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Étend’art

LA PLUS GRANDE RÉTROSPECTIVE JAMAIS CONSACRÉE À SHEPARD FAIREY, ALIAS OBEY, SE DÉPLOIE AU MUSÉE GUIMET. AVEC PLUS DE 1 000 ŒUVRES COUVRANT 33 ANS DE CARRIÈRE, L’EXPOSITION RÉVÈLE TOUTES LES FACETTES DU TRAVAIL MILITANT DE CE STREET ARTISTE.

UN ÉVÉNEMENT ORGANISÉ PAR LA GALERIE SPACEJUNK, DONT NOUS PARLE JÉRÔME CATZ, SON DIRECTEUR.

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En quoi cette exposition est-elle un événement ?

JÉRÔME CATZ Shepard Fairey est l’un des street artistes les plus connus au monde après Banksy, mais lui œuvre à visage découvert et assume son engagement politique. L’exposition retrace son évolution graphique et esthétique, elle montre les sujets qui l’ont passionné, les causes qu’il a défendues, sa manière de faire de l’art. Cette exposition prouve qu’il est possible de défendre des valeurs pendant plus de trente ans sans se perdre en chemin.

Vous présentez notamment des pièces rares…

JC Toutes les œuvres d’avant 1999 sont des pièces rares, et il y en a beaucoup dans l’exposition. Il y a aussi des œuvres originales, comme le poster de campagne de Barack Obama, ou l’œuvre Liberté, Égalité, Fraternité faite par Shepard Fairey en hommage aux victimes du Bataclan. Autres raretés, les sérigraphies uniques réalisées sur bois ou métal, et les fameux HPM (Hand Painted Multiple) qui sont des sérigraphies peintes à la main sur des papiers tous différents.

Pensez-vous que le street art a le pouvoir de faire changer le monde ?

JC J’en suis persuadé puisque la plupart de ces œuvres prennent place dans l’espace public, ça va du graffiti sauvage à la fresque monumentale. Le street art participe à une sorte d’éveil des consciences, de plus en plus d’artistes s’attachent à faire passer des messages dans leur travail, Shepard Fairey en est l’exemple. Les institutions culturelles ont du mal à renouveler leurs publics et à attirer les jeunes, or le street art réussit ça depuis ses débuts. Cette rencontre avec le public garantit la pérennité et la postérité de ce mouvement artistique qui va entrer dans l’histoire, c’est certain.

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