L’adaptation aux impacts du changement climatique PERSPECTIVES D’ACTION
À propos de l’OCDE L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est une organisation intergouvernementale pluridisciplinaire dont la création remonte à l’époque du Plan Marshall, après la Deuxième Guerre mondiale. Aujourd’hui, l’OCDE compte 34 pays Membres à travers le monde, de l’Amérique du Nord et du Sud à l’Europe et l’AsiePacifique. De nombreux pays parmi les plus avancés en font partie, tout comme des pays émergents comme le Mexique, le Chili et la Turquie. Nous travaillons également étroitement avec des économies émergentes telles que la République populaire de Chine, l’Inde et le Brésil, ainsi que des économies en développement d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes. L’OCDE offre un cadre de dialogue unique en son genre et possède les capacités analytiques requises pour aider les gouvernements à comparer et échanger leurs expériences en matière de politiques, ainsi que pour identifier et promouvoir les bonnes pratiques par des décisions et des recommandations pratiques.
Notre climat change et cette évolution va toucher tous les secteurs de l’économie mondiale, aussi bien dans les économies développées que dans celles en développement. D’importantes réductions des émissions de gaz à effet de serre devront être complétées par des politiques d’adaptation. En se préparant à faire face au changement climatique, les responsables de l’action publique peuvent mieux protéger les collectivités, les entreprises et le patrimoine naturel. L’OCDE œuvre de concert avec les pays à la mise en place de politiques qui permettent d’évaluer le changement climatique et de s’y préparer. La présente brochure énonce les principaux enseignements tirés de cette expérience, au moment où les pays passent de la planification à la mise en œuvre de l’adaptation. Elle présente les enjeux de l’adaptation au changement climatique et des recommandations en la matière, l’accent étant mis plus particulièrement sur les pays membres de l’OCDE.
Thèmes : 1. IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE 2. COÛTS ET AVANTAGES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE 3. PLANIFICATION DE L’ADAPTATION 4. MISE EN ŒUVRE DE L’ADAPTATION 5. SUIVI ET ÉVALUATION
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PERSPECTIVES D’ACTION
L’adaptation aux impacts du changement climatique
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Les impacts du changement climatique se font de plus en plus sentir
Parmi ces impacts généralisés et irréversibles pourraient figurer l’effondrement de la calotte polaire du Groenland, la fonte des glaciers de l’Himalaya et le dépérissement de la forêt amazonienne (Dow et al., 2013).
Notre climat est déjà en train de changer : la température moyenne à la surface des terres et des océans du globe a augmenté de 0.85°C depuis la période préindustrielle, tandis que l’acidité des océans s’est accrue de 26 %. La fréquence et la gravité de certains types d’événements météorologiques extrêmes augmente (GIEC, 2014). Ces changements exacerbent les risques existants pour les sociétés et les économies, accentuant notamment les pressions exercées sur la production alimentaire du fait de la modification des rendements agricoles, ou les risques d’inondation dans les villes en raison de l’augmentation des épisodes de précipitations extrêmes. Le changement climatique pourrait aussi aboutir à l’émergence de nouveaux risques, comme la propagation de maladies à transmission vectorielle dans des régions auparavant épargnées.
Les phénomènes météorologiques extrêmes offrent un exemple saisissant des conséquences potentielles du changement climatique. Le graphique 1 montre la tendance à la hausse des pertes économiques imputables à des phénomènes climatiques (par ex. canicules, sécheresses et incendies), météorologiques (par ex. tempêtes) et hydrologiques (par ex. inondations). La tendance observée jusqu’à présent s’explique en grande partie par l’exposition croissante des personnes et des actifs économiques à des risques d’origine météorologique et climatique, mais il est à prévoir que le changement climatique joue un rôle plus important dans les pertes futures. Ces estimations des pertes ne représentent qu’une partie des coûts liés aux phénomènes météorologiques, car elles n’englobent pas des impacts non marchands comme la perte de services écosystémiques et les effets à long terme sur la santé (OCDE, 2015a).
En outre, plus les températures moyennes augmentent à l’échelle mondiale, plus la probabilité que des changements catastrophiques se produisent est grande. 300
Graphique 1. Pertes économiques dues aux catastrophes climatiques, météorologiques et hydrologiques 1980-2014 250 300
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Year Année Source: EM-DAT (Emergency Event Database) (n.d.), “The International Disaster Database”, Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, www.emdat.be/ (accessed 27 February 2015).
Le partage du fardeau des risques climatiques sera inégal. Des caractéristiques comme l’âge, la santé, le niveau de revenu et la mobilité influent sur la vulnérabilité des personnes et leur capacité à faire face à ces risques.
L’incidence disproportionnée du changement climatique sur les populations vulnérables représente un défi même dans les pays dont le niveau de développement économique moyen est élevé.
2 - OCDE PERSPECTIVES D’ACTION L’adaptation aux impacts du changement climatique
L’information sur les risques climatiques s’améliore, mais d’importantes lacunes demeurent L’ouvrage de l’OCDE sur les conséquences économiques du changement climatique (OCDE, 2015b) étudie les répercussions d’un ensemble d’impacts climatiques sur les différents secteurs et régions qui constituent l’économie mondiale. D’après les projections, les conséquences du changement climatique sur les marchés seront négatives dans la grande majorité des régions. Elles concerneront l’agriculture (modification du rendement des cultures), les zones côtières (pertes en capital et en terres dues à l’élévation du niveau de la mer), certains événements extrêmes (notamment pertes en capital liées aux ouragans), la santé (pertes de productivité du travail liées au stress thermique ; coût des maladies ; dépenses de santé) ainsi que la demande énergétique et touristique . D’importants impacts non marchands devraient se produire, et les
risques pourraient augmenter de façon exponentielle, en particulier lorsque certains points de basculement du système climatique auront été franchis. Les conséquences économiques nettes devraient être particulièrement importantes en Afrique et en Asie, où les économies régionales sont vulnérables à un éventail d’impacts climatiques différents, comme le stress thermique et les pertes de rendement des cultures. Les coûts macroéconomiques dans la plupart des pays de ces régions devraient se situer entre 1.5 % et 6.5 % du PIB en 2060 ; les coûts moyens à l’échelle mondiale sont équivalents à une réduction du PIB de 1.0 à 3.3 %. Au Canada et en Russie, les avantages économiques nets modélisés devraient, selon les projections, l’emporter sur les impacts négatifs, au moins dans les décennies à venir. Les actions en faveur de l’atténuation et de l’adaptation sont dans les deux cas susceptibles de réduire ces impacts et ces risques, et d’abaisser les coûts macroéconomiques de certains impacts marchands (tableau 1) :
Tableau 1. Coûts macroéconomiques projetés de certains impacts climatiques en fonction de la mise en œuvre de nouvelles politiques climatiques Type de politique climatique
Pertes de PIB mondial annuel en 2100
Aucune
2-10%
Politiques d’adaptation et d’atténuation
1-3%
Une fois que les gaz à effet de serre sont émis, ils auront des effets inévitables sur le climat et l’économie pendant un siècle ou davantage, ce qui exposera durablement le monde à des conséquences plus graves et un profil de risque plus élevé. Des politiques d’adaptation et d’atténuation ambitieuses peuvent non seulement réduire les coûts futurs du changement climatique, mais aussi, et peut-être surtout, limiter les risques à la baisse croissants associés à un réchauffement plus important. Bien que des mesures d’atténuation puissent être prises pour limiter les impacts, d’importantes répercussions du changement climatique devraient persister dans les régions vulnérables, et notamment dans la plupart des pays d’Afrique et d’Asie. Même si des politiques d’atténuation et d’adaptation optimales sont mises en place, certaines retombées continueront de se faire sentir sur les marchés. La modélisation des impacts climatiques nous aide à comprendre certains des mécanismes par lesquels le changement climatique affectera les sociétés, l’importance relative des différents impacts modélisés et leur répartition régionale. Les modèles ne tiennent cependant compte que de certains des coûts potentiels du changement climatique. Même les modèles les plus complexes ne prennent en compte qu’un sous-ensemble
des risques et opportunités potentiels liés à l’évolution du climat. L’une des difficultés sous-jacentes tient à l’absence de données factuelles sur les conséquences potentiellement catastrophiques (par ex., l’effondrement de la calotte polaire au Groenland), lesquelles sont par conséquent rarement incluses dans les résultats phares. Les mesures d’adaptation et d’atténuation prises à l’encontre du changement climatique sont motivées par le désir de faire face aux impacts susceptibles de se manifester, mais constituent également une assurance contre le risque de bouleversement catastrophique. Au niveau sectoriel, les risques climatiques et les coûts et avantages de l’adaptation qui en résultent sont de mieux en mieux connus, mais la couverture est inégale et certains risques demeurent par essence difficiles à modéliser. Le tableau 2 donne un aperçu de l’état actuel des études sur la question. Historiquement, les risques climatiques les mieux connus sont l’impact de l’élévation du niveau de la mer sur les zones côtières, les tempêtes côtières et les inondations. Depuis une dizaine d’années, les connaissances relatives à la gestion des ressources en eau, à l’adaptation de l’agriculture et à l’environnement bâti se sont considérablement enrichies. Des lacunes demeurent dans les données, les plus importantes concernant la biodiversité et les services écosystémiques, ainsi que les entreprises et l’industrie.
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C O Û T S E T AVA N TA G E S D U C H A N G E M E N T C L I M AT I Q U E
Rares sont les décideurs des secteurs public et privé qui prennent la pleine mesure de leur exposition aux risques climatiques. Par exemple, si certains impacts sont couramment pris en compte dans les budgets publics, notamment les versements au titre des fonds d’indemnisation des victimes de catastrophes, d’autres coûts indirects (comme les incidences
sur les recettes fiscales) ne le sont pas. En outre, les pouvoirs publics ont des obligations qui découlent d’engagements conditionnels, lesquels ne se concrétiseront qu’une fois l’événement survenu. Une meilleure connaissance de ces répercussions et des obligations qui s’y rattachent peut aider les pays à mieux gérer leur exposition aux risques climatiques.
Tableau 2. Qualité de la couverture des secteurs dans les études sur l’adaptation Risque/Secteur
Couverture/Analyse
Zones littorales et tempêtes côtières
Couverture complète (inondation et érosion) à l’échelle mondiale, nationale et locale dans les études d'impact. Bonne base de données factuelles sur les options en amont à faibles regrets et gestion adaptative itérative incluant des études sur l’action des pouvoirs publics et la prise de décisions en situation d'incertitude (options réelles).
Inondations, y compris infrastructures
Estimation des coûts
Estimation des avantages
Nombre croissant d’estimations des coûts et des avantages de l’adaptation (études d'impact) dans un certain nombre de pays et de localités, portant notamment sur les crues fluviales. Base de données factuelles en cours de constitution sur les options à faibles regrets et les options non techniques. Quelques applications de la prise de décision en situation d’incertitude.
Gestion du secteur de l’eau, y compris la demande intersectorielle de ressources en eau
La plupart des études récentes portent sur l'offre et la demande au niveau national, mais plusieurs études à l’échelle mondiale, locale ou de bassins versants sont disponibles. Accent mis sur l'offre et les mesures techniques ; moindre attention accordée aux mesures « douces », axées sur la demande ou sur les écosystèmes. Quelques exemples de prise de décision en situation d'incertitude, de processus décisionnel particulièrement robuste, assorti d'études utiles à l'action des pouvoirs publics.
Autres infrastructures
Plusieurs études sur les infrastructures routières et ferroviaires. Exemples de tempêtes et de fonte du pergélisol.
Agriculture
Couverture importante des avantages de l’adaptation au niveau des exploitations (modèles de culture) et quelques estimations des coûts et avantages issues d'études d'impact au niveau mondial et national. Base de données factuelles en cours de constitution sur l’adaptation potentielle à faibles regrets, y compris les options en matière d’agriculture climato-intelligente (gestion des sols et de l’eau)
Chauffage excessif (environnement bâti, énergie et santé)
Bonne information sur les coûts liés aux dispositifs d’alerte en cas de canicule et quelques études coûts-avantages sur le changement climatique futur. Couverture croissante des coûts autonomes1 liés au refroidissement dans les études d’impact (à l’échelle mondiale et nationale). Base de données factuelles de plus en plus étoffée sur les options à faibles regrets pour l’environnement bâti (par ex. refroidissement passif ).
D’autres risques pour la santé
Études de plus en plus nombreuses sur les coûts de prévention de la charge de morbidité future (maladies transmises par l’eau, les aliments ou des vecteurs), mais leur couverture demeure partielle.
Biodiversité/services écosystémiques
Base de données factuelles peu développée et nombre limité d’études sur les coûts de restauration et les coûts de gestion des zones protégées dans le cas des écosystèmes terrestres.
Entreprises, services et industrie
Très peu d’études quantitatives disponibles, sauf pour les secteurs de l'électricité, de la production pétrolière et gazière et du tourisme, certaines étant axées sur le tourisme hivernal et d'autres sur l'évolution des flux touristiques estivaux1.
Note: 1 Ces évolutions peuvent être considérées comme un impact ou comme une adaptation autonome (c’est-à-dire non planifiée). Légende :
Couverture complète à différentes échelles géographiques et analyse de l’incertitude. Couverture moyenne assortie d‘un certain nombre d’études de cas nationales ou sectorielles. Couverture limitée et petit nombre d’études de cas ou d’études sectorielles sélectionnées. L’absence de coche indique une couverture extrêmement limitée ou inexistante.
Source: D’après ECONADAPT (2015), « The Costs and Benefits of Adaptation », résultats du projet ECONADAPT, consortium ECONADAPT.
4 - OCDE PERSPECTIVES D’ACTION L’adaptation aux impacts du changement climatique
La planification de l’adaptation devrait être flexible et intégrée à l’élaboration des politiques L’incertitude concernant l’avenir ne doit pas empêcher de se préparer aux effets du changement climatique. Certains aspects du climat (par ex. la hausse des températures) sont mieux compris que d’autres (par ex. les variations des précipitations) mais tous sont entachés d’une part d’incertitude (GIEC, 2014). De plus, les risques climatiques sont le résultat d’interactions complexes et souvent imprévisibles entre le climat et les systèmes économiques, sociaux et environnementaux. Ainsi, la question de savoir si la hausse prolongée des températures se traduira par une surmortalité dépendra
d’autres facteurs, notamment la planification urbaine, la conception des bâtiments et l’efficacité des plans d’urgence. Les caractéristiques des risques étant de plus en plus difficiles à prévoir à longue échéance, les pouvoirs publics devraient adopter une approche proportionnée, flexible et itérative de la gestion des risques en matière de planification de l’adaptation (graphique 2). Il faudrait notamment : •
mieux connaître les risques liés au changement climatique par le biais d’évaluations nationales ;
•
à partir de ces évaluations, planifier un ensemble de résultats possibles, au lieu de se contenter d’une seule projection « la plus vraisemblable » ;
•
accepter que le risque zéro n’est pas réaliste, et préparer les systèmes d’intervention et de redressement à faire face au risque restant.
Graphique 2. Les quatre étapes d’une approche fondée sur les risques Procéder à des études d’évaluation des risques i) Identifier les risques Examiner l’étendue des vulnérabilités potentielles Évaluer et hiérarchiser les risques selon leur intensité et la fréquence de l’impact ii) Caractériser les risques
Prendre en compte des considérations économiques et sociales Tenir compte de l’aspect dynamique des risques
iv) Retour d’information
iii) Choisir et étudier les réponses à apporter
Les risques climatiques, ainsi que les mesures pour y faire face, sont fondamentalement liés à d’autres mesures prises par les pouvoirs publics. Pour accroître l’efficience et l’efficacité de la planification de l’adaptation, il convient de l’intégrer aux processus d’élaboration des politiques et aux cycles de prise de décision pertinents, par exemple en ce qui concerne l’aménagement du territoire et la gestion des ressources. En reconnaissant que l’adaptation est l’un des principaux objectifs de l’action publique, mais pas nécessairement son objectif majeur, l’intégration permet d’assurer que les priorités d’adaptation sont en phase avec les priorités de l’action publique. On peut ainsi éviter certains défauts d’alignement potentiels avec l’adaptation au changement climatique tels que : des réglementations qui découragent les investissements dans la résilience des infrastructures ; des politiques de planification qui favorisent l’aménagement de zones vulnérables ; et une valorisation
Guider la décision grâce à l’identification et au classement des risques
insuffisante des ressources naturelles (OCDE, 2015c). Les pays adoptent de plus en plus une approche stratégique nationale pour se préparer aux effets du changement climatique. À l’heure actuelle, des stratégies nationales d’adaptation ont été publiées par 24 pays de l’OCDE et sont en préparation dans 7. Dans le cadre du processus d’établissement des plans nationaux d’adaptation (PNA) au titre de la CCNUCC, 52 pays en développement ont soumis ou entrepris d’élaborer des stratégies concernant leurs besoins d’adaptation à moyen et long termes (CCNUCC, 2015). Parallèlement, un nombre sans cesse croissant de plans voient le jour à l’échelle de régions ou de villes, sous l’impulsion d’organisations telles que l’ICLEI, le C40 ou le Conseil mondial des maires sur le changement climatique. Les responsables des politiques publiques des pays à tous les niveaux de développement devraient confronter leurs expériences et en tirer des enseignements, afin d’utiliser au mieux les ressources investies dans l’adaptation.
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Ces progrès sont encourageants mais des améliorations sont encore possibles. Les stratégies d’adaptation des pays de l’OCDE s’appuient toutes sur des études d’impact, souvent fondées sur des tendances passées et des scénarios climatiques, et la plupart ont
recensé différentes options d’adaptation, mais peu ont intégré l’adaptation dans des projets, ou mis en place des mécanismes d’intervention institutionnels (tableau 3). Seuls deux des PNA soumis à la CCNUCC ont fait appel à des évaluations complètes des risques et de la vulnérabilité (CCNUCC, 2015).
Options d’adaptation et action publique Formulation de politiques d’adaptation
Intégration explicite de l’adaptation dans des projets
Pas de stratégie d’adaptation publiée
Canada
Instauration de mécanismes institutionnels rattachés à des mesures d’adaptation
Tableau 3. Couverture de l’adaptation dans les communications nationales
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République tchèque - prévu pour 2016 Estonie - prévu pour 2016
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Grèce - en cours d'élaboration
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Islande
Israël - en cours d'élaboration
Italie - en cours d'élaboration
Japon - prévu pour 2015
Nouvelle-Zélande
Slovénie - en cours d'élaboration
Stratégie d’adaptation publiée
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Australie
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Belgique
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Chili
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Danemark
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Finlande
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Irlande
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Pays-Bas (nouveau SCN en 2016)
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Norvège
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Portugal
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République slovaque
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Suède
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Suisse
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Turquie
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Royaume-Uni
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États-Unis
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Couverture dans les CN : Analyse complète
* Changements survenus depuis la dernière communication nationale
Mention / analyse limitée Aucune mention ni analyse Qualité de l’exposé dans les CN : l
Analyse détaillée, c’est-à-dire portant sur plusieurs secteurs ou écosystèmes, et/ou comprenant des exemples de politiques mises en œuvre, et/ou fondée sur des scénarios sectoriels/nationaux. Analyse générique, c’est-à-dire fondée sur des évaluations du GIEC ou régionales, et/ou fournissant des détails limités/aucun exemple/seulement des exemples de mesures prévues mais pas mises en œuvre.
6 - OCDE PERSPECTIVES D’ACTION L’adaptation aux impacts du changement climatique
Note: Les données statistiques concernant Israël sont fournies par et sous la responsabilité des autorités israéliennes compétentes. L’utilisation de ces données par l’OCDE est sans préjudice du statut des hauteurs du Golan, de Jérusalem‑Est et des colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie aux termes du droit international.
Source: OCDE (2015a), Climate Change
Risks and Adaptation: Linking Policy and Economics, Éditions OCDE, Paris. http://dx.doi. org/10.1787/9789264234611-en.
Les défis, les opportunités et les contraintes de l’adaptation varient selon les secteurs Les défis, les opportunités et les contraintes de l’adaptation varient selon les secteurs. L’OCDE, de même que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN), apportent leur soutien à la mise en œuvre de l’adaptation au niveau sectoriel. L’eau et les risques liés à l’eau ont un effet non négligeable sur la croissance économique (Sadoff et al., 2015). Pour accroître leur sécurité hydrique, la majorité des pays ont jusqu’à présent axé leurs efforts sur la constitution d’une base de données factuelles et sur la mise au point d’instruments d’information, comme les cartes de risques d’inondation et les guides de l’adaptation à l’usage des collectivités locales. Certains pays procèdent également à une révision des lois et règlements concernant notamment les limites soutenables des prélèvements d’eau, les codes de la construction et la planification de l’utilisation des sols. Ils ajustent également des instruments économiques comme les tarifs de l’eau, les taxes environnementales liées à l’eau et les dispositifs d’assurance contre les inondations, afin de réduire les pressions de base auxquelles sont soumises les ressources en eau, d’accroître les financements et de faire face à des risques d’inondation croissants (OCDE, 2013). Le changement climatique aura une incidence sur les rendements et les prix de la plupart des produits agricoles. En modélisant les effets régionaux futurs de différents scénarios climatiques, et l’impact de différentes stratégies d’adaptation, l’OCDE a constaté que l’adaptation autonome n’était peut-être pas suffisante pour éviter toutes les pertes. Un éventail de mesures diversifiées sont nécessaires pour réduire les risques, comme l’adoption de cultures résistantes à la sécheresse ou de méthodes d’irrigation améliorées (Ignaciuk et Mason-D’Croz, 2014). Des services professionnels pertinents et actualisés de conseil, de formation et de vulgarisation sont essentiels pour stimuler l’adoption de technologies novatrices pouvant améliorer la capacité d’adaptation des agriculteurs (Ignaciuk, 2015). Les villes sont singulièrement à même de faire face aux défis du changement climatique, mais leur action doit être étayée par des politiques nationales et régionales, un cadre législatif et des incitations économiques, ainsi que des financements du secteur privé. Permettre aux villes d’accéder à un soutien financier provenant d’autres
autorités publiques ou du secteur privé est indispensable pour supprimer les obstacles à l’adaptation qu’il leur faut surmonter (OCDE, 2014a). Le changement climatique aura une incidence sur les infrastructures du secteur de l’énergie, et pourrait perturber les approvisionnements énergétiques et modifier la structure de la demande énergétique. Pour l’Agence internationale de l’énergie (AIE), bâtir la résilience face au changement climatique est l’une des tâches essentielles à accomplir pour renforcer la sécurité énergétique. Diverses approches sont nécessaires, notamment l’évaluation des risques, des solutions technologiques, des pratiques de gestion souples et adaptées ainsi que des mesures de préparation aux situations d’urgence, des politiques gouvernementales et des instruments budgétaires, y compris l’assurance. Le Forum Nexus annuel de l’AIE réunit des responsables des administrations publiques et des entreprises du secteur de l’énergie, ainsi que d’autres parties prenantes afin de partager les connaissances et l’expérience acquises dans ce domaine (AIE, 2014a). Plusieurs publications phares de l’AIE, notamment les Perspectives mondiales de l’énergie (World Energy Outlook) ont intégré dans leurs analyses et messages clés la question de la résilience du secteur de l’énergie au changement climatique (AIE 2012, AIE 2013, AIE 2014b). L’énergie nucléaire offre l’exemple d’un secteur énergétique qui porte une grande attention au changement climatique et à la question de la résilience. De fait, compte tenu de la longue durée de vie des centrales nucléaires (40 à 60 ans), le secteur prend conscience de l’impact que peuvent avoir les modifications du climat, et notamment les phénomènes météorologiques extrêmes, sur le fonctionnement et la sûreté de ses installations. Ces aspects ont été pris en considération dans la conception des centrales récentes, ainsi que dans le cadre réglementaire, par exemple en ce qui concerne l’implantation de nouvelles centrales susceptibles de fonctionner jusque dans les années 2080 voire au-delà. Pour les centrales existantes, les exigences de sûreté imposent d’atténuer les risques liés aux événements externes, y compris les phénomènes climatiques, de manière à ne pas compromettre la sûreté. L’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN, 2015) recommande que les gouvernements mettent en place un cadre d’investissement pour l’adaptation à long terme, et veillent à ce que la réglementation favorise l’adaptation au changement climatique.
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Carte 1. Mesures d’adaptation prises dans certains pays de l’OCDE
Canada: Toronto a rendu obligatoire l’installation de toits végétalisés sur les nouveaux immeubles de grande taille afin d’apporter de la fraîcheur dans la ville en été et de réduire de 5 à 15 % la consommation d’électricité de ces bâtiments.
Danemark: Copenhague crée de nouveaux espaces verts et voies d’eau qui permettront de faire face aux crues soudaines grâce à un plan de gestion des averses orageuses, réduisant ainsi la nécessité d’opérations coûteuses de modernisation du système d’évacuation des eaux.
Mexique: Le Mexique récompense les agriculteurs qui préservent le couvert forestier, et contribuent à protéger les ressources en eau en aval, tout en préservant également la biodiversité.
Japon: Yokohama a construit un stade de 17 000 places sur pilotis afin de constituer une zone inondable en cas de crue.
Australie: Sydney économise 19 milliards de litres d’eau potable chaque année en encourageant les comportements écologiquement viables, comme l’arrosage des pelouses le soir.
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S U I V I E T É VA L U AT I O N Un suivi et une évaluation robustes sont nécessaires pour appuyer l’élaboration des politiques
Compte tenu de l’ampleur du défi climatique, il est essentiel d’adopter et de mettre en œuvre des approches efficaces. Le suivi et l’évaluation peuvent améliorer l’apprentissage par l’action et renforcer la
responsabilisation en montrant comment les ressources sont dépensées et si la politique ou le projet donnent les résultats voulus (OCDE, 2015d).
Il existe quatre grands outils de suivi et d’évaluation de l’adaptation: 1. Les évaluations des risques et vulnérabilités face au changement climatique peuvent fournir des données de base sur les facteurs de vulnérabilité au changement climatique qui serviront de référence pour mesurer les progrès en matière d’adaptation. Répétées régulièrement, ces évaluations peuvent aussi montrer comment les risques et les vulnérabilités évoluent dans le temps. 2. Les indicateurs facilitent l’évaluation des mesures prises pour répondre aux priorités d’adaptation. Ils ne peuvent toutefois expliquer à eux seuls les mécanismes qui ont conduit au changement. L’établissement et l’utilisation des indicateurs exige des ressources considérables. Il importe donc de définir avec soin ces indicateurs et, dans toute la mesure du possible, de faire appel aux sources de données existantes. 3. Les évaluations de projets et de programmes peuvent aider à identifier les approches de l’adaptation qui contribuent efficacement à la réalisation des objectifs d’adaptation convenus, ainsi qu’à mettre en évidence certains des facteurs de réussite à cet égard. 4. Les audits nationaux et les examens des dépenses dans le domaine du climat visent à déterminer si les ressources allouées à l’adaptation le sont de manière efficace par rapport aux coûts et sont bien ciblées. Ces informations peuvent être particulièrement utiles lorsque des ressources sont spécifiquement affectées à l’adaptation.
8 - OCDE PERSPECTIVES D’ACTION L’adaptation aux impacts du changement climatique
Dans le cas des pays en développement, les fournisseurs de coopération pour le développement peuvent soutenir
les efforts déployés par les pays partenaires pour élaborer leurs propres systèmes statistiques, en faisant appel dans la mesure du possible aux mécanismes de collecte de données déjà en place pour répondre à leurs propres obligations de notification. Lorsqu’il existe des lacunes dans les données, les fournisseurs de coopération pour le développement peuvent apporter leur concours à des initiatives qui contribueront à renforcer la capacité du système statistique du pays partenaire au lieu de privilégier la collecte de données destinées à des projets et programmes particuliers (OCDE, 2014b). Le suivi et l’évaluation sont encore balbutiants, et une bonne partie des plans ou stratégies nationaux d’adaptation mis en place par les pays de l’OCDE ou partenaires ne sont pas dotés de cadres appropriés. Le tableau ci-dessous présente des exemples de cadres existants.
Tableau 4. Exemples de nouveaux indicateurs utilisés pour suivre et évaluer les efforts d’adaptation des pays
Pays
Approche utilisée et aperçu des indicateurs proposés
Kenya
Le Cadre national de mesure des performances et des avantages (2012) assure un suivi des actions d'adaptation et d'atténuation au titre du Plan d'action national du Kenya relatif au changement climatique. Il combine des indicateurs de capacité institutionnelle (descendants) et des indicateurs de vulnérabilité (ascendants). Les deux types d'indicateurs comprennent des indicateurs (de processus) au niveau national et des indicateurs (de résultats) au niveau des comtés, et sont étroitement liés à la stratégie de développement du Kenya Vision 2030.
Philippines
Le Plan d'action national des Philippines sur le changement climatique (2011) fait l'objet d'un suivi sur une base annuelle et d'une évaluation tous les trois ans, par rapports aux résultats immédiats, intermédiaires et ultimes attendus, et ce à l'aide d'indicateurs de processus.
RoyaumeUni
Évaluation obligatoire du Programme national d'adaptation (2014) publiée en 2015 sur la base d'indicateurs détaillés relatifs à la vulnérabilité, aux impacts concrétisés et à l'adoption de mesures d'adaptation, ainsi que d'une analyse des processus de décision. Le cadre d'évaluation a été élaboré par le biais d'évaluations sectorielles effectuées sur la période 2012-2014 (inondations et pénuries d'eau dans l'environnement bâti, le milieu naturel, les infrastructures, les entreprises et la santé publique).
Allemagne
Le système d'indicateurs utilisé pour évaluer la Stratégie d'adaptation au changement climatique (2008) est attendu en 2015. Il prévoit une étude de vulnérabilité, une évaluation à l'aide d'indicateurs des 15 domaines d'action et transversaux de la Stratégie, et une évaluation à plus haut niveau visant à déterminer si la Stratégie permet de faire face aux risques et opportunités prévus du changement climatique.
Australie
Un cadre national d'évaluation de l'adaptation est en cours d'élaboration, la série initiale de 12 indicateurs identifiés faisant actuellement l'objet d'une consultation. Ces indicateurs sont structurés autour des facteurs économiques et sociaux propices à l'adaptation, des activités susceptibles de favoriser l'adaptation et des résultats obtenus grâce à elles.
France
Un ensemble d'indicateurs de processus a été élaboré afin de refléter les 230 mesures répertoriées dans le Plan national d'adaptation de la France (2011-2015).
OCDE PERSPECTIVES D’ACTION L’adaptation aux impacts du changement climatique - 9
PERSPECTIVES D’ACTION
La complexité de l’approche de suivi et d’évaluation adoptée devrait être proportionnée et éviter de peser trop lourdement sur les capacités administratives. Ainsi, il n’est peut-être pas indispensable, par exemple, de commencer à recueillir de nouvelles données, dans la mesure où l’on peut s’appuyer sur les données environnementales et socio-économiques qui font déjà l’objet de collectes périodiques dans les pays. Les lacunes restantes pourront progressivement être comblées, par exemple en intégrant des questions relatives à l’adaptation dans des processus établis de collecte de données tels que les enquêtes auprès des ménages. Compte tenu de la diversité des données utilisées pour suivre et évaluer les efforts d’adaptation, il serait utile de mettre en place un mécanisme de coordination reliant les producteurs et les utilisateurs de ces données.
RÉFÉRENCES
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Pour de plus amples informations www.oecd.org/fr/environnement/cc/adaptation-au-changement-climatique.htm www.oecd.org/fr/env/cc/developmentandclimatechange.htm www.oecd.org/fr/env/indicateurs-modelisation-perspectives/circle.htm www.oecd.org/eau www.iea.org/topics/climatechange/subtopics/resilience/ CONTACT Michael.Mullan@oecd.org