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SES COULEURS INVENTENT UN CAMAÏEU D’ATMOSPHÈRES, DE PAYSAGES, D’INATTENDUS.

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QUI SAIT ÇA ?

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Et puis vint la nuit. Godon devient physionomiste pour accéder aux lieux de fêtes nocturnes du Tout-Paris des arts. Il y retrouve le jeune (32 ans) et déjà influent galeriste Régis Dorval, qui a lui aussi ses bases au Touquet. Dorval lui donne le goût des bouts de chemin, des liens dénoués, des fidélités sans contrats de 30 ans négociés par des spécialistes du commerce de l’art. Aujourd’hui, Godon peint et vend « quatre ou cinq œuvres par an ». Il expose au gré de ses voyages, il soutient de jeunes créateurs, anime des expositions : « Je n’oublie pas d’où je viens. » Partout, il est en quête de couleurs. Comme son maître Matisse, parti avec ses pinceaux pour San Francisco, puis la Polynésie. À travers ses expositions — dont la dernière intitulée « Godon Bio », associée au groupe Barrière avec un clin d’œil symbolique au Westminster du Touquet —, il gambade sur le temps : « Je montre mes voyages. Je montre l’endroit où j’habite. » Certes, ses couleurs racontent plus la palette urbaine du Central Park de Manhattan que l’extravagance de la forêt d’Amazonie. Elles inventent un camaïeu d’atmosphères, de paysages, d’inattendus. C’est toute la tranquille énergie urbaine de cette toile drôlement intitulée « Charleston des déménageurs de piano ». Et magistralement mise en scène comme le « mundillo » d’une composition de Raoul Dufy. Des notes et un clavier : c’est aussi l’une des faces de Godon qui, dans la vie, ne voit pas seulement « des roses et des choses ». godon.com/fr

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