NUMERO O DE DEBOUT

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N°0 - novembre 2013

Demander un logement social

Comment obtenir la CMU P. 10

P. 8

debout

Des idées, du partage, des solutions pour agir au quotidien

Chez Rejoué, les salariés en insertion recyclent les jouets qui sont revendus à moitié prix.

Trouver un emploi dans une entreprise

d’insertion Surendettement Les solutions pour l’éviter P. 12

Bien manger sans trop dépenser

P. 28

Aure Atika Mon école écologique

P. 36

Magazine gratuit - ne peut être vendu


Pourquoi nous avons De + en + de précarité

L’info, un bien essentiel

Au-delà des 8,6 millions de personnes qui vivent sous le seuil de la pauvreté, de nombreux publics connaissent aujourd’hui la précarité : les jeunes et les étudiants, les personnes âgées, les chômeurs de longue durée, les travailleurs pauvres et désormais de plus en plus de foyers modestes.

De l’info utile

Debout, c’est 40 pages d’informations utiles, fiables et accessibles, sur tous les sujets de la vie quotidienne. Des conseils, des astuces, des savoirfaire, des expériences de vie et une multitude d’idées inspirantes pour augmenter son pouvoir d’achat et vivre mieux tous les jours.

Au même titre que l’eau ou l’électricité, l’information est un bien essentiel. Elle donne les moyens d’agir dans toutes les dimensions de la vie quotidienne, elle facilite l’exercice de ses droits et de ses devoirs de citoyen, et elle permet d’être responsable de sa vie, d’être autonome, d’être… DEBOUT.

Au sommaire vos droits, votre argent

4

8

Garantie jeunes, frais de garde, santé, découvert bancaire… Toutes les infos des deux derniers mois

10

© veronique fel

C’est bon à savoir

Réparez et entretenez votre voiture à moindre coût 4

12

les fiches à garder

Demander un logement social Obtenir la CMU

Surendettement Protégez-vous !

© CANSTOCK

ça bouge

19

20

16 Trouvez

d’insertion

21

un emploi dans une entreprise

debout - 2 -

Novembre 2013

Je fais baisser ma facture

Je ne m’en sors plus avec mon enfant

Je demande une aide éducative

Je découvre un métier

Socio-esthéticienne : l’esthétique autrement

22

Nutrition Je cuisine

Gaz, électricité, fioul…

avec l’Atelier des Chefs


Beau et gratuit

Tous les 2 mois

Debout est le 1 magazine d’informations pratiques destiné exclusivement aux publics fragiles. Il est unique aussi car il est à la fois beau, gratuit et sans publicité. Les lecteurs le trouveront dans les lieux qu’ils fréquentent régulièrement : mairies, organismes sociaux, associations et commerces.

Debout proposera un contenu pédagogique, accessible et fluide, présenté dans une maquette moderne, aérée et très illustrée. A ce bimestriel, s’ajouteront 5 hors-séries thématiques pour approfondir des sujets tels que « Mieux se nourrir », « Bien gérer son budget familial » ou « Retrouver un emploi ».

er

vivre mieux

24

26

28

30

34

Nouvel an

36

dans le monde

Epicerie

36

mais aussi lieu de vie

à la maison et au jardin

Aure Atika

Mon école écologique

Que faire avec… De jolis cartons

Bien manger

sans trop dépenser

L’isolement

n’est pas une fatalité

Rejoué

Les jouets solidaires

38

39

40

à faire, à voir, à lire,

© laura cortès

Comme une évidence »

lancez-vous

© Brigitte couvreur

23

© Brigitte couvreur

créé

l’édito

debout

Elina Dumont

De la galère à la lumière

debout

C’est quand, comment et avec qui ?

Ils nous ont aidé… Vous aussi, vous pouvez nous aider debout - 3 -

Novembre 2013

Avec 15 ans d’expérience professionnelle dans la presse magazine, et un fort engagement personnel dans la lutte contre la précarité, c’est tout naturellement que je me suis lancée dans l’aventure de Debout. Je connais bien son lectorat : ceux qui manquent de ressources pour vivre, de repères pour avancer ou de liens pour sortir de l’isolement, ceux qui sont en prise avec la complexité administrative, ceux pour qui les informations simples et fiables font défaut pour assurer leur quotidien et construire leur avenir… Durable ou passagère, financière ou sociale, les formes de précarité sont multiples. Mais quel qu’en soit l’objet ou la cause, le besoin central des publics concernés reste le même : être informé pour agir. Debout est un beau magazine gratuit qui rend l’information accessible à tous et appropriable par chacun. 40 pages pour prendre sa vie en main au quotidien, être acteur de son destin et se remettre… Debout..

Violaine du Châtellier Fondatrice de debout


ça bouge !

Une nouvelle « Garantie jeunes » Pour aider les jeunes en grande précarité, le gouvernement expérimente depuis le 1er octobre dans dix départements une « Garantie jeunes ». 10 000 jeunes devraient en bénéficier et percevoir un montant de 434 € par mois (483 € pour le RSA). Le jeune signe un contrat d’un an renouvelable avec une Mission locale ou s’engage à suivre des formations.

© BURGER/ PHANIE

C’est bon à savoir ! 0C

depuis le 31 mars

la pilule est gratuite pour les mineures

Réparez et entretenez votre voiture à moindre coût Vous rencontrez des difficultés financières et professionnelles et vous devez effectuer un entretien ou des réparations sur votre véhicule personnel ? Deux types de structures peuvent vous être utiles. 1. Si vous connaissez un peu la mécanique, certains garages mettent à votre disposition locaux, ponts de levage, outils et assistance d’un professionnel. Un lieu de convivialité où l’entraide est de mise. C’est vous qui effectuez votre entretien

ou vos réparations après avoir acheté les pièces nécessaires. 2. Si le dessous du capot est un monde inconnu, vous pouvez aussi vous rendre dans l’un des 40 garages Renault solidaires. Car certains garages (concessions ou agents) du réseau Renault se sont porté volontaires afin d'aider les personnes à faibles revenus à accéder à la qualité des services après-vente du réseau Renault à un prix adapté à leur situation. Leur nombre devrait se multiplier.

debout - 4 -

Novembre 2013

© brigitte couvreur

© véronique fel

de 15 à 18 ans

Un café suspendu Venue de Naples, cette pratique consiste à commander un café et en payer deux, laissant le second « en suspens » pour le client qui le demandera. Un petit acte de solidarité qui arrive dans nos cafés français…


bonne nouvelle

Gâchis alimentaire

Bail Le dépôt de

Achetez en quantité adaptée, planifiez vos repas et accomodez vos restes

garantie supprimé A partir d’octobre 2014, les propriétaires ne demanderont plus à leur locataire de dépôt de garantie lors de la signature du bail. Les députés ont voté une loi selon laquelle un système d’assurance obligatoire - la garantie universelle des loyers – le remplacera.

120 000 logements sociaux rénovés

chaque année à partir de 2017, dans le cadre du Plan de Rénovation énergétique de l’habitat.

Une pénalité

de retard de 7,50 € sera appliquée à partir de l’an prochain par EDF à tous les retardataires. Mais elle ne s’appliquera pas aux abonnés qui bénéficient du tarif de première nécessité ou du Fonds de solidarité logement.

17,1 millions

soit 36 % des allocataires potentiels du RSA socle (ex-RMI) et 68 % de ceux du RSA activité,

ne demandent pas à en bénéficier

Les paniers de la mer : des

paniers solidaires Les associations « paniers de la mer » poursuivent deux objectifs : valoriser les produits de la mer invendus au bénéfice de l’aide alimentaire et mettre en œuvre des actions d’insertion socioprofessionnelle et de formation pour des personnes rencontrant des difficultés particulières d’accès à l’emploi. Ainsi, en 2012, 326 tonnes de poissons refusés par les criées ont été transformées dans ses ateliers contribuant à la formation de 164 personnes en insertion et permettant aux associations d’aide alimentaire de distribuer à plus de 732 000 personnes 167 tonnes de produits surgelés. Un sacré bilan.

© BURGER/ PHANIE

© agence EBL

Chaque Français jette en moyenne 20 kg d’aliments par an à la poubelle : 7 kg d’aliments encore emballés et 13 kg de restes de repas, de fruits et légumes abîmés et non consommés.

Une aide pour les frais de garde

L’Etat pourrait accorder une aide aux foyers les plus modestes qui doivent faire garder leurs enfants. Le montant de cette aide serait versé directement à l’assistante maternelle et elle pourrait s’élever à 85 % des frais engagés. Un soulagement pour les salariés modestes qui voient une grande partie de leur paye s’envoler dans la garde de leurs très jeunes enfants.


ça bouge !

La fin du paiement chez le médecin ? A l’image de ce qui se pratique déjà pour les bénéficiaires de la CMU et de l’ACS, tous les patients qui se rendent chez un médecin libéral pourraient ne plus avoir à faire l’avance des frais. Ils présenteraient leur carte vitale et le médecin serait payé directement par l’assurance maladie et les complémentaires santé, selon un projet présenté per Marisol Touraine, ministre de la Santé. Les médecins libéraux ne sont pas tous d’accord…

© GARO/ PHANIE

130

millions de repas ont

été distribués lors de la dernière campagne des Restos

© thinkstock

du Cœur

© CASTRO M./ URBA IMAGES server

Santé Un Français sur trois

a renoncé à se soigner en 2012

Faute d’argent, de plus en plus de gens renoncent à se soigner. Les dents sont les premières sacrifiées avec un quart des gens qui déclarent renoncer au dentiste, devant les lunettes (17 %). Pourtant, des solutions existent. Pour se soigner les dents à prix doux, on peut prendre rendez-vous

dans les facultés dentaires et se faire soigner par des étudiants. Pour les lunettes, il ne faut pas hésiter à faire faire plusieurs devis. Optique solidaire propose une solution aux plus de 60 ans, sous conditions de ressources. Pour plus de renseignements, www.optiquesolidaire.fr

107

Le gouvernement va débloquer millions d’euros pour l’hébergement d’urgence

debout - 6 -

Novembre 2013

Un dimanche au musée Les collections des musées de la Ville de Paris sont gratuites toute l'année, et celles des musées nationaux sont gratuites tous les premiers dimanches du mois. Une occasion de sortie en famille.


© bonne pioche communication

© foissy

« Il était une forêt »

Une loi plafonne

les frais prélevés sur le découvert R © ZOLAD Z M./ URBA IMAGE S SERVE

bancaire

Avocat gratuit : gare

aux arnaques !

De nombreux sites Internet proposent des services juridiques gratuits. Ces offres cachent souvent des arnaques : numéros surtaxés ou conseils bidons. « Vérifiez toujours que l’avocat dont le nom doit obligatoirement vous être communiqué est inscrit dans l’annuaire du barreau », conseille Maître Creisson, avocat à Aix-en-Provence. Cet annuaire est consultable sur http://cnb.avocat.fr. Enfin notez que tous les barreaux de France proposent des consultations juridiques gratuites.

Luc Jacquet nous embarque dans un extraordinaire voyage au plus profond de la forêt tropicale... au cœur de la vie elle-même. De la première pousse à l'épanouissement des arbres géants, de la canopée en passant par le développement des liens cachés entre plantes et animaux, la forêt tropicale naît sous nos yeux. Ce ne sont pas moins de sept siècles qui s'écoulent en 1h20.

à 8 € par opération, sans pouvoir dépasser 80 € par mois, quel que soit le nombre d’interventions de la banque. Pour la clientèle interdite  Sortie : le 13 novembre 2013 de chéquier et celle béné© microdon ficiant du droit au compte, le montant par opération est ramené à 4 €, avec un maximum de 20 € par mois. Par ailleurs, le client devra être informé 15 jours avant tout prélèvement de ces frais.

8 C par mois C’est l’aide accordée aux bénéficaires des

tarifs sociaux de l’énergie L’Ademe demande qu’on la double et qu’on l’étende à toutes les formes d’énergie (gaz, bois et fioul).

Faites « l’arrondi »

Pour inciter les consommateurs à la générosité, microDON lance le concept de l’arrondi en caisse. Vos achats s’élèvent à16,67 € ? Demandez l’arrondi, ils passent à 17 €, et vous faites don de ces quelques centimes à une association. En partenariat avec Franprix, microDON étend l’idée à des centaines de supermarchés, pour une collecte potentielle de 1,2 à 2,4 millions d'euros.


Comment ça marche

Demander

un logement social ✔ Les logements sociaux sont attribués en fonction des ressources. ✔ Ils sont construits, entretenus et gérés par des organismes d’Etat. ✔ Pour en bénéficier, il faut monter un dossier et le renouveler tous les ans. ✔ Les premiers arrivés sont les premiers servis. Un logement social, c’est quoi ?  Le logement social a été créé pour permettre aux personnes ou aux ménages de revenus modestes de se loger dans des conditions décentes.  Les plafonds de loyers et de revenus des locataires sont fixés chaque année par décret et varient selon le lieu, le type de bailleur et la composition des ménages locataires.

C’est pour qui ?  Il faut avoir la nationalité française ou, si l’on est étranger, posséder un titre de séjour régulier.  L’attribution du logement dépend des ressources. Les ménages doivent disposer d’un revenu inférieur à un certain plafond. Il y a des logements pour différentes catégories. Contrairement à une idée reçue, les personnes

en situation de très grande précarité économique ne sont pas les seules à y avoir accès.

Comment le demander ?  Lire le schéma en page de droite.

Quand mettre à jour sa demande ?  Quel que soit le changement, les demandes enregistrées doivent être mises à jour.  Tout demandeur doit renouveler sa demande tous les ans. Un mois avant la date anniversaire qui figure sur l’attestation de dépôt, il reçoit un courrier avec un formulaire. Il doit le compléter - il comporte déjà ses nom, prénoms et numéro d’enregistrement – et le renvoyer au service indiqué. Il faut être bien attentif et ne pas rater ce courrier. Si le demandeur ne renouvelle pas sa demande, elle est annulée.

bien ? Un logement social, c’est com

Loyer mensuel Surface Type ximatif) (moyenne) (appro de logement 160 à 264 € 30 m2 Studio (T1) 270 à 332 € 40 à 50 m2 2 pièces (T2) 317 à 410 € 55 à 65 m2 3 pièces (T3) 2 340 à 502 € 80 à 100 m 4 pièces (T4)

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Novembre 2013

Que faire quand on apprend la décision ?  Quand le logement est accordé, le demandeur dispose d'un délai minimum de dix jours pour accepter ou refuser l'offre.  Si le demandeur n'a pas reçu d'offre de logement au bout d'un délai fixé par chaque préfet, il peut saisir gratuitement une commission de médiation pour faire valoir son droit à un logement.  Quand la demande de logement n'a pas été acceptée, le candidat est prévenu par écrit. Il n’y a pas de recours possible. Sonia Déchamps

Comment vous faire aider Vous pouvez vous faire aider par les Centres communaux d’action sociale (CCAS), une assistante sociale, une association, etc. Pour tout renseignement sur les démarches à effectuer, on peut également s’adresser à l’ADIL (Agence départementale d’information sur le logement) de son département. La demande est gratuite.


Barrez les documents sur le journal quand vous avez mis les photocopies dans le dossier

Les 6 étapes du parcours chercher 1 Allez le formulaire de demande

de logement

auprès des bailleurs sociaux, à la préfecture ou à la mairie. Il peut se télécharger sur www.service-public.fr.

une photocopie 2 Faites de votre carte d’identité

ou de votre passeport ou de votre titre de séjour en cours de validité. Faites aussi cela pour toutes les personnes majeures à loger.

ou envoyez 3 Déposez le formulaire

et la (les) photocopie(s)

Ne déposez qu’un seul formulaire, même si vous faites plusieurs demandes situées sur plusieurs communes d’un même département (ou, en Île-de-France, sur plusieurs communes situées dans la région).

 Les deux derniers avis d’imposition ou de non imposition de toutes les personnes qui vivront dans le logement (seulement le dernier dans le cadre d’un renouvellement)  Les justificatifs des ressources du dernier mois (DES derniers mois si possible) de toutes les personnes qui vivront dans le logement (fiche de paie, attestation d’allocation…)

5

commission examine 6 Une les dossiers et attribue

ou

 Un justificatif d’allocations familiales, de pension alimentaire…

attestation d’hébergement

ou

justif. d’allocations familiales

Dans quels délais ?

 Le livret de famille

 Il est de plusieurs années dans les secteurs très demandés. C’est particulièrement le cas en Île-de-France, et plus largement dans toutes les grosses agglomérations.

attestation d’allocation

quittance de loyer

bail

ou non le logement

 Le délai de traitement d’une demande est très variable selon les territoires. Même pour les demandeurs prioritaires.

fiche de paie

ou

d’enregistrement

Vous devez ensuite constituer un dossier

ou

 Les justificatifs du domicile actuel (bail et quittance de loyer, reçu d’hôtel ou attestation d’hébergement…)

recevez 4 Vous une attestation

indiquant le numéro départemental (ou régional en Île-de-France) de la demande dans un délai maximum d'un mois. Ce numéro garantit l’inscription.

avis d’imposition ou de non imposition

debout - 9 -

justif. de pension alimentaire

 Autres documents facultatifs en cas de situation particulière : jugement d’expulsion, lettre de congé du propriétaire, certificat de grossesse, carte d’invalidité…

Novembre 2013


Comment ça marche

Obtenir

la CMU (Couverture Maladie Universelle) ✔ Le remboursement des dépenses de santé n'est pas automatique. ✔ L’ Assurance Maladie ne rembourse que les personnes inscrites. ✔ Elle prend en charge généralement les deux tiers des dépenses. ✔ Le reste est pris en charge sous certaines conditions. Vous y avez droit si…  Vous habitez en France de façon régulière - vous avez la nationalité française - vous avez un titre de séjour - vous avez fait les démarches pour obtenir un titre de séjour  Vous résidez en France depuis au moins trois mois  Vous ne pouvez bénéficier de la couverture maladie par un autre moyen (activité professionnelle, allocation pour adulte handicapé, pension d’invalidité)

Vous bénéficiez de…  La prise en charge de vos soins médicaux, en ville ou à l’hôpital  Le remboursement des médicaments  Le remboursement des frais de visite chez le dentiste  Si vous avez un conjoint et des enfants, ils sont remboursés comme vous  Vous devez payer la part complémentaire et la participation forfaitaire : 1 E pour une consultation et 0,50 E pour une boîte de médicaments  Si vous êtes au RSA ou si vous avez une complémentaire santé, la part complémentaire et la participation forfaitaire sont remboursées

Vous êtes couvert si…  Vous en faites la demande  Vous êtes au chômage et vous n’êtes pas indemnisé : vous êtes couvert pour une durée d’un an  Vous êtes au chômage et vous êtes indemnisé : vous êtes couvert pour toute la durée de l’indemnisation  Vous êtes inscrit comme demandeur d’emploi auprès de Pôle Emploi et vous recherchez effectivement un travail idir masson

Complémentaire La complémentaire santé rembourse la part qui reste ec à ma charge (6,90 € dans une consultation chez mon méd le cas d’une consultation n tio lta chez mon médecin traitant). Montant total de la consu 23 C Pour bénéficier de la CMU C, pris en charge par la CMU Part remboursée par l’ Assurance il faut avoir des ressources e) de base Maladie (appelée part obligatoir 15,10 C annuelles inférieures à 8593 € pris ou rge pour une personne seule, à ma cha en charge Part complémentaire 6,90 C par votre 12889 € pour un couple. CMU C rge cha ma à Le plafond est relevé pour Participation forfaitaire 1C chaque enfant à charge.

se Combien la CMU me rembourin traitant

debout - 10 - Novembre 2013


Barrez les documents sur le journal quand vous avez mis les photocopies dans le dossier

Comment constituer votre dossier 1 Allez chercher

un dossier

 Si vous êtes inscrit ou avez déjà été inscrit à la Sécurité sociale

de demande auprès de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de votre domicile

Remplissez les trois formulaires

2

+ carte vitale

son attestation

 Si vous êtes Français ou membre de l'espace économique européen

ou

carte d’identité

 Si vous êtes d’une autre nationalité

ou

passeport

livret de famille

titre de séjour

 Pour votre famille déclaration de revenus (2 formulaires) et

ou

livret de famille

ou

certificat de concubinage

attestation de PACS

 Pour justifier vos ressources demande de protection de base

les 3 Joignez photocopies

des documents ci-contre

4 Datez et signez

+

ou

avis d’imposition ou de non imposition

déclaration de revenus

bulletins de paie

 Si vous habitez en France depuis plus de 3 mois

les formulaires

5 Envoyez votre

dossier complet ou déposez-le à la CPAM du lieu où vous vivez

bail de location

et

et

et

ou

ou

ou

quittance de loyer

facture d’électricité récente

debout - 11 - Novembre 2013

certificat d’hébergement


Une gestion saine de ses finances est la meilleure protection pour soi et sa famille


votre famille

Surendettement Protégez-vous !

✔ La meilleure façon de ne pas tomber dans le précipice du surendettement est encore de ne pas s’approcher du vide. Voici une série de bonnes attitudes qui peuvent servir de parapet. François Le brun - photos : canstock

L

e chanteur Georges Moustaki avait gardé le souvenir des fins de mois de son enfance : « Elles étaient difficiles, surtout les trente derniers jours ! » Il n’aurait pas pu donner meilleure définition du surendettement… Tout le monde a eu à connaître un jour des problèmes d’argent. Mais le surendettement, c'est différent. Le voyant rouge de l’alarme est constamment allumé. Le moral finit par être miné. Surtout quand les rentrées d’argent, à peine versées, disparaissent dans des remboursements sans fin. On voudrait honorer le loyer, la scolarité des enfants, les impôts ou la pension alimentaire. Seulement, les mensualités d’emprunt passent avant. Du coup, les pénalités de découvert à la banque pleuvent, alors que la caisse est vide. Bref, il n’existe pas un jour dans l'année où le compte redevient positif. Il ne faut pas sous-estimer la gravité de cette situation. Un ancien surendetté n'est plus jamais un client comme un autre auprès des banques ou des commerçants. On succombe très vite au surendettement, mais on met des années à s'en relever. C'est pourquoi l'idéal serait de ne jamais y tomber et chacun devrait adopter les gestes qui éloignent le danger.

© CAnstock

le test : 1 Faites dites « trente-trois » Dans le budget, le poids des remboursements d’emprunts doit être limité. Autrefois, les médecins demandaient à leurs patients de dire « trente-trois », pour déceler d'éventuelles mauvaises toux. Il en va de même de l’endettement : l’approche du « 33 » fait également tousser. Ce chiffre définit le pourcentage partir duquel un endettement devient dangereux. Il l’est parce qu’il peut empêcher de faire face aux autres dépenses indispensables : logement, chauffage, alimentation, transports. Sans parler des frais péri-scolaires et des loisirs… Il s’obtient en additionnant tous les remboursements des crédits en cours - sans oublier, par exemple, le remboursement des crédits à la consommation qui ont permis d’acheter des meubles ou de l'électronique et

debout - 13 - Novembre 2013

qui n’ont jamais été soldés, ni le remboursement de l'argent que l'on doit à sa famille ou à des proches - et en les multipliant par cent. Puis on divise le chiffre obtenu par le montant des revenus. La zone de danger vire au rouge si ce dernier chiffre dépasse 33.

Dépenser plus que ce qu’on gagne Il faut aussi, en étant honnête avec soi-même, se poser une question simple : est-ce que je dépense davantage que ce que je gagne ? Pour le savoir, il faut avec précision faire le total de ses sorties d'argent, sans en oublier une seule, et le total de ses revenus, ce qui est souvent malheureusement plus simple. La liste des charges doit être complète, sinon le calcul est faussé. Et mieux vaut éplucher ses comptes sur un trimestre plutôt que sur un mois :   


Prendre un crédit n’est pas interdit, si on peut le rembourser par des rentrées d’argent sûres.

2

Sachez ce qu’il vous reste pour vivre

Le calcul des charges de remboursement est important, car il permet d'obtenir le RPV, c'est-à-dire le « reste pour vivre ». Ce chiffre est obtenu en déduisant du montant de ses revenus la somme des charges obligatoires.

   cela permettra de vérifier que, chaque mois, les paiements fractionnés de grosses courses à l'hypermarché ne viennent pas se superposer à d'autres charges. Surtout, il ne faut jamais oublier que ces sommes viennent en supplément des sorties d’argent courantes et obligatoires : le loyer, les impôts, l'électricité, le chauffage, l’essence ou le gas-oil pour que chacun puisse aller travailler, etc. Si l’on fume, le coût des cigarettes aussi est considérable... Sans oublier l’abonnement au téléphone, qu’il ne faut pas hésiter à renégocier.

Demandez toutes les aides possibles

© CAnstock

Tous les types de salaires, de paies, pensions, bourses et allocations doivent être considérés comme des revenus s’ils sont suffisamment réguliers (par exemple s’ils tombent tous les mois ou tous les trimestres). Si un chèque arrive d'une manière exception-

nelle, il ne doit pas être pris en compte dans le calcul. Ce recensement de tous les revenus possibles peut être l’occasion de découvrir des aides auxquelles on aurait pu prétendre depuis longtemps, et de les demander. Les allocations f amiliales, par exemple, ou la Mutuelle sociale agricole peuvent prendre en charge une partie du loyer. De même, l’APL et l’AL sont deux types d’allocations qui aident à financer en partie le loyer : la première dans le secteur aidé, la seconde dans le parc privé. Il faut aussi se renseigner sur le Fonds de solidarité Logement, sur ce que peut apporter SOS Familles Emmaüs.

Inégaux en revenus, inégaux devant la dette Les conséquences d’un taux d’endettement élevé ne sont pas les mêmes d’un ménage à l’autre. Un individu peut donner l’impression de dépenser sans compter et jamais être en proie aux difficultés. Alors que son voisin, en s’avisant de l’imiter, aura immédiatement les huissiers à sa porte. C’est que

personne n'est égal devant l'argent. C'est pourquoi il ne faut jamais dépenser en fonction des comportements de son entourage, mais en proportion de ce que l’on détient vraiment sur son compte. Il est du devoir de tout adulte de se fixer des priorités : un toit pour sa famille, une sécurité morale et

Dépenses Revenu mensuel

Remboursement de crédits Mensualités de crédit à la consommation Taux d’endettement Reste pour vivre

matérielle pour ses enfants. Les loisirs ne viennent qu’ensuite. C’est une réalité douloureuse à admettre. Mais comment faire taire l’arithmétique ? Le même taux d’endettement représente une charge importante si les revenus sont faibles, alors que cette dernière devient supportable si les revenus sont plus élevés.

Famille Durand

Famille Dupond

1 300 €

3 000 €

430 €

900 €

0

100

33 %

33 %

870 €

2 000 €

debout - 14 - Novembre 2013


Si vous rencontrez une difficulté passagère votre premier interlocuteur est le conseiller à la Banque, à la Poste ou à la Caisse d’épargne. Il faut juste refuser de souscrire tout crédit constamment renouvelable (ce que l’on appelle, dans le jargon bancaire, un crédit revolving). Car, pour le coup, c’est la meilleure façon de se noyer dans un endettement permanent. Quand la fin de mois difficile devient plus fréquente, le travailleur social est l’homme de la situation. Il faut prendre rendez-vous sans tarder au Centre communal d’action sociale (CCAS). Ses recommandations seront précieuses. Certes, le conseiller vous fera sans doute la leçon sur la nécessité de maîtriser ses sorties d’argent par rapport aux

4

devient alors permanent. Il faut alors consulter sans tarder la commission de surendettement. Il en existe une par département. Elle est composée du préfet, d’un représentant des Finances publiques, de délégués d’associations de consommateurs et de banquiers.

 La situation devient difficile ? N’hésitez pas à prendre conseil… Et à les suivre !

Les dangers du LSD (licenciement, séparation, dépenses)

Quand une dépense est inconsidérée, il faut savoir que le coup de cœur dure toujours moins longtemps que son remboursement. Connaître son « reste pour vivre » permet d’évaluer si tel ou tel achat est raisonnable. En effet, toute dépense faite à crédit va modifier automatiquement le taux d’endettement. Parfois, le résultat de l’opération est tellement inquiétant qu’il agit comme une incitation puissante à renoncer à l'achat. Mais quand survient le licenciement ou le divorce, on n’est plus dans la recommandation. La réduction des dépenses

rentrées. Un cours un peu pénible à entendre, mais précieux. L’idéal serait même de l’entendre dès le plus jeune âge. Quel dommage que cette discipline financière ne soit pas enseignée à l’école ! Cependant, il arrive parfois que cette saine attitude ne suffise pas. Le mal d’argent

devient alors obligatoire. Des assurances chômage avaientelles été contractées ? C’est le moment de les mobiliser.

Créanciers : mieux vaut éviter les retards En tout cas, il faut bannir l'idée même de tout nouveau crédit. Vis-à-vis des créanciers, la transparence doit être de mise : il ne faut surtout pas suspendre les paiements sans prévenir. Mieux vaut aussi éviter les retards. En revanche, les demandes de rééchelonnement doivent être formulées le plus tôt possible. C'est bien plus sage que de se cramponner à l'idée que

l'on va se refaire rapidement. Le regroupement de crédits, proposé à grands renforts de publicités, se révèle parfois plus coûteux que de laisser les choses en l’état. Le Crédit municipal peut être d’une bonne aide en la matière, car lui n’a pas vocation à s’enrichir sur la détresse des gens. Il faut aussi envisager de se séparer de certains biens. Des ventes sur leboncoin.fr, ou dans des vide-greniers peuvent faire rentrer des liquidités. Il s’agit de mettre du beurre dans les épinards, mais surtout, de se redonner le moral. C’est essentiel pour se tenir à nouveau debout.

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© CAnstock

3

N’attendez pas d’être malade pour consulter


votre emploi

Trouvez un emploi dans une entreprise

d’insertion

✔ Les salariés qui sont loin de l’emploi peuvent s’adresser à une entreprise d’insertion. Elles offrent au candidat la possibilité de se former et de reprendre confiance. Mais elles ne règlent pas tout. IDIR MASSON - Photos : DR

Q

uand on demande à Joëlle de Looze, la responsable des ressources humaines, ce qui est le plus important quand elle recrute un salarié en insertion pour La table de Cana, à Marseille,

la réponse est claire : « Je souhaite que leur projet professionnel ait un lien avec le poste que nous proposons. Nous mettons alors en place un accueil personnalisé et nous faisons en sorte qu’ils soient le plus vite possible beaucoup mieux ar-

debout - 16 - Novembre 2013

més pour rebondir. » Car c’est l’un des objectifs poursuivis par les entreprises d’insertion : redonner par le travail un sens à la vie à des personnes qui sont depuis longtemps sans emploi et leur permettre de réussir leur reconversion.


L’entreprise d’insertion met l’homme au cœur de son projet. Mais c’est l’économique qui tire le social et non l’inverse.

A qui s’adressent les emplois en insertion ? « Pour faire court, les emplois en insertion sont réservés aux gens qui sont le plus éloignés de l’emploi, précise Laurent Laïk, directeur général de La Varappe, un groupe d’entreprises d’insertion installé à Aubagne. Ce peut être des chômeurs de longue durée, des bénéficiaires du RSA, des jeunes qui n’ont jamais connu l’emploi, des toxicomanes, voire des ex prisonniers. Nous vérifions leur motivation car il est essentiel qu’ils aient la volonté de travailler et de s’en sortir par le travail. Et ils doivent être jugés aptes médicalement. Pour le reste, nous les formons au métier qu’ils ont choisi. » (suite page 18)

Une entreprise comme les autres

« Les entreprises d’insertion sont d’abord des entreprises traditionnelles, précise Laurent Laïk, président de la Fédération nationale des entreprises d’insertion. Plus de la moitié sont sous statut commercial, les autres ont choisi le secteur coopératif et l’associatif. Quelle que soit leur forme, elles sont en concurrence et elles tirent l’essentiel de leurs

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revenus (80 à 90 %) de leur activité. La différence, c’est qu’elles ont décidé de construire un projet social et qu’une partie de leur personnel est en insertion. » Inscrites dans le secteur marchand, elles doivent pratiquer des prix de marché. Elles sont au nombre de 1400 environ en France et elles représentent 65 à 70 000 emplois dont 40 000 en insertion.


Plus de la moitié des contrats en insertion débouchent par la suite sur un CDI ou un CDD de plus de six mois

Comment se recrutent les salariés en insertion ? Très implantées dans les territoires, les entreprises d’insertion ont signé des accords avec Pôle emploi et les missions locales. Elles sont en contact avec les services sociaux des villes et les associations d’aide aux plus démunis. Quand elle ont un recrutement à effectuer, elles re-

çoivent des candidats et vérifient qu’ils satisfont aux critères liés au poste. Les aptitudes peuvent être différentes, certains emplois demandant une base de connaissances techniques, d’autres nécessitant d’abord d’avoir envie d’apprendre et de s’intégrer dans une équipe.

Quels ont les secteurs et les métiers couverts ? Positionnées sur des secteurs d’activités traditionnels comme le bâtiment et les travaux publics, le travail temporaire, les espaces verts ou la restauration collective, les entreprises d’insertion sont également présentes dans le commerce équitable, le recyclage et la valorisation des déchets, l’agriculture biolo-

gique, l’évènementiel ou encore l'informatique. Cette palette très large permet d’offrir des postes aux qualifications diverses. Intégré dans une équipe, le salarié en insertion signe un CDDI (Contrat à durée déterminée d’insertion) qui peut être renouvelé, mais dont la totalité ne peut dépasser 24 mois.

Comment ça se passe sur le terrain ? Une fois recruté, le salarié est intégré à une équipe. Le management de l’entreprise est partie prenante dans le projet d’insertion « J’ai dû former plus de 600 maçons en quelques années », se réjouit Bernard qui a en permanence une demi douzaine de salariés en formation sur ses chantiers urbains. A l’image de Bernard, on demande aux chefs d’équipe de connaître leur métier, bien sûr mais de transmettre leur savoir.

D’où une réflexion sur la pédagogie et le comportement au travail. L’objectif est de permettre au salarié d’acquérir un premier niveau d’expérience dans le métier pour lequel il a postulé. Il est accompagné pas à pas jusqu’à ce qu’il soit capable de tenir les standards d’une entreprise traditionnelle. Cette formation peut être validée et elle doit l’aider à décrocher un job une fois ce CDDI terminé.

Les secteurs qui manquent de bras Paradoxe français : alors que le nombre de chômeurs n’a jamais été aussi élevé, des pans entiers de notre activité peinent à recruter. La dernière enquête de Pôle Emploi (2013) montre que cinq secteurs offrent des opportunités intéressantes. Encore faut-il que cela corresponde aux compétences et aux désirs de chacun. 1. Les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration : serveurs et cuisiniers ; 2. Le secteur de la santé : aides-soignants et infirmiers ; 3. L’informatique et le numérique : 40 à 45 000 emplois ; 4. Le bâtiment et les travaux publics ; 5. L’aéronautique Pour ceux qui n’ont pas les compétences, pourquoi pas faire une candidature pour un stage de formation ? Plus de 15 000 stages sont organisés d’ici à janvier 2014 par l’Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes).

Et après ? Si le contrat le plus long est de 24 mois, en pratique, peu de gens les font. « La durée moyenne de nos contrats est de seize mois, confie Laurent Laïk. C’est le temps de faire progresser le candidat vers les standards de la production d’une entreprise classique et l’aider à résoudre ses problèmes périphériques. Nous avons constaté que 55 % d’entre eux signent par la suite un CDI ou un CDD de plus de six mois. C’est une sortie positive. Parmi les autres, nous notons environ 30 % d’échecs. »

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les fiches Gaz, électricité, fioul…

Je fais baisser ma facture ✔ Il existe des moyens simples pour faire baisser la consommation et la note. ✔ Adopter les bons gestes doit devenir un réflexe. ✔ Il faut choisir des équipements économes en énergie. ✔En dernier ressort, il faut faire jouer les aides pour payer et éviter la coupure !

Prendre de bonnes habitudes  L’énergie la moins chère est celle qu’on ne dépense pas.  Eteindre la lumière des pièces dans lesquelles on n’est pas et baisser le chauffage quand on sort de chez soi doivent devenir des réflexes.  De la même façon, il faut ouvrir la porte du réfrigérateur le moins longtemps possible, et attendre que les aliments soient refroidis avant de les ranger à l’intérieur.  On peut aussi profiter que le four soit chaud pour faire cuire un deuxième plat par exemple.  En éteignant les appareils (télévision, boitier Internet, ordinateur…) au lieu de les laisser en veille, on peut économiser jusqu’à 86 euros par an !  Enfin, la nuit, fermer les volets et bien calfeutrer les ouvertures permet de garder la chaleur à l’intérieur.

Entretenir son électroménager  La consommation d’un congélateur s’emballe si on tolère 1 cm de givre à l’intérieur. Et, à partir de 4 cm, c’est 1/3 d’énergie en plus.  A l’inverse, on peut gagner jusqu’à 10 % de la consommation du réfrigérateur en le dégivrant régulièrement et en nettoyant deux fois par an la poussière sur la grille située au dos de l’appareil.  Il faut également essayer de l’éloigner le plus possible d’une source de chaleur :

plus il est près du four, par exemple, plus il va dépenser d’électricité pour rester froid.  Pour la machine à laver le linge, opter pour le lavage à basse température (à 30 ou 40°C, le linge sera aussi propre) diminue la facture de 30 %. Et le nombre de lavages sera réduit si on ne lance la machine qu’une fois qu’elle est pleine.  Côté chaud, des plaques électriques consomment moins si elles sont propres et mettre des couvercles sur les casseroles réduit le temps de cuisson.

Faire des achats rentables  Plus la puissance d’un appareil est importante et plus il consomme. Vérifiez donc que le frigidaire par exemple n’est pas trop grand par rapport à la taille de la famille.  Les ampoules aussi ne doivent pas être trop puissantes. Et, quand on les remplace, les modèles basse consommation sont un peu plus chers mais ils utilisent quatre fois moins d’énergie et durent jusqu’à dix fois plus longtemps que des ampoules classiques.  Enfin, quel que soit l’appareil, il est impératif de choisir ceux qui consomment le moins, identifiés par la lettre A sur leur étiquette Energie.

Evitez la coupure !  Vous ne pouvez pas payer la facture ? Pas de panique. Mais ne faites pas le mort.

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Les tarifs sociaux de l’énergie  On a droit aux tarifs sociaux pour l’électricité et le gaz lorsque l’on est à la CMU ou que l’on bénéfice de l’aide à la complémentaire santé (ACS). Pour le savoir, il suffit d’appeler ces numéros gratuits : 0800 333 123 (électricité) ; 0800 333 124 (gaz). On peut aussi se renseigner dans un point information médiation multiservice (PIMMS) : www.pimms. org ou auprès du Centre communal d’action sociale (CCAS) à la mairie ou à la communauté de communes.  Avant toute chose, prévenez votre fournisseur. Il pourra sans doute vous proposer des solutions, étaler les paiements ou même vous faire bénéficier d’aides.  Dans tous les cas, contactez-le pour éviter la coupure. Les principaux fournisseurs d’énergie ont mis en place un numéro vert gratuit pour leurs clients en difficulté. EDF : 0800 65 03 09 ; GDF : 0 800 106 168. Guillaume Tixier


les fiches Je ne m’en sors plus avec mon enfant

Je demande une aide éducative ✔ La relation avec mon enfant est difficile et je ne sais plus quoi faire. ✔ Je me fais beaucoup de soucis pour sa santé, sa sécurité et son avenir. ✔ Je peux demander que l’on m’aide à faire face à tous ces problèmes. ✔ Gratuite, l’Aide Educative à Domicile (AED) peut durer jusqu’à dix-huit mois.

L'AED, c’est quoi ? Un soutien individualisé pour vous aider à piloter l’éducation de votre enfant et à apaiser votre relation avec lui. Elle peut durer de six mois à un an. Elle est renouvelable. Une assistante sociale (ou un éducateur spécialisé) et un psychologue sont à votre écoute, à celle de votre enfant et de toute la famille. Les entretiens peuvent se faire à votre domicile ou dans les locaux de l’aide sociale à l’enfance.

J’écris la lettre

Je l’envoie

 Recopiez cette lettre en mettant l’adresse complète du destinataire.  Personnalisez-la en détaillant et précisant les difficultés que vous rencontrez.

 Soit à la mairie de mon domicile, au Centre communal d'action sociale (CCAS).  Soit au Conseil général de mon département, au service de l'Aide sociale à l'enfance (ASE).

C’est pour qui ? Les enfants et les adolescents jusqu’à 21 ans. Lorsque leur santé ou celle de leur enfant l'exige, les femmes enceintes aux revenus faibles qui ont des difficultés médicales ou sociales.

Ça m’apporte quoi ?

 L’intervenant offre à votre enfant une écoute, un espace de parole et un soutien pour l’aider à grandir et à développer ses potentiels.  Si besoin, une aide pour les démarches de scolarité, d’insertion, de santé, de mise en œuvre de loisirs ou d’actipeut Les mots vités… vous être L’intervenant proposée. c’est l’assistante idir masson sociale ou l’éducateur spécialisé qui s’occupe de votre enfant.

Votre prénom VOTRE NOM sse votre adre code postal VILLE Tél. : 00.00.00.00.00

LE nom du destinataire son adresse code postal VILLE

La date

éducative Objet : demande d'assistance Madame, Monsieur

notre enfant ent de gros problèmes avec Nous rencontrons actuellem >. < Mathieu> âgé de <14 ans son temps dehors iètent beaucoup. Il passe tout inqu s < Ses fréquentations nou garde à vue e d’un et mois dernier, il a fait l’obj sans notre permission et, le hone portable. télép d’un vol au r avoir participé au commissariat de police pou reçu nus très mauvais. Mathieu a Ses résultats scolaires sont deve ment convoqués lière régu mes som s Nou s. d’un moi deux avertissements en moins professeurs et aussi portement agressif envers les au collège à cause de son com pportable. on, l’ambiance est devenue insu envers toute autorité. A la mais lle en souffre. qu’e bien r est difficile et nous voyons Même la relation avec sa sœu enons pas parv ne s nou dialogue est impossible et Malgré tous nos efforts, tout hui, urd' Aujo nts. eme dépassés par les évén à le raisonner. Nous sommes et votre assistance ir et nous sollicitons votre aide aven son r pou nous craignons r de cette mauvaise passe.> pour pouvoir l’aider à se sorti ier notre cas andons de bien vouloir étud C'est pourquoi, nous vous dem thieu>. istance éducative pour <Ma et d'ouvrir une procédure d'ass d'un rendez-vous on, notamment pour convenir Nous sommes à votre dispositi avec vos services. ame, Monsieur, s vous prions de recevoir, Mad Avec nos remerciements, nou nos respectueuses salutations. Signature des parents

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les fiches Savoir cuisiner avec L’atelier des Chefs

Je mange bon, bien et pas cher ✔ Les plats équilibrés et avec du goût ne coûtent pas forcément plus cher. ✔ Quelques ingrédients de base sont nécessaires (sel, poivre, épices, crème fraîche, etc.). ✔ Plutôt que d'acheter tous les ingrédients qui vous manquent, soyez créatifs et utilisez ce que vous avez sous la main (remplacez l'huile d'olive par l'huile de tournesol par exemple).

Les pâtes ont bonne mine

 Les pâtes sont en général fabriquées à partir d'un mélange pétri de farine, de diverses céréales, d'eau et parfois d'œuf et de sel. Elles sont riches en sucres lents. Bons pour l’énergie, ceux-ci doivent composer 55 % de notre alimentation. De toutes les formes, de toutes les couleurs, les pâtes sont adaptées à toutes les bourses.

L’huile d’olive fait du bien au cerveau  L’huile d’olive peut être utilisée

aussi bien crue (sauce pour les salades, en filet sur des légumes cuits à la vapeur ou sur un poisson grillé…) que cuite. Mais comme ses arômes sont détruits à partir de 70°C, mieux vaut utiliser une huile d’olive basique pour la cuisine. Sa consommation régulière diminue les risques d’attaque cérébrale chez les personnes âgées.

Tagliatelles au poulet

et courgettes au curry les ingrédients

pour 6 personnes  400 g de tagliatelles  3 blancs de poulet  1 poivron rouge  1 courgette  3 g de curry  Petites bottes de menthe et coriandre fraîches  Une cuiller d’huile d'olive  15 cl de crème liquide entière  Sel fin et gros sel. le prix Com pter environ 2 € par personne la réalisation

 Laver les herbes et les courgettes.  Couper les courgettes en 4 dans le sens de la longueur, puis les tailler en fines lamelles. Les mélanger au curry.  Effeuiller les herbes et les couper finement.  Découper le poivron en lanières de 1 cm de largeur.  Couper les blancs de poulet en cubes de 1 cm.  Porter un grand volume d'eau à ébullition, ajouter du gros sel et faire cuire les pâtes 2 min de moins que la durée indiquée

sur le paquet.  Dans une poêle, faire chauffer l’huile d’olive et saisir les morceaux de poulet puis les sortir et les mettre de côté.  Remettre de l’huile à chauffer et faire revenir les lanières de poivrons. Ajouter les courgettes avec une pincée de sel et mélanger, puis remettre les dés de volaille avec le jus qu'ils ont rendu.  Égoutter les pâtes et les mettre dans la poêle en remuant. Ajouter la crème et les herbes et servir aussitôt.

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© L’atelier des chefs

Les poivrons en couleur

 Tous les poivrons sont verts. C'est à maturation qu'ils changent de couleur : rouge, jaune et même noir. C’est le légume le plus riche en vitamine C : 126 mg au 100 g. 50 g de poivron couvrent 75 % des apports journaliers recommandés.

Le Curry n’est pas une épice à lui tout seul

 Le Curry (ou kari) est un terme générique employé pour désigner une grande variété de préparations épicées. Ce sont des combinaisons plus ou moins complexes d'épices, d'herbes et presque systématiquement de piment en plus ou moins grande quantité. On peut y trouver du gingembre, de l’ail, de l’oignon, de la coriandre, de la cardamone, du cumin, du curcuma, du piment, du poivre, du fenouil, de la moutarde, du sel, du clou de girofle…


les fiches Je découvre un métier

Socio-esthéticienne ✔ La socio-esthétique est une pratique destinée aux personnes souffrantes et fragilisées. ✔ Elle vise à améliorer l’image que l’on a de soi. Elle participe à son bien-être et à l’estime de soi. ✔ La formation s’adresse aux esthéticiennes qui ont deux ans d’expérience et la volonté de pratiquer leur métier différemment.

Qui peut se former ?  Les professionnel(le)s motivé(e)s par l’envie de pratiquer l’esthétique différemment, en travaillant auprès de personnes fragilisées par la maladie, la vieillesse ou les accidents de la vie.  La socio-esthéticienne intervient dans une équipe, médicale ou sociale, afin d’offrir une prise en charge esthétique, complémentaire des soins médicaux ou des démarches d’insertion.

Comment devient-on socio-esthéticienne ? On devient socio-esthéticienne, après une formation complémentaire au métier d’esthéticienne. Il faut être titulaire d’un diplôme d’état d’esthétique (du CAP au BTS) et avoir deux ans d’expérience minimum.

Quels sont les objectifs de la formation ? Elle poursuit trois objectifs majeurs :  comprendre comment adapter les soins (visage, mains, pieds, corps), les conseils donnés (hygiène, choix des produits, des couleurs, …) et les intégrer dans la prise en charge globale des personnes.  se préparer à la relation avec les personnes, leur entourage et à l’intégration dans les équipes pluridisciplinaires.  assurer la protection des personnes (connaissance des pathologies et traitements, respect de l’hygiène, techniques particulières…).

Où travaillent-elles ?  médical : hôpitaux et cliniques (services cancérologie, soins palliatifs, psychiatrie, gériatrie,…), maisons de retraite, EHPAD, centres de rééducation fonctionnelle…  médico-social : CHRS, MECS, ESAT, foyers de vie et d’hébergement, foyers de vie pour personnes handicapées, espaces Santé Jeunes, centres de désintoxication…  social : centres sociaux, maisons de l’emploi, épiceries solidaires, centres d’insertion professionnelle, centres d’hébergement et de réinsertion sociale, maisons d’arrêt…  associations : Les Petits Frères des Pauvres, La Ligue contre le Cancer…

Quel est leur statut et leur rémunération ?  Les socio-esthéticiennes travaillent avec des équipes pluridisciplinaires, très souvent à temps partiel dans plusieurs structures. Certaines gardent une activité en esthétique en complément.  Elles peuvent être salariées ou prestataires des établissements. Dans ce cas, leur statut est variable (auto-entrepreneur, portage salarial, en coopérative…),  Pour une salariée, le taux horaire moyen en prestation est de 50 euros de l’heure. Il peut varier en fonction du parcours et de l’expérience de la personne. marie-claude jonquoy-michalon

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Un seul centre de formation agréé par l’Etat  Le CODES (COurs D’ESthétique à option humanitaire et sociale) est le seul centre de formation habilité par l’Etat à délivrer le titre de « socio-esthéticienne ». Depuis trente-cinq ans, le CODES a formé près de 1200 personnes, venant de toute la France (DOM-TOM compris). Dispensée par des professionnels en exercice, la formation CODES dure 17 semaines sur neuf mois, en discontinu, alternant théorie et pratique. Elle accueille 20 élèves par session, deux fois par an, moitié du temps au CHRU de Tours et à Paris. La formation coûte 4 700 euros. Elle peut être financée au titre de la formation professionnelle. d’information sur www.socio-esthetique.fr @Plus D’autres centres existent qui délivrent des formations diplômantes


chez les autres

Nouvel an dans le monde

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Le 14 avril 2014 : en Inde ou au S ri Lanka, ce sera le nou vel a

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✔ En France, comme dans la majeure partie des pays européens, l’année calendaire commence, le 1er janvier (calendrier grégorien). Mais ce n’est pas le cas partout. Voyage à l’intérieur de la diversité. guillaume Tixier - photos : phanie


l’initiative

épicerie

mais aussi lieu de vie ✔ Les épiceries solidaires ont été créées pour distribuer à ceux qui en ont le plus besoin de la nourriture à très bas prix. Mais ce sont aussi des lieux de rencontres et d’échanges. Sonia Déchamps - photos : DR

I

l suffit de pousser la porte d’une des épiceries solidaires pour comprendre qu’avec la crise actuelle, leur présence est essentielle : les jeunes, les retraités et les familles monoparentales sont nombreux à fréquenter ces lieux de solidarité. Ce n’est pas étonnant car plus on a de problèmes d’argent, plus les dépenses de nourriture pèsent lourd dans son budget. C’est donc sur ce poste qu’on est tenté d’économiser. « Les épiceries solidaires ont été créées à la fin des années 1990 pour répondre à la demande d’un public en difficulté – travailleurs pauvres, bénéficiaires de minima sociaux -, des personnes ayant un revenu trop faible pour vivre décemment, explique Agathe Cousin, qui assure la communication de l’ANDES (1). Elles sont souvent nées à l'initiative de centres sociaux et elles remplissent une double fonction en proposant de la nourriture mais aussi en permettant aux personnes isolées de nouer des contacts. » Comme Sol’Epi, à ChevillyLarue, dans le Val-de-Marne.

 Où les trouver ? Toute personne souhaitant savoir s'il existe une épicerie solidaire à proximité de sa résidence peut s'adresser au service social ou au CCAS.

Des magasins « comme les autres » Un étalage de fruits et légumes, un petit rayon frais, ici des boîtes de conserve, de la purée, des pâtes, du riz, là des jus de fruits…«Les produits sont présentés comme dans un magasin traditionnel », indique Marie Bigot sa responsable. « L’idée est de proposer à la fois des produits premier prix, des marques de distributeurs et des grandes marques. On

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récolte souvent ces dernières par des partenariats nationaux ou lors des collectes. » Ainsi, sur une même étagère se côtoient des pâtes Carrefour, Campioni, Lustucru et Panzani. « C’est essentiel pour l’image renvoyée aux personnes qu’on accueille. Et il y a aussi des produits plaisir, c’est important », indique la jeune femme.


Ici, on recrée des liens entre les gens L’offre alimentaire n’est que le prétexte d’une action solidaire plus vaste. « Il y a un rôle alimentaire, le plus visible, et puis il y a tout le côté social » poursuit Marie Bigot. » Les épiceries solidaires sont ainsi des lieux d’accueil, d’écoute et d’échanges, où de nombreuses activités sont organisées. « Pendant les quatre demi-journées d’ouverture, du thé, du café et des petits gâteaux sont proposés, de façon à ce que l’épicerie puisse être un espace de convivialité. On met aussi en place des animations. On a beaucoup d’ateliers conduits par des clients. J’avais essayé de faire vivre

des ateliers « soupe », « tarte aux poireaux », mais ça ne marchait pas du tout. Un jour, une bénévole a proposé de nous apprendre à faire un plat portugais, la semaine suivante une autre à faire un couscous, puis une autre des crêpes... » Derrière ce désir de partager, il s’agit également d’une jolie façon de remercier. « Cela peut se faire par de l’animation ou bien, par exemple, par un coup de main donné lors des collectes. » Une épicerie solidaire, bien plus qu’une épicerie, est un lieu de vie. (1) Association Nationale de Développement des Épiceries Solidaires

Combien ça coûte ?

Ceux qui en ont le plus besoin sont prioritaires « Nous accueillons tous ceux qui résident à Chevilly-Larue depuis six mois, qui ont un « reste à vivre » inférieur à 6 euros par jour et par personne, et qui ont mis en place un projet d’accès », explique Marie Bigot. Car chaque structure détermine ses critères d’admission en fonction du contexte local. L’accès à une épicerie est accordé

pour une durée déterminée, trois mois en général. Renouvelable, cette période doit permettre aux bénéficiaires de mener à bien un projet défini en concertation avec les travailleurs sociaux : reprendre le paiement de son loyer, réparer sa voiture, faire face à une situation de surendettement ou encore emmener ses enfants en vacances.

Très concrètement, « une person ne seule doit dépenser 100 euros par mois pour sa nourriture, exp lique Marie Bigot. Chez nous, elle règ le 10 euros, donc 10 %. Elle paie au fur et à mesure ». Chaque épicer ie accueille un nombre limité de fam illes et applique sa propre politique. Certaines d’entre elles fixent la participation à 20 ou 30 %, un ma ximum. « Nous, on a choisi d’ê tre à 10 % pour que les économies réalisées soient vraiment important es. Le fait de payer 10 %, ça laisse 90 % “ d’économie ” pour que la fam ille puisse réaliser son projet au mie ux. »

Les mots

Le reste à vivre C’est l’argent qui paye les dépenses courantes : loyer, électricité, transport, nourriture, téléphone, etc.

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Que faire avec…

De jolis cartons ✔ Utiliser le carton pour des aménagements ou de la décoration, tout le monde y a pensé un jour. Nous l’avons fait fait et nous vous proposons de découvrir comment procéder pour agrémenter votre intérieur à peu de frais. Création et réalisation : Marine Derien

L

e carton est un matériau composé de couches de papier plus ou moins épaisses. Son invention remonterait au XVIIIe siècle. Il est principalement utilisé pour l’emballage, mais il est également employé pour l’édition, la reliure ou encore l’encadrement. La fabrication du papier consiste à réaliser une pâte composée essentiellement d’eau et de fibres de cellulose (extraites du bois ou de papiers et cartons recyclés) qu’il faut ensuite faire sécher à plat.

Recyclable et biodégradable Il existe différentes sortes de carton, carton gris, carton bouilli, carton bois … mais le plus répandu est le carton ondulé. Inventé au XIXe siècle, c’est un carton constitué de feuilles de papier cannelé (ondulé) intercalées entre des épaisseurs de feuilles de papier planes. Il existe du carton ondulé « simple cannelure » (une seule couche de papier cannelé), double cannelure (deux couches de papier cannelé)… Depuis quelques années, le carton ondulé est très prisé pour la réalisation de mobilier et d’objets de décoration, en raison de son faible coût et de sa malléabilité. Le carton est recyclable et biodégradable mais il ne supporte pas l’humidité et ne résiste évidemment pas au feu ! On peut s’en procurer gratuitement chez beaucoup de commerçants.

Finies les lampes nues avec cet éclairage « urbain » le temps

1 heure 30

0 € hors prix de la lampe le prix

Cutter  crayon  rqueur noir ma le règ  les outils

la réalisation

 Découper le fond de la

le matériel Lampe de table sans abat-jour d’environ 20 cm de hauteur ampoule comprise  boîte en carton d’environ 50 cm de haut et 15 cm de côté

 Ajourer les fenêtres et les

étoiles en les découpant au boîte en carton. cutter. Repasser les traits mm 5 à re cad un cer Tra  des cadres, des du bord sur les 4 faces de immeubles et des étoiles la boîte. Dessiner des avec le marqueur. immeubles contigus, de formes et de hauteurs  Découper une encoche différentes sur chaque sur le bas d’une des faces s être fen des cer Tra e. fac pour laisser passer le fil sur tous ces immeubles, et électrique. Placer la boîte dessiner des étoiles sur le sur la lampe. sommet de la boîte.

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Un sapin de Noël argenté le temps

Grand carton d’embalentée  lage  bombe de peinture arg uille à aig nc  bla dre verre  fil à cou verre coudre  boules de noël  un les pour tracer les ronds des bou le matériel

1 heure 30 hors séchage

le prix 8 € hors prix des boules de noël règle les outils Cutter  crayon  la réalisation

de éce Noël. Agrandir et reporter sch uma sur une plaque de carton ond lé. Découper les deux parties au re cutter. Par endroits, placer le ver du es fac retourné sur les deux sapin pour y tracer des ronds par les r faits en le contournant. Ajoure ter. ronds en les découpant au cut so ver torec ties par  Peindre les 2 ée, avec la bombe argent

 Faire un schéma de sapin

en extérieur. Penser à protéger le sol avec de vieux journaux. Laisser sécher une heure.  Assembler les 2 parties grâce aux fentes. lle  Enfiler le fil blanc sur l’aigui s inte et transpercer certaines po dre du sapin pour pouvoir y suspen dre les boules en nouant le fil à cou sur leur attache.  Faire de même au dessus des ronds ajourés.

Bien pratique : un rangemen tv le temps le prix

1 heure hors séchage

5€

ide-poches

les outils

Cutter  crayon  règle  bol  pinceau plat

la réalisation

 Dans la plaque de carton

ondulé, découper un rectangle de 15 x 50 cm.  Ôter le couvercle de 3 boîtes en carton (de formats différents mais de mo ins de 15 cm de large), et découper 4 compar timents dans une boîte d’œufs.  Coller ces différents éléme nts les uns contre les autres, sur le rectangle de car ton, avec la colle en bâton. Laisser sécher une heure.  Déchirer de nombreux mo rceaux de papier

Colle en bâton  colle à papier-peint  carton ondulé  3 boîtes d’emballage  1 boîte d’œufs  1 journal le matériel

dans le journal. Dans le bol, pré parer la colle à papier-peint en la mélangeant avec de l’eau. Avec le pinceau, étaler au fur et à mesure la colle sur les éléments à recouvrir et pla cer dessus les morceaux de journaux en les juxtaposant. Etaler de nouveau de la colle sur les coupures de journal pour les fixer définitivem ent. Laisser sécher.  Découper dans le journal des lettres majuscules pour former des mots sur les diff érents compartiments, et les coller comme pré cédemment.

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C’est possible !

Bien manger sans trop dépenser

✔ Manger varié et équilibré permet de se garder en bonne santé. Et ce n’est pas forcément plus cher. On peut en effet associer dans son assiette plaisir, saveurs, qualité et variété. Nos conseils. Idir Masson Photos : B. Couvreur

Privilégier les produits de saison L’automne est la saison des poireaux, épinards, carottes et autres endives qui arrivent sur les étals à leur meilleur prix. On peut aussi acheter des choux pommés ou frisés voire de Bruxelles que l’on cuisine avec des pommes de terre. Selon les arrivages, les pommes de terre sont vraiment très bon marché et on peut les acheter en vrac en grandes quan-

tités car elle se conservent longtemps (attention au gel). Courges et citrouilles peuvent aussi varier les menus en compagnie des carottes et des poireaux. On peut acheter les légumes en fin de marché quand les vendeurs vont remballer et qu’ils préfèrent faire des rabais plutôt que remporter de la marchandise qui va s’abîmer.

80 % des jeunes de 18/25 ans

ne consomment pas les fameux cinq fruits et légumes par jour

Que dois-je manger

en moyenne chaque jour ?

Les médecins sont unanimes : il n’y a pas de mauvais aliments et il fau t manger de tout. Combien ? Cela dépend de l’âge et de l’activité physiqu e mais voici la ration journalière moyen ne conseillée pour un adulte act if : 150 g de viande, de poisson ou d’œufs + 250 g de féculents (pâtes, pommes de terre…) + 400 g de fruits et légumes + 3 produits laitiers (yaourts, fromage) + 2 cuillerées à soupe d’huile de colza ou de noix pour les om éga 3

debout - 28 - Novembre 2013


Réaliser une salade composée ou des tagliatelles à la courgette ne demande pas plus de temps que réchauffer une pizza surgelée Trouver le meilleur magasin Inutile de chercher des produits frais (fruits et légumes) bon marché chez Aldi, Lidl ou autres Dia et Leader Price : ces hard discounters sont mieux placés sur les produits d’épicerie (lait, eau minérale, pâtes ou riz). A l’intérieur d’un même magasin, il y a toujours plusieurs niveaux de prix (produits de marques nationales, marque du distributeur – Repères, chez Leclerc par exemple – et premiers prix). Les produits sont souvent aussi bons et seul l’emballage varie. En tout cas, ils sont irréprochables sur le plan sanitaire. Pour les trouver, rappelez-vous que ceux qui sont à hauteur des yeux sont les plus chers. Il faut parfois se baisser pour avoir les prix bas…

Profiter de toutes les promotions Bons de réduction, cartes de fidélité, semaine anniversaire, prix chocs, têtes de gondoles, deux pour le prix d’un, acheter les produits en promotion permet souvent d’avoir des tarifs de 30 à 50 % moins élevés. Mais attention aux offres mensongères : toujours vérifier que le prix au kilo d’un produit vendu par lot de deux ou trois boîtes ou paquets est bien plus bas que le prix au kilo du même produit à l’unité.

Acheter chez le producteur Certains producteurs – ou même des particuliers – proposent de venir cueillir les

produits dans leur jardin ou leur exploitation. Le prix est forcément plus bas car c’est le cueilleur qui paie le transport et la main d’œuvre. S’organiser à plusieurs - ou faire du covoiturage - permet de baisser le coût du transport.

Cueillir dans la nature L’automne est la saison des champignons. A condition de ne ramasser que ceux dont on est sûr : cèpes, bolets ou girolles sont bien reconnaissables. En cas de doute, demander au pharmacien. Pour les conserver, on peut les faire sécher sur un fil avant de les ranger en bocaux. Ils seront utilisables tout l’hiver. Ramasser les noix et noisettes qui sont souvent laissés au pied des arbres. Elles se gardent tout l’hiver si on les a fait sécher pour éviter de les laisser moisir. Les châtaignes, qui se trouvent assez facilement, se mangent rôties mais aussi bouillies et elles se conservent aussi. On peut faire de purées qui accompagnent un plat et elles remplacent les pommes de terre quand on a envie de varier son menu. On peut se grouper pour aller les ramasser et se les partager au retour.

Miser sur les surgelés et les conserves Même si les produits frais sont plus savoureux, certaines conserves sont utiles pour compléter une recette : tomates pelées, thon, sardines, haricots verts, petits

Limiter les plats préparés Pour faire des économies, il faut diminuer les achats de plats tout préparés. Ils sont toujours plus chers que les préparations maison, alors que leur valeur nutritionnelle est moins intéressante. Le « prêt à manger » industriel contient peu d’aliments « nobles » (viande, poisson, légumes, féculents), mais de l’eau, des mauvaises graisses, des additifs, souvent trop de sucre et de sel. En achetant des ingrédients bruts que l’on cuisine soi-même, on consomme beaucoup plus de vitamines, minéraux, antioxydants tout en dépensant moins.

Système D Un jardin

pour les légumes

On peut se faire un jardin sur un balcon ou dans un coin de terre. Il suffit de remplir un cadre de bois de 1,20 m de côté et de 25 à 30 cm de haut avec de la terre ou du terreau. L’hiver est encore une saison productive. On peut semer de la mâche qui pousse vite et ne gèle pas, des épinards, des oignons. On peut aussi repiquer des choux d’hiver, des laitues ou de la scarole et des salades frisées. De quoi apporter un supplément de produits frais à une saison où ils sont chers en magasins.

pois, ananas. Parmi les surgelés, on trouve aussi d’excellents poissons moins chers qu’au rayon frais. Le prix de ces produits est avant tout déterminé par la marque. Or, pour les aliments basiques, la qualité nutritionnelle n’est pas moins bonne avec une marque peu connue ou de distributeur.

debout - 29 - Novembre 2013



vivre mieux

L’isolement

n’est pas une fatalité ✔ Quoi de pire que la solitude subie ? Avec pour seule compagnie la télévision qui nous fait nous sentir encore plus seuls. Pour lutter contre la tentation de l’enfermement solitaire, des solutions existent. Philippe Lemaire

D

L’obligation de joindre les deux bouts

epuis qu’elle entend moins bien, Solange s’enfonce dans la solitude. Un choc pour elle qui a vécu toute sa vie professionnelle, au côté de son mari, derrière le comptoir de sa droguerie. Les choses se sont gâtées à la mort de son époux. Sa famille se réduit à une sœur plus jeune qu’elle qui habite dans le sud, à 1000 km de là. Les rares amis de Solange qui étaient restés dans son quartier sont partis vivre à la campagne une fois à la retraite, ou bien auprès de leurs enfants installés en périphérie, où les loyers sont moins élevés. C’est seule qu’elle a dû affronter son double problème : essayer d’entendre et de se faire comprendre. Entretenir des relations demande beaucoup d’efforts. Et comme Solange, beaucoup de personnes baissent les bras. Résultat, c’est devant la télévision qu’elles passent le plus clair de leur temps.

Et puis il y a tous ceux qui sont sans emploi, soit parce qu’ils ont du mal à en trouver, soit parce qu’ils n’en cherchent plus. Leur univers se limite souvent aux rendez-vous chez Pôle emploi et à l’attente près du téléphone. Alors que, pour ceux qui ont un emploi, au contraire, des relations ou des échanges se nouent naturellement, pendant leur journée de travail ou leur temps libre. Car l’isolement touche plus facilement les personnes en difficulté que les autres.

Les problèmes se cumulent : à l’obsession trouver du travail s’ajoute, quand on a du mal à joindre les deux bouts, celle de faire face aux dépenses de la vie courante. On tombe dans un cercle vicieux, en tête à tête permanent avec ce qui ne va pas dans sa vie quotidienne. On finit par oublier que d’autres gens autour de nous continuent d’avancer malgré leurs propres problèmes. Et qu’ils pourraient les oublier un instant pour nous aider ! (suite page 32)

Six voies pour se rapprocher des autres… Profiter des occasions nées des obligations scolaires © JAFFRE J.C./ URBA IMAGES SERVER

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Quand on a des enfants, s’impliquer dans la vie de leur école aide à rencontrer d’autres adultes avec qui on a des points communs. Les réunions de rentrée ou de parents d’élèves, les sorties accompagnées ou les kermesses sont autant d’occasions à ne pas laisser passer.

2

Participer à des cours de cuisine

Des associations proposent des cours pour apprendre à se faire de bons petits plats ou des pâtisseries en dépensant le moins possible. Très souvent, des chef-cuisiniers viennent partager leurs recettes. Et les élèves peuvent ensuite partager leurs plaisirs gourmands.

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© CASTRO M./ URBA IMAGES SERVER

Trouver sur qui s’appuyer Le plus difficile, pour reprendre confiance et en sortir, c’est de trouver par où commencer et sur qui s’appuyer. Mais il faut surmonter les premiers écueils et se tourner vers ceux qui peuvent comprendre sans juger. En première ligne se trouvent nos proches et surtout nos parents. Il y a aussi les amis. Pas simple de les contacter quand on ne se sent pas très bien. Il ne faut pour autant pas les négliger mais, au contraire, prendre régulièrement de leurs nouvelles. Vous les avez perdus de vue ? Qu’à cela ne tienne, c’est le moment de renouer. Mieux vaut le faire avec tact, commencer par un message sur leur mobile, un mail ou un mot dans leur boîte à lettres. Ils montreront qu’ils tiennent à nous en nous retournant les appels ou en réagissant positivement.

élargir le cercle de ses connaissances On peut aussi tenter d’élargir le cercle de ses connaissances. Pour cela, on a besoin de courage mais aussi de patience. Il faut en effet du temps pour se rapprocher de gens que l’on connaît juste un peu, parfois seulement de vue, jusqu’à ce que l’on puisse échanger avec eux… Chaque jour, il arrive en effet qu’on croise les mêmes personnes dans les mêmes endroits : en conduisant les enfants à l’école, en allant chercher du pain, dans les transports. Lorsqu’on les salue, certaines nous répondent et nous semblent plus sympathiques que d’autres. Il faut alors oser engager la conversation lorsque l’occasion se présente, dans une file d’attente, par exemple. Encore faut-il accrocher leur attention et créer le contact sur de bonnes bases. C’est en écoutant les gens, en prêtant attention à ce qu’ils ont à nous dire, en leur témoignant de l’intérêt, que la relation se construit. Si l’on déballe en vrac tout ce qui nous complique la vie, on risque vite de les effrayer et de les faire fuir. Il faut faire l’effort de se rendre agréable à

leurs yeux. Un échange de services est le bon moyen pour y arriver. « Suzanne me propose toujours de me conduire au supermarché, se réjouit Nathalie, qui n’a pas de voiture. En échange, je vide sa boîte à lettres et je prends soin du chat lorsqu’elle s’absente pour plusieurs jours. »

Profiter des occasions de se retrouver En se tenant au courant de la vie du quartier, de l’école, de l’entreprise, on trouvera peutêtre des occasions de faire des activités ensemble. Car, pour avoir des opportunités d’échange, on n’est pas obligé de compter seulement sur les habitudes ou la routine. Il faut aussi savoir provoquer la chance. Là où l’on habite, dans son quartier ou son village, toutes sortes d’évènements sont l’occasion de voir du monde. Et si l’on a une passion, un hobby, un talent, il faut en profiter et chercher un moyen de le mettre en pratique : en l’exerçant, on a de bonnes chances de croiser des gens qui sont sur la même longueur d’onde que nous.

… Et nouer des relations

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S’inscrire à des activités de plein air

On peut aimer marcher, courir, faire de la gymnastique ou du vélo sans avoir forcément l’esprit de compétition. Les mairies ou les associations sportives permettent souvent de se retrouver pour faire de l’exercice en groupe. En l’espace d’une heure ou deux, on fait peau neuve.

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Se mettre à l’unisson dans des cours de chant

Les entreprises, les villes et les départements financent souvent des chorales gratuites. Dans l’Essonne, par exemple, des bénéficiaires du RSA participent à des ateliers organisés par le Conseil général et l’association les Concerts de poche. En juin, ils ont eu la fierté de donner un concert de huit chansons.

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Rencontre

Gilles, tu nous as tant apporté

✔ François a rencontré Gilles dans la rue. La relation qu’ils on t construite au fil du temps ne ressemble à aucune autre.

N

ul ne se souvenait quand Gilles était arrivé Quand l’un fait un pas, l’autre fait dans ce beau quartier du 17ème arrondissement souvent un geste, parisien. Mais personne et la vie est alors n’avait envie de se rappeler tellement plus belle. comment était la vie avant. Gilles avait élu domicile devan t son portable a sonné. le hall d’entrée d’un laboraElle a entendu la voix rauque, toire d’analyses biologiques. reconnaissable entre toutes : Il aurait sûrement pu y travail« C’est Gilles, tous mes vœux ler. Il s’intéressait à tellement de bonheur ». de sujets. Chaque semaine, Un SDF équipé d’un téléphoun voisin lui apportait ne ! C’est un voisin qui y avait « Courrier International ». pensé, en prenant la facture Mais surtout, Gilles avait à son compte. De même, l’intelligence du cœur. un autre lui avait ouvert Il se souciait de chacun une boîte postale. d’entre nous. Il avait été Un jour, son frère de rue, LA personne pour remettre Francis, un ancien légionnaire, un ado sur les rails. Sa mère a obligé Gilles à entrer dans ne s’en était rendu compte une ambulance. Ses poumon s que plus tard. Un soir, crépitaient trop. Son regard une dame chic est sortie dans bleu profond nous a manqué la rue, deux verres de whisky pendant de longs mois. en mains : pour remonter Et puis, notre ami est revenu, le moral de Gilles ? Non, requinqué, désormais héberg é pour briser sa solitude à elle. dans un centre Emmaüs. Plus tard, elle a marié sa fille. Un soir, il était attablé Au moment précis en terrasse d’un café branché où elle sortait de la mairie, de son ancienne rue.

françois le brun

S’investir dans l’entretien de jardins partagés

Pour les personnes âgées : se créer des occasions d’échange avec des jeunes

Dans onze régions de France, il existe des réseaux de jardins partagés : des espaces collectifs ou les habitants d’un quartier ou d’un village peuvent venir à tour de rôle semer, cultiver et récolter leurs fruits et leurs légumes.

Certaines villes proposent de recevoir à domicile la visite de jeunes bénévoles, le temps de bavarder un peu, de faire une promenade ou un jeu de société. D’autres organisent un covoiturage pour des sorties au spectacle ou au cinéma. Il suffit de se faire connaître auprès de sa mairie pour pouvoir en bénéficier.

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Une bonne amie l’avait invité à siroter une flûte de champagne. Nous nous réjouissions tous du redémarrage de notre « protégé ». Sauf qu’au début de l’été, la triste nouvelle est arrivée du centre d’hébergement. L’amie au whisky apposa partout des affichettes. Gilles était beau sur la photo. Nous étions conviés à venir lui rendre un dernier hommage. Ce soir-là, bien des gens du quartier se sont parlé pour la première fois. Certains savaient que Gilles avait une sœur dans l’Oise, perdue de vue depuis quarante ans. Une dame a réussi à la joindre . Quand elle a vu cette foule affluer pour Gilles, elle s’est écriée en sanglots : « Mon frère a eu plus de vie de famille que moi »… Quand l’un fait un pas, l’autre fait souvent un geste, et la vie est alors tellement plus belle. Merci, Gilles, de nous l’avoir fait comprendre.

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la bonne idée

Rejoué

Les jouets solidaires ✔ En donnant une deuxième vie aux jouets, l’association Rejoué aide aussi au retour à l’emploi. Et fait naître des sourires sur les visages des petits comme des grands. Guillaume Tixier - Photos : Brigitte Couvreur

Rejoué, c’est d’abord l’idée d’une maman, Claire Tournefier, « Ma fille et mes deux garçons sont fiers que leur papa ait retrouvé du travail et que, grâce à ce travail, des enfants aient accès à des jouets de qualité. » L’auteur de ces lignes, Eric, 51 ans, n’est pourtant pas le père Noël. Il a connu plus de 35 employeurs, puis cinq années de décrochage, sans parvenir à retrouver un seul emploi régulier. En mars dernier, orienté par un organisme de réinsertion, il pousse la porte de Rejoué, une association qui favorise le retour à l’emploi par la collecte et la restauration de jouets.

submergée par les cadeaux offerts à son fils par les voisins, les amis, la famille. « Il y a d’un côté une véritable surconsommation, et de l’autre des gens qui, faute d’emploi ou de ressources, voient arriver Noël avec inquiétude », raconte la fondatrice de Rejoué. Son idée toute simple : collecter les jouets en trop, les restaurer pour les rendre comme neufs et les revendre à prix réduit (de 20 à 50 % du prix du neuf). Pour la mettre en pratique, elle s’appuie sur des structures d’insertion et fait appel aux personnes qui ont le plus de mal à trouver un emploi.  La boutique de Rejoué se trouve rue Prévosit-Paradol, 75014 Paris. Toutes les informations sur Rejoué : http://rejoue.asso.fr

@

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« Il faut que les jouets soient impeccables », déclare Fatima qui, ce jour-là, veille au contrôle qualité. Après un tour au lave-vaisselle, au lave-linge ou dans la machine à vapeur, les jouets sont nettoyés à la main, au coton-tige, avec un détergent écologique fait maison à base de vinaigre blanc et de bicarbonate de soude. Les employés de Rejoué occupent successivement tous les postes : collecte des jouets, tri, étiquetage, réassemblage, emballage, nettoyage… Ils suivent jusqu’à cinq formations pendant l’année qu’ils passent dans la structure. Ils y apprennent à gérer un stock, à recevoir des clients, à tenir une boutique… « On est tous polyvalents, mais on a chacun nos préférences », précise Christophe.

Devant son ordinateur, Sarah fixe le prix des jouets :

Des parcours très différents Parmi la douzaine d’employés que recrute chaque année Rejoué, on trouve tous les âges, toutes les origines, tous les milieux, et des parcours très différents. Le ressenti est unanime. « J’ai l’impression de faire du bien », confie Wilfrid, 23 ans. « C’est un travail qui a du sens », affirme Florence, jeune grand-mère, qui lave à grande eau un garage en plastique.

10 euros pour ce lot de trois grosses voitures, 6 euros pour ce puzzle de 200 pièces… « A force, je connais le marché, et puis l’administration nous fait confiance », explique cette mère de famille de 50 ans. Avant d’envoyer les jouets sur les rayonnages de la boutique, elle leur jette un dernier coup d’œil d’inspection : « Il faut que ce soit parfait. On ne peut pas décevoir les enfants ! »

Le Noël de Rejoué Pour Noël, Rejoué s’associe aux entreprises : pour chaque don financier, l’association offre l’équivalent en jouets à une structure d’aide à l’enfance. Enfin, Rejoué ouvre, dès novembre, une nouvelle boutique dans le Centre Commercial Galerie Gaité, au 80 avenue de Maine, à Paris.


lancez-vous !

Un livre pour… retrouver confiance en la vie Il s’appelle Michel Pouzol et il siège aujourd’hui au Palais Bourbon. Mais c’est après une succession de petits boulots, de périodes de RMI, de loyers impayés et une déchéance sociale qui l’a conduit à vivre, avec sa femme (flanquée de ses deux enfants) et un bébé qui venait de naître, dans un cabanon de 25 m2. Cette résurrection, il la raconte dans un livre aux troublants accents de vérité. Pour ne pas oublier lui-même et pour montrer la voie à tous ceux qui doutent du chemin à emprunter pour s’en sortir.

© BURGER/ PHANIE

 « Député, pour que ça change » de Michel Pouzol Le cherche-Midi éditeur 304 p 17 €

Jardin à faire en novembre planter la rhubarbe

à faire avant les grands froids. écarter les plants d’au moins un mètre car ils prennent une sacrée extension. Trois plants suffisent généralement pour une famille. Toujours arroser lors de la plantation, quelle que soit la météo. récolter les poireaux

Ils passent tout l’hiver en pleine terre et ne craignent pas le gel. Mais il est délicat de les extraire d’un sol gelé. On peut les cueillir

en avance, les blanchir et les congeler pour faire des soupes… préparer les endives

Reine de l’hiver, l’endive demande un peu de travail : on récolte les racines puis on taille le feuillage à un centimètre du collet. On les conserve dans un endroit le plus frais possible, à l’abri du gel. On force les racines, rangées verticalement dans une caisse placée à l’obscurité dans un endroit tempéré.

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Aure Atika

Mon école

Le cinéma est une industrie. On ne peut pas être éco-bio sur un plateau ! C’est naturellement que j’ai pris une voie citoyenne en devenant la marraine d’une école conçue de façon écologique et économique en énergie.


Mots fléchés

MORTELLE

T

NAGEOIRE DE REQUIN

POIL AUX YEUX

T

TITRE DE NOBLESSE

OBSTINÉES

MARIN

SE BOIT JUSQU’À LA LIE

A A

E

Y

SOUPE ONCTUEUSE

E

REPÈRE DE GOLFEUR

CHIFFRE PREMIER

E

PARTICIPE DE MOUVOIR

Y

VOISINS DES CERFS

E

A © michel duguet

T

NETTOYER EN FROTTANT

Y

A

écologique

© Franç ois Berth ier

, D , M , V , DECAPER , FATALE A I L E RON , C I L , UN V I C OM T E , TETUES

Cette école est située dans le sud du Maroc, près de Ouarzazate. En associant des techniques traditionnelles de constructio n en terre crue aux techniques modernes d’e fficacité énergétique, les bâtiments de la futu re école auront une très faible consomma tion énergétique et ils bénéficieront de l’eau courante et d’un potager pédagogique en agriculture biologique pour nourrir les 120 élè ves à midi.

Le Labrador, merveilleux chien de compagnie

Il partage avec le terre-neuve son attirance pour l’eau et c’est pour cela qu’on dit qu’il y a une filiation entre eux. Les mâles peuvent atteindre 55 à 59 cm pour 27 à 50 kg, les femelles 53 à 57 cm pour 25 à 32 kg. C’est donc un chien puissant, mais sa remarquable intelligence – il serait capable de comprendre jusqu’à 100 mots différents - et sa docilité en font un chien de compagnie et un chien d’assistance (aux aveugles, aux handicapés et aux personnes âgées) très recherché. Il est très joueur et a besoin de se dépenser régulièrement pour ne pas s’empâter.

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© canstock

SOLDE NÉGATIF


ils sont debout

Elina Dumont

en 3 dates 1964 Naissance 1979 Première nuit dehors

2011 Premier appartement et première représentation de « Des quais à la scène » au théâtre

Elina Dumont

© laura cortès

De la galère à la lumière ✔ Elle connaît ceux qui sont à la rue, car elle y est passée. Aujourd’hui comédienne, Elina Dumont partage son expérience de la galère. guillaume Tixier

D

’un côté les inclus, de l’autre les exclus. Entre les deux mondes, Elina Dumont. Placée très tôt par la DDASS dans une famille d’accueil, elle a connu dès l’enfance la violence et les abus sexuels. Déscolarisée, elle s’est retrouvée à la rue. De sa longue errance elle a tiré un livre(1) et un spectacle « Des quais à la scène » dans lesquels elle raconte son quotidien de femme en galère. Aujourd’hui, Elina a un toit, 37 m2 dans une HLM parisienne. Et elle travaille par intermittence. Comédienne, elle interprète son propre rôle dans la pièce qu’elle a écrite. Elle anime aussi des ateliers de théâtre dans les écoles. Mais elle n’a pas rompu avec la rue. Avec l’association ASMAE-Sœur Emmanuelle, elle intervient auprès de femmes et d’enfants en détresse.

La machine administrative est inhumaine et inefficace. […] Je veux aider les uns et les autres à se comprendre. » Et, surtout, elle apporte son expérience aux travailleurs sociaux, aux familles d’accueil ou aux éducateurs. « Je sais des choses qu’on n’apprend pas à l’école, confie-telle, le regard brillant. Trop souvent la machine administrative est inhumaine et inefficace. Quand on est dans l’urgence et qu’on vous parle du module machin, du formulaire truc ou du dispositif bling, le décalage est total et brutal. Je veux aider les uns et les autres à se comprendre ! »

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Prendre la parole a permis à Elina de se relever. Désormais, devant des chefs d’entreprise, des salariés de la Caisse d’allocations familiales ou dans l’émission de radio « les Grandes Gueules », elle prête sa voix aux invisibles. « La majorité des SDF, on ne les voit pas, ils ne sont pas dans la rue mais se démènent pour survivre. Tout le monde n’est pas réinsérable. Mais tout le monde doit être traité avec humanité. Quand on est exclu on méprise les inclus dans leurs belles bagnoles. Aujourd’hui, je dis à tous de changer leur regard. Les petits actes de solidarité, un simple bonjour parfois, peuvent faire de grandes différences. » 1. « Longtemps, j’ai habité dehors » éditions Flammarion, 2013.  Pour en savoir plus : www.elinadumont.com


Le numéro 1 de debout paraîtra le 15 mai 2014 Le fruit d’énergies engagées Le magazine que vous avez entre les mains est le numéro 0 de Debout. Il a été élaboré par une équipe de professionnels de la presse qui, bénévolement, se sont associés au projet et ont voulu proposer une information utile et pratique pour aider les lecteurs à se tenir debout.

Une volonté de co-construction Unique en France, Debout est aussi un concept innovant puisque, par la co-construction et l’expérimentation, il entend associer ses cinq parties prenantes (lecteurs, associations spécialisées dans l’aide aux publics fragiles, médias, secteur privé et pouvoirs publics) à la validation de la forme finale du magazine et de son dispositif de diffusion. Plusieurs mois de travail A partir de ce numéro conçu avec tout le professionnalisme nécessaire pour rendre l’information accessible aux publics précaires, Debout a maintenant vocation à être décortiqué et challengé par tous ceux qui tiennent dans leurs mains son futur succès. Les études de lectorat, les travaux et les échanges des cinq collèges garantiront l’adéquation du concept aux besoins et aux attentes de chaque partie prenante. Un magazine abouti le 15 mai 2014 Notre objectif est la publication le 15 mai 2014 d’un beau magazine, le plus proche possible des attentes de son public et le plus utile possible dans le quotidien de ses lecteurs. Nous prévoyons que ces derniers le trouvent dans les lieux qu’ils fréquentent régulièrement : mairies, organismes sociaux, associations, commerces…. Vecteur de lien social, Debout leur sera donné en mains propres par ses ambassadeurs (travailleurs sociaux, agents de la fonction publique, bénévoles et salariés des associations, voire collaborateurs de certaines entreprises partenaires…).

Violaine du Châtellier

Directrice de la publication

debout

Magazine bimestriel édité par l’association Beebloo Directrice de la Publication : Violaine du Châtellier

Ont participé à la réalisation de ce numéro : Rédactrice en chef : Violaine du Châtellier Rédaction : Sonia Déchamps, Michel Duguet, Marine Derien, Foissy, Marie-Claude Jonquoy Michalon, François Le Brun, Philippe Lemaire, Idir Masson, René Pétillon, Guillaume Tixier Photographe/Rédactrice photo : Brigitte Couvreur Création graphique et maquette : Catherine Dassonville Photo de couverture : Brigitte Couvreur Pour joindre la rédaction : rédaction@debout-magazine.fr

Impression : BLG Toul, Pôle industriel Toul Europe 54200 Toul ISSN en cours Dépôt légal : à la parution Ce numéro a été tiré à 5000 exemplaires Toute reproduction interdite Editeur Beebloo, 13 rue Mansard, 92170 Vanves Association Loi 1901 (déclaration publiée au J.O. du 4 mai 2013) Présidente : Violaine du Châtellier

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Ils ont aidé à réaliser ce numéro Yaële Aferiat, Association Française des Fundraisers, Florence Al Aswad, A Way To Wake Up Productions, Stéphanie Ampart, Laure Atika, Patricia Attar, Gen-G, Jérome Auriac, Be Linked, Grégory Azoulay, Alter Senso, Laurent Baillet, Sylvie Bancilhon, Table de Cana, Jacques Berger, Chaire HEC Entreprise et pauvreté, Nicolas Bergerault, Atelier des Chefs, Christophe Beslon, Bertrand Biard, Manifestory, Fatima Boudaoud, Caroline Bourgue, Odile Bourreau, Agence Phanie, Emmanuel Broquin-Lacombe, Agence EBL, Paul Burel, Christine Cauquelin, Canal+, Roatha Chann, Bruno Chatelier, Brigitte Couvreur, Catherine Dassonville, Christian de Boisredon, Sparknews, Gilles de Courtivron, Association Georges Hourdin, Yolaine de la Bigne, NeoPlanète, Angela de Santiago, Youphil.com, Jacques-Etienne de T'Serclaes, Agence du Don en Nature, Sonia Déchamps, Marine Dérien, Jean-Marie Destrée, Fondation Caritas France, Sarah Digonnet, Admical, Maxime Discours, Proximage, Bénédicte du Châtellier, Agnès Dubois-Colineau, Arcturus Group, Olivier Dubreuil, Le Carré Experts, Michel Duguet, Elina Dumont, Vincent Edin, Christiane El Hayek, CNLE, Claudie Essig, Pierric Faure, Sophie Fourchy, Fondation Carrefour, Laurence Gabriel, Gen-G, Vincent Godebout, Solidarités Nouvelles contre le Chômage, Stéphanie Goujon, Agence du Don en Nature, Bruno Groues, Uniopss, Charles-Benoit Heidsieck, Le Rameau, Bruno Jeudi, Le Journal du Dimanche, Marie-Claude JonquoyMichalon, Elodie Jullien, Le Rameau, Yoann Kassi-Vivier, Pro Bono Lab, Isabelle Lachaud-Gulphe, Laurent Laïk, La Varappe, Tania Lasisz, François Le Brun, Renaud Lefèvre, Urba Images Server, Philippe Lemaire, Le Parisien, Philippe Lemoine, Forum d’Action Modernités, Marie Lerivrain, IMS Entreprendre pour la Cité, Jean Baptiste Leroux, Pierre Levéné, Fondation Caritas France, Jérome Lhote, Koom, Laure-Isabelle Ligaudan, La Fabriq, Evelyne Lunberg, Idir Masson, Jean Maufras du Châtellier, Eric Molinié, EDF, Christine Nonis, Padre, Denis Pensu, Le Carrefour des Possibles, René Petillon, Annabel Rémusat, Roselle Faure, François Rouvier, Renault, Christine Schmitte, La Française des Jeux, Donatienne Selz, Gilles Teisseire, Arcturus Group, Anne Tezenas du Montcel, Brigitte Thierry-Mieg, Guillaume Tixier, Claire Tournefier, Rejoué, Jacques Trentesaux, L’Express, Juliette Van Wassenhove, Be Linked, Christian Vanizette, MakeSens, Pascal Vertanessian, Ingrid Visquis, Bonne Pioche Communication, Nicolas & Juliette Voyer, Alexandre Vuchot, Bird & Bird.

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