N°
50 octobre 2016
PLAN INFO
L e j o u r n a l d e s a c t e u r s d e P l a n I n t e r n at i o n a l p o u r l e s e n f a n t s
5 JOURNÉE ème
INTERNATIONALE DES FILLES 11 octobre 2016
La vie ruinée des filles mariées trop tôt
Point de vue Pierre Bardon Président de Plan International France
Chères lectrices, Chers lecteurs, Depuis sa création en 1993, notre association a toujours défendu activement les droits des enfants les plus vulnérables. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous informer de notre transformation en Fondation Reconnue d’Utilité Publique. Ce nouveau statut, officiellement reconnu depuis le 5 septembre 2016, va nous permettre de renforcer notre influence et l’impact de nos actions au service des droits des enfants et de l’égalité pour les filles. C’est la reconnaissance de la qualité du travail effectué par nos équipes depuis 23 ans grâce à votre soutien. Cela va également ouvrir de nouvelles modalités de soutien en faveur de notre action que nous ne manquerons pas de partager avec vous dans les prochains mois. A l’approche du 11 octobre, où nous célèbrerons la 5ème Journée internationale des filles, nous souhaitons rendre visible une terrible injustice : 15 millions de filles mineures sont encore mariées de force chaque année, soit une fille toutes les 2 secondes. Nous vous présentons dans ce numéro le combat quotidien mené par nos équipes et les communautés dans nos pays d’intervention, pour enrayer durablement ce fléau dont les filles sont encore trop souvent victimes. Merci infiniment de votre fidèle soutien et bonne lecture.
VOUS AVEZ LA PAROLE Depuis 2000 je parraine des enfants pour améliorer leur vie et leur permettre d’aller à l’école. J’ai la chance d’en être à ma seconde filleule... J’en profite pour saluer tout le travail que Plan International fait ! Estelle - (Facebook, 13 mai 2016)
Bonjour tout le monde...très contente de vous rejoindre dans ce groupe. Je viens de commencer cette belle aventure il y a un peu plus d’une semaine et je viens d’apprendre que je suis marraine d’une petite fille de 4 ans qui vit au Pérou :). Noémie - (Paroles de parrains, Facebook, 6 juillet 2016)
Sophie Appenzeler @SophieAppen - 10 mai
Un grand bravo à @PlanFrance pour ses actions dans la province Phu Tho au #Vietnam mais aussi partout ailleurs...
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Mathilda Chiesa @LouChsUK - 14 juil Merci @PlanFrance pour vos programmes qui défendent les droits des jeunes filles !
Plan Info est une publication de Plan International France - octobre 2016 Directeur de publication : Yvan Savy Rédactrice en chef : Céline Merlet Rédactrice : Méréva Balin Conception : Sylvain Lefebvre Crédits photos : Plan International Contact : Plan International France 14 boulevard de Douaumont 75017 Paris contact@plan-international.fr 01 44 89 90 90 - www.plan-international.fr
dossier
La vie ruinée des filles mariées trop tôt Dans les pays en développement, une mariée sur trois est encore mineure au moment de ses noces. Pourtant ces unions précoces ont de terribles conséquences sur le futur et la santé de ces jeunes filles. Depuis 1998, Plan International lutte activement contre cette pratique.
Au Niger, en République centrafricaine, au Bangladesh ou en Guinée, plus de 60 % des femmes ont été mariées avant d’avoir 18 ans en dépit des multiples réclamations du Comité des droits de l’enfant de l’ONU.
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Un arrangement financier entre adultes avant tout
millions de filles mineures sont mariées de force chaque année, soit 1 toutes les 2 secondes
millions de fILLES mariées de force avant leur majorité dans le monde
Le mariage précoce persiste avant tout pour des raisons économiques. Sans éducation, une fille ne peut aider financièrement sa famille. Dans un contexte précaire, elle est perçue comme une « charge ». Plus les conditions de vie sont difficiles, plus la tentation est grande pour les parents d’améliorer leur quotidien en mariant leurs filles. Les fiançailles donnent lieu à une transaction financière, sous forme de dot ou de don direct. Pour la jeune fille, l’évènement marque le plus souvent la fin de ses études. Elle n’a alors d’autre choix que de subir une vie faite de tâches ménagères, de soins à son mari et à ses futurs enfants. 3
DOSSIER
« Quand j’étais chez mon mari, la seule chose que je pouvais faire, c’était aller à l’épicerie. Je pilais le millet, je préparais les repas et j’allais faire les courses. Si j’avais pu aller à l’école, j’aurais été vraiment heureuse. » Haoua, 15 ans, Niger. Piégées dans ce cercle vicieux, les femmes sont maintenues dans un rôle exclusif de mère et d’épouse. Il est impensable pour une fille de rester célibataire dans ces sociétés. Souvent, la religion et/ ou les traditions lui interdisent de perdre sa virginité hors du cadre du mariage. La famille préfère alors lui trouver un époux dès l’âge de la puberté, parfois même avant.
Etant donné leur âge et leur peur, ces filles ne peuvent pas consentir à des relations sexuelles. Elles courent en prime un double risque pour leur santé. D’une part, celui d’être contaminées par une infection sexuellement transmissible, comme le VIH. D’autre part, celui de tomber enceinte. En effet, les grossesses précoces sont la première cause de mortalité des filles entre 15 et 19 ans dans les pays en développement. Celles qui survivent connaissent souvent des accouchements difficiles laissant des séquelles irréversibles. « Si vous allez dans les hôpitaux, c’est tragique d’y voir toutes ces filles. Il y en a des centaines à Niamey et ici, à Dosso, avec des fistules. Ces filles sont marquées à vie dans leur corps et dans leur esprit. Voilà pourquoi je me suis engagé dans ce combat. » Sultan de Dosso, 88 ans, Niger.
1,2 milliard de filles seront mariées de force durant leur enfance d’ici à 2050,
soit l’équivalent de la population de l’Inde. Un engrenage dans lequel les filles perdent leur liberté et leur santé
« Cette nuit-là, on m’a conduite à l’homme. Il ne m’a pas forcé à faire l’amour, il a eu pitié de moi. Ensuite, nous sommes retournés à Niamey. C’est là qu’il a commencé à me maltraiter et à me forcer à avoir des relations sexuelles. » Salamatou, 24 ans, Niger. Mariée à 13 ans avec un homme de 10 ans son aîné.
© Plan International - Erik Thallaug
Toute leur vie, ces femmes mariées trop tôt dépendent de leur époux. Financièrement, puisqu’elles n’ont pas pu finir leurs études ou apprendre un métier. Socialement, car le divorce est en général très mal vu dans ces pays. Certaines subissent aussi des violences physiques, sexuelles ou psychologiques de la part de leur mari.
Michelle Perrot, Directrice du plaidoyer de Plan International France Comment mettre fin au mariage précoce ? « Le mariage précoce est une violation globale des droits humains. Pour s’y attaquer, il est nécessaire que tous les acteurs collaborent et, ce, à tous les niveaux : international, national, communautaire et individuel. Le mariage précoce ne disparaîtra pas sans l’adhésion des populations locales. Il est primordial pour nous de travailler main dans la main avec elles. Nous menons donc des actions de sensibilisation auprès des filles mais aussi des parents, des chefs religieux ou des autorités locales. »
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45 € Votre don de 45 € = 1 bourse et des fournitures scolaires pour une fille Avec vous, Plan International fait reculer le mariage précoce
Nous apportons également aux familles une aide financière. Après le séisme de 2015 au Népal, par exemple, elles ont été rémunérées pour leur aide lors de la reconstruction des infrastructures endommagées. Grâce à ce type d’activités, nous nous opposons à l’argument principal des parents pour marier une fille mineure, le manque d’argent. Enfin, nous nous assurons que les filles reçoivent une éducation de qualité. En effet, les filles ayant été à l’école, pendant au moins 9 ans, ont jusqu’à 3 fois plus de chance d’échapper à une union précoce.
Néanmoins la corruption permet aux mariages précoces de se perpétuer dans des pays où ils sont pourtant illégaux. De plus, la naissance d’un enfant n’est pas forcément déclarée aux autorités, et donc mentionnée dans les fichiers d’état civil. Pour y remédier, nous menons un travail d’enregistrement des naissances. Si l’âge exact des enfants est connu, il est plus difficile d’établir des actes de mariage frauduleux.
Grâce au parrainage Plus de 880 000 filles parrainées dans le monde, dont 20 000 par des marraines et parrains français Grâce au parrainage, votre filleule peut : ✓ poursuivre ses études avec un système de bourses et de dons de matériel scolaire, ✓ être informée sur ses droits et apprendre à les faire respecter, ✓ mener la lutte contre le mariage précoce auprès de sa famille, dans son école ou son village. À ce jour, plus de 3 millions de filles sont scolarisées grâce au soutien des marraines, parrains et donateurs de Plan International. Comme des milliers de marraines et de parrains : faites partie du plan, parrainez une fille.
Jour après jour, le combat continue Au quotidien, les équipes de Plan International accompagnent les victimes du mariage précoce. Au Sénégal, notre programme a permis à 3 008 femmes et filles de se défendre contre cette pratique néfaste. Nous avons mis en place des services de santé qui viennent en aide à ces filles et ces femmes mariées trop tôt, y compris sur la prévention au VIH, et des possibilités de recours contre les violences domestiques. Nous proposons aussi à ces jeunes filles des formations professionnelles afin qu’elles obtiennent leur indépendance financière.
Rencontre Radha Rani Sarker, militante bangladaise et filleule Plan International
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Je perdais tout : mon père, mes droits, mon avenir
© Plan International-Bas Bogaerts
En janvier dernier, la Cour Suprême du Zimbabwe a déclaré tous les mariages d’enfants anticonstitutionnels. Une victoire pour l’équipe de Plan International qui mène campagne contre ce fléau dans ce pays mais également au Malawi, au Mozambique, en Tanzanie et en Zambie.
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Radha n’a que 14 ans lorsque son père décède. Les hommes de sa famille tentent alors de la marier. Cependant la jeune fille connait les conséquences désastreuses d’un mariage précoce car elle est parrainée par Plan International. « J’avais participé à de nombreuses formations sur ce thème, raconte-t-elle. Je savais ce qui m’attendait. » Séquestrée par sa belle-famille pendant plusieurs jours, Radha parvient à s’enfuir pour se réfugier chez sa mère. Après avoir échappé à cette union forcée, elle s’engage pour sensibiliser sa communauté aux ravages de ces mariages. Avec un groupe d’adolescent.e.s, elle fait du porte à porte pour tenter de convaincre les habitant.e.s de sa communauté. Son travail a permis de sauver 20 jeunes filles. « Mon histoire prouve que former les filles à se défendre est la meilleure façon de mettre fin aux mariages d’enfants », conclut-elle. À 21 ans, Radha est aujourd’hui étudiante en sciences sociales et ambassadrice de notre campagne : du 5 au 12 octobre prochain, elle séjournera en France afin de sensibiliser les Français aux droits des filles en témoignant de son histoire dans les médias. Visionnez la vidéo et le témoignage complet de Radha sur notre site web. 5
13 coureurs mobilisés pour LES ENFANTS à l’Ultra Trail du Mont-Blanc (UTMB®) Depuis le début de son histoire, l’UTMB® a toujours eu envie d’associer l’énergie de l’événement à un esprit de solidarité. Ainsi, du 22 au 28 août dernier à Chamonix, 13 coureurs ont choisi de courir à nos côtés pour soutenir notre programme de formation et d’insertion professionnelle de 1 000 jeunes (dont 400 filles) défavorisés de deux districts ruraux en Inde. Un grand merci à eux pour leur exploit sportif et pour leur engagement qui a permis de collecter 26 000 € !
brèves d’ici L’espace personnel des parrains et donateurs fait peau neuve ! Vous retrouverez dans votre espace vos informations personnelles, des actualités sur nos actions, l’historique de vos dons mais aussi toutes les informations sur votre filleul.e, sa région et pourrez correspondre avec lui ou elle. Vous recevrez prochainement un email avec toutes les informations pour vous connecter à «Mon Espace». À bientôt sur votre Espace !
Lisez l’article sur ce sujet sur notre site web.
OCTOBRE
Le Calvaire des Filles Nous vous donnons rendez-vous les 10 et 11 octobre 2016, devant le Cirque d’Hiver Bouglione (rue Amelot, métro Filles du Calvaire, Paris 11e)
À l’occasion de la Journée Internationale des Filles, Plan International se mobilise en France et partout ailleurs pour défendre les droits des filles et mettre en avant leur pouvoir. Au programme : une campagne d’affichage et la présence de Radha, ancienne filleule, qui a réussi à échapper au mariage forcé (voir son histoire en page 5). Nous vous attendons nombreux. Faites partie du Plan ! Retrouvez plus d’information sur notre site web.
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© Plan International -Lieve Blancquaert
11 2016
& d’ailleurs Soudan du Sud : des milliers ! d’enfants en danger Depuis décembre 2013, des dizaines de milliers d’enfants sudsoudanais sont victimes des conflits politiques qui touchent leur pays. Les violents combats et les déplacements de réfugiés qui fuient la guerre civile empêchent les enfants d’aller à l’école, d’être soignés et d’être en sécurité. De plus, une crise alimentaire et sanitaire touche le pays. Il y a 400 000 enfants privés d’école, entre 9 000 et 15 000 enfants soldats, 4,8 millions de personnes souffrant de malnutrition (soit 40 % de la population), 929 personnes affectées par le choléra et 70 % des réfugiés ont moins de 18 ans. Nous sommes présents dans ce pays déchiré pour aider les enfants et leur famille. Vous souhaitez en savoir plus sur la situation au Soudan du Sud ? Lisez notre article à ce sujet.
vISITE TERRAIN À l’occasion d’un voyage au Bénin et au Togo en juillet dernier, Caroline Vautrin, la Directrice des programmes de Plan International France, témoigne du travail accompli par nos équipes et nos partenaires. « Ces programmes ont un important ancrage local. Notre principal atout est notre force de mobilisation communautaire et de réussir à coordonner le projet et les différentes actions des acteurs afin que notre travail soit un succès. Au Bénin et au Togo, nous répondons comme dans le reste de nos programmes à des besoins locaux. Plus précisément, au Togo, nous menons des programmes d’éducation, et de santé et, grâce à nos marraines et nos parrains, nous avons mis en place un programme pour lutter contre le trafic d’enfant. Il est aussi très intéressant de voir ce que nos collègues accomplissent sur le terrain : ils font un super travail qui n’est pas évident tous les jours. » Retrouvez le témoignage de Caroline Vautrin sur notre site web
Si vous faisiez des enfants vulnérables vos héritiers ? Le legs est un geste très généreux qui peut aider de nombreux enfants dans le besoin. Raymonde s’est engagée en faveur de nos actions pour venir en aide aux enfants vulnérables. Retrouvez son témoignage poignant sur notre site web.
L’enfant : la plus merveilleuse des inventions La Coalition Education, dont notre organisation est membre, fait campagne depuis le 7 septembre pour que des financements supplémentaires soient alloués à l’éducation dans le monde Visionnez la vidéo sur notre site internet et signez la pétition.
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FAITes partie du plan , PARrAINEz UNE FILLE. © Plan International / Frerieke van Bree
Parrainer une fille avec Plan International, c’est participer à toutes les étapes de notre action pour lui permettre de grandir et de choisir son avenir en accompagnant toute sa communauté.
Parrainez sur www.plan-international.fr
Se nourrir et accéder à l’eau potable
Aller à l’école
Être protégée
Etre informée de ses droits
Bulletin de parrainage
79,9%
À compléter et à renvoyer accompagné de votre chèque dans une enveloppe sans l’affranchir à : Plan International France - Libre Réponse 11154 - 75851 Paris Cedex 17
❑ OUI, je souhaite parrainer une fille avec Plan International pour 28 € / mois (soit 9,52 € / mois après réduction fiscale*)
Je préfèrerais parrainer une fille : ❑ de moins de 6 ans ❑ de 6 à 12 ans ❑ de plus de 12 ans ❑ je vous laisse choisir ❑ en Afrique de l’Ouest ❑ en Afrique de l’Est ❑ en Amérique Latine ❑ en Asie ❑ je vous laisse choisir
Avec et pour les enfants
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Mme
des fonds collectés sont issus du parrainage
❑
M.
Nom : _________________________________________
Prénom : ______________________________________
Adresse : _____________________________________ CP : __________ Ville : __________________________
Préférences pays ____________________________________________________________
E-mail : _______________________________________
❑ Je souhaite faire un peu plus et aussi soutenir les projets prioritaires
Année de naissance : _________________________
J’ai bien noté que je peux interrompre mon parrainage à tout moment (Plan International s’efforcera alors de trouver un nouveau parrain à l’enfant). * Vous bénéficiez d’une réduction fiscale de 66 % de votre don dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.
PIF49
de Plan International chaque mois (santé, nutrition, éducation, protection…). Je donne 28 € + 5 € = 33 € / mois.
Téléphone : ___________________________________ Profession : ___________________________________ Conformément à la loi N°78-17 du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant, figurant dans notre fichier. Il vous suffit pour cela de nous écrire. Plan International s’engage à ne communiquer vos coordonnées à aucun autre organisme. PIF50