COMITE D'ACTION DE LA JEUNESSE FRANÇAISE EN FAVEUR DU TRANSVAAL
Les
Français
au
Transvââl si Hélas! savait seulement l'Angleterre » combien sonçranc) cmvx c>tpattôut toute combien laterredésire méprisé, vm sein lemoment iui exposera au glaivetenjrcur, découvert et _ touslespeuples comment lacroient leurpluscruelle ennemie ! De* |.ordBTRON, X*ch.,p.07. Juan, PRIX : I FRANC
SIÈGE
DU COMITÉ :
18, rue de l'Ancienne-Comédie, 13 PARIS
COMITÉ D'ACTION DE LA JEUNESSE FRANÇM8E EN FAVEUR OU TRANSVAAL 13, rue de l'Anclenne-Comedie, PARIS
Président: M.-E. LANDRY, étudianten droit. Trésorier: N. FABRE, étudiant en droit. Secrétairegénéral: André LEGRAND. Secrétaire: Louis QUILLION,publiciste.
MEMBRES; Raymond Grégoire, internedes hôpitaux. L. Vie), étudiant en médecine. E. Dutray, étudianten droit. J. Fabre, élèvede l'Écolesupérieurede commerce. J. Belugou, étudiant en droit. H. Devins, étudianten médecine. Jacques Davia, publiciste. H. Savariau, étudiant en droit. L. Bergasse,employéde banque(parti à l'arméeSud-Africaine).
M.DEVit.'RBOIS-MAREUIU LBCOLON
MOTS
QUELQUES AU Sujet
de la formation
du Comité
d'action
DKLA JeunesseFrançaiseen faîeur du Traosvaal
L'histoirede la formationdu jeune Comité du Transvaalest fort simpleet peut se résumeren quelqueslignes. Alorsque dèsl'ouverturedes hostilités,les sympathiesde la France allèrentunanimement au petit peuplequi se préparait à défendre héroïquementson indépendance contre la puissante Angleterre, jetée dans cette inqualifiableaventure par la méprisableambition d'un politiciensans scrupules, un groupe d'étudiants qui, par leur jeunesse,étaientnaturellement portésauxrésolutionsactives,pensèrent que notre pays ne devait pas s'en tenir aux manifestationsplatoniques,et que,pour soutenir la vieilleréputation de générositéde notre race, il fallait qu'il fut versé du sang français sur les champs debataillede la liberté sud-africaino. Il s'agissait doncd'envoyercombattreaux côtésdesBoersun corps composéde jeunes Français qui, par leurs aptitudes militairesspécialesétaient susceptiblesde rendre de réels servicesaux courageux ennemisdes Anglais. Pour agir, il fallait s'organiser. Un Comitéfut formé dans lequel entrerontles plus militants,et parmi ceux-ci se retrouvèrent,assemblésde nouveau pour une oeuvrecommune,quelquescamaradesqui avaientforméle projet, peu de temps auparavant, de s'expatrier et d'allerfonderdans unede nos lointainespossessionsune coloniequi, grâce aux ressources,aux facultésvariées,aux eflorts réunis de ses membres,était appelée a se suffire à elle-même.Cette colonisation
—6 — spécialequi a reçu de fréquentes et fructueuses applications dans l'histoire de l'expansion française à travers le monde, notamment lors de la fondation de nos établissementsde la Louisiane, et plus récemmenten Algérie,après la conquête,était bien faitepourséduire des jeunes gens à l'âme ardente, à l'activité aventureuse. Quand survintla guerreduTransvaal il y eut une sorte de scission parmi les membresdu groupe. Les uns restèrent fidèlesà leur premièreidée et voulurentmettre de suite leur projet à exécution; les autres virent dans l'agression lâche et iniquede la Grande-Bretagne au Transvaal, une occasionunique d'aller combattre l'Anglaisqu'ils détestaient déjà en leur qualité de jeunes coloniauxconvaincus.Us entreprirent d'aller s'enrôlerdans les rangs des héroïquesburghers et de se mesurer, d'abord brutalement,les armes à la main, avec un peuplecontre lequelils engageraient ensuite la lutte sur le terrain économique. A ceux-cise joignirent d'autres amis qui allaientchercher an peu d'air respirable sur le plateau Sud-Africainen défendant une juste cause. Enfin, quelques-unsoffrirent leur temps pour coopérer au rude travail du secrétariat. Dès lors, l'action était commencée. Une note parue dans VÉctair, et dans le Matin du 31 octobre apprit au public l'existence du Comité. Le même jour, les Débats, la Pairie, le Temps,la Liberté,etc., reproduisaientl'informationou publiaient des interviews prises auprès des membresdu Comité. Immédiatementles bonnes volontés affluèrent. Dés le premier jour, plus de cinquantejeunes gens possédantd'excellentesaptitudes demandaient à partir commevolontaires.Au bout de quinzejours, plus de 400 noms étaient inscrits sur les listes d'engagement, et depuis cette époque les demandes ne cessent d'affluerde tous les coins de la France, auxquelles on ne peut toujours satisfaire en raison des ressourcesmodestesdont disposele Comité. Cependantil ne fallait pas s'en tenir à coucher par écrit les noms des braves Français qui offraientde faire le sacrifice de leur vie en défendantla liberté menacéede leurs cousins : les Boers. Il ne s'agissait pas de faire une simple enquête sur l'état d'esprit qui régnait en France sur la question du Transvaal, de dénombrer les courages et lés dévouements.Des hommes étaient là, prêts à partir au premier signal, abandonnant leur situation, et qui voulaient se donner la satisfaction de faire le coup de feu contre l'Anglais. D'intérêt il ne pouvait en exister chez aucun, et ce n'était certes pas l'appât d'une primequelconquequi tentait ces énergies.
—7 — Maissi un nombre assez considérablede volontairesse montraient disposés à couvrir les frais du voyage de France au Tiansvaal, et demandaient uniquement à profiter des conseils, des lettres de recommandation, des correspondants que pouvait leur fournir le Comité,il s'en rencontrait aussi qui ne pouvaient avancer la somme nécessaire à une expédition coûteuse. La question financièrese posait donc, grosse de difficultés. Les souscriptionsreçues au Comité étaient loin de répondre aux besoins de la situation. A la suite d'un appel que le directeur du Matin eut l'obligeanced'insérer des sommes assez importantes furent recueillies. Enfin, dans les premiers mois de décembre, le premier groupe de volontaires partait sous les auspices du Comité. Quelquesjournaux ont reproduit depuis, avec une précisionpeutêtre un peu fâcheuse, l'annonce du départ d'un nouveau contingent de volontaires. La plupart des vaillants qui sont partis à l'heure actuelle sont des officiers de notre armée de première ou de seconde ligne, ou des sous-officiers remarquables sortant de la cavalerie ou appartenant aux armes savantes. Le nombre des partants étant forcémentrestreint, un choixsévèredoit être fait parmi lesinnombrablesdemandes d'engagement. Nous n'en dirons pas plus long. La prudence et la discrétion ne saurait être exagérées sur ce sujet, surtout à l'heure où les croiseurs anglais usent et abusent du droit de visite qu'ils ont acquis à la suite de la reconnaissance de la qualité de belligérant à la République Sud-Africaine. La besogne du Comitéde la Jeunesse française, pour être efficace, doit s'accomplir sans éclat. . En terminant, disons que, grâce aux bonnes dispositions prises, les premiers volontaires partis sous les auspices de notre Comité sont arrivés, sans trop de difficultés,sur le territoire du Transvaal. A l'heure actuelle, peut-être ont-ils même déjà rejoint leur chef tout indiqué: un colonel français parti offrir bravement son épée au Président Krûger : le colonel de Villebois-Mnreuil(1). Maurice LANDRY. del'Action estl'undesfondateurs Françoise, (1)Le colonelde Villcbois-Mareuil et le correspondant decetteretueaa TransYââl. gracieux
8—
But poursuivi
par
le Comité d'Action
Le but poursuiviconsiste : 1° A porter secours aux Français établis au Transvaal et qui sont enrôlés dans l'armée bôer pour combattre l'ennemi commun: l'An-?glais. Envoyerdes subsides aux veuveset aux enfants de ceux qui succomberontdans la lutte ; 2°A faciliteraux personnes désireusesd'aller combattre aux côtés des Boers les moyens de transport, par des souscriptions, conférences, etc. L'Estafette, 7 décembre.
LES PARRAINS " du Comitéd'action de la jeunesse française au Transvaal. Lorsque le jeune Comité prit un essor inespéré et que des fonds relativementconsidérablesfurent mis à sa disposition,il ne crut pas devoir les gérer sans contrôle. :ll fit appelé, la volonté généreuse et intelligente de membres du Parlement qui voulurent bien le couvrir de leur autorité et l'aider de leurs conseils. M. GeorgesBERRY,député de Paris, dont l'activité se manifeste dé façons si multiples et si heureuses, voulut bien assumer la responsabilitéattachée à la fonction de président d'honneur, puis il demanda leur collaborationà ses collègues éminents : • MM. de MAHY,député de la Réunion, ancien Ministre de la marine; Julien GOUJON,député dela Seine-Inférieure; Général JACQUEY,député des Landes; PRACHE,député de Paris ; GERVAIZE,député de Nancy; FERRETTE,député de la Meuse, -<.., . qui constituent,jusqu'à ce jour, les membre»d'honneur du Comité.
!>— La presse et le Comité. Le Comitéa été favorisé dans son action par les organes de la presse parisienne et départementalequi ont fait connaître au public sa formation,ont publié ses appels et rendu compte des. résultats obtenus. C'est ici la place de remercier le directeur de YEstafette, M. de Régla,qui a mené dans son journal une campagne active en faveur des Boers.UEstafetteest d'ailleurs le seul organe de Paris ayant ouvert une souscriptionpour les volontairesfrançais au Transvaal. La 36*liste, publiéele 13janvier portait un total de 13,011fr. 50. Plusieurs grands journaux de province ont également ouvert de fructueusessouscriptions. Le Lyonrépublicain,l'Est républicainont envoyé au Comité des sommes importantes. Le Petil méridionalleur transmet au fureta mesure les sommes recueilliesdans ses colonnes. La souscriptionde la Dépêchede Brest atteignait dernièrement 5,000francs. Le distingué directeurdu Bulletindes renseignementscoloniaux,M. Laforest, nous fait remettre le3dons de ses abonnés, etc.
Les souscriptions ouvertes en faveur des Boers, pour les volontaires français au Transvaal. Voici les réflexions qu'inspirait au rédacteur de l'Estafette l'examendeslistes de souscriptionsAuLyonRépublicain,à l'occasion du premier envoi do fonds fait au Comité par le grand journal lyonnais : 11nous sera peutêtre permisde fairequelquesremarquesconcernant les listesde souscriptions ouv<rtes:un pmpatlout,en faveurdes Boers. D'unefaçongcnéra'e,c'estle peupleet la classemoyenne delasociétéqui, leur sympathieaux Républiques d'une seu's,ont manifesté Sud-Africaines, —j'entendsparunsacrifice manièreefficace, pécuniaire. Cesontlesgrossousqui tombentsurtoutdansla caissedu Transraal,— il est vrai qu'ilstombenten nombre,et qu'ilsarriventà foimerde bienjolis totaux. En revanche,tontesles sociétésd'anciensmilitaires,d'anciensmarins,de desecoursmutuels,etc., toutle peuple,enfin,prendpartà sapeurs-nompierj, ce mouvement de sympathie et nousenvoieson obole.
— 10 — très nettede l'opinionatoptéepar le peuple N'ya-t-ilpu làuie indication françaisau sujetdecelleguerred'unesi effrayante injustice? Lesgouvernants di nolropayspeuventpuiserdans ces listesde souscriptionsun enseignement quin estpasà négliger. (17décembre 1899.) Les mêmes réflexions peuvent s'appliquer à toutesles souscriptions ouvertes dans le but de venir en aide aux RépubliquesSudAfricaines. Un généreux anonymea fait un don de 1,000francs. M. Durand Gasselin,le bienfaiteurde la-villede Nantes,a envoyé2,000francs n M. GeorgesBerry, notre présidentd'honneur. Un groupe de généreux commerçants roubaisiensa souscrit le prix nécessaireà l'envoid'un volontaireet nos officiersont souscrit de fortes sommes. La classe aisée et riche n'est pas encore venue à nous, mais le peuple,la foule tout entière,qui est anti-anglaise,a affirméses convictions par des versementsen rapport avec ses moyens. Aux Français, nos souscripteurs,merci! Ktque les timideset les retardatairesse décident.
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DOCUMENTS
— OPINIONS DESECRIVAINS SURLAGUERRE SUD-AFRICAINK. FRANÇAIS — LESCONSÉQUENCES EXTÉRIEURE DELA POLITIQUF. FRANÇAISE. — BOYCOTTAGE — APRÈS GUERRE ACTUELLE. ANGLAIS. LA'GUERRE : — LEPRÉSIDENT CEQUEDEVIENDRONT LESBOERS. KRUGER JUGÉPAR BISMARCK. Nousavons cru intéressantde reproduireici quelquesextraits des articlesles plus saillants parus dans les revueset journaux français à proposde la guerre du Transvaal,afinde bien montrer l'unanimité avec laquelle toute la presse de notre pays, pour ainsi dire, s'est trouvéed'accordsur ce conflit. Il était bon aussi de rappeler les nombreusesquestions, si importantes pour nous autres Français, qu'a soulevéesle drame sudafricain. OPINIONS a fatiguéle mondepar la façondontellese moquede lui. On L'Angleterre en toutejusticele mot qui fut dit de la Prusse:elle a luipourraitappliquer maisde ses mainselle voudraitqu'onne vit les mainspieuseset prenantes, quela piété.Elleinvoquesonpassépour prétendreà l'honneurde professer humainsetelle voudraitgarderte bénéfice d'avoirété le pays des sentiments deGladstone quandelleestdevenuele paysdeM.Chamberlain. E. LAV1SSE. Reçuede Paris, 1erjanvier1900. - ... Le sentiment de l'Europecontinsntalo, depuisle Nordjusqu'auSud,deabsolue...Lavérité,dont puisl'Estjusqu'àl'Ouest,estceluid'uneréprobation ne doute,est qu'ily avait,aufondde l'affaire,un intérêtpolitiqueet personne l'unet l'autreexclusivement unintérêtfinancier, anglais. FRANCIS CUARMES, Reçuedes Deux-Mondes,15novembre.
— 12 — Il étaitdoncréservéà ce XIX*siècledefinirdansle sang.Le mondeentier assisteà cettelutteinégaleav;c une immensesympathiepour ce peuple héroïque, quidéfendavosla dernièreénergiesa patrieconquiseau prix de tantdesacrifices. {IMRéformeSociale,ierjanvier1900.) se prépareà reprendreofficiellement cl au grandjour la tentaL'Angleterre tivedeilibu.<teric deJameson.Il ne s'agitpas en effetactuellement d'autre chose.C'estl'hi<toirc de1893quirecommence, aveccelleseuledifférence que lescomplices lespromoteurs cachésd'alorssontaujourd'hui officiels del'enlre.. pri.c renouvelée. ROBERT DE CA1X, Bulletindu Comitéde VAfriquefrançaise, n° 10. L'Europe,égoïsteet avide,ne protestera pas plusconlrece crimede lèsede trotscentnulleArméniens humanité et qu'elleneprotestaconlrelemassacre conlrel'écrasement dela Grècecl de l'Espagne.Lesinfortunés Boerssubiront à le r lourl'impiloiable loide la force: le bon droit,qui e*tindéniablement deleurrôlenelessauvera,pasplusquelesautres,sansdoute,de la fintralesfaiblescllespetits. giqueà laquellesontvouésdésormais E. DRUHONT, LibreParole, 16octobre. Laguerreactuelleconstitue unetentative si odieusedu plusfortpourécraserle plusfaible,brula'eme•(, cyniquement, sansl'o.nbred'un prétexte,qu'il faudraitn'avoiraucunsentimentde justiceau fonddu coeurpourne pas se féliciterdu tourqu'ontpris leschoses. C. PELLETAN, Eclair, 15décembre. Il n'ya pasunhabitantdu globe— à moinsqu'il n'ait,commel'empereur ailenaîtI, vu dansl'agre^sion-anglaise uneoccasionde gagnerbeaucoup d'ar— quine fassesoit tout haut,soit(oui gentense faisantpaversa neutralité bas,desvoeuxpourle triomphede cettepoignéede brave*qui s'apprêtent à lutterun contredix et qui, à celteheuresoldatsdela liberté, allègrement s'il le faut,soldaisdu désespoir. deviendront, II. ROCHEFORT, . Intransigeant,28novembre. CecilRhodescommela bêlemalfaisante Onpeutconsidérer quia déchaîné la guerre,et Chamberlain n'estpeut-êtrequele pantindontil tiraitlesfils. HARDU1N, " --'--Matin,20décembre.
— 13 — laisseà désià l'égardduTransvaal LapolitiquesuivieparM.Chamberlain à un gouvernement rer : ellen'a pasla nettetéquiconvient libéral,le pointde départduconflitétantobscur. (Reçuebritannique,décembre.)
tout de certainshommesd'Etal,de M. Chamberlain Lenégoceboutiquier en aucunpays.Lespromoteurs dela d'abord,n'ajamaisétéplusscandaleux ontvoulufaireor et argentde tout.Cesgensontdéguerretransvaalienne d'une chaînéla guerrenond'uncoeurléger maisavec la seulepréoccupation • boursepluslourde. PAUL ADAM, Journal, \" janvier1900. et pleinde Laguerresud-africaine nousdonneun spectaclepassionnant vontà cetadmirablepetit peupleboerquin'a pas craint, mystèreinosvoeux d'êtrelotou lanl fatalement vaincu,de lancer,commeun malgrél'assurance du terroriste à la facecongestionnée Chamberlain gantde défi,sonultimatum curiol pourquoi nousnoustuonssurlesdépêches avecplusdevibrante et '.--'e surlestélésité et moinsde dégoûtquenousle faisionsil y a six semaines grammesde Rennes,car nousnoussentonstous réunisen un sentiment Inmsvaaliens. Lesmenues victoires commun dansre lockouldesévénements etdesespérances, desburghersnousprocurent déjàdespalpitations d'allégresse siunsoulèvernent ou hélas1 bientéméraires, généraldu Capcontrel'Anglais unecomplication enEUréme-Orienl pas regorgement n'empêche quelconque du Vaalet de l'Orange,sousVoeitdes Barbares, des républiques prémédité puissances. pourue pasnommerleseuropéennes OCTAVE UZANNE, Echode Paris, 20octobre. NotreamileBoer,je t'aime. Tuveuxrestermaîtrecheztoi, commeun simplecharbonnier, et lorsqu'un grandgaillardse mità te dictersa loi, parcequ'il était sûr de sa force,lu étantsûr de ta faiblesse. Nousl'atoitsvu, refusasnaïvement d'obéir,quoique dansla décision, cebelhéroïsme tranquillequi n'a mêmepasl'airde*secontantil est simple;nouste voyons,à présent,dans l'action, naître,lui-même, de l'avantet quifaitledevoir l'héroïsme de bonnehumeurquimarchetoujours en chantant,comme dansles légendes. EDMOND IIARAUCOURT, Journal-,2 décembre. a entreprisla guerredu Transvaal commenueaffaire;l'affaire L'Angleterre luicoûtedéjàcheril cen'estpas fini.Danslé mondecommeen Fiancé,le sentiment derévoltecontreelleest unanime: touteslessympathies vont-au»
— 14 — africaines.Si, ici ou là, lespoliticiens lâchentderamenerà leur Républiques colcriolesdispositions favorablesde l'opinion,la causedes Boersresteaudessuset en dehorsdela politiqueunegrandecausehumaine. HENRIBAUER, Journal, 4 novembre. Nousnepouvonsquefairedes voeuxpour que la victoiredemeuredansle campdela libertéet dela justice.Maisn'est-ilpasattristantet humiliantpour la nous,Français,de noJSdireque, si nousavionsun autre gouvernement, victoiredudroitserait,en Afrique,définitive,et que l'Angleterresubiraiten dontellenese relèverait Europeun amoindrissement jamais. K.LEPELLET1ER, Echode Paris, 1 novembre. Ces témoignages,rappelés entre beaucoup d'autres, sont précieux à consulter. Jamais la presse n'a été l'interprète le plus fidèle de l'opinion,aussi bienen France qu'à l'étranger. Cependant,il est peut-êtrebon de faire remarquerquedeuxoutrois journaux de Paris appartenant à une presse spécialeprennent visiblementparti pour l'Angleterre,tout encriant bienhautleurs sympathies pour les Boers. Gohier,ce sont simplement: toutes tes forces de la D'aprc3M.Urbain réactton-,quise lancentcontre VAngleterre,foyer de libertépolitique, civile^intellectuelle,économique. ....... (Aurore,4 décembre.) D'autre part, M. de Pressensé ayant fait une conférence,soi-disant *.:. en faveurdes Boers,je découpe dans YAurore l'extrait suivant du compte rendude ladite conférence: L'orateur insistesur ta nécessité de l'ententede la France républicaineet de VAngleterreprogressiste pour.le biende ta cioilisationet termineen renouvelantet en confirmant son adhésionaux principeset aux idées du socialisme. ."-.. (Aurore,13décembre.) Enfin, M. Zolatermine ainsi, une conversationqu'il a eue avec un rédacteurdu MorningPost : nionplusvifdésira toujoursété de voir conclureune Personnellement, allianceentrel'Angleterre et la France. Nousdésironsque l'amitiérègneentre les deux pays.C'estle sentiment touslesFrançaisbienélevés. qu'expriment JjS.laisseau lecteurlé soin de tirer des conclusionsdecesdifférents témoignages.
— 15 —
Politique
extérieure
Les conséquences
française.
de la guerre actuelle.
Dans un article resté célèbre,et qui a été publiédans le Figaro du 9 novembre dernier, M. Etienne indiquait nettement quel était k devoir immédiatde notre diplomatieà l'heure actuelle. Si la Francene peutet ne doit pas intervenirdansce sanglantconflit,n'at-eliepasdesintérêtsà défendre,desdroitsà fairerespecter?Pourquoinepas entamerarecnotrepuissante voisineuae conversation diplomatique, qui sera d'autantplusefficace u'a-t-elîepas qu'ellesera plus prompte?L'Angleterre de notresituationen toujours,depuisvingtans, usé, abusédes difficultés sansconteste, Europepournousarracherdes territoiresquinousappartenaient et nousinfligerlesprocédéslespius discourtois?La sécuritéde Madagascar neserait-ellepasmenacéepar la prisede possession de DelagoaBay par l'Angleterre? N'arons-nous pas,aunord-ouestde l'Afriqueel en Asie,à faireprévaloir notreinfluence? Je megarderaibiendedonnerunconseiloumêmeunavisauchefautorisé de noirediplomatie, maisj'ai le droitde faireconnaître à mesconcitoyens tout ce queje pensesurces gravesquestions, et c'estce queje viensde faire. Le prince Henri d'Orléanssoutenait la même idéedans un article de L'Eclair (6décembre): de Aumomentoùlesmeillleurs amisde l'Angleterre sontobligésde convenir l'immensité desonappétit,aumomentoù les canonsdu Transvaalinquiètent de leurséchosl'Europeassoupie,on pourraitpeut-êtresongerà reprendre Certaine commencée en1894à Berlin,entre M.de Caprivielles conversilion déléguésfrançais. Enfin on retrouve les mêmes considérations dans La Liberté (3 novembre): L'idéedeprofiterdescirconstances actuellespourse préserverunefoispour a germéaussibienà Péterstoutesdesagressions cl dela boulimie britannique bourg,qu'àParisou qu'à Berlin. Et dans Le Petit Journal (23novembre): Si l'Angleterre arriveà sesfins, l'empirecolonialde la Franceen Afrique sera le premierà souffrirdesnouvelles chicanes deson éternelleinimitiéet le malconsacré serairréparabb.Nousregretterons uu peu troptardd'avoir,pris notreimmobilité pourdel'habiletéet notreinertiepourde la prévoyance! ERNESTJUDET.
~-16 — A quoi faut-il,donc attribuer l'inaction incompréhensible de nos gouvernants? Faut-il ajouter foi à ce qui a été ditau sujet de l'échecsubiau qi> : d'Orsay par M. de Mouravieffqui venait y proposer une coalition continentalecontre l'Angleterre : Oncachepéniblement auraitéprouvéunedéception quele comteMouravieff aussidésagréable qu'inattendue. 11aurait,en effet,insistésur une actiondes puissancescontinentales dans en démontrant, lesrégionsextra-européennes, par forceargumentsprobants, par lescirconstances^ qu'elleétaitcommandée (EchodeParis,2 novembre.) Cetteinaction est d'autant plus inexplicable de la part de nos ministres que nousavons de réels intérêts dans l'Afrique du Sud. M. Syveton, s'explique en de fort bons termes, là-dessus, dans YEchode Paris (3décembre): Je n'ignorepasquenotreempireafricainestau Nord-Ouesl, en pourtourdu Sahara.Maisje pense,avec M. Grosclaude,que la questionafricaineest un bloc,quenoussommestenusàune.« politiqueafricaine», qu'étantintéressés à l'émilibreafricainen généralnousle sommesà l'équilibresud-africain en particulier.Etje penseaussi,aveclui,quenousavens,d'ailleurs,dansl'Afrides« intérêtssur place• et des « intérêtsde voisinage». méridionale, que • Intérêtsfinanciers. Quinzecentmillionsde capitauxfrançaissontengagés dansles minesdu Transvaal.L'Angleterre ne sauraitdonc prétendrerégler seulela questionminière.Ellele prétendcependant. Etle chancelier del'Echiquiera déclaréà laChambrede)communes quelesfraisdeguerre,lesindemnitésduesà d'aussiintéressantes victimesquela Charlered, seraientrepassésau c'est-àbudgetdespaysconquis,e'esl-à-direi la mined'or Iransvaalienne, françaisdecellemine.Quelleprotestadire,pourune part,auxactionnaires tionà étéélevéelà-bascontreM.Delcassé? Intérêtsde voisinage.Il y a d'abordcefait quel'Afriquedu Sud unifiée Ilya sousla domination anglaisemettraiten périlnotrecoloniedeMadagascar. ensuitela questiondelabaieDelagoaet de sonportLourenço-Marquez, plus maisnonmoinsimportante, d'uneimportancequidominetoutes du Sudet mêmelesquestions [larticuiière, es questions de l'Afrique de l'océanIndien,qui •. va te répercuter jusqu'enExtrême-Orient aufonddela baieDelagoa,estappeléà deveoirun des . Lourenç/vMarqoez, premiersportsdu monde« par le réle militaireet par le rendementcommercial». Il estreliéàPretoriaparunelignedechemindeferquiconstitue la voie la plusrapideduTransvaal à la mer.Il estainsiledéboude communication ché des très fichesminesde charbondu Transvaal, et il prendpar là uoevasur la rouledesIndes.Il estaussila leur considérable, pour la navigation, bétail,vo'ailles,oeufs,riz, manioc, portepar où les denréesde Madagascar, bois,irontapprovisionner l'Afriquedu Sud. Il représentedoncpournousun et un grand facteurde sécurité grosélémentde la prospéritéde Madagascar dansl'océanIndien.El nousdevonsveillerplusque personneà ce que l'Angleterrenel'enlèvepas au Portugalpourruinernotreîleet dominerla mer.
— 17 — terriblespeuventsurgir de Puis,unefoisla paixconclue,des conséquences celleguerredontle champde batailleavait semblérestreinttoutd'abordau territoireSud-Africain. Est-ceuniquement pourréduirelesBoersqu'ony envoiecentdixmilleAnglais?Pretoriaoccupée,la tached'huilesaurase répandre;et quelquemalin te Cap-QU'Caireanglo-allemandbousculeranos explorateursdu Tchad, renverseranos sentinellesdu Soudan.Amoinsde reconnaître,sans cond'autres de cesligueursétrangères,à moinsd'essuyer testation,la suprématie affrontsde Fachoda,l'heureseravenuedu conflit.Il faudraque noustoyons bienforts,si nousne voulonspas renoncer. On ne semble guore se soucier en haut lieu d'éventualités aussi lunestes,qui seront peut-être demain des réalités : s'amuseen Nousn'avonsni souvenir,ni regret,ni espoir.Notrebadauderie silence,auxsuccèsdesBoers.Nousregardons,de loin.Nousregardons,sans penseretsansbouger. L. MUULFELD, Gaulois,15novembre. La France de demain, revue dirigée par l'explorateur Bonvalot, prévoit un conflit prochain et fatal entre notre pays et l'Angleterre: estvictorieuse auTransvaalsa crised'impérialisme ne conSi l'Angleterre naîtraplusde bornes. ellebrûledudésirde donnerla mesuredesa flotteauDepuislongtemps, soient-elles. trementquepar des revues,si importantes Et ellenousa choisi,celaest sûr, commel'adversairele plusà sa convenancepource matchéventuel.Si, au contraire,elleest battuepar les Boers, ne peut rester sur le dangerseraitinfiniment plusimminent,car l'Angleterre un échec. (15décembre.) Dans L'ActionFrançaise, M Robert de Caix, regrette, pour les mêmes raisons, l'inactionde notre diplomatie: de l'Afriqueaustraleécartéeducheminde 11estfâcheuxde voirla difficulté car on peut craindre que l'impérialisme insatiables'attaque l'Angleterre, demainà uneautrepuissance, peut-êtremêmeà nous-mêmes. (1° décembre.) Cependant, un peuple qui est divisé en factions ne peut songer, en aucune façon, à avoir une politique extérieure quelconque; c'est l'idée que signale, avec tant de justesse, M.A. SA1SSY,aux lecteurs du Journal. (Ujanvier 1900.) NotrepaysdeFranceva-t-il enfinpouvoirécoulerceux qui lui parleront avec bon sensdes difficultésqui peuventnaître,pour lui, de la situation généralede l'Europe,des appétitscoloniauxde l'Angleterre,de l'énorme et industriellequiestle caractéristique de la fin de concurrence commerciale ' ce siècle? •'/;-i,lr ."'-:*.
— 18 — Enfin, dans le discours qu'il prononça le il janvier dernier à l'occasion de sa réélection à la présidence de la Chambre, M. Paul Deschanelréclamait éloquemment l'union de tous les citoyens, afin de rendre possibleet efficacel'interventionde notre diplomatiedans les conflitsinternationaux. à vued'oeil.Danslesévénements .... L'Europeet le mondese transforment doitexerceruneactionfermeet suivie; or, comqui se préparent,la France si rite était Absorbéepar des querellesintestinesou mentle pourrait-elle, mobilité. divertiepar unecontinuelle Boycottage
anglais.
Au sujet de l'idée ridicule qu'ont émise certains Anglais de boycotter la France qui n'approuvait pas leur politique sud-africaine, on peut citer ce passage d'un article de M. Gaston Jollivet qui, sous une forme humoristique,envisage la question d'une façon fort judicieuse : L'Anglais quis'imagineempêcherl'Angltisede porter un corset« madein France• et lui-même des'abreuverde fizz» oude clarctfaitun bieninvraisemblablecrédità la puissance desmauvaUsentiments entrenations.Il ne faut au jingoïsme.Lesfilsd'Albion,si peu qu'ils nousaiment, pastrop demander ne nousexècrentcertainement pas plus que nousn'avonsabominélesAllemandsau lendemain de U guerrede 1870.Or,combiende tempsa tenulamâle résolutionforméecheznous,après la paixde Francfort, de ne plus acheter quoiquecesoitvenantdu paysde Bismarcket de Molike?Sixmoisà peine.Et encore,pendantcessix mois,combiende saucissesde Francfortse sont baptiséessuisses! Combien de tonneauxde bière ontélé facturésstrasbourgeois, bavaroisî AllonsouLoewenbrau quivenaienttoui<'-^r.ia quelqueSpalenbrau nouspour celanous voilerla facerétrospectivement? MonDieunon! Ceux d'entrenousquiont portéà leurslèvrespeut-êtreun peutropviteun verrede n'ontfait,aprèstout,quedevancerle gesteplusnoblequi devait johannisberg faireclaquertantdepaumesdemainsfrançaiseslesunesconlrelesautresà la premièrede Lohengrin. Le commercecommel'art passe par-dessusles poteauxde frontière. Le Gaulois, 2 novembre. Après la guerre
: Ce que deviendront
les Boers.
Les Boers seront peut-êtredemain les vainqueursde la lutte cependant inégalequ'ils ont entreprise avec l'Angleterre. , On commence&avoir de bonnes raisons pour le croire. Forcément un grand changement se fera dans leurs moeursà la suite de ce résultat inespéré. Personne m'a mieux indiqué que
— iu — M, Jules Case, les nouveauxdangers auxquels seraient exposés les Boers vainqueurs. QuelseralesortdesBoers? noasecourus conlrel'iniquité,ils disparaîtront unà un, famillepar Vaincus, commele furentlesNatcbezet tousles peuplestauvages famille,exterminés de l'Amérique. Ilseraseulement consignédansl'histoire,à la premièrepage du vingtième siècle,qu'unpetitclande fermiers,de paysans,qui était.vertueuxet quivivaithorsdesloissanglantes du monte,lut anéantipar la civilisation,parcequecelle-cijugeacobonheurciiminel. maîtresdeschampsde batailleet desoppresseurs, alorsla lutte Victorieux, o sousutteautrelorrae. n'estpasfinie,ellerecommence aucontrat! La civili.atiou nevoudrapas lâchersa ptoie.Ellemettrabaslesarmes; de violente,el.vae fera douce,éloquente,persuasive.Aux Boersvainqueurs, du bruitdont ilsaurontremplile monde,elte grandiset étonné*eux-mêmes seprésenteraavecsts séductions, ses promesses, Usappétitsqu'elleéveille,et comme,nesachantplusoù fuir,ilsne pourrontse reliter plus loin,horsdes ilssero.t bienforcésde la regarder,des'habituer atteintesdela provocatrice, à elle,d'engoûterle charme. le ruausereu main,ils serontplusaisémentvaincuspar lessouInvincibles neles repiendra-t-elle riresde la paix.Lacivilisation pastôtoutard? A ce la fougue,la duréede formariagetardif,tantdefoisrelusé,ils apporteraient cesaccumulées pendantdeuxet troissiècles. Oubienmeilronl-ils lt»combleà nolie admiration, nousétonneront-ils par unegrandeuru'âinequin'auraitpas encoretu sonégale? Ils le peuvent,endemeurant, nwlgicla gloire,malgrél'oroù ils piétinent, moderne,les simplesBoutsqu'ils fureutdepuis malgrétouicla machinerie tantde génération», emuséaretournésà la nature,peu curieuxdes secrets de ce qu'elleleurdonne,des femmescouraqu'ellene veutpasdire,satisfaits geuses,desenfantsrobustes,du vastesplainesà l'herbedrue, où paissentdes boeufssaiunombresousdescieuxélevés. Le Gaulois, Ie** janvier1900.
Le président
Krûger
jugé par Bismarck
A titre de document, nous reproduisons le récit suivant d'une conversationque M. OctaeeUsannea eue avec Sir Charles Dilke, et qui montrela perspicacitéextraordinaireavec laquelleBismarckavait devinéle Présidentde la RépubliqueSud-Africaine: — Krûger,meditsir Charles,estl'undeshommeslesplusextraordinaires de cesiècle.— Je mesouviensdela façonémue,adrairativeet sincèredont te m'enparlait,un jouroùje plaçaiscelui-ciau premierrang princedeBismarck desdiplomates du dix-neuvième siècle. • Ah1medisaitte prince,le premier... ne croyezpas ça ; d'abordCavour futsansdouteplusfin,plussubtil,mieuxdouédiplomatiquement queje ne le
-20a «g fcafcnme rê&sfort,plus haut,plus rusé queCavouret que snns-ipiifeity ëest te PrésidentKrûger ; celui-cin'a pas tomme moiune mwi-mifrne, dieraireJu»,un empireformidable «B#» pwîs^SÉI pourlesoutenir; il est seul leurs*o&Uts fgfêêm petit}wuy)lt);(1i'iiarlwl et, par sonseulgénie,il sauraitnous avec lui,afSrroait i( àfttfmpgiror« n©u§uouti; j*i eudesentretiens Bismarck, vi'a çQnfonrfw !• Echode Paris, 15décembre.
BIBLIOGRAPHIE Voici les prlncipauj*ouvrages et brochures parus récemmentsur l'Afflque du Siid : âstoùf dés Mme» é*<*rdu Transvual, — Boers et Anglais, par Edgar Roek. — Typ, Hemmyer,îup. tjké Politiqueeuropéenne.~~.Ln\firanm, la Russie,l'Allemagneet la ÙgèfTfm TraMcwl, par EdienneGr^sclaude. -= Flammarion1899. Le TrMMfuàtti ?'Angleterreen AfHmt.eduSud,par Georges Aubert. r -* Fiam«iS^on 139& La QuestionSud^Africaine,par Ëdg&rHotels,1890.
Pourquoi
l'on part au Transvaal
Nous avons reçu plus de 4,000demandes d'engagement émanant de jeunes gens qui demandent à partir comme volontaires au. Transvaal. Le dossier qu'elles constituent est des plus instructifs, chacun expliquant les raisons particulières qui l'engagent à com-battre aux cotés des républicains sud-africains. L'Est Républicaina publiéjadis une série de ces lettres. A l'idéede combattre pour le Droit,aux côtés d'un peuplehéroïque, sejoini souvent le désir, chez les volontaires, de venger les derniers affronts faits à notre pays. Témoin,ce long et curieux extrait d'une dés dernières lettres reçues : ....... Les Boers!le Transvaal!Deuxnomsqui, il y a à peineun an, dans l'espritde ceux quivont partir qu'unevagueidée}l'idée n'éreillaient: d'unpayssitué à l'eitrémifôsud de l'Afrique,prèsde la colonie4» Çap,ou d'or pouvaientavoirà foire. seulslés financierset les aventurierschercheurs Voilàces noms devenusles emblèmespresquesacresd'une espérance,et pourquoi?
~ s?i ~ nouvellese répandit...Lesaffairesse Toula coup,lentrmertaccréditée,une entrela Grande-Bretagne et tes Boers.Ces pavtans,peidus dans brouillaient les montagnesafricaines,allaientfoirece quenous n'avionspasosé! Le préChamsidentKrûgerrefusaitde répondre»l'ultimatum envoyépar Uministère berlain. Cefutle signalde l'espoir. Lesyeuxinquietsse sonttournésvers le ministèresi salidéjil Nousavions qu'ilfallaitleverla lèio! pourttntpenseque devantl'Europe,il comprendrait Noscapitulationsrécentessont malheureusement ineflaçables;la questionde est encorependante,et celledu Siamn'estpas résolue;c'étaitle Terre-Neuve des • comités momentd'agir! Vainespoir,cesgtns-lànesaventqu'organiser de salut public» et n'ont ni le goût ni le loisirde «occuperde politique extérieure. Alorsun souffles'est levéet a parcourunotrepays.Descoeursontbattua l'unisson,fouettéspar une voix qui venait d'outre-lombe;une voix qui semblaitrenaîtrede près de cinqsiècles,qui criaitaux gensde coeurjeunes ouvieux: • Debout,France!et sus à l'Anglaisl» Desvolontaires se lèvent, prennentles armes! Il couleencoredans leursveinesdu sangde ceuxqui ontcombattusousDuguesclio, du sangde ceuxquiontdéfendula bannièredu à la délivranced'Orléans.A quelque Jeanned'Arc,et l'ont menéevictorieuse classede la sociétéqu'ilsai partirnnent,ce sontde vraisFraicaisquiquittent ie sol natal, écoeurésde le voir envahi par lés cosmopolites enrichiset naturalisés. Soyeztranquilles,ils parlentgaiementavecl'idéedu devoir.Quand ils combattrontlà-bas,ce sera sous les.plis tricoloresde notre drapeau,qui a subiFasboda,hélas! ce sera, enfin,sousl'étendarddes hainesnationales lentementaccumulées, quivontpouvoirs'assouvirsurles champsde bataillede „ l'Afriqueaustrale. X DÎÏPARISIEN.
ADHERENTS
MEMBRES
COMITE D'ACTION
Sont membresadhérents ; Ceux qui ayant envoyé au Comité leur souscription — quoiqu'on soit l'importance d'ailleurs — manifestent le désir dofaciliterson action,en organisant des souscriptions, conférences,etc. Le Comité reçoit et sollicite également l'adhésion des Sociétéset Associationslocales. Ces Sociétés,savantes, commerciales,d'anciensmilitaires et marins, peuvent singulièrement aider le Comitédans sa tache en faisant uno propagandeactivedans la sphère de leur influence.
COMITÉ
DU TRANSVAAL 13» rue de l'Aucienne-Comédie, 13
FRÉ8IDENTD'HONNEUR : M. GeorgesDKHRY, députéde Paris,43,ruaLaffitte. D'HONNEUR MEMBRE8 ; MM.les Députés: na M.\nv,83,ruede Bourgogne. JulienGOUJON, 26,ruedelà Faisanderie. GénéralJACQUKY, 37,avenueDuquesne. Saint-Germain. 149,boulevard PRACIIP, GKRVAIZB, 180,rua Lafayetto. FSRRBTTB, 33,rueClaude-Bernard.
DE
BULLETIN
SOUSCRIPTION
Inscrire les noms de* Souscripteur*, la $omme versée, et renvoyer ce bulletin à un des Membre*d'honneur ou au Comité.
NOMS
ADRESSES
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co::ir? d« TRAKSVMÎ., 13, rua de l'Ar.çie.nr.a-Cosédia, PARIS. PA31S,le 3 -'évriar ISOO. 'KCMUur V v% "cvs avcr.s l'honneur da v-us faira tar.ir cï-joînt une brochure rtsusant l'action qua r.cus avons entreprise aires l'acressior. iniqv.e da l'Angleterre au Transvaal, Lî ^c.clî civilisé tout ïr.tiî? 3 est «u da cette guerra. gnt.*a tous, la Parle-snt cîj? 'îtat3-t,rii3 d'Amérique a donné ur. srarxj 3>.3^pl3lorsque la sa,lorité de sas ^e-sbras s S3t présentée cavar.t le Président kac Kinley, pour lui. dasander de d'ur. ar'citraee q'«*ïattirait fin à cette prendre l'initiative lutta inégale. Los Crkai'crasfrar.çaisas ont saiai avec eapressessant las divereas occasions qui. leur étalant offertes da canifester leur adiiration pour l'héroïsme des Sears. Il s'arit au^ourd hui d'élarrlr ce eouvesar.t d'opinior. et d'entax3r dans notre Générauxpaya uns caspaena da protestation. Vous p:uvas y aidar, Konsieur, si, après avoir pris connaissance da r.ctre fcrechure, vous voulez bien la coizuniquar u va prcch33. C3rsr»dar.t,r.or.contants d'étendre ce tscuvesar.t d'opinion, nous avens tenu aussi à favoriser le départ au Transvaal des volontaires français qui désireraient prendra fart i la lutte enf«*éa centre 1 Angleterre par les héroTquas Républiques SudAfricaines, et c'est pourquoi noua avens ouvert une souscription en leur faveur. Dans l'espoir que vous voudrez bien vous intéresser à notre action, r.ous vous pricr.3, "onsiaur, d'aaréar l'sxpres3lcn de nos se illeurs sent lisants. Le Présidant d'Honneur: Le Président du Ccalté: Ge-rgas 3SRRY, LAÎTDRY. Député de Paris. 0 P I îî I 0 îr :