L'Oeil d'Horos n°72 - octobre 2014

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l’Oeil d’Horos pour voir l’astrologie autrement

Thematique

numéro

octobre 2014

eris

beautiful stranger


zodiac- cit y.e -monsite.com


© Deviant Art / Emmanuella Kozas : Eris goddess of discord

Edito L’étrangère Ce numéro d’octobre un continuateur des articles de l’an dernier que j’ai présentés sous le titre « Le rêve des 12 planètes » (cf. Bulletins 67 et 68). J’y esquissais l’idée que certaines planètes naines pouvaient peut-être prétendre à une régence sur un signe astrologique. Eris est une planète naine. Force est de constater pourtant que son statut impressionne sans doute trop, pour que les études se bousculent à son propos... Vous aurez beau chercher des choses sur son compte – des choses astrologiques, j’entends – et le tour sera si vite fait que vous en resterez tout surpris. Comment ? Une planète plus grosse que Pluton et combien de recherches ? Deux. Parmi elles, celle de Laurent Gizzi que vous allez pouvoir commencer à découvrir la première partie en page suivante, si vous ne l’avez pas déjà fait sur son blog Zodiac-City. Le Bulletin attendait patiemment de pouvoir la publier un jour, car il figure dans ses statuts de rendre compte des travaux les plus prometteurs sur tout objet céleste de notre système solaire et de son éventuelle application en astrologie...

L’œil d’Horos Irrégulomadaire n°72 octobre 2014 - Paris - France

Le bulletin de l’Oeil d’Horos est une publication amateur gratuite, rattachée au site personnel l’Oeil d’Horos (http://www.oeildhoros. blogspot.fr) Rédactrice en chef Anna Lorrai Contributeur Laurent Gizzi Couverture Elaszer : Eris Crédits photo Deviant Art Diffusion commerciale strictement interdite Contact oeildhoros@noos.fr

Parce qu’elle est une planète naine et pas un astéroïde, Eris ne boxe justement pas dans la même catégorie que ses petits camarades patatoïdes des différentes ceintures. Si l’on a su reconnaître donner un sens à Pluton, il y a plus de 80 ans, pourquoi Eris qui le surpasse en taille, serait-elle a priori insignifiante ? Les théoriciens arc-boutés sont somme toute bien peu nombreux parmi les pragmatiques dont beaucoup seraient certainement prêts à essayer avec ouverture, pour peu qu’on leur fournisse un kit d’interprétation prêt à l’emploi. Payons ici notre tribut aux passionnés qui ont fait de Pluton une « vraie planète » au point que nous le considérons aujourd’hui comme un acquis. Eris n’a que dix ans et elle illustre à merveille cette confrontation avec l’inconnu qu’on hésite à inviter à la table de ses habitudes... Peut-être pensera-t-on qu’il faut laisser du temps au temps, d’autant que sa période de révolution est vraiment lente et qu’il nous faudra ce temps pour qu’elle se révêle plus subtilement à nous dans toute la plénitude d’une fonction psychique riche et porteuse d’évolution. Anna LORRAI

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p l a nè t e n a ine

eris

Bases de réflexion

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© Laurent Gizzi : Eris

par Laurent GIZZI


L’étude des planètes naines ne suscite pas beaucoup de vocations ! Ce n’est pas le cas de Laurent Gizzi qui a scruté Eris pendant deux ans avant de commencer à publier le résultat de ses recherches. Le Bulletin est heureux de l’aider à diffuser le premier de ses articles extrait de son blog Zodiac-City qui présente tout un dossier pour aider à cerner et comprendre cette mystérieuse planète. AL

PP

our commencer une recherche sur un nouvel astre, il est intéressant d’étudier sa situation astronomique qui est une base objective pour y trouver des indices sur sa fonction. Son symbolisme tiré de la mythologie élargie permet d’en trouver une illustration. Enfin, parce que le contexte de découverte de l’astre a toujours été fort en synchronisme, nous ferons un état des lieux de notre début du XXIe siècle pour situer le contexte érisien.

Eris est donc d’un univers différent de celui de Pluton. Astrologiquement, cela correspond à une fonction nouvelle, différente de celle de la ceinture de Kuiper que symbolise Pluton et ses plutinos.

Astronomie

La rivale de Pluton

Ce qui distingue Eris des autres astres découverts récemment, c’est son appartenance à un nouveau système d’astéroïdes, Eris ne fait pas partie de la ceinture de Kuiper comme Pluton et ses plutinos (Orcus, Varuna, Hauméa…). Cette zone du ciel est encore mal définie et les astronomes surnomment les objets comme Eris « objets épars ». Il s’agit d’une zone qui fait la jonction entre la ceinture de Kuiper et le nuage d’Oort. Ces objets se distinguent par une excentricité très importante, plus on s’engouffre dans cette zone, plus les objets échappent au disque planétaire que suivent les autres astres et duquel Pluton commençait franchement à se décaler.

Eris a la particularité d’être le premier et seul corps suivant Pluton à être plus grand que lui. Même si cette différence est petite (et encore incertaine, Eris pourrait être plus grande) ce fait lui a valu d’être en premier lieu considérée comme la dixième planète.

Notons que l’astéroïde prétendant au titre de planète naine, Sedna a été découvert avant Eris et se trouve plus éloigné que cette dernière. Il est encore difficile de définir si Sedna est aussi un objet épars ou si elle ferait partie des couches les plus internes du nuage d’Oort.

Les planètes naines

Cependant les astronomes n’étaient pas d’accord entre eux et certains affirmaient que cet astre n’était qu’un astéroïde. Mais si Eris était un astéroïde, il était logique que Pluton en fût un aussi ! Après moultes discussions, un consensus fut trouvé et l’on définit une nouvelle espèce d’astre : la planète naine. >>>

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La planète naine se définit ainsi : elle tourne autour du Soleil, elle est de forme sphérique, ce qui est la marque d’une masse suffisante pour garder l’équilibre hydrostatique mais n’a pas réussi à faire place nette sur son orbite. En résumé, dès son entrée en scène, Eris a jeté la discorde et a obligé à trouver la troisième voie, celle du consensus.

Des données astronomiques voisines Mais revenons à ses données astronomiques qui la placent en rivale de Pluton. Outre sa taille, Eris semblerait avoir la même composition que lui : de la glace de méthane (comme la plupart des corps gravitant à cet endroit) à qui ces astres doivent une couleur rougeâtre. Cependant Eris est particulièrement blanche comparée au rougeâtre Pluton.

Eris,

gouvernerait la Balance en partenariat de Vénus, elle serait la Vénus collective. Eris, comme Pluton a une orbite très elliptique et excentrée (encore plus que Pluton) ce qui a pour effet de lui faire passer beaucoup plus de temps dans certains signes que d’autres (le plus pour le Bélier, le moins pour la Balance). En astrologie, on constate que les planètes complémentaires ont des données astronomiques voisines. - Mars et Vénus sont les deux jumelles de la Terre, planètes telluriques, dotées d’une

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atmosphère fine comparée à leur noyau rocheux. - Mercure et Cérès sont deux astres « morts », des cailloux dénués d’atmosphère. - Jupiter et Saturne sont les deux géantes du système solaire, composées de gaz essentiellement. - Uranus et Neptune sont deux géantes deux fois moins grandes que les précédentes, faites de gaz également mais aussi d’un noyau de glace. On constate en outre que les géantes complémentaires ont un temps de révolution de 1 pour 2 environ, c’est également le cas pour Pluton et Eris. Le premier met 250 ans pour faire le tour du zodiaque et Eris 500 ans environ. On peut donc en conclure qu’Eris est une candidate non négligeable pour être la planète complémentaire de Pluton. Revenons aussi sur les couleurs des astres. Cette complémentarité du rouge et du blanc se retrouve pour un deuxième couple d’astres : Mars et Vénus. Or Pluton est le partenaire zodiacal de Mars, les deux astres rouges gouvernent ensemble le Scorpion et le Bélier. On pourrait définir Pluton comme le Mars collectif, l’application de Mars dans la société. Il est donc logique de proposer le même parallèle pour Eris et Vénus, les astres blancs. Eris gouvernerait donc en partenariat avec Vénus la Balance et le Taureau, elle serait donc la Vénus collective, l’application de Vénus dans la société. Vénus représente la fonction d’attraction qui se manifeste par l’acquisition de valeurs, ce que l’individu aime. Ainsi Eris


représenterait l’acquisition de valeurs collectives et donc civilisationnelles.

L’Amie de Cérès Si Eris a joué un sale tour à Pluton, à savoir le faire déchoir de son titre de planète, elle fait avoir une promotion à Cérès ! Car si la définition de planète naine correspond comme un gant à Pluton et Eris, elle colle aussi parfaitement à Cérès. La découverte de ce petit astre se déroule en 1800 (début de l’ère industrielle) et passe inaperçue. Discrète, Cérès ne cessera de l’être, surtout pour les astrologues, qui préfèrent étudier un astre de 150 km de diamètre (Chiron) plutôt que s’intéresser à cet astre majeur de notre planétaire qu’est Cérès (1000 km de diamètre, chef de file des astéroïdes et qui prend la place manquante de la loi de Titus Bode). On ne peut encore une fois que s’étonner du comportement que nous avons face à la planète : cela reflète aussi bien sa nature. En effet, Cérès maîtresse de la Vierge ne fera pas de vagues, elle restera discrète et timide avant de se révéler. Eris aura pour effet de nous mettre le nez dans notre oubli : « Non Cérès n’est pas un astre insignifiant mais bien une planète naine comme Pluton et moi ». Car désormais astronomiquement, Cérès est considérée comme Pluton, donc si Pluton a bien le rôle majeur que nous avons mis en évidence, Cérès et certainement Eris sont très certainement aussi dignes d’intérêt. Ces trois astres sont en fait les chefs de file de leur ceinture d’astéroïdes, ils en portent la signification.

Eris est le premier astre majeur à porter le nom d’une déesse depuis Vénus et elle remonte une autre déesse dans notre classification. Eris serait-elle un vecteur de la reconnaissance féminine ? Nous y reviendrons. Eris se trouve donc être un lien entre Cérès maîtresse de la Vierge et Pluton, maître du Scorpion. Entre les deux, la Balance, seul signe qui partage encore sa planète maîtresse Vénus avec un autre (le Taureau). Eris pourrait-elle concourir comme régent du signe de la Balance ?

Mythologie et Symbolisme La mythologie ne doit pas être une prison symbolique, elle ne doit surtout pas être interprétée littéralement. Eris est la déesse de la discorde mais l’astre ne saurait être étudié que sous cet angle mythologique. Il est important de regarder l’histoire de la déesse sous un angle élargi mais aussi les autres ramifications et analogies symboliques. N’oublions pas qu’il ne s’agit que d’une illustration, ce n’est pas parce que la planète s’appelle Eris qu’elle a les significations que nous tentons de définir. Ces fonctions doivent être définies par la réflexion astrologique mais surtout par l’expérimentation.

Eris, déesse de la discorde Dans la mythologie grecque, Eris est la déesse de la discorde. L’épisode principal où elle fait son apparition est un banquet qui dégénèrera en guerre de 100 ans.

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© Deviant Art / Genzoman : Eris

Qu’a donc fait Eris pour arriver à provoquer ce désastre ? Et bien en fait, pas grand-chose. Elle a juste lancé une petite pomme en or et a laissé faire les autres ! Revenons au début. Les dieux organisent un magnifique banquet, mais « oublient » d’inviter Eris. Cet oubli est bien sûr volontaire car les dieux n’ont pas envie de se disputer à cause d’elle. Eris seraitelle considérée comme la peste de l’Olympe ?

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Bien sûr, Eris le prend mal (et on peut le comprendre !). Elle vient quand même, ne dit rien et se contente de lancer sur la table une belle pomme en or, sur laquelle est inscrit « à la plus belle ». Bien évidemment toutes les déesses se regardent jalousement et avant de s’étriper demandent à l’autorité suprême de décider – à savoir Zeus, qui sur le coup est bien embêté : comment ne pas se mettre à dos ces superbes mais aussi très puissantes déesses ? Il fait déjà une présélection : il ne peut pas dire à sa femme la superbe et très jalouse Héra qu’elle n’est pas digne de gagner, il ne peut pas non plus dire à sa fille la superbe Athéna d’aller se rhabiller, mais il sait très bien que la plus belle, c’est Aphrodite. Donc la gagnante sera une des trois ! Mais pas question de trancher lui-même ; cette délicate mission sera la tâche d’un jeune homme... Pâris !

Pâris est jeune, Pâris est beau, Pâris est berger et il voit apparaître devant lui les trois plus belles femmes qu’il ait jamais vues. Elles lui expliquent leur querelle et lui demandent de choisir. Mais avant qu’il ne dise quoi que ce soit, les déesses se mettent à tricher et lui promettent une récompense en fonction de leur pouvoir bien sûr... « Si je suis élue, lui dit Héra, tu seras roi de toute l’Asie Mineure ». « Si tu me choisis, rétorque Athéna, tu deviendras le plus grand conquérant du monde ». « Si tu m’offres cette pomme, renchérit Aphrodite, je t’offre l’amour de la plus belle femme du monde ». Après mure réflexion, Pâris choisit Aphrodite, celle-ci reçoit donc la pomme d’or et donc le titre de « Miss Olympe ». Le souci, c’est que la plus belle femme du monde est déjà prise ! C’est Hélène, la femme de Ménélas, le roi de Sparte. Ce genre de détail n’ayant jamais arrêté Aphrodite, elle fait tomber Hélène amoureuse de Pâris, aide ce dernier à l’enlever et les deux amants se réfugient à Troie. Mais non seulement Ménélas les poursuit, mais par un pacte d’alliance avec les autres cités grecques, il entraîne tout les pays dans une guerre sans merci, qui aboutira à la mort de nombreux héros, de soldats et de civils par milliers, la destruction de Troie (et la fondation de Rome...) et l’exil d’Ulysse.


son stratège, César fait offrir un cadeau « au meilleur guerrier du village »...

© Deviant Art / hbruton : He who balances

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Tout ça pour une petite pomme, tout ça à cause de la jalousie des déesses, de la lâcheté de Zeus et tout ça sans qu’Eris ne donne un seul coup d’épée !

Une stratégie en or ! Ce qui à première vue surprend quand je parle d’Eris comme maîtresse susceptible de la Balance, c’est que ce signe est celui de la paix, tandis que la déesse est celle de la discorde. Mais si on y regarde de plus près, Eris ne combat pas elle-même, elle s’arrange pour que les autres s’étripent à sa place ! Contrairement à son frère Arès (Mars), elle ne se jette pas dans la bataille, elle va voir les protagonistes, les envenime avec ses paroles souvent douces (qui ne voudrait pas s’entendre dire qu’il ou elle est le plus beau ou la plus belle ?). Eris n’agit pas directement, elle manipule les autres pour leur faire faire les basses œuvres, elle refuse de se salir ! Eris représenterait donc la manipulation, la stratégie et donc la diplomatie, puisque la suite de l’épisode présente bien des tractations, des contrats (les déesses qui promettent, les cités de Grèce réunies par un pacte), tout ce qui permet d’arriver à ses fins sans avoir combattre directement. Sous cette analyse, nous retrouvons plus le comportement Balance. Eris n’est donc pas une guerrière, c’est une stratège. Dans un registre plus actuel, cette image du semeur de zizanie est bien illustrée dans

un album d’Asterix, intitulé « La Zizanie » justement. On nous présente César tentant d’envahir le village non pas par la force, mais en y semant la discorde, grâce à un stratège (Détritus !) dont le talent est de réussir à faire s’entretuer les meilleurs amis. Il utilise pour se faire le même stratagème qu’Eris, il offre un vase de la part de César au meilleur guerrier du village : Astérix. Bien sûr, tous les autres vont vouloir ce titre et le village risquera d’imploser jusqu’à ce qu’Astérix utilise la même stratégie que Détritus et renverse la tendance ! Dans cette histoire, le stratège encore une fois, laisse les autres s’entretuer pour obtenir la victoire, comme Eris, c’est de la manipulation, de la stratégie, il utilise son sens psychologique, les faiblesses de ses adversaires, des manœuvres considérées comme lâches mais très utiles !

Le choix à faire Le deuxième aspect de cette légende grecque est le choix de la déesse qui mérite de se voir qualifier du titre de « plus belle », dans un premier temps nous avons affaire à un banal concours de beauté, Eris nous met donc face à un choix esthétique, préférons-nous une

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beauté inaccessible, hautaine, sophistiquée et altière comme celle d’Héra, une beauté sévère, sans fard, naturelle et pure comme celle d’Athéna ou bien une beauté sensuelle, offerte, chaleureuse et séductrice comme celle d’Aphrodite ? Eris pose donc le choix des préférences (esthétiques dans ce cas), de ce qui nous attire. Mais ici, les conséquences du choix ne sont pas seulement individuelles mais collectives. N’oublions pas, d’ailleurs que les préférences sont parmi les premières sources de discorde quand il faut faire un choix commun et que ces préférences ne sont pas les mêmes, et qu’il faut aboutir à un consensus pour satisfaire tout le monde. Bien sûr, il ne s’agit pas là d’élire miss France, mais la plus belle des déesses, donc la plus puissante, la plus utile, la plus indispensable. Pâris choisit Aphrodite. Pour lui, c’est l’amour et les sentiments qui importent le plus. Ce n’est pas le choix le plus rationnel car il va se mettre le monde à dos et provoquer un désastre, mais l’histoire d’Eris à ce moment indique subtilement que les sentiments (Aphrodite) sans raison efuser (Athéna) ni intégration sociale (Héra) mènent à la perte. Le mesd inviter un sage est clair, l’équilibre entre dieu c est ces forces en nous est capital. C’est le message du signe de la refuser de Balance qui tente d’harmoniser prendre en d’un côté les sentiments (Vénus compte sa personnifiée par Aphrodite) et de l’autre, la raison (Saturne, personfonction nifiée par Athéna et Héra).

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Cette légende peut également se rapprocher de la théorie d’Analyse Transactionnelle qui veut que chacun d’entre nous possède trois fonctions dont il parle et utilise dans un ordre 10 | L’Oeil d’Horos | N°72 | octobre 2014

de préférence bien précis : les sentiments (Aphrodite), la pensée (Athéna), le comportement (Héra). Selon l’AT chacun d’entre nous a une porte préférée par laquelle l’autre doit entrer pour entrer en dialogue avec nous, puis une porte d’accès et une porte secrète. Eris demande-t-elle aux Dieux puis à Pâris, quelle est leur porte préférée ? En résumé, l’histoire d’Eris nous met face à nos choix et à leurs conséquences, mais également face à notre mode de communication préféré.

La leçon d’Eris Toute cette histoire commence à cause de la lâcheté des Dieux. Refuser d’inviter un Dieu, c’est refuser de prendre en compte sa fonction. Or en refusant d’inviter Eris, les Dieux se voilent la face. Ils ne veulent pas se voir tels qu’ils sont : prompts à se disputer pour un oui ou un non, plutôt que de s’expliquer calmement, poser leurs désaccords sur la table, dialoguer afin que les rancœurs de chacun soient prises en compte et finalement résolues. Ils préfèrent fermer les yeux, faire comme si de rien n’était. Grave erreur ! On n’oublie pas les rancunes, les colères rentrées, elles sont toujours là et le meilleur moyen pour passer outre, est de dialoguer, de s’écouter. Eris aurait été invitée, elle se serait contentée de rappeler les désaccords et en parlant, les dieux auraient pu se pardonner, s’écouter, se comprendre. Mais ce ne fut pas le cas. Elle vient, ne dit rien et laisse éclater la colère (la guerre de Troie). Voilà la leçon d’Eris : ne pas oublier ses désaccords, en parler, les reconnaître (les inviter aux banquets) pour éviter justement


L’importance de l’esthétisme

encore assez bien avec l’image Balance) pour continuer son œuvre et celle qui remporte la palme est Aphrodite. Eris donnerait-elle carte blanche à Vénus en attendant d’être découverte ? Notre superbe déesse poursuit l’œuvre d’Eris en donnant comme récompense un cadeau bien empoisonné, puisque Hélène, la plus belle femme du monde est prise ! Et c’est bien le rapt de cette douce créature qui va plonger la Grèce dans une guerre sans merci. Le rapport entre Vénus et Eris est très clair. Astronomiquement, elles se rejoignent par leur rapport de complémentarité et leur couleur et dans la mythologie, elles sont reliées.

C’est un aspect moins récurrent et moins important, nous l’avons déjà évoqué.

La Pomme

On retiendra aussi la lâcheté de Zeus, même si on le comprend : même lui ne pourrait pas supporter de se confronter à deux des trois plus grandes déesses de l’Olympe. La lâcheté serait-elle un défaut porté par Eris, elle déjà si prompte à faire combattre les autres à sa place ?

Mais l’histoire d’Eris parle à plusieurs reprises de la beauté : en posant la question « Qui est la plus belle ? », en sacrant Aphrodite déesse de la beauté et enfin par le personnage d’Hélène, la plus belle femme du monde, récompense de Pâris. Ce n’est pas le principal mais Eris rappelle les préférences de chacun.

Aphrodite, l’assistante d’Eris Eris finalement cède rapidement la place aux autres (ce qui va

L’instrument d’Eris est la pomme. Avant de voir les légendes auxquelles elle est reliée, voyons le fruit en lui-même. La pomme est le fruit emblématique par excellence de notre culture, elle fait partie de la famille des rosacées. Ces plantes pour la plupart comestibles inondent nos vergers, nos jardins et nos forêts. Outre les pommes, de nombreux fruits savoureux en font partie, notamment les baies (fraises, framboises, mûres…), les poires, les cerises, les abricots ou les pêches (qui remplacent la

© Deviant Art / D Guru : Pomona

une grosse crise, reconnaître la discorde, c’est éviter la guerre. Ainsi Eris nous mettrait-elle face à notre rapport à autrui, nous inciterait-elle à dialoguer avec lui pour mettre les différents sur la table et finir par les régler ?

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Avec

la pomme, Eris emprunte un attribut de Vénus pomme dans la symbolique chinoise) et bien d’autres. Mais la plante la plus emblématique de cette famille qui en tire son nom est la plus célèbre de toutes les fleurs : la rose elle-même. La caractéristique principale de ces plantes est la structure en 5 pétales qui forment une étoile ou un pentacle. On retrouve l’étoile dans la pomme quand on la coupe horizontalement. C’est ce pentagramme qui a relié cette famille de plantes à la planète Vénus car cette dernière dessine autour de la terre cette fameuse rosace en pentacle. Ainsi, la rose et la pomme font partie des symboles les plus célèbres de Vénus. Eris, encore une fois, se relie à Vénus en lui empruntant un de ses totems. Notons que sous nos latitudes le pommier montre ses fleurs pendant que le Soleil est en Taureau (comme les cerisiers de Chine) et l’on récolte ses fruits lorsque le Soleil est en Balance. La fleur (la rose) est donc plus spécifiquement Taureau tandis que la pomme, l’instrument d’Eris est plus spécifiquement Balance. Voyons maintenant les légendes dérivées de la pomme.

Le fruit interdit La toute première image de pomme est bien sûr celle qui coûta le paradis à Adam et Eve. 12 | L’Oeil d’Horos | N°72 | octobre 2014

© Deviant Art / Bullsick : Eve

Adam et Eve peuvent consommer de tout dans cet Eden, sauf des fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, bien sûr ils finissent par croquer ce fruit et se font chasser du paradis. La pomme est donc avec ou sans serpent le symbole de la tentation, donc de la séduction, ce fruit se présente sous son meilleur jour pour faire saliver nos deux innocents. De plus, elle s’adjoint les services d’un serpent séducteur aux paroles douces. Ce serpent peut rappeler Eris elle-même (même si il est plutôt d’essence Lune Noire) qui insuffle la zizanie dans ce trop parfait Paradis. Le serpent ne fait rien lui-même, il manipule, séduit Eve pour la conduire elle-même à manipuler Adam pour qu’il puisse enfin croquer le fruit défendu. Tout ceci est du même ressort que ce qui est précédemment analysé sur Eris elle-même. La pomme est surtout le symbole de la connaissance du bien et du mal, donc du choix à faire entre l’un et l’autre, si le serpent nous fait bannir du Paradis, c’est parce qu’il nous met devant le choix à faire : le bien ou le mal et nous rend ainsi libres. La première réaction après avoir croqué le fruit est la pudeur. Adam et Eve se rendent compte de leur nudité, ils commencent donc à avoir des interactions sociales, ils ne peuvent plus continuer à vivre nus car ils apprennent les normes sociales, les règles de savoir-vivre (jonction entre la Vierge et la Balance).


Qui est la plus belle ? La deuxième légende est plus récente mais a tellement imprégné notre culture qu’on ne peut l’ignorer : Blanche Neige ! La conséquence de cette histoire est le bannissement du Paradis, que l’on peut voir comme un accouchement, une douleur nécessaire pour devenir un être vivant libre à part entière (exil en Bélier). Adam et Eve vont devoir survivre, travailler, se protéger avant de tenter de reconstruire un autre paradis, bien moins fusionnel et parfait : la société humaine (régence en Balance). Cette légende se rapproche de celle de Pandore (celle qui a reçu tous les dons) qui ouvre la boîte maudite dans laquelle se trouvent tous les maux de la terre, mais aussi l’espoir qui ne s’en échappe que partiellement. La question que l’on se pose est : « Si Zeus voulait éradiquer ou punir l’humanité pourquoi a t’il mis l’espoir ? ». Parce que c’est un stratagème (toujours) bien sadique, si l’espoir s’était envolé en entier, l’humanité n’aurait plus rien fait, car elle aurait eu l’espoir que tout s’arrange passivement, sans rien faire – punition bien plus terrible que si il n’y a aucun espoir... S’il n’y a pas d’espoir, aucune chance de s’améliorer, donc autant en finir tout de suite (le désespoir est la cause du suicide) les humains seraient morts sans trop souffrir. Tandis qu’avec un excès d’espoir, ils auraient eu le temps de souffrir mille morts à cause de leur passivité. Pandore a eu le bon réflexe, elle a refermé la boîte avant que l’espoir ne s’échappe complètement. Ainsi dotée d’un peu d’espoir, l’humanité va pouvoir lutter et survivre. Pandore montre le nécessaire du juste milieu : croire mais rester rationnel pour pouvoir agir (Axe Bélier / Balance).

Remarquons en premier lieu que la Reine pose à son miroir (donc à elle-même !) la même question qu’Eris « Qui est la plus belle ? », toujours la référence à l’esthétisme. Le miroir l’oblige à se sortir de son narcissisme en désignant quelqu’un d’autre ! La Reine se voit donc obligée de tenir compte d’autrui ! Ce qu’elle ne supportera pas et qui va déchaîner sa haine. On peut rapprocher ceci du banquet où les dieux finissent dans la haine pour ne pas avoir reconnu l’importance du débat avec autrui (symbolisé par Eris). Comme Adam et Eve, Blanche Neige est chassée d’un paradis : le château de son père le Roi. C’est toujours le symbole d’une naissance (exil en Bélier). Elle finit par avoir des interactions sociales (avec les sept nains) chez qui elle exerce une activité de type Vierge/ Cancer (foyer, cuisine, ménage). La Reine va tout tenter pour la retenir dans cette phase, l’empêcher d’accéder au stade Balance (la rencontre avec le Prince). L’outil dont elle se sert est la pomme : elle se sert donc de la séduction, de la tentation pour la mettre dans le coma. La Reine étant encore adepte de la manipulation, elle préfère séduire Blanche Neige plutôt que la tuer directement (ou elle envoie quelqu’un d’autre faire le sale boulot à sa place). Donc l’histoire de Blanche Neige rappelle également les notions de séduction, tentation, manipulation mais aussi nécessité d’évoluer vers les relations sociales.

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Xena, Princesse guerrière Etudions le cas de Xéna, le premier nom donné à la planète naine. Xéna est une célèbre héroïne de série télévisée, jouée par Lucy Lawless. Cette série se déroulant aux temps mythologiques raconte les aventures de Xéna, une princesse guerrière et de Gabrielle sa compagne (nom donné au satellite d’Eris dans un premier temps avant de s’appeler Dysnomia). Voici un personnage bien Bélier ! L’actrice elle-même est née sous ce signe (Soleil, Lune, Saturne et... Eris en Bélier, avec Mars dominant au fond du ciel !). Xéna est une guerrière, elle fonce dans la bagarre sans hésiter, avec courage et foi. Mais son histoire est plus complexe, le personnage apparait comme méchant dans la série « Hercule » avant d’avoir sa propre série. Dans le premier épisode, lasse des combats, des massacres et des pillages, elle abandonne sa vie de meurtrière pour devenir une héroïne et la saga racontera comment elle va racheter ses fautes. Donc Xéna est le prototype du barbare qui va se civiliser. Intéressant personnage, car pour la première fois, la femme est vue comme une guerrière, 14 | L’Oeil d’Horos | N°72 | octobre 2014

tenant tête aux hommes. Xena montre une femme libre, indépendante, courageuse, n’ayant nullement besoin des hommes pour se faire une place, le personnage est très Bélier. Par contre la série par son message féministe rejoint la Balance (et le Taureau). Notons, et c’est suffisamment rare, que Xena est ambigüe sur son orientation sexuelle. Si elle a des aventures avec des hommes, l’histoire suggère très fortement que son seul amour est sa compagne Gabrielle. Cette série est l’une des premières a avoir peint une héroïne homo – ou au moins bisexuelle. Intéressant rapport sur la visibilité et donc les droits des minorités ainsi que la reconnaissance de l’amour homosexuel. Enfin, Xéna est régulièrement la proie d’Arès, dieu de la guerre. Il la veut pour épouse mais celle-ci refuse à chaque fois. Dans cette série, Arès est ridicule, vaincu à chaque fois, réduit parfois à un homme-objet. Mais Xéna aurait-elle dans son thème très Bélier un peu de Balance pour attirer aussi fortement le Dieu de la guerre ? L’un des derniers épisodes de la série est particulièrement intéressant. Il montre que les dieux ont perdu leurs pouvoirs et leur immortalité et que la plupart ont été tués. Xéna se met en quête des pommes d’or pour

© Deviant Art / DR : The road together

Eris, bases de réflexion


la leur rendre. Le symbole d’Eris est donc au centre de cet épisode. Mais on se demandera si Xéna ne voulait pas les pommes pour elle-même et pour Arès, afin de régner avec ce dernier. Le final est toutefois particulièrement éclairant. Effectivement, l’héroïne donnera une pomme à Arès qui retrouve sa divinité mais également à Aphrodite. Xéna expliquera alors l’importance de l’équilibre entre l’amour et la guerre. Pour Xéna comme pour Eris, rien n’existe sans son contraire et l’harmonie, l’équilibre est nécessaire. En résumé si cette série montre un personnage typiquement Bélier, c’est pour mieux le mettre face à des situations où sa tolérance et son acceptation d’autrui vont pouvoir se développer. Cette série a aussi un fort aspect féministe et gay-friendly.

Contexte Mondial On sait désormais que les astres sont découverts lors d’un contexte sociologique qui fait transparaître leurs fonctions, ce qui nous pose de nouveau défis. - Uranus et les révolutions françaises et américaines (indépendance, refus d’une autorité et d’un destin tracé d’avance). - Cérès et l’ère industrielle (travail, nouvel esclavagisme, notion de rapport patron /salarié, technique). - Neptune et le socialisme (partage, idéal, égalité, illusion aussi). - Pluton et la crise de 1929, ainsi que les deux guerres mondiales (crises, transformation, horreur, remise en question, violence).

Eris a été découverte en 2003 et identifiée en 2005. Regardons le contexte des années 2000 qui nous donnera des réponses sur Eris.

On

cherche à ce que l’autre déclare la guerre sans le faire soi-même directement. La Guerre et le terrorisme face à l’idéal de Paix Le moins que l’on puisse dire est que le monde va mal, mais on peut dire ça à chaque découverte des planètes. Pas sûr que nous soyons plus à plaindre que nos aïeux ayant vécu la guillotine, la mine, la révolution russe ou les tranchées ! Le monde est au bord de l’explosion, la guerre est une réalité, la discorde est reine, évidemment, et comme les dieux, plutôt que de nous expliquer calmement autour d’une table, nous avons préféré ne rien voir. La nouveauté est que la guerre se fait d’une autre manière, par le terrorisme. Le terroriste frappe sans distinction et les civils sont ses proies favorites. Le but du jeu est de faire mal aux sentiments patriotiques pour obtenir ce que l’on veut : on manipule l’opinion à coup de bombes et l’on va réclamer vengeance. On cherche à ce que ce soit l’autre qui aille déclarer la guerre et on ne la déclare pas directement : que voilà une manœuvre bien erisienne ! Le monstre, ce n’est pas le terroriste, c’est une victime qui s’est faite manipuler pour aller se suicider ! Le monstre, c’est le commanditaire

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p l a nè t e n a ine Eris, bases de réflexion

La grande nouveauté maintenant, c’est que les civils refusent la guerre, la loi est le pacifisme, contrairement aux esprits endoctrinés par les propagandes de chaque état qui avaient la haine de l’ennemi, nous avons assisté à un refus de la guerre de la part des peuples. Même les Américains, touchés dans leur chair, ont vite abandonné le soutien à la guerre en Irak, nous avons assisté à des manifestations pour la Paix.

La Tentative d’Union en Europe L’Europe est un amas de pays de taille moyenne très différents, mais étant en majorité démocratiques, ces pays tentent de se fédérer tout en restant autonomes ! L’Union européenne abolit les frontières mais pas les lois spécifiques de chaque état, elle cherche à faire la Paix, l’Entente commerciale, et un fond de valeurs communes. Mais chaque état reste indépendant, il n’y a pas de fusion en un super état. La devise de l’Europe, peutêtre celle d’Eris, est « Unis dans la diversité ». La règle est la libre circulation des biens et des personnes, la non-discrimination qu’elle soit basée sur le sexe, l’origine, l’âge, la religion, l’orientation sexuelle, le handicap... La règle est donc la tolérance.

Les droits des minorités Une grande nouveauté en ce début de siècle est que la discrimination est combattue, les minorités commencent à acquérir des droits et une reconnaissance.

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© Deviant Art / Blackbutterfly : Mother Europ

qui reste bien caché, celui-ci incarne le pire aspect d’Eris, celui qui pousse autrui à faire les horreurs à sa place.

La

devise de l’Europe : unis dans la diversité. Les femmes prennent le pouvoir Et c’est tant mieux. Dans nos pays occidentaux, la femme est l’égale de l’homme et commence à acquérir le pouvoir, en Allemagne, en Finlande, dans plusieurs pays d’Amérique du Sud (Argentine, Chili), en Inde (ou pourtant la femme est avilie par les traditions), même certains pays d’Afrique (Mozambique), en Israël... En France, une femme était pour la première fois en mesure d’être présidentiable, aux EtatsUnis, une femme s’est également présentée... Bien qu’encore avilie dans des régions du globe moins favorisées, la femme est désormais susceptible de prendre le pouvoir, d’accéder à des postes à responsabilité ! En parallèle, l’homme se voit accéder à des activités féminines (rôle parental, profession « féminines »), il est également considéré dans sa séduction, sa beauté, son charme (de


l’homme-objet au métrosexuel employant des produits de beauté, prenant soin de lui) et peut enfin être à l’écoute de ses sentiments.

© Deviant Art / Artistiq-me : Obama

Il y a donc un nouvel ordre de valeurs, qui permet à chaque individu de suivre sa voie sans se conformer aux clichés sexistes.

La victoire d’Obama C’est le plus grand symbole : le pays le plus puissant se choisit pour dirigeant, quelqu’un issu d’une minorité ethnique. Son discours de victoire est une merveille, toutes les différences de chacun sont citées et respectées : « C’est la réponse que donnent jeunes et vieux, riches et pauvres, démocrates et républicains, Noirs, Blancs, Latinos, Asiatiques, Indiens, gays, hétéros, handicapés et non handicapés – des Américains qui ont signifié au monde que nous n’avons jamais été un assemblage d’Etats rouges et bleus, mais que nous serons toujours les EtatsUnis d’Amérique ». Peut-être un message d’Eris, le meilleur, peutêtre qu’Eris est justement celle qui malgré (ou grâce à) nos différences nous fera nous unir...

Internet Enfin un dernier mot sur la plus grande révolution technique de cette époque : internet !

La reconnaissance des homosexuels Encore inimaginable il y a une dizaine d’années : les homos peuvent voir leur union reconnue par l’état, soit par le mariage républicain (Pays-Bas, Canada, Espagne, Afrique du Sud, Norvège, Finlande), ou plus souvent par une union spécifique. Au moins, l’intégralité des pays occidentaux respecte les homosexuels. L’homophobie est punie et combattue, le gay commence à avoir une représentation (cinéma, TV, média...) et on commence à admettre que les homos peuvent élever des enfants ! Bien sûr, comme pour les droits des femmes, il y a encore beaucoup à faire, de nombreux pays réprimant encore (voire même exécutant) les homosexuels.

Grâce à internet, il est possible de dialoguer avec des inconnus à l’autre bout du monde, de ne pas perdre contact avec des proches éloignés, de diffuser les idées, les sentiments, les travaux d’anonymes. Grâce à internet, nous sommes plus proches, nous pouvons faire des rencontres qu’il ne nous aurait jamais été possible de faire. Internet, nouvelle façon de réunir, de dialoguer, de rencontrer, mais aussi de confronter et donc de trouver, au détour d’un forum, la discorde ! n

Laurent GIZZI

zodiac-city.e-monsite.com

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Š Deviant Art / Hera of Stockholm : Cosmic Mother


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