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GONZALO QUESADA

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De sa carrière de sportif professionnel et désormais d'entraîneur principal du Stade Français, Gonzalo Quesada tire un sérieux goût pour les challenges. le plus important d'entre eux : préserver l'équilibre des instants en famille.

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Malgré un emploi du temps débordant, Gonzalo Quesada et Liga Melne ont tout de suite accepté de se prêter au jeu d’un shooting sur les terres de la Ferme d’Apremont au Polo Club de Chantilly. Ici même où l'entraîneur confiait la semaine précédente, venir régulièrement pour se ressourcer, autour d’une partie de polo ou d’une promenade à cheval.

Engel & Völkers et le Polo

Investi depuis longtemps dans la promotion du plus ancien des sports d'équipe, le groupe international spécialisé dans l’immobilier de luxe a sa propre polo School et sponsorise de nombreux grands tournois. Il est d’ailleurs cet automne partenaire titre de l’Open de France Engel & Völkers organisé du 3 au 19 septembre 2021 au Polo Club de Chantilly.

PHOTOS : EVELINA JAKOVLEVSKAJA Le goût de la compétition, du challenge, et du collectif : des valeurs que partagent David Scheffler et Gonzalo Quesada dans leurs univers professionnels respectifs. C’était au cours de notre interview pour cette édition de rentrée spéciale famille. D’emblée, Gonzalo Quesada précisait : «la famille ce n’est peut-être pas mon point fort», faisant référence au fait que son travail occupe la majeure partie de son temps. Et d’un coup, soulevait la question qui nous traversait l’esprit tout au long de ce GG Magazine de rentrée : qu’est-ce qui fait une famille? Au fil de notre échange, le coach nous apportera quelques éléments de réponse. Ce qui fait famille, ce sont d’abord des racines : Gonzalo Quesada puise les siennes dans le quartier de San Isidro, bourgade paisible au nord de Buenos Aires «un lieu résidentiel avec beaucoup de verdure. J’ai eu la chance de grandir ici, dans une maison avec de l’espace et beaucoup d’endroits où faire du sport». Le sport, nous y voilà donc déjà : une passion qu’il partage avec ses parents et ses trois frères et sœurs depuis les vacances familiales ponctuées d’un peu de ski nautique à Punta del Este ou à Cariló, et de ski durant des hivers à Bariloche… Plus souvent encore, des moments partagés au ranch familial où son père avait construit un terrain de polo quelque peu artisanal : «j’ai appris très jeune à monter à cheval, à un petit peu manier le maillet… je crois que si je n’avais pas pratiqué si jeune, je ne serais peut-être jamais revenu au polo plus tard». Un héritage dont la transmission a été déterminante pour la suite de sa carrière. «La pratique d’une activité physique fait partie intégrante de nos valeurs familiales, gamin je jouais au foot, je prenais des cours de tennis et de judo toutes les semaines : je suis convaincu que le sport est formateur et transmet beaucoup de choses». Aujourd’hui encore, la mère de Gonzalo Quesada joue au tennis très régulièrement, et ses frères, s’ils ne marquent plus eux-mêmes essais et transformations, s’investissent auprès des jeunes dans le club de rugby où sont inscrits leurs enfants. Ce n’est pas un hasard donc si Gonzalo Quesada a, dès sa jeunesse, poussé la porte de l’Hindù Club où son père pratiquait déjà le rugby : «c’est là que j’ai grandi, que je suis devenu l’homme que je suis, grâce à des formateurs qui m’ont inculqué des valeurs, notamment celles de la générosité, de l’humilité, du respect et de la famille ». Suivant, sans le vouloir, les pas de son père, Gonzalo alternait donc entre l’univers de l’ovalie, et celui du polo… ceci avant que le rugby ne prenne définitivement le dessus. Dès 18 ans et une sélection en première division, les week-ends sans match ou entraînement n’existaient plus. Un investissement à concilier avec des études en Sciences économiques et Gestion d’Entreprises rondement menées en parallèle : «j’ai eu la chance d’avoir une famille qui m’a toujours donné un cadre et soutenu à poursuivre ma formation universitaire jusqu’en master». Sa brillante carrière de rugby le conduira à traverser l’Atlantique pour intégrer les effectifs du RC Narbonne ou de l’AS Béziers avant de poursuivre avec la Section paloise puis le Stade Français, tout en occupant parallèlement le poste de demi d’ouverture pour les redoutables — et redoutés — pumas argentins. Une expérience du sport de haut niveau dans laquelle il a nécessairement puisé pour son actuel rôle d’entraîneur principal du Stade Français : «le rugby est un sport d’engagement qui nous fait traverser beaucoup d’émotions entre succès et échecs, au fil de la compétition. Il est indispensable d’avoir une vision commune, des objectifs majeurs, une identité et une culture partagée pour former un groupe soudé, car nous sommes liés les uns aux autres et chacun a le destin de l’équipe entre ses mains.», précise-t-il. C’était d’ailleurs à la veille de partir avec sa famille sportive pour une semaine de stage dans les montagnes de Val d’Isère. «Mon investissement en tant que coach depuis mon retour au Stade Français en 2020 occupe en effet une majeure partie de mon temps». L’équilibre du beau duo qu’il forme avec sa femme Liga est donc, paradoxalement, une

« Le rugby est un sport d’engagement qui nous fait traverser beaucoup d’émotions au fil de la compétition. Il est indispensable de former un groupe soudé car chacun a le destin de l’équipe entre ses mains. »

Au Polo Club de Chantilly, le coach du Stade Français a renoué avec les entraÎnements de polo, un sport qu’il pratiquait dans sa jeunesse sur les terres du ranch familial. attention de chaque instant : «il n’y a pas de règle préétablie et gravée dans le marbre, mais de manière naturelle, nous veillons à ne pas nous laisser déborder par nos carrières réciproques. Je pense que nous avons le même défi que n’importe quelle personne à la carrière prenante». Ancien mannequin, Liga Melne s’est, quant à elle lancée dans des études d’architecture d’intérieur qui requièrent également un investissement conséquent. «Parfois, lorsque les journées au stade s’allongent et que je rentre tard, je me rends compte que cela l’a presque arrangée!» déclare le coach amusé, avant de préciser : «je pense par exemple qu’un mari au métier plus traditionnel n’aurait peut-être jamais accepté les nombreux voyages que supposait la précédente carrière de Liga. De la même manière, du fait de son parcours, elle sait tout à fait comprendre mon degré d’implication professionnelle et me soutient à 100 %. Nous veillons cependant à ne pas tomber dans l’autre travers qui serait de mener deux existences parallèles, plongés dans la spirale infernale dans laquelle peut nous mener l’envie de réussir professionnellement». L’un des secrets de cet équilibre est donc l’après-midi hebdomadaire que le couple se réserve pour partir faire des balades à cheval ou rejoindre le Polo Club de Chantilly. Car depuis qu’il a raccroché les crampons, Gonzalo Quesada a renoué avec la pratique du plus ancien des sports d’équipe : «Ce n’est qu’en 2007, lorsque je suis venu à Paris pour intégrer le staff de l’Équipe de France, que des amis m’ont invité à jouer et progressivement, je m’y suis remis». On ne peut s’empêcher à ce moment-là de lui rappeler ce titre de presse dans lequel il déclarait que la pratique de ce sport lui faisait l’effet d’une séance chez le psy. «C’est vrai que ce titre a beaucoup fait réagir mes partenaires du polo!» acquiesce-t-il avant de nous préciser «j’ai un métier très prenant au sein d’un club avec beaucoup d’enjeux et de challenges, de nombreux paramètres à gérer. C’est le propre du sport de haut niveau, j’adore ça, je suis passionné… mais cela s’accompagne en effet d’un niveau de stress et d’adrénaline assez conséquent. Les après-midi polo que je me réserve à Chantilly ou les sorties à cheval avec ma femme me vident totalement l’esprit. Aussi étrange que cela puisse paraître, ces moments où l’on ne parle pas rugby me font beaucoup de bien». Si elle ne pratique pas le polo, Liga apprécie également le temps passé dans le cadre agréable du Polo Club de la Ferme d’Apremont. Il faut dire que, loin des stéréotypes avec lesquels est encore parfois perçu ce sport, l’ambiance y est des plus conviviales, familiale même, tant il n’est pas rare d’y croiser parents et enfants venus se rejoindre autour de cette passion commune. Si Gonzalo ne pratique plus le polo en famille, il ne manque pas une occasion de retrouver ses proches : « hors covid, nous avions l’habitude que je voyage au moins une fois par an en Argentine et qu’à leur tour mes parents ainsi que mes frères et sœurs me rejoignent en France, en général au moment de mon anniversaire. Qu’importe le temps et la distance, nous restons extrêmement unis». Et quand on l’interroge sur la notion de famille en Argentine : «comme en France… en version un peu exacerbée toutefois». Et nous de conclure que la famille, qu’elle prenne la forme d’un clan, d’une équipe ou d’un duo, est définitivement une force.

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