Neville Isdell : « Notre rôle est d’éliminer les obstacles aux investissements en Afrique » Ancien PDG et président du conseil d’administration de Coca Cola, Neville Isdell vient d’être nommé co-président président de l’ICF (Investment Climate Facility), Facility), un organisme publicpublic privé dédié à l’amélioration du climat d’investissement en Afrique. Entretien.
Neville Isdell : « J’ai vécu et travaillé en Afrique pendant une grande partie de ma vie - j’ai personnellement constaté l’esprit d’entreprenariat africain, visible sur n’importe quel marché d’Afrique. » Les Afriques : En tant que président de l’ICF quels sont vos objectifs ? Neville Isdell : À l’approche de 2012, nous allons à nouveau mettre l’accent sur l’accroissement des engagements de plus de partenaires publics (gouvernements) et privés (entreprises) afin de garantir leur contribution au Fonds, nous permettant ainsi de continuer à répondre ndre à la demande croissante des services de l’ICF par les gouvernements africains. Nous allons continuer à développer et consolider notre travail avec les entreprises et les gouvernements au niveau local pour identifier et éliminer les obstacles et permettre permet que les affaires se fassent en Afrique de manière systématique et opportune. Nous continuerons aussi à encourager les pays à partager de leurs know how et leur expérience afin d’augmenter l’échelle de l’impact de l’ICF à travers un véritable effet multiplicateur. mult Notre but ultime, que nous pensons réalisable dans le temps imparti (sept ans), est d’utiliser l’effet multiplicateur afin de garantir la pérennité des changements que nous apportons. En d’autres mots, notre vision finale est une Afrique qui n’aura n’aura plus besoin de l’appui ou des services de l’ICF, où les gouvernements se tournent les uns vers les autres pour des échanges d’expérience sur les projets qui ont réussi à améliorer le climat des affaires. LA : Quels sont les pays membres de l’ICF ? Pourriez-vous P vous expliquer comment un État devient membre et quels sont les critères qu’il doit remplir ? NI : L’ICF est un partenariat entre les gouvernements, les entreprises et les organisations partenaires au développement, dédié exclusivement à l’amélioration l’amélioration du climat des affaires en Afrique. Nos partenaires étatiques incluent les gouvernements de l’Allemagne, d’Irlande, des Pays-Bas, Bas, de Norvège, d’Afrique du Sud et du Royaume-Uni. Royaume Uni. L’ICF est également soutenu 1
par la Banque africaine de développement et par la Société financière internationale (Banque mondiale). La Déclaration du millénaire de l’Onu fixe à 2015 l’année durant laquelle les sept buts principaux du développement mondial doivent être atteints. Le temps passe et l’Afrique a toujours un train de retard. Tous les pays ayant des programmes de développement visant à soutenir la réduction de la pauvreté en Afrique et aider à la croissance du secteur privé devraient contribuer à l’initiative de l’ICF, car les résultats obtenus en moins de quatre ans génèrent rapidement et efficacement des changements tangibles à travers le continent. Le concept a désormais fait ses preuves et constitue un succès. LA : Quelles sont les motivations d’un État comme le Danemark pour s’associer avec vous ? NI : Le gouvernement danois a déclaré que son objectif est de soutenir l’atteinte des objectifs Millénaire et, par conséquent, ils peuvent contribuer à l’initiative de l’ICF sachant que le climat des affaires de l’Afrique constitue un facteur déterminant à la croissance du secteur privé, à la création de d’emplois et en fin de compte à la réduction de la pauvreté. Avec 40 projets implémentés en collaboration avec quatorze Etats et organisations régionales, touchant désormais 29 pays sur le Continent en moins de trois années d’exercice, l’ICF contribue de façon active à l’élimination des obstacles à l’investissement. LA : En quoi votre expérience comme PDG de Coca-Cola peut-elle contribuer à un meilleur partenariat public-privé au sein de l’ICF ? NI : J’ai vécu et travaillé en Afrique pendant une grande partie de ma vie - j’ai personnellement constaté l’esprit d’entreprenariat africain, visible sur n’importe quel marché d’Afrique, et j’ai aussi rencontré des obstacles à cause desquels faire des affaires sur le continuent constitue une lutte incessante. L’ICF se concentre sur la suppression de ces obstacles pour permettre au continent de réaliser son véritable potentiel économique. Nos projets génèrent déjà des résultats qui créent des bénéfices immédiats et visibles pour les entreprises et les investisseurs à travers le continent. Je suis impatient de relever le défi et je suis excité à l’idée de jouer un rôle actif pour générer des améliorations durables au climat des affaires en Afrique.
Entretien publié par www.lesafriques.com, le 06/06/2011.
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