Le coût de la pollution de l’air L’ESSENTIEL
Impacts sanitaires du transport routier
Le coût de la pollution de l’air Impacts sanitaires du transport routier
L’ESSENTIEL
La pollution de l’air ambiant tue chaque année plus de 3,5 millions de personnes dans le monde, selon de nouvelles données de l’Organisation mondiale de la santé. Ce nombre est beaucoup plus élevé que les estimations précédentes. La pollution de l’air est désormais la première cause environnementale de mort prématurée, arrivant avant les conditions sanitaires et les problèmes d’approvisionnement en eau potable. Dans la plupart des pays de l’OCDE, les maladies cardio-vasculaires et pulmonaires dues à la pollution de l’air causent plus de décès que les accidents de la route. En se basant sur ces résultats, l’OCDE a estimé que les populations de ses pays membres seraient prêtes à payer 1 600 milliards de dollars pour éviter les décès causés par la pollution de l’air. Dans les pays de l’OCDE, le transport routier est responsable d’environ la moitié de ce montant. Toutes sources confondues, la pollution de l’air a baissé dans la plupart des pays de l’OCDE, grâce à des politiques strictes de réduction des émissions. Cependant, cette tendance est contrebalancée par l’expansion du parc de véhicules diesel, plus polluants. En Chine et en Inde, la pollution augmente, car la circulation routière progresse plus rapidement que le renforcement des politiques de contrôle des émissions automobiles. Principales recommandations : • Retirer toutes les incitations à l’achat de véhicules diesel plutôt qu’à essence. • Maintenir et renforcer les régimes de régulation, en particulier les normes de véhicules en vigueur dans l’Union européenne. Rapprocher les enregistrements d’émissions lors des cycles d’essai des conditions de conduite réelles. • Soutenir les moyens de transport moins polluants, comme les transports en commun. • Poursuivre les recherches sur le coût des maladies causées par la pollution de l’air et sur leur lien avec le transport routier. • Réduire l’impact de la pollution de l’air sur les groupes vulnérables, en particulier les enfants et les personnes âgées.
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OCDE : LE COÛT DE LA POLLUTION DE L’AIR
La pollution de l’air tue Le nombre de décès attribués à la pollution de l’air extérieur s’élevait à 3,4 millions en 2010. D’après les nouvelles données de l’Organisation mondiale de la santé, ce nombre a atteint 3,7 millions pour l’année 2012, démontrant l’aggravation du problème. La recherche a progressé grâce aux nouvelles technologies de mesure des émissions et des concentrations ambiantes de polluants atmosphériques et grâce à une méthodologie plus rigoureuse et plus exhaustive pour établir les liens entre l’exposition aux polluants et la mortalité. Dans les pays de l’OCDE, le nombre total de décès attribués à la pollution atmosphérique a baissé de 4 % entre 2005 et 2010. Cependant, la situation ne s’est pas améliorée partout. Le nombre de victimes a diminué dans 20 pays de l’OCDE, mais il a augmenté dans les 14 autres. Dans la même période, le nombre de décès a augmenté de 5 % en Chine et de 12 % en Inde. La Chine abrite un cinquième de la population mondiale, mais compte deux cinquièmes du nombre total de victimes de la pollution atmosphérique. Ce tribut est moins élevé en Inde, mais il augmente plus vite. Même quand les émissions ont été réduites, l’effet latent des pollutions passées continue de faire augmenter le nombre de victimes.
6% 11%
Figure 1: Causes des décès dus à la pollution de l’air extérieur
3%
Cardiopathies ischémiques
40%
Accident vasculaire cérébral
Bronchopneumopathies chroniques obstructives
40%
Cancer du poumon
Infections aiguës des voies respiratoires inférieures chez l'enfant Source : OMS, 2014
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OCDE : LE COÛT DE LA POLLUTION DE L’AIR
Figure 4 2 : Décès dus à la pollution de l’air extérieur (millions de personnes) 3,5 0,2 3
2,5
2 3,7 3,2
1,5
1 1,4 0,5
0,8
0 Charge mondiale de morbidité, OMS, 2000
Perspectives de l'environnement, OCDE, 2010 PM
Charge mondiale de Charge mondiale de morbidité, OMS, morbidité, OMS, 2010 2012
Ozone
PM et ozone
Note: Le coût de la pollution de l’air est basé sur les statistiques de Charge mondiale de morbidité (OMS, 2010). L’OMS a publié de nouvelles données en 2012, qui démontrent que le nombre de victimes continue d’augmenter.
DE QUOI SONT FAITES LES MATIÈRES PARTICULAIRES ?
Les matières particulaires (PM) sont un mélange complexe
de véhicules), déclenche des bronchites chez les enfants
de sulfates, de nitrates, d’ammonium, de chlorure de sodium, de
asthmatiques et altère la fonction pulmonaire.
carbone, de matières minérales et d’eau, suspendus dans l’air. Les PM10, au diamètre inférieur à 10 microns, sont assez fines pour se loger dans les poumons. Les PM2.5, au diamètre inférieur à 2,5 microns, peuvent pénétrer plus profondément encore dans le
Euro 4, Euro 5 (2009), et désormais Euro 6 (2014) sont des normes européennes d’émissions pour les véhicules à moteur et les pièces de rechange. Les normes Euro fixent la quantité de
corps humain.
polluants, comme les oxydes d’azote (NOx), qu’une voiture peut
Les oxydes d’azote (NOx) sont émis par les véhicules ou par
donné. Les véhicules diesel européens soumis à la norme Euro
l’industrie. Sous l’effet du rayonnement solaire, ils produisent
5 ont le droit d’émettre une quantité de NOx plus de trois fois
de l’ozone qui, à forte concentration, peut déclencher des
supérieure aux véhicules à essence. Même si les émissions
problèmes respiratoires, de l’asthme, une altération des fonctions
mesurées en laboratoire ont baissé, des recherches récentes
respiratoires ou des maladies pulmonaires. Le dioxyde d’azote
démontrent que les émissions de NOx réelles, sur route, n’ont pas
(NO2) en fait partie : ce gaz toxique, émis lors des processus
évolué dans la dernière décennie.
de combustion (chauffage, production d’électricité, moteurs
émettre en conditions de laboratoire, lors d’un cycle de conduite
Source : OMS, Europa.eu, ICCT.org
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OCDE : LE COÛT DE LA POLLUTION DE L’AIR
LE SAVIEZ-VOUS ? La Suisse et les États-Unis sont les seuls pays de l’OCDE à taxer le litre de diesel plus lourdement que le litre d’essence.
Le transport routier, une source importante de pollution de l’air Les polluants dangereux proviennent d’une diversité de
d’autres pays émergents. Par exemple, Beijing a adopté
sources selon les pays, et notamment des poêles et des
la norme Euro 5 en 2012. Cependant, la circulation
réchauds dans de nombreux pays en développement
automobile progresse plus vite que le renforcement des
ou émergents. La pollution de l’air intérieur tue autant
normes d’émissions de polluants, qui demeurent faibles
que celle de l’air extérieur, mais elle n’entre pas dans
dans de nombreux pays en développement.
les statistiques de la présente étude. La production d’électricité, l’industrie et le fret maritime dans les zones
AVEC LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE, LA POPULATION
côtières contribuent également à la pollution de l’air
RÉCLAME UN AIR SAIN, mais le nombre de propriétaires
extérieur. Toutefois, dans la plupart des pays, le transport
de voitures et de kilomètres parcourus augmente
routier constitue une source croissante, et parfois
également. En Chine, le nombre de voitures a doublé
principale, de pollution.
entre 2008 et 2011, passant de 50 millions à environ
DES VOITURES MOINS POLLUANTES, MAIS PLUS NOMBREUSES. De nombreux pays ont pris des mesures de réduction des émissions des véhicules. Dans la plupart des pays de l’OCDE, notamment aux États-Unis et en Europe, les émissions reculent grâce à des normes plus strictes. En Europe, entre 2002 et 2011, les émissions de PM10 des transports ont baissé de 24%, celles de PM2.5 de 27%, celles de NOx de 31% (AEE, 2013). Cette réduction
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100 millions. Dans les pays de l’OCDE, le recul des émissions est contrebalancé par l’expansion du parc de véhicules diesel, plus polluants, au détriment des véhicules à essence. Dans les autres pays, la diésélisation, parfois favorisée par les subventions comme en Inde, a encore accentué la croissance des émissions. Il arrive qu’un long laps de temps s’écoule entre l’émission des polluants et leurs effets sur la santé. À
provient essentiellement de l’introduction de normes de
cause de la persistance des concentrations de polluants
plus en plus strictes pour les véhicules : Euro 4 en 2005
dans l’air et du décalage entre l’exposition et la maladie,
et Euro 5 en 2009 (voir p. 3). L’Inde et la Chine ont mis
le nombre de décès n’a pas baissé automatiquement en
en place des normes relativement sévères par rapport à
même temps que les émissions.
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OCDE : LE COÛT DE LA POLLUTION DE L’AIR
LES VÉHICULES DIESEL dégagent la majorité des polluants
Les taxes à l’achat de véhicules, dans la plupart des
atmosphériques d’origine automobile : par exemple,
pays, tendent également à encourager l’achat de
à Londres en 2009, le diesel était responsable de 91 %
modèles diesel. On justifie souvent les incitations
des PM2.5 et de 95 % du NO2 dans l’air. Même si les
au diesel par sa plus grande efficacité par rapport à
technologies s’améliorent, le diesel reste nettement plus
l’essence. C’est vrai: vous parcourez plus de kilomètres
polluant que l’essence. De plus, la combustion d’un litre
avec un litre de gazole qu’avec un litre d’essence. Mais
de diesel émet plus de CO2 que celle d’un litre d’essence.
la consommation de ce litre de gazole pollue plus. Les
Dans de nombreux pays, la plupart des véhicules mis sur le marché roulent au diesel, le plus souvent en raison d’incitations fiscales. La Suisse et les États-Unis sont les seuls pays de l’OCDE à taxer le litre de diesel
conducteurs bénéficieront de toutes façons de cette efficacité, sans qu’il soit nécessaire d’y ajouter des subventions. Du point de vue de l’environnement, le diesel n’est pas préférable à l’essence.
plus lourdement que le litre d’essence.
POURQUOI INVESTIR ? Dans le cadre de sa Stratégie thématique sur la pollution atmosphérique, l’Union européenne définit ses objectifs de lutte contre la pollution de l’air et propose des mesures pour les atteindre d’ici à 2030. Son but est de renforcer la législation sur les polluants les plus dangereux et de travailler avec les secteurs les plus concernés, comme la production d’énergie et d’électricité, le chauffage, le transport, l’aviation et l’agriculture. Holland (2012) a calculé les bénéfices de l’investissement pour un air plus propre (barres vertes) et les a comparés aux coûts (barres oranges), selon des scénarios bas, moyens, hauts, et le scénario de réduction maximale techniquement faisable. Les bénéfices nets potentiels sont immenses.
Millions d'euros par an
160 000
Figure 3. Analyse coûts-bénéfices de la Stratégie thématique sur la pollution atmosphérique de l’UE
140 000 Coûts
Bénéfices (Valeur d'une vie statistique moyenne)
120 000 100 000 80 000 60 000 40 000 20 000
Bas
Moyen
Haut
Max
Source : adaptation de Holland, 2012
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OCDE : LE COÛT DE LA POLLUTION DE L’AIR
Combien seriez-vous prêts à payer ?
L’OCDE a estimé combien les habitants de différents pays seraient prêts à payer pour éviter les décès causés par la pollution de l’air. Ces chiffres pourront aider les gouvernements à définir leurs politiques de réduction des émissions, qu’elles proviennent des véhicules ou d’autres sources. Ces nouvelles estimations montrent que les populations sont prêtes à payer bien plus cher pour un air respirable que ce qui était évalué jusqu’ici.
Actuellement, les conducteurs payent pour leur mobilité, mais pas pour les dégâts qu’ils font sur la santé des autres. C’est un problème qu’on ne peut régler individuellement. Les gouvernements savent qu’en prenant des mesures (des normes plus strictes ou une taxation plus élevée des carburants), ils imposent de nouveaux coûts aux constructeurs automobiles et aux conducteurs. Mais s’ils n’agissent pas, le coût de la maladie et de la mort prématurée retombe sur l’ensemble de la population. Les gouvernements ont donc besoin d’outils pour peser ces deux types de coûts. Le meilleur moyen à notre disposition est de demander à la population d’estimer la valeur monétaire du bien-être qu’ils perdraient en mourant trop tôt. Par des sondages, on estime le montant que les personnes seraient prêtes à payer pour réduire un risque, par exemple celui de la mort par la pollution de l’air. On extrapole ces résultats pour obtenir ce qu’on appelle la “valeur d’une vie statistique”. Cette valeur, multipliée par une estimation
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du nombre de décès, nous permet d’évaluer la consommation à laquelle chacun serait prêt à renoncer pour éviter les décès dûs à la pollution de l’air. C’est ainsi que le coût économique annuel des décès causés par la pollution de l’air ambiant a pu être calculé. Il a augmenté d’environ 10% entre 2005 et 2010 dans les pays de l’OCDE, pour atteindre environ 1 700 milliards USD (ce nombre inclut le coût de la morbidité, c’est à dire de la perte de la santé), soit la moitié des dépenses de santé de tous les gouvernements de l’OCDE pendant un an. En Chine, ce coût a augmenté de 90% dans la même période, pour atteindre 1 400 milliards USD en 2010. En Inde, il est d’environ 500 milliards USD. Dans l’état actuel des connaissances, environ 50 % du coût de la pollution de l’air dans les pays de l’OCDE est à mettre au compte du transport routier. Ce taux est plus bas en Chine et en Inde, plus touchés par d’autres sources de pollution, mais il demeure significatif.
L’ESSENTIEL
OCDE : LE COÛT DE LA POLLUTION DE L’AIR
Figure 4. Le coût de la pollution de l’air extérieur en millions USD 2005
2010
Total OCDE 1 470 487 Chine 741 019 États-Unis 460 751 Inde 232 736 Japon 185 426 Allemagne 157 788 Italie 103 764 Royaume-Uni 92 345
1 571 170 Total OCDE 1 246 713 Chine 496 145 États-Unis 416 704 Inde 201 813 Japon 148 182 Allemagne 102 274 Italie 85 524 Royaume-Uni 70 117 Corée 58 548 Turquie
France 54 633 Corée 50 783 Pologne 47 729
54 863 France 52 631 Pologne
Espagne 45 074
45 691 Espagne
Turquie 38 725
39 109 Mexique
Pays-Bas 27 349 Mexique 26 631
27 312 Canada
Canada 23 742
25 353 Pays-Bas
Grèce 22 951 Hongrie 22 247
23 570 Grèce 21 715 Hongrie
Belgique 20 104 République tchèque 20 045
POURQUOI LA VALEUR D’UNE VIE STATISTIQUE CHANGE-T-ELLE D’UN PAYS À L’AUTRE ?
Autriche 12 386 Suisse 10 846
20 361 Belgique 19 508 République tchèque 11 892 Autriche 10 566 Suisse 9 603 Portugal
La valeur d’une vie statistique est l’estimation de la consommation à laquelle une population serait prête à renoncer pour réduire le risque de mourir prématurément, à cause de la pollution de l’air par exemple.
République slovaque 8 302 Portugal 8 273
7 445 Israël Israël 6 480
Bien entendu, cela ne veut pas dire que la vie a moins de valeur dans ces pays, mais plutôt que sa population n’ a pas les moyens de payer plus pour réduire les risques. Pour voir une infographie interactive, pays par pays,
6 519 Danemark
Danemark 6 266 5 821 Australie Suède 3 364
Les estimations varient d’un pays à l’autre : plus le pays est riche, plus sa population a d’argent à dépenser pour réduire le risque de décès prématuré. La valeur estimée est donc plus basse dans des pays comme l’Inde ou la Chine que dans les pays de l’OCDE.
9 202 République slovaque
Australie 2 981
3 771 Suède 2 688 Chili 2 674 Irlande
Slovénie Chili Irlande Norvège
2 570 2 000 1 942 1 704
Finland 1227 Luxembourg 1 063
2 608 Slovénie
1 494 Finlande 1 221 Estonie 1 046 Norvège 942 Luxembourg
Nouvelle-Zélande 577 Estonie 355 Islande 64
864 Nouvelle-Zélande 98 Islande
et pour plus d’informations, rendez-vous sur www.ocde.org/env/cout-de-la-pollution-atmospherique.htm
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OCDE : LE COÛT DE LA POLLUTION DE L’AIR
En savoir plus Le rapport complet est disponible en anglais et en français sur la iLibrary de l’OCDE : http://dx.doi.org/ 10.1787/9789264220522-fr
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Crédits photo :©istockphoto.com plherrera, gyn9038, lazyday, millionhope, yenwen, Phototreat, ©shutterstock.com Andrey Yurlov, Photobank gallery.
Vol. 382, pp. 1039-48.
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Working Papers, No. 35, OECD Publishing.
Impacts sanitaires du transport routier
3.5 MILLIONS DE PERSONNES TUÉES CHAQUE ANNÉE PAR LA POLLUTION DE L’AIR
* PLUS DE VICTIMES QUE L’EAU NON POTABLE OU L’ABSENCE D’ASSAINISSEMENT
50% DES DÉCÈS DE LA POLLUTION DE L’AIR DANS L’OCDE SONT CAUSÉS PAR LE TRANSPORT ROUTIER *ET SURTOUT PAR LES VÉHICULES DIESEL
1 600 MILLIARDS USD LA VALEUR DES DÉCÈS PRÉMATURÉS CAUSÉS PAR LA POLLUTION DE L’AIR DANS L’OCDE= LA MOITIÉ DES DÉPENSES DE SANTÉ DE L’OCDE
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www.ocde.org/fr/env/cout-de-la-pollution-atmospherique.htm
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L’ESSENTIEL
Le coût de la pollution de l’air
La pollution de l’air extérieur tue plus de 3,5 millions de personnes dans le monde chaque année, et affecte la santé d’un plus grand nombre de personnes, atteintes d’asthme ou de maladies cardiaques. Ce phénomène coûte aux sociétés de l’OCDE, plus la Chine et l’Inde, une somme estimée à 3 500 milliards USD par an, en termes de vies perdues et de mauvaise santé. Et la tendance s’aggrave. Mais quelle part de cette somme est due à la pollution causée par les voitures, les camions et les motos sur nos routes ? Les premières données permettent de l’évaluer à la moitié du total de 1 700 milliards USD estimé pour les pays de l’OCDE. En s’appuyant sur de nouvelles données épidémiologiques de l’Organisation mondiale de la santé et sur les estimations de la “valeur d’une vie statistique” faites par l’OCDE, Le coût de la pollution de l’air montre que les impacts sanitaires de la pollution de l’air sont environ quatre fois plus graves que les estimations précédentes, et que les coûts économiques en sont bien plus élevés. L’Essentiel présente les résultats principaux du rapport.
www.ocde.org/fr/env/cout-de-la-pollution-atmospherique.htm