Plan Info L’INFORMATION DES MARRAINES, PARRAINS ET DONACTEURS DE PLAN INTERNATIONAL
LES ENFANTS TRAVAILLEURS
Juin 2015 - N°48
URGENCE n e p a l
Une réalité bien sombre Page 11
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Chère lectrice, cher lecteur,
SOMMAIRE
EDITORIAL
Conflits, déplacements, migrations, catastrophes naturelles… Dans toutes ces situations d’urgence, les enfants subissent de plein fouet les drames qui se déroulent dans leur pays. L’actualité nous le rappelle quotidiennement : les lycéennes enlevées par la secte islamiste Boko Haram, l’attentat terroriste perpétré à l’université de Garissa au Kenya, les jeunes syriens fuyant la guerre civile, les familles touchées par l’épidémie meurtrière d’Ebola,… Ces situations démontrent la pertinence des actions de Plan International destinées à protéger les enfants et à favoriser leur autonomie. Suite au séisme au Népal, nos équipes, présentes dans le pays depuis 1978, ont immédiatement lancé l’aide d’urgence. Alors que 8 604 morts et près de 17 000 blessés ont été recensés, l’aide humanitaire est vitale pour reconstruire le pays dévasté pour venir en aide aux nombreux enfants vulnérables qui vivent encore dans la peur. C’est pourquoi nous en appelons à votre générosité en intégrant dans ce numéro un appel aux dons exceptionnel en faveur du Népal. Face aux besoins massifs pour assurer le retour à l’école des enfants, chaque euro compte.
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Appel à dons 4-5
Actualités
Nouveau projet, nouvelle brochure, mobilisation de notre ambassadrice et de nos bénévoles… Découvrez nos dernières actualités ! 6-7
Le parrainage en action
Comment le parrainage se modernise ? 8-9
Zoom sur
3 pays d’Afrique de l’Ouest : Togo, Mali, Cameroun. 10
Retour sur
Ebola : plus d’un an de lutte… 11-17
Dossier
Le travail des enfants : une réalité bien sombre. Focus sur ce fléau, en Tanzanie et en Inde.
Un grand merci pour votre soutien et votre fidélité.
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Alain Caudrelier-Bénac
URGENCE NEPAL
Ils font valoir leurs droits
Regards croisés sur la lutte des enfants pour combattre le mariage précoce, au Bangladesh et en région Rhône-Alpes.
Directeur France de Plan International
À propos de Plan International : ONG de solidarité internationale, Plan International intervient dans 51 pays en développement pour donner aux enfants et aux jeunes les plus marginalisés les moyens de construire leur avenir. Depuis 75 ans, Plan International agit dans les zones les plus pauvres auprès de millions d’enfants exclus afin de satisfaire leurs besoins vitaux, les protéger contre toutes les formes de violence et d’exploitation, leur donner une éducation de qualité et leur permettre de faire valoir leurs droits. Grâce à Plan International, en 2014, ce sont 81 millions d’enfants et de jeunes qui sont sur le chemin de l’autonomie. Plan Info est une publication de Plan France - ONG de solidarité internationale. Juin 2015. Conseil d’administration : Pierre Bardon, Damien Bachelot, Philippe Baetz, Nicolas Baverez, Pierre Chastagnier, Ghislaine Costantini, Didier Destremau, Alexandra Dublanche, Pascal Houssin, Dominique Martin, Chantal Nedjib, Lionel Requillart, Frédérique Schlumberger, Pierre Siquier. Directeur de la publication : Alain Caudrelier-Bénac. Comité de rédaction : Norah Bilet, Anne Caillebotte, Hélène Dulin, Marion Filliol, Céline Merlet, Catherine Monfrini, Fanny Reuter. Conception graphique : Sylvain Lefebvre. Contact : Plan International France - 14, Boulevard de Douaumont - 75017 Paris / contact@planfrance.org / Tél : 01 44 89 90 90 / www.planfrance.org
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Venez en aide aux enfants
Les violents séismes et leurs répliques qui ont frappé le Népal ont plongé le pays dans le chaos. De nombreux enfants ont perdu leurs parents ou des proches. Beaucoup d’écoles ont été détruites laissant près d’un million d’enfants déscolarisés. A l’heure où nous bouclons ce numéro, Plan International a déjà transféré 7 millions d’euros (dont 140 000 € de Plan International France) sur le terrain pour l’aide d’urgence, bénéficiant à 100 000 personnes dont plus de 43 000 enfants. Nous avons encore besoin de 12 millions d’euros pour aider à la reconstruction du pays.
URGENCE NÉPAL
+ URGENCE AU NÉPAL
Abris et couvertures
Retourner à l’école n’est pas seulement vital pour leurs études, mais aussi pour leur donner une stabilité et le sentiment de sécurité dont les enfants ont besoin pour se remettre du traumatisme. Quand les écoles sont fermées, il y a un risque accru qu’ils abandonnent l’école et un risque d’exploitation et de trafic.
Eau et nourriture Protection des enfants Éducation
Mattias Bryneson, Directeur de Plan International Népal
faites un don en retournant le bulletin ci-joint ou en effectuant un don sécurisé sur www.planfrance.org
Pour 50 €
soit 17 € après réduction fiscale
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Pour 100 €
soit 34 € après réduction fiscale
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Pour 150 €
soit 51 € après réduction fiscale
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vous permettez à 15 enfants de bénéficier d’un kit d’hygiène.2 vous permettez à 10 enfants d’obtenir un kit de fournitures scolaires.2 vous permettez à 20 enfants de bénéficier d’une place dans une école provisoire.2
Un grand merci pour votre soutien ! Vous pouvez suivre l’évolution de l’intervention de Plan International au Népal sur la page planfrance.org/urgence (1) Vous bénéficiez d’une réduction fiscale de 66% de vos dons dans la limite de 20% de votre revenu imposable. (2) Exemple d’utilisation des fonds dans le cadre de notre intervention d’urgence.
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ACTUALITÉS
ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS
L’engagement d’Alain Caudrelier sur le terrain Forum Mondial sur l’éducation en Corée
Le Directeur France de Plan International est allé dernièrement au Niger, au Togo et en Chine. Il se rend régulièrement dans les pays d’intervention pour constater avec les équipes locales la mise en œuvre et de l’avancement des projets, rencontrer les représentants des bailleurs locaux, et échanger sur les futurs projets répondant aux besoins des communautés dans le cadre de la stratégie d’intervention et des priorités de Plan International.
Michelle Obama promeut l’éducation
des filles au Cambodge La « 1st Lady » s’est rendue à Siem Reap au Cambodge les 21 et 22 mars pour promouvoir l’éducation des filles. Après avoir observé nos actions, elle a salué le travail de Plan International en faveur du droit à l’éducation des filles à travers la campagne mondiale « Because I Am A Girl ».
Patricia Loison, notre ambassadrice, en visite en Inde Notre ambassadrice Patricia Loison, d’origine indienne, est partie sur la trace de ses racines, à la rencontre des enfants des rues du sud de New Dehli pour découvrir nos programmes de lutte contre l’exploitation des enfants par le travail. Retrouvez son témoignage dans notre Dossier en page 16.
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Du 19 au 22 mai 2015, s’est tenu à Incheon en Corée, le Forum Mondial sur l’Education, organisé par l’UNESCO et réunissant des chefs d’Etat, des ministres, des ONG et des experts de l’éducation. 15 ans après le Forum Mondial de Dakar qui avait fixé 6 objectifs universels pour « l’éducation pour tous », le forum d’Incheon avait pour but de définir de nouveaux objectifs à atteindre pour les 15 prochaines années. En amont du Forum, « Ensemble pour l’éducation », un réseau d’acteurs français, dont Plan International est un des membres fondateurs, a rencontré la secrétaire d’Etat Annick Girardin et la délégation française présente au Forum pour leur soumettre des recommandations et rappeler l’importance de promouvoir l’éducation comme un droit.
ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS
Solid’ Solid’R LA COURSE AVEC ET POUR LES ENFANTS
Le 6 mai, 380 élèves du Collège Brossolette d’Oullins (69) se sont mobilisés pour les enfants en participant à la course « La Solid’R » au profit de Plan International. Grâce à eux, environ 6 000 euros ont été collectés qui serviront à financer un projet d’éducation des filles à Yaoundé au Cameroun.
ACTUALITÉS
La
Un grand merci à eux ainsi qu’à l’équipe de bénévoles de la Délégation du Rhône !
Appel à bénévoles Plan International développe son réseau en région ! Nous sommes à la recherche de nouveaux bénévoles et Délégués départementaux ayant envie d’agir concrètement pour promouvoir les droits des enfants et soutenir les projets de Plan International sur le terrain. Il existe actuellement 14 Délégations départementales : Antibes, Boulogne-Billancourt*, Bordeaux*, Caen*, Créteil, Le Mans*, Lille*, Lyon, Metz, Nancy, Nantes, Strasbourg, Toulouse, Tours. (*) Délégation à la recherche d’un nouveau Délégué départemental. Nous avons besoin de vous, rejoignez l’équipe de bénévoles ! Monfrini, Responsable Animation Régionale, ( Contact01: Catherine ( 44 89 90 90 - animregions@planfrance.org»
Transmettez ce que vous avez de plus cher : la liberté...
Un nouveau projet au Bénin, subventionné par l’AFD Échangeons dès aujourd’hui
L’Agence Française de Développement a donné son accord pour financer un projet d’éducation à hauteur d’environ 800 000 €. En septembre, Plan International débutera le projet au nord-ouest du Bénin, dans 4 communes rurales de l’Atacora. Il a pour objectif l’accès et le maintien à l’éducation fondamentale de 600 filles et garçons âgés de 6 à 15 ans, qui sont en situation d’abandon scolaire, non scolarisés ou déscolarisés, ainsi qu’à 2 400 élèves de primaire (dont 1 440 filles) et à 400 collégiens.
À Delhi, en Inde, le programme de lutte contre l’exploitation des enfants par le travail mené par Plan International a permis à 900 enfants de 6 à 14 ans travaillant dans le secteur informel de reprendre leur scolarité, d’accéder aux soins de santé et d’être informés de leurs droits.
Confiez-moi votre histoire et vos projets de succession, faites-moi part d’un souhait, posez-moi une question… Je lirai avec attention votre message avant d’y répondre.
… transmettez leur la liberté !
Si, comme nous, vous pensez que la plus belle des valeurs est la liberté, vous pouvez, par un geste fort, la transmettre à un enfant. Contribuer à la mission de Plan International par un legs, une donation, ou le bénéfice d’une assurance-vie est en effet une façon hautement symbolique d’aider des enfants à construire leur avenir. Parce que je sais qu’une telle décision nécessite un temps de réflexion, je vous propose de vous envoyer une documentation plus complète. Je vous invite également, si vous le souhaitez, à me contacter directement pour un temps d’échange, sans engagement et en toute liberté. N’hésitez pas à me poser vos questions ou à me faire part d’un projet qui vous tient à cœur en matière de succession. C’est avec plaisir que je vous écouterai et vous donnerai toutes les informations que vous recherchez. Norah Bilet Conseillère legs, donations, assurances-vie Tél. : 01 44 89 91 86
E-mail : norah.bilet@plan-international.org
Contactez Norah Bilet Conseillère legs, donations, assurances-vie pour Plan International. Pour poser vos questions ou prendre un rendez-vous : Tél. : 01 44 89 91 86 E-mail : norah.bilet@plan-international.org
Plan International 14 boulevard de Douaumont 75017 Paris
www.planfrance.org 10-31-2574 / Cette entreprise a fait certifier sa chaîne de contrôle / pefc-france.org
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Léguer tout ou partie de son patrimoine à Plan International, c’est prolonger votre engagement en faveur des enfants les plus déshérités et nous permettre de poursuivre et renforcer nos actions. Contactez Norah Bilet pour partager avec elle votre réflexion et votre projet. Nous vous ferons parvenir notre guide Legs, Donation et Assurance-vie, rédigé à votre attention. LEGS • DONATIONS • ASSURANCES-VIE
Transmettez-lui ce que vous avez de plus cher : la liberté …
Contact : Norah Bilet, Chargée des Legs, Donations et Assurances-vie 01 44 89 90 90 norah.bilet@plan-international.org
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LE PARRAINAGE EN ACTION
Le parrainage se modernise Plan International organise chaque année une conférence par continent pour travailler sur les initiatives relatives au parrainage. Isabelle Dalle Piagge, Responsable Relations Donateurs, représentait Plan International France à la conférence en Afrique. Témoignage. La satisfaction de nos parrains et marraines est primordiale. C’est important de les renseigner sur leur(s) filleul(e)(s) et sur les communautés qu’ils soutiennent chaque mois grâce à leurs dons. C’est pourquoi nous tenons à améliorer continuellement les documents et les outils mis à leur disposition. Par exemple, le rapport annuel sur les filleul(e)s et leur communauté, que nous envoyons aux parrains et marraines, a été revu pour leur communiquer des informations exhaustives et précises sur les enfants et les familles qui bénéficient de l’aide de Plan International.
Les participants de la conférence ont beaucoup apprécié de pouvoir échanger sur ces bonnes pratiques et ont pu trouver ensemble des améliorations concrètes. Par exemple, écrire une lettre en Afrique n’est pas une pratique habituelle. Ainsi, au Bénin, des ateliers d’écriture ont été mis en place grâce à nos équipes sur le terrain. Ce sont des moments ludiques où les enfants apprennent les bases de l’écriture, à répondre aux questions de leurs parrains et marraines et reçoivent de bons conseils pour rédiger leur courrier.
Notre objectif est également de faciliter la communication entre les parrains et marraines, et leurs filleul(e)s. Nous nous sommes d’ailleurs réjouis que les échanges par email se développent. C’est un gain de temps pour tous, mais aussi pour la gestion du courrier, et une vraie source d’économie qui nous permet de garder plus de fonds pour les projets.
Un chiffre important à retenir Afrique de l’Ouest sont soutenu(e)s par les 306 000 filleul(e)s d’parrains et marraines de Plan International. Merci à vous !
Car la liberté, c’est aussi de laisser le choix à nos marraines et à nos parrains. Plan International permet à ses marraines et parrains d’adapter leur parrainage selon leurs envies et sans contrainte, pour vivre leur propre expérience. Il n’existe pas deux façons de vivre le parrainage. La liberté, c’est de pouvoir choisir le pays de votre filleul(e), de correspondre ou non avec elle ou lui, par email ou par courrier, de lui rendre visite, ou bien, si vous préférez, de suivre les actions menées dans sa communauté uniquement par l’intermédiaire de nos rapports. Une constante : grâce à vous, les enfants peuvent exprimer leur potentiel et être libres de choisir leur avenir.
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Nous avons porté nos efforts sur la digitalisation de nos documents. Déjà 72 % des marraines et parrains ont choisi Internet pour rester informés. Moins de frais pour Plan International, c’est plus de fonds pour les enfants ! Si vous le souhaitez, nous pouvons vous adresser par email votre magazine Plan Info, le bilan annuel sur l’évolution de la situation de votre filleul(e) et de sa communauté, et votre reçu fiscal.
Vous prenez la parole Des questions sur le parrainage d’enfant ? Venez poser vos questions à nos marraines et parrains bénévoles qui y répondront et partageront leur propre expérience du parrainage avec vous sur le forum de discussion « Parole de parrains ». N’hésitez pas à les rejoindre sur le groupe Facebook : www.facebook.com/PagePlanFrance
LE PARRAINAGE EN ACTION
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Un parrainage connecté !
Rendez-vous sur votre Espace parrains Vous pouvez retrouver toutes les informations et les documents liés à votre parrainage sur votre Espace parrains en ligne sur Internet : espaceparrain.planfrance.org
Des nouveaux documents de parrainage
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Correspondez avec votre filleul(e) par e-mail
Pour vous rendre la lecture plus claire et plus agréable, nous avons revu la conception des documents destinés à nos marraines et parrains.
Déjà 5 000 emails ont été envoyés aux filleul(e)s dans le monde entier via l’Espace parrains. Plus pratique, plus rapide et plus économique… Pensez-y !
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Zoom sur Zoom sur…
l’ Afrique de l’Ouest, au Togo, au Mali et au Cameroun A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Enfant Africain le 16 juin, découvrez les interventions de Plan International dans trois pays d’Afrique de l’Ouest, où la protection, l’éducation et la santé des enfants sont des enjeux majeurs. TOGO
Stopper la traite des enfants
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ien que difficile à mesurer, la traite des enfants est un phénomène important au Togo. Il peut s’agir de travaux forcés, de tâches domestiques ou de prostitution.
Des milliers de jeunes adolescentes habitant dans des villages sont envoyées à Lomé, capitale du Togo, pour travailler comme domestiques non rémunérées. « Ma sœur m’a emmenée en vacances à Lomé à 13 ans et m’a laissée dans une maison pour travailler en tant que servante. Je devais m’occuper du bébé, faire les lessives et la vaisselle. Je commençais à 5h du matin. Ma patronne était dure, elle me battait car je ne lavais pas assez bien le linge ou les assiettes. Elle me terrifiait. Elle ne me laissait pas sortir et ne me payait pas. », raconte Esther. Plan International a lancé un projet de lutte contre la traite des enfants dans 62 villages de la région de Tchamba, au nord du Togo, qui a pour objectif de combattre le trafic. En sensibilisant les familles, en scolarisant les enfants et en aidant financièrement les femmes pour qu’elles deviennent autonomes, elles peuvent choisir un métier et subvenir aux besoins de leurs enfants sans être obligées de les envoyer travailler.
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Esther, maintenant 14 ans, est retournée dans son village dans le nord du Togo, quelques mois plus tard, après que Plan International ait alerté ses parents sur les dangers de la traite. Désormais, elle va à l’école avec les autres enfants de son âge et est confiante dans l’avenir.
MALI
Le retour à l’école après le conflit
D
CAMEROUN
550 000 personnes vivent avec le VIH/Sida Zoom sur…
epuis début 2012, le conflit au nord du Mali a provoqué le déplacement de plus d’un demi-million de personnes vers le sud et hors du pays provoquant une grave crise humanitaire. Dans la région de Timbuktu où s’est déroulé le conflit, les infrastructures étaient très endommagées et de nombreuses personnes continuent de vivre dans la peur. Dès que la zone a été accessible en mai 2013, Plan International s’y est rendu pour répondre à l’urgence ; nous prenons actuellement en charge 56 écoles de la région. Jusqu’à présent, plus de 6 500 kits scolaires ont été distribués, et plus de 300 enseignants ont été formés. Des centres de santé et des espaces sûrs où les enfants peuvent jouer et réapprendre à être euxmêmes ont également été ouverts.
« Pendant l’occupation, je devais rester à la maison et je ne pouvais pas sortir pour aller à l’école. » raconte Hawa (en rouge sur la photo). « Aujourd’hui, j’étudie dans une des écoles rouverte dans la région, et je suis l’une des meilleures élèves de ma classe. »
L
a région centrale du Cameroun est l’une des zones les plus touchées par le virus du Sida. Les jeunes et les femmes sont les premières victimes. C’est pourquoi Plan International est présent à Okola depuis 3 ans pour sensibiliser les habitants face aux dangers du virus, pour distribuer et promouvoir l’utilisation des préservatifs (qui reste le moyen le plus efficace de prévention du VIH/Sida), et pour mettre en place des centres de dépistage et de prise en charge des personnes infectées.
« J’ai appris que j’étais séropositive en 2002. Après la mort de mon mari, j’ai dû quitter le domicile avec mes cinq enfants car ici la maladie est taboue et je ne me sentais plus en sécurité. », raconte Tina. Elle avait du mal à s’en sortir, puis a appris qu e Plan International prenait en charge les personnes atteintes du VIH/Sida.
« Grâce à Plan International, je bénéficie d’un traitement médical. Je vais aux réunions chaque semaine et je rencontre d’autres personnes vivant comme moi avec la maladie ». Grâce aux témoignages des autres membres, Tina est devenue jour après jour plus forte. Aujourd’hui, elle connaît mieux les risques du VIH/Sida et peut à son tour sensibiliser d’autres personnes. Grâce au traitement, elle aura la chance de voir ses enfants grandir.
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Mars 2014 Juin 2015
Retour sur…
Retour sur... Ebola, plus d’un an de lutte.
« J’ai été placé en quarantaine dans une maison où 4 personnes sont mortes. Lorsque nous avons pu sortir, mes propres amis m’évitaient. » Un garçon en Sierra Leone
En mars 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) déclarait l’épidémie de fièvre à virus Ebola
une urgence de santé publique de portée internationale. Un an plus tard, le bilan est lourd : 25 000 personnes infectées, 10 000 victimes et 16 000 orphelins recensés (OMS 2015). Retour sur ce virus hors de contrôle qui fait trembler le monde depuis plus d’un an.
Les conséquences du virus Ebola en Guinée, Libéria et Sierra Leone n Les écoles ferment à cause des mises en quarantaine, provoquant une suspension d’au moins 9 mois dans la scolarité des enfants et affectant leur éducation. n Le marché de l’emploi s’effondre, entrainant une poussée fulgurante du chômage. n Les services de santé disparaissent : les enfants ne sont plus vaccinés car une majorité des centres de santé ferment ou sont dédiés aux victimes d’Ebola, des centaines de femmes accouchent sans aucune assistance médicale. n La pénurie alimentaire survient, à cause du chômage et de la baisse du pouvoir d’achat, de la pénurie agricole et de la fermeture des marchés. Face à ce fléau, Plan International se mobilise sur le terrain pour répondre à l’urgence, depuis les premiers cas confirmés en mars 2014. L’aide internationale s’est mobilisée à hauteur de 58 millions, bénéficiant à 2,5 millions de personnes dont plus d’1,2 millions d’enfants.
Les actions de Plan International pour prévenir la propagation du virus n De l’eau potable, du savon, des kits d’hygiène sont distribués et des stations de lavage de mains mis en place, notamment dans les écoles. 10
n Des centres et des postes de santé dans les lieux publics sont ouverts avec des agents de santé qualifiés. n Les habitants participent à des campagnes de sensibilisation de santé publique et de soutien psychologique. n Des aides alimentaires sont distribuées. n Des leçons sont diffusées sur les radios locales pour les enfants privés d’école.
Pour quel avenir ? L’épidémie semble ralentir. Les écoles sont peu à peu rouvertes. Au Libéria, l’OMS a annoncé officiellement la fin de l’épidémie. Cependant, Plan International reste mobilisé dans les pays touchés. La crise ne sera endiguée que lorsque nous atteindrons zéro nouveaux cas dans tous les pays, ce pendant 42 jours. Le redémarrage de l’économie sera difficile et un retour à la normale pourrait prendre entre 5 et 10 ans.
Découvrez nos actions en vidéo : www.planfrance.org/ebola -decontamination
DOSSIER
LES ENFANTS TRAVAILLEURS Une réalité bien sombre A l’occasion de la Journée Mondiale contre le Travail des Enfants le 12 juin, Plan International entend rappeler qu’on estime à 170 millions le nombre d’enfants dans le monde, âgés de 5 à 17 ans, qui travaillent au lieu d’aller à l’école. Qu’ils soient employés de maison ou dans des mines, ouvriers agricoles, trieurs de déchets,… ces enfants sont privés de la liberté de choisir leur avenir. A travers ce dossier, nous vous présentons les causes et les conséquences de ce phénomène et comment Plan International agit pour lutter contre ce fléau, notamment en Tanzanie et en Inde.
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DOSSIER
Le fléau du travail des enfants dans le monde L’Organisation Internationale du Travail définit le travail des enfants comme « tout travail qui est mentalement, physiquement, socialement ou moralement dangereux et préjudiciable pour les enfants et qui interfère avec leur scolarité ». Bien que cette problématique ait diminué au niveau mondial de 31,6 % depuis 2013 selon l’OIT, le travail des enfants demeure néanmoins le principal obstacle à l’éducation des enfants.
Pourquoi les enfants sont forcés de travailler ? Les principaux facteurs du travail des enfants sont multiples : n La pauvreté des familles : le manque de ressources des familles pour subvenir aux besoins de leurs enfants est le plus souvent à l’origine du phénomène. En travaillant, les enfants peuvent ainsi pallier à l’insécurité économique de leur famille. n L’accès difficile à la scolarité et le système éducatif défaillant : les frais de scolarité, les violences à l’école, la mauvaise qualité des infrastructures et de l’enseignement, et l’éloignement géographique des écoles sont autant d’obstacles à l’éducation et de facteurs aggravants du travail des enfants. 12
n L’absence d’enregistrement des enfants à la naissance : sans papiers d’identité, les enfants sont la proie idéale pour toutes les formes d’exploitation, dont le travail. On estime que 35 % des enfants dans le monde n’ont pas d’existence officielle (UNICEF, 2013). n Le faible niveau d’éducation des parents : plus les parents sont éduqués, plus leurs enfants ont de chance d’aller à l’école longtemps et ainsi échapper au travail. Les parents éduqués connaissent davantage l’impact du travail sur la santé de leurs enfants, ce qui les incite à ne pas y recourir. n L’intérêt des employeurs : les enfants sont une main d’œuvre « bon marché ». Ils peuvent également répondre à des exigences spécifiques pour effectuer certaines tâches (mines, tissage de tapis, etc.).
n Absence de scolarisation : Les enfants travailleurs ne peuvent pas suivre une scolarité normale, ce qui les empêche d’acquérir les compétences nécessaires pour construire leur avenir. n Atteintes à la santé physique, morale et psychique : Les conditions de travail difficiles auxquelles sont soumis les enfants (mauvais traitements, fort stress, locaux insalubres, environnement toxique...) accroissent le développement de maladies (affection pulmonaire, problèmes articulaires, déformations osseuses…). Tendances dépressives, suicides, usage de drogue font aussi partie du lot de répercussions chez les enfants travailleurs.
UE…
SAVIEZ-VOUS Q
68 %
sein availlent le font au des enfants qui tr , 2013). ns salaire (UNICEF sa e ill m fa ur le de s « invisibles ». Ils demeurent alor fficile de chiffrer Il est donc très di mbre d’enfants exactement le no l. victimes de travai
DOSSIER
Comment le travail impacte les enfants ?
n Atteintes au bon développement de l’enfant et du pays : Le travail des enfants nourrit le cercle vicieux de la pauvreté. Une entrée prématurée sur le marché du travail se traduit par une perte de revenu de 15 à 20 % durant toute la vie de l’enfant. Ce qui nuit par ricochet à l’économie du pays.
« Le travail des enfants laisse de graves séquelles chez les enfants eux-mêmes et la société dans son ensemble. » Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations-Unies
Quelles sont les solutions ? Plan International lutte contre le travail des enfants en impliquant les enfants eux-mêmes, les communautés, les employeurs, les syndicats, les autorités nationales et locales, les services de police et les services sociaux. Comment ?
3 Par la mise en place de formations professionnelles des familles et l’accompagnement dans la création d’activités génératrices de revenus pour les sortir de la pauvreté
3 Par la sensibilisation des communautés, des familles et des employeurs sur les conséquences néfastes du travail des enfants et sur l’importance de l’éducation
3 Par le perfectionnement du système éducatif (formation des enseignants, construction
d’écoles, fournitures et équipements scolaires…) et des programmes de réinsertion à l’école des enfants travailleurs (accompagnement psychologique, cours de remise à niveau…)
3 Par les actions de plaidoyer auprès des pouvoirs publics pour rendre le travail des enfants
illégal ou en incitant les autorités publiques à appliquer les lois qui interdisent cette pratique.
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Tanzanie : sortir les enfants des mines
DOSSIER
En Tanzanie, le travail des enfants constitue une part importante de l’économie locale. Ils travaillent dans des mines d’or aux conditions dangereuses (effondrements, rejets de métaux lourds, cyanure, poussières toxiques, mercure, gaz,…), dans des exploitations de tabac, ou sont obligés de se prostituer, pour gagner leur vie et subvenir aux besoins de leur famille, mettant en danger leur santé, leur éducation et leur avenir. « Je ne me souviens pas combien de fois j’ai été travailler dans les mines d’or et agressée verbalement. » Limi, 11 ans, poursuit en disant qu’elle a enduré des épreuves, comme des hommes qui venaient la voir pour des relations sexuelles.
« J’avais perdu la volonté de poursuivre des études. Travailler dans la mine était tout pour moi. L’une de mes amies m’avait dit que le but d’étudier dur était de gagner de l’argent plus tard, mais je gagnais déjà de l’argent, donc je n’avais pas de raison d’étudier. »
Tanzanie - Informations générales Capitale : Dodoma Superficie : 945 000 km² Population : 49,3 millions d’habitants Densité : 50,7 habitants / km² Langues officielles : Swahili, Anglais Régime politique : République multipartite Revenu national brut par habitant / an : 860 $ (France : 43 520 $, 2013) Population vivant sous le seuil de pauvreté : 67,7 % Espérance de vie à la naissance : 61,5 ans Taux d’alphabétisation des adultes : 67,8 % (2014) Indicateur de développement humain : 158e rang sur 187 PNUD 2014, Banque Mondiale UGANDA
Bukoba
KENYA
RWANDA
Mwanza
Geita
BURUNDI
be
Igom
Ugalla
RDC
Dodoma Morogoro a Kibaha
Zanzibar Dar es Salaam Dar Es Salaam Kisarawe
Sham
Ifakara
Plan International intervient depuis 3 ans pour lutter contre le travail des enfants dans 52 villages de la région de Geita au nord de la Tanzanie. La problématique du travail des enfants y est cruciale car l’exploitation minière est une des activités principales. D’une durée de 6 ans (2012 - 2018), ce projet ambitieux est financé par l’Union Européenne, l’Agence Française de Développement et les dons de particuliers. Il bénéficie déjà à 65 600 filles et 64 300 garçons âgés de moins de 18 ans. En Tanzanie, l’âge légal minimum pour travailler est fixé à 14 ans, mais le travail dans les mines est interdit aux enfants de moins de 18 ans. Pourtant, plus de 70 % des enfants âgés de seulement 5 à 17 ans ont déjà été forcés d’y travailler ! L’objectif du projet est d’améliorer les conditions de vie des villageois afin que le recours au travail des enfants ne soit plus nécessaire. L’engagement de Plan International a montré de véritables avancées sur le terrain, grâce aux équipes mobilisées au niveau local, régional et national :
ZAMBIE
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Rov
MOZAMBIQUE
TANZANIE Kafue
Zamb MALAWI
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Bureau principal Unité de programme
Les enfants ont désormais accès à l’école 65 écoles maternelles ont vu le jour grâce au soutien matériel et à la formation d’enseignants bénévoles
Interview
Les familles ont appris à gérer leur argent Pour que la pauvreté ne soit plus un facteur de recours au travail des enfants, 186 nouvelles Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (« AVEC »), représentant 4 475 personnes (72,5 % de femmes), ont été créées pour permettre aux membres de ces associations de mettre leur épargne en commun et de s’octroyer des microcrédits. Les familles peuvent désormais payer les frais de scolarité, épargner, investir, dégager des bénéfices…
Les habitants et les autorités locales sont désormais sensibilisés et mobilisés Le projet mené par Plan International garantit la participation des enfants. Sensibilisés sur leurs droits, les conséquences néfastes du travail des enfants, la prévention du VIH / Sida et l’égalité filles-garçons, ils peuvent ainsi sensibiliser à leur tour leurs camarades de classe. Certains ont été élus « ambassadeurs » des droits de l’enfant. Ils sont désormais en charge de sensibiliser les autorités publiques locales sur la protection des enfants, le travail ou encore la prostitution infantile. Ils mobilisent aussi les responsables et décideurs locaux sur les problématiques relatives aux droits de l’enfant. Le projet vise également à sensibiliser les petits exploitants miniers sur la législation et les risques, afin qu’ils s’engagent ensuite à identifier les enfants travaillant dans leurs exploitations, à les orienter vers les travailleurs sociaux ou à interdire l’entrée sur leur site de toute personne de moins de 18 ans. Plan International a décidé de prolonger le projet pendant 3 ans jusqu’en 2018 pour l’étendre à d’autres zones, afin de continuer à combattre ce fléau qui prive les enfants de leur liberté.
Martha Lazaro, Responsable Projets à Geita, Plan International Tanzanie
DOSSIER
issus des villages. La fourniture de matériel scolaire et d’uniformes et un soutien psychosocial ont permis le retour à l’école primaire de près de 12 000 anciens enfants travailleurs âgés de 5 à 13 ans, dont ceux ayant connu les pires formes de travail (commerce sexuel et travail dans les mines d’or).
De quelle façon Plan International intervient auprès des employeurs miniers qui font travailler les enfants dans la région de Geita ? Nous travaillons avec l’association locale des petits exploitants miniers pour mener auprès des employeurs des actions de sensibilisation aux droits des enfants, et d’information sur les règles de sécurité dans l’industrie minière. Nous incitons ces employeurs à s’enregistrer car des entreprises officielles ne sont pas supposées avoir recours au travail des enfants. Les filles sont-elles touchées par le travail des enfants à Geita ? Oui, mais pas comme les garçons qui, eux, travaillent à l’extraction dans les mines. Les filles sont chargées du concassage des minerais et du transport de la poudre de minerai vers la zone de lavage. Elles sont aussi nombreuses à vendre de la nourriture, de jour comme de nuit, et sont alors exposées au risque d’agressions sexuelles. Beaucoup sont forcées de se prostituer avec, entre autres conséquences majeures, le risque de grossesses ou de contaminations. Quelles actions mène l’équipe de Plan International auprès des enfants contraints de travailler dans les mines ? L’équipe a mis en place un soutien psychosocial par des travailleurs sociaux. Nous nous efforçons d’entrer en contact avec ces enfants pour les sensibiliser sur leurs droits. Nous avons également entrepris de faire leur recensement et de récupérer des informations importantes les concernant (s’ils vont encore à l’école, depuis combien de temps sont-ils employés dans les mines, pour quelles raisons,...). Le projet est reconduit par Plan International pour 3 ans. Pensez-vous que cela sera suffisant pour éradiquer le travail des enfants dans cette région du nord de la Tanzanie ? Non, malheureusement, car des enfants des régions voisines très pauvres de Kagera et Kigoma, sont eux aussi recrutés dans les mines d’or de Geita. En outre, d’autres districts de la région, dans lesquels nous n’intervenons pas, emploient eux aussi des enfants dans les mines. Enfin, sur les rives du lac Victoria, proche de Geita, de nombreux enfants travaillent comme pêcheurs. Ce n’est pas une fatalité pour Plan International qui continuera ses actions sur place tant qu’il y aura un besoin.
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DOSSIER
L’Inde, le pays le plus touché par le travail des enfants L’Inde constitue le premier pays du monde en termes de travail des jeunes de moins de 14 ans. Agés pour la plupart de 6 à 15 ans, ils sont généralement chiffonniers, c’est à dire contraints de ramasser les ordures pour les revendre. Ils travaillent aussi dans des restaurants populaires où l’on vient boire le thé ou manger de la cuisine locale (dhabas), dans des garages, des épiceries, ou en tant que vendeurs de légumes dans les marchés. Puis à l’âge de 15 ans, les garçons ont tendance à s’orienter vers la maçonnerie, les fabriques d’emballages, ou deviennent conducteurs de cyclopousses (rickshaws), ou encore supervisent le travail d’enfants moins âgés, tandis que la plupart des filles se marient à un jeune âge, deviennent femmes au foyer ou sont employées à des travaux domestiques.
PAKISTAN
Rajdhani Lunkaransar
Uttarkashi Gairsain
Comment lutter contre le travail des enfants en Inde ? NEPAL
GNK Maharajganj Varanasi Bajju Aditha Muzaffarpur Delhi (CASP) New Delhi Patna BANGLADESH
Udaipur
Ranchi Bhubaneswar
CAP Hyderabad SIP Hyderabad
Odisha
I NDE Bureau principal Bureau national Unité de programme
SRI LANKA
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Alors même qu’en Inde, la Constitution garantit à tous les enfants de 6 à 14 ans le droit à une éducation obligatoire et gratuite au niveau élémentaire et interdit le travail des enfants de moins de 14 ans dans un environnement dangereux, les enfants travailleurs sont pourtant très nombreux. Notre projet « Dhaba Kids » mené dans le sud de New Delhi vise à réintégrer les enfants travailleurs à l’école. Il comprend : n La création de centres pour rattraper le retard scolaire, qui jouent le rôle d’écoles informelles et
n Des groupes d’enfants et de parents d’élèves ont été créés. A travers des échanges, les équipes de Plan International les sensibilisent à l’importance de l’éducation, aux droits fondamentaux des enfants, à l’hygiène et à la nutrition afin qu’ils sensibilisent à leur tour leurs pairs et leurs communautés. Depuis le lancement du projet en mars 2007, 1 543 enfants ont bénéficié des actions de Plan International. Parmi eux, 400 enfants des communautés les plus pauvres du sud de New Delhi ont pu rejoindre un cursus scolaire normal.
Patricia Loison, ambassadrice de Plan International en France à la rencontre des enfants travailleurs de New Delhi
DOSSIER
proposent aux enfants une offre adaptée à chacun en fonction de leur niveau. A la fois lieu d’apprentissage, de soin, de formation et d’amusement, les enfants y sont en sécurité et apprennent à développer leurs connaissances. Des animatrices-enseignantes, formées aux problématiques spécifiques de ces enfants, dispensent des cours de remise à niveau en lecture, en orthographe et en calcul en s’appuyant sur des méthodes pédagogiques interactives. Un suivi médical régulier y est assuré car les enfants travailleurs souffrent souvent de malnutrition et d’anémie. Ils reçoivent notamment des compléments alimentaires et des médicaments en fonction de leurs besoins.
En tant qu’ambassadrice de notre ONG, Patricia Loison s’est rendue en Inde cette année et y a rencontré les enfants, les familles et les communautés, bénéficiaires des programmes de Plan International au Sud de New Delhi. Elle a notamment suivi sur place le projet « Dhaba Kids » dont le but est de réintroduire les enfants chiffonniers qui ramassent les ordures et les déchets dans un cycle scolaire normal.
12,6 millions d’enfants travaillent en Inde dans des conditions inacceptables. Pourtant, qu’ils vivent près des décharges ou dans les gares de Delhi, ils se battent pour continuer à aller à l’école. Certains veulent être docteur, journaliste, policier… J’ai rencontré des jeunes qui grâce à Plan International sont sortis de la rue, ont compris que leur avenir passait par l’éducation et qui ont réintégré l’école publique. J’ai été impressionnée par les qualités humaines et professionnelles des équipes de Plan International sur place, le lien tissé avec les enfants et les communautés. Plan International donne aux enfants les plus démunis les clés pour accéder à un avenir meilleur. Patricia Loison, ambassadrice de Plan International France Découvrez nos actions en vidéo : www.planfrance.org/patricia-loison-inde
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Ils font valoir leurs droits
A Oullins (69), des collégiens courent pour les droits des filles
Le 6 mai dernier, 380 élèves du Collège Brossolette d’Oullins (69) se sont mobilisés dans le cadre d’une course au profit de Plan International : « la Solid’R », la course avec et pour les enfants.
Des élèves sensibilisés Dans un premier temps, les élèves ont été sensibilisés aux droits des enfants et aux missions de Plan International par leurs professeurs et par les bénévoles de notre Délégation du Rhône. Ces interventions ont permis d’échanger sur les obstacles à l’éducation des filles contre lesquels Plan International se bat, tels que les mariages précoces, les violences faites aux filles à l’école, et le travail des enfants. « Les élèves du collège ont manifesté un grand intérêt à l’égard de ces problématiques, ils posaient beaucoup de questions et souhaitaient voir et entendre les témoignages souvent difficiles de ces enfants d’autres pays du monde. », raconte Jacqueline, une bénévole de la Délégation du Rhône de Plan International.
3, 2, 1, Partez ! Après avoir été sensibilisés, les élèves se sont lancés à la recherche de sponsors dans leur entourage (famille, amis, commerçants du quartier,…). Chacun était invité à faire une promesse de don pour chaque kilomètre ou tour
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parcouru par l’élève. Le jour de la course, le principe était très simple : plus l’élève courait, plus il collectait de dons pour venir en aide aux enfants les plus démunis.
« Se marier aussi jeune et avoir un bébé, c’est impossible. Nous allons tout faire pour les aider. Même s’il pleut, nous allons faire le maximum. Nous, on court moins vite, mais longtemps ! », a réagi très motivé un élève de 6ème qui avait déjà trouvé une dizaine de sponsors.
Des dons récoltés au profit de l’éducation des filles au Cameroun La course, « la Solid’R », a permis de collecter environ 6 000 euros au profit d’un projet d’accès à l’éducation des filles mené par Plan International à Yaoundé au Cameroun, plus précisément dans le quartier populaire de la Briqueterie, où seulement 37 % des filles sont scolarisées. Un grand merci aux enfants, aux équipes pédagogiques et aux bénévoles !
Ils font valoir leurs droits
Au Bangladesh, Keshob est un « casseur de mariage précoce »
Jeune bangladais de 18 ans, Keshob (en bleu sur la photo) est président du Forum Rangdhanu Shishu (FRS), une organisation soutenue par Plan International qui réunit des enfants désireux de lutter contre le mariage précoce.
Le mariage précoce : un phénomène répandu au Bangladesh Au Bangladesh, 66 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. De fait, le pays se place en 4ème position des pays les plus touchés par le mariage précoce après le Niger (75 %), la République Centrafricaine (68 %) et le Tchad (61 %). Faute d’un cadre juridique solide, le mariage précoce, considéré comme une coutume dans le pays, se perpétue au détriment notamment de l’éducation des filles. Indigné par cette situation, Keshob se mobilise pour faire évoluer les choses en créant aux côtés de Plan International et avec d’autres adolescent(e)s, le Forum Rangdhanu Shishu (FRS), dans le district de Nilphamari, au nord du Bangladesh.
Les « wedding-busters » en action Appelés les « wedding-busters » (« casseurs de mariage » en français), ces adolescent(e)s se déplacent dans le district par petits groupes auprès des familles à risque qu’ils sensibilisent au rôle déterminant de l’éducation des filles et aux dangers
du mariage précoce (grossesse précoce, mortalité maternelle et infantile, séquelles irréversibles sur la santé et troubles psychologiques…). Keshob raconte leur action : « Avec d’autres membres de l’organisation, nous faisons du porteà-porte, organisons des rencontres, participons à des mobilisations, et nous jouons même dans des saynètes de rue pour convaincre les parents d’envoyer leurs enfants à l’école plutôt que de les marier. » Grâce à l’intervention des « casseurs de mariage » dans le district de Nilphamari, plus de 10 mariages précoces ont été empêchés. Leur initiative, récompensée par l’ONU, a inspiré d’autres jeunes dans des communautés voisines.
En vidéo : www.planfrance.org/ casseurs-de-mariages
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