La FAO soutient l’essor du marché des semences en Afrique (Afrique Avenir 03/05/2011)
L’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en place un réseau panafricain de laboratoires d'essais de semences avec le soutien de l'Union Africaine et du Réseau semencier africain. Le but de ce Forum pour les essais de semences en Afrique (FAST) est d'accélérer l'harmonisation d'un marché africain de semences de qualité afin de lutter contre l’insécurité alimentaire. Cette initiative est importante car elle va améliorer la sécurité des semences en Afrique à l’échelle nationale mais aussi régionale. Création du Forum Pour les Essais de Semences en Afrique (FAST) Huit pays africains, membres ou observateurs de l'Association internationale d'essais de semences (AIES), avaient convenu de lancer ce Forum pour les essais de semences en Afrique lors du 29ème Congrès AIES qui s’était tenu à Cologne en Allemagne le 20 juin 2010. FAST fournit aujourd’hui un cadre des activités liées à l'assurance de la qualité des semences pour le commerce national, régional et international. Ces activités incluent l’accréditation des laboratoires de semences, le renforcement des capacités pour la certification des semences et contribueront en définitive à l'harmonisation de la législation sur les semences au niveau du continent. Cette initiative a été placée sous les auspices du Programme semences et biotechnologies pour l'Afrique (PSBA) de l'Union africaine, et s’engage à créer des liens avec les partenaires clés afin de construire des réseaux de collaboration. Fournir des semences de bonne qualité Basé au départ à Nairobi, le FAST a pour but d'accélérer l'application de lois visant à harmoniser ce secteur et promouvoir les essais et le contrôle de qualité des semences, notamment par la rédaction de protocoles d'essais pour les principales cultures africaines destinés aux sociétés publiques et privées. Le FAST permettra également de multiplier les échanges de matériel génétique, c'est-à-dire de collections de semences, et autres innovations techniques entre les laboratoires semenciers d'Afrique. « Le problème des semences de mauvaise qualité afflige l'agriculture africaine depuis des années et a en partie contribué à l'échec de la révolution verte en Afrique », souligne Robert G. Guei, fonctionnaire principal au Département FAO de l'agriculture et de la protection des consommateurs. Lutter contre l’insécurité alimentaire « Le manque de semences de qualité, tant pour les cultures vivrières que commerciales, constitue un des principaux obstacles à la production alimentaire sur le continent. Il a contribué à l'insécurité alimentaire, empêché la croissance économique et réduit le commerce 1
de semences entre les pays en exacerbant la dépendance à l'égard des semences et de la nourriture », ajoute-t-il. FAST offrira pour la première fois un cadre réglementaire pour un certain nombre de cultures vivrières primordiales pour l'Afrique telles que la morelle noire (Solanum nigrum), une plante médicinale utilisée également comme légume en Ethiopie et d'autres pays d'Afrique de l'Est, en particulier durant la campagne de soudure, et le Cleome gynandra, ou chou africain. FAST favorisera en outre le développement d'autres semences importantes pour la sécurité alimentaire telles que le fonio, une céréale consommée dans la région du Sahel. FAST a été constitué le mois dernier à Bamako (Mali) à l'issue d'une réunion d'experts en semences organisée sous l'égide de la FAO.
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