OCCITANIE - Transport ferroviaire en Occitanie - Carole Delga : « La SNCF doit retrouver sa vocation by OCCITANIE TRIBUNE

TRANSPORTS ET MOBILITÉS

DOSSIER DE PRESSE

TRANSPORT FERROVIAIRE EN OCCITANIE : QUEL BILAN POUR LES USAGERS ET LA RÉGION ? QUELLES PERSPECTIVES ? © Grimault Emmanuel - Région Occitanie

Mercredi 15 mai 2019

Sommaire ÉDITO .........................................................................................................

1ÈRE ANNÉE DE LA CONVENTION : CONDITIONS DÉGRADÉES POUR LES VOYAGEURS, RÉSULTATS INSUFFISANTS POUR LA RÉGION ..............................................................

LES NOUVEAUTÉS 2019...............................................................................

CONVENTION 2018-2025 : L'OCCITANIE FAIT LE CHOIX DU SERVICE PUBLIC ......................................

MOBILISATION DE LA RÉGION : UNE STRATÉGIE OFFENSIVE POUR SAUVER LE RÉSEAU FERROVIAIRE ET DÉVELOPPER LES MOBILITÉS .....................................................................

LES MOBILITÉS EN OCCITANIE : INFOS ET CHIFFRES CLÉS............................................................................

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Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

IL FAUT QUE SNCF RETROUVE UNE VISION D'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

ci en Occitanie, et contrairement à d’autres Régions qui ont déjà pris le chemin de l’ouverture à la concurrence, nous avons fait un choix fort, celui du service public ferroviaire. Nous nous sommes donc réengagés avec SNCF, en négociant une convention il y a tout juste un an. Le train est la meilleure alternative à la voiture individuelle. Il est moins cher pour l’usager, moins polluant, plus sûr, plus confortable … Je crois au train et je ne suis pas la seule : le nombre d’usagers des trains régionaux en Occitanie n’a cessé de croître ces 15 dernières années. Et mon ambition est que ce mouvement s’accentue dans les années à venir. Inacceptable ! En 2018, 14 % des trains qui circulent en Occitanie ont été en retard. Sur certaines lignes, la situation est encore plus scandaleuse : 30 % de trains en retard entre Toulouse et l’Ariège en octobre, 31 % de retard en novembre sur la ligne qui parcourt le littoral de Narbonne à Nîmes en passant par Béziers, Agde, Sète et Montpellier. Sans compter les trains supprimés ou bondés. Je ne compte plus les messages d’usagers mécontents… Cela m’a conduit, en mars dernier, à faire le choix de rembourser aux abonnés annuels SNCF d’Occitanie le coût d’une mensualité. Cette mesure nouvelle a été financée grâce aux pénalités négociées par la Région dans la nouvelle convention et versées par SNCF pour non-respect des objectifs fixés. Je ne blâme pas les cheminots, dont je connais l’attachement à leur entreprise, mais la stratégie nationale ferroviaire qui ne permet pas de mener à bien leur mission et de fournir le service public attendu. Les mauvais résultats de 2018 ne doivent pas se reproduire, et si le début de l’année 2019 semble marquer une inversion de tendance (taux de ponctualité 2019 : 90%), le train doit être un mode de transports emprunté en confiance. La Région va encore développer son offre en 2019 avec plus de 80 circulations nouvelles en fin d’année ; elle a passé une nouvelle commande de trains plus capacitaires et confortables. Nous devons regagner cette confiance des voyageurs et conquérir de nouveaux usagers. Je demande

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donc à la direction nationale de SNCF, à Guillaume Pépy, d’honorer ses engagements, de « nous faire préférer le train » et de les faire rouler en région ! Ce pourquoi nous versons 300 M€ par an à SNCF, soit près de 2,5 Mds € sur la durée de la convention. Enfin, il revient à l’État et au gouvernement, autorité tutélaire de la SNCF, de jouer son rôle de garant de l’intérêt général. La SNCF ne peut pas viser uniquement la rentabilité, elle a d’abord une mission d’aménagement du territoire ; c’est ce que disent une large majorité des habitants de l'Occitanie (64%) dans le sondage CSA commandé par la Région. Alors que la loi d’orientation des mobilités (LOM) arrive à l’Assemblée nationale, il est temps que l’Etat réinvestisse dans les chemins de fer et en particulier pour les lignes de desserte fine des territoires. En Occitanie, certainement plus qu’ailleurs, ces lignes méritent une attention particulière et des investissements renforcés du fait de l’absence d’entretien de la SNCF et et des menaces qui pèsent sur leur pérennité. Elles représentent ici plus de la moitié du réseau parcouru par les trains régionaux, notamment dans les zones périurbaines et rurales. Je proposerai donc lors de la décision modificative du budget au mois de juin, la mise en place des nouveaux crédits permettant une intervention exceptionnelle à hauteur de 75 M€, pour réaliser tout un ensemble de travaux d’urgence. Et là où la SNCF n’a pas dégagé les ressources nécessaires pour intervenir, la Région n’aura d’autres choix, si la future LOM l’en autorise, que de prendre en maitrise d’ouvrage directe les travaux des lignes dont le trafic est aujourd’hui suspendu. Je le redis : là où l’ambition régionale a décidé le retour du train à la demande des territoires et des populations, le train sera de retour en Occitanie.

Carole Delga Présidente de la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée

Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

1ÈRE ANNÉE DE LA CONVENTION : CONDITIONS DÉGRADÉES POUR LES VOYAGEURS, RÉSULTATS INSUFFISANTS POUR LA RÉGION

Bien que les conditions de voyages et la qualité de service offerte aux usagers tendent à s’améliorer depuis début 2019, notamment grâce à un pilotage continu et « serré » de l’exploitant ferroviaire permis par la nouvelle convention, un certain nombre d’indicateurs sont toujours très en deçà des objectifs et des engagements pris par la SNCF dans le cadre de la convention. Une analyse confirmée par les très nombreux retours d’usagers et une enquête indépendante commandée par la Région.

PONCTUALITÉ, FIABILITÉ, INFORMATION DES VOYAGEURS... LES PREMIERS ENSEIGNEMENTS (2018) Ponctualité : seulement 85,8% de trains à l’heure, pour un objectif 2018 de 89%, avec notamment une forte dégradation en juin, juillet et au cours du dernier trimestre. La ponctualité s’avère particulièrement insuffisante sur les axes très fréquentés de la région : l’axe littoral et l’étoile toulousaine avec les lignes vers l’Ariège, Narbonne et Brive notamment. Fiabilité : du fait de l’ampleur des mouvements sociaux en 2018, seulement 82% de trains maintenus. Si l’on retire les grèves du calcul, le taux de réalisation du service est de 96,6% en 2018, soit 3,4% de circulations supprimées souvent à la dernière minute, représentant près de 4 000 circulations. Capacités d’emports : en moyenne, 5 TER chaque jour ne respectent pas la capacité d’emport prévue et nécessaire (1 683 trains relevés non conformes en 2018). Ces problématiques touchent essentiellement les trains de l’étoile Toulousaine. Information des voyageurs (qualité perçue) : les résultats dans les gares sont très insuffisants, avec un taux de satisfaction de seulement 34,5% sur l’année. Distribution, disponibilité des équipements, accueil, confort et propreté (qualité perçue) : les résultats à bord des trains sont bons, avec 91% d’usagers interrogés se disant satisfaits de leur voyage.

Taux de ponctualité (2018)

Causes des suppressions (hors grèves)

2018

2017

Objectif Convention

SNCF Mobilités*

42%

85,8%

88%

89%

SNCF Réseau Causes externes

14% 44%

*Principalement pour défaut de matériel roulant

Chiffres clés 2018:

Causes des retards SNCF Mobilités

38%

SNCF Réseau

25% 29% 8%

Causes externes Autres circulations

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• 16 trains supprimés par jour (hors grève) ; • 46 trains en retard par jour ; • 5 trains par jour ne respectent pas les capacités d’accueil prévues ; • seuls 34% des usagers sont satisfaits du niveau d’information fourni par la SNCF.

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LES USAGERS ONT LA PAROLE

« Il y a encore de gros efforts à faire de la part de SNCF. Cela s’est un peu amélioré mais ce n’est pas encore ça. Et ce qu’il est intéressant de noter, à travers les Comités Départementaux qui se mettent en place, est que nous allons vers une tentative de cohérence entre les différents modes de transports. La Région semble vouloir s’investir dans une complémentarité des transports et non pas dans une concurrence effrénée entre le routier et le ferroviaire. Un point important, celui de la présence dans les gares et du maintien de guichets. Il est important que les gens puissent continuer à acheter leurs billets dans les gares, auprès des distributeurs quand il y en a, et éventuellement en dernier recours à bord des trains, ce qui est prévu dans la convention et qui n’est pas forcément le cas dans toutes les régions. » Christian Perrot, président de la FNAUT Occitanie

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Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

Une étude indépendante confirme les attentes des usagers et les ambitions de la Région Commandée par la Région à l’institut CSA, cette étude réalisée entre le 26 avril et le 7 mai 2019 auprès de 1600 individus confirme les attentes et priorités des usagers en matière d’investissement et de qualité de service. En grande majorité, ils se disent satisfaits de l’action de la Région pour le service TER et la sauvegarde du réseau. • • •

Une action régionale pour le service TER jugée satisfaisante pour 74% des usagers et 58% des habitants ; Une action régionale pour la sauvegarde du réseau ferroviaire jugée satisfaisante pour 64% des usagers et 56% des habitants ; Une action régionale pour la modernisation des gares jugée satisfaisante pour 81% des usagers et 58% des habitants.

Leurs attentes : • Un mode de transport d’avenir qu’il faut développer davantage pour 91% des usagers et 92% des habitants ; • Des priorités régionales attendues par les habitants : sauvegarde du réseau (27%), création des LGV (27%), qualité du service TER (18%), relance du fret (16%)… ; • Des axes d’améliorations prioritaires pour les usagers : fréquence des trains (58%), ponctualité et respect des horaires (57%), tarifs (50%) ; • Un besoin de modernisation et de sauvegarde des lignes TER pour 85% des habitants ; • Des investissements qui doivent être réalisés par l’Etat (43% des habitants), par la SNCF (35%), la Région (16%)… Leur vision de la SNCF : • Pour 64% des habitants, la SNCF doit d’abord assurer une mission de service public et a un rôle important à jouer dans l’aménagement du territoire, avant d'assurer l'équilibre financier de son activité.

Forte de ce constat, la Région a décidé d'offrir 1 mois d'abonnement aux abonnés TER en mars 2019.

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LES NOUVEAUTÉS EN 2019

La Région a également décidé d'augmenter le nombre de dessertes : ● Création de liaisons Toulouse-Perpignan en train régional liO : 1ère étape fin 2018 avec 5 trains sans changement, portés à 14 (soit 7 allers-retours) par jour fin 2019, et autant avec correspondance à Narbonne, soit 28 liaisons par jour (14 allers-retours) ; ● Amélioration des correspondances à la frontière espagnole avec la création de circulations entre Port Bou et Cerbère en février 2019 ; ● Augmentation de la fréquence sur Lunel-Montpellier-Sète, avec 14 circulations nouvelles entre Sète et Montpellier et 11 entre Lunel et Montpellier à partir de fin 2019, permettant de passer à 4 trains régionaux par heure en heure de pointe (RER du littoral) ; ● Augmentation de l’offre sur l’étoile ferroviaire toulousaine fin 2019 : ▪ Toulouse-Montauban/ Agen-Brive, 28 dessertes supplémentaires par jour ; ▪ 20 circulations supplémentaires par jour sur l’axe Toulouse-Tarbes-Pau ; ▪ Une offre en train régional liO sur l’étoile ferroviaire toulousaine de 4 trains par heure en heure de pointe sur Montauban - Toulouse, Muret - Toulouse, Colomiers-Arènes et St Sulpice Toulouse, utilisant au maximum la capacité des infrastructures ; ● Remise en service après 2020 des lignes identifiées comme prioritaires lors des EGRIM avec un objectif de 12 circulations par ligne. ● La baisse des tarifs des abonnements annuels se poursuit pour les jeunes à la rentrée 2019 (-11%). Elle atteindra 35% en 2020. Avec l’augmentation des dessertes régionales prévue par la convention, la Région commande 18 nouvelles rames Régiolis, 11 en version électrique et 7 en version bimode, représentant un investissement de plus de 130 M€. Ces 18 nouvelles rames s’ajouteront aux 33 rames Régiolis déjà réceptionnées, elles-mêmes complétées en 2019 par les 3 rames pour le Cévenol. Leur livraison est prévue en 2020, la flotte Régiolis comptera à cet horizon 54 rames, réparties en 26 électriques et 28 bimodes. ● Pour assurer la pérennité jusqu’à 2021 du réseau dont elle n’est pourtant pas propriétaire, la Région va financer de nouveaux travaux d’entretien pour un montant total de 75 M€. Face à l’impéritie de SNCF dans la conduite de ce dossier traduisant, soit un manque de ressources soit une volonté de ne pas soutenir la démarche volontariste qui existe en Occitanie, la Région n’a d’autres choix que de demander le transfert de la maîtrise d’ouvrage des projets de renouvellement des lignes à la circulation aujourd’hui suspendues, d’abord à titre expérimental, sur Montréjeau-Luchon et Alès-Bessèges, tout en maintenant celles-ci dans le Réseau Ferré National. Focus sur l'éco-chèque mobilité Depuis le 1er mars, et pour tout véhicule acheté après le 1er janvier 2019 auprès d’un professionnel basé en Occitanie, les habitants de la région peuvent bénéficier, sous conditions de ressources, d’une aide allant jusqu’à 2 000 € pour l’achat d’une voiture électrique d’occasion, de 100 € pour l’achat d’un vélo électrique et de 50 € pour l’acquisition de matériel de sécurité. La Région Occitanie a prévu de consacrer 4 M€ à cette nouvelle mesure qui sera complétée à la rentrée par une aide financière au co-voiturage. + d’infos sur l’éco-chèque mobilité : www.laregion.fr/eco-cheque-mobilite

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Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

CONVENTION 2018-2025 : L’OCCITANIE FAIT LE CHOIX DU SERVICE PUBLIC

Après plusieurs mois de négociation, la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et SNCF ont signé la nouvelle convention d’exploitation des trains régionaux le 9 avril 2018. Financée à hauteur de 2,5 Mds€ par la Région sur la période 2018-2025 (hors investissements), répondant aux besoins des usagers et aux attentes des territoires, cette convention traduit les ambitions de la Région pour les trains du quotidien et les mobilités en Occitanie. Le chiffre : Dans le cadre de cette convention, SNCF Mobilités s’est engagée sur une qualité de service ferroviaire de haut niveau en matière notamment de ponctualité et d’information voyageurs. L’ambition portait également sur une amélioration de la fiabilité et de la satisfaction voyageurs concernant l’information en situation perturbée notamment.

2,5 Mds € mobilisés par la Région, +12% par rapport à la période précédente

Cette convention retranscrit également l’ambition ferroviaire de la Région en matière de développement des dessertes, notamment sur les axes Toulouse-Perpignan, ToulouseMontauban-Agen / Brive, Lunel-Sète et Toulouse-Pau. Elle met enfin en œuvre une nouvelle gamme tarifaire pour les trains liO, garante d’une équité sociale, basée sur des tarifs lisibles et attractifs, et favorisant la mobilité des personnes en situation de précarité.

LES PRINCIPAUX AXES DE LA CONVENTION 2018-2025 Elle intègre les attentes exprimées lors des EGRIM ; Elle assure un service public régional des transports ; Elle intègre différentes exigences environnementales ; Elle répond à de nouvelles exigences de qualité avec des objectifs chiffrés ; Elle développe les dessertes ferroviaires ; Elle assure le déploiement de matériels neufs sur un parc unifié ; Elle harmonise et propose une nouvelle gamme tarifaire attractive ; Elle renforce les mesures pour bien voyager ensemble et lutter contre la fraude ; Elle est attentive à mieux équiper les gares régionales et assurer la présence humaine ; • Elle prévoit un suivi journalier, mensuel et annuel plus efficient, adapté et réactif.

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Des ambitions fortes... ◊ Améliorer l’attractivité du train régional liO : ponctualité et qualité (information), fréquence et temps de parcours, prix des billets ; ◊ Construire un réseau coordonné « trains et autocars » dont le train est le pivot, service public régional des transports.

pour un

... à la hauteur des attentes des usagers ◊ Fiabilité : objectif de diminution de 20% des suppressions soit 500 TER qui circulent en plus ; ◊ Ponctualité : objectif de 92% des TER à l’heure en 2025. A terme, remettre près de 7 000 TER à l’heure par an ; ◊ Respect des compositions : suivi quotidien du respect de la capacité d’emport de 100 TER (sur tous les axes, variable selon les jours), notamment les plus fréquentés ; ◊ Qualité perçue et produite : des référentiels contractuels, des mesures continues, des objectifs fixés annuellement en gare, à bord et à distance.

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Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

UNE GAMME TARIFAIRE PLUS JUSTE, PLUS ATTRACTIVE ET PLUS LISIBLE Intégrée à la nouvelle convention, la gamme tarifaire pour les trains régionaux entrée en vigueur le 3 juillet 2018 répond à des objectifs de simplicité, de lisibilité et d’attractivité. Elle est axée sur les typologies de déplacements, avec notamment, pour plusieurs produits, une déclinaison spécifique destinée aux jeunes. Le tarif de l'abonnement annuel "Jeunes" baissera de plus d'un tiers d'ici 2020. La Région prévoit par ailleurs un principe de tarification à petits prix par paliers, des réductions pour les familles ou petits groupes durant les vacances ou encore la gratuité pour les demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RSA à hauteur de 40 trajets par an. Au total, chaque année, pas moins de 2,5 millions de billets à petits prix sont proposés aux usagers, dont 1,5 million au tarif de 1€. + d’infos sur la gamme tarifaire : www.laregion.fr/Train-regional-lio#Consulter-les-tarifs-SNCF-en-Occitanie

Contrôle et pénalités : ce que prévoit la convention Les fortes ambitions de la convention se retrouvent également dans un modèle de reporting journalier, mensuel et annuel totalement revu. Plus efficient, adapté et réactif, il porte sur le suivi de la production, des résultats de trafic, des tarifications, des recettes… La convention comporte par ailleurs un principe de malus, le plus élevé pratiqué en France en cas de défaillance de l’opérateur. En 2019, il aura permis à la Région d’offrir un mois gratuit aux abonnés annuels.

DES DESSERTES RENFORCÉES ET DÉVELOPPÉES La nouvelle convention TER traduit également le choix fait par la Région de développer l’offre ferroviaire pour mieux répondre à la croissance des besoins de déplacement : ● Volume de créations de dessertes d’ici fin 2020 : + 11% ; ● 1,7 million de km supplémentaires représentant + 40% de places offertes, soit + 37 000 places par jour sur le réseau ; ● Sanctuarisation du Train Jaune ; ● Intégration à la convention de l’aller-retour Nîmes-Clermont ex-« Cévenol ».

97% de gares avec guichets maintenues dans le territoire La nouvelle convention a permis de sanctuariser la présence de gares avec guichets sur tout le territoire et notamment en zone rurale. Malgré les apports du numérique, un service public basé sur le contact humain reste incontournable pour la Région. Par ailleurs, dans le cadre de la lutte contre la fraude, SNCF Mobilités a modifié ses règles de régularisation à bord des trains pour les voyageurs montés sans billet. Afin que les usagers ne soient pas surtaxés de façon injustifiée, la nouvelle convention prévoit, à la demande de la Région, la disposition suivante : « dans les zones sans lieu de distribution physique, la vente de titres de transport (à bord des trains) est réalisée sans supplément selon les barèmes tarifaires, lorsqu'elle permet au voyageur (de bonne foi) d’être en règle. » A ce jour, l’Occitanie est la seule Région à avoir acté cette disposition.

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Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

MOBILISATION DE LA RÉGION : UNE STRATÉGIE OFFENSIVE POUR SAUVER LE RÉSEAU FERROVIAIRE ET DÉVELOPPER LES MOBILITÉS

L’engagement volontariste pris par la Région sur le volet ferroviaire, au travers notamment du Plan Rail, des 10 chantiers suite aux Etats Généraux du Rail et de l’Intermodalité (EGRIM) et de sa mobilisation pour sauver les lignes de desserte fine du territoire, doit être considéré à sa pleine valeur par l’Etat et SNCF Réseau. Or, à ce jour, les engagements ne sont pas tenus et mettent en péril la pérennité du réseau en Occitanie.

SANS L’INTERVENTION FERROVIAIRE MENACÉE

RÉGION,

UNE

Le contrat dit « de performance 2017-2026 entre l’Etat et SNCF Réseau » traduit le retrait de SNCF Réseau du financement de l’entretien des lignes de desserte fine du territoire (dites aussi « groupes UIC 7 à 9 ») et renvoie le renouvellement de ces lignes « à un autre cadre contractuel et en premier lieu dans les Contrats de Plan Etat-Régions ».

INFRASTRUCTURE

Le chiffre : Plus de 40% du réseau ferroviaire menacé sans l’intervention de la Région.

Sur ces lignes improprement qualifiées de secondaires (Toulouse-Auch, qui compte 10 000 usagers par jour, en fait par exemple partie), SNCF Réseau ne réalise plus d’opération d’investissement d’entretien et se retourne vers la Région afin de palier ce désengagement financier. La situation devient en effet particulièrement préoccupante : à l’échéance 2028, près de 1,4 Md € sera nécessaire pour préserver le réseau ; seule, la Région ne pourra assurer cette pérennité.

Axe de l’Ariège : une ligne emblèmatique du besoin d’investissement Depuis plusieurs années, la configuration en voie unique (très nombreux croisements générés par une offre de trains symétrique) et l’utilisation nécessaire de nouveaux matériels capacitaires plus lourds pour répondre à la fréquentation, conduisent à une utilisation de la voie à ses possibilités maximales complexifiant l’exploitation de la ligne. Tout retard de train en pointe impliquait des ratés de croisements et des retards en chaîne. En conséquence, les résultats en matière de ponctualité et de fiabilité s’avérent insuffisants sur la ligne de l’Ariège. Cette problématique pourrait être résolue si SNCF Réseau avait réalisé les 2 nouvelles sousstations électriques pourtant inscrites au Contrat de Plan Etat-Région (CPER) dès 2007. En effet, une opération d’amélioration des capacités électriques de la ligne avait été inscrite au CPER 2007-2013 à la demande de la Région, mais sa mise en œuvre a été retardée à de nombreuses reprises par SNCF Réseau, conduisant à aggraver les problèmes rencontrés sur cette ligne régionale. Afin de pouvoir l’engager au plus vite et ne pas mettre en péril la réalisation de cette opération indispensable à l’amélioration des conditions de transport des voyageurs sur cette ligne, la Région vient d’acter (Commission permanente d’avril 2019) l’avance de la participation financière de l’Etat et porte ainsi à ce jour l’intégralité du financement de cette opération à hauteur de 10,2 M€.

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Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

6 lignes prioritaires identifiées lors des EGRIM Les 6 lignes ferroviaires prioritaires s’inscrivent dans la feuille de route de la Région dessinée suite à la concertation des Etats Généraux du Rail et de l’Intermodalité, et plus particulièrement dans le cadre du 3ème chantier portant sur « la sauvegarde des lignes ferroviaires et l’adaptation de l’offre TER » : Montréjeau-Luchon, Train Jaune, Carcassonne-Limoux-Quillan, Rodez-SéveracMillau, Alès-Bessèges, Rive Droite du Rhône. Ainsi, la Région s’est engagée sur le financement des études et travaux et sur une nouvelle offre d’exploitation de ces lignes par la SNCF, dans le cadre de véritables projets de territoire qui doivent s’accompagner d’investissements partagés entre l’Etat, les collectivités locales et SNCF Réseau sur les infrastructures. Cette volonté de régénérer le réseau s’est traduite par des Etudes Préliminaires Enrichies, financées à 100% par la Région (5,6 M€), dont le but était d’offrir l’ensemble des éléments d’appréciation des enjeux de ces lignes pour rendre le service le plus adapté et inscrire leur pérennité sur le long terme. La réactivité très forte de la Région n’a toutefois pas permis d’éviter de nouvelles suspensions de circulations sur certaines sections de lignes, génératrices d’un sentiment d’abandon pour les territoires et les usagers. Il est indispensable que les moyens engagés par le gestionnaire du réseau se montrent à la hauteur des attentes exprimées par nos concitoyens sur cette mobilité du quotidien. Or à ce jour, les réponses apportées sont très en deçà des ambitions portées, notamment en termes de délais et de coûts de réalisation pourtant pris en charge à plus de 90% par la Région.

MONTRÉJEAU-LUCHON, ALÈS-BESSÈGES, CARCASSONNE-LIMOUX-QUILLAN… DES SURCOÛTS EXORBITANTS, DES DÉLAIS DÉRAISONNABLES SNCF Réseau affiche aujourd’hui un besoin d’investissement de 70 M€ pour la ligne MontréjeauLuchon, alors que les études initiales avaient estimé le montant des travaux à 36 M€ en 2017. La contre-expertise menée en interne par SNCF Réseau, à la demande de la Région, annonce d’ores et déjà un coût trop élevé de plus de 11%. Par ailleurs, la Région a également mandaté une entreprise de renommée internationale en travaux publics ferroviaires, qui évalue à 20% la surestimation de SNCF Réseau. Sur la ligne Alès-Bessèges, alors qu’elle intégrait déjà des marges et provisions pour risques, l’estimation initiale de SNCF Réseau (80 M€) a fait l’objet d’une majoration arbitraire et forfaitaire de 30%, la plaçant ainsi dans une fourchette allant désormais de 80 M€ à 104 M€. Lors des EGRIM, l’estimation initiale faisait état d’un montant global de 50 M€. L’estimation basse proposée aujourd’hui par SNCF Réseau (80 M€) représente donc un surcoût de 60%. De la même manière, sur la ligne Carcassonne-Limoux-Quillan, la partie Carcassonne-Limoux a été régénérée en 2017/2018 pour 11 M€ au titre du Contrat de Plan Etat-Région, alors que SNCF Réseau prévoit 59 M€ de travaux pour la partie Limoux-Quillan qui représente le même nombre de kilomètres.

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Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

PÔLES D’ÉCHANGES MULTIMODAUX : UN PLAN D’INVESTISSEMENT INÉDIT POUR UNE MOBILITÉ DU PORTE À PORTE Pour répondre au rabattement sur les gares et à l’amélioration des correspondances, les EGRIM ont mis en exergue le besoin du développement de points de contact mieux organisés et notamment de Pôles d’Echanges Multimodaux (PEM). 84 % des personnes interrogées (20.000 au total) à cette occasion ont jugé prioritaire de faciliter le passage d’un mode à un autre dans les gares. La majorité régionale a ainsi souhaité mettre sur pied un dispositif d’intervention spécifique en faveur des PEM dès le mois d’octobre 2017, à disposition des collectivités et adapté à la taille des projets. L’objectif de ce Plan régional PEM : accompagner à la fois les projets urbains et périurbains les plus importants et les projets plus modestes en milieu rural. Une enveloppe financière de 25 M€ a été budgétée par la Région. A ce jour, 40 projets de PEM sont accompagnés par la Région.

LA RÉGION S’ENGAGE POUR PÉRENNISER LES TET En mai 2017, la Région a signé avec l’Etat un protocole d’accord sur la gouvernance des Trains d’Equilibre du Territoire (TET) Clermont-Ferrand-Nîmes (le Cévenol) et Clermont-Ferrand-Béziers (l’Aubrac), dans le cadre de la dynamique de renaissance des TET. Ainsi, la Région est devenue autorité organisatrice du service TET Clermont-Ferrand-Nîmes au 1er janvier 2018, et gère en commun avec l’Etat le service Clermont-Ferrand-Béziers à titre expérimental. Elle participe ainsi à hauteur de 50% du déficit d’exploitation de la ligne et mobilise à ce titre 2,1 M€ en 2019 (1,9 M€ en 2017 et 2,1 M€ en 2018). Par ailleurs, la Région assure le co-financement, sur la ligne TET de nuit Paris-Toulouse-Latourde-Carol/Rodez, d’une branche assurant la desserte de Paris vers Cerbère/Portbou, rétablie en juillet 2017 jusqu’à fin 2020 (0,8 M€ pour 2017 et 1,45 M€ chaque année pour 2018, 2019 et 2020).

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Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

LA RÉGION POURSUIT LA CONCERTATION DÉPARTEMENTAUX DES MOBILITÉS

AVEC

LES

COMITÉS

Cette mobilisation régionale offensive pour le rail et les mobilités s’inscrit dans la continuité des EGRIM conduits en 2016 sur l’ensemble du territoire. Concertation inédite de par son ampleur, elle a permis à la Région de définir une feuille de route stratégique pour le développement du rail et des mobilités en Occitanie. Au-delà de sa mobilisation pour préserver le réseau ferroviaire, la Région œuvre également à poursuivre la concertation et à améliorer les conditions de voyage des usagers. Dans le prolongement des EGRIM, la Région a engagé une série de réunions locales animées par Jean-Luc Gibelin, vice-président en charge des infrastructures et des mobilités, pour travailler collectivement au développement des mobilités dans les territoires. Ces comités réunissent, dans chaque département, les acteurs de la mobilité dans les territoires : acteurs institutionnels, entreprises et opérateurs de transports, collectifs d’usagers et associations impliquées sur la question des mobilités. Ils ont vocation à maintenir un dialogue autour des différents modes de transport et des enjeux de mobilité dans chaque territoire afin de favoriser l’échange et l’expression des besoins, présenter les réponses apportées par la Région et informer sur les projets en cours et à venir, solliciter l’évaluation du service par les usagers, faire émerger des sujets connexes autour par exemple des carburants verts, de l’auto-partage ou des nouvelles mobilités. + d’infos sur les Comités Départementaux des Mobilités : www.laregion.fr/Comites-departementaux-mobilites

DOSSIER DE PRESSE 13 Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

LES MOBILITÉS EN OCCITANIE : INFOS ET CHIFFRES CLÉS

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Plus de 20 millions de voyageurs TER chaque année 66 000 voyageurs TER en moyenne par jour (près de 90 000 le vendredi) + 60% de voyageurs depuis 2002 1 milliard de kms parcourus en train chaque année par les voyageurs 20 lignes TER 274 gares dont 130 gares régionales modernisées 75% du prix du billet TER et autocar pris en charge par la Région 361 lignes régulières d’autocar Plus de 1 000 autocars de lignes régulières 3 gares routières en gestion directe 150 000 élèves transportés quotidiennement Près de 4 000 services scolaires Plus de 31 000 points d’arrêts d’autocars...

Focus sur liO : le service public régional de transports de la Région Occitanie Le service liO, pour lien et Occitanie, mais aussi pour Lignes Intermodales d’Occitanie, a pour mission de faciliter le trajet de l’usager « de bout en bout ». Il est déployé progressivement sur le territoire régional depuis juillet 2018. Les 4 principaux piliers de liO : • Le train régional : ponctualité, qualité de service, augmentation des dessertes, tarification adaptée, etc. font de la convention avec SNCF Mobilités un accord inédit ; • Le transport ar autocar, interurbain et scolaire : harmonisation, lisibilité, cohérence avec le train, un chantier immense ; • Les gares & PEM : points de rendez-vous du train, de l’autocar mais aussi du vélo et de la voiture. • Les autres mobilités propres : aides individuelles à l'achat (vélos, voitures électriques d'occasion, etc.)

+ d’infos sur liO : www.laregion.fr/-liO-Service-Public-Occitanie-Transports-

DOSSIER DE PRESSE 14 Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

NOTES

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DOSSIER DE PRESSE 15

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Transport ferroviaire en Occitanie - 15 mai 2019

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