Afiya Revue médicale africaine #001

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sommaire

-Edito ... 4 -A la UNE « J’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté » Hippocrate le Grand 460-356 avant Jésus-Christ ... 5 -Actu Med ...7 -Dossier : 15 Février ; Journée Internationale du Cancer de l’enfant en Afrique ...8 -A la découverte La LIBUCAS : Ligue Burkinabè Contre le Cancer du Sein ...9 -Focus : Santé et technologie : Des étudiantes créent « Drepacare », une application pour lutter contre la drépanocytose ...11 -A la loupe : Je suis en 6e et je rêve devenir médecin : que dois-je faire ? ...12 -On en parle : Syndrome métabolique ...15 -Pharmacologie : Paracétamol ...19 -POUR OU CONTRE la planification familiale ...21 -Plante Médicinale : Le kinkéliba ...22 -10 légumes à inclure dans son alimentation ... 24 -Directrice de publication/Rédactrice-en-chef : Samira KILANYOSSI -Rédacteurs : Arsène KOUMBEM (Burkina-faso), Raodyat BADAROU (Sénégal), Symonia SEGLA (Bénin), Gaméliel AKPO (Bénin) -Conseil à la rédaction/réalisation et diffusion : OO Médiaz -Contacts : +226 62 51 66 06 - afiyagroupe@gmail.com



Edito

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epuis l’Antiquité, le philosophe Grec Socrate a soulevé la question de savoir s’il existait pour l’homme un bien plus précieux que la santé. Deux millénaires plus tard, force est de constater que cette interrogation demeure pertinente dans un contexte où pour notre région Africaine « tout est prioritaire », n’en déplaise à Dwight Eisenhower et à sa matrice. Mais accordons-nous sur le fait que la bonne santé soit le fondement du développement humain. Quelle est alors la situation sanitaire actuelle en Afrique ? Quelle est la place de la santé dans l’atteinte des Objectifs du Développement Durable ? Le rapport d’Août 2018 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) révélait que l’espérance de vie en bonne santé a augmenté dans la Région Afrique, passant de 50,9 à 53,8 ans entre 2012 et 2015. Hakuna matata dirait-on ! Mais hélas, il faut souligner que malgré cette amélioration, ce nombre est très bas par rapport à l’espérance de vie en bonne santé dans d’autres Régions sanitaires de l’OMS qui oscillent entre 65 et 70 ans. De plus, nous assistons à l’installation des maladies non transmissibles (diabète, hypertension artérielle, AVC, …) qui viennent s’adjoindre au fléau que représentent déjà les maladies transmissibles (paludisme, VIH, hépatites, tuberculose, …). C’est ainsi qu’il est montré toujours dans le même rapport qu’un habitant de la Région de l’Afrique âgé de 30 à 70 ans a 20,7 % de risques de mourir de l’une des principales maladies non transmissibles. Toutes ces insuffisances sont couronnées par une insuffisance du plateau technique qui handicape la prise en charge des patients.

Pour pallier à cette situation, et si nous réajustions progressivement l’investissement en matière de Santé ? L’OMS a montré que les pays avec un système de santé performant consacraient une grande partie du budget de la santé pour les personnels de santé (40%) et les infrastructures de santé (33%). En Afrique, l’accent est plutôt mis sur l’achat des produits médicaux (39%) ; les personnels de santé et les infrastructures de santé étant délaissés respectivement à 14% et 7% des dépenses de santé. Une alternative aussi serait d’élaborer plus d’initiatives axées sur la prévention. Ainsi le combat contre les maladies cardio-vasculaires ne devrait pas se faire uniquement dans les formations sanitaires avec pour objectif de sauver les patients hypertendus ou souffrant de diabète mais pourrait plutôt se faire aussi directement dans les communautés à travers des sensibilisations avec pour but d’éviter la survenue de ces maladies. On ne saurait être plus clair en disant que malgré les progrès constatés dans le domaine de la santé en Afrique, qu’il y’a toujours de la place pour de l’amélioration afin de donner aux populations africaines cette richesse que constitue la santé.

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Arsène KOUMBEM Ancien Président National de l’Association des Etudiants en Médecine du Burkina Faso (2017-2018) Development Assistant pour la Région Afrique de l’IFMSA (20182019)


A la UNE « J’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté » Hippocrate le Grand 460-356 avant Jésus-Christ

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ippocrate est la plus grande figure de Il établit ainsi un certains nombres de prinla médecine. Bien d’avantage que le « cipes sur lesquels sont basés sa médecine et père de la Médecine », il en est le réforma- qui vont aboutir au célèbre serment d’Hippocrate que tout médecin s’engage à suivre à teur. la fin de sa formation. Il définit ainsi les rapMais il ne créa pas la médecine, il était en ports entre le médecin, son patient et la coleffet le descendants d’une longue lignée de lectivité, ainsi que les principes qui doivent médecins enrichis par les observations mé- régir l’exercice de la profession. dicales de plusieurs siècles. Il apprend la médecine sacerdotale et l’anatomie auprès de son père Héraclite. Très jeune, il quitte son île natale et parcours le monde où il acquiert de nombreuses connaissances. Vers l’an 420 avant Jésus-Christ, il fonde la première école de médecine à Cos. Ses œuvres écrites sont nombreuses et variées. Aussi bon philosophe que médecin, il éclipse rapidement tous les autres médecins de sa génération et même Socrate le prend comme exemple pour ceux qui veulent devenir de bons médecins.

«Très jeune, il quitte son île natale et parcours le monde où il acquiert de nombreuses connaissances. Vers l’an 420 avant Jésus-Christ, il fonde la première école de médecine à Cos...»

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« il faut non seulement faire soi-même ce qui convient, mais encore faire que le malade, les assistants, et les choses extérieures y concourent » La médecine selon Hippocrate met en avant l’intérêt de l’interrogatoire et de l’examen du malade. Il pratiqua la chirurgie grâce à de nombreux instruments et objets de pansements. Il pratiqua des interventions pour évacuer les calculs rénaux, extirper des hémorroïdes et même des trépanations. En obstétrique, il sait transformer une présentation vicieuse en présentation du sommet et dans les cas désespérés pratique l’embryotomie. Il exposera toute la difficulté de l’art d’être médecin : « il faut non seulement faire soi-même ce qui convient, mais encore faire que le malade, les assistants, et les choses extérieures y concourent » Tout ce qui reste de lui aujourd’hui sont ses enseignements et ses écrits ainsi que son éthique à laquelle, en prêtant encore aujourd’hui le fameux « serment », les médecins rendent un juste tribut, et qui fait du médecin de Cos, Hippocrate, le père, sinon de la médecine moderne du moins de la déontologie médicale.

Retrouver d’autres informations sur le père de la médecine sur notre page facebook : Afiya Revue Médicale Africaine Source : Connaitre, soigner, aimer. Le serment et autre textes choisis dans le corpus hippocratique. Présentation et notes de Jean Salem. Paris, Ed du Seuil (coll. “Points“, 1999 Afiya Revue Médicale #001 Mai-juillet 2019 - 6 -


Actu Med Flambée de la maladie à virus Ebola en République Démocratique du Congo. L’ OMS annonce un vaccin efficace à 100% contre Ebola, à portée de main : les résultats d’une analyse intérimaire de l’essai clinique phase III concernant l’efficacité du vaccin Ebola VSV-EBOV en Guinée montrent que ce vaccin est très efficace. L’Afrique de l’Ouest est touchée par une nouvelle maladie tout à fait inconnue qui a déjà fait plusieurs victimes. La cause d’un tel fléau n’a pas encore été identifiée. Les complications de santé comprennent des nausées, des vomissements, de la fièvre et des diarrhées. Au Ghana, au Kenya et au Malawi, le vaccin antipaludique le plus avancé, mais à efficacité limitée va être testé à grande échelle selon l’OMS. En côte d’Ivoire : la polyclinique Farah à Abidjan, fonder par le docteur Walid Zahreddine se dote d’un appareil d’IRM cardiaque ; le premier du genre en Afrique subsaharienne hors Afrique du Sud. Le cout de ce petit bijou : 1,45 milliards de francs CFA. En Algérie, inauguration du plus important complexe de production et de distribution pharmaceutique d’Afrique par le géant pharmaceutique français, Sanofi. Le Rwanda se dote d’un système de du sang livraison de sang par drones. Une base de drones établie dans l’ouest du pays sera utilisée pour livrer des lots de sang dans 21 cliniques du pays. Ce nouveau système permettrait de lutter contre les difficultés d’acheminement. Le premier centre de radiothérapie ivoirien, attenant à la Polyclinique Internationale Sainte Anne Marie (Pisam) d’Abidjan, verra le jour dans quelques mois en Côte d’Ivoire. Il devrait contenir deux accélérateurs de particules avec technologie V-Mat. Au Bénin, lutte contre les faux médicaments avec quatre ans de prison ferme pour sept « grossistes ». Afiya Revue Médicale #001 Mai-juillet 2019 - 7 -


Dossier : 15 Février ; Journée Internationale du Cancer de l’enfant en Afrique Le mois de février, un mois riche en émotions où la majorité des gens se concentre sur le 14 février : la fête de l’amour parait-il. Mais rare sont ceux qui savent que le 15 février de chaque année est une journée infiniment plus importante encore ; la Journée Internationale du Cancer de l’enfant en Afrique. Qu’est ce que c’est ? Les cancers de l’enfant, désigne des affections malignes survenant chez l’enfant avant l’âge de 15 ans. Bien que relativement rare, les cancers de l’enfant n’en demeure pas moins dangereux et extrêmement mortels surtout en Afrique pour ces jeunes organismes en développement. Une grande part des enfants diagnostiqués dans le monde sont en Afrique et la plupart ont moins de 5ans.

Ensuite, l’absence d’accès à l’information des populations, le faible niveau d’instruction, les croyances, la situation géographique et l’enclavement de certaines populations ainsi que le manque de moyens financiers qui rendent l’accès aux centres de soins spécialisés difficiles ; limitent grandement la détection précoce de ces cancers.

Quels sont les chances de guérisons ? Le pronostic est mauvais pour les enfants Quels sont les types les plus fréquents ? chez qui ont diagnostique un cancer dans Les Leucémies comptent pour 1/3 de l’en- les pays à revenues faibles ou intermédiaires semble des cas de cancers de l’enfant et les que constituent l’Afrique comparativement à 2/3 restants sont répartis en : ceux qui sont diagnostiqué dans les pays dé-neuroblastome, veloppés. Plusieurs facteurs expliquent cette -néphroblastome, situation : le diagnostic tardif diminuant l’effi-médulloblastome, et cacité des traitements, les hôpitaux mal équi-rétinoblastome. pés qui ne disposent pas des médicaments et du matériel adaptés, et les ressources limités Quels sont les facteurs de risque ? des parents à qui l’ont demande d’en assumer Seulement quelques facteurs de risque ont eux même les coûts. été identifiés jusque là. La constitution génétique y a une place non négligeable. On re- Que peut-on faire ? trouve également : les radiations ionisantes, Beaucoup de travail reste à faire pour saul’alimentation, certains virus (herpès, VIH, ver les enfants de ces cancers en Afrique. Les Epstein Barr Virus, …)… gouvernements devraient mettre en place des subventions pour aider les parents aux Comment détecter ces cancers de l’enfant ? ressources limités ; mieux équipés les centres La détection précoce des cancers de l’enfant de santés et favoriser, soutenir, encourager et en Afrique se heurtent à un certains nombre démarrer des programmes de recherche en d’obstacles. En premier lieu, la majorité des matière de traitement efficace des cancers de cancers de l’enfant se manifestent au dé- l’enfant. but par des symptômes non spécifiques. Afiya Revue Médicale #001 Mai-juillet 2019 - 8 -


A la découverte

La LIBUCAS : Ligue Burkinabè Contre le Cancer du Sein Cette application, disponible en 4 langues (français, anglais, arabe, hébreux) peut être téléchargée sur tout téléphone mobile Android et rassemble des informations médicales pour apprendre comment détecter et se Crée en 2016, la Ligue Burkinabe Contre le protéger du cancer du sein Cancer du Sein en abrégé LIBUCAS, à pour objectif principal de contribuer de façon gé- A travers des campagnes de sensibilisations nérale à la réduction de la mortalité liée au et de dépistage gratuits qu’elle organise sur l’étendue du territoire, les émissions à la técancer du sein au Burkina Faso. lévision et sur les câbles des radiodiffusions Avec à sa tête, le Dr Nayi Zongo, Chirurgien du pays, la LIBUCAS, avance chaque jour un Oncologue au Centre Hospitalier Universi- peu plus vers la prise de conscience, la comtaire Yalgado Ouédraogo et enseignant en préhension et la perception par les populacancérologie à l’université Ouaga I Pr Jo- tions du Burkina Faso de l’information sur le seph Ki-Zerbo, la LIBUCAS a mené de nom- cancer du sein. Cela permettra, de diminuer breuses actions en matière de sensibilisation l’incidence des diagnostiques tardifs du candes populations du Burkina Faso en générale cer du sein au Burkina Faso et d’augmenter la détection précoce de ce cancer favorisant et des femmes en particuliers. ainsi une prise en charge optimale et une réSes activités, s’étendent tout au long de l’année duction effective de la mortalité liée au canet ont pour but de vaincre à terme le cancer cer du sein au Burkina Faso. du sein. La LIBUCAS a également participé «... lancement d’une application le 3 Octobre passée à Zurich, au lancement mobile contre le cancer du sein : d’une application mobile contre le cancer du sein : DEARMAMMA. DEARMAMMA...» Depuis plusieurs années, au Burkina Faso, la LIBUCAS, à travers ses nombreuses actions, occupe une place de plus en plus importante dans la lutte contre le cancer du sein.

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«...Avec à sa tête, le Dr Nayi Zongo, Chirurgien Oncologue au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo et enseignant en cancérologie à l’université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo, la LIBUCAS a mené de nombreuses actions en matière de sensibilisation des populations du Burkina Faso en générale et des femmes en particuliers....»

Retrouver plus d’informations sur leur page facebook : LIBUCAS Aider la LIBUCAS à mobiliser des fonds pour vaincre le cancer du sein au Burkina Faso Afiya Revue Médicale #001 Mai-juillet 2019 - 10 -


Focus : Santé et technologie

Des étudiantes créent

« Drepacare »,

une application pour lutter contre la drépanocytose La drépanocytose est la première maladie génétique connue et fait des ravages particulièrement en Afrique. Selon l’OMS, 300 000 enfants naissent chaque année avec cette anomalie dont les 2/3 en Afrique subsaharienne. Parmi ceux-ci, 50 à 80% n’atteindront pas l’âge de 5 ans, surtout en Afrique ou les moyens de sensibilisation sont insuffisants. Anouchka Kponou (Béninoise), Meryem Ait Zerbane (Marocaine) et Laeticia Defoi (Martiniquaise), étudiantes en santé publique à Paris sont les trois fabuleuses jeunes femmes qui en 2017 en créer « Drepacare », une application conçu pour lutter contre la drépanocytose. Cette application permet de prévenir et d’informer sur la maladie tout en offrant un accompagnement aux malades atteints pour la gestion quotidienne de leur traitement. « Le malade peut renseigner les dates de ses dernières crises de douleur et leur degré, sa dernière hospitalisation et la durée, le traitement thérapeutique, et le calendrier des rendez vous » explique Meryem Ait Zerbane. Les utilisateurs peuvent aussi avoir accès à des articles conseils sur la nutrition et les avancés scientifiques dans la lutte contre la maladie génétique. La Béninoise Anouchka Kponou est ingénieure en biotechnologie, la Marocaine Meryem Ait Zerbane est pharmacienne et la Martiniquaise Laeticia Defoi est infirmière.Cette dernière est drépanocytaire. C’étais un projet coup de cœur » raconte Anouchka Kponou. Cette application, est une aubaine pour les populations et sera très utiles à ceux qui ont entendu parler de la drépanocytose à approfondir leur connaissance sur la question ; et permettra aux malades de mieux faire face à cette maladie.


Ala loupe : Je suis en 6e et je rêve devenir médecin : que dois-je faire ? Gaméliel AKPO (Bénin)

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evenir médecin est un rêve noble qui a toujours fait l’aspiration de plus d’un du fait des honneurs dont la société surtout africaine privilégie le médecin Si quelques un arrivent à faire de ce rêve une réalité plusieurs loupent leur objectif faute de préparations et d’informations car avant tout devenir médecin est davantage question de préparation que de coup de grâce. Si la force des choses a conduit certains, il faut dire que, la majorité n’a pas eu le vent en poupe mais a du faire des choix raisonnés pour voir leur rêve devenir réalité.

Même si l’entrée dans la machinerie de formation médicale se fera après obtention du premier diplôme universitaire, la réussite du cursus médical doit être anticipée et devrait être préparée depuis même le premier cycle du collège. Cette rubrique propose aux collégiens du premier cycle l’essentiel du parchemin à suivre et quelques astuces phares à appliquer pour avancer à petits mais certains pas vers la réalisation de leur rêve avant l’entrée à la fac de médecine. Bien sûr, il va falloir que ce rêve prenne corps dans le subconscient et soit nourri de véritables et nobles motivations afin de ne pas être détéL’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rioré par l’épreuve du temps. exige un médecin pour 650 habitants. Face à ce standard, l’Afrique ressemble à un dé- Pour le nouveau collégien en rêve de devenir sert médical avec une moyenne d’un mé- médecin, l’objectif à poursuivre avant l’entrée decin pour 5 000 habitants contre 16 mé- à la faculté de médecine, doit être de dévedecins pour 5 000 habitants dans la région lopper le maximum d’aptitudes et de comeuropéenne. A côté, l’OMS juge improbable pétences pour faciliter l’intégration et l’adapque « les pays ayant disposant moins de 23 tation au système de formation sanitaire de professionnels de santé (en ne comptant que son pays. les médecins, le personnel infirmier et les sages-femmes) pour 10 000 habitants ob- Dès l’entrée au collège, aucun problème ne se tiennent des taux de couverture convenables pose. Généralement, tous les élèves sont soupour les interventions essentielles en matière mis à la même formation jusqu’à l’obtention de soins de santé primaires » considérées d’un brevet, passeport pour le lycée ou le secomme prioritaires pour les Objectifs de Dé- cond cycle d’enseignement général. Puisque, veloppement Durables (ODD). La moyenne la formation médicale bien qu’étant profesdes pays d’Afrique dispose de 13 profession- sionnelle n’ouvre ses portes qu’aux titulaires nels de santé pour 10 000 habitants. Il appa- d’un baccalauréat scientifique (Série C ou rait clairement que l’Afrique est en pénurie Série D), le jeune visionnaire devra porter de médecins alors que sa démographie dou- son choix sur une série scientifique d’enseiblerait d’ici 2050. Il est alors important de gnement général juste après l’obtention de susciter des vocations en la matière au sein son brevet d’études du premier cycle. de la jeunesse africaine, et surtout d’accompagner, ceux qui envisagent déjà faire une carrière médicale à donner chair à leur rêve.


Durant tout le temps de sa formation au collège, il lui faudra s’appliquer à la maitrise des sciences connexes indispensables à la formation du médecin. Ces disciplines forgeront en lui une rigueur scientifique, clé de la démarche médicale. Les mathématiques ! Elles sont incontournables. Evidemment, elles sont les sciences mères. Logique, arithmétique, géométrie sont en plein cœur dans la pratique médicale. Autant mieux s’y faire dès le départ pour ne pas avoir à regretter. Les mathématiques sont de bonnes amies, elles ne trahissent jamais. Aimez-les elles vous aideront. Fuyez-les et votre rêve vous fuira. En effet la démarche médicale, en elle-même n’est que pure mathématique. La biologie humaine ou animale en générale permettra d’avoir les bases nécessaires pour une compréhension globale de la structure et du mode de fonctionnement de l’organisme humain ainsi qu’une compréhension des interactions entre l’homme, son milieu de vie et les autres êtres vivants qui l’entourent. Parce que la constitution de l’être vivant est chimique et son fon fonctionnement répond à des lois physiques, il sera nécessaire d’avoir une bonne maîtrise des sciences physiques et chimie. Pour aller plus loin certains champs devront plus retenir l’attention. Les rayonnements, la thermodynamique, la dynamique des fluides, l’optique s’appliquent mieux au corps humains que d’autres champs dont s’occupe la physique par exemple. Loin de ne citer que ces disciplines, il urge de rappeler que pour le médecin, toutes les sciences sont importantes car l’homme dont

il doit s’occuper est au centre de tout et tout peut influer son état de santé physique, mentale et sociale. Pas étonnant que le langage courant ait consacré au médecin l’appellation « docteur » du grec « doctus » qui signifie savant. Un médecin est avant tout un savant, plus il élargi son champ de savoir mieux il sera au service de sa population. C’est là, l’un des points remarquables qui doit faire la différence avec les autres professionnels de la société : la culture. En dehors des maigres connaissances acquises en classe, l’élève qui ambitionne devenir médecin doit se forger une culture solide et vaste pour consolider les acquis scolaires et s’ouvrir à d’autres champs car il ne faut pas oublier que l’homme est au centre d’un vaste monde avec lequel il est en perpétuel interaction. Il ne faut donc jamais rater une opportunité d’apprendre quand on veut être médecin, c’est le domaine où tout peut être utile. Maitriser une langue de plus peut faire la différence entre deux médecins tout comme connaitre la géographie d’un pays. L’importance de la langue de Shakespeare n’est plus à démontrer. D’ailleurs les meilleurs outils de formation sont disponibles en anglais. Pour celui qui rêve déjà d’une spécialité médicale, un effort supplémentaire vers le domaine de son choix lui sera exigé. Il aura à se familiariser vers le domaine de son choix. La lecture de documents relatifs aux généralités sur le corps humain, le choix de ses loisirs par exemple préférer des ‘’séries médicales’’, suivre des émissions de santé, l’aideront à en savoir plus sur son domaine tout en prenant du plaisir. Ceci ne veut pas signifier être focus médecine, le médecin est avant tout un savant il connait un peu de tout.


Il faut souligner l’importance de booster sa mémoire par des exercices et jeux simples ; le sudoku, les mots mêlés, les mots croisés, les efforts de récitation et de rétention de nombres, dates et numéros symboliques l’aideront en plus d’une bonne hygiène alimentaire. En médecine, les cinq sens occupent une place de choix car il y a une part de subjectivité dans l’appréciation des faits de santé. Cultiver son sens d’observation et son écoute aidera plus tard le jeune ambitieux dans sa vie professionnelle. La participation aux activités de groupe et à celles associatives renforceront en lui ces atouts. A côtés de ces compétences théoriques et pratiques qui feront l’aptitude du collégien à intégrer un système de formation médicale, il est des qualités qu’il lui faut développer, lesquelles qualités feront l’efficacité de sa préparation. La discipline, elle est « mère du succès » nous enseigne De Eschyle. Une grande discipline personnelle est au moins ce qu’ont en commun les bons médecins. Il faut être prêt à faire les choses difficiles que la moyenne des gens refuse. Il ne faut pas oublier que le médecin a à sa charge des vies humaines. Cette discipline doit s’appliquer dans tous les domaines et passe par une maitrise de soi. La gestion du temps par le respect de son agenda ; le contrôle de ses humeurs, ses réactions et surtout de ses propos, le médecin sait taire le secret professionnel, il sait être clair, concis et précis; la bonne gestion des finances et la discipline dans l’hygiène de vie (Veiller à son apparence et savoir prendre soin de son corps, hygiène alimentaire, hygiène de

sommeil, sport) sont autant de traits qui doivent marquer le caractère du futur médecin. La sympathie et l’empathie sont des valeurs essentielles pour un professionnel de la santé. En effet, elles sont thérapeutiques pour le malade. Il est donc important d’apprendre à vivre en société dès le jeûne âge en profitant des travaux de groupe organisés en classe, à venir en aide à son entourage, à vaincre la solitude et à être ouvert de façon réaliste et à écouter car gagner la confiance d’un inconnu est une tâche difficile à laquelle doit faire face le médecin pour chaque patient. L’honnêteté !le médecin est la vitrine de sa société. Il doit être honnête afin de mériter les éloges dont le privilégie sa société. L’honnêteté est une valeur non négociable pour tout candidat à la médecine, c’est le support du code éthique auquel il aura à s’engager par le serment d’Hippocrate. Il est donc opportun dès à présent de se comporter en un homme modèle pour la société. C’est l’occasion de rappeler en guise de préparation psychologique que la médecine n’est pas la voie par excellence pour faire fortune. Il y a bien d’autres chemins moins contraignants, moins stressants et plus rapides que sept à neuf années d’études pour devenir un cher fortuné. La diligence, l’esprit d’équipe, le sens de la responsabilité sont autant de qualités dont le futur médecin doit savoir faire preuve. En bref, devenir médecin est un processus contraignant mais passionnant qui s’articule autour du savoir, du savoir-faire et du savoir-être.


On en parle : Syndrome métabolique Raodyat BADAROU

Le syndrome métabolique est une pathologie endocrinologique dont l’origine est multifactorielle. Elle regroupe plusieurs anomalies, qui, associées augmentent la gravité de la pathologie. Ce syndrome expose également à une augmentation du risque cardio-vasculaire. Auparavant frappant souvent les plus âgés, elle se retrouve désormais de plus en plus chez des sujets jeunes. Peu d’études ont été réalisées sur le sujet en Afrique. Au Sénégal, dans une étude réalisée sur une population de 441 personnes, la prévalence est estimée à 6,57% avec 8,65% pour les femmes contre 4,72% pour les hommes [1]. Définition Le syndrome métabolique (SM), ou syndrome X, d’après la National Cholesterol Education Program-Adult Treatment Panel III (NCEP-ATP III) correspond à la présence simultanée de 3 facteurs sur 5 parmi les suivants : hypocholestérolémie (HDL), hypertriglycéridémie, HTA, hyperglycémie et augmentation du tour de taille.

Physiopathologie Il existe plusieurs mécanismes à l’origine du SM, on note principalement : la suralimentation, la sédentarité, le stress psychologique, l’obésité viscérale et l’insulino-résistance. L’insulino résistance est à la base du SM. Elle dépend de plusieurs facteurs :

-La suralimentation : de par l’excès d’apport Il existe également 2 autres définitions plus glucidique est responsable de l’hypertrigexhaustives prenant en compte des paralycéridémie, et de l’hyperproduction hépamètres supplémentaires (voir tableau) tique du glucose à jeun, caractérisant l’insulino-résistance hépatique. Reconnue par l’OMS dès 1998, il atteint plus souvent les hommes que les femmes. Sa pré-La sédentarité : favorise la prise de poids. valence augmente avec l’âge, l’obésité et la séÉgalement, elle est responsable de la diminudentarité. tion de la sensibilité à l’insuline par modification anatomique du tissu musculaire. -L’obésité viscérale : le tissu adipeux viscéral intra-abdominal en excès, libère des acides gras (AG) entrant en compétition de substrat avec le glucose au niveau des muscles. Cette graisse abdominale crée des cytokines pro-inflammatoires qui s’opposent à l’action de l’insuline.

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-Le stress psychologique : deux mécanismes sont incriminés. En premier lieu, l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, avec hypersécrétion de glucocorticoïdes, qui entraine une insulino-résistance hépatique, et, une néoglucogenèse inappropriée. Deuxièmement, on assiste à l’activation du système sympathique, responsable d’une vasoconstriction hypertensiogène, et, d’une lipolyse, avec une libération excessive d’acides gras (AG) libres qui, altèrent la sensibilité à l’insuline, et la voie de signalisation de l’insuline.

-La mesure du tour de taille : on utilise un ruban mètre, le patient est déshabillé jusqu’à la taille, debout, les bras pendants. La mesure se fait à mi-chemin entre la dernière côte et la crête iliaque -La prise de la tension artérielle -La présence de signes d’insulino-résistance ou de dyslipidémie : acanthosis nigricans, papillomes bénins, xanthelasma, gérontoxon (infiltration lipidique du stroma cornéen) -Le bilan biologique comprenant : le bilan lipidique (HDL, LDL, Triglycérides), la glycémie à jeun

En outre, des facteurs environnementaux et Le diagnostic est positif lorsqu’on retrouve 3 génétiques agissent sur l’organisme humain paramètres sur 5. et le rendent plus susceptible de réaliser un SM. La présence du SM chez un sujet, augmente le risque cardio vasculaire (x2) et de diabète (x3). Chez un diabétique de type 2, la présence du SM multiplie par 2 le risque cardio vasculaire par rapport à un diabétique sans SM.

Diagnostic Le diagnostic du SM est clinico-biologique. Il est constitué par :

Paramètres de définition du SM selon la NCEP-ATP III

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Complications Les principales complications du SM sont les complications cardiovasculaires et le diabète de type 2. Les complications cardiovasculaires sont généralement liées aux AVC, et aux coronaropathies. L’insulino-résistance, constitue un état prédictif du diabète de type 2. Mais il existe également d’autres complications à savoir : l’hépatopathie métabolique, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). L’hépatopathie métabolique (ou maladie du foie non alcoolique) expose à une simple stéatose, ou à une stéatohépatite non alcoolique (NASH) pouvant évoluer vers la cirrhose ou le carcinome hépatocellulaire. L’hépatopathie métabolique entretien l’insulino- résistance et pourrait être responsable d’une aggravation du SM. En l’absence de causes évidentes de cytolyse, l’hépatopathie métabolique peut être évoquée.

Prise en charge La prise en charge du SM repose en premier lieu sur les mesures hygiéno-diététiques puis sur le traitement médicamenteux. Un diagnostic précoce, une bonne hygiène de vie, et une bonne observance du traitement sont des atouts non négligeables dans la prise en charge de la pathologie/ pour obtenir un résultat positif/pour obtenir une régression de la pathologie. On privilégie une prise en charge globale de la pathologie par un choix judicieux des médicaments à prescrire. -Mesures hygiéno-diététiques :

•Une alimentation saine et équilibrée : un apport énergétique adapté avec un régime hypocalorique ; une faible charge glucidique, la diminution des AG saturés (graisse animale, charcuterie, matiere grasse dérivée du lait, mouton, porc), l’augmentation des AG mono-insaturés (viande blanche, huile d’olive, oléagineux) et polyinsaturés (maïs, poisson gras), consommation de fibres (céréales Le SOPK est retrouvé surtout chez les femmes complètes, fruits, légumes) et d’antioxydants jeunes en surpoids ou obèses. Il est caracté- (fruits et légumes), réduction de la consomrisé par un trouble des règles, associé à un mation de sel, éviter les bouillons (cube) hisurtisme, et une baisse de la fertilité. •Diminution voire absence de la consomLe SAOS quant à lui, se définit comme un mation d’alcool index d’apnées-hypopnées > 15/h (Index mesuré par polygraphie ventilatoire). Il est •L’arrêt du tabac présent chez l’obèse, surtout, en cas d’obésité abdominale. Il se caractérise par : asthé- •Une activité physique régulière pour nie, somnolence pathologique, ronflements, réduire le poids et le stress céphalées matinales. Il peut entrainer: une HTA avec l’absence de la baisse de la tension •Une activité de détente pour réduire lors de l’endormissement (dipping nocturne) le stress ; des troubles du rythmes. Afiya Revue Médicale #001 Mai-juillet 2019 - 17-


Mesures diététiques

Source : Synthèse clinique et thérapeutique 2018-2019 Endocrinologie-Métabolisme-Nutrition Pr. A. Leye et coll -Moyens médicamenteux : •Pour l’insulino-résistance : les molécules insulino-sensibilisatrices (la metformine) •Pour l’hypertension artérielle : les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) •Pour la dyslipidémie : correction du taux de LDL-cholestérol par des statines puis en fonction du taux de triglycérides traitement par des fibrates Le SM, syndrome pluri-métabolique, ou syndrome X, n’est pas une maladie en soi. Elle résulte d’une fusion de nombreuses anomalies métaboliques. L’intérêt de la connaissance de cette affection réside dans le ait qu’elle expose l’individu au diabète de type 2 et aux risques cardio-vasculaires. Sa prise en charge est basée principalement sur une hygiène de vie saine et une activité physique régulière. [1] Prévalence du syndrome métabolique dans une population sénégalaise Dr. ADEL MEHREZ Afiya Revue Médicale #001 Mai-juillet 2019 - 18 -


Pharmacologie : Paracétamol

En Afrique et dans nos contrées, le paracétamol reste le médicament le plus utilisés en automédication autant qu’en prescription. Mais que savons-nous réellement de lui. Le paracétamol est un analgésique de palier I, selon la classification de l’OMS. Il possède des propriétés antipyrétiques, dont l’efficacité est comparable à celle de l’aspirine. Il a l’avantage d’une excellente tolérance, en particulier digestive, permettant son emploi en 1ère intention, chez l’enfant, la femme enceinte ou qui allaite, et également en cas d’ulcère digestif ou autres lésions du tube digestif. Son mécanisme d’action : le mécanisme d’action complet de paracétamol est resté inconnu 100 ans après sa découverte. Mais, il a été démontré qu’il agit principalement au niveau du système nerveux central et au niveau périphérique. La résorption digestive du paracétamol est rapide et complète, ce qui explique son action per os en 20 à 60 minutes. Sa métabolisation est hépatique et son élimination est urinaire (95% du produit ingéré est éliminé au bout des 24 heures). Sa demi-vie est de 2 à 3 heures, d’où les prises multiples espacées de 6 heures pour avoir une efficacité constante. Ses interactions : le paracétamol peut être associé sans risque à de nombreux médicaments. Cependant, son association avec certains médicaments nécessite des précautions d’emploi. C’est le cas de l’association du paracétamol avec les anticoagulants oraux, en raison d’un risque d’augmentation de l’effet anticoagulant et du risque hémorragique, en cas de prise maximum de paracétamol (4g/jour) pendant 4 jours.

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Son indication : il est indiqué dans le traitement symptomatique des affections douloureuses et/ou fébriles, en première intention (à préférer à l’aspirine chez l’enfant de moins de 16 ans dans les affections virales en raison du syndrome de Reye, maladie rare et grave concernant les enfants). Ses contre-indications : l’insuffisance hépatocellulaire et l’hypersensibilité au paracétamol sont les principales contre-indications et sont essentiellement due à des accidents de surdosages surtout retrouvés en automédication. Ses effets indésirables : sont rares mais ont toutefois été rapportés : des réactions cutanés allergiques, une hépato toxicité à doses trop élevées, et une destruction des cellules du foie (cytolyse hépatique) en cas de surdosage aigue (7g et plus en une seule prise). Quelques précautions : il ne faut pas dépasser les doses maximales recommandées car il y a un risque d’hépato toxicité, en particulier chez l’alcoolique ou en cas de dénutrition ou d’atteinte hépatique, ou de prises de certains médicaments contre l’épilepsie, la tuberculose , le SIDA…: chez l’adulte 4g/24heures en 4 prises espacées de 6 heures et chez l’enfant 60mg/kg/24heures en 4 prises. En cas de surdosage : Un surdosage peut provoquer de graves lésions du foie qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Les premiers symptômes d’un surdosage en paracétamol sont des nausées, vomissements, douleurs abdominales. Mais, ces symptômes sont vagues et peu spécifiques. En cas de suspicion de surdosage, il est important de ne pas attendre l’apparition de ces symptômes. Plus vite le surdosage est détecté, plus grandes sont les chances de guérison sans séquelles.


POUR OU CONTRE LA PLANIFICATION FAMILIALE

La Planification Familiale, une méthode encore méconnue du grand nombre. Nous avons recueilli quelques avis, de par l’Afrique pour nous faire une idée de ce que les gens en pensent.

POUR Permet d’avoir le nombre que

tu pourras vraiment éduquer et subvenir à tous les besoins de ta famille. Il y a tellement d’avantages selon moi…

POUR lorsqu’il s’agit d’un couple légale-

ment marié ou même en concubinage qui a envie de réguler les naissances dans son foyer…mais CONTRE lorsqu’il est question de jeunes désinvoltes qui ont recours à cela, les jeunes filles en particulier juste POUR Peut être une bonne chose dans la pour pouvoir coucher librement de gauche à mesure où permet de réguler les naissances droite je trouve cela très grave et malsain… et donc, de mieux les espacer afin de ne pas se retrouver enceinte après chaque accouchement et parents d’une équipe de football CONTRE Faut pas que les blancs utilisent avec une différence d’âge de quelques mois ça pour nous empêcher d’avoir des enfants… seulement. Cela permet aussi aux parents de mieux éduquer leurs enfants et de mieux faire face à leurs différents besoins. Toutefois, cette méthode permettant de détruire les spermatozoïdes et les ovules peut avoir plusieurs conséquences négatives sur la santé.

POUR Permet de régulariser les naissances…

ainsi, le couple peut choisir le nombre exact d’enfants qu’il aura et le moment auquel il l’aura, afin de garantir aux enfants une bonne éducation et un bon niveau de vie. Afiya Revue Médicale #001 Mai-juillet 2019 - 21 -


ONaturel Plante Médicinale : Le kinkéliba

Plantes utilisée en médecine traditionnelle pour ses propriétés cholagogues et diurétiques. Originaires d’Afrique de l’Ouest, elle s’utilise en infusion contre la constipation, pour stimuler la fonction biliaire et favoriser l’excrétion biliaire. Elle est est également efficace comme anti-inflammatoire et antibactérien et dans la protection des cellules hépatiques. Nom scientifique : combretum micranthum Noms communs : kinkeliba, tisane de longue vie Classification botanique : famille des combrétacées (combretaceae) Formes et préparations : feuilles fraiches, feuilles sèches, infusions Parties utilisées : Les feuilles surtout Principes actifs On retrouve dans le kinkéliba des flavonoïdes, des combretines et des tanins catéchiques. La plante contient également des acides-alcool, des acides aminés quaternaires. Ces éléments apportent à la plante des propriétés cholérétiques et cholagogues. Indications thérapeutiques usuelles -troubles digestifs telle que la constipation -le kinkeliba favorise la contraction des muscles intestinaux, favorisant ainsi le processus digestifs -antipaludéen reconnu dans les régions d’Afrique occidentale. -effet cholagogue et diurétique -stimulation du foie et de la bile Afiya Revue Médicale #001 Mai-juillet 2019 - 22-


Propriétés médicinales du kinkéliba Utilisation interne -traitement de la constipation : stimulation de la fonction digestive et de l’appétit -traitement des calculs biliaires : action stimulante sur la fonction biliaire -troubles urinaires : favorise l’excrétion urinaire -anti-inflammatoire et antibactérien : apaise les personnes souffrant de diarrhées infectieuses -complément des régimes amaigrissants Utilisation externe -accélération de la cicatrisation lors de l’application de feuilles fraiches ou de l’écorce interne de la racine Dosage Pour une personne : 30g de feuilles séchés à porter à ébullition dans 1l d’eau pendant une vingtaine de minutes. La décoction obtenue est but de préférence le matin. Contre indication Le kinkéliba est contre indiqué chez la femme enceinte Association Peut être associé avec du citron, de la citronnelle ou de la menthe Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, 27 janvier 2017


ONaturel : 10 LEGUMES A INCLURE DANS SON ALIMENTATION Utilisés intelligemment, les légumes ont la faculté de guérir ou en tout cas de prévenir ou de soulager de nombreux maux. Sans légumes, la vraie santé est impossible, car on prive alors l’organisme d’un éventail exceptionnel de micro-nutriments bénéfiques pour la santé. 1-Tomate : Les tomates détiennent des composés spécifiques dont le lycopène qui bloque la formation de nitrosamine responsable des certaines tumeurs des muqueuses de l’appareil digestif. La tomate peut protéger du cancer de la prostate. La tomate est conseillée pour les personnes qui ont consommé trop de graisse animale, de sel ou de protéines animales. La tomate doit toujours être consommée bien mûre. D’autres phytocomposants de la tomate, tels l’acide chlorogénique et l’acide férulique, ainsi que la vitamine C et le bêta-carotène, agissent probablement en synergie. 2-Oignon : Symbole de l’intelligence dans l’ancienne Chine, l’oignon a été quasiment vénéré dans les anciennes civilisations. La consommation d’oignon permet un apport d’oligo-éléments peu fréquents tels que le sélénium, le manganèse, le cobalt, le fluor et le molybdène. Il serait anti-coagulant, empêcherait la formation de caillot et protègerait contre les risques d’obstruction des vaisseaux et de thrombose. 3-Poivron : Appelé aussi piment doux, le poivron est riche en pigments, surtout lorsqu’il est cueilli à pleine maturité : carotène, xanthophylle, xanthome… qui augmentent la résistance des petits capillaires sanguins. Les poivrons rouges contiennent beaucoup plus de vitamines A et C que les poivrons verts. Tous les poivrons possèdent des vertus antiseptiques, stomachiques, diurétiques, laxatives et anti-oxydantes. Ils contiennent de la lutéine qui réduit les déficits de la mémoire liés à l’âge. 4-Choux : Chou vert / Chou rouge : D’après Caton l’Ancien, c’est grâce aux choux que les Romains ont pu se passer de médecin pendant près de 10 siècles. Les substances à potentiel protecteur sont contenues dans tous les légumes de la famille des choux : anti-oxydants indoles, isothiocyanates, dithiothiones… protègent et inhibent l’activité de certains cancérogènes. Le jus de chou fait merveille contre les ulcères gastro-intestinaux. Afiya Revue Médicale #001 Mai-juillet 2019 - 24-


5-Concombre : Légume apprécié pour ses propriétés rafraîchissantes, dépuratives du sang, diurétiques et reminéralisantes. C’est un dissolvant de l’acide urique. Légume de choix pour les tempéraments bilieux et sanguins, recommandé en cas d’œdème des jambes, des pieds et des mains, en présence d’urée, d’acide urique et de goutte. 6-Épinard : Surnommé le balai de l’estomac, c’est un purificateur sanguin de grande valeur. Sa richesse en sodium, potassium, calcium, phosphore, magnésium et fer en fait un anti-anémique et reminéralisant qui prévient aussi la sénescence. Il serait anticancéreux à condition qu’il provienne de culture biologique réelle. Il semble déconseillé aux personnes souffrant de calculs rénaux et d’inflammations articulaires et rhumatismales. 7-Aubergine : Ce légume fait partie de la diète méditerranéenne. Ses constituants bien connus en font un légume de choix comme aliment anti-anémique, laxatif, diurétique. L’aubergine est capable de limiter le cholestérol sanguin grâce aux fibres spécifiques qu’elle contient. Elle est recommandée en cas de constipation, de goutte, d’hypertension, d’hépatite. 8-Betterave rouge : Le bulbe présente des vertus antioxydantes. La coloration rouge provient de la bêtacyanine, un pigment qui fait partie des antocyanines. Contient un oligo-élément peu commun, le rubidium, dont l’action est remarquable sur la digestion. Anti-anémique, reminéralisante, considérée comme un reconstituant sanguin. Contre-indication : lithiase oxalique, diabète sucré. 9- La carotte est essentielle à un mode de vie sain : La carotte arrive en tête pour l‘apport de provitamine A (ou bêta-carotène), doublement intéressante : comme antioxydant et comme précurseur de la vitamine A, indispensable à la croissance cellulaire, à la vision et au bon état de la peau. La carotte est également riche en pectines, des fibres solubles qui peuvent abaisser un taux de cholestérol trop élevé. 10- La patate douce : La patate douce est particulièrement riche en bêta-carotène, qui aide à prévenir certains cancers (estomac, pancréas, bouche et gencives) ; en potassium, qui atténue la pression artérielle ; en vitamine B6, qui prévient les maladies cardiaques ; en vitamine C, qui fortifie l’immunité ; et, si on mange la pelure, en fibres insolubles, qui enrayent la constipation et les diverticuloses. Elle renferme en outre de l’acide férulique, qui semble combattre le cancer et le VIH, un anticancéreux appelé acide chlorogénique, de la lutéine et de la zéaxanthine, qui protègent à la fois contre le cancer et les maladies de l’œil, et enfin des stérols végétaux, qui abaissent le cholestérol. Afiya Revue Médicale #001 Mai-juillet 2019 - 25 -



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