !lle.ntalemem faire ru~ . , .~nctrcr t•a1r JU &onflanJ 1001 d' b d squ au pomt le plus ba~ possible en racique. Rctene a lor la zone abdominale, puis la cage thoz e l>Ouffle pendant six secondes et expirez 33


HUUUUU"

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VUYU~f!

IJSlrUt

lentement , toujours par le nez, en comptant jusqu'à quatre. C'est la phase la plus difficile. Vous serez tenté d'abréger cette étape en accélérant la cadence ; il se peut également qu'avant d'avoir fini de compter vous n'ayez plus d'air à expulser. Après avoir expulsé complètement l'air, comptez encore une fois jusqu'à six avant d'inspirer une deuxième fois. Attention à ne pas forcer l'intensité ni la durée de l'exercice, cela risquerait de vous causer de légers malajses tels migraines, vertiges, troubles de la vue ; la respiration doit être une fonction naturelle, tout comme chez les enfants et les animaux. Pour ces exercices, un yogi pourra travailler longuement en utilisant des techniques diverses ; mais pour nous, Occidentaux vite essoufflés, dix ou vingt cycles à ce rythme sont plus que suffisants. Cet exercice deviendra progressivement automatique, et vous pourrez respirer correctement sans même y penser. La respiration lu ni-solaire (par narines alternées) constitue un autre aspect de cette technique. Le processus dans son ensemble reste le même ; mais cette fois-ci, une seule narine sera utilisée pour inspirer, tandis que la narine opposée servira à expirer ; pour vous aider, vous boucherez alternativement l'une ou l'autre des narines avec un doigt. Inspirez tout doucement par la narine gauche en appuyant avec le pouce droit sur la narine droite ; c'est ensuite la phase de rétention. Puis, pour passer à la dernière phase respiratoire, débouchez la narine droite fermez de l'index droit la narine gauche et expirez lentem~nt. Ces trois stades devront être exécutés dans les temps conseillés pour Je précédent exercice. La pratique et l'entraînement aidant, vous pourrez ensuite modifier le décompte mental et doubler, voire même tripler ces temps.

La concentration La con~cntration est l'art de s' isoler des influences extérieures en f1x.ant son attention sur quelque chose, une personne 0 ~ un ~bJet, afin d'empêche r son esprit de vagabonder. Parml les mn?mbrables idées peuplant notre esprit, il ne faut alors rete~1r que celles qui sont, d'une manière ou d' une autre, assoc1ées à l'objet choisi, pour que la vision de ce der34


les techniques préparatoires

nier soit la plus cla ire et la plus complète possible. Nous sommes donc bien loin de l'élève qui, la tête entre ses mains, tente de s'enfoncer dans le crâne les verbes irréguliers, ou du chef de bureau que la « concentration » a rendu encore plus irritable. La concentration n'est pas synonyme d'effort violent, rage ou tension, c'est le résultat de l'attention, de la persévérance et de la maîtrise de soi. La première fixe l'esprit sur l'objet désiré, la deuxième immobilise l'attention et la troisième enfin empêche la pensée de s'échapper et d'errer çà et là. Parce que nous menons souvent une existence machinale et routinière, nous n'avons pas conscience de notre incohérence. Au cours d'une journée, nous accomplissons un grand nombre d'actions automatiquement, en pensant à autre chose : nous les privons ainsi de la force que la concentration mentale pourrait leur conférer. Cette force est le secret de la réussite dans les domaines les plus variés : études plus profitables, connaissance plus profonde, gain de temps, dispersion d 'énergies réduite, réalisation des désirs. Elle est, en réalité, la clé qui nous permet de concentrer efficacement notre volonté pour atteindre un but ardemment convoité. A titre d'exercice, concentrez-vous sur un objet quelconque, une fleur ou un crayon par exemple, en essayant d'éliminer toutes les pensées qui ne sont pas directement liées à celui-ci. Faites en sorte de le percevoir totalement, à l'extérieur et à l'intérieur, comme s'il était isolé du milieu ambiant. Analysez les couleurs, la forme, la consistance, la substance de cet objet, en appréhendant au fur et à mesure ses attributs intérieurs, ses fonctions, son histoire, les situations et les souvenirs qu'il suscite en vous. Cet exercice améliore l'acuité et renforce la capacité de concentration. Habituez:v?us à ce passe-temps insolite qui, mieux que des mots cr01ses, saura animer une attente ennuyeuse ou un long voyage solitaire. Fixez votre attention sur les objets et su~out sur les personnes qui vous entourent, en cherchant, &race à une observation minutieuse, à comprendre également leur aspect le plus obscur. ~n 1Peu de solitude est souhaitable si l'on veut suivre la voie a concentration intérieure ; tous les maîtres spirituels lees &rands • o 1• tence au dialccu ttst.cs, ~nt consacré une partie de leur exiseux . . 1 ogue Sllenc1eux avec eux-mêmes. Faites comme 1 déd. • ISO ez-vous po 1er que ques instants de votre préur

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initiation au voyage astral

cieux temps à votre voix intérieure , o ffrez-vous de temps à autre le luxe d ' un e paisible promenad e à la campagne , avec le silence pour seul compagn on . Essayez, si la ville s'emploie à vous retenir prisonnier , de vous boucher les oreilles, et mettez-vo us à l'écoute de vous-mêm e.

La méditation Les Hindous assimilent l'esprit humain à un singe qui, à l'état sauvage, sautille sans cesse et saisit tout sans discernement. Ils o nt donc inventé une technique p erm ettant de dominer cet a nimal sympathiq ue et cap ricieux qui est en nous, c'est la méditation . Méditer, c'est entrer en communic ation avec les couches supérieures de l'être, éliminer la pensée, l'espace, le temps, franchir les limites du Moi en se fondant dans le T out, transcender la condition individuelle de l'homme. Si vous essayez tout simplemen t de suspendre penda nt quelques secondes votre activité mentale, vous découvrire z très vite combien la pensée est instable et indisciplinée. C'est impossible ! Mille pensée~ éphémères surgissent dans l'espace libre laissé par l' esprit, s'y incrustent comme des parasites er tournent tel un manège insupporta ble. Cherchez alors un endroit tranquille où vous pourrez être certain que personne, penda nt au mo ins une demi-heure, ne viendra vous déranger. Relaxez-vo us et contrôlez votre respiration. Allumez ensuite une bougie et placez-la au niveau des yeux. Assis confo rtablemen t, le dos bien droit, fixez la flamme et essayez de faire le vide mental. Dans un premier temps, une foule de pensées parasites tentera de s'emparer de votre esprit, mais vous les vaincrez en les laissant rout simplemen t défùer, sans vous fixer sur l'une d ' entre elles en particulier, comme si elles étaient le produit de l'esprit d' autrui. Progressivement, tandis que vous perdez le conracr avec la réalité qui vous entoure, ces pensées se feront plus rares et beaucoup moins pressantes . Une sensation d 'agréable légèreté psychique, accompagnée par un certain .engourdissem ent physique vous envahira créant ainsi un etal d'immatérialité et de conscience aiguë. ' Le même exercice peur être pratiqué sous une forme plus ac36


les techniques préparatoires

tive, propre à influer sur le monde environna nt, une fois que vous aurez acquis le contrôle du Moi. Vous fixerez comme précédem ment la flamme, mais en vous efforçant cette fois de canaliser votre pensée sur celle-ci et d'influenc er la mobilité, la hauteur et la coloration du pâle halo qui l'entoure. Vous devrez donc parvenir à agir directeme nt, de façon tangible par la seule force de votre esprit, sur un objet en le modifiant selon votre bon plaisir. Certains, pour la méditatio n, préfèrent utiliser un mantra (un mot ou une série de mots aux significati ons magiques et religieuses particulièr es) répété à l'infini. La magie du son ininterrom pu, comme un bourdonn ement intérieur, freine l'activité de l'esprit rationnel et permet au Moi d'effectue r le grand saut. Infinimen t variés, les mantras adoptés par les différente s écoles orientales sont pour la plupart secrets, mais il semble que l'OM, symbole d'harmon ie cosmique, soit le plus simple et le plus répandu. C'est le mantra spécifique du fameux troisième œil, celui des sept chakra de l'ésotérisme indien, situé entre les deux sourcils, qui correspon d à la glande pinéale. Pour prononcer correctem ent l'OM, il faut inspirer profondém ent, en emmagasi nant une bonne quantité d'air, puis expirer lentement en laissant sortir un « 0 » très long suivi d'un « M » nasal tenu jusqu'à la fm du souffle. Méditez à l'aube ou au coucher du soleil car les énergies cosmiques , à ces moments de la journée, sont les plus intenses, il y a sur terre de nombreuse s personnes unies par la même expérience.

La visualisation Visualiser, c'est voir quelque chose ou quelqu'un avec les « yeux de l'esprit ». L'artiste, le savant, font de la visualisation un instrument de création de leurs œuvres. Le mage visualise pour persuader ou pour réaliser, et le paragnosti que, l'agent de la communic ation télépathiqu e, pour transmettre des images et des pensées. La visualisation est une technique qui facilite la concentrat ion, mais qui dépend ~andemem d'une pratique constante de cette dernière. xe~cez-vous en commença nt par des formes simples, schémauques, ct passez dans un second temps seulement à des 37


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Qbjets plus complexes. Vous pouvez, pour faciliter cette expérience, imaginer un écran blanc sur lequel vous effectuerez vos projections mentales. Vous vous contenterez, au début, de reproduire des figures géométriques simples : des carrés, des cercles, des triangles, noir sur blanc ou blanc sur noir. Vous passerez ensuite à l'utilisation de la couleur Oe rouge étant généralement le plus conseillé). Puis, la pratique aidant, vous pourrez•remplacer les formes géométriques par les nombres, les lettres de l'alphabet, les objets ou les personnes, en vous efforçant de les visualiser jusque dans leurs moindres détails pour que l'expérience soit vraiment valable. Exprimez-vous toujours positivement, en focalisant votre esprit sur des images solitaires, vitales, sur les personnes que vous aimez ou sur les choses que vous désirez : vous en retirerez vitalité, sérénité et succès, en mettant votre psyché et votre vie à l'abri d'éventuels effets négatifs.

Le renforcement de la volonté A une époque où la société de consommation nous séduit par mille vitrines alléchantes, mille objets et produits alimentaires attirants, il est de plus en plus difficile d'éprouver un désir véritable, qui ne soit pas suscité. Pour réapprendre à désirer, il faut avant tout savoir intercaler un laps de temps raisonnable entre le moment où l'on voit et celui où l'on possède. En d'autres termes, il faut savoir attendre. L'attente élimine le caprice momentané, mais amplifie Je désir véritable, profond, en le transformant petit à petit en détermination. Vous devrez savoir dire « je veux » par l'inter· médiairc de la voix, mais aussi avec l'esprit, le cœur et chaque fibre de votre être, pour que ce « je veux » devien· ne « je peux ». On peut définjr la volonté comme la capaci· té de réaliser ce que l'on a décidé de fajre en agissant avec persévérance. La volonté comporte donc une action sub~e constante sur soi-même' une yjctoire continue sur les capn· . ces de l'ego, un contrôle sélectif et occulte de ses propres desirs. Arrachez de votre esprit cette mauvaise herbe, « impossibilité ». Rien n'est réellement impossible face à une volonté calme et résolue qui avance sans violence vers un bu! bien défini. 38


les techniques préparatoires

Exercez votre détermination sur les petits obstacles qui parsèment la vie quotidienne : l'examen de demain, la migraine qui tenaille, l'adversaire que l'on n'arrive jamais à battre au gymnase. Protégez-vous et protégez vos proches par un invisible bouclier d'amour, quand vous êtes sur la route, en voyage, et dans les moments difficiles de l'existence. Construisez ces victoires avec votre pensée, focalisez votre attention sur l'objet désiré, mettez-vous sur sa « longueur d'onde », visualisez-le avec toute l'intensité dont vous êtes capable. Donnez-vous du courage en vous répétant à haute voix que votre volonté est forte et puissante, en rejetant une fois pour toute votre triste image de personne fatiguée et vaincue. Essayez d'influencer les conditions atmosphériques, la mauvaise humeur de votre mari, de calmer vos enfants agités. Ordonnez mentalement à la personne assise devant vous dans l'autobus, en fixant sa nuque, de se tourner ou de faire un geste, mais ne transformez pas cet exercice en autre chose qu'un jeu inoffensif. Faites attention à ce que personne ne fasse les frais de vos tentatives de renforcement de votre volition. Le magnifique « Je veux » ne devra jamais devenir ce~te p~rase lourde et négative « Tu feras ce que je veux, meme SI tu ne le veux pas ».

Le renforcement du Moi Q~conque a é~é, au cours de son existence, victime d'en-

ct;

tourments, quiconque a perdu une de ma~adtes et rrsonne chere, connatt certainement l'autre face de la douve:r~C?b~tre tout: atten~e, le Moi sort fortifié de cette épreuque 1nt e, quastment Insupportable. Tout le monde sait mem~i;~on~es les. plus sages, les plus robustes intérieuresont celles ~c. es mteux adaptées à l'initiation ésotérique chance de n'ut o~t.souffert le plus. Mais si vous avez eu 1~ dra renforce~:~~~~a~mais ~té effleuré par la douleur, il faules saints dans le dés~~e d u.ne a ut re. manière. Les ascètes et t savat~nt pertmemment que le renoncement voJonta· appr~nd à acqu~r~ral~x/entau~ns f~rtifie l'individu. Le yoga Pres e.motions, ses acte ermeté tnténeure, à contrôler ses profonettons Physiques ct s,l sesyens~es, ses paroles et même les P lYSJologtques des organes normale-

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ment indépendants de la volonté. Tout ceci peut être résumé pour la pensée occidentale en un seul mot : modération. Apprendre à maîtriser sentiments et désirs dans un monde qui nous agresse continuellemen t avec ses slogans, sa publicité, ses bruits, n'est vraiment pas chose facile. Paradoxalement, le moine solitaire, réconforté par son unique manteau et un seul bol de riz, qui recherche le contrôle du Moi au sommet d'une montagne souffre moins que l'audacieux pionnier de l'autodiscipline et du renoncement, plongé dans le chaos occidental et soumis aux incessantes sollicitations de la publicité. Renoncez aux sucreries, au cadeau que vous vouliez vous faire, à la colère que vous alliez laisser éclater, ou à l'interjection que vous utilisez en permanence, et sans raison, en parlant. Imposez-vous de vous lever à 7 heures, même le dimanche ; inscrivez-vous (dès que vous vous en sentirez le courage) à un gymnase où l'on pratique le yoga ou les arts martiaux. La lutte disciplinée contre un adversaire, aussi invincible qu'il puisse paraître, est avant tout une lutte contre soi-même, qui vous amènera à devenir attentif, vigilant, rapide et précis. Ou bien, si la violence, même purement sportive, vous fait horreur, enfilez un survêtement et. .. courez. Courez jusqu'au bout de vos forces, jusqu'à l'épuisement et quand vous sentez que vous n'en pouvez vraiment plus, forcez-vous quelques instants encore avant d'arrêter.

Le ren forcement de la mémoire Un voyage astral finit très fréquemment par se transformer en un voyage dans la terre de l'oubli. Mise à part la vague et nébuleuse conscience d'être parti, il ne reste rien d'autre que l'obscurité. Parfois quelques souvenirs, comme les fragments d'un film incomplet, apparaissent à la conscience pour ensuite se perdre de nouveau dans une sorte de brouillard. C'est comme si l'on montait dans un train, que l'on s'endormait aussitôt et qu'à la fin du voyage on se réveillait. .. à la gare de départ ! Une sorte de filtre inconscient semble entraver, ou du moins fragmenter, le souvenir des expériences vécues en dehors du corps, sans doute très intéressantes, peut-être même uniques mais trop éprouvantes ou

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tes techniques préparatoires

traumatisantes pour ceux qui n'ont pas, ou pas encore atteint un bon équilibre intérieur. ' L'action constante sur les mécanismes mnémoniques alliée à un renforcement du Moi, aide l'individu à se souvenir de plus en plus précisément de ses aventures extracorporelles. Comme un miroir qui vient d'être nettoyé, la conscience commence à renvoyer une image de plus en plus détaillée et brillante de ce monde subtil qu'elle avait tendance à masquer, lorsqu'elle n'était pas encore bien entraînée.

Les techniques préparatoires spécifiques au dédoublement Nous en sommes maintenant arrivés à l'énonciation d'une série de techniques préparatoires servant uniquement au dédoublement. Vous devrez leur réserver la partie finale du long apprentissage auquel vous vous serez soumis et que vous pourrez considérer comme terminé seulement après avoir maîtrisé tous les exercices proposés. li vaut mieux tout d'abord approfondir votre connaissance théorique sur le sujet, ce qui, selon Sylvan Muldoon, rend le corps astral plus dynamique. En contrepartie, une grande quantité de renseignements risque d'amener une personnalité non encore mature et suggestible qui ne construirait qu'un dédoublement imaginaire. On suggère, comme exercice préparatoire, de se concentrer sur le cône, figure dans laquelle coexistent l'expansion et la concentration maximales, sur la clepsydre, sur la flamme ou encore sur tout objet qui tourne. Il paraît qu'en effet les derviches faisaient un emploi particulier de ces figures et objets afin de faciliter le détachement du corps astral ou la pratique des facultés paranormales. Même les miroirs, grâce à leur capacité de secouer le co.rps astral, jouent un rôle fondamental dans ce genre d'exeTCJce. Debout, face au miroir, concentrez-vous sur votre image en 1~ fiXant sans fermer les yeux jusqu'à ce que vous commen~•ez à vaciller. Asseyez-vous confortablemen t devant votre •mage, et continuez à la fiXer en répétant en cadence votre non:' et en vous efforçant de faire coïncider vOlre véritable Mo, avec l'image perçue, au lieu de la faire coïncider, corn41 ____________ ________


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me d'h ab itu de , avec vo tre cor ps physiqu~ Un e variante de cet exercice pe ut êtr e ob ten ue en vo us ass eya nt devant le miroi r et en ess aya nt de vo us end orm ir. Co nti nu ez de fixer votre im age jus qu 'à ce qu e vo us vo us sentiez eng ou rdi , la tête lou rde et cha nce lan te. Imaginez ma int ena nt de vous lever en vis ual isa nt vo tre do ub le deb ou t derrière vous, les bra s levés. Au mo me nt précis du passage de la conscience au sommeil, vo us ver rez les bra s ast rau x retomber sur les côtés du corps. Pa r cet te perception consciente de l'en dor mi sse me nt, on arrive progressivement au con trôle tot al du sommeil, de sa pro fon deu r, de sa durée et de ses phases. Cela représente la première étape du dédoublement.


Le choix du mom ent propice

vant la pendu le, le cadra n solair e et la première clepsy dre, l'Univ ers donna aux homm es deux grandes et précis es montr es nature lles : les astres dans le ciel (en partic ulier le Soleil qui appar aît et dispar aît tous les jours, la Lune, au visage chang eant) et les saison s sur la Terre, rythmées par les cycles périod iques somm eil-ve ille, naissance- mort de la végéta tion. Les équino xes et les solstic es, les points de dépar t des saisons et les signes cardin aux du Bélier , du Cance r, de la Balance et du Capric orne, les nuits de pleine lune et de nouve lle lune ainsi que toutes les nuits crucia les suggé rées par la traditi on ésotér ique (Saint -Walp urgis, 30 avril, Saint- Jean, 24 juin, Touss aint, 31 octob re) sembl ent être les dates principales d'un calend rier magiq ue qui règlen t le phéno mène du dédou bleme nt. En outre, on consid ère comm e très propices les périodes qui vont du 4 au 30 mai et du 11 au 24 septembre. Dans ces cas, il est proba ble que ce soit la tempé rature atmosphérique qui joue un rôle déterm inant ; la tiédeu r agréable des saison s intermédiair es, loin de la chaleu r caniculaire de l'été, se prête plus que tout autre climat au phéno mène de l'~xtériorisation, lequel , nous le verron s par la suite, est empec hé par le froid ct la chaleu r excessifs. ~am à l'~eure magique, il est inutile de le dire, c'est la so •t. .. !'Aa&tque, car au mome nt où l'obsc urité accuei lle le m.'!'_e•l tous les habita nts du mond e où les bruits les pen"= s de 1 . .é , vetllent • es acuvn s cessen t, les énergi es cosmi ques se' rén'e 1 pt' P~s fortes , plus prégn antes. Le corps astral qui auquel ~ls est0[.~ occupé à ~aire foncti onner le corps phy~ique 1 charger. • se sem hbre de se détach er et d'alle r se re-

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Reic henb ach, le prem ier cher cheu r de l'aur a, remarquait que les phén omè nes lumi neux qu'el le prod uisai t étaie nt plus fréqu ents aux heur es du couc her du solei l et de la nuit et qu'il s dimi nuai ent à l'app roch e de l'aub e. La pério de la plus favo rable de la journ ée semb le donc être situé e entre vingtdeux heur es et trois heur es du mati n, bien que certa ins affirmen t préfé rer, pour le dédo ublem ent, les mom ents du matin précédant le révei l. En ce qui conc erne le somm eil, les avis sont enco re plus parta gés : faut- il s'ext érior iser tout de suite, avan t de s'end ormi r, lorsq ue 1' on sent toute la fatigue de la journ ée, ou bien se r.eposer quelq ues heure s avan t de commenc er l'exp érience? Mêm e dans ce derni er cas, les statis tique s confi rmen t que cela varie selon les préfé rences individuelles. Les différentes phases de l'end ormissem ent favor isent diverseme nt les expérime ntate urs. Certa ins affirment que les heures les plus propices sont celles qui précè dent minu it, lorsq ue le besoin de dorm ir est très forte ment resse nti, tandis que d'aut res préfèrent se réveiller vers deux ou trois heures du matin pour procéder à leur expérience une fois reposés. Deux inter dictio ns form elles de tenter l'expérience existent : - pend ant la période du cycle mens truel ; - dans les périodes d'anx iété, de préoccupa tion, de maladie.


L'habillement

e mot d'ordre est: confortable et chaud. Ce qui veut dire être nu lorsque la température est très élevée, et protégé par un vêtement chaud lorsque le climat n'est pas assez dou x pour assurer u ne agréable tiédeur pendant toute la durée de l'expérience. Il faut savoir que pendant le dédoublement la tension et la température du corps ont tendance à baisser : on aura donc plus froid que dans des conditions normales. Il est tout à fait contre-indiqué de porter des ceintures, des chaussures, ou des objets métalliques : évitez si possible les couvertures. La chromothérapie, c'est-à-dire le soin des maladies par les couleurs, grâce à des bains de lumière ou à des tissus colorés appliqués sur la partie malade, a prouvé que chaque couleur, par des longueurs d'ondes différentes, dégage une énergie particulière. Ces énergies agissent d irectement sur les corps subtils et ensuite, par l'intermédiaire de ces derniers, sur le corps physique. Choisissez donc un vêtement aux tons reposants, rééquilibrants, tels le bleu, le violet ou le blanc. Même le tissu joue un. rôle _fondamental : la tenue du magicien, par exemple, doit obligatoirement être en lin, la fibre qui favorise le plus !:échange des énergies fluidiques avec l'environnement. Des tissus naturels tels que la laine et le coton sont également accept~bles ; la soie est, en re-tanche, déconseillée car elle agit ~lut~t comme ?arrière de protection et, par conséquent, mpecb~ la sortte de l'astral. On déconseille également tou~e~}es f1bres synthétiques qui causent fréquemment de véria es blocages d'énergie subtile.

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L'environnement

a parapsychologie nous apprend que presque toutes les cathédrales, les sanctuaires, les lieux particuliers où nous pouvons admirer les « vestiges » des grandes civilisations du passé, se situent dans des endroits chargés de forces subtiles dues à des courants souterrains qui les parcourent et qui s'y croisent. Un lieu magnétique est un endroit où tout peut arriver ; l'énergie charge tous les chakra et vitalise les corps subtils ; les phénomènes de télépathie et de précognition, les communications avec l'invisible, les dédoublements, les· guérisons miraculeuses, tout devient possible dans cette atmosphère magique, capable de générer l'impossible. Si l'endroit choisi pour le dédoublement se trouve en un lieu où se concentrent ces courants telluriques, l'expérience a plus de chances de réussir. Pour le savoir, il suffit de se procurer un petit pendule de radiesthésiste : il s'agit d'un instrument très simple, composé d'un fil auquel on attache un corps sphérique (ou à la rigueur une clé ou une bague) ; en oscillant et en tournant, il indique, selon des codes déterminés, l'objet ou l'information recherchés. Un mouvement très rapide du pendule, dont le fil doit être appuyé sur l'index et bloqué par le pouce pour qu'il ne se déplace pas trop, indiquera une bonne condition magnétique de l'environnement et la présence de courants telluriques positifs. Le lieu idéal pour une expérience de dédoublement devrait être situé au centre de forces bénéfiques, peut-être à la campagne, loin des lignes électriques et de.s structures métalliques qui font de la ville un champ de nunes plein d'obstacles que le corps astral doit franchir. . ~echerchez le silence, la solitude ; protégez-vous des brwts tmprévus, des visites importunes, du téléphone. Une maison

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isolée, aux fenêtres bie~ . fermées! une chambre au tapis épais, créeront les condtt10ns optimales pour la sortie de l'astral. Un lit rigide, un matelas par terre ou un fauteuil bas accueilleront votre corps physique pendant le voyage du double. Des sièges ou des fauteu ils trop hauts devront, en revanche, être évités, car la peur de tomber peut compromettre la réussite de l'expérience. En outre, il est important d'orienter le corps physique vers le nord, source des courants magnétiques terrestres. Une musique relaxante, à bas volume, le parfum d'un bâton d'encens brOiant à proximité, bénéfique pour les centres subtils, vont contribuer à créer l'atmosphère favorable. Toute la littérature sur ce sujet indique certains critères impératifs liés à la température, l'électricité atmosphérique, la pression, l'humidité et la lum1ere.

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La température environnante Elle doit être plutôt élevée et de toute façon supérieure à celle du corps physique. U faut donc réchauffer le lieu prévu pour l'expérience, même si la saison est douce : la chaleur dilate, alors que le froid contracte, empêchant ainsi la sortie des corps subtils de l'enveloppe matérielle.

L'électricité atmosphérique L'électricité est un facteur qui défavorise le physique ainsi que le double, car elle crée une barrière qui repousse ce der· nier. Le dédoublement se fait alors plus difficile en raison du déséquilibre nerveux qui affecte le sujet.

La pression atmosphérique Une pression supérieure à 760 millimètres de mercure .aug· mente la luminosité du double mais lui fait perdre de l'e~e~re· . Au-dessus de cette limite, •on obtiendra donc plus f a.c• ag1e. ~ent des effets de visibilité et des phénomènes de type rnec n1que (coups, déplacements d'objets, etc.). 48


l'environnement

L'humidité Elle affecte fortement le double (en tant que condensa tion de force électrique ), en l'empêcha nt de prendre forme ; il en résulte un gaspillage d'énergie nerveuse.

La lumière Elle semble renforcer le lien existant entre le corps physique et les corps subtils, en écrasant le double vers le bas dès qu'il essaye de se soulever. L'obscuri té, ou du moins la pénombre, constitue l'une des conditions essentielle s de l'extériori sation. Ceux qui ne supporten t pas l'obscurit é totale peuvent allumer une petite lampe de chevet bleue ou rouge, placée le plus loin possible de l'expérime ntateur ; dans ce cas, les murs et les draps devront être de teinte sombre a fln d'éviter des réverbérat ions négatives.

Les bruits Soudains ou insolites, ils peuvent être responsab les d'un ret~ur brusque du corps astral dans le physique avec des consequences désagréables et parfois dangereus es telles que des nausées, des vertiges, etc. Il faut donc s'en protéger en débranchant le téléphone.

L'isolement 11 est toujou

· fé ment en solit::r pre •rab~e p~ur expérimen ter le dédoublenez don . e, à 1 abn des Interférences éventuelle s · pree som de fe à lé • Priant votre fa rmer c la porte de votre chambre en 11 cela ne s'avère~~e r~specter cette retraite volontaire . Si une distance d' P . ssJble, gardez par rapport aux autres bi· au moms d · emes inhérents au . e~x metres, afm d'éviter des proquerait d'être attirt VIbratiOns ; en sortant, le double rispar le corps de l'autre avec de graves

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initiation au voyage astral

cdonsequen~es, pTouvpan t e~dtra1~er, ~elon certains, des risques '

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e poss_ess10n. . a1_arm ess1 affirme cependant que l'on peut fatre une exceptiOn pour le conjoint qui peut s'il t rouve en par f at'te h. armom·e avec J' · ·mentateur et ' d'acse expen cord avec sa tentative de dédoublement, l'aider en tant que générateur d'énergie. Indép endam ment de la technique par laquelle on obtient le dédoublement, il faut de toute manière exclure impérativement du lieu où Je phénomène se produit : - les inconnus ; - les femmes en période de menstruation (en raison du risque d'échange énergétique négatif) ; les animaux et notamment les chats, sujets à de véritables crises de folie par crainte de la mort à laquelle le dédoublement s'apparente. Souvenez-vous, comme dernière précaution, de toujours prévenir de vos intentions les personnes qui habitent avec vous ou celles auxquelles vous avez décidé d'aller rendre visite avec votre corps astral. La vue de votre corps matéri~l inerte, froid, et de votre double qui se promène dans la mruson en passant à travers les portes et les murs, risque en eff~t de provoquer des réactions émotives très graves aux consequences désastreuses, y compris sur votre corps physique et vos corps subtils.

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Préparation au dédoublement

ous voici à la veille du grand jour, Je temps de votre premier dédoublement. Après avoir acquis les techniques préparatoires de relaxation, de respiration, de visualisation et déterminé le moment le plus favorable, puis préparé l'atmosphère, il ne vous reste plus qu'à régler les derniers détails.

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• Observez le jeûne ou tout du moins limitez-vous à.prendre un repas très léger et bien à l'avance, à base de riz cuit à la vapeur ou de thé afin de ne pas alourdir l'estomac, mais aussi de provoquer cette légère sensation de faim que le corps astral essaiera d'apaiser en procédant à son dédoublement. • Prenez un bain d'eau tiède et bien salée. C'est tout. Débranchez le téléphone, fermez les portes et les fenêtres, éloignez de vous le monde avec tout ce qu'il comporte d'engage~ents, de bruits, son va-et-vient chaotique. Vous êtes pret, votre lit orienté vers le nord ... alors, bon voyage.

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Techniques de sortie consciente

ne fois que l'on es t- !ntim~me~t- prê t ,po ur Y par ven ir ; au mo me nt ou le cie~ det erm me l ms~a~t pro pice , le déd oub lem ent se fait san s gra nde dif~I­ culté. On peu t alor s se serv ir de techniq~es po~r la so~t1e inconsciente, la mo ins trau ma tisa nte mrus aus si la mo ms féconde, car elle se dilue dan s l'ou bli. On peu t faire éga lem ent app el à des sys tèm es mis au poi nt pou r l'ex téri oris atio n vol ont aire et con scie nte , qu' elle soi t totale ou, pou r les pre miè res ten tati ves , par tiel le. Ces sys tèmes sont bea uco up plu s difficiles à app liqu er, ma is infi niment plus sati sfai san ts. Qu ant à la sor tie en hyp nos e, elle constitue un cas à par t : elle peu t être effe ctu ée par un bon expérimentateur, ou bie n par les plu s har dis, sur eux mêmes, à l'ai de d'ho rlog es ou de mir oirs . Le chaman se déd oub le grâ ce à la dan se ext atiq ue, la sorc ière à l'aide de par fum s hyp not iqu es ou de mir oirs . Cer tain s préfèrent la tran se, d'au tres la sort ie con sciente, d'au tres encore le dédoublement en rêve. No us n'al lon s pas trai ter au cours de. c;s pages d~ la dan se ?u de la nar cos e, une tech ni~ue - SI 1 on veut bten la con stdé rer com me telle - qui , en tillant les étapes, rappelle la mat ura tion forc ée hor s sais on ~~ serre ~es légumes au goû t fad e. Cha que étap e de la vie e ~te dan s le ciel kar miq ue des existences a son temp~ Poaqu ur natt re et po . vou s déd ur mo un r. s·t vot re tem ps est arri vé vou s que du d~~ble~~z sans peine ; san s dou te la gra nde thé mat ivotre arr ou eme nt vous a atti ré ava nt même de réaliser maturité~~~ ce: our elle. M~s si vou s ne pos séd ez pas cett e mieu x, cela v~u~~~e tentative tom be à l'ea u, alo rs tan t plus d'ennuis q d~re que pou r le mo men t vous en tire riez Tôt ou tard 1 ue avantages. • a grande horlog e du Ciel mar que ra égalem ent

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mwatton au voyage astral votre heure sans que vous forciez les événemen ts, sans que vous obligi~z votre organisme à subir ou qu~lque chose qui ne lui est pas naturel, ou les dangereux méfaits de certaines substance s. Ce chapitre est en quelque sorte un « marché aux technique s ». Regardez-les, goûtez-les , comparez-les. n y en aura au moins une qui retiendra votre attention plus particuliè rement. Adoptez-l a, c'est sans doute la meilleure technique pour vous, faite sur mesure pour votre personnalité, vos inclination s et vos exigences. Tenter de réussir un dédoublem ent véritable peut même être renouvelé tous les jours. A partir de ce moment, y procéder une fois par semaine, un même jour à heure fixe, sera largement suffisant pour assurer une recherche sérieuse et persévérante, en vous gardant du même coup de dépenses d'énergie néfastes. La première sortie devra se limiter à une durée de 4 ou 5 minutes, à une distance maximale de 3 à 5 mètres du corps physique. La deuxième fois, vous pourrez rester dédoublé pendant 12 à 15 minutes, à environ 10 à 15 mètres, tout en prenant garde de rester éloigné des autres personnes. Pour la troisième sortie, les valeurs pourront être augmentées de 20 à 25 minutes et de 40 à 45 mètres ; la quatrième pourra durer jusqu'à une demi-heur e, ensuite jusqu'à une heure ou même deux, à travers des passages graduels.

Technique n° 1 pour débutan ts ~ Couchez-vous sur le dos, les jambes et les bras légèrement ecartés, les paumes en contact avec le matelas. Ceux qui ne se sentent ~a~ à I'~ise. dans cette position pourront se tourner sur le cote drOJt ; t1 faut, en revanche éviter le côté gauch~ car cela fatiguerait ultérieure ment' le cœur sollicité dé~~ par cette expérience. La position assise, mêm~ si elle es~ ~tilisée !lOrmaleme~t par les praticiens du yoga, est ~ussJ écons~Jll~e, du moms au début ; la sensation de pamque, de proJeCtion en avant que l'on ressent en se dédoublant dans cette position pourrait faire que le corps astral réintègre le corps physique en bloquant la respiration. • Contractez, P~s relaxez chaque muscle, chaque zone de ~ftre corps depws.les pieds jusqu'à la tête, en prenant co~ence de la sensat10n de pesanteur et de torpeur qui envahit votre corps tout entier. 5


• Imaginez que vous vous effondrez sur u~ matelas (c,o~e si votre corps était devenu de p~omb) ou , SI vous le preferez, pensez que, privé de ':otre pmd.s, vous vous soulevez progressivement dans les ans. • Visualisez par la force de votre esprit une onde bleue qui partirait de vos pieds, monterait jusqu'à la tête et envelopperait votre corps dans une_quarantaine d'anneaux. Quand vous perdrez la sensation du corps physique, c'est-à-dire lorsque vous essayerez de soulever une main et que vous vous apercevrez de n'en plus être capable, vous aurez franchi le seuil du dédoublement. Vous perdrez alors progressivement le sens du toucher, puis ceux de l'odorat, du goOt, de l'ouïe et de la vue. • L~ respiration doit être la plus calme et la plus profonde possible, avec de longues phases de rétention. Certains auteurs conseillent d'effectuer, avant ce stade extrêmement ralent.i, une respiration très accélérée (hyperventilation). M_amtenez le ryth~e cardiaque entre 22 et 40 battements par mmute; ~ou~ se~tlrez à ce moment-là une sensation curieus~ d~ lege,rete, d apesanteur, un coup au cœur, une sensation Imprevue de chute dans un tunnel noir, ou de vol. Le dédoublement

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initiation au voyage astral

• Ayan t rejoi nt v?tre corps . astra l, sorte z de votre corps physi que par les pteds , ou bten en vous appu yant sur eux comm e si vous vouli ez plong er dans le m atela s. Certaines perso nnes préfè rent se tourn er sur le côté ou glisser à l'extérieur par le point situé à la racin e du nez. En tout cas, il semble que la prem ière zone du corps astra l qui se détac he soit toujo urs la tête. Vous allez alors éprou ver une nette sensation de chute , de tirail leme nt, de vibra tion, de fl ottement que la physi ologi e attrib ue à la comp ressio n des nerfs de la colon ne, due à la posit ion couch ée.

Technique n° 2 pour ceux qui sont déjà habitués au dédoublement • Commencez par vous perdr e dans une rêverie, comme si vo';ls rêviez les yeux ouver ts ou, mieu x encor e, par une méditatiOn conce rnant le lieu où vous avez l'inte ntion d 'envoyer v~tre. double et, évent uellem ent, l'acti on que vous désirez lUI faue accomplir. • Assis ou couché, immo bile, « étouf fez » vos sens un par un, en vous conce ntran t. L'abs ence totale d'odeurs ou de parfums dans la pièce, des tamp ons de coton dans les oreilles, les yeux bandés ou bien l'obsc urité totale faciliteront cett~lhase de l'expérience : l'eng ourdisseme nt représente, en e et, un facteur favorable à la sortie . ~ Concentrez-vous sur votre volon té inten se de vous dédou coer, une volon té si forte, si puissante que vous la percevrez mme une barre de fer qui traverse v~tre cerveau.

1

• A

.

coupp:~r,~eèce mom~nt-là, votre respiration se fait

beaU-

thargie s'emg re,dtandts qu'un e sensa tion irrésistible de lépropice poui~~é e vho tre corps tout entier. C'est Je moment tac emeu t de chaqu e partie du corps.

D'au tres cons -1 et s pour la sorti e cons cien te Selon ce que cha mêditation et la ~~n pré~ère, mais en passa nt toujours par ~a !leut être variée en ~tflton contr ôlée, la technique de sorne P açant l'obje t de la concentration. 56


techniques de sortie consciente

a) Après avoir effect ué la relaxa tion de chaqu e muscl e et ra-

lenti le battem ent du cœur au moyen de la respir ation contrô lée, visual isez votre corps astral se soulev ant audessus du corps physiq ue. Chaqu e sensat ion de présen ce sur la matièr e doit être effacé e, la consci ence doit être entièrem ent transf érée sur votre doubl e. Conti nuez à fixer votre attent ion sur le corps astral jusqu 'à en percev oir clairem ent les mouve ments , la rotatio n qu'il effect ue sur lui-mê me et son éloign ement , en vol, du corps physiq ue. Ce scénar io pourr a être compl été par des rayon s, des nuages de vapeu r, etc. b) Après avoir effect ué la relaxa tion et le contrô le de la respiratio n, essayez de conce ntrer votre regard sur la pointe de votre nez ou entre vos yeux, ou bien encore sur un point immob ile, extérie ur, qui se trouve à une distan ce d'envi ron 90° de votre corps, par exemp le la flamm e d'une bougie , jusqu 'à ce que les yeux aient perdu leur capacité d'acco modat ion. c) En pratiq uant la respira tion rythm ique, qui baisse remar quable ment le taux d'acid e carbon ique dans le sang, concentrez votre attenti on sur les pulsat ions cardia ques que vous pourre z ressentir progressivement dans chaqu e zone de votre corps (le cou, les joues, le front, le creux de l'estomac, l'aine, les cuisses, le mollet, le pied). d) Focalisez la conce ntratio n sur un vortex ou sur un objet rotatif réel ou produ it par le procéd é de la visualisation. Une varian te empru ntée aux chama ns consiste à appliquer la technique directe ment sur soi-même, en tournoyant penda nt quelqu es minut es avant de prend re place sur, le lit préparé pour l' expérience. Les vertiges provo ques par ces pratiq ues consti tuent déjà en eux-mêmes un début de dédou blement qui devra être prolon gé en gardant l'image mentale de la rotatio n tourbi llonna nte, perçue ou subie, jusqu' au décollement du corps astral. e) Il s:agit d'une techni que mise au point par l' occultiste anglais Aleister Crowley, que l'on effectu e en visualisant une POrte fermée au centre d 'une paroi vide. Avec les Yeux de son esprit, on devra la « voir » s'ouvrir lente~~nt. Elle dévoi~era une lumière intense où le corps as/) ~ plongera apres en avoir franch i le seuil. su:t~Ut~e procédé, sembla ble au précédent , prévoit la vil5allon de son double penda nt qu'il traverse un cône,


initiation au voyage astral

le solide qui, plus que les autres, symbolise le concept de la concent ration la plus profond e et de l'expans ion maximale. g) Cette méthod e-ci est d'origin e japonai se. Elle est centrée soit sur le désir de voir la personn e aimée, soit sur le souci qu'on se fait pour elle. Une fois fixé le but à atteindre dans son voyage astral, c'est-à-d ire J'endro it où la personn e en questio n se trouve, il faut établir, lorsqu'on est encore à l'état de veille, un nombre particul ier de pas, autreme nt dit les étapes qui vous séparen t d'elle, et ftxer votre attentio n sur celles-ci. Votre corps astral, après s'être dédoub lé, aura tendanc e à suivre le chemin prédéterminé, en se rendant là où le désir formulé le pousse. Lorsqu 'il arrive, après avoir frappé, il pourra se manifester de manière visible ou bien laisser un message, déplacer un objet, etc. Le retour dans le corps physique devra se faire en parcour ant les mêmes étapes à reculons , sans en manque r une seule.

Techniques pour la sortie partielle Ceux qui se font quelques soucis à propos du dédoublement conscient pourron t s'orient er, au moins pour leurs premières tentatives, vers l'extério risation limitée à un membre de leur corps. Après avoir mis au point une des techniques conseillées pour la projecti on consciente, une fois arrivé le moment fatal du « déclic », du décollement des deux corps, on devra circonscrire le dédoubl ement en le limitant à la zone du corps voulue. On pourra, par exemple, détache r seulement une main en touchan t un objet hors de la portée du corps physique ou, au contrair e, allonger le plus possible la main astrale pour voir ce qu'elle réussit à toucher, en tenant compte de sa capacité de pénétrer la matière. Bob Monroe , dont les expériences de dédoublement sont très célèbres, suggère de ramener les deux bras astraux et de les joindre au-dessus de la tête a fin de se sentir, comme la terrible déesse Kali de la mythologie hindoue , dotés de quatre bras.

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Techniques de sortie inconsciente

lusieurs experts du dédoublement recommandent un entraînement doux, graduel, en renvoyant la sortie volontaire et consciente (plus traumatisante et p lus difficile à obtenir) à un second temps. ils ont donc mis au point, spécialement pour les néophytes, .une ~érie de méthodes qui ne présentent aucun danger mrus qui souvent, malheureusement, ne présentent pas une crédibilité que l'on serait en droit d'attendre. Elles sont basées sur la projection inconsciente que l'on peut vérifier à travers le souvenir du rêve ou même par le contrôle du rêve.

P

Technique n° 1 L' emploi de cette technique prévoit la connaissance quasi parfaite de toutes les phases, y compris leurs détails, du procédé du dédoublement conscient. Après vous être couché, visualisez, comme nous l'avons déjà expliqué, l' onde bleue qui parcourt le corps en partant des pieds pour arriver jusqu' à la tête. En relaxant progressivement chaque zone du corps, désensibilisez graduellem ent votre physique, tout en fixant votre attention sur le contrôle ~e la respiration. Une fois atteint un bon niveau de relaxahon et avant de vous abandonn er au sommeil visualisez b~ndant q~e vo~s glissez dans la torpeur, la so;tie du dou: e;.1sa traJeCtOire, la destination qu ' il atteint les actions ~~ accompli~, puis enfin sa rentrée. Le matin,' contrôlez la Par d~:e vos reves et vérifiez la crédibilité du dédoublemen t ture d ve~uels procédés de vérification fixés à l'avance (lecPortéee/ ffres ou ~éplacement d'objets placés hors de la u corps PhYstque, témoignage d 'amis, etc.). 59


initiation au voyage astral

Technique o 0 2 ll s'agit d ' un système basé sur le principe voulant que les rêves de chute, de vol, de traumatisme soient en réalité des formes de dédoublement inconscient. Etant bien entendu que tous i es rêves produits par notre inconscient ne coïncident pas forcément avec une sortie du corps astral, on peut procéder de la manière suivante. • Apprendre à contrôler toutes les phases de l'endormissement ; la conscience commence alors à se transférer, sans douleur, à l'extérieur du corps physique. • Créer, lorsque l'on est éveillé, une scène onirique pouvant provoquer Je dédoublement et où l'expérimentateur joue, bien évidemment, un rôle actif. S. Mouldon suggère le choix d'un sujet pour lequel on ressent une attirance naturelle et qui soit cependant toujours en relation avec Je vol ou la chute. P rendre l'ascenseur, monter en ballon ou en avion, effectuer un saut en hauteur ou bien émerger des profondeurs marines, flotter dans une bassine remplie d'eau dont le niveau monte sans cesse : voilà des sujets oniriques particulièrement adaptés ! Ceux qui le préfèrent pourront, en revanche, créer mentalement un rêve où ils pourront observer leur propre image dans un miroir pendant qu'ils courent à reculons sans s'arrêter. D'autres jugent meilleure la perception onirique de leur silhouette pendant qu'elle sort du corps et qu'elle se condense comme de la vapeur au-dessus de lui. • Transposer son propre soi-même dans la scène onirique. Le rêve, basé uniquement sur la suggestion, est utilisé pour sortir et rentrer dans son corps. Dans ce cas, la sortie est facilitée par une forte sensation d'épuisement physique.

Technique o 0 3 Toujours dans le cadre de la sortie inconsciente on peut utiliser, pour catalyser le dédoublement, un désir ~rovoqué expressément et non satisfait. Dans ce cas, après s'être libéré des liens de J'état d'éveil, le corps astral essaie de se détacher du physique endormi dan~ la tentative d'assouvir sa convoitise. L'objet du désir, qUJ

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techniques de sortie inconsciente

· d' ord re prim aire telles la faim et la soi f, pou rsera tOUJOU rS ~ »,a f' d' tt' 'li , om me une sor te d • « app at le rn a 1re r ra être utJ se c . Il' é . t u de dist anc e du lit sur leq ue exp run en aà al Pe t corps as r · 1 é d' t' de a por t e ac wn teu r est cou Ché • m ais • en tou t cas' lom ~ · 1 d ' du cor ps physiq ue. Si la trame des ~eves con tten t, ors u rel l' acti on con voi tée, on peu t presup pos er, avec de for tes ~~~habilités, avo ir véc u un épi sod e de déd oub lem ent pendan t la nuit.

L'autohypnose Ici, tou t repose sur la. force. nerveuse et su~ la volont é ~e l'expérimentateur. Mats, pw squ e la volo~te est ~n.dormt~ par l'ét at hyp not iqu e, sem bla ble au sornmetl magnet1que ou il se place inv olo nta irem ent , il doi t lui sup plé er par la mémoire. L'o rdr e du déd oub lem ent , que vou s aur ez for mu lé et répété plusieurs fois pen dan t que vou s êtes enc ore éveillé, sera réactivé au bon mo me nt au mo yen de sou ven ir mé mo risé par l'inconscient. Vo us devrez don c déc lare r à hau te voix : « Lorsque je me serai end orm i, le cor ps astr al se détendra et aba ndo nne ra le cor ps phy siqu e ». Vous vous fixerez aussi un délai : « Je ren trer ai lors que je sentirai la corde d'a rge nt se dur cir » ou bie n « lors que la pendule sonnera troi s cou ps », etc ... Ain si, la mo no- idé ation est-elle activée par l'action me nta le du suj et mê me , par ce qu'eU~ s,uggère une impression qui , à forc e d'ê tre rép étée , sera ~éalisee_. Elle s'ac com pag ne d'u n éta t pas sif, réc ept if, que 1 on obtient grâce à un lége r éta t d' aut ohy pno se. ~an.s ce ,but! Lancel .suggère ~e se reti rer dan s un end roi t ~~le, à 1 abn .des brwts et des influences extérieures. Ab annné sur le bt, les yeu x ferm és, hyp not isez-vo us lég ère me nt ~~ c:n ~ran t votre atte ntio n sur une pen dul e ou sur une mo ntic-tac ou encore sur une petite lam pe à huile où auront macéré d f1 . es eurs d e cha nvr e. Au cun e pensée' aucun Souvenu sur le u 1ne do'1t vous per turb er, n·en à l'excep tion de' l' obj et Glissinted vous êtes concentré et auq uel vou s vou s ide ntif iez. la rêverie !~~eu~éta t ~e torp eur agr éab le, à mi-che min entre tian que 0 mmed, form ule z les par oles d'auto sugges ous bâtonnet d' venons d''10d'1quer. La fum ée pro ven ant d' un tout !>Our ce~tnecet nshs'.avère par ticulièreme nt fa vor abl e surec ruque. • 61


Dangers et systèmes de protection

ela semble presque un jeu de mot, mais le dédoub lement n'est pas fait pour « ceux qui ont peur de leur ombre » ; il s'agit sans doute d'une expérience ~pa~ ble de marque r un individu de manièr e indélébile et qm, SJ elle apporte un impress ionnant bagage de connais sances nouvelles, de sensations, de possibilités, met aussi en présence d'un certain nombre de facteurs dangereux qu'il ne faut pas sous-estimer. Il existe d'une part des dangers d'ordre physique et mental , tels des problèmes cardio-circulatoires et nerveux (nausées, tachycardie, vertiges, traumat ismes, dépressions, idées fixes, paralysies temporaires, catalepsie), dus au choc émotionnel et à l'effort excessif auquel le cœur a été soumis (mais auxquels on peut remédier par un long entraînement, avec l'éventuel suppor t de pratiqu es yogiques) et, d'autre part, de gros risques de nature plus subtile. Le corps physique, tout en restant abando nné sur son lit, est sujet à toutes sortes de trauma tismes et de blessures, en raison du phénomène de la répercussion. En effet, il a été prouvé par des expériences que toute action exercée sur le double (pincement, brülure) se reporte sur le corps physique pourtan t intouch é matériellement. Le double maladr oit et désorienté surtout au début, peut provoq uer d' innomb rables domma ges, causés par lui-même ou par d 'autres entités, qui se répercu tent s~r le corps physiqu e pendan t plusieu rs jours, voire indéfirument. D'ailleurs, il ne faut pas écarter la possibilité que (uelqu' un qui n'~ pas été prévenu de l'expérience, croyan t ~ d~uble .une véntable entité physiqu e intruse, s'effraye et ~~ag~~~e vtolernm ent et provoq ue ainsi des dommages irréderds~ es au corps matériel endorm i à quelques kilomètres tstance. 63


initiation au voyage astral

Le corps physiqu e d ' un individ u extériorisé est quelque chose de semblab le à une marion nette dépourvue de sensibili té et d'intelligence, un résidu d'existe nce mécanique, purement matérielle, qui ne peut être définie comme une vie, mais seulement comme une « non-mo rt ». Des cas extrêmes de dédoublement prolongé et involontaire ont mené, surtout dans le passé, à ces terrifiants enterrements prématu rés perpétrés alors que l' on avait diagnostiqué la mort. Il faudra donc protége r très soigneusement son corps matériel, ce précieux véhicule qui nous permet d 'effectuer une expérience fort utile sur cette terre. Pendan t notre « absence », il faut le confier à l'attention des personn es qui nous sont chères, qui le défendraient contre toute intrusio n ou danger, en le protégeant, le cas échéant, de tout diagnos tic erroné et catastrophique. Naturellement, la plupart du temps ces précautions sont presque exagérées, car le corps astral réintègre, en général, immédiatement le corps physique si ce dernier est en danger, ou s'il perçoit un bruit insolite, une présence étrangère. Les facteurs les plus redoutables ne se situent pas dans la dimension matérielle. Des phénomènes de nature électrique, la foudre, les explosions, s'avèrent particulièrement dangereux pour l' aura ou pour l' intégrité de la corde d'argent ; des entités habitan t les autres niveaux 1 peuvent, mieux que toute autre chose, traumat iser ou endommager le double en réduisant ses énergies ou en contrariant ses déplacements. 11 semble que ce soient les larves et les enveloppes, les cadavres astraux qui ne se sont pas encore résignés à leur détachement du monde physique, qui constituent le plus grand danger pour l' individu dédoublé. Ils n'ont pas la faculté de briser défmitiv ement la corde d'argent pour s'installer dans le corps physique à la plac_e de son propriétaire légitime, mais peuvent parfois y coextster en même temps que le corps astral. Ils y produisent des phénomènes de possession ou de schizop hrénie, ou bien en~a­ vem la réintégration du corps astral, lui suçant ses én~r~es en laissant l'expérim entateur épuisé, comme s'il était vJde ~ sa substance. N' importe quel « spécialiste » du paranor[Jl

tl!

'l!.sprits désinc:;amés avide> de l'tnergie subtile d~ vivaniS (lar•es), o mbres. memau~ (espm de nature ~mi-intelligente lit aux éléments tels les sylphes. anomes. 1~ salamandr~ el les ondines). eu:.


dangers et systêmes de protection

. . a icie n, le con tact iste , le voy age ur d.e (le sptn te com me le rn gt~t ou tard aux p rise s ave c des ent l, t al) peu t se trou ver o l as r , . ec des forc es per turb atri.ces . tés con tra nan tesàou a~e atta que rép ond une déf ens e et, là Heu reus eme nt, •tou ecti on ne fon t pas déf aut : le non plus , les systemes de prtotte d'ea u un cerc le de sole il trafum de l'en cen s, un cuv e . , par d lit de l'ex pén men tate ur son t des d e·c.encé auto ur u pro tecseurs « physiques » ; des coc ons et d es env elop pes . triees éthé riqu es, en tant que gard es du cor ps sub tiL .è Expliquons mieux cela : la pen sée, tou t com me 1~ ma~1 ~e, est énergie. Cet te éne rgie ren ferm e tou t le pot enti el creatl~. Lorsque nou s pen son s, nou s don non s la v1e - dans les ruveaux sub tils - à une form e mat érie lle don t la dur ée dan s le temps varie en fonc tion de l'int ens ité de not re pen sée. . Donc, la pensée et la mat ière à trav ers les pha ses success~ves d'as tral , éthé riqu e et de phy siqu e, son t au fon d la mem e chose : de l'énergie pur e à un état « vibr atio nne l » diff érent. Des atomes du niveau astr al lége rs, très mob iles , distants, on passe progressivement à des stru ctur es plu s lourdes et stables, jusq u'à parv enir à la coh ésio n soli de de la matière physique. Pensez inte nsém ent à que lque cho se, maintenez cette idée vivante, créez-vous men tale men t des défenses occultes pou r prof iter d 'une véri tabl e pro tect ion des corps subtils et du physique. • Avant de vous dédoubler, constru isez tou t aut our de vous, par la force de votre pensée, un cocon d e pro tect ion. Vous allez le tisser d' un fil d 'or que vou s visualiserez pen dant qu'i l sort de la raci ne de votre nez et qui vou s env elop pera de tous côtés. Ne laissez libr e qu'u n seul trou en corresponda nce.avec vos pied ~, à trav ers lequel le corp~ astral pou ~ra ~e ghsse.r pou r sort tr du physique. La corde d ' argent ~ut frut fonct1on d'in terméd iaire entre les deu x corp s constituera le bou cho n naturel de votr e constru ctio n men tale, capable de vous rend re inaccessible aux vibra tion s des autres et à toute présence pert urba tric e P rotégé par ce co con . er . la • vous . . pou rrez ~1ors vous élOtgn à votre gré et pénétrermauere sans subtr de traumatismes.

:n~r:~z~vous

une enveloppe de matière éthériqu e comme de La u e_bleue; ou. bien densifiez, touj our s avec' ta force te en:~see, l~s p~rots de votr e aura . N'o ubliez pas que cetppe st, d une part , barr e l'en trée aux forces néga ti65


initiation au voyage astral

ves, elle empêche d'autre part le rechargement de l'énergie cosmique, capitale pour le corps astral. • Cherchez-vous un ami, parmi les innombrables entités que vous pourrez rencontrer dans le niveau astral, un ange gardien qui se chargera de VOUS guider dans cette dimension inconnue, en vous protégeant contre les éléments gênants. En tout cas, suivant la loi de la similitude qui imprègne l'Univers entier, selon laquelle le semblable attire son semblable, les entités les plus basses et dangereuses ont tendance à se rapprocher d'êtres de même nature. Un effort d'élévation spirituelle et un système de vie mené sous l'égide de la sagesse seront déjà suffisants pour vous sauvegarder de ces rencontres fort désagréables.


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Caractéristiques du sujet en astral

- .. et aspect de la recherche pourr ait être défini comme une sorte de patchwork, un tissu composé de différents morceaux de toile, cousus tous ensemble par un seul fil. L' intervention précieuse de la statistique a contribué, en effet, grâce aux expériences de centaines d'individus, recueillies et répart ies selon des schémas logiques, à fournir une idée générale du dédoublement et de ses effets. L'expérience individuelle ne suffirait pas en elle-même à dessiner un tableau complet, compte tenu du fait que les barrières de l'oubli et le risque de la suggestion contribuent souvent à compliquer cette situation déjà complexe. Ce n'est qu'à travers les témoignages de plusieurs personnes qui ont tous une correspondance et s'expliquent réciproquement, que l'on a pu réussir à donner une définition assez précise de certains caractères clés du dédoublement : symptômes physiques de la projection, mouvement, vitesse, sens de l'astral, buts, rencontres, réactio ns. La possibilité de comparer sa propre expérience avec celles des autres peut avoir la double fonction de contrô ler la réalité des faits et de s~sciter le désir d'essayer (ou de tenter de nouveau l'expénence). fai~es surtout attention au grand dange r de la suggestion, tO~JOUr!o vigilame lorsqu'il s'agit de sujets occultes et si putssante qu'elle peut parfois nous faire croire que nous avons vécu personnellcmcm les expériences des autres.

Les s~ mptômes du dédoublem ent

~:~ornent de la ortie est SOU\CnL sujet à une sone d'inte rIH•on pro-.i oire de la con-;cience. c·c.,t ainsi que bien sou-


imtiauon au voyagt' astral

vent un gra nd nom bre de per son nes ne se sou viennent pas du mo men t où elles ont aba ndo nné leur cor ps physique. Elles affi rme nt alors s'êt re trouvées à l'im pro viste en dehors de leur cor ps, à que lqu es mèt res de distance san s savoir s'expliquer com men t cela a bien pu arri ver . En revanche, lors que le flux de la conscie nce n'es t pas interrom pu à l'in stan t de l'ex téri oris atio n, le suje t affirme avoi r perçu une sen sati on de vide à la tête et au creux de l'estomac, ainsi qu' une dou leur , une torp eur , un frissonnement ou une très vive chaleur. De plus, il peu t se produi re égalemen t une vibr atio n intense à la nuq ue, une sorte de courant électrique traversan t le cor ps, un vertige impressionnant suivi d'u ne série de tressaillements . Le tou t noyé dan s une impression fmale de flottement, de légè reté , de vol ou bien d'extrême lou rdeu r, de chu te le long d'u n tunnel noir , à tra· vers un seuil à fran chir , chu te accompagnée de grondements, de sifflements, de bruits asso urd issa nts semblables à ceux pro dui ts par un avio n qui décolle. La description mention ne enc ore des essouffleme nts, une sensation de chatouillement au visage, la difficulté de tour ner la tête de côté , une impression d'ét ouf fement immédia· tement surmontée et enfin de paralysie pouvant persister quelques minutes après la rentrée dans le corps physique. Durant la projection astrale, le cor ps physique ressemble presque à un cadavre, avec une rigi dité, une pâleur et un abaisse ment de la température du corps tel que l'on peut croire, dan s des cas extrêmes, à une véritable mort. La respi· ration ct le battement du cœu r sont très lents la chute de la press1•on du sang et un état semblable à celu•i de l' hibe rna· Lion complètent ce tableau. Soumis à l'examen de l'encéphalogramme, consistant à m~urer son.activité cérébral e composée d'émissions plus ou moms régulières d'ondes élec triques il mon tre des ondes à très basse fréquence (alpha, bêta, del~a). En effet, notre cerveau peut émeure des ondes bêta (avec une fréq uence supérie ure à 14 cycles par seconde), des ondes alpha (8 à 14 cycles), des ond es thêta (4 à 7 cycles) et des on· des d~lta (fréquence inférieure à 4 cycles). Ces émissions 5 ?nt hées au 1 état n~rm type part iculier d'activit é que l'on effectue. A al, nous émettons des ondes bêta ; dans la phase Pan•cu hhe entre le sommeil et l'éveil ou en tout cas dans celle d'Intériorisation de la conscience,' des ondes alpha. Les 68


hêta intéressent essentiellem~nt le sommeil et des ondes t . els spe'cifiques tand1s que les ond es del ta états émot10nn ' me1· l pro 1e com a, lusi vem ent le som fon d , ou concernen t exc la mo rt imminente. . Chez l'individu dédoublé, les }eu x. physiqu~s ferm~s peut percevoir des lueurs et, meme SI la co~scJence n est pas ven e totalement extériorisée, la trace lummeuse du dou ble encor qui est souvent décrite com ~e <~ 1~s ru'l:s d' un .an~~ ». Rar ement le corps physique de l'mdJvJdu dedouble, s. ech app ant de cet état semi-cadav érique, réussit~ bouger , a. parler ou même, par un effort éno rme de volonte, à poursUivre en apparence l'activité qu' il était en train d'exercer.

Après la sortie : ce que l'on voit, ce que l'o n entend, ce que l'on ressent D'habitude, le double perçoit du corps physique comme « une chose de couleur jaune-rougeâtre » qui ne lui inspire que peu d'émotion, tou t au plus des sentiments de compassion ou d'indifférence. ll peut sentir, toujours avec un certain détachement, la douleur, l'éventuelle maladie du corp s physique, ou bien ressentir un gra nd bien-être, exe mpt des anomalies propres à la matérialité, et jouir de ses sens décuplés . Le corps astral peut désirer , selon son niveau d'évolution, le retour dans le monde physique auquel il reste attaché émotionnell ement même après la mo rt, s' il est sensible aux plaisirs et à la possession. Dan s la plupar t des cas , le dédoublement est vécu comme une condition absolument normale, heureuse, et la rentrée dans le cor ps physique comme un acte co~traignant . La sensation agréable d'excitation , d'e nthousrasme, la légè reté, la plénitud e, la vita lité qui succèdent au dépayse ment mo ment ané du début donnent une tell.e P<>~iti\ité au niveau astral que , face à lui: le monde maténel !>Cmble ~tre gns et fade, voir laid . Le co_rps astral n'a ni pords nt dim ension s ; il va là où il ~;~t,~l peut .traverser les soli des, il s'étale et se resserre à son • our lur, le temps n'a aucune importance les heures se d •.1aten t en JOU · rs et le!> . JOUr~ en ann ees. La nuit• les ombres le sornmeï 1 • · n exment pa!>, les sens som plus argu' s, surtout la' 69


vue. Les couleurs semb lent plus nettes, souv ent irréelles (il peut , en effet , parc ourir l'éch elle de l'infr arou ge à l'ultraviole t). Il perç oit la structure de la mati ère, le mouv emen t des atom es ; tout élém ent, si petit qu'il soit, lui devie nt percepti ble. Presque tous les indiv idus qui o nt vécu cette expérience parlent d'un e lumi ère diffu se, vapo reuse , ouat ée, indép enda nte d'une sourc e directe . 11 est intér essant de rema rque r que mêm e dans la dimension astra le, comm e c'est fréq uemm ent le cas lors des phén omènes télép athiq ues visuels, la vue fonc tionn e « à double sens », si bien que l'on peut lire les chiff res à l'envers. L'ind ividu dédo ublé déco uvre tout à coup un mon de nouveau où la loi de la persp ective ne règne pas, où l'on peut voir l'inté rieur et l'ext érieu r des choses, le recto et le verso, où l' opacité se laisse péné trer et où les corp s mon trent leur structure inter ne, l' aura, les coule ur s, l'énergie vitale qui les anim e, où les form es sont chan gean tes, fluides. U entend des bruits, des sifflement s, des voix, de la musique, les ultrasons et les infrasons qui lui écha ppaient en raiso n de sa nat~.ue_. ~es s~nsa ti ons tactiles sont. décuplées, totale ment i.nt~­ nons ees ; il « touche » les odeu rs. Mais il est mala drOit, tl est en quelque sorte enco re lié de mani ère sensorielle par sa cor~e à. la matière, à son prem ier mond e dont il garde le souverur bten .qu'~ en soit déjà éloigné. Atten tif, lucide, observat~~r mats detac hé, il conn aît pour la première fois tout le plalSlr de la clarté intellectuelle et de la vitesse de la pensée ; un plaisir qu' il aura cependant tenda nce à oublier avec tout le reste dès qu'il sera revenu à la matière. :.n~r~ -te~ps, le corps physique reste dans son état d'immos~te, ratd~ , _froid ., Privé des sens et de la conscience qui d t tr~ns feres à d autres niveaux, il semble un instrument ~fmustque sans cordes : s'il est violemment pincé il ne mant estera aucun · ·· • est sub1· Signe VISible.; en revanche, si Je pince ment tion 11 par son doub le extén orisé qui lui transmet la sensa, se mettra alors à crier.

C omment se m eut-il ? Si le corps physi ue e soulève paraUèle~ent ~ a1.l<;>ngé sur le dos, le corps astral se 1UJ JUsqu'à une haure ur d'environ 30 70


centimètres, puis commence à bouger lentement en zigzags. Ce sera seulement à une distance de 1 o u 2 mètres de l'en veloppe matérielle qu'il prendra une position verticale, en s'appuyant sur le milieu du corps. D 'au tres fois, il glisse en avant, toujours à l'horizontale, en s'éloignant du corps physique avant de se redresser. D ans certains cas, il peut a ussi décoller rapidement, projeté à l'extérieur par une poussée énergique ou, au contraire, rester immobile au-dessus d u corps physique pendant toute la durée de l' extériorisation . Dans tous les cas, il est doté de faculté de traverser la matière solide, de se recomposer au-delà d'elle et d e se déplacer à des vitesses différentes, c'est-à-dire : - vitesse moyenne d'un pas normal de marche ; - mouvement plus rapide mais inconscient, perçu comme si les objets venaient effectivement à la rencontre du corps ; - vitesse gravitationnelle ; - vitesse de la lumière.

Où va-t-il ? Tout d'abord , il tend à monter au plafond, dans le coin diamétralement opposé au corps physique, d'où il observe l'état de son enveloppe, ce qui se passe dans la pièce, les personnes qui s'y trouvent éventuellement. Dans un deuxième temps, il se déplace dans d'autres pièces de l'appartement, puis dans d'autres maisons, rues, pays, dans les lieux qu'il connaît et auxquels il est lié affectivement, ou bien encore où se trouvent les objets de ses désirs (près des personnes qu'il aime, de son compagnon, de ses familiers, de ses amis). Enfin, dans des milieux inconnus, dans les contrées les plus lointaines de cette Terre, dans des mondes irréels, semblables au rêve, constitués d'une matière de plus en plus subtile, changeante, transparente.

Qui rencontre-t-il ? I:es rencontres dépendent, naturellement, du niveau que viSite le double : des entités incarnées, des amis, des connais71


initiation au voyage astral

sances toujours vivantes dans le niveau matériel. Des corps astraux de dormeurs, de maîtres spirituels, de morts ; des entités jamais rencontrées auparavant, des parents et des amis morts, des esprits guides dans l'astral. Mais on peut aussi rencontrer des larves, des ombres, des enveloppes vides (cadavres astraux qui refusent de quitter ce niveau pour se transmuter dans d'autres mondes), des élémentaux, les animaux astraux, les redoutables gardiens des seuils de la tradition tibétaine, vampires, créatures bénéfiques ou épouvantables capables de traumatiser ou de conseiller, de consoler, de faire évoluer l'individu dédoublé. Chacun d'entre nous possède, dans d'autres niveaux, un ami désincarné, une sorte d'ange gardien qui pourvoit à son évolution. Le vieux proverbe de nos grands-parents disait « La nuit porte conseil » en faisant allusion à cette résolution magique don de la nuit ! - de ces problèmes difficiles qui affligent notre existence. En effet, le sommeil nocturne jette un pont entre nous et l'autre dimension, les aides invisibles qui y résident, nos amis sans corps, de qui nous pouvons toujours attendre un service, un conseil, un reproche.

Les réactions au retour L'euphorie et la désinvolture que l'on connaît dans sa dimension astrale semblent céder la place surtout si l'extériorisation a été involontaire, à des ém~tions assez négatives : la surprise, l'anxiété, la peur. C'est le moment crucial, décisif, pour toutes les expériences qui vont suivre. En effet, si le souvenir agréable, la curiosité, surmontent la peur, alors le chemin est ouvert : le désir de se dédoubler rendra les projections suivantes plus faciles et plus naturelles. En revanche, si la rentrée dans le corps physique est provoquée par ~n traumatisme émotionnel, lié à la vue du corps physique merte et à la sensation de se sentir entraîné loin, la deuxième sortie sera difficile, sinon retardée ou même écartée à tout jamais. ~·est la r~ison pour laquelle on recommande toujours de b1en se preparer physiquement et psychiquement avant de dém~rer la première expérience, la plus décisive. En tout cas, il faut toujours prendre en considération Je fait que cha72


caractéristiques du sujet en astral

que expérience de dédoublem ent, tout en présentant des caractères communs à celles vécues par d'autres, et indépendamment de leur croyance et de leur foi religieuse (ce qui d'ailleurs augmente la crédibilité du phénomène ), garde son caractère individuel et non reproductib le. La prochaine expérience sera donc semblable à la précédente, mais en même temps elle sera légèrement différente, car vous serez vous aussi différent, vous serez transformé par le temps qui passe inévitablement, par vos rapports avec les autres, par l'école de la vie. De même pour l'expérience qui suivra, puis l'autre encore ... « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », dit une loi de l'Univers bien connue. Tout, même le dédoublement.


·-·

Emploi du dédoublement

e fait que presque toutes les civilisations possèdent dans leur bagage culturel des techniques de dédoublement, prouve que l'on peut en tirer bien des avantages, au-delà du goût de l'expérience, du plaisir de la réussite, de la soif de l'infini. Une technique qui implique un effort, un entraînement et du moins au début la peur, n'aurait pas résisté au cours des milliers d'années, si elle n'offrait pas en échange quelque chose d'utile et de profond. Le chaman, le saint, l'ermite qui se projettent à l'extérieur de leur corps, le font dans un but bien précis, lié aux possibilités qui ne sont pas même soupçonnables ici. Se dédoubler pourrait alors vouloir dire puiser aux connaissances supérieures, dialoguer avec les morts dotés d ' un esprit prophétique, parcourir en quelques instants des distances prodigieuses, percevoir clairement l'état intérieur des corps. Chacun pourra réaliser beaucoup de choses en astral s'il procède graduellement . De grandes choses et de petites, faciles ou très simples, mais en tout cas supérieures à leurs possibilités matérielles. ·

L

• Commençons par le plus simple : se recharger. TI existe des centaines de façons, dans le monde physique, de reprendre des forces qui vont de l'alimentation à l' exercice physique, du massage au bain thérapeutique. Mais, lorsque nous essayons la méthode de recharge la plus instinctive, la plus naturelle : le sommeil, nous accédons en nous dédoublant, même de quelques centimètres, à cette réserve énorme d'énergie cosmique qui peut nourrir et revitaliser chaque homme. Une pratique revitalisante ne sera jamais aussi efficace que le sommeil et la légère extériorisation qui en découle. L'emploi le plus simple mais essentiel du dédoublement se 75


initiation au voyage astral

~ésu~e en un mot :. rechar~~r, approvi sionner l'individ u en

energ1es. Une techniq ue qu 11 ne faut pas sous-es timer dans les momen ts où 1' on a besoin d'un regain de vigueur et de résistance physiqu e, ou bien dans le cas où l'on désirerait commu niquer une part de l'énergi e vitale que l'on détient. • Il a été scientif iqueme nt démont ré que les facultés extrasensorie lles qui sont normal ement endorm ies chez chacun d'entre nous (telles que la télépath ie, la clairvoy ance, la prémonitio n) sont plus actives chez les sujets dédoublés. Le temps, qui n'a une signific ation que dans la dimension humaine, est en réalité un espace. Dans un monde où la pensée est instanta née, où les déplace ments se font à la vitesse de la lumière , une vision simulta née du passé (rétroco gnition) , du présent (voyanc e) et du futur (prémon ition) devient parfaitement réalisab le. Grâce à ces facultés inespérées, l'individu extérior isé peut alors se transfor mer en conseiller, consolateur, aide invisibl e, protecte ur en cas de danger. Il acquiert, en outre, les capacité s de voir à distance ou à travers les objets opaque s (clairvoyance) et de commun iquer télépathi quemen t en influenç ant la pensée des autres. • La percept ion à travers les corps opaques rend le sujet extériorisé compar able à un appareil à rayons X, sans qu'il en présente le même danger. La vision claire de la structure intérieure du physique, des anomali es, des éventueUes pathologies ou déséquil ibres, ainsi que la capacité de commander les énergies subtiles à distance fait du dédoublement un instrument thérape utique de diagnos tic fort précieux, le même qu'empl oien t les chaman s et les so rciers des civilisations les plus disparates. • Le corps astral, ca pable de se mouvoi r à la vitesse de la lumière, possède comme un véritable tapis roulant des Mil~e et une Nuits servant sa fabuleuse possibilité de se déplace~~­ tantanément. En effet, il suffit de formuler le désir de _vJSJt~r n'impor te quel lieu pour que le corps subtil s'y trouve Immediatement transpor té... • Les Hindous mentionnent en plus des quatre éléments occidentaux, un cinquième qui nous est inconnu , l'éther, qu'ils appellent akasa. Ces immenses archives de t'Univers 76


Il'

dra ien t l'im age de tou t ce QUI a ete , QUI est et QU I secont ten . · 1 • à d ra Le déd oub lement ouvnr~ ut a ors .1•acce~ . ~ no uv e11~s co-nnaissances, de nou vel les mf orm atw ns sc1enttftq ues , phi los ophiques ou occ ult es. . . . .. . Au cours de nom bre use s cé: em oru es_t~t. bales tmt tattQues,_les dolescents qui acc éda ien t a la cond1t10n ad ult e pa r ces nte s ~e passage éta ien t « end orm is » au mo yen d e ryt hm es ou de pot ions' ma giq ues par tic uli ère s po ur qu 'ils pui sse nt a ppre ndre pen dan t leu r som me il l'~ist~ir ~ my thiqu e d e _Ie~ r peuple . Ce tte con nai ssa nce con stt tuatt JUStem en t la dtf ference entre l' ho mm e et l'e nfa nt. Pa r le déd ou ble me nt, les jeunes étaien t do nc mis en con tac t ave c les ori gin es de la Connaissance et en rev ena ien t cha ngé s, pro mu s d ès lor s à un nou veau sta tut social. .

,

• Dans l'astral, l'ac tio n sur la ma tiè re est dif fic ile ma is pas impossible. Elle se ma nifest e pa r des cou ps fra pp és, des objets déplacés, des po rte s ouv ert es, par la ma tér ial isa tio n ou la dématérialisation des cor ps. Un cor ps réd uit à l'é tat éthériq ue, en se jou ant de la coh ési on des mo léc ule s, est déplacé facilement , jusqu 'à ce qu ' il rec ouv re son éta t d 'or igine, par pression. En uti lisa nt des forces éth éri que s, de nat ure semi-maté rielle, tirées de lui -mêm e ou d 'au tre s per sonnes, l'individu en éta t de déd oub lem ent est ain si à mê me d'agir à distance sur la ma tièr e. Le mé diu m Eu sap ia Pa lla dino,_ par exemple, jou ait d'u n acc ord éon éth éri qu e ; le son étrut cependant pro dui t avec deu x second es de ret ard pa r rapport au geste de la ma in phy siq ue. Da ns des cas enc ore plus ~ares, le dou ble peu t écrire, par ler , do nn er vie à ses pro ~res tma_ge_ s mentales, fai re léviter de lou rds ob jet s. P eutetre sera1t-1l bon dès le déb ut d'e ntr aîn er sa vo lon té à exercer une action sur la ma tiè re en se fix ant , ava nt l'ex pér ien ce un but modeste à att ein dre : par exe mp le dép lac er ou fai r; tomber un obj et très léger et cela en vou s exe rça nt jus qu 'à ce qpule vd~ufs ~bteniez un succès com ple t et passiez à un ob jec tif us L ficile. •nesDelum mêi me ' le d ou bi e est cap abl e de pro du ire des phé no mèfantôme~~x, car la lurniè~e est un e vib rat ion éth ériQ ue. Le loré tanct· une person ne vtv ant e généralement ap par aît co18 ' que celui d' un mo rt est sur tou t bla nch âtr e. 77


.• Une autr e facu lté caractéristiqu e du corp s astra l est de pouv oir laiss er des traces de soi . En effe t, le doub le est à même d'inf luen cer la psyc hé et les 'sen s des pers onn es présentes en les toucha nt de ses main s invis ibles . Il peut exercer une actio n sur des instrume nts de mes ure, impr essio nner une plaque phot ogra phiq ue et laiss er les emp reint es de ses mains sur l'argile fraîc he o u sur des plaq ues reco uver tes à dessein de talc ou de cend re. P o ur ce faire , il fa ut vous proc urer une plaq ue en verr e d'en viro n 10 cent imèt res s ur 14 et y faire tom ber le talc de sorte q u ' il se dépose en une couc he légère et unif orm e. P our cons erve r ces emp reint es, vo us pouvez ensu ite utili ser une plaq ue phot ogra phique expo sée au soleil pend ant quelques minu tes jusq u'à ce qu'e lle noir cisse. P longez-l a dans de l'eau pend ant quelq ues instan ts, puis séch ezla à l'aid e d'un e feuille de papier abso rban t. Pressez-la enfi n cont re la couc he de poud re. A l'aid e de ce système très simple, vous pouvez pren dre des emp reint es indélébiles du double : le bras dr oit corr espo nd à l' emp reinte ga uche et vice versa . On a noté, à la suite de cette expé rienc e, que la main du . doub le est légèreme nt plus grande q ue celle d u corp s ph ySlq Ue.

• Autr e facu lté intér essan te et bizar re du corps astra l : le cont act avec les morts. Beau coup d ' ancie ns poèm es épiques font allus ion, parm i les nom breuses aven tures des héro s, à une descente aux « Enfers », une entrée, en tant qu' être vivant , dans le roya ume interdit des morts. Cela se rapp roche beaucoup de ce qui peut arriv er à un indiv idu dédo ublé. Le dialogue avec les mort s est recherché lors du dédo uble ment ainsi que dans le spiri tisme en raiso n, certes, d' un besoin prév isible de consolation, mais surto ut dans le but d'ob tenir des informati ons précieuses sur l'existence dans l'au-delà et sur les événements futurs qui semblent être visibles aux morts, comm e s'ils étaie nt réfléchis dans un gra nd miroir. • Il semble que parmi les possibilités du corp s astral il y ait aussi celle de pénétrer dans le corps des animaux (zooa nthropie) en vivant en contact étroit avec l'esp rit de grou pe auquel se rallie chaque représentant de l'espèce après sa mon . • Voici enfin la faculté la plus importante du doub le : la communication au niveau subtil avec les autres êtres vi78


emploi du dédoublement

vants. Elle se vérifie par l'échan ge télépat~que à l'état ~'é­ veil, ou en rêve, ou en tant qu'in~ue~ce dire~te sur des InStrument s spécifiques à la commu mcatwn su.btlle. . Le spiritisme suggère différen tes autres voies de commu mcation avec le niveau astral : - l'écritur e automa tique, par exemple , qui s'effect ue en état de très grande relaxati on, en laissant une entité extérieure (influan t sur le médium ) guider notre main ; - l'enregi stremen t de voix astrales arrivan t à se faire entendre dans le monde physiqu e par manipu lation d'ondes radio ; - le dénommé « oui-ja » ou assiette, système de commu nication avec les autres mondes , basé sur un cercle composé des lettres de l'alphab et et d'un instrum ent assez léger et lisse (assiette, verre, etc.). Ce dernier est guidé par les énergies subtiles des doigts de tous les particip ants (au moins trois) et touche, en tournan t comme s'il était doté magiquement de petites roues, les lettres les unes B:~rès les autres, ce qui forme des mots, des phrases entleres ; - la ch~îne spirite, 7t le systè~e de la typtolog ie (coups frappes par la celebre table a trois pieds) ou de l'ultraphonie (la voix du médium en transe). Tous sont des systèmes que les morts utilisent habituel lement ~omme mo7en de commun ication, moyens tous aussi acces~Ibles aux VIvants dédoublés qui se trouven t sur le même ~v~au, dans la même conditio n de détache ment même provtsot re de la matière.


Voyages astraux collectifs

ous voici enfm arrivés à l'exercice le plus complexe à exécuter en astral, mais certainem ent l'un des plus satisfaisan ts. Le voyage astral collectif suppose une syntonie 1 presque parfaite des vibrations , aUiée à un excellent entraînem ent à l'extériori sation. La compatibi lité astrologique entre les participan ts constitue ici un filtre de base véritablem ent essentiel qui devrait être évalué en fonction de chaque horoscope par un astrologue compéten t. En se fondant uniqueme nt sur la position du Soleil et sur celle de l'ascendant (à condition de connaître ce dernier), on peut, en règle générale, mais pas toujours de manière exacte compte tenu de la concomita nce d'autres valeurs, affirmer que les signes de Feu (Bélier, Lion, Sagittaire) s'harmoni sent bien entre eux et avec les signes d'Air (Gémeaux, Balance, Verseau). Ceux de Terre (Taureau, Vierge, Capricorn e) s'accordent avec les signes appartena nt à ce même élément, ainsi qu'avec les signes d'Eau (Cancer, Scorpion, Poissons) , et vice versa les signes d'Air avec ceux de Feu et le signes d'Eau avec ceux de Terre.

N

Pour être un peu plus précis, voici les rapports des signes entre eux. • Pour le Bélier : harmonieux avec le Lion, le Sagittaire, le Verseau et les Gémeaux. Fluctuant , étant donné la totale complémentarité de tempéram ent, avec la Balance, et difficile avec le Capricorn e et le Cancer. 1

Se dit de deux ou plusieurs personnes dont les vibrations s'accordent sur une même longueur d'onde.

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initiation au voyage astral

• Pour le Taureau : positif avec la Vierge, le Capricorne, les Poissons et le Cancer. Instable avec le Scorpion, de caractère totalement opposé. Négatif avec le Lion et le Verseau. • Pour les Gémeaux : positif avec le Verseau et la Balance, le Bélier et le Lion ; instable avec le Sagittaire ; négatif avec la Vierge et les Poissons. • Pour le Cancer : positif avec les Poissons, avec le Scorpion, avec le Taureau et avec la Vierge ; instable avec le Capricorne ; négatif avec le Bélier et la Balance. • Pour le Lion : positif avec le Bélier, le Sagittaire, les Gémeaux et la Balance ; instable avec le Verseau ; négatif avec le Taureau et le Scorpion. • Pour la Vierge : positif avec le Capricorne et le Taureau, avec le Cancer et le Scorpion ; instable avec les Poissons ; négatif avec les Gémeaux et le Sagittaire. • Pour la Balance : positif avec les Gémeaux, le Verseau, le Lion et le Sagittaire ; instable avec le Bélier ; négatif avec le Cancer et le Capricorne. • Pour le Scorpion : positif avec les Poissons, le Cancer, la Vierge et le Capricorne ; instable avec le Taureau ; négatif avec le Lion et le Verseau. • Pour le Sagittaire : positif avec le Bélier, le Lion, la Balance et le Verseau ; instable avec les Gémeaux ; négatif avec la Vierge et les Poissons. • Pour le Capricorne : positif avec la Vierge, le Taureau, le Scorpion et les Poissons ; instable avec le Cancer, négatif avec la Balance et le &élier. • Pour le Verseau : positif avec la Balance, les Gémeaux, le Sagittaire et le Bélier ; instable avec le Lion ; négatif avec le Taureau et le Scorpion. • Pour les Poissons : positif avec le Scorpion, le Cancer, le Capricorne et le Taureau ; instable avec la Vierge ; négatif avec les Gémeaux et le Sagittaire. 82


voyages astraux collectifs

Le dédoubleme nt en communaut é peut s'effectuer soit en laissant les enveloppes physiques respectives dans leur propre demeure, après s'être entendus sur l'heure et la destination, soit en s'extériorisa nt tous ensemble, en se plaçant en cercle après une méditation collective, dans un milieu clos et bien protégé des influences négatives insidieuses. La construction du cocon éthéré qui empêche les interférences de vibrations et les dangereux échanges d'enveloppe s'avère, dans ce cas précis, inévitable. Il est également indispensable d'utiliser de l'encens et une cuvette d'eau posée au centre du cercle. Au cas où la destination choisie serait très éloignée du lieu où résident les corps matériels, on peut organiser, après s'être préalableme nt mis d'accord, de véritables stations de ravitaillement énergétique le long des étapes fixées, afin de fragmenter le chemin . Ces stations seront constituées par de petits groupes de sujets réceptifs réunis en chaîne (la main dans la main ou bien les paumes à plat sur la table, les auriculaires de l'un au contact de ceux de l'autre, les pouces reliés, le tout formant un cercle). Seules des preuves tangibles telles que l'apparition des doubles, la description exacte des lieux confirmée ensuite par la perception des yeux du corps physique, par des photographies ou par l'action directe sur la matière, sont en mesure de certifier un dédoubleme nt collectif effectif.


Techniques du retour

evenir d'un dédoublemen t est bien p~us_ facile qu'on ne le pense habituellemen t. u~ bruit JrnportU? ou bien une peur trop intense suffisent à recondwre le corps subtil dans son enveloppe physique naturelle_. C'est pourquoi la sortie inconsciente, protégée par son mconscience même, tend à se prolonger davantage par rapport aux expériences volontaires et conscientes. Une sensation très vive de remous, accompagnée de plusieurs tressaillements semble constituer la plus commune des impressions caractéristique s du retour ; une sensation si prégnante qu'elle peut quelquefois arracher un cri. Certains individus affirment qu' ils perçoivent, à l' instant précis du retour, une petite explosion semblable à u n ballon qui éclate près de l'oreiJle, ou bien un sifflement, des sifflets, des mots, des sons retentissants. Si le processus a été involontaire et excessivement foudroyant, le corps physique paraît tout d ' abord froid, puis très . chaud ; tachycardie, transpiration intense, pulsations attetgnant le nombre de 130 ou 140 et autres anomalies peuvent survenir et créer une situation de profond malaise. 11 faudra .Y faire face en pratiquan t au plus vite un exercice d e relaxation et un contrôle adéquat de la respi ration, naturellement accélérée par le phénomène du retour. E~ revanche, le retour volontair e nécessite de la part du su!et dédoublé un acte de détermination . Et, bien que cer~~nes personnes assurent avoir du mal à l'obtenir, il d evient f ns la plupart des cas presque automatique dès que l'on ~rmule la pen~ée de réintégration dans le corps. De plus le ~iq~~Pf~agnéttque défensif qui se crée autour d u corps phyd' où l' t en sort~ que _l'on ne peut revenir qu'à l'endroit on est parti. Le nsque de se tromper d 'enveloppe, de

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initiation au voyage astral

poss éder invo lont aire men t le corp s d'au trui ou d'en trer dan s des cada vres , évo qué par tant de soi- disa nt occultistes, app araî t si loin tain qu'i l peu t être quasim ent négligé. Lorsque la cord e d'ar gen t sem ble opa que , som bre, dure , c 'est-àdire qua nd elle laisse perc evoi r sa prés ence par de violentes seco usse s, il n'es t plus perm is de s'at tard er dans d'au tres sphè res. Le corp s phy siqu e com men çant à se ress enti r de cet aba ndo n récl ame de « vive voix » ses prop res anim ateu rs subt ils. En régu laris ant la circulation, l'acc élératio n de la respiration suscite, d' habi tude , inst anta ném ent le reto ur qui s'effect ue géné rale men t par les pieds. Dans ces cas presque miracu leux d'ex tério risa tion prol ongé e d uran t des moi s, fréque nts dan s la litté ratu re se rapp orta nt au yoga, le flux sanguin bloq ué par l'éta t léthargique est tout efoi s réactivé à l' aide de massages prat iqué s avec une épon ge chau de : c'es t une tech niqu e don t il faut en tout état de cause se souvenir, et que l'on peut conseiller à ses proches pou r pare r à l'éventualité, d' ailleurs peu prob able , d' un ... incident de voyage. Les techniques du reto ur suivent natu relle men t le chemin inverse de la sort ie. Quiconq ue s'est proj eté suiv ant la méthode de l' ond e bleue ou d' autr es techniques similaires de dédou blem ent conscient visualise ra alor s, en mai nten ant touj ours sa resp iration sous contrôle, une ond e roug e qui s'écoule en sens inve rse, c'est -à-d ire de la tête aux pieds, pend ant un temps égal à la moi tié de celui requis par l'on de bleue (8 à 10 minutes). En reva nche , si l'extériorisation a été prod uite au moyen d'un e inductio n hypnotique ou autohypnotique, le reto ur sera obtenu grâce au même système ; l'opéra teur dira par exemple (ou se sera préalablement imposé) « A un ton cœu r s'ac célère, à deux ta respirati on se fait plus prof ond e, à trois tu reprends possession de ton corps ». Enfm , dans le cas d'un dédou blement obte nu à l'aide des passes magnétiques, celles-ci sero nt effectuées de la tête aux pied s, de façon à ramener l'énergie déplacée vers le haut au cent re, son siège naturel. H . Ourville affirme qu'a près un réveil indu it de cette manière, il faut environ 10 à 15 minu tes pou r que le sujet rentre parfaitement en lui, et démontre en effe ctua nt un relevé ther mique sur les deux mains que le retour se fait par la partie droite de la tête : sa température présente, en effet, à ce moment un degré de différence par rapp ort à la gauche. Quelle que soit la technique utilisée, le 86


techniques du retour

processus du retour s'effectue naturellement, doucement, accompagné parfois d'une amnésie légère et partielle. S'il s'avérait, en revanche, laborieux, pénible, ce serait un signe de réveil trop brusque des facultés de dédoublement chez un sujet insuffisamment prêt à y accéder. La gradation exempte de ruptures ou de bonds est ici aussi, comme dans toutes les disciplines de l'Occulte, la route la plus sûre, dénuée de dangers ou de dommages. Après avoir repris possession de votre propre corps, exécutez des micromouvements et donc un micromassage à la pointe de vos doigts. Ouvrez les yeux, étirez-vous. Le réveil est presque toujours caractérisé par une sensation de soif intense. Mangez quelques grains de sel marin et buvez un verre d'eau non gazeuse. Accordez-vous ensuite un long sommeil réparateur.


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mort : voyag e astral sans retour

ous les hommes ou presque, ceux qui croient en J'âme et ceux qui n'y croient pas du tout, ont pris une mauvaise habitude : ils s'identifient à leur propre corps. On prononce de belles paroles, on affirme q ue le corps n'est qu'un vêtement , on se préoccup e peut-être de ses propres « péchés », mais pour mieux les laisser de côté car au fond le problème est encore loin. Le problème réel, immédiat , réside, en revanche, dans la « bouillie » quotidien ne pour que le corps n'ait pas faim, pour qu' il n'ait pas à supporter la douleur, pour qu'il ne souffre pas du froid. Freud résume ce souci en un principe de base : l'instinct de conservat ion qui, associé à celui, légèrement secondair e tout au moins chez l'ho.mme, de continuation de l'espèce serait le moteur même de l'existence. Une animalité antipathi que à admettre, souvent bien dissimulée derrière des justificati ons raffinées et des constructions mentales complexes. Nous aimons tous vivre. Nous aimons manger, nous habiller, bouger, avoir des rapports sexuels. Nous aimons avoir un enfant parce qu'il est petit, tendre, parce qu'il nous permet de nous perpétuer , de rester jeunes, de continuer à vivre dans son corps que nous lui avons « fabriqué » avec amour . Bien que l'au-delà soit dépeint comme une dimension lumineuse et heureuse, bien que le chrétien affirme qu'en présence de Dieu tout est musique et joie et que le musulman promette au juste une nourriture raffinée et d'érotiques concubines , aucun homme n'aime mourir. . La mort est (ou to ut au moins semble être). une. exp7nence nou~elle qui fait peur ; et même pour celm qw ~rm,t avec certttude en l'au-delà, ou qui espère en une autre VIe, 1 ~ban~ don de ce corps que l'on a tant soigné, avec lequel ons est st

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initiation au voyage astral

lo ngtemps confondu constitue un traumatisme considérable. Au m oment douloureux de la séparatio n , que l'on espère repousser j usq u'a u dernier instant , l'âme et le corps, ou les corps subtils, partent da ns u ne direction extracorporelle , laissant l'enveloppe externe désormais dépourvue du souffle et de la chaleur de la vie aux larmes de ceu x qui restent. M ais, libre après l'angoisse du passage o bligé, le subtil va vers la lumière, d ans les lieux que sa pensée même, la foi qu' il a suivie au cou rs de sa vie o nt créés po u r lui. La disparition d'une personne chère est certainement pour un individu ordinaire un épisode traumatisant, mais si ce d ernier était davantage habitué aux anciennes et pro fondes connaissances traditionnelles, ce fait d eviendrait peut-être supportable . Sans bouleverser le taoïsme, le bouddhisme zen ou les philosophies de la réincarnation, rappelons qu'autrefo is la mort était considérée comme la continuation directe de la vie, que, par exemple, les vieux des campagnes la pressenta ient et l'acceptaient sans terreur. Ils achevaient alors sereinement de prendre leurs dispositio ns pour assurer la bonne marche de la vie fami liale, a fin que leur disparition permette la poursuite de l'existence communautaire . Ils étaient des plus féconds en conseils moraux destinés aux plus jeunes, véritable héritage éthiq ue, fruit d ' une sagesse millénaire accomplie. Nous devons donc apprendre à accepter la mon, conséquence logique de la vie, apprendre à l'appeler Sœur, imitant en cela saint Fra nçois, car la mort n'est en réalité qu' un baptême, comme l'un des dogmes centraux de l' ésotérisme le souligne avec justesse. NDE (Near Death Experience) est le sigle nouveau-né qui nous est récemment parvenu des Etats-Unis et derrière lequel sont rassemblées les expériences extracorporelles racontées par des individus sur le point de mourir. Bien que la science tente de résoudre toute cette phénoménologie en l'attribuant à la mystérieuse action des encore plus mystérieuses endorphines, sorte d'anesthésique natu rel autoproduit par l'organisme en réaction à la douleur, celle-ci présente quelques constantes qui la rapprochent de façon vraiment surprenante du dédoublement. Dans tous les cas, il est, en effet, question d 'une sorte de tunnel noir dans lequel le mourant a l'impressio n de torn90


la mort : voyage astral sans retour

ber ; la sensatio n de séparat ion du corps physiqu e avec la vision fréquen te de sa propre dépouille abando nnée sur le lit, la percept ion d'une lumière très vive et toujour s plus proche vers laquelle se diriger et la rencont re de visages de défunts connus et aimés complè tent le tableau . Si le mouran t était déjà habitué à la pratiqu e du dédoub lement, le trépas ne lui sembler ait pas très différen t d'une sortie normale en astral ; connais sant déjà le chemin , étant conscient de l'endroi t où il se trouve et de sa conditio n actuelle, il passera it calmem ent, pour ainsi dire plongé dans une sorte de rêve serein, d'une dimensi on à l'autre. Toutes les religions enseign ent avec des images plus ou moins colorées, plus ou moins vraisem blables, que la mort ne représente pas, en réalité, une fin mais seuleme nt un passage de condition, un saut de qualité. L'au-de là, l'autre plan habité par nos affections, nos pensées, nos croyanc es semble véritablement être ce que nous nous étions mentale ment figuré, ce qui nous a été raconté , renforcé par la foi de milliers de personnes : le jardin des délices pour le musulm an, le Walhalla des héros pour les anciennes tribus du Nord, les régions des Pères et de la Lune pour les Hindou s du temps des Védas, le royaume des cieux, royaum e de lumière pour les disciples de la religion chrétien ne. Les Tibétains qui sont, sans aucun doute, passés maîtres dans l'art du trépas, possède nt une catégorie de prêtres spécialisés dans l'aide aux mouran ts. Dans les instants précédant immédiatement le passage de dimensi on, ils ont l'habi-. tude de comprim er les artères du cou de façon à mainten ir la conscience éveillée. En effet, la qualité de la vie future dé~nd, selon leurs croyanc es, de ce flux continu de consCience. « 0 toi, fils de noble naissance », prononcent-ils suivant les préceptes du Bardo Thodol, « l'heure est venue de cherche r le sentier. Tu es sur le point d'expire r. Tu te trouves face à face avec la Lumière claire que tu connaît ras dans la Réalité, dans l'état intermédiaire où tout ressemble à un ciel vide et sans nuages, et où l'esprit est un vide transpa rent. Maintenant reconnais-toi toi-même. » Qu?ique notre foi s'écarte considé rablement de la leur, il est touJours de bonne règle, sur le plan purement psychologiq~e, d'appre ndre à mourir doucem ent, naturellement et à a 1 er les personnes chères qui nous précèdent à travers ce 91


initiation au voyage astral

passage à l'eff ectu er sans dou leur . En prés ence d'un mourant , bien que cette expé rien ce nou s trou ble et nous afflige, il est indi spen sabl e de réus sir à éme ttre des pensées de calme, de paix et d'az ur. Baissez les lum ière s, allu mez un bâtonn et d'en cens , éloig nez les étra nger s. Le mou rant épro uve dans ces inst ants une gran de peur, et c'es t seulement en lui tena nt une mai n, en le care ssan t, en le rass uran t que celle-ci peut être exorcisée. Foca lisez son attent ion sur un poin t lum ineu x qui se tran sfor me progressivem ent en une port e : le seuil du pays ench anté qui l'attend. Con tinu ez à lui parl er, acco mpa gnez -le de la voix au-delà du seuil ; l'ouïe est le dern ier des cinq sens à s'éte indr e ... Vous aurez tissé auto ur de son corp s phys ique un coco n de fù doré éthéré le prot égea nt des entités infé rieu res et des larves qui pour raie nt tent er de l'occ uper dès qu'i ll'au ra quitté. Après la mort, ento urez le cada vre des obje ts qui lui sont chers, en excluant tout efoi s les phot ogra phie s d'au tres défunts mais surto ut de personnes enco re vivantes. Les défunts apprécient les fleu rs, les lumières, les prières. En revanche, la douleur de ceux qui reste nt, l'inc apac ité de se résigner, le plan privé d'es poir ne font que les trou bler en les ancrant dans un monde matériel auqu el ils n'appartiennent plus.


Table des matières

Voyageurs d e 1,.m f'm1. .. . . . . .. .. . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . .. . page

Le dédoublement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .. . .

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tl on . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Combien de temps cela dure-t-il ? .. ... .. .. ... .. .. Qui se dédouble ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. Les conditions indispensables au dédouble-

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ment . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . .....

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Quand se dédouble-t-on ? .. ....... ....... .......... Comment cela se passe-t-il ? .................. ..... Classification des phénomènes d'extériorisa.

Les hypothèses qui confirment l'existence du dédoublement .................. ...... ................ . Le corps astral .................. .................. ...... . Classification des corps subtils ................... . - Le corps physique ................... ............ . - Le corps éthérique .................. ........... .. - Le corps astral ................ ................... . . - Le corps mental ................... ............... .

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- Le corps causal ................... .............. .

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L'anatomie occulte ................... .............. . Les sept centres du corps subtil .................. .. Les fan tômes ...... .... ................... ... · · · · · · · · · ·

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Le lien mystérieux avec l'éther : la corde d'argent .

Les individus les plus doués po ur le dédoublement ................... ..................................... L'éth'1que ........ ....... ................... .... ... ..... .. . .

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Les techniques préparatoires ........... . · · · .. · ...... . page 31 31 La relaxation .................. ... · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · )) 32 La respiration .......... .. ......... · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · )) 34 La concentration .................. · · · · · · · · · · · · · · · · · · · )) . 36 ........ ..... ........ · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · )) L a me' d.1tat1on )) . at• . 37 L a VISU ISatJOO . ..... . . · .. · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 38 Le renforcement de la volonté .................. .. . )) 39 Le renforcement du Moi .................. ....... · .. )) Le renforcement de la mémoire ............... ... . )) 40 Les techniques préparatoires spécifiques au dé41 doublement . .................. .... .......... .......... . )) Le choix du moment propice .................. . .. ... .

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L'habillement .................. .................. .... ... .

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. t .......... ......... .................. .. . L ' env1ronnemen La température environnante ................... .. . ' . .. é atmosphenque ................... .... . L ' e'lectnclt La pression atmosphérique ................... .... . L'humidité ........... .... . ............... . ... .. ... . .. . La lumière ........ ................... ... 0

Les brllits .

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L'isolement ..

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Préparation au dédoublement ................... .... .

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Techniques de sortie consciente ................... .. . T echnique n. 1 pour débutants ................... . Technique n. 2 pour ceux qui sont déjà habitués au dédoublement ................... ..... . D'autres conseils pour la sortie consciente ..... . Techniques pour la sortie partielle ... ... ......... .

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Techniques de sortie inconsciente .................. .

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Technique n. 1 .. Technique n. 2 ... 0

Technique n. 3 L'autohypnose . 0

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Dangers et systèmes de protection .................. . 94

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Caractéristiq ues du sujet en astral .... ...... ........ . page 67 Les symptômes du dédoublemen t ............... . )) 67 Après la sortie : ce que l'on voit, ce que l'on entend, ce que l'on ressent ...... .... ...... .... .... . )) 69 Comment se meut-il ? ..... .. .... .... .... ..... .... .. . )) 70 0 u' va-t-1'1?. . ................. ... ....... ............... . )) 71 Qu1. rencontre-t-t'1 ?. . . ..... ... .. .... ... .. . . ..... .. ... . )) 71 Les réactions au retour .... .. .... ................. . .. )) 72 Emploi du dédoublemen t .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . .. . ..

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Voyages astraux collectifs .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .

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Techniques du retour .................. ...... ...........

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La mort : voyage astral sans retour . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Achevé d'imprimer en avri/1990 à Milan, Italie, sur les presses de Lito 3 Arti Grafiche s.r.l. Dépôt légal: avri/1990 Numéro d'éditeur: 2335



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