al p i n i st e s
©Benoît Aymon
ERHARD LORETAN
Le champion suisse (1959-2011), ancien guide de haute montagne, a marqué l’histoire par ses qualités de « sprinter ». Selon lui, pour aller haut, il fallait y aller vite et le moins chargé possible. Ayant noté que les accidents avaient lieu la nuit, il préférait grimper sans dormir. De cette manière, il s’offrait l’Everest en 43 heures aller-retour par la face nord, ou l’incroyable traversée de l’Annapurna en quatre jours à plus de 7 500 mètres d’altitude en 1985. Il perdit la vie en avril 2011 durant l’ascension du Grünhorn (4 044 mètres). The S wiss champion (1959 -20 11), a former mountain guide, made histor y as a sprinter. According to him, you had to go fast with as little weight as possible to go high. Having noted that accidents occurred at night, he preferred to climb without sleeping. He climbed Everest from the nor th face in a 43 -hour round trip this way and the incredible Annapurna crossing in four days at an altitude of over 24,600 feet in 1985. He lost his life in April 20 11 while ascending the Grünhorn (4,04 4 metres).
KURT ALBERT
Formé à l’escalade dès 14 ans, Kurt (1954-2010) en contestait la technique à 19 ans et décidait de se consacrer à l’escalade libre, c’est-à-dire à mains nues. Après chaque réalisation, il prend pour habitude de marquer la voie réussie d’un « Rotpunkt », d’un point rouge indiquant aux grimpeurs que cette ascension était possible en libre.
© L.de Boissieu - Ichac
Kur t (1954-20 10) trained as a climber aged 14. He challenged the technique he had learnt aged 19 and decided to devote himself to free climbing, i.e. climbing with his bare hands. After each achievement, he used to mar k the succe s s ful route with a "Rotpunk t", a red dot to indicate to climbers that this ascent was a possible climb.
En 1986, Erhard Loretan (à gauche) a gravi 33 sommets de quatre et 10 sommets de trois mille mètres avec André Georges en 19 jours. Photo du Liskamm dans les Alpes valaisannes.
Maurice Herzog en 1950.
MAURICE HERZOG
La Française a marqué les années 80 par sa détermination et son indépendance, devenant, entre autres, la seule femme à avoir vaincu en solitaire les Grandes Jorasses, le Cervin et la face nord de l’Eiger. Aujourd’hui, elle donne des conférences durant lesquelles elle explique comment organiser une expédition pour « construire sa confiance ». En 2020, elle a reçu le Piolet d’or pour l’ensemble de sa carrière. The Frenchwoman marked the 80s with her determination and independence, becoming, among other things, the only woman to have soloed the Grandes Jorasses, the Matterhorn, and the north face of the Eiger. Nowadays, she gives lectures on how to organise expeditions to "build conf idence". In 2020, she was awarded the Piolet d'Or for her entire career.
L E K 2 COL L ECT IONS N °15 ·
In 1950, the nine -man French expedition led by this former member of the Resistance (19 19 -20 12) made the first ascent of Annapurna in Nepal (8,078 metres). It was the f irst time that a mountaineering team had reached an "over 8,000". In 2000, his hero’s aura was called into question, without proof, in a book written by his daughter.
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· H I V E R / W I N T E R 2 0 21-2 0 22
©D.R.
CATHERINE DESTIVELLE
En 1950, l’expédition française formée de neuf personnes que dirige cet ancien membre de la Résistance (1919-2012) réalise la première ascension de l’Annapurna au Népal (8 078 mètres). C’était la première fois qu’une équipe d’alpinisme atteignait un « plus de 8 000 ». En 2000, son aura de héros était remise en cause, sans preuve, dans un livre écrit par sa fille.
Maurice Herzog au sommet de l’Annapurna.