PLAN INFO L’information des marraines, parrains et donateurs de Plan International
4 JOURNÉE ème
INTERNATIONALE DES FILLES 11 octobre 2015
Travail domestique : l’esclavage des temps modernes
HORS SÉRIE
DROITS DES FILLES
ÉDITORIAL
ÉDITORIAL 1 fille sur 5 dans le monde reste privée d’école. Pourtant, véritable levier à la réduction de la pauvreté, la scolarisation des filles a un impact majeur sur le développement. C’est pourquoi, à l’occasion de la Journée internationale des filles le 11 octobre, nous menons à nouveau une campagne mondiale pour promouvoir l’éducation des filles. Grâce à votre soutien et à l’engagement de nos équipes, déjà plus de 3 millions de filles ont bénéficié directement de nos actions sur le terrain. Un grand merci à vous sans qui rien ne serait possible et à votre mobilisation pour aider les enfants à recevoir une éducation. Bonne lecture !
Yvan Savy Directeur de Plan International France
plus de 3 millions
Nombre de projets en faveur des filles par domaine d’action en 2014
de filles bénéficiaires de nos projets dans le monde EN 2014
Santé et droits sexuels et reproductifs
Santé, eau, assainissement et hygiène
Sport
Mariages précoce et forcé, mutilations génitales féminines et excision
Masculinité Inclusion Asie
Violence basée sur le genre et violence de genre en milieu scolaire
Amériques
393
3 033 185 Afrique de l’est et du sud
filles
projets Projets multi-pays Urgences, catastrophes et crises Education
Afrique de l’ouest
Plan Info est une publication de Plan International France. Octobre 2015. Conseil d’administration : Pierre Bardon, Damien Bachelot, Philippe Baetz, Nicolas Baverez, Pierre Chastagnier, Ghislaine Costantini, Didier Destremau, Alexandra Dublanche, Pascal Houssin, Dominique Martin, Chantal Nedjib, Lionel Requillart, Frédérique Schlumberger, Pierre Siquier Directeur de la publication : Yvan Savy Comité de rédaction : Anne Caillebotte, Pauline Grézaud, Céline Merlet, Mélodie Rénac Conception graphique : Sylvain Lefebvre Contact : Plan International France - 14, Boulevard de Douaumont - 75017 Paris contact@plan-international.fr - Tél : 01 44 89 90 90 / www.plan-international.fr
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Citoyenneté et participation
Plan Info - Hors série Droits des Filles - octobre 2015
Soins et développement de la petite enfance Autonomisation économique
Actualités
Une nouvelle identité Plan International, c’est un réseau de 71 pays avec un objectif commun : parvenir à un changement durable, avec et pour les enfants. Nous avons voulu réaffirmer l’unité de notre réseau et ce qui fait sa différence. Ainsi, dès à présent vous verrez apparaître dans nos communications quelques petits changements : un nom unique « Plan International », un nouveau logo, une nouvelle identité graphique, un discours renforcé…
Jalil Lespert, notre nouvel ambassadeur Déjà acteur, réalisateur, père et compagnon, Jalil Lespert devient notre ambassadeur ! Un nouveau rôle dont il est fier, lui qui considère l’éducation des enfants comme une étape primordiale dans la vie. Découvrez son témoignage sur www.plan-international.fr/jalil-lespert
Nomination de notre Directrice Générale Monde Plan International continuera à agir dans les prochaines années pour les droits des filles. C’est d’ailleurs l’une des priorités de notre nouvelle Directrice générale monde, Anne-Birgitte Albrectsen, qui a succédé à Nigel Chapman en septembre. Forte d’une expérience de 25 ans dans le secteur du développement, de l’humanitaire et experte en droits des filles, elle aidera Plan International à atteindre des objectifs ambitieux pour améliorer de façon durable la vie de millions d’enfants vulnérables.
« Il n’existe pas de force plus puissante pour lutter contre l’extrémisme violent qu’une jeune fille avec un livre. » Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, en juillet à Oslo, lors du sommet consacré au rôle de l’éducation dans le développement.
ONU : des avancées pour les droits des filles En juillet dernier, alors que plus de 15 millions de filles de moins de 18 ans sont toujours mariées chaque année, le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a officiellement reconnu le mariage précoce ou forcé comme une violation des droits humains. En septembre, l’ONU a adopté 17 nouveaux objectifs pour lutter contre l’extrême pauvreté dans le monde d’ici à 2030. Parmi ces objectifs du développement durable (ODD) figurent en bonnes places les problématiques liées à l’éducation, et à l’égalité femmes-hommes.
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Dossier
Travailleuses domestiques : l’esclavage des temps modernes À l’occasion de la 4ème Journée internationale des filles, Plan International met l’accent sur un véritable obstacle à l’éducation des filles : le travail domestique. Pour les populations pauvres et souvent marginalisées, le travail des jeunes filles reste un moyen d’assurer la survie de la famille. Ces jeunes « esclaves » sont privées de scolarité et confrontées à des violences physiques, psychiques et sexuelles. Bien qu’interdite par la loi, cette forme d’esclavage reste monnaie courante dans plusieurs pays.
11,3 millions soit 67,1 % des enfants travailleurs domestiques, seraient des filles âgées de 5 à 17 ans.* *OIT 2014
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Plan Info - Hors série Droits des Filles - octobre 2015
1. Qu’est-ce que le travail domestique ? Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT) le travail domestique « consiste en diverses tâches : nettoyer le logement, cuisiner, faire la lessive et le repassage, garder les enfants, prendre soin des personnes âgées ou des malades de la famille, servir de jardinier, gardien ou chauffeur pour la famille, et même prendre en charge les animaux de compagnie ». Pourtant, la frontière entre le travail domestique et l’exploitation, voire l’esclavage, est difficile à délimiter. Confrontées à des horaires de travail excessifs, l’absence de jour de repos et un salaire de misère ou inexistant, l’enfant ne peut pas se rendre à l’école, mettant son avenir en péril.
Aicha, 16 ans, Togo « La femme qui avait promis à mes parents de m’amener au Nigéria m’a laissée dans un village. Je pensais que j’allais rester avec elle et l’aider aux tâches ménagères. Mais elle m’a installée dans une étrange maison qui avait une clôture et qui était fermée à clef. Je travaillais toute la journée de 4h du matin à 23h. Je devais m’occuper des enfants, faire le ménage, la vaisselle, la lessive. J’étais seule et je n’avais personne à qui parler. Je ne suis jamais sortie de la maison pendant les 3 ans où j’y étais. Grâce à l’aide de Plan International, je suis rentrée dans mon village au Togo, et je suis une formation pour devenir coiffeuse. »
Togo :
18 000 filles à risque ou victimes de traite sont AIDÉES par Plan International
En vidéo : www.plan-international.fr/esclave-moderne-togo
2. Quelles sont les causes ? Principal facteur : la pauvreté des familles Faute de moyens pour scolariser leurs enfants, de nombreuses familles, souvent dans les zones rurales, choisissent de confier leurs filles à la famille élargie ou à une personne qu’ils pensent de confiance dans un centre urbain. Ils espèrent qu’elles recevront ainsi une éducation et n’imaginent pas qu’elles pourraient être victimes d’exploitation et restreintes dans leurs libertés les plus fondamentales. Certains parents très pauvres placent volontairement leurs filles comme domestiques dans des familles plus aisées, pour pouvoir obtenir un revenu et subsister. Des causes socio-culturelles - La discrimination envers les filles et certaines ethnies, - La méconnaissance de la législation contre la traite des enfants, - L’ignorance de la réalité de ce phénomène néfaste, - La croyance que travailler en tant que domestique peut apporter une forme d’instruction. « Beaucoup de parents pensent que le travail domestique représente une forme d’apprentissage de la vie, d’autant que la plupart de ces enfants étant des filles, ils considèrent qu’elles apprennent des tâches auxquelles elles seront confrontées plus tard ». Jose Ramirez, responsable du Programme international pour l’abolition du travail des enfants mené par le Bureau international du travail (BIT).
Les crises et catastrophes En situation de crise (conflit, exode, épidémie, séisme...), les risques d’exploitation augmentent pour les filles devenues orphelines mais également pour celles vivant dans des familles fragilisées par la perte de leurs revenus et la détérioration des conditions de vie.
3. Quelles sont les conséquences pour les jeunes filles ? Non scolarisation et échec scolaire Les tâches domestiques s’ajoutent aux nombreux freins à l’éducation que subissent les filles. Les familles privilégient les sources de revenus qu’elles représentent, plutôt qu’une scolarisation. Exposition à de nombreux dangers Les risques les plus répandus auxquels s’exposent les enfants : - Le transport de lourdes charges, le maniement de produits chimiques toxiques, l’utilisation d’ustensiles dangereux pour de jeunes enfants (couteaux, hachoirs…), - Des traitements dégradants : l’évolution en milieu domestique favorise les châtiments corporels ou des agressions verbales et physiques, y compris sexuelles de la part des hommes. Manque d’hygiène et malnutrition Les conditions de logement des filles domestiques sont souvent insalubres et la nourriture insuffisante ou inappropriée au régime alimentaire d’un enfant.
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Dossier
4. Comment lutter contre ? Plan International met en place des actions visant à intervenir aussi bien en amont qu’en aval afin d’offrir aux familles un autre choix face à la pauvreté. Prévention - Combat contre le poids des traditions et l’idée selon laquelle les filles doivent travailler en milieu domestique, - Sensibilisation des enfants, parents et enseignants sur les violences subies par les jeunes travailleurs domestiques. - Théâtre de rue, affichage, campagnes médiatiques, événements et discours publics jouent un rôle clé pour motiver les parents à garder ou à ramener leurs filles à la maison. Intervention - Information des exploiteurs sur le cadre légal et les risques encourus, - Mise en place des systèmes d’épargne et de crédits qui permettent aux familles des sources alternatives de revenus, - Plaidoyer auprès des autorités publiques internationales, nationales et locales pour la mise en place de mesures de protection et de sanction. Réinsertion - Réinsertion des anciennes travailleuses domestiques dans le système éducatif et soutien psychologique.
Urmila,
26 ans, Népal « À l’âge de 6 ans, j’ai été forcée de quitter ma maison pour aller travailler comme Kamalari - esclave domestique - pour une autre famille. Je m’occupais des tâches domestiques 18 heures par jour. Cela a duré 12 ans. De l’école, je ne percevais que la porte d’entrée, lorsque, quotidiennement, je déposais les enfants dont j’avais la charge. » Urmila Chaudhary est une rescapée. En 2007, à l’âge de 17 ans, elle est enfin libérée avec l’aide de Plan International. Délivrée, elle peut rejoindre l’école. Urmila est exceptionnellement présente à Paris du 4 au 11 octobre 2015 pour témoigner de son engagement pour lutter contre cette violence faite aux filles et de la nécessité d’un accès libre à l’éducation. En vidéo : www.plan-international.fr/esclavemoderne-nepal
3 700 filles
Kamalari népalaises secourues et accompagnées vers l’école EN 2015
Alerter le grand public sur le travail domestique ! Parce qu’ici en France cette réalité peut paraitre lointaine, Plan International a souhaité marquer les esprits. En septembre, nous avons lancé un faux blog, plateforme d’expression d’une maman française ayant choisi d’éduquer sa fille à la maison, non pour lui inculquer le programme scolaire, mais des tâches ménagères, sous couvert d’apprentissage de sa future vie d’épouse et de mère. Cuisine, ménage, couture…. Le quotidien de la petite Lina était en fait celui de millions de filles dans le monde. En faisant le parallèle avec cette petite fille française, Plan International a dénoncé le le phénomène du travail domestique et provoqué la discussion. Retrouvez tous les détails de la campagne sur www.plan-international.fr
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Plan Info - Hors série Droits des Filles - octobre 2015
COMMENT AGIR ?
et vous, que pouvez-vous faire ? Faites un don
Parce que 11,3 millions de filles dans le monde sont des esclaves domestiques, nous mettons en place des actions concrètes sur le terrain pour qu’elles soient scolarisées, qu’elles puissent s’instruire et choisir librement leur avenir. En investissant dans le potentiel des filles, on change leur destin et celui de leur pays. En donnant 5 € par mois, vous accompagnez une fille sur le chemin de l’école. Vous avez également la possibilité de faire un don ponctuel si vous préférez. Faites votre don sur www.plan-international.fr
Participez près de chez vous
En soutien à la campagne, nos équipes de bénévoles en région se mobilisent ! Par exemple, notre délégation de Strasbourg organise une grande marche pour les droits des filles suivie d’animations musicales. De son côté, notre délégation de Nantes organise un spectacle humoristique avec le West Side Comedy Club dont les fonds seront intégralement reversés à Plan International. Vous souhaitez participer à une action en région ? Rendez-vous sur www.plan-international.fr
Partagez la campagne sur les Réseaux Sociaux Devenez un-e véritable ambassadeur-rice des Droits des Filles ! En partageant nos messages Facebook et Twitter sur vos comptes personnels, vous nous aidez à sensibiliser votre entourage à la cause des filles. Chaque partage compte, alors à vos clics ! PlanInternationalFrance
PlanFrance
Offrez une seconde vie à votre magazine, donnez-le à un proche ! Plan Info - Hors série Droits des Filles - octobre 2015
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e n u z e n i a r Par a l z e d i A . e fill e r b i l r i n e v e àd
Pour elle, le parrainage c’est grandir au sein de sa famille, être protégée, aller à l’école et ainsi être libre de choisir son avenir. Pour vous, c’est l’accompagner en toute liberté : correspondre avec elle par e-mail ou courrier si vous le souhaitez, ou lui apporter simplement votre soutien par vos dons.
© Joëlle Dollé / Plan International
Parrainez sur www.plan-international.fr
OSEZ LA LIBERTÉ BULLETIN de PARRAINAGE
Avec et pour les enfants
Coupon à renvoyer dans une enveloppe sans l’affranchir à :
Plan International France - Libre Réponse 11154 - 75851 Paris Cedex 17
OUI, je souhaite parrainer une fille avec Plan International pour 28 € / mois (soit 9,52 € / mois après réduction fiscale*) préfère parrainer une fille vivant : en Afrique de l’Est en Afrique de l’Ouest en Amérique Latine en Asie je vous laisse choisir
Je souhaite faire un peu plus et aussi soutenir les projets prioritaires de Plan International (santé, nutrition, protection…). Je donne 28 € + 5 € = 33 € / mois. Je joins mon chèque de 28 € ou 33 € correspondant à mon 1er versement. Je recevrai très bientôt mon dossier personnel de parrainage avec la photo de ma filleule. J’ai bien noté que je peux interrompre mon parrainage à tout moment
(Plan International s’efforcera alors de trouver un nouveau parrain à l’enfant).
* Vous bénéficiez d’une réduction fiscale de 66 % de votre don dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.
de 75 ANS D'EXPÉRIENCE Mme
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Plan International intervient dans 51 pays et impacte la vie de 81 millions d'enfants
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