Lettre caméléon n°33

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Numéro 33 Avril 2015 Page 2

Fatigué de la supervision !

Pour ou contre l’intégration d’un moteur batch ?

Page 3 COOX : Comment faire pour surveiller les trames TCP/IP ?

Ou dans la peau d’un automaticien…

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Editorial

plus de choses, plus facilement. Bien vu !

Je m’appelle Jacques Menard, et j’ai fait toute ma carrière dans les automatismes, chez différents intégrateurs pour l’industrie. Je suis d’un naturel plutôt enthousiaste mais depuis quelques années, je ressens une certaine lassitude. Ce ne sont pas les automatismes, ce sont de bonnes bêtes qui font bien ce qu’on leur demande, et communiquent de mieux en mieux. Non, c’est plutôt la supervision qui m’a déçu, peut-être que j’en attendais trop. Cela avait tellement bien commencé, c’était il y a une trentaine d’années… Sans doute à cette époque les génies en herbe ne rêvaient pas tous de devenir traders et s’intéressaient à l’industrie. Peut-être les fées s’étaient penchées sur eux, je ne sais pas. N’écoutant pas les conseils prudents de Schneider (on disait Télémécanique, April ou Merlin Gérin à l’époque), de Rockwell (on disait Allen-Bradley) ou de Siemens (on disait déjà Siemens), quelques jeunes visionnaires parièrent sur l’avenir du PC dans l’industrie. Positionnant les bits un par un dans la mémoire des cartes graphiques VGA sous MSDOS, ils parvinrent à réaliser des synoptiques en noir et blanc, puis en couleur, comme on fait de la dentelle, sur des écrans 640X480. Ils lancèrent leurs logiciels dont les noms sonnaient comme Processix, PCTouch, Genesyn, iSix, WizBon, InVue…les superviseurs étaient nés. Peu à peu, nos clients industriels ont pris confiance dans ces nouveaux outils, à mesure aussi que les PC devenaient plus fiables et meilleur marché. Avec Windows, les superviseurs gagnèrent rapidement en convivialité, et c’est devenu un jeu d’enfant d’animer des synoptiques avec l’état des variables automates. Fantastique, wonder ! On pouvait passer à autre chose. La supervision ne s’est plus simplement bornée à la visualisation mais a pris en charge des tâches critiques comme la gestionPuis desles alarmes, ou l’envoi de consignes superviseurs se sont dotés d’un pour le process. langage du genre basic. Ce n’étaient pas des langages très standard mais par rapport aux langages automates cela nous a permis de faire de plus en

Alors, que s’est-il passé ? Justement rien, ou si peu de choses. Oui, bien sûr, je vois qu’Hyperix vient d’annoncer la version 14 de son logiciel phare « Supervisor », encore plus intuitif, encore plus convivial. Mais bon, le cœur n’y est plus ! Peut-être est-ce parce que l’industrie n’a pas suffisamment la côte et que les superviseurs cherchent à rester généralistes ? Pour ma part dans toutes les supervisions d’usine que j’ai faites, le client m’a demandé de lancer des ordres de fabrication, et de tracer les quantités consommées et les quantités fabriquées. Comment je fais ? Je développe avec le langage du superviseur, pourquoi pas ? On peut faire sa comptabilité avec des macros dans Excel ! Il y a aussi les autres logiciels de la suite, ou des produits tiers, pour compléter le superviseur. Il faut acheter d’autres licences mais c’est normal, même si parfois les éditeurs exagèrent un peu. Les logiciels complémentaires ne sont pas toujours aussi intuitifs que le superviseur phare, il faut utiliser des environnements de développements différents… Mais surtout quel travail de faire dialoguer tout cela ensemble : les rares fois où un client m’a poussé dans ce sens j’y ai mangé ma marge ! Alors j’en reste à mes développements spécifiques dans le superviseur, et je décline si le client souhaite des fonctions très abouties comme un dossier de lots détaillé ou une généalogie arborescente de ses produits. C’est dommage, je sais. Mais aucun éditeur de logiciel ne semble conscient que la supervision d’un atelier ou d’une usine requière de nombreuses fonctions qui ne sont pas délivrées en standard dans la supervision classique. On peut bien les regrouper dans des modules mais on doit toutes les avoir sous la main dans le même environnement, avec une intégration totale et transparente. Mais cela aucun éditeur de supervision ne s’en soucie.

Par Philippe Allot

O

COOX & la mise en œuvre de clients mobiles

Aucun éditeur, en êtes-vous sûr ? Cherchez un peu… Philippe ALLOT

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