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Rencontres Le Ballet de l’OnR

Le Ballet de l’OnR a pour particularité d’être le seul Centre chorégraphique national affilié à une maison d’opéra. Cette saison, six nouveaux danseurs venus des quatre coins du monde ont rejoint ses rangs. Chacun d’entre eux se dévoile à travers son métier, ses passions et ses coups de cœur.

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Avery Reiners

(états-unis)

Chloé Lopes Gomes

(france)

Deia Cabalé

(france)

Un chorégraphe qui vous inspire. J’essaie toujours de trouver mon inspiration dans mes collègues et les personnes qui m’entourent. Je me sens très chanceux car j’en reçois beaucoup de la part des danseurs du Ballet de l’Opéra national du Rhin.

Votre passion secrète. Je suis un grand passionné de musique. C’est quelque chose de très important pour moi. J’apprécie beaucoup d’écouter et découvrir de nouvelles musiques et de nouveaux artistes. Je touche un peu à la guitare – je joue ce que je peux ! Récemment, j’ai commencé à apprendre à jouer de la trompette.

Une pièce chorégraphique déterminante dans votre carrière. C’est une pièce intitulée The Lost Dance de Matjash Mrozewski que j’ai eu l’occasion de danser lors de ma première saison en tant qu’artiste professionnel. C’est un souvenir très important pour moi, car j’ai le sentiment que c’est la première pièce que j’ai interprétée en me trouvant réellement comme danseur. L’aspect de votre métier que vous aimez le plus. Ce qui me fascine dans notre métier, c’est la quête de l’excellence et la capacité à se remettre en question. On ne cesse jamais d’apprendre et d’évoluer.

Un chorégraphe qui vous inspire. Le chorégraphe David Dawson.

La spécificité du Ballet de l’OnR. J’ai eu l’opportunité de travailler dans plusieurs compagnies, et c’est la première fois dans ma carrière que j’évolue dans un environnement sain et bienveillant. La singularité du Ballet de l’Opéra national du Rhin c’est que nous sommes tous différents, il n’y a pas de « types » de danseurs ! Artistiquement, tout le monde y trouve son compte et apporte sa pierre à l’édifice.

Les qualités pour être danseuse ? Il est important de ne pas s’enfermer dans un style. Il faut oser sortir de sa zone de confort et avoir l’envie d’apprendre. À travers la danse, on peut tout dire mais surtout on peut lire à travers l’âme des artistes. À mes yeux, l’humilité et la modestie sont des qualités requises pour devenir un grand danseur. L’aspect de votre métier que vous aimez le plus. Dans notre métier on a la chance de pouvoir rencontrer constamment des artistes, des danseurs avec qui on travaille tous les jours, des costumiers, des photographes, sans oublier les chorégraphes, qui nous inspirent jour après jour. Je n’ai jamais fait d’études supérieures, c’est pour cela que je fonde ma richesse et mon développement culturels sur toutes ces personnes que je rencontre dans mon métier.

Les qualités pour être danseuse. Selon moi, deux choses sont primordiales pour être une danseuse professionnelle : avoir commencé à faire de la danse tôt et, surtout, être portée par la passion. Les qualités des danseurs se voient facilement dans la manière dont ils s’approprient les diffèrents types de styles chorégraphiques. Il est aussi intéressant de constater que la plupart des danseurs connaissent au moins deux langues, si ce n’est plus.

La spécificité du Ballet de l’OnR. Je me suis sentie très bien dès le premier jour en arrivant au Ballet de l’Opéra national du Rhin. Les gens m’ont tout de suite mise à l’aise et je me suis vite sentie la bienvenue, alors que j’avais jusqu’à présent toujours mis du temps à m’adapter dans mes précédentes compagnies de danse. C’est agréable de travailler avec toute cette équipe très professionnelle.

Di He

(chine)

Un chorégraphe qui vous inspire. J’adore particulièrement le travail et les créations du chorégraphe israélien Ohad Naharin. J’ai eu la chance en novembre dernier de danser l’une de ses pièces, Kamuyot, que nous reprendrons en juin 2022 avec le Ballet de l’Opéra national du Rhin.

Les qualités pour être danseuse. On peut faire toutes les blagues possibles en coulisses, mais dès que l’on entre en scène, nous devons immédiatement nous comporter comme de vrais acteurs.

La spécificité du Ballet de l’OnR. Tous les danseurs de notre compagnie sont différents. Chacun a ses propres caractéristiques et spécificités. On peut toujours être surpris par l’un ou l’autre. Je pense que c’est quelque chose de très précieux.

Votre passion secrète. Je réalise des vidéos. J’ai toujours ma caméra à la main pour capter et enregistrer des morceaux de ma vie personnelle. Je trouve que c’est un bon moyen pour garder le souvenir des bons moments.

Une pièce chorégraphique déterminante dans votre carrière. Blushing de Peter Quanz ! Il s’agit d’un très beau pas-de-deux qui évoque l’amour. Je l’ai exécuté un grand nombre de fois. Il suscite toujours beaucoup d’enthousiasme et des émotions toujours différentes.

Jérémie Lafon

(france)

Un chorégraphe qui vous inspire. J’ai (re)découvert récemment le travail de la chorégraphe, danseuse et performeuse islandaise Erna Ómarsdóttir dont l’univers m’intrigue et me bouleverse. J’aime la façon dont elle est remplie de vie, comment elle mêle performance physique et vocale ainsi que la manière dont elle est simplement présente dans l’instant. Elle a aussi collaboré avec Björk, autre artiste qui m’inspire beaucoup, ce qui me donne encore plus envie de découvrir ce qu’elle propose.

Votre passion secrète. Ce n’est pas très secret, mais j’essaie d’apprendre le japonais en autodidacte à mes heures perdues. Apprendre une nouvelle langue demande beaucoup d’engagement, surtout lorsqu’elle est aussi éloignée d’une langue latine et que l’on n’est pas du tout immergé dans la culture locale. J’essaie donc de faire ce travail en écoutant des podcasts et en lisant des livres.

Une pièce chorégraphique déterminante dans votre carrière. May B de Maguy Marin. Je ne l’ai pas dansée, mais je l’ai vue il y a quelques années à Paris, et ça a été assez remuant. J’ai eu la sensation d’être investi dans le spectacle en tant que personne. Je me suis senti traversé par ce que traversaient les personnages de la pièce, et je me suis rendu compte que c’était cette humanité simple qui me touchait dans la danse, comme spectateur ou interprète.

Leonora Nummi

(finlande)

Un chorégraphe qui vous inspire. Cette saison, nous présentons la pièce Kamuyot d’Ohad Naharin. Le processus de répétition a été très inspirant pour moi, de même que de prendre durant une si longue période des cours de « gaga » (c’est le nom donné par Oharin à sa danse) et d’explorer ce langage chorégraphique.

La spécificité du Ballet de l’OnR. J’aime particulièrement notre façon de travailler. Nous nous produisons sur scène à Mulhouse, Colmar, Strasbourg et aussi dans d’autres villes en tournée. Cela crée un environnement de travail très intéressant et permet de danser devant des publics très variés. Et bien sûr, j’adore mes merveilleux collègues !

Votre passion secrète. Le yoga et la nage sous la glace – une activité très populaire dans mon pays natal! J’ai commencé le yoga il y a trois ans. C’est devenu une pratique indispensable pour m’accompagner et m’équilibrer dans mon métier de danseuse. Durant l’hiver en Finlande, nous aimons creuser des trous dans la glace pour se baigner dans l’eau glacée. Cela fait partie de notre culture. C’est une sensation incroyable et c’est très bon pour aider le corps à récupérer.

Une pièce chorégraphique déterminante dans votre carrière. À l’âge de dix ans, j’ai eu l’opportunité de danser le rôle d’une petite fille dans le ballet La Sylphide dans la chorégraphie d’Auguste Bournonville. Ce fut une expérience fascinante de danser parmi des danseurs professionnels.

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