Une faible croissance annoncee pour 2010 en afrique subsaharienne

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BANQUE MONDIALE / RAPPORT SUR LES PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES Une faible croissance annoncée pour 2010 en Afrique subsaharienne DANS SON RAPPORT PUBLIÉ JEUDI DERNIER SUR LES PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES MONDIALES 2010 SUR LA CRISE, LES FINANCES ET LA CROISSANCE (GLOBAL ECONOMIC PROSPECTS (GEP): CRISIS, FINANCE AND GROWTH 2010), LA BANQUE MONDIALE INDIQUE QUE « LES PERSPECTIVES DE L'AFRIQUE SUBSAHARIENNE RESTENT INCERTAINES» ET LA VIGUEUR DE LA REPRISE NE DEPRENDRA, DANS UNE LARGE MESURE, QUE DE LA DEMANDE DES PRINCIPAUX MARCHÉS D'EXPORTATION. -- MAïFOUX NASSIROU, L’Autre Quotidien N° 1339 du 26/01/10 Le commerce, l'investissement étranger direct, le tourisme, les envois de fonds et l'aide publique au développement ont été les premiers secteurs ébranlés par la crise dans les pays en développement. Selon le rapport sur les perspectives économiques en 2010, l'investissement étranger direct (IED) en Afrique subsaharienne a reculé de 19 % en 2009 - soit moins que dans les autres régions à l'exception de l'Asie du Sud et le continent devrait enregistrer une faible croissance, avec un tassement de la croissance de la production, à 3,8 % en 2010 et 4,6 % en 2011, par rapport aux tendances passées. Les perspectives de redressement en Afrique subsaharienne restent incertaines et «la sortie de crise sera lente et difficile», mentionne le rapport. Quoique durement touchée par la crise, l'impact de la crise en Afrique subsaharienne a été moins lourd que dans d'autres régions et comparativement aux chocs extérieurs précédents, ajoute le rapport qui cite le commerce, l'investissement étranger direct, le tourisme, les envois de fonds et l'aide publique au développement au rang des premiers secteurs ayant été ébranlés par la crise. Sur la base des dernières prévisions des déficits courants et du calendrier de remboursement de la dette extérieure privée, le montant total des besoins de financement extérieur des pays d'Afrique subsaharienne restera élevé en 2011, à hauteur de 11,7 % du PIB, la dette exigible représentant 6,5 % du PIB. Les pays IDA, dont la plupart se trouvent en Afrique subsaharienne, pourraient avoir besoin de 35 à 50 milliards de dollars de ressources supplémentaires pour maintenir les programmes existants, en plus du complément de financement nécessaire pour répondre aux besoins des nouveaux pauvres. Pour les pays subsahariens, le chômage ne pourra pas, de ce fait, baisser de sitôt. Une pression est donc annoncée sur les entreprises qui ont recours à des mesures de compression dans des situations du genre. Bien que les prix des produits agricoles aient baissé de 22 % par rapport aux sommets atteints en juin 2008, ils restent néanmoins près de deux fois plus élevés que les niveaux les plus bas atteints au début de la décennie. Il y a donc tout lieu de penser que de nombreux ménages de la région consacrent une plus grande part de leur revenu à l'alimentation qu'il y a dix ans; ou ont réduit leur consommation alimentaire.

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