OEIL DU START UPPER N°10

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N° 010 30/10/21

DU STARTUPPER

Flavien Kouatcha, l’avenir de l’aquaponie au Cameroun


Actu secteur La CAN 2021, une aubaine d’affaires

Le RDV est pris pour ce 09 Janvier 2022 à Yaoundé pour l’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations, édition 2021. La CAN, ne sera pas seulement la célébration du football continental, ce sera également une véritable aubaine d’affaires pour pas mal de camerounais. Beaucoup d’entreprises voient en effet l’occasion de se remplir les poches en réalisant d’importants chiffres d’affaire. L’opportunité sera également offerte au camerounais lambda de s’en mettre plein les poches, avec la mise sur pied de petits business, le temps que durera la compétition. Voici les secteurs sur lesquels il faudra miser : • Le secteur culinaire : nous le savons tous, les saveurs culinaires camerounaises séduisent au-delà des frontières. Ce sera l’occasion d’offrir aux touristes des découvertes gastronomiques uniques. Entre le célèbre « ndolè obstaclé accompagné de miyondos » ou encore le fameux plat « d’okok beti accompagné de baton de manionc », on a très vite l’embarras du choix. • Le secteur artisanal : les sacs tisés à la main, les bracelets de perles personnalisés, les sculptures de bois…Ces objets que les touristes se feront une joie de ramener dans leurs valises en guise de souvenir de leur séjour dans le pays de Roger Milla. • Le secteur touristique : les sites touristiques, ce n’est pas ce qui manque au 237. Entre les monuments historiques, les chutes d’eau, les parcs aménagés ou encore les hautes montagnes, jouer les guides et accompagnateurs touristiques pendant la CAN sera certainement un bon moyen de se faire de l’argent. • Le secteur de la mode : des chaussures customisées aux chemises aux tissus camerounais, le monde de la mode camerounaise aura vraiment beaucoup à offrir aux amoureux des pièces uniques et personnalisés. • Le secteur du divertissement : c’est certainement l’un des secteurs les plus prometteurs, entre expositions découvertes, foires gastronomiques, soirées à thème. Ici, il faudra être particulièrement créatif afin d’attirer le maximum de personne. Développer des espaces de divertissement avec écrans géants de diffusions des matches autour des stades pour ceux qui n’auront pas pu avoir des tickets d’accès, pas mal comme idée n’est-ce pas ? Vous l’aurez compris, plus qu’un rdv footballistique, la CAN TotalEnergies 2021 sera également un rdv de bonnes affaires où seuls les plus créatifs et originaux tireront leur épingle. Et vous, avez-vous pensé à une activité à mettre sur pied ? Si non, qu’attendez-vous ?

Ronny FANDJIO OEIL DU STAR UPPER

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Zoom sur L’aquaculture au Cameroun, un secteur prometteur

Au Cameroun, le poisson à lui seul représente environ 40% de l’apport des protéines d’origine animalier et 9,5% des besoins totaux de la population. Le poisson demeure l’une des principales denrées importées en masse du pays avec plus de 200 000 tonnes importées par an (source MINEPIA). Avec une production annuelle estimée à environ 1000 tonnes, l’aquaculture camerounaise peine véritablement à prendre de l’envol. Introduite au Cameroun vers 1948 par les colons français come technique de subsistance, l’aquaculture a connu un certain succès qui s’effondrera malheureusement après les indépendances. Malgré un réseau hydrographique, de nombreux sites propices à l’aquaculture et des réformes ministérielles, l’aquaculture demeure encore assez rudimentaire au Cameroun. Son exercice demeure tributaire de certaines contraintes : • Contraintes institutionnelles : méconnaissance des lois et règlements relatifs à l’aquaculture, accès foncier difficile au foncier, faible communication relative aux activités de la part du ministère en charge… • Contraintes économiques : l’absence de crédit octroyé à des taux acceptables aux aquaculteurs, le faible engagement des établissements financiers dans les subventions et accompagnements des pisciculteurs, les coûts élevés des formations en pisciculture… • Contraintes liées à la gestion des étangs : indisponibilité de la main d’œuvre qualifiée, la mauvaise gestion des étangs, la pollution de l’eau par les produits chimiques… Afin de limiter les importations de poissons, beaucoup de jeunes agri-entrepreneurs camerounais optent désormais pour la pisciculture hors sol. C’est une technique qui permet de produire du poisson loin des étangs d’eau classiques et de ce fait, plus proche des habitations. Avant d’opter pour ce modèle, il est essentiel de s’assurer d’avoir des connaissances préalables. Il faut surtout s’assurer de la disponibilité de l’eau, facteur capital de réussite. Ce modèle de production est plus simplifié et présente de nombreux avantages pour les producteurs, notamment : • Des cycles de production plus courts, ce qui permet de relancer plusieurs cycles de production • Une production et des rendements plus importants que l’aquaculture classique • Espaces d’occupation réduits comparé aux étangs classiques • Milieu d’élevage facilement contrôlable • Retour sur investissement plus rapide Même si la pisciculture hors sol semble être la meilleure solution pour limiter les importations de poissons, il faut tout de même signaler que tout n’est jamais rose. En effet, sa pratique dépend exclusivement de facteurs extérieurs tels la mise en place de la logistique d’élevage, l’accès à l’eau et, de ce fait, fait intervenir des apports plus conséquents en aliments, énergies, main d’œuvre et autres ressources. Dans tous les cas, avant de se lancer dans la pisciculture, il est important de suivre des formations à la base et acquérir assez de compétences dans le domaine. Ines Eloa OEIL DU STAR UPPER

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Succes story Flavien Kouatcha, l’avenir de l’aquaponie au Cameroun

A peine la trentaine entamée, Flavien Kouatcha, représente aujourd’hui l’avenir de l’aquaponie au Cameroun. Même si rien dans son parcours ne laissait présager un tel dénouement, impossible désormais de parler d’aquaponie sans faire mention de cet agri-entrepreneur. Titulaire d’un diplôme universitaire de technologie en génie électrique, il travaillera pourtant pendant trois années dans la maintenance portuaire, d’où il finira par démissionner pour se consacrer essentiellement à sa passion, l’agriculture. Il crée en 2015 « Save our agriculture », start up qui fait de l’aquaponie son cheval de bataille. A la question de savoir ce que c’est l’aquaponie, terme pas commun dans le vocabulaire camerounais, il répond « L’aquaponie est un mode de culture très ancien, qui consiste à associer l’élevage de poissons à la culture de plantes dans un circuit fermé. Les déjections des poissons servent de nutriments aux légumes qui, en retour, permettent d’épurer l’eau du bassin. ». De manière plus spécifique, Save our agriculture fabrique des kits qui permettent aux particuliers vivant en ville de pouvoir produire eux-mêmes légumes et poissons tout en préservant l’environnement. En octobre 2015, il monte son premier prototype de kit aquaponique qui sera testé avec succès. Il sera par la suite invité en Afrique du sud par le FAO suite à un appel à candidature pour un concours sur la malnutrition. Il ne remportera pas le prix mais touchera le cœur d’une bienfaitrice qui lui fera don de 10.000 $ pour poursuivre ses travaux. Ce don lui permettra de de fabriquer les 25 premiers kits d’aquaponie vendus par l’entreprise. Dans l’un de ses nombreux articles sur l’agriculture, nous pouvons lire que l’aquaponie présente de nombreux atouts, notamment : • L’augmentation rapide des rendements, • L’annulation de la logistique conventionnelle fortement consommatrice en énergie fossile, • La réduction de l’ordre de 20% de l’empreinte carbone sur l’environnement, • L’économie de près de 90% d’eau, de plus en plus rare sur notre planète en proie au réchauffement. Flavien Kouatcha expérimente depuis quelques mois « une ferme urbaine » dans la zone portuaire de Douala. S’étalant sur deux conteneurs empilés et reliés par de la tuyauterie, cette ferme d’un autre genre peut produire respectivement 400 kg de poisson et 800 kg de produits maraîchers par semestre. Le lauréat 2018 du prix Pierre Castel dans le domaine de l’agriculture est toujours en quête de plus de visibilité et multiplie des sorties médiatiques et des rencontres afin de dénicher de nouveaux partenariats. Il ira même jusqu’à présenter ses activités au Président français Emmanuel Macron lors de l’édition 2020 du salon de l’agriculture de Paris. Lauréat de plusieurs prix et récompenses, Flavien Kouatcha n’entend pas se reposer avant d’avoir fait de l’aquaponie camerounaise, une référence en Afrique, mais également dans le monde entier. Flavien consacre son temps libre à l’accompagnement de jeunes entrepreneurs dans le secteur agricole. C’est dans cet optique qu’il va signer une convention de partenariat entre son entreprise Save our agriculture et le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique. L’objectif, déployer sur 3 années des formations en Aquaponie pour 10.000 jeunes camerounais vivants dans les 10 régions du pays. Présent depuis 2017 sur le sol sénégalais, Flavien Kouatcha ambitionne de développer davantage ses activités et de les étendre à toute l’Afrique, et même au-delà. Pour plus d’actualités le concernant, suivez-le sur tous ses comptes officiels : Facebook: Flavien Kouatcha / Save Our Agriculture Twitter: @flavienkouatcha Ronny FANDJIO LinkedIn: Flavien KOUATCHA SIMO OEIL DU STAR UPPER

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Agenda

Le carrefour entrepreneurial

Ne manquez pas ce 30 Octobre 2021, le carrefour entrepreneurial initié par le Réseau africain des femmes entrepreneures. Il aura lieu à l’hôtel AURELIA PALACE de Yaoundé dès 10H, sous le thème : « entrepreneuriat numérique : opportunités et enjeux » Ce sera l’occasion de venir découvrir l’entrepreneuriat numérique, concept encore peu exploré. Le panel de professionnels spécialement sélectionné vous entretiendra autour des thématiques précises parmi lesquelles : • Les nouvelles opportunités de création d’entreprises amenées par le numérique • Le rôle du Community Manager • La vente dans le digital • Le e-commerce en Afrique Intéressés ? réservez vos places dès à présent sur le lien http://urlr.me/pzBv7 ou en contactant les promoteurs au (+237) 692424406 / 670988198

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