PYRÉNÉES-ORIENTALES - PERPIGNAN - Exposition SUR LE FRONT DE L’ART - Du 2 FÉVRIER au 12 mai 2019

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DOSSIER DE PRESSE S U R L E F R O N T D E L’A R T 2 F É V R I E R 1 2 m ai 2 0 1 9 Antoni Clavé, Volem l’estatut

(détail), 1977, 130 cm x 145 cm.


1 - Présentation de l’exposition

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2 - Parcours de l’exposition 6 Clavé à Barcelone 7 La guerre d’Espagne et la Retirada 8-9 Paris 1939 - 1956

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Reconnaissance internationale 12

SOMMAIRE

Installation dans le Midi

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À Don Pablo 16 Grands formats et dernières années 17 Instruments étranges et instruments de musique 3 - Repères biographiques

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La médiation 24 Le catalogue 25 Les visuels pour la presse

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Renseignements utiles 27

En couverture : Antoni Clavé, Volem l’estatut (détail), 1977, 130 cm x 145 cm.

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S U R L E F R O N T D E L’A R T 2 F É V R I E R 1 2 m ai 2 0 1 9

Musée d’art Hyacinthe Rigaud - Perpignan Dossier réalisé par Aude Hendgen, commissaire de l’exposition, responsable des Archives Antoni Clavé, Claire Muchir, directrice du musée d’art Hyacinthe Rigaud.

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1 - Présentation de l’exposition Février 1939, la chute de Barcelone provoque un exode sans précédent. Près d’un demi-million de personnes fuit l’avancée des troupes franquistes et franchit les Pyrénées. C’est la Retirada. Parmi les réfugiés qui débutent leur exil en France par un internement dans des camps des Pyrénées-Orientales, Antoni Clavé. Ce jeune peintre affichiste barcelonais au succès prometteur a mis son talent au service de l’armée républicaine. À Prats-de-Molló puis à Perpignan au camp des Haras, Clavé dessine ses compagnons d’infortune et ses gardes tirailleurs sénégalais. Ses dessins sont remarqués et lui permettent d’être libéré, grâce à l’entremise de Martin Vivès, artiste peintre perpignanais et futur conservateur du musée Rigaud. En février 2019, la commémoration de la Retirada est le point de départ d’une exposition consacrée à Antoni Clavé (1913-2005) au musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan. Elle propose de (re) découvrir le parcours singulier de cet artiste : la guerre d’Espagne, l’arrivée à Perpignan et l’exil pour une nouvelle vie. À Paris, d’abord sous l’égide de Picasso et des peintres réfugiés espagnols puis au sein de la Nouvelle École de Paris, Antoni Clavé connait dès la seconde moitié des années 1950 un succès qui devient rapidement international.

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Volem l’estatut, 1977, 130 cm x 145 cm.

Peintre, graveur et sculpteur, il quitte Montparnasse pour le Midi de la France en 1965 où il travaille désormais jusqu’à son décès en 2005. Célébré de son vivant au Centre Pompidou ou à la Biennale de Venise où il représente l’Espagne en 1984, Antoni Clavé est de ces Catalans internationaux qui ont fait rayonner leur art par-delà les frontières. Le commissariat de l’exposition est assuré par Aude Hendgen, responsable des Archives Antoni Clavé. Des prêts exceptionnels du Centre Pompidou, du Musée d’art moderne de Paris ou encore de la Généralitat de Barcelone et du Musée national Reina Sofia de Madrid offriront aux visiteurs une sélection d’œuvres majeures de l’artiste.

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2 - Parcours de l’exposition Le parcours de l’exposition « Clavé sur le front de l’art » présente soixantedix ans de création depuis ses affiches de cinéma créées au milieu des années 1930 jusqu’aux grands formats des années 2000. La figure du guerrier, en peinture, en gravure et en sculpture témoigne de l’évolution stylistique et technique de l’artiste. Par-delà les médiums et les styles, Antoni Clavé ne renonce jamais totalement à la présence humaine, y compris dans l’abstraction et les révolutions artistiques qui ont jalonné tout le XXe siècle.

Antoni Clavé dans son atelier, 1983.

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Clavé à Barcelone En 1932, Antoni Clavé remporte le 2e prix d’un concours d’affiches organisé par la Caisse d’Epargne de Barcelone. Cette récompense le décide à se lancer dans une carrière artistique. Il est engagé l’année suivante par la CIMAES qui distribue des films dans plusieurs cinémas barcelonais. À cette époque, les sorties en salles diffèrent d’un pays à l’autre et les affiches « officielles » sont peu ou pas distribuées. Il doit exécuter cinq affiches par semaine. Ce sont des travaux rapides dans lesquels il utilise des expérimentations d’avantgarde : des collages mais surtout une mise en page et en couleurs très géométrique et graphique. Quatre affiches de films sortis en Espagne en 1934 inaugurent l’exposition.

Barrio Chino, 1934. Peinture à la colle sur papier marouflé sur toile, 233 x 110 cm. Collection particulière.

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Guerre d’Espagne et Retirada La guerre d’Espagne éclate en juillet 1936. Antoni Clavé est mobilisé en 1937 par l’armée républicaine. Il passe plusieurs mois sur le front d’Aragon, puis il rejoint Joaquim Martí Bas, son camarade du Syndicat des Dessinateurs professionnels de Barcelone, au sein de l’état-major de la 31e Division. Ils ont pour mission de réaliser des affiches de propagande destinées à galvaniser les combattants. Clavé met toute l’efficacité de son style avant-gardiste pour diffuser les positions idéologiques de son camp.

Dessin de camps, les Haras, Perpignan, 1939. Mine de plomb sur papier, 24 x 20 cm. Collection particulière.

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Album 10 dibujos de guerra, 1937. Lithographie en couleurs, 28,3 x 21,9 cm. Collection particulière.

Après la retraite de l’armée républicaine, la Retirada, l’exil d’Antoni Clavé commence en février 1939 par un internement dans des camps des Pyrénées-Orientales. Antoni Clavé parvient à se procurer quelques feuilles de papier pour dessiner. Ses dessins sont exposés à la galerie-salon de thé Vivant de Marie Martin à Perpignan grâce à l’intervention de Martin Vivès. Ce sont des témoignages autant qu’un réflexe de survie, sa façon d’exister dans ces lieux d’enfermement hostiles à toute expression de liberté.

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Paris 1939 - 1956 Grâce à la vente de ses dessins et de ses gouaches à la galerie-salon de thé Vivant, Antoni Clavé peut rejoindre Paris. Là-bas, il bénéficie d’un réseau espagnol d’entraide pro-républicain très actif. Ses premières œuvres, réalisées dans la capitale, sont des sculptures, assemblages d’objets et de matériaux divers, des sculptures surréalistes. Il trouve un travail alimentaire d’illustrateur pour la presse enfantine et fréquente l’imprimerie d’Edmond Desjobert où il exécute des lithographies en noir. Malgré le conflit qui a désormais embrasé l’Europe et les risques des activités sociales et artistiques de l’« École espagnole de Paris » dont Picasso est la figure tutélaire, Clavé fonde une famille en 1942. C’est l’époque à laquelle il découvre la peinture de Vuillard et de Bonnard. Sous leur influence, il entre dans une période d’utilisation de la couleur pure, d’aplats cloisonnés et de simplification des formes. Sa compagne, son fils et sa mère sont les sujets principaux de ses peintures aux thématiques heureuses. La serveuse, 1942. Huile sur panneau, 46 × 55 cm. Collection particulière.

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Femme dans un intérieur, 1942. Huile sur carton, 41 x 27 cm. Collection particulière.

L’après-guerre est toujours une période de forte mobilisation pour Clavé et tous les peintres exilés espagnols pour qui l’espoir d’un retour à la démocratie dans leur pays n’a jamais été aussi fort. Les expositions collectives se multiplient. Rien dans les sujets ou dans le style d’Antoni Clavé n’a de contenu politique. Son engagement est humain et sa peinture suit son évolution propre, faite d’échanges permanents entre ses travaux de peintre-graveur, de peintre-décorateur et bientôt de peintre à part entière.

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Reconnaissance internationale Les expositions personnelles d’Antoni Clavé se multiplient à Paris comme à l’étranger et le succès critique est notable depuis le milieu des années 1950. Jean Cassou, conservateur en chef du Musée national d’Art moderne signe le catalogue de son exposition à la galerie Beyeler à Bâle en 1957. Mais c’est l’exposition organisée par la galerie Creuzevault en 1958 qui marque un véritable tournant dans sa carrière artistique et sa reconnaissance publique.

Guerrier noir, 1958. Huile sur toile, 146 x 150 cm. Collection particulière.

Ses sujets de prédilection sont là : Rois, Guerriers et Poissons, transformés, voire transmutés comme l’a décrit Pierre Daix, grâce à la technique de l’assemblage. Par l’utilisation des matériaux de rebut, Antoni Clavé relève le défi de la peinture proposé par l’avant-garde du XXe siècle. Le dialogue artistique étant chez lui permanent, Clavé développe naturellement ses assemblages en sculpture. Ce dialogue technique se poursuit également dans un dialogue iconographique : ses premières sculptures en bronze réalisées en 1960 représentent des guerriers, aussi présents dans ses objets-assemblages que sont ses Armoires, et à l’échelle monumentale, ils sont encore les sujets de ses « tapisseries ».

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Installation dans le Midi

Caballero sur fond noir, 1965. Huile sur toile, 146 x 114 cm. Collection particulière.

En 1965, Antoni Clavé quitte Paris pour s’installer définitivement dans le Midi de la France, à Saint-Tropez. Il aménage deux ateliers : un pour la peinture et un pour la gravure, dans lequel il se fait installer une presse à taille-douce. Le dialogue artistique continue : de cette époque date une série d’huiles sur toiles, de gouaches, d’eaux-fortes et de lithographies en hommage à une œuvre du Greco : Le gentilhomme à la main sur la poitrine. Faussement austères, ces œuvres rendent autant hommage au Greco qu’aux « Grands d’Espagne » que sont Ribera, Velasquez, Murillo et bien sûr Goya.

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Toile froissée aux guerriers, 1981. Huile sur toile, 280 x 400 cm. Collection particulière.

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À compter du milieu des années 1970, Antoni Clavé développe une technique toute personnelle : la peinture de papiers froissés en trompe l’œil. Ce sont ses recherches en gravure qui le conduisent à redécouvrir les recettes de peintre pour représenter l’illusion parfaite de la matière - ces savoir-faire qu’il a dû maîtriser encore adolescent quand il était peintre en bâtiment à Barcelone et qu’il devait peindre du faux marbre, du faux bois et d’autres trompe-l’œil du quotidien. Amoureux de la matière, Clavé conçoit à partir de 1975 des œuvres peintes dans lesquelles il juxtapose des collages de «vrais» papiers froissés et de parfaits trompe-l’œil de ceux-ci. Il prolonge avec audace sa réponse au collage, défi à la peinture et plus encore à la question du réel dans l’art du XXe siècle. En juin 1977, les premières élections démocratiques depuis la mort de Franco sont organisées en Espagne. La démocratie représentative est restaurée. Le gouvernement d’Adolfo Suárez rétablit une Généralité provisoire en Catalogne et confie l’élaboration d’un projet de statut à un groupe de députés élus dans ses circonscriptions. Ces circonstances exceptionnelles incitent Antoni Clavé à rendre hommage à la Catalogne si chère à son cœur, aux souffrances et aux humiliations qu’elle a connues sous la dictature. Trois œuvres présentées dans l’exposition s’intitulent Volem l’estatut. Elles représentent le drapeau catalan – la Senyera – en papier froissé sur lequel quatre larges bandes rouges ont été peintes et qui semble flotter au vent tel une oriflamme.

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À Don Pablo - Ovale blanc II, 1984. Huile et collage sur toile, 130 x 87 cm. Collection particulière.

À Don Pablo Antoni Clavé rencontre Pablo Picasso à l’automne 1939 et intègre naturellement le réseau d’artistes républicains espagnols menés par le créateur de Guernica. Les deux hommes se lient d’amitié en 1944, une amitié artistique doublée d’une affection sincère qui ne saurait pourtant résumer leur relation. Clavé parle naturellement de l’influence de Picasso sur son œuvre pendant une période de sa vie. Il s’en est ensuite affranchi. En 1984 et 1985, Clavé réalise pour le Musée Picasso d’Antibes un ensemble de treize peintures et collages intitulés À Don Pablo, hommages au maître et ami. Les deux hommes se rejoignent dans l’emploi des assemblages, transformant l’objet de rebut en singulière démonstration de vie. Les objets usuels, devenus inutiles, sont « recyclés » en matériaux d’œuvres d’art. Clavé comme Picasso, joue sur leurs volumes, leurs surfaces, les détourne et leur confère une valeur que rien ne les destinait à recevoir, renversant la hiérarchie des choses avec humour.

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En bleu et noir, 1934. Peinture à la colle sur papier marouflé sur toile, 233 x 110 cm. Collection particulière.


Grands formats et dernières années En 1978, Antoni Clavé fait partie des premiers artistes contemporains à exposer dans le tout nouveau Musée national d’art moderne au centre Georges Pompidou à Paris. La consécration dans son pays natal a lieu en 1984, lorsque le pavillon espagnol de la Biennale de Venise lui est dédié. Antoni Clavé réalise alors de plus en plus de très grands formats. La thématique des guerriers survit à l’abstraction. Les masques collés, les silhouettes tout juste tracées et les autres personnages grotesques à peine esquissés sont bien les soldats qui ont envahi l’œuvre de Clavé depuis plusieurs décennies. Techniquement, les collages de papiers froissés, gaufrés et/ou estampillés, les pliages et dépliages, les trompel’œil sont aussi au rendez-vous. Pourtant on est frappé de constater qu’il ne s’agit jamais d’un processus érigé en système. Les toiles sont composées avec une fougue que seules permettent les grandes dimensions. Assurément Antoni Clavé prend d’assaut les grands formats tout en conservant une fraîcheur d’invention et une liberté absolue.

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Instruments étranges Antoni Clavé réalise ses premières lithographies pendant la guerre d’Espagne mais il assimile véritablement les différentes techniques de la gravure en trois temps : d’abord dans l’imprimerie Desjobert à partir de 1940 puis en 1965 grâce à Vila-Casas, qui l’initie à l’aquatinte et à l’eau-forte. Enfin par la découverte de la gravure au carborundum. Il s’agit d’un procédé inventé par Henri Goetz. L’astuce révolutionnaire consiste à ajouter de la matière sur le support (la planche) plutôt que de le creuser comme c’est le cas dans les procédés traditionnels de tailledouce. L’ajout de matière correspond non seulement parfaitement à la démarche artisanale de Clavé mais évidemment à son goût pour l’assemblage. Ce procédé est une révélation pour Clavé. Il se délecte de pouvoir désormais associer toute sorte de matériaux à ses eaux-fortes et aquatintes : matériaux de rebut, tissus, cartons, coupures de journaux, cordes et ficelles, clous, punaises, vis, trombones, agrafes et même joints de culasse ! Les Instruments étranges constituent une série de gravures au carborundum publiées en 1980. Elles font référence à une série de sculptures-assemblages créées quelques années auparavant, les Instruments de musiques. L’esthétique particulière de ces œuvres dont les cordes, les fils métalliques et les clous évoquent l’enfermement et l’univers carcéral. Les heurts de la matière, les cicatrices d’agrafes et les planches de bois font écho aux guerriers et aux prisonniers peints ou sculptés présentés dans l’exposition.

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et instruments de musique

Instrument Êtrange III, 1980. Gravure au carborundum en couleurs et gaufrage, 79 x 60 cm sur papier 99,5 x 74,5. Collection particulière.

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3 - Repères biographiques Antoni Clavé naît à Barcelone en 1913. À 13 ans, il doit travailler et devient apprenti peintre en bâtiment tout en s’inscrivant au cours du soir de l’école des beaux-arts. En 1932, un 2e prix à un concours d’affiches le décide à abandonner son travail pour se lancer dans une carrière artistique. Il s’illustre principalement dans la réalisation d’affiches de cinéma pour lesquelles il devient rapidement populaire.

1936 - 1946 La guerre civile espagnole éclate en 1936. En janvier 1939, Antoni Clavé suit la retraite de l’armée républicaine et se réfugie en France. Il est interné à Prats de Molló, puis à Perpignan au camp des Haras. Là-bas il dessine le quotidien du camp, ses compagnons ainsi que ses gardes. Martin Vivès, artiste peintre et ancien chef de cabinet du maire, remarque la qualité de ces croquis pris sur le vif. Il le fait libérer et organise sa première exposition en France à la galerie–salon de thé Vivant de Marie Martin à Perpignan. Antoni Clavé arrive à Paris le 5 avril 1939 avec les quelques francs que lui a rapporté cette exposition. Il vit d’illustrations, fréquente des réfugiés catalans et expose rapidement à Montparnasse. Clavé quitte Barcelone avec un style surréaliste, caractéristique de l’avantgarde européenne des années 30. À Paris, il trouve sa voie : d’abord influencé par Vuillard et Bonnard, il panse ses blessures de guerre puis choisit sa famille artistique : Zurbaran, le Greco, Picasso. C’est à Paris que Clavé rencontre Picasso pendant la guerre,

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bouleversement décisif pour son travail et naissance d’une longue amitié qui durera jusqu’à la fin de leurs vies. À la Libération, Antoni Clavé et ses compatriotes exilés maintiennent leur engagement dans la lutte antifranquiste. Aux côtés, entre autres, de Picasso, Domínguez, Flores, Lobo, Fenosa, Condoy, et Rebull, Antoni Clavé participe à une série d’expositions collectives à Paris, en province et à l’étranger. Parmi ces manifestations, l’exposition « Art de la République espagnole, école des artistes de Paris » est initiée par Picasso, Paul Éluard et Jean Cassou. Elle a lieu à Prague en 1946 où il se rend ainsi que ses camarades exilés.

1948 - 1953 Antoni Clavé réalise de nombreux décors de théâtre et de ballets. Dès 1949 il travaille avec Roland Petit : Carmen (Ballet des ChampsElysées au Théâtre Marigny), Ballabile (Royal Opera House, Covent Garden, Londres) et accepte de suivre ses amis Roland Petit et Zizi Jeanmaire à Hollywood où il sera nommé aux oscars en 1953 pour les décors de Hans Christian Andersen.

1953 - 1965 En 1954, Antoni Clavé décide d’abandonner l’illustration de livres et la décoration théâtrale pour se consacrer entièrement à la peinture. Il reçoit le prix Unesco de la gravure à la XXVIIIe Biennale de Venise en 1956 et la Sala Gaspar de Barcelone expose ses peintures pour la première fois. Ses expositions, notamment à la Galerie Creuzevault, amorcent une reconnaissance internationale  : Rome, Milan, Londres, Bâle mais aussi Barcelone, Sao Polo et Genève (1ère rétrospective au musée Rath en 1961).

Œil de bœuf au petit masque, 1962. Bronze, 27,5 x 18 x 7 cm. Collection particulière.

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1965 - 1978 En 1965, Clavé s’installe dans le Midi de la France. Les expositions se multiplient aussi bien en France qu’à l’étranger. En 1978 le Centre Georges Pompidou présente les œuvres de Clavé « En marge de la peinture » ; en même temps le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris organise une rétrospective de ses peintures de 1958 à 1978.

1984 - 1992 En 1984, le pavillon espagnol à la Biennale de Venise est consacré à Antoni Clavé. 125 œuvres : peintures, sculptures, maquettes et projets de costumes de théâtre, retracent l’essentiel de la vie du peintre. En 1985, il rend hommage à Pablo Picasso sous le titre À Don Pablo, à Paris puis au Musée Picasso à Antibes, et l’année suivante à la Sala Gaspar à Barcelone. En 1985 ses peintures, sculptures et objets sont également exposés au musée Rigaud à Perpignan, tandis que les grands formats sont présentés dans la chapelle du Château royal de Collioure. La ville de Barcelone organise une rétrospective de son œuvre sculptée en 1988 puis lui commande une sculpture monumentale pour commémorer l’Exposition universelle de 1888. En 1991, le Musée national des beauxarts de Santiago du Chili présente une exposition rétrospective de son œuvre.

Années 2000 Clavé expose jusqu’en 2005, année de son décès à 92 ans. Depuis 2006 des expositions continuent d’être organisées en France et à l’étranger : Galerie Beyeler (Bâle) en 2008, Schirn Kunsthalle (Frankfort) en 2011. Cette année-là, le premier lieu entièrement consacré à l’œuvre d’Antoni Clavé, conçu par Tadao Ando, a été inauguré près de Tokyo, prolongeant ainsi le lien très singulier tissé dès les années 1960 entre le Japon et

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Antoni Clavé. L’art de Clavé retrouve Venise pour participer à la 56e Biennale à travers une exposition monographique. Le catalogue raisonné de l’œuvre gravé d’Antoni Clavé est publié en décembre 2017 et une exposition consacrée à la gravure est proposée à la Bibliothèque nationale de France en 2018.

Drôles de guerriers, 1983. Huile et collage sur toile, 195 x 360 cm. Collection particulière.

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La médiation Adultes individuels > Du 2 février au 12 mai 2019 • Visites commentées. • Conférences.

Familles Vacances d’hiver et de printemps. Deux ateliers de pratique : Poésie de la trace / Assemblé-collé.

Scolaires/accueils de loisirs > Du 5 février au 10 mai • Un document pédagogique à destination des enseignants. • Des visites commentées à la demande. • Des ateliers de pratique à la demande.

Adolescents • Danse au musée > Du 20 février au 20 avril Une résidence de création pour des jeunes de 11 à 15 ans, accompagnés par la compagnie PulX. Le 20 avril, une performance dansée inédite sera présentée au public. • Cap Ados > Du 23 au 26 avril Un séjour en immersion au musée pour des adolescents perpignais de 12 à 17 ans, en collaboration avec le service Jeunesse de la Ville de Perpignan. Encadrés par un plasticien, les jeunes produiront une œuvre collective sur le thème de l’exil. La création sera présentée au musée, avant d’être exposée dans les maisons de quartier de Perpignan.

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Le catalogue Catalogue de l’exposition Antoni Clavé sur le front de l’art aux éditions Snoeck (sortie le 31 janvier 2019), 208 pages. Trois auteurs : Claire Muchir, directrice du musée Hyacinthe Rigaud, Amanda Herold-Marme, docteur en histoire de l’art, Aude Hendgen, responsable des Archives Antoni Clavé. Format 24 x 28 cm ; ISBN 9461615191.

Visuels pour la presse Antoni Clavé dans son atelier (1983) © DR

L’Exode (1939) Encre et aquarelle sur papier Collection particulière en dépôt à Perpignan, musée d’art Hyacinthe Rigaud © Ville de Perpignan

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Guerrier noir (1958) Huile sur toile Collection particulière © François Fernandez

Volem l’Estatut (1977) Huile et collage sur toile Collection particulière © François Fernandez

En bleu de noir (2002) Huile, pastel gras et collage sur carton Collection particulière © DR

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Contacts presse Sandra COGNET, directrice de la communication : scognet@mairie-perpignan.com Tél : 04 68 66 34 29 Johanna HALIMI-CLAVERIE, chargée de communication : halimi.johanna@mairie-perpignan.com Tél : 04 68 66 32 72

Renseignements utiles Raison sociale :

Musée d’art Hyacinthe Rigaud - Perpignan Établissement public local

Adresse :

21, rue Mailly - 66000 Perpignan

Téléphone :

04 68 66 19 83

E-mail :

contact@musee-rigaud.fr

Site web :

www.musee-rigaud.fr

Contact :

Claire Muchir Conservatrice du patrimoine Directrice du musée d’art Hyacinthe Rigaud

Téléphone :

04 68 66 19 82 / 06 22 82 34 76

E-mail :

muchir.claire@mairie-perpignan.com

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S U R L E F R O N T D E L’A R T

Musée d’art Hyacinthe Rigaud 21, rue Mailly - BP 20931 66931 PERPIGNAN Cedex Tél. 04 68 66 12 82 www.musee-rigaud.fr

Hôtel de Ville Place de la Loge - BP 20931 66931 PERPIGNAN Cedex Tél. 04 68 66 30 66 www.mairie-perpignan.fr


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