Un parcours poétique : l'Eden du poéte

Page 1









La poésie est l’art de langage. Comme tout art elle transcrit une émotion, fait passer un message, elle est un témoin.de son temps et de son quotidien.

En effet, la poésie sert souvent. à l'expression d'un « moi » .intérieur, c’est pour cela qu’elle représente une .façon d’expression depuis .mon adolescence, à l’heure du choix du .carrière, la poésie fit place en .architecture, qui devint.ma nouvelle passion, depuis, .elle a su combler .mes besoins créatifs.et artistiques. Aujourd’hui à la. fin de mes études .en .architecture, je remets la poésie. en avant-plan .pour en faire .bénéficier l’architecture. D’une part, si on se .réfère aux discours qui ont pu nous être enseignés en école d’architecture, aux discours des architectes , ou encore aux diverses publications, on constate que.l’architecture.et la poésie entretiennent un certain nombre de relations.

Donc, si on s’attarde sur les .liens entretenus entre l’architecture et la poésie, on comprend assez rapidement que cette relation.se fonde essentiellement sur l’idée.d’interprétation.de leurs divers composants.

Par conséquence, il est assez difficile.de comprendre les agencements .de ses liens sans analyser de manière très précise le processus conceptuel qui fait naître ces deux formes d’art.

D’autre part, il ne s’agit pas uniquement dans cette enquête, de mettre en évidence les réflexions.et les liens philosophiques entre ces derniers, mais plutôt de comprendre comment l’architecture s’influence de la poésie et vice versa, à travers le parcours poétique qui traite l’espace avec des concepts provenant du champ poétique.

Au-delà de ce postulat ?on pourrait.également.se demander si ce parcours poétique par ces différents concepts n’est pas plutôt une simple manière d’exprimer l’indicible du ressenti .mais une façon de l’exprimer par la puissance. de l’architecture qui provoque en nous des émotions. insoupçonnées.


La poésie n’est pas un art réservé aux mots, elle touche tous les arts, y compris l’architecture, et prend toutes les formes que l’intelligence et la sensibilité humaine peuvent lui accorder. ajoute Renzo Piano « parce que si on ne met pas de la poésie (…) alors là, il y a quelque chose qui manque. La poésie c’est ce qui nous rapproche de la beauté. » -

L'architecture peut-elle être poétique? La poésie et l’architecture peuvent-elles se mêler?

Mais, avant de se questionner à propos des différentes interactions entre architecture et poésie, il faut tout d’abord analyser et interpréter le croisement entre les deux sphères architecturales et poétiques, un dialogue à double sens qui vise à créer un accord dont la poésie possède également des liens étroits, concrets et tangibles avec l’architecture. -

Alors, quels sont les liens à extraire par le biais du dialogue entre l’architecture et la poésie ?

La réflexion portée sur les liens entre architecture et poésie , aussi sur la genèse de l’œuvre poétique et l’œuvre architecturale, m’a permis de réfléchir à un parcours poétique , et de tracer les premiers traits de ce concept ou l’espace se sert des caractéristiques de la poésie pour créer un vécu perçu de manière poétique . -

En quoi consiste un parcours poétique ? Quelles sont les concepts qui rendent un parcours architectural doté d’un aspect poétique ?

L’architecture prend une dimension nouvelle, celle de l’émotion qui évalue la beauté et l’essence d’une œuvre poétique. Poésie et architecture partagent le désir de suggérer et de susciter des émotions chez leurs destinataires, de les émouvoir, l’une à travers la magie des mots, et l’autre à travers le charme des espaces . Le vécu ici n’est pas seulement un porteur des concepts poétiques mais aussi d’une émotion.

-

Quels types de spatialités faut – il imaginer pour accueillir l’émotion en architecture ? Quels sont les éléments architecturaux qui peuvent traduire l’émotion en espace ?



Le présent mémoire vise à concevoir un Eden du poète au cœur de la capitale de la Tunisie qui est le prolongement du parcours poétique de la médina de Tunis et de la ville coloniale.dans le lac III, et ayant.pour.objectif.d’offrir à ses visiteurs une expérience de lieu, artistique et émotionnelle. Le rapport s’articulera sur.six parties majeures : 1- Tout d'abord, il.faut commencer.à définir le.cadre.d’intervention, l’objet des

recherches . L’étude des.composantes de la poésie, et du parcours architectural, afin de faire des liaisons et des.combinaisons entre ces derniers . Une recherche théorique qui vise à présenter les caractéristiques de chaque forme d’art. 2- Dans la deuxième partie, on va introduire les points communs entre poésie

et architecture (parcours), ainsi que les interactions qui peuvent avoir lieu entre eux. Cette partie est fondée sur une documentation théorique sur la quelle la thématique reconnaît la relation de similitude entre la poésie et l’architecture. 3- la troisième partie sera consacrée à la décortication analytique des points

communs présentés dans la deuxième partie, il s’agit de comprendre la nature des relations et les interaction entre ces deux disciplines, en s’appuyant sur des exemples du domaine d’architectural et poétique . Le but de cette analyse est d’approvisionner notre projet avec des concepts partagés entre architecture et poésie.afin d’enrichir l’expérience spatiale du visiteur. 4- Le quatrième chapitre portera sur la.définition et.l’analyse.du.contexte

d’intervention, à savoir.la médina, la ville.coloniale et.la.proposition.du quartier.du lac III. 5- L’approche que nous avons adoptée est une approche sociale, l’analyse

du vécu.de Tunis semble donc indispensable .Donc nous.consacrons.la cinquième partie à l’étude des vécus des espaces culturels ainsi que des pratiques urbaines.


Car le projet offre un espace public qui vise à faire un appel indirect à la poésie et qui sert ainsi à enrichir le vécu spatial de ce dernier . Ce chapitre nous a aidé à aborder la genèse du programme , en s’inspirant du vécu actuel dans une initiative.de retranscription d’un vécu augmenté.

6- Pour clore, nous détaillerons les grands axes de notre réflexion dans un

chapitre qui développera méticuleusement l’approche conceptuelle. Elle sera consolidée par une genèse cohérente.de nos idées ainsi que les concepts auxquels nous ferons appel lors du troisième chapitre . le tout sera couronné par des ambiances proposées du parcours poétique.



Ce mémoire traite les différentes interactions entre poésie et architecture c’est pour cela nous commencerons par la définition des deux concepts de base de notre thématique ; Poésie et parcours. ceci nous permettra d’enrichir mes champs de créativité et de découvrir les potentiels de mon sujet.


La poésie arabe est l’ensemble des poèmes créés en langue arabe du VIe siècle à nos jours (‫)العربي الشعر‬. Dans la littéraire classique, les mots arabes signifiant la poésie : Shi’ir (‫ )شعر‬et nadhm ( ‫)نظم‬. La base du mot nadhm liée au concept d'ordre parfait. La poésie comme étant « nazm », s'oppose à la prose, « nathr » ( ‫)نثر‬, dont la base renvoie au concept d'éparpillement.. Cette opposition nazm / nathr, ordre / dispersion, poésie / prose, est une ramification fondamentale pour définir la poésie : quand le discours ordinaire, en prose subit des contraintes rythmiques, sera « manzûm », « ordonné », et on parle de nazm. Et à la suite de l’ajout des rimes et du mètre, le nazm sera Shi’ir, « poésie » Plusieurs sont les définitions de la poésie, mais nul ne peut nier que la poésie avec ses différents genres et sens est l’art de suggérer et de susciter les émotions les plus intenses qu’un être peut sentir.



A-Verbe parcourir

Indique un espace , un lieu , cerné et délimité , en se déplaçant en suivant une direction plus au moins précise, une distance à suivre. •

Chemin pour aller d'un.point à un autre.

Synonyme : parcourir un lieu , arpenter , parcourir d’un bout à l’autre , rapidement , lentement,.en tous sens. dans toute.sa longueur. • Désigne une chose. dotée de. mouvement,. un moyen de locomotion,. ce qui permet.de se déplacer.

Synonyme : Sillonner, traverser. Navire parcourant les mers, les fleuves.parcourant une.village « Ce sang (le nôtre) rapporte.des impressions de.vie multipliée de chacun des organes qu'il a parcourus » : (STENDHAL)


Accomplir une trajectoire (un espace délimité) précise jusqu’à une destination bien déterminée . • Synonyme : effectuer.: parcourir un chemin,.une parcourir.entre deux étapes, un espace.parcorru

distance.à

- Ensemble des.étapes, .des stades par lesquels.passe quelqu'un, en.particulier.dans.sa carrière. - Route ou itinéraire traversé pour aller d'un lieu à un autre (cheminement ; trajet ; chemin..) - Une distance , espacement - Sport : itinéraire .d'une épreuve. sportive - Ensemble des choix.de vie qui caractérisent.l'existence ou carrière (cursus , scolarité ,) • •Origine : Armé : circuit semé.d'obstacles destiné à l'entraînement. Militaire ("parcours du combattant")


L’architecture est jugée par les yeux qui voient, par la tête qui tourne, par les jambes qui marchent. L’architecture n’est pas un phénomène synchronique, mais successif, fait de spectacles s’ajoutant les uns aux autres et se suivant dans le temps et l’espace, comme d’ailleurs le fait la musique «


B- Verbe parcourir Les espaces sont des élements.statiques , en prenant.en compte de multiples.variables : la lumière , la forme, les matériaux , les proportions … Cependant on ne peut pas oublier que pour explorer cet espace ,.l’usager doit le parcourir,.le découvrir . Cette action est dotée de mouvement et de temporalité . Il s’agit donc d’une.variable.dynamique., alors on peut penser l’architecture en tant que.succession de divers.espaces et ce qui nous permettent d’expérimenter.cette architecture. en traversant d’un espace à un autre ,c’est le parcours.comme un.élement spatio-temporel.

Le parcours en architecture est un concept.abstrait qui suppose la présence.d’un espace.et.d’une.action. On peut le définir en tant qu’un fil.perceptif qui met en.relation les espaces.extérieurs et intérieurs d’un édifice . En effet c’est un concept dynamique : à travers son mouvement , l’usager occupe les espaces.architectoniques. Sans parcours l’espace ne pourra pas être vécu , ni perçu , il.représente l’expérience de.l’usager dans le bâtiment .


La notion du parcours peut nous renvoyer à une temporalité et à une spatialité , il représente le vécu de l’usager de l’espace en mouvement . ainsi la poésie est une discipline qui a ses propres règles et concepts . et à partir de la définition des deux termes , on a pu dégager les concepts de base de chaque notion :

Espace Thème




Après avoir dégager les concepts de base de chaque notion , on va pousser nos recherches dans ces champs ( rythme , émotion , thème , temps , espace ..etc. ) afin d’évoquer les liens et des ressemblances entre les deux formes d’art . ensuite on va se questionner si les interactions entre eux sont limités seulement par des points communs ou elles peuvent dépasser ce seuil, ou bien entrer dans une logique de « va et vient » , dont ils s’influencent l’un de l’autre . ceci est dans le but de comprendre les relations qui peuvent exister entre eux et pour mieux comprendre et dégager les concepts de base d’un parcours poétique ,il semble indispensable d’étudier leurs démarches conceptuelles.


Sans préjuger d'une structure formelle spécifique , le registre poétique arabe est défini par ces thèmes . Au cours de la période classique ( du VI siècle à la nahda) , les registres poétiques sont rassemblés sans l’émergence d’un nouveau registre qui eclipse nécessairement les précédents . Ce classement selon le genre a été conféré par les critiques classiques de Gudama Ibn Jaafar Quelques exemples des genres de la poésie arabe sont présentés selon la période à la quelles ils appartiennent : •

l'époque préislamique : -

Chakwa Al daher ( complainte contre la fuite du temps Madih ( l’éloge) Hijâ (la satire) Fakhr (la jactance, ou éloge de soi) Rithâ (l'élégie funèbre) Nasîb (poésie amoureuse centrée sur l'absence de la bien-aimée) Wasf (description) À l'époque omeyyade :

Ghazal (poésie amoureuse) À l'époque abbasside :

-

-

Khamriyya (chanson bachique, qui traite spécifiquement de la boisson et des buveurs) Ikhwâniyya (poème sur l'amitié) Zahriyya (ou nawriyya, rawdiyya : poème sur la beauté des jardins) À l'époque mamelouke :

-

Madâ'ih nabawiyya : (les poèmes d'éloges consacrés au prophète)


Grâce à une vision analytique, on peut comprendre que l’architecture partage avec la poésie certains thèmes, dont chacun renvoie à une idée et à un souvenir. Dans la même optique , un monument est défini comme « ouvrage d’architecture ou de sculpture édifié pour transmettre à la postérité le souvenir d’une personne ou d’un événement » (la rousse) , la première chose qui m’est venu à l’esprit après la lecture de cette définition c’est « Fakhr » ; la jactance, l’architecture du pouvoir d'Hitler comme l’éloge du soi, il a voulu immatérialiser son pouvoir avec une architecture imposante, massive , gigantesque et porteuse des aspects de son caractère . .L’architecture nazie cache derrière ses murs épais une certaine poésie, une jactance, une fierté du soi qui a franchi les limites du narcissisme .

L’architecture est porteuse d’une idée, que ça soit parfois directs ou totalement discrets . une vision dramatique que l’on voit nettement dans une architecture funéraire et que l’on écoute clairement dans une élégie funèbre. L'architecture partage d'autres thèmes avec la poésie , elle ne se limite pas dans le cadre d’élégie qui peut être une élégie du soi narcissique ou une élégie funèbre dramatique, elle aussi une poésie amoureuse qui dévoile une morale romantique .


A-Le vers libre : La métrique classique fut abandonnée au début du XX siècle pour une forme plus libre, Badir Shakir Al Sayyab et Nazik al Mala'ika furent les pionniers de cette réforme on publiant les premiers poèmes libres. La poésie libre n’obéit pas aux règles strictes de la poésie arabe classique et ne soumet pas à une structure régulière : ni métre ni rime ni strophes . cependant elle conserve certaines caractéristiques du vers traditionnel. Elle est apparue en raison de plusieurs facteurs : le premier facteur est le fait que de nombreux poètes appartenant à des courants politiques et intellectuels ont apporté de nouvelles idées et visions, Le deuxième facteur est l’influence de la poésie occidentale et ses sujets romantiques et réalistes. Marquant le désir des poètes au renouveau et a une révolution sur la poésie classique... La poésie libre a un certain nombre de caractéristiques : -

l'unité du dactyle « tafi'ila » La création de nouvelles images poétiques . Non-respect de l'unité de la rime. L'emploi des mythes, des symboles religieux et des dimensions philosophiques font souvent le mystère des poèmes libres. Emploi du langage courant.

Le fait que le poème soit découpé en vers séparés dans sa forme entraîne la fragmentation de son contenu. Au lieu que les images poétiques soient complètes et successives, elles deviennent séparées et fragmentaires. Au lieu d'être un imaginaire poétique complet, notre imaginaire poétique se limite en partie à des métaphores. Quand le souffle du poète s'arrête, à ce moment le vers se termine. Lorsque le poète reprend son souffle, il commence un nouveau vers avec un nouveau souffle. Ceci est apparent avec le poème « la musique de la Pluit » du poète Badr Shaker al Sayab, Lorsque les six premières lignes du poème constituent un seul vers ;




B- Le mouvement déconstructiviste

Le mouvement déconstructiviste apparaît à la fin du XX siècle son nom provient du courant littéraire « la déconstruction » représenté par le célèbre Jacque Derrida, ce mouvement contemporain qui s’oppose à la rationalité des règles de l’architecture , crée une rupture avec l’histoire, le site, la société et les traditions techniques et figuratives , en poussant le suprême des thèmes de l’architecture moderne comme l’opposition entre structure et enveloppe, entre plancher et mur. Cette nouvelle approche se caractérise par l’utilisation des formes non conventionnelles, un nouveau post modernité comptant sur les ressources du modernisme, tirant profit de la géométrie des constructivistes et la volonté de se libérer est reflétée par cette exposition formelle. L’architecture déconstructiviste c’est l’opposition des œuvres qui reflète des pensées philosophiques closes, un espace ouvert , un espace incitant à la réflexion, à l’imagination, une provocation matérielle de l’esprit. Un mouvement ouvre de nouveaux chemins à la création, une déviance qui permet d’ouvrir un système clos et figé.

C- Conclusion : Après avoir cité les caractéristiques du vers libre et celle de l’architecture déconstructiviste peut-on trouver des liens entre eux ? est ce qui l’apparition du vers libre est-elle la déconstructivisme de la poésie ?


Le mètre arabe est la « science du mètre » qui étudie les règles de la métrique arabe, nommées et codifiées par le philologue et grammairien Al Khalife Ebn Ahmad à partir du VIII siècle, une discipline qui implique les règles de rimes et permet de différencier entre les vers bien mesurés et les vers fautifs. Chaque mètre de la poésie arabe est caractérisé par un rythme spécifique, il est basé sur un contraste entre les syllabes longues et syllabes courtes . la différenciation entre les mètres de la poésie arabe se fait en comparant le nombre et l’ordre des syllabes. Les mètres de la poésie arabe sont seize dont quinze sont identifié par al Khalil et ( le mutadarik est ajouté plus tard . et parmi les mètres arabes on cite : rajas ; tawil ; Sari ; kharif ; basit ; Sari … Lorsqu'on examine les caractéristiques du « métré arabes », on réalise immédiatement que sa contrepartie en architecture n’est que « le rythme architecturale ». Dans le rythme d’un poème, le mouvement des composantes est actif, chaque nouveau composant n’apparaît que lorsque le précédent avait disparait, en restant seulement dans notre esprit, ici, en récompense, dans la formation d’une forme, qui n’est plus dans notre esprit mais occupe une place bien déterminée dans l’espace, la sensation du rythme se crée à travers la corrélation entre les composants qui existent par leur existence synchronique et mutuelle.


Les trois intervenantes principales dans une sensation rythmique quelle soit en architecture ou en poésie sont ; les sens, le temps et la mémoire : on saisit le rythme par la première fois à travers nos sens – l’audience pour la poésie et la vision pour l’architecture- mais l’essence d’un rythme s’aperçoit au fil du temps et en relations indirectes avec la mémoire, un élément succède à un autre et la relation entre ce que l’on perçoit en ce moment et ce que l’on a perçu au moment précédent créent les principes de la perception rythmique, mais parfois la notion du temps en architecture joue un rôle dissimulé; dans certaines conditions on peut percevoir simultanément toutes les composantes d’une ouvre, la notion du temps est substituée par l’étendue de chaque composante, par leurs propagations dans l’espace qui pourtant reste toujours une fonction dans le temps. .

Le rythme qu’il soit en architecture ou en poésie, son rôle principal c’est de maintenir la cohérence et l’harmonie d’une œuvre, mais notre perception rythmique change d’une œuvre à une autre, Dans certains cas, on saisit au contraire que le rythme est long, d'autres cas, le contraire, on saisit que le rythme est court . Pour différencier entre la caractéristique de chaque rythme et bien évidemment pour renforcer la relation entre l’architecture et la poésie on a pris comme exemple «bahr Tawil »et le rythme long \ « Bahr sari » et le rythme court.


Le lieu est l’un des éléments les plus importants qui influencent le charme du texte poétique, ce dernier est construit à travers le langage pour former l’esthétique spatiale, où la vision du poète émerge à travers son interaction artistique et esthétique avec l’élément spatial . En effet , le lieu est l’un des liens les plus cruciaux entre la réalité, le possible et l'imaginaire, en tant que médiateur entre le texte et le lecteur pour composer les modèles relationnels qui régissent sa reconstitution. L’espace traité dans la poésie arabe s’offre au regard de lecteur à travers trois types de descriptions : réalistes, imaginaires, mythiques et chaque fois le poète offre une perspective spatiale au lecteur, un espace qui peut être réel, fictif ou mythique. En architecture, le vécu spatial est le centre de réflexion des architectes qui s’offre au regard de l’homme à travers des perspectives spatiales, Ces perspectives donnent aux espaces des caractères diffèrents comme en poésie parfois il est doté d’un aspect réel, fictif et d'autres fois même mythiques . et ce qui caractérise un aspect d’un autre est le ressenti et le vécu du visiteur -

-le lieu spatial en architecture peut on le spatiales d’un texte poétique ?

décrit avec les notions


.

Dans un registre plus lyrique, Claude Nicolas Ledoux recommande l’enrichissement réciproque des arts or, le recours à la métaphore poétique s’avère essentiel pour donner une définition à l’architecture. En effet, on retrouve chez les plus célèbres architectes du XXe siècle les mêmes comparaisons et les mêmes expressions . Pour Louis Henry Sullivan, Frank Lloyd Wright, Carlo Scarpa, « l’architecture est poésie ». La métaphore permet d’arrêter un certain domaine d’expérience en se servant du lexique et la syntaxe d’une discipline artistique différente. Pour enrichir la réflexion et l’idéation d’objets nouveaux, pour se penser dans leur complexité Ainsi la poésie s’est servie de l’architecture, or le processus de l’entrecroisement de la formation de l’espace architectural et de la genèse du texte poétique, c’est l’espace qui régit l’évolution narrative. Et le personnage (anthropomorphe) . de même, les espaces architecturaux sont construits pour qu’ils fassent corps avec leur milieu et constituent une unité organique, la rencontre de deux talents, architecte et poète, procure le maximum de réalisme à un poème, mais en même temps, fait de -ci un univers autonome au-delà de la mimésis -

Mais est-ce que l’espace poétique peut servir l'architecture ? peut -ilêtre considérer comme source d'inspiration ?.


0 La démarche conceptuelle peut être définie comme étant une démarche dynamique, complexe, contrainte, organisé, contextuel, cartésienne et artistique . une exploration dimensionnelle, de traitement de manipulation cohérente et harmonieuse des idées afin de les exprimer et les concrétiser en une œuvre. Quand on pose l’hypothèse de ressemblance entre l’architecture et la poésie, il paraît aux premières coups d’oïl que la similitude entre eux est très faible et absurde . mais lorsqu'on approfondit nos recherches dans l'essence de ces étapes, on constate qu’ils partagent les mêmes principes de conception et que les étapes de la création d’un poème sont les mêmes étapes que celles de la conception architecturale . Ensuite, on affirme que la similitude est forte entre eux, et a un certain point, elle est plus qu’une simple similitude , mais plutôt une conformité. La première étape qu’on va discuter et c’est à travers elle que se manifeste la relation de ressemblance et de similitude entre ces deux types d’art, c’est l’idée. La conception poétique ou architecturale née à travers une idée, cependant, nous ne pouvons pas passer à l’étape suivante avec l’absence d’une idée plus au moins originale. C’est ce qui explique son importance au cours du processus conceptuel, chaque œuvre d’art devient unique à chaque fois que l’idée est exceptionnelle. Puis, on va parler de l’imagination et son importance au cours du processus conceptuelle, précisément sa capacité d’enrichir une idée. Car ce qui caractérise un poète même un architecte, c’est ce degré supérieur d’imagination dont le poète avec ces outils crée des images poétiques n’ont jamais existé. De même l’architecte modifie et combine des volumes, des couleurs de façon à produire des spatialités qui eux même imitent des choses réelles. La composition créative encadre ces idées qui flottent dans l’imaginaire, et trace les lignes directrices et les limites sur lesquelles vont être composé. Au plus , c’est le fait de les exprimer, les traiter et les combiner . c’est un processus plus au moins mental. Au sens figuratif et littéraire, l’incubation est la période de préparation, de maturation d’une idée ou d’une œuvre. Elle est la dernière étape du processus conceptuel, c’est au cours d’elle que se fait l’expression matérielle d’une œuvre. Ce qui la distingue de la composition créative c'est que nous pouvons voir clairement la forme finale ... contrairement à la composition qui nous montre juste l’allure.



la poésie est-elle le parti pris du lieu ? le désir du vrai lieu est-il l’essence même de la poésie ? En tout cas, l’expérience poétique a eu lieu dans un dedans insituable, elle est même ce dedans ou ce lieu. Le lieu spatial se définit comme qualifié. Il s’oppose ainsi à l’espace perçu par la mécanique classique comme homogène, neutre, « sans qualités ».

Les qualités spatiales qui enrichissent un parcours architectural sont elles-mêmes qui donnent sens au lieu spatial du poème, car le but ce n’est pas de parcourir simplement une œuvre architecturale ou parcourir les vers d’un poème mais ce qui nous intéresse c’est la qualité et le vécu de ce parcours . Un parcours poétique est porteur de divers concepts « espacetemps », les « séquences spatiales », la « suggestion », « la kinesthésie » ..etc.


Poésie et architecture, deux arts qui s’influencent, se croisent et partagent entre eux plusieurs concepts . Ils ont en commun plusieurs buts, mais ces derniers ne seront atteints que s’ils ne créent une émotion chez leurs destinataires. Ils peuvent avoir d'autres buts que leur propre existence sans que ces arts perdent leur capacité à émouvoir , or l’émotion est l’essence même de la poésie et de l’architecture. Par conséquent l’émotion n’est véritablement atteinte qu’après une recherche qui offre une sorte de refuge inspirant, permettant à l’homme de se retrouver en lui-même La qualité d’un poème c’est-à-dire son aptitude de susciter une émotion chez le lecteur. N’est que très légèrement attachée que très légèrement aux motivations qui ont encouragé son auteur à l'écrire. En effet la qualité d'un poème découle plus de la capacité du poète à maitriser les multiples outils linguistiques, pour créer ce que Baudelaire a si justement appelé les correspondances . Ce n'est que si les sons, les rythmes, les couleurs, les mots se font échos que le poème sera beau et suscitera l'émotion. Aujourd’hui, le terme "architecture émotionnelle" renaît grâce à̀ certains propos d’architectes contemporains comme Tadao Ando, Peter Zumthor, Alvaro Siza... etc., où l’on retrouve une continuité́ de cette approche de Luis Barragan qui qualifie l’architecture par sa capacité à émouvoir . Ces architectes ont enrichi cette idée en résistance à̀ ces nouvelles architectures formalistes caractérisant l’homme comme seul consommateur qu’autour de lui se fondent les piliers de l’architecture émotionnelle . Quels sont les principes mis en place par les architectes pour créer cette expérience émotionnelle ? Quels sont les exemples actuels d’architecture émotionnelle ?





0

Dans ce chapitre on va pousser encore plus ,notre recherche renforce les réponses obtenues dans le chapitre précédent avec des exemples de la sphère poétique et architecturale pour comprendre mieux cette logique de similitude .


Quand on parle des genres de la poésie arabe , ceci renforce la relation de similitude entre l’architecture et la poésie , une œuvre architecturale partage l’essence émotionnelle d’une poésie amoureuse et parfois concrétise et matérialise les gravures d’un chagrin éternel à l’instar d’une élégie funèbre. Le poète immortalise le défunt par sa poésie élégiaque, tout comme le poète arabe Nizar Alkabani lors de l'assassinat de sa femme Balkis à Beyrouth, a gravé l’image de Balkis dans la mémoire des nations à travers une poésie triste :


Aussi l’architecture est l’expression matérielle de la mémoire et l’éloge des défunts à cet égard, Taj Mahal est l’un des exemples les plus remarquables, un mausolée situé dans le Pradesh, en Inde. Il a été construit par le roi Shah Jahan, empereur Moghol (1630 - 1648), afin d'y inclure les restes de son épouse.

Si l’éloge était la poésie de l'amour, comme disait Mahmoud Darwish quand il a fait la louange à sa bien-aimée Rita : L’architecture est aussi une preuve d’amour et de fidélité depuis la nuit des temps. Quand un empereur romain ordonna la construction d’aqueduc « Hnaya » pour amener de l'eau de Zaghouan à Carthage, comme un témoignage de son amour pour sa bien-aimée.


Le mouvement déconstructiviste en architecture et le vers libre en poésie sont deux mouvements révolutionnaires, apparus après un tant de questions, un tant de réflexions, en effet, c’est une recherche de liberté, une rupture franche avec l’ancien, c’est l’abandon de tout ce qui est régulier, symétrique et conventionnel, une tentative claire et nette de franchir les limites de l’habituel, une renaissance. C’est en fait une recherche bien réfléchie d’un renouvèlement qui n’obéit plus aux règles héritées. une rencontre avec l’inattendue. Les deux mouvements sont comme une invitation à imaginer, à contempler, à réfléchir et à respirer, le désir du renouveau et la révolution sur l’ancien du classique. En un mot c’est l’insubordination.


Parmi les caractéristiques communes entre le déconstructiviste et le vers libre /

Le vers libre

l’unité

le caractère révolutionnaire ; ils n’obéissent pas aux règles précédentes

l’imagination

Les facteurs qui ont provoqué l’apparition de ces deux « réforme »

Le caractère universelle

Le mouvement déconstructiviste

du dactyle , du poème en De l’ensemble des formes , globale . le tout architectural. n’adhère pas aux règles du dactyle.

s'oppose à la rationalité ordonnée de l'architecture moderne.

offre un certain nombre de Un travail sur les séquences nouvelles images spatiales . poétiques.

Des nouvelles idées Une révolution culturelle et intellectuelle Un désir dans le renouveau et la révolution le caractère révolutionnaire et rebelle.

Le caractère universel de la poésie en vers libre trouve sens dans le fait que tout le monde peut sentir l’aspect poétique même qu’elle est traduite car son originalité est dans ces fortes expressions et ces images émotionnelles.

Elle ne s’intéresse pas du site, car une telle architecture est valable dans tout le monde.

Conclusion : Pour conclure, le déconstructiviste et le vers libre mènent à un état d'esprit qui flottant dans l’imaginaire, l’inhabituel, l’inattendu . Ils partagent les mêmes principes révolutionnaires et provocants,


A-Le métre arabe « Tawil » et le rythme long Le point commun entre « bahr Tawil » et le rythme long c’est la sensation de pause, d’allégement, d’assouplissement et de soulagement qui se manifeste en architecture à travers l’œuvre de Zaha Hadid, le centre culturel de la ville de Bakou, on peut sentir son rythme dès qu’on le regarde . En effet, l’appât rythmique qui provient des formes souples et fluides s’explique par le fait que chaque fois nous regardons cette courbure, nous répétions dans notre esprit la progression des points qui forme une courbe. La souplesse de la courbe de cette œuvre donne une grandeur poétique à l’espace et explique l’anecdote architecturale dont une organisation des éléments dans l’espace offre une sensation d’atténuation. En poésie, l’impression de soulagement et de pause se manifeste à travers une organisation des évènements rythmiques un peu plus longs dans le temps qui admettent des composantes permettant la création d'une structure temporelle, une structure qui offre à travers les espacements la possibilité de pause et de contemplation , prenons comme exemple le poème d'Abi Firas Alhmadni du « bahr Tawil


B-

Le rythme dynamique et « bahr hazij » :

Le rythme dynamique et « bahr sarii » se rencontrent en un point bien particulier et distinct, c’est la sensation du mouvement, du dynamisme et de l’Énergie, ainsi une impression d’harmonie et d’ordonnance .

La succession des arcades en cette photo est caractérisée par l’élément de répétition ce qui offre le caractère rythmique, demeure pertinemment dans cette sensation de répétition régulière, En percevant le même mouvement à deux reprises , offre une sensation rythmique rapide .

L’analyse de cette prise de vue prouve que le rythme, en tant que répétition d’un élément permet la structuration de ces volumes simples, ainsi plus le nombre d'éléments d’un ensemble est élevé plus le caractère rythmique est précis. Le charme, l’enchantement d’un rythme découle de la dynamique et de sa régularité de sa propagation dans l’espace . La spatialité de cette œuvre est de l’ordre d’une image géométrique régulière terminant en boucle. En poésie arabe et précisément en « bahr hazij » qui est formé par la répétions de la même dactyle « mafa'lon » quatre fois dans chaque vers dont la perception d’un rythme implique une forme de répétition de structure, une organisation des rimes dans le temps, un recul poétique lié au mouvement aux vitesses mais de facteur organisationnel . à cet égard, le poème de Ebn Abd Raboh est le meilleur exemple .


A-L’espace réel : Le poète transmet les aspects de l’espace réel, cherche la beauté même dans sa banalité et crée une image qui reste dans les intervalles du monde connu . L'écrivain Gibran Khalil Gibran voit dans la nature la source d'une pure simplicité et le meilleur moyen pour un homme de fuir et de jouir de ses qualités, dans le poème "Mawakib", il décrit une image porteuse des sensations de beauté et de liberté, en tirant profit des détails de la nature, il projette dans sa poésie un marceau du réel afin de susciter le lecteur

Le réel dans l’architecture est la métaphore de la fonction. Il n’est pas synonyme de la banalité architecturale mais en fait c’est une architecture qui s’expose en pleine beauté et garde son aspect fascinant . mais parmi ces priorités c’est une fonction à accomplir, un objectif à atteindre et une réponse aux besoins de l’homme. En effet, c’est une recherche dans les profondeurs du réel, du fondamental et du nécessaire . La notion du réel se présente par ce que l’homme a besoin réellement . la beauté, le charme d'une œuvre architectural découlent de son adaptation à sa fonction. « L'architecture actuelle s'occupe de la maison, de la maison ordinaire et courante pour hommes normaux et courants. Elle laisse tomber les palais. Voilà un signe des temps » Le Corbusier


L’architecte américain Louis Sullivan a résumé cette théorie de l’architecture en une phrase la fonction « forme follows function » une proposition suivant laquelle la grammaire spatiale, volume et tout autre aspect de l’apparence d’un bâtiment doit être dérivée de sa fonction . La beauté en découlera spontanément si les caractéristiques fonctionnelles sont respectées. Le « Schiller Théâtre building » a été conçu par Louis Sullivan et Dankmar Adler de la firme Adler & Sullivan pour l'opéra allemand est parmi ces œuvres qui représentent la pensée de lui Sluvian . Le réel dans la poésie et même dans l’architecture n’est pas dépourvue du charme et de beauté mais en fait c’est un raisonnement qui se base sur des spatialités pures et simples, des espaces accompagnés d’un éveil sensoriel, projeté de différentes manières chez les deux arts .


B- l’espace fictif : Un espace- fictif que l’homme imagine pour s’intégrer dans un monde inaccessible, un espace qui ne soucis pas de ce « déjà vue » de l’habituel, une description idéalisée de l’espace, en décalage avec la réalité parfois ennuyante .

L'identité du lieu dans la poésie de Darwish émane de toutes les images spatiales et non spatiales, si les images spatiales s’offrent clairement au lecteur tel que (lieu - filets - mur - mer - terre), les images non spatiales (odorat - café Narcisse - maladie - histoire) ont tendance à franchir les limites du réelle et émerger dans les flous de l’imaginaire


Le lieu géographique dans la poésie est l’une des caractéristiques structurelles les plus importantes du poème, un élément de l'identité du texte poétique, et donc des poètes, pour formuler des lieux et des points de repère chargés d'images idéales humaines, en surpassant les lieux purement géographiques pour en faire une forme de vie spirituelle et émotionnelle.

L’espace fictif semble être irréalisable et coincés dans les limites des progrès techniques mais une architecture fictive peut être accessible dans les réalisations filmiques, Dans le cas du séri télévisé « Game of Thrones »,. La conception qui s’inspire de l’architecture gothique contribue à donner aux lieux une sensation de quelque sorte de magie et à donner au décor une hauteur, une atmosphère et une luminosité optimales pour lui offrir cet aspect spirituel Aussi dans le travail de FILIP DUJARDIN. Il invite à l'évasion, À prendre la supposée vérité comme un pas vers l’imaginaire, Exister contre les faits tente de témoigner d'une architecture plus imaginative, d'en découvrir son essence artistique.


C-Espace mythique

Les pionniers de la poésie ont refusé de se contenter des éléments de l'image traditionnelle, car ils ne sont plus capables de transmettre la profondeur de leurs sentiments . Ils ont donc créé de nouveaux éléments portant de nouvelles images capables de transmettre l'essence émotionnelle en images distinctes. Certains des poètes ont réussi à conférer aux mythes une tache artistique dans laquelle le poème a rencontré de nouveau son approche émotionnel, tandis que certains de leurs poèmes légendaires ont été parmi les pionniers du changement radical du style de la poésie arabe « le chant de la pluie » de Chaker Sayed, l’un d’eux, où le poète a inventé le symbole « la pluie » qui est l’axe principal autour duquel réside le sens du poème, dans lequel le lecteur se déplace entre deux mondes: : un monde réaliste qui traduit la douleur du poète et son chagrin dans la réalité, et un monde mythique, dans lequel il invoque les mythes de l’absent pour ressusciter l’esprit du lecteur.


Le mythe * était l’un de ces outils expressionnistes qui guidaient le poète moderne, en effet l’architecture elle-même est devenue un mythe à travers son caractère mystérieux , énigmatique et fascinant, qui se représente comme un miracle, une merveille, citons l’exemple du site de Stonehenge « les pierres suspendu », en Angleterre d’ou l’édification a été associé pendant plusieurs siècles . Lorsque le roi Aurelius a consulté Merlin, l’enchanteur qui lui a conseillé d’envoyer des hommes pour chercher les ballets des géants . Ces derniers ont été incapables de lever les pierres si lourdes, Merlin a lancé une formule magique pour les rendre légères puis embarquer sans difficulté jusqu’ou elles trouves maintenant.

D-

Conclusion

Le lieu spatial se présente comme qualifié. Il s’oppose ainsi à l’espace perçu par la mécanique classique comme homogène, neutre, « sans qualités ». Quelle que soit cette qualité réelle, fictive ou même mythique, en poésie ou en architecture, elle touche l’homme dans son esprit et ses émotions les plus intenses.


Arthur Rimbaud est un poète français du 19ème siècle, lorsqu’il écrit des poèmes qui composeront par la suite illumination, l'architecture imaginaire n'est pas une innovation: les romantiques, avec Hugo, Gautier et Nerval, ont déjà parcouru le thème porteur, que Baudelaire a réappris dans son livre «Rêve parisien». Ces rêveries se rattachent à une poétique de la voyance que Rimbaud prolonge et qu’il renouvelle: c’est ce qui se passe. « Rimbaldienne » est son expression la plus achevée dans ces villes de rêves. Ces représentations où architecture et nature se confondent à la faveur d’un style brillant qui a fait l’objet de nombreux commentaires. De ces analyses il ressort une double ambivalence: l’architecture rimbaldienne apparaît comme un espace attrayant et menaçant, une scène où se jouent la création et la destruction.


Sur ces notions d'absence, de passage, de l’éclatement, la rupture, le contraste, l’errance, qui caractérisent à la fois son œuvre et son destin. qu'a été conçu le projet du Musée Rimbaud. situé dans l'ancien moulin de sa ville originaire, le bâtiment est un lieu poétisé, en même temps une évocation de sa poésie. . « liberté libre » :« que voulez-vous ? Je m’embête affreusement à adorer la

liberté libre […] » (lettre à Georges Izambard, 2 novembre 1870).

La fuite, le départ et la marche ce sont les principes existentiels de Rimbaud . En se basant sur ses notions, les architectes ont dessiné les lignes directrices de l’espace, le musée sera nécessairement un espace libre où l’homme n’est pas enfermé et qui offre au visiteur, en même moment que la saveur de la poésie, celui de la liberté.




A-

Pensée Analogique

cette partie présente la démarche conceptuelle, et pour aborder en profondeur la relation de similitude entre poésie et architecture, on a recouru à la pensée analogique . Un type de raisonnement qui peut s’appliquer à des disciplines multiples dont le processus conceptuel d’une œuvre. elle peut être déterminée comme « la ressemblance établie par l’imagination entre deux ou plusieurs objets de pensée essentiellement différents. » (OQLF 2011), la pensée analogique peut être appliquée à une échelle plus grande et plus évasée, elle porte sur des systèmes de relation provenant des champs et des domaines de pensé à travers leurs caractéristiques quelle que soit similaire ou bien également opposée . Prenons à titre d’exemple les théories de Le Corbusier, quand il a mis en parallèle le domaine de l’industrie automobile et l’architecture, un exemple ou raisonnement par analogie ne se limite pas à une simple comparaison de premier niveau entre deux choses physiquement semblables . mais à deux champs de pensé . Dans la même optique, le Corbusier, Jean pierre Chupin a affirmé que « il ne s’agit pas d’une analogie basée sur l’imitation de la forme des machines comme une interprétation formelle simpliste de la « machine à habiter » pour Chupin l’analogie est un levier de l’imagination enrichissant la démarche conceptuelle plus qu’une simple explication d’une œuvre architecturale. Sur une toile d’une pensée analogique, la poésie et l’architecture sont deux formes d’art reliées par plusieurs points communs malgré leurs différences claires. A partir de cette approche analogique on va étudier le processus conceptuel en architecture et en poésie de manière à dégager des éléments pertinents de la relation entre la poésie et l’architecture.



Bo

L’idée :

L’idée en architecture :

«… Le parti, c’est l’idée-force, le choix principal, c’est la colonne vertébrale du projet, le geste qui s’exprime ou que l’on comprend tout de suite… » Par Marc Crunelle, professeur (mai 2004)

Le Parti architectural est l’idée génératrice d’un projet architectural , dont la conception est portée par des intentions, des choix que permet, ou.auxquelles renvoie l’idée . l’édifice ne se fonde pas en premier lieu sur les contraintes et les données initiales, mais il s’appuie sur l'idée majeure « le Parti architectural » qui naît à la suite d’une réflexion , d’une inspiration, d’une situation un peu plus particulière ... etc. L’idée c’est à comprendre autrement , elle permet de mettre en relation l’esprit et la production architectural , elle révèle le problème entre une réalité délicate et intellect, entre connaissance sensible et connaissance compréhensible et accessible .

Le rapport de l’idée à la production architecturale est celui de son rôle ; elle trace les lignes directrices d’une œuvre. un parti hiérarchisé qui oriente les choix et les décisions d’un architecte, bref un parti architectural qui représente d’une façon synthétique l’objet visé. Prenons à titre d’exemple la maison « Stretto House » de Steven Holl à titre d’exemple , L’idée de cette œuvre architecturale apparaît lors de la visite du site sur lequel Steven Hall devait travailler. il s'est trouvé dans un paysage caractérisé par une rivière qui alimentait trois lagunes, chacun entouré de petits murs en béton sur lesquels l'eau coulait, émettant un murmure pertinent.


Holl a demandé à l’un de ses élevés s'il connaissait une composition musicale structurée parallèlement à l'eau qui coulait ,. L'élève lui a parlé de la forme "Stretto" où une phrase musicale en chevauchait une autre. C’est alors que la musique pour cordes, percussions et célesta écrite en 1936 par le compositeur hongrois Béla Bartók leur est venue à l’esprit. Ce morceau de musique était divisé en quatre parties et se caractérisait par des percussions superposées ( lourdes) et des instruments à cordes (légers). De puissants flux de divisions rythmiques.

L’exemple de la maison stretto renforce notre approche et montre que l’originalité d’une ouvre se base sur une idée bien particulière , une idée à travers laquelle se tracent les grandes lignes d’une conception architecturale d’une façon synthétique l’objet visé.


o

L’idée en poésie :

« Une bonne idée est féconde comme une bonne terre. » Johann David Wyss ; Le Robinson suisse (1812)

Dans la démarche conceptuelle, l’idée du poète est considérée comme la base sur laquelle le poème est formé, car elle est le premier pas vers la construction d’une poésie . elle peut apparaitre après une longue réflexion, ou spontanément et par hasard, à travers des situations vécues par l'écrivain qu’elles que soit heureuses ou malheureuses, et ce qui distingue l'idée qui se transforme en poème de l'idée qui reste enfermé dans les pensées du poète, c’est qu’elle est une idée porteuse d’un sens , des émotions les plus intenses, honnêtes, fidèles et parfois les plus naïves . des sentiments internes ou des sentiments liés à l'environnement extérieurs, et le génie de l’idée se manifeste dans ses morales, sa capacité d’exprimer des émotions les plus compliquées. « La plupart des hommes ont de la poésie une idée si vague que ce vague même de leur idée est pour eux la définition de la poésie. » Paul Valéry

A cette phase de la démarche conceptuelle . d’une poésie , Paul Valéry considère que tous les gens sont des poètes car nul ne peut nier que l’homme , son existence et même sa vie se base sur un ensemble d’idées qu’il abandonne parfois et qu’il enrichit d’autre fois , ce qui caractérise un poète d’un homme ordinaire ,c’est que le poète concrétise cette idée en un poème , mais les gens normaux n’ont pas cette faculté .

« Tout le monde ne peut pas avoir la même somme de désirs et d'idées ». François de Reynaud de Montlosier ; les mystères de la vie humaine

À travers cette citation, on comprend que la variété et la richesse des écrits poétiques naissent à partir des idées et c’est pour cela chaque poésie est unique, particulière et spécial.


Dans le même optique, l’histoire de la célèbre chanson « la tantaqid » « Ne critique pas » « qui est chanté par la fameuse Warda Al Jazairiya » , lorsque Le poète koweïtien Suad Al Sabah a assisté au festival de la poésie arabe en Égypte. Un évènement où le poète syrien Nizar al Kan Bani est assis au premier rang, Lorsque Suad Al Sabah l’a vu elle s’est perturbée et elle n’a pas pu bien réciter le poème, à ce moment Nizar al Kabani lui a conseillé d’apprendre la langue arabe avant d’écrire un poème, et après cet incident, elle a écrit ce beau poème, on comprend que l’idée que se fonde autour d’elle le poème peut naitre à travers des situations gênantes et l’idée majeur de ce poème c’est de justifier son échec ,en faisant la comparaison entre elle et le grand poète Nizar al Kabani.

L’idée ressemble parfois à un flash clignotant qui peut aller et ne jamais revenir , et le poète créatif c’est à lui qui sait quand l’accueillir et le traduire à travers ses outils littéraires, car un poète qui n’a pas de bons outils pour écrire même s’il a l’idée ou l’inspiration , il ne peut être créatif , car la poésie a ses règles, ses origines et ses exigences .

• Conclusion : À la lumière de ce qui précède, on peut conclure que l’architecte ou le poète avant de créer une œuvre, a besoin d’une idée forte et qu’il matérialise ensuite en une œuvre architecturale ou un poème. c’est elle qui définit l’aspect général et la base d’une œuvre.





Co

L ’Imagination

L’imagination artistique et émotionnelle

Ce type est plus bien profond qu’un être définit que comme un simple embellissement des paroles. Au début ça a été une nécessité pour l’homme primitif de comprendre les secrets de l’univers qui dépassent ses capacités en ce temps. Puis ce dernier s’est développé au cours des siècles et devenu une recherche dans les secrets de l’âme et la philosophie de l’univers. Cet art ou la poésie s’harmonise avec la philosophie et la logique se fusionne avec l’imaginaire. Abou Kacem Chebbi l’a appelé l’imaginaire artistique parce qu'on peut sentir la vision artistique que l’homme a plantée dans ce monde. un imaginaire métaphorique parce qu’il était essentiellement une métaphore quel que soit son but, destiné à la métaphore, comme l’on utilise aujourd’hui ou destiné à ce qu’on n’a pas bien compris et on cherche une description comme l’homme primitif. Ce côté de l’imagination qui s’inspire, senti, vit, se vit. Qui pense et réfléchit .rend la poésie comme une image attrayante des représentation fantastiques

L’imagination artistique c’est le processus menant à la formation des images poétiques qui n’existent pas vraiment, c’est le potentiel et la capacité de les former. L’imagination est un élément important qui développe notre créativité, c’est la force qui permet au créateur de relier les différentes choses et reflète ici l’ingéniosité du poète créateur qui emploie mieux l’imagination pour combiner des images, qui n'ont aucun lien entre eux. Revenant au poème de Souad Al Sabah, pour bien étudier l’imaginaire métaphorique dans ses écrits poétiques . lorsqu’elle a dit : ‫األرض تحتي دائما محروقة‬ ‫واألرض تحتك مخمل وحرير‬ Dans ces vers, la beauté de l'imaginaire artistique se manifeste à travers l'image poétique présentée par la poétesse . par une métaphore qui exprime à quel point la différence entre eux est si profonde. À partir d’un paradoxe plein d'imagination réside le pouvoir des expressions . le fait que la terre en dessous d’elle est brûlée, tandis qu’elle est en velours et en soie en dessous de lui, dessine l’ampleur et la grandeur de cette dissemblance. Dans la littérature, la poésie a tendance à être combinée dans un système fantastique à grande échelle. Le poéticien ne peut créer aucune œuvre sans imagination, c’est elle qui définit les concepts de son poème avant de commencer à l’écrire et qui ouvre ses horizons au maximum, en matière de structure créative de sa production.


o

L’imagination créative :

L’œuvre Architecturale est tenue de prendre la forme d’une structure visuelle à travers un processus de pensée qui se fait presque immanquablement en matière d’imagerie spatiale . Dans le processus conceptuel, l’architecte a besoin de l’imagination, car le développement d’une idée naissante se nourrit à travers ce dernier . en architecture en parle plutôt de l’imagination créative car elle forme le moule par lequel le processus créatif d’une œuvre architecturale travaille à concrétiser un univers visible, puisque le génie de l’architecte ne se manifeste pas seulement dans sa capacité à imaginer mais aussi à réaliser . C’est à partir de l’imagination créative qu’on parvient à déclencher l’expansion de la conscience, qu’on peut produire de nouvelles images . ce fait nous aide à féconder cette idée naissante , de lui donner vie , et à l’explorer mentalement par la combinaison des images qui peuvent devenir aussi vives et distinctes, qu’un geste être pris pour elle, c’est ce qu’on nomme ; hallucination.

En architecture, les images sont des spatialités ,se chercher par l’architecte , et l’essence de l’imagination est cette capacité à élaborer des spatialités nouvelles qui n’ont aucune limite, Celle que l’on se donne, sans cadre et sans orientation est la mission de l’architecte rêveur est de pousser son imaginaire et d’empêcher toutes sortes d’inhibitions qui peuvent freiner cette richesse

L’imagination ne se limite pas par le fait d’imager des spatialités mais ce pouvoir actif et plus au moins réfléchi nous emmène plus loin que ça, elle dessine aussi des scenarii, des récits qui déterminent ces espaces.

Cette tentative de faire naitre du nouveau symbolise l’essence d’une imagination créative par le fait de transformer des images mentales provenant du perçu en forme de combinaison inédite, et de créer des représentations nouvelles . A l’exemple de l’œuvre architecturale de Steven Holl « Stretto House », il a fait la combinaison entre des éléments de la nature et l’architecture qui a donné naissance à l’idée de « barrages spatiaux » ainsi « l’espace aqueux », puis il a combiné ces deux concepts avec la caractéristique de la forme musicale stretto . il a donc commencé du perçu du connu, à partir des éléments du notre réel, puis il a multiplié les combinaisons entre eux c’est ce qui a mis en lumière des nouveaux espaces , des spatialités où se


chevauchent les « barrages spatiaux » et les « espaces aqueux comme le stretto qui se chevauche en musique o

Conclusion

L’imagination artistique ou imagination créative se rencontrent en un point, ils sont l’essence et le catalyseur de la créativité, qui permettent de configurer de nouvelles images d'une mémoire qui conserve beaucoup d'images immersives dans le « moi » créatif, Ainsi, ils contribuent à la gloire de la structure d’une ouvre, à travers leurs empreintes propres sur la forme et le contenu de cette œuvre. Il faut noter que l’imagination accompagne toute la composition et l’incubation d’une œuvre et s’étend tout au long du processus conceptuel.


Do

La composition créative

La créativité

« Qu’est-ce que l’architecture ? La définirai-je avec Vitruve l’art de bâtir ? Non. … Il faut concevoir pour effectuer. Nos premiers pères n’ont bâti leurs cabanes qu’après en avoir conçu l’image. C’est cette production de l’esprit, c’est cette création qui constitue l’architecture » Étienne lui buller

On a parlé précédemment à propos de deux étapes du processus conceptuel ; l’idée et l’imagination, et que chaque œuvre architecturale ou poétique naisse d’une idée qui ne se nourrit à travers les racines de l'imagination .L’étape qui suit c’est la créativité que la plupart de nous la confonde avec l’imagination car ils sont le fait de produire des idées nouvelles, originales et appropriées mais la créativité impose un cadre et une direction donnée, le mot produire ici prend tout son sens. c’est le fait de mettre l’imagination dans un cadre, c’est un autre temps pour analyser ces images, un moyen de les configurer pour enrichir et développer cette idée.

« Dans le processus de création, le créateur ne sait pas s’il est en train de créer… La seule réalité qui compte, pour lui, c’est le travail lui-même, le processus même de création. Le processus l’emporte sur le résultat, ne seraitce que parce que le second n’existerait pas sans le premier. Même si l’artiste et le créateur ne sont pas indifférents, naturellement, à la perfection du résultat final, ce résultat est essentiellement le fruit d’un processus de création. Il n’existe pas comme entité préconçue. » Joseph Brodsky

La création est en partie une action institutive et au cours de cette phase on ne peut savoir à l’avance le devenir cette idée qui submerge dans les floue de l’imaginaire . Cependant, cette image flottante et imprécise on va voir ses premiers traits dans le stade de composition et que j’ai appelé « composition créative » o

La composition créative :

Les métaphores entre la poésie et l’architecture ne manquent pas : tel un architecte, un poète est compositeur de son œuvre, il en conçoit les fondations, voit évoluer la structure de son poème, et finit par habiter, implicitement ou plus finement, l’idée qu’il a formée ou qu’il voit se développer sous la plume. La naissance de cette idée et l’acte de composition implique une alternance entre imaginations, créativité, le langage , figures de style et vocabulaire de l’œuvre .


On dit souvent que la composition c’est produire l’allure d’une œuvre, c’est produire aussi bien le fond que la forme ainsi que la structure, En ce sens le

poète ou l’architecte arrangent et composent différents matériaux d’après des idées que lui suggère l’observation et combinent de façon à former de nouvelles images mais dans une direction précise, avec des frontières plus cernées, avec une vision de composition.

Cependant, le fait de, représenter, signifier et de communiquer ses nouvelles idées issues de l’idée mère qui se situe au sommet de la pyramide du processus conceptuelle doit être composée de façon à pouvoir être assimilée par ses destinataires tel est le cas autant pour la poésie que l’architecture. Ainsi, plusieurs éléments participent à la composition d’un art. En poésie, la manière d’utiliser les règles de grammaire , le choix du vocabulaire contribuent à la composition d’un poème . Ces règles peuvent être suivies, modifiées ou ignorées, tout dépend des intentions du poète, et cette notion peut également s’appliquer à l’architecture. Architecture et un poème peuvent être rapprochés dans leur commune intention de mettre en relief une composition qui repose sur l’équilibre et l’harmonie des volumes et dans l’expression d’une poésie qui fonde le projet autant que la conception de l’œuvre.


Eo

Les outils de composition

Les figures de styles :

Dans les deux formes d’art, les figures de style sont souvent utilisées pour enrichir une œuvre. En poésie, le recours à des figures de style permet de colorer un propos, de l’imager, de lui donner une forme . qui permet au langage d’outrepasser le sens littéral d’une idée . Elles ne sont pas un simple décor pour embellir et orner un poème, elles sont des éléments intégrants d’un langage. dans le même sens, ces figures ce sont des éléments compositionnels en architecture . Judith Wolin dans son livre « the Rethorical question » met en relation différentes figures de styles communes au monde poétique pour les utiliser en architecture telle la répétition, la ressemblance, l’emphase… etc.

-

Figure de répétition :

En poésie , les figure de répétition sont destiné à faire expliquer une idée à l’interlocuteur ainsi à le faire réagir. ;

Cet exemple fait naitre des reprises du type lexical ce qui s’explique, puisque c’est le tout d’une idée que l’on veut exprimer, sur lequel on veut insister . On peut composer l'intervention d'une reprise sémantique, cependant, le locuteur agit sous l'effet d'une impulsion dès lors, un même mot apparaît plus vite qu'une même idée, qui doit premièrement comprendre sa formulation. Ainsi elle compose l’espace poétique, on lui donnant une sonorité, une rime constituant l’élément rythmique d’une œuvre poétique .


Les figures de style de répétition sont utilisées comme outils de composition architecturale, ou l’emploi d’élément qui donne une impression d’ordonnance dans l’espace, peut être considéré comme des figures de répétitions. Or dans la maison Strette, Holl a développé son œuvre dans une série de quatre blocs en béton ,la répétition des blocs donne l’impression d’une structure composer de manière ordonnée cette sensation rythmique lente est obtenue par le biais des proportions entre ces blocs ., ainsi l’emploi des structures métalliques curvilignes donne une sensation rythmique accélérée grâce à la répétition de la forme de la courbe , on peut voir les principes décomposition de Holl inspiré par le stretto à travers le chevauchement de deux sensations rythmiques prévenant d’une figure de répétition.


Figure de ressemblance

Les figures de ressemblance sont en rapport avec les typologies, les ressemblances stylistiques et les métaphores. En architecture pour comparer différents types d’éléments d’un bâtiment, on utilise souvent la typologie . La métaphore est utilisée fréquemment, par exemple Holl définissait la maison comme une composition musicale « le stretto » . La métaphore est donc une image qui combine deux termes, de manière à enrichir une idée . La poésie partage avec l’architecture la même définition mais sans utilisation de l’outil de comparaison .

‫» فأنا الحضارة‬ « ‫ والطغاة ذكور‬.. En architecture la présence d’une métaphore n’est pas nécessairement une l’intention première d’un architecte , le public aussi peut voir un élément architectural ou toute une œuvre comme une métaphore, il peut le percevoir par rapport à un autre bâtiment ou un objet qui est pour lui familier, même si ce n’était pas la réflexion de l’architecte . Elle peut dans certains cas enrichir la perception et la valeur d’une œuvre architecturale.


o

Conclusion :

Quelques exemples qui prouvent la pertinence de joindre les figures de style , un élément propre à la poésie , à l’architecture. Nombreux sont les exemples pour expliquer chaque figure . Cependant, ma réflexion c’est de mettre en rapport les figure de style et l’architecture afin de comprendre la relation entre les composants de la poésie et l’architecture de façon à percevoir la figure de style comme un mécanisme qui permet de composer l’élément d’un langage, ainsi elle permet d’enrichir certaines idées d’un poète ou d’un architecte .


o

Le langage : v« Le langage est la peinture de nos idées. » Rivarol

Un parallèle évident peut-être établi entre les notions de la poésie et l’architecture . Le langage est défini comme étant un moyen d’échange et de communication propre à un groupe d’individus à travers des signes. De ce fait, la forme d’expression privilégiée d’une humanité. Le langage est au centre de toute une œuvre écrite par sa capacité à exprimer une idée et de communiquer à travers des signes (écrits graphiques, verbaux, gestuels) . c’est aussi « ensemble des procédés utilisés par un artiste dans l’expression de ses sentiments et de sa conception du monde. » -Larousse- . La structuration d’un langage se fait par l’engoncement des signes permettant l’organisation d’une idée, et dirigé par la syntaxe. Le langage est un élément fondamental et essentiel de notre société que l’on ne remarque pas tant qu’il fait partie de notre vie, il permet d’exprimer une idée, une pensée qui serait autrement invisible La créativité s’exprime par la manière de travailler avec les règles d’un langage, en poésie comme en architecture . La poésie n’apparaît pas forcément à travers l’invention d’un nouveau langage, mais fréquemment par la composition créative et l’emploi inventif d’un langage actuel. C’est la fonction grâce à laquelle une idée s’exprime à travers des signes alors que le signe est un substitut symbolique d’une idée. L’emploi des mots permettent de représenter une image verbale des pensées pour transmettre une idée ou un message à autrui. Dans la même lignée, Charles Jenks qui est un architecte et un historien américain a parlé généreusement à propos de la signification et le langage en architecture et considère que « [l’architecture] est de l’ordre du discours, même si le langage n’est pas fait de mots et de phrases, mais de murs et d’ornements : l’espace bâti est un manifeste des idées et intentions qui ont rendu nécessaire son édification. ». Selon lui, chaque architecte doit maintenir un certain ordre ainsi de l’exprimer ,de le mettre en vedette et que l’analogie entre l’architecture et le langage se manifeste en donnant aux termes un sens plus vaste, on peut parler de « mots », « phrase » architecturaux. Une lecture claire d’un bâtiment se fait grâce à une composition de la façade . De même , si l’espace est bien composé et structuré comme un langage serait évidemment lisible Revenant à notre exemple architectural, la maison stretto, Steven Holl a fait la combinaison entre deux langages architecturaux, le moderne et le traditionnel, il a utilisé des matériaux traditionnels ; des bocs en béton pole , la pierre ces matériaux traditionnels ont été utilisés dans les quatre parties de la maison, le vocabulaire architectural moderne se voit clairement au niveau du plan libre , l’emploi des bais vitré, l’ouverture de l’espace, la structure métallique ... etc.




o

Le vocabulaire :

La notion de vocabulaire est définie comme « l’ensemble des mots, des vocables d’une langue » -Larousse-. C’est l’un des éléments qui permettent d’enrichir le langage autant en poésie qu’en architecture. En poésie sa référence est cousue de fil blanc : il s’agit des mots écrits permettant de lire et d’avaler un poème . en architecture, il est composé des éléments qui structurent un édifice et qui assurent l’identification du langage architectural, alors que chaque style architectural a son propre vocabulaire.

A titre d’exemple, à l’époque classique, la composition des projets architecturaux était guidée par les ordres architecturaux. Ainsi à l’époque moderne, bien que tout ne soit antagonisme et contradiction, cette inconsistance reste un langage même si elle n’est pas toujours très compréhensible, les éléments qui le fondent demeurent le vocabulaire propre à cette époque.


o

La syntaxe

La définition du mot syntaxe en architecture, comme un ensemble des règles formelles, constructives et compositionnelles, nous mène à la métaphore de l’organisation d’un bâtiment. pourtant cette comparaison analogique annonce un problème linguistique. Nous essayons d’en expliquer notre vision sous l’équerre architecturale « syntaxe : Partie de la grammaire traditionnelle qui étudie les relations entre les mots constituant une proposition ou une phrase, leurs combinaisons, et les règles qui président à ces relations, à ces combinaisons. » Martin Steinmann, Forme forte, 1972-2002, p115

La syntaxe est le caractère le plus apparent des langues . la synchronisation explicite des mots et les marques d’accord sont employées pour donner du sens. Le charme de la poésie est à l’origine de jouer avec la syntaxe . mais cette dernière n’est pas l’occupation de versification - action de faire des vers - . la syntaxe a comme rôle la construction du sens . Dans le langage architectural la syntaxe désigne les règles de l’art de bâtir les œuvres elle nous montre l’affaire d’un matériau dans la mécanique constructive.

Martin Steinmann affirme que « la forme est le résultat d’un faire qui avec ses matériaux et ses différentes manières de les mettre en œuvre constitue un langage ». La poésie se créer lorsqu'on franchit les limites du domaine utilitaire, de la correction de la syntaxe et la netteté du sens, pour qu’on ne perçoit pas seulement la forme et le contenu du poème. suivant les liens analogiques, l’architecture est poétique lorsqu’on dépasse l’utilité constructive pour qu’on ne perçoit seulement que l’objet architectural . ainsi qu’on s’intéresse aux sensations face à l'objet architectural et on oublie les sujets de l’usage, la forme et les règles constructives.

De même, elle se perçoit lorsqu’on oublie les questions de l’usage, de la forme, des règles constructives au profit des sensations face à l’objet architectural. Ses sensations peuvent être la conséquence de la présence des matériaux, leur agencement, leur bruit, leur manière d’accrocher la lumière…etc.



F- L’incubation L’art poétique ainsi que l’architecture opèrent par prélèvement, extraction, répétition, juxtapositions. ce sont des arts à deux temps , art de faire et de refaire . cette boucle de faire et refaire constitue la phase d’incubation d’une œuvre en utilisant les moyens du bord . dans cette phase on entre dans une logique productiviste et constructiviste.. Ainsi, les mots « poète » et « architecte » veulent dire littéralement « faiseur » « fabricant » et ce qui n’est pas réalisé n’existe plus. Ce qui caractérise le stade d’incubation de celle de la composition c’est que cette idée déjà composer va être fabriquer concrétiser, et matérialiser. pour un architecte , la réception d’un bâtiment décrit la fin de l’étape d’incubation et pour le poète c’est la récitation d’un poème .


Le temps celui de l’incubation est consacré à la mise en œuvre d’un art, d’une technique, d’une forme bien avant de l’accomplissement d’une œuvre, un temps doté d’un savoir-faire . L’architecte en réalité fait usage du langage à la manière d’un poète. Un poète ne s’occupe pas tant à décrire des faits qu’à créer des modèles et des comparaisons. , il se dirige entièrement vers la réalisation d’un projet détaillé et minutieux, qui répond de fait à des exigences contextuelles. En premier temps Tous les outils, techniques, concepts, souvenirs, idée et matériaux mis en œuvre sont nécessairement trouvés, extraits ou retenus sur place ; ils sont obligatoirement opératoires et ils ne serviront en l’état qu’une fois. . en deuxième temps, l’écriture architecturale comme étape techniciste d’assemblage de montage et d’agencement d’un matériau préexistant, des choses à produire et des objets qui ont eu lieu. Pour Bonnefoy le poète est comme un architecte qui réunit les matériaux dont le lieu constitue la dimension des choses qui se font. L’expérience poétique comporte aussi la réalisation des images poétiques, elle s’assure de les lier, et les assembler de façon à donner un sens à partir de bribes et de liens parfois cachés les poèmes étant configurés à partir d’extractions de manuels de grammaire.

Cette phase comporte différentes contraintes, sur le plan social : l’architecte comme le poète est redevable de produire un œuvre qui peut être acceptée au niveau social, comme au poème de Suad al sabah « la tantaqid », la poétesse n’a pas pu dire « je t’aime « à qui elle a écrit le poème parce que cet acte est considéré comme un tabou dans sa société mais elle a exprimé son amour pour lui d’une manière discrète et subtile.

Les exigences structurelles, celles qui structurent un poème et sur lesquelles se fonde un bâtiment sont parmi les contraintes qui peuvent influer sur l’allure et le destin d’un édifice.. ,à titre d’exemple « la maison Stretto » L’étape d’incubation Est le stade où le créateur est restreint par de multiple contraintes . il est aussi le fait de trouver une réponse adéquate et convenable à ces diverses contraintes pour aboutir à la fin à la réalisation de l’œuvre .


A- Un art de temps Le temps est un caractère intrinsèque de la poésie, la poésie est une parole, et pour cela elle est un morceau de temps. elle n’est que mémoire et trace d’une voix, d’une continuité et d’une unité de l’être, quelle que soit la poésie lue ou écrite . même un calligramme désigne un objet.reconnaissable.au premier coup d’oïl reste dépendant d’une durée de lecture, d’un parcours dans le temps.de ses vers qui ondulent. Le lecteur peut jouer avec le temps, revenir au début du poème, relire un vers, avoir des pauses ce qui le confond de manière essentielle avec le parcours ou l’usager parcourt l’espace au fil du temps librement. autre que le parcours, le poème aussi se développe au cours du temps. En architecture aussi, la question du .temps.liée au mouvement elle .est essentielle dans le parcours architectural. Plusieurs.architectes.parlent du temps.comme.de la Quatrième dimension en architecture. Le. Corbusier lui favorise la notion.de « promenade architecturale ». -

Multiplier les points de .vue sur le sujet et l’espace.

On ne le perçoit pas. depuis.un.point..de vue privilège mais en mouvement -

Se découvre au fil.des mouvements.et dans le.temps « On entre : le spectacle architectural s’offre de suite au regard ; on suit un itinéraire et les perspectives se développent avec une grande variété, on joue avec l’afflux de la lumière, éclairant les murs ou créant des pénombres. Les baies ouvrent des perspectives sur l’extérieur Où l’on trouve l’unité architecturale » -Le Corbusier-

Autre que le Corbusier, Luis Barragan considère que le scénario spatial est convoqué par une conception spatio-temporelle de la mise en scène . l’espace n’est plus que géométrie, au contraire il est acquéreur d’une mesure logocentrique créant l’unicité de chaque espace, il se découvre ou fil de temps . et les parcours et les itinéraires sont toujours orientés, ils assemblent des principes scénographiques hérités de la promenade architecturale du Corbusier


Ces effets sont également des effets qui participent à l'éveil sensoriel et peuvent être envisagés de façon très proche pour les deux arts, quel que soit pour l’usager d’un espace ou d’un lecteur d’un poème . comme en architecture, on ouvre des perspectives , on multiplie les prises de vue sur le même sujet nourrit la curiosité chez l’usager, le poète aussi peut provoquer un effet similaire, par l’utilisation des termes appelant d'autres termes par des procédés sonores, des procèdes temporels : les blancs ou les mots décalés sont pensés en fonction d’un temps de lecture, de silences ... etc.


B- Séquences spatiales En poésie, le découpage cinématographique, c’est le fait de créer une succession d'images poétiques (séquence), dont Chacune est porteuse, d’une idée, d’un effet, ressentie immédiatement. Elles doivent aussi participer à un ensemble, les rapports d’images à image conduisent à d’autres sensations. Elles sont à prévoir dans une suite en cohérence ou en opposition. Le découpage cinématographique, crée l’idée de maîtrise des parcours en créant des séquences spatiales, il a comme but de mettre en relation, aux degrés le plus élevé, l'homme et le monde. C’est par la mise en éveil de nos sens, d’une part et d’autre part par la qualité des représentations de ce monde que ce niveau peut être abouti, cet éveil sensoriel qui nous permettent de se saisir consciemment du monde. Par elles, notre présence, ici et maintenant, va se révéler avec une force inespérée. Chaque séquence alimente le parcours mais appelle aussi à s’arrêter. « L’architecture est d’abord traversée les espaces. La marche est esthétique (...) Elle révèle des recoins oubliés, des beautés cachées. » Walkscapes, Francesco Careri

La mise en scène des passages et des espaces dans le projet est une manière de l’enrichir, susciter une progression, une évolution des points de vue.



C- La suggestion Autre que le temps, le poème se conçoit en tant que suggestion qui produit des effets offrant des faits de surprise. or Mallarmé considère que l’architecture était avant toute chose un travail sur les sens . il assure que « nommer un objet, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poète qui est fait de deviner peu à peu » . Paul Verlaine , un poète et un écrivain qui appartient au même mouvement littéraire que Mallarmé, considère que la nomination d’un objet et la description froide éloignent la suggestion poétique, et que la suggestion permet de donner vie à des impressions dont chaque lecteur aura une impression distincte, la suggestion d’une idée d’un objet donne un effet de charme au poème. La suggestion en poésie comme en architecture est le principal élément susceptible d’engendrer une curiosité chez l’homme, or suggérer un espace, le donner à percevoir en partie, ouvrir sans tout dévoiler, conserver une part de secret, Ne pas tout montrer, pour créer l’imprévu, et l’effet d’éblouissement. cette notion nous mène à celle de la « transparence phénoménale » que Colin Rowe a parlée dans « Transparence : littéral and phénoménal ». Le théoricien et l’historien britannique a parlé de deux types de transparence, la première c’est « la transparence littérale » ou réelle qui correspond à la transparence optique. elle définit une propriété immanente du matériau . le ver à titre d'exemple , à travers lequel on peut voir clairement . la deuxième c’est « la transparence phénoménale » ou bien virtuelle, qui est un caractère distinct du mode d’organisation de l’espace . Elle convient à la capacité à lire un espace, à le saisir sans tout dévoiler, en gardant une part de mystérieux. elle repose sur la capacité du cerveau humain à imaginer ce qui n’est pas perceptible au sens plus clair, sur la suggestion. « la transparence littérale se limite au regard traversant la membrane d’une paroi vitrée, à la lecture claire et nette de différentes séquences spatiales. une perception plus cognitive de la frontalité qui dépasse la lecture du premier plan visuelle et qui révèle l'existence d’une profondeur plus complexe » , les écrits de Colin Rowe


D- Kinesthésie La kinesthésie dans sa définition la plus simple est la perception de différents mouvements du corps, or le fait de lire un poème, de porter un livre pendant des durées plus au moins longues , génère une relation secondaire entre le lecteur et le poids physique du livre, cette simulation créée une relation intime entre le support d’une poésie et le liseur. En architecture, Il s'agit d'accorder un mouvement étudié du corps pendant le parcours, à une sensation extérieure. Cet appel aux inscriptions corporelles n'a pas été nouveau à l'architecture classique. On monte vers les monuments d'autorité ou vers les lieux saints


Prenons l’exemple de l’architecture japonaise qui fait un usage permanent à la kinesthésie, elle oblige à abaisser la tête, seuil d’entrée excessivement haut qui force à lever la jambe. Un obstacle intentionnel est le justificatif du retour . La pause sur une double direction oblige à des choix indispensables. Les modifications dans un monde actuel, demande une vision prudente . Il faut décider à partir de quel instant un excès d’excitation devient gênant. Un levé de pied sera associé à une obligation de monter. En revanche , une faible pente entraîne vers un lieu ; les butées sur un jardin qui nécessite à une rotation seront généralement mises en scène . Le sens rationnel de ces dispositifs c’est de réveiller l’être, réveiller la présence de l’être . Un mouvement inhabituel, accompagne à la découverte d’un espace, le fait de porter un livre en marchant ou même en s'assoyant crée une inscription physique mémorisée.

E- Continuité et rupture La caractéristique de l’œuvre de Mahmoud Darwish tient aux tensions qu’elle émet continuellement entre la continuité et la discontinuité à des niveaux différents, de façons multiples, tantôt penchée de plus vers le continu, tantôt vers le discontinu. L’apparence d’une forme détachée cache en effet une idée continue, excellant à créer des liaisons et des liages de toutes sortes pour donner au poème cohérence. Le retour au récit, à ses ingrédients traditionnels, souligne en réalité une volonté de déstabiliser le poème, de le détourner des idées reçues .


Les notions de continuité et de rupture, ne sont pas absentes dans l’architecture, cette opposition est configurée spatialement .or les relations entre intérieur et extérieur mènent à créer un nouveau concept qui est « l’entredeux», qui est une sorte de recherche de continuité entre l’extérieur et intérieur. Le fait de passer sous le bâtiment, on est toujours à l’extérieur, mais déjà dans un espace.

La rupture en architecture s’incarne dans la création des distances dans l’espace, le fait d’organiser des ruptures directionnelles et des seuils successifs de ruptures, changements de direction, parcours sensuellement fort avec la perte d'orientation engendre une sensation de distance sans rapport avec l'éloignement physique d'un point à l'autre.

La notion de rupture est une valeur spécialement essentielle dans les espaces largement ouverts. Cette rupture est matérialisée par pénétration de lumière, des jardins installés au cœur de l'intimité

.



« L’art en général, et naturellement l’architecture, est un reflet de l’état spirituel de l’homme dans son temps. (…) L’homme du XXe siècle se sent écrasé par tant de « fonctionnalisme », par tant de logique et d’utilité dans l’architecture moderne (…). L’homme – créateur ou récepteur – de notre temps aspire à quelque chose de plus qu’une jolie maison, agréable, adéquate. Il attend (…) de l’architecture, de ses moyens et des matériaux modernes, une élévation spirituelle ; je dis simplement : une émotion (…). C’est seulement en recevant de l’architecture des émotions véritables que l’homme peut la considérer comme un art. » Mathias Goeritz

La principale divergence entre la poésie et l’architecture se trouve surement dans le sens primaire auquel elles réfèrent, l’ouïe dans le premier cas, la vision dans le deuxième. C’est dans les émotions qu’elles soulèvent qu’il y a convergence. Poésie, comme l’architecture, touche de manière différente, influencée par plusieurs facteurs (personnels, culturels, sociaux, etc.), chaque individu. Les poètes, à travers leurs œuvres, tentent de véhiculer des émotions, des images . Cependant, la recherche émotionnelle en architecture n’est apparue qu’avec les œuvres de Luis Barragan qui d'écrit l’architecture émotionnelle comme un média dans un monde moderne banalisant .


A-Architecture émotionnelle de Louis Barrgan o

Nouveautés de recherches

Au lieu d’être laissé aux seules exigences fonctionnelles, techniques et l’ennuie du « déjà vu », la conception est devenue un dessein porté sur les émotions de l’homme occupant l’espace par son esprit mais aussi par son corps. L’architecture émotionnelle a comme but d’intégrer en amont de la conception un intérêt rigoureux sur les ambiances et considère l’homme dans ses dimensions les plus sensuelles en se servant des procédés scénographiques tant au niveau de leur conception que tant au niveau de leur perception. En effet , l’architecture émotionnelle est basée sur deux concepts, confrontant les réflexions du concepteur et les ressentis spatio-temporels des usagers . Elle a comme but d’orner des images, d’enrichir la connaissance du processus conceptuel. conforté d’une vision scénographique dans le but de transférer des messages discrètement chargés . d’émotions. De ce fait , cette architecture précède les mouvements des usagers de l’espace et lui offre un lieu d’autonomie relative, où il ne se sent plus comme un récepteur passif, fâcheux et futile du lieu mais au contraire, un élément radical et essentiel de toute une architecture : un vrai acteur et l’épine dorsale de tout espace.

o

Déclencheurs nostalgiques

En tant que concepteur , l’architecte est attendue de lui à défendre une nostalgie inspirante puisant certaines émotions . il met en place un réseau d’ambiances qui déclenchent des souvenirs afin de stimuler la plongée introspective de l’homme et son individualisation .


Pour s’y faire, il a recouru à un processus conceptuel bien défini, que plusieurs ont appelé « l’art de mémoire ». Il déploie certainement l’étude des déclencheurs nostalgiques du visiteur mais aussi sa créativité. par le biais d’un vaste inconscient collectif et à travers des révélateurs de réminiscence , des indices se créent renvoyant au bout de certain temps, chacun de nous à ses propres souvenirs . ces déclencheurs nostalgiques et la multiplication des évocation stimulés participent en plein élan à donner l’homme une attitude spectatoriel ( avec un caractère émotionnel) pour le bouleverser vers une attitude d’immersion

o

Réglage empirique

En tant que concepteur, l’architecte se doit de défendre une nostalgie inspirante puisant certaines émotions. il met en place un réseau d’ambiances qui déclenchent des souvenirs afin de stimuler la plongée introspective de l’homme et son individualisation .

o

Les appâts de séduction :

Le parcours du visiteur d’une ambiance à une autre est influencé par un faisceau d’appât qui séduit et attire le visiteur, or le professeur Berthoz considère que le cerveau créatif projette sur l’appât ses propres fantasmes conduisant le corps d’une ambiance à ambiance dans une dynamique d’errance .


B-Exemple : musé de .

.

L’abolition de l’esclavage



B- L’effet émotionnel des couleurs Toute couleur est porteuse d’une émotion, d'un sens fort, or les signes qui sont transmis par les couleurs doivent être en harmonie avec l’idée à faire passer . En effet chaque couleur à son propre impact sur notre moral, de ce fait, elles influencent notre état émotionnel. pour Barragan « la couleur est un complément de l’architecture, elle sert à agrandir ou réduire un espace de plus elle est aussi utile pour provoquer cette touche de magie propre à un espace »

Le choix de couleur n’est pas laissé au hasard, mais il est conduit par une série de principes. On a deux familles de couleurs ; celles des couleurs chaudes qui sont le rouge l’orange, jaune, Marron et rose et celle des couleurs froides qui sont le vert le bleu, Violet … etc. La famille des couleurs chaudes : sur la roue chromatique, le rouge, le jaune et l’orange sont très proches les uns des autres. Cette famille est appelée « couleur chaudes » elle stimule généralement la sensation de l’optimisme, la dynamique et le bonheur.

Quand on se réfère à la palette chromatique, le rouge est considéré comme la couleur la plus chaude et les plus dynamiques , en d’autres termes, le rouge stimule les émotions contrastées. Aussi, il est généralement agrégé à l’amour et à la passion, au surplus au danger et à la colère .

Il dégage une impression de chaleur et dote l’espace d’un aspect dynamique Il apporte de la vie et de la personnalité à un intérieur .


L’orange redouble les sensations de l’ardeur et de bonheur, comme le rouge, l’orange attire l’œil et crée une certaine énergie, cependant il peut s’avérer trop agressif.

La couleur orange symbolise l’énergie, l’accueil et l’amitié. l’orange suscite à l’énergie et à l’action. Il invite le soleil, le feu, l’automne et la lumière . L’orange conduit des principes de communication et de créativité. Un mélange de joie et d’optimisme, d’ouverture d’esprit et de créativité, une couleur vitaminée qui apporte une grande dose de bonne humeur .

C’est l’esprit de la sagesse, il pousse à méditer, à réfléchir à chercher la sagesse en se montrant raisonnable et prudent, couleur positive . il est synonyme de festivité, de joie, de chaleur et de puissance. Il est associé à l’amitié à la fraternité ainsi qu'au savoir.

On doit maintenir avant tout que le jaune est la couleur du contact social et d’ouverture d’esprit. il offre l’avantage d'agrandir les espaces et d’éclaircir les pièces orientées au nord . mais l’emploi de cette couleur se fait avec modération car il est stimulant du système nerveux .


La famille des « couleurs froides » contient le vert le bleu et le violet, elles sont connues par leur capacité à calmer et à apaiser . le violet dans son emploi le plus populaire a pour but de susciter la créativité puisqu’il est mélange de « bleu calme » et du « rouge intense » . ce sont des couleurs parfaites pour figurer la beauté et la sécurité.

Symbolisant le calme, spiritualité, la paix, confiance et sécurité . à la vue de cette couleur , le corps sécrété des substances tranquillisantes . les nuances sombrées ont un côté moins reposant et accueillant que les nuances claires. Le bleu foncé nous mène à l’absence de sensation, à la profondeur et dans l’infinité des espaces, renvoyant aux océans . c’est avec la perte de référence, il submerge dans ses pensées, ses réflexions et la rencontre de soi-même Dans les nuances foncées, il renvoie à la vérité , la confiance la loyauté et l’intelligence et la sécurité.

Dans les nuances les plus clairs, il renvoie aux idées merveilleuses de rêve de et de liberté Couleur de repos par excellence, le bleu a l’avantage d’agrandir les pièces.

Le violet est souvent symbole de royauté, créativité et richesse, tout comme le bleu, le violet est généralement utilisé dans le but d’apaiser et de calmer , ce qui explique sa présence dans les produits de beauté, il donne un aspect luxurieux , dans les nuances claires l’idylle et le mystère sont suggérées.


Le vert est certainement la couleur dominante dans la nature , symbole du monde végétal qui est son plus prudent représentant . le vert est connu par son aptitude apaisante rafraîchissante et tonifiante. La supériorité de cette couleur qui s’harmonise avec toutes les couleurs spécifiquement avec les couleurs provenant de la nature comme l’ocre, le marron ... etc. Il symbolise l’espérance, la croissance et la santé , cette couleur est définie comme porteuse de chance, elle évoque le calme et le repos, un représentant de stabilité et d’équilibre

Le blanc n’est pas défini comme une couleur car le blanc de point de vue optique est considéré comme la synthèse chromatique de toutes longueurs d’onde visibles, ce que justifie le sens qu’on lui associe en Occident à celui de l’équilibre, de l’unité parfait apportant lumière et sérénité à l’espace.

Depuis la nuit des temps le blanc est symbole de pureté et de perfection . il s’harmonise avec tous les couleurs de la palette chromatiques c’est la couleur qui éclairera le plus une pièce sombre et agrandir visuellement l’espace.

Le noir n’est pas au sens prudent du terme une couleur, tout comme le blanc, il est considéré comme « non-couleur » . il est défini comme l’absence apparente de couleurs au contraire du blanc . il s’obtient par l’absorption de toutes les longueurs d’ondes. Il est l’apanage de l’élégance, soulignant les lignes avec raffinement, il est apprécié par sa pureté et sobriété . le noir est utilisé pour créer un univers contemporain et élégant


o

Les sensations spatiales

La couleur modifie la perception de l’espace


o

La couleur dans l’ouvre de Luis Barragan


C-La lumière


o

La lumière ponctuelle

rythmée

o o

prises de lumière

Zénithale

o

Les prises de lumière

latérales

Les


• Les parcours lumineux

• Le patio


D-La poétique des matériaux


D’après la partie analytique, et avoir confirmé la relation de similitude entre architecture et poésie à travers les différentes interactions entre eux on a pu confirmer l’hypothèse qui reconnaît l’influence réciproque entre l’architecture et poésie . ce qui nous a aidés à dégager les concepts de base de notre parcours, d’enrichir le vécu spatial avec une expérience poétique et émotionnelle, l’émotion sera notre outil de conception, d’émouvoir à travers les matériaux, la lumière et la couleur .






Un parcours de la médina à la vile coloniale, c’est comme un voyage dans l’histoire , plein d’émotions et de sensations les plus nostalgiques . En effet , L'architecture est comme un poème parlant, un poème dont l’architecte exprime sa propre vision comme un poète, Donc, regarder l'architecture ne consiste pas en de jolis bâtiments, mais bien en une vision sensuelle et parfois personnelle du monde..

Par rapport à un parcours poétique , l’axe historique qui s’étend de la médina de Tunis vers les frontières du Lac c’est comme une histoire d’une entière nation , une poésie dont les derniers vers ne sont pas encore écrits .

L’idée du projet a commencé à apparaitre clairement dès la visite du site , il a été le déclencheur de l’idée . par la suite nous serons conduits à donne une portée pratique à l’idée du projet , en prenant comme support d’intervention la ville de Tunis



➢ Situation et aperçue historique La capitale , Tunis se trouve dans le nord du pays et au fond du golfe de Tunis dont elle est séparée par le lac .de.Tunis, elle s'étend sur la plaine côtière et les collines avoisinantes .elle est la ville la plus dense et la plus peuplée , ainsi que la capitale politique et économique de la Tunisie .

Elle se trouve entre les deux lacs : le marais de Sabkhet Sijoumi et le lac de Tunis. La cité s’étend sur un rayon des Quinze kilomètres qui couvre l’ancienne ville et les proches banlieues Le cœur historique de la ville est la médina, inscrite depuis 1979 à l’Unesco comme patrimoine mondial. Le centre-ville de Tunis est composé de deux parties juxtaposées : la ville coloniale et la médina de Tunis symbole d’une architecture arabomusulmane .



B- L’étalement urbain o

Médina de Tunis Un campement berbère s’est installé sur une colline protégée à l’est et à l’ouest par la lagune « lac aujourd’hui» et les falaises de Sijoumi puisque le site de Carthage est plus exposé aux attaques par la mer la médina est caractérisée entourées par son tissu urbain organique qui s’est développé à partir de la grande mosquée Zitouna empruntant la forme d’une spirale.

Au voisinage de cet édifice religieux s’ordonnent les souks, ces derniers sont entourés par les quartiers résidentiels entourés eux-mêmes par une première enceinte. la médina s’est étalée selon un axe nord-sud . L’apparition des faubourgs qui sont rattachés à la médina par une deuxième enceinte. Le parcours dans la médina est un système hiérarchisé qui vise à séparer clairement le domaine privé et public.


o

La ville coloniale :

Avec le protectorat français, la ville a commencé à se développer en dehors des murs de l’ancienne ville. La résidence de France et Saint Vincent de Paul sont les premières constructions édifiées en dehors de la médina comme symbole du pouvoir et d’autorité . La nouvelle ville est apparue autour de la promenade de la marine, caractérisée par un développement urbain axial. Les enceintes de la médina sont détruites progressivement en faveur des étalements aux alentours marqués par le dédoublement de la population.

o

Le paysage urbain

La fondation du ce nouveau tracé moderne est devenu un espace de rencontre , un lieu de détente , de retrouvailles et d’appropriation des tunisiens par excellence. La promenade de la marine est l’axe autour duquel des nouvelles pratiques urbaines et une nouvelle sociabilité sont apparus. Cette avenue est caractérisée par un mélange de style ; l’art nouveau, l’art déco, le néo-mauresque et le style moderne. .


o

Conclusion :

La fondation de la ville coloniale a bouleversé le paysage urbain. Certes l’ancienne ville a conservé sa tissue organique avec son caractère introverti. Une nouvelle architecture s’est apparue avec des édifices de grande hauteurs , extrovertie , elle est caractérisée par son style vertical orthogonale et linéaire , quelques critères qui marquent l’aspect de la ville européenne . Les mutations au niveau du tissu urbain et de l’architecture se sont accompagnées par le changement du profil du peuple tunisien. il est devenu plus ouvert à des nouvelles pratiques urbaines .


A-Présentation :

« la promenade de la marine » , on l’appelle aujourd’hui « L’avenue de Habib Bourguiba » . le prolongement de cet axe nous emmène vers le lac de Tunis à qui « la ville tourne le dos » . Anciennement on abandonnait le lac ce qui la rendu dans une situation insalubre .mais à l’époque actuelle le lac a subi des travaux d’assainissement et par conséquent Tunis commence « à s’ouvrir sur son lac » .


B- Analyse du site

AccessibilitĂŠs et voiries


«Étude stratégique pour le développement intégré de la zone nord/ouest et sud/ouest des berges ainsi que du plan d’eau du lac nord de Tunis (300 ha). Les dragages du lac, ayant permis le bon renouvellement de l’eau et la réapparition d’une biodiversité, ont redessiné les abords du plan d’eau en constituant entre le centre-ville de Tunis et le lac plus de 250 hectares de foncier. Le projet urbain prolonge le centre-ville jusqu’à l’eau en offrant aux Tunisois une véritable corniche autour du lac. Ce nouveau quartier accueillant un business center, et des équipements majeurs, privilégie la mixité bureaux et habitats. Des activités tournées vers le lac et sa mise en valeur ponctuent la grande promenade qui longe l’eau et font du lac le nouveau centre animé de la capitale.»


A- -Les objectifs du projet : Le projet vise à : - la création d’une continuité entre la ville ancienne et le lac. - La connexion des infrastructures routières entre les quartiers voisins. - Tirer profit de la corniche au bord du lac qui s’étale sur 250 hectares afin d’offrir un espace urbain de qualité . - Une promenade autour du lac favorisant son appropriation par les Tunisois et le développement d’activités de loisirs et de détente . - La variabilité du programme fonctionnel : des bureaux, logements, des business centre .


B-PrĂŠsentation du projet




C - Etude typologique


D - Critique de la proposition du groupe Lion : section Le projet présenté par l’atelier « lion associées » est une extension de la ville européenne , caractérisé par une vision traditionnelle de l’espace urbain puisqu’il n’est qu’une version plus au moins améliorée de la proposition faite dans la ville coloniale, une simple continuité de la trame orthogonale . Un paysage urbain très dense caractérisé par une mitoyenneté qu’on peut voir clairement à partir des plans et même dans les 3d.


La répartition fonctionnelle de la zone : « bureaux + logements » est une exploitation convenable par rapport au nouveau profil du citoyen et de ses besoins actuels ? Par rapport au programme proposé par l’atelier, est-ce que L’aboutissement de l’avenue « Habib Bourguiba » favorise l’importance de cet axe et la valeur socio-culturelle de cette ville ?




A-Présentation et choix du site L’avenue Habib Bourguiba se compare à un parcours émotionnel comme un poème dont on n’a pas encore écrire ces derniers vers. L’idée était de concevoir un parcours poétique qui relie les deux rives, un lien émotionnel qui mène à l’aboutissement des derniers vers de cette poème qui a longtemps attendu son achèvement, un poème qui accompagne l’histoire de notre nation, c’est dans sa compagnie que l’homme se trouve ces émotions les plus intenses. Une maison de la poésie se situe au croisement de deux périodes historiques dont chacune est chargée d’ émotions d’un peuple entier . un projet architectural qui concrétise et matérialise les derniers vers d’un parcours poétique à travers une expérience émotionnelle .



B-Analyse spécifique : Le site d’intervention est situé dans l’alignement avec l’avenue « Habib Bourguiba », cet axe historique qui était depuis longtemps au cœur des évènements culturelles, historiques et politiques . il se trouve dans la continuité du parcours qui débute depuis la médina pour s’achever au lac 3 ce qui répond aux besoins du projet : un parcours émotionnel le long de l’avenue . Le projet se situe dans le croisement de deux tissus urbains différents ce qui le rend parmi les éléments signalétiques de la ville de Tunis.


Les potentiels du terrain : •

le projet va profiter de la promenade urbaine tout au long des canaux .

une situation stratégique du terrain qui bénéficie d’une vue panoramique sur la ville et sur le lac .

La facilité d’accès .

L’alignement avec l’avenue Habib Bourguiba .


Après l’analyse de la proposition de l’atelier « Lion associées » et du contexte d’intervention, on a remarqué qu’il y a une certaine négligence du piéton, un manque d’espaces verts , d’espaces publics et des espaces culturelles même au niveau du programme fonctionnent qui se limitent à des logements, des bâtiments à vocation bureautique et l'absence quasi totale des espaces culturelles .de surcroit on a essayé de conserver le prolongement de l’axe Habib Bourguiba trouvant un traitement adéquat à son aboutissement et d’introduire l’élément végétal à une ville qui souffre de la pollution engendrée par la surcharge des véhicules





Grâce à l’analyse urbaine qu’on a faite dans la partie précédente qui s’intéresse aux vécus spatiaux et aux pratiques urbaines dans la ville, nous avons remarqué un manque au niveau d'espaces publics et au niveau des espaces culturels. les contestations précédentes m’ont beaucoup aidé à élaborer le programme du projet . L’idée était de présenter un programme « mixte » qui enrichit le concept du parcours poétique pour un peuple varié, un concept qui réunit deux types d’espaces qui se croisent ; « espace public » et « espace culturel »

Au début de l’étape d’esquisses , le programme s’est limité en un pôle d’activité culturelle en relation avec la poésie. Peu à peu, une thématique est apparue autour d’un espace au service de l’urbain, qui va enrichir le vécu spatial de la ville dans un cadre culturel et qui va faire un appel indirect à la poésie. Le projet ne sera pas dédié seulement aux visiteurs passionnés de poésie mais aussi pour chacun d’entre nous,il est un espace de détente, d’échange de méditation, d’expérimentation dont la culture ne sera pas uniquement diffusée, mais aussi crée, inventée, échangée, partagée ... Un lieu qui crée entre les individus des liens et des interactions...


Une démarche qui mène à l’élaboration d’un projet permettant l’introduction de l’idée du parcours poétique « culturel » qui met l’espace en relation entre le public « citadin » et les expériences artistiques et culturelles .

Au niveau du programme , l’idée du projet consiste en un parcours composé d’espaces variés permettant l’expérience de lieu, c’est une promenade verticale qui permet la découverte et l’exploration des espaces avec des ambiances contrastées ; des espaces de détente, de créativité et de loisirs dans le but d’encourager le visiteur à s’imprégner d’une expérience ; culturelle, émotionnelle qui suscite la curiosité du visiteur et l’incite à découvrir davantage le projet

Le concept du parcours n’est plus qu’un simple déplacement dans l’espace et ne se contredit jamais avec les concepts de la poésie, en fait, deux concepts qui se réunissent et se croissent pour offrir une configuration spatiale riche en expériences émotionnelles, la rampe réunit l’ensemble du programme qui est né au premier lieu suite à l’analyse du vécu actuel puis de la recherche d’une réponse aux besoins de deux concepts ; celle du parcours et celles de la poésie au niveau du programme ..


Un espace d’articulation et de liaison entre les différentes composantes du programme . une rampe autour de laquelle se composent les différentes espaces, un lien spatial qui s’étale pour offrir un espace de rencontre, de détente, de méditation, d’exposition ..etc. La rampe crée un parcours riche en séquences et en perspectives immédiates et instantanées inspirées des ambiances vues dans la médina. Un espace qui suscite notre curiosité et stimule notre imagination à découvrir d’autres espaces, d’autres séquences et perspectives. Elle est parfois couverte parfois découverte, extérieur ou intérieur, parfois haletant d'autres fois obscure et sombre, une alternance entre « extérieur et intérieur » « ombre et lumière » et « couvert découvert », afin d’offrir une expérience émotionnelle au visiteur . La rampe structure et hiarchise l’espace, elle se prolonge à l’extérieur pour donner naissance au « balcon poète » et « patio gourmand, passe par toutes les entités qui constituent le projet pour aboutir au « toit méditatif».

A-

Un

prolongement

du

parcours

urbain dans le projet :

Pour assurer une meilleure transition de l’urbain à l’architecture il paraît indispensable de passer par une échelle intermédiaire, la philosophie de l’entre-deux « urbain » et « architecturale » pour aborder le problème de l’insertion de l’espace de l’œuvre architecturale de l’espace urbain . Le projet sera un prolongement de l’urbain dans l’architecture, on est dedans mais en même temps ailleurs du projet ; le projet serait un espace ouvert, flexible, sans porte.


Un prolongement du parcours urbain dans le projet : La dimension vitale s’ajoute au plan suite à une recherche de la qualité de déambulation, de la marche . Le plan devient une succession d’espaces caractérisé par un impact ressentit dans chaque séquence .On est plus concernés que par les exigences fonctionnelles mais on doit aussi s’intéresser à de nouvelles exigences, celles des émotions ressenties qu’on peut susciter à travers le jeu d’ombres et de lumières, les odeurs ...etc. Le parcours au sein du projet offre une transition graduelle et progressive entre le commun et le privé . une recherche des ressentis émotionnels offerts à travers des ambiances lumineuses et des couleurs. La rampe enrichit les concepts du parcours en associant un mouvement provoqué à une perception extérieure, un geste qui nécessite plus au moins un effort physique associé à la découverte d’un lieu crée une inscription physique mémorisée.


A-La station poétique : un appel indirect à la poésie La station fait un appel direct à la détente mais aussi un appel indirect discret et réfléchi qui encourage les gens à découvrir l’art de la poésie avec ses différentes pratiques ❖ l’espace perçu : Dans la ville de Tunis on a remarqué que certaines pratiques urbaines sont exclues du paysage urbain , or il n'y a pas d’espace où on peut se réunir, se rencontre se parler dont les repères de la ville ne sont pas suffisamment aménagés pour répondre à ce besoin habituel du citoyen tunisien . ❖ L’espace conçu : La station poétique où on peut se rencontrer, se réunir, le fait d’attendre quelqu'un, de réciter des poèmes, d’écrire, de lire ... mais aussi un espace de pause, d’attente, de lire ensemble, d’écrire ensemble, de séjourner. ❖ Vécu augmenté : Un espace convivial et accueillant en continuité avec l’urbain dans l’architecture du projet, sa position stratégique au centre du projet lui offre un caractère d’inter visibilité, elle est perçue de plusieurs angles de vue.


B- La scène poétique : un appel direct à la poésie : ❖ L’espace perçu : À Tunis, on a remarqué que plusieurs spectacles culturels et artistiques se font dans la rue. On a aussi constaté que même le public apprécie ce style d’événements. Il a quitté les espaces fermés ( théâtres, salles culturelles, maisons de jeune » au profit de la rue « l’espace ouvert » qui lui offre un accès gratuit. Mais ce dernier n’est pas adéquat pour accueillir certaines activités ou manifestations culturelles parce qu’elles occupent les passages des piétions, alors ces pratiques sont devenues comme des approbations anarchiques de l’espace . ❖ L’espace conçu : Un espace adéquat et équipé d’une scène pour accueillir les activités culturelles occasionnelles en relation avec la poésie . un espace qui porte les caractéristiques du vécu spatial de la rue et des salles culturelles ; un espace semi-ouvert. ❖ Vécu augmenté La scène poétique est une plateforme artistique qui s’étale lors des évènements artistiques et culturels, un espace de festivité ouvert au public .quels que soient spectateurs ou performateurs, dans le but de s’exprimer, d’apprendre, de s’informer, de découvrir, d’enseigner, de chanter... etc.


C - La gallérie poétique : un espace pour s’exprimer ❖ L’espace perçu : Quand on parcoure les rues de la ville de Tunis, on remarque plusieurs écritures, « graffiti » sur les murs, en toute couleur, en plusieurs langues et sous divers thèmes. Chaque écriture suscite en nous des émotions « cette émotion appelée poésie » (Pierre Reverdy) alors, le peuple tunisien est un poète de nature qui cherche à s’exprimer . ainsi plusieurs piétons s’arrentent pour contempler les écritures et les graffitis exposés

❖ L’espace conçu : Des galléries numérique où peut écrire et on peut aussi effacer ce qu’on a écrit, il y a aussi des galléries en toile. Les galléries avec ses différents types jouent le rôle d’un support où les gens peuvent s’exprimer . Elles comportent aussi un air d’exposition. ❖ Vécu augmenté : Un espace pour s’exprimer, un espace artistique architectural qui offre une expérience à vivre, d’y exposer nos idées, être vue, aussi un espace d’exposition d’œuvres d’arts calligraphiques, des portraits des poètes.


D-L ’atelier poétique : espace de savoir de partage et de création ❖ L’espace perçu : La poésie est un art, mais un art qui a ses propres règles .Il faut premièrement ,apprendre comment écrire un poème, comment s’inspirer, quel type de poème va-t-on écrire ? comment réciter un poème ? il y a plusieurs gens qui aiment écrire des poèmes, doués de la calligraphie poétique, ils souhaitent chanter la poésie mais ils ne trouvent pas d’ espaces convenables qui peuvent encadrer et orienter leurs talents . ❖ L’espace conçu : L’espace comprend : Des ateliers d’apprentissage : offre des cours gratuit dans le but d’enseigner les règles qui structurent la poésie0 Des ateliers de pratique artistique : atelier de calligraphie poétique , des ateliers pour chanter la poésie - ’écrire des poèmes. Des micro-ateliers : des espaces intimes à ceux qui veulent se renfermer dans leur cocons intimes ; pour lire , écrire .. Des aires de diffusions culturelle : des concerts , débats , des conférences , des rencontres avec des poètes , Vécu augmenté : Un espace qui valorise l’art de la poésie , qui est un espace de diffusion et de création en même temps, accessible gratuitement au public . un pôle de ressources culturelles offrant la possibilité d’accéder à l’information ainsi qu’une mise en relation avec d’autres d'expériences .


E- Le média poétique : médiathèque

❖ L’espace perçu : Aujourd'hui, l’outil informatique est considéré comme une nécessité dans notre vie, on peut accéder à n’importe quel livre , poème, article juste en tapant ce qu’on veut sur les moteurs de recherche . on peut aussi s’exprimer , écrire tout ce que nous vient à l’esprit, de le partager aussi ...etc. ❖ L’espace conçu : Un espace qui offre une connexion Wi-Fi libre et gratuite dans l’ensemble du bâtiment , des équipements numériques et audiovisuels sont à la disposition des visiteurs . Un espace convenable aux activités intellectuelles « écrire et lire ». on peut même partager ce qu’on veut sur la plateforme virtuelle du projet. C’est un un espace de vie.

Reference ; la bibliothèque de Havre par Oscar Neymar : La bibliothèque du Havre a rompu avec le caractère traditionnel des bibliothèques et avec leur ambiance austère et silencieuse, laissant la place à un espace ouvert qui offre une multitude de service et plusieurs types d’espace: -

Espace public : salon de lecture Espace semi-public : « des salles de travail au calme » Espace semi-privé : « des bureaux de travails calmes en groupe isolé »

Espaces privés ; des alcôves, avec des bornes d’écoutes, des tablettes numériques. un passage graduel du public et au privée.


❖ Vécu augmenté : L’espace est composé de sous espace ; des espaces communs qui constituent l’entité du partage et de connaissance, un autre sous espace privé plus intime pour s’évader, s’échapper, s’isoler, une tentative de créer un univers adéquat à écrire et à lire en utilisant des bornes d’écoutes mais aussi des bornes de visionnages. L’intégration du concept de « l’étagère habité » dont les étagères seront des grandes espaces où on peut s’assoir. Elles creusent le mur pour donner une sorte d’alcôves qui crée un espace intime. .


F- Le balcon poète : ❖ L’espace perçu : On a remarqué que le balcon pour les poètes ainsi pour tous les gens est considéré comme un espace d’évasion où on peut s’échapper vers les flous des perspectives, contempler la dégradation du bleu du ciel ,c’est un chez toi extérieur, parfois romantique et nostalgique, dont plusieurs poètes ont écrit sur leurs souvenirs ce qui se déroulent au balcon . Un espace privé et intime mais à l’extérieur, un décrochement du mur, une cellule dégagée du mur un lieu semi-couvert offrant l’opportunité d’un échange visuelle avec l’extérieur, créant un univers qui favorise la contemplation et la pensée augmentée.. un espace privé et intime mais à l’extérieur, un décrochement du mur, une cellule dégagée du mur un lieu semicouvert offrant l’opportunité d’un échange visuelle avec l’extérieur, créant un univers qui favorise la contemplation et la pensée augmentée.. Reference ; le parking aérien à Montpelier friande conçu par Archicube

Le but c’est de rendre l'expérience dérivée de l'utilisation de l'immeuble de stationnement un sentiment urbain. Une recherche à enrichir le dialogue entre espace public et espace privé en créant des « espaces privés partagés » afin de créer des lieux d'interaction. Sont positionnés comme points de vue sur la ville, provoquant la possibilité de regarder, de s’échapper …..


❖ Vécu augmenté : Un espace favorisant une atmosphère poétique qui suscite et invite le poète en nous.


G- Le patio gourmand ❖ L’espace perçu : Les échanges et les séminaires culturels s’étalent même au niveau des cafés, des restaurants et surtout dans la médina de Tunis, c’est un séjour à la fois gourmand et culturel . mais ces espaces ne sont pas toujours convenables à accueillir ce genre d’activités . ❖ L’espace conçu : Un cybercafé est une cafétéria aménagée de sorte à accueillir des activités culturelles en créant des coins intimes à l’intérieur pour s’y réunir en groupe, le café possède une mini-bibliothèque avec des cabines de lecture. l’espace s’étale autour du patio intérieur qui serait aménagé de façon à recevoir ce genre d’activités..

Référence Manga café à Paris :

les mangas café sont apparus pour la première fois en Japon , un café où on peut lire des mangas, des livres en libre-service. Le café manga à Paris s’est inspiré du concept japonais, une bibliothèque de manga et cybercafé . un espace convenable pour lire des mangas au sein d’un café, des cabines pour deux ou 3 personnes contenant des ordinateurs ; des fauteuils contenants chacune une télévision, lecteur DVD.


❖ Vécu augmenté : La rampe entoure le patio et perd sa verticalité pour donner naissance à une plateforme ouverte sur des contres espaces : des espaces tampon renouant avec la nature. Une ambiance de purification grâce à la lumière naturelle directe provenant du patio qui donne des ambiances lumineuses diverses tout au long de la journée. L’espace est aménagé par des mobiliers fonctionnels professionnels et modulables.

H- Le toit médiatif ❖ L’espace perçu :

Le rythme accéléré de notre vie, la dynamique de la ville influencent l’état psychique des citoyens et diminue les possibilités de s’évader et de créer. ❖ L’espace conçu : À la fin du parcours, la rampe mente vers le toit, s’étale pour donner place au toit jardin, qui est un espace de méditation, de repos loin de l’agitation de la ville et notre vie stressante. ❖ Vécu augmenté : Un espace de repos, de détente et de séjourner, il offre des vues panoramiques naturelles et urbaines sur les flous du lac et sur la ville. Un espace qui suscite en nous la sensation de domination d’espace, le faite d’être au plein centre de la ville et se sentir à l’extérieur.





Un pôle culturel artistique social a une position stratégique qui permet de rayonner au niveau local et au niveau de la métropole , Un espace convivial ,accueillant est en continuité avec l’urbain dans l’architecture du projet, qui fait un appel direct à la détente mais aussi un appel indirect discret et réfléchi qui encourage les gens à découvrir l’art de la poésie avec ses différentes pratiques



‫فرايت العدم من العدم‬ ‫رايت رسابا يحمل قمم‬ ‫نهاد‬


Dans ce chapitre, nous détaillerons la démarche conceptuelle de notre essai d’un parcours poétique en évoquant certaines notions préalablement dégagées à partir de l’analyse du contexte environnemental, social.et du programme réfléchi et récolté d’une analyse minutieuse du vécu. Nous expliquerons par la suite.la démarche conceptuelle nécessaire à l’élaboration d’une esquisse qui découle des connaissances évoquées dans les chapitres précédents. L’élaboration d’une esquisse de projet constituera une synthèse de l’ensemble des.acquisitions.et du savoir générant le processus conceptuel à savoir.la genèse du projet, qui est un .élément indispensable à l'assimilation de l’essai .




َ َ ً ّ ‫وأتعيي كنادلي ُم‬ ‫تدرب في‬ ‫أمشي‬.. ‫أمشي بيي أبيات هوميوس و المتنبي و شكسبيي‬ ‫حفلة ملكية‬.

‫محمود درويش‬ Selon, la citation de Mahmoud, la poésie est comme un évènement dont l’homme parcours des émotions les plus immenses et les plus intimes, un poème dont l’extérieur est un simple texte mais à l’intérieur se compare à un univers d’une variété émotionnelle...

L’émotion est l’essence même de la poésie qui dépasse sa connotation instructive et qui se limite dans la beauté des paroles, la justesse d’un rythme. sa capacité à émouvoir et à impressionner.

La part des émotions dans l’architecture n’est moins importante que dans la poésie, les deux arts partagent cette faculté d’émouvoir, d’offrir un refuge d’enchantements permettant ainsi l’ascension spirituelle de l’homme.

L’idée du Parti architectural c’est de concevoir un bâtiment qui à l’extérieur n’est pas seulement un simple parallélépipède flottant comme une hallucination, mais qui contient à l’intérieur un vaste monde d’émotions, une aventure dont le but est de concrétiser le concept de l’ascension qui est une extase d'une émotion. L’idée est de lutter contre la disparition de l’art poétique qui était l’un des déterminants du destin des nations comme la poésie d'Abu Kacem Chebbbi « la poésie révolutionnaire » et son rôle dans la période de la colonisation française.


A-

L’émotion o

L a protection

L’enveloppe d’un bâtiment désigne la partie visible de tout bâtiment, quoi qu’il se situe à l’intérieur ou à l’extérieur.de l’édifice. C’est-à-dire, l’enveloppe joue un rôle d’interface.avec l’extérieur. Mais c’est.avant tout,.il représente une protection . Autrement dit, l’enveloppe est.l’enveloppant de.tout.habitat. Une tentative de mettre l’homme.et son bien-être émotionnel au cœur de la conception architecturale .un besoin.éprouvé par.l’homme depuis.tous temps, s’emparer., se.confectionner ,.pour y trouver un refuge, et offrir une sensation de protection.

o

La métaphore de la double peau à l'image d'un papier découpé qui symbolise les dizaines esquisses a pour but d’offrir le résultat final, nous avons essayé de mettre en valeur cet effort caché derrière le charme d’une œuvre poétique ou même architecturale. Le but est de montrer que la beauté de chaque œuvre née après un tant d’esquisses et un tant de tentatives échoue. La façade dont les.motifs sont découpés.renvoie à l'image du papier découpé,.ce qui engendre une.image d’un gigantesque.édifice en papier découpé, cet.écran de façade represente une deuxième.peau. Un feuilletage de....façade qui...serait comme...une dentelle...qui unifie .les volumes.derrière.un tressage métallique .

La curiosité


Des perspectives.de la double.peau à l’image.d’un univers en.papier découpé ,à l’intérieur du projet, l’ambiance contribuera dans le travail de.l’expérience émotionnelle . cette.image de dentelle vu de l’extérieur.augmente la sensation d’incertitude.qui suscite.la.curiosité et crée un éventuel.appel à la découverte.

o

La poétique des matériaux

L’enveloppe de la façade est en métal , la poétique de ce dernier réside par le faite que ce matériau froid crée une ambiance chaleureuse et intime.


o

La surprise

De la première vue, la lecture du bâtiment semble être très claire ; un immense parallélépipède qui réunit l'ensemble du programme, que l'on accède au projet, on découvre un jeu de volume, de niveaux , d'ombres et de lumière, cachées derrière la simplicité de la façade. Divers espaces sont connectés par la passerelle ou simplement connectés visuellement, ces espaces représentent un univers à découvrir, une émotion à vivre. o

L’ascension

Pour symboliser l’ascension au niveau de la façade, un immense parallélépipède sera soutenu par un vide (un volume entièrement en verre) qui va lui donner l’impression qu’il flotte dans le ciel, la façade elle-même sera une sorte d’exposition. o

Le dynamisme et sensation de continuité

Selon Kevin Lynch « la pente apporte des qualités qui font prendre conscience à l’observateur de son propre mouvement. Grâce aux sensations visuelles et kinesthésiques » . ce n’est pas L’édifice qui est en soi « continu » mais la façon dont il est conçu génère une sensation de fluidité au cours de sa traversée . Comme le marque Claude Parent « oblique est le support de la continuité spatiale. Elle est la continuité ». Les rampes architecturales parcourent une impression de dynamisme et continuité, Cependant elles jouent le rôle de la « promenade architecturale ».


La lumière :

Un choix de pénétrer la lumière, la filtrer ou l’arrêter sera pris dans le but de répondre aux concepts du parcours poétique , sachant que l’on souhaite faire appel aux émotions et donc de suspendre et d’émouvoir. . La couleur À l’image du tapis rouge du théâtre municipale, la rampe en couleur rouge stimule la sensation de l’optimisme, la dynamique et le bonheur... elle crée aussi un dispositif d’entrée et fait un appel visuel aux passagers . o

Dans les ateliers, les murs sont revêtus en bleu, cette couleur apaisante augmente la créativité et donne une sensation de soulagement.

La promenade La passerelle fait le tour autour de trois patios qui contribuent à l’expérience émotionnelle du projet et assurent des ambiances intérieures riches grâce à la position de l’angle de soleil qui varie pendant la journée . ils offrent aussi des espaces intimes qui sont disposés suite à un scénario spatial o

Une allée chargée d’évènement qui permet de parcourir le projet et de vivre en mouvement , elle propose une promenade fluide au un sein de l’espace et de temps. La suggestion est le principal élément susceptible d’engendrer une curiosité ou suggérer un lieu le donner à voir en partie , ouvrir sans tout dévoiler, cet intervisibilité favorise la suggestion de l’espace et le contact visuel et émotif Le rythme Au cours de parcours, on a agi sur le comportement du visiteur à travers le rythme, une sensation rythmique accéléré exige de parcourir l’espace plus vite, par contre une sensation rythmique lente appelle à la pause. o


- Le terrain souligne le commencement de la

ville du lac 3, sera un espace de rencontre de savoir et de partage, un Éden poétique. Tenant compte de ses potentialités et son alignement avec l’avenue Habib Bourguiba pour pousser davantage la promenade, concept majeur du parcours poétique . -L’axe Est-Ouest assure une ouverture sur le parc et le canal, il présente l’axe directeur de la composition. - Ainsi l’axe nord-sud est la perpendiculaire de l’avenue Habib Bourguiba. - Les axes secondaires sont les parallèles des axes principales.

-

La rampe emprunte la direction des axes et fait un changement de direction à chaque croisement entre ces derniers. Elle a pour rôle principal de matérialiser l’ascension, elle donne l’impression à une montée vers le ciel, vers le monde divin et faire le tour du projet offrant à la fin du parcours un espace de méditation qui donne sur le lac et le parc.

-

-Des volumes contenant l’ensemble du programme seront disposés autour de la rampe, articulés et interconnectent par ce dernier ,.


-La majorité des activités sont affectées au premier et au deuxième étage afin de dégager le rdc, on est dans un espace couvert mais toujours à l’extérieur, le projet offre une impression de légèreté et de continuité du sol

-L’alternance des hauteurs des volumes et le décalage des planchers a pour but d’offrir des perspectives vers le ciel, les autres espace sont conçues pour enrichir l’expérience émotionnelle à travers la stimulation de la curiosité du visiteur. -La passerelle intérieure relie espaces et organise l’ensemble.

les

-La rampe pénètre les espaces, et parfois les divise afin de se prolonger, en donnant naissance à des balcons poète qui offrent des percées visuelles vers la ville et vers le lac.

-- L’espace intérieur est recouvert d’une enveloppe pour créer un espace introverti et intime .elle réunit l’ensemble créant u n certain dynamisme à l’intérieur de l'édifice les ombres engendrés par l'enveloppe perforée crée des ambiances différentes.


C’est en désirant de partager l’une de mes plus grandes passions « la poésie », que l’idée du projet sous forme de parcours poétique m’a stimulé, ce dernier évoque certaines notions dégagées à partir de l’analyse du contexte environnemental. Il était évident que la poésie deviendrait un outil de conception pour l’architecture. C’est pour cela que je désirais explorer la possibilité de les réunir à l’intérieur d’un projet créatif.. Au départ, beaucoup de points communs ont été répertoriés. En prolongeant l’axe symbolique de l’avenue Habib Bourguiba jusqu’au bord du lac nous proposons un lien émotionnel entre ces deux rives une nouvelle démarche pour une nouvelle ville adaptée à la spatialité au concepts proposé, « L’Eden du poète » conçu pour assurer une complémentarité entre l’architecture et la poésie, traduisant une ouverture vers une nouvelle expérience d’interaction ente le rythme ,l’émotion et la promenade architecturale, Le projet consiste en un parcours poétique « culturel » composé d’espaces variés permettant l’expérience du lieu, c’est une promenade qui permet la découverte et l’exploration des espaces avec des ambiances divers ; des espaces de détente, de créativité et de loisirs dans le but d’encourager le visiteur à s’imprégner d’une expérience ; culturelle, émotionnelle qui suscite la curiosité du visiteur et l’incite à découvrir davantage le projet .Une aventure qui est dans le but de concrétiser le rapport entre l’architecture et la poésie , notre objectif est de lutter contre la disparition de l’art poétique qui était l’un des déterminants du destin des nations à travers le temps,





: ‫الشابي القاسم ابو العرب عند الشعري الخيال‬ -

Le langage moderne de l’architecture par Zevri Bruno

-

La poétique de l’espace par Gaston Bachelard

-

The Rethorical Question par Judith Wolin (Martin 1986)

-

Poésie et architecture par Yves Boney

Le parcours en architecture ; modes de représentation et de création par Alejandro Pumar Silveira L’architecture et la littérature : une relation créatrice appliquées au processus Les catalyseurs de la poésie en architecture - Pavillon de la lumière par Dhouib Iheb -

Les effets poétiques des matériaux par Audrey Lavernhe

-

Lieux créatifs d’échange et de partage par Radhouen ayedi

-

Le rythme en architecture par Mosseï Lakolevitch Guinzbourg

-

Poétique de la ville. Architecture et littéralité par Marc-Antoine Durand

-

Nouvelles variations sur la transparence par Philippe JunodARCHITECTURE ET LITTÉRATURE L’influence réciproque entre Émile Zola et Frantz Jourdain Atsuko NAKAI Enquêtes sur l’imagination architecturale par Arnaud FrançoisL'analogie ou les écarts de genèse du projet d'architecture Jean-Pierre Chupin -


-

L'utopie ou la poésie de l'art

-

Le patio et l'intimité spatiale

-

La part des émotions dans l'architecture : université de Genève Sensibilité aux ambiances lumineuses dans l’architecture des grandes demeures husseinites du XVIIIe Début XIXe siècle.Michel Collot, « « cette émotion appelée poésie » (Pierre Reverdy) », Fabula / les colloques, L'émotion, puissance de la littérature « Exegi monument », la poésie d’architecture à la fin du XVIIIe sièclePoésie et lumière par M. Roger Taillibert Délégué de l'académie des beaux-arts -

-

Wipékidia

https://mawdoo3.com/%D8%AE%D8%B5%D8%A7%D8%A6%D8%B5_%D8 %A7%D9%84%D8%B4%D8%B9%D8%B1 : ‫خصائص الشعر العربي‬ https://mawdoo3.com/%D8%AE%D8%B5%D8%A7%D8%A6%D8%B5_%D8 %A7%D9%84%D8%B4%D8%B9%D8%B1_%D8%A7%D9%84%D8%AD%D 8%B1 : ‫خصائص الشعر العربي في العصر الحديث‬ https://mawdoo3.com/%D8%AE%D8%B5%D8%A7%D8%A6%D8%B5_%D8 %A7%D9%84%D9%85%D9%82%D8%A7%D9%84%D8%A9_%D8%A7%D 9%84%D8%A3%D8%AF%D8%A8%D9%8A%D8%A9 : ‫خصائص المقالة األدبية‬ https://mawdoo3.com/%D8%AA%D8%B9%D8%B1%D9%8A%D9%81_%D9 %82%D8%B5%D9%8A%D8%AF%D8%A9_%D8%A7%D9%84%D9%86%D 8%AB%D8%B1 : ‫تعريف قصيدة النثر‬ https://mawdoo3.com/%D9%86%D8%B4%D8%A3%D8%A9_%D8%B9%D9 %84%D9%85_%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%B1%D9%88%D8%B6 : ‫نشأة علم العروض‬ https://www.lalibre.be/archive/a-bontridder-architecte-et-poete51b88e90e4b0de6db9adf083 : les architectes poètes -

http://www.diwanalarab.com/spip.php? article34814

-

http://www.sauzet-architectes.fr/principes1 Php

-

Archidaily


Fig 1 : portrait de Nazik Al Malaika Fig 2 : Esquisses de Daniel Libeskind qui montrent son approche déconstructiviste Fig 3 : les intervenants d’une sensation rythmique Fig 4 : la transcription rythmique d’une chapelle : Photolithographie Sébastian Chevalley Fig 5 : Taj Mahal Fig 6 : portrait de Mahmoud Darwish Fig 7 : Esquisses de Zaha Hadid Fig 6 : Opéra de Carif Fig 8 : le centre culturel de la ville de Bakou Fig 9 : Prise de vues qui donne l’impression à une sensation rythmique rapide Fig 11 : portrait de Gibran Khalil Gibran Fig 12 : vue de l'avant-scène dans le Schiller Building (plus tard le Garrick Théâtre), Chicago, Illinois, débutant en 1891 Fig 13 : Montage numérique de Filip Dujardin Fig 14 : Site de Stonehenge Fig 15 : portraits Arthur Rimbaud Fig 16 : musées Arthur Rimbaud Fig 17 : la différence entre une pensée logique et une pensée illogique Fig 18 : Schéma qui explique le rôle de l’idée et sa relation avec l’esprit et la production architecturale Fig 19 : la réflexion de l’architecte lors de la visite du site Fig 20 : Croquis de la maison Stretto par Steven Holl Fig 21 : Albert Einstein Portrait par Zakaria Azizi, peintre marocain de Casablanca Fig 22 : from Imagination Fig 23 : au sein de l’imagination Fig 24 : Principe de composition de la maison «Stretto House» Fig 25 : Croquis de «Stretto House» par Steven Holl Fig 26 : Plan Masse de «Stretto House» Fig 27 : Principes du langage architectural moderne Fig 28 : les ordres architecturaux : un langage classique Fig 29 : les relations qui réunissent le vocabulaire, syntaxe, le langage et les figures de style Fig 30 : L’esprit de faire et de refaire Fig 31 : le rôle de la perspective au cours de la promenade architecturale Fig 32 : les différentes relations entre chaque séquence et le ressenti du visiteur Fig 33 : les différentes séquences spatiales alimentent le parcours Fig 34 : esquisse de spatialité du projet Fig 35 : plan étage Fig 36 : coupe sur la bibliothèque Fig 37 : Esquisse de spatialité du projet Fig 38 : le Corbusier et Pierre Jeanneret : villa Savoie; Fig 39 : la rampe, élément architectural favorisant la kinesthésie de l’espace Fig 40 : Discontinuité de l’espace favorisé par le patio Fig 41 : faire connecter les espaces Fig 42 : Agnes Cecile's émotionnel human portrait Fig 43 : Luis Barragán House Studio Fig 44 : La maison Gilardi Fig 45 : Esquisse de projet Fig 47 : Ambiance du projet Fig 48 : les ambiances lumineuses dans le projet Fig 49 : les ambiances lumineuses dans le projet Fig 50 : les ambiances lumineuses dans le projet Fig 51 : les ambiances lumineuses dans le projet Fig 52 : la poétique des matériaux Fig 54 : Croquis du Beb Bhar Fig 55 : situation de la Tunisie par rapport à l’Afrique Fig 56 : situation de Tunis par rapport à la Tunisie Fig 57 : les différentes zones de Tunis

traitement personnel Google photo Travail personnel Google photo Traitement personnel traitement personnel Google photo traitement personnel traitement personnel Travail personnel Traitement personnel Google photo Google photo Google photo Traitement Google photo Travail personnel Travail personnel Travail personnel Pinterest Google photo Pinterest Google photo Travail personnel Google photo Traitement personnel Travail personnel Traitement personnel Travail personnel Traitement personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Pinterest Traitement personnel Traitement personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Pinterest Traitement personnel Traitement personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Google photo Travail personnel Traitement personnel Travail personnel Travail personnel


Fig 58 : les différents tissue urbain de la ville de Tunis Fig 59 : Plan de la médina Fig 60 : Croquis d'Alexandre Roubtzoff Fig 61 : Développement axial de la ville coloniale Fig 62 : Repéré et symbole de la ville de Tunis Fig 63 : Évolution de grand Tunis au cours du XX siècle Fig 64 : Projet d’aménagement du Lac Fig 65 : Projet d’aménagement de Lac de Tunis 2005 Fig 66 : les terrains remblayés du lac Fig 67 : Accessibilité Fig 68 : Proposition de l’atelier lion Fig 69 : L’ensemble du concept de l’atelier Lion Fig 70 : Perspective de la promenade au bord du Lac Fig 71 : Vue aérienne sur l’ensemble du Lac Fig 72 : Promenade secteurs C et D avec jardin privatif Fig 73 : Promenade secteurs A et B avec terrasse de cafés Fig 74 : Parcelle de « Villas» uniquement Fig 75 : Parcelle de « Villas» résidentiels semi-collectifs Fig 76 : Parcelle de « Villas» semi-collectifs + activités Fig 77: Parcelle mixte de résidentiels collectifs et de bureaux Fig 78: Parcelle du bureau Fig 79 : Promenade le long des canaux Fig 80 : vue aérienne de la corniche du lac Fig 81 : Genèse de la proposition du groupe Fig 82 : Affectation des zones du terrain Fig 83 : la répartition des hauteurs Fig 84 : Plan situation Fig 85: vus sur le canal Fig 86: le projet est près de la station TGM Fig 87 : la façade sud du projet Fig 88 : les limites du terrain Fig 90 : Surface Fig 91 : Orientation Fig 92 : un manque au niveau des espaces publics et des espaces culturelles au niveau de la ville de Tunis Fig 93 : un espace ouvert aux différentes générations Fig 94 : les entités du programme Fig 95 : croquis de la rampe Fig 96 : franchir les limites entre l’urbain et l’architecture par l’urbatecture Fig 97 : les ambiances intérieures Fig 98 : Esquisse de l’aménagement de la station Fig 99 : scène poétique Fig 100 : Esquisse de l’aménagement de la galerie Fig 101 : les ateliers poétiques Fig 102 : Esquisse d’aménagement de la bibliothèque Fig 103 : L’intérieur de la bibliothèque du Havre Fig 104 : Les ambiances intérieures Fig 105 : Situation du balcon urbain par rapport à la ville Fig 106 : Façade principale de l’immeuble de stationnement Fig 107 : Esquisse du balcon poète Fig 108 : les ambiances du balcon urbain Fig 109 : Café manga à Paris Fig 110 : exemple d’aménagement du patio gourmand Fig 111 : Pavillon de méditation par GM Fig 112 : Concepts Fig 113 : L’ascension émotionnelle : un état spirituel de l’esprit Fig 114 Enveloppant - Enveloppé : L’espace de l’entre deux Fig 115 : L’idée de la façade Fig 116 : Composantes de l’enveloppe Fig 117 : l’enveloppe extérieure du projet Fig 118 : La philosophie de la façade Fig 119 : le corps réagit avec la fonction oblique Fig 120 Ambiance intérieure Fig 121 : Le rythme Fig 122 : Les axes directrices de la composition Fig 123 : Le parcours de la rampe Fig 124 : La disposition des volumes Fig 125 : Le dégagement du RDC Fig 126 : Plan masse

Travail personnel Traitement personnel Google photo Travail personnel Travail personnel Travail personnel Atelier Lion Google photo Traitement personnel Traitement personnel Traitement personnel Atelier Lion Atelier Lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Atelier lion Photo personnelle Photo personnelle Photo personnelle Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Google photo Google photo Traitement personnel Google photo Travail personnel Travail personnel Google photo Travail personnel Google photo Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Claude Parent Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel Travail personnel



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.