OIC Journal Issue 36 - French

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ِEdité par l’Organisation de la coopération islamique Feb - Avr 2017

Numéro No. 36

En préparation du 1er

Sommet sur Science & Technologie


A propos L’Organisation de Coopération Islamique (OCI) est la deuxième plus grande organisation intergouvernementale après les Nations unies avec 57 Etats membres éparpillés dans 4 continents. L’Organisation est le porte-voix du monde musulman dont elle assure la sauvegarde et la protection des intérêts dans l’esprit de promouvoir la paix internationale et l’harmonie entre les différents peuples du monde. L’Organisation a été créée sur décision du sommet historique qui a eu lieu à Rabat, Royaume du Maroc, le 12 rajab 1389 Hégire (25 septembre 1969), à la suite de l’incendie criminel de la Mosquée al-Aqsa de Jérusalem occupée. En 1970, la première réunion de l’histoire de la Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères (CIMAE) a été tenue à Djeddah et a décidé de mettre sur pied un secrétariat permanent basé à cette ville et dirigé par le Secrétaire général de l’Organisation. Dr. Yusuf Ahmed Al-Othaimeen est le onzième Secrétaire général à être investi de cette fonction qu’il assume depuis novembre 2016. La présente charte de l’Organisation a été adoptée par la 3ème Conférence des Ministres des affaires étrangères tenue en 1972. La charte a fixé les objectifs et principes de l’Organisation et les moyens fondamentaux de renforcer la solidarité et la coopération entre les Etats membres. Au cours des quatre dernières décennies, le nombre des Etats membres a augmenté de 30 Etats membres fondateurs à 57 Etats. La charte a été mise à jour lors du 11ème Sommet Islamique tenu à Dakar au Sénégal en 2008 pour s’adapter à l’évolution du monde islamique et répondre adéquatement aux exigences du 21ème siècle. L’Organisation a l’insigne honneur de galvaniser la Oummah dans une parfaite unité et de représenter dignement le monde musulman en épousant les causes qui tiennent à cœur à plus de 1,5 milliard des musulmans à travers le monde. L’Organisation entretient des relations de concertation et de coopération avec l’ONU et d’autres organisations intergouvernementales, pour protéger les intérêts vitaux des musulmans et œuvrer pour le règlement des conflits dans lesquels des Etats membres se trouvent impliqués. En sauvegardant les valeurs cardinales de l’Islam et des musulmans, l’Organisation a beaucoup fait pour dissiper les préjugés et a fortement prônés l’élimination de la discrimination à l’encontre des musulmans, dans toutes ses formes et manifestations. Les Etats membres de l’OCI se trouvent confrontés à plusieurs défis du 21ème siècle et pour faire face à ces défis, la 3ème Session extraordinaire du Sommet Islamique, tenue à Makkah en décembre 2005, a conçu un projet appelé Programme d’action décennal, qui prévoit une action commune des Etats membres Le Programme d›Action Décennal de l›OCI (PAD) a été mis en œuvre avec succès et a été entièrement bouclé avec la fin de l’année 2015. L’Organisation a élaboré un programme successeur pour la prochaine décennie (2016-2025). Le nouveau Programme d’action OCI-2025 s’appuie sur les dispositions de la Charte de l›OCI et se décline en 18 domaines prioritaires et 107 objectifs. Les domaines prioritaires incluent les problématiques de la paix et de la sécurité, la Palestine et Al-Qods, la lutte contre la pauvreté, la lutte contre le terrorisme, l›investissement et les finances, la sécurité alimentaire, la science et la technologie, les changements climatiques et le développement durable, la modération, la culture et l›harmonie interconfessionnelle, l’autonomisation des femmes, l›action humanitaire islamique commune, les droits de l›homme et la bonne gouvernance, pour n’en citer que ceux-là. Le Sommet Islamique, le Conseil des Ministres des Affaires Etrangères et le Secrétariat Général constituent les principaux organes l’OCI. L’Organisation compte également trois comités thématiques permanents qui sont le comité de la science et de la technologie, le comité de l›économie et du commerce, le comité de la communication et de la culture ainsi que le Comité Al-Qods. En outre, l’Organisation possède des institutions spécialisées opérant sous sa bannière, telles que la Banque Islamique de Développement (BID) et l›Organisation islamique pour l›éducation, la science et la culture (ISESCO). Ces comités thématiques, organes subsidiaires et institutions affiliées de l›Organisation jouent un vital et complémentaire en travaillant dans divers domaines.

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Notre message Crises du monde musulman : plus d’efforts pour y faire face

Yousef A. Al-Othaimeen Sécretaire général de l’Organisation de la coopération islamique

Il est tout à fait clair que les crises qui secouent le monde musulman ont eu des répercussions sur certains pays du monde par l’entremise de certains groupes extrémistes qui commettent de manière injuste et erronée, des crimes au nom de l’Islam.

Le monde musulman continue de croupir sous le fardeau de ses problèmes et de ses crises ; une situation qui nous pousse à espérer un déploiement de plus d’efforts le plus rapidement possible afin de faire face à ces défis et promouvoir l’Organisation de la Coopération Islamique au plus haut niveau ainsi que l’action commune en vue de réaliser la Solidarité Islamique Commune. La cause palestinienne met particulièrement en exergue les violations israéliennes contre Al Qods AlCherif, étant donné qu’elle constitue la cause qui préoccupe le plus l’OCI. Ces violations israéliennes sans précèdent qui visent la judaïsation d’Al Qodas Al-Cherif continuent alors que la politique de colonisation subit une désinvolture en prenant de facto une tournure dangereuse à travers la décision d’Israël de légaliser cette colonisation et de faciliter son expansion dans les territoires palestiniens. La Syrie est le théâtre d’une guerre qui rechigne de s’arrêter depuis six ans et dont la solution ne réside que dans un cadre politique avec l’application de la déclaration de Genève 1 le respect par les belligérants de la résolution numéro 2254 du Conseil de Sécurité. La guerre n’a pas épargné l’Irak qui fait quotidiennement face au terrorisme. D’où, l’impérieuse nécessité d’un retour au sursaut national et l’OCI œuvre à cela de concert avec le gouvernement de Bagdad en vue de la tenue de la conférence de Mecque 2 pour réconcilier les différentes composantes du peuple iraquien. L’OCI continue à soutenir les efforts du gouvernement légitime au Yémen et des forces de l’Alliance pour l’instauration de la sécurité et la stabilité dans ce grand pays ; tout comme elle soutient fermement les efforts aux fins d’une solution politique sous les auspices des Nations Unies. En Libye ou la situation demeure préoccupante, l’OCI réitère son soutien au Gouvernement d’Entente National et l’importance du respect de la mise en œuvre de l’Accord de Souquerait aux fins de la préservation de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire libyen et la reconstruction des institutions de l’Etat. La Somalie croule sous l’effet de la sécheresse au vu d’une saison qui n’a point été gratifiée d’une bonne pluviométrie. Une situation qui requiert une action commune de la part des Etats membres de l’OCI et le renouvellement du grand soutien qu’ils avaient apporté à travers l’Organisation en 2011. Il est tout à fait clair que les crises qui secouent le monde musulman ont eu des répercussions sur certains pays du monde par l’entremise de certains groupes extrémistes qui commettent de manière injuste et erronée, des crimes au nom de l’Islam. A cet égard, l’OCI renouvelle son rejet absolu et par principe du terrorisme et de l’extrémisme. Le terrorisme n’a ni de religion, ni de race encore moins de nationalité ; nous le rejetons quelques soient sa source ou son prétexte. Ainsi, il ressort l’importance de combattre le terrorisme et l’extrémisme dans le cadre du démantèlement de ses objectifs qui visent la division sur la base du sectarisme ; ce qui conduit à la fragmention et au conflit. De ce fait, il y a lieu de réaffirmer les dispositions de la Charte de l’OCI relativement à l’importance du respect de la souveraineté des Etats membres et la non interférence dans leurs affaires intérieures tout en prenant en compte l’importance des relations de bon voisinage dans les faits. Vu notre rejet du terrorisme et du radicalisme, l’OCI reprouve les tentatives de certains medias de faire le lien entre la violence et le commun des musulmans ; ce qui a entrainé le spirale du phénomène de la phobie de l’Islam et les restrictions à l’égard des musulmans vivant dans les pays non musulmans. La préoccupation ne fait que prendre de l’ampleur avec la montée en flèche de l’institutionnalisation du phénomène de l’islamophobie qui constitue un mépris pour les droits de l’homme et la dignité des musulmans ; particulièrement la spirale de la haine et de l’extrémisme religieux y résultant et surtout contre les musulmans a atteint un niveau très préoccupant avec l’imposition de restrictions totales et de politiques discriminatoires contre les musulmans sur l’unique base de leur religion. Ce qui est réellement effrayant, c’est le progrès de l’extrême droite en Occident qui est basée sur une équation très succincte : (nous sommes contre eux). Un tel scenario effrayant pour un monde non tolérant, nul ne veut que ses enfants vivent sous son égide et la communauté internationale se doit, particulièrement d’assumer ses responsabilités à cet égard. Pour sa part, l’OCI s’engage à jouer le rôle qui lui sied.


Dossier Palestine L’OCI regrette le retrait du rapport de la CESAO Le Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Yusuf Bin Ahmed Al-Othaimeen, a exprimé son profond regret à la suite du retrait d’un rapport de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie Occidentale (CESAO) lequel met à nu, de manière objective, la politique d’Israël basée sur l’occupation, l’oppression, la colonisation et l’apartheid. Le Secrétaire général de l’OCI a souligné dans un communiqué, publié le 18 mars 2017, que le retrait de ce rapport des Nations Unies au sujet des pratiques israéliennes envers le peuple palestinien et la question de l’apartheid serait contre-productif et priverait la communauté internationale de toute possibilité d’accès aux conclusions de ce document objectif et professionnel, tout comme il encouragerait Israël à persister dans sa politique d’apartheid. Il a appelé les

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Rima Khalaf (AA)

Nations Unies et la communauté internationale à prendre des mesures pour mettre un terme à la politique raciste d’Israël et à ses violations continues du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies. Le Secrétaire général de l’organisation de la coopération islamique a déploré la démission de la Secrétaire-général-adjointe des Nations Unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale, Rima Khalaf, dont il a loué le professionnalisme, l’attitude équilibrée et la position de principe qui lui valent l’estime car ils sont en pleinement conformité avec les idéaux et principes de la Charte des Nations Unies. Rima Khalaf, Secrétaire exécutive de la CESAO, une commission basée à Beyrouth, composée de dix-huit pays et qui œuvre à renforcer la coopération et à promouvoir le développement, avait rendu public un rapport controversé rédigé par Richard Falk et Virginia Tilley, sur le développement dans les pays arabes, qui conclut qu›Israël a établi un « régime d›apartheid ». « Ce rapport a été retiré du site de l›ONU », a indiqué dans un point de presse le porte-parole de l›Organisation des nations unies, Stéphane Dujarric. En protestation du retrait dudit rapport et dans une lettre de démission adressée au Secrétaire général de l’ONU, madame Rima Khalaf a précisé que « Ce n’est pas en vertu de mon statut d’officiel international mais

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en vertu de mon statut d’être humain honnête, que je crois, comme vous, dans les valeurs et principes universels qui ont toujours été les lignes de conduite du bien dans l’histoire humaine, et sur lesquels une organisation comme la nôtre, les Nations Unies, est fondée. Comme vous je considère que la discrimination envers toute personne sur le motif de sa religion, de sa couleur de peau, de son sexe ou de son origine ethnique est inacceptable, et que de telles discriminations ne peuvent être rendues acceptables par les calculs de l’opportunisme ou du pouvoir politique. Je considère de plus que les peuples ne devraient pas seulement avoir le droit de dire la vérité au pouvoir mais ils ont le devoir de le faire. Je réalise que je n’ai que peu de choix. Je ne peux pas retirer maintenant un autre dossier des Nations Unies bien documenté et faisant suite à des recherches approfondies sur les violations graves des droits humains bien que je sache que des instructions claires du secrétaire général doivent être appliquées rapidement. C’est un dilemme que je ne peux résoudre que par ma démission pour permettre à quelqu’un d’autre de fournir ce que je ne peux fournir en bonne conscience » a-t-elle dit entre les lignes de sa lettre. Au demeurant, les Palestiniens, victimes de discrimination raciale et d›un régime d›Apartheid, confirment, encore et toujours, leur esprit de persévérance et de résistance, et la fermeté de leur position.

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Affaires internationales Le président ivoirien reçoit le SG de l’OCI

S.E. Le Président de la République de la Côte d’Ivoire recevant le Secrétaire général de l’OCI à Abidjan

Le président de la République de Côte d’Ivoire, S.E.M. Alassane Ouattara, a reçu le 10 mars 2017 -au palais présidentiel à Abidjan le Secrétaire général de l’Organisation de Coopération islamique, S.E. Dr. Youssef ben Ahmed Al-Othaimeen, qui effectue une visite en République de Côte d’Ivoire, pays membre de l’OCI. Cette rencontre a permis l’échange de points de vue entre le prési-

dent Ouattara et le secrétaire général de l’OCI sur un ensemble de questions et de chalenges auxquels fait face le monde musulman, notamment la question de la Palestine et de Jérusalem (Al-Qods) et les phénomènes du terrorisme et de l’extrémisme. Les deux parties ont insisté sur l’importance de renforcer les liens de coopération entre les Etats membres pour cristalliser une approche islamique commune à même de permettre de faire face efficacement aux défis présents et à venir. Les deux parties ont abordé les préparatifs en cours pour la tenue de la 44ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’OCI, prévue en République de Côte d’Ivoire, au mois de juillet prochain. Dans la même veine, le Secrétaire général a eu une séance de travail avec S.E.M. Marcel Amon Tanoh, le ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, qui s’est félicité de la coordination continue avec le secrétariat général de l’OCI en vue de la tenue de la prochaine session ministérielle islamique. Pour sa part, Al-Othaimeen a loué la forte volonté qu’il a sentie chez les autorités à Abidjan de s’impliquer efficacement dans les divers activités et programmes de l’OCI et de faire les efforts nécessaires pour la réussite de la prochaine session ministérielle.

Création de force commune antiterroriste au Sahel Le Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), Dr. Yousef A. Al-Othaimeen, a accueilli favorablement la décision des dirigeants des cinq pays du Sahel (G5), à savoir le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger, de créer une force commune de lutte contre le terrorisme pour combattre les groupes extrémistes et terroristes violents opérant

dans leur espace commun. Le Secrétaire général Al-Othaimeen a souligné l’importance que l’OCI attache à cette collaboration entre ses États membres dans la lutte contre la menace que représente le terrorisme pour leur sécurité et leur stabilité, et félicité les dirigeants des cinq pays, qui sont tous des Etats membres de l’OCI, pour la décision importante prise lors de leur

Sommet tenu le 6 février 2017 à Bamako. Il a également relevé qu’une telle action collective concrète contribuerait grandement à faire face à la vague d’attaques transfrontalières menées par des groupes militants et terroristes qui répandent l’insécurité dans la région du Sahel.

L’OCI et la CEDEAO revoient la coopération bilatérale Le Secrétaire général de l›Organisation de la Coopération islamique (OCI), M. Yousef A. Al-Othaimeen, s›est entretenu, le 6 février 2017 au siège du Secrétariat général à Djeddah, avec M. Marcel Alain de Souza, Président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l›Afrique de l›Ouest (CEDEAO), et la délégation qui l’accompagnait. La réunion est la première du genre entre les chefs des deux organisations intergouvernementales. Au cours de la réunion, M. de Souza a souligné l›importance qu’accorde la CEDEAO à l›établissement de la coopération avec l›OCI eu égard à leur appartenance commune, précisant que son organisation était

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prête à formaliser cette coopération dans les domaines d›intérêt et de préoccupation communs. Il a également salué l›initiative de paix lancée par le Secrétaire général lors de la récente crise politique en Gambie et exhorté l›OCI à soutenir le pays dans le processus de reconstruction à venir. M. de Souza, qui a informé son hôte des efforts déployés par la sous-région pour réaliser l›intégration économique, a invité les Etats membres de l›OCI à profiter des opportunités qu’offre la zone de la CEDEAO pour stimuler le commerce et les investissements en tant que vecteurs de la paix et de la stabilité en Afrique de l›Ouest. Pour sa part, Dr. Al-Othaimeen a rendu

hommage à la CEDEAO pour ses efforts globaux en matière de paix et d›intégration économique dans la sous-région, saluant par là-même le rôle de premier plan que joue la Commission dans les efforts visant à sauver la Gambie de l›instabilité et de la violence. Il a par ailleurs réaffirmé l›engagement de l›OCI à soutenir les efforts régionaux visant à stabiliser le nouveau gouvernement dans le pays. Il s›est félicité de la disposition de la CEDEAO à développer le partenariat avec l›OCI et proposé la tenue d›un forum annuel conjoint des entreprises pour sensibiliser et attirer les investisseurs dans la sous-région.

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Affaires internationales Réunion du Groupe de Contact sur l’Afghanistan

Vers une conférence internationale des Oulémas sur l’Afghanistan Afghan security officials take position as smoke rises after terrorist attack, claimed by Taliban on a Military base in Kabul, Afghanistan on March 1, 2017 (AA)

Réunion du Groupe de contact international organisée par l›OCI à Djeddah le 28 février 2017

Le Secrétariat général de l’Organisation de la Coopération Islamique a abrité à son siège à Djeddah le mardi 28 Février, 2017, une réunion du Groupe International de Contact sur l’Afghanistan sous la coprésidence de la République Islamique d’Afghanistan, membre fondateur de l’Organisation, et l’Allemagne, en plus des cinquante délégations participantes, y compris celles de l’Organisation des Nations Unies, de l’Union européenne, de l’OTAN et des pays concernés par la question afghane. Le Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique, Dr. Youssef A. Al –Othaimeen s’est adressé à la conférence à travers son allocution prononcée par le Directeur général des affaires politiques de l’OCI, l’Ambassadeur Tariq Bakhit, qui a souligné que la présente réunion est le deuxième du genre à être organisée par l’OCI. La première conférence tenue en Mars 201, ce qui confirme à ses yeux l’importance que son Organisation attache à la situation afghane, ainsi que sa volonté de poursuivre son rôle pour aider le pays à rétablir la sécurité, la paix et le développement. Dans son discours, l’Ambassadeur Bakhit a détaillé les efforts fournis par l’OCI sur les plans politique et humanitaire en Afghanistan en indiquant que son Organisation, de concert avec le gouvernement afghan, tiendra une conférence internationale des Oulémas quele Royaume d› Arabie Saoudite abritera. Par ailleurs, Il a ajouté que le massacre d’innocents et la destruction de biens

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sont prohibés par l’Islam, tout en renouvelant le refus catégorique de la Oummah Islamique quant à l’utilisation des textes islamiques comme sources delégitimation de la violence contre les civils et leurs biens en Afghanistan ou partout ailleurs dans le monde. Pour sa part, l’Ambassadeur Sabine Sparwasser,l’Envoyée spéciale du gouvernement fédéral allemand en Afghanistan a déclaré que la présente réunion prendra en compte l’évolution de la situation depuis la réunion précédente, tout en notant que le groupe de contact se focalisera principalement sur l’unité de l’attitude internationale envers la situation en Afghanistan, et mènera des consultations à travers le groupe d’assistance en faveur de l’Afghanistan pour rétablir la stabilité. Par ailleurs, Sparwasser a évoqué les thématiques que le Groupe va examiner, en soulignant que le plus important de ces axes constitue l› avenir de la situation sécuritaire en Afghanistan, et l’instauration de la paix-

Une conférence internationale des Oulémas sur l’Afghanistan sera orgnisée en Arabie Saoudite

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dans le pays, en plus des discussions sur les développements relatifs aux processus de paix et de réforme de l› Etat , y compris la réforme du système électoral, la lutte contre la corruption et la coopération économique régionale. Quant au ministre adjoint des Affaires étrangères afghan, Hekmat Karzaï, il a pris la porale pour souligner le succès des forces de défense de son pays dans le maintien de la sécurité dans le pays pour la deuxième année consécutive, et le contrôle du territoire, et cela depuis qu›elles assument l’entière responsabilité de la situation sécuritaire en Afghanistan. Il a rappelé que le fait que 2015 a été l’année du progrès sur les plans sécuritaire, politique et économique, alors que 2016 passe pour l’année des victoires remportées par les forces afghanes. Il a, en outre, apprécié le rôle que plusieurs pays musulmans jouent dans le soutien à l’Afghanistan en indiquant combien Kaboul envisage d’accueillir l’Organisation de la Coopération Islamique pour la conférence du Groupe de Contact International sur l’Afghanistan. Il a enfin salué la réunion internationale des Oulémas prévue pour se tenir dans les tous premiers mois à venir. Au demeurant, le Secrétaire général de l’OCI a condamné à travers plusieurs communiqués et dans les termes les plus vigoureux, la flambée de violence en 2017 en Afghanistan avec les attentats terroristes perpétrés dans le pays, faisant des centaines de morts et des de blessés.

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Affaires internationales LA SYRIE CONTINUE À SAIGNER À la conférence de Bruxelles sur le soutien à l’avenir de la Syrie et de la région, le Secrétaire général de l›Organisation de la Coopération islamique (OCI) le Dr Yousef A. Al-Othaimeen a indiqué que la situation actuelle en Syrie demeurait extrêmement dangereuse, que la situation humanitaire restait grave et qu›il était urgent de trouver une solution rapide mais durable à la crise. Le Secrétaire général a exprimé sa grave préoccupation et s’est dit profondément peiné devant ce qu’est devenue la situation en Syrie, avec le bain de sang en cours, le meurtre aveugle d›innocentes personnes dont des femmes et des enfants et la destruction à grande échelle des maisons d’habitations et des infrastructures. Le Secrétaire général a souligné que l›OCI s›était battue depuis le déclenchement de la crise syrienne pour faire face au problème humanitaire en Syrie, en collectant des fonds, non seulement dans ses États membres, mais aussi en coordination avec ses partenaires internationaux et que ces efforts allaient certainement se poursuivent. Il a également réaffirmé le soutien de l›OCI quant à la souveraineté et à l›intégrité territoriale de la Syrie ainsi qu›à la résolution de la crise par une solution politique basée sur les résolutions pertinentes de l›ONU. La conférence de Bruxelles sur le soutien de l›avenir de la Syrie et de la région est coprésidée par l›Union européenne, l›Allemagne, le Koweït, la Norvège, le Qatar, le RoyaumeUni et les Nations Unies et intervient suite à la dernière attaque perpétrée à l›aide d›armes chimiques interdites contre des civils à Khan Shaykhoun dans la province syrienne d›Idlib. Les délégations des 70 principaux pays donateurs, de la société civile, des organisations humanitaires et de développement participant à la conférence de Bruxelles ont évalué la position de la communauté internationale quant à son respect des engagements pris lors de la Conférence de Londres en février 2016, en vue de s›entendre sur les efforts supplémentaires nécessaires pour répondre aux besoins des personnes affectées par la crise syrienne. La conférence s’est concentrée également sur la manière dont la communauté internationale peut soutenir une résolution politique durable au conflit syrien à travers

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Photo de groupe des participants à la conférence

Hassan Dallal, 9 ans, survivant d’une attaque à gaz chimique, (AA)

un processus de transition politique inclusif sous la conduite des Syriens eux-mêmes et basé sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, en particulier le cadre de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies et le Communiqué de Genève.

Pourparlers d’Astana au Kazakhstan

L’Organisation de la coopération islamique a suivi avec un grand intérêt les pourparlers qui ont eu lieu dans la capitale du Kazakhstan, Astana, le 4 mai 2017 en ce qui concerne la crise syrienne, et qui ont abouti à un accord sur des zones sécurisées comprenant plusieurs provinces de la Syrie. A cet égard, l’OCI a exprimé son espoir de voir cet accord déboucher sur l’adoption de mesures concrètes et effectives de mise en

œuvre pour enrayer les massacres et les actes de destruction dont la Syrie a été victime au cours de ces dernières années. Lesquels massacres ont ciblé les civils et répandu le sang de plusieurs milliers de syriens innocents et jeté des milliers de familles sur les chemins de l’errance et de l’exode forcé, devenues par la force des choses et alors qu’ils ne revendiquaient jusque-là que leurs droits à la citoyenneté et à la participation politique, des réfugiés entassés dans des camps de fortune et ne revendiquant plus que leurs droits les plus élémentaires à une vie décente. Dans ce contexte, l’OCI a confirmé qu’elle était pleinement disposée à coopérer constructivement avec les organisations régionales et internationales pour aider le peuple syrien à se sortir de sa situation actuelle plus que précaire et a réitéré la nécessité d’adopter des solutions politiques pour résoudre la crise en Syrie, loin de l’escalade militaire qui a eu de graves répercussions sur le pays, sur la région et sur la sécurité internationale. L’Organisation a réaffirmé son attachement à la Déclaration à Genève et aux résolutions pertinentes des NU, qui stipulent la nécessité de préserver l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie et appellent à l’adoption de solutions pacifiques et politiques pour mettre fin à la crise et assurer la sécurité et la stabilité de la région.

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Affaires humanitaires CONFERENCE D’OSLO

Mobilisation en faveur des pays du bassin du lac Tchad

Participants à la Conférence humanitaire pour le Nigeria et le lac Tchad organisée par la Norvège, l›Allemagne, le Nigéria et l›ONU à Oslo, en Norvège, le 24 février 2017 (epa)

L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a participé à la Conférence humanitaire d’Oslo sur le Nigéria et la région du lac Tchad, organisée conjointement par les Nations Unies et les gouvernements de la Norvège, de l’Allemagne et du Nigéria. La conférence s’est tenue le 24 février 2017 avec la participation d’environ 170 participants représentant les gouvernements, les organisations régionales et internationales, y compris l’ONU et la société civile. La conférence a eu pour objectif à mieux faire connaître l’ampleur et la gravité de la situation humanitaire qui prévaut dans le nord-est du Nigéria et dans les régions situées autour du bassin du lac Tchad, à savoir le Niger, le Tchad et le Cameroun, en raison des assauts de Boko Haram au sein des Communautés local qui ont causé de nombreux décès, des blessures et des déplacements à grande échelle de populations. Le Plan d’action 2017 de l’ONU prévoit à aider 10,7 millions de personnes touchées par les conflits violents provoqués par Boko Haram, avec un besoin financier global de 1,5 milliard de dollars US. Environ 14 donateurs participant à la conférence à Oslo ont promis un montant de 458 millions $ US pour 2017 et 214millions$ US pour 2018 et au-delà. Ce montant aiderait à pallier la situation de 2,3 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, rapatriées et réfugiées, la grave insécurité alimentaire - dont 515 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë - et le risque élevé de famine que connaissent ces populations.

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Le conflit opposant les forces de sécurité au groupe Boko Haram s’est intensifié ces huit dernières années, et ses conséquences affectent aujourd’hui plus de 17 millions de personnes. La montée de la violence et des actes terroristes, les opérations militaires successives au Nigéria et dans les pays voisins touchant principalement les populations civiles, ont engendré de grands mouvements de population et une situation humanitaire désastreuse, venue frapper un peu plus une région déjà très vulnérable au niveau nutritionnel depuis de nombreuses années. L’insécurité alimentaire est l’une des causes sous-jacentes de la malnutrition et de la mortalité qu’elle entraîne, qui atteignent l’une et l’autre des niveaux critiques. Dans la plupart des zones affectées par des conflits, les taux de prévalence de la malnutrition ont dépassé le seuil d’urgence de 15 % de malnutrition aiguë globale (MAG). Dans toute la région, plus d’un demi-million d’enfants sont gravement malnutris (UNICEF). La région du Lac Tchad fait face à une des plus grandes crises humanitaire avec des millions de personnes vivant dans les zones les plus touchées. Environ 11 millions ont besoin d’une assistance humanitaire d’urgence. Lors de la conférence 14 donateurs ont annoncé $458 millions de promesses de dons pour l’aide en 2017 et un soutien additionnel de $214 million pour 2018 et au-delà. La Commission européenne a annonce, Norvège, Allemagne, Japon, Suède, Suisse, France, Italie, Irlande, Finlande, Danemark, Luxembourg, Pays-Bas

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et la République de Corée. Les partenaires humanitaires se sont mis d’accord pour augmenter leur réponse, afin d’atteindre les groupes les plus vulnérables menacés par la famine, y compris les enfants souffrant de malnutrition sévère. Une attention particulière a été portée sur les besoins de protection des femmes, des enfants et de la jeunesse, ainsi que sur la nécessité d’un soutien à plus long terme et des solutions durables pour les personnes déplacées. L’insécurité alimentaire est l’une des causes sous-jacentes de la malnutrition et de la mortalité qu’elle entraîne, qui atteignent l’une et l’autre des niveaux critiques. Dans la plupart des zones affectées par des conflits, les taux de prévalence de la malnutrition ont dépassé le seul d’urgence de 15 % de malnutrition aiguë globale (MAG). Dans toute la région, plus d’un demi-million d’enfants sont gravement malnutris (UNICEF). L’OCI, entre autres organisations internationales et régionales, a réitéré son appui pour aider les populations qui ont un besoin d’assistance humanitaire urgente dans les pays du bassin du lac Tchad et pour continuer à déployer des efforts pour aider à atténuer les conditions de vie précaires des populations touchées. L’Ambassadeur Aissata Kane, Observateur permanent par intérim de l’OCI à Genève, y avait prononcé une allocution au nom de Son Excellence M. Yousef Al Othaimeen, Secrétaire général de l’OCI.

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LA FAMINE EN SOMALIE

Des somaliens obliges à vivre des camps (AA)

L’Organisation de la coopération islamique est au chevet de la Somalie. Elle suit avec une profonde préoccupation la famine dont les effets se font atrocement sentir en Somalie en particulier et dans la Corne de l’Afrique en général, à la suite de la sévère sécheresse causée par le manque de pluie. La vie de plus de 17 millions de personnes se trouve-t-elle menacée de famine dans les pays de la Corne de l’Afrique. Le Secrétariat général de l’OCI est mobilisé au sujet de la réponse internationale à la famine en Somalie. Ce pays avait déjà souffert de 2010 à 2012 d’une famine qui a emporté environ 260 mille âmes. A maintes reprises, l’OCI a rappelé les conséquences du ralentissement de l’intervention humanitaire et a attiré l’attention de la communauté internationale sur la nécessité de prendre

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des mesures immédiates avant qu’il ne soit trop tard. Le besoin de l’aide en Somalie est énorme. Près de six millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. Le Bureau de l’OCI pour la coordination de l’action humanitaire et du développement en Somalie, a estimé, à titre indicatif, que la famine a obligé plus de 50 mille personnes à se déplacer, au cours du seul mois de février passé, quittant les villages et la campagne pour les villes comme la capitale Mogadiscio. A cet égard, l’OCI exhorte ses États membres et ses partenaires dans l’Action humanitaire à redoubler d’efforts pour alléger les souffrances des personnes touchées par la sécheresse et à élever le niveau d’intervention d’urgence. Ceci permettrait de ne pas laisser la famine s’aggraver davantage. Le Secrétariat général réaffirme sa totale disponibilité à jouer pleinement son rôle à travers son Bureau de développement en Somalie et de concert avec la communauté internationale, à la lumière de ses efforts considérables et continus en Somalie depuis la famine de 2011. Sur le terrain, l’OCI a présidé une réunion humanitaire d’urgence dans la capitale somalienne, Mogadiscio, sous le signe : « Un engagement renouvelé pour prévenir la famine en Somalie », qui a eu lieu en partenariat avec le Forum humanitaire et le Forum de l’Organisation caritative islamique, et qui a été parrainé par le Gouvernement fédéral somalien, avec l’appui des organismes des Nations Unies. La réunion visait à intensifier les efforts et le travail d’équipe

afin d’accroître le soutien humanitaire en Somalie, d’atténuer les méfaits de la sécheresse, d’améliorer et d’augmenter l’efficacité de la réaction coordonnée, et d’évaluer le volume des besoins humanitaires et les mesures pouvant être prises pour accélérer la réaction aux catastrophes. La réunion a rassemblé 150 participants, y compris des représentants de la Ligue des États arabes, du Comité informel de donateurs en Somalie, du Programme alimentaire mondial, de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), parmi les 85 organisations humanitaires internationales, régionales et locales. À la conférence de Londres sur le soutien à la Somalie, tenue le 11 mai 2017, le Secrétaire général de l’OCI, Dr. Youssef Al-Othaimeen a appelé la communauté internationale, dont les agences des Nations unies et les organisations de la société civile, à augmenter leurs aides à la Somalie pour faire face à la famine qui la menace, vu que la crise humanitaire est à la tête des défis que doit relever ce pays. Il a en outre indiqué que la crise alimentaire qui frappe de plein fouet la Somalie n’a pas uniquement des conséquences humanitaires, mais elle pourrait avoir des répercussions sur la stabilité, la montée de l’extrémisme et avoir des conséquences davantage catastrophiques dans ce pays qui occupe une position stratégique et sensible sur le continent africain.

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Droits de l’homme L’OCI condamne les violences et les abus à l’encontre des Rohingyas, qualifiés dans le Rapport de l’ONU de Yanghee Lee, rapporteur spécial sur la situation des droits de l›homme au Myanmar, lors d›une conférence de presse après avoir présenté son rapport à la 34e session du CDH (epa)

L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a condamné à maintes reprises les violences et les abus dont la minorité musulmane Rohingya est victime au Myanmar, et qui ont été confirmés dans le récent rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, rendu public le 3 février 2017. Le rapport fait état de manière détaillée des attaques pernicieuses perpétrées contre les Rohingya dans le nord de l’État de Rakhine, au Myanmar, qui impliquent non seulement la violence contre les personnes mais aussi la démolition des maisons, la destruction des réserves de vivres et des moyens de subsistance. Ces exactions ont créé un environnement hostile menaçant la sécurité des civils et suscitant un mouvement d’exode forcé. Le récit de ces atrocités ne fait qu’ajouter aux préoccupations de l’Organisation à savoir qu’il existe une violence systématique et une longue tradition d’abus ainsi qu’une politique endémique de discrimination et d’exclusion contre les Rohingya. Le rapport du HCDH indique, en outre, que les victimes des meurtres, des violences sexuelles, de la détention arbitraire et de la torture avaient été prises pour cibles par les forces de sécurité gouvernementales en raison de leur appartenance à une ethnie ou à une religion particulière. L’Organisation réitère l’appel lancé par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI, lors de sa session extraordinaire, du 19 janvier 2017, à Kuala Lumpur, pour demander au Gouvernement du Myanmar de : a) prendre des mesures efficaces pour prévenir l’aggravation de la crise dans l’Etat de Rakhine ; b) lancer une enquête indépendante et transparente sur les incidents de violence qui ont eu lieu ; et

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« cruauté dévastatrice »

c) permettre l’accès sans entraves ni conditions à toutes les parties, y compris les organisations régionales et internationales, pour fournir l’aide humanitaire nécessaire à tous ceux qui en ont besoin. Rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Dans le rapport publié par l’OHCHR le 3 février 2017, le Haut-Commissariat a déclaré que les violations systématiques des droits de l’homme contre la population Rohingya par les forces de sécurité du Myanmar dans le Nord de l’Etat de Rakhine s’apparentent à la perpétration très probable de crimes contre l’humanité. Le rapport a été établi sur la base d’interviews réalisées par l’ONU auprès des personnes qui ont fui Myanmar après les attaques perpétrées contre un poste frontière, au début du mois d’octobre dernier, les contreopérations militaires qui s’ensuivirent et le bouclage de la zone du Maungdaw. Il documente des viols collectifs, des massacres, y compris des bébés et des petits enfants, des rouées de coups, des disparitions et autres violations sérieuses des droits de l’homme par les forces de sécurité du pays. « Cette cruauté dévastatrice dont avaient fait l’objet ces enfants Rohingya est insoutenable – Quel genre de haine pourrait pousser un homme à poignarder un bébé qui pleure pour avoir le lait de sa mère. Et pour que la mère soit témoin de ce meurtre au moment même où elle est violée par les mêmes forces de sécurité qui devraient la protéger ? » De quelle « opération de nettoyage » s’agit-il ? Quel est le pays qui assure ses objectifs de sécurité nationale de la sorte ? », a indiqué le Haut-commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein. Le rapport appelle la Communauté inter-

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nationale à réagir de manière vigoureuse compte tenu de la gravité et de l’ampleur des allégations, le Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme a souligné que : « Le gouvernement du Myanmar doit immédiatement mettre fin à ces violations graves des droits de l’homme contre son propre peuple, au lieu de continuer à nier ces crimes, et accepter la responsabilité de garantir aux victimes un accès à la justice, aux réparations et à la sécurité. » « Le massacre des gens lors de l’accomplissement de la prière, de la pêche pour nourrir leurs familles, ou encore lorsqu’ils sont endormis chez eux, le lynchage des enfants aussi jeunes que 2 mois et d’une femme âgée de 80 ans – les auteurs de telles violations et leurs instigateurs doivent répondre de leurs actes. » Mission d’enquête Compte tenu des horribles faits relatés dans le rapport de l’OHCHR, le Conseil des droits de l’homme a adopté, le 24 mars 2017, une résolution dans laquelle il a décidé d’envoyer une mission d’enquête internationale indépendante pour établir les faits sur les récentes violations des droits de l’homme et abus commis par les forces militaires et de sécurité au Myanmar et, tout particulièrement, dans l’Etat de Rakhine. Le Conseil a appelé le gouvernement du Myanmar à poursuivre les efforts en vue d’éliminer le fait d’être apatride et la discrimination systématique et institutionnalisée exercée contre les membres d’une ethnie et les minorités religieuses, y compris les racines profondes de la discrimination à l’encontre notamment de la minorité musulmane Rohingya.

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Droits de l’homme Violation des droits de l’homme au Cachemire sous occupation indienne

Manifestants Kashmiris courant pendant les affrontements à Srinagar (AA)

La délégation de la Commission permanente indépendante des droits de l’homme de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) a effectué, du 27 au 29 mars 2017, une visite de trois jours à Islamabad et dans l’Etat d’Azad Jammu-et-Cachemire. La Commission surveille régulièrement la situation des droits de l’homme dans la province du Cachemire sous occupation indienne et a spécifiquement créé un mécanisme permanent à cet effet. Afin de rendre compte de la situation de manière indépendante et objective, la Commission a adressé une demande spécifique au gouvernement de l’Inde en vue de faciliter une visite d’enquête lui permettant d’évaluer la situation sur le terrain, demande à laquelle aucune réponse n’a encore été donnée. Tout en restant optimiste pour une réponse indienne positive à sa demande de longue date, la Commission a entrepris une visite dans l’Etat d’Azad Jammu-et-Cachemire. Au cours de sa visite, la délégation de la CPIDH a rencontré les dirigeants politiques, les représentants du gouvernement, les réfugiés cachemiris en provenance de la province du Cachemire sous occupation indienne, les médias et la société civile, dans le but: a) d’évaluer la situation humanitaire et des droits de l’homme dans la province du Cachemire sous occupation indienne; b) d’enquêter et de faire un rapport sur les allégations concernant les violations de droits de l’homme dans la province du Cachemire sous occupation indienne; c) de formuler des recommandations visant à protéger les

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Délégation de la CPIDH au Cachemire

droits fondamentaux des innocentes populations du Cachemire. Ayant rencontré des réfugiés, des représentants des partis politiques et de la société civile, ainsi que des victimes de bombardements transfrontaliers dans l’Etat d’Azad Jammu-et-Cachemire, la Commission a pris note des plaintes sérieuses et généralisées au sujet des violations flagrantes des droits de l’homme commises par les forces indiennes contre des citoyens cachemiris innocents et régulièrement rapportées par diverses sources indépendantes, dont des organisations internationales de défense des droits de l’homme. La délégation de la CPIDH a également exprimé sa profonde inquiétude au sujet des violations continues du droit à la vie, du droit à la liberté d’expression et d’opinion, du droit à la protestation et au rassemblement pacifique et d’autres droits humains fondamentaux du peuple cachemiri, dont son droit inaliénable à l’autodétermination garanti par le droit international des droits de l’homme et promis par diverses résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. De même, la Commission a exprimé sa vive inquiétude au sujet des rapports faisant état d’une augmentation de l’utilisation indiscriminée et disproportionnée de la force contre des civils et des militants des droits de l’homme non armés et innocents, par les forces de sécurité indiennes en toute impunité, entraînant des actes de torture, des exécutions extrajudiciaires, des viols et l’aveuglement de masse, à travers l’utilisation de boulettes.

La Commission a fait observer que l’utilisation de lois restrictives et discriminatoires par les forces de sécurité indiennes, comme la loi sur les pouvoirs spéciaux des forces armées, est contraire aux normes internationales en matière de droits de l’homme. Ces lois accordent des pouvoirs étendus aux forces de sécurité pour détenir, torturer et même tuer des suspects sans aucune crainte d’enquête. En outre, le peuple cachemiri se voit refuser les droits fondamentaux de réunion et d’association pacifiques, ainsi que les libertés d’expression et de la religion. Il ya des couvre-feux et des restrictions généralisées sur les congrégations religieuses de peur de protestations et les gens ont des préoccupations de sécurité légitimes concernant la protection de leur droit à la vie et à la dignité. La Commission a réaffirmé son soutien de principe au peuple de Jammu-et-Cachemire pour l’exercice de son droit légitime à l’autodétermination conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies. La CPIDH a souligné la nécessité de résoudre le conflit de manière pacifique par la voie des négociations. Elle a également exhorté les pays membres de l’OCI et la communauté internationale à s’acquitter de leurs obligations de contribuer à la mise en œuvre des résolutions de l’ONU. La Commission s’est félicitée de l’accès et du plein appui logistique fourni par le Gouvernement de la République islamique du Pakistan pour s’acquitter de la tâche prescrite avec objectivité et neutralité.

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Kampala est la capitale et la plus grande ville de l’Ouganda. La zone où se situe Kampala aujourd’hui est faite de collines avec des zones humides herbeuses et abritait plusieurs espèces d’antilope, en particulier l’impala. Lorsque les Britanniques sont arrivés, ils l’ont appelé «Hills of the Impala». La langue du royaume Buganda, Luganda, a adopté de nombreux mots anglais en raison de leurs interactions avec les Britanniques. Impala a ensuite été transformé en «Kampala» dans la langue locale et a été adopté comme nom pour la ville. La ville a grandi en tant que capitale du royaume de Buganda, et malgré la guerre entre l’Ouganda et la Tanzanie, qui a créé de graves dommages aux sites de la ville, plusieurs bâtiments ont survécu, y compris les tombes de Kasubi, le palais de Lubiri, le Parlement de Buganda et le tribunal de Buganda. Après la guerre, la ville a été reconstruite, avec la construction de nouveaux bâtiments : des hôtels, des banques, des centres commerciaux, des établissements d’enseignement et des hôpitaux etc. Kampala a été construit à l’origine sur sept collines, mais au fur et à mesure que sa taille augmentait, elle s’est développait sur plus des collines. Les premières collines : Kasubi Hill, c’est la maison des tombes de Kasubi où les rois de la décennie de Buganda sont enterrés. Mengo Hill où se situent le Lubiri actuel (Palais de Kabaka) et le siège de la Cour de justice de Buganda et du Lukiiko, le Parlement de Buganda (Bulange). Kibuli Hill, qui abrite la mosquée de Kibuli. L’islam arriva en Ouganda avant l’arrivée des missionnaires chrétiens - Nsambya Hill,

Kampala

Capitale de la culture islamique 2017 fut le quartier général de la Mill Hill Mission. Il abrite maintenant l’hôpital de Nsambya. Kampala Hill est l’endroit où se trouvent les ruines du Fort de Lugard. Il abrite aussi de l’une des plus grandes mosquées d’Afrique. La mosquée a été construite en 2003, elle peut contenir 15 000 fidèles. Elle a été ouverte en juin 2007. Cette colline est également d’où la ville Kampala tire son nom. Aujourd’hui, la ville s’est étendue sur plusieurs collines notamment Nakasero Hill, Tank Hill, Mulago Hill et le site de l›hôpital de Mulago, le plus grand hôpital d›Ouganda. Kampala accueille le siège de la Banque de développement de l›Afrique de l›Est sur Nakasero Hill. Il existe également une variété de marchés à travers Kampala, où des produits allant des vêtements et des chaussures aux fruits et légumes sont vendus. Kampala a un climat tropical qui comporte deux saisons humides annuelles. Il y a une longue saison pluvieuse d›août à décembre et une courte saison pluvieuse de février à juin. Cependant, la saison pluvieuse courte voit des pluies sensiblement plus lourdes par moment, et avril est généralement le mois ou il pleut le plus.

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Culture Kampala peut être considéré comme le centre de la culture ougandaise. La cuisine de Kampala a été influencée par les techniques de cuisson du monde entier. Cependant, quelques restaurants de Kampala présentent des plats uniques à l›Ouganda. Aussi, le plus célèbre repas est le Rolex, qui est un mélange d›œufs frits, de tomates, de choux et parfois de rencontrer, tous emballés dans de la pâte frite communément appelée Chapati.

Attractions Lac du Kabaka Il est situé à Ndeeba, entre Ring Road et Nabunya Road. Le lac a été creusé sur les ordres de Kabaka Mwanga en 1880 en tant que «couloir de fuite» au lac Victoria. C’est le plus grand lac excavé en Afrique. Musée national de l’Ouganda C’est le plus grand et le plus ancien musée en Ouganda qui a été fondé en 1908. Le Musée a différentes sections, dont la musique traditionnelle, l’archéologie, l’histoire de l’ethno et l’ethnographie, ce qui permet aux visiteurs de toucher les cultures et les modes de vie.

Mosquée de Kampala L’ancienne mosquée est la principale caractéristique de la plus ancienne colline de la ville offrant des vues sans égal de 360​​ degrés à partir du Minaret. La mosquée est considérée comme l›une des plus grandes d›Afrique. Elle reflète une combinaison d›influences modernes, traditionnelles, africaines, européennes et arabes sur l›architecture des mosquées. Elle est parmi les meilleures attractions de Kampala.

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Islamophobie Évaluation de la première décennie de l’Observatoire d’islamophobie de l’OCI

Besoin de remédier aux problèmes des musulmans en Europe Istanbul – L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a organisé une réunion du Groupe d’Experts, les 4-5 avril 2017, à Istanbul, en République de Turquie, pour célébrer le 10ème anniversaire de la création de l’Observatoire de l’islamophobie de l’OCI. La réunion a été organisée conjointement par le Centre de recherches sur l’Histoire, l’Art et la Culture islamiques (IRCICA), Gouvernement de la Turquie, et le Secrétariat général de l’OCI sur le thème : « Le rôle de l’Observatoire de l’islamophobie de l’OCI dans le renforcement des efforts du monde musulman pour faire face à la question de l’islamophobie à travers le monde. » La réunion a examiné et évalué l’Observatoire de l’islamophobie de l’OCI après ses 10 ans d’existence et a été couronnée par des recommandations concernant d’autres rôles et actions à entreprendre par l’Observatoire, à la lumière de la recrudescence récente du phénomène de l’islamophobie. Le Secrétaire général de l’OCI, Dr. Yousef A. Al-Othaimeen, a indiqué, dans un discours prononcé en son nom par M. Bashir Ansari, Directeur du Département du Dialogue et de la Communication de l’OCI, que l’Organisation est profondément préoccupée par la montée croissante de l’intolérance et de la discrimination à l’égard des musulmans, qui s’est dégénérée en islamophobie, qui est un affront aux droits de l’homme et à la dignité des musulmans. Les États membres de l’OCI, a-t-il relevé, figurent parmi les pays les plus touchés par le terrorisme et l’extrémisme violent. Il a également déclaré que : « L’OCI estime que l’islamophobie constitue une grave menace pour la diversité, qui représente un élément important de la démocratie et du tissu fondamental de toute société multiculturelle. » « L’islamophobie est l’une des facettes du racisme qui usurpe le droit à la liberté de pensée, de croyance et d’identité, et cible ses victimes non pas pour une action particulière, mais plutôt sur la base de leur apparence et de leurs origines religieuses », a-t-il ajouté. Le Secrétaire général a, en outre, souligné

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que les raisons de la montée de la discrimination et de la haine antimusulmane dans plusieurs régions du monde sont multiples. Elles comprennent la recrudescence du discours et des mouvements politiques xénophobes, la multiplication des idéologies extrémistes et des attaques terroristes connexes à travers le monde, la crise migratoire mondiale due à des problèmes politiques non résolus et la promotion de stéréotypes négatifs et d’informations fallacieuses sur l’islam par divers médias. Dr. Al-Othaimeen a cependant noté que la discrimination et la haine ne représentent pas une menace pour les musulmans seulement, mais plutôt pour les principes mêmes de la justice, de l’égalité, de la liberté et de l’harmonie. Ce qui implique la nécessité de traiter toutes formes de discrimination et de haine, dont notamment celles fondées sur la religion ou les convictions, en appliquant des normes universelles pour assurer une protection équitable pour toutes les communautés et religions ciblés de par la planète. Parmi les autres intervenants lors de cet événement figurent le Dr Halit Eren, Directeur général de l’IRCICA et l’Ambassadeur Ahmet Yildiz, ministre adjoint des Affaires étrangères, en République de Turquie, ainsi que des dizaines d’experts, dont des chercheurs, des journalistes et des membres d’organisations de la société civile. La réunion d’experts a été marquée par trois tables rondes pour examiner l’Observatoire de l’islamophobie de l’OCI ; Le rôle de la diaspora islamophobique dans la lutte contre l’islamophobie et la lutte contre l’intolérance et la discrimination fondée sur la religion ; et le rôle des États membres et des institutions de l’OCI dans la lutte contre l’islamophobie, l’intolérance et la discrimination fondée sur la religion. Recommandations : Au terme de délibérations approfondies, la réunion a convenu que – parmi une série de recommandations – le Secrétariat général de l’OCI et les Etats membres devraient accorder une attention particulière aux problèmes des musulmans européens, en

Directeur du Département du Dialogue et de la Communication Dr. Bashir Ansari parlant au forum

prenant les mesures qui s’imposent pour rendre opérationnel le Groupe de contact sur les minorités musulmanes en Europe, dans le but de contribuer à la consécration de l’esprit de dialogue et de coopération, en tant que condition sine qua none pour la mise ne place de sociétés solidaires et harmonieuses. La réunion a également recommandé que les États membres de l’OCI accroissent leur soutien aux communautés musulmanes dans les sociétés non musulmanes pour leur permettre de lutter contre l’islamophobie. Les experts ont, d’autre part, recommandé aux sociétés et aux États musulmans de s’attaquer, au plan national, aux problèmes et facteurs qui contribuent à la relation d’images négatives de l’islam et des musulmans, et d’accorder la priorité à la concrétisation de la « Stratégie médiatique de l’OCI en matière de lutte contre l’islamophobie et son mécanisme de mise en œuvre », qui a été adoptée, le 21 décembre 2016, par la 11ème session de la Conférence islamique des ministres de l’Information, tenue à Djeddah, au Royaume d’Arabie Saoudite. Le mandat de l’Observatoire de l’islamophobie de l’OCI a été initié par les États Membres lors du troisième Sommet extraordinaire de l’OCI tenu à la Mecque en 2005 et a été opérationnalisé lors de la 34ème session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères (CMAE) qui s’est tenue à Islamabad en mai 2007. L’Observatoire a été chargé de surveiller l’islamophobie, de prendre les contremesures nécessaires et d’initier un dialogue structuré afin de projeter les vraies valeurs de l’islam et d’habiliter les pays musulmans à relever les défis contemporains liés audit phénomèn

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Affaires de la famille LE MARIAGE ET LA FAMILLE

Approche commune pour la préservation

des valeurs et des acquis L’Organisation de la coopération islamique a passé au crible les soubassements du mariage et de la famille dans les Etats membres, lors de sa première conférence ministérielle sur l’institution du mariage et de la famille et la préservation de ses valeurs, tenue en février dernier à Djeddah, Royaume d’Arabie Saoudite, sous le thème : «Vers une approche commune pour la préservation des valeurs de l’institution du mariage et de la famille. » La famille constituant l’un des piliers du développement durable et que la focalisation sur la famille est un choix stratégique qui permet de relever les défis du développement durable, il incombe aux Etats membres, aux organes subsidiaires et aux institutions spécialisées et affiliées de l’OCI d’œuvrer pour le renforcement des capacités de l’institution du mariage et de la famille et pour la sauvegarde de leurs valeurs dans les Etats membres. Les Etats membres et les institutions concernées sont encouragés à se doter des mécanismes appropriés pour renforcer le rôle de l’OCI, en coordination avec les autres organisations et institutions internationales opérant avec les comités nationaux concernés par les questions de la famille, de la femme et de l’enfant dans le but de promouvoir l’action commune, l’échange

d’informations et d’expertises afin de renforcer les capacités de l’institution du mariage et de la famille et en préserver les acquis. Les participants à la conférence ont pu suivre au cours de la séance inaugurale l’allocution prononcée par Dr. Ali Ben Nasser Al Gafis, ministre du travail et du développement social du Royaume d’Arabie Saoudite, dans laquelle il a évoqué les défis auxquels l’Oummah islamique se trouve confrontée dans le domaine de l’autonomisation de la famille et de la sauvegarde des valeurs de l’institution du mariage et de la famille. Il a invité les participants à identifier les voies et moyens permettant de relever ces défis et a exprimé la disposition de son pays en tant que président de la session la conférence à œuvrer au renforcement du rôle de l’OCI dans ce domaine et à la dynamisation de la coopération économique et politique entre les Etats membres. De son côté, le Secrétaire général de l’OCI, Dr Yousef A. Al Othaimeen a traité dans son allocution des enjeux auxquels les Etats membres sont appelés à faire face en matière d’autonomisation de la famille et de l’institution de la famille, et qui appellent une coopération accrue entre ses Etats membres et les institutions opérant dans ce domaine. Il a fait savoir que l’OCI

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a inscrit parmi ses priorités la recherche de solutions stratégiques et durables pour relever les défis auxquels la famille doit faire face, et également pour contribuer à redresser l’image stéréotypée et négative de la femme au sein de la famille et rectifier les idées reçues et les perceptions erronées à propos de l’institution du mariage et de la famille et la sauvegarde de ses valeurs dans les Etats membres. Il a souligné que pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de mettre en place les structures et les mécanismes requis pour renforcer le rôle de l’OCI en coordination avec les institutions internationales opérant dans ce domaine et avec les commissions nationales en charge des affaires de la famille, de la femme et de l’enfant. Cette approche commune se fera dans le cadre de l’action islamique commune et de l’échange d’expertise et d’information afin de concrétiser toute l’importance accordée par l’OCI à l’action menée par les organisations internationales, y compris l’action islamique commune, pour relever les défis sociaux culturels et ceux liés aux valeurs universelles contre lesquels se heurte l’institution du mariage et de la famille dans le monde musulman. Les délégués ont également suivi un discours prononcé par S.E. Bandar Ben Mohamed Al Ayban, le président du Comité saoudien des droits de l’homme, dans lequel il a évoqué les efforts déployés par son comité en coordination avec les instances internationales des droits de l’homme pour la sauvegarde des valeurs de l’institution du La conférence a accueilli favorablement l’offre de la République de Turquie d’accueillir la seconde conférence ministérielle sur l’autonomisation de l’institution du mariage et de la famille et la sauvegarde de ses valeurs dans les Etats membres, prévue pour l’année 2019.

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Affaires de la jeunesse

Les Jeux de Solidarité Islamique de Bakou 2017 est un événement multisports passionnant réunissant le monde islamique qui aura lieu du 12 au 22 mai 2017. Des athlètes de 57 pays membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) représenteront leurs pays, durant plus de 10 jours de compétition dans 20 sports différents, dont 23 disciplines (Athlétisme et para athlétisme, la natation, la plongée, le water-polo, le basketball 3x3, le football, la gymnastique artistique, la gymnastique rythmique, le Wushu, le tennis de table, le handball, le judo et le judo visuel, le catch, la lutte libre, le tir sportif, le Tennis, le volley-ball, la boxe, le Zurkhaneh, le karaté, le taekwondo et l’haltérophilie), dans 16 sites sportifs de calibre international à Bakou. Le Comité des opérations des Jeux de Solidarité Islamique (AISGOC) organisera et gérera les Jeux en coopération avec l’ISSF. Les premiers Jeux de solidarité islamique ont eu lieu en 2005 en Arabie Saoudite. Bakou La ville hôte des 4èmes Jeux de solidarité islamique, est l’une des villes les plus séduisantes et les plus cosmopolites du monde, et se trouve au carrefour de l’Europe et de l’Asie. Son nom signifie « ville des vents » ou « ville sur la colline ». La ville est un grand centre scientifique, culturel et industriel. SE Ilham Aliyev, Président de l’Azerbaïdjan, qui avait déclaré, lors de la première réunion du Comité d’organisation, qu’il s’agissait :

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Une compétition comme nulle autre

« d’un événement international majeur. C’est un événement sportif très important, tant pour la planète, que pour le monde islamique. Le fait que les Jeux se tiennent en Azerbaïdjan démontre une fois de plus que l’Azerbaïdjan est un pays qui jouit d’un grand respect dans le monde... Nous considérons cela comme étant une excellente appréciation accordée par le monde islamique à l’Azerbaïdjan et à son développement, et pour notre part, nous ne ménagerons aucun effort pour assurer une organisation de haut niveau de ces jeux. » Tous les athlètes, les invités et les membres des délégations devraient bénéficier des meilleures conditions, afin qu’ils puissent se familiariser avec notre pays, connaître son histoire ancienne et se sentir à l’aise. « Je suis convaincu que les Jeux islamiques ne manqueront pas de renforcer la solidarité islamique et de montrer une nouvelle fois

au monde musulman et à la planète toute entière que l’islam est une religion de paix, de miséricorde et de fraternité, a-t-il affirmé, indiquant que ces jeux apporteront au monde la preuve que l’Azerbaïdjan est un pays doté d’un grand potentiel qui l’habilite à accueillir les compétitions internationales les plus prestigieuses. La 3ème Session de la Conférence islamique des ministres de la Jeunesse et des Sports, tenue à Istanbul, en République de Turquie, du 5 au 7 octobre, s’était félicitée de l’accueil par la République d’Azerbaïdjan de la 4ème Session des Jeux de Solidarité Islamique, et lui avait souhaité plein succès dans l’organisation de cet événement sportif d’envergure. L’Azerbaïdjan et l’ISSF avaient organisé des événements de haut niveau destinés à sensibiliser davantage aux Jeux de Solidarité islamique. Il s’agit notamment de l’accueil des Chefs de Missions de plus de 50 pays, qui se sont réunis à Bakou, en décembre 2016, pour recevoir des informations actualisées sur les préparatifs des Jeux de solidarité islamique de la part du Comité des opérations des Jeux de Bakou 2017 (AISGOC). Les Jeux de Solidarité Islamique de Bakou 2017 ont été également présentés à Paris, lors de la session extraordinaire du Comité intergouvernemental pour l’éducation physique et le sport, au siège de l’UNESCO. « La Solidarité est notre force » est le slogan des Jeux de solidarité islamique, représentant 57 pays de l’OCI.

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Science & Technologie Réunion des institutions de l’OCI pour examiner les préparatifs du premier Sommet de l’OCI sur la

Science et la Technologie Le Secrétariat général de l’OCI a convoqué une réunion des institutions de l’OCI, au siège de l’Organisation, le 14 mars 2017, pour faire le point des préparatifs entrepris en prévision du Premier Sommet de l’OCI sur la Science et la Technologie, qui aura lieu à Astana, Kazakhstan, les 10-11 septembre 2017. Ont participé à la Réunion les institutions compétentes de l’OCI, dont le Comité permanent pour la Coopération scientifique et Technologique (COMSTECH), le Comité permanent pour la Coopération économique et commerciale (COMCEC), le Centre de recherches statistiques, économiques et sociales et de formation pour les pays islamiques (SESRIC), le Fonds de solidarité islamique (FSI), le Centre de recherche sur l’histoire, l’art et la culture islamiques (IRCICA), le Groupe de la25 Banque islamique de développement (BID), l’Organisation islamique pour la Science, l’Education et la Culture (ISESCO) et l’Académie islamique mondiale des sciences (AIS). Assistaient aussi à la Réunion les Représentants du pays hôte le Kazakhstan. Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire général adjoint de l’OCI pour la science et la technologie, l’Ambassadeur Muhammad Naeem Khan, a souligné la nécessité pour les institutions de l’OCI de développer des synergies et de renforcer les partenariats afin d’atteindre les buts et objectifs fixés dans le document final du Sommet. La réunion a examiné en détail le projet de document final du Sommet, élaboré par le COMSTECH avec les contributions de plus de 120 scientifiques de diverses disciplines de plusieurs États membres et a formulé d’importants commentaires à leur sujet qui seront dument incorporés et soumis aux États membres pour appréciation. Le document proposé souligne que la Sci-

SGA de l’OCI, Amb. Muhammed Naeem Khan présidant la réunion

ence et la Technologie joueront un rôle crucial dans le gain des défis contemporains liés au développement dans ses multiples dimensions, y compris la lutte contre la pauvreté, une meilleure santé, la sauvegarde de l’environnement, l’approvisionnement en nourriture, en eau potable et en énergie des pays membres de l’OCI, tant aujourd’hui que dans les années à venir. Il affirme, par ailleurs, que le savoir et la pensée critique, dont la science et la technologie sont les symboles les plus visibles, constitueront les principaux catalyseurs du changement, pas seulement en termes de croissance économique et de développement, mais aussi et surtout dans toute entreprise humaine du siècle présent, qui comprend la création du changement et la gestion de ses outils. Le document Science et technologie pour l’Oummah, en 2025, a également réaffirmé les principales caractéristiques de la Vision de Santé de l’OCI-SHPA (2014-2023) qui indique qu’il n’y a point de science qui vaille sans des citoyens bien portants, qui ont un accès universel et équitable aux infrastructures de santé, y compris l’eau potable, les médicaments et les vaccins. Il a également formulé des recommanda-

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tions clés sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur dans les Etats membres de l’OCI et sur la manière de combler les lacunes repérées dans les processus de recherche dans ces pays. D’autres recommandations ont été faites dans les domaines de traitement efficace et sûr des très grandes masses de données, d’approvisionnement énergétique, de gestion de l’environnement et des changements climatiques. Le document a entre autres examiné les mécanismes d’amélioration de la coopération intra-OCI et internationale, dans les différents secteurs de la Science et de la Technologie. La réunion a convenu du fait que le document actualisé devra être transmis aux Etats membres pour des contributions supplémentaires. Le premier sommet de l’OCI sur la science et la technologie se tiendra en application de la Résolution issue de la douzième session de la Conférence islamique au Sommet, tenue au Caire les 6 et 7 février 2013, qui a chargé le COMSTECH d’organiser le premier Sommet des Etats membres de l’OCI exclusivement dédié à la science et à la technologie.

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Santé Réunion tripartie OCI-BID-AIEA de révision des ressources pour les Programmes de lutte contre le cancer Le Secrétariat général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a organisé, en coordination avec le Groupe de la Banque islamique de développement et l’Agence internationale de l’Energie atomique, une réunion de révision des déficits de financement et la mobilisation des ressources nécessaires pour la mise en exécution des interventions prioritaires dans le cadre des programmes nationaux de lutte contre le cancer dans 18 Etats membres de l’OCI. Les représentants de 18 États membres de l’OCI et du Fonds de développement dont le Fonds saoudien pour le développement (FSD), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que des organisations internationales, y compris l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ont pris part à la réunion. La réunion s’est tenue dans le cadre des arrangements pratiques de l’OIC-BID-AIEA sur la coopération dans le domaine de la lutte contre le cancer dans les États membres. Le Programme vise à aider au financement des initiatives de contrôle du cancer dans les pays qui se trouvent confrontés au fardeau croissant de ce fléau. La Réunion a examiné des propositions pour la prestation de services de cancérologie aux réfugiés, et l’augmentation du financement pour lutter contre le cancer du col de l’utérus, une importante cause de décès des femmes. L’événement s’appuie sur l’initiative lancée en 2012 par l’OCI, l’AIEA et la BID, pour mobiliser des ressources dans les États qui font partie de ces trois organisations. L’Afghanistan, l’Albanie, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, Djibouti, la Jordanie, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Nigéria, le Niger, le Sénégal, le Soudan, le Tadjikistan et l’Ouganda, étaient représentés à cette réunion. Aussi, des experts de l’Indonésie et de la Malaisie, ont-ils assisté à cet événement en vue de partager leur expérience en matière de financement des programmes nationaux de lutte contre le cancer. La Banque islamique de développement a déjà octroyé 100 millions de dollars depuis

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Participants à la réunion organisée par le Ministère fédéral de la Santé du Soudan à Khartoum, le 20 mars 2017

2013 pour renforcer les divers services de diagnostic et de traitement du cancer dans plusieurs États membres de l’OCI dont la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Niger, le Soudan et l’Ouzbékistan, a annoncé Albashier Eltayeb Sallam, spécialiste des questions de santé de la Banque islamique de développement. Avec l’aide de l’AIEA, de l’OCI et d’autres organisations, et sous la direction des gouvernements nationaux et de leurs partenaires, nous nous sommes pleinement engagés dans l’extension de l’initiative d’investissement, y compris le développement des infrastructures nationales de médecine nucléaire et de radiothérapie. » De son côté, Nelly Enwerem-Bromson, Directrice du Programme d’action de l’AIEA en matière de lutte contre le cancer, a déclaré en substance : « La prévalence croissante du cancer exige des ressources humaines et financières additionnelles, ainsi que des infrastructures modernes. » Les propositions de financement discutées ont inclus des stratégies pour mieux détecter et traiter le cancer du sein et du col de l’utérus, les types de cancer les plus courants chez les femmes. Le cancer du col de l’utérus affecte de façon disproportionnée les femmes des pays en développement, où 83% des nouveaux cas se produisent. L’une des 16 propositions de financement discutées vise à mettre en place un centre

de dépistage permanent au Cameroun – un pays qui enregistre chaque année 1400 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus, dont 700 trouvent la mort. Les autres propositions comprennent des fonds destinés à la formation d’oncologistes et de techniciens radiothérapeutes, à l’acquisition et à l’installation d’appareils de diagnostic et de radiothérapie et à l’établissement de registres nationaux des cancers. La réunion a enfin examiné une proposition visant à élargir les services de lutte contre le cancer pour les personnes à faible revenu en Jordanie, y compris les réfugiés. L’unique service de radiothérapie publique dont dispose la capitale Amman assure le traitement de 50 patients seulement par jour, alors que le nombre des personnes nécessitant des soins du cancer à long terme va crescendo. Il convient de rappeler que l’OCI a adopté son Programme d’action stratégique de santé (OIC-SHPA) 2014-2023, lors de la quatrième session de la Conférence islamique des ministres de la Santé, tenue à Jakarta, en Indonésie, en octobre 2013. Le programme présente six domaines thématiques de coopération, et la prévention et le contrôle du cancer représente un élément important du domaine thématique 2, intitulé : « Prévention et contrôle des maladies”.

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Economie Trente-quatrième session du Conseil d’Administration du Centre Islamique pour le Développement du Commerce (CIDC) Dans son allocution, devant la trentequatrième session ordinaire du Conseil d’Administration du Centre Islamique pour le Développement du Commerce (CIDC), qui s’est tenue du 7 au 8 mars 2017 à Casablanca, le Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique, SEM Yousef Bin Ahmed Al-Othaimeen a indiqué que l’OCI, travaille d’arrache-pied, afin de mettre en œuvre un éventail de mesures pour faire face aux défis du chômage dans les milieux des jeunes et pour mieux exploiter les opportunités générées par les capacités industrielles dont jouissent les pays membres. Aussi, le Secrétaire général a exhorté à prendre les toutes mesures supplémentaires requises pour l›opérationnalisation du Système de préférences commerciales SPC-OCI. De même, la modalité de guichet unique, le développement de produits échangeables tels que le blé, le riz et le coton, ainsi que la mise en place du Cadre de l›OCI pour le développement du tourisme. L’OCI a estimé qu’en dépit de ces difficultés et défis que connait le climat des affaires dans les États membres, le volume du commerce intra-OCI demeure en croissance constante depuis 2004, grâce aux efforts concertés de l’ensemble des institutions de l’OCI œuvrant dans le domaine du commerce. En effet, l’organisation par le CIDC de la 15ème Foire Commerciale des Etats Membres de l’OCI qui s’est tenue à Riyad en Mai 2016 et les réunions des OPC et des API qui se sont déroulées en marge de cette Foire, fut une occasion pour redynamiser la promotion du commerce et l’échange des meilleures pratiques. S.E le Secrétaire Général a rappelé également des efforts accomplis par le Groupe de la BID afin de porter la part du commerce intra-OCI dans le commerce global à 25% à l’horizon 2025. L’OCI a souligné la nécessité d’activer le Système des Préférences Commerciales entre les Etats membres de l’OCI. La mise en place d’un guichet unique pour faciliter le commerce et de développer les produits à fort potentiel d’échange tels que le blé, le riz, le coton et la promotion du secteur du tourisme. Elle a sollicité le CIDC de redoubler d’efforts en termes de coopération avec le COMCEC pour sensibiliser les États

membres sur l’importance et les avantages de l’adhésion au Système des Préférences Commerciales entre les Etats membres de l’OCI, tout en souhaitant que les travaux du Conseil soient couronnés de succès. Le Secrétaire général a également rappelé du rôle accordé à la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce qui consiste à offrir des facilités de financement pour soutenir des projets d’infrastructures et de capacité de production relatifs au commerce dans les pays de l’OCI. S.E l’Ing. Sonbol a mentionné à cet égard la coopération constructive entre son organisation, le CIDC et l’ensemble des Institutions de l’OCI opérant dans le secteur économique et commercial, qui a conduit à la réalisation de nombreux projets dans les domaines de promotion et de facilitation du commerce, de renforcement des capacités institutionnelles et humaines, de développement de

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La mise en place d’un guichet unique pour faciliter le commerce et de développer les produits à fort potentiel d’échange.

produits stratégiques, et la relance de la capacité de production et la compétitivité des PME. Tous ces projets ont en effet contribué à l’augmentation du niveau du commerce intra-OCI de 15,5% en 2005 à 20,33% en 2015. Il a également noté que, selon le rapport annuel sur le commerce intra-OCI des États membres de l’OCI préparé par le CIDC, la part du commerce intra-OCI a représenté 20,33% du commerce global des Etats membres en 2015. Le Directeur Général a passé en revue les principales activités réalisées par le Centre durant l’année écoulée, grâce à l’appui des Etats Membres, notamment le pays du siège, le Royaume du Maroc, qui préside son Conseil d’Administration, mais également grâce au soutien constant de Son Excellence le Secrétaire Général de l’OCI aux activités du CIDC, du groupe de la BID, de la SIFC et du secteur privé. La Trente-quatrième session ordinaire du Centre islamique pour le développement du commerce a également donné l’occasion à l’intervention d’un nombre d’éminentes personnalités dont Mr. Mohammed Benayyad, Secrétaire Général du Ministère marocain du Commerce extérieur, Mr. Hani Salem Sonbol, Chef exécutif de la Société islamique internationale pour le financement du commerce et Dr. El Hassane Hzaine, Directeur général du Centre Islamique pour le Développement du Commerce (CIDC).

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Accueil la 44ème session du conseil des ministres des affaires étrangères

o v I ’ d e t ô C

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Organisation de la coopération islamique Abidjan, 10-11 Juillet 2017


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