maison de la solidarité AGRÉÉE PAR LA FONDATION ABBÉ PIERRE
29 rue Ed 9 2 23 0 G m o n d d a r ∫ ois e n n e v il lie r s T 0 1 47 9 0 49 0 3 F 0 1 47 m s o lg e n 3 3 6 0 9 3 n @ fr e e. fr
N°38 /
ÉDITORIAL
IRE A M M O S o 2015 /
inberg min Ste it d ja E n e B p. 1 a ge à Homm criture liers d'é des jeudis e t A 3 / p. 2 nions L e s ré u é ât re th Atelier e voyage d s Ca r n e t illis d'accue s le o r a P s iement re m e rc , s e ir p a hor e t ro Brèves, ire : 20 ans d p. 4 a s r e Anniv
la vie au ∫out des doigts
par Anne Cosquer, directrice La Maison est en deuil… Elle vient de perdre l’un de ses administrateurs, Benjamin Steinberg, décédé le samedi 15 novembre. Son absence sera, pour la Maison de la Solidarité, une douleur qui mettra du temps à estomper.
Régis « J’ai rencontré Benjamin pour la première fois en juin 2002, lors d’une réunion à la M.S. concernant le projet "Habitat Culture". Rapidement, j’ai découvert qui était Benjamin. Avant tout, un homme de cœur, ayant en permanence le souci de l’autre, des autres. Ses combats : les injustices sociales, les injustices faites aux plus faibles, aux immigrés ; il luttait contre le racisme, il luttait contre les inégalités pour que chacun trouve sa place dans la société, et que le monde soit meilleur pour tous. Il avait le souci de comprendre le pourquoi, et de rechercher les causes dans un but du comment faire évoluer, comment résoudre les problèmes. Ce qui me frappait chez Benjamin, c’est le fait que, lors des débats au C.A, il écoutait d’abord les interventions des uns et des autres. Puis Benjamin reprenait l’historique dans tous ses détails afin de permettre à chacun de bien prendre en considération tous les aspects du problème, et ce, avant d’aller plus loin dans la recherche des solutions. Il faut dire que sa manière de faire m’exaspérait parfois car l’heure tournait, mais je convenais qu’il avait eu bien raison car ses réflexions étaient très constructives et positives. A titre personnel, j’avais plaisir à lui proposer de déjeuner ensemble pour passer un moment sympathique et détendu, en grande confiance. Et là, nous pouvions parler non seulement de la M.S. mais aussi évoquer d’autres sujets, comme ses craintes d’arrestations pendant la guerre et ses courses en montagne. La M.S. perd un grand soutien et défenseur et, pour moi, c’est aussi un ami de confiance qui part.
J’en veux pour preuve ses écrits concernant l’atelier d’écriture auquel il a participé, ou les témoignages des personnes qui ont eu la chance de le rencontrer, de le côtoyer, ou d'appartenir à son cercle d’ami(e)s. Pourtant, pour ceux qui restent, la vie continue. Et Benjamin serait fier et ravi des activités : théâtre et carnets de voyage, présentées ici en pages centrales, auxquelles ont participé les personnes que nous accueillons.
Ghislaine Benjamin Benjamin tu ne viendras plus Tu as franchi la porte qui nous sépare toi et moi Toi et nous Tu marchais à grandes enjambées élégantes Tu enjambais dans ta tête des chevauchées de paysages improbables que nous ne connaissions pas Afflux dans des torrents de ta mémoire Afflux sur des sentiers de pierres rouges Afflux sur les montagnes de ta jeunesse Tu nous a rejoints sur des feuilles quadrillées Afflux l'encre du stylo rouge Afflux l'encre de tes veines bleues Tu n’a pas terrassé les démons noirs qui traversaient ton corps endolori Pourtant la bataille fut longue et douloureuse Tes épaules se sont voûtées comme une grotte matricielle Afflux sur une mélodie que tu siffleras dans une autre nuit Benjamin, allonges toi dans l'herbe verte et jaune du printemps Desserre doucement ta mâchoire crispée Arrête les spasmes de ton corps Laisse la paix tomber comme la pluie légère de juillet La crainte et la peur s'éloignent avec la paix des oiseaux qui rasent le champ de maïs Tu n'auras plus jamais peur, tu n’auras plus jamais mal Tu n'auras plus jamais froid, tu nous laisses sur le bord du chemin avec notre chagrin
Tu peux sourire maintenant le nez dans les étoiles Tu resteras pour toujours notre « Fondamental, élégant » Les larmes que nous verserons se transformeront en gouttes de mots qui brilleront dans ton ciel de fulgurance pour l'éternité.
Saad Benjamin fait partie de cette ''race'' qui a toujours le souci de servir les autres et, en particulier, il n'a jamais marchandé son soutien, en particulier aux associations de quartier. Parce qu'il pense que ce sont les associations de quartier qui supportent les besoins des démunis. …/suite page 2
« La C'e Un des
« La musique c'est la voix de la vie. »
Christiane Benjamin, c'était l'homme toujours en questionnement... qui nous faisait réfléchir Un homme pas tranquille qui aimait la vie.
Jean-François Benjamin est venu dans nos murs, à la Maison de la Solidarité, en 1999 et il trouva très vite sa place au conseil d'administration. Nous comprîmes tous, tout aussi vite, que nous avions en face de nous un ''Homme debout'', certes d'une grande érudition mais aussi d'une très grande ''bienveillance'' pour l'Autre et surtout par l'attention qu'il portait aux ''invisibles'' et par la reconnaissance essentielle à leur apporter. Benjamin passe du concept à la pratique. « Un acte de reconnaissance suppose une limitation du point de vue égocentrique du sujet, soit une forme de décentrement de soi conférant à l'Autre sa ''valeur sociale''. Reconnaître revient alors à ''attribuer'' au partenaire autant d'autorité morale sur ma personne que j'ai conscience d'en avoir moi-même en ce que je suis obligé d'accomplir ou de m'abstenir. Cette relation de reconnaissance mutuelle requiert des actes et des ''gestes expressifs'', c'est une disposition visant à lui accorder une place valorisée et à rendre justice à sa valeur, sans cela, l'absence de cette médiation revient à leur signifier leur inexistence sociale et à les rendre invisibles. » (La société du mépris, Axel Honneth). Ainsi Benjamin assura avec beaucoup d'application et de régularité les réunions du jeudi. Ce qu'il en a écrit reflète les propos d'A. Honneth.
Anne Il restera de toi ce que tu as donné. Au lieu de le garder dans des coffres rouillés. Il restera de toi de ton jardin secret, Une fleur oubliée qui ne s'est pas fanée. Ce que tu as donné En d'autres fleurira. Celui qui perd sa vie Un jour la trouvera. Il restera de toi ce que tu as offert Entre les bras ouverts un matin au soleil. Il restera de toi ce que tu as perdu Que tu as attendu plus loin que les réveils, Ce que tu as souffert En d'autres revivra. Celui qui perd sa vie Un jour la trouvera. Il restera de toi une larme tombée, Un sourire germé sur les yeux de ton coeur. Il restera de toi ce que tu as semé Que tu as partagé aux mendiants du bonheur. Ce que tu as semé En d'autres germera. Celui qui perd sa vie Un jour la trouvera. (Il restera de toi, Simone Veil)
Mohamed l'accueilli n° 1806 2002 – 2009 : Années les plus difficiles de ma vie mais aussi une aide, un soutien précieux pour me permettre de rester en France auprès de ma fille malade. Un grand merci à Benjamin qui m’a accompagné au tribunal de Versailles (suite à un recours). Merci pour son assistance, sa présence, son écoute, sa générosité. Il fut pour moi d’un grand secours.
Ginette Benjamin on l'aimait beaucoup, pour ses engagements, sa fidélité.
« J'adore la musique qui me fait rêver et voyager. »
« La musique c'est le moyen de l'expression, la description de ce que nous ressentons et de ce que nous vivons. »
ATELIER D’ÉCRITURE
« SUR LA ROUTE »
LES RÉUNIONS DES JEUDIS
par Benjamin Steinberg
HIVER 2004 « Un trajet Je pourrais raconter tout où partie d’un voyage récent ou ancien, ou même évoquer un déplacement pour venir par exemple de chez moi jusqu’à la Maison de la Solidarité. Mais je ne sais pas exactement pourquoi, est-ce à cause de mon âge, ou du fait que nous commençons une nouvelle année, une de plus, une de moins ; l’idée de trajet aujourd’hui m’amène à réfléchir au long chemin que j’ai parcouru depuis le temps de mes premiers souvenirs. Bien entendu, tout ne revient pas en détail, il y a d’ailleurs tant d’épisodes non mémorisés, nos mémoires sont sélectives. Alors que vous dire ?? Rien en fait. Vous êtes déçus ?? Eh bien considérez que je vous ai fait une farce, ou que je ne veux plus parler de mes qualités (des défauts je n’en n’ai guère !)… Circulez, circulez : il n’y a rien à voir. Une autre fois peut-être je serai plus sérieux et n’aurai pas comme cette fois-ci à m’excuser auprès du lecteur. »
ATELIER DU 11 MARS « Je me souviens : De celui qui le premier m’a pris sur ses genoux et m’a fait un câlin, De celle qui m’a dit : tu seras un beau jeune homme dans quelques années et tu plairas, De celui qui m’a encouragé dans mes premiers succès sportifs ; je faisais de l’athlétisme et courais le 600 mètres, De ma mère qui a essayé de me consoler de mes premiers chagrins d’amour, De celle qui répondant à mes sentiments, me fit oublier mes revers précédents, De celui qui m’a aidé à démêler le vrai du faux et à m’efforcer de chercher la vérité, De celui ou de celle qui m’a appris la tolérance, à écouter les autres avec attention et considération, Je ne me souviens pas encore de ceux qui m’aideront à terminer ma vie avec sagesse. »
24 MARS 2004 « Je viens vers toi » Je viens vers toi. Je veux à nouveau te retrouver. Tu es la forêt de mon enfance, avec tes grands arbres, tes pousses nouvelles et ta végétation diverse de laquelle émerge avec impétuosité lorsque le printemps se termine et l’été s’avance, de grandes fougères. Combien de parties de cache-cache n’avons nous pas fait, dissimulés derrière leurs verts feuillages au grand dam des adultes qui nous accompagnaient et avaient bien peur de nous perdre !! De temps à autre, mais rarement il faut bien en convenir, on apercevait un faon, une biche et aussi le chef de la meute aux cornes majestueuses et imposantes. Et tout au long de l’année il y avait toujours des fleurs à cueillir, les jonquilles, les anémones et le muguet. Mais pour cela, il fallait connaître les coins, là où la terre est la plus favorable et les cueilleurs moins nombreux. On était trop jeune pour connaître les champignons et pas encore assez gastronomes pour pouvoir les apprécier. Et comment ne pas évoquer les huttes construites avec des branches mortes que nous recouvrions de feuilles les plus vertes et grandes possibles. A chaque fois le chef sioux était un autre. Revenant vers toi, te pénétrant à nouveau, je retrouve toujours mes souvenirs d’enfance. Mais ce n’est pas seulement par nostalgie que je retrouve ma forêt. Je sais qu’elle m’apportera toujours des sensations nouvelles car je sais chaque fois, de façon différente, la regarder, la humer, la sentir vibrer. Pour aller vers elle, je quitte la ville qui change sans cesse et la forêt m’abrite, me réconforte, me redonne des forces chaque fois de façon différente.
Chaque jeudi, jusqu'en 2010, Benjamin a animé une réunion avec les accueillis. 2002 (extraits) ...Elles ont toujours lieu toutes les semaines sauf exception, par exemple lorsqu'un atelier occupe les lieux, envahissant au bon sens du terme et au profit de tous nos locaux ; ce qui prouve ainsi une nouvelle fois leur relative insuffisance dimensionnelle. Il faudrait pousser les murs... Comme quoi vouloir parler d'un sujet amène à parler du TOUT, relation logique entre le chaînon et la chaîne. " De quoi parlons-nous ?" […] La réunion du jeudi est un des temps forts de la vie solidaire de notre Maison. C'est aussi et même peut être en premier lieu un court temps "égalitaire" parce que fait d'échanges de paroles sans aucune hiérarchie, sans barrière préétablie, en toute liberté réelle dans le cadre d'une règle implicite d'écoute et de respect réciproque. […] [Quelle est] la nature de nos discussions ? Certaines demandes faites par les accueillis ne peuvent être exaucées. Ces sujets reviennent de temps à autre révélant la persistance d'un besoin et provoquant de notre part les mêmes réponses. […] Comment multiplier les séances de projection sur le petit écran sans courir le pour risque certain de briser l'ambiance relationnelle faite de calme propice aux conversations, à la connaissance réciproque, faite aussi parfois du silence bien plus nécessaire qu'il n'est parfois supposé ? D'autres demandes nécessiteraient tout à la fois : savoir-faire, constitution de groupes importants, assurance de continuité, espace approprié et isolé, apprentissage, pratique de l'informatique, cours d'alphabétisation. […] Mais toutes les facettes de l'activité de la Maison sont tour à tour évoquées et beaucoup des décisions prises résultent des propositions faites suite à la discussion entre les accueillis et nous ; ainsi la modification des horaires d'ouverture, le choix des sorties, l'organisation différente des moments réservés aux douches et lavage du linge. Notre conviction est grande de l'intérêt de ces rencontres hebdomadaires. Elles sont efficaces aidant à prendre les meilleures décisions possibles et surtout permettant, sans démagogie, aux accueillis d'avoir "droit au chapitre". Elles renforcent le lien affectif et culturel entre tous ceux qui viennent à la Maison de la Solidarité. J'ai prononcé le mot culture !!! N'y a-t-il pas en effet d'accès à la culture qui soit plus évident et nécessaire que de reconnaître le droit à la parole et d'œuvrer dans ce sens ? Comme l'année précédente je persiste et je signe : vive le jeudi matin à la Maison de la Solidarité !
2005 (extraits) […] Mais il faut le dire, le débat n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Soyons justes : comment pourrait-il en être autrement ? Beaucoup des participants sont souffrants, ils aimeraient bien que nous puissions satisfaire leurs besoins essentiels dont la liste est si longue, leurs vies sont " chahutées " plus ou moins par ce qui leur arrive quotidiennement. [...] Parfois certains parlent très fort entre eux et avec nous, parfois on est dans un situation de dos à dos, sans issue apparente, et cela est dur à vivre, un peu désolant, mais tout compte fait, inévitable et logique. […]La réunion du jeudi est une rencontre humaine, parfois difficile et douloureuse, mais tout le contraire d'un moment artificiel et formel. Au travers d'elle, les uns et les autres apprennent à se découvrir, à se connaître mieux, dans le cadre des limites inévitables. Je crois que là est le secret, l'explication du fait que la REUNION DU JEUDI tient toujours et que chacun est convaincu de sa nécessité.
a musique c'est un art. est comme l'eau qui coule, comme la rivière. n sentiment fort qui te laisse voyager dans le monde s rêves. »
« La liberté c’est la tolérance et le pouvoir d’agir sans contrainte mais en respectant les autres : leurs opinions et leurs impressions. »
« La musique c'est un médicament du cœur. »
Paroles d'accueillis
eillis au cours de l’atelier Les propos qui suivent ont été recu ma. i matin par Michèle, Claudine et Fati « Au pays des Mots » animé le jeud
ATELIER :
DU THÉÂTRE À LA MAISON DE LA SOLIDARITÉ La collaboration entre la Maison de la Solidarité et le théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national, existe depuis des années. Pourtant, de 2010 à 2013, aucun projet n’a pu voir le jour. Et c’est en 2014 que nous avons pu en concrétiser un. En effet, le théâtre de Gennevilliers a programmé, en novembre, le dernier spectacle de la compagnie GrandMagasin.
« Quand nous parlons de l’amour, nous parlons du cœur. L’amour, c’est un mot noble et sacré qui indique tous les sentiments de bien. Sans amour, la vie c’est rien et vide. »
« Il me revient en mémoire lorsque je partais avec ma mère au hammam. Comment ma mère s’occupait soigneusement de nous et comment elle a essayé de nous apprendre la propreté indispensable dans la vie. Merci à toutes les mères. » « L’amour, pour moi, c’est l’humanité… »
CARNETS DE VOYAGE :
POUR NE RIEN OUBLIER
Une comédienne de cette compagnie, Bettina, et une amie à elle, Sheila, également comédienne, avaient eu très envie de travailler avec les personnes accueillies à la Maison de la Solidarité. Voici ce qu’elles en disent : « Outre le fait que nous sommes toujours enthousiastes à l'idée d'essayer et d'expérimenter des choses avec les personnes intéressées à l'idée de jouer avec nous, la problématique sur laquelle nous travaillons consiste à mettre au centre de l'attention des personnes communes, ordinaires, et de trouver ce qui les rend spéciales, extra ordinaires. » Ainsi est née « Invités spéciaux », une performance élaborée au cours d’un stage de 15 jours animé par les deux comédiennes pour huit personnes accueillies à la Maison de la Solidarité accompagnées d’une de nos bénévoles, Pascale. Le spectacle a été présenté au théâtre de Gennevilliers, le soir du dernier jour de stage devant une quarantaine de personnes. Inutile de décrire le « trac » de nos comédiennes et comédiens « amateurs » avant d’entrer en scène, impressionnés par le public présent et par le lieu. Pourtant, ils ont rencontré un vif succès pour leur performance réalisée en seulement 15 jours de stage. Voilà encore l’exemple d’une belle coopération avec l’un de nos prestigieux partenaires !
Le projet d’Olivier Pasquiers, photographe avec qui la Maison de la Solidarité collabore depuis plusieurs années, était le suivant : « Je vous propose de réaliser des carnets de voyage ; chaque participant aura à sa disposition un carnet (type agenda) sur lequel il notera, il collera, il dessinera,… en fonction de ses envies, de sa sensibilité, de ses centres d’intérêt […] Ce qui se rapporte au voyage original, celui qui les a menés à la Maison de la Solidarité… Chacun pourra partager le souvenir de son trajet, court ou long, de ses souvenirs d’enfance, de l’endroit du monde d’où il vient, etc. agrémentés de cartes, de noms de villes, de photos de parents ou de lui enfant : ce sera comme un journal autobiographique rédigé a posteriori. Et puis, il y aura le récit du voyage d’aujourd’hui, du voyage quotidien, les tickets de métro utilisés lors des démarches à faire, des articles de presse en résonance avec le vécu, des photos du lieu de vie, etc… Pour quelques-uns, ce voyage quotidien se prolongera par un séjour* d’une semaine en Indre-et-Loire où, là aussi, photos, affiches, expressions viendront enrichir le carnet de voyages. A la fin du « parcours », je ferai des photos d’une sélection de pages des carnets réalisés qui me paraîtront les plus pertinentes afin de les présenter lors d’une exposition, par exemple. » Olivier Pasquiers a animé les ateliers « Carnets de voyage » d’avril à juin 2014 et a accompagné le séjour en Indre-et-Loire qui s’est déroulé du 14 au 21 juin 2014. Ses photos ont été exposées du 17 novembre au 13 décembre 2014 à la bibliothèque municipale Rabelais de Gennevilliers et quelques-unes d’entre elles vous sont présentées dans cette page. *Détaillé dans le précédent numéro (n° 37) des Gens de l’Oubli
« Je ne me souviens pas encore de ceux qui m’aideront à terminer » ma vie avec sagesse.Benj amin Steinberg
[… BRÈVES [… Visite du château de Rueil Malmaison le vendredi 1er octobre : une quinzaine de personnages enthousiastes, éblouis par le lieu… [… L’atelier de socio-esthétique proposé une fois par mois fait des émules : 6 personnes à la première séance, 12 à partir de la troisième et suivante… Sylvie, la socioesthéticienne, est ravie…
20 ANS DE TROP !
accès 29, rue Edmond Dar∫ois 92230 Gennevilliers M 13 Ga∫riel-Péri % 235 arrêt Basly
Cette année, la Maison de la Solidarité a 20 ans d'existence. Afin de marquer cet évévement, elle vous invite :
%
le vendredi 16 octobre de 9 h à 16 h à des portes ouvertes de la Maison de la Solidarité au 29, rue Edmond Darbois à Gennevilliers
et le samedi 17 octobre [… Notre collaboration avec le Centre de stabilisation Coallia de Clichy permet la participation de quelques-uns de nos accueillis aux sorties proposées par Coallia : ainsi, le 18 octobre, 4 accueillis ont visité le parc de Thoiry : dépaysement assuré… ! [… Une bouffée de bonne humeur et d’optimisme avant d’aborder l’hiver grâce à la sortie « cinéma » du 22 octobre pour aller voir le film « Intouchables » de Nakache et Toledano ! [… Les veinards ! Huit personnes accueillies à la Maison de la Solidarité ont participé à un stage de théâtre du 27 octobre au 7 novembre grâce à notre collaboration avec le théâtre de Gennevilliers et deux comédiennes dont l’une de la compagnie « GrandMagasin » : une représentation, le soir du 7 novembre, a réuni une quarantaine de spectateurs. Succès garanti ! N.B. : Ce stage n’aurait pu avoir lieu sans le soutien financier de Colam Initiatives que nous remercions vivement ici. [… Début de la période hivernale à la MS : le lundi 17 novembre, des horaires d’ouverture de la Maison plus larges, des collations chaudes servies le midi et le soir… [… Mais aussi exposition des photographies d’Olivier Pasquiers et des carnets de voyage dont il s’est inspiré à la bibliothèque Rabelais de Gennevilliers… [… La fin de l’année aura été haute en couleurs et en saveurs à la Maison de la Solidarité : grâce à la visite de l’exposition des œuvres de Niki de St Phalle présentées au Grand Palais, à la sortie « Sourire de Noël » et au spectacle du cirque Bouglione, mais aussi aux repas de fête des 24 et 31 décembre offerts aux personnes accueillies.
(journée internationale du refus de la misère) pendant l'après-midi à l'Espace des Grésillons 30/40, rue François-Kovac à Gennevilliers pour un temps fort d'échanges et de surprises…
LE JEUDI 8 JANVIER
NOUS SOMMES … ?
Ce jour-là, la Maison de la Solidarité a eu les mêmes résonances de l’attentat de la rédaction de Charlie Hebdo qu’un peu partout en France et au-delà. Lors de cette journée particulière, déclarée journée de deuil national par le président de la République Française, François Hollande, vers 12 h, Anne, la directrice, s’est adressée aux personnes accueillies présentes pour le repas. Elle a réaffirmé les valeurs de tolérance, de non-ségrégation, de non discrimination, de la Maison de la Solidarité vis-à-vis des personnes qu’elle accueille, valeurs au nom desquelles on ne peut que condamner les meurtres perpétrés la veille, totalement à l’opposé de l’enseignement religieux, et que l’amalgame islam/terrorisme n’avait pas lieu d’être. Et, d’ailleurs, toutes les personnes, dont nombre d’entre elles sont de confession musulmane, se sont associées pour une minute de silence en hommage aux victimes des attentats. Cette question a fait l’objet d’un nouveau débat le lundi suivant, en présence de Jean-François Burgos, le président de l’association, alors que deux nouveaux drames étaient survenus : le meurtre de deux personnes à Montrouge et la prise d’otages sanglante dans une épicerie casher de la porte de Vincennes. Là encore, l’absence totale de lien entre des meurtriers et des personnes animées de leur foi a pu être réaffirmée.
horaires d’ouverture JUSQU'AU Hors période hivernale : lundi - jeudi : 8 h - 12 h vendredi : 8 h - 11 h En période hivernale : lundi - vendredi : 8 h - 11 h / 12 h - 14 h 17 h 30 - 20 h
remerciements Merci à toute l’équipe de la Maison de la Solidarité, salariés et bénévoles, pour leur implication dans le fonctionnement de la Maison que cette édition du journal illustre en partie. Merci à Valérie, Brigitte, Claudine, Michèle, Olivier et Sylvie pour l’animation des différents ateliers proposés par la Maison de la Solidarité. Merci à tous nos partenaires pour leur aide précieuse et leur dévouement envers la Maison de la Solidarité et, plus particulièrement, nos partenaires financeurs : CAF des Hauts-de-Seine, DRIHL, Fondation Abbé Pierre, ville de Gennevilliers, Conseil Général 92 (Politique de la Ville), Fondation Julienne Dumeste, COLAM Initiatives, Fondation AnBer , IKEA France.
les gens de l’ou∫li - n°38 Directeur de publication et président de l’association Jean-François Burgos Comité de rédaction : Jeanine Boisard, Anne Cosquer, Olaf Mühlmann, Pascale Roux, Benjamin Steinberg †, Ghislaine Valadou Notre joyeuse frappeuse de textes : Michèle Maffre Notre fidèle correctrice : Jeanine Boisard
[… Le début de l’année 2015 a été marqué par le repas de Nouvel An qui a rassemblé accueillis, accueillants salariés et bénévoles et administrateurs. Une première sortie au musée de l’Immigration, le 18 février, a donné envie aux participants d’y retourner, tellement ce musée est riche. Une nouvelle visite s’impose donc dans quelques semaines…
Pour toute remarque, contactez-nous au 01 47 90 49 03 Directrice de la Maison : Anne Cosquer Crédits photos : D.R. Maison de la Solidarité, Stéfaline Brunet Conception graphique : © rübimann design www.rubimann.com Impression : LNI Imprimé sur papier 100% recyclé, Cyclus print 115g/m2 Merci à : Pascale, Jeanine,Ghislaine, Anne, Benjamin † et Olaf pour l’élaboration de cette nouvelle édition de " les gens de l’oubli "