Informed - Art Informel and the Contemporary Structure

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IN FOR MED Art Informel and the Contemporary Structure


INFORMED Art Informel and the Contemporary Structure


Préface Pour notre premier rendez-vous de la rentrée, nous souhaitions débuter notre calendrier annuel par une exposition d’envergure historique. En effet, l’ensemble des œuvres qui compose INFORMED - ART INFORMEL AND THE CONTEMPORARY STRUCTURE, rassemblé pour l’occasion, vise à mettre en perspective la richesse et la variété des propositions picturales issues du contexte mondial d’après-guerre et ses nombreuses résonnances sur la création contemporaine actuelle. Envisagée comme l’expression d’une quête humaniste et spirituelle qui débute parallèlement en Europe et aux Etats-Unis au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la notion « d’Art Informel » se réfère au « non-formé » ou à « l’informe », le plus souvent attaché à un geste ou à une technique inédite plutôt qu’à une idée préconçue. Apparu pour la première fois dans l’ouvrage de Michel Tapié, Un Art Autre, de 1952, le qualificatif « Art Informel » s’impose rapidement pour englober des travaux construits de manière subjective et expressive, rejetant les compositions intellectuelles du Cubisme géométrique ou de l’art abstrait géométrique. Les manifestations en France, en Allemagne, en Italie, au Japon et en Espagne sont légion, notamment sous la forme de l’Abstraction lyrique ou de l’Action

Painting, de l’Expressionnisme abstrait, du ZERO, de CoBrA, de Gutaï et du Tachisme. Chacun de ces groupes représente une variation géographique du sentiment prépondérant de consternation face à l’absurdité et la violence du quotidien qui a perdu son pouvoir d’enchantement. La volonté partagée par l’ensemble de ces artistes est de révéler au spectateur que l’expérience prédomine sur la connaissance d’un monde à réinventer à chaque instant. Selon nous, l’Art Informel a été et demeure une troisième voie possible, un au-delà foisonnant, qui rejette la vision manichéenne d’une création qui se définirait uniquement en terme d’abstraction et de figuration. Gageons que cette exposition nous permettra de partager ensemble à nouveau bien des découvertes et des horizons créatifs singuliers.

Gilles Dyan Fondateur et Président, Opera Gallery Group Fatiha Amer Directrice, Opera Gallery Paris

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Preface For our first event after the summer holidays, we wanted to kick off this new season with an exhibition that is steeped in history. The works curated for the exhibition INFORMED – ART INFORMEL AND THE CONTEMPORARY STRUCTURE all demonstrate the incredible pictorial variety that existed in the wake of the Second World War and the numerous echoes that still resonate today in contemporary art. Imagined as the expression of a more humanistic, spiritual quest that began simultaneously in Europe and the United States after World War II, the concept of Informalism refers to the unformed or shapeless; it’s most often related to a spontaneous gesture or new technique rather than to any preconceived idea. The term, coined in 1952 by art critic Michel Tapié in an essay entitled Un Art Autre (‘Art of Another Kind’), quickly became popular as a style that embraced the subjective and expressive, refusing the intellectual and geometric compositions found in Cubism and Abstract Art. Works expressing this ideal sprouted up all over France, Germany, Italy, Japan and Spain, especially in movements such as Abstraction Lyrique (Action Painting), Abstract Expressionism, ZERO,

CoBrA, Gutaï and Tachism. Each of these groups represented a different geographic take on the same widespread feeling of horror at the absurdity and violence experienced during the war. The originators of Informalism all sought to prove, through their art, that experience outweighs knowledge in a world that is being constantly reinvented. The way we see it, Art Informel was and remains an alternative of thinking, a bounty of unsaddled creativity that rejects a manichean vision defining itself in terms of abstract or figurative art. It is our sincere hope that this exhibition will allow us to share together, once again, the discovery of some remarkably creative perspectives.

Gilles Dyan Founder and Chairman, Opera Gallery Group Fatiha Amer Director, Opera Gallery Paris


Art Informel and the Contemporary Structure

Cette exposition est dédiée à Monsieur Michel Ragon dont l’œuvre ne cesse d’inspirer nos réflexions. Ami des artistes, écrivain éclectique et lecteur insatiable, homme libre et témoin intègre de son temps, ses écrits sont à l’origine d’une vision ouverte et humaniste de l’art. Gilles Dyan et Fatiha Amer

Quoi d’étonnant à ce que nous demandions aux artistes autre chose que ce que nous prodiguent tous ces techniciens de l’image usuelle. Nous sommes, vis-à-vis des peintres, d’une grande exigence. Nous n’admettons pas qu’ils réimaginent la nature, ni qu’ils la déforment, ni qu’ils la transposent. Nous exigeons des peintres qu’ils imaginent des formes nouvelles. Ils n’arrivent à nous satisfaire que s’ils ont en eux une force d’abstraction assez grande pour rejoindre le primitif représentant le soleil sous la forme d’une roue dentelée, que s’ils ont un don de la métamorphose assez aigu pour consacrer de nouveaux signes. Ils n’ont qu’à, pour ce faire, songer à la force de création de l’imagination populaire. Toute une mythologie primitive est née ainsi, avouant un goût étrange pour la métamorphose. Sirènes mi-poisson mi-femme, serpents de mer à tête humaine, sphinx, centaures, dragons, oiseauxphénix, Pan et le diable… (…) Dans un temps où l’image rappelait partout la présence de l’image visible, s’attachait à décrire les travaux et les joies des hommes, les merveilles et les terreurs de la science, précisait les cruautés des guerres et explorait les derniers paradis des régions terrestres encore vierges de toute civilisation, il était normal que l’artiste s’adonne à une connaissance plus mystique de l’être, qu’il dirige vers lui-même son introspection et scrute ce monde des impondérables dont Apollinaire disait qu’il commençait de son temps à devenir une réalité. Michel Ragon, 50 ans d’art vivant, Éditions Fayard, 2001, p.30-31

This exhibition is dedicated to Mr. Michel Ragon, whose publications have inspired so many of our ponderings. A true friend to many artists, a curious writer and insatiable reader, a free man and honest witness of the world he lives in, Ragon’s works are the source of a very open-minded, humane vision of art. Gilles Dyan and Fatiha Amer

What is so surprising about asking artists for something other than the usual hi-tech pictorial fodder served today? With painters, we are so utterly demanding. We refuse to accept that they reinterpret nature; or that they deform it; or that they transpose it. We demand of painters that they invent new shapes. They satisfy us only when they wield a power of abstraction potent enough to combine a primitive sketch of the sun with the shape of a serrated wheel; only when they possess a level of transformation sufficiently honed to consecrate new symbols. To do so, they only have to ponder the creative force of the collective imaginary. An ensemble of primitive mythology is thus born, showing a strange penchant for metamorphosis. Mermaids half-women half-fish, sea serpents with human heads, sphinxes, centaurs, dragons, thunderbirds, Pan and the devil… (…) At a time when art represented the presence of a visible image; strove to depict the trials and celebrations of mankind, the marvelous and the terrible of science; denounced the cruelties of war and explored the final frontier of civilization’s terrestrial treasures yet untouched, it was natural for an artist to throw himself into a more in-depth exploration of the mysteries of being; natural for him to look in-wards, scrutinizing a world of imponderables, those very ones that Apollinaire said, with the passage of time, would become reality. Michel Ragon, 50 Years of Performing Arts, Fayard Publishing, 2001, pg. 30-31 Michel Ragon was born in Marseille in 1924. A self-taught

Michel Ragon est né à Marseille en 1924. Autodidacte, il est

man, he is the author of several works on the history of art,

l’auteur de nombreux ouvrages d’histoire de l’art, d’architecture

architecture and urbanism, references in their respective

et d’urbanisme qui font autorité. Le Centre Georges Pompidou

domains. The Georges Pompidou Center in Paris is currently

lui rend actuellement hommage au sein de son nouvel

paying tribute to the writer and art critic with a new exhibition.

accrochage.

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INFORMED Art Informel and the Contemporary Structure « Si l’expression picturale a changé, c’est que la vie moderne l’a rendue nécessaire. » - Fernand Léger, 1914 « … Tout un système de décors basé sur des certitudes s’est effondré, et le faux ordre ossifié et ossifiant a fait place à la plus féconde et enivrante anarchie, qui, dans son élan survolté, marche vers un nouvel ordre, un nouveau système de notions à l’échelle de notre possible devenir. C’est au fond inouï de savoir que l’on va où l’on ne sait pas (cela devrait être toujours ainsi pour les créateurs). Selon les mots de Saint-Jean-de-la-Croix : ‘Pour découvrir l’inconnu, on doit traverser l’inconnu’.» - Michel Tapié, extrait de Un Art Autre, 1952 L’art abstrait est un fascinant sujet d’étude. Quelle force a donc pris possession de toute une génération de jeunes artistes européens et américains pour les pousser à tourner le dos aux représentations du monde tel qu’il était alors perçu ? Et, depuis, comment nos fondements culturels et intellectuels se sont-ils adaptés pour encourager, célébrer et même désirer des formes d’expression non-picturales ? À la différence du portrait et du paysage, représentations relatives du monde que nous avons sous les yeux, l’art abstrait se réfère à l’imperceptible ou, dans sa forme la plus pure, simplement à lui-même. Dans une situation paradoxale, l’art abstrait propose une représentation simultanément approfondie et aplanie, pour être redéfini comme œuvre d’art, alors que ses créateurs assument la responsabilité de la peur et du doute qu’a suscité la naissance du mouvement. Informed : Art Informel and the Contemporary Structure présente des œuvres datées à partir de 1951, l’année de naissance du terme d’Art Informel, jusqu’à nos jours, et explore l’évolution de ces œuvres comme des produits de leur histoire autant que comme objets d’expression autonomes. Ces artistes, influencés par leur société et le monde qui les entoure, s’inspirent des lignes directrices informelles de l’abstraction afin de mettre en œuvre des changements fondamentaux dans notre manière de percevoir et d’expérimenter l’art. Les premières œuvres abstraites sont apparues au début du 20e siècle, et gagnent rapidement du terrain à l’international grâce à Vassily Kandinsky, Piet Mondrian et Robert Delaunay, dont les travaux rompent avec les codes traditionnels pour présenter des œuvres utilisant couleur, forme et matière en lieu et place de sujets identifiables. Des bouleversements radicaux au tournant du siècle vont alors servir de fondation à ces changements de direction : Karl Marx dénonce la religion comme opium du peuple ; Sigmund Freud fait trembler les fondements de la société morale avec son analyse des comportements sexuels humains ; Einstein publie la théorie de la relativité ; l’industrialisation rapide en Europe permet le développement du capitalisme et des inégalités socioéconomiques qui l’accompagnent ; Nietzsche annonce la mort de Dieu. Toutes certitudes et convictions se

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trouvent ébranlées et renversées. Dans son ouvrage Du Spirituel dans l’art (1910), Kandinsky déclare : « Quand la religion, la science et la moralité sont secouées, quand les murs porteurs menacent de s’écrouler, alors l’homme détourne son regard de l’extérieur vers lui-même ». Les premiers artistes abstraits se détournent du monde des choses et se consacrent à l’autoréflexion et à l’idéalisme. Toutefois, dans un sombre paradoxe de l’Histoire humaine, c’est le chaos de la Seconde Guerre mondiale qui détruit les derniers systèmes de valeur traditionnels et porte l’art abstrait sur le devant de la scène. L’art géométrique, combinant nostalgie et réaction à l’immobilisme de l’entre-deux-guerres, devient une force formidable dans la France de l’après-guerre. En parallèle, une plus jeune génération d’artistes marqués par leur propre expérience du conflit a commencé à se développer, recherchant un moyen de retranscrire leurs souvenirs des coups de feu, des odeurs de chair brûlée et leur colère face à la déshumanisation couvée dans l’incubateur de la guerre. Déchirés par la destruction guerrière et reliés par un besoin désespéré de réparation, ces artistes du nouveau mouvement abstrait font front contre l’organisation et l’austérité du Cubisme géométrique de l’avant-guerre.

Les textures grossières créées par Jean Dubuffet dans ses peintures terreuses, appelées Texturologies, suggèrent une séparation d’avec la surface de la terre grâce à des aplats amalgamés donnant l’impression de vues aériennes. L’artiste catalan Antoni Tàpies, marqué par la guerre civile espagnole, recherche lui aussi une force méditative d’expression en mélangeant plâtre, colle et sable sur des toiles dont il lacère ensuite la surface. Cinquante ans plus tard, une recherche picturale similaire peut être observée dans les œuvres abstraites envoûtantes de Yasmina Alaoui, qui requalifie les références à la guerre de Dubuffet et de Tàpies à travers ses questionnements sur la disparition des identités culturelles et nationales. Dans son travail, Yasmina Alaoui combine drapés et mouvements pour capturer une expérience de la mondialisation contemporaine, transformant identité et œuvre d’art en développements éphémères et fuyants de la figure et de la forme. En 1952, à Paris, l’influent critique d’art Michel Tapié organise une exposition majeure intitulée Un Art Autre (Art of Another Kind), qui est déterminante dans la définition de l’art abstrait d’après-guerre. Cette exposition et son catalogue réunissent les œuvres de plus de quarante artistes, dont Karel Appel, Jean-Paul Riopelle, Jean Dubuffet, Hans Hartung et Georges Mathieu, de même que les américains Sam Francis et Jackson Pollock. Dans son essai, sous l’appellation d’Art Informel, Tapié cite l’étrangeté et le non-formé comme qualités unificatrices de cette forme d’expression artistique libre. Si, rétrospectivement, les critiques d’art ont accusé l’Art Informel d’être un terme flou - bien qu’efficace d’un point de vue marchand - les artistes sélectionnés par Tapié pour cette exposition, ainsi que le contexte historique de leur activité artistique, indique une réelle reconnaissance de la rupture d’avec l’art géométrique d’avant-guerre pour se tourner vers une exploration du fonctionnement nonlinéaire et non-représentationnel de l’esprit. L’Art Informel - et son faux-jumeau le Tachisme - sont alors définis par l’absence même de définition : une forme spontanée de création pour laquelle l’usage libre de la couleur et de la forme est un signe de pureté de l’expression artistique. Ces deux termes sont souvent utilisés de manière interchangeable pour décrire le travail d’artistes tels que Hans Hartung, Pierre Soulages,

André Lanskoy et Georges Mathieu, dont les œuvres se caractérisent par de forts motifs linéaires et une tension dynamique entre lumière et obscurité. Pendant ce temps, pour rester sur le thème de l’absence de définition, un petit groupe d’artistes allemands, connus sous le nom de mouvement ZERO, balaie la peinture gestuelle pour se consacrer à un art vidé de toute tentation de couleur et de toute expression émotionnelle. Leurs manifestes se donnent pour mission de créer un art nouveau, et l’impressionnante clarté de leur pensée a un impact important sur des artistes tels que Turi Simeti, Lucio Fontana et Agostino Bonalumi, dont les monochromes étirés et lacérés rappellent avec force les « zones de silence » recherchées au début de la Seconde Guerre mondiale et décrites par Otto Piene en 1961. En définitive, les artistes de l’après-guerre formulent une perte de compréhension dans le genre humain et affirment une prise de conscience du fait que les systèmes traditionnels sociaux, intellectuels et politiques sont devenus les détonateurs déshumanisants d’une violence et d’une destruction insensées. Un parallèle peut être fait avec l’art abstrait contemporain, qui existe par le besoin continu de représenter au regardeur un aspect du monde invisible. Il est le reflet d’une nouvelle relation à l’image et à son façonnement ; une réaction à l’omniprésence des écrans dans nos sociétés et à la stimulation visuelle auquel nul ne peut échapper, rendant l’individu moderne tout aussi impuissant aux forces anonymes qui l’entourent que l’étaient les artistes à la merci de la folie guerrière. Alors que la lutte est ici non-violente, au sens physique du terme, son impact émotionnel est féroce et sans équivoque. Tandis que les frontières entre abstraction et figuration semblent se dissoudre dans les définitions larges de l’art contemporain, la force de l’abstrait réside autant dans sa rétrospection que dans ses aspects actuels - intellectuel, politique et bien sûr commercial - ce qui facilite sa tenace longévité. En son noyau, le genre reste aujourd’hui porté par le même humanisme qui porta le « Carré Noir » de Kasimir Malevitch, il y a un siècle de cela : une nécessité affective d’exprimer quelque-chose qui résonne au plus profond de nos âmes. Gili Karev Critique d’art



INFORMED Art Informel and the Contemporary Structure “If pictorial expression has changed, it is because modern life has made it necessary.” Fernand Léger, 1914 “…the entire system of décor, based on certitudes, collapsed, and the ossified and ossifying false order of the past gave way to a fruitful and exhilarating anarchy that, having gained momentum, is now moving toward a new order, a new system of notions commensurate with our potential. It is unheard-of to know that one is headed toward the unknown [which should always be the case for creators]. In the words of Saint John of the Cross, “To reach the unknown, you must pass through the unknown.” Michel Tapié, excerpt from Un Art Autre, 1952 Abstract art is a mystifying subject. What possessed a generation of young European and American artists to turn their backs on the perceived world? How, since, has our cultural and intellectual infrastructure adapted to nurture, celebrate and now yearn for non-pictorial expressions of form? Unlike portrait or landscape painting, which offers a relative, if not simplified representation of the world as we see it, abstract art refers to the imperceptible, or in its purest form, simply to itself. In a paradox that both deepens and flattens the plane of representation, abstract art sacrifices itself to be redefined as a work of art, while its creators took upon themselves the fear and doubt that presided over the era of its birth.

Informed: Art Informel and the Contemporary Structure presents works from 1951, the birth year of the loosely termed ‘Art Informel’, to today, exploring the evolution of these works as both a product of their histories and as self-contained objects of expression. Influenced by society and the revolving world around them, these artists have drawn from the informal guidelines of abstraction to underpin fundamental changes in the way we perceive and experience art. The first examples of abstract art emerged at the beginning of the 20th century, gaining serious international traction through the works of Wassily Kandinsky, Piet Mondrian and Robert Delaunay, whose fragmentation of form broke away from tradition to present works using colour, shape and texture in place of discernable subject matter. Radical upheavals taking place at the turn of the century served as the scaffolding for such shifts: Karl Marx declared that religion was the opiate of the people. Sigmund Freud made the fibre of moral society tremble with his analysis of human sexual behaviours. Einstein published the Theory of Relativity, and rapid industrialization in Europe facilitated the growth of capitalism and the socio-economic discrepancies that accompany it. According to Nietzsche, God was dead.

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Everything previously believed to be true, whole and safe was being rattled and overturned. “When religion, science and morality are shaken”, wrote Kandinsky in his 1910 book Concerning the Spiritual in Art, “when the external supports threaten to collapse, then man’s gaze turns away from the external towards himself.” Early abstract artists turned away from the world of things in exchange for self-reflection and idealism. Yet in that sombre paradox of human history, it was the chaos of World War II that peeled away the last of the traditional value systems and brought abstract art to the fore of critical attention. Geometric art was a formidable force in post-war France, a combination of nostalgia and response to the relatively stagnant inter-war years. In parallel, a younger generation of artists affected by their own wartime experiences had begun to develop, seeking a way to communicate the memories of gunshots, smells of burning flesh and angst at the utter loss of humanity that had festered in the incubator of war. Torn apart by chaos and flung together by a desperate need of mending, artists of the new abstract rallied against the organization and austerity of pre-war geometric cubism.

Jean Dubuffet’s coarsely textured earth paintings, called Texturologies, suggested a separation from the surface of the earth through flat, amalgamated planes as if seen from an aerial perspective. Artists such as Catalan painter Antoni Tàpies, also impacted by his memories of the Spanish Civil War, sought a meditative force of expression by mixing plaster, glue and sand onto canvas and lacerating signs onto the surface of the work. Fifty years later, a similar pictorial emphasis on texture can be seen in the tantalizing abstractions of Yasmina Alaoui, who reconditions Dubuffet’s and Tàpies’s references to war with investigations of the demise of national and cultural identity. Alaoui’s powerful combination of material and movement captures the experience of globalization in the modern world, turning the identity and the work of art as extension into a slippery, transient construct of shape and form. In 1952, influential art critic Michel Tapié curated a major exhibition in Paris called Un Art Autre (Art of Another Kind), that would effectually determine the temperament of post-war abstract art. The exhibition and accompanying catalogue brought together the works of over 40 artists, including Karel Appel, Jean-Paul Riopelle, Jean Dubuffet, Hans Hartung and Georges Mathieu, as well as Americans Sam Francis and Jackson Pollock, among many others. Using the term Art Informel, Tapié’s ground-breaking essay cited ‘strangeness’ and ‘formlessness’ as unifying factors of this liberated form of artistic expression. While retrospectively critics have accused Tapié’s Art Informel as a loose yet effective marketing label, his choice of artists and the cultural context of their activity indicated at the very least a recognition of a shift from the geometric deliberations of pre-war art into a pervasive exploration of the non-linear and non-representational inner workings of the mind. Art Informel and Tachisme (from the French tache, meaning stain or spot), its fraternal twin, were defined by a very lack of definition; a spontaneous form of creation that employed a free disposition of colour and form as a sign of pure artistic expression. The terms were often used interchangeably to describe artists such as Hans Hartung, Pierre Soulages, André Lanskoy and Georges Mathieu,

whose works were characterized by intense patterns of line and energetic tension between hues of light and darkness. Meanwhile, on the point of lacking definition, a small cohort of artists in Germany, known loosely as the ZERO movement, swept aside modes of gestural painting in exchange for art that was devoid of colour and emotional expression. Their manifestos were charged with a new artistic conception, and their impressive clarity of thought had a deep impact on like-minded practitioners Turi Simeti, Lucio Fontana and Agostino Bonalumi, whose stretched and lacerated monochromes spoke loudly of the perilous “zone of silence” sought in the wake of World War II. The presence of these artists in this exhibition, alongside the Abstract Expressionists they sought to defy, exemplifies the fertility of change and belief in the spiritual revival of art at the core of the post-war Western world. Ultimately, artists of the post-war spoke to a loss of understanding of mankind, to an awareness that traditional, social, intellectual and political infrastructures had become dehumanizing triggers of senseless violence and destruction. In a similar vein, contemporary abstract exists through a continued need to represent a sense of the world outside of what is visible to the naked eye. It reflects a new relationship to image and image-making; a reaction to a screen-based society and its inescapable visual stimuli that renders the individual as powerless to the forces of anonymous structures as the artists who felt at the mercy of war. While the struggle is, by and large, not a violent one in the physical sense, its emotional impact is fierce and unmistakable. With many of the boundaries between abstract and figuration dissolving in contemporary art in general, the force of the abstract is as much in its retrospection as in the current modes – intellectual, political and of course commercial – that facilitate its endurance. At its core, what gives rise to it today is the same basic humanism that gave rise to Kazimir Malevich’s utopian “Black Square” a century ago: an emotional necessity to say something that resonates with our own unspeakable emotions. Gili Karev Art critic


Jean DUBUFFET (1901-1985)

Campagne fastueuse (avec deux personnages), January - February 1954 Signed, titled and dated ‘janvier 54’ (on the reverse) Oil on canvas 81 x 100 cm - 31.9 x 39.4 in.

Provenance

Max Loreau, Brussels (gift from the artist, June 1969) Francine Loreau, Brain l’Alleud Richard L. Feigen & Co., New York Peter A. Lewis collection, USA Private collection Né au Havre en 1901, Jean Dubuffet débute tardivement sa carrière artistique, à l’âge de 40 ans. Il est un des premiers à collecter de façon systématique des œuvres créées par des outsiders de l’art, comme les enfants, les malades mentaux ou les personnes n’ayant aucun lien avec le monde de l’art. Il devient le théoricien de l’art brut, cet ensemble de créations qui rejettent les fondements traditionnels de l’art et de la culture institutionnelle. Désireux de créer des œuvres populaires libérées de toute emprise intellectuelle, Dubuffet reste l’un des artistes les plus controversés de l’après-guerre. Artiste touche-à-tout, il n’hésite pas à intégrer dans ses œuvres des matériaux singuliers, souvent issus des rebuts de nos sociétés ou détournés de leur emploi premier. De nombreuses rétrospectives de son œuvre sont organisées dans le monde entier dont au Guggenheim Museum à New York, au Museum of Modern Art à New York, à la Tate Gallery à Londres, au Centre Georges Pompidou à Paris et au Palazzo Grassi à Venise.

Exhibited

Born in Le Havre in 1901, Jean Dubuffet started his artistic career late, at the age of 40. He is one of the first to collect works created by outsiders of the traditional art scene such as children or the mentally handicapped. He became a theorist of Outsider Art: a group that rejected traditional fundamentals of art and institutionalized culture. Wanting to create popular works emancipated from any intellectual limitations, Dubuffet remains one of the most controversial artists of the post-war period. A multifaceted genius, he would often incorporate unconventional materials into his works. Numerous retrospective exhibitions dedicated to the artist have been organized worldwide, including at the Guggenheim Museum and the Museum of Modern Art in New York, the Tate Gallery in London, the Centre Georges Pompidou in Paris, and the Palazzo Grassi in Venice.

Notes

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Berlin, Akademie der Künste Vienna, Museum Moderner Kunst - Museum des 20 Jahrhunderts Cologne, Joseph-Haubrich-Kunsthalle, Dubuffet: Retrospektive, September 1980 - March 1981, cat. No. 136, ill. p. 337 London, Waddington Galleries, Jean Dubuffet: A Retrospective, October 1983, cat. No. 12, ill. p. 18

Literature

Max Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet : Fascicule IX : Assemblages d’empreintes, Jean-Jacques Pauvert Éditeur, Paris, 1968, cat. No. 123, ill. p. 90

Le goût prononcé de l’artiste pour le primitivisme, le sauvage et le barbare trouve une parfaite expression dans sa série de visages aux formes grotesques. Cette approche volontairement anti-culturelle et anti-esthétique marque une période féconde d’expression à travers la spontanéité volontairement naïve du dessin.

Notes

The artist’s strong penchant for primitivism, for the wild and barbaric, finds its perfect echo in his series of grotesque faces. His determined anti-cultural and anti-esthetic approach marks the beginning of a prolific period of expression through a desired, naïve spontaneity in the strokes.


Jean DUBUFFET (1901-1985)

Tête à la lèvre blessée, 27 March 1951 Signed and dated ‘J. Dubuffet 51’ (lower right); signed, titled and dated twice ‘mars 51 Tête à la lèvre blessée J. Dubuffet’ (on the reverse) Oil on hardboard 61 x 50 cm - 24 x 19.7 in.

Provenance

John Craven, Paris Galerie de l’Elysée, Paris Zabriskie Gallery, New York Collection Jacques Sarlie, New York Pace Gallery, New York Galerie Eric Franck, Geneva Nicola Jacobs Gallery, London Collection of Lord and Lady Jacobs

Literature

Max Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, Fascicule VII : Tables paysagées, paysages du mental, pierres philosophiques, vol. VII, Jean-Jacques Pauvert Éditeur, Lausanne, 1967, No. 44, ill. p. 37

Notes

Le goût prononcé de l’artiste pour le primitivisme, le sauvage et le barbare trouve une parfaite expression dans sa série de visages aux formes grotesques. Cette approche volontairement anti-culturelle et anti-esthétique marque une période féconde d’expression à travers la spontanéité volontairement naïve du dessin.

Notes

The artist’s strong penchant for primitivism, for the wild and barbaric, finds its perfect echo in his series of grotesque faces. His determined anti-cultural and anti-esthetic approach marks the beginning of a prolific period of expression through a desired, naïve spontaneity in the strokes.

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Jean DUBUFFET (1901-1985)

Paysage avec trois personnages, 15 September 1974 Dedicated, signed and dated ‘A Remi J.D. 74’ (lower right) Collage, marker and crayon on paper 32,5 x 25 cm - 12.8 x 9.8 in.

Provenance

Private collection, New York

Literature

Max Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, Fascicule XXIX : Crayonnages, récits, conjectures, Les Éditions de Minuit, Paris, 1979, No. 69, ill. p. 32

Notes

Le goût prononcé de l’artiste pour le primitivisme, le sauvage et le barbare trouve une parfaite expression dans sa série de visages aux formes grotesques. Cette approche volontairement anti-culturelle et anti-esthétique marque une période féconde d’expression à travers la spontanéité volontairement naïve du dessin.

Notes

The artist’s strong penchant for primitivism, for the wild and barbaric, finds its perfect echo in his series of grotesque faces. His determined anti-cultural and anti-esthetic approach marks the beginning of a prolific period of expression through a desired, naïve spontaneity in the strokes.

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Jean DUBUFFET (1901-1985)

Site aléatoire avec un personnage, 25 February 1982 Signed with the artist’s initals and dated ‘JD 82’ (lower right) Acrylic on paper laid down on canvas 67 x 100 cm - 26.4 x 39.4 in.

Provenance

Galerie Jeanne Bucher, Paris Private collection, Paris

Literature

Max Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, Fascicule XXXV : Sites aléatoires, Les Éditions de Minuit, Paris, 1986, No. 15, ill. p. 14

Notes

Le goût prononcé de l’artiste pour le primitivisme, le sauvage et le barbare trouve une parfaite expression dans sa série de visages aux formes grotesques. Cette approche volontairement anti-culturelle et anti-esthétique marque une période féconde d’expression à travers la spontanéité volontairement naïve du dessin.

Notes

The artist’s strong penchant for primitivism, for the wild and barbaric, finds its perfect echo in his series of grotesque faces. His determined anti-cultural and anti-esthetic approach marks the beginning of a prolific period of expression through a desired, naïve spontaneity in the strokes.

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Jean DUBUFFET (1901-1985)

Untitled (Table), 1951 Signed, dated and dedicated ‘à Jean-Jacques Hauwuy J. Dubuffet 51’ (lower centre) Indian ink on paper 32 x 24 cm - 12.6 x 9.5 in.

Provenance

Mr. Jean-Jacques Hauwuy, Paris Sale: Christie’s, Paris, 30-31 May 2007, lot 364 Private collection, Italy

Literature

This work will be reproduced in the reedition of the Catalogue des travaux de Jean Dubuffet by Max Loreau, Fascicule VII : Tables paysagées, paysages du mental, pierres philosophiques, vol. VII

Notes

Le goût prononcé de l’artiste pour le primitivisme, le sauvage et le barbare trouve une parfaite expression dans sa série de visages aux formes grotesques. Cette approche volontairement anti-culturelle et anti-esthétique marque une période féconde d’expression à travers la spontanéité volontairement naïve du dessin.

Notes

The artist’s strong penchant for primitivism, for the wild and barbaric, finds its perfect echo in his series of grotesque faces. His determined anti-cultural and anti-esthetic approach marks the beginning of a prolific period of expression through a desired, naïve spontaneity in the strokes.

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Antoni TÀPIES (1923-2012)

Autoportrait marron, 1982 Signed ‘Tàpies’ (lower right) Mixed media on cardboard 48,5 x 40 cm - 19.1 x 15.7 in.

Provenance

Galerie Maeght Lelong, Paris Private collection, France

Exhibited

Paris, Galerie Maeght, Tàpies, 1982

Literature

Anna Agustí, Tàpies, Obra Completa, Vol. V: 1982-1985, No. 4247, ill. p. 76 Derrière le miroir, Tàpies, Galerie Maeght, July 1982, No. 45, ill. p. 15 Antoni Tàpies est né à Barcelone en 1923. Il débute des études de droit à la German School de Barcelone, avant de se consacrer à la peinture en 1943. Très tôt, Tàpies commence à expérimenter la matière grâce à l’élaboration de mélanges insolites de matériaux contenant de la poussière de marbre, du sable, de l’argile et des colles, tout en s’intéressant à la philosophie existentialiste de Sartre. À travers cette épaisse matière qui a pour fonction d’enduire la toile, il crée une surface qui ressemble au crépi des murs de l’Espagne franquiste sur laquelle il laisse des traces. En 1948, il participe à la création du journal espagnol contestataire Dau al Set, d’esprit Dada et surréaliste. En 1958, Tàpies est récompensé du Premier Prix de Peinture de la Pittsburgh International, et des Prix UNESCO et David E. Bright lors de la Biennale de Venise.

Antoni Tàpies was born in Barcelona in 1923. He started studying law at the German School of Barcelona before devoting his studies to painting in 1943. Very early on, Tàpies started experimenting with materials, mixing marble dust, sand, clay and binding solutions while studying the existential philosophy of Sartre. Through this hard and thick material used to coat the canvas, the artist created a surface reminiscent of the plaster walls of the Spanish pro-Franco period, on which he would leave his mark. In 1948, Tàpies participated in the creation of the Spanish activist newspaper Dau al Set that had a pronounced Dada and surrealistic tone. In 1958, he was awarded First Prize in the International Pittsburg Painting contest, and the UNESCO and David E. Bright Awards at the Venice Biennial.

24 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

À partir de 1952, Tàpies crée une matière épaisse composée de poussière de marbre, de sable, d’argile et de liants qu’il incise de griffonnages, de lignes et de lacérations. Ce magma informe devient le réceptacle de gestes issus du bricolage tels que l’incision, l’incorporation et le grattage.

Notes

As of 1952, Tàpies created a thick material made of marble dust, sand, clay and binding solutions that he cut up with scribbling marks, lines and slashes. This shapeless magma became the repository of gestures used in DIY projects, like cutting, incorporating and scraping.


Yasmina ALAOUI (b. 1977)

Zillij (Red & White), Triptych, 2015 Signed (on the reverse) Salt, gravel and acrylic on wood 183 x 259 cm - 72 x 102 in.

Provenance Artist’s studio

Issue d’une famille franco-marocaine, Yasmina Alaoui est née en 1977 à New York. Après avoir étudié les Beaux-Arts à l’École du Louvre à Paris et la sculpture au College of William and Mary Williamsburg aux étatsUnis, elle s’engage vers un travail photographique avec l’artiste chilien Marco Guerra. Ses œuvres récentes s’orientent vers un abandon de la représentation au profit d’une recherche matiériste abstraite, qui réaffirme son attachement à la texture et la couleur, la notion de sacré et de profane, ainsi que celle d’ordre et de chaos. Ces peintures font référence à la double culture occidentale et orientale de l’artiste. Son travail, à la fois en tant qu’artiste indépendante et en collaboration avec Marco Guerra, est exposé dans le monde entier et il figure dans plusieurs collections muséales, dont le Musée de la Photographie à Marrakech, le Brooklyn Museum à New York, le Musée d’art de Sanaa au Yémen et le Musée du Quai Branly à Paris.

Yasmina Alaoui was born in 1977 to a Franco-Moroccan family in New York. After studying Fine Art at the Louvre School in Paris and sculpture at the College of William and Mary in Williamsburg, USA, the artist embarked on a career in photography with the Chilean artist Marco Guerra. Her recent work tends to abandon representation in favour of a more abstract expressionism, reaffirming her penchant for texture and colour, the concepts of the sacred and profane, as well as order and chaos. These paintings refer to the artist’s dual East-West cultural upbringing. Her work, both as an independent artist and together with Marco Guerra, is exhibited throughout the world and has pride of place in many museum collections, including the Marrakech Museum of Photography, the Brooklyn Museum in New York, the Art Museum of Sanaa in Yemen and the Quai Branly Museum in Paris.

26 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

La série ‘Zillij’ est inspirée par le contraste entre la simplicité des motifs et l’opulence de la géométrie islamique sacrée. D’après Alaoui, ces paysages dynamiques sont la résultante abstraite des ornements religieux conçus en réponse à l’interdiction islamique de toutes représentations figuratives.

Notes

The ‘Zillij’ series is inspired by the contrast between the simplicity of the patterns and the opulence of sacred Islamic geometry. According to Alaoui, these dynamic landscapes are the abstract result of religious relics created in response to the Islamic ban on representational art.


Yasmina ALAOUI (b. 1977)

Zillij (White on White), 2015 Signed (on the reverse) Salt, gravel and acrylic on wood 157,5 x 157,5 cm - 62 x 62 in.

Provenance Artist’s studio

Notes

La série ‘Zillij’ est inspirée par le contraste entre la simplicité des motifs et l’opulence de la géométrie islamique sacrée. D’après Alaoui, ces paysages dynamiques sont la résultante abstraite des ornements religieux conçus en réponse à l’interdiction islamique de toutes représentations figuratives.

Notes

The ‘Zillij’ series is inspired by the contrast between the simplicity of the patterns and the opulence of sacred Islamic geometry. According to Alaoui, these dynamic landscapes are the abstract result of religious relics created in response to the Islamic ban on representational art.

28 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Marcello LO GIUDICE (b. 1957)

Yellow/Sun, 2013 Signed, titled and dated (on the reverse) Pigment and oil on canvas 100 x 100 cm - 39.4 x 39.4 in.

Provenance Artist’s studio

Marcello Lo Giudice est né à Taormine, en Italie, en 1955. Il est diplômé de l’Université de Bologne en géologie en 1988. Il s’inscrit ensuite à l’Académie des Beaux-Arts de Venise, où il étudie auprès de trois figures éminentes de l’Art moderne italien : Emilio Vedova (1919-2006), Giuseppe Santomaso (1907-1990), et Virgilio Guidi (1892-1984). Considéré comme l’un des artistes les plus innovants de la seconde école d’art Informel italien, Lo Giudice associe pigments naturels et vernis pour créer un magma en éruption. Le critique français Pierre Restany consacre un texte à l’artiste, intitulé Rêveries géologiques. Il participe à la Biennale de Venise en 2009 et 2011. Ses œuvres figurent dans les collections du MoMA à Zagreb, au Musée du Ministère des Affaires Etrangères à Rome, dans la collection John Elkann, la collection George Segal et la collection Phillip Morris.

Born in Taormina, Italy, in 1955, Marcello Lo Giudice received a degree in geology at the University of Bologna in 1988. He then enrolled in the Fine Arts School of Venice, where he studied under three eminent figures of the Italian Modern Art scene: Emilio Vedova (1919-2006), Giuseppe Santomaso (1907-1990) and Virgilio Guidi (1892-1984). Considered one of the most innovative artists of Italy’s second Informal Art School, Lo Giudice mixes natural pigments and varnish to create magma in eruption. The French critic Pierre Restany wrote an essay about the artist entitled Geological Reveries. Lo Guidice’s work was exhibited at the Venice Biennial in 2009 and 2011, and is part of the permanent collections of the MoMA in Zagreb, the Ministry of Foreign Affairs Museum in Rome, as well as the John Elkann, George Segal and Phillip Morris collections.

30 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

La combinaison des connaissances de l’artiste sur le processus organique de la Terre et une passion pour la substance géologique donne à voir des œuvres vibrantes qui révèlent la richesse de la matière.

Notes

The combination of the artist’s knowledge of Earth’s organic process and his passion for geology produces vibrant works that reveal all the riches of the planet’s raw materials.


Marcello LO GIUDICE (b. 1957)

Eden blu, 2009 Signed, titled and dated (on the reverse) Pigment and oil on canvas 140 x 140 cm - 55.1 x 55.1 in.

Provenance Artist’s studio

Notes

La combinaison des connaissances de l’artiste sur le processus organique de la Terre et une passion pour la substance géologique donne à voir des œuvres vibrantes qui révèlent la richesse de la matière.

Notes

The combination of the artist’s knowledge of Earth’s organic process and his passion for geology produces vibrant works that reveal all the riches of the planet’s raw materials.

32 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Pierre SOULAGES (b. 1919)

Peinture 45 x 69,5 cm, 5 septembre 2013 Signed, titled and dated ‘5 septembre 2013’ (on the reverse) Oil on canvas laid on panel 45 x 69,5 cm - 17.7 x 27.4 in.

Originaire de la région rocheuse de l’Aveyron, Pierre Soulages grandit dans un environnement empreint de vestiges préhistoriques et d’art roman, lesquels ont une profonde influence sur son œuvre à venir. En 1938, il s’installe temporairement à Paris où il découvre le travail de ses prédécesseurs, dont Picasso et Cézanne. Il tente le concours de l’École des BeauxArts mais s’en détourne très rapidement. Sa carrière de peintre commence véritablement en 1946 lorsqu’il déménage définitivement à Paris accompagné de son inséparable épouse Colette. En l’espace d’un an, il se fait connaître pour ses audacieuses œuvres abstraites en résonnance avec celles d’Hans Hartung ou de Gérard Schneider. Ne se réclamant d’aucun mouvement artistique et d’aucun programme préétabli, il explore des moyens d’expression inédits et développe son propre langage pictural autour de sa volonté affichée de matérialiser la lumière. Pierre Soulages est l’un des pionniers de la peinture abstraite d’après-guerre et il fait partie des artistes les plus novateurs du XXe siècle.

Originally from the rocky region of Aveyron, France, Pierre Soulages grew up in an environment cradled in prehistoric and Roman art, profoundly influencing the works he would later produce. In 1938, Soulages came to Paris where he discovered the work of predecessors such as Picasso and Cézanne. He tried to get in to the Parisian School of Fine Arts but changed his mind very quickly. The artist’s career took off in 1946 when he and his wife, Colette, decided to permanently settle in Paris. He quickly made a name for himself with his bold abstract creations that resonated with those of Hans Hartung and Gérard Schneider. As the artist claimed to follow no specific artistic movement nor any pre-established program, he explored very novel means of expression and developed his own pictorial language around his outspoken desire to materialize light. Pierre Soulages is one of the pioneers of post-war abstract painting and is considered one of the most innovative painters of the 20th century.

34 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

À partir de 1979, Soulages se consacre à ce qu’il nomme ‘l’outrenoir’ : « Je travaille avec la lumière réfléchie par la surface du noir. La lumière est dynamisée par les coups de brosses ». Selon l’épaisseur de la matière et ses modalités d’application, le positionnement de l’observateur, les incidences de la lumière varient fortement.

Notes

As of 1979, Soulages devoted himself to what he called ‘outrenoir’ (ultra-black). “I work with the light reflected off a black surface. Light is made more dynamic by the strokes”. The effect of the light, which can vary greatly, depends on the thickness of the material, the way the artist applies it and the spectator’s position in front of the canvas.


Pierre SOULAGES (b. 1919)

Peinture 71 x 181 cm, 29 juillet 2011 Signed, titled and dated (on the reverse) Acrylic on canvas 71 x 181 cm - 28 x 71.2 in.

Provenance

Private collection, Germany

Certificate

The artist has certified the authenticity of this work

Notes

À partir de 1979, Soulages se consacre à ce qu’il nomme ‘l’outrenoir’ : « Je travaille avec la lumière réfléchie par la surface du noir. La lumière est dynamisée par les coups de brosses ». Selon l’épaisseur de la matière et ses modalités d’application, le positionnement de l’observateur, les incidences de la lumière varient fortement.

Notes

As of 1979, Soulages devoted himself to what he called ‘outrenoir’ (ultra-black). “I work with the light reflected off a black surface. Light is made more dynamic by the strokes”. The effect of the light, which can vary greatly, depends on the thickness of the material, the way the artist applies it and the spectator’s position in front of the canvas.

36 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Pierre SOULAGES (b. 1919)

Gouache sur papier, 109 x 115 cm, 1977 Signed ‘Soulages’ (lower left) Gouache and ink on paper laid down on canvas 109 x 115 cm - 42.9 x 45.3 in.

Provenance

Galerie de France, Paris Private collection, France

Literature

Pierre Encrevé, Soulages, 90 peintures sur papier, Paris, 2007, ill. p. 98 - 99

Exhibited

Paris, Galerie de France, Bronzes et peintures sur papier de Soulages, November - December 1977 Vienne, Galerie Ulysses, Soulages, 1978

Notes

À partir de 1979, Soulages se consacre à ce qu’il nomme ‘l’outrenoir’ : « Je travaille avec la lumière réfléchie par la surface du noir. La lumière est dynamisée par les coups de brosses ». Selon l’épaisseur de la matière et ses modalités d’application, le positionnement de l’observateur, les incidences de la lumière varient fortement.

Notes

As of 1979, Soulages devoted himself to what he called ‘outrenoir’ (ultra-black). “I work with the light reflected off a black surface. Light is made more dynamic by the strokes”. The effect of the light, which can vary greatly, depends on the thickness of the material, the way the artist applies it and the spectator’s position in front of the canvas.

38 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Hans HARTUNG (1904 -1989)

T1985 - H13, 1985 Signed ‘H.H 1985’ (lower left corner); titled and dated ‘T 1985-H13’ (on the stretcher); countersigned and dated ‘Hartung 1985’ (on the reverse) Acrylic on canvas 130 x 102 cm - 51.2 x 40.2 in.

Provenance

Galerie Bodenschatz, Basel Galerie Daniel Gervis, Paris

Literature Hans Hartung est né à Leipzig, en Allemagne, en 1904. Il étudie la philosophie et l’histoire de l’art à l’université de Leipzig, et l’art à l’Académie de Leipzig (1924-1925) ainsi qu’à l’Académie de Munich (1928). La même année, il fuit les débuts du nazisme et s’installe à Paris. Considéré comme un maître de l’Expressionnisme Abstrait, chacune de ses œuvres est pensée avec un caractère d’urgence dont la vitesse d’exécution demeure le moteur de sa liberté en peinture et d’une véritable nécessité spirituelle. Composées de gerbes de traits sombres, ses abstractions gestuelles des années 1950 semblent gravées sur un arrière-plan baigné de lumière. Hartung crée ainsi des zones de couleurs monochromes dans lesquelles il incorpore des rangées de sillons parallèles, introduisant de fait un élément non seulement graphique mais également tridimensionnel à son travail. Ses œuvres sont exposées à Paris, Bruxelles, Munich et Bâle après 1949, et fréquemment à la Documenta de Cassel entre 1955 et 1964.

Hans Hartung was born in 1904. He studied philosophy and art history at the University of Leipzig before studying art at both the Academies of Leipzig (1924-25) and Munich (1928). He moved to Paris to escape Nazism that same year. Considered a master of abstract expressionism, the artist conceived each of his pieces with an sense of emergency; the speed of execution being his driving force, giving free rein to his paintings and to a true spiritual need within. His gestural abstractions of the 1950s were composed of batches of dark strokes on a backdrop drenched in light. Hartung thus created zones of monochromatic colour to which he added rows of long, parallel brushstrokes, introducing a graphic and three-dimensional element to his work. After 1949, his work was exhibited in Paris, Brussels, Munich and Brazil and quite frequently at the Documenta de Cassel between 1955 and 1964.

40 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

This work will be reproduced in the forthcoming Catalogue raisonné being prepared by the Fondation Hans Hartung and Anna-Eva Bergman

Certificate

This work is registered in the Fondation Hans Hartung and Anna-Eva Bergman, under the reference No. HH 145

Notes

La vitesse d’exécution est primordiale chez l’artiste qui frotte, gratte et projette. Il s’agit pour lui d’une impérieuse nécessité intérieure qui ne s’attache qu’au processus de création et non à une simple représentation.

Notes

Speed of execution was everything to the artist who rubbed, scratched and splashed. To Hartung, this was an imperial, interior necessity related solely to the creative process and not to mere representation.


Simon HANTAÏ (1922-2008)

étude, 1971 Signed with the artist’s initials and dated ‘S.H. 71’ (lower right) Watercolour on canvas 46 x 46 cm - 18.1 x 18.1 in.

Provenance

Galerie Jean Fournier, Paris Private collection, Paris

Certificate

The work is recorded in the archives of the gallery Jean Fournier, Paris, under the reference No. CF.3.1.181

Simon Hantaï est né à Bia en Hongrie, en 1922. Après des études à l’Ecole des Beaux-Arts de Budapest, il s’installe à Paris en 1949, après avoir fui le communisme. Ses premières œuvres, sous l’influence d’André Breton, sont proches du surréalisme. Après une rupture brutale avec le groupe, Hantaï expérimente une peinture gestuelle violente symbolisée par le all-over avant de débuter « le pliage comme méthode » de 1960 à 1982. La toile préalablement enduite d’une couleur est pliée, froissée, puis remise à plat, pour laisser apparaître des formes de couleur discontinues et des réserves sans matière. La toile devient ainsi matériau et non simple support ou écran. Il décline ses abstractions par séries qui correspondent à un type spécifique de pliage. Le Centre Georges Pompidou lui a consacré une remarquable rétrospective à Paris en 2013.

Simon Hantaï was born in Hungary in 1922. After studying at the Fine Arts School of Budapest, he moved to Paris in 1949, fleeing his country’s communist regime. His initial works, under the influence of André Breton, are close to Surrealism. Following a brutal break with the group, Hantaï started experimenting with a violent gestural style known as “all-over” painting. This led the artist to embark on a period of “folding as an artistic method” that would last from 1960 to 1982. The canvas, preferably pre-coated with a given colour, is then folded, wrinkled and, finally, flattened out to allow shapes of discontinued colour and empty patches to appear. The canvas thus becomes substance, not merely a support or screen. The artist produced various series of his abstractions, each one corresponding to a specific style of folding. The Centre Georges Pompidou held a remarkable retrospective on the artist’s work in Paris in 2013.

42 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

Hantaï a réalisé en 1971-1972 une série d’aquarelles sur toile, qui précède sa réalisation du mur de la Maison de France à Jérusalem, ainsi que ses célèbres séries de Blancs et de Tabulas en 1972. Étude de 1971 est un bel exemple de sa technique de pliage.

Notes

From 1971 to 1972, Hantaï produced a series of watercolours on canvas that predated his wall at the “French House” in Jerusalem, as well as his famous series White and Tabulas series (1972). Study (1971) is a good example of the artist’s folding technique.


LEE Ufan (b. 1936)

Correspondence, 1995-96 Signed and dated ‘L. Ufan 96’ (to the right vertical overlap) 220 x 290 cm - 86.6 x 114.2 in.

Provenance

Lisson Gallery, London Private collection

Lee Ufan est né en 1936 à Haman-gun, en Corée du Sud. Diplômé de la School of Art de l’Université Nationale de Séoul et de l’Université Nihon (Tokyo) en philosophie, il est considéré comme l’un des fondateurs de l’avant-garde Mono-ha à la fin des années 1960. Il rejette les notions occidentales de la représentation en peinture au profit des valeurs intrinsèques des matériaux et d’une perception extrême-orientale de l’interaction entre l’espace et la matière, loin de tout psychologisme. Ses œuvres, véritable art du dépouillement, figurent dans les collections du Brooklyn Museum et du Guggenheim à New York, du Centre Georges Pompidou à Paris, de la Fondazione Mudima à Milan, de la Queensland Art Gallery à Brisbane en Australie, et la Fondation Pinault à Venise, mais aussi la Tate Modern Gallery à Londres. Un musée porte son nom, le Lee Ufan Museum, à Naoshima, au Japon.

Lee Ufan was born in 1936 in Haman-gun, Korea. At the end of the 1960s, with a degree from the School of Art at Seoul’s National University and a degree in philosophy from the Nihon University (Tokyo), he became one of the forefathers of the avant-garde Mono-ho movement. Rejecting all Western notions of representation in painting, in favour of intrinsic values within the materials themselves, Lee Ufan combined a with a Far-Eastern perception of how space and matter interact, far removed from any form of psychology. His works, revealing a true genius of austerity, appear in the collections of the Brooklyn Museum and Guggenheim in New York, the Centre Georges Pompidou in Paris, the Fondazione Mudima in Milan, the Queensland Art Gallery in Brisbane, Australia, and the Fondation Pinault in Venice, and the Tate Modern Gallery, London. A museum bears the artist’s name, the Lee Ufan Museum in Naoshima, Japan.

44 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

L’œuvre de Lee Ufan puise son énergie dans la méditation et l’évocation du vide qui caractérisent la culture et le tempérament de l’artiste. L’agressivité et la démesure n’ont aucune place dans sa peinture. Le signe devient unicité.

Notes

Lee Ufan’s work draws its energy from the meditation and invocation of an emptiness perfectly characterizing the artist’s culture and temperament. Aggressiveness and excessiveness have no place on his canvas. The sign becomes uniqueness.


LEE Ufan (b. 1936)

With Winds, 1988 Signed and dated ‘L. UFAN 88’ (lower right) Stone gouache on canvas 73 x 60 cm - 28.8 x 23.6 in.

Notes

L’œuvre de Lee Ufan puise son énergie dans la méditation et l’évocation du vide qui caractérisent la culture et le tempérament de l’artiste. L’agressivité et la démesure n’ont aucune place dans sa peinture. Le signe devient unicité.

Notes

Lee Ufan’s work draws its energy from the meditation and invocation of an emptiness perfectly characterizing the artist’s culture and temperament. Aggressiveness and excessiveness have no place on his canvas. The sign becomes uniqueness.

46 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Anselm REYLE (b. 1970)

Untitled, 2003 Signed and dated ‘A. Reyle 2003’ (on the reverse) Acrylic and foil on canvas, in acrylic glass box 133,5 x 114 cm - 52.6 x 44.9 in.

Provenance

Gavin Brown’s Enterprise, New York L & M Arts, New York Private collection (2008)

Literature

Uta Grosenick, (ed.) Jens Asthoff and Michael Turnbull, The Art of Anselm Reyle, Cologne, 2009, ill. p. 66

Anselm Reyle est né en 1970 à Tübingen, en Allemagne, et vit à Berlin. Après avoir étudié à la National Academy of Fine Arts à Stuttgart et Karlsruhe, Reyle s’installe à Berlin en 1997, où il ouvre une galerie d’art en association avec d’autres artistes. Sa série abstraite des peintures métalliques se compose de fines feuilles d’aluminium assemblées dans une boîte en Plexiglas colouré et fluorescent qui réfléchit la couleur et la lumière. Ces feuilles font référence au kit de survie des secouristes. Il s’agit pour l’artiste de mettre en abyme le réel à travers le détournement abstrait de matériaux du quotidien. Le travail de Reyle a bénéficié de nombreuses expositions personnelles à travers le monde, notamment au Palazzo Grassi à Venise, à la Tate Modern à Londres et au Centre d’art contemporain de Grenoble.

Anselm Reyle was born in 1970 in Tübingen, Germany and lives in Berlin. After studying at the National Academies of Fine Arts in Stuttgart and Karlsruhe, Reyle moved to Berlin in 1997, where he opened an art gallery with other artists. His abstract series of metallic paintings is composed of thin sheets of aluminium assembled in a box of coloured and fluorescent Plexiglas that reflects colour and light. For the artist, this was an attempt at creating a mise en abyme of the Real through the abstract diversion of everyday materials. Reyle’s work has been on display in several solo exhibits throughout the world, especially at the Palasso Grassi in Venice, at the Tate Modern in London and the Centre of Contemporary Art in Grenoble.

48 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

Untitled fait partie des célèbres peintures métalliques d’Anselm Reyle, œuvres abstraites créées à partir de feuilles métalliques colourées dans des boites Perspex. Le miroitement du matériau reflète la lumière et le mouvement, stimulant une réponse tactile qui est empêchée par le contenant en Plexiglas.

Notes

Untitled is part of Anselm Reyle’s famous metallic paintings: the abstract works of art created from coloured metallic sheets in Perspex boxes. The shimmering of the material reflects the light and movement, stimulating a tactile response which is blocked by the Plexiglas barrier.


Anselm REYLE (b. 1970)

Untitled (iridescent box), 2013 Signed (on the reverse) Mixed media on canvas, acrylic and glass 143 x 121 x 15,5 cm - 56.3 x 47.6 x 6.1 in.

Notes

Untitled fait partie des célèbres peintures métalliques d’Anselm Reyle, œuvres abstraites créées à partir de feuilles métalliques colourées dans des boites Perspex. Le miroitement du matériau reflète la lumière et le mouvement, stimulant une réponse tactile qui est empêchée par le contenant en Plexiglas.

Notes

Untitled is part of Anselm Reyle’s famous metallic paintings: the abstract works of art created from coloured metallic sheets in Perspex boxes. The shimmering of the material reflects the light and movement, stimulating a tactile response which is blocked by the Plexiglas barrier.

50 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Alessandro ALGARDI (b. 1945)

Quattordicesimo testo, 2015 Signed and titeld (on the reverse) Acrylic on canvas 80 x 100 cm - 31.5 x 39.4 in.

Provenance Artist’s studio

Alessandro Algardi est né à Milan en 1945. Après des études aux Beaux-Arts de Milan, l’artiste s’oriente progressivement vers une peinture abstraite. Algardi superpose de façon ordonnée des extraits de textes issus de la littérature classique italienne. Ceux-ci perdent toute lisibilité au profit de la matière que renforce une palette de couleurs restreinte. Algardi a participé à plus de cent expositions dans le monde dont celle du Museum of Modern Art à New York. Ses œuvres ont été acquises par le Dubuque Museum of Art en Iowa, le Savannah College of Art & Design de Géorgie, USA, le Museo Giovanni Verga de Vizzini, Italie, le Mart Museum de Rovereto, et le Museo del Novecento à Milan.

Alessandro Algardi was born in Milano in 1945 and studied at the School of Fine Arts before turning to abstract painting. Algardi stacks excerpts of texts from classic Italian literature on top of each other in a very orderly fashion. The words surrender their legibility in exchange for a substance that reinforces a very limited palette of colours. Algardi has participated in more than 100 exhibitions around the world, including at the MoMA in New York. His works have been purchased by the Dubuque Museum of Art in Iowa, the Savannah College of Art & Design de Georgia, USA, the Museo Giovanni Verga de Vizzini, Italy, the Mart Museum de Rovereto and the Museo del Novecento in Milano.

52 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

Les peintures monochromes d’Algardi se composent d’une superposition de lignes d’écriture qui rend le texte initial totalement illisible et donc dénué de sens. Cette poésie visuelle suggère les limites du langage face à l’acte de peindre.

Notes

Algardi’s monochromatic paintings surimpose written lines so that the original words become totally invisible and, therefore, senseless. Algardi’s vision and poetry suggest the limits of language confronted with the act of painting.


Alessandro ALGARDI (b. 1945)

XXIV testo, 2015 Signed and titeld (on the reverse) Acrylic on canvas 119 x 121 cm - 46.9 x 47.6 in.

Provenance Artist’s studio

Notes

Les peintures monochromes d’Algardi se composent d’une superposition de lignes d’écriture qui rend le texte initial totalement illisible et donc dénué de sens. Cette poésie visuelle suggère les limites du langage face à l’acte de peindre.

Notes

Algardi’s monochromatic paintings surimpose written lines so that the original words become totally invisible and, therefore, senseless. Algardi’s vision and poetry suggest the limits of language confronted with the act of painting.

54 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Georges MATHIEU (1921-2012)

Gorgias, 1958 Signed and dated ‘Mathieu, 58’ (lower right); titled ‘Gorgias’ (on the reverse) Oil on canvas 98 x 162 cm - 38.6 x 63.8 in.

Provenance

Kootz Gallery, New York Galerie Arditti, Paris Private collection, Paris Georges Mathieu est né à Boulogne-sur-Mer en 1921. Après des études de droit et de philosophie, Georges Mathieu s’oriente vers la peinture en 1942. Il est considéré comme le chef de file du mouvement d’après-guerre intitulé Abstraction lyrique en France ou Action Painting aux états-Unis - un mouvement qui connait son apogée dans les années 1950 et 1960, et qui donne naissance à une ère de collaborations artistiques fécondes avec de nombreux émules, dont Jackson Pollock. La gestuelle spontanée et la rapidité d’exécution en sont les moteurs. Défenseur radical de la culture, Mathieu développe avec véhémence ses théories en faveur d’une forte présence de l’art dans les institutions publiques, qui font partie intégrante de son héritage aux côtés de ses contributions à la peinture, la tapisserie, la publicité et l’architecture. La mise en place d’une écriture picturale abstraite annonce l’apparition du graffiti moderne et a été mentionnée comme une des possibles inspirations à l’origine du mouvement artistique japonais, Gutai.

Georges Matheiu was a French abstract painter born in 1921, in Boulogne-sur-Mer. He began painting in 1942 after studying law and philosophy. He is considered the leader of the post-war artistic movement known in France as Abstraction lyrique and in the United States as Action Painting, a movement that peaked in the 1950s and 1960s and gave birth to an entire era of prolific artistic collaborations and disciples like Jackson Pollock. The movement is marked by spontaneous gestural and speed of execution. A radical defender of culture, Mathieu vehemently developed his theories in favour of fostering a powerful artistic presence in public institutions; these are also part of his legacy, alongside his contributions to painting, tapestry, advertising and architecture. The arrival of such an abstract, pictorial style announced the appearance of modern graffiti art and has been mentioned as potentially one of the original inspiring drivers of the Japanese artistic group, Gutai.

56 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Exhibited

New York, Kootz Gallery, Mathieu, Paintings of 1958 14 toiles en hommage aux philosophes présocratiques, April 1959

Notes

Gorgias fait partie des œuvres emblématiques de l’art gestuel de Georges Mathieu. Véritable écriture calligraphique, la rapidité d’exécution permet à l’artiste de libérer sa main à partir d’une zone centrale du support. Les couleurs restreintes accentuent la présence de la matière.

Notes

Gorgias is part of the artist’s production that best symbolizes Georges Mathieu’s gestural art. True calligraphy, the speed of execution allows the artist to free his hand starting from a central zone of support. The restricted colours accentuate the presence of the material.


André LANSKOY (1902-1976)

Untitled, 1952 Signed ‘Lanskoy’ (upper left) Oil on canvas 97 x 195 cm - 38.2 x 76.8 in.

PROVENANCE

Private collection, Switzerland Sale: Pierre Bergé, Brussels, 17 June 2008, lot 125 Private collection, Monaco

Andreï Mikhaïlovitch Lanskoy est né à Moscou au sein d’une famille aristocrate. C’est en arrivant à Paris, en 1921, qu’il décide de se consacrer exclusivement à la peinture. Pratiquement autodidacte, des visites assidues au Louvre, la découverte de Van Gogh, Cézanne, et Matisse, l’amitié de Soutine et de Larionov, et plus tard, lorsqu’il opte pour l’abstraction, sa grande admiration pour Klee et Kandinsky, semblent être les seuls éléments déterminants de la formation de ce peintre. C’est tout naturellement que Lanskoy passe vers les années 1940 à l’abstraction. Il est, pendant de nombreuses années une des personnalités marquantes de l’école de Paris qui, à partir de 1947, refusant les rigueurs de l’Abstraction géométrique, opte pour un art non figuratif caractérisé par le lyrisme, la spontanéité du geste, l’immédiateté de l’intention, l’explosion et la révolte. Qu’ils s’inscrivent sur des fonds noirs ou plus neutres, appliqués en larges empâtements, les rouges, les jaunes, les verts, les violets, les bleus ou les oranges éclatent en invoquant un magnifique feu d’artifice.

Andreï Mikhaïlovitch Lanskoy was born in Moscow into an aristocratic family. He arrived in Paris in 1921 and decided to devote his life exclusively to painting. Almost entirely self-taught, Lanskoy’s art education consisted of the inspiration of Van Gogh Cézanne and Matisse; his friendships with Soutine and Larionov and a deep admiration for the abstractions of Klee and Kandinsky. He spent several years involved in the Abstraction movement of the 1940s and was considered a leading figure of the School of Paris. Rejecting the austerity of Geometric Abstraction, Lanskoy opted for a style characterised by lyricism, gestural spontaneity and immediacy. Whether on black or neutral backdrops, applied in large batches, the reds, yellows, greens, purples, blues and oranges all burst from the canvas, invoking a magnificent fire-works of colour.

58 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Literature

This work will be included in the Catalogue raisonné being prepared by André Schoeller

Certificate

André Schoeller has confirmed the authenticity of this work

Notes

L’intensité et la valeur des couleurs, la richesse de la composition et du mouvement créent une puissante impression de dynamisme.

Notes

The intensity and shades of the colours, the richness of the composition and the movement create a powerful and dynamic impression.


André LANSKOY (1902-1976)

étude pour une mosaïque, 1976 Signed ‘Lanskoy’ (lower right) Gouache and collage of painted papers 40 x 79,5 cm - 15.7 x 31.3 in.

Provenance

Collection Maurice Chassagne Sale: Christie’s, 11 December 2007, lot 106 Private collection, Hong Kong

Literature

Catherine Bernard & Michel Guinle, Lanskoy : Catalogue raisonné des Mosaïques, Lyon, 1990, ill. p. 48

Certificate

André Schoeller has confirmed the authenticity of this work

Notes

L’intensité et la valeur des couleurs, la richesse de la composition et du mouvement créent une puissante impression de dynamisme.

Notes

The intensity and shades of the colours, the richness of the composition and the movement create a powerful and dynamic impression.

60 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


CHU Teh-Chun (1920-2014)

Lointains spirituels, 2006 Signed and dated ‘Chu Teh-Chun 06’ (lower right); signed, titled and dated ‘2006’ (on the reverse) Oil on canvas 65 x 81 cm - 25.6 x 31.9 in.

Provenance

Galerie Patrice Trigano, Paris Private collection (acquired from the above)

Chu Teh-Chun est né en Chine en 1920. Après des études aux Beaux Arts de Hangzhou, il enseigne à l’Université de Nanjing, en Chine, puis il s’installe à Paris en 1955. Il se tourne vers l’abstraction en 1956, suite à la découverte de l’œuvre de Nicolas de Staël lors d’une rétrospective à Paris. Il devient très rapidement un des maîtres de l’abstraction lyrique. Les œuvres de Chu Teh-Chun sont expressives et libèrent un geste spontané. Ses paysages mentaux sont nourris par sa double appartenance aux cultures orientale et occidentale. De nombreuses expositions muséales lui sont consacrées, dont celles au Musée André Malraux au Havre en 1982, au Musée de Taiwan en 1991, et au Musée de Hong Kong en 1997. La ville de Cannes lui organise une triple exposition hommage en 2004, année de la Chine en France, à la Marlborough Gallery de New York en 2006, à la Pinacothèque de Paris en 2013, et à la Fondation Monticelli de Marseille en 2014.

Chu Teh-Chun was born in 1920 in Anhui, China. After studying at the Hangzhou School of Fine Arts, he taught at the University of Nanjing, in China before moving to Paris in 1955. After discovering the works of Nicolas de Staël at a Parisian retrospective (1956), he turned towards abstraction and quickly became one of the masters of action painting. The works of Chu Teh-Chun are expressive, evoking spontaneous strokes that mirror the artist’s mental landscapes and are nourished by his dual East-West origins. Numerous museums exhibitions have hosted the artist’s talent, including the André Malraux Museum in Le Havre (1982), the Taiwan Museum (1991) and the Hong Kong Museum (1997). The city of Cannes has organized a triple exhibition tribute in 2004, the Year of China in France, at the Marlborough Gallery in New York (2006), the Pinacothèque of Paris (2013) and at the Fondation Monticelli in Marseille (2014).

62 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

Chu Teh-Chun a grandi dans la province de Jiangsu, surnommée « le pays d’eau ». Il apprend, dans ces paysages, à regarder et dessiner. Ses camaïeux de bleus, omniprésents dans son œuvre, s’inspirent de cette période.

Notes

Chu Teh-Chun grew up in the countryside of Jiangsu, known as “water country”; he spent his childhood observing and sketching. The artist’s shades of blue, present throughout his work, draw their inspiration from this particular time of his life.


CHU Teh-Chun (1920-2014)

Untitled, 1974 Signed in Chinese and in Pinyin (lower right) Oil on canvas 92 x 72 cm - 36.2 x 28.3 in.

Provenance

Private collection, France

Certificate

Ching-Chao Chu has confirmed the authenticity of this work

Notes

Chu Teh-Chun a grandi dans la province de Jiangsu, surnommée « le pays d’eau ». Il apprend, dans ses paysages, à regarder et dessiner. Ses camaïeux de bleus, omniprésents dans son œuvre, s’inspirent de cette période.

Notes

Chu Teh-Chun grew up in the countryside of Jiangsu, known as “water country”; he spent his childhood observing and sketching. The artist’s shades of blue, present throughout his work, draw their inspiration from this particular time of his life.

64 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Karel APPEL (1921-2006)

Deux personnages, 1963 Signed ‘appel’ (lower left) Oil on canvas 91,4 x 152,4 cm - 36 x 60 in.

Provenance Karel Appel est né à Amsterdam, en 1921. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts d’Amsterdam en 1943. En 1948 est créé le groupe CoBrA, auquel Appel contribue comme l’un des fondateurs. Les artistes vont chercher leur modèle auprès de formes artistiques qu’ils jugent encore pures, non contaminées par les normes et les conventions occidentales : les éléments de représentation des cultures primitives, tels que les totems, mais également la calligraphie orientale, ainsi que l’art préhistorique et médiéval. Le psychanalyste suisse Carl Gustav Jung, très admiré par leur génération, pousse les artistes CoBrA à militer en faveur d’une régression consciente, d’un retour aux images enfouies dans l’inconscient. Se détachant du groupe CoBrA en 1952, l’œuvre de Appel se développe au sein de l’art informel, où il travaille aux côtés des Américains Pollock, Riopelle, De Kooning ou encore Sam Francis. Jusqu’à sa mort en 2006, Karel Appel produit des œuvres puissantes, entre abstraction et figuration. Ses œuvres figurent dans les plus grandes collections muséales, dont le MoMA et le Guggenheim à New York, la Tate Modern à Londres, le CoBrA Museum aux Pays-Bas, la Neue Nationalgalerie à Berlin, le Centre Georges Pompidou à Paris.

Karel Appel was born in Amsterdam in 1921 and graduated from the School of Fine Art in 1943. Five years later he became one of the founding fathers of the CoBrA group, which searched for inspiration in artistic forms they judged as still pure, uncontaminated by Western norms and conventions such as representational elements of primitive cultures, totems and oriental calligraphy, prehistoric and medieval art. The Swiss psychoanalyst, Carl Gustav Jung, an idol of their generation, encouraged the CoBrA artists to campaign in favour of conscious regression, for a return to the images buried within the subconscious. After leaving the CoBrA group in 1952, Appel started working with Informal Art alongside American artists Pollack, Riopelle, De Kooning and Sam Francis. Until his death in 2006, Karel Appel produced one powerful piece after the other, somewhere between abstraction and representation. His works appear in the most famous museums collections of the world, including the MoMA and the Guggenheim Museum in New York, the Tate Modern in London, the CoBrA Museum in the Netherlands, the Neue Nationalgalerie in Berlin and the Centre Georges Pompidou in Paris.

66 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Martha Jackson Gallery, New York Estate of Ruth M. Goldman Private collection (acquired from the above) Sale: Sotheby’s, New York, 10 November 2010, lot 252 Private collection

Certificate

This work is registered in the archives of the Karel Appel Foundation

Notes

Deux Personnages est une œuvre emblématique de Karel Appel. Elle représente deux figures peintes de manière spontanée et enfantine. Une palette de rouges intenses, de verts et de bleus exprime toute la vitalité et l’énergie créatrice de l’artiste. Grand connaisseur des techniques expressionnistes de ses homologues américains abstraits, Appel réussit à libérer sa main par la spontanéité de son geste qui ne connaît plus aucune entrave.

Notes

Two Characters is an emblematic piece of Karel Appel’s work. It represents two figures painted spontaneously, in a childlike manner. A palette of intense reds, greens and blues expresses all of the artist’s vitality and creative energy. A master of the expressionist techniques of his American abstract peers, Appel succeeded in liberating his hand by the spontaneity of strokes freed from all limits.


Sam FRANCIS (1923-1994)

Untitled, 1973 Signed, inscribed and dated ‘Sam Francis L.A. 1973’ (on the reverse) Acrylic on paper 116,2 x 78,7 cm - 45.7 x 31 in

Provenance

André Emmerich Gallery, New York Irving Gallery, Milwaukee Private collection, California

Né en 1923 aux états-Unis, Sam Francis s’installe en France en 1950, après des études à la San Francisco School of Fine Arts. Il se lie rapidement d’amitié avec un grand nombre d’artistes européens, mais aussi d’artistes américains installés à Paris après la guerre comme Joan Mitchell, Jean-Paul Riopelle, Shirley Jaffe, James Bishop ou Ellsworth Kelly. Influencé par l’œuvre de Pierre Bonnard ou Henri Matisse pour la couleur, Sam Francis crée les techniques nécessaires à une expression singulière marquée par de forts enjeux spirituels. Le support de la toile devient un espace de mise en forme subtile de la couleur et du geste libéré de toute emprise technique. Voyageur infatigable, les cultures orientales marquent profondément son œuvre et sa vie avec notamment ses recherches sur les rapports des vides et des pleins. Sa technique énergique, souvent assimilée au tachisme, crée une peinture dont l’espace peint symbolise avec force le corps à corps de l’artiste avec la matière et ses moyens d’expression.

Born in 1923 in the USA, Sam Francis moved to France in 1950 after studying at the San Francisco School of Fine Arts. He rapidly befriended many different European and American installation artists living in Paris after the war, like Joan Mitchell, Jean-Paul Riopelle, Shirley Jaffe, James Bishop and Ellsworth Kelly. Influenced by the works of Pierre Bonnard and Henri Matisse for their use of colour, Sam Francis created techniques that produced a unique expression marked by powerfully spiritual themes. The canvas became a space where colour is subtly shaped, strokes totally freed from any technical domination. An indefatigable traveler, his works and his life were profoundly affected by oriental cultures, especially his research on the relationship between empty and full. His energetic technique, often assimilated to tachism, created a painted space that strongly symbolized the struggle between the artist and his materials and means of expression.

68 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Exhibited

André Emmerich Gallery, New York, Sam Francis: New Work on Paper, April-May 1975

Notes

Untitled daté de 1973 est un parfait exemple de l’œuvre gestuelle de Sam Francis. Une peinture très diluée est appliquée par projection de taches colourées aléatoires sur le support sans tenir compte de la limite du support. La superposition des jaunes, bleus et rouges, couleurs emblématiques de l’artiste, contraste avec le blanc du support.

Notes

Untitled dated 1973 is a perfect example of Sam Francis’ gestural style. Paint that has been diluted is applied by randomly projecting droplets of colors directly onto the canvas without taking into consideration the edges. Yellows on top of blues on top of reds - the artist’s favorite colours - really stand out against the white background.


Sam FRANCIS (1923-1994)

Untitled, 1973 Signed (on the reverse) Gouache on paper 55,9 x 75,6 cm - 22 x 29.8 in.

Provenance

Richard Gray Gallery, Chicago Private collection, USA (acquired from the above, September 1976)

Literature

This work is identified with the interim identification number of SF73-071 in consideration for the forthcoming Sam Francis: Catalogue Raisonné of Unique Works on Paper. This information is subject to change as scholarship continues by the Sam Francis Foundation.

Notes

à la suite d’une analyse jungienne avec le Docteur Kirsch en 1971, l’œuvre de Francis intègre des éléments oniriques et inconscients issus de ses rêves. Vivant à Tokyo et influencé par la philosophie japonaise zen et la culture bouddhiste, il crée la série Fresh Air dont les peintures ont été conçues par l’apposition aléatoire de flaques, gouttes et éclaboussures de couleur sur des bandes de peinture humides, réaffirmant l’intérêt de l’artiste pour la couleur.

Notes

Following a Jungian analysis with Dr. Kirsch in 1971, the works of Francis started to include dreamlike elements from the subconscious. Living in Tokyo and influenced by Japanese Zen philosophy and Buddhist culture, his paintings comprising the Fresh Air series were produced in random composition of puddles, drops and splashes of colour on bands of moist paint, reaffirming the artist’s interest in colour.

70 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Wang Yehan (b. 1959)

WS540 (Triptych) Acrylic and oil on canvas 91 x 198 cm - 35.8 x 78 in.

Provenance Artist’s studio

Wang Yehan est né à Shanghai en 1959. Il est diplômé de la Shanghai Academy of Fine Art en 1980. Influencé par les peintres abstraits de la première génération comme Paul Klee et Vassily Kandinsky, Wang Yehan s’attache aux effets de la matière grâce à une application subtile d’un mélange d’huile et d’acrylique par petites touches au couteau ou à la brosse. Ce réseau de signes délicat est une réminiscence de la spiritualité Zen qui s’attache à explorer les bases de la méditation introspective. En 1985, Wang Yehan est récompensé du Second Prix de la First Youth Art Exhibition au Shanghai Art Museum.

Wang Yehan was born in Shanghai in 1959 and graduated from the Shanghai Academy of Fine Arts in 1980. Influenced by first-generation Abstract painters such as Paul Klee and Vassily Kandinsky, Wang became fond of the effects of materials due to to the application of a subtle mixture of oil and acrylic by small dabs with a knife or brush. This network of delicate touches is reminiscence of the tenets of Zen Buddhism, striving to explore the bases of introspection and meditation. In 1985, Wang Yehan was awarded Second Prize at the First Youth Art Exhibition at the Shanghai Art Museum.

72 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

L’application méticuleuse de la couche picturale débute le plus souvent au centre de la toile et se développe de part et d’autre de cette zone. Grâce à un jeu subtil d’oppositions de touches en aplat ou en épaisseur, l’artiste crée un monde colouré harmonique.

Notes

The meticulous application of the foundation on canvas usually starts in the center, spreading out around this zone. Thanks to a subtle play of light and heavy strokes, the artist creates a colourful, harmonious world.


Wang Yehan (b. 1959)

E1038 Signed ‘Yehan’ (lower left) Acrylic on canvas 80 x 160 cm - 31.5 x 63 in.

Provenance Artist’s studio

Notes

L’application méticuleuse de la couche picturale débute le plus souvent au centre de la toile et se développe de part et d’autre de cette zone. Grâce à un jeu subtil d’oppositions de touches en aplat ou en épaisseur, l’artiste crée un monde colouré harmonique.

Notes

The meticulous application of the foundation on canvas usually starts in the center, spreading out around this zone. Thanks to a subtle play of light and heavy strokes, the artist creates a colourful, harmonious world.

74 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Lucio FONTANA (1899-1968)

Concetto spaziale, Attesa, 1963-1964 Signed, titled and inscribed ‘Oggi mi sono annoiato ad aspettare Castellani me ne vado’ (on the reverse) Water paint on canvas 42,5 x 42,5 cm - 16.7 x 16.7 in.

Provenance

Private collection (acquired from the artist) Sale: Sotheby’s, Milan, 24 May 2012, lot 51 Private collection, Milan (acquired from the above)

Certificate

This work is registered in the Foundation Lucio Fontana, Milan, under the reference No. 1900/234

Né en Argentine en 1899 de parents italiens, Lucio Fontana s’initie à l’art aux côtés de son père sculpteur, Luigi, avant de retourner en Italie pour étudier la sculpture. Reconnu comme le fondateur du spatialisme et du mouvement radical Arte Povera, Fontana s’oppose avec force aux les formes connues de l’art et à ses valeurs établies en redéfinissant l’espace pictural et le rôle de l’artiste. Peintre, sculpteur et théoricien, il crée tout un ensemble de gestes inédits afin de développer un art fondé sur l’unité de temps et d’espace. Artiste majeur du XXe siècle, ses œuvres figurent dans les collections des plus grands musées comme le Museum of Modern Art à New York, le Centre Georges Pompidou à Paris, le Museum of Fine Arts à Boston. Le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris a organisé une rétrospective de son œuvre en 2014.

Born in Argentina in 1899 to Italian parents, Lucio Fontana started to learn about art from his sculptor father, Luigi, before returning to Italy to study sculpture. Known as the father of spatialism and of the radical movement Arte Povera, Fontana protested heatedly against all well-known art forms and dogmas, redefining the pictorial space and the role of the artist. Painter, sculptor and theorist, Fontana created a collection of never-before-seen strokes in order to develop a style based on a unity of time and space. A major art figure of the 20th century, Fontana’s works have been exhibited in the most famous museums around the world, such as the Museum of Modern Art in New York, the Centre Georges Pompidou in Paris and the Museum of Fine Arts in Boston. The Museum of Modern Art, Paris, organized a retrospective in 2014.

76 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

Fontana griffe, perfore, troue et lacère la surface du tableau. Il s’agit pour lui de révéler un espace au-delà de la surface plane de la toile. Au début des années 60, son geste de lacération prend le nom de Concetto spaziale Attese pour les peintures et Concetto spaziale Natura pour les sculptures.

Notes

Fontana scratches, perforates, pierces and slashes the canvas. It’s his way of revealing the space above-andbeyond the surface flatness. At the beginning of the 1960s, his way of slashing was baptized Concetto spaciale Attese for his paintings and Concetto spaziale Natura for his sculptures.


Enrico CASTELLANI (b. 1930)

Superficie bianca, 1990 Signed, titled and dated (on the reverse) Acrylic on shaped canvas 120 x 120 x 10 cm - 47.2 x 47.2 x 4 in.

Provenance

Galleria Cardi, Milan Private collection, Italy (acquired from the above, 1995)

Certificate

This work is registered in the Archives Enrico Castellani, Milan, under the reference No. 90-016 Castellani est né en 1930 à Castelmassa en Italie. Il étudie l’art, la sculpture et l’architecture à la Royal Academy of Art et à la National Academy of Art en Belgique. En 1959, il fonde l’éphémère, mais très influente, galerie Azimut et son journal du même nom aux côtés de son ami Piero Manzoni. Milan devient le centre névralgique du mouvement international ZERO, qui propose de faire table rase de l’expérience artistique passée fondée sur la mise en avant du progrès social de l’homme. Pour Manzoni, Castellani et Bonalumi, cette mise à zéro se traduit par une peinture monochrome, dédiée aux effets de la lumière et de l’espace. Figure majeure de l’abstraction européenne d’après-guerre, il est considéré comme l’un des artistes italiens les plus innovants. Ses travaux sont exposés et collectés par les plus prestigieux musées du monde, dont le Museum of Modern Art et le Guggenheim Museum à New York, le Centre Georges Pompidou de Paris et le Stedelijk Museum d’Amsterdam.

Castellani was born in 1930 in Castelmassa, Italy. He studied art, sculpture and architecture at the Royal Academy of Art and the National Academy of Art in Belgium. In 1959, and alongside Piero Manzoni, he founded the short-lived but thoroughly influential Azimut Gallery and its eponymous newspaper. Milano became the nerve centreof the international ZERO movement, which proposed a total overhaul of the artistic experience, based on enhancing mankind’s social progress. For Manzoni, Castellini and Bonalumi, this total overhaul was translated by a monochromatic painting style, dedicated to the effects of light and space. A major figure of the postwar, European abstract art scene, Castellani is considered as one of Italy’s most innovative artists. His work is exhibited and collected by some of the most prestigious museums in the world, including the Museum of Modern Art and the Guggenheim Museum in New York, the Centre Georges Pompidou in Paris and the Stedelijk Museum in Amsterdam.

78 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

Castellani commence à interagir avec la surface de la toile dans sa série Angular, au moyen de l’utilisation de clous, de la cambrure de la toile, et de ses effets sur la lumière selon ses sources d’orientation. Superficie Bianca montre l’intérêt de l’artiste pour le rythme et l’espace grâce à un subtil jeu de tensions sous-jacentes.

Notes

Castellani started to interact with the canvas’ surface in his series Angular. Using nails and the curve of the canvas, the effect of light changes depending on the angle and perception of the viewer. Superficie Bianca reveals the artist’s interest in rhythm and space thanks to a subtle play of implicit tension underlying.


Enrico CASTELLANI (b. 1930)

Superficie bianca, 1992 Signed, titled, dedicated and dated (on the reverse) Acrylic on canvas 80 x 80 cm - 31.5 x 31.5 in.

Provenance

Galleria F22, Palazzolo sull’Oglio

Certificate

This work is registered in the Archives Enrico Castellani, Milan, under the reference No. 92-033

Notes

Castellani commence à interagir avec la surface de la toile dans sa série Angular, au moyen de l’utilisation de clous, de la cambrure de la toile, et de ses effets sur la lumière selon ses sources d’orientation. Superficie Bianca montre l’intérêt de l’artiste pour le rythme et l’espace grâce à un subtil jeu de tensions sous-jacentes.

Notes

Castellani started to interact with the canvas’ surface in his series Angular. Using nails and the curve of the canvas, the effect of light changes depending on the angle and perception of the viewer. Superficie Bianca reveals the artist’s interest in rhythm and space thanks to a subtle play of implicit tension underlying.

80 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Agostino BONALUMI (1935-2013)

Blu, 1966 Signed, dated, titled and inscribed ‘A. Bonalumi 66 Blu N. 23 G’ (on the reverse) Shaped canvas and vinyl tempera 70 x 60 cm - 27.6 x 23.6 in.

Provenance

Haunch of Venison, New York Sale: Sotheby’s, Milan, 25 November 2003, lot 237 Galleria d’Arte Orler, Venice Private collection (acquired from the above) Né en 1935 à Vimercate en Italie, Agostino Bonalumi est une figure majeure de l’avant-garde italienne de l’après-guerre. à la fois peintre, dessinateur et sculpteur, Bonalumi recherche une alternative à la gestuelle abstraite de l’art informel qui prédomine dans l’art européen des années 1950. En 1959, il innove avec ses toiles tendues en extra-flexion, pour lesquelles il installe au dos de la toile des structures métalliques de forme dynamique qui créent une forte pression sur la toile. Cette méthode inédite produit des tableaux qui paraissent s’animer dans l’espace et qui abandonnent la linéarité de la surface peinte. Proche de Lucio Fontana et de ses réflexions sur le concept d’espace en peinture, Bonalumi conçoit ses œuvres comme de véritables projections dans l’espace réel de Pittura Oggetto, c’est à dire d’objet-peinture. Bonalumi participe à trois reprises à la Biennale de Venise. Il est récompensé en 2002 du Presidente della Republica Prize, et une importante rétrospective lui est consacrée à la Robilant + Voena Gallery de Londres en 2013.

Certificate

Born in 1935 in Vimercate, Italy, Agostino Bonalumi was a major figure of the post-war Italian avant-garde art scene. Painter, sketcher and sculptor, Bonalumi searched for an alternative to the abstract strokes of informal art that predominated the European art scene in the 1950s. In 1959 he innovated a new technique by attaching dynamically shaped metallic structures to flexed, stretched canvas. This method resulted in paintings that seem to come to life while totally abandoning the linearity of the painted surface. Close to Lucio Fontana and his ideas on the concept of space in painting, Bonalumi conceived his works as veritable projections in the real space of Pittura Oggetto, meaning the subject-painting. Bonalumi exhibited at the Venice Biennial three times. In 2002, he was awarded the Presidente della Republica Prize, and a major retrospective was devoted to his life work at the Robilant + Voena Gallery, London in 2013.

Notes

82 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

This work is registered in the Archives Agostino Bonalumi, Milan, under the reference No. 66-011

à l’inverse de ses contemporains du groupe Azimut Manzoni et Castellani, dont les œuvres rejettent la couleur au profit du blanc, Blu démontre une maîtrise sophistiquée de la couleur monochrome et ses rapports à l’espace et la lumière. L’œuvre peut également faire référence à la Galerie Blu, galerie milanaise qui a représenté l’artiste entre 1986 et 1997.

Notes

As opposed to his peers in Azimut, such as Manzoni and Castellani, whose works rejected colour in favour of pure white, Blu demonstrates the sophisticated mastery of the monochromatic colour and its relationship to space and light. The work can also refer to the Galerie Blu, an art gallery in Milan that represented the artist from 1986 to 1997.


Agostino BONALUMI (1935-2013)

Giallo, 1978 Signed and dated ‘Bonalumi 78’ (on the reverse) Acrylic on canvas 70 x 70 cm - 27.6 x 27.6 in.

Provenance

Galleria ArteCentro, Studio Lattuada, Milan Private collection, Milan (2007) Sale: Christie’s, Milan, 23-24 November 2010, lot 55 Private collection, Hong Kong

EXHIBITED

Turin, Mazzoleni Galleria d’Arte, Agostino Bonalumi. Opere scelte 1964 - 2008, 25 October - 15 January 2009

EXHIBITED

Mazzoleni Galleria d’Arte, Agostino Bonalumi. Opere scelte 1964 - 2008, Turin, 2009, ill. p. 45

Certificate

This work is registred in the Archives Agostino Bonalumi, Milan, under the reference No. 78-013

Notes

Bonalumi rejette tout illusionnisme pictural au profit d’œuvres tridimensionnelles. « Les œuvres sculpturales de Bonalumi traduisent le besoin de former un espace qui soulève toutes les sphères de son activité, idéalisant une extension tridimensionnelle de sa peinture [...] praticable car placée comme une expérience psychophysique » écrit l’historienne de l’art Francesca Pola dans son livre Manzoni : Azimut (2011).

Notes

Bonalumi rejected any pictorial illusionism in favour of three-dimensional works. “Bonalumi’s sculptures translate the need to create a space that levitates every sphere of his activity, idealizing a three-dimensional extension of his painting [ … ] feasible because placed like a psychophysical experience” writes the art historian Francesca Pola in her book Manzoni : Azimut (2011).

84 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Umberto MARIANI (b. 1936)

Senza Titolo 02-2015 Bleu Signed and titled (on the reverse) Vinyl and sand on lead sheet 120,5 x 80,5 cm - 47.5 x 31.7 in.

Provenance Artist’s studio

Umberto Mariani est né à Milan, en Italie, en 1936. Il étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Brera. Profondément marqué par la Seconde Guerre Mondiale et le fascisme italien, il se tourne très tôt vers l’abstraction car la représentation ne semble plus, selon lui, pouvoir apporter de réponse à la sauvagerie du monde. Influencé par ses pairs italiens Fontana, Soldati et Melotti, il développe sa propre expression picturale parallèlement aux recherches de Manzoni, Castellani et Bonalumi. Sa peinture est symbolisée par une utilisation monochromatique de couleurs vives et l’utilisation de la surface de la toile en trompe-l’œil. Passé maître du drapé, qu’il découvre très tôt à Rome en observant les statues grecques antiques, il utilise des matériaux insolites tels que le plomb et le sable pour se jouer de l’espace et de la lumière.

Umberto Mariani was born in Milano, Italy, in 1936 and studied at the Academy of Fine Arts in Brera. Profoundly affected by the Second World War and Italian Fascism, he turned very early on towards abstraction because the artist felt that representation no longer seemed to provide the answers to the world’s savagery. Influenced by Italian peers Fontana, Soldati and Melotti, Mariani developed his own pictorial expression, parallel to Manzoni, Castellani and Bonalumi’s studies. His style is symbolized by the use of bold monochromatic colours and the canvas’ surface in trompe-l’oeil. Mariani became a master of draping, which the artist discovered early in his career in Rome when admiring Ancient Greek statues. He used quite novel materials like lead and sand to play with space and light.

86 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

Umberto Mariani s’attache à mettre en perspective les jeux d’ombre et de lumière grâce à son utilisation de matériaux tels le plomb et le sable. Le rendu granuleux des drapés permet d’absorber la lumière et de ne la réfracter que partiellement.

Notes

Umberto Mariani strives to put into perspective the way shadow and light play out on canvas, thanks to his use of materials like lead and sand. The granular effect of the draping absorbs the light, refracting it only partially.


Umberto MARIANI (b. 1936)

La forma celata, April 2014 Signed, titled and dated (on the reverse) Vinyl and sand on lead sheet 80 x 60,5 cm - 31.5 x 23.8 in.

Provenance Artist’s studio

Notes

Grâce à des œuvres tridimensionnelles, Mariani interroge les lois de la physique. La forma celata est un bel exemple des travaux récents de Mariani sur le phénomène ondulatoire.

Notes

Thanks to his three-dimensional pieces, Mariani explored the laws of physics. La forma celata is a perfect example of some of the artist’s more recent works on the concept of wave phenomenon.

88 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


Turi SIMETI (b. 1929)

Tre ovali rossi, 2014 Signed (on the reverse) Acrylic on shaped canvas 80 x 80 cm - 31.5 x 31.5 in.

Provenance

Private collection

Certificate

This work is registered in the Archivio Turi Simeti, Milan, under the reference No. 2014-R0205

Turi Simeti est né à Alcamo, en Italie, en 1929. Formé dans l’atelier de Alberto Burri, il s’oriente progressivement vers une peinture monochrome. Influencé par le mouvement ZERO, il participe à de nombreuses expositions du groupe dans les années 60 aux côtés de Lucio Fontana, Enrico Castellani, Piero Manzoni et Agostino Bonalumi. Son œuvre volontairement minimaliste s’organise autour de différentes formes ovales en relief sur la toile. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections dont le Musée de Rio de Janeiro, le Museo d’Arte Moderna di Bolzano en Italie et le Wilhelm-Hack-Museum de Ludwigshafen en Allemagne.

Turi Simeti was born in Alcamo, Italy in 1929. Educated in Alberto Burri’s studio, he progressively turned to monochromatic paintings. Influenced by the ZERO movement, Simeti participated in several group exhibitions in the 1960s alongside Lucio Fontana, Enrico Castellani, Piero Manzoni and Agostino Bonalumi. His purposefully minimalist art is organized around different oval shapes in relief on the canvas. His works are exhibited in numerous museum collections including the Museum of Rio de Janeiro, the Museo d’Arte Moderna di Bolzano in Italy and the Wilhelm-Hack-Museum of Ludwigshafen in Germany.

90 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure

Notes

De conception minimaliste, les œuvres de Simeti explorent la dynamique de la surface monochrome à travers des formes ovales qui se dégagent du support de la toile grâce à un jeu de pièces de bois fixées sur le châssis. L’essence du travail de Simeti est une organisation modulaire de la surface monochrome plane que met en perspective la lumière.

Notes

Minimalist pieces of art, the works of Simeti explore the dynamic of the monochrome surface through oval shapes that stem from the canvas’ support, thanks to his subtle use of pieces of wood fixed to the frame. The essence of Simeti’s work is a modular organization of a monochrome, flat surface that puts light into perspective.


Turi SIMETI (b. 1929)

Un ovale bianco, 2014 Signed and dated ‘Simeti 2014’ (on the reverse) Acrylic on shaped canvas 40 x 40 cm - 15.7 x 15.7 in.

Provenance

Private collection, USA

Certificate

This work is registered in the Archivio Turi Simeti, Milan, under the reference No. 2014 b-0404

Notes

De conception minimaliste, les œuvres de Simeti explorent la dynamique de la surface monochrome à travers des formes ovales qui se dégagent du support de la toile grâce à un jeu de pièces de bois fixées sur le châssis. L’essence du travail de Simeti est une organisation modulaire de la surface monochrome plane que met en perspective la lumière.

Notes

Minimalist pieces of art, the works of Simeti explore the dynamic of the monochrome surface through oval shapes that stem from the canvas’ support, thanks to his subtle use of pieces of wood fixed to the frame. The essence of Simeti’s work is a modular organization of a monochrome, flat surface that puts light into perspective.

92 - INFORMED: Art Informel and the Contemporary Structure


CREDITS Coordinators: Fatiha Amer, Aurélie Heuzard, Marion Galan Alfonso Authors: Fatiha Amer, Gili Karev, Juliette Bouffanet Designer: Nicolas Imbert Translation: Amanda McLane, Florie-Anne Mondoloni Printers: Relais Graphique

operagallery.com 62, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris T +33 (0)1 42 96 39 00 paris@operagallery.com Exhibition: 2 - 31 October 2015

Mon. - Sat. 10 am - 7.30 pm & Sunday 11 am - 7 pm


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