IRLANDE PAYSAGES GLORIEUX
CARSTEN KRIEGER est l’auteur de plusieurs livres de photographie de paysage et ses images uniques des paysages irlandais sont hautement appréciées. Ses photos ont été publiées dans de nombreux magazines et calendriers et sont régulièrement exposées en Irlande et ailleurs. Son site Internet, Carsten Krieger Photography, est www.carstenkrieger.co.uk.
PETER HARBISON est archéologue, écrivain, conférencier ancien éditeur de Ireland of the Welcomes, magazine de Bord Fáilte, et auteur de plusieurs livres sur l’Irlande. Il est également professeur d’archéologie de Royal Hibernian Academy of Arts, Honorary Academic Editor de Royal Irish Academy, Honorary Fellow de Trinity College à Dublin, et Fellow of the Society of Antiquaries de Londres.
MURIEL BOLGER qui a écrit les introductions à chaque région pour ce livre est une rédactrice touristique, chroniqueuse de voyages et éditrice de magazine.
IRLANDE PAYSAGES GLORIEUX
PLUS DE 200 BELLES IMAGES
Carsten Krieger Introduction de Peter Harbison
CONTENU INTRODUCTIOn de Peter Harbison
page 6
L’EST
10
LE SUD-EST
28
LE SUD-OUEST
46
LA REGION DE SHANNON
62
LA REGION DES MIDLANDS
78
L’OUEST
94
LE NORD-OUEST
110
LE NORD-EST
126
142
LA CARTE D’IRLANDE
INTRODUCTION DE PETER HARBISON
N
ous, les Irlandais, nous oublions souvent dans quel magnifique pays nous vivons, tout simplement parce que nous sommes entourés de cette beauté et considérons cela comme un dû. L’herbe est toujours plus verte ailleurs, dit-on. Nous avons vraiment besoin de quelqu’un de l’extérieur pour nous rappeler qu’elle est verte aussi près de notre maison, pour nous apprendre à apprécier notre environnement et à le regarder avec un œil neuf ou, dans le cas de Carsten Krieger, à travers un objectif focalisé avec imagination. Carsten Krieger est un des nombreux photographes Allemands fascinés par l’Irlande, ses gens, ses couleurs, ses humeurs changeantes. Il ressent profondément la poésie de ses paysages, le lyrisme de chaque détail. L’Irlande qu’il nous montre n’est pas celle des cieux toujours bleus qu’affectionnent les brochures touristiques. À la place, ils nous montre l’infinie variété des nuages qui filent dans le ciel, tantôt légers comme des fleurs de coton, tantôt lourds et menaçants, nous faisant comprendre pourquoi la plus grande peur de nos ancêtres Celtes était que le ciel ne leur tombe sur la tête. Il a réussi à capter l’humeur mystique de l’aube ou l’immobilité d’un lac dans la lumière du soir et à nous amener dans un monde secret où – si seulement nous
INTRODUCTION 7
pouvions savoir exactement où il se tenait au moment de la prise – on pourrait communier, seuls et parfaitement en paix, avec la majesté de la Création. Les intrusions récentes dans les paysages de nos provinces sont tenues à l’écart et les seuls signes d’activités humaines visibles sont ceux des siècles passés – des dolmens, des châteaux et des églises ponctuent les pages essentiellement dédiées à la nature. Parfois, cette nature est d’une douceur sublime, d’autres fois, elle est étrange, presque surréaliste, avec des arbres dansant comme des fantômes dans les champs Elysées ou se regroupant pour former un passage gothique. Mais l’essence et le charme de cette sélection de photos est l’eau, que ce soit l’eau bouillonnante des cascades rocheuses, l’eau immobile des lacs ou l’eau hypnotisante d’une baie, sur une plage isolée, à mi-chemin entre terre et mer. C’est là que l’œil de l’artiste devient important et nous offre des
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images presque abstraites, des panoramas où le ciel et la terre fusionnent en une symphonie de couleurs. La pierre aussi est partout dans ces paysages, celle des monuments anciens, celle, calcaire, de Burren ou des îles d’Aran où, patinée par l’age elle se confond parfaitement avec l’herbe verte des plaines, les contours déchiquetés des vallées glaciales et l’étendue majestueuse des collines. Même si un photographe comme Carsten Krieger doit parfois attendre la lumière idéale, il a un avantage sur un aquarelliste car il lui suffit d’appuyer sur le déclencheur pour immortaliser un moment, tandis qu’un peintre est souvent frustré par les nuances toujours changeantes du paysage irlandais, l’instant magique se dissipant devant ses yeux avant qu’il ne puisse le saisir avec son pinceau. Célébrons, donc, le triomphe du photographe qui a réussi à capturer des visions d’un monde merveilleux et presque vierge car nous avons besoin de ses témoignages avant qu’il ne change d’une façon que nous n’avons pas forcément envie d’envisager. introduction 9