Voici la plus grande zone de libre-échange en Afrique Allant du Caire au Cap, de Madagascar à l’Angola, et opérationnel d’ici cinq ans au plus. Encore un romantisme économique ? Détails. La Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC), la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et le Marché Commun d’Afrique orientale et australe (COMESA) ont lancé, dimanche 12 juin à Johannesburg, un processus de négociations devant aboutir à un marché commun d’ici 5 ans. Quelque 26 pays sont concernés pour une population d’environ 600 millions d’habitants et un PIB de 1000 milliards de dollars, correspondant à 58% de celui du continent. L’Egypte post révolution qui conduisait une importante délégation a déclaré que sa priorité demeure plus que jamais les échanges avec le reste de l’Afrique. Une vision partagée par Jacob Zuma, convaincu qu’une grande zone de libre échange engendrera plus de prospérité pour tout le monde. L’Egypte, dépendant du Nil qui prend sa source dans l’Afrique profonde, veut devenir, avec cette zone, la courroie de transmission des échanges entre la péninsule arabique et l’Afrique australe et orientale. D’ailleurs, la prochaine réunion tripartite des trois regroupements se tiendra au Caire en 2013. D’ici là, les 26 pays se seront mis d’accord sur la libre circulation des biens et la suppression des barrières douanières. A partir de 2013, un nouveau cycle de négociations concernera les services et la propriété intellectuelle. Toutefois, déclare Pretoria, « il serait très prématuré de parler de monnaie unique ». La grande zone de libre échange abritera les deux nations les plus riches du continent (Afrique du Sud, Egypte) et l’une des plus riches en pétrole (Angola). M.C
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