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DIPTYQUE UN BIJOU DE FLAMME

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QUI SAIT ÇA ?

QUI SAIT ÇA ?

D’aucuns appellent cela un must have. Un it accessoire de l’intérieur chic. C’est une bougie. Mais quelle bougie…Voilà 60 ans que Diptyque illumine de ses fragrances les intérieurs, d’une élégance toute confidentielle.

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Lou Susini

Le lecteur « diptyquophile » aura déjà tiqué. 60 ans ? En réalité, un peu plus, puisqu’en 1961, lorsqu’ils inaugurèrent le 34 boulevard Saint-Germain - une boutique en angle aux deux devantures, d’où son nom - les trois compères fondateurs de la maison avaient plutôt en tête un bazar chic. Un lieu inédit destiné à vendre ce qui se faisait de mieux en matière de tissus, puis de curiosités et objets en tous genres : sucriers de bistrot, verres de Lorraine, parfums british de Penhaligon’s… Un concept store avant l’heure finalement. Ce n’est que progressivement que Christiane Gautrot, Desmond Knox-Leet et Yves Coueslant, trio artistique et iconoclaste, eurent l’idée des bougies parfumées qui deviendront un succès de la maison. Ce qui suivra ensuite relève du génie. D’abord, l’idée de placer des bougies dans des verres trouvés au Bazar de l’Hôtel de Ville. Ensuite, l’envie de créer eux-mêmes leurs potions magiques, et la première eau de toilette unisexe, une révolution en… 1968. Puis, la vision d’un logo qui, force est de constater, a traversé les décennies avec panache : des étiquettes ovales qui n’ont rien de belliqueux mais se veulent un clin d’œil aux boucliers des soldats de la Rome antique, avec, en inscription, des lettres mélangées et pourtant bien lisibles. Une idée de Desmond Knox-Leet, sujet de sa majesté, qui durant la Seconde Guerre mondiale participait au décodage des messages ennemis. C’est lui aussi qui imaginera les dessins accompagnant les flacons de cire : inspiration Art nouveau, jungle luxuriante, vergers méditerranéens…Diptyque s’embrase et, ce faisant, déploie son évanescente invitation au voyage. Parmi ses destinations phares : cap vers le souvenir d’un été grec au mont Pélion avec Philosykos, ou sur la baie d’Along avec Do Song … et mille et une autres senteurs qui s’enrichissent aujourd’hui de l’apport de nez renommés. Des paysages olfactifs que certains collectionnent sans jamais allumer la mèche, se refusant au jeu du chic qui se consume en quelques heures. Il faut pourtant deux jours, huit étapes et les plus belles matières pour fabriquer une seule bougie depuis les ateliers d’Argenteuil ou de Marseille. Parfois plus pour les modèles XXL, ou ceux enveloppés dans un écrin de céramique fabriqué par la séculaire maison Virebent. De maisons à maison donc, et la bougie comme une caresse du for intérieur. www.diptyqueparis.com/fr_fr/

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