2 minute read
Saint-Pierre-et-Miquelon
DES IMMERSIONS EN PLEINE NATURE DANS L’ARCHIPEL
Gilles Gloaguen, guide à Escapade insulaire,propose des treks et randonnées de mai àoctobre à la découverte de la faune et dela flore de Saint-Pierre-et-Miquelon. Desbalades naturalistes où l’accompagnateur de montagne partage, avec touristes et locaux, l’histoire du territoire et ses spécificités.
Advertisement
INTERVIEW
GILLES GLOAGUEN, GUIDE NATURALISTE À ESCAPADE INSULAIRE
• Saint-Pierre-et-Miquelon possède une biodiversité unique en France. Quels sont ses sites et espèces remarquables ?
- L’isthme de Miquelon-Langlade est un site exceptionnel, il relie les presqu’îles de Grande Miquelon et Langlade. D’un côté, on trouve de la roche volcanique, de l’autre une roche sédimentaire. Entre les deux, le Grand Barachois, lagune de neuf kilomètres, est une zone de passage privilégiée par les limicoles, oiseaux de rivage en migration de mi-août à mi-novembre. À Saint-Pierre-et-Miquelon, notre richesse ce sont les oiseaux : guillemots de Troïl, pingouins torda, océanites cul-blanc, eiders (de grands canards migrateurs)... L’île du Grand Colombier est le seul site où nichent les macareux moines. Quand on y passe en période de nidification, c’est un spectacle incroyable.
• Lors de vos balades naturalistes, que montrez-vous aux randonneurs ?
- La flore locale est très riche. On peut traverser des milieux bien différents : on passe des tourbières à la forêt boréale puis aux collines rocheuses de Langlade. On s’intéresse aux plantes carnivores, ici on trouve beaucoup de droséras, une plante caractéristique de l’île ou des sarracénies pourpres, une autre des sept espèces végétales carnivores que nous avons ici.
• L’autre richesse de l’archipel, c’est sa forêt…
- Avec le dominant sapin baumier et l’épicéa, la forêt boréale montre la diversité de notre territoire. Elle est toutefois menacée par un parasite attaquant les arbres et par des espèces introduites, comme le cerf de Virginie et le lièvre d’Amérique. Ils se nourrissent de jeunes plants d’arbres, ce qui a un impact sur la régénération de la forêt (NDLR : elle perd chaque année 1 % de sa superficie). Les quotas de chasse du cerf sont réévalués tous les ans pour protéger la forêt.