Rapport d'activités 2007 - SAJF

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Rapport d’activités

2007


Organigramme de la Station Alpine Joseph Fourier (SAJF) - 2007 Personnel permanent SAJF

Nom

Statut

Temps

Directeur

AUBERT Serge

MC UJF

40%

Responsables Recherches

BLIGNY Richard & LAVOREL Sandra

DR CNRS

10%

Responsable Botanique

DOUZET Rolland

PRAG UJF

50%

Responsable Serres

KUNTZ Marcel

DR CNRS

10%

Responsable administrative

LANGEVIN-TABOURET Vanessa

AI CNRS

10%

Gestion des plateformes

GRIGULIS Karl (depuis le 1er décembre 2007)

IR CNRS

100 %

Chef de cultures

HURSTEL Richard

Tech. UJF

100%

Adjointe aux cultures

LEPLAN-ROUX Joëlle

Adj. Adm. Pr. UJF

80%

CHABOUD Christelle

Adj. Adm. UJF

10%

SAGNIMORTE Florence/ CLEMENT Gwenaëlle

Tech. CNRS/contr CNRS

10%

Expertise botanique/ écologique

MANNEVILLE Olivier

MC UJF

50 %

Responsable informatique

LONTIN Olivier

Tech CNRS

10 %

Gestion financière

Personnel saisonnier contractuel du JBAL • Technicien horticole/botaniste : PERRIER Christophe (contractuel UJF, 50% - 7 mois) • Hôtesses d’accueil : CUGNOD Christelle/Gaëlle SIONNET, GIRARD Isabelle (contractuelles UJF, 3 mois 1/2) Stagiaires du JBAL (statut de stagiaires ou de collaborateurs bénévoles) • Stages horticoles GENDRON Christian (Institut de technologie agroalimentaire, Campus Ste Hyacinthe, Québec), MACABIES Germain (BEPA, Chambéry), DENOTS Claude (jardinier en retraite, Caen), NESPOULOS Cyril (BTS Aménagement paysager LEGTA, Romans), ARRAN Lolita (BAC Pro Travaux paysagers, Rignac, Aveyron), SALMON Jérémy (BTS travaux paysagers, Rignac, Aveyron), DURUFLE Harold (L2, Montpellier), Le NADDER Guillaume (BTS Aménagement paysager, Nantes), DOIN Manoelle (1ère STAE LEGTA St-Ismier), LUYS Florian (L1, Ingéniérie de l’espare rural, univ. savoie et Univ Lyon) LAMBINET Joanna (BTS)

• Stages visites guidées AUBERT-MOULIN Julie (L2, UJF), DELPLANQUES Stéphane (L3, Univ. Lille), ESPRIT Céline (L2, UJF), PONCET Fabien (L3, UJF), MARTIN Thomas (M1,UJF), PETROFF Laëtitia (L2, UJF), VAN GANSE Sophie (L3, UJF)

• Formation permanente: BERTRAND Jean-Francois (chef jardinier, Univ. Orsay), LUCE Bruno (jardinier. Univ. Orsay) • Visites guidées et études botaniques: SYRE Thibaud (L1-Pharmacie, UJF)

Résidence d’artistes DANTON Philippe (botaniste attaché au Muséum National d’histoire naturelle de Paris, illustrateur) DELLAS David (illustrateur, Association Arbres et Paysages 32)

Personnels permanents et postdocs accueillis au Chalet-laboratoire (hors personnel SAJF) • Recherches en biologie/physiologie/écologie végétale ANTONNOVICS Janis (Pr Univ. Virginie), COLACE Marie-Pascale (IE-CNRS/LECA-TDE) ; de BELLO Francesco (postdoc LECA), GALLET Christiane (MCUniv. Savoie/LECA-TDE) ; GIRARD Geneviève (AI-CNRS/LECA-TDE) ; GIREL Jacky (IR-CNRS/LECA-TDE); LEJON David (postdoc LECA), SACCONE Patrick (postdoc LECA), STREB Peter (MC, Paris XI); TILL-BOTTRAUD Irène (DR CNRS/LECA-TDE)

Contractuels LECA-TDE: ICARD Julien (juin - juillet), PELLET Gilles (juillet)

• Autres recherches BODIN Xavier (thèse IGA - UJF), KRYSIECKI Jean-Michel (M1 IGA-UJF), THIBERT Emmanuel (Cemagref, Grenoble), ROSE Christophe (INRA Nancy)

Stagiaires recherche • Thèses ALBERT Cécile (UJF/TDE), BAPTIST Florence (UJF/TDE); SHAHNAVAZ Bahar (UJF/PEX), GRASSEIN Fabrice (UJF/TDE) ; IBANEZ Sébastien (UJF/TDE) ; PUSCAS Mihai (UJF-TDE); VIARD-CRETAT Flore (Univ. Montpellier), ZINGER Lucie, Mohar + ABBATE Jessie (Thèse, Univ. Virginie)

• Stages L3, M1, M2, Ecoles d’ingénieurs BENOIT Joëlle (Cégep de La Pocatière, Québec, Canada), CAROLI Stéfanie, BOBIER Nicolas (Univ. Savoie), BOOMFIELD Keith (Erasmus, York), CAMPBELL Mason (Honors Student, Australie, Field Ecology Internship), DENOITS Raphaël (M2, ENITA ClermontFerrand), DOMMANGET Fanny (ENSAM), GATTO Julia (M1 BEE), GREBENSTEIN Cilia (M2 BEE-UJF), LIRAUD Gaelle (L1 UJF), ORCEL Audrey (M1 UJF-IGA), PERIQUET Stéphanie (L3 ENS Lyon), SOUDAN Alex (M1 Univ. Bordeaux 1)

Conseillers techniques du JBAL

SARREIL-BARON Joseph (entreprise EARL Pépinière Sarreil-Baron), LATIL Jean-Louis (entreprise pépinièriste Lewisia)

Conseil scientifique (depuis 2006)

En plus du personnel de direction de la SAJF qui est invité permanent, les membres du Conseil Scientifique sont les suivants:

CHOLER Philippe (Laboratoire d’Ecologie Alpine), CORTOT Hervé (responsable scientifique au Parc National des Ecrins), DANTON Philippe (botaniste attaché au Muséum National d’Histoire Naturelle), DELMAS Maïté (présidente de l’association des Jardins Botaniques de France et des pays francophones, chargée des relations extérieures au département des Jardins botaniques et zoologiques du Muséum National d’Histoire Naturelle), DOUCE Roland (Académie des Sciences), DUMAS Christian (Académie des Sciences), FORT Noémie (responsable de la conservation au Conservatoire Botanique National Alpin de Gap-Charance), ROBERT-NICOUD Michel (dir. UFR de Biologie),

Occupation des chalets du Lautaret: Chalet Mirande # 1350 journées cumulées / Chalet-laboratoire # 950 journées cumulées


Sommaire page Introduction I. Bilan de la fréquentation du JBAL II. Activités botaniques et horticoles

2 3

1. Personnels: stages et échanges 2. Collections du JBAL: nouvelles espèces de plantes, aménagements nouveaux, index seminum, herbier, bibliothèque, photothèque 3. Expertise botanique 4. Arboretum Robert Ruffier-Lanche

4

III. Activités pédagogiques

9

1. Visites guidées du JBAL 2. Stages/cours de botanique et d’horticulture 3. Vulgarisation scientifique

4 4 8 8

9 9 9

IV. Activités artistiques

11

V. Activités de recherche

11

1. Introduction 2. Activités des principaux thèmes A. Physiologie et métabolisme des plantes alpines B. Ecologie évolutive C. Ecologie fonctionnelle 3. Autres thèmes de recherche 4. Publications et communications

VI. Activités de communication 1. Au niveau des média 2. Autres actions au niveau local 3. Autres actions au niveau national 4. Hommage à Jean-Paul Lachmann 5. Un nouveau site internet (et un nouveau logo)

12 12 12 15 17 26 27

29 29 29 29 30 30

VII. Le Grand Prix 2007 de la Fondation Polignac

31

VIII. Bilan financier

31

1. Recettes/dépenses UJF 2. Recettes/dépenses CNRS 3. Compléments

IX. Avancement des projets de la Station Alpine Joseph Fourier 1. Projets à court terme 2. Grands projets

Annexes Annexe 1 : Images des activités 2007 à la Station Alpine Joseph Fourier Annexe 2 : Liste des plantes introduites au JBAL en 2007 Annexe 3 : Liste des participants aux manifestations de l’été Annexe 4 : Nouveau plan du JBAL Annexe 5 : Revue de presse 2007 (extraits) Annexe 6 : Résidence d’artistes au JBAL : dessins réalisés en 2007 Annexe 7 : Images du nouveau site internet de la SAJF Annexe 8 : Projet Aménagement de l’Arboretum du Lautaret Annexe 9 : Projet Tufière 2008

31 31 32

32 32 34

35 35 39 40 41 42 43 44 45 47

Acronymes ANR, Agence Nationale pour la Recherche; BEE, Biologie Ecologie et Environnement, CEFE, Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive ; CCB, Communauté de Communes du Briançonnais ; CCVS, Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées ; CEMAGREF, Centre National du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et des Forêts ; CNRS, Centre National de la Recherche Scientifique ; CPER, Contrat de Projets Etat-Région ; CR, Chargé de Recherches ; DAA, Diplôme d’Agronomie Approfondie ; DDAF, Direction départementale de l’agriculture et la forêt; DR, Directeur de Recherches ; EBE, Ecologie, Biodiversité, Evolution ; ENSA-M, Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Montpellier ; ENSA-R, Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Rennes ; ENSH, Ecole Nationale Supérieure d’Horticulture ; EPHE, Ecole Pratique des Hautes Etudes ; GPB, Génétique des Populations et Biodiversité (équipe de recherche du LECA); IE, Ingénieur d’Etudes; IGA, Institut de Géographie Alpine (UJF); INA-PG, Institut National Agronomique Paris-Grignon, INHA, Institut National d’Horticulture d’Angers; INRA, Institut National de la Recherche Agronomique ; ITS, internal transcribed spacer; IUP, Institut Universitaire Professionnalisé ; JBAL, Jardin Botanique Alpin du Lautaret; LECA, Laboratoire d’Ecologie Alpine; LTHE, Laboratoire d’Etude des Transferts en Hydrologie et Environnement ; JBAL, Jardin Botanique Alpin du Lautaret ; LEGTA, Lycée Enseignement Général et technique Agricole ; M1, master 1ère année (anciennes maitrises, Bac + 4); M2, master 2ème année (anciens DEA et DESS, Bac + 5); MC, Maître de Conférences ; ONF, Office National des Forêts ; PACA, Région Provence Alpes Côte d’Azur; PCV, Laboratoire de Physiologie Cellulaire Végétale; PDC, laboratoire Plastes et Différenciation Cellulaire; PEX, Perturbations Environnementales et Xénobiotiques (équipe de recherche du LECA); PMR, Personnes à Mobilité Réduite; PRAG, Professeur Agrégé; REE, Réseau Education et Environnement ; SAJF, Station Alpine Joseph Fourier; SBF, Société Botanique de France; SSCP, single stranded conformation polymorphism; TDE, Traits fonctionnels Des végétaux et fonctionnement des Ecosystèmes (équipe de recherche du LECA); TDR, Times Domain Reflectometry; UFR, Unité de Formation et de Recherche ; UJF, Université Joseph Fourier; VISTA, Vulnerability of ecosystem services to land use change in traditional agricultural landscapes; ZAA, Zone Atelier Alpes.

1


Introduction

Depuis septembre 2005 la direction de l’Université Joseph Fourier (UJF) et du CNRS ont décidé la création de l’Unité Mixte de Services (UMS 2925) dénommée Station Alpine Joseph Fourier (organigramme présenté sur la page précédente). Cette Unité regroupe: • au col du Lautaret (2100 m), un ensemble unique en Europe avec le Jardin Botanique Alpin du Lautaret (JBAL) créé en 1899 et le Chaletlaboratoire (créé en 1989) ; • à Grenoble, l’Arboretum Robert Ruffier-

Lanche (créé en 1966) et des serres dont la construction est en projet.

Les missions de cette Unité sont: • le développement sur le site du Lautaret d’une plate-forme de recherche sur les plantes et les écosystèmes de montagne, selon plusieurs approches : écologie, écophysiologie, biochimie et génétique ; • la mise en place d’une plateforme de

culture de plantes (serres) sur le campus UJF ; • une expertise en botanique alpine ;

• l’entretien et la valorisation des collections botanique (plus de 2100 espèces de plantes des montagnes du monde cultivées au Lautaret ; banque de graines de plus de 1500 espèces; herbiers; banque d’images); • la vulgarisation scientifique.

2

Au JBAL, la saison 2007 est marquée par une fréquentation en baisse, une tendance identique depuis 4 ans qui mérite une réflexion des acteurs du tourisme. Une meilleure signalétique du JBAL est indispensable pour limiter cette tendance qui met en péril l’équilibre financier du JBAL. Malgré cela, de nombreuses actions sont à noter: aménagements nouveaux, record du nombre de graines mises à l’échange, organisation d’une session de la société Botanique de France, résidence d’artistes, expositions et conférences. Les recherches menées au Lautaret ont une vitalité attestée par le nombre des projets développés et des publications dans des revues internationales (16 publications en 2007). Parmi les points marquants de la saison, citons: • l’organisation d’une session extraordinaire de la Société Botanique de France ; • l’inauguration d’une plaque en hommage à Jean-Paul Lachmann, créateur du JBAL décédé en 1907 ; • la mise en place d’une Zone Atelier Alpes ; • le début d’équipement de parcelles expérimentales avec des mésocosmes lysimétriques et stations météo; • la Lautaret

deuxième

Rédidence

d’artistes

au

• la mise en place d’un nouveau site web

L’évènement le plus important restera l’attribution du Grand Prix 2007 de la Fondation Louis de Polignac au Jardin Botanique Alpin du Lautaret. Ce prix descerné sous l’égide de l’Académie des Sciences, est une première pour un Jardin botanique. Il récompense un siècle de passion pour la botanique alpine.


I. Bilan de la fréquentation du Jardin

météorologiques sont en partie responsables de cette mauvaise saison 2007, mais la baisse de fréquentation s’inscrit surtout dans un contexte de baisse générale de la fréquentation touristique de la région et de la montagne en général. Une réflexion générale des professionnels du tourisme est nécessaire pour réfléchir aux raisons de cette baisse d’attractivité de la montagne. Parmi les lacunes d’attractivité du JBAL, et du canton de La Grave en général, figure la signalétique de mauvaise qualité au niveau du col du Lautaret. Une amélioration est indispensable pour les années à venir.

Le jardin a ouvert ses portes du 2 juin au 23 septembre, avec gratuité de l’entrée du 2 au 9 juin et du 3 au 23 septembre. Du 9 juin au 2 septembre, la boutique-accueil a été ouverte tous les jours de 10h à 18h, avec des tarifs réduits d’entrée en début de saison à cause du faible fleurissement du jardin (9-16 juin) et en fin de saison (27 août-2 septembre). La fréquentation s’est élevée à environ 15 500 visiteurs, soit 13521 entrées payantes (tableau 1) et environ 2000 entrées gratuites (enfants de moins de 12 ans, scolaires, accompagnateurs). Parmi les entrées payantes on note 77 % de tarifs pleins et 23 % de tarifs réduits (12-18 ans, groupes, entrée groupée avec les Téléphériques de La Grave-la Meije, carte d’hôte de l’office de tourisme de Serre Chevalier, passeport des gîtes de France des Hautes-Alpes). Les tableaux 1 et 2 et la figure 1 laissent apparaître une fréquentation en baisse de 12,7% par rapport à la saison 2006. Cette décroissance s’inscrit dans une baisse générale depuis 2004. Cette baisse de fréquentation est préoccupante compte tenu de l’effort de communication qui a été amplifié lors des dernières années. Les mauvaises conditions

25000

22614 20208 18395

18036

15491

Entrées payantes

20000

15000

13521

10000

5000

Total

92

13521

96

207

159

46

157

Tableau 1. Entrées payantes au JBAL en 2007

Année Entrées payantes Moyenne/jour

1

2

3

2003

Moyenne/jour

0

4

5

6

2007

Sept.

4915

2006

Août

6407

2005

Juillet

2004

Juin 2107

2002

Mois (2007) Entrées payantes

Figure 1. Evolution des entrées payantes depuis 2002

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Moyenne 2002-2007

18 036

22 614

20 208

18 395

15 491

13521

18044

220

283

235

198

180

157

212

Tableau 2. Evolution des entrées payantes depuis 2000

400

Entrées payantes journalières

350 300 250 200 150 100

01/09/07

25/08/07

18/08/07

11/08/07

04/08/07

28/07/07

21/07/07

14/07/07

07/07/07

30/06/07

23/06/07

16/06/07

0

09/06/07

50

Figure 2. Suivi journalier des entrées payantes en 2006 (dimanches représentés en noir; passage du tour de France le 17 juillet)

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II. Activités botaniques et horticoles (voir aussi les images en annexe 1) 1. Les personnel du JBAL 1.1. Accueil des stagiaires au JBAL 19 stagiaires, nourris et logés par le JBAL, ont été accueillis lors de la saison 2007. • 11 stagiaires horticoles ont participé à l’entretien et à l’aménagement du JBAL ainsi qu’à l’ensemble des autres activités comme le tri de graines. La plupart des stages s’inscrivent dans la formation des stagiaires : validation des diplômes ou stage de fin d’études. Comme lors des trois saisons précédentes, nous avons également accueilli un jardinier en retraite (C. Denots, collaborateur bénévole). • 7 étudiants ont assuré les visites guidées. Il s’agit d’étudiants de l’Université Joseph Fourier (niveau licence L1 ou L3) qui sont recrutés durant l’année universitaire par les personnels enseignants de la SAJF (voir § III.1). • 1 étudiant, T. Syre (L1-Pharmacie, UJF), qui avait assuré les visites guidées en 2006. a pris en charge la formation des nouveaux guides et participé à l’encadrement des sessions de la Société Botanique de France (voir plus loin). Il a aussi initié la réalisation d’un herbier des plantes qui poussent dans la région du Lautaret. Cet herbier est indispensable pour les chercheurs et pour les stagiaires qui séjournent au Lautaret et il est un outil pour la réalisation d’une flore de la région du Lautaret. 1.2. Echanges de personnel Dans le cadre d’une convention entre l’Université Joseph Fourier (JBAL) et le Muséum nationald’Histoire naturelle de Paris (Jardin alpin), Richard Hurstel a séjourné une semaine à Paris en mai 2007. Ce séjour fait suite à la visite au Lautaret en 2005 de Michel Flandrin, responsable technique du Jardin alpin au Muséum à Paris. De tels échanges ont aussi eu lieu avec le Jardin alpin de Schachen (Münich) en 2002 et 2003. Dans le même esprit, Thierry Genevet, conservateur au Jardin botanique Launey de l’Université Orsay-Paris XI, a visité le JBAL en juillet 2007, ce qui a conduit à la mise en place du même type de convention, avec échange de personnel, d’expériences et de matériel végétal. Ainsi, le JBAL a accueilli durant une semaine, du 10 au 14 septembre, Jean-Francois Bertrand, chef jardinier et Bruno Luce, jardinier. Ils se sont initiés à la réalisation d’une rocaille alpine. Avec ce jardin universitaire nous partageons de nombreuses préoccupations et les liens ont été renforcés par la nomination de S. Aubert comme membre du conseil scientifique du Jardin de Launey. La SAJF a aussi accueilli durant une semaine en avril M. Abdel Benkendil, technicien en biologie végétale (Université algérienne). Il a pu voir les activités d’hiver du JBAL et il a réalisé la traduction en arabe de la brochure du JBAL, corrigée par Tarafa Mostafa, étudiant en thèse au Laboratoire d’Ecologie Alpine. 1.3. Embauches Depuis juin 2007, Christophe Perrier est embauché à 50% comme technicien horticole/botaniste à la SAJF. Cette embauche à l’année permet de s’affranchir des problèmes d’allocations de perte d’emploi (payées par l’UJF/SAJF lorsque l’UJF est l’employeur principal. Son temps de travail sera réparti de sorte qu’il travaillera à

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temps plein durant les 3 mois de la sauison d’été. Le reste du temps, il travaillera à Grenoble, en priorité sur la gestion des collections (herbiers, bibliothèque, photothèque). Comme lors des saisons précédentes, deux hôtesses d’accueil ont été embauchées, par ailleurs saisonnières dans les stations de ski de la région. A noter cette année le problème des allocations de perte d’emploi d’entre saison, qui pour la première fois sont à la charge de l’UJF/ SAJF. L’année 2007 marque le recrutement de Karl Grigulis, ingénieur de recherche CNRS, dont les fonctions seront principalement la gestion des plateformes de recherche du Lautaret, la mise en place d’une base de données rassemblant tous les résultats obtenus au Lautaret, l’interface JBAL/installations de recherche. A Grenoble, il sera chargé de la gestion de projet pour la construction des futures serres (voi § IX.).

2. Les collections du JBAL 2.1. Espèces nouvelles Cette année, 205 espèces nouvelles ont été introduites (voir liste en annexe 2). De même que les années précédentes, ces introductions ont été rendues possibles grâce à de nombreux échanges avec les jardins de par le monde, et grâce à la collaboration avec Joseph Sarreil-Baron, pépiniériste à St. Vérand (38), chez qui les plantes sont semées (convention signée en 2007, voir plus loin). Outre les plantes obtenues à partir d’échanges de graines (en particulier de nombreux Saxifrages, Lewisia, etc.), les introductions remarquables concernent: • Plusieurs espèces ramenées des Andes chiliennes en novembre 2006, en particulier: Acaena sericea,

Alstromeria patagonica, Azorella ameghinoi, A. filamentosa, A. fuegiana, A. monanthos, Baccharis magellanica, Berberis buxifolia, Blechnum penna-marina, Brachyclados cespitosus, Calceolaria acutifolia, Caltha sagittata, Chiliotrichum diffusum, Colobanthus sp., Festuca gracillima, Hyppochaeris incana, Mulinum spinosum, Nardophyllum bryoides, Nassauvia glomerulosa, N. lagascae, Olycium biflorum, Oxalis enneaphylla, Perezia recurvata, Phaiophleps biflora, Philippiella patagonica, Primula magellanica, Rubus geoides, Samolus spathulatus, Senecio patagonicus, Silene chubutensis, Taraxacum sp., Valeriana carnosa, Viola maculata.

• Des plantes obtenues via une collaboration avec Jean-Louis Latil, pépiniériste à Lazer (Hautes-Alpes) spécialisé dans les Iris et dans les plantes des régions sèches d’Amérique du Nord, en particulier : Draba densifolia, Opuntia fragilis, O. polyacantha, Penstemon ramaleyi, P. harbouri, P. spectabilis, Petrophytum cespitosum, Polemonium confertum, Silene petersonii, Sphaeralcea laxa. Une convention a été signée pour entériner cette collaboration (voir plus loin). Par ailleurs, deux autres excursions botaniques ont été menées dans le cadre de vacances : • R. Bligny a visité le Tibet et il a collecté des plantes et des graines d’une vingtaine d’espèces. • S. Aubert a collecté des graines (une trentaine d’espèces) et des plantes (une dizaine d’espèces) poussant dans le nord de la Croatie et dans les Alpes juliennes (Slovénie, Italie). Cette visite a été l’occasion d’une visite des jardins alpins de Viotte en Italie (rencontre de Costantino Bonomi au Muséum de Trento puis visite du Jardin alpin) et de Juliana en Slovénie (après une rencontre de Nada Praprovnic au Muséum de Ljuibjana) et du Jardin du Château de Trauttmansdorff à Merano en Italie (rencontre de l’équipe qui avait visité le JBAL en juillet).


Les introductions d’espèces réalisées en 2006 ont permis d’augmenter de 68 le nombre d’espèces du JBAL amené à 2103 dénombrées en 2007, ce qui correspond au bilan entre les 2035 espèces déjà présentes en 2006, les 279 nouvelles espèces introduites en 2006 et les pertes durant l’hiver ou durant la saison d’été (NB. Les variétés horticoles, environ une centaine, ne sont pas comptées dans ces chiffres; ces plantes ont progressivement été supprimés du JBAL depuis 2004 pour privilégier les espèces sauvages). Ceci place le JBAL parmi les plus grandes collections de plantes alpines au monde, justifiant les reconnaissance CCVS « collection de plantes alpines » (reconduction en 2003), Jardins Botaniques de France et des pays francophones (reconduction en 2005) et Jardin remarquable (obtenue en 2005). A noter l’enrichissement de la collection des plantes des Andes avec plusieurs plantes qui ont survécu à leur premier hiver au JBAL. Parmi elles, notons la calcéolaire de Darwin (Calceolaria uniflora) et les deux seules espèces du continent antarctiques récoltées en 2005 en Terre de Feu (Deschampsia antarctica et Colobanthus quitensis). Des plantes obtenues par graines via le jardin alpin de Schachen (Münich) sont également installées avec succès, en particulier Kniphofia caulescens (du Drakensberg), Cyananthus lobatus, Saxifraga parnassifolia, Cremanthodium delavai (Himalaya). Des plantes du Tibet ont également été introduites avec succès en 2006, issues de graines collectées par Aline Mercan, médecin et anthropologue, dans le cadre d’une collaboration entre JBAL et l’association Jardins du monde. Parmi les espèces figurent en particulier Ajania tenuifolia, Delphinium caeruleum, Dracocephalum heterophyllum, Hippophae tibeticum, Leontopodium sp, Rheum humile. Ces espèces seront intégrées à l’exposition prévue en 2008 au JBAL sur les plantes médicinales tibétaines en danger d’extinction à cause de la cueillette excessive à des fins commerciales. La figure 3 montre l’évolution du nombre d’espèces depuis 1999, variétés horticoles exclues. L’érosion du nombre d’espèces dans les années 1999-2002 (correspondant à une dérive vers un jardin commercial) a été stoppée et le nombre d’espèces augmente régulièrement depuis 2003. L’objectif est maintenant de privilégier les espèces les plus significatives des principaux milieux des montagnes du monde ainsi que les espèces dites « difficiles » à cultiver, en particulier les espèces de rochers. Un mur de tuf est en cours de construction à cet effet.

Figure 3. Evolution du nombre d’espèces au JBAL (les variétés horticoles, éliminées en 2005, ont été déduites des valeurs d’inventaires antérieurs à cette date).

2.2. Aménagements horticoles Les aménagements conduits cette année s’inscrivent dans la continuité des amnénagements menés lors des années précédentes: il s’agit d’amélioration de rocailles dans le but de s’approcher de la réalité des milieux naturels, tant en terme d’esthétique que de conditions

écologiques (types de roches et de sol). Des quantités importantes de matériaux sont amenées et les chemins d’accès aux rocailles sont traités de la même façon que les rocailles correspondantes. • continuation de la rocaille « Andes/Patagonie ». Cette rocaille a été initiée en 2004, en relation avec le choix de présenter cette flore riche et très colorée, différente de la flore de l’hémisphère nord et rarement observable en Europe. La lave rouge achetée en 2006 (pouzzolane du Massif Central) a permis d’agrandir cette rocaille dans laquelle de nombreuses espèces ont été installées (récoltes en Patagonie argentine en novembre 2006). En particulier, d’anciens blocs de granite ont été éliminés de la rocaille et le ruisseau traversant la rocaille a également été aménagé en pouzzolane. • remaniement de la rocaille « Amérique du Nord sèche ». Des blocs de quartzite et de granite ont été amenés pour reconstituer les milieux granitiques (environ 25 tonnes). Une partie calcaire a aussi été aménagée, avec des blocs calcaires (voir ci-dessous). • réalisation d’un grand éboulis calcaire dans la rocaille « Appenins ». Dans ce cas, il s’agissait de reconstituer non seulement l’aspect extérieur de l’éboulis, mais aussi sa structure sur environ 40-50 cm d’épaisseur. Les conseils de J.-L. Latil et Ph. Danton, conseillers du JBAL qui ont déjà réalisé de tels aménagements, ont conduit à privilégier la stratégie suivante: élimination de la pelouse et de son sol, pose d’un feutre, remplissage avec des couches successives de composition différentes (quantité de cailloux et de terre, granulométrie). Les compétences de paysagiste de R. Hurstel, chef de culture à la SAJF, et le travail de son équipe, ont permis de mener à bien cette réalisation qui a nécessité deux camions de blocs de calcaire allant de 1 m à 1 cm de diamètre (40 m3 de matériaux achetés à la carrière de la Rivière en Isère). Cet aménagement n’aurait pas été possible sans la motobrouette achetée en 2005 qui permet de transporter jusqu’à 500 kg de matériaux. • initiation d’un mur de tuf destiné à accueillir les plantes de rochers impossibles à cultiver aujourd’hui. Les fondations de ce mur ont été réalisées devant le chalet Mirande. Les blocs de tufs que possède le JBAL seront utilisés en 2008 pour monter le mur. Par ailleurs, nous avons commencé la réalisation d’un sentier d’accès aux personnes à mobilité réduite. L’accessibilité du JBAL se limitait à environ 10-20 % de la surface (via le chemin principal d’accès au chalet Mirande et via le sentier principal de la partie basse du Jardin). D’ici 2 à 3 ans, nous souhaitons rendre accessible 40-50% du JBAL. Un sentier a été prévu, représenté en pointillés sur le nouveau plan (annexe 4). La réalisation a été commencée cet été, avec un élargissement à 70 cm des cheminements permettant de réaliser une boucle qui traverse les parties « Pyrénées / Massif Central », « Sibérie », « Caucase » avec un retour vers l’entrée du JBAL par le large sentier passant devant le chalet Mirande (ancienne allée du Jardin dans les années 1920). Le mode de revêtement a également été discuté: le choix s’oriente vers le mélange de stabilisation de type ballast utilisé pour la réalisation des routes (sable, limon, graviers concassés). Un test sera effectué en 2008. La réflexion s’inscrit dans le cadre d’un essai de mise en conformité des sites touristiques des Hautes-Alpes, promu par le Conseil Général. Dans ce cadre, M. Tomasini (service tourisme du CG 05) a visité le JBAL le 8 novembre et il nous a donné des conseils relatifs au diagnostic et aux financements possibles.

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Nom

Travail

lieu

demande

Catarina Ekänas

Thèse sur le genre Arnica

Université d’Uppsala (Suède)

graines d’Arnica montana

Manon Cabanis

Archéobotanique

INRA THURIAL (35)

Graines de divers Carex alpins

Turcat Sophie

Phylogénie du genre Artemisia

J.B. Lyon

Graines de différentes Armoises

Oriane Hidalgo

Armoises et Stipa (phylogénie)

Univ. Barcelone

Graines des deux genres

Catherine Fernandez

Phylogénie

IMEP CNRS Univ. Marseille

Graine d’Hypericum

Dr Urs Treier

Etude du genre Centaurea

Univ. Fribourg (Suisse)

Graines de différentes Centaurea

Véronique Mattera

Archéobotanique

C.R.A.V.O. - Univ. Compiègne

Graines

Sophie Nadot

Phylogénie des Iridaceae

Laboratoire ESE, Univ. Orsay (91)

Graines de Siyrhinchium et Olsinum Graines de Coincya richeri

Paul Facey

Phylogénie du genre Coincya

Univ. Swansea Pays de Gales (Br)

Mirjam Kiczka

Thèse

Univ. Zürich (Suisse)

Graines Agrostis rupestris et Trifolium pallescens

Jeremiah Busch

Phylogénie du genre Antennaria

Univ. Mc Gill Montréal

Graines d’Antennaria dioica

Dept of biology, Oslo (No)

graines de Viola tridentata

Department of Vascular Plants National Botanic Garden of Belgium

rosettes des trois espèces de Sempervivum de la région du Lautaret

Dr Thomas Marcussen

Phylogénie du genre Viola

Dr Fabienne Rossum

Jourbarbe d’Aywaille aqualiense)

Van

(Sempervivum

funckii

var

Dr. Marcelino de los Mozos Pascual

Conservatoire deu genre Crocus (prog. Européen)

Centro de Investigación Agraria de Albaladejito - Albacetre (España)

bulbes de Crocus vernus

Dr Michel Girard

Etude du genre Valeriana (palynologie)

CEPAM Sophia antipolis (06)

Valeriana montana; V. celtica

Dr Myriam Gaudeul

Phylogénie du genre Odontites (mécanismes de spéciation dans ce genre qui compte des espèces à large distribution et d’autres à distribution très restreinte)

Muséum national d’Histoire naturelle

Echantillons de 4 populations de 4 espèces (in silicagel): Odontites luteus, O. viscosus, O. glutinosus, O. lanceolatus

Pr. Jürg Stöklin

Génétique des populations dans l’arc alpin

Université de Bâle (Suisse)

Stations pour échantillonner Campanula thyrsoides, C. barbata, Geum reptans, G. montanum

Annie Archambault

Génétique des Oxytropis arctico-alpins

Université McGill (Québec, Canada)

Graines de O. campestris, O. foetida, O. pilosa

Tableau 3. Echantillons, graines et stations de plantes fournis en 2007 dans le cadre de programmes de recherche.

A noter aussi les conseils donnés à Clément Besset, stagiaire en BTSA, pour la réalisation d’un petit jardin de plantes médicinales au Zanskar (Tangsoe à 4200 m) dans le cadre d’une collaboration entre JBAL et l’association Alpes-Himalaya. Ce jardin a été réalisé durant l’été 2007 (fig. 49) avec une visée pédagogique à destination des élèves amchis (médecins traditionnels), des populations locales et des touristes. Une exposition sur le JBAL a également été présentée dans le petit village de Tangsoe. 2.3. Gestion des collections vivantes

• Collection Andes/Patagonie Les plantes issues de semis et les plantes récoltées en novembre 2006 ont été, dans la mesure du possible, réparties en 3 lots: plantes introduites dans la rocaille du JBAL durant l’été, plantes transplantées puis conservées dans la nurserie du JBAL, plantes séjournant l’été à la nurserie du JBAL puis redescendues fin août dans les pépinières Sarreil-Baron. • collection des Betula du JBAL Robert Ruffier-Lanche, le chef de culture dans les années 1950-70, était un passionné de bouleaux du monde entier. Il a introduit une dizaine d’espèces au JBAL, aujourd’hui non identifiées. Suite à sa visite, Franklin Picard (viceprésident du CCVS), nous a mis en relation avec le spécialiste Albert Le Sturm pour tenter de les identifier. A cet effet, des parts d’herbier de tous les individus trouvés dans le JBAL ont été constituées par Ph. Danton et T. Syre. La consultation des fiches d’introductions de R. RuffierLanche a montré que les dix espèces suivantes ont été introduites: Betula alleghaniensis Britt. ; B. caerulea Blanch.

(1951 – JB Montéal) ; B. dahurica Pall. (1962 – JB Vladivostock) ; B. delavayi var forrestiana (1952 – Vilmorin) ; B. fontinalis Sarg. (Arboretum Ottawa ; échec) ; B. medwediewii Reg. (1959 – Arboretum Wageningen); Betula nana L. (collecte La Margeride); B. neoalaskana Sarg. (1952 – Arboretum Kornik); B. populifolia Marsh (1967 – JB Montréal); B. pubescens Ehrh. (1955 – récolte Laurichard/Lautaret); B. pumila L. var glandulifera (1953 – JB Montréal); B. tauschii (Rgl.) Koidz. (1962 – JB Moscou).

2.4. Collaboration avec des pépiniéristes

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Une convention est venue officialiser les collaborations entretenues depuis plusieurs années avec deux pépiniéristes: • Jean-Louis Latil (entreprise Lewisia) qui possède une expertise reconnue au niveau national pour la connaissance et la culture des plantes des milieux secs et froids, en particulier d’Amérique du Nord. Il est labellisée par le CCVS pour ses collections d’Iris botaniques et de Penstemon (plantes nord américaines) et membre de l’Association des Pépiniéristes Collectionneurs. La convention concerne la duplication réciproque de collections, l’échange de compétences et la vente de plantes au JBAL. • Joseph Sarreil-Baron qui possède une expertise reconnue au niveau national pour la connaissance et la culture des plantes vivaces. La convention concerne les semis des graines du JBAL, l’échange de compétences et la vente de plantes au JBAL. 2.5. Nouveau plan du JBAL (annexe 6) Le plan actualisé du JBAL a été réalisé par R. Hurstel & S. Aubert avec un logiciel de dessin vectoriel (Adobe Illustrator) d’après des photos aériennes et un dessin sur calque. Ce plan a été utilisé pour la nouvelle brochure du JBAL et il constitue un outil de planification des futurs aménagements du JBAL (annexe 6). A une échelle plus fine, les différentes rocailles du JBAL ont aussi été dessinées sur place avec la localisation des plantes qu’elles abritent. Ces dessins sont en cours de numérisation. Il s’agit de réactualiser les dessins des rocailles réalisés il y a 10 ans par R. Douzet et utilisés pour l’inventaire annuel. Les plans détaillés de chaque rocaille serviront ensuite pour l’inventaire de fin de saison (suivi des plantes présentes et de leur localisation) et pour le repérage des plantes lors des introductions d’espèces nouvelles. Ces plans complèteront les fichiers tenus à jour par R. Douzet, avec un suivi des plantes depuis l’arrivée des graines jusqu’à l’installation dans les rocailles (N° d’inventaire, origine des graines, dates d’arrivée, dates de semis, dates d’installation au JBAL).


2.6. Index seminum L’index seminum 2007 comprend près de 1600 espèces de semences récoltées dans le JBAL (environ 350), dans la région du Lautaret (environ 750) et dans d’autres secteurs (Arboretum Robert Ruffier-Lanche, région méditerranéenne, Chili, Nouvelle-Zélande, Patagonie, Australie, etc. : environ 500 espèces). L’index seminum du Jardin est l’un des plus fournis parmi les jardins français et étrangers, qu’ils soient alpins ou de plaine, et il contribue à la renommée et à la valeur scientifique du JBAL. La version imprimée est distribuée à près de 300 jardins et institutions répartis dans une cinquantaine de pays. Les échanges gratuits concernent les jardins étrangers (plus de 2000 sachets de graines sont envoyés) et les chercheurs réalisant notamment des recherches de phylogénie (voir tableau 3). 2.7. Bibliothèque de la SAJF L’achat d’ouvrages est une priorité pour assurer la mise à jour des flores publiées traitant des plantes des montagnes du monde. Parmi les acquisitions de l’année figurent notamment les nouveaux volumes de la « Flora of North America » et de la « Flora of China », « The Caucasus and its flowers » (V. Holubec & P. Krivka, 2006), « Flora corsica » (D. Jeanmonod & J. Gamisans, 2007), « Flora of the USSR, tome 29 » (permettant de terminer la collection du JBAL), « Die Gattung Calceolaria in Chile » (C. Ehrhart, 2000), « Les végétations d’alpage de la Vanoise» (A. Bornard & al. 2006), « Guide to standard floras of the world, 2ème ed » (D.G. Frodin), « Flowers of Turkey - A Photo Guide » (G. Pils, 2006), Index Kewensis: Supplement 11, « Cien plantas silvestres del paramo » (U. Carmen), « Flora de San Juan, Republica argentina » (R. Kiesling) A noter également le don par la société Botanique de France des 2 DVD qui compilent l’ensemble des articles du Bulletin de la Société et le journal de botanique (travail de G.-G. Guittoneau). 2.8. Photothèque de la SAJF La photothèque s’est enrichie d’images prises au JBAL et dans la région du Lautaret :

Nestlé 2007); pour Montagnes magazine N° 320 : 56-59 (photo de Androsace alpina) et pour le site internet de l’association Jardins du monde. Par ailleurs, le CNRS Images a choisi une photo des prairies du Lautaret (S. Aubert) comme « La photo du mois - Avril 2007 » (en avril 2006, c’était le Grand Pavot bleu de l’Himalaya photographié au JBAL). 2.9. Herbier de la SAJF Depuis les débuts de la botanique à l’Université de Grenoble à la fin du 19ème siècle, des herbiers ont été constitués avec des spécimens de plantes récoltées dans les Alpes, en France et à l’étranger ou issues d’échanges avec d’autres scientifiques ou sociétés. Faute de place et d’entretien, une grande partie de ces herbiers ont été cédés au Muséum d’Histoire naturelle de Grenoble, au Conservatoire Botanique National Alpin de Gap, à l’Université de Montpellier. Le reste des herbiers correspond à un herbier général, avec notamment l’herbier de Robert Ruffier-Lanche qui comprend de nombreuses parts issus de la région du Lautaret. Après avoir été déplacé d’un bâtiment à l’autre en 2000-2002, l’herbier SAJF a été installé dans le bâtiment D (bâtiment du Laboratoire d’Ecologie Alpine et de la SAJF) cet herbier a été laissé en l’état, faute de temps et de personnel pour l’inventorier et le classer. Cet herbier SAJF a fait l’objet en octobre 2007 d’un pré-inventaire par Christophe Perrier, afin d’évaluer l’intérêt et le travail à effectuer pour sa remise en état (classement, restauration, montage des échantillons, saisie informatique, etc.). Actuellement, l’herbier comprend 363 boîtes et 20 à 25 000 parts. Dans le cadre du projet Flore du Lautaret, l’intérêt de l’herbier est révélé dès ce pré-inventaire. Ainsi, nous avons retrouvé une part d’herbier de Berardia subacaulis collectée en 1903 dans les éboulis du Grand Galibier par Jules Offner, un des plus grands botanistes de l’Université de Grenoble (fig. 4). Cette information nous invite à retourner sur le terrain pour rechercher cette plante emblématique qui est connue plus bas dans la vallée de la Guisane.

• photos des plantes du JBAL. Une compilation des images illustrant les espèces du Jardin (R. Hurstel, S. Aubert) a été démarrée depuis plusieurs années, avec l’objectif de réaliser un DVD et un site web présentant l’ensemble des espèces présentes au JBAL. En 2006, 60% des 2300 espèces du JBAL étaient photographiées et les images alimentent la visite virtuelle du nouveau site internet (voir § IV.4.). La saison 2007 a permis de compléter les images, avec une couverture de 80%. Deux images (Chardon bleu des alpes et Gentiane de Koch) ont servi à l’édition de cartes postales du JBAL. La collection d’images alimente la visite virtuelle du JBAL sur le nouveau site internet de la SAJF (§ VI.5. et annexe 7). • des plantes de la région du Lautaret (cantons de La Grave et du Monêtier-les-Bains) dans le cadre du projet de flore en cours. A noter des demandes de reproductions d’images issues de la photothèque: pour la couverture du journal américain PNAS (prairie fleurie du Lautaret pour l’illustration d’un article de S. Lavorel); pour le service communication de l’UJF (plaquette annonçant le centenaire de l’Institut de Géographie Alpine, brochure des formations, etc.); pour la réalisation d’une plaquette de présentation de la « Zone Atelier Alpes » dont fait partie la Station Alpine (voir § IV.1.2.); pour « L’almanach des fleurs sauvages » (Ed Terre sauvage/Delachaux et

Figure 4. Part d’herbier (J. Offner, 1903) mise à jour par C. Perrier lors du pré-inventaire de l’herbier SAJF.

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Dans un deuxième temps, le reclassement de l’herbier et la mise en avant des plantes récoltées dans le secteur du Lautaret comme de certains groupes (Hieracium, Taraxacum, Salix, etc.), seront menés afin de permettre à tous de faire appel à cet outil. L’herbier intègrera ensuite les parts d’herbier collectées dans la région du Lautaret lors du programme européen VISTA (2003-2006) et celles collectées lors de la saison 2007 en particulier par T. Syre (stagiaire L1-pharmacie UJF), S. Aubert, R. Douzet, Ph. Danton.

3. Expertise botanique 3.1. Echanges de graines, d’échantillons et de stations Des échantillons et des graines ont été fournis pour 18 programmes de recherche (voir tableau 3) via l’index seminum mis en ligne sur internet ou via la notoriété du JBAL dans le domaine de la botanique alpine. 3.2. Expertise scientifiques

et

participation

à

des

conseils

O. Manneville a développé des expertises pour le bureau d’études Géophyte (détermination ou la vérification de plantes vasculaires), pour la Réserve naturelle de la tourbière du Venec (29) et pour divers organismes ou associations dont l’ONF (réserve naturelle du Luitel) et AVENIR (Réserve naturelle du Grand-Lemps et marais de Montfort à Crolles). Il a participé au comité d’organisation du Colloque international « La réhabilitation des tourbières après exploitation et le marché des terreaux » de Lamoura (39) en octobre 2007, organisé par la Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels et le Pôle-relais Tourbières (O. Manneville). O. manneville est également membre des conseils scientifiques de: Pôle-relais national Tourbières de Besançon (président depuis 2001), Parc National de la Vanoise, RNN du Marais de Lavours, Pôle départemental de recherches sur la biodiversité de l’Isère. Par ailleurs, il est membre du Comité consultatif de la Réserve naturelle du Luitel, du Comité de site (ENS-APPB) du marais de Montfort à Crolles, du Groupe de travail scientifique de validation de l’inventaire des zones humides de l’Isère. S. Aubert est membre du conseil scientifique de la Metro. 3.3. Accueil de la 141ème session extraordinaire de la Société Botanique de France (SBF) L’organisation d’une session « Lautaret-Briançonnais » est partie d’une idée de Ph. Danton, S. Aubert et R. Douzet. Le succès de la proposition a conduit à l’organisation de deux sessions qui ont permis à 75 participants (liste en annexe 3) de decouvrir près de 500 espèces dans les secteurs de La Meije, le col du Lautaret, le marais du bourgetCervières, le col de l’Izoard. L’encadrement comprenait le personnel de la SAJF (S. Aubert, Ph. Danton, R. Douzet, O. Manneville) et les botanistes du Parc National des Ecrins (B. Nicollet) et du Conservatoire Botanique National alpin de Gap (L. Garraud). Ces sessions ont été l’occasion de nombreuses retrouvailles et rencontres. Elles ont permis de faire découvrir la richesse de la flore de la région ainsi que l’ensemble des activités de la Station Alpine Joseph Fourier. La liste des espèces rencontrées et une sélection de photos seront disponibles sur les sites internet de la SBF et de la SAJF. Les précédentes sessions qui ont visité la région du Lautaret avaient eu lieu en août 1860 (session extraordinaire à Grenoble, avec 4 jours dédiés à la vallée de la Romanche et au secteur Lautaret/Galibier) les 23 juillet-3 août 1922 (session Briançonnais), en 1950 (Coupe botanique des Alpes, du Tyrol à la France, avec passage au Lautaret) et en juillet 1954 (VIII° congrès international de Botanique et du

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centenaire de la Société Botanique de France - Excursion « Alpinisme et Botanique » pilotée par R. Ruffier-Lanche et par J. Debelmas, avec passage au Lautaret). 3.4. Accueil du 10ème Hieracium workshop Ce workshop a été organisé du 31 juillet au 5 août 2007 à Villar d’Arène-Lautaret par S. Aubert, R. Douzet, P. Mraz & J-M Tison. Il a rassemblé une douzaine de spécialistes de France, Allemagne, Autriche, Slovaquie, Slovénie et République Tchèque (liste des participants en annexe 3). L’objectif était d’étudier la formidable diversité des Hieracium de la région Lautaret-Briançonnais (plus de 500 taxa cités dans la littérature). Ce colloque s’inscrit dans le cadre du projet de Flore des cantons de La Grave-Monêtier piloté par le JBAL depuis 2006 (voir plus loin). 3.5. Collaborations botaniques • Le Conservatoire Botanique National Alpin Luc Garraud a visité le JBAL lors des deux manifestations botaniques ci-dessus qui ont permis de renforcer la collaboration établie depuis plusieurs années avec le JBAL pour partager les connaissances sur la flore de la région du Lautaret. L. Garraud a également fait partager son expérience et son travail au CBNA aux stagiaires du JBAL, lors d’une journée sur le terrain dans la zone du col du Galibier où il effectuait des relevés floristiques. Thierry Andrieu, stagiaire au CBNA, a aussi séjourné deux nuits au JBAL dans le cadre d’un travail sur Poa cenisia et sur Draba incana et il a bénéficié d’une journée de la session SBF. Par ailleurs, un poster de présentation du CBNA a été réalisé par le CBNA pour être présenté à l’accueil du JBAL; il s’agit de montrer le rôle du CBNA et les collaborations entretenues avec le JBAL et le Laboratoire d’Ecologie Alpine à Grenoble. A noter enfin la visite de Jean-Pierre Delmas, ancien directeur du CBNA, lors d’une journée de la session SBF. • Le Parc National des Ecrins Bernard Nicollet, garde-moniteur au PNE (secteur de Monêtier-les-Bains) dévelope depuis plusieurs années une collaboration botanique avec Rolland Douzet, botaniste au JBAL. La saison 2007 a permis plusieurs rencontres lors des manifestations botaniques citées précédemment. • Travail de Gilles Pellet Dans le cadre des programmes Qdiv et Guisane 2080 (LECA et SAJF, voir plus loin), Gilles Pellet, botaniste et ancien conservateur du JBAL, a effectué de nombreux relevés botaniques dans la région du Lautaret-Briançonnais. Grâce à ces collaborations et aux manifestations botaniques organisées durant l’été, de nouvelles stations ont été découvertes pour plusieurs espèces dont: Geranium sanguineum, Hedysarum boutignyanum, Monotropa hypopytis, Orobanche purpurea, Potentilla delphinensis, Scandix pecten-veneris, Scirpus sylvaticus. 3.6. Projet Flore du Lautaret Ce projet consiste à produire une flore illustrée des cantons de La Grave et Monêtier-les-Bains (plus de 1500 espèces présentes). La description systématique de l’ensemble des espèces a été initiée par R. Douzet, après définition d’un modèle. Une attention particulière a été donnée au genre Hieracium dont une multitude de taxons (près de 500) ont été cités dans la région du Lautaret, en particulier par le botaniste C. Arvet-Touvet. Dans ce cadre, une collaboration a été mise en place avec le Muséum d’Histoire naturelle de Grenoble pour l’exploitation des herbiers correspondant à ces taxons (signature d’une convention). Une collaboration a aussi été établie avec Jean-Marc Tison, un des meilleurs spécialistes de ce genre en France qui a élaboré une clé de détermination destinée au projet de Flore de France


de la Société Botanique de France. L’avancée du projet a aussi bénéficié de l’organisation des sessions de la Société Botanique de France et du workshop Hieracium. Aujourd’hui, la famille des Astéracées est presque couverte, avec environ 300 espèces décrites.

4. Arboretum Robert Ruffier-Lanche L’aménagement de l’Arboretum s’est continué, avec notamment une importante opération d’élimination des souches des arbres atteints par l’armillaire (opération réalisée par l’ONF). La situation des planètes, soumises à une usure prématurée, a été constatée et leur réfection est prévue par l’Observatoire de Grenoble. L’Arboretum a participé aux deux opérations « Rendez-vous aux jardins» et « La Fête de la Science » (voir plus loin).

III - Activités pédagogiques 1. Visites guidées du JBAL • Les visites guidées du JBAL (trois visites gratuites quotidiennes en juillet et août, assurées par des étudiants) sont un des points forts du JBAL. L’enquête menée en 2005 a montré qu’elles s’adressent à environ 20% des visiteurs et qu’elles recueillent une très large satisfaction. • En continuation de l’expérience menée en 2006, Mme Marguerite Marchal a assuré, durant les mois de juillet et août, des visites guidées sur le thème de l’éthymologie des noms des plantes (groupes d’une dizaine de personnes).

2. Stages/cours de botanique et d’horticulture • La Station Alpine Joseph Fourier perpétue une longue tradition de stages de botanique dans la région du Lautaret Cette année, une trentaine d’étudiants de diverses Universités (Grenoble, Bordeaux, Chambéry, Le Mans, Le Havre, Nancy, Paris VI, Poitiers, Strasbourg) ont été accueillis du 3 au 8 juillet par R. Douzet, responsable botanique. • R. Douzet a donné pour la 6ème année consécutive un cours intitulé « Origine et diversité de la flore alpine et plantes alpines médicinales et toxiques » à l’Ecole d’Infirmières de Briançon dans le cadre du module optionnel « Montagne », complété par une visite du Jardin (fin juin 2007). • Par ailleurs, la Station Alpine a accueilli la quatrième promotion de la 2ème année du Master Biologie Ecologie et Environnement (BEE). Durant 3 jours (10-12 septembre) les étudiants ont découvert le site du Lautaret qui constitue une étude de cas intéressante: richesse biologique, diversité des acteurs (Parc National des Ecrins, SAJF, Associations) et des activités (accueil du public, recherche, agriculture, tourisme, etc.). L’encadrement était assuré par C. Albert, S. Aubert, Ph. Choler, F. Viard-Crétat (SAJF et LECA) et par E. Vannard (Parc National des Ecrins). • En février 2007, R. Hurstel, chef de culture, a présenté son expérience personnelle, les débouchés dans le secteur horticole et les activités du JBAL, dans le cadre de la semaine d’insertion professionnelle des Bac Pro et BEP horticoles option Jardins & Espaces Verts, Pépinière et Floristique. Plusieurs professionnels se sont succédés pendant une semaine, avec comme objectif de montrer aux élèves un aperçu des différentes formations et métiers possibles dans le domaine horticole. Cette présentation est aussi une occasion d’attirer des étudiants motivés par un

stage au JBAL. • Des conférences ont été organisées au Lautaret à destination des personnels et stagiaires : Flore menacée des îles Robinson Crusoé (C. Perrier); copie de l’émission Ushuaia nature (TF1) consacrée aux îles Robinson Crusoé (Ph Danton & C. Perrier); la flore subantarctique (S. Aubert et R. Douzet); la flore du Chili (S. Aubert et R. Douzet).

3. Vulgarisation scientifique 3.1 Publications • Albert C., Aubert S., Thuiller W. (2007) Guisane 2080 (brochure de présentation du projet C7). Ed. LECA/SAJF • Aubert S. (2007) La reproduction des plantes alpines (dessins de M. Delamarre) Bulletin d’altitude du CREA 17 : 3-14 • Aubert S. (2007) Brochure de présentation du JBAL, version 2 de l’édition en français distribuée gratuitement aux visiteurs. Cette version intègre la mise à jour du plan du JBAL avec la nouvelle numérotation des rocailles ainsi qu’une actualisation des projets en cours. Des traductions en arabe (par Abdel Benkendil, stagiaire algérien au JBAL & Tarafa Mostafa, doctorant syrien au LECA), en chinois (par Hai Hong Charvillat & Kechang Niu, doctorant tibétain au LECA) et en turc (par Özgür Kilinç, doctorant turc au LECA) ont été mises en ligne sur internet; • Aubert S. (2007) Eléments de biographie des botanistes de l’Université de Grenoble: J.-P. Lachmann, M. Mirande, L. Kofler, R. Ruffier-Lanche. Publication sur le nouveau site internet SAJF • Aubert S., Danton P; Perrier C, Wulser G. (2007) Le Jardin Botanique Alpin du Lautaret - une passion centenaire pour la biologie alpine. 8p. Ed. SAJF • Collectif (2007) Zone Atelier Alpes (plaquettes de présentation pour le grand public et pour les institutions. • Contribution à l’article « La biodiversité en danger » de Muriel Beaudoing (Montagnes magazine N° 320 : 56-59 (interview de S. Aubert) • Desplanque C. & Manneville O. (2007) Le problème de la pollution par le sel de déneigement dans le lac-tourbière du Luitel (Isère). L’écho des tourbières, Pôle-relais Tourbières, Besançon; 14: 6-8 • Douzet R., Aubert S., Choler Ph., Michalet R. (2007) Eléments pour le stage de botanique et d’écologie alpine (Lautaret- Briançonnais). Ed. SAJF, 25 p • Girel J. & Manneville O. (2007) L’origine de la turfigenèse dans la plaine alluviale de l’Isère (Alpes du Nord). In Cubizolle H (ed) Origine, fonctionnement et conservation des tourbières. Actes du colloque du château de Goutelas (42), octobre 2005. Publications de l’Université de Saint-Etienne (381 p.) p. 183-199 • Manneville O. (2007) Clé de terrain pour la détermination des bryophytes des tourbières et des marais (France, Suisse et Belgique). Cahiers Scient. & Techn. du Pôle relais Tourbières, n°5, p. 1-40. [Traduction et compléments de Muller N, Schnyder N & Schubiger C, 2002. Feldschlüssel für die Bestimmung der Moose in Mooren. Meylania, n°25, p. 1-36 • Manneville O. (2007) Relecture et rédaction de la postface de : Crassous C & Karas F. Guide de gestion des tourbières et marais alcalins des vallées alluviales de France septentrionale. Fédération des Conservatoires des Espaces Naturels & Pôle-relais Tourbières, 203 p 3.2 Conférences • Aubert S. (20 avril) « Les plantes alpines: une vie en milieu extrême » Conférence au lycée Emile Loubet de Valence dans le cadre des échanges Université/Lycées. Cette conférence a été accompagnée d’activités pratiques en lien avec le sujet et d’une visite au JBAL • Aubert S. (11 juillet) « La flore du Chili » Conférence lors de la 141ème session de la Société Botanique de France (Villar d’Arène) • Aubert S. (12 juillet) « The Lautaret Alpine Garden » Conférence présentée pour « Chanousia, 110ème anniversaire » par Ph. Küpfer suite à un empêchement de S. Aubert. • Clément J.C., S. Aubert, S. Lavorel. Climate & land-use changes impacts on water resources & plant diversity in mountains.

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Thèmes

Titre des projets

Responsable(s)

Jours au Chaletlaboratoire

A1

Résistance aux froid chez les plantes alpines

P. Streb (Univ Paris XI-Orsay)

A2

La reviviscence des lichens

R. Bligny (PCV) & S. Aubert (LECA)

A.-M. Boisson, E. Gout, (PCV)

A3

Effets conjugués de la forte lumière et de la chaleur sur le fonctionnement de la voie chloroplastique de synthèse des isoprénoïdes chez les plantes alpines

R. Bligny (PCV)

R. Bligny, E. Gout, C. Rivasseau (PCV)

A4

Adaptation d’Arabidopsis aux contraintes liées à l’environnement alpin : caractérisation de marqueurs phénotypiques et implication d’une famille de gènes codant des protéines plastidiales

M. Kuntz (PDC)

S. Lobréaux (PDC), I. Till-Bottraud (LECA), R. Bligny (PCV)

S. Caroli (M1 BEE UJF), J. Gatto (M1 BEE UJF), K. Boomfield (Erasmus, York)

25

B1

Traits morphologiques et biochimiques impliqués dans l’attraction des mouches adultes par le trolle en conditions naturelles

L. Després (LECAGPB)

C. Gallet (LECA-TDE/Univ Savoie), S. Ibanez (thèse UJF/LECA-GPB)

F. Dommanget (ENSAM)

45

B2

Défenses chimiques du trolle contre la prédation par les larves de son pollinisateur en conditions naturelles.

L. Després (LECAGPB)

C. Gallet (LECA-TDE/Univ Savoie), S. Ibanez (thèse UJF/LECA-GPB)

35

B3.

Projet CURVULA : Diversité intra- et interspécifique dans les pelouses alpines dominées par Carex curvula

P. Choler (LECA)

P. Taberlet, L. Gielly (LECA-GPB), M. Puscas (thèse en co-tutelle, UJF-Cluj), A. Tribsch (Institut de Botanique Vienne, Autriche)

10

C1

Impact de l’enneigement sur la diversité fonctionnelle et la productivité des communautés nivales

P. Choler (LECA-TDE)

P. Streb (Univ. Orsay-Paris XI), F. Baptist (thèse UJF-LECA/TDE)

20

C2

Diversité et fonctionnement microbien dans les sols des écosystèmes herbacés d’altitude ; implications sur le cycle du carbone

P. Choler (LECATDE)& R. Gérémia (LECA-PEX)

F. Baptist (thèse UJF-LECA/TDE), Jean-Marc Bonneville (LECA-PEX), Jean-Christophe Clément (LECA-TDE), Christiane Gallet (LECA-Univ. Savoie), Bahar Shahnavaz (thèse UJF-LECA/ PEX), Lucie Zinger (thèse UJF-LECA/ PEX)

50

C3

Bio-CATCH : Alpine Biodiversity and Catchment value in a land use context

J.-C. Clément (UJF, LECA), S. Lavorel (LECA)

G. Girard (LECA), R. Hurstel (SAJF), S. Aubert (LECA/SAJF), M.-P. Colace (LECA), D. Lejon (postdoc LECA), Lucile

M. Campbell (Honors Student, Australie), R. Denoits (M2, ENITA Clermont-Ferrand)

150

C4

Réponse des espèces dominantes des prairies à un changement d’altitude

I. Till Bottraud & S. Lavorel, (LECA-TDE)

F. Grassein (Thèse UJF-LECA/TDE)

C. Grebenstein (M2 BEE-UJF), J. Benoit (Québec), G. Liraud (L1 UJF)

70

C5

Variabilité intraspécifique des capacités de réponse à la compétition

I. Till Bottraud & S. Lavorel, (LECA-TDE)

F. Grassein (Thèse UJF-LECA/TDE)

J. Benoit (Québec)

65

C6

Mécanismes de régénération des espèces végétales en prairie subalpine, en relation avec les pratiques agricoles

S. Lavorel TDE)

(LECA-

C. Gallet (U.Savoie), M.-P. Colace (LECA),F. Viard-Crétat (thèse Univ. Montpellier II)

C7

Guisane 2080 : Variations intra spécifique des traits fonctionnels environnementaux végétaux le long de gradients environnementaux directs et mise en relation avec la niche des espèces

W. Thuiller TDE)

(LECA-

C8

INVAMONT : Détermination des critères d’invasibilité des pelouses sub-alpines – approche fonctionnelle et phylogénétique

W Thuiller (LECA-TDE)

S. Aubert (LECA-TDE), R. Douzet (SAJF)

C9

DIVHERBE: Structure, diversité et fonctionnement : des clés multiéchelles pour la gestion des prairies permanentes

S. Lavorel TDE)

M.-P.Colace (LECA-TDE), J. Girel (LECATDE), G. Girard (LECA-TDE), D. Garden

K. Grigulis (Postdoc LECA), F. de Bello (postdoc LECA), Gilles Pellet (vacataire)

60

M.-P. Colace (LECA-TDE), C. Gallet (LECA-TDE), G. Girard (LECA-TDE), J. Girel (LECA-TDE)

M. Lembke (postdoc LECA-TDE), G. Pellet (vacataire), S. Périquet (L3 ENS Lyon), A. Orcel (M1 UJF-IGA), N. Bobier (Univ. Savoie, stage volontaire)

60

C. Ecologie fonctionnelle

A. Physiologie et métabolisme

stagiaires

B. Ecologie évolutive

Permanents, doctorant(s), collaborateurs

C10

Total SAJF

GestAlp - Modèles de gestion pour la valorisation de la biodiversité et du pastoralisme dans les territoires alpins transfrontaliers

17

S. Lavorel TDE)

(LECA-

(LECA-

45

S. Lavorel (LECA-TDE), C. Albert (thèse UJF-LECA/TDE)

-

10

55 J. Icard (Vacataire LECA), P. Saccone (Post-Doc LECA) A. Soudan (M1 Univ. Bordeaux 1)

250

10

8 thèses en cours

915

Autres projets (voir III.3.)

35

TOTAL

950

Tableau 4. Liste des projets de recherche développés au col du Lautaret et utilisant les infrastructures et les compétences de la station Alpine Joseph Fourier. Colonne de droite: nombre de journées cumulées de présence au chalet-laboratoire pour chaque projet.

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Oct. 22-24, 2007. US-France Young Engineering Scientists Symposium 2007. Washington D.C., USA.

• Douzet R. (18 juillet) « La flore subantarctique » Conférence

lors de la d’Arène)

141ème

session de la Société Botanique de France (Villar

• Douzet R. (6 octobre) « Flore du Chili » Conférence au Domaine du Rayol (Var) dans le cadre du programme « Gondwana : le Chili à l’honneur » • Aubert S. (8 novembre) « La Station Alpine Joseph Fourier: activités de recherche et de formation au col du Lautaret » Conférence lors de la Journée recherche de l’UFR de Biologie • Aubert S. (16 novembre) « Histoire de la botanique et des jardins alpins à l’Université de Grenoble » Conférence à la Société des Amateurs de Jardins Alpins de Grenoble • Aubert S., Douzet R., Hurstel R. (le 28 novembre) « Les collections du Jardin Botanique Alpin du Lautaret, un outil pour la recherche » Conférence donnée au Colloque de l’AFCEV à Nice « Les collections végétales vivantes : place et rôles dans la conservation » • Aubert S. (20 décembre) « La Station Alpine Joseph Fourier et ses activités » Séminaire d’ouverture du laboratoire de chimie DCM (Grenoble). 3.3. Actes de colloque • International Congress of Alpine and Arctic Botanical Gardens. Which future for the Alpine and Arctic Botanical Gardens ? Villar d’Arène, Col du Lautaret; 6-9 September 2006 (ed. UJF/JBAL - 2007; coordination: S. Aubert) 3.4. Expositions • Paysages de montagne, paysages en mutation - Etude dans la région du Lautaret (Laboratoire d’Ecologie Alpine, Station Alpine Joseph Fourier, Service communication UJF) Exposition au JBAL (été 2007) suite à une exposition du 13 mars au 24 mai 2006 à la Bibliothèque inter-universitaire des Sciences (Domaine universitaire de Saint Martin d'Hères) et à la mairie de Villar d’Arène (juinseptembre 2006) ; • Flore des montagnes australiennes (S. Aubert, R. Douzet) Exposition au JBAL (été 2007). Cette exposition fait suite à l’expédition botanique organisée en Tasmanie et Nouvelle Galle du Sud en janvier 2006 (voir le rapport d’activités 2006 et le site internet SAJF ; • Le musée de l'économie domestique alpine du Lautaret - une tentative de Hippolyte Müller en 1920 (S. Aubert, A. Bignon & Musée dauphinois). Exposition à la mairie de Villar d’Arène (automne 2006 & printemps 2007) suite à une présentation au JBAL durant l’été 2006; • Macrophotographies géantes en extérieur (M. Noël, La cité de l’Image et JBAL) Exposition présentée sur les murs de la ruine de l’ancien hôtel PLM à l’entrée du JBAL (étés 2006 et 2007) puis lors de la Fête de la Science à Créteil (Centre socioculturel Madeleine Rebérioux) ; • Le Jardin botanique Alpin du Lautaret (S. Aubert) Exposition présentée durant l’été 2007 dans la vallée du Zanskar (village de Tangsoe, 80 habitants - 4200 m), dans le cadre d’une collaboration initiée avec l’association Alpes-Himalaya (présidente: Catherine Hamburger) pour la création d’un jardin médicinal. 3.5. Manifestations • Fête de la Science (11-13 octobre 2007). Comme lors des 4 années précédentes nous avons organisé des visites guidées de l’Arboretum Ruffier-Lanche. Le beau temps était de la partie et J. Leplan-Roux a accueilli plus de 200 personnes: 120 scolaires les 11 et 12 octobre et 90 visiteurs le samedi 13 octobre. • Journée nationale des villes fleuries à Gières (12 juin). Participation de R. Douzet pour la troisième année

consécutive. • Rendez-vous aux jardins (2-5 juin). Pour la troisième année consécutive nous avons participé à cet évènement piloté par les directions régionales de la culture: au titre de la DRAC Rhône-Alpes pour l’Arboretum Robert RuffierLanche (visites guidées par S. Aubert & R. Douzet) et au titre de la DRAC PACA pour le JBAL. • Observations du soleil (16 juillet). Comme en 2006, l’association Astroguindaine (G. Pottier) est venue à l’entrée du JBAL pour proposer au public une animation basée sur l’observation du soleil: tâches, protubérances.

IV. Activités artistiques Une résidence d’artistes a été lancée au JBAL en 2006, sur une idée de Philippe Danton, botaniste et illustrateur. La Collection Publique Dominique Villars a été initiée, constituée de dessins botaniques liés au JBAL. Pour constituer cette collection, nous proposons à différents illustrateurs botanistes de participer durant une semaine à une Résidence d’Artiste sur le site du Col du Lautaret en échange de dessins réalisés grâce aux collections vivantes du JBAL. Ce projet vise à favoriser la production de dessins botaniques et à aider à la promotion de cet art délaissé en France mais apprécié du public. En juillet 2007, la 2ème Résidence a accueilli David Dellas et Philippe Danton et 4 nouveaux dessins sont venus s’ajouter à la collection: la Swertie pérenne et l’Immortelle de Milford (Ph. Danton), les Saules nains des Alpes et l’Ancolie jaunâtre (D. Dellas) (voir annexe 4). L’année 2007 est marquée par: • l’élaboration d’une convention (UJF-artiste) qui fixe les modalités de la Résidence d’artistes ; • l’édition d’une brochure de promotion (8 pages en couleurs) pour aider à la recherche de mécènes ; • l’édition au format original A3 de reproductions de qualité des deux dessins réalisés en 2006 par Ph. Danton, ainsi que l’édition d’une carte postale de l’un des dessins (Geranium cinereum ‘ballerina’). Ces produits ont été mis en vente au JBAL. Une fois financée l’édition 50% des bénéfices seront reversés à l’artiste, en accord avec les termes de la convention. Ces produits sont également utilisés pour assurer la promotion de la Résidence ; • la poursuite de l’élaboration d’un comité de sélection des artistes ; • la recherche de mécènes pour donner un essor supplémentaire et une dimension internationale au projet: accueil d’artistes étrangers, édition d’un portfolio à l’issue de la 3ème édition en 2008, avec les 12 dessins et une présentation du projet.

V. Activités de recherche (voir aussi les images en annexe 1)

1. Introduction Une des principales missions de la Station Alpine Joseph Fourier concerne le développement d’une plateforme de recherche au Lautaret qui s’appuie sur le Chalet-laboratoire, sur les sites expérimentaux localisés dans la région du col du Lautaret (communes de Villar d’Arène, Monêtier-les-Bains, Valloire) et sur le JBAL (zones expérimentales permettant les expériences en conditions semi-contrôlées, collections et compétences botaniques). Les recherches portent sur l’étude fonctionnelle et évolutive

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des plantes et des écosystèmes de montagne déclinées selon trois grands thèmes:

deux plantes alpines Soldanella alpina et Ranunculus glacialis accumulent respectivement des grandes quantités d’ascorbate et de malate dans leurs feuilles. Après avoir envisagé leur rôle dans la protection contre les effets de l’excès de lumière (voir rapports des années précédentes), la saison 2007 visait à étudier leur rôle possible dans lutte contre le gel.

• Physiologie métabolique : étude des mécanismes adaptatifs aux conditions spécifiques de la haute montagne (en particulier les basses températures et l’excès de lumière); • Ecologie fonctionnelle : étude de la diversité et du fonctionnement des communautés végétales en réponse aux conditions du milieu, en particulier dans un contexte de changements globaux (pratiques agricoles et réchauffement climatique);

Approches/méthodes Nous avons développé une méthode pour déterminer précisément la température de congélation dans une feuille. Deux méthodes indépendantes ont été utilisées (figs. 5 et 6). La feuille est fixée dans une chambre fermée qui est connectée avec un bain thermostaté permettant de descendre la température jusqu’à – 25°C selon plusieurs vitesses. Nous avons utilisé une vitesse rapide (diminution de la température d’environ 10 °C par heure), une vitesse intermédiaire (4°C par heure) et une vitesse lent (2 °C par heure). La température de l’air et de la feuille étaient contrôlées par deux thermocouples. En parallèle nous avons mesuré la fluorescence minimale et la destruction membranaire après la congélation. A la température de congélation de la feuille la formation de glace s’accompagne d’une augmentation de la température de celle-ci (exotherme) et la fluorescence F0 augmente. Quand toute la glace est formée la température de la feuille redescend pour arriver au même niveau que la température de l’air alors que la fluorescence monte fortement. La congélation de la feuille détruit la membrane cellulaire et les solutés sortent la cellule, ce qui a aussi été mesuré par conductance.

• Ecologie évolutive : étude de la dynamique des populations et de la diversité génétique des plantes alpines. Ces activités de recherche sont principalement portées par les laboratoires suivants, qui, à des titres divers, développent des recherches originales sur les modèles végétaux alpins: • le laboratoire d’Ecologie Alpine (LECA, UMR 5553, dir. P. Taberlet) et ses trois équipes TDE, GPB et PEX; • le laboratoire de Physiologie Cellulaire Végétale (PCV, UMR 5168, dir. M. Vantard) ; • le laboratoire Ecologie, Evolution et Systématique à Orsay (EES, UMR 8079, dir. P. Leadley) ; • le laboratoire Plastes et Différenciation Cellulaire (PDC, FRE 3071, dir. M. Herzog). De même qu’en 2006, la saison 2007 se caractérise par une très forte occupation du chalet-laboratoire (près de de 950 journées cumulées d’occupation, tableau 4), au delà des capacités d’accueil du chalet, tant au niveau du logement que des espaces de travail. Le Laboratoire d’Ecologie Alpine a eu recours à la location pendant 2 mois du chalet de l’association Astroguindaine près de Villar d’Arène. Cette solution résoud le problème du logement, mais pas de l’espace de travail insuffisant au chalet-laboratoire. La construction d’un nouveau bâtiment (destiné à la recherche et à l’accueil du public) est une nécessité pour permettre au Lautaret d’être un observatoire de la biodiversité alpine (voir § VI.). De son côté, le chalet Mirande cumule près de 1350 journées d’occupation.

2. Activités des principaux thèmes A. Physiologie et métabolisme

Personne(s) impliquée(s) : Peter Streb (Univ. Orsay) Mots clés: Soldanella alpina, Ranunculus glacialis, température de congélation, ascorbate, malate Objectifs et contexte du projet Les études menées précédemment ont montré que les

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•, Température de la feuille

Leaf Temperature minimum

10

Température

-4.5°C 0

-10

o, Température de l’air Air Temperature minimum

-20

Conductivity: 84 %

Fluorescence F0

5

Fluorescence Fo

A1. Résistance au froid chez les plantes alpines

R. glacialis 22.6.07

Temperature °C

La vie végétale est soumise à de nombreuses contraintes abiotiques et biotiques. C’est particulièrement vrai en haute montagne quand on considère les parties aériennes des végétaux. Les parties des plantes se trouvant au dessus du sol sont en effet exposées à de fortes variations thermiques, hydriques et de lumière. L’amplitude des variations de ces importants facteurs de l’environnement est d’autant plus grande que l’altitude est plus élevée. Pour pouvoir peupler l’espace alpin les végétaux ont adopté des stratégies adaptatives très variées. Les travaux effectués au cours de cette saison à la Station Alpine Joseph Fourier en fournissent des exemples saisissants.

Figure 5. Schéma du dispositif expérimental.

4 -5°C 3 Fv/Fm before 0.79, after 0.72 freezing

2

0

20

40

60

80

100

120

Time after start

Figure 6. Mesure parallèle des T° foliaires et du paramètre de fluorescence F0.

Résultats Cette méthode a été appliquée à plusieurs stades de développement des feuilles et comparée avec les fluctuations des niveaux de malate et d’ascorbate


mesurés en 2006. Les résultats montrent que les feuilles congèlent à une température plus élevée en début (-3 à -4°C) qu’en fin de saison (-7 °C) et il n’y a pas une grande différence de la température de la congélation entre les espèces testées. Ainsi, les feuilles qui survivent l’hiver sous la neige (chez S. alpina ou Homogyne alpina) montrent la même température de congélation que celles qui sont formées en printemps, comme chez R. glacialis. Cette diminution de la température de congélation est corrélée chez R. glacialis avec une augmentation des teneurs en malate. Perspectives Les données de microclimat montrent qu’en début de saison des températures de -5°C sont enregistrées au niveau des feuilles de S. alpina qui pourraient donc congeler. Or, la majorité des feuilles qui ont survécu l’hiver, meurent quelques semaines après la fonte de la neige, alors que dans ces feuilles la concentration en ascorbate reste faible. Nous souhaitons déterminer si cette sénescence est induite à cause d’une faible concentration en ascorbate (sensibilité à l’excès de lumière) ou parce que les feuilles sont affectées par les gels des nuits les plus froides. A2. La reviviscence des lichens Personne(s) impliquée(s) : Serge Aubert (LECA-TDE), Richard Bligny (PCV), Elisabeth Gout (PCV) Mots clés: Xanthoria elegans, reviviscence, gluconate6-P, RMN

Figure 7. le lichen Xanthoria elegans sur les crêtes de Roche Noire. Au fond, le massif de la Meije. Au centre (cercle), Villar d’Arène.

Objectifs et contexte du projet Les lichens sont des organismes capables de vivre dans des environnements qui nous paraissent des plus contraignants. Le lichen foliacé et saxicole X. elegans est de ceux-là. Poussant dans le secteur du col du Galibier sur des rochers perchés à plus de 3000 m (fig. 7), il tolère des cycles répétés de congélation/décongélation et de déshydratation/réhydratation. Approches/méthodes L’originalité méthodologique consiste à avoir utilisé la Résonance Magnétique Nucléaire pour analyser le métabolisme de ce lichen. Résultats Nous avons en particulier observé qu’il retrouve une activité respiratoire et photosynthétique dès les premiers instants qui suivent sa réhydratation. La récupération complète prend moins de 10 secondes pour la respiration et environ 2 minutes pour la photosynthèse. En nous appuyant sur les facilités de recherche offertes par la SAJF et sur des analyses par RMN effectuée au laboratoire PCV du CEA-Grenoble, nous avons cherché à savoir si cette extraordinaire capacité de reviviscence quasi-

instantanée qui suppose en premier lieu que l’intégrité cellulaire du champignon et de l’algue soit préservée au cours des phases de dessiccation puis à l’état sec ne s’appuyait pas non plus sur une forme particulière d’adaptation métabolique. De fait, nous avons observé que cet organisme symbiotique conserve la plus grande partie de son pool de nucléotides triphosphate (ATP), notamment grâce à sa forte teneur en polyols, et qu’il accumule du gluconate 6-P pendant les phases de déshydratation. Par contre, les intermédiaires de la glycolyse et du cycle carboné de la photosynthèse s’amenuisent et deviennent indétectables à l’état sec, à l’exception de l’acide phosphoglycérique. A l’inverse, dès les premiers instants qui suivent la réhydratation, le gluconate 6-P alimente la respiration et relance l’activité métabolique du lichen. En moins de 5 min les différents pools de composés phosphorés incluant le glucose 6-P et le ribulose 1,5 diphosphate retrouvent la valeur habituellement mesurée chez un lichen normalement hydraté et à la lumière. Si l’on empêche l’accumulation de gluconate 6-P pendant la phase de dessiccation (incubation en présence de glucosamine), alors la reprise de la respiration et celle de la photosynthèse s’en trouvent retardées. Ces expériences ont montré au passage que l’accumulation de gluconate 6-P est due à une forte activation du cycle oxydatif des pentoses en réponse à la demande de NADPH. Ce nucléotide fournit en effet une partie du pouvoir réducteur utilisé par les cellules pour se protéger des formes réactives de l’oxygène (ROS) produites à la lumière pendant la dessiccation et dont on sait qu’elles provoquent des réactions de péroxydation très dommageables pour les cellules. En résumé, l’adaptation à sa niche écologique d’un lichen poussant sur des rochers à haute altitude, comme X. elegans, comporte un volet métabolique qui était méconnu, avec notamment l’accumulation de gluconate 6-P pendant les phases de déshydratation qui fait qu’il est capable de tirer avantage de tout apport d’eau (averse, fonte glace), si bref soit-il, pour réactiver son métabolisme et assurer sa croissance (Aubert et al. 2007). A3. Effets conjugués de la forte lumière et de la chaleur sur le fonctionnement de la voie chloroplastique de synthèse des isoprénoïdes chez les plantes alpines Participants: Richard Bligny, Elisabeth Gout, Anne-Marie Boisson, Corinne Rivasseau (PCV) Source(s) de financement: Laboratoire PCV et SAJF Mots clés: lumière, chaleur, plantes alpines, synthèse des isoprénoïdes Objectifs et contexte Les isoprénoïdes forment une vaste famille de plus de 30 000 molécules aussi diverses que l’isoprène, les caroténoïdes, la vitamine E, les quinones, les stérols et de très nombreux terpènes dont certains donnent aux plantes leurs propriétés aromatiques (huiles essentielles). Toutes ces molécules sont formées à partir de sous-unités à 5 carbones dérivant des diphosphates d’isopentényle (IPP) et de diméthylallyle (DMAPP), son isomère. IPP et DMAPP peuvent provenir de deux voies de synthèse distinctes : celle du mévalonate présente dans le cytosol de tous les eucaryotes et celle du méthylérythritol phosphate (MEP) présente chez la plupart des procaryotes et dans les plastes. La voie du MEP découverte il y a une dizaine d’années est une cible toute désignée pour la recherche d’antibiotiques et d’herbicides. Elle l’est également pour les recherches touchant à l’amélioration des qualités

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nutritives et aromatiques des plantes. Mais curieusement, bien qu’elle supporte un flux carboné très important, les mécanismes qui assurent sa régulation sont encore mal connus. Or, nous avons observé cette année qu’un intermédiaire de la voie du MEP, le 2-C-méthyl-D-érythritol 2,4-cyclodiphosphate (MEcDP), substrat de l’enzyme catalysant l’avant-dernière étape de la voie du MEP, la (E)-4-hydroxy-3-méthylbut-2-ényl diphosphate synthase (GcpE), s’accumule dans les feuilles de différentes plantes récoltées en altitude, comme le Tussilage pasd’âne, quand il fait chaud (plus de 30°C) et que la lumière est forte (1500 µE ou plus). Cette observation est à rapprocher d’une découverte que nous avons faite récemment, à savoir que du MEcDP s’accumule massivement à la lumière dans les chloroplastes des tissus chlorophylliens chez des plantes soumises à un stress métallique interférant avec le turnover de la GcpE (Rivasseau et al, 2007). Il est vraisemblable aussi qu’elle ne soit pas étrangère au fait que les plantes accroissent leur production d’isoprénoïdes volatils, ce qui abaisse la température des feuilles et limite l’excès de pouvoir réducteur généré par la photosynthèse, en cas de stress thermique et lumineux (Sharkey TD et Singsaas EL, 1995, Nature 374 :769). Les questions que nous nous posons actuellement sont alors les suivantes : (i) quelle est l’origine de l’accumulation de MEcDP chez les plantes soumises à une température élevée et à la lumière ; (ii) quelles plantes alpines accumulent plus particulièrement ce métabolite ; (iii) y a-t-il émission d’isoprénoïdes volatils et/ou (iv) renforcement de l’accumulation des terpènes aromatiques chez certaines d’entre elles ; (v) la GcpE régule-t-elle l’activité de la voie du MEP à la lumière lorsque la température s’élève au dessus de 30°C?

Figure 8. Voie métabolique du MEP (d’après M Rohmer).

A4. Adaptation d’Arabidopsis aux contraintes liées à l’environnement alpin : caractérisation de marqueurs phénotypiques et implication d’une famille de gènes codant des protéines plastidiales Mots clés: écotypes d’Arabidopsis thaliana, marqueurs d’adaptation à l’altitude, gènes candidats, métabolisme, écophysiologie, plante entière. Participants: Marcel Kuntz (PDC), Stéphane Lobréaux (PDC), Irène Till-Bottraud (LECA), Richard Bligny (PCV) Stagiaires: Stéfanie CAROLI, Julia Gatto (M1 BEE), Keith Boomfield (Erasmus, York)

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Objectifs et contexte Le but du projet est d’identifier des caractères présents chez des plantes poussant en altitude et absents chez des plantes en plaine. Ces caractères, de par leur forte différenciation altitudinale, sont de probables marqueurs d’adaptation. Si le caractère est présent chez les plantes d’écotypes d’altitude et absent chez des plantes d’écotypes de plaine (quel que soit le lieu où elles sont cultivées) on en déduira une sélection des individus les plus adaptés à l’environnement considéré. Si en revanche le caractère est présent chez les plantes cultivées en altitude et absent chez les plantes cultivées en conditions contrôlées (quelle que soit leur origine), nous conclurons qu’il présente de la plasticité phénotypique. Approches/méthodes La démarche est de soumettre des plantes à des conditions environnementales extrêmes en milieu alpin et, en parallèle, à des conditions de culture en laboratoire, afin de comparer un certain nombre de caractères. Il est procédé à des mesures sur des plantes entières et sur un compartiment spécifique de la cellule végétale, le plaste. L’expression d’une famille de gènes candidats (gènes nucléaires codant des protéines plastidiales impliqués dans la résistance à ces stress) est suivie. Ces études sont accompagnées de mesures au niveau de la plante entière, soit de type morphologique (taille des plantes, etc), soit éco-physiologiques (mesures de fluorescence de la chlorophylle, etc.). Il est également procédé ponctuellement à l’analyse par RMN des profils métaboliques. La plante modèle pour ces études est Arabidopsis thaliana, une brassicacée dont la niche écologique suit une large répartition géographique. Cette plante est en effet présente des zones de plaine aux talus subalpins. Du fait de son statut de « plante modèle » en génétique moléculaire et génomique, sa variabilité naturelle a déjà fait l’objet de plusieurs études et de nombreuses accessions (écotypes) provenant de milieux variés ont été caractérisés. Par ailleurs, des individus d’A. thaliana poussent naturellement dans les rocailles du JBAL.

Figure 9. Plantules de différents écotypes d’A. thaliana (à gauche) et plante poussant au JBAL (à droite).

Résultats Nous avons étudié un ensemble d’écotypes en y incluant des descendants d’individus du JBAL pour des caractères phénotypiques (paramètres de croissance et floraison) et pour des marqueurs moléculaires. Les descendances du JBAL retenues dans un premier temps ne semblent pas se distinguer les unes des autres selon ces paramètres, à l’exception d’une, récoltée dans une zone ombragée. Nous avons donc retenu, pour la suite des études, une lignée de plein soleil et une lignée d’ombre.Celle-ci a été caractérisée par des observations phénotypiques (paramètres de croissance et floraison) et par des marqueurs moléculaires. Les lignées du JBAL retenues


dans un premier temps ne semblent pas se distinguer les unes des autres selon ces paramètres, à l’exception d’une lignée récoltée dans une zone ombragée. Nous avons donc retenu, pour la suite des études, une lignée de plein soleil et une lignée d’ombre. Dans un premier temps, parmi les divers systèmes de protection adoptés par les plantes face au stress d’altitude, nous nous sommes intéressés aux mécanismes permettant de protéger un compartiment des cellules végétales particulièrement exposé en raison de son activité photosynthétique, le chloroplaste. Nous avons mesuré des paramètres comme la dissipation de l’excès d’énergie lumineuse sous forme de chaleur, par des « valves de sécurité » ou encore la photoinhibition du photosystème II. Ces paramètres nous ont permis de visualiser l’acclimatation des plantes aux conditions d’altitude. De plus, sans que l’on puisse conclure sans ambiguïté à des mécanismes adaptatifs à l’altitude, des différences ont été observées entre écotypes en ce qui concerne les paramètres mesurés. Une première étude en RMN (R. Bligny) a également comparé un écotype d’altitude à un de plaine.

nérolidol, du germacrèneD, de la hauteur de la fleur, et une influence négative du caryophyllène, du nonanal, de l’ouverture de la fleur (fig. 10). L’attraction à courte distance est reliée positivement au caryophyllène, au nombre de sépales ; et négativement aux caroténoïdes, au nérolidol, et au diamètre de la fleur. Perspectives Tests comportementaux pour mettre en évidence expérimentalement l’effet des molécules mises en évidence sur le terrain.

B. Ecologie évolutive B1. Traits morphologiques et biochimiques impliqués dans l’attraction des mouches adultes par le trolle en conditions naturelles

Figure 10. Effet combiné des trais étudiés (en gris, mouches posées; en hachuré, mouches entrées/posées). Un S ou un E indiquent un composé volatil des sépales (S) ou des étamines (E). 8: nonanal, 11 :linalol, 12 :caryophyllène, 15 :germacrène, 16: farnesène, 22 : nérolidol. carot : caroténoïdes, sep : sépales, dext : diamètre du globle, ouv2 : ouverture du globe, hfleur : distance de la fleur au sol.

Mots clés: Trait mutualiste, composés volatils, couleur, morphologie, communication, Trollius europaeus, Chiastocheta spp.

B2. Défenses chimiques du trolle contre la prédation par les larves de son pollinisateur en conditions naturelles

Source(s) de financement: Projet aux interfaces GPB-TDE (LECA), GDR 2827 « Ecologie Chimique ». Participants: Laurence Després (LECA-GPB), Christiane Gallet (Univ. Savoie/LECA-TDE), Sébastien Ibanez (thèse UJF-LECA/GPB) Stagiaire: Fanny Dommanget (ENSAM) Objectifs et contexte L’interaction Trollius-Chiastocheta est très spécialisée, ce qui implique une reconnaissance fiable des fleurs par les adultes pollinisateurs. Quels sont les traits morphologiques et biochimiques impliqués dans cette reconnaissance ? Quels sont les traits floraux des individus qui sont le plus visités par les adultes pollinisateurs ? Approches/méthodes 76 fleurs vierges de visites ont été observées en conditions naturelles. Trois types de traits ont été mesurés : • morphologiques : hauteur et largeur du globe floral, distance de la fleur au sol, nombre de sépales, ouverture du globe ; • chromatiques : concentration en caroténoïdes et en adonivernith (impliqué dans la défense contre les larves, mais aussi dans la couleur puisque c’est un dérivé de lutéoline) ; • olfactifs : dosage des composés volatils contenus dans les sépales et dans les étamines. Résultats Pour les analyses statistiques, on distingue deux phénomènes dans l’attraction des adultes pollinisateurs : l’attraction à longue distance (nombre d’insectes posés sur le globe) et l’attraction à courte distance (rapport insectes entrés/posés) qui mesure la tendance de l’insecte a pénétrer à l’intérieur du globe une fois qu’il s’est posé dessus. Pour l’attraction à longue distance, on note une influence positive des caroténoïdes, du

Mots clés : trait antagoniste, interaction chimique, polyphénols, adonivernith, coévolution, Trollius europaeus, Chiastocheta spp. Source(s) de financement: projet aux interfaces GPB-TDE (LECA), GDR 2827 « Ecologie Chimique ». Participants: Laurence Després (LECA-GPB), Christiane Gallet (Univ. Savoie/LECA-TDE), Sébastien Ibanez (thèse UJF-LECA/GPB) Objectifs et contexte Les mouches du genre Chiastocheta spp. sont des pollinisatrices parasites de graines, spécialisées sur le trolle d’Europe. Une corrélation positive entre le nombre d’oeufs présents dans une fleur et la concentration en adonivernith (un polyphénol proche de la lutéoline présent dans les parois des carpelles) a été observée les années précédentes (Gallet et al 2007, fig. 11). L’objectif est de montrer un effet négatif de cette molécule sur la consommation de graines par les larves. Approches/méthodes 289 fleurs ont été manipulées sur le terrain de manière à ce qu’elles n’abritent qu’une seule larve dont on connaissait l’espèce et le jour de ponte. Au bout de 4 semaines, les fleurs était récoltées et disséquées pour (i) récupérer la larve et la peser, (ii) déterminer combien de carpelles elle avait endommagé et combien de graines elle avait consommé, (iii) déterminer le taux de pollinisation de la fleur et (iv) récupérer les parois de 10 carpelles pour doser la concentration en adonivernith. Résultats 154 échantillons ont finalement été utilisables pour les analyses statistiques. Nous avons observé une relation positive entre la concentration en adonivernith et le nombre de carpelles endommagés, ce qui confirme le mécanisme d’induction (Gallet et al 2007). Il existe une relation négative entre le nombre de graines mangées

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par carpelle et la concentration en adonivernith, ce qui suggère que l’adonivernith limite les capacités de prédation des larves. La masse des larves est fortement liée au nombre de graines qu’elles ont consommées. En limitant la consommation de graines, l’adonivernith a donc à la fois un impact négatif sur la fitness des larves et un impact positif sur la fitness de la plante. Les six espèces de Chiastocheta présentes dans les prairies subalpines, regroupées ici en 4 groupes (C. rotundiventris ; C.macropyga-C.inermella ; C.setifera-C.trolli ; C. dentifera) se comportent différemment: rotundiventris et macropyga-inermella endommagent beaucoup de carpelles, donc elles rencontrent au cours de leur développement des concentrations en adonivernith plus élevées; dentifera n’endommage en général qu’un seul carpelle (parfois deux), elle rencontre moins d’adonivernith et sa consommation de graines dans ce carpelle est surtout sensible au taux de pollinisation; setifera-trolli a une position intermédiaire, elle endommage moins de carpelles que rotundiventris, elle rencontre moins d’adonivernith et consomme plus de graines par carpelle endommagé.

Approches/méthodes - analyses génétiques (AFLP) d’une trentaine de populations réparties dans les Pyrénées et les Alpes du Sud-ouest. - mesure des traits foliaires (SLA, teneur en azote, histologie foliaire) Résultats L’année 2007 a permis de finaliser les analyses génétiques. Le traitement des données est en cours. Les résultats préliminaires sur les traits indiquent une nette tendance à la baisse de la SLA et de la teneur en azote foliaire dans les populations pyrénéennes. Ce résultat est un bon indicateur d’une situation écologique plus contraignante pour l’espèce dans cette région. Une tendance similaire est observée pour l’écotype Carex rosae. Il apparaît ainsi que la différence de trait entre écotypes est de plus faible importance que celle liée à la situation géographique/ écologique où ont été prélevées les populations.

Perspectives Préciser les mécanismes proposés par des expériences in vitro.

8 4

2.0

2.5

3.0

3.5

3.0

3.5

3.0

3.5

3.0

3.5

Pyrénées

0

Participants: Philippe CHOLER (LECA-TDE), Mihai PUSCAS (thèse cotutelle UJF/Cluj), Pierre TABERLET (LECA-GPB)

1.5

4

Source(s) de financement: Programme bilatéral francoroumain & SAJF

1.0

Frequency

Mots clés : biogéographie, Carex curvula, diversité, système insulaire, pelouses alpine

0

B3. Patrons de diversité intra et inter spécifiques dans les pelouses alpines dominées par Carex curvula

Alpes

2

Figure 11. Schéma de la éfence chimique du trolle.

Frequency

Figure 12. Une des populations de Carex curvula échantillonnée en situation de marginalité écologique. Massif du Puigmal d’Err (Pyrénées orientales).

1.0

1.5

2.0

2.5

16

0

10 20

Alpes

1.0

1.5

2.0

2.5

Pyrénées

0 10 20 30

Frequency

La structuration génétique des populations européennes de l’orophyte alpine Carex curvula a été étudiée à l’aide des marqueurs moléculaires AFLP. Les patrons de diversité génétique ont été comparés aux patrons de richesse spécifique observés dans les pelouses alpines dominées par Carex curvula. Des découplages entre les deux niveaux de biodiversité ont été mis en évidence. Dans la partie sud-ouest européenne de l’aire de distribution, on observe une nette parenté génétique entre les Alpes du Dauphiné et les Pyrénées et une faible diversité génétique par comparaison avec le reste de l’Europe. Pour autant, la richesse en espèce des pelouses est identique voire supérieure à celle observée ailleurs. Sur le plan écologique, il est suggéré que toute cette partie sud-ouest européeenne correspond à une grande zone d’habitat marginal (et périphérique) pour l’espèce. Dans ce projet, nous souhaitons (1) mieux caractériser la diversité génétique de l’espèce Carex curvula dans cette grande zone de marginalité écologique et (2) caractériser la diversité fonctionnelle des populations de Carex curvula à travers le mesure de quelques traits foliaires. Une comparaison avec l’écotype calcicole Carex rosae est prévue.

Frequency

Objectifs et contexte

1.0

1.5

2.0

2.5

Figure 13. Distribution des valeurs d’azote foliaire (en %) dans les populations alpiennes et pyrénéennes de Carex rosae (rouge) et de Carex curvula (vert). Les valeurs élevées pour ce trait ne se rencontrent que dans les Alpes.

C. Ecologie fonctionnelle Les traits fonctionnels végétaux sont les caractéristiques (structurales, physiologiques, biochimiques, démographiques) des individus ou des populations qui


déterminent leur réponse et/ou leurs effets sur le milieu et le fonctionnement des écosystèmes. Ils peuvent être utilisés comme concept et outil pour faire le lien entre les divers niveaux d’organisation (plante individuelle, population, communauté, écosystème, paysage) et identifier les mécanismes impliqués. Plus particulièrement nous recherchons à analyser simultanément : • la réponse de la diversité fonctionnelle des communautés végétales aux changements du milieu (climat, topographie, utilisation des terres), en fonction des traits fonctionnels végétaux, et de leurs effets sur les interactions plante-plante ; • les effets des modifications de diversité fonctionnelle sur le fonctionnement des écosystèmes et des paysages. Les approches utilisées combinent des observations sur les écosystèmes in natura, des approches expérimentales et la modélisation. Elles sont souvent pluridisciplinaires et font appel à une série de concepts et de compétences couvrant la génétique des populations, l’écophysiologie, la biochimie, l’écologie des communautés, des écosystèmes et des paysages. Les travaux en cours concernent quatre thèmes interconnectés.

- mesure des échanges gazeux (CO2) sur des monolithes (Fig. 14) - mesures des traits fonctionnels végétaux, de la croissance d’espèces cibles et de la productivité végétale. Résultats L’été 2007 a constitué la deuxième et dernière saison de cette expérimentation mise en place en octobre 2005. Les résultats obtenus cette année sont très proches de ceux de l’an passé. La productivité primaire et l’indice de surface foliaire sont significativement plus faibles dans les monolithes déneigés précocement (Fig. 15). Par contre, les mesures de traits fonctionnels foliaires (SLA, LDMC, Azote) réalisés sur les espèces dominantes (Carex foetida et Alopecurus gerardii) ne montrent pas de différences en fonction des traitements. De même, les quantités d’azote disponible dans le sol sont identiques dans les trois traitements. Les suivis de croissance foliaire menés sur Carex foetida indiquent clairement que cette espèce n’est pas capable d’allonger sa période de croissance dans le cas d’un déneigement avancé. Tout se passe comme si le programme de développement de cette espèce était soumis à un contrôle génétique strict.

Thème 1. L’analyse des traits de réponses aux gradients du milieu et aux perturbations, et de leurs effets sur les cycles biogéochimiques. Ce thème est mis en œuvre pour deux types de milieux : a) les prairies subalpines, pour lesquelles l’utilisation des terres se combine à la topographie comme déterminants de la dynamique de la biodiversité et des flux biogéochimiques (biomasse, azote, eau). b) les pelouses de l’étage alpin, pour lesquelles la topographie détermine le méso-climat et en particulier l’enneigement, déterminants de la dynamique, de la biodiversité et du fonctionnement des compartiments plantes et sol (cycles du carbone et de l’azote).

Figure 14. Dispositif pour la mesure des échanges de CO2 sur des monolithes de pelouses alpines nivales.

C1. Impact de l’enneigement sur la diversité fonctionnelle et la productivité des communautés nivales Mots clés: cycle du carbone, diversité fonctionnelle, pelouses nivales, productivité primaire Source(s) de financement: GDRE – SAJF Participants: Philippe Choler (LECA-TDE), Peter Streb (Univ. Orsay-Paris XI), Florence Baptist (thèse UJF-LECA/TDE) Objectifs et contexte Les communautés alpines de combe à neige (dites aussi communautés nivales) occupent des habitats très spécialisés : faible durée de la saison de végétation liée au maintien tardif d’un couvert neigeux, pulse de nutriments très important à la fonte. Le fonctionnement de ces écosystèmes est particulièrement sensible à la dynamique du manteau neigeux. Or, l’enneigement constitue un facteur écologique complexe qui influe sur plusieurs composantes de l’écosystème : régimes thermiques et hydriques, diversité fonctionnelle des végétaux, rythmes de développement, dynamique des communautés microbiennes. Il s’agit ici de mieux comprendre la réponse des pelouses nivales à des modifications expérimentales de la durée de l’enneigement. Le projet s’inscrit dans la question plus large de l’impact des changements climatiques sur les écosystèmes alpins. Approches/méthodes - manipulation expérimentale du couvert neigeux en conditions semi-naturelles (parcelle expérimentale du JBAL)

Figure 15. Productivité primaire (c) et Indice de Surface Foliaire (d) des monolithes soumis à trois régimes distincts d’enneigement. Control : déneigement début mai ; Early : déneigement début avril; Inconsistent : enneigement partiel y compris pendant l’hiver.

Nous avons tenté d’expliquer les différences de productivité observées entre monolithes par l’impact des très basses températures de début de saison. En effet, des nécroses foliaires ont été observées sur les jeunes feuilles de Graminées et Cypéracées dans les monolithes déneigés précocement. Des mesures des points de congélation des espèces dominantes ont été réalisées en conditions contrôlées (travail en collaboration avec P. Streb, Université d’Orsay). Les résultats suggèrent que les espèces nivales sont effectivement sensibles aux très basses températures qui peuvent suivre une fonte trop précoce du manteau neigeux.

17


C2. Diversité et fonctionnement microbien dans les sols des écosystèmes herbacés d’altitude ; implications sur le cycle du carbone Mots clés: cycle du carbone, diversité microbienne, sols alpins, gradient d’enneigement Source(s) de financement: ANR Microalpes

communautés de landes et de pelouses d’altitude ont été échantillonnés cet été. Des relevés botaniques ont été réalisés sur les sites de prélèvement, et des enregistreurs de température du sol ont été installés. Il s’agit de déterminer dans quelle mesure les patrons de diversité microbienne et de diversité végétale co-varient à l’échelle d’un paysage supra-forestier.

Participants: Philippe Choler (LECA-TDE), Roberto Gérémia (LECA-PEX), Florence Baptist (thèse UJF-LECA/TDE), JeanMarc Bonneville (LECA-PEX), Jean-Christophe Clément (LECA-TDE), Christiane Gallet (LECA-Univ. Savoie), Bahar Shahnavaz (thèse UJF-LECA/PEX), Lucie Zinger (thèse UJFLECA/PEX) Objectifs et contexte Les sols des écosystèmes herbacés d’altitude sont très riches en carbone organique. L’impact du réchauffement global et des changements de pratiques agropastorales sur ce pool de carbone reste très méconnu. Il s’agit ici (1) de mesurer les pools de carbone et la respiration des sols dans différents écosystèmes d’altitude, (2) de caractériser les communautés de microorganismes présentes dans ces sols par des techniques moléculaires, (3) de mieux saisir les déterminismes de la biominéralisation du carbone récalcitrant de ces sols dans un contexte de changement global.

Figure 16. Vallon de Roche Noire, site d’échantillonnage des sols alpins pour le projet de microbiologie environnementale.

CRETE COMBE

juin

Approches/méthodes - mesure des flux respiratoires du sol in situ et en mésocosmes - approches moléculaires de la diversité des champignons, bactéries et archée bactéries. Utilisation des méthodes SSCP et de séquençage à haut débit de l’ARN ribosomal Résultats Au cours de l’année 2007, nous avons poursuivi la caractérisation de la diversité microbienne des sols alpins. Les échantillonnages saisonniers (sous la neige, à la fonte, pendant l’optimum végétatif et en fin d’automne) ont été réalisés dans les sites de crêtes ventées (communauté végétale dominée par Kobresia myosuroides) et dans les sites de combe à neige (communauté végétale dominée par Carex foetida et Alchemilla pentaphyllea) (Fig.16). L’analyse comparative des profils SSCP révèle une distinction majeure entre les deux types de sol, et ce quelque soit le groupe de microorganismes (Fig. 17). Cependant, les communautés de microorganismes montrent une certaine convergence dans les prélèvements de fin d’hiver, alors que les sols des deux situations topographiques sont sous l’influence du manteau neigeux. L’analyse plus fine des cortèges bactériens indique une prédominance des Acidobactéries dans les sols de combe à neige, à relier avec les conditions de micro-anaérobiose qui prévalent dans ces sols, au printemps notamment. Les sols de crête sont particulièrement riches en Actinobactéries, un groupe qui caractérise souvent les sols riches en matière organique récalcitrante. Perspectives Le projet s’oriente dans deux directions. - l’une concerne la caractérisation fonctionnelle de la diversité microbienne. Pour ce faire, des extractions d’ARN messagers de sol seront réalisées dans les sites de combe et de crête, à différentes saisons. Par ailleurs, la quantification de certaines activités enzymatiques (activité laccase par exemple), qui jouent un rôle primordial dans la biominéralisation de la matière organique, sera approfondie. - l’autre axe concerne une étude plus large des relations entre plantes dominantes et diversité microbienne. A l’échelle de la partie haute du vallon de Roche-Noire, plus d’une quarantaine de sol répartis entre une quinzaine de

18

CRETE

COMBE

août août

octobre

octobre juin

Figure 17. Arbre de distance obtenu à partir des profils moléculaires SSCP de sol de crête (vert) et de combe (bleu) à différentes périodes de l’année. Une convergence entre les deux sites est apparente sur les prélèvement de fin avril /début mai.

C3. Bio-CATCH : Alpine Biodiversity and Catchment value in a land use context Mots clés: biodiversité, prairies subalpines, cycle de l’eau, nutriments, changements globaux Source(s) de financement: CNRS (SAJF et ATIP+ équipe TDE et financement projets jeunes chercheurs LECA Participants: Jean-Christophe Clément (LECA), Sandra Lavorel (LECA), Serge Aubert (LECA), Marie-Pascale Colace (LECA), Roberto Gérémia (LECA), Geneviève Girard (LECA), Richard Hurstel (SAJF), David Lejon (postdoc LECA), Armelle Monier (LECA), Lucile SAGE (LECA) Stagiaires : Mason Campbell (Honours Student, Australie, Field Ecology Internship), Raphaël Denoits (M2, ENITA Clermont-Ferrand) Objectifs et contexte La problématique locale et européenne de Bio-CATCH a trait aux conséquences des changements climatiques et de pratiques agricoles sur la diversité fonctionnelle végétale et sur les flux de matière et d’eau en altitude. Les changements globaux modifient la diversité fonctionnelle et spécifique des couvertures végétales des zones alpines et subalpines entraînant des répercutions immédiates sur l’enracinement de ces sols. Ceci peut, à terme, augmenter les risques érosifs et modifier les quantités d’eau et de nutriments retenues par ces écosystèmes. Il en résulte que la ressource en eau des rivières alpines et subalpines peut aussi en être affectée, et les conséquences sur l’envasement des retenues amont, sur la potabilité de l’eau, et sur les écosystèmes aquatiques peuvent être écologiquement et économiquement critiques. Dans ce contexte, Bio-CATCH tente d’anticiper ces risques en suivant l’évolution du budget de l’eau et de la capacité érosive d’assemblages sol-végétation


typiques des régions montagnardes et soumis à différents traitements simulant des changements climatiques ou de gestion (pluies artificielles, réchauffement, fertilisation, fauche, etc.). Approches/méthodes La saison 2007 (avril à septembre 2007) a vu la mise en place et la calibration sur l’adret de Villar d’Arène de 2 x 40 mésocosmes lysimétriques installés sur 2 zones d’accueil subalpines (Terrasse à 1600m et Prairie à fétuque à 2100m) et de 2 sites de contrôles avec 12 et 8 mésocosmes chacun. Un mésocosme-lysmétrique est un cylindre en inox (40 x 25 cm Ø) placé dans le sol d’un site d’accueil et dans lequel on introduit un monolithe de sol avec sa végétation prélevée dans une terrasse ou une prairie de fauche typique de la région du Col du Lautaret. Ce système a permis de placer dans les mêmes conditions édapho-climatiques des assemblages sol + végétation de 5 origines différentes (20 réplicats par origine) : Terrasse fertilisée fauché (TFF), Terrasse fauchée (TF), Terrasse abandonnée (TA), Prairie Fauchée (PF), Prairie abandonnée (PA) (terminologie du projet VISTA). Cent-seize sondes reliées à 10 stations d’acquisition HOBO ont été installées pour suivre l’humidité du sol de chaque mésocosme et site. Huit sondes ont été installées pour suivre la température du sol à la fois dans les mésocosmes et dans le sol environnant. Deux stations météorologiques HOBO ont été instrumentées sur les 2 principaux sites d’accueil et permettent un relevé continu de la température et de l’humidité relative de l’air, de la radiation photosynthétiquement active, de la vitesse du vent et de la pluviométrie. Lors de l’installation, des échantillons de sols de chaque monolithe ont été prélevés et analysés pour leurs densités, pH, granulométries, teneurs en carbone et azote total, NO3/ NO2 et NH4. Une caractérisation microbiologique reste à effectuer sur des échantillons conservés au congélateur. La végétation de chaque mésocosme a été relevée en termes d’espèces, de groupes fonctionnels et de leur abondance-dominance. Une première campagne de prélèvement des pluviolessivats de chaque mésocosme a permis de quantifier les volumes d’eau et d’en analyser les teneurs en NO3/NO2 et NH4, l’objectif étant à terme d’en suivre les variations au cours du temps en réponse aux différents traitements.

pratiques agricoles. Cet effet n’est pas observé pour les teneurs en NO3. Cependant, les prélèvements de sol ont été effectués en juin, période à laquelle les teneurs en NO3 sont très proches d’une parcelle à l’autre (Robson et al., 2007). Végétation : L’inventaire floristique des mésocosmes transplantés a confirmé les différences induites par des contextes pédoclimatiques différents ainsi que par les pratiques agricoles (Quétier, 2006). Eau : L’état hydrique du sol, la quantité et la qualité de l’eau qui percole à travers les monolithes de sol représentent la synthèse entre les pratiques agricoles historiques (labour et structure du sol), la végétation (évapotranspiration) et le climat (températures et précipitations). Les changements climatiques induits par transplantation influencent significativement les volumes d’eau récoltés. Cependant, ni l’origine de parcelles ni le site d’accueil (terrasse ou prairie) ne présentent d’effet significatif sur les teneurs en NO3 et NH4 des pluvio-lessivats (sur la courte période d’étude).

Résultats Climat : Les premiers résultats des stations météo du projet Bio-CATCH vérifient les différences climatiques entre les deux principaux sites d’accueil (Tableau 5 & fig. 18). Le transfert de monolithes de sol+végétation issus des terrasses vers le site prairie (Lautaret) permet bien de simuler un changement climatique vers un climat plus froid et pluvieux. Réciproquement, le transfert de monolithes issus des prairies vers la terrasse permet de simuler un climat plus chaud et plus sec. Les changements climatiques induits par transplantation ont une influence significative sur les quantités d’eau qui percolent à travers les monolithes de sol et le volume des pluvio-lessivats semble être modifié de manière très importante. Altitude

To

Précipitations

Vent

Prairie à Fétuque

2100 m

11.1°C

18.7 mm

2.58 m/s

Terrasse

1700m

13.1 °C

14.4 mm

1.88 m/s

Tableau 5. Moyennes climatiques mesurées du 19 juillet au 16 août sur les deux principaux sites d’accueils (remarque: l’ensoleillement est 2% supérieur sur la terrasse)

Sol : Les teneurs en azote et carbone du sol diminuent parallèlement à la baisse d’intensité des pratiques agricoles, ce qui confirme les résultats du projet européen VISTA (voir rapports d’activité des années précédentes). Seule l’origine des mésocosmes a un effet significatif sur la teneur en NH4 du sol qui diminue avec l’extensification des

Figure 18. Photo des installations (ici sur une terrasse des Cours-Villar d’Arène) et résultats températures et précipitations sur les deux sites d’accueil (A), moyennes des humidités de sol des mésocosmes prélevés sur les terrasses (B) et sur les prairies (C) du 19 juillet au 16 août 2007. TFF : Terrasse fertilisée fauchée, TF : Terrasse fauchée, TA : Terrasse abandonnée, PF : Prairie fauchée, PA : Prairie abandonnée.

Perspectives Hydrologie : Il s’agira confirmer ces premiers résultats pour évaluer dans quelle mesure un changement de climat de faible ampleur peut influer sur les volumes d’eau qui percolent à travers les praires de l’adret de Villar d’Arène. La comparaison des volumes d’eau qui entrent dans les mésocosmes avec les volumes qui en sortent (mesure d’évapotranspiration) lors de la prochaine saison de végétation est aussi une perspective importante qui sera riche d’enseignements quant à l’impact de la végétation sur les flux d’eau à l’échelle du m2. Végétation : L’évolution des compositions floristiques et des indices d’abondances sera relevée afin d’étudier les différentes réponses de la végétation aux transplantations

19


ayant induit un changement des conditions climatiques. Traitements : Une fraction des mésocosmes subiront des changements de pratiques (fertilisation, fauche…) afin d’observer la réponse des variables hydriques. Erosion : Un dispositif de pluie artificielle sera construit et des mesures d’érosion seront effectuées sur les parcelles d’origines.

mais aussi de l’espèce. Par exemple, la survie du dactyle est facilitée à l’étage subalpin alors qu’il n’y a pas d’effet significatif sur la survie à l’étage collinéen. De même, la présence de voisins à l’étage alpin a un effet facilitant sur la survie pour la seslérie alors que cet effet est négatif pour la fétuque, et sans effet pour le carex. Ces observations illustrent les différences qui peuvent exister entre les espèces dans leur réponse à l’environnement.

Thème 2. Les mécanismes évolutifs sous-tendant les réponses des communautés aux changements environnementaux. Deux volets composent ce thème: a) Les mécanismes de réponse des populations au climat et à l’utilisation des terres ; ceux-ci incluent la démographie, la plasticité phénotypique, la variabilité génétique intraspécifique, et l’évolution des systèmes de reproduction. b) Les mécanismes d’interaction plante-plante (compétition, facilitation, allélopathie) qui structurent les communautés le long des gradients environnementaux et de gestion, en fonction des traits fonctionnels des populations dominantes. C4. Réponse des espèces dominantes des prairies à un changement d’altitude Mots clés: changements environnementaux, traits fonctionnels, évolution des communautés, interactions biotiques, variabilité génétique, plasticité phénotypique, génétique quantitative Source(s) de financement: Cluster environnement région Rhône-Alpes et projet ANR biodiversité « Qdiv » Participants: Irène Till Bottraud et Sandra Lavorel, (LECATDE), Fabrice Grassein (Thèse UJF LECA/TDE) Stagiaires : Cilia Grebenstein (M2 BEE-UJF), Joëlle Benoit (Québec), Gaelle Liraud (L1 UJF) Objectifs et contexte Dans le contexte actuel de changements globaux de l’environnement, il est important de pouvoir prédire les conséquences de ces changements sur la végétation et les conséquences pour la diversité végétale. Dans ce but, nous avons mis en place différentes expérimentations pour étudier la réponse des graminées dominantes des prairies alpines face à différentes modifications des conditions environnementales. Ce projet s’adresse aux effets des changements climatiques en relation avec la plasticité phénotypique des espèces dominantes. Approches/méthodes Pour cinq espèces dominantes de différentes prairies de montagne, nous avons collecté des individus à différentes altitudes (Allevard à 800 m, Lautaret à 1800 m et Galibier à 2400 m; fig. 19). Ces individus ont ensuite été replantés à leur altitude d’origine ainsi qu’à une autre altitude, avec ou sans végétation avoisinante. L’objectif de cette expérimentation est d’observer la réponse des espèces face à un changement de leurs conditions climatiques par l’étude des variations de leurs traits fonctionnels. En effet, nous souhaitons distinguer les variations dues à l’environnement de celles dues à des différences génétiques, comme par exemple des adaptations locales. Le rôle des interactions biotiques sur la performance des individus a été estimé par un traitement avec ou sans voisins. Cet effet peut être positif (on parle alors de facilitation), négatif (ou compétition) ou bien être nul. Résultats Notre expérimentation portant sur plusieurs espèces cultivées à différentes altitudes indique que l’effet de la présence de voisins peut dépendre à la fois de l’altitude

20

Figure 19. Principe de l’expérience de transplantation réciproque entre altitudes. Des individus d’une espèce sont prélevés à une altitude puis replantés à cette même altitude et à une autre. Des transplantations ont été effectués pour deux espèces entre collinéen et subalpin (Allevard et Lautaret) et trois espèces entre subalpin et alpin (Lautaret et Galibier).

Nous avons aussi observé que l’effet peut dépendre du caractère que l’on observe (fig. 20). En effet, en comparant survie et production de biomasse aérienne, les effets peuvent être différents. Par exemple, et conformément aux études réalisées précédemment par Nicolas Gross et Flore Viard-Crétat, la présence de voisins favorise la survie du dactyle au subalpin, mais défavorise la production de biomasse. Cette distinction est importante, car elle indique qu’un facteur environnemental peut affecter différemment la survie et la croissance d’une espèce. II est donc important d’observer ces deux phénomènes pour prédire de manière précise la réponse de la végétation à un changement environnemental. Etre présent à un endroit n’est pas synonyme d’être à son optimum, ces résultats semblent confirmer que survie et croissance sont deux mécanismes indépendants. Alpin

E s p è c e

Subalpin

Collinéen

Dactyle

+

-

0

-

Brome

0

0

0

0

Survie

Masse aériene

Fetuque

-

0

0

0

Carex

0

0

0

+

Seslerie

+

0

+

0

Effet de la présence de voisins sur la survie et la production de biomasse aérienne (effet positif + "facilitation" ou effet négatif "compétition" ou effet nul 0)

Figure 20. Effet de la présence de voisins sur la survie et la production de biomasse aérienne des différentes espèces transplantées à différentes altitudes. (+ : effet positif ou «facilitation», - : effet négatif ou «compétition», 0 : pas d’effet), obtenu en comparant la performance avec voisins par rapport à celle sans voisins.

Perspectives Durant cette saison, divers traits fonctionnels ont été mesurés sur les individus afin d’observer les variations en réponse à un changement d’altitude. Des analyses seront effectuées afin d’observer la réponse des traits, et si leurs variations peuvent expliquer une meilleure acclimatation des individus à de nouvelles conditions. La comparaison des différentes espèces permettra de savoir si les espèces ont les mêmes capacités de réponse, afin de savoir si elles vont évoluer de la même


manière, ou si on peut s’attendre à ce que les espèces aient des destinées différentes en réponse aux différents changements environnementaux possibles. Enfin, l’utilisation d’outils de génétique quantitative permettra de détecter d’éventuelles adaptations génétiques des espèces à leur milieu d’origine, et de savoir si les espèces ont suffisamment de potentiel (diversité génétique) pour évoluer en réponse aux changements de leur environnement.

• au sein d’une même espèce, quelle est la variabilité de la réponse face à différents compétiteurs, et quel est le rôle de la variabilité génétique et de la plasticité phénotypique dans cette variabilité ? Nous faisons l’hypothèse que la capacité de réponse à la compétition est différente entre espèces mais aussi au sein d’une même espèce. Différents individus pour chaque espèce ont été prélevés et nous pourrons savoir s’il existe des différences génétiques dans leur réponse ;

C5. Variabilité intraspécifique des capacités de réponse à la compétition

• l’utilisation de deux espèces dont nous supposons les capacités différentes devraient nous permettre d’identifier les traits fonctionnels importants pour la capacité de réponse des espèces, ainsi que les éventuelles variations de ces traits traduisant une adaptation des espèces.

Mots clés: interactions biotiques, traits fonctionnels, conditions semi-contrôlées, variabilité génétique, plasticité phénotypique, génétique quantitative Source(s) de financement: Cluster Environnement Région Rhône-Alpes Participants: Irène Till Bottraud et Sandra Lavorel, (LECATDE), Fabrice Grassein (Thèse UJF-LECA/TDE) Stagiaires : Joelle Benoit (échange Québec France, OFQJ) Objectifs et contexte Les interactions biotiques (compétition ou facilitation) sont des mécanismes considérés comme ayant un rôle important dans la structuration des communautés végétales. Dans une expérience en conditions semi-contrôlées (en pots sur la zone expérimentale du Lautaret), nous souhaitons étudier les variations de la capacité compétitrice de deux espèces de graminées des prairies du Lautaret : Dactylis glomerata et Sesleria caerula. Approches/méthodes Il s’agit de comparer la performance de plusieurs individus des deux espèces, cultivés dans des environnements biotiques différents (au voisinage de la même espèce ou d’une espèce différente, le chient-dent Agropyron repens) par rapport à un témoin cultivé sans voisins. Cette expérimentation a été réalisée dans des cultures en pots, dans la zone expérimentale du du Jardin Botanique Alpin du Lautaret (figs. 21).

Figure 21. Expérimentation mise en place sur la zone expérimentale de la Station alpine Joseph Fourier au col du Lautaret. Les individus pour les deux espèces sont plantés dans des pots sans voisins, avec 8 voisins de la même espèce, et 8 voisins d’une espèce différente.

Résultats La récolte de cette expérience a été effectuée en octobre 2007 avec une mesure d’une gamme de traits fonctionnels. Les résultats seront analysés pendant l’hiver 2007-8. Perspectives Les analyses de cette expérience devraient permettre de répondre aux questions suivantes: • la réponse à la compétition d’une espèce varie-telle selon l’identité des voisins ? Il est souvent considéré que la compétition intraspécifique doit être plus importante que la compétition interspécifique, afin de permettre la coexistence des espèces. Nous nous proposons de vérifier cette hypothèse ;

C6. Mécanismes de régénération des espèces végétales en prairie subalpine, en relation avec les pratiques agricoles Mots clés: recrutement, fauche, fertilisation, litière, compétition, facilitation, allélopathie, Festuca paniculata. Source(s) de financement: DIVHERBE (ECCO-ECOGER), Université Montpellier II, ATIP+ TDE (CNRS) Participants: Sandra Lavorel (LECA-TDE), Marie-Pascale Colace (LECA-TDE), Christiane Gallet (Univ. Savoie/LECATDE), Flore Viard-Crétat (Univ. Montpellier II, UJF) Objectifs et contexte L’objectif est de comprendre comment les différentes pratiques agricoles aboutissent à des prairies différentes via le recrutement de nouveaux individus. Cette année, les dernières expérimentations portant sur l’effet des interactions biotiques sur les plantules ont été terminées. L’expérimentation portant sur l’allélopathie, qui fait partie des mécanismes de compétition, a été reconduite avec une emphase sur l’importance de la compétition par rapport à l’allélopathie. Approches/méthodes - Régénération sur le terrain : manipulation de la fauche via la coupe et la litière, et de la fertilisation. Mise en place de plantules de 3 espèces dans ces traitements, avec et sans voisins. Ces traitements sont maintenus sur le long-terme. - Allélopathie : pots donneurs contenant des matrices de Festuca paniculata ou du sol seulement (témoin), reliées par un tube récoltant les lessivats à un pot receveur, contenant soit du sol seulement, des ramets d’Agrostis capillaris, de Dactylis glomerata, ou les deux espèces en même temps. La moitié des pots donneurs étaient fauchés. - Analyses chimiques des lessivats et récolte des cibles à la fin de la saison. L’expérimentation était en place dans la parcelle expérimentale de la SAJF. Résultats L’abandon de la fauche conduit à une communauté végétale composée d’espèces ayant des graines plus petites, mais pas plus nombreuses. A court terme, l’abandon conduit également les espèces présentes à diminuer la masse de leurs graines. Parallèlement, si on supprime la litière dans les prairies longtemps abandonnées, la composition en espèces change vers des plantes produisant plus de graines, mais cet effet n’est pas conservé à long terme. Globalement, la fauche expérimentale n’a pas eu d’effet sur les interactions biotiques (fig. 22). En revanche, la présence de litière a souvent modifié l’issue des interactions. La fauche agit donc sur les interactions biotiques principalement à travers l’exportation de matière organique. Les résultats indiquent un effet différent selon l’espèce. Les différents compartiments, végétation et litière, ont également un effet qui peut différer. Enfin, chaque facteur peut avoir un effet différent selon la mesure considérée, croissance,

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survie ou germination. Chaque stade de régénération selon l’espèce est donc limité ou favorisé différemment. Pour ce qui est de l’expérimentation de fertilisation, la germination est globalement favorisée par les voisins. La survie est affectée différemment selon l’espèce. Le Brome subit de la compétition lorsque les prairies sont non fertiles, mais de la facilitation lorsque l’on fertilise celles-ci expérimentalement. Les prairies fumées par les agriculteurs n’ont en revanche pas d’effet, positif ou négatif. Le dactyle survit indifféremment de la présence de voisins. Enfin, la fétuque paniculée est facilitée seulement dans les prairies fertilisées expérimentalement. Pour la croissance, on observe globalement de la compétition sur les plantules. En 2006, l’expérimentation sur l’allélopathie avait montré que la Fétuque paniculée diminuait la croissance d’autres espèces au stade plantule via les lessivats. Cette inhibition était corrélée à une augmentation de la concentration en phénols dans les lessivats. La fauche augmentait cet effet négatif. L’expérimentation sur l’allélopathie est en cours d’analyse pour 2007. L’analyse des lessivats montre une plus grande quantité de phénols sous les matrices de Festuca paniculata que sous les pots donneurs témoins, mais pas lorsqu’elle est fauchée. L’année précédente, l’effet allélopathique sur des plantules de différentes espèces était avéré.

et communautés vivantes et donc les relations entre traits et gradients environnementaux sont encore très mal connus. Alors que les traits fonctionnels sont souvent utilisés sous forme de valeurs moyennes pour chaque espèce, on peut se demander comment les traits fonctionnels de population et de communautés varient dans l’espace le long de gradients environnementaux et s’il y a convergence ou divergence des traits entre eux. D’autre part on peut aussi se demander s’il existe un lien entre la valeur des traits fonctionnels et la niche écologique des espèces. Approches/méthodes Une stratégie d’échantillonnage a été élaborée sur la vallée de la Guisane (Hautes-Alpes) le long des gradients de température et de radiation solaire. Une information a été faite auprès des communes correspondantes (édition d’une brochure, fig. 23) et leur accord a été sollicité.

ln RR V (*)

2.0

ln RR L

(*)

ln RR (Growth)

ln RR T

*

1.0

*

0.0 -1.0 -2.0 -3.0

***

***

*

**

-4.0

**

**

**

**

+M

-M

+M

-M

m own

m own

unm own

unm own

Figure 22. Log Response Ratio (Ln RR) représentant l’effet des voisins (en blanc, ln RR V, comparant –V-L à +V-L), de la litière (en gris, LnRR L, comparant –V-L à –V+L) ou des deux (en noir, LnRR T, comparant –V-L à +V+L) sur la croissance de Bromus erectus dans l’expérimentation de fauche. L’axe des abscisses correspond aux différentes communautés végétales d’origine (Mown et Unmown) et aux traitements de fauche appliqués (+M, fauché ; -M, non fauché).

Perspectives Fin des analyses des données sur le dispositif expérimental de manipulation de la fauche et de la fertilisation. Remise en place de l’expérimentation sur l’allélopathie avec l’espèce Polemonium caeruleum, une plante invasive qui est sortie du JBAL (voir projet C8.).

Thème 3. Les trajectoires attendues de changement des écosystèmes, de leur biodiversité et de leur fonctionnement, en réponse aux changements globaux : climat, utilisation des terres, déposition d’azote atmosphérique, invasions. C7. Guisane 2080 : Variations intra spécifique des traits fonctionnels environnementaux végétaux le long de gradients environnementaux directs et mise en relation avec la niche des espèces Mots clés: gradients environnementaux, traits fonctionnels végétaux, niche écologique, modélisation Source(s) de financement: Projet ANR-QDiv, Projet Européen FP6 Macis, Projet Européen FP6 Ecochange Participants : Wilfried Thuiller (LECA-TDE), Sandra Lavorel (LECA-TDE), Cécile ALBERT (thèse UJF-LECA/TDE) Contractuels : Julien Icard (Vacataire LECA), Patrick SACCONE (Post-Doc LECA) Stagiaire : Alex Soudan (M1 Univ. Bordeaux 1) Objectifs et contexte L’impact de l’environnement sur les populations, espèces

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Figure 23. Brochure réalisée pour l’information des communes et des acteurs de la vallée de la Guisane.

Les deux variables choisies décrivent bien l’hétérogénéité environnementale de la vallée puisqu’elles sont orthogonales (fig. 24). Des mesures de traits fonctionnels (foliaires, graines, stature) ont été effectués durant l’été mois sur 13 espèces communes (arbres - arbustes - herbacées) de la vallée: Larix decidua (mélèze), Pinus sylvestris (pin sylvestre), Juniperus communis (genévrier), Vaccinium myrtillus (myrtille), Rhododendron ferrugineum Festuca paniculata (Queyrel), Dactylis glomerata, Sesleria caerulea, Carex sepervirens, Trifolium alpinum, Geum montanum, Dryas octopetala, Salix herbacea. Le long de chaque gradient, 3 mesures peuvent permettre de déterminer si le trait reste constant (dessin en pointillés sur la figure) ou s’il présente un optimum pour une certaine valeur du gradient (dessin en trait plein sur la figure). Pour cette raison nous avons effectué les mesures sur au moins 9 sites par espèce (165 au total). D’autre part afin de prendre en compte les hétérogénéités environnementales et spécifiques locales,


nous avons sélectionnés trois sous-sites différents par site et mesurés dans chaque sous-site trois individus (soit neuf individus mesurés par site). Les données récoltées devraient permettre de mettre en évidence des relations statistiques entre traits et variables environnementales et d’évaluer la convergence ou la divergence des traits le long de ces gradients. D’autre part des modèles d’habitat ont été réalisés pour chaque espèce, permettant d’obtenir des valeurs décrivant la qualité potentielle des sites pour chacune d’elle. Une fois la saisie des données terminée nous pourrons aussi mettre celle-ci en relation avec ces valeurs qualitatives des sites afin de voir s’il existe une correspondance entre les performances in situ des espèces et l’adéquation de l’environnement modélisée par les modèles d’habitat. L’analyse des résultats est en cours. Perspectives Une manipulation expérimentale est en cours d’installation. Elle vise à déterminer une éventuelle influence des gradients environnementaux (ainsi qu’une influence de la végétation locale) et/ou de la niche des espèces sur les taux de germination et de survie chez deux espèces arborées : Larix decidua (mélèze) et Pinus uncinata (pin à crochets).

perturbation. A terme, cela permettra de comprendre les déterminants écologiques de la distribution régionale des espèces envahissantes en contexte subalpin et alpin, ce qui permettra de proposer une approche pour extrapoler les zones potentiellement susceptibles d’être envahies dans le futur. Approches/méthodes - Mesure de traits fonctionnels sur les populations des espèces envahissantes (Alchemilla mollis, Polemonium caeruleum, Senecio adonidifolius), et mesures de traits agrégés sur les communautés natives envahies. - Mesure de traits agrégés sur des communautés géographiquement proches non envahies. - Relevés des espèces natives dans les communautés natives envahies et celles adjacentes, avec l’abondance relative de chacune. L’analyse des premiers résultats est en cours. Perspectives - Développement de modèles bioclimatiques et mésotopographiques pour les espèces envahissantes. - Construction des arbres phylogénétiques des espèces présentes dans les communautés natives et calcul des distances avec les espèces envahissantes. - Calculs des diversités spécifiques, phylogénétiques et fonctionnelles des communautés envahies et celles proches non envahies. - Comparaison des espèces congénériques envahissantes et non envahissantes dans le jardin pour les traits fonctionnels liés aux caractéristiques d’invisibilité. - Tests de viabilité des graines de ces espèces en situation contrôlée, avec ou sans voisin.

Figure 24. L’hétérogénéité environnementale de la Vallée de la Guisane peut-être décrite selon deux axes orthogonaux de température et de radiation solaire ; chaque point du graphique correspond in situ à un carré de 50m par 50m ; ils sont représentés le long des variables centrées – normées. L’objectif du projet Guisane 2080 est de savoir quel cas de figure entre la plante grise du schéma ou la noire est la plus réaliste. Est-ce que les traits sont constants ou non le long des gradients ? La mesure de traits fonctionnels tels que la hauteur des individus doit être effectué sur au minimum trois points (étoiles vertes) pour pouvoir répondre à cette question. L’analyse bi dimensionnelle (Température et Radiation) rend donc nécessaire des mesures sur au minimum 9 points par espèce.

C8. INVAMONT : Détermination des critères d’invasibilité des pelouses sub-alpines – approche fonctionnelle et phylogénétique Mots clés: Invasions, traits fonctionnels végétaux, phylogénie, niche écologique, aire de répartition, utilisation des terres, diversité végétale. Source(s) de financement: aucune actuellement Participants: Wilfried Thuiller (LECA-TDE), Serge Aubert (LECA-TDE), Rolland Douzet (SAJF) Objectifs et contexte L’objectif est de comprendre et d’expliquer pourquoi parmi les 2500 espèces présentes actuellement au jardin botanique et parmi les quelque 10 000 espèces qui ont été introduites depuis un siècle, seules une douzaine ont réussi à « sortir du jardin », 4 ou 5 espèces arrivant à établir des populations viables (fig. 25). Il s’agit donc de tester les différentes hypothèses souvent avancées pour expliquer les stratégies d’invasions : complémentarité fonctionnelle, distance phylogénétique Faible diversité fonctionnelle du milieu, influence de la

Figure 25. Senecio adonidifolius, une des espèces sorties du JBAL.

Thème 4. La quantification des services des écosystèmes à partir des propriétés fonctionnelles des écosystèmes, et de leurs variations en réponse aux changements d’utilisation des terres. C.9. Structure, diversité et fonctionnement : des clés multi-échelles pour la gestion des prairies permanentes. (DIVHERBE) Mots clés: diversité fonctionnelle végétale, prairies subalpines, gestion, valeur d’usage, services des écosystèmes Source(s) de financement: programme ECCO-ECOGER. UE 6ème PCRD, Concerted Action RUBICODE; Projet en collaboration avec GestAlp (projet C.10); Utilisation des données du projet UE 5ème PCRD VISTA (2002-5). Participants: Sandra Lavorel (LECA-TDE), Marie-Pascale Colace (LECA-TDE), Denys Garden (Univ. Australie),

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Geneviève Girard (LECA-TDE), Jacky Girel (LECA-TDE) Contractuels : Francesco de Bello (postdoc LECA), Karl Grigulis (Postdoc LECA), Gilles Pellet (vacataire) Stagiaires : Stéphanie Périquet, Audrey Orcel (partage avec le projet GestAlp) Objectifs et contexte L’objectif de DIVHERBE est d’utiliser les traits fonctionnels végétaux pour faire le lien entre : les effets des pratiques de gestion sur la composition des prairies, le fonctionnement de ces écosystèmes, et les services qu’en tirent les usagers et autres acteurs locaux. Les spécificités du travail sur le site de l’Adret de Villar d’Arène sont les suivantes : (1) Des recherches méthodologiques sur la quantification de la diversité fonctionnelle, y compris avec des méthodes applicables sur un paysage complet (2) L’analyse d’un paysage complet, permettant de tester la validité du modèle d’états et transitions développé par le projet VISTA, et si nécessaire de l’étendre. Approches/méthodes (1) La quantification de la diversité fonctionnelle nécessite de combiner deux types de mesures : des valeurs de traits fonctionnels à l’échelle de la population (espèce dans un milieu ou un type de gestion donnés), et des estimations d’abondances relatives de chaque espèce dans une parcelle donnée. Nous avons testé la sensibilité de différents indices utilisés pour quantifier la diversité fonctionnelle aux méthodes de mesures pour ces deux composantes, et notamment l’applicabilité de méthodes ‘rapides’, permettant des mesures sur une surface vaste, et leur répétition à long terme. (2) La végétation de l’adret de Villar d’Arène a été cartographiée en 2006. Un échantillon de stations de relevés a été sélectionné pour représenter les différents types de communautés, associés à différentes trajectoires historiques d’utilisation (VISTA), et leur distribution dans le paysage (variation altitudinale notamment). En 2007 nous avons relevé leur composition en espèces dominantes et leur productivité selon la méthode BOTANAL, quantifié leur fertilité (N et P) et les caractéristiques de leurs sols, et mesuré les traits fonctionnels des populations et espèces non encore inventoriées dans la base de données Lautaret. Résultats (1) Méthodes de quantification de la diversité fonctionnelle sur le terrain L’analyse des données collectées en 2003, 2004 et 2006 avec différentes méthodes de mesures de l’abondance des espèces et des traits a permis de montrer que : - il est possible d’utiliser les données de valeur de traits d’une année à l’autre moyennant calibration sur une gamme représentative de populations ; - les valeurs de traits moyens à l’échelle de la communauté ne sont pas sensibles à la méthode de mesure de l’abondance ou au niveau de mesure des traits (population ou espèce) pour les traits végétatifs (foliaires et morphologiques) ; - la divergence fonctionnelle est plus sensible à la méthodologie, mais les résultats sont relativement robustes pour les traits végétatifs ; - la méthode de relevé rapide des abondances BOTANAL est robuste, alors qu’une méthode de relevé centré individu et non espèce ne permet pas de rendre compte des variations de diversité fonctionnelle entre communautés. (2) Variations fonctionnelles de la végétation du versant de Villar d’Arène La production de biomasse varie essentiellement en réponse à la gestion, et ne répond que peu à la topographie (altitude, pente) ou aux indices de nutrition. La pluviosité de l’année a mis en évidence que les productivités mesurées de 2004 à 2006 étaient contraintes par la disponibilité en

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eau, et que l’expression des contrastes de fertilité était réduite de ce fait. L’analyse des réponses des traits moyens et de la divergence fonctionnelle des communautés à la gestion et à la topographie est en cours. (3) Effets de la diversité fonctionnelle de la végétation sur la fourniture de services écologiques Une ré-analyse des données collectées sur les parcelles VISTA de 2003 à 2005 a permis de mettre en évidence trois types de déterminismes : - pour la production quantitative de fourrage, la nutrition azotée des couverts est le principal déterminant, alors que seuls des effets marginaux de la diversité des stratégies d’acquisition des ressources (hauteur et teneur en azote des feuilles) sont détectables ; - pour les services associés par les acteurs locaux à l’accumulation de litière et à la fertilité, les traits moyens des communautés en termes de qualité des feuilles (azote, lignine) sont déterminants, et il n’y a pas d’effet de la divergence fonctionnelle ; - le maintien de la production au cours de l’été, via celui de l’humidité du sol, dépend des caractéristiques physiques des sols, de la surface foliaire et de la biomasse des couverts, et de la longueur de racines. STAGE I Identifying abiotic and biotic factors STEP 1 Abiotic factors Testing the effects of abiotic factors on EP

STEP 2 Community-aggregated traits Testing the effects of community mean trait values on EP STEP 3 Trait value distribution

STAGE II Finding the best predictive model STEP 5 Combination of abiotic and/or diversity factors Testing the combined effects of abiotic factors and FD components on EP

STEP 6 Discontinuous effects of abiotic and/or diversity factors Testing the discontinuous effects of abiotic factors or FD components on EP

Testing the effects of trait value distribution on EP

STEP 4 Idiosyncratic species effects Testing the effects of particular species or species groups on EP

Figure 26. Schéma conceptuel de l’analyse des effets des facteurs abiotiques, des traits moyens et de la divergence fonctionnelle des communautés sur les propriétés des écosystèmes (d’après Díaz et al. 2007).

Perspectives Les données collectées à l’échelle du versant seront analysées pour: - séparer les effets de la gestion actuelle et passée et de la topographie sur les variations de traits moyens et de divergence fonctionnelle des communautés ; - caractériser la structuration spatiale de la divergence fonctionnelle ; - générer, sur la base de ces relations et de la cartographie de la végétation, des projections des variations de traits fonctionnels sur l’ensemble du versant ; - établir un modèle statistique des variations de la productivité primaire et générer une carte de productivité sur l’ensemble du versant. C.10. GestAlp - Modèles de gestion pour la valorisation de la biodiversité et du pastoralisme dans les territoires alpins transfrontaliers Mots clés: biodiversité, agriculture, pastoralisme, gestion, perceptions, communication Source(s) de financement: programme Interreg III A Alcotra (fonds FEDER) GestAlp, Conseil Généraux 38 et 73 Participants: Sandra Lavorel (LECA-TDE), Marie-Pascale


Colace (LECA-TDE), Christiane Gallet (LECA-TDE), Geneviève Girard (LECA-TDE), Jacky Girel (LECA-TDE) Contractuels : Manuel Lembke (postdoc LECA-TDE), Gilles Pellet (vacataire) Stagiaires : Stéphanie Périquet (L3 ENS Lyon), Audrey Orcel (M1 UJF-IGA), Nicolas Bobier (Univ. Savoie, stage volontaire) Objectifs et contexte L’objectif principal du projet est la mise au point et en œuvre d’outils de gestion, de réhabilitation et de l’amélioration de l’espace montagnard au service de la biodiversité et du pastoralisme, en particulier dans les aires protégées (fig. 27). Les enjeux du projet sont de: - maintenir et améliorer la biodiversité en montagne, y compris celle des activités agricoles et pastorales ; - favoriser le développement durable des communes de montagne ; - harmoniser des connaissances, et les outils d’expertise et de suivi transfrontaliers de la gestion de la diversité biologique et des habitats ; - accroître l’emploi et les activités socio-économiques en montagne. Perceptions

Contraintes abiotiques

Pratiques Fonctionnement écosystèmes

Hétérogénéité du paysage

Biodiversité

Figure 27. Projet GestAlp : schéma conceptuel des relations entre paysage, pratiques, biodiversité et fonctionnement des écosystèmes, et perceptions par les acteurs locaux et les visiteurs.

Approches/méthodes Le programme GestAlp a jusqu’à présent réalisé trois types d’études sur le versant de Villar d’Arène: (1) Effets sur la biodiversité des utilisations agricoles passées et présentes et de leur répartition spatiale. La connaissance des pratiques agricoles depuis 1810, des mesures de diversités floristique (végétaux supérieurs, papillons, mammifères et oiseaux) et fonctionnelle, la cartographie de ses différentes variables permettent la mise en évidence de leurs interactions et de leurs effets sur la biodiversité. (2) Relation entre qualité alimentaire des prairies (phénologie, biomasse, composition chimique), diversité floristique et animale et valeur esthétique. Cette relation a été appréhendée en 2007 à travers le suivi de la dynamique de floraison des prairies, de leur production en biomasse et qualité alimentaire et de leur composition floristique et animale (mammifères, oiseaux, papillons). (3) Compréhension et appropriation du concept de biodiversité par les différents utilisateurs du site du Lautaret. Les visiteurs du Jardin Alpin du Lautaret ont été interrogés via un questionnaire d’accès libre et les différents acteurs locaux lors d’interviews semi-dirigées. Résultats (1) Il a été réalisé un gros travail de mise en compatibilité des différentes données spatiales et cartographiques concernant le versant de Villar d’Arène: carte typologique de végétation, modèle numérique de terrain, pente et exposition, ensoleillement. Les premières analyses ont porté sur les relations entre les indices de biodiversité et l’histoire de

l’utilisation des terres, l’organisation spatiale des parcelles échantillonnées et les caractéristiques géophysiques (pente, exposition, altitude, ensoleillement). Les résultats, encore partiellement exploités montrent des effets : - principalement des trajectoires d’utilisation des terres, puisque le premier déterminant de la diversité spécifique est la combinaison des usages passés et actuels ; - de l’historique d’utilisation des terres : la variabilité de l’utilisation au cours du temps d’une parcelle et de son voisinage influe sur sa diversité spécifique ; - de la topographie : la diversité des espèces dominantes des parcelles augmente avec l’altitude (relations conditionnelles au type de gestion) ; la relation avec la pente et donc l’ensoleillement peut être positive (groupements à Trisète et Seslérie), ou négative (groupements à Fétuque et Brome) ; - la fragmentation du parcellaire : la diversité augmente avec le degré de fragmentation. (2) Les trajectoires historiques d’utilisation identifiées par le projet VISTA, caractérisées par leurs groupes fonctionnels de graminées dominantes (Quétier 2006), expliquent mieux la variabilité de la phénologie que les caractéristiques topographiques des parcelles. La date de floraison est certes retardée par l’altitude dans les prairies à Bromus erectus et à Sesleria caerulea. Dans les prairies à Fétuque paniculée l’âge d’arrêt de la fauche entraîne une floraison plus précoce, probablement due à l’abondance croissante de Festuca paniculata. En revanche, nous n’avons obtenu aucune relation significative avec la nutrition minérale ou la productivité. Ce travail débouchera sur une carte prédictive de la phénologie de l’adret de Villar d’Arène qui permettra de mieux comprendre le fonctionnement des prairies, leur valeur pastorale et d’en améliorer la gestion. (3) L’étude est menée sur 5cinq sites dont le Lautaret. Au Lautaret, 69 questionnaires ont été récupérés, et 6 représentants des acteurs locaux ont été interviewés: agriculteurs, chasseurs, élus, accompagnateurs, responsables du tourisme et responsables de la gestion et de la préservation des milieux. Les résultats globaux sont en cours d’analyse. L’analyse de la spécificité du site du Lautaret se déroulera dans un deuxième temps, mais il apparaît d’ores et déjà que: - Le paysage apparaît comme un moteur des perceptions de la biodiversité chez les visiteurs. Ces derniers ont une appréciation positive des activités pastorales, une perception de la diversité majoritairement attribuée à l’étage des pelouses alpines et des espèces animales et végétales qu’on y trouve. Le caractère emblématique séduit le visiteur, notamment les artefacts territoriaux qui se fondent sur des éléments remarquables du paysage. - En ressemblant tous les témoignages, on peut énoncer trois types de définitions de la biodiversité selon les acteurs. (a) la définition théorique a été donnée plutôt par les professionnels de la montagne, les gardes d’espaces protégés, et quelques responsables d’Offices du tourisme. (b) une définition appliquée, qui a une formulation plus portée sur les thématiques d’aménagement, de développement durable et de politique. Elle est proposée autant par les élus, que les professionnels de la montagne ou encore les Offices du tourisme. (c) enfin, il y a une dernière définition, plus pratique où la biodiversité est assimilée à une action au quotidien et non pas un état de la diversité des espèces. C’est le cas notamment chez les agriculteurs et chez les chasseurs. - La demande en biodiversité. Dans un contexte de développement touristique, il y a une transmission des perceptions des visiteurs chez les populations locales et inversement. Les visiteurs formulent un intérêt vis à vis des « richesses naturelles » que les locaux veulent mettre en

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valeur au travers de ce qu’ils appellent la « qualité de vie » et le « patrimoine », liées en particulier à l’ouverture du paysage. Les visiteurs formulent aussi une demande sur la faune, que les locaux comprennent comme un atout touristique. Dans les deux cas, certains acteurs ont le sentiment qu’il y a encore beaucoup d’efforts de sensibilisation et de communication à faire sur les questions de biodiversité. - Les activités agropastorales sont presque systématiquement associées à l’entretien du paysage et à la gestion du patrimoine tant culturel que naturel, nettement plus que le rôle de production. Cependant les fortes pressions pastorales localisées sont critiquées. Perspectives 1) Poursuite des relevés de terrains (prairies : compositions floristique, chimique et fonctionnelle, phénologie, biomasse ; relevés oiseaux, mammifères et papillons), des analyses SIG, des enquêtes sociologiques sur le concept de biodiversité. 2) Caractérisation des systèmes d’exploitation et analyse des effets sur la diversité floristique (spécifique et fonctionnelle) à l’échelle de la parcelle et de l’exploitation. 3) Des tables rondes entre les gestionnaires, les utilisateurs et les chercheurs seront organisées afin d’élaborer de propositions de gestion favorable au développement local et à la biodiversité. Une restitution au grand public sera aussi réalisée.

3. Autres thèmes de recherche 3.1. Origine évolutive d’un héritage alpin mondial : les plantes en coussinets (Sébastien Lavergne, Serge Aubert, LECA-TDE) Participants: Sébastien Lavergne, Serge Aubert (LECA-TDE) Un type de plante qui se rencontre fréquemment dans les écosystèmes alpins ou désertiques sont les plantes en coussinets. Bon nombre d’espèces de plantes en coussinets constituent de véritables emblèmes des écosystèmes alpins et nivaux, soit au niveau mondial (Silene acaulis), soit endémiques de certains massifs montagneux (Androsace alpina). Dans ce projet nous nous intéressons à l’origine évolutive des espèces de plantes en coussinet, en répondant aux questions suivantes : • dans quelles familles et genres de l’ensemble de l’arbre phylogénique angiosperme cette forme de vie a-telle évoluée ? • l’évolution de cette stratégie écologique a-telle favorisé la diversification évolutive de certains genres angiospermes ? • dans quelles régions du monde l’émergence évolutive de plantes en coussinets a-t-elle été la plus forte ? • quelles conditions écologiques et quels traits d’histoire de vie ont permis l’émergence d’espèces en coussinets ? La compilation des flores de la SAJF ainsi que des bases de données disponibles (associations horticoles) ont permis d’obtenir une liste préliminaire de près de 1400 espèces. Le projet sera complété par un volet de vulgarisation sur internet et d’édition d’une affiche. 3.2. Etude des Charbons parasites des Caryophyllacées (Janis Antonovics & Jessie Abbate - Université de Virginie) Le projet vise à caractériser les relations entre espèces de charbons et espèces de Silene (Silene vulgaris vulgaris des étages montagnard et subalpin) et Silene vulgaris prostrata. Une collaboration a été établie avec le JBAL pour la

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collecte d’échantillons (saison 2007), pour la culture de plantes en vue de la saison 2008 et pour la caractérisation des milieux où poussent les plantes (relevés botaniques prévus pour 2008). 3.3. Changement climatique et tourisme Participants: Philippe Bourdeau (Institut de Géographie Alpine (UJF-CNRS), Louis-Marie VIVANT (stagiaire de l’ESA, Ecole Supérieure d’Agriculture et d’environnement d’Angers Le changement climatique interpelle de plus en plus les différents acteurs économiques de chacune des filières. Changement, réchauffement, dérèglement, évolution, bien des termes sont aujourd’hui utilisés pour essayer de caractériser et de comprendre le climat. Un des secteurs de l’économie directement dépendant de la météo et du climat est le tourisme. Cette filière est caractérisée par un marché à trois branches : les acteurs socio professionnels (l’offre), les populations touristiques et leurs pratiques (la demande) et l’environnement dans lequel s’inscrit la destination touristique. A un instant donné, l’équilibre maintenu par ce triptyque diffère en fonction de la saison, de chaque destination et de son histoire. C’est ce qui fait son identité et cadre son évolution propre. Mais la population touristique évolue intrinsèquement et ses pratiques aussi. Modifications sociologiques, des mœurs ou de la technique, c’est elle qui pèse le plus aujourd’hui sur le marché, et qui définit le monde du tourisme de demain. C’est pourquoi il est important de comprendre comment le climat influe sur ces pratiques touristiques, et particulièrement en quoi son évolution pourra être un défi pour l’économie des destinations touristiques. Nous verrons comment en hiver les conséquences d’un réchauffement climatique sont visibles et marquent fortement les activités, même s’il nous faut toujours prendre un peu de recul pour voir comment l’évolution de la société elle-même et des techniques influent elles aussi sur le paysage touristique. A l’inverse, nous montrerons que, durant la saison estivale et les intersaisons, il est très difficile de faire un lien pertinent entre évolution climatique et pratiques touristiques, ce lien étant le plus souvent camouflé par d’autres types d’évolutions qui peuvent eux aussi apporter une explication complète et fondée. Notons qu’il faut bien faire la différence entre les impacts que peut avoir le climat sur les pratiques touristiques, et donc sur la demande de la population touristique, et l’offre proposée par les acteurs socio professionnels. 3.4. Etude de la distribution, de l’état et de la dynamique du permafrost du massif du Combeynot (Hautes Alpes) Mots clés: permafrost, géomorphologie, environnementales, suivis à moyen terme

mesures

Source(s) de financement: UMR PRODIG (Université Paris 7-Denis Diderot), UMR PACTE (Université Joseph Fourier, Grenoble I), Parc National des Ecrins, Fondation MAIF Participants: Philippe Schoeneich (IGA-UJF), Xavier Bodin (ATER UJF) Stagiaire : Jean-Michel Krysiecki, étudiant Master EGEPM (2006-2008), Institut de Géographie Alpine, UJF Objectifs et contexte Peu étudié en France, le permafrost est un bon indicateur des fluctuations climatiques, et sa déstabilisation possible sous l’effet du réchauffement récent est susceptible de modifier les dynamiques des versants de haute montagne, pouvant créer à terme des situations à risque pour les vallées alpines. Le but du projet est de préciser, grâce à des méthodes variées adaptées à l’échelle du


massif, la distribution spatiale du permafrost, son état (thermique, teneur en glace) et sa dynamique (fluage des accumulations détritiques riches en glace). Approches/méthodes Quatre principales approches sont utilisées : • géomorphologique : analyse et cartographie des formes associées à la présence de pergélisol dans les vallons du massif ; • géophysique : tomographie électrique, tomographie sismique, afin de détecter et de caractériser les masses de glace dans le sol ; • climatologique : mesures continues à l’échelle stationnelle et mesures durant l’équilibre thermique hivernal spatialisées, mise en œuvre de modèles de spatialisation ; • topographique : théodolite, DGPS, LIDAR afin de mesurer les déplacements des blocs à la surface des glaciers rocheux. Résultats La comparaison des MNA (modèle numérique d’altitude) haute résolution (1m) a permis de détailler les déformations de la surface du glacier rocheux de Laurichard, et de constater qu’une partie de sa dynamique est soumise à une inflexion de la langue de la forme dans une direction nettement distincte de la principale (Bodin et al., soumis). Sur ce même glacier rocheux, les sondages électriques réaliisés en aout 2006 montrent que les teneur en glace sont probablement très faibles, mais néanmoins suffisante pour permettre le fluage. A l’échelle de l’ensemble du massif, les sondages électriques montrent que la teneur en glace et la distribution du pergélisol sont très fortement soumises au contexte géodynamique local, en particulier la présence de névés pérennes ou de probables mécanismes thermiques spécifiques aux formations détritiques grossières (Bofdin et al., 2007). Publications et communications BODIN X., FABRE D., RIBOLINI A., SCHOENEICH P. & FORT M. – 2007. Geoelectrical soundings in the Combeynot Massif (French Alps): characterisation of Alpine permafrost in the Southern Alps. Conf. Proceedings « Periglacial and paraglacial processes and environments: past, present and future », janvier 2007, Londres. BODIN X., JAILLET S. & SCHOENEICH P. – soumis. High resolution DEM extraction from terrestrial LIDAR topometry and surface kinematics of the creeping alpine permafrost: the Laurichard study case (French Southern Alps). Proceeding of the 9th Int. Conf. On Permafrost, Fairbanks, june 2008.

Perspectives L’essentiel des protocoles de mesures en continu sera maintenu dans la Combe de Laurichard, de même que les mesures hivernales et suivis géodésiques dans les autres vallons du massif du Combeynot seront poursuivis. Le glacier rocheux de Laurichard constitue un des quatre sites d’étude du projet « Analyse des risques induits par la dégradation du pergélisol alpin » (convention 2007-03 : ADRGT – fondation MAIF). Des mesures, estivales et hivernales sont prévues dans ce cadre jusqu’à l’été 2010. 3.5. Autres projets non développés ici • Etude des glaciers rocheux et dynamique de versants (Ph. Schoeneich, IGA) • Résistance des mélèzes aux rayonnements UV (INRA Nancy) • Etude des avalanches (CEMAGREF, Grenoble)

4. Publications et communications 4.1. Articles dans des revues indexées • Albert, C., Thuiller, W., Lavorel, S., Davies, I.D. & Garbolino, E. Land use change and sub-alpine tree dynamics: colonisation of Larix decidua in French sub-alpine grasslands. Journal of Applied Ecology. doi: 10.1111/j.1365-2664.2007.01416.x

• Aubert, S., Juge, C., Boisson, A.-M., Gout, E., Bligny, R. (2007) Metabolic processes sustaining the reviviscence of lichen Xanthoria elegans (Link) in high mountain environments. Planta 226:1287-1297 • Baptist, F., Zinger, L., Clement, J.C., Gallet C., Guillemin, R., Martins, J.M.F., Sage, L., Shahnavaz, B., Choler, P. & Geremia, R.A. (sous presse) Tannins impacts on microbial diversity and functioning of alpine soils. Environmental Microbiology • Baptist, F. & Choler, P. (sous presse) A simulation on the importance of growing season length and canopy functional properties on the seasonal Gross Primary Production of temperate alpine meadows. Annals of Botany • de Bello, F., Leps, J., Lavorel, S., & Moretti, M. (sous presse) Importance of species abundance for assessment of trait composition: an example based on pollinator communities. Community Ecology • Díaz, S., Lavorel, S., De Bello, F., Quétier, F., Grigulis, K., & Robson, T.M. (sous presse) Incorporating plant functional diversity effects in ecosystem service assessments. Proceedings of the National Academy of Sciences • Gallet, C., Ibanez, S., Zinger L., Taravel, F.R., Trierwieler, M., Jeacomine, I., Després, L. (sous presse) Plant chemical defense induced by a seed eating pollinator mutualist, J. Chem. Ecol. • Garnier, E., Lavorel, S., Ansquer, P., Castro, H., Cruz, P., Dolezal, J., Eriksson, O., Fortunel, C., Freitas, H., Golodets, C., Grigulis, K., Jouany, C., Kazakou, E., Kigel, J., Kleyer, M., Lehsten, V., Leps, J., Meier, T., Pakeman, R., Papadimitriou, M., Papanastasis, V., Quested, H., Quétier, F., Robson, T.M., Roumet, C., Rusch, G., Skarpe, C., Sternberg, M., Theau, J.P., Thébault, A., Vile, D., & Zarovali, M.P. (2007) A standardized methodology to assess the effects of land use change on plant traits, communities and ecosystem functioning in grasslands. Annals of Botany, 99, 967-965 • Gaucherand, S. & Lavorel, S. (2007) A new protocol for a quick survey of functional traits values in a plant community. Austral Ecology 32, 927-936 • Gross, N., Suding, K.N., & Lavorel, S. (2007) Leaf dry matter content and lateral spread predict response to land-use change factors for six dominant species in subalpine grasslands. Journal of Vegetation 18, 289-300 • Gross, N., Suding, K.N., Roumet, C., & Lavorel, S. (sous presse) Complementarity as a mechanism of coexistence among co-dominant functional groups of graminoids. Journal of Ecology • Lavorel, S., Grigulis, K., McIntyre, S., Garden, D., Williams, N., Dorrough, J., Berman, S., Quétier, F., Thébault, A., & Bonis, A. (sous presse) Assessing functional diversity in the field – methodology matters! Functional Ecology • Pakeman, R.J., Garnier, E., Lavorel, S., Ansquer, P., Castro, H., Cruz, P., Doležal, J., Eriksson, O., Golodets, C., Kleyer, M., Lepš, J., Meier, T., Papadimitriou, M., Papanastasis, V.P., Quested, H., Quétier, F., Rusch, G., Sternberg, M., Theau, J.P., Thébault, A., & Vile, D. (sous presse) Impact of abundance weighting on the response of seed traits to climate and land use. Journal of Ecology • Quétier, F., Lavorel, S., Thuiller, W., & Davies, I.D. Plant traitbased assessment of ecosystem service sensitivity to land-use change in mountain grasslands. Ecological Applications, sous presse • Quétier, F., Thébault, A., & Lavorel, S. Linking vegetation and ecosystem response to complex past and present land use changes using plant traits and a multiple stable state framework. Ecological Monographs, 77, 33–52 • Robson, T.M., Lavorel, S., Clément, J.C., & Le Roux, X. Neglect of mowing and manuring leads to slower nitrogen cycling in subalpine grasslands. Soil Biology and Biogeochemistry, 39, 930–941 4.2. Articles soumis • Baptist, F., Flahaut, C., Streb, P. & Choler, P. Early snow-melt causes decrease of snowbed community productivity in alpine tundra. Soumis à Global Change Biology • Baptist, F., Yoccoz, G., Choler, Ph. Snow cover exerts control over decomposition in alpine tundra along a snowmelt gradient . Soumis à Ecology • de Bello, F., Thuiller, W., Lepš, J., Clément, J.-C., Macek, P., Sebastià, M.T., & Lavorel, S. The spatial components of functional trait diversity. Soumis à Journal of Vegetation Science • De Chazal, J., Quétier, F., Lavorel, S., Van Doorn, A., & Castro, H. Vulnerability assessment in extensive agro-pastoral landscapes of

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Europe. soumis à Global Environmental Change

invitée.

• Gross, N., Liancourt, P., Suding, K.N., & Lavorel, S. Predicting the outcomes of biotic interactions along a gradient of productivity using strain. soumis à New Phytologist.

• Lavorel, S. & Quétier, F. (2007) Effects of changing climate and land use on the functional diversity and ecosystem services provided by subalpine grasslands at Villar d’Arène, France. Consequences of climate change for alpine protected areas (ALPARC), Stelvio National Park, Italy, 18-19 octobre.

• Gross, N., Robson, T.M., Lavorel, S., Albert, C., Le BagoussePinguet, Y., & Guillemin, R. Plant response traits mediate the effects of subalpine grasslands on soil moisture. soumis à Oecologia. • Ibanez S, Dujardin G, Després L Past vs present mechanisms promoting reciprocal specialization in a plant-seed eating pollinator mutualism. Soumis à Evolution • Pakeman, R.J., Lepš, J., Garnier, E., Lavorel, S., Ansquer, P.,

Castro, H., Cruz, P., Doležal, J., Eriksson, O., Golodets, C., Kleyer, M., Meier, T., Papadimitriou, M., Papanastasis, V.P., Quested, H., Quétier, F., Rusch, G., Sternberg, M., Theau, J.P., Thébault, A., & Vile, D. Relative climatic, edaphic and management controls of plant functional trait signatures. soumis à Journal of Vegetation Science

• Puscas M., Choler P., Tribsch A., Gielly L., Rioux D., Gaudeul M. & Taberlet P. (soumis) Post-glacial history of the dominant alpine sedge Carex curvula in the European Alpine System inferred from nuclear and chloroplast markers. Molecular ecology • Quiroz, C., P. Choler, F. Baptist, M. González-Teuber, M. A.

Molina-Montenegro, and L. A. Cavieres. Is plasticity an important trait for invading stressful alpine habitats? Insights from greenhouse experiments with Taraxacum officinale (dandelion). En révision à Biological Invasions

• Viard-Crétat, F., Lefebvre, M., Gallet, C. & Lavorel, S. Mowing increases allelopathy effects of Festuca paniculata, a dominant tussock grass in subalpine grasslands. Soumis à Journal of Ecology 4.3. Actes de colloques avec comité de lecture • Garnier, E., Lavorel, S., Ansquer, P., Cruz, P., Louault, F., Navas, M.L., Quétier, F., Theau, J.P., Thébault, A., & Soussana, J.F. (2007) Conséquences de la déprise agricole sur la végétation: Vers une approche fonctionnelle. In : Symposium VISTA WP5: Des outils pour la gestion des prairies naturelles’ (ed. P. Cruz). INRA Editions, Toulouse 4.4. Conférences/posters

• Ibanez S., Domanget F., Baudino S., Caissard J.-C., Gallet C., Després L. Traits mutualistes et antagonistes dans l’interaction TrolliusChiastocheta. Réunion annuelle du GDR « Ecologie chimique » Rennes, 29-30 Octobre 2007 • Rivasseau, C., Seemann, M., Boisson, A.-M., Maître, A., Mongélard, G., Martin, J.-B., Gout, E., Streb, P., Douce, R., Rohmer, M., Bligny, R. TERPNET, 8th International Meeting on Biosynthesis and Function of Isoprenoids, Strasbourg, 30 avril-5 mai • Viard-Crétat, F., Gallet, C. & Lavorel, S. Competitive effect of Festuca paniculata in subalpine grasslands through chemical compounds: a new method to investigate allelopathy. International Association for Vegetation Science 50th symposium, 22-27 juillet 2007 (poster, 1er prix) • Viard-Crétat, F., Lavorel, S. Plant regeneration strategies through land use change in subalpine grasslands. International Association for Vegetation Science 50th symposium, 22-27 juillet 2007 • Viard-Crétat, F., Lavorel, S. Does mowing influences regeneration traits? Community- level modifications of plant regeneration characteristics in relation to litter amount and cutting regime. Séminaire, Institut Botanique, Stockholm University, Suède, Avril 2007 • Viard-Crétat, F., Gallet, C. & Lavorel, S. Competitive effect of Festuca paniculata in subalpine grasslands through chemical compounds: a new method to investigate allelopathy. Seminaire, Lund University, Suède, mars 2007 4.5. Thèses réalisées en totalité ou pour partie au col du Lautaret • Gross N. (soutenance le 14 septembre 2007, dir. S. Lavorel) Mécanisme d'interactions entre espèces dominantes des prairies subalpines. Thèse UJF/LECA-TDE • Puscas M. (3ème année, dir. Ph. Choler/S. Aubert-LECA/ TDE & V. Cristea-Univ. Cluj). Phylogéographie comparative des communautés: application aux pelouses alpines à Carex curvula en Europe. Thèse en co-tutelle entre l’Université de Cluj-Napoca en Roumanie et UJF/LECA-TDE

• Baptist, F., Flahaut, C., Choler, Ph. (2007) The interplay of temperature and organic matter quality on alpine soil respiration along a snow cover gradient. Workshop on ‘Disentangling abiotic and biotic effects on soil respiration’. ESF programme “Stable Isotopes in BiosphericAtmospheric Exchange (SIBAE)”. March 12-13, 2007, Innsbruck, Austria. Poster

• Baptist F. (4ème année, dir. Ph. Choler/S. Aubert soutenance prévue en mai 2008) Traits fonctionnels végétaux et économie du carbone chez les espèces dominantes des communautés herbacées d’altitude : implications sur les flux biogéochimiques à l’échelle des écosystèmes. Thèse UJF/LECA-TDE

• Baptist, F., Noguès, S., Choler, Ph. (2007) Carbon metabolism of alpine plants along a snowmelt gradient. SIBAE Spring School, Stable Isotopes in Ecology, April 2-13, 2007, Vienna, Austria. Communication

• Viard-Cretat F. (4ème année, dir. S. Lavorel - soutenance prévue en 2008). Variations des stratégies de régénération des espèces dominantes le long d’un gradient d’extensification de l’utilisation des terres en prairies subalpines. Thèse Univ. Montpellier II/LECA-TDE

• Clément, J.C., Robson, T.M., & Lavorel, S. 15N natural abundances highlight mechanisms behind changes in functional composition of plant communities in adjacent subalpine grasslands under contrasting management regimes. British Ecological Society Annual symposium, University of Glasgow, U.K., 10-12 septembre (poster) • Grassein, F. Réponse des espèces à un changement climatique : test expérimental. Workshop du projet ANR QDiv, Paris, 3 et 4 avril 2007 •

Grassein, F. Les plantes et les changements environnementaux : quels avenirs possibles pour les communautés végétales face à un changement de leur environnement ? Journée de l’école doctorale Chimie Science du vivant, Grenoble, 12 juin 2007 (poster)

• Grassein, F. Conséquences des changements environnementaux sur les communautés végétales alpine. Journée « Environnement en RhôneAlpes », Vaux en Velin, 29 mai 2007 (poster) • Lavorel, S. (2007) Functional approaches to quantifying the response to land use change of multiple ecosystem service delivery. Third LaSys conference, Tune Kursuscenter, Greve, Danemark, 25-26 octobre. Conférence invitée • Lavorel, S., Bigot, S., Choler, P., Kunstler, G., Spiegelberger, T., Sardat, N., & Aubert, S. (2007) Zone Atelier Alpes: Dynamiques couplées des écosystèmes alpins, de leurs usages et du climat. Consequences of climate change for alpine protected areas (ALPARC), Stelvio National Park, Italy, 18-19 octobre. Poster • Lavorel, S., Gachet, S., Sahl, A., Gaucherand, S., & Bonet, R. (2007) A plant functional traits data base for the Alps - Understanding functional effects of changed grassland management. GBA workshop: Georeferenced biological databases as a tool for Understanding Mountain Biodiversity (eds C. Körner & E. Spehn), Copenhagen, Denmark, 26-27 sepembre. Conférence

28

• Ibanez S. (4ème année, dir. L. Després - soutenance prévue en 2008). Evolution des interactions mutulistes : aspects théoriques et expérimentaux ; exemple de l’interaction Trollius europaeus Chiastocheta spp. Thèse UJF/LECA-GPB • Zinger L. (3ème année, dir. R. Gérémia/C. Gallet) Variation spatio-temporelle de la microflore alpine. Thèse UJF/LECA-PEX • Shahnavaz B. (3ème année, dir. R. Gérémia) Diversité Phylogénetique des microorganismes des sols alpins. Thèse UJF/ LECA-PEX • Albert C. (1ère année de thèse, dir. W. Thuiller & S. Lavorel) Variations et convergences fonctionnelles de la végétation des Alpes sur les gradients environnementaux – prédictions et perspectives face aux changements climatiques. Thèse UJF/LECATDE 4.6. Rapports de master ou d’école d’ingénieur • Denoits R. (M2 Pro, ENITA Clermont-Ferrand) Impacts des changements climatiques et des changements de pratiques agricoles sur la diversité végétale fonctionnelle et sur la ressource en eau en zone subalpine • Grebenstein C. (M2 BEE - UJF) Variabilité phénotypique des graminées en fonction de l’altitude • Sahl A. (M2 - Montpellier II) - Traits biologiques de la flore


de l’Arc Alpin

• Vivant Louis-Marie (M2 - ESA, angers) Impact de l’évolution

climatique sur les pratiques touristiques en milieu montagnard Vallée de la Haute- Romanche, Pays de la Meije

• Orcel A. (M1 UJF-IGA) L’utilisation de l’outil SIG dans la

compréhension des interactions biodiversité – paysages – histoire de l’utilisation des sols.

• Soudant A. (M1 - Univ. Bordeaux 1) Variations et convergences fonctionnelles de la végétation des Alpes le long d’un gradient environnemental • Periquet S. (L3 - ENS Lyon) - Quantification et analyse de la phénologie des prairies de l’adret de Villar d’Arène en fonction de leur gestion, de leur fertilité minérale et de leur localisation dans le paysage • Lirard G. (stage libre L1 - UJF) Etude de la survie et de la

juin par S. Aubert, enregistrée par Gilbert Lanteri et également disponible sur le site internet de Briançon infos http://briancon-infos.fr/index.php/2007/07/07 • France Bleue Isère : 20 juillet 2007 « Inauguration d’une plaque en honneur de J-P Lachmann » (S. Aubert) • Radio Grésivaudan: direct à 10h20 le lundi 6 août 2007 (S. Aubert)

1.4. Université Joseph Fourier et CNRS • InfoHebdo N°22/25 au 30 juin 2007 - « Mémoire: le Jardin alpin du Lautaret rend hommage à son fondateur » - « Découverte: un jardin extraordianire...» • InfoHebdo N°33/12 au 17 novembre 2007 « Le Jardin Botanique Alpin du Lautaret une nouvelle fois distingué »

biomasse d’individus issus d’une transplantation réciproque au col du Lautaret

• Les dépêches de l’UJF N°2 (déc. 2007) « En avant: le Jardin Botanique Alpin du Lautaret primé pour sa recherche »

• Bobier N. (Univ. Savoie, stage volontaire) Perceptions et représentations de la biodiversité, attentes des utilisateurs.

• Web UJF: - « Ouverture du Jardin alpin du Lautaret » - « Inauguration d’une plaque en l’honneur de J-P Lachmann » - « Le Jardin Botanique Alpin du Lautaret une nouvelle fois distingué »

VI. Communication 1. Au niveau des media 1.1. Presse régionale • Dauphiné Libéré 05 et 04 du 21 juillet 2007 « C’est un jardin extraordinaire - Jardin Botanique Alpin du Lautaret: son créateur est mort il y a cent ans » (3 photos) Article de Sylviane Garcin, chef d’agence à Briançon. Reprise dans l’édition Isère le 31 juillet (1 photo) • Dauphiné Libéré 05 et 04 du 5 août 2007 « Concours: les 7 merveilles des Hautes-Alpes » (1 photo en couverture) • Dauphiné Libéré ( 05 et 04) – L’Agenda des vacances – été 2007 – Cet été, libérez vos envies & Zomm sur le Jardin alpin du Lautaret • Le Progrès (Lyon) 1er août 2007 « Jardin du Lautaret: un laboratoire extraordianire » (1 photo) Article de Michel Deprost, présent lors de la cérémonie du 20 juillet 2007 • Dauphiné montagne N°13 Eté 2007 « Immigration légale » p 10 (1 photo de plantes australiennes) • Made in Grenoble - Le mag. Juin/juillet 2007. UNIFAC « Ouverture du Jardin alpin du Lautaret » p. 5 (1 photo) • Isère magazine N°87 (décembre 2007) « Têtes d’affiches : Serge Aubert » p.4 • Les Affiches de Grenoble N°4341 (vendredi 16 novembre 2007) « Le Jardin botanique décoré » p. 45 • Article sur le site internet de l’Association Vivre en Briançonnais • Enviscope Rhône-Alpes, le quotidien de l’environnement (internet) « Recherche - Hommage à Jean-Paul Lachmann créateur du Jardin du Lautaret » • Grenoble montagne (internet) « Le Jardin Botanique Alpin du Lautaret : c’est maintenant que ça se passe ! »

1.2. Presse nationale et internationale • CNRS international magazine. N° 5 - January 2007 « A garden with a view » Sarrazin M. (traduction de l’article publié en 2006 dans le Journal du CNRS N°200)

• Rustica N°1958 du 4/10 juillet 2007 « Le Lautaret: un labo en altitude » pp. 40-42(une dizaine de photos) Article de Hervé Lenain qui a visité le JBAL en 2004 • « L’almanach des fleurs sauvages » Ed Terre sauvage/Delachaux et Nestlé 2007 (1 photo de S. Aubert)

1.3. Radio/télé • France Bleue Isère : samedi 3 et dimanche 4 février « La neige et

les plantes » (S. Aubert)

• Télé Grenoble : lundi 25 juin 19h30 dans l’émission « neuronales » 10 min (S. Aubert) • RCF : vendredi 29 juin 11h30 (S. Aubert) •

Alpes

1 (Hautes-Alpes):

visite

virtuelle

du

JBAL

fin

• Web CNRS Alpes - « Temps forts: Jardin alpin du Lautaret: hommage au créateur de ce premier jardin d’altitude en France, Jean-Paul Lachmann (biographie S. Aubert) » - « Jardin alpin du Lautaret: pose de la plaque en l’honneur du fondateur Jean-Paul Lachmann »

2. Autres actions au niveau local 2.1 Diffusion d’affichettes et d’affiches Comme les saisons précédentes, environ 70.000 affichettes (A5 recto/verso) ont été diffusées dans les départements des Hautes-Alpes, de l’Isère et de la Savoie. Une diffusion par courrier (enveloppes de 100 affichettes) a été faite en mai-juin sur l’ensemble des offices de tourisme et syndicats d’initiative situés dans les Hautes-Alpes et l’Isère et dans la vallée de la Maurienne et à Chambéry en Savoie. Une distribution de masse a été menée avant la saison (et en cours de saison sur demande de réapprovisionnement) dans les offices de tourisme des vallées de la Romanche, de la Guisane et de Valloire (en voiture par Ch. Cugnod et J. Leplan-Roux). 2.2. Brochures touristiques locales Un encart publicitaire a été acheté dans plusieurs revues/ brochures, en mettant l’accent sur Grenoble et ses alentours. • Dauphiné montagne (N° 13 - été 2006; 40 000 ex.).

L’encart complétait un article traitant de l’exposition consacrée à la flore des montagnes australiennes. • Le kiosque 2007 Grenoble et agglo (100 000 ex.) • Spot, mensuel gratuit des loisirs et des sports de la région grenobloise (N°43 - juin 2007; 40 000 ex.)

Par ailleurs, le JBAL a été présenté dans de nombreuses brochures, dont Néon 05 (brochure gratuite distribuée dans les Hautes-Alpes; encart offert) «Bonne idée ! En juin (juillet, septembre), faîtes ce qui vous plaît… » (édition par le Comité Départemental des Hautes-Alpes), « Eléments, le journal de la Meije – été 2007 » (édité par l’office de tourisme de La Grave), et « brochure des enseignes de Villar d’Arène ». 2.3. Confirmation des partenariats • avec les Téléphériques de La Meije-La Grave. Une réduction est consentie aux personnes visitant les deux sites le même jour. Une convention a été signée en 2007 pour entériner cette collaboration; • avec l’Office du tourisme de Serre Chevalier: la présentation de la carte d’hôte donne droit au tarif réduit

29


en échange d’une publicité pour le JBAL. 2.4. Participation à des manifestations locales Le JBAL offre des entrées gratuites au JBAL pour diverses manifestations locales comme la fête des guides, la Fête de la chasse, la fête du pain à Villar d’Arène, etc.

3. Autres actions régionales et nationales 3.1 Accueil de délégations et de personnalités au col du Lautaret • le jury du Capes interne de Sciences de la vie et de la terre (présidé par Dominique Rojat, Inspecteur général) a visité le JBAL le 26 juin 2007; • la première rencontre des Parcs Nationaux de France s’est tenue à La Grave et une délégation a visité le JBAL le 28 juin 2007, avec la présence notamment de Christian Pichoud (président du Parc National des Ecrins), Jean-Pierre Giran (député du Var, président des parcs nationaux de France), Joël Giraud (vice-président de la région PACA, député des Hautes-Alpes), Jacques Blanc (Sénateur de la Lozère), Michel Sommier (directeur du Parc National des Ecrins); • une délagation du Comité Départemental du Tourisme des Hautes-Alpes a été reçue le 29 juin 2007, pilotée par J-P Durand, président du CDT. La journée dans le canton de La Grave comportait la visite du Téléphérique de La Meije et du JBAL; une occasion de faire mieux connaître le JBAL. Toutefois, on peut regretter que le film nouveau film promotionnel du CDT ne présente aucune image du JBAL qui est pourtant un pôle touristique important des HautesAlpes ! • une délégation du Jardin « Château de Trauttmannsdorff » (Mérano, Italie - 700 000 visiteurs/an) a visité le JBAL le 19 juillet 2007. Le directeur de ce jardin, Klaus Platter était accompagné par Dr Karin Kompatscher, Pr. Otto Huber, Dr. Gabriele Pircher. Ce jardin envisageait une extension « jardin alpin » pour son jardin prestigieux. Suite à visite du JBAL, ce projet a été écarté, compte tenu des contraintes de culture des plantes et de faible fleurissement à basse altitude (<1500 m); • visite de Jean-Pierre Nicolas, président de l’association Jardins du monde, et de Aline Mercan, médecin et antropologue (20 juillet). Une collaboration est en cours sur un programme d’étude et de sauvegarde des plantes médicinales du Tibet (voir II.2.) Une exposition sera organisée au JBAL en 2008 sur le thème « Plantes médicinales tibétaines » et une participation à un master en ethnobotanique a été discutée. Dans un premier temps, une unité d’enseignement de l’école doctorale Chimie/ Biologie est à l’étude. • Franklin Picard, vice-président du CCVS, a visité le JBAL le 1er août 2007. Il a pu mesurer les efforts du JBAL depuis l’attrinution du label CCVS « collection de plantes alpines » en 1985. Nous lui avons notamment présenté la collection « Andes/Patagonie » appelée à devenir une référence en France et en Europe (demande de subvention du CCVS en cours). B. Picard s’est engagé à effectuer une veille des plantes de la collection du JBAL (premières introductions en France, espèces présentes en France uniquement au JBAL); il nous a par ailleurs indiqué les coordonnées d’un collectionneur du CCVS passionné par les Betula (voir II.2) et il a réfléchi avec l’équipe du JBAL à des projets de valorisation et de développement du JBAL. Nous avons aussi discuté de l’avenir de l’Arboretum des Barres, l’expérience du JBAL pouvant être intéressante pour élaborer une stratégie de développement; • visite de chercheurs : Oriane Hidalgo (Université de

30

Montpellier): collaboration sur les Valérianacées du monde; Sandrine Fontaine (Université de Paris XI-Orsay : travail sur Arenaria grandiflora, cultivée au JBAL et relique en région parisienne); • visite de Juan Torres de Rodt un des protagonistes du projet de Jardin & conservatoire porté par Ph. Danton sur l’île Juan Fernandez (fondateur de la Fondation Juan Fernandez). Il a notamment réalisé une interview (S. Aubert) à propos de l’intérêt d’un Jardin comme outil pédagogique, scientifique et comme outil de développement local. • visite de Alain Némoz, ancien président de l’UJF, acteur de la construction du chalet-laboratoire; • visite à deux reprises de Gérard Cadel, ancien directeur du JBAL. Ces visites ont été l’occasion de discussions fructueuses avec S. Aubert et R. Douzet. Suite aux problèmes rencontrés par le JBAL dans les années 2000-2002 nous avons été heureux de monter les avançées et les projets du JBAL à G. Cadel qui a consacré l’essentiel de sa carrière à la recherche en écologie sur les pinèdes de la région du Briançonnais et au renouveau du JBAL à partir de 1983. • visite des représentants des trois Zones Atelier CNRS (Alpes, Bretagne, Sud-Ouest) le 16 septembre au Lautaret, dans le cadre d’une future appartenance à un réseau européen de stations biologiques (LTER européen). 3.2. partenariats Le partenariats avec les sociétés « Truffaut », spécialisée dans l’horticulture, a été reconduit, pour les 5ème année consécutive: offre d’entrées gratuites en échange d’une publicité pour le JBAL. Le partenariat avec la société Botanic a été stoppé à la demande de cette société qui réoriente sa stratégie de partenariats.

4. Hommage à J.-P. Lachmann Le 20 juillet 2007 a été l’occasion de rendre hommage à Jean-Paul Lachmann, créateur du Jardin alpin du Lautaret en 1899 et décédé en 1907. Ce professeur de botanique à l’Université de Grenoble a été le premier en Europe à comprendre les différents usages qui pouvaient être faits des jardins alpins. Il a envisagé un jardin alpin comme un laboratoire naturel de haute altitude pour étudier et protéger la flore alpine, pour faire de la recherche sur les possibilités d’acclimatation de plantes potagères à destination des populations de montagne, et pour éduquer le public à la richesse de cette flore et à sa conservation. Cette combinaison recherche/formation est toujours au coeur des projets de développement de la SAJF. Une plaque a été inaugurée en présence de plus de 100 personnes dont Farid Ouabdesselam, président de l’Université Joseph Fourier, Bernard Delay, directeur scientifique du département Ecologie et Développement durable au CNRS, Younis Hermès, délégué régional CNRS pour la région Alpes (voir la dernière page de ce rapport et la liste des participoants en annexe 2).

5. Un nouveau site web (et un nouveau logo) 5.1. L’état des lieux La SAJF gère plusieurs sites internet. Le site internet de la SAJF, initié dès 1999 avant la plupart des autres laboratoires ou composantes, a vu son contenu largement enrichi au cours des années, mais son ossature générale n’a pas suivi les possibilités techniques nouvellement offertes (pages dynamiques, banques d’images, etc.). Par ailleurs, un site internet de l’arboretum Robert Ruffier-Lanche a été d’abord développé par l’UFR de biologie depuis 2003 et intégré artificiellement au site SAJF. Enfin, un site (VEGA) a


été développé en 2002-2003 pour présenter la flore et la végétation des Alpes (projet GreCO piloté par Ph. Choler). Ce site dynamique (base de données MySQL/PHP) n’a pas pu remplir sa fonction, faute de temps et de compétences disponibles. La lisibilité de la SAJF au sein de ces différents sites était difficile, ainsi que les mises à jour. 5.2. Les solutions retenues

pointe du point de vue de la communication sur internet. En particulier, le JBAL se distingue par rapport aux autres jardins alpins dans le monde et à de nombreux jardins botaniques (à l’exception des très grands jardins). Des marques pages ont été réalisés pour contribuer à la promotion de ce nouveau site (réalisation: G. Wulser/ Service communication UJF).

Depuis 2006, une réflexion a été menée avec le Pôle Production de la Direction des Systèmes d’Information (DSI) de Grenoble Universités. La solution retenue consiste à développer un site unique combinant l’ensemble des sites précédents et structuré autour de 4 thèmes : Jardin, Arboretum, Recherche, Botanique. Cette dernière rubrique combinera les parties «botanique» de l’ancien site SAJF et le site VEGA. Elodie Terret et Tim Catinat ont développé le nouveau site en utilisant: • le système de publication SPIP, logiciel libre qui permet de gérer de façon facile les contenus d’un site internet dans une base de données (sans avoir à maîtriser les languages PHP, MySQL). • le service de stockage/partage d’images FlickR. Ce système héberge déjà 2 milliards de photos sur internet qui ont la particularité de pouvoir être étiquettées (tags) ce qui permet de générer des galeries d’images de façon dynamique et ce qui donne accès à une indexation optimale des images. Le traitement des images avec le service FlickR nécessite une reprise de l’ensemble des images de l’ancien site SAJF (plusieurs milliers d’images, en particulier celles des flores des montagnes du monde): optimisation des tailles, définition et attribution de tags permettant de générer les galeries. • le service en ligne Google Maps pour générer les cartes géographiques du site. 5.3. Le résultat La SAJF dispose aujourd’hui d’un site de professionnelle tant sur le fond que sur la forme.

qualité

Elodie Terret, ingénieur en projets CMS, est intervenue pour la gestion du projet, ainsi que la refonte éditoriale de l’ensemble. Elle a sélectionné et organisé l’interfaçage des technologies 2.0 intégrées dans ce projet et a veillé à l’amélioration des principaux objectifs du site : • donner une plus grande visibilité aux données et actions de la SAJF ; • proposer une ergonomie facile à utiliser ; • permettre une indexation puissante et via de multiples canaux des documents et des images diffusés (plus de 6000 images actuellement en ligne) ; • diffuser des données optimisées pour le web et donc plus facilement utilisables par les internautes (tailles des documents et des images) ; • assurer une mise à jour facile et rapide par les membres de la SAJF de tous les contenus proposés dans le site grâce à l’utilisation de technologies dynamiques ; • favoriser une bonne navigation interne grâce à un moteur de recherche intégré. L’expertise en infographie de Tim Catinat a permis de donner au site une apparence à la fois professionnelle et esthétique. À noter en particulier la visite virtuelle qui a été complètement revue, en intégrant le plan actualisé du Jardin Botanique Alpin du Lautaret et une navigation intéractive. Accompagnée de la photothèque des plantes du JBAL, cette visite interactive est particulièrement réussie. Tim Catinat a également réalisé le nouveau logotype de la SAJF, adapté et simplifié par rapport au précédent. Aujourd’hui, ce site internet place la SAJF et le JBAL en

Figure 27. La page d’accueil du nouveau site (http://sajf.ujf-grenoble.fr/).

VII. Grand prix Polignac L’année 2007 est marquée par l’atribution au Jardin Botanique Alpin du Lautaret du Grand Prix Fondation Louis de Polignac pour sa contribution à la biologie alpine. Ce Prix a été décerné sur proposition de l’Académie des sciences, à la suite de la réunion d’un jury présidé par Monsieur JeanFrançois Bach, secrétaire perpétuel et comprenant MM. Christian Amatore, André Capron, Roland Douce, Michel Le Moal, Michel Pouchard, Bernard Roques et Alain Valleron, membres de l’Académie des sciences. Ce prix d’un montant de 25 k€ récompense un siècle de passion et de travail au service de la vulgarisation scientifique et de la recherche, les deux missions définies par Jean-Paul Lachmann dès la création du Jardin. La remise du prix a eu lieu le 12 novembre au siège de la Fondation à Paris, en présence de Monsieur Gabriel de Broglie, Chancelier de l’Institut de France et Président d’honneur de la Fondation, Son Altesse Royale le Prince Laurent de Belgique, Président du comité d’honneur, Madame le Juge Irène Daurelle, Présidente cofondatrice et des Membres du conseil d’administration. Ce prix, le premier de ce type attribué à un Jardin botanique, est un honneur pour l’ensemble des acteurs de la SAJF et il représente une motivation pour aller plus loin dans les missions de recherche et d’accueil du public. Le montant du prix contribuera en priorité au financement de projets non financés jusqu’alors, comme la mise en place d’une signalétique de qualité et homogène sur l’ensemble du site du Lautaret, l’édition d’un portfolio (Résidence d’artistes).

VIII. Bilan financier 1. Recettes/dépenses - UJF Recettes (k€ HT) Entrées payantes du JBAL

55

Recettes de la boutique du JBAL (hors dépenses d’achat des produits vendus)

16

Subventions du Ministère délégué à l’enseignement supérieur, à la recherche et à la technologie - UMS

15

Subvention du Ministère délégué à l’enseignement supérieur, à la recherche et à la technologie - Bureau des musées et du patrimoine scientifique

13

Subvention de la région Rhône-Alpes pour la publication des actes du Congrès des Jardins Alpins et Arctiques

1,5

31


Total recettes (k€ HT)

100,5

Dépenses (k€ HT) Salaires du personnel saisonnier du JBAL: employés (2 caissières poendant 3 mois, 1 technicien horticole pendant 7 mois à 50%), allocations chômage, stagiaires (4 collaborateurs bénévoles)

19

Nourriture (achat au supermarché de Prelles) et restauration du midi au Café de la Ferme

13

Missions (déplacements des personnels, diffusion de la publicité, expéditions botaniques, mission à Courson)

12,5

Promotion : affichettes, copies et affranchissement, encarts publicitaires, brochures (promotion de la Résidence d’artistes)

9,5

Achats pour la boutique du JBAL: cartes, graines, livres, posters

9

Entretien de l’Arboretum Robert Ruffier-Lanche (participation au déssouchage des arbres morts des attaques d’armillaire)

5,5

Achats destinés aux aménagements horticoles : lauzes, matériaux calcaires, terre végétale, tourbe, bois, matériels divers (asperseurs, tuyaux, piquets, etc)

4

4,3

Organisation de la 141ème session extraordinaire SBF, cérémonie du 20 juillet (buffet, brochures)

4,2

Frais d’infrastructure UJF

3,5

Etiquettes permanentes

3,5

Edition des actes du colloque Jardins alpins

3

Décharge enseignement (48h) S. Aubert

3 2,5

Fonctionnement du chalet-laboratoire

2

Débroussailleuse et autres outillages

1

Divers : fournitures de bureau, affranchissement, téléphone, etc.

1

Total dépenses (k€ HT) Dépenses directement prises en charge par l’Université Joseph Fourier (service intérieur): fluides et téléphone des 2 chalets du Lautaret (en particulier, accès internet par connexion 56 Ko)

100,5 1,5

Ce budget laisse apparaître un manque à gagner important par rapport aux années passées, en relation avec la baisse de fréquentation du JBAL. L’équilibration du budget a été permise par la contribution de la dotation de fonctionnement du CNRS (voir plus loin).

2. Recettes/dépenses - CNRS Recettes (k€ HT) Dotation quadriennale 2007 UMS

21

Equipement mi-lourd - projet «Azote» 2007

15

Projet ANR Microalp (resp R. Gérémia; UMS partenaire)

5

Total recettes (k€ HT)

41

Dépenses (k€ HT)

60

Subventions du Ministère délégué à l’enseignement supérieur, à la recherche et à la technologie - UMS SAJF (50%) et Bureau des musées et du patrimoine scientifique

20,5

Part de la subvention du CNRS affectée au JBAL

Total recettes (k€ HT)

8,5

Divers consommables, véhicule UMS (km, entretien)

2,5 7

Scanner A3 et scanner A4 avec passeur de pages

2,4

Indemnités étudiant (T. Syre, projet Flore du Lautaret)

0,6

Fonctionnement projet Microalp C2 (déplacements, capteurs pour l’appareillage des sites alpins) Fonctionnement du projet «Azote» (analyzes, matériels)

Total dépenses (k€ HT)

10

90,5

Dépenses (k€ HT) Dépenses de fonctionnement (k€ TTC)

100,5

Coût des salaires du personnel permanent (Université Joseph Fourier et CNRS): chef de culture (tech. horticole UJF, 100%), responsable horticole (PRAG UJF, 50%), directeur (MCF UJF, 30%), gestion financière (UJF et CNRS, 10%)

76

176,5

Les projets des laboratoires partenaires de la SAJF ont pu se développer grâce: • aux programmes de l’ANR « MicroAlp » (R. Gérémia - LECA/PEX) et « Diversitalp » (W. Thuiller - LECA/TDE) • au soutien du CNRS: dotation ATIP + pour l’équipe LECA/TDE (S. Lavorel), dotation « mi-lourd» pour la SAJF (instalation des lysimètres et des stations météo). Rappelons à cette occasion que le JBAL, comme la plupart des jardins et des structures de type musée, est loin d’être une structure économiquement rentable. Elle ne doit son existence qu’au soutien des tutelles, UJF et CNRS, à travers les subventions et les personnels permanents.On peut déplorer l’absence de soutien de la part du Département des Hautes-Alpes. 3.2. Budget du Chalet-laboratoire du Lautaret Le tableau suivant résume la participation des différents partenaires scientifiques dans le fonctionnement du chaletlaboratoire. Fonctionnement (k€ HT) Contribution SAJF: subvention du Ministère - UMS SAJF

7,5

Contribution SAJF: part de la dotation CNRS 2007 affectée au Chalet-laboratoire (10 k€) et dotation mi-lourd (15 k€)

25

Contribution du laboratoire LECA, essentiellement équipe TDE et projets aux interfaces: missions, appareillage, etc (projets C1 à C10)

70

ANR Microalp (projet C2): part LECA (25 en 2007) et part SAJF (5 en 2007)

30

Contribution du laboratoiure PCV: gaz comprimés, azote liquide (projets A2 et A3)

5

Contribution du laboratoire ESE (Orsay-Paris XI): produits chimiques (projets A1 et C1)

2

Total (k€ HT)

Déplacements, missions Ordinateurs (nouveaux arrivants, ordinateur Lautaret)

149,5

part SAJF: 22 %; part des laboratoires partenaires: 78 %

IX. Avancement des projets SAJF

5

Ces projets seront discutés devant le Conseil Scientifique (2ème réunion prévue au printemps 2008).

15

1. Projets à court terme

41

3. Compléments 3.1. Budget consolidé du JBAL en 2007 Budget consolidé, intégrant les salaires du personnel permanent au prorata du temps consacré au JBAL.

32

Entrées payantes du JBAL (55 k€) et bénéfice de la boutique (recettes - achats, sans tenir compte des stocks immobilisés)

Total coût (k€ HT)

Achat de flores françaises et étrangères

Edition et envoi de l’Index seminum et du rapport d’activités

Recettes (k€ HT)

1. 1. Projets du JBAL Depuis un siècle, le JBAL est un jardin scientifique et universitaire qui combine pédagogie, esthétique et recherche en biologie alpine autour du thème de la biodiversité de la flore des montagnes du monde. Cette orientation réaffirmée depuis plusieurs années conditionne les grandes orientations:


• préférence pour les présentations écologiques plutôt que géographiques : les plantes dans leur milieu, avec reconstitution du sol; • choix de privilégier les plantes dominantes et/ou spécifiques des grands massifs montagneux représentés au Lautaret; • priorité pour la collection de plantes des Andes (depuis 2003), avec aménagement spécifique et expéditions organisées régulièrement pour la collecte de semences; • travail sur la flore naturelle de la région du Lautaret (travail sur les herbiers anciens, nouvel herbier réalisé dans le cadre du projet de flore du Lautaret) Durant la saison 2007, une réflexion a été menée entre le personnel du JBAL (S. Aubert, R. Douzet, R. Hurstel, Ch. Perrier), Ph. Danton (conseiller scientifique) et J.-L. Latil (conseiller technique). L’objectif est d’inscrire les projets du JBAL de façon cohérente dans ces grandes orientations et dans les aménagements du JBAL. Le tableau 6 présente les principaux projets.

milieu remarquable, reconnu dans une zone Natura 2000 (détails en annexe 9). Dans ce cadre, une autorisation de chantier de fouilles dans la partie morte de la tufière a été obtenue auprès de la mairie de Villar d’Arène d’une part et auprès de la Direction Départementale de l’Agriculture et des Forêts (DDAF) des Hautes-Alpes et du Parc National des Ecrins d’autre part. Par ailleurs, des fossiles d’animaux ont été retrouvés récemment à l’Institut Dolomieu (UJF) par J-L Latil et Emmanuel Robert. Ils correspondant notamment à des échantillons collectés par Hippolyte Müller en 1923 (Musée dauphinois). Nous avons aussi retrouvé des échantillons de mousses fossiles étudiés par R. Doin qui a résidé deux mois au JBAL en 1923 comme titulaire de la bourse du Touring Club de France. Une subvention a été obtenue de la part de la DDAF 05 dans le cadre de la réhabilitation/valorisation de la tufière. Un complément est demandé à la commune de Villar d’Arène.

Le financement de ces projets s’appuie sur le budget de fonctionnement du JBAL (en espérant de meilleures fréquentations que lors des deux dernières années), sur le Grand Prix Louis de Polignac récemment obtenu et sur des demandes de financement. • En 2007, un dossier a été soumis aux collectivités territoriales: régions Rhône-Alpes (dans le cadre d’un appel à projet pour la Culture Scientifique et Technique), région PACA et département des Hautes-Alpes). Le projet SIGAL (Signalétique et culture scientifiques au Jardin Botanique Alpin du Lautaret) propose une ambitieuse signalétique pour le JBAL; il a recueilli 30 k€ de la part des deux régions. Cependant, le volet « Aménagement de l’Arboretum du Lautaret » n’a pas encore eu d’écco auprès du département des Hautes-Alpes. Ce projet vise à valoriser cet arboretum d’altitude à des fins scientifiques et pédagogiques, en l’intégrant dans le parcours du Jardin Botanique Alpin du Lautaret (détails en annexe 8).

Figure 28. Exemple d’esquisse des futurs panneaux de signalétique du JBAL.

1.2. Projets de recherche au Lautaret

Le désintérêt du département des Hautes-Alpes (et de la Communauté de Communes du Briançonnais) depuis 4 ans est préoccupant. Dans ce contexte, le recours au mécénat est recherché, pour le moment sans succès.

L’originalité des projets développés à la plateforme alpine du Lautaret repose sur le dynamisme des laboratoires partenaires et en particulier leur capacité à obtenir des financements, la SAJF tentant de développer les infrastructures et les équipements. Dans ce contexte, les points suivants sont à retenir.

• Le projet « Tufière 2008 » a été rédigé à l’automne 2007 (voir annexe 9). Le JBAL souhaite développer un projet à la fois scientifique et pédagogique visant d’une part à mieux connaître la tufière du JBAL et le paléoenvironnement qu’elle a fossilisé et d’autre part à expliquer au public le fonctionnement, l’histoire et la richesse biologique de ce

• La SAJF, qui était déjà partenaire du projet ANR « MICROALP » est également partenaire du projet ANR « DIVERSITALP, Impacts des changements globaux sur la flore des Alpes Françaises : distribution des diversités spécifiques, fonctionnelles et phylogénétiques, simulations et stratégies de conservations » (W. Thuiller - LECA/

Année

Principaux objectifs du JBAL

2008

Finition de la rocaille « éboulis Apennins », début de l’installation des panneaux de signalétique (pose des supports et des premiers panneaux conçus durant l’intersaison), réalisation du « mur de tuf » (soubassement réalisés en 2007), suite de l’aménagement du sentier PMR (revêtement), continuation de l’école de botanique, réfection du kiosque et réfection de la nurserie (nécessité d’embaucher un maçon pour 2 mois et d’intervention d’une entreprise pour creuser la tranchée de fuoilles du mur de soutainement), début de l’aménagement de l’arboretum du Lautaret, réfection du bardage du chalet Mirande et mise en sécurité du chalet Mirande (services techniques et hygiène/sécurité UJF)

Pour la partie signalétique (projet SIGAL): subventions des régions PACA et Rhône-Alpes, Grand prix Polignac, budget de fonctionnement JBAL

Moyens

2009

Fin « mur de tuf » devant le JBAL, action « Plateforme de travail » (terrassement nécessaire), école de botanique (début d’installation des plantes et des panneaux), sentier et aménagement de l’arboretum (suite), Aménagement sentier PMR (suite), installation des panneaux de signalétique (projet SIGAL, suite et fin)

Budget de fonctionnement JBAL, subventions SIGAL, subventions à demander

2010 - 2011

Plateforme de travail (fin), réalisation de 2 murs de rochers (calcaire et granite) pour la culture de plantes saxicoles, fin de l’école de botanique, refonte des anciennes rocailles « Alpes » (Italie, Suisse, Alpes de l’Est, Alpes du Sud)

Budget de fonctionnement JBAL, subventions SIGAL, subventions à demander

Autres projets: budget de fonctionnement JBAL et demande de subvention (projets tufière et Arboretum du Lautaret)

Tableau 6. Les principaux projets d’aménagement du JBAL.

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TDE). Ce projet accepté en octobre 2007 a notamment comme autres partenaires le Parc national des Ecrins et le Conservatoire botanique national alpin de Gap. Un autre projet ANR comporte le LECA comme partenaire (vulnérabilité des prairies et des élevages au changement climatique et aux événements extrêmes - coordination J.-F. Soussana, INRA Clermont-Ferrand). • Un accent va continuer à être mis sur l’équipement des parcelles expérimentales au Lautaret. Des demandes de subventions sont faites par les laboratoires partenaires de la SAJF. La SAJF a déposé le projet « Biocatch » dans le cadre des appels d’offre du pôle CSVSB de l’UJF. Ce projet devrait être doté à hauteur de 30 k€ en 2008, ce qui permettra de continuer les installations initiées en 2007 sur les parcelles expérimentales (installation des lysimètres et des stations météo financées par le CNRS). Le CNRS finance un postdoc d’un an pour soutenir ce projet (2008). • Une étape importante concerne le recrutement d’un ingénieur de Recherche CNRS spécialisé dans la caractérisation des systèmes naturels. Karl Grigulis est recruté depuis le 1er décembre 2007. Il est en charge notamment de la coordination des différentes expérimentations conduites au Lautaret, de la mise en place d’une base de données (paramètres météo, traits des plantes, analyses du sol, fonctionnement des écosystèmes, etc.). • A l’initiative du CNRS, une Zone Atelier Alpes (ZAA) a été mise en place, avec comme intitulé : Dynamiques couplées des écosystèmes alpins, de leurs usages, et du climat (responsable: S. Lavorel). Les travaux de la ZAA se concentrent sur deux sites contrastés par leurs conditions naturelles et humaines : le Vercors (Hauts Plateaux) et l’Oisans (Lautaret et Huez). Ce dispositif de recherche vise à comprendre les relations entre une société et son environnement, avec comme objectifs : le dialogue entre sciences sociales et sciences de la nature; des études menées sur un grand territoire présentant une unité fonctionnelle; les interactions entre écosystèmes et dynamiques économiques, socio-politiques, techniques; la prise en compte du long terme, passé et futur (brochure ci-jointe). Dans le contexte international, la ZAA est intégrée dans le réseau d’excellence Alter-Net, un réseau d’excellence européen et dans ILTER, réseau international de sites consacrés à la recherche de longue durée sur la biodiversité et les écosystèmes.

2. Grands projets Depuis plusieurs années, la SAJF et ses partenaires ont proposé un projet ambitieux comprenant: • à Grenoble, une plateforme de culture de plantes (serres) permettant la culture en conditions contrôlées des plantes, avec notamment des serres froides. Ces serres serviront aussi bien à cultiver des plantes modèles de laboratoire en conditions normales ou froides, ainsi que des plantes alpines qui jusqu’ici ne peuvent être étudiées qu’en été au Lautaret ; • au Lautaret, un bâtiment d’accueil des chercheurs et du public. En effet, le chalet-laboratoire est saturé, tant pour le logement que pour les espaces de travail (voir §IV). Le développement de nouveaux projets scientifiques et l’ouverture européenne ne peuvent s’envisager sans une extension. De même les capacités d’accueil du public sont très limitées compte tenu du succès du Jardin : expositions présentées dans un espace réduit ; absence d’auditorium pour des conférences et des réunions scientifiques.

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2.1. Avancement du CPER en Rhône-Alpes Une importante demande de crédits d’investissement a été formulée par l’Université Joseph Fourier dans le cadre de la préparation du Contrat de Projets Etat-Région (CPER 2007-2010) de la région Rhône-Alpes. Cette demande concerne la construction de serres (destinée à la SAJF et ses différents partenaires), la rénovation de bâtiments de recherche (regroupement des laboratoires LECA et PDC près de la plateforme serrres), la construction d’un bâtiment recherche/accueil du public au Lautaret. Les deux premiers volets ont été retenus et le projet est en bonne voie d’avancement, avec des travaux qui pourraient commencer en 2008. Le CNRS s’est par ailleurs engagé pour l’aménagement des serre. Ces serres sont indispensables car les équipements actuels sont obsolètes et dangereux. En particulier, les vieilles serres du Centre de biologie alpine implantées à proximité de l’Arboretum Robert Ruffier-Lanche sont utilisées par deux doctorants du LECA (A. Bouasria et O. Kilinc) dans des conditions de travail et de sécurité incompatibles avec la législation et le niveau des recherches menées par ce laboratoire. Des trésors d’ingéniosité sont nécessaires pour réussir à mener à bien des cultures de plantes dans de telles conditions (luminosité réduite, isolation défectueuse, infiltration d’eau par temps de pluie, etc.). 2.2. Site du Lautaret La plateforme du Lautaret est reconnue comme un Observatoire de la biodiversité alpine au sein du Pôle Environnement et développement durable (Envirhônalp) de la région. Cependant, l’extension de la plateforme du Lautaret n’a pas pu être classée dans les priorités du CPER Rhône-Alpes 2007-2010. Au niveau des collectivités locales des Hautes-Alpes et de la région PACA, le projet d’extension a été proposé sans succès dans le cadre de l’appel à projets du Pays du Grand Briançonnais, des Ecrins au Queyras (mise en oeuvre du programme LEADER). Par ailleurs, nous avons appris que le projet pourrait être éligible dans le cadre des dotations du CPER de la région PACA pour le développement des secteurs de montagne, dont le département des Hautes-Alpes. Dans ce contexte, la visite le 28 juin de M. Joël Giraud, député et viceprésident de la région PACA en charge notamment du développement de la montagne, a permis de présenter nos projets. Une réflexion a été mise en place pour développer sur le site des projets communs entre SAJF et Parc national des Ecrins. Les deux structures ont en effet des missions complémentaires, des collaborations scientifiques actives et des bâtiments sur le site du Lautaret qui nécessitent rénovation ou extensions. Sur le volet accueil du public, une exposition sera organisée en 2009 dans le bâtiment refuge/ hospice Napoléon par le PNE, la SAJF et le Conservatoire botanique de Gap (CBNA). Il s’agit de présenter des exemples des actions complémentaires menées dans la région du Lautaret par des 3 partenaires sur la thématique de l’environnement alpin. Enfin, la mairie de Villar d’Arène a aussi entrepris les démarches dans le cadre d’un classement « Grand site » pour le site Lautaret/Galibier.


Annexe 1. Images des activités 2007 (Photos: C. Albert, S. Aubert, Ph. Choler, C. Gallet, K. Grigulis, R. Hurstel, T. Syre, W. Thuiller)

Fig. 29. Repas convivial au Chalet Mirande: bravo au Fig. 30. Séance de tri de graines lors d’une des nombreuses journées de mauvais temps du mois d’août. cuisinier, R. Douzet !

Fig. 32. Deux espèces nouvelles remarquables: Kniphofia caulescens d’Afrique du Sud et la calcéolaire de Darwin (Patagonie).

Fig. 31. Visite guidée du JBAL, ici par Thomas Martin (étudiant UJF).

Fig. 33. Deschampsia antarctica et Colobanthus quitensis, les deux seules Fig. 34. Duplication de la espèce du continent antarctique, en culture au JBAL. collection « Andes » (nurserie).

2b

2a

1

P Fig. 35. Quelques aspects de la réalisation de la fin de la rocaille « Andes et Patagonie ». Par rapport aux réalisation des deux années précédentes, la rocaille a été étendue, en particulier dans sa partie supérieure. 1, rocailles « Andes/Patagonie » ; 2, rocaille « Amérique du Nord sèche » (a, granitique; b, calcaire). P, prairie naturelle.

Fig. 36. Images de la collaboration avec l’association « Jardins du monde » (J.-P. Nicolas et A. Mercan au centre de la photo de gauche). L’association a fourni des graines de plantes médicinales du Tibet, la plupart victimes de cueillette excessive, et plusieurs espèces poussent aujourd’hui au JBAL, comme Ajania tenuifolia et Dracocephalum heterophyllum.

Fig. 37. Quelques aspects de la réalisation de la nouvelle rocaille « Amérique du Nord sèche ». Une grande partie est constituée de matériaux granitiques, la partie plus blanche étant réalisée avec des matériaux calcaires. Les plantes ont dû être déplacées avant réinstallation.

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Fig. 38. Quelques étapes dans la réalisation d’un éboulis dans la rocaille « Appenins ». Réalisation de R. Hurstel et de son équipe, après discussions avec S. Aubert, R. Douzet, C. Perrier et les conseillers Ph. Danton et J.-L. Latil. Les matériaux sont des blocs calcaires de tailles variées, achetés à une gravière de l’Isère (40 m3).

Fig. 39. La nouvelle numérotation des rocailles du JBAL, ici la rocaille « Pyrénées ».

Fig. 40. Philippe Danton réalisant l’herbier des Betula introduits par R. Ruffier-Lanche (pour leur identification).

Fig. 41. Richard Hurstel, chef de cultures, réalise un inventaire photographique des plantes du JBAL.

Fig. 42.La Société Botanique de France au Lautaret (première session le 9 juillet).

Fig. 43. La Société Botanique de France au Galibier (deuxième session le 21 juillet).

Fig. 44. Le Hieracium workshop. De gauche à droite : R. Douzet, P. Mraz, L. Garraud, G. Gottschlich, B. Nicollet.

Fig. 45. La station de Potentille du Dauphiné découverte Fig. 46. Hedysarum boutignyanum, espèce nouvelle pour le Fig. 47. Réalisation d’un herbier du Lautaret par Thibaud par Rolland Douzet. canton de La Grave découverte en 2007. Syre, étudiant UJF (L1-pharmacie, à gauche).

Fig. 48. Elimination de plantes invasives, ici Alchemilla mollis Fig. 49. Zanskar (Tangsoe, 4200 m). A gauche, jardin de plantes médicinales réalisé par l’Association Alpes-Himalaya (à gauche) et Senecio adonidifolius (à droite). avec conseils du JBAL (stage BTSA de Clément Besset). A droite, exposition consacrée au JBAL (réalisation S. Aubert).

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Fig. 50. Mesures de traits et collectes de plantes sur les terrasses de Villar d’Arène : par beau temps et sous la neige du mois de juillet (projet C9).

Fig. 51. Expérimentation de fauche réalisées sur les prairies du Lautaret (projet C6 - thèse de F. Viard-Crétat).

Fig. 52. Collecte d’échantillons et mesures de traits sous la pluie (W. Thuiller).

Fig. 53. Tentative de collecte d’échantillons le 6 juillet au col du Galibier.

Fig. 54. Mesure des surfaces foliaires au chalet-laboratoire (C. Albert - projet C7)

Fig. 55. Gilles Pellet (à droite), vacataire pour le programme C7, Guisane 2080 (W. Thuiller et C. Albert).

Fig. 56. Relevés botaniques dans les zones colonisées par les espèces invasives sorties du JBAL (projet C8).

Fig. 57. Les installations du programme Biocatch au dessus de l’Arboretum du Lautaret (lysimètres et station météo).

Fig. 58. Collectes de sol en hiver et en été dans le vallon de Rochenoire: programme MICROALP (diversité et fonctionnement des microorganismes des sols alpins; projet C2).

Fig. 59. Jessie Abbate, doctorante à l’Université de Virginie, au chalet Mirande pour des étude sur les charbons parasites des Caryophyllacées.

Fig. 60. Les anciennes serres du Centre de biologie alpine, aujourd’hui encore utilisées malgré leur état de délabrement et leur danger pour la sécurité des utilisateurs. Deux doctorants du LECA les utilisent actuellement: Abderrahim Bouasria et Özgür Kilinç (LECA/PEX).

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Fig. 61. L’exposition: Paysages de montagne, paysages en mutation (été 2007, JBAL).

Fig. 62. L’exposition consacrée à la flore des montagnes australiennes (été 2007, JBAL).

Fig. 63. L’exposition consacrée à la macrophotographie géante (M. Noël) présentée à Créteil à l’automne 2007.

Fig. 64. David Dellas, dessinateur invité pour la Résidence d’Artistes au Lautaret (juillet 2007).

Fig. 65. Philippe Danton, dessinateur invité pour la Résidence d’Artistes au Lautaret (juillet 2007).

Fig. 66. Les logos des tutelles de la Station Alpine Joseph Fourier et les labels du JBAL.

Fig. 67.Luc Garraud, botaniste au CBNA, sur les crêtes du Galibier avec les étudiants de la SAJF.

Fig. 68. Les étudiants du master M2 BEE (UJF) en stage au col du Lautaret le 12 septembre (ici à la tufière du JBAL).

Fig. 69. L’observation du soleil à l’entrée du JBAL, avec l’association Astroguindaine (16 juillet).

Fig. 70. Inauguration de la plaque en hommage à JeanPaul Lachmann le 20 juillet.

Fig. 71. Visite des directeurs des Parcs nationaux français, avec J. Giraud, vice-président de la région PACA (4).

Fig. 72. Réunion inter Zones Ateliers au Lautaret, ici sur les parcelles appareillées (terrasses de Villar d’Arène).

Fig. 73.Visite des membres du jury de Capes interne, sous la direction de D. Rojat (4ème à partir de la droite).

Fig. 74. Stage de botanique et d’écologie alpines organisé par Rolland Douzet (1ère semaine de juillet).

Fig. 75. Remise du Grand Prix Fondation Prince Louis de Polignac par Mme le Juge Irène Daurelle.

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Annexe 2 : Les espèces (205) introduites en 2007 au JBAL Acaena alpina

Carex berggrenii

Nassauvia glomerulosa

Silene chubutensis

Acaena sericea

Carex sp.

Nassauvia lagascae

Silene notarisii

Acaena sp.

Carmichaelia enysii

Nepeta sp.

Silene petersonii

Acaena sp. A

Centaurea indurata

Sphaeralcea laxa

Acantholimon acerosum

Cephalaria alpina

Oenothera macrocarpa subsp. fremontii

Acantholimon acerosum subsp. parvifolium

Cerastium cerastioides

Acantholimon armenum

Chiliotrichum diffusum

Acantholimon hohenackii

Chionophila jamesii

Acanthophyllum micropetalum

Chrysanthemum sp.

Aethionema capitatum

Cisrsium sp.

Aethionema thomasianum

Cerastium lineare

Colobanthus sp.

Ajania sp

Cornus canadensis

Allium carolinianum

Cotoneaster matrensis

Allium filicifolium

Daphne pontica

Alstromeria patagonica

Delosperma deleeuwiae

Alyssum cuneifolium

Delphinium sp.

Amorpha nana

Dianthus anatolicus

Androsace lactea

Dianthus basuticus

Androsace robusta var. breviscapa

Dianthus knappii

Antennaria chilensis

Dianthus sanguineus

Aquilegia jonesii

Draba densifolia

Aquilegia longissima

Dracocephalum argutense

Aquilegia nigricans subsp. nigricans

Duschekia maximowiczii

Arabis allionii

Erigeron uncialis

Arabis cenisia

Erigeron uniflorus

Arabis ciliata

Erinus alpinus

Arenaria capillaris

Festuca gracillima

Arenaria capillaris var. americana

Gastrolychnis apetala

Arenaria fendleri

Gaultheria sp.

Arenaria gypsophiloides

Geranium fremontii

Arenaria norvegica

Geranium sp.

Arnica alpina

Geum pentapetalum

Artemisia eriantha

Haplopappus apargioides

Artemisia nitida

Hedysarum brigantiacum

Artemisia tridentata wyomingensis

Helianthella quinquenervis

Azorella ameghinoi

Hieracium incanum

Azorella filamentosa

Hieracium porrifolium

Azorella fuegiana

Hordeum sp.

Azorella monanthos

Hyppochaeris incana

Baccharis magellanica

Hyppochaeris maculata

Berberis buxifolia

Inconnue 5 espèces

Berkheya purpurea

Ipomopsis aggregata

Blechnum penna-marina

Iris cristata

Brachyclados cespitosus

Iris sogdiana

Brachyscome tenuiscapa var. pubescens

Kniphofia porphyrantha

Braya alpina Calceolaria acutifolia Calendrinia sp. Calendrinia sp. Caltha sagittata Campanula carnuensis Campanula cephalotes Campanula lactiflora Campanula precatoria Cardamine alpina Carduus aurosicus

Leucanthemum halleri Leucanthemum lithopolitanum Ligularia altaica Ligularia fischeri Ligularia glauca Lupinus arcticus Matthiola valesiaca Mitrasacme pilosa Mulinum sp. Mulinum spinosum Myosotis pulvinaris Nardophyllum bryoides

Olycium biflorum Opuntia fragilis Opuntia fragilis Opuntia fragilis x O. polyacantha Opuntia polyacantha Oreobolus pumilio Oxalis enneaphylla Oxalis sp. Papaver sp. Penstemon grandiflorus Penstemon harbouri Penstemon ramaleyi Penstemon spectabilis Perezia recurvata Petrophytum cespitosum Phaiophleps biflora

Stellaria pungnes Stipa capillata Taraxacum sp. Tetraneuris acaulis Thlaspi sylvium Gaudin Trifolium pannonicum Trifolium trichocephalum Valeriana carnosa Valeriana supina Veronica cilliata Veronica jacquinii Viola maculata Viola mandchurica Viola selkirkii Wahlembergia ceracea Xerochrysum subundulatum

Philippiella patagonica Phlox pulvinata Plantago sp 1, 2 Poaceae sp 1, 2 Polemonium confertum Potentilla inclinata Potentilla sp. Potentilla thuringiaca Primula frondosa Primula japonica Primula juliae Primula laurentiana Fern Primula magellanica Primula nivalis Primula rusbyi Ranunculus sulphureus Rodgersia pinnata Roscoea alpina Rosularia serrata Rubus geoides Ruta montana Sagina saginoides Salvia grandiflora Salvia sp. Samolus spathulatus Saxifraga bladensis Saxifraga callosa subsp. catalaunica Saxifraga cartilaginacea Scabiosa sp. Sedum gracile Sempervivum pumilium Sempervivum sp. 1, 2, 3, 4 Senecio halleri Senecio patagonicus Senecio sp. Sibbaldia procumbens Sideritis hyssopifolia

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Annexe 3a : Liste des participants de la 141ème session extraordinaire de la Société Botanique de France (Lautaret/Briançonnais) - juillet 2007 Session 2 (15-21 juillet 2007)

Session 1 (8-14 juillet 2007) ASTIÉ Christiane et Monique AUBERT Serge BEGEL Pierre BIGOT Claude BODIN Christophe BONNAMY Renée CHAMPAULT Françoise CHARPIN André et Annie DANTON Philippe DELAIGUE Michel DOUZET Rolland DUCLOS Anne et Michel DUMAS Christian DUPONT Philippe GARRAUD Luc GELIOT Denise

GONNET Olivier et Danielle GUILLEMIN Marie-Odile GUITTONNEAU Guy-Georges HARTMANN Claude LAVAGNE André et Gilberte LEVEUGLE Annie LICHTLÉ Christiane LIEUTIER François LOUVERT Marie-Françoise MANNEVILLE Olivier MENES Joseph ROYER Jean-Marie SARAZIN Bruno SYRE Thibaud THIEBAULT Philippe WATTEZ Roger

ALLIER Michel AUBERT Serge AUDOUARD Simone AUROUSSEAU Pierre BERNARD Christiane BESSAC Danielle BLAISE Solange BONNEL Alexis BOURNAC Patrick BRESOLES Pierre CHAFFENET Corinne CHARDON Suzanne DANTON Philippe DANTON Philippe DEMEULANT Jeannine DOUZET Rolland DUPONT Frédéric ESTIVAL Emilie GIAZZI Jean-Paul

LE RUYET René MAGNOULOUX Monique MANNEVILLE Olivier MELET Jean-Claude MERAL Jean-Pierre MOLLET Anne-Marie MONTAGUT Gérard NICOLLET Bernard OLIVIER Annie OSWALD Jean-Luc PERDEREAU Simone PITIOT Jean-Pierre REGLI Patrick RITTER Jean SAGON Jean-Paul et Yvette SCHNEBELEN Gérard et Madeleine SORNICLE Rémy SYRE Thibaud WEISS Jean-Marie

Annexe 3b : Liste des participants à la cérémonie du 20 juillet 2007 (inauguration d’une plaque en l’honneur de Jean-Paul Lachmann, créateur du JBAL) ALBERT Cécile (doctorante LECA) ALLIER Michel (SBF) AUBERT Serge (SAJF) AUBERT-MOULIN Julie (stagiaire JBAL) AUDOUARD Simone (SBF) AUROUSSEAU Pierre (SBF) BENOIT-GUYOD Jean-Louis (LECA) BERNARD Christiane (SBF) BESSAC Danielle (SBF) BIRON Pierre-Eymard (conservateur, Réserve des Hauts Plateaux du Vercors) BLAISE Solange (SBF) BLIGNY Richard (PCV & SAJF) BONET Richard (PNE) BONNEL Alexis (SBF) BOURDEAU Philippe (IGA) BOURNAC Patrick (SBF) BRESOLES Pierre (SBF) BRIZARD Olivier (UFR Biologie) BRUN Jean-Jacques (Cemagref) CAMPBELL Mason (stagiaire LECA) CHAFFARD Véronique (LTHE) CHAFFENET Corinne (SBF) CHARDON Suzanne (SBF) COLACE Marie-Pascale (LECA) CORTOT Hervé (chef du service scientifique PNE) COZIC Philippe (Cemagref) DANTON Philippe (SAJF) DE JONG Carmen (Institut de la montagne) DELAY Bernard (Directeur scientifique EDD) DELESTRADE Anne (directrice CREA) DELLAVEDOVA Muriel (Chargée de mission Agriculture, PNE) DEMEULANT Jeannine (SBF) DENOTS Claude (stagiaire JBAL) DEPROST Michel (journaliste, Le Progrès) DESPRES Laurence (LECA) DOMMANGET Fanny (stagiaire LECA) DOUZET Rolland (SAJF) DUPONT Frédéric (SBF) DURAND Jean-Paul (maire de La Grave, Conseiller Général Hautes-Alpes)

ENNASSAOUI Hanane (P doctorante DC) ESPRIT Céline (stagiaire JBAL) ESTIVAL Emilie (SBF) GABERT Françoise (UFR Biologie) GALLET Christiane (LECA) GARCIN Sylviane (journaliste au Dauphiné Libéré, chef d’agence à Briançon) GENDRON Christian (stagiaire JBAL) GEREMIA Roberto (LECA) GIAZZI Jean-Paul (SBF) GREEN Agnès (PDC) HERMES Younis (délégué régional CNRS Alpes) HERZOG Michel (PDC) IBANEZ Sébastien (doctorant LECA) JOYARD Jacques (PCV et président commission 28 du CNRS) KUNSTLER George (Cemagref) KUNTZ Marcel (PDC) LAMBERT Frédéric (UJF service communication) LANGEVIN Vanessa (LECA & SAJF) LAVOREL Sandra (LECA & SAJF) LE RUYET René (SBF) LEBEL Thierry (LTHE) LEMBKE Manuel (LECA) LEPLAN-ROUX Joëlle (SAJF) LONTIN Olivier (LECA & SAJF) LOUCOUGARAY Grégory (Cemagref) MAGNOULOUX Monique (SBF) MARTIN Olivier (LECA) MATRAS Christian (PDC) MELET Jean-Claude (SBF) MERAL Jean-Pierre (SBF) MERCAN Aline (Anthropologue, Jardins du monde) MILHOMME Stéphane (journaliste à France Bleue Isère) MOLLET Anne-Marie (SBF) MONTAGUT Gérard (SBF) MOTTE Elisabeth (Agent comptable UJF) NAFTALSKI Hélène (Secrétaire générale EDD CNRS) NESPOULOS Cyril (stagiaire JBAL) NICOLAS Jean-Pierre (Ethnobotaniste, Jardins du monde)

Annexe 3c : Liste des participants au 10th Villar d’Arène - Lautaret du 31 juillet au 5 août 2007 AUBERT Serge (SAJF) BLOOM Quinn (étudiant Univ. Montana) BRÄUTIGAM Siegfried (Muséum Görlitz, Allemagne) DOUZET Rolland (SAJF) CHRTEK Jindřich (Institut Botanique Prague, CZ) GARRAUD Luc (CBNA) GIRERD Bernard

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GOTTSCHLICH Günter (Tübingen, Allemagne) GREGOR Thomas (Univ. Vechta, Allemagne) GUTERMANN Walter (Univ. Vienne, Autriche) KRAHULEC František (Inst. Botanique Prague, CZ) MRÁZ Patrik (UJF & Univ. Kosice, Slovaquie) NICOLLET Bernard ROTREKLOVÁ Olga (Univ. Masaryk, Brno, CZ)

NONCHEV Stefan (IAB) OLIVIER Annie (SBF) OSWALD Jean-Luc (SBF) OUABDESSELAM Farid (président UJF) PERDEREAU Simone (SBF) PERRIER Christophe (SAJF) PITIOT Jean-Pierre (SBF) PONCET Fabien (stagiaire JBAL) REGLI Patrick (SBF) RITTER Jean (SBF) ROLLAND Sylvie (CNRS responsable affaires générales - délégation Alpes) SACCONE Patrick (ATER UJF) SAGON Jean-Paul (SBF) SAGON Yvette (SBF) SARDAT Nicole (infographiste au Cemagref) SCHNEBELEN Gérard (SBF) SCHNEBELEN Madeleine (SBF) SEIGLE-MURANDI Françoise (LECA) SORNICLE Rémy (SBF) SPIEGELBERGER Thomas (Cemagref) STREB Peter (Univ. Paris XI) SYRE Thibaud (stagiaire JBAL) TABERLET Pierre (LECA) TELLENE Robin (Fédé ration des Alpages de l’Isère) THUILLER Wilfried (LECA) TURINA Sylvain (producteur JDMM) VALAY Jean-Gabriel (dir. UFR Biologie) VAN DER REST Benoît (INPT-ENSAT) VERON François (Cemagref) VIVANT Louis-Marie (stagiaire IGA) WEISS Jean-Marie (SBF)

Hieracium

Workshop

ŠTORCHOVÁ Helena (Institut Botanique, Prague, CZ) TISON Jean-Marc URFUS Tomáš (Univ. Charles, Prague, CZ) VREŠ Branko (Institut de Biologie, SAZO, Ljubljana, SLO) ČELIK Tatjana (Institut de Biologie, SAZO, Ljubljana, SLO)


Annexe 4 : La résidence d’Artistes 2007 et les 4 nouveaux dessins de la Collections Dominique Villars (voir § IV.)

Dessins réalisés par David Dellas (dessins noir et blanc: Ancolie jaunâtre d’Amérique du Nord et Saules nains des Alpes) et Philippe Danton (dessins en couleurs: Immortelle de Milford - Drakensberg et Swertie pérenne tufière du Lautaret).

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Annexe 5 : Revue de presse 2007 (extraits)

Le Progres (1-08-07)

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Asie centrale

12

Géologie 1 (panorama de la Meije) mise en place en 2008

14

12

t

existant

initié en 2007 (élargissement)

Sentier pour personnes à mobilité réduite (PMR)

(projet pour 2008-2009)

19

23

12

en projet

Carpates 18

18

qu bos

19

et

Corse

9

11 Moyen Orient

“nurserie”

10

10

10

Caucase

10 lac

Caucase

10

Sibérie

10

9

10

31

28

Caryophyllacées

29

chalet Mirande

Alpes occidentales

30

31

5

Pyrénées

5

9

Sibérie

6

5

5

Pyrénées

Massif Central

7

8

48

5

35

33

Mur de Tuf (2007-2008)

32

pyramide Scott

lac

4

3

53

55

55

O S

E

Entrée

Zone en projet: panorama/repos

56

Ecole de botanique (en cours)

R. Hurstel & S. Aubert, 2007

55

56

N

porche 1

55

Cactus 54

Andes Patagonie

2

51

44

44

43

42

Atlas

52

52

50

45

Montagnes espagnoles

3

52 52

52

41

Alpes occidentales

46

40

Amérique du Nord

49

47

37 34

36

38 39

Géologie 2 (panorama du Galibier) mise en place en 2008

Pelouses à fétuques (milieu naturel)

Réfection en projet: mur de soutainement , cheminement PMR)

(extension 2007)

Appenins

22

bosquet

26

27

Cheminement à revoir (accès PMR)

Zone en projet: repos, arrêt avec les groupes, observatoire des papillons

Balkans

21

22

25

24

bosquet

21

23

Arctique

kiosque

zone expérimentale

(aménagement en cours)

Arboretum du Lautaret

s ent Torr ciels fi arti

panoramas (géologie, tufière)

14

14

Japon

15

Himalaya

15 que

lac

17

20

23

Panorama sur la tufière (2008-09)

Alpes 16 orientales 20 Montagnes et centrales australes

bos

15

bosquet

(zone protégée)

Tufière

Jardin Botanique Alpin du Lautaret

Annexe 6 : Le nouveau plan du JBAL (avec la nouvelle numérotation des rocailles et les principaux projets d’aménagement)

43


Annexe 7 : Images du nouveau site internet de la SAJF (www. ujf-grenoble.fr/JAL)

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Annexe 8 : Le projet « Aménagement de l’Arboretum du Lautaret » soumis au Conseil Général des Hautes-Alpes pour une subvention

Origine du projet En 2005, la superficie occupée par le Jardin Botanique Alpin du Lautaret (2 ha) a été augmenté de 1,3 ha par une parcelle abritant l’Arboretum du Lautaret, un arboretum d’exclusion implanté à partir de 1974 par le CEMAGREF et l’ONF. Il s’agissait de tester le comportement de diverses espèces de conifères (25 espèces) en situation limite (au voisinage de la limite altitudinale de croissance des arbres). Depuis plusieurs années, cet arboretum a été laissé à l’abandon.

Objectifs du projet Il s’agit aujourd’hui valoriser cet arboretum à des fins scientifiques et pédagogiques, en l’intégrant dans le parcours du Jardin Botanique Alpin du Lautaret. Un arboretum implanté aux limites de croissance des arbres est particulièrement intéressant dans un contexte de réchauffement climatique qui va s’accompagner d’une remontée de la limite supérieure des arbres. La première étape a été prise en charge durant l’été 2006 par N. Espenel, étudiant en Licence Professionnelle Aménagements du Paysage option «Gestionnaire – Animateur des Milieux Forestiers». (Limoges et Meymac). Son stage a consisté à : • Réaliser un inventaire des arbres (nombre d’espèces, nombre d’individus par espèce), de leur étiquetage et de leur état sanitaire; • Réaliser une carte de l’arboretum avec la répartition des individus ; • Etudier la mise en place d’un sentier de découverte de l’arboretum ; • Concevoir la maquette de 3 panneaux de présentation de l’arboretum (histoire et plan de l’arboretum, notion de limite supérieure de croissance des arbres et réchauffement climatique, stress et croissance des arbres en haute altitude) et d’étiquettes d’identification des arbres • Réaliser un budget prévisionnel

Budget et échéancier prévisionnels Phase 1 Terrassement (sentier)

2200 € TTC

Matériel pour la réalisation d’escaliers (rondins de mélèze), d’un

3500 € TTC

cordage de part et d’autre, bancs Réalisation d’une clôture (piquets, fils de tension galvanisé, etc.

4200 € TTC

Phase 2 Panneaux (5) de présentation de l’arboretum

9000 € TTC

Etiquettes d’identification des espèces (50)

1100 € TTC Total

20 000 € TTC

Niveau d’autofinancement Main d’œuvre pour la réalisation des escaliers et de la clôture (1 mois de travail), conception graphique des panneaux Financement du terrassement du sentier, soit 2200 € TTC Reste à financer

17800 € TTC

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Images de l’Arboretum du Lautaret

Maquette d’un des panneaux de présentation de l’arboretum

46


Annexe 9 : Le projet « Tufière 2008 » S. Aubert1, C. Carcaillet2, Ph. Danton3, J.-L. Latil4 (1) Directeur de la Station Alpine Joseph Fourier ; (2) Professeur à l’EPHE, Université Montpellier II ; (3) Botaniste et illustrateur, membre du conseil scientifique de la Station Alpine Joseph Fourier ; (4) Géologue et pépiniériste, conseiller technique du Jardin Botanique Alpin du Lautaret

Les tufières du Lautaret Plusieurs tufières d’altitude se rencontrent dans le département des Hautes-Alpes au col du Lautaret, en particulier au niveau des sources de la Guisane (commune de Monêtier-les-Bains) et du Jardin Botanique Alpin du Lautaret [JBAL] (commune de Villar d’Arène). Ces tufières correspondent à des sources pétrifiantes au niveau desquelles la précipitation de calcaire conduit à la formation de roches appelées travertins ou « tufs ». Les parties actives de ces tufières, où ont lieu les résurgences et où se dépose le calcaire, sont des milieux biologiques rares à cette altitude (2000 m) et remarquables par leur flore, avec notamment Schoenus ferrugineus, Swertia perennis, Pinguicula alpina, etc. Cette richesse biologique exceptionnelle a conduit à inclure ces tufières dans la zone Natura 2000 Combeynot-Lautaret-Ecrins (FR9301498, fig. 1). Par ailleurs, ces tufières existent depuis plusieurs milliers d’années (aucune datation précise à ce jour dans le cas de la tufière du JBAL) et elles ont enregistré les traces de végétations passées. C’est ainsi que des fossiles de feuillus (saules) ont été décrits dans des études effectuées à la fin du XIXème siècle dans les deux tufières de la Guisane et du JBAL (Kilian 1884, 1896 ; Fliche 1904). Seule la tufière du JBAL a livré des fossiles de conifères (cônes et aiguilles de pin à crochets), de même que dans des tufières du val de Suze en Italie (Ali & al. 2006). Quelques études ultérieures ont décrit les mousses fossiles (Douin 1923, 1926, 1927) ainsi que les os de nombreux mammifères (Müller 1924). Quelques charbons de bois ont aussi été retrouvés (Müller 1924). Ces tufières ont été largement exploitées au XIXème siècle, en particulier celle du JBAL, pour la construction de monuments (église de Villar d’Arène), de maisons ou de routes. Une zone importante de tufière morte (absence d’alimentation en eau et de pétrification), avec des témoins de l’ancienne carrière, est présente dans le JBAL, à proximité de la tufière active. L’essentiel de la tufière du JBAL, qui fait l’objet de ce projet, est situé dans l’enceinte du JBAL mais non accessible au public, ce qui lui assure une protection naturelle et justifie le volet pédagogique (figs. 2 & 3).

Les objectifs du projet Le JBAL est un Jardin scientifique et pédagogique centenaire créé et développé par l’Université Joseph Fourier - Grenoble 1. Il accueille près de 20 000 visiteurs chaque été et constitue avec le chalet-laboratoire, situé à proximité, une station d’altitude unique en Europe, la Station Alpine Joseph Fourier, pour la recherche et la vulgarisation scientifique (Aubert & al. 2005 ; site internet de la Station Alpine Joseph Fourier). Le JBAL souhaite développer un projet à la fois scientifique et pédagogique visant d’une part à mieux connaître la tufière du JBAL et le paléoenvironnement qu’elle a fossilisé et d’autre part à expliquer au public le fonctionnement, l’histoire et la richesse biologique de ce milieu remarquable. • Le volet scientifique

Nous souhaitons compléter les études faites il y a un siècle sur la tufière du JBAL, sachant que c’est la tufière de la Guisane qui a été la mieux étudiée tant pour la stratification (succession des couches de tuf) que pour l’étude des fossiles. Ces études sont particulièrement importantes pour reconstituer la végétation des forêts il y a quelques milliers d’années dans la région du Lautaret. Des comparaisons pourront être faites avec d’autres tufs rencontrés dans la région de la Durance et du Queyras (Martin 1905, 1913). Nous souhaitons aussi effectuer une datation de la tufière, en collaboration avec le laboratoire du Pr. Carcaillet (Centre de bio-archéologie et d’écologie - UMR 5059 CNRS/UM2/EPHE – Montpellier). Ce laboratoire est expert dans les datations récentes à partir de charbons de bois retrouvés dans les sols et il a effectué des datations dans les tufs du sud des Alpes (Ali & al. 2003, 2005). La présence de charbons dans la tufière du JBAL (Müller 1924) permet d’être optimiste quant à la faisabilité de ces datations. Une datation a été également réalisée pour les tufs de la tufière de la Guisane (avec la méthode Uranium/Thorium) mais pas pour ceux de la tufière du JBAL (Chardon 1993). • Le volet pédagogique

Il s’agit de mettre en place des panneaux pédagogiques au niveau d’une petite plateforme qui sera aménagée à proximité immédiate de la tufière, laquelle restera hors des sentiers de visite du JBAL. Ces panneaux présenteront le fonctionnement de la tufière, son histoire et sa richesse biologique (fossile et présente). Les dessins seront réalisés par Philippe Danton, botaniste et illustrateur, qui a réalisé et illustré plusieurs ouvrages (Danton & Baffray 1995). Par ailleurs, nous souhaitons présenter en 2009 une exposition sur la tufière et rédiger une brochure de vulgarisation. A cet effet, nous recherchons les fossiles découverts dans les recherches passées, sachant que seul un bel échantillon d’empreintes de cônes et d’aiguilles de pin à

47


crochet est présent dans les collections du JBAL (fig. 4). Le Musée dauphinois (dont H. Müller était le directeur) et le Muséum d’histoire naturelle de Grenoble ont été sollicités dans ce sens.

Les besoins du projet Notre projet nécessite de pouvoir effectuer un chantier de fouilles pour prélever des échantillons au sein de la tufière morte, de manière à pouvoir effectuer des datations, comprendre la stratification et étudier les fossiles présents. Des échantillons seront aussi utilisés pour la présentation au public. Ce chantier sera très limité dans l’espace, quelques m2 d’emprise au sol. Il le sera aussi dans le temps (de juin à août 2008), ce qui permetrait d’organiser une visite d’avant chantier fin mai 2008 et de fin de chantier en septembre 2008. L’ensemble des fossiles, issus des recherches anciennes et issus de nos sondages, devront être photographiés selon les méthodes ad hoc (techniques d’ombrage). Des dessins seront réalisés (fonctionnement de la tufière, flore associée, etc.) pour la réalisation d’un panneau pédagogique et pour la rédaction d’une brochure à destination du public.

Budget prévisionnel du projet Coût TTC Expertise géologique (suivi du chantier de fouilles)

3 k€

Traitement des échantillons (dégagement des fossiles, moulages)

2 k€

Main d’œuvre pour le chantier de fouilles

Personnel du JBAL

Réalisation de 50 photographies techniques des échantillons (fossiles)

3 k€

Datations de charbons au 14C

2,5 k€

Datations d’échantillons avec la méthode U/Th

2,5 k€

Dessins (fonctionnement d’une tufière, flore actuelle)

2 k€

Réalisation d’un panneau pédagogique à trois volets : fonctionnement et utilisation par l’homme, environnement fossile (fossiles de plantes et d’animaux), environnement actuel • Conception

2 k€

• Maçonnerie

Personnel du JBAL

• 3 panneaux en matériau résistant au froid et aux rayonnements UV

3 k€

Production d’une brochure au format A5 (50 pages) avec 8 pages d’illustrations en couleur – 1000 exemplaires • Conception

Auteurs du projet

• Edition (imprimeur)

5 k€ Total

25 k€

Bibliographie • Ali, A.A., Martinez, M., Fauvart, N., Roirona, P., Fioraso, G, Guendon J.-L., Terral J.-F., Carcaillet, C., 2006. Incendies et peuplements à Pinus mugo Turra dans les Alpes occidentales (Val de Suse, Italie) durant la transition Tardiglaciaire–Holocène : une zone refuge évidente. C. R. Biologies 329 : 494-501 • Ali, A.A., Carcaillet, C., Talon, B., Roiron, P., & Terral, J.F., 2005. Pinus cembra L. (arolla pine), a common tree in the inner French Alps since the early Holocene and above the present tree line: a synthesis based on charcoal data from soils and travertines. Journal of Biogeography, 32: 1659–1669 • Ali, A.A., Carcaillet, C., Guendon, J.L., Quinif, Y., Roiron, P., & Terral, J.F., 2003. The early Holocene treeline in the southern French Alps : new evidence from travertine formations. Global Ecology and Biogeography, 12: 411-419 • Aubert, S., Bignon, B., Bligny, B., Choler, P., Douzet, D., Fernandez P, 2005. Livret-guide du Jardin Botanique Alpin du Lautaret. Ed. Station Alpine du Lautaret ; 100 p. • Chardon M., 1993. Les tufs de Monêtier-les-Bains (Briançonnais) : datations U/Th et sondages. Contribution à la connaissance de l’évolution morphologique d’une haute vallée alpine. – (3 fig) (1 tab) (2 pho). Revue de Géographie Alpine, 1993-1, 81: 61-69. • Danton P., Baffray M., 1995. Inventaire des plantes protégées en France. Ed. Nathan/AFCEV 293 p. • Douin, R., 1923. Les mousses et les hépatiques fossiles des tufs du Lautaret. Revue Générale de Botanique 35: 113-125. • Douin, R., 1926. Nouvelles recherches sur les Muscinées fossiles des tufs du Lautaret. C. R. AFAS Lyon • Douin, R., 1927. Nouvelles recherches sur les mousses et les hépatiques fossiles des tufs du Lautaret (Hautes-Alpes) Bull Soc Bot Fr 39: 1-5 • Fliche, P., 1904. Flore des tufs du Lautaret (Hautes-Alpes) et d’Entraigues (Savoie). Bulletin de la Société Géologique de France, série. 9 4, 4: 387-400. • Kilian, W., 1884. Sur les tufs calcaires du col du Lautaret (Hautes-Alpes). Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. ll9, p. 574-76; texte rectifié réimp. in Bulletin de la Société Scientifique du Dauphiné 1994, série. 4, 3: 1887, 117-126. • Kilian, W., 1896. Notes de géologie alpine : Sur les tufs du col du Lautaret . Trav. Lab. Géol. Univ. Grenoble, .3, fasc.2: 299-302. • Martin, D., 1905. Notes sur les dépôts pléistocènes du bassin de la Durance. Bulletin du Service de la Carte géologique de France et des Topographies souterraines, 103:1-16. • Martin, D., 1913. Tufs quaternaires du Queyras.Bulletin du Service de la Carte géologique de la France et des Topographies souterraines, 133:187-189. • Müller, H, 1924. La faune des tufs du Lautaret (Hautes Alpes). Société scientifique de l’Isère, 3° année, p. 2. • site internet de la Station Alpine Joseph Fourier : www.ujf-grenoble.fr/JAL

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Illustrations

Figure 1. Zone Natura 2000 Combeynot-Lautaret-Ecrins (FR9301498) avec la tufière du JBAL (point rouge)

Figure 3. Vue de la tufière du JBAL : zone morte

Figure 2. Vue de la tufière du JBAL : zone active

Figure 4. Fossiles de cônes et d’aiguilles de pin à crochet (coll. SAJF).

Figure 5. Fossiles d’animaux (à gauche, coll Institut Dolomieu, UJF) et de mousses (à droite, coll. SAJF).


20 juillet 2007 Inauguration d’une plaque en l’honneur de Jean-Paul Lachmann, créateur du Jardin alpin du Lautaret sur le concept associant recherche et formation du public et des étudiants. A cette occasion a été également célébrée l’attribution du Grand Prix 2007 Fondation Louis de Polignac (Académie des Sciences). en présence de plus de 100 personnes dont Farid Ouabdesselam, président de l’Université Joseph Fourier, Bernard Delay, directeur scientifique du département Ecologie et Développement durable au CNRS, Younis Hermès, délégué régional CNRS pour la région Alpes

Les principaux partenaires de la Station Alpine Joseph Fourier


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