Les cabines de plage , un vrai trésor

Les cabines de plage

un trésor à vivre aux Sables-d’Olonne

Si elles sont l’illustration des Sables-d’Olonne par excellence, les cabines de plage sont bien plus qu’une carte postale. Elles renferment à elles seules nos souvenirs et l’âme d’un patrimoine fragile. Ouvrons la porte de leur histoire…

Il faut remonter au début du XIXe siècle pour voir l’apparition des premières cabines, ou plutôt de leurs ancêtres. La ville des Sables-d’Olonne vit alors la pleine effervescence de la mode des bains de mer. Thérapie médicale mais aussi source de plaisir, la baignade n’est contrainte par aucune législation… au grand dam des édiles, préoccupés par le respect des convenances. En 1816, les élus prennent position en signant un arrêté municipal, imposant « d’être habillé et bien couvert » à hauteur de l’actuelle place de Strasbourg. Mais face à l’affl ux de voyageurs (et à leurs remarques !), le maire des Sables-d’Olonne Antoine Coppat, médecin de surcroît, décide de prendre des dispositions… En 1823, le docteur Coppat requiert des renseignements Outre-Manche. En effet, un courrier adressé par le sous-préfet des Sables-d’Olonne a aiguisé sa curiosité sur de curieuses « bathing-machines » qui fl eurissent dans les stations balnéaires britanniques. Il demande à voir le plan de ces chariots à quatre roues tirés par un cheval et recouverts d’un dôme de toile, qui avancent dans la mer jusqu’à l’essieu. Grâce à ce système, le baigneur peut ainsi se déshabiller à sec avant de plonger dans l’eau à l’abri des regards. Deux ans plus tard, le Dr Coppat publie une notice publicitaire municipale, vantant les mérites de la plage des Sables-d’Olonne et informant qu’un « habitant de la ville fait confectionner des chariots propres à prendre des bains ». Le constructeur de ces premières cabines roulantes se nomme sieur Pitre Raguet.

D’autres exploitants ne tardent pas à suivre ce pionnier de la cabine en bois. Les établissements de bain (parmi lesquels Bruneteau, Grolleau, Léard, Musseau…) louent des cabines roulantes dès la mi-juin. L’intérieur ressemble beaucoup à celui que nous connaissons aujourd’hui : un sac videpoches, un petit guéridon et un banc. Les cabines de toile viennent grossir les rangs des « pavillons » de plage : les élégantes s’y abritent du soleil néfaste pour leur peau délicate. On y converse tandis que dans la tente voisine, les nourrices s’affairent auprès des jeunes enfants. En 1866, l’arrivée du chemin de fer aux Sables-d’Olonne ouvre littéralement la voie au tourisme balnéaire. La station devient très à la mode, fréquentée par l’aristocratie et l’élite artistique. Au fur et à mesure que les mœurs se libéralisent et que les costumes de bain de ces baigneuses remontent peu à peu jusqu’à la mi-cuisse, la cabine de bains se transforme. Dans les années 1920, elle devient cabine de plage, fi xée au pied du remblai en alignement serré. Son toit à quatre pentes, en toile ou en planchettes de bois, est parfois pointu ou orné d’une boule. Dans les années 1950, les toits à deux pentes se généralisent et les tentes en toile abandonnent peu à peu la forme pointue au profi t de cubes de toile blanche. C’est le début de l’ère industrielle des loisirs.

Les cabines de plage aujourd’hui

Au fi l des années, le nombre de cabines de bains s’est considérablement réduit au profi t du domaine public. En 2013, la Ville des Sables-d’Olonne compte neuf « sous concessions » (attribuées par l’État et louées à des entreprises) de cabines de bains, en bois et en toile, sur près de 12 000 m² de la grande plage. Seuls les Bains Rose et Bleu conservent une trace vivante de ce patrimoine sablais, en proposant à la location des cabines traditionnelles en bois peint et au toit à quatre pentes : elles se louent de mai à septembre à la semaine, à la quinzaine ou au mois. Pour y accéder, mieux vaut s’armer de patience ! « Certains de nos clients louent des cabines depuis trente voire quarante ans, évoque Christophe Bonnaudet, propriétaire des Bains Rose et Bleu. Beaucoup reviennent d’année en année avec leurs enfants, petits-enfants... Il faut s’y prendre au minimum un an à l’avance pour espérer avoir une location…».

Chaque été, ce sont près de 300 familles qui investissent les 50 cabines et 130 tentes en toile des Bains Rose et Bleu. « L’aînée de nos clients est une dame de 95 ans ! », sourit Christophe. L’année dernière, nous avons même accueilli un préfet, en vacances incognito ».

Une cabine de bains au musée Sainte-Croix

L’Association pour la protection du patrimoine du Pays des Olonnes (Apropo) s’est penchée sur ce patrimoine balnéaire. À la fois fragile et typique de la Belle Époque, il nécessitait une action pour sa préservation. En 2013, ce sera chose faite ! « Une cabine rose et bleue va être acquise par l’Apropo, indique son président Michel Brossard. Elle rejoindra le musée de l’abbaye Sainte-Croix pour y être exposée dans le département Marine. En échange, l’association va faire construire une cabine neuve à l’identique pour les bains Rose et Bleu ». L’association va également faire don au Musée de l’abbaye SainteCroix de dix planches originales du panoramique du Remblai dans les années 1930..

CONCESSION DE LA PLAGE : QUELQUES DATES

1825 : Implantation de huit « bathing machines » par le sieur Pître Raguet, en face de la place d’Armes (place du Palais de Justice). 1852 : Les sieurs Musseau, Léard, Museur et Grolleau exploitent 4 établissements de bain groupant 125 cabines. 1853 : L’État créée un bail de location avec la Ville des Sables, qui sous-loue aux concessions les parties de plage occupées par les cabanes roulantes. 1876 : la plage compte 7 établissements (soit 250 cabines de bains). 1906 : la plage compte 12 établissements de bains. 1972 : la Ville compte 8 sousconcessionnaires pour les bains de mer (cabines et tentes) et 10 pour les installations sportives.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le 3 août 1905, un raz-de-marée s’est brusquement produit en fi n d’après-midi sur la grande plage des Sables-d’Olonne, alors que la mer se trouvait à son plein. Les fl ots déchaînés battirent le Remblai, baignant les cabines et les tentes qui ne tardèrent pas à être balayées par les lames. Les établissements de bains Grolleau et Martineau furent les plus touchés et on estima les dégâts à plus de 4000 francs (environ 15 000 € aujourd’hui)

CABINE ET INDÉPENDANCE

« Ma famille loue la cabine n°16 en juillet et août depuis plus de trente ans : un arrière-grand-père, Louis Daguin, a lui-même tenu une concession sur la plage des Sables-d’Olonne à la fi n du XIXe siècle. C’est ainsi que notre sixième génération de baigneurs se sent totalement chez elle aux Bains Rose et Bleu, fréquentés chaque été par les mêmes tribus de vacanciers. Or qui dit tribus, dit rites et traditions ! Dès l’arrivée, après embrassades et salutations, les maris disposent galamment les sièges dans la travée des tentes pour permettre aux épouses de faire salon, avant de prendre discrètement la direction du Petit Bar, car rien n’est plus déshydratant que les retrouvailles. Au fi l des jours, les tribus renouent avec les plaisirs balnéaires, les pique-niques ou l’apéritif du soir servi dans les strictes limites de l’espace de leurs locations, à l’occasion d’une fête ou d’un anniversaire. L’alignement des cabines aux portes à claire-voie n’est quant à lui rien d’autre qu’un terrain de jeu pour les galopins. Ah ! Fermer le loquet extérieur d’une cabine dès que quelqu’un s’y retire ! Attendre les cris… Et s’enfuir avant l’arrivée de Jean-Moïse ! S’il n’y a pas de cris c’est que la cabine est alors occupée par deux personnes qui ne demandent pas mieux que d’y être seules au monde, avec dans le petit miroir suspendu au fond de la cabine, le refl et de l’océan… » Alain-Pierre Daguin

Sources pour cet article : « Villas et édifi ces balnéaires de Sables-d’Olonne, un siècle d’architecture 1845-1945 », de Louise Robin, Michel Brossard et Alain-Pierre Daguin, Ed. de Beaupré, 2011. Crédits photos : Bibliothèque municipale des Sables / Inventaire APROPO / Vincent Jacques / Noël Fouque.

Chez Tonton Le Trianon Le Bac à Sable

Le bonheur règne sur cette terrasse océane. Voilà une cuisine de vacances, généreuse et ensoleillée comme on en rêve !

Et puis, l’accueil de « tonton » est sans pareil, à croire que nous sommes tous, les petits neveux de Jean-Jacques et de son équipe souriante.

Hors saison : Fermé le mardi Ouvert avril à mi-octobre - 10h00-0h00

CHEZ TONTON FACE AU PALAIS DE JUSTICE LES SABLES-D’OLONNE TÉL. : 02 51 96 95 15 LE TRIANON PLACE MARÉCHAL FOCH LES SABLES-D’OLONNE TÉL. : 02 51 96 88 63 LE BAC À SABLE PROMENADE LAFARGUE LES SABLES-D’OLONNE TÉL. : 02 51 95 18 28

Idéalement situé sur la Grande Plage, le TRIANON saura vous séduire par son accueil, sa carte variée, ses soirées festives* sans oublier l’incontournable Mojito à déguster en terrasse face à l’océan en mode farniente. Laissez vous aller, c’est l’été !!!

Hors saison : Plat du jour (le midi) En saison : Suggestions du chef (le W.E.)

* selon programmation Sur la Grande Plage, avec une vue imprenable sur la Baie, le Bac à Sable vous accueille pour savourer un moment de détente. Une cuisine simple, franche et goûteuse où l’accent est mis sur la qualité et la fraîcheur de nos produits. C’est aussi l’endroit idéal pour se rafraîchir les idées et les papilles devant un cocktail ou une coupe glacée.

Hors saison : ouvert tous les jours sauf le mecredi. Juillet-août : tous les jours - 10h00-0h00

Anguilla BEACH

Une équipe dynamique et souriante vous fera découvrir ce bout de paradis !

Côté Puits d’Enfer, une des plus belles terrasse vue sur l’océan : un cadre rappelant Les Antilles ! Également, la plage privée, jeux pour enfants, piscine chauffée, massages relaxants. Brasserie, glaces, lounge bar. Poissons, viandes, moules, fruits de mer, salades…

ANGUILLA BEACH 2 AVENUE NINA D’ASTY CHÂTEAU-D’OLONNE 02 51 23 69 71 www.anguillabeach.fr