MOUVANCE ESTUARIENNE UN TRAIT DE COTE MOBILE POUR L’ESTUAIRE DE LA CANCHE
Projet de Fin d’Études Ambroise Jeanvoine
LOCALISATION
DE LA GRANDE ECHELLE ...
0
2km
MOUVANCE ESTUARIENNE, DYNAMIQUES
DYNAMIQUES LITTORALES
MOBILITÉ DU TRAIT DE CÔTE
DIVAGATION DU CHENAL DE LA CANCHE
NIVEAU MARIN, +2M
ENROCHEMENT DU CAMPING DES DUNES, CAMIERS
DUNE BLANCHE, LE TOUQUET-PARIS-PLAGE
ANCIEN CAMPING, LE TOUQUET-PARIS-PLAGE
CONSTATS ET ENJEUX
DES MILIEUX FRAGMENTÉS ET MALMENÉS
PROTÉGER ET RENFORCER LES MILIEUX NATURELS
UNE POLITIQUE DE LUTTE OBSOLÈTE ET UN RISQUE LITTORAL ACCRU
ACCEPTER ET TRAVAILLER AVEC LA RÉSILIENCE
UNE ATTRACTIVITÉ PEU RESPECTUEUSE DE L’ENVIRONNEMENT
REPENSER LE RÉSEAU D’ATTRACTIVITÉ ET LE RENDRE ECO-RESPONSABLE
SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES
SERVICES LEVIERS
SERVICES RÉDUITS
SERVICES RENFORCÉS
SERVICES GÉNÉRÉS
MOUVANCE ESTUARIENNE, INTENTION 2100
RETROUVER LA DUNE PROTECTRICE
FAVORISER LA RÉSILIENCE
PROTÉGER ET RENFORCER LES MILIEUX
REPENSER L’ATTRACTIVITÉ
MOUVANCE ESTUARIENNE, TEMPORALITÉ
2030
0
2km
2070
0
2km
2100
0
2km
PROGRADATION CÔTIÈRE, OU RÉINVENTER DE LA FIXATION DE LA DUNE
ENROCHEMENT EXISTANT LE LONG DU LITTORAL DE CAMIERS
FIXATION DE LA DUNE ET ENCLENCHEMENT DE LA DYNAMIQUE DUNAIRE
GANIVELLE
Ammophila arenaria
ÉPIS ET BRANCHAGES
Carex arenaria
Elymus repens
CASIERS VÉGÉTALISÉS
Euphorbia paralias
Hippophae rhamnoïdes
Lycium barbarum
Salix arenaria
LE CAMPING DES DUNES, VERS UN NOUVEL ESPACE DE NATURE
OSKA ARCHICTECTS, MOZAMA
IMMERSION EN ESPACE NATUREL
LE CAMPING À L’INTERFACE DES MILIEUX LITTORAUX
LE MARAIS ARRIÈRE LITTORAL, DE L’EXPLOSION DE BIODIVERSITÉ À L’ACCUEIL DU PUBLIC
DÉVELOPPEMENT DES MARAIS ARRIÈRE LITTORAUX, UN HOT SPOT DE BIODIVERSITÉ
DUNE FRAGILE ET INCURSION MARINE
DU BOULEVARD THIERRY SABINE À LA VOIE PARTAGÉE DE L’ÎLE
VERS UN NOUVEAU SENS DE CIRCULATION POUR LA VOIE PARTGÉE DE L’ÎLE
DE LA PLAGE À LA NOUVELLE PROMENADE DE LA DUNE
DE LA DUNE BOISÉE AU SQUARE URBAIN
PROMENADE ET ÉPANCHEMENT
PROMENADE ET FRONT DUNAIRE
PROMENADE ET OUVERTURE
AU LOIN, L’ÎLE ET L’ESTUAIRE
0
20m
UNE BASE NAUTIQUE AU CŒUR DE L’ESTUAIRE
UNE ÎLE SOUMISE À LA MARÉE
DE LA NOUVELLE DIGUE À L’ESTRAN
Du Camping des Dunes de Camiers au nord en passant par le Touquet-Paris-Plage et le boulevard Thierry Sabine au sud ; le site de projet englobe le trait de côte et le territoire littoral compris entre ses deux lieux. L’estuaire est un espace aux dynamiques complexes, variables et difficilement maîtrisables. Pour l’avenir de l’estuaire et de la baie, exit la lutte contre les éléments naturels, la résilience est maintenant de rigueur. Il est préférable de travailler avec les dynamiques qui ont façonné le paysage depuis près de dix mille ans et continueront de le métamorphoser. Il est temps de rendre l’estuaire à l’estuaire, oscillant entre résilience, adaptation et protection naturelle. C’est un travaillant avec les forces naturelles que nous pouvons trouver des solutions et être à l’abris des caprices de Mère Nature. Le but de ce projet est d’enclencher les dynamiques naturelles, restaurer les milieux et de permettre aux activités humaines d’être au cœur de l’estuaire de profiter de ses paysages mais avant tout, d’être respectueuses de l’environnement. C’est en ce projetant en 2100, que l’on peut avoir une vision prospective de l’estuaire de la Canche. Le projet est l’occasion de mettre en place un phasage (en trois temps : 2030, 2070 et 2100) qui va réduire les interventions humaines au profit de la nature ; l’un réduisant sa main mise sur les milieux au bénéfice de l’autre. Grâce à quatre leviers de projet, la vision de l’estuaire de demain se dessine : enclencher la dynamique de la dune protectrice, protéger et renforcer les milieux, travailler avec la résilience et développer une nouvelle attractivité du littoral. L’estuaire doit faire l’objet une protection réglementaire, en devant la réserve de l’estuaire, pour valoriser et renforcer ces milieux riches et fragiles. La résilience de l’estuaire commence par sa dépoldérisation et la suppression de tous les enrochements et autres digues qui perturbent l’équilibre de la baie. Un recul et une réinvention des digues permettent de redonner des espaces à la nature et d’accepter la submersion, tout en diversifiant les milieux littoraux. L’interdiction de l’accès à la dune dans un premier temps, lui donne le temps de se reposer avant de l’aider à s’engraisser grâce à des techniques de génie végétal. Ces milieux qui sont la force paysagère de l’estuaire en font un territoire attractif. La résilience du littoral donne à nouveau naissance au système dunaire, aux marais arrière littoraux ou au schorre ; qui sont autant de paysages emblématiques de la Côte d’Opale. Il faut également réfléchir à une adaptation des activités de l’estuaire. Le camping des Dunes est requalifié et s’insère respectueusement dans les dunes. Les bungalows autonomes sont déplacés au
gré des mouvements dunaires et permet une nouvelle expérience d’un camping en site naturel. L’ouverture de la réserve naturelle permet au sentier du littoral de devenir le support de sensibilisation du public au sujet de la fragilité et de l’importance des milieux estuariens. Il donne à voir la diversité des milieux littoraux via un observatoire et des points d’arrêts. Sur la rive droite, le boulevard Thierry Sabine retrouve sa fonction première et est renommé la Promenade de la dune. Il donne la priorité aux piétons et aux modes doux grâce à un nouveau plan de circulation. Il devient l’interface entre la ville et la dune boisée, dune qui diffuse dans le tissu pavillonnaire, restaure les corridors écologiques ainsi que le caractère « dune habitée » du Touquet-Paris-Plage. La pinède éclaircie se diversifie, la végétation de la dune boisée est à nouveau variée. Cette promenade invite le public à se détendre, se poser, déambuler sous la frondaison et de profiter du paysage dunaire. La voie partagée de l’Île et la Promenade de la dune conduisent à l’île de la baie de Canche. Une île implantée au cœur de l’estuaire, adaptée à la submersion et donnant à voir le paysage estuarien. Elle est reliée à la terre-ferme par une passerelle et accueille un nouveau bâtiment abritant école de voile, restaurant et l’antenne relais de la réserve de l’estuaire. Chacun des locataires ayant une vue privilégiée sur le paysage mouvant de la baie. L’Île s‘insère dans le parcours de découverte du trait côtier, du littoral picard mais aussi de son patrimoine historique. Trois des bunkers retrouvent leur fonction première : observer. Ici ce n’est plus l’observation de l’ennemi qui est privilégié mais le paysage et sa mouvance. Ils sont reliés les uns aux autres et à l’île par un ponton proposant des points de vue sur la baie et ses différents milieux. Les autres bunkers sont dédiés à la protection de la faune et continuent d’être des refuges pour la biodiversité avant d’être englouti par l’estuaire et mer. Ce projet de paysage sur l’estuaire et le trait côtier est l’occasion de redonner des milieux à la nature, de favoriser leur création naturelle et de mettre en place une réelle politique de résilience de la baie. Nous devons lâcher prise et laisser faire la nature ; c’est en comprenant la complexité des mécanismes naturels et ne les entravant plus, que nous pouvons nous assurer une place pérenne dans l’estuaire. Travailler avec la nature est donc la clé de ce nouveau paysage estuarien, ce n’est pas un simple caprice de projeteur mais bien une réelle volonté de restaurer les dynamiques et magnifier le paysage estuarien ; en quelques mots… un projet de paysage humble, offrant une vision prospective du paysage littoral qui ouvre sur un nouveau siècle de mouvance estuarienne.