Manager d'entreprise

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Réussir en Leader ! Avez-vous remarqué ? Quand les temps sont durs et que la peur (de mal faire, de déplaire, de perdre son job…) s’installe, un petit animal se met à proliférer dans les entreprises : le caméléon. Il y en a sûrement plein autour de vous : des gens qui changent sans cesse d’avis et de comportement, selon l’interlocuteur ou la situation. D’après une étude du cabinet OPP, ce réflexe ne fait que renforcer le niveau de stress et nuit, en définitive, à l’efficacité individuelle et collective. Au lieu de gaspiller tant d’énergie (avec le risque d’adopter la mauvaise attitude face à la mauvaise personne !), mieux vaut se comporter de façon sincère et transparente. On a tout à y gagner, comme le montre notre rubrique Coaching (page 68). « Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux » en 1900, un pharmacien dénommé Emile Coué conseillait de répéter cette phrase à l’envi et à haute voix pour transformer ses désir en réalité. Illusoire ? Pas si sûr. Toutes les études démontre que l’état psychologique, positif ou déprimé, conditionne nos succès et nos échecs. Mieux , le mental est comme un muscle que l’on peut entraîner et renforcer par la méthode Coué ou d’autres procédés. Plongez vous dans notre dossier page 26 et essayer. Par exemple, noircissez à l’extrême la situation qui vous préoccupe le plus en ce moment. Très vite, vous allez comprendre que le pire est impossible et vous relativiserez ce qui vous arrive . Arthur, l’éternel optimiste qui fait la couverture de ce numéro, est justement devenu un animateur incontournable et homme d’affaires grâce à sa volonté de réussir. Son secret ? Ne jamais penser à l’échec. Alors répétons tous en chœur : Tous les jours, à tous point de vue …

Rédacteur en chef Franck Boer

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ACTU | 0 Patrick Le Lay, PDG de Serendipity

La stratégie de Le Lay L’ancien PDG de TF1 pilote le lancement d’un site Internet de paris et de jeux. Ce nouveau marché va générer des dépenses publicitaires supérieures à celles des renseignements téléphoniques 118 ! Pourquoi lancez-vous une activité de jeux d’argent sur Internet ? Patrick LE LAY.- Loto, casinos, PMU… Tout compris, le marché des jeux en France dépasse les 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires, c’est un marché plus important que la télévision. Aujourd’hui, il n’y a plus beaucoup de domaines économiques en croissance. Nous avons d’abord voulu racheter un site Internet de jeux. Mais nous nous sommes aperçus que tous travaillent peu ou prou dans l’illégalité. Ils expliquent qu’ils respectent le droit européen. Mais pas les législations nationales. Nous avons donc décidé de partir de zéro en créant une société, SPS. C’est elle qui est associée à la chaîne Eurosport.

C’est-à-dire ? Les jeux d’argent sur Internet vont énormément évoluer. Aujourd’hui, on parie avant les matches. À l’avenir, le vrai marché sera celui des paris en direct, en live, pendant la compétition. C’est une nouvelle forme de convivialité qui se développe autour de l’écran de télévision ou d’ordinateur. Notre objectif est simple : proposer des jeux et des paris sur Internet dans tous les pays européens où la loi l’autorise. Nous n’irons pas chercher les gros joueurs. Nous visons une clientèle familiale. Le modèle économique d’Eurosportbet reposera sur une sorte de revenu d’abonnement, ce que l’on appelle l’ARPU (revenu moyen par abonné). Nous espérons qu’une famille dépensera par mois dans les jeux en ligne autant que pour un abonnement à la télévision payante, soit entre 30 et 40 euros par mois. En fait, cela est très proche du modèle économique de TPS. 6 - Manager d’entreprise

Pour l’instant, nous sommes titulaires d’une licence délivrée par l’île anglo-normande d’Alderney. Elle nous permet, contrairement à Malte ou Gibraltar, d’exercer depuis la France. Toute l’équipe - soit une quarantaine de personnes - est donc basée à Paris.

Pourquoi les médias s’intéressent-ils à l’ouverture du marché des jeux et des paris en ligne ? En fait, ce marché ne les intéresse pas en tant qu’opérateur mais plutôt en tant que partenaires des acteurs des jeux sur Internet. Car ces derniers vont dépenser beaucoup d’argent en publicité pour se faire connaître du grand public. Pour les télévisions et les radios, ces investissements publicitaires devraient être supérieurs sur la durée à ceux effectués par les 118 lors de l’ouverture du marché des renseignements téléphoniques, il y a trois ans. Ce devrait être un facteur de croissance en 2010. Eurosport est certes une chaîne de télévision, toutefois son modèle économique ne dépend pas de la publicité mais des redevances des opérateurs du câble et du satellite. De plus, Eurosport est la première chaîne paneuropéenne et sa marque dispose déjà d’une forte notoriété. C’est un véritable atout quand on ambitionne de s’imposer en Europe.

Certains sites Internet de jeux ont déjà des clients en France. Estimez-vous que tout le monde joue le jeu ?

Mon vrai souhait, c’est l’égalité des chances. Les règles d’une concurrence saine doivent être établies : nous ne voulons pas être défavorisés parce que nous respectons la loi. Deux conditions sont nécessaires. D’une part, les sites actuellement illégaux mais qui vont obtenir une licence devront annuler les inscriptions des joueurs français qui devront se réinscrire. Il ne serait d’ailleurs pas illogique que ces sites fassent l’objet d’un rappel fiscal pour la période pendant laquelle ils ont exercé en France en infraction au monopole.


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pour les jeux en ligne Le marché des paris sportifs en ligne devrait peser 1,8 milliard en 2012 La libéralisation des jeux en ligne pourrait déboucher sur une «croissance rapide» du marché, partagé à 80% par une «dizaine d’opérateurs» prêts à consentir d’importants investissements publicitaires. très lent des 6,5 millions de joueurs de paris hippiques terrestres (PMU) vers les paris hippiques en ligne. En 2008, ces derniers, réservés au PMU, ont représenté un chiffre d’affaires de 540 millions d’euros. Une importante manne publicitaire.

La libéralisation des jeux en ligne pourrait faire «sauter la banque». Le marché français des paris sportifs en ligne devrait en effet générer un chiffre d’affaires de 800 millions d’euros dès 2010, possible première année de son ouverture sur internet. En 2008, le chiffre généré par ce marché ne dépassait pas les 630 millions d’euros - dont 230 millions misés lors du dernier tournoi de Rolland Garos sur un seul site de paris en ligne, pour environ 900.000 joueurs français. L’engouement pour les paris sportifs ne devrait pas se tarir par la suite, bien au contraire, puisque ce chiffre pourrait rapidement passer à 1,4 milliard en 2011, puis à 1,8 milliard l’année suivante ! En guise de comparaison, le marché anglais des jeux en ligne génère un chiffre

d’affaires de l’ordre de 4 milliards d’euros pour 10 millions de joueurs en ligne. Le marché italien pèse un chiffre de 3 milliards pour 7 millions de joueurs, tandis que le marché espagnol atteint 1,2 milliard d’euros, avec un taux de progression annuel de 20 %. On peut s’attendre à une croissance rapide du marché, partagé à 80% par une dizaine d’opérateurs, et à un basculement rapide des paris sportifs sur l’Internet mobile (téléphone portable), permettant de parier en direct et même durant les manifestations sportives. La future clientèle des sites légaux proviendra des parieurs sportifs, qui jouent déjà sur les sites illégaux, et de nouveaux joueurs, dont près de 65% auraient entre 18 et 45 ans. Elle anticipe également un glissement

Pour aider les nouveaux opérateurs à faire leur place et à s’imposer sur un marché ultra concurrentiel, d’importants investissements publicitaires sont attendus d’ici à 2012. Dans cette optique on peut s’attendre à des investissements publicitaires extrêmement importants dans le sponsoring, on avance une somme variant de 4 à 12 millions d’euros par an. Les médias devraient également profiter de cette manne, le marché publicitaire se portant sur les services d’aide et de conseil aux paris sportifs dans des dizaines d’émissions télé ou radio, sur de nombreux sites internet, et dans la presse écrite généraliste. Les députés ont terminé l’examen du projet de loi, ouvrant à la concurrence le poker et les paris sportifs et hippiques sur Internet. Le texte, qui interdit notamment les paris en «spread betting» (parier sur un événement sans connaître à l’avance le montant de ses pertes) et limite le taux de retour aux joueurs, est désormais soumis au vote solennel à l’Assemblée nationale.

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ACTU | 0 Microsoft et Yahoo reportent la signature de leur accord

Les Français aurontils des goûts de luxe pour les fêtes?

voquant des « points à clarifier », les deux firmes ont décidé de différer la signature de leur accord. Celuici ne devrait pas être finalisé avant début 2010. Annoncé le 29 juillet dernier, l’accord entre Microsoft et Yahoo devait être définitivement signé le 27 octobre. Mais les deux parties ont convenu de reporter cette signature au début de l’année prochaine. « Etant donné la nature complexe de cette transaction, il subsiste des points qui demandent à être clarifiés » a indiqué Yahoo! dans un communiqué. Un contretemps qui fait suite à la prolongation par le département américain de la Justice (DoJ) de son examen du dossier. Parallèlement, des discussions informelles auraient été entamées avec les autorités européennes. Il y a quelques jours, quatre groupes publicitaires (Publicis, Interpublic Group of Companies, WPP et Omnicom) ont officiellement soutenu l’accord et demandé au DoJ de donner son feu vert. (Eureka Presse)

spacemax, organisateur de ventes évènementielles de marques de luxe, mode et design, publie les résultats d’un baromètre consacré aux intentions d’achat de Noël et au comportement des Français en matière d’achat de luxe et de mode sur Internet. Sur l’ensemble des personnes interrogées, 43% ont l’intention de réaliser des achats de produits de luxe sur Internet pour Noël. 63% des sondés comptent offrir un produit de luxe à leur conjoint pour les fêtes. À noter également, en 2009, plus d’un internaute sur deux envisage de se faire aussi plaisir en jouant son propre père noël.

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kamai, un service hébergé capable de diffuser et d’accélérer des contenus (riches, interactifs et dynamiques) et des applications sur Internet, a publié les résultats d’une enquête menée par Forrester Consulting, dans le but d’examiner les performances de sites web d’e-commerce et leurs impacts sur le comportement des clients.

Les conclusions de cette étude mettent en avant que le seuil d’attente moyen d’un client en ligne pour le chargement d’une page web est de deux secondes. À noter, 40 % des clients n’attendront pas plus de trois secondes avant d’abandonner un site web de voyage ou de vente.

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des clients attendent d’une page d’e-commerce qu’elle se charge en deux secondes ou moins Un chargement de page rapide est un facteur clé pour fidéliser les clients d’un site d’ecommerce, particulièrement chez les internautes qui achètent majoritairement sur le Net.


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Green business, les PME : pour un business durable L‘éco-conception avance pas à pas. Pour Myriam Puaut, chargée de mission à l’Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie (Ademe), « l’amélioration des produits ne se fait que par petits bouts ». On comprend mieux pourquoi il est si difficile de trouver des exemples d’objets visiblement éco-conçus.

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ourquoi il est si difficile de croire que la première norme d’éco-conception européenne est apparue en France il y a déjà onze ans ! Hormis les bols en bambou naturel, les cahiers en papier recyclé et autres chaises 100 % carton en série limitée, la plupart des produits verts n’ont rien de spectaculaire.

Sauf quand la créativité s’en mêle. A l’image de Sveltus, PME de 18 personnes spécialisée dans les accessoires de fitness, son fondateur, Robert Krupa, a décidé de remplacer les disques métalliques des haltères et les barres lestées par des matériaux 100 % recyclables et remplis d’eau. Une façon maligne de s’adapter à l’air du temps, tout en répondant à la hausse des prix des matières premières comme l’acier. De quoi permettre aussi à l’ancien prof de gym d’ajouter à sa marque une gamme baptisée Eco’Fitness. D’autres entreprises, gourmandes en énergie et en matières premières, doivent, en revanche, mobiliser des ressources de R&D considérables pour coller aux exigences du développement durable. C’est le cas des industriels de l’électroménager. « Les fabricants de réfrigérateurs ont toujours fait des efforts importants en matière d’environnement et de recyclage », souligne Bernard Planque, secrétaire général du Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager (Gifam). Une manière de désamorcer les contraintes réglementaires. « Un produit éco-conçu génère tout au long de son cycle de vie un impact global sur l’environnement le plus faible possible. 10 - Manager d’entreprise

L’analyse du cycle de vie (ACV) évalue cet impact à chaque étape et identifie les points d’amélioration possibles », indique-t-on chez Legrand. Pour le leader mondial des installations électriques, l’éco-conception est une deuxième peau. Comme pour tant d’autres grandes entreprises (Philips, LG, Sony, Whirlpool...), cette démarche est une nécessité industrielle. « Pour en arriver là, les entreprises ont

besoin d’avoir une vision globale du système écologique, avance Gérald Espardellier, directeur associé d’Enora Consulting. Certaines d’entre elles ont bien compris l’importance d’anticiper sur la réglementation. » La plupart des PME déjà implantées ont plus de mal à prendre le virage. En revanche, comme le constate Myriam Puaut, « celles qui se lancent intègrent la composante durable et se positionnent d’emblée sur un marché écologique ».


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Utopies met du vert dans ses nouveaux locaux Parce que la crise peut aussi être une opportunité de revoir nos modes de vie, l’agence Utopies créée par Élisabeth Laville il y a 16 ans, a voulu aménager ses nouveaux locaux situés dans le 11e arrondissement de Paris, en pensant à la fois à ses collaborateurs et à la planète.

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arce que la crise peut aussi être une opportunité de revoir nos modes de vie, l’agence Utopies créée par Élisabeth Laville il y a 16 ans, a voulu aménager ses nouveaux locaux situés dans le 11e arrondissement de Paris, en pensant à la fois à ses collaborateurs et à la planète. En partenariat avec des entreprises innovantes et engagées, Utopies a donc choisi de faire de ses locaux une vitrine de ses valeurs, mettant ainsi ses conseils en pratique. Avec un double objectif : travailler à réduire l’impact environnemental des phases de rénovation, décoration et exploitation de ses nouveaux locaux, tout en offrant à ses 18 salariés un cadre de travail sain, confortable et épanouissant. Au programme : un aménagement conçu par une consultante Feng-Shui, la récupération de l’ancien mobilier donné à des associations, la généralisation des ampoules fluocompactes ou LED, des détecteurs de présence qui devraient permettre d’optimiser les consommations liées à l’éclairage, des économiseurs d’eau et des chasses d’eau à double flux, une sélection de matériaux et de produits écologiques, un mur végétal 100 % écolo, du parquet en chêne massif d’origine européenne, non traité et certifié FSC... Par ailleurs, une grande partie du mobilier a été conçue et réalisée sur mesure par ExtraMuros, entreprise d’insertion travaillant exclusivement les matériaux récupérés ou recyclés, avec finition écologique. Côté confort, des espaces ont été pensés pour s’isoler, se réunir ou se détendre. Des fauteuils design «egg chair» permettent par exemple de passer un appel sans déranger ses collègues, une salle de détente est dotée 12 - Manager d’entreprise

de consoles de jeu, et une salle de réunion a été conçue sur le thème du jardin avec une balançoire ! Ces engagements viennent compléter ceux déjà pris par Utopies dans la vie quotidienne de l’entreprise : massages

shiatsu, cours de yoga bi-hebdomadaires, livraison de paniers de fruits et légumes bio chaque semaine... Enfin, un mini-site Internet présente ces nouveaux bureaux.

Du vert à tous les étages Plus question de se contenter de passer sa marque au vert pour la développer. Soutenues par les pouvoirs publics, pressées par l’opinion et inspirées par l’exemple de certains grands comptes, les PME françaises ont pris la mesure de la croissance verte. Une opportunité de business pour de nombreuses entreprises prêtes à remettre en cause leur stratégie pour profiter de la nouvelle donne durable.


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Apple boucle une nouv Le fabricant du Mac et de l’iPhone ne connaît pas la crise. Il a terminé son exercice fiscal 2008-09 avec un bénéfice net en hausse de 18% pour un chiffre d’affaires en hausse de 12,5%. La crise, Quelle crise ? C’est la question que l’on peut se poser en regardant les résultats d’Apple pour son exercice fiscal 2008-09, qui coïncide pourtant avec la pire récession que le monde ait connu depuis la deuxième guerre mondiale. Le fabricant informatique américain a en effet vu son bénéfice net bondir de 18% à 5,7 milliards de dollars pour l’année, enregistrant même une hausse de 46,5% sur le seul dernier trimestre, largement au-delà des attentes des analystes. Comme si cela ne suffisait pas, le PDG Steve Jobs, qui a repris ses fonctions fin juin après une greffe du foie, a laissé entendre que les résultats s’annonçaient toujours aussi brillants pour les mois qui viennent, avec «une gamme très solide pour la saison des fêtes et des produits vraiment formidables en préparation pour 2010»

Toujours plus d’ordinateurs et d’iPhones Le nombre d’ordinateurs Macintosh vendus entre juillet et septembre (3,05 millions, +17% en un an) et d’iPhones (7,4 millions, +7%) a battu de nouveaux records, ce qui a permis de compenser le tassement des ventes de baladeurs iPod (10,2 millions d’unités, -8%). Sachant que la gamme de cet appareil vient tout juste d’être renouvelée. A ces annonces, l’action Apple bondissait dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse. La performance des ventes d’ordinateurs est appuyée sur le succès des portables, des ventes «extrêmement fortes» liées à la rentrée scolaire et à la sortie fin août du nouveau système d’exploitation Snow Leopard, élément déclencheur d’achats. La modération des prix annoncée au début de l’été a également contribué à ces bons résultats, a expliqué la direction. Quant à l’iPhone, avec la commercialisation 14 - Manager d’entreprise

prévue en Chine à partir du 30 octobre, Apple n’entend pas en rester là. D’ici la fin de l’année plus de 80 pays auront accès au nouveau modèle, l’iPhone 3GS, lancé fin juin aux Etats-Unis. Apple est aussi en plein développement du marché entreprise et a assuré lundi que «largement plus de 50% des sociétés du classement des 100 plus grandes sociétés (américaines) de Forbes» étaient un train d’adopter l’iPhone, tout comme un nombre croissant d’administrations. Sans affecter de fausse modestie, le directeur opérationnel Tim Cook a relevé le succès incontestable de l’appareil lancé en juin 2007: deux ans plus tard, «les gens essaient toujours de le rattraper», a-t-il dit, en réponse à une question sur la menace que pourraient représenter les appareils fonctionnant sous le système Android développé par Google. Le trimestre en cours s’annonce marqué par des ventes records, entre 11,3 et 11,6 milliards de dollars, avec un bénéfice par action attendu entre 1,70 et 1,78 dollar, selon le groupe. Plusieurs experts jugeaient pourtant ces prévisions exagérément prudentes, alors que la direction l’a mise sur le compte des quatre facteurs: la fin des ventes de rentrée scolaire, une

érosion des marges liée à la sortie attendue de nouveaux produits, et des frais de transport et d’approvisionnement en hausse. Pour ce qui est des nouveaux produits en préparation, Apple est resté comme à son habitude très discret, sans rien dire d’une éventuelle «tablette de lecture» qui pourrait concurrencer les livres électroniques déjà sur le marché dans quelques mois, très attendue dans les milieux spécialisés.


elle année record

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L’Internet nomade progresse lentement The Phone House et BVA livrent les résultats de leur observatoire des nouvelles technologies et du multimédia, et cherchent à décrypter les habitudes d’achat et d’usage des français.

gées sont équipées d’un notebook ou d’un netbook. Elles ne sont que 9% à prévoir d’acquérir prochainement l’un de ces matériels. Tandis que 66% n’en sont pas équipées et à n’ont rien prévu dans ce sens.

Premier constat, le marché de l’informatique nomade est loin d’être saturé. Seulement 24% des personnes interro-

Parmi les possesseurs de notebook ou de netbook, 18% seulement disposent d’une clé 3G et 9% souhaitent s’en équiper.

Les smartphones constituent un autre moyen d’accéder à l’internet mobile pour 12% des membres du panel qui en sont possesseurs. 4% des personnes non équipées prévoient quant à elles d’en faire prochainement l’acquisition.

Le commerce sur mobile reste peu développé Les smartphones de Nokia et le Blackberry de RIM ne seraient qu’entre les mains respectivement de 21 et 9% des sondés. Ces derniers sont 83% à utiliser leur mobile pour surfer sur le web, 73% pour échanger des mails, et 72% pour échanger des données avec leur PC ou d’autres outils multimédias. Seuls 23% des utilisateurs de smartphones du panel The Phone House - BVA sont des adeptes du m-commerce. Malgré la crise, les budgets que consacre le grand public aux achats de produits multimédias et informatiques restent majoritairement maintenus (46% des sondés)

ou accrus (16%). Ils ne sont que 33% des répondants à les avoir réduits.Avant de passer à l’achat en magasin, 16% du panel The Phone House - BVA s’informent sur d’abord sur Internet. 13% font l’inverse. Mais, au final, c’est le commerce de proximité qui remporte la bataille puisque 6% des personnes interrogées font leurs achats de produits informatiques et multimédia en ligne contre 43% dans les magasins. Ce chiffre est presque faible tant le téléphone mobile est un produit personnel. Le critère familial est en revanche le plus souvent mis en avant pour l’acquisition d’un ordinateur portable (48% des réponses).

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Quand le téléphone comprend les habitudes de son propriétaire Le HIIT identifie les endroits les plus fréquentés par le propriétaire d’un portable en relevant le nombre de fois qu’un lieu est fréquenté, et combien de temps. Cela permettra notamment d’automatiser la mise à jour de statuts. personne dans leur ensemble. Le fait qu’il y ait plus de réponses pour un même endroit et à des heures régulières permet d’identifier, par exemple, s’il s’agit de son domicile. Selon le chercheur, avoir accès à ces informations est important pour compléter celles fournies par les applications existantes. «Cela permettra, par exemple, de faire savoir automatiquement à ses amis sur des réseaux sociaux mobiles que la personne est chez elle, et pas seulement de fournir sa localisation sur la carte», poursuit-il. Autre possibilité : proposer des trajets de navigation personnalisés, en fonction des habitudes de déplacement de l’utilisateur.

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our affiner les solutions d’envoi sur appareils portables d’informations contextuelles, il ne suffit pas de disposer de systèmes de localisation. Il faut savoir interpréter les informations qu’ils fournissent. C’est tout le projet d’une équipe de l’Institut de Helsinki. Son dispositif reconnaît et nomme les endroits favoris des individus en fonction des heures et de la durée de fréquentation. «Les gens se rendent souvent aux mêmes endroits», explique à L’Atelier Petteri Nurmy, responsable du projet. «La maison, le bureau, mais aussi la piscine ou la salle de cinéma». D’autres places «préférées» peuvent être un kiosque de journaux ou une boutique de location de films. Pour ce faire, la technologie collecte des informations transmises en continu - comme le positionnement GPS ou GSM.

Des applications personnalisées Le système analyse d’abord les données sur la localisation actuelle de l’utilisateur, pour ensuite les comparer avec toutes celles sur la 16 - Manager d’entreprise

Des informations cibléespour les marqueteurs Les marqueteurs pourront également mieux cibler les préférences et les goûts de leurs clients, si ceux-ci donnent accès à leurs comptes pour recevoir certaines offres. L’identification peut se faire via un téléphone mobile, mais pas seulement. D’autres appareils peuvent être utilisés.»A condition que la personne ait l’habitude de l’avoir sur soi», souligne Petteri Nurmy. «Par exemple, un ordinateur portable ou un netbook». D’autres applications permettent de discerner l’endroit où se trouve une personne grâce à son mobile. SurroundSense analyse ainsi les informations optiques, acoustiques et de mouvement pour identifier le lieu où se trouve l’utilisateur.


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L’empire des Costes

La famille Costes met un pion de plus sur un Monopoly déjà bien garni. En effet, Les Costes contrôlent une quarantaine d’adresses à Paris. Tentons de reconstituer le puzzle: il y a d’abord les places fortes, détenues personnellement par les deux frères, Jean-Louis, 56 ans, et Gilbert, 57 ans. Elles sont au nombre de sept. Citons, par exemple, l’hôtel Costes (fief de Jean-Louis), le Marly (bastion de Gilbert) ou encore le café Beaubourg. Dans ce noyau dur, Thierry, le fils de Gilbert, se voit déléguer de plus en plus de pouvoir.

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euxième cercle de la planète Costes: les «dépendances». Ce sont les affaires dans lesquelles les deux frères sont associés avec d’autres membres de la famille: l’hôtel de Guy, le troisième frère (le Bourg-Tibourg, dans le Marais), les quatre brasseries dirigées par Geneviève Vic, la sœur, et son fils Philippe (le Paris, le Tourville, le Rival et le Madrigal), et des brasseries Rive gauche gérées par Yvette, femme de Gilbert (le Vieux-Colombier, le café du Marché…).

restaurant. Vous imaginez Jean-Louis Costes trinquant avec tout ce beau monde?

Troisième cercle, enfin : une nébuleuse d’une trentaine d’établissements où les frères Costes détiennent des parts. Un empire construit dans le plus grand secret. Les Costes ne reçoivent très peu les journalistes et détestent qu’on se mêle de leurs affaires !

«Jean-Louis Costes est loin d’être un mondain, témoigne une hôtesse. Quand il serre la main de Djamel et Zidane, c’est uniquement par politesse. En dehors de l’hôtel, le plus important pour lui, c’est de passer le plus de temps possible avec ses enfants»

Si l’on veut croiser Jean-Louis, le pivot de la famille, on sait où le trouver. Il est le plus souvent rue Saint-Honoré, dans l’hôtel qui porte son nom. C’est le dortoir le plus glamour de Paris, qui fête son 10e anniversaire cette année. Vanessa Paradis et Johnny Depp s’y sont rencontrés, Monica Bellucci et Vincent Cassel plongent souvent une tête dans sa piscine au sous-sol, Pierre Lescure, Madonna et Sharon Stone sont des habitués du 18 - Manager d’entreprise

Raté. Il est plutôt en réunion de travail dans ses salons romantiques, en train d’inspecter l’alignement des tables dans le patio italien, quand il ne pique pas une crise de nerfs pour un chewing-gum collé sur un tapis. Les hôtesses le surprennent même quelquefois sur le perron de l’hôtel, un balai à la main, traquant le papier gras.

Règle n°1 : flairer stratégiques.

les emplacments

A l’auvergnate. Observez les établissements détenus en propre par les Costes sur un plan de Paris, ils sont tous situés sur un axe horizontal Bastille-Champs-Elysées, le long de la ligne n° 1 du métro et à proximité des grands lieux de culture et de loisirs: le Marly, face à la pyramide du Louvre; le Georges, en haut du Centre Pompidou; ou encore l’Avenue, sur l’avenue Montaigne. Mais comment font-ils pour être sur tous les bons plans? La rumeur a couru que Gilbert, qui fut président du tribunal de commerce de 2000 à 2004, abusait de son statut pour rabattre les bonnes affaires.

Il se paie même le luxe de faire barrage à certaines stars un peu trop… clinquantes. Sur ses instructions, Victoria Beckham et Paris Hilton ont déjà été poliment refoulées à l’entrée.

Règle n°2 : le décor.

C’est que le maître de maison goûte peu les signes extérieurs de richesse. Il ne roule pas en grosse berline, s’habille sobrement en costume sombre et chemise blanche, et ne possède que deux paires de chaussures en cuir…

Cette fois-ci, plus question de bon sens paysan. Souvenez-vous du café Costes, le premier coup de poker familial. Jean-Louis rachète en 1984 un café et son premier étage place des Innocents, dans le quartier des Halles. Au lieu


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de le faire retaper en trois mois et de l’habiller sagement de Formica, comme c’est l’usage dans le métier, il s’endette lourdement et fait appel à un certain Philippe Starck, qui conçoit, pendant un an, une sublime architecture d’avant-garde. La confrérie aveyronnaise prend le jeune Costes pour un fou, mais le succès, immédiat, lui donnera raison. Trois ans plus tard, Gilbert, par émulation fraternelle, renchérit avec le café Beaubourg, signé par l’architecte Christian de Portzamparc. Suivront Olivier Gagnère pour le décor du Marly et Jacques Garcia pour l’hôtel Costes, la Grande Armée, le café Ruc... Les Costes ne lésinent pas sur les moyens, quitte à se mettre en danger. «Plusieurs fois, ils ont frôlé la catastrophe, témoigne un proche conseiller de la famille. Prenez le Georges: personne ne voulait de cette concession du Centre Pompidou qui demandait au moins 10 millions de francs d’investissements. Résultat? Les Costes, avec les designers Dominique Jakob et Brendan McFarlane, en ont fait non seulement un restaurant très rentable, mais

aussi le plus beau décor de Paris!» Beaucoup plus rationnelle, en revanche, est la conception des restaurants. Ils sont tous orientés vers une forte rentabilité. Exemple: la carte du café Ruc, rue Saint-Honoré, emblématique du style Costes. Elle ne décline ni plat du jour ni formule déjeuner, mais uniquement des plats fixes à prix plutôt élevés: cœur de laitue à 11 €, quatre nems à 14 € ou tartare aller-retour à 19 €. «La carte Costes est un patchwork très consensuel de plats de brasserie, de cuisine fusion, de snacking léger et de recettes inspirées de grands chefs. Lorsqu’une mamie du XVIe arrondissement vient déjeuner avec son petit-fils amateur de hamburgers et sa petite-fille au régime, tout le monde y trouve son compte», explique Emmanuel Rubin, chroniqueur gastronomique au Figaroscope. Tout est également rationalisé à l’extrême: les sauces et accompagnements sont réalisés à l’extérieur, dans le laboratoire d’Ivry-surSeine, le pain et la pâtisserie sont fabriqués en association avec le Moulin de la Vierge, une

chaîne de boulangerie. Dernier petit secret: aux tables des Costes, le client mange sur une table plus basse qu’ailleurs, à 40 centimètres du sol au lieu de 45 en moyenne. Cet effet lounge repose sur une théorie maison: le client à 40 centimètres quitte plus vite la table, du fait d’un moins bon confort pour la digestion. Une façon de renouveler les services plus souvent. Si la capitale est devenue, en deux décennies, leur «village», comme ils le répètent à l’envie, les Costes n’ont pas délaissé pour autant leur Aveyron natal. Gérard Boissins, un ami d’enfance, propose à Jean-Louis de relancer le gant de Millau, un artisanat haut de gamme en perdition. Costes dit banco: il investit un quart des parts dans le projet de reprise de Causse, la dernière entreprise survivante, recrute Manuel Rubio, un ancien styliste de Chanel, et fait appel à Jean-Michel Wilmotte pour réaménager la friche industrielle. Le nouvel atelier-showroom est né et fournit notamment Hermès et Chanel.

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Manager cherche entreprise à reprendre En quoi le repreneur d’entreprise se distingue t-il du créateur ? Voici le portrait-robot du candidat à la reprise : un cadre habitué aux responsabilités mais qui néglige trop souvent l’importance de se former aux spécificités de ce projet.

«P

ère de famille, la quarantaine, études supérieures, plus de 100 000 euros d’apport personnel, salarié d’une boîte de plus de 100 personnes, résidant en Ile-de-France mais prêt à déménager, cherche entreprise à reprendre. »

Telle pourrait être l’annonce type du candidat à la reprise, bien différent de celui du créateur. Damien Noël, associé gérant de Fusacq, le résume en ces termes : « le repreneur est un cadre habitué à un standing élevé : responsabilités, assistante, voiture de fonction… Il a souvent envie d’entreprendre depuis plusieurs années mais craint de voir son niveau de vie baisser. C’est pourquoi il ne choisit pas de créer une entreprise : il refuse d’attendre plusieurs mois pour se verser un salaire. Assurer toutes les tâches de A à Z (prospection commerciale, réalisation des plaquettes de communication) ne l’attire pas non plus. » A la différence du créateur, le but du repreneur n’est pas de lancer une idée de business pour combler un manque identifié sur un marché, mais de prendre en main une 20 - Manager d’entreprise

société existante pour la développer. « Une ambition qui nécessite d’avoir de l’expérience et une vraie légitimité : garder les clients et motiver les éléments clés de l’entreprise ne s’improvise pas », insiste Damien Noël. L’importance de la formation sous-estimée. Les candidats à la reprise sont conscients que leur projet prendra du temps. 75 % pensent qu’il leur faudra entre six mois et un an pour reprendre une entreprise. Seul un sur dix est persuadé qu’il pourra boucler l’affaire en moins de six mois. En revanche, ils sont moins lucides sur les qualités requises pour la réussite du projet. 57 % se montrent très sûrs d’eux et estiment avoir déjà toutes les compétences requises. Ainsi, ils ne sont que 43 % à juger important de se former à la reprise. Cet état de fait est « étonnant » selon Damien Noël. En effet, les compétences des repreneurs, souvent d’anciens cadres sup, ne sont pas toujours adaptées. « Il est très différent de monter des dossiers pour des fusions-acquisitions avec de grands groupes et de défendre son propre business plan devant le banquier », soutient l’associé gérant de Fusacq. Des formations spécifiques, qui durent de quelques jours à plusieurs mois, sont dispensées par les CCI, le CRA (association nationale pour la transmission d’entreprise), les grandes écoles de commerce, les cabinets spécialisés dans la reprise ou des entreprises comme Fusacq.

Au programme : description du processus (étapes clés, acteurs), recherche et analyse des cibles de reprise (secteur, taille, localisation), conseils pour faire des propositions cohérentes aux cédants, montage du business plan… Ces formations permettent aussi de ne pas perdre du temps à chercher le mouton à cinq pattes. Car selon Damien Noël, « de nombreux repreneurs espèrent trouver une société de niche mais ne nécessitant pas de connaissances techniques, peu chère mais rentable. En somme, l’entreprise qui n’existe pas ! »


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Xavier Niel

Le bulldozer Free déboule dans le mobile Xavier Niel, 42 ans, traite un peu plus de 1.000 mails par jour, investit son argent dans deux boîtes par semaine et conserve son look de geek : lunettes, cheveux longs, jean, baskets et la tête en avant telle une petite tortue. Dans Iliad, ses 66 % lui permettent de peser 2,6 milliards d’euros en Bourse. À lui seul, il vaut plus que le groupe TF1 ! Et, cependant, on ne lui connaît pas de goût de luxe, mis à part une très belle demeure Villa Montmorency, enclave privée ultrachic du 16e arrondissement parisien. Ses voisins (qu’il ne fréquente pas) ? Vincent Bolloré, Arnaud Lagardère, Mylène Farmer et... Nicolas Sarkozy.

T

imide, sans doute. Rebel et empêcheur de tourner en rond, sûrement. L’inventeur de la fameuse Freebox aime bien bousculer l’ordre établi. Un défi qui ressemble à une provocation, car Free a annoncé la couleur : il va casser les prix !

Sarkozy, Martin Bouygues, qui a le plus à perdre dans l’affaire, a pourtant mené un combat enragé sur le front politique. Fin 2007, quand le gouvernement a été chargé de réaménager le prix et les conditions de la licence, l’Elysée a gelé le dossier. Mais les forces contraires étaient trop puissantes.

«Nous avons gardé le secret sur le moment et le trajet emprunté par le camion... Il aurait pu être détourné!», ironise-t-on chez Free.

L’Autorité de régulation des télécoms, le Conseil de la concurrence, la Commission européenne réclamaient l’arrivée d’un nouvel entrant. C’est François Fillon qui a sauvé l’affaire, en janvier dernier, décidant de la division de la licence en trois lots de fréquences dont un réservé à un nouvel entrant pour 240 millions d’euros.

Xavier Niel, aime jouer au paranoïaque face au lobbying intensif de la «bande des trois du mobile», Orange, SFR (Vivendi) et Bouygues Telecom. Leur objectif: saborder la quatrième licence ou, au moins, s’assurer qu’elle n’échoit pas à Free, inventeur de la Box et du triple-play, qui leur a déjà taillé des croupières dans le fixe. Aujourd’hui deuxième fournisseur d’accès Internet français, il a forcé tout le monde à s’aligner à son offre à moins de 30 euros. Pas question de voir se reproduire ce cauchemar sur le marché du mobile, jusqu’ici un très rentable oligopole. Mais leur plan «TSF» (tout sauf Free) a échoué. Fort de son amitié avec Nicolas 22 - Manager d’entreprise

Le contre-lobbying discret mais percutant de Maxime Lombardini, le directeur général d’Iliad, a été très efficace. Certes, Nicolas Sarkozy s’est bien déclaré «sceptique sur le choix du quatrième opérateur». Mais la procédure est désormais entre les seules mains de l’Arcep et de son président, Jean-Ludovic Silicani. Voilà donc Free toujours dans la course et même seul en piste. Pour autant, rien n’est gagné. Si les autres candidats ont jeté

l’éponge, c’est que le risque est énorme. Le problème n’est pas financier: Iliad-Free très peu endetté, dispose de 800 millions d’euros mobilisables et devrait dégager plus de 250 millions de cash disponible de ses activités ADSL cette année et plus de 300 millions en 2010. Largement de quoi financer son projet, qu’il estime à 1,3 milliard sur cinq ans. La question est plutôt de trouver un modèle économique viable sur un marché déjà saturé (91% des Français ont un mobile) et bien verrouillé par les opérateurs (les trois-quarts des clients sont liés par leur abonnement). L’entreprise met en avant sa marque forte, un réseau fixe et, surtout, une base de plus


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de 4 millions de foyers clients (10 millions d’utilisateurs). Thomas Reynaud, le directeur financier d’Iliad, a d’ailleurs su convaincre la Bourse, d’ordinaire frileuse, de l’intérêt stratégique du projet. L’accord de location avec un opérateur est déjà en bonne voie et Niel n’hésitera pas à demander l’aide du régulateur s’il estime que les conditions commerciales ne sont pas assez attrayantes. Si Free a pu, dans l’ADSL, gagner de l’argent avec des prix bas c’est grâce à ses choix technologiques, notamment celui de bâtir un réseau entièrement sous protocole Internet (IP), fonctionnant à coût réduit. L’opérateur

compte rééditer cet exploit dans le mobile et teste notamment le matériel d’équipementiers nordiques. Free prévoirait également d’inclure des micro-antennes mobiles dans ses Freebox de prochaine génération, afin d’améliorer la réception et les débits à domicile. Côté offres, Xavier Niel a laissé entendre qu’il proposerait une formule tout illimitée (voix-SMS-internet), entre de 25 et 40 euros, alors que les meilleures offres actuelles tournent autour de 100 euros. De quoi sacrément bousculer «la bande des trois», même si Free Mobile commercialisera

au départ ses offres exclusivement sur le web et sans subventionner les téléphones. Selon Nicolas Didio, analyste d’Exane BNP Paribas, Free pourrait gagner 10% de part de marché d’ici à 2015 et, à terme, gonfler son profit d’exploitation de 50%, en impactant négativement de 10% celui d’Orange, de 17% celui de SFR et de 23% celui de Bouygues Telecom... et en faisant baisser les factures des clients de près de 20%… L’Arcep a annoncé qu’elle aurait examiné le dossier d’ici Noël. Le consommateur, lui, devra attendre le Noël suivant pour l’ouverture du réseau.

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B3G : le défi de l’IP pour tous Créée en 2001 par Patrice Giami et Christophe Bach, B3G est devenu en cinq ans, le leader européen du Centrex et de la téléphonie IP d’entreprise… Une réussite exceptionnelle analysée et commentée ci-dessous par Patrice Giami PDG de B3G. Qu’est ce qui explique le développement de B3G sur le marché français ? B3G est né d’un constat et d’un défi ! • Le constat : les (télé-)communications sont l’un des vecteurs clés de la compétitivité des entreprises. Or les offres actuelles ne répondent pas totalement à ces exigences de compétitivité. • Le défi : proposer des services télécoms fiables, innovants, économiques et à très forte valeur ajoutée aux entreprises, des plus grandes aux plus petites pour devenir en moins de cinq ans l’un des principaux opérateurs télécom alternatif à France Télécom ! • Le moyen : l’IP et le Centrex, qui permettent de proposer des solutions de télécommunication conciliant qualité de service, simplicité et réduction des coûts. • Dernière condition nécessaire pour réussir cet enjeu : faciliter l’accès à cette offre ! C’est pourquoi nous avons développé un réseau de distributeurs spécialisés présents dans toute les villes de France qui assurent un service de proximité et la mise en oeuvre des solutions B3G : installateurs privées, intégrateurs data, spécialistes de la téléphonie IP. Ces avantages expliquent sans doute notre réussite particulière auprès des PME/PMI.

Brièvement quelles sont les caractéristiques des solutions B3G ? Toutes les solutions B3G sont caractérisées par la recherche d’une simplicité et d’une fiabilité maximum tout en proposant des innovations et des réductions de coûts importantes. L’offre phare est le B-Centrex qui a réussi à capter 70% du marché du Centrex en France en est l’exemple type. Cette solution de 24 - Manager d’entreprise

téléphonie IP pour entreprises présente deux avantages considérables : elle est extrêmement flexible et évolutive tant au niveau tarifaire qu’opérationnel, ce qui décharge ainsi l’entreprise de l’essentiel des contraintes habituellement associées aux solutions traditionnelles et, elle permet de réaliser des économies importantes sur l’ensemble du budget de téléphonie : communications, abonnements et équipements de téléphonie fixe…

… et les avantages du Centrex IP ? Le Centrex IP permet aux entreprises d’externaliser la production de leurs services de téléphonie privée en remplaçant l’investissement dans le standard téléphonique d’entreprise (PABX) traditionnel par un service de téléphonie avancée directement fourni par l’opérateur télécom. Les services sont produits à partir des plates-formes de services à haute valeur ajoutée situées au coeur du réseau de l’opérateur B3G. Les services Centrex sont accessibles via le protocole IP et fonctionnent avec des téléphones IP utilisant des protocoles standardisés à la différence des téléphones propriétaires raccordés aux PABX. Les utilisateurs bénéficient de l’ensemble des fonctions téléphoniques classiques mais gagnent également en productivité grâce à de nouveaux services à valeur ajoutée comme l’intégration de messagerie unifiée ou des solutions de mobilité et de télé-travail.

• Avantages : des coûts mieux maîtrisés, ainsi que l’accès à de nouvelles fonctionnalités de téléphonie pour une meilleure efficacité. Grâce au Centrex IP, l’entreprise n’a plus à acheter, à déployer et à maintenir un standard téléphonique. Elle sous-traite à B3G ses fonctionnalités de téléphonie d’entreprise au travers d’un abonnement mensuel. En dématérialisant le PABX, le Centrex IP permet aussi de concrétiser la promesse de convergence voix/données et fixe/mobile tout en simplifiant les infrastructures et les organisations multigéographiques. B-Centrex de B3G propose ainsi aux entreprises de toutes tailles des services historiquement réservés aux grands comptes. Ajoutons que cette mise à égalité des entreprises devant les outils de la compétitivité était l’un de nos objectifs de départ et que nos efforts constants de R&D (B3G est labellisé Oséo-Anvar) s’inscrivent depuis notre création dans cette logique.



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Réussir en Leader ! Concentration, résistance au stress … Montrez le meilleur de vous-même Radio, télévision, one-man show, mais aussi production cinéma et jeux en ligne... Arthur est partout !

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a radio l’a mis sur orbite, la télévision l’a fait roi. Après avoir animé la bande FM, importé la téléréalité en France sur TF1 avec Endemol, puis s’être enrichi en revendant ses parts, Arthur s’est mis à son compte. Depuis les bureaux de sa société Arthur World Group Participations, rue La Boétie, dans le 8e arrondissement de Paris, « l’ancien animateur le plus con de la FM », comme il n’apprécie guère qu’on le surnomme, tisse sa toile. Outre son contrat avec Endemol et sa présence de temps à autre sur TF1, pour Les Enfants de la télé, il a repris la radio Oui FM en décembre 2008 et compte bien en faire une station nationale.

L’échec de la reprise de Parenthèse FM - pour des motifs de procédure - lui rappelle que, dans la FM, le temps du « far west » qu’il a connu comme animateur, est bien révolu. Le dossier n’est pas enterré et Arthur compte bien reprendre cette station francilienne. Il développe aussi une activité de producteur de cinéma et se lance dans les jeux en ligne avec Endemol. Rencontre avec un personnage en quête de reconnaissance. Reconnaissance, s’améliorer ?

réussite,

comment

Au fil de notre dossier nous vous expliquons comment montrez le meilleur de vous même et les différentes techniques pour y parvenir …

>>> Manager d’entreprise - 27


DOSSIER |

Réussir en Leader

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Jacques Essebag, Allias Arthur

L’Interview d’un Self Made Man : Auriez-vous des ennemis dans la radio ?

Internet, ça change quoi ?

A. Je découvre la secte de la FM. Je ne connaissais que le côté des programmes, pas celui du business. Mais, finalement, c’est plutôt bon signe que ces gens-là réagissent de la sorte : ils reconnaissent la montée en puissance de Oui FM, dont la part d’audience en Île-deFrance a augmenté de 50%, avec 265000 auditeurs supplémentaires et une matinale qui est devant celle de Cauet [sur Virgin Radio] et de Fun Radio. Cela dit, je suis très respectueux du CSA et je ne désespère pas de sa réponse puisque le dossier est de nouveau à l’étude, au même titre que les autres offres.

A. Nos auditeurs sont sur Deezer, Facebook, My Space. Nous nous sommes adaptés. En lançant Oui Love My Space, qui permet aux internautes de voter pour leurs groupes My Space préférés et leur donne la possibilité de passer ainsi à l’antenne, je reprends finalement l’idée des réunions Tupperware. Je recrute de nouveaux auditeurs pour un coût d’acquisition de zéro. Idem avec Oui Love Deezer.

Quelles sont vos ambitions avec Oui FM ?

Le CSA a récemment rendu un avis négatif sur votre offre de rachat de Parenthèse Radio. Certains y ont vu le fruit d’un lobbying anti-Arthur. Qu’en pensez-vous ?

Arthur. L’avis négatif du Conseil

supérieur de l’audiovisuel porte uniquement sur la forme, pas sur le fond. Le tribunal de commerce ne lui avait communiqué que mon dossier de reprise de Parenthèse Radio, le mieux-disant parmi les huit ou neuf déposés. Apparemment, ça ne se fait pas. Cela dit, j’ai été choqué de voir que toutes les radios sur lesquelles j’ai fait de l’antenne, de Fun à Virgin, sans oublier le syndicat des radios nationales et celui des indépendants, le Sirti, dont le patron est également candidat à la reprise de Parenthèse, s’étaient ligués contre moi au prétexte que j’allais perturber le marché publicitaire.

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A. Nous avons une ambition nationale, qui est le seul moyen d’assurer la survie de la radio. Nous continuons à acquérir des stations dans le Nord, à Lyon, à Nice et à répondre à des appels à candidature. Nous croyons aussi beaucoup dans la radio numérique pour laquelle nous avons obtenu des fréquences à Nice et à Marseille, ainsi que le CSA l’a annoncé le 26 juin. Le média radio est en recul ces derniers mois. Quelle est votre analyse ?

A. La FM de ces dernières années était trop marketée. Il n’y a plus de vie à l’antenne. Mon fils de douze ans n’écoute plus la radio : il la picore ; pour le reste, c’est Ipod et Internet. La radio n’est pas morte, mais la radio à papa, c’est terminé ! Quand j’ai racheté Oui FM, 80% de l’antenne était enregistrée, on avait perdu le contenu. À Oui FM, nous avons la chance d’être sur un registre pointu, celui du rock, mais ce sont surtout les émissions qui cartonnent. On essaie de faire des coups, d’être aussi réactifs qu’il y a vingt ans. On a insufflé plus de liberté.

Comment s’opère le partage des revenus ?

A. Quand les émissions sont parrainées, nous partageons les revenus. Nous partageons aussi les coûts ! En revanche, nous n’avons pas de velléité de nous approprier le trafic de My Space ou de Deezer. En ce moment, nous sommes aussi en train de vendre le format de Oui Love My Space aux États-Unis, notamment à la station Kroq FM, celle où a débuté Howard Stern. Et nous réfléchissons à une adaptation télévisée. TF1 subit une baisse régulière de son audience : est-ce la fin d’un modèle ?

A. N’allez pas trop vite en besogne ! Quelle autre chaîne dans le monde peut se targuer de faire 27% de part de marché ? Il arrive aux chaînes hertziennes ce qui s’est passé avec la FM il y a vingt-cinq ans. TF1 a encore de beaux jours devant elle mais il ne faut pas qu’elle s’endorme sur ses lauriers. La TNT, c’est un nouvel espace de création ou des chaînes au rabais ?

A. Pour ce que j’en vois, c’est un espace de rediffusion au lieu d’être le laboratoire que j’attendais. J’étais persuadé que nous allions y découvrir Les Nuls de demain. Pour l’instant,


Réussir en Leader ce n’est pas le cas. L’audience de la TNT reste d’ailleurs encore très éclatée.

Arthur World Participation Group, votre société, ne fait pas de production TV ?

A. Je n’en ai pas le droit car je suis lié par un accord d’exclusivité avec Endemol jusqu’en 2010. Mais rien ne m’empêche de faire travailler mes équipes sur de nouveaux projets et de créer de nouvelles choses pour demain. Pour la suite du contrat, nous discutons avec Virginie Calmels [la présidente d’Endemol France]. Vous vous lancez aussi dans le cinéma...

A. Oui, je viens d’acquérir 100% de la filiale cinéma d’AWPG, Serenity Film. Nous allons produire Comme un ouragan, qui raconte l’histoire d’une famille qui a gagné à l’Euromillion et qui va s’installer dans une principauté. Parmi les têtes d’affiche, il y aura Isabelle Nanty et Jean-Paul Rouve. Aux États-Unis, j’accompagne aussi le producteur Philippe Rousselet. Vous passez de plus en plus de temps aux États-Unis...

A. Je passe en effet dix jours par mois à Los Angeles où j’ai créé Arthur World Entertainment, une structure consacrée à la création de nouveaux formats et au développement d’idées. Pour l’instant, je n’ai rien fait de concret, mais les choses vont vite. Êtes-vous intéressé par l’ouverture des paris en ligne ou des jeux en ligne comme le poker ?

A. Je ne suis pas joueur. Mais je vais prendre 25% de la société de paris qu’Endemol est en train de mettre sur pied. Sur ce point, ce qui fera la différence, c’est

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le marketing. Je suis d’ailleurs en train de monter une émission rock/foot pour attirer les annonceurs du pari sur Oui FM.

Vous êtes du genre à l’attaquer quand elle parle de vous ?

Et la presse, pourriez-vous y investir, comme a pu le faire Thierry Ardisson dans le passé ?

A. J’attaque systématiquement car je déteste la violation de l’intimité. Et puis, cette tendance à toujours me présenter comme quelqu’un qui s’est enrichi plus ou moins honnêtement m’énerve.

A. Je n’ai jamais été approché. Je m’entends bien avec Gérard Ponson, mais on ne s’improvise pas patron de presse.

Cette image vous colle à la peau...

A. Je suis un boulimique. J’achète tout, y compris les magazines américains, comme Wired que je ne manque jamais. J’aime aussi beaucoup les magazines de déco.

A. Oui, je reste associé au succès rapide. En France, on préfère les héritiers aux autodidactes. Peut-être que réussir par ses propres moyens renvoie les autres à leurs échecs, à leurs frustrations. Cela dit, des échecs, j’en ai eu aussi, comme Nice People ou L’Émission impossible [sur TF1].

Et la presse people ?

Qui gère votre image ?

A. Non, ça ne m’intéresse pas.

A. Elle est ingérable, mon image ! C’est trop

Que lisez-vous comme journaux ?

tard pour moi ! Plus sérieusement, des gens me conseillent. Mais, en réalité, je communique très peu.

Vous continuez vos one-man shows ?

A. En janvier 2010, je m’installe à la Gaité Montparnasse jusqu’en avril. Aujourd’hui, comment vous définiriez-vous ?

A. Je dirais que je suis un créateur de contenus, capable d’assumer ses succès et ses échecs. Je suis aussi un homme de spectacle et de divertissement. Arthur, est-ce une marque ?

A. Non, car Arthur est associé à TF1. En définitive, je suis une sous-marque de TF1 !

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DOSSIER |

Réussir en Leader

Gestuelle

Faites passer le message C’est fou ce que raconte vos mains, vos jambes, vos doigts… Sans le savoir votre corps parle à votre place et donne une impression de vous même qu’il vaut mieux savoir contrôler.

L

e meilleur look ne servira pas à grand chose si la gestuelle tombe à plat : si vous gigoter trop, si vous êtes crispé, si vos épaules sont voutées, ce sera pire que si vous parlez faux. La gestuelle c’est tout un ensemble de signes que vous envoyez à votre interlocuteur, souvent à votre insu. « Ce n’est pas seulement la manière de bouger les mains, mais aussi la démarche, le sourire, le regard, et la posture une fois que l’on est assis », explique Anne-laure Drouard-Chanel. Tous les détails comptent. Et ils peuvent renforcer ou effacer la belle image que vous aimeriez donner de vous même : fiable, créatif, enthousiaste, technique… « observez l’étonnante gestuelle des cadres américains. Elle nous dit : « Tout est possible ! », explique Joseph Messinger, le pape Français du langage gestuel, alors que la gestuelle des Français affirme « rien n’est possible », ce qui n’est pas pareil ! Joseph Messinger conseille donc toujours d’éviter ce qu’il nomme des « ancrages », c’est à dire des gestes fermés : épaules voutées, bras croisés, main qui emprisonne le poignet ou l’avant bras… Il affirme qu’il faut leur préférer une gestuelle ronde et ample. De même il estime qu’il convient limiter de les effets de « machette » avec la main, jugés péremptoires, et les doigts pointés, jugés un peu trop doctoraux. D’autres règles, bien connues de commerciaux, fonctionnent sans coup férir : le « vrai sourire » (avec les yeux qui plissent), les épaules ouvertes, la posture droite, la poignée de main ferme, le regard direct sans être inquisiteur. 30 - Manager d’entreprise

Avis d’expert

Cinq conseils pour mieux faire parler votre corps, de … Joseph Messinger spécialiste du décryptage des gestes

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Les bras croisés

« si le bras droit est par-dessus le bras gauche, votre profil offensif indique un souci d’affirmation de soi. La position inverse indique un personnalité plutôt défensive, plutôt réactive qu’active.»

Les mains croisées

« Si le pouce droit est au dessus du gauche, la raison domine l’émotion. C’est la marque de l’ambition, de celui qui ne croit que ce qu’il voit, qui préfère les preuves aux intuitions. »

Les avants-bras sur la table

« Assis pour un entretien ou lors d’une réunion, vous appuyez les avant bras sur la table. C’est la position de l’entrepreneur, vous donnez l’image de quelqu’un de « rentre dedans » ou de sportif.

Les jambes croisées

« elles représentent symboliquement le contrôle ou la maitrise de soi. Si vous passez la jambe droite sur la gauche, vous envoyez un message de sympathie. C’est votre cerveau cognitif, commandé par l’aire cérébrale gauche, qui est en action. »

L’index le long du visage

« Vous écoutez votre interlocuteur et vous posez l’index droit le long de votre visage. Vous envoyez le signe d’une affirmation ou d’un contrôle de soi. L’index sur la joue gauche marque le flaire ou l’intuition. Sur la joue droite : l’analyse et le sens critique. »


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Réussir en Leader

Il serait temps que les autres vous voient comme vous êtes Attention cependant à ne pas donner l’impression d’envahir l’espace de votre interlocuteur : « il est impératif de respecter les zones qui entourent chacun. « Elles sont invisibles mais très importantes » avertit Anne Laure Drouard-Chanel. Par exemple, lors d’un entretien d’embauche, il est déconseillé de tendre la main si son hôte ne l’a pas tendu en premier.

«C

e serait en quelque sorte, pénétrer dans sa zone intime alors qu’il ne vous à pas invité à le faire. » On considère en effet que ce « no man’s land » s’étend sur 50 cm autour d’une personne. Jusqu’à 1,20 m, on parle de « zone personnelle ». Au delà se situent les zones dites « professionnelles » et « publiques », celle de l’entreprise justement. Tous les gestes inconscients (triturage d’alliance, sautillement sur sa chaise…)sont également à proscrire car ils parasitent le bon déroulement de la conversation. Vous produirez une impression « bancale » de nervosité donc de confusion, même si votre interlocuteur à l’air de ne rien remarquer.

« Quand on est authentique, on ne plait pas, ose même un brin provocateur, Joseph Messinger. Etre « authentique », c’est surtout manquer de pragmatisme ! Il faut être un peu stratège en entreprise et déployer une gestuelle optimiste pour être entendu. »

Expression, trouvez votre propre style Se tirer «une balle dans le pied» en écrivant un mail agressif, ça peut arriver à tout le

Parle t-il fort ou doucement ? Vite ou lentement ? A t-il des mains immobiles ou gigoteuses ? Sans l’imiter, il n’est pas idiot de rapprocher sa nature de la sienne. « C’est peut être regrettable, mais en entreprise, on a besoin de sécurité. Et, inconsciemment, vous faites plus facilement confiance à quelqu’un qui vous ressemble », explique Anne Laure DrouardChanel. Cela ne signifie pas qu’il faille oublier sa propre personnalité. En réalité, il faut plutôt savoir adopter sa personnalité à un contexte précis. 32 - Manager d’entreprise

Si les écoliers n’apprennent plus l’art de la rhétorique, le « bien parlé » est toujours aussi important pour convaincre en entreprise. Entre le discours spontané, mais confus et les phrases «corporate» au jargon anesthésiant, pas facile de captiver son auditoire. «Un bon style, c’est comme un instrument de musique : ça se travaille, assure Karine Feng, docteure des lettres et directrice du cabinet Cyranomega, spécialisé dans la communication.»

Avis d’expert Cinq conseils pour améliorer les relations au bureau, de …

Pour être dans le ton, il faut tout bêtement … l’observer : Regarde t-il dans les yeux ?

monde. Le style, à l’écrit comme à l’oral, ça s’apprend.

Alain Seguy, Coach en développement personnel

1 2

Acceptez de ne pas savoir

« Ne craignez pas l’incertitude. Acceptez l’échec car vous avez pris un risque, vous avez essayé et vous avez appris. »

Fuyez les non-dits

« Rien de pire que de s’enfermer dan l’interprétation d’une situation qui peut parfois être très éloignée de la réalité. Car la représentation que l’on s’en fait n’est pas la réalité elle même. »

3

Exprimez vos émotions sans agressivité

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« Ce n’est pas parce que vous êtes au travail que vous ne ressentez rien. Quand le contexte s’y prête, n’hésitez pas à verbaliser vos émotions. »

Sachez écouter

« Pour avoir de bonnes relations avec les autres, mieux vaut être dans l’ouverture, l’acceptation de la différence plutôt que dans le jugement. Vous êtes plus efficace en évoquant vos besoins et non les lacunes de ceux avec qui vous travaillez. »

Prenez du recul

« Qu’ils soient formulés par des collègues ou un manager, les jugements ne constituent jamais un vérité absolue. Il sont toujours à replacer dans un contexte professionnel qui ne doit entamer ni la valeur personnelle ni l’estime de soi : celles-ci ne se limitent pas aux seules compétences reconnues dans le milieu du travail. »


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DOSSIER |

Réussir en Leader

Les attitudes qui suscitent l’adhésion Vous connaissez des leaders historiques. Vous avez peut-être aussi des leaders dans votre entourage. Qu’est-ce que ces leaders ont en commun ?

leadership, on remarque qu’il existe des points partagés par la plupart d’entre eux.

Ce dossier vous propose les qualités essentielles partagées par les leaders. En vue d’améliorer vos propres qualités de leadership... Si je vous demandais le nom d’un grand leader, lequel me citeriez-vous ? Peut-être Napoléon, qui a conquis l’Europe et transformé la société civile française ? Ou peut-être Mohandas Karamchand Gandhi, qui a mené des centaines de millions de gens vers l’indépendance grâce à la pratique de combats sans violence (ahimsa) ? Ou peut-être votre grand mère ? Quels que soient les grands noms du leadership qui vous viennent à l’esprit, vous avez de bonnes raisons de les considérer comme tels: des leaders. Mais quelles sont ces raisons, qu’est-ce qui fait qu’une personne soit un grand leader ? Généralement, on distingue une telle personne dès le premier coup d’oeil. Ce serait toutefois trop long de citer toutes les qualités du leadership. De plus, nous sommes tous différents, c’est pourquoi nous pouvons tous devenir des leaders d’une manière très différente : Napoléon et Gandhi sont de grands leaders et pourtant, tout les oppose sur la forme, et beaucoup sur le fond. Toutefois, si on s’intéresse à ce qui crée le 34 - Manager d’entreprise

Apprendre à déléguer pour plus d’efficacité Savoir déléguer est une qualité essentielle pour un dirigeant. mais comment trouver le collaborateur idéal et réussir à céder une partie de ses prérogatives?

Les pièges à éviter : > Confondre répartition des tâches et délégation Se décharger d’une tâche fastidieuse ou désagréable ne signifie pas confier une responsabilité...

> Intervenir dans les méthodes de travail de votre second Les siennes sont peut-être aussi efficaces que les vôtres et votre ingérence risque de nuire à sa motivation. Jugez plutôt sur les résultats obtenus

> Déléguer en période de sur charge de travail Pour suivre sereinement le dossier et ne pas mettre trop de pression sur le délégataire, mieux vaut déléguer en période calme. ou alors, déléguez à un autre certaines de ses tâches.

> Refuser le droit à L’erreur Ne pas accepter que votre collaborateur se trompe entrave sa capacité à prendre des initiatives et l’empêche de développer ses compétences.

> Confier la mission à un autre en cas d’échec N’envisagez cette solution qu’en dernier recours, au risque sinon de le démotiver totalement.


Réussir en Leader

| DOSSIER

Développez votre leadership ! L’autorité se conquiert et s’entretient au quotidien, par l’attitude envers les autres, le talent à communiquer son enthousiasme et la capacité à soigner sa réputation.

T

out groupe humain prend exemple sur l’individu qui le dirige, disait Jack Welch, le célèbre patron américain, qui fit de General Electric l’entreprise la plus performante au monde.

n’hésitez pas à vous mettre en rogne de temps en temps. »

« Travaillez beaucoup, soyer exigeant, multipliez les contacts avec vos collaborateurs. Ils en feront autant, voire plus. » Le charisme c’est aussi ça : la capacité a transmettre aux autre son énergie et sa vision par son comportement quotidien, et pas seulement par le discours. Cela exige beaucoup d’efforts, de la détermination, parfois des sacrifices et du courage, mais c’est à la portée du plus grand nombre. « A condition, nuance Jack Welch, d’avoir en soi suffisamment de passion. » La passion, tel est en effet le point commun de tous les leaders charismatiques, personnages historiques ou managers d’aujourd’hui. Tous savent ou savaient comment mener les hommes : mettre la main à la patte, dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit, encourager, féliciter et parfois sanctionner. Pour mieux vous imposer dans votre univers professionnel comme dans votre sphère privée, vous avez tout a gagner a vous inspirer d’eux. Etre présent sur le terrain et défendre ses troupes « Participer sur le terrain à l’effort collectif est indispensable pour obtenir le meilleur de ses collaborateurs », rappelle Francois Aélion, du cabinet Danthros. Quand on lui faisait part d’un problème important dans une usine, Noël Goutard, qui fut patron de l’équipementier Valéo, essayait

toujours de se rendre sur place pour savoir ce qui n’allait pas, en discutant avec les ouvriers, les chefs d’atelier et directeur de l’unité. « Ce contact avec la base était pour moi une priorité » raconte t’il. Savoir prendre des risques est aussi un des talents dont doit faire preuve le manager. « le leader charismatique à l’âme d’un chef de guerre : il n’hésite pas à se mettre en première ligne si la victoire en dépend » analyse le consultant Lionnel Bellenger. Il n’est pas tenu de jouer les héros, mais il doit montrer qu’il est prêt a s’exposer pour défendre son équipe. Obtenir des augmentations de salaire en période de restriction budgétaires, par exemple, ou prendre sur lui l’erreur d’un collaborateur.

Une telle attitude force le respect Etre exigeant, réprimander mais aussi écouter et savoir féliciter « Ne transigez pas si ce que vous demander n’est pas exécuté, recommande Francois Aélion. Si c’est pour faire avancer votre équipe, votre aura s’en trouvera renforcée. Et

Les champions du monde de foot en 1998 se souviennent encore du savon que leur a passé Aimé Jacquet durant la mi-temps de la demi finale contre la croatie. Les Bleus s’étaient montrés totalement amorphes. Apres la pause il se sont ressaisis : piqué au vif, Thuram a marqué les deux but de la victoire. Mais attention : l’exigence ne confère du charisme que si l’on est légitime. « Et si l’on sait réprimander tout en restant maître de soi, c’est à dire respectueux avec le souci de ne jamais humilier » ajoute Lionel Bellenger. Célèbre pour ses coups de gueule, JeanFrancois Dehecq, l’ancien patron de Sanofi Aventis, l’était aussi pour ses réactions inattendues face aux difficultés de ses collaborateurs. On raconte que pour s’opposer au licenciement d’une mère seule, il est intervenu auprès du DRH en traitant celui-ci de « salaud » ! Il est déconseillé d’aller jusque là, mais l’écoute et la disponibilité renforce l’autorité. « N’ayez pas peur de dire à vos équipe que vous les aimez, conseil Francois Aélion. Quitte à paraître un peu démago. » Frapper les esprits en posant des actes symboliques. Seriez-vous prêt à diviser par deux votre salaire pour convaincre vos collaborateurs d’accepter les efforts que vous leur demandez ? Rick Wagoner, le patron de General Motor, l’a fait. En 2006, il a pris cette décision afin de faire passer le plan de restructuration dont le géant américain de l’automobile avait besoin. Cela n’a pas suffi à sortir la firme du marasme, mais son geste a frappé les esprits et montré sa détermination.

Manager d’entreprise - 35


DOSSIER |

Réussir en Leader

La gestion du stress Gérer le stress consiste en fait à gérer sa vie, la mettre en équilibre. Il faut travailler (sur soimême) à ne pas se laisser déborder et envahir, se donner les moyens de résoudre son propre problème.

T

out ce qui permet d’éviter le surmenage et l’anxiété n’est bon que si vous êtes prêt à vous remettre en question. C’est le premier pas à faire, et certainement pas le plus facile ! Sans compter que gérer le stress ne se fait pas du jour au lendemain, il faut apprendre à faire face et cesser de se placer en position de victime passive. Il n’y a pas de remède miracle, c’est avant tout un travail sur soi pour parvenir à appréhender les choses différemment… Le stress étant une réponse de l’organisme à un changement, il faut donc l’aider à s’adapter sereinement… Les manifestations du stress sont biologiques, psychologiques et comportementales : la démarche pour contrer les stresseurs doit donc relever de ces trois ordres. • Au niveau biologique ou physique : il faut commencer par une bonne hygiène de vie, éviter la sédentarité, prendre des repas équilibrés et réguliers, respecter les rythmes physiologiques du sommeil, et retrouver le plaisir de ses hobbys. Le sport peut constituer une soupape de décompression ; tout comme le rire, le chant, le yoga (comme en témoigne le développement de ces activités chez les cadres). La gestion du stress passe par le contrôle de la respiration et la détente musculaire. D’où la pratique sportive, du chant, le yoga… • Au niveau psychologique : l’idée est d’essayer de changer ses relations interpersonnelles en travaillant ses émotions. Ainsi, au lieu d’exploser contre un collègue pour une raison ou une autre, il faut essayer de

36 - Manager d’entreprise

réagir calmement, de dire ce que l’on ressent sans agresser l’interlocuteur. De même, il est inutile de pester à un feu rouge ou dans un embouteillage. Il faut relativiser…de toute manière s’énerver ne changera pas la situation. • Au niveau comportemental : il faut essayer d’adopter une attitude alternative plus apaisante. Dédramatiser, prendre du recul… Le comportement du « coping actif », comme les spécialistes le nomment et qui consiste au refus du droit à l’erreur (tout ce qui est entrepris doit réussir), engendre des schémas comportementaux irréalistes et douloureux. Là encore relativisez ! Cela peut paraître un peu « cliché » ou ressembler à des conseils psychologiques de second rang, mais cela n’est finalement pas si facile (surtout que cela implique une réelle remise en question de soi) et peut Urgence vraiment améliorer les relations faible au quotidien et donc le climat de l’environnement de travail… Dans tous meilleure stress reste

les cas, la gestion du la prévention.

Urgence élevée

• Dans le cadre de l’organisation dans l’entreprise, cela peut consister par exemple à mieux adapter le travail aux travailleurs, notamment en ce qui concerne l’aménagement du lieu de travail, le choix de l’équipe de travail et le choix des méthodes de travail et de production. L’objectif de cette (réorganisation est d’atténuer le travail monotone et à la pièce et donc d’en réduire les effets sur la santé des travailleurs. Cela peut aussi consister à offrir aux travailleurs la possibilité de participer à l’organisation du changement et de l’innovation qui affecte leurs emplois ; ceci afin de moins se sentir dépasser par ces changements. • D’un point de vue plus individuel, en plus d’une alimentation équilibrée (pas trop de gras, de sucré, ne pas trop abuser de l’alcool et se méfier du tabac qui constitue un faux ami en matière de déstresseur), il faut penser à se consacrer des moments rien qu’à soi ; penser certes à son travail mais aussi à sa vie personnelle ; penser aux autres, mais sans s’oublier, sans se négliger. Il faut aussi apprendre à dire non, à gérer son temps. Et surtout, encore une fois, il faut apprendre à relativiser…

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ALSACE :

Une douceur de vivre qui cac Petite région, grand dynamisme… L’Alsace, point de convergence de toutes les stratégies économiques européennes, a plus à offrir que ses ruelles pittoresques, ses vignobles de caractère et ses toits aux cheminées peuplées de cigognes… A mille lieues de l’image d’Epinal qu’elle véhicule, la région connaît un regain de dynamisme, boostée par la toute récente création de son Convention Bureau. Un sacré caractère ! Des habitants trilingues au caractère fort, des musées à n’en plus finir, une Histoire toujours vivace fortement enracinée dans la culture européenne… L’Alsace, c’est un esprit fort dans un écrin naturel et convivial. Toujours prête à revendiquer sa seconde position nationale en termes de PNB par habitant, vous l’aurez compris, l’Alsace est de ces lieux authentiques qui ne s’en laissent pas conter... Et quand le tourisme d’affaires s’en mêle, le succès est forcément au rendez-vous. Depuis le 1er juin 2008, l’Alsace est dotée du « Strasbourg Convention Bureau » (SCB), une structure entièrement associative, financée - en majeure partie - par les collectivités. Sa mission ? Centraliser et répondre aux nombreuses demandes d’organisation d’événements professionnels dans la région. Véritable « guichet unique », la structure, emploie déjà 4 personnes à temps plein et représente l’offre variée des structures et des services de la région. Mireille Dartus, sa créatrice explique : « Nous menons des actions de promotion à travers de nombreux salons professionnels mais aussi à travers de l’accueil de délégations, des voyages de presse, des opérations workshops… Nous aidons à la venue et au bon déroulement des événements sur le territoire et étudions la faisabilité de congrès sur Strasbourg et la région. Ce rôle d’interface est primordial car nous ouvrons les portes de l’Alsace aux entreprises en les aidant à trouver les bons interlocuteurs locaux, les bons prestataires et lieux de réunions adaptés à leurs besoins ». 40 - Manager d’entreprise

Une accessibilité dopée Le SCB s’appuie déjà, un an tout juste après sa fondation effective, sur 102 professionnels du secteur du tourisme d’affaires : 50 hôtels, 2 résidences hôtelières, 14 restaurants, 5 traiteurs, 9 espaces de réunions, 5 lieux de prestige et de spectacles, 3 agences réceptives mais aussi 3 agences de communication, 1 créateur d’événements en pleine nature, pour ne citer qu’eux… Il faut dire que la desserte TGV Est européen a dopé l’accessibilité de la ville, désormais située à 2h20 de Paris. Quotidiennement 16 allers-retours relient la capitale alsacienne à la gare de l’Est et pas moins de 3 TGV permettent une arrivée matinale à Paris ou à Strasbourg, entre 8h30 et 9h30. Les aéroports sont également nombreux, d’autant plus que ceux de Baden et Francfort restent limitrophes de l’Alsace.

Un centre d’affaires européen L’Alsace a beau être la plus petite région de France en superficie, elle se positionne comme le centre d’affaires européen par excellence par sa position géographique stratégique. Située en plein cœur de l’Europe, elle concentre une population active à 60% et demeure la deuxième place financière de France. De nombreuses entreprises à vocation internationale y ont élu domicile, à l’instar de Lily France ou de General Motors. L’Alsace s’illustre très volontiers en recherche et développement et possède de nombreux pôles d’excellence dans le secteur des Energies Renouvelables, de

la Chimie, du Textile, des Technologies de l’image et de la Thérapeutique. Niveau institutions, elle est en première ligne puisqu’elle abrite le Siège du Conseil de l’Europe et du Parlement européen mais également 19 autres institutions et organismes européens dont la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Cette ville verte accueille depuis le 1er janvier 2009 le premier pôle universitaire de France composé de 50000 étudiants et la célèbre ENA, acteur majeur de promotion et de diffusion des projets européens...


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he un dynamisme hors pair ! Pourquoi organiser son événement en Alsace ? Pour bénéficier de presta-tions standards haut de gamme Hôtels de chaîne ou hôtels de charme, l’Alsace possède 165 établissements 3 et 4 étoiles dont certains sont totalement dédiés au tourisme d’affaires. Strasbourg dispose, en tout, de 7000 chambres variant du haut de gamme à l’économique.

Pour allier séminaire et gastronomie Strasbourg possède des centaines de restaurants et de brasseries proposant des spécialités régionales : choucroute, baeckeofe, tarte flambée, foie gras… La bière et l’eau de vie sont ses boissons pas excellence. Sa célèbre route des vins est réputée dans le monde entier. Elle se déploie sur plus de 170 km à travers les vignobles alsaciens.

Pour bénéficier d’équipements optimisés La ville possède un Parc des expositions de 22 000 m² répartis sur 4 halls. Ces espaces sont entièrement modulables. Son Palais des Congrès, situé dans un cadre de verdure, déploie quant à lui 50 000m² d’espaces ajustables. Strasbourg peut également s’enorgueillir de posséder le plus grand Zénith de France disposant de 10000 places.

L’événement à Mulhouse ? « Bluffant forcément ! » Jean-Pierre Walter, Président délégué de l’Office de Tourisme et des Congrès de Mulhouse et sa région « Nous invitons les organisateurs d’événements à choisir la destination Mulhouse pour y organiser leurs séminaires et conventions. En effet, Mulhouse dispose de tous les atouts d’une ville de congrès : grands espaces réceptifs modulables, hôtellerie de qualité et lieux de prestige. Nous mettons un point d’honneur à créer des événements sur mesure, à fort impact émotionnel. Nous privilégions également l’insolite car Mulhouse est dotée de prestigieux musées qui ouvrent leurs portes au Tourisme d’Affaires. Nous pouvons y organiser des congrès d’une qualité rare car nous sommes à l’écoute totale du client et de son imaginaire. De plus, nous proposons des lieux sensuels, « glamour », qui se prêtent à des événements haut de gamme et séducteurs » Manager d’entreprise - 41


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Région EST : Le fief incontestable des événements de caractère… Avez-vous pensé Alsace, Lorraine, Bourgogne, Champagne-Ardenne ou Franche-Comté pour vos prochains événements ? La région Est, véritable terreau pour séminaires et incentives de grand caractère, est une destination riche, modelée par les courants divers qui l’ont traversée à travers les siècles. Sa capacité d’accueil, de grande qualité, en fait la plateforme idéale des organisateurs, capables, grâce à elle, de satisfaire les entreprises les plus exigeantes. Focus sur une offre alliant tradition, gastronomie, patrimoine culturel et nature… L’Alsace : Une vocation internationale. Vous rêvez des cigognes, des pentes boisées des Vosges, des villages viticoles mais aussi des pôles d’affaires majeurs ? L’Alsace est faite pour vous. La région dénombre trois pôles d’affaires : Strasbourg, Colmar et Mulhouse, tous reliés les uns aux autres par la célèbre Route des Vins. C’est une destination phare pour les séminaires de motivation. Son accessibilité optimale (aéroports de Strasbourg, Mulhouse, réseau routier performant, TGV direct depuis Paris) facilitera l’organisation de vos événements d’affaires. Opter pour l’Alsace, c’est avoir la certitude de déployer son événement sur une terre haute en couleur, au coeur géographique de l’Europe, un berceau des institutions européennes... Strasbourg est l’une des premières destinations congrès de France, grâce à son Palais des Congrès titanesque qui compte plus de 50 000 m2.

Champagne-Ardenne : Des événements pétillants. Région où l’art de vivre et la gastronomie sont un véritable état d’esprit, la Champagne-Ardenne étonne par la variété des loisirs qu’elle propose aux entreprises. Survols de vignobles en hélicoptère, jet-ski sur lacs, croisières… 42 - Manager d’entreprise

Dotées de 3 villes « capitales » Epernay, Reims et Troyes, la région est un important centre d’excursions qui s’illustre, aussi, pour son industrie textile et ses magasins d’usines si propices au shopping… Son offre de lieux de congrès est importante: le château-fort de Sedan, le château de La Motte Tilly… le Palais des Congrès de Reims et ceux de Troyes et de Chalons en Champagne… Ces lieux, entièrement modulables qui bénéficient d’équipements et de connectiques de pointe vous permettront de projeter des réunions à exigences fort élevées.

La Lorraine : Savoir-faire ancestraux et créativité illimitée. Région frontalière de la Belgique, de l’Allemagne et du Luxembourg, la Lorraine est une place stratégique pour vos événements. La région peut s’enorgueillir de savoir-faire uniques : cristal, faïence, lutherie qui contribuent à lui attacher une image de douceur de vivre incomparable. La qualité de ses infrastructures de communication n’est plus à prouver, quant à son accessibilité, elle rivalise avec celle de sa voisine l’Alsace. Thermalisme, golf, randonnée.



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Rhône-Alpes : Berceau des événements pétillants ! Avec 6 millions de touristes par an, une vie culturelle intense et une offre variée, Lyon et la région Rhône-Alpes séduisent de plus en plus d’entreprises désireuses d’offrir des événements pétillants, sortant de l’ordinaire… Quartiers antiques, architecture contemporaine, haut lieu de la gastronomie, du sport et des loisirs verts, Lyon est devenue, en quelques années, une destination phare du tourisme d’affaires.

C

hef lieu du Département du Rhône (69) et capitale de la région Rhône-Alpes, Lyon étonne par la diversité de son offre. Ici le tourisme ne représente pas moins d’1 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel et porte quelques 20000 emplois. Avec 11776 chambres d’hôtel homologuées (offre bientôt boostée par 1500 chambres supplémentaires), 1828 restaurants et 13 établissements étoilés au fameux Guide Michelin, la ville est une destination phare de l’Industrie des rencontres et des événements professionnels. Ses lieux d’accueil, de caractère et d’exception, n’ont pas fini de surprendre les entreprises. Car la particularité de Lyon, c’est bien cette fraîcheur volontaire qui allie pour le plaisir des yeux et de l’émotionnel, des lieux antiques, plein de charme, à la technologie et à la modernité.

Cadre magique, confort optimal. Et pour juger de la grandeur de la ville, nul besoin d’aller bien loin. A deux pas de la Gare de Lyon Part Dieu, l’Hôtel RADISSON BLU offre un cadre magique et un confort optimal… 245 chambres tout confort, 16 salles de réunions panoramiques, l’hôtel Radisson Blu est le plus gros porteur 4 étoiles de la ville, en termes de capacité d’accueil. Il reçoit en majorité des hommes d’affaires et des city-breakers exigeants. Sonia Guillet, en charge des événements d’affaires explique : « Nous possédons 245 chambres et 16 espaces séminaires qui bénéficient de la vue panoramique et de la lumière naturelle et 44 - Manager d’entreprise

disposons de deux restaurants et d’un bar ». Petit plus qui fait toute la différence, l’hôtel offre des loisirs et des sorties avec des prestataires locaux. Ses clients peuvent ainsi bénéficier d’activités œnologiques et gastronomiques sur la ville.

Une multitude de lieux réceptifs. Lyon est une ville regorgeant de lieux réceptifs. Son Centre de Congrès, situé à la Cité internationale, est un ensemble exceptionnel réalisé par le célèbre architecte italien Renzo Piano. Il offre un espace de plus de 25000m² comprenant un amphithéâtre de 3000 places en hémicycle, ouvert sur son espace scénique et ses accès, sans cloisonnement, dans l’esprit du cirque. Entre le parc de la Tête d’Or et le Rhône, l’Espace Tête d’Or, salle exceptionnelle vient, quant à elle, de s’offrir un relooking. Cet incontournable de l’événementiel lyonnais offrira bientôt à sa fidèle clientèle une ambiance nouvelle, plus urbaine, plus design et plus chaleureuse. Olivier Muzas, responsable explique :

« L’Espace Tête d’Or est le point névralgique de l’événementiel sur Lyon. Il dispose d’une salle de 3000 m² dont 2400 m² modulables et existe depuis 20 ans. Il reçoit des congrès, des séminaires, de la formation, de l’événementiel, des show rooms, des concours… ». Ce Centre de Congrès situé sur Villeurbanne, qui mise sur un style plus épuré qu’auparavant, offre à ses clients la possibilité d’une personnalisation totale. Dotée d’autres nombreux espaces de conventions et d’expositions comme Eurexpo, 3ème parc d’expositions de France, la Halle Tony Garnier (lieu de l’Exposition internationale de Lyon en 1914) et d’autres halles originales, véritables lieux détournés, à l’instar de la Halle Paul Bocuse, de la Chapelle de la Trinité située au cœur de la presqu’île lyonnaise ou encore du Palais du Commerce, la ville ne cesse d’étonner. Bonne élève en matière environnementale, Lyon mise sur le développement durable avec la promotion de mode de transport doux comme les vélo’V. Sa Cité internationale s’inscrit dans une optique de développement durable avec des pavillons habillés de matières naturelles comme le verre et la terre cuite… Idéalement desservie en voiture, en train et en avion, la ville s’est dotée, en 1986, d’un Bureau des Congrès particulièrement efficace qui mène une démarche de promotion de la destination depuis 1905 (date de création de l’organisme Lyon Tourisme et Congrès, son précurseur). Son expérience immense s’appuie sur une constante fidélisation de la clientèle. Le Bureau des Salons et des Congrès gère plus de 300 dossiers de manifestations par an…


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Annecy Congrès : Faire du travail un plaisir Au coeur d’un écrin bleu vert, Annecy offre un cadre majestueux, riche d’une histoire et d’un patrimoine exceptionnels. Sur les rives du lac le plus pur d’Europe, été comme hiver, la ville s’impose comme une destination incontournable pour congrès et autres incentives.

F

ort d’une expérience de plus de 15 ans, le bureau des congrès perpétue un «savoir recevoir» traditionnel à Annecy. Le premier congrès eût, en effet, lieu en 1844 !

De lieu en lieu... La diversité des lieux de réunion est l’un des nombreux points forts de cette destination professionnelle. Situé dans un grand parc, «les pieds dans l’eau», le centre de congrès L’Impérial Palace offre des conditions de travail exceptionnelles : 600 participants peuvent être reçus simultanément, 21 salles

de commissions, techniques audiovisuelles les plus récentes, restauration sur place, hôtel 4 étoiles de 99 chambres, casino etc. Le Centre Bonlieu, situé au coeur de la ville, dans un cadre verdoyant, est un lieu de culture et d’animation. La salle du théâtre, quant à elle, peut accueillir 980 personnes dans d’excellentes conditions grâce à un équipement audiovisuel de très haut niveau. L’Espace Rencontre, enfin, est un espace moderne et paysager qui permet d’accueillir de 150 à 1200 personnes en conférence ou 600 personnes en dîner de gala. Le parc hôtelier n’est bien évidemment pas en reste puisque l’agglomération d’Annecy et le tour du lac disposent de 2466 chambres. Ces hôtels sont de surcroît habitués à recevoir les participants et ont appris à connaître les demandes spécifiques ; garanties de très bonne qualités de service et d’accueil.

ville. En hiver, le Semnoz, la Clusaz et le Grand Bornand accueillent pour la pratique du ski ou la randonnée en raquette de jour comme de nuit. Carrefour entre la France, la Suisse et l’Italie, Annecy est une destination d’affaire très facilement accessible depuis toutes les régions de France : par la route, le rail (accès direct par TGV) ou les airs (aéroport local d’Annecy Meythet – liaison avec Paris Orly) mais également du monde entier grâce à l’aéroport international de Genève à 40 kilomètres. Ce dernier assure d’ailleurs une fréquentation internationale exceptionnelle lors des manifestations à dominante scientifique, médicale et technologique.

Des prestations de haute qualité dans un cadre valorisant

Intégré à l’office de tourisme, Annecy Congrès, département spécialisé, remplit une double mission : la promotion d’Annecy et de son lac en tant que ville de congrès et l’organisation partielle ou complète des congrès. De la gestion complète de l’hébergement, des inscriptions, de l’organisation à la coordination de toutes les prestations inhérentes au congrès, aux disponibilités et réservations des lieux de réunions, Annecy Congrès met à disposition les structures adaptées pour accueillir les participants dans les meilleures conditions de travail, d’hébergement et de restauration. Qu’ils soient 100 ou 2000 ! Les cinquante manifestations par an dont plus de la moitié de niveau international témoignent du professionnalisme constant de l’organisation.

Centre de congrès, hôtels de séminaires, équipements adaptés pour les loisirs des participants etc. : en quelques années, le lac d’Annecy a su prendre une place de leader régional du tourisme d’affaires en offrant des prestations de haute qualité dans un cadre valorisant. La qualité des activités extra professionnelles reflète cette attention : été comme hiver, Annecy est un terrain de jeux naturel très favorable à la pratique de tous les sports (sport nautique, parapente, VTT, équitation ou golf). La richesse historique et culturelle de l’agglomération labélisée « Art et Histoire » permet de surcroît l’organisation de rallyes ou de chasse aux trésors dans les rues de la vieille

Conseils et assistance professionnelle validés par une pratique quotidienne

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Sud : le charme des séminaires « à la méridionale »... Vous pensiez avoir fait le tour de la French Riviera ? Vous pensiez tout connaître de villes comme Marseille, Toulon, Nice ou Montpellier ? Impossible ! La destination Sud évolue régulièrement et son offre est sans cesse renouvelée. Organiser son événement dans le sud, c’est séduire à coup sûr. Paradis de l’incen-tive de luxe Quelle entreprise n’a pas souhaité, un jour, organiser son séminaire sur la French Riviera, destination véhiculant incontestablement une image de luxe ? Pour les entreprises, le Sud c’est bien plus que les plages, la mer et les palmiers… Soirées ultra branchées et inventives haut de gamme ont trouvé leur paradis sur terre et, ici, les lieux insolites privatisables ne manquent pas… La région PACA et la Corse se dotent, de plus en plus, de lieux de séminaires conçus pour allier travail, bien-être et détente… Les événements professionnels s’y déroulant y sont immanquablement empreints d’un immédiat parfum de ressourcement. Sébastien Abonneau, responsable de Provence Côte d’Azur Events, qui effectue la promotion de la région, explique : « Le Sud possède 8 pôles de compétitivité reconnus et 28 filières d’excellence dont le tourisme d’affaires, plus volontiers nommé Industrie des rencontres-événements professionnels. C’est suite à un appel à projet réunissant les institutionnels du domaine dont la CCI PACA – couvrant aussi la Corse - l’association Provence Méditerranée Congrès qui fédère 11 palais des congrès et les CRT PACA et RIVIERA que Provence Côte d’Azur Events a vu le jour. Notre but est de promotionner les congrès internationaux de moins de 300 personnes. Et croyezmoi, ici les lieux insolites et plein de charmes ne manquent pas ! ». 46 - Managert d’entreprise

Ambiance magique Patricia Bregere, responsable de l’Office de Tourisme de Villefranche-sur-Mer approuve. Elle explique : « La citadelle de Villefranche, entièrement privatisable est une forteresse du 16ème siècle dominant l’une des plus belles rades du monde et offrant un cadre d’exception aux événements

La French Riviera parfait son image Région à la pointe de l’innovation, la Provence Côte D’Azur ne se contente pas de miser sur un climat toujours clément. Ce territoire accueille des entreprises de haute technologie et peaufine son image en s’offrant une structure entièrement dédiée au développement de son tourisme d’affaires. ORGANISER SON EVENEMENT PACA : LES AVANTAGES

EN

• Pas de saisonnalité En région PACA, nul besoin d’organiser son séminaire en période estivale pour profiter d’un climat clément. Ici, pas de saisonnalité : plus de 90% des séjours d’affaires s’y effectuent hors période estivale… • Une organisation optimisée La clientèle d’affaires est organisée en structures et la région favorise une organisation par structures et « communautés affinitaires ». • Une image valorisante La région PACA véhicule une image haut de gamme, technologique extrêmement

d’affaires et aux lancements de produits haut de gamme ». Vue totalement dégagée sur la voûte étoilée, ambiance magique et salles multiples à capacité d’accueil modulables, le lieu fait effectivement rêver… Curiosité « sui generis » : son auditorium de 180 places, véritable cinéma fixe, installé dans l’ancienne citerne de la citadelle, creusé à même la roche… positive pour les entreprises qui y organisent leurs événements. La notoriété de la destination permet aussi de renforcer la notoriété des entreprises qui y résident même momentanément, le temps d’un séminaire ou d’un congrès. • Une accessibilité optimale stratégique La région bénéficie d’une position stratégique sur le bassin méditerranéen et d’une desserte idéale avec la présence de lignes ferroviaires à grande vitesse (T.G.V MED, Thalys) et de deux aéroports internationaux : Nice Côte d’Azur (plus de 10 millions de passagers en 2007) et Marseille Provence (4ème aéroport en France) doté d’une aérogare pour compagnies aériennes low coast. Elle compte également 2 aéroports européens (Toulon-Hyères et Avignon-Caumont) mais aussi des héliports et aérodromes de tailles variées. • Des capacités d’accueil imposantes La région s’assure est la 3ème place européenne en termes de capacité d’accueil touristique L’hôtellerie supérieure y occupe une place prépondérante. 25 centres de congrès et lieux de séminaires de 150 à 2500 places en font une destination phare du tourisme d’affaires.


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Arthaud Yachting Vivez des moments uniques ! Pour vos événements d’entreprise, Arthaud Yachting, agence d’événementiel nautique créée en 2004, spécialiste des animations outdoor en région PACA pour le tourisme d’affaires, vous propose des prestations à bord de yachts d’exception et de voiliers mythiques! Interview de Magali et Hubert Arthaud, Directeurs associés.

Quelle est votre structure ? Arthaud Yachting compte cinq chefs de projet permanents et 98 personnes temporaires, soit une centaine d’intervenants, tous animés par la même passion de la mer et de la perfection dans la réalisation de nos évènements. Depuis deux générations déjà cette passion pour la mer nous anime.

Quelles sont votre philosophie et votre méthodologie ? Nous réalisons nos évènements de 10 à 1 000 personnes. Notre philosophie : être l’architecte et le réalisateur d’évènements à fortes valeurs ajoutées pour l’entreprise ; utiliser les plus belles unités maritimes pour créer l’évènement;

lier les valeurs fortes et authentiques de la mer au monde de l’entreprise de façon à créer une réelle cohésion au sein même de ces sociétés. Notre méthodologie: analyse de votre brief, proposition d’un concept d’évènement et ses déclinaisons adaptées à votre projet ; mise en place d’un cahier des charges ; régie logistique et technique de votre manifestation; réalisation de votre évènement.

Quelles sont vos prestations ? Les régates corporatives sur de superbes voiliers où les parcours feront découvrir les plus beaux secteurs maritimes, les soirées et cocktails sur des yachts d’exception, les transferts maritimes en speed boats, les rallyes nautiques «découverte» en semirigide, les chasses au trésor nautiques où chacune des équipes aura découvert des secteurs accessibles que par voie maritime et aussi appris, grâce à son sea book, à faire le point et une route pour se rendre sur son trésor, la multi activité nautique au départ

de plages privatisées pour l’évènement, les conférences et interventions de skippers de renom sur le thème du dépassement de soi et de l’esprit d’équipe, ramené au monde de l’entreprise, tels que Florence Arthaud, Olivier de Kersauson, Loïc Peyron, etc. Notre rayon d’action se situe de Marseille à Monaco. Ces programmes d’exception représentent des budgets raisonnables et à la portée de toutes les entreprises.

Quelles sont vos références ? Nous avons le plaisir de constater que nombre d’entreprises, quelles que soient leurs importances, sont revenues à plusieurs reprises. Nous réalisons près de 170 évènements par an et nous avons des références exceptionnelles: Cartier, Air France, Biomérieux, Besins, AXA, Fidal, Caudalie, Boiron, Résistex, Accor, L’Oréal, Danone, HP, Microsoft, Teva, Toyota, Oddo, HRG France, etc.

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Cabarets : mythiques ! Qui a dit que strass, plumes et paillettes ne faisaient pas bon ménage avec business ? Paris regorge de lieux de spectacles mythiques prêts à recevoir vos collaborateurs jusqu’au bout de la nuit, le temps d’un gala, d’une convention, d’un remerciement ou d’une remise de prix scénarisée… Malgré l’encanaillement qu’ils suggèrent et l’image sulfureuse qu’ils véhiculent, les cabarets sont des incontournables de la capitale. l’hôtel Negresco de Nice, immortalisé par Toulouse-Lautrec, conduit au sommet par Mistinguett… Déjà 120 ans et le Moulin n’a pas pris une ride même dans l’un des quartiers les plus animés de Paris… Son éternelle jeunesse et son capital séduction intact, il les doit à son image internationale et sa joie de vivre légendaire. Magique et intemporel, le lieu fait des émules et des envieux… Ce cabaret emblématique a même été honoré d’un film éponyme mettant en scène la superbe Nicole Kidmann… Ce regain de notoriété lui profite encore et nombreux sont les hommes d’affaires à y être reçus dans le cadre d’incentives mémorables.

Privatisations prestigieuses

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e qu’il y a de bien avec le Paris nocturne, c’est que chacun peut s’y réjouir. Même en temps de crise, l’événement parisien reste un outil fort plébiscité… Des lieux insolites et marquants y sont dédiés, forts de leurs infrastructures, de leur revue et de leur renommée. Au pied de la célèbre Butte Montmartre où tant d’artistes mais aussi d’intellectuels aimaient à festoyer à la belle époque, trône un fabuleux cabaret pour qui l’époque est, justement, toujours belle… Construit par Niermans à qui l’on doit aussi 48 - Manager d’entreprise

Ici la revue « Féerie » captive les foules tout comme les attractions internationales à l’instar de l’Aquarium Géant et les « Doriss Girls » exclusivement vêtues de strass, de plumes et de paillettes. Les entreprises, quant à elles, peuvent disposer de la célèbre salle Cabaret accueillant jusqu’à 850 personnes et du salon Toulouse-Lautrec recevant 70 personnes en cocktail.

remerciements élaborées ouvrant directement sur la revue ».

Le lieu s’enorgueillit également de privatisations totales et haut de gamme, dont la beauté n’a d’égale que… la rareté ! Son directeur marketing, Jean-Luc PéhauRicau, a fait le choix de privatiser le lieu, en totalité et en exclusivité, trois fois l’année seulement. Il explique : « L’exclusivité totale est, certes, très rare. Nous ne souhaitons pas fermer le lieu à son public classique trop souvent d’autant plus que les touristes y affluent du monde entier… Nous proposons, par contre, des formules de

Les atouts du lieu ? Sa façade hors du commun, connue à travers le monde entier, se prêtant idéalement à l’exposition éphémère d’automobiles lors de lancements, un spectacle d’1h50 dans la pure tradition du cabaret et une cuisine d’exception réalisée par le talentueux Laurent Tarridec, étoilé au Michelin pour ses créatives et pétillantes assiettes. Ici, l’on débouchonne quelques 240 000 bouteilles de champagne par an : de quoi tourner la tête de vos collaborateurs le temps d’une récompense particulièrement impactante !


| TABLEAU DE BORD Interview de Marie-Paule Dauphin, Responsable de la Salle Gustave Eiffel.

La Salle Gustave Eiffel Un lieu d’exception !

Symbole de Paris et de la France, la Tour Eiffel est le monument payant le plus visité au monde. Plus de 220 millions de visiteurs, de tous les pays, y sont venus depuis sa construction, en 1889. La Salle de réception Gustave Eiffel, ouverte en 1982 et réservée aux professionnels, a une situation exceptionnelle, au premier étage de la Tour Eiffel, avec une vue imprenable sur Paris.

Cet endroit est unique à Paris ?

modulable, divisable en deux parties, munie d’une scène et d’un équipement technique complet (sonorisation, éclairage, etc.). Elle est réservée aux événements professionnels aussi divers que des opérations de relations publiques, des réunions commerciales, des conférences, séminaires et congrès, des débats, des présentations de mode, des spectacles, des «show case», des projections privées, etc. Nous avons réalisé, en 2006, 151 manifestations et accueilli de ce fait 26 000 invités. La grande modularité de la salle Gustave Eiffel permet aussi bien d’accueillir un dîner pour 140 convives qu’une conférence pour 250 congressistes ou un cocktail réunissant 350 invités !

Quel est le message que vous souhaitez faire passer ? Faites-vous plaisir et faites plaisir à vos invités ! Venez à la Tour Eiffel ! C’est un endroit magique surtout le soir… Nous avons la chance que la Tour Eiffel, symbole de la France dans le monde, présente une attractivité qui peut se rattacher à tous les grands sujets de l’économie : aux technologies, aux communications, à l’industrie, à l’histoire, à Paris, à l’Europe et à l’International.

La Tour Eiffel est déjà un lieu unique… Elle fait rêver les gens ! Chaque enfant qui sommeille en nous a envie de revenir voir la Tour Eiffel. Située sur la face nord-est de la Tour Eiffel, la Salle de réception Gustave Eiffel a vraiment une situation exceptionnelle, au premier étage de la Tour Eiffel, à 57 mètres, avec une vue imprenable sur le Paris historique, du bord du Trocadéro au bord du Champ de Mars.

Quels sont les atouts de la Salle Gustave Eiffel ? Grâce à son ambiance feutrée et à ses équipements, cette salle de 300 m2 accueille tous les types d’évènements professionnels: séminaires, conférences, cocktails, conférences de presse, etc. La salle est Manager d’entreprise - 49


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Autre adresse, autre lieu… Sur la plus belle avenue du monde, le Lido de Paris accueille, en journée et en soirée, vos événements les plus exceptionnels. La puissance de ses effets spéciaux et de sa technologie high tech vous autorisent toutes les folies…

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ette force artistique et audiovisuelle digne des plus grands établissements de Vegas permettent, entre autres, des séminaires conventionnels optimisés et des présentations de produits extravagantes et décalées. L’atout majeur du Lido ? L’alliance parfaite de la technologie et de l’artistique et son aspect « caméléon ». Avec sa scène supportant jusqu’à 6 tonnes de matériel, les entreprises sont libres de faire des folies et, notamment, d’acheminer du matériel lourd et des automobiles. Son équipe, surdimensionnée (350 personnes) en fait l’un des lieux les plus accueillant

de la Capitale. Vu aux platines du célèbre établissement : David Guetta, le célèbre DJ, pour ne citer que lui… Accueil VIP, visite guidée des coulisses coupe de champagne à la main, le Lido multiplie les propositions originales pour le plus grand bonheur des collaborateurs ! Quant à sa capacité d’accueil, elle est également démesurée : 900 personnes ! Personne n’est actuellement capable de faire mieux sur les Champs-Elysées ! La privatisation en journée ou en soirée s’applique – avant et après spectacle – aux salons, loges privées, carré VIP. Pour les entreprises, miser sur le Lido, c’est donner pleine puissance aux

Sortir le grand jeu ! Musiques traditionnelles ou contemporaines, ambiance « libertine », les dîners-spectacles sont des moments magiques qui marquent durablement les collaborateurs. Ces lieux, hauts en couleurs, privatisés pour des journées et des soirées présentent de nombreux avantages. Propulser l’événement au rang de spectacle !

Un puissant levier de publicité

ancements de produits, soirées de prestige, défilés de mode, conventions, assemblées générales, séminaires, conférences… Organiser son événement en cabaret c’est toujours sortir le grand jeu.

Le concept cabaret est aussi un puissant levier de publicité qui permet de mettre en lumière la créativité et l’efficacité de votre événement. Enfin, l’événement en cabaret permet de chasser le stress.

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Oser le décalage ou présenter un concept spécifique dans un cabaret c’est, déjà, le propulser au rang de spectacle. Les réservations comme particulier dans un cabaret peuvent être longues et peu flexibles. En offrant à vos collaborateurs l’accès à ce lieu privilégié, vous leur offrez une récompense incomparable dont ils se souviendront longtemps. 50 - Manager d’entreprise

Le stress et la tension sont deux composantes caractéristiques du quotidien. Proposer un concept novateur en soirée en plein cœur de Paris permet aux collaborateurs de profiter d’une pause relaxante et abordable.

événements. Gwenola Mermet, responsable du pôle Entreprises explique : « Ce qui fait la différence ? Les gens veulent venir ici ! Avec le Lido, il n’y a jamais un seul collaborateur absent ! Venir au Lido une fois dans sa vie c’est un rêve en soi ! Et croyezmoi ceux qui ont été invités se souviennent longtemps de l’entreprise qui leur a offert cette chance ! » et d’ajouter : « Grâce à nos jeux de lumière, il nous est très facile de personnaliser le Lido aux couleurs et au logo de l’entreprise. Nous bénéficions de 6 écrans plasma dans les couloirs pour projeter les logos de l’entreprise ou les visuels des produits lancés. Les clients se sentent comme chez eux au Lido ! ».


| TABLEAU DE BORD

Ils rêvent du Lido, offrez leur… Bonheur, une revue époustouflante ! Une adresse d’exception, les Champs-Elysées à Paris, un lieu emblématique, la technologie des grands shows, une restauration raffinée et authentique, le tout, en exclusivité, pour organiser vos événements d’entreprise. Interview de Gwenola Mermet, Directrice du développement. Présenteznous le Lido ? La Revue « Bonheur » (l’histoire d’une femme à la recherche du bonheur) est une revue époustouflante, avec 70 artistes dont les célèbres Bluebell Girls, 600 costumes somptueux et 23 décors, avec des attractions uniques au monde comme les Golden Power. Le Lido reste fidèle à sa ligne de conduite : innover sans bouleverser, surprendre sans scandaliser, inventer et garder la tradition. Il a choisi, une fois pour toutes, de mettre son imagination au service du spectacle plutôt qu’à des changements d’apparence. Depuis longtemps, le Lido, soucieux de toujours conserver son avance technique, a compris une évidence : de nos jours, le rêve sans la technologie n’est plus tout à fait le rêve !

Que proposez-vous pour les entreprises ? Le Lido, pour les entreprises, c’est une salle somptueuse de 2 000 m2 sur les ChampsElysées pour des événements professionnels, de 10 à 1 100 personnes ! Vous avez envie de surprendre ? Il vous faut le Lido, pour lancer un produit ou un challenge dans un cadre glamour, pour souder une équipe projet dans une ambiance énergique et festive, pour nouer des relations commerciales ou sceller un partenariat dans un lieu incontournable et gratifiant. Choisissez le Lido pour une assemblée générale, une conférence de presse, une convention, un workshop, une présentation

ainsi que la mise à disposition de la scène avec tous les moyens techniques nécessaires et indispensables à la réussite de votre conférence.

Et sur le plan de la gastronomie ?

de résultats, un défilé de mode ou un déjeuner revue, dans des salons privatifs,avec des cocktails apéritif ou dînatoire. Le Lido, c’est aussi en soirée, pour un dîner de gala, une soirée anniversaire ou une remise de prix. Vous recevez des clients et vous souhaitez les séduire avant de les convaincre ?

Dans les cuisines, immense caverne d’où deux rampes en pente douce partent vers la salle, d’autres hommes en blanc, mais en toque, officient… C’est la brigade des trente-cinq cuisiniers et pâtissiers qui travaillent sous les ordres du chef Philippe Lacroix qui veille au goût et à la qualité des produits dont il vérifie scrupuleusement l’origine.

Quelles sont vos prestations ? Ils rêvent du Lido, offrez leur du Lido, avec écran géant, lasers, murs de lumière, scène et parterre mobile, passerelles émergeant du sol pour une mise en scène spectaculaire de vos produits ou une arrivée remarquée de vos intervenants, ingénieurs son et lumière. En plus petit comité, le Salon Bluebell peut accueillir vos collaborateurs pour un temps de travail. Et c’est par un chemin secret, en backstage, qu’ils découvriront les coulisses du Lido puis rejoindront leur table pour profiter du dîner dansant puis de la revue. Pour un petit déjeuner d’affaires (de 150 à 800 personnes), nous proposons une prestation servie à table ou un accueil viennoiseries sous forme de buffet, Manager d’entreprise - 51


ANALYSE |

Création d’entreprise

Ils ont créé leur boîte grâce à leur ex-patron L’essaimage permet à une société de soutenir le projet de création ou de reprise d’entreprise de l’un de ses collaborateurs. Témoignages d’ex-salariés ayant bénéficié de la formule.

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ourquoi prendre le risque de quitter un grand groupe pour créer, sans filet, sa structure? Alain Bricoune, ex-salarié d’EDF et président de Luminescence, a trouvé une solution sécurisante : Pour lancer son nouveau concept de luminaires à diodes électroluminescentes (led), il a bénéficié de l’essaimage, un processus d’accompagnement par lequel un employeur soutient un salarié qui veut créer ou reprendre une entreprise. «J’ai eu connaissance de ce dispositif, chez EDF, le jour où j’ai annoncé mon départ, en 2001.» L’actuel dirigeant de la société de conception et de fabrication de luminaires reprend

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alors sa démission... Et rencontre la mission essaimage d’EDF.

entrepreneur éprouve beaucoup de gratitude à l’égard d’EDF :

D’avril à juillet 2001, tout en continuant à percevoir son salaire, Alain Bricoune travaille sur son projet deux jours par semaine. Puis, lorsqu’il se lance, il reçoit 3 000 euros d’aide annuelle durant cinq ans et profite de la tranquillité d’esprit de pouvoir retrouver à tout moment un poste chez EDF. Surtout, comme son projet dans le secteur de l’éclairage intéresse l’entreprise, il bénéficie d’un prêt participatif de 272000 euros, obtenu en mars 2003 et aujourd’hui intégralement remboursé. A posteriori, l’exsalarié devenu

«Ils m’ont aidé à passer de la situation de salarié, forcément assisté, à celle de chef d’entreprise», affirme le dirigeant, qui vit aujourd’hui entre la région parisienne et Venice, en Floride, d’où il développe sa société. Avec une quinzaine de salariés, celle-ci a affiché un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros pour 2009.


Création d’entreprise

CE QUE DIT LA LOI L’essaimage, un concept juridiquement flou

Un accompagnement essentiel

Il n’existe pas de cadre juridique spécifique à l’essaimage. «Cela dépend de la fonction que l’on veut faire prendre à l’essaimé», précise Me Caria Perrin, du cabinet d’avocats Racine. Dans de nombreux cas, il devient sous-traitant. Principal risque alors pour l’essaimant : la requalification de la sous-traitance en lien salarial.

Tout comme Alain Bricoune, Jean-Marc Burgun, lui aussi «essaimé», doit beaucoup à son ex-employeur, France Télécom. «J’ai travaillé trente ans comme salarié et je voulais passer à autre chose.» A 53 ans, le gérant de KB Services, une entreprise de nettoyage et d’entretien, est heureux d’avoir franchi le pas: de dix collaborateurs (équivalent temps plein) lorsqu’il l’a reprise, début 2006, la société est passée à trente aujourd’hui. En 2005, l’exsalarié de l’opérateur se montre très attentif aux messages sur l’essaimage qui défilent sur l’intranet du groupe. Désireux d’avoir sa propre entreprise, il décide de reprendre celle d’un ami souhaitant passer la main. Avec l’aide d’un délégué à l’essaimage, il peaufine son projet pendant six mois. «J’ai d’abord travaillé à mi-temps chez KB Services, avant de prendre ma décision.» Au démarrage, il décroche une subvention de 30 000 euros de la part de France Télécom. Mais, surtout, il bénéficie d’un accompagnement pour monter son business plan, d’une assistance juridique,

«Je leur recommande d’aider leurs exsalariés à trouver d’autres clients et à devenir autonomes», poursuit la spécialiste en droit social. Autre point important: afin de partir en toute sécurité, le salarié, s’il a plus de deux ans d’ancienneté, peut bénéficier d’un congé ou temps partiel pour création ou reprise d’entreprise. Ces dispositifs lui permettent de retrouver, si besoin, sa place en cas d’échec. Dans les sociétés de moins de 200 salariés, le chef d’entreprise peut les lui refuser s’il estime, après consultation des représentants du personnel, que son absence aura des conséquences préjudiciables pour l’entreprise.

| ANALYSE

d e s services d’un expert en création d’entreprise et même des stages de formation à la Chambre de commerce, tout cela gratuitement. Aujourd’hui, il met à profit son expérience de salarié dans un grand groupe en s’inspirant, par exemple, des méthodes de ressources humaines de France Télécom. «A chaque collaborateur correspond un dossier RH complet, avec une fiche sur le poste, un référentiel de ses compétences, les prérequis pour évoluer dans l’entreprise et le plan déformation. De même, nous avons mis en place pour les cadres un processus d’entretiens professionnels trimestriels.»

LAURENT MASSON président de l’association Essaime Les formes de soutien sont multiples. Certains intègrent le salarié dans le réseau, d’autres lui accordent une prime... A la tête d’Essaimé, association qui fédère les essaimes, Laurent Masson insiste sur les échanges entre les candidats à l’essaimage et les essaimes plus anciens ou les chefs d’entreprise : « Le dirigeant doit être prêt à donner de son temps pour accompagner le salarié désireux de monter son entreprise. Ainsi, la séparation se fera dans le cadre d’un processus gagnantgagnant», estime-t-il. Les formes de soutien, parfois onéreuses, sont multiples :

«Certains intègrent le salarié dans un réseau, d’autres lui accordent une subvention ou une aide financière lui permettant de se faire accompagner...» Avec, à la clé, un bon taux de réussite des essaimes: de 60 à 80% selon les chiffres de l’association, récoltés auprès de grandes entreprises.

Manager d’entreprise - 53


ANALYSE |

Création d’entreprise

Témoignage : LAURENT SERRANO gérant de SC BAT Je profite du groupement d’achats comme une PME de quarante personnes, alors que nous ne sommes que quatre.

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ar, bien entendu, ce sont principalement elles qui essaiment. Principalement, mais pas exclusivement. «La PME aussi est un contexte favorable au déploiement de l’essaimage», assure EricMichael Laviolette, enseignant-chercheur en stratégie entrepreneuriale chez AdvanciaNegocia, une école de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, et auteur d’une thèse sur l’essaimage en PME.

Laurent Serrano, aujourd’hui à la tête d’une petite affaire de maçonnerie (SC BAT), a été essaimé par son exemployeur, le Groupe Valentin, qui coiffe 17 PME de 2 à 50 salariés. Pour l’heure, en attendant de trouver son successeur, il mène de front ses deux métiers. Avec ses deux casquettes, il consacre énormément de temps à son travail salarié, mais c’est un salaire en moins à la charge de son entreprise. En outre, le Groupe Valentin a pris une part de 40% dans la SC BAT, qui sera réduite à 20% en 2009.

«Affilié, je profite du groupement d’achats comme une PME de 40 personnes, alors que nous ne sommes que quatre, se réjouit Laurent Serrano. Et cela me rend plus crédible auprès des clients, qui savent que la société s’appuie sur un groupe.» Grâce à la mutualisation des moyens, SC BAT profite, en outre, pour une adhésion de 190 euros par mois, de la salle de réunion, du standard téléphonique, d’une partie du dépôt du Groupe Valentin...

3 Questions à... ERIC-MICHAEL LAVIOLETTE, enseignant-chercheur en stratégie entrepreneuriale «La PME est un contexte favorable à l’essaimage»

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Cette pratique est souvent perçue comme un outil de gestion des sureffectifs dans les grands groupes. Mais l’essaimage est adapté aux PME, notamment pour résoudre les problèmes auxquels elles sont particulièrement confrontées: se développer sans perdre leur autonomie, externaliser tout en assurant une continuité, garder les compétences-clés malgré le turnover. Par exemple, un «essaimé» peut devenir un prestataire pour des activités qui ne constituent pas le coeur de métier de la PME.

Le soutien peut être financier, à travers la prise de participation dans le capital de l’entreprise essaimée par exemple. Ou commercial, l’ex-patron devenant le premier et principal client de la nouvelle entreprise, avec l’engagement de la part de l’essaimé de réduire sa dépendance au fur et à mesure des années. J’ai aussi souvent observé un accompagnement technique à la création, l’essaimant consacrant du temps à conseiller l’ex-salarié, comme un mentor.

Face au désir d’entreprendre de l’un de ses salariés, le dirigeant ne doit pas y percevoir une concurrence ou une perte de compétence, mais avoir une démarche constructive. En effet, c’est la possibilité d’ouvrir de nouvelles pistes de développement. Même si le risque de concurrence n’est pas négligeable, la relation de confiance qui existe à la base entre l’ex-salarié et son ex-patron permet de le réduire.

Quel est l’intérêt de l’essaimage pour les PME?

54 - Manager d’entreprise

Comment un «essaimant» peut-il apporter son soutien?

Quels conseils pouvez-vous donner à ces dirigeants?


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ANALYSE |

Création d’entreprise

Entrepreneurs en culotte courte Créer son entreprise à l’âge où la plupart n’y ont encore jamais mis les pieds. C’est téméraire, un brin inconscient, mais parfois, ça marche! l’étude. Parmi ces candidats à la création, la majorité envisage pourtant la concrétisation dans un temps assez long: 44% pensent créer leur boîte dans les cinq ans, ce taux atteint même 71% chez les 18-24 ans.

Un jeu d’enfant Pourtant, une autre étude de l’APCE (Agence pour la création d’entreprises), réalisée en août 2005, révèle que seulement 4% des créateurs d’entreprise se sont lancés dans l’aventure au sortir de leurs études. Pour Thomas Legrain, auteur d’un rapport sur les moyens de former davantage d’entrepreneurs en France Comment former davantage d’entrepreneurs en France rapport remis par Thomas Legrain à Christian Poncelet, président du Sénat, en juillet 2007, cette réticence à se lancer très jeune est à mettre sur le compte des lacunes du système éducatif français.

«Q

uand on est jeune, on n’a rien à perdre», sourit Vivien Poujade, 23 ans. Il a créé son entreprise d’infographie, Synthes’3D, début 2005, alors qu’il était élève-ingénieur à l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers. Pas de charges, pas de responsabilité, pas encore de goûts de luxe et de l’énergie à revendre, c’est le moment ou jamais de se lancer ? 56 - Manager d’entreprise

Les jeunes semblent en tout cas avoir troqué leur goût pour le fonctionnariat contre le rêve de devenir entrepreneurs. C’est ce que révèle une étude des CCI (chambres de commerce et d’industrie) publiée à l’occasion du salon des Entrepreneurs, en février dernier: plus des deux tiers des 18-30 ans rêveraient de créer leur entreprise. «Il s’agit de la population chez qui la progression est la plus forte, + 22 points en un an», relève

«Depuis dix ans, la création d’entreprise par les jeunes n’a guère évolué, constate Thomas Legrain dans un document remis au Sénat en juillet dernier. Si le système éducatif français intégrait davantage, et plus en amont des études, la dimension entrepreneuriale, l’appréhension du risque diminuerait, le statut de créateur serait revalorisé et l’esprit d’entreprendre se développerait», assure-t-il. «Désamorcer le plus tôt possible les idées fausses pour libérer l’esprit d’initiative des jeunes», c’est justement l’objectif que s’est donné Guilhem Bertholet, 26 ans, qui a débuté son parcours de serialentrepreneur en 2002 et fondé l’association des jeunes entrepreneurs lyonnais. Avec son acolyte, Sylvain Tillon, 25 ans, ils viennent d’éditer une bande dessinée (Lucyet


Création d’entreprise Valentin... créent leur entreprise) destinée aux élèves de troisième. Une manière ludique de présenter la création d’entreprise en dix étapes, émaillées de témoignages, d’anecdotes et de statistiques.

Faire de la création d’entreprise un jeu d’enfant ? «Pas si vite, tempère Régis Gouget, professeur en entrepreneuriat à l’EM Lyon. A moins de tomber sur un profil rare, mature et déterminé, nous conseillons en général aux étudiants pressés d’entreprendre de se forger une première expérience professionnelle et de se constituer un réseau avant de sauter le pas.» L’école de commerce n’hésite pourtant pas à encourager ses étudiants dans cette voie, quitte à aménager leur scolarité en fonction de leurs contraintes de créateurs. C’est le cas de Carole Houel et Charlotte de Montalivet, qui ont non seulement bénéficié d’un étalement de leurs études, mais aussi d’un local dédié à leur jeune pousse et d’un accompagnement soutenu de leurs professeurs.

le même local, à nous battre avec les mêmes problèmes de production», se souvient la jeune femme, qui dirige aujourd’hui son entreprise en solo. Doux rêveurs. Difficile, en effet, de supporter la condescendance des autres, qui vous considèrent au mieux comme de doux rêveurs, au pire comme des «loosers» patentés. Pourtant, «les 18-30 ans ne foncent pas sans réfléchir, ils font preuve d’une grande maturité dans l’élaboration de leur projet«, pointe l’étude des CCI. A titre personnel, ils possèdent moins de capitaux (58% investissent moins de 5 000 euros), ce qui les conduit à bâtir des projets plus sages, moins gourmands en financements: la majorité se contente d’une mise initiale inférieure à 20 000 euros. Autre phénomène, révélé par une étude de l’Insee : Les titulaires d’un bac + 5 ou d’un diplôme de grande école constituent un tiers des créateurs

| ANALYSE jeunes (moins de 31 ans) et diplômés (bac + 2 et plus), alors qu’ils ne sont que 13% dans la population globale des diplômés. Les hautes études pourraient donc constituer une sorte de «sas» ou de «tremplin» vers l’entrepreneuriat... Pas pour Marc Fisher, qui a opté pour un diplôme en FST («Formation sur le tas»), en l’occurrence une expérience de cinq ans dans une PME familiale qui l’a armé pour créer son entreprise de communication à 24 ans. Treize ans plus tard, le dirigeant de FC2 estime que c’était juste le bon moment. «Une entreprise en création exige un investissement en temps et en énergie qui ne sont pas vraiment compatibles avec une vie de famille. Ce n’est pas aujourd’hui, avec quatre enfants, que je pourrais sauter le pas.» Avec 20 millions d’euros de chiffre d’affaires et 80 salariés, son premier bébé, lui, a eu le temps de grandir.

Mais il faut dire qu’en plus de la détermination, les deux étudiantes avaient aussi une idée originale: recycler des canettes métalliques grâce à des collecteurs «machines à cadeaux» dans les campus. Pendant deux ans, les étudiantes de l’EM Lyon peaufinent et testent leur idée sur les campus lyonnais, avant de créer, en 2001, Canibal SA. «Dans leur euphorie entrepreneuriale, les jeunes ont tendance à sous-estimer le temps nécessaire pour rentabiliser leur projet et les difficultés qui surviennent inévitablement quand on s’y attend le moins», relève Régis Gouget, qui a accompagné les deux étudiantes dans la concrétisation de leur projet et assoupli les contraintes liées à leur cursus. Même soutenue par son école, Charlotte de Montalivet a trouvé le temps long : «Entre la création de l’entreprise et la sortie de notre premier prototype, nos copains ont eu le temps dé faire deux fois le tour du monde, de décrocher des stages chez L’Oréal ou Ernst&Young... Pour nous retrouver dans

>>> Manager d’entreprise - 57


ANALYSE |

Création d’entreprise

>>>

Quelles précautions prendre si l’on veut faire entrer un business angel dans son capital ? la participation du business angel au capital sera importante. L’ouverture du capital devra être le plus limitée possible. En effet, plus la participation de l’entrepreneur est diluée, plus la plus-value qu’il réalisera en cas de revente sera faible.

Un business angel finance une jeune entreprise contre une prise de participation. Il convient de le choisir en fonction de l’argent qu’il est susceptible d’apporter au capital mais également des services qu’il peut rendre : compétences particulières dans un domaine d’activité, réseau relationnel dont il peut faire profiter l’entrepreneur. L’entrepreneur devra ensuite « défendre » la valorisation de son entreprise. Plus le projet est à potentiel et valorisé, moins

Enfin, l’entrepreneur devra s’assurer qu’il reste maître de son projet. Le contrat qui sera signé devra encadrer le droit de regard du business angel sur la gestion (droit de veto limité à certaines décisions seulement, par exemple) et prévoir que l’entrepreneur pourra ouvrir son capital à d’autres investisseurs si besoin est pour continuer à financer ses activités. L’entrepreneur aura donc intérêt à privilégier un business angel qui connaît déjà le secteur d’activité. Faut-il le rappeler, les business angels ne s’intéressent en règle générale qu’à des projets à fort potentiel.

CES TUTEURS qui soutiennent de JEUNES POUSSES MARC MENU dirigeant et tuteur dans le cadre du réseau entreprendre

Quand on crée une entreprise, on a le nez dans le guidon. L’accompagnement aide à prendre de la hauteur. Aider ses pairs. Cette forme de coaching bénévole a aussi séduit Marc Menu. Ce dirigeant de 56 ans, à la tête de l’Institut de biotechnologies Jacques Boy, une PME de 25 salariés située près de Reims, accompagne depuis deux ans Guillaume et Emilie Quesne. Le couple a créé Pains d’Epices de Reims, une entreprise produisant du pain d’épices et des madeleines.

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Pour Marc Menu, accompagner de jeunes entrepreneurs, «c’est un bol d’air frais à chaque rencontre». Le dirigeant peut s’extraire de son quotidien pour se plonger dans un univers très éloigné du sien. L’occasion, également, de se remémorer ses débuts difficiles : «Quand on crée une entreprise, on a le nez dans le guidon et on commet des erreurs d’inattention», avoue-t-il. Ce sont toutes ces raisons qui poussent Marc Menu à aider ses pairs. Sans compter le sentiment de satisfaction éprouvé lorsque ses conseils

portent leurs fruits et que la société aidée décolle. Reste que le tutorat, et la relation de proximité qu’il crée, peut aboutir à des conflits d’intérêt. C’est pour cette raison que la relation est très encadrée par le Réseau Entreprendre. A ce sujet, Marc Menu tient à préciser un point essentiel à ses yeux: les accompagnants s’engagent à n’avoir aucune relation d’affaires avec les accompagnés. «C’est une question d’éthique», affirme-t-il.


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STRATEGIE |

Communication

Le temps de toutes les audaces L’économie de l’immatériel est celle qui génèrera les richesses de demain. Les directeurs marketing se recentrent sur la création de valeur et les agences de communication rivalisent d’imagination pour conquérir une audience mondiale.

«L

’économie de l’immatériel peut apporter à notre sens le point de croissance qui régulièrement manque à notre économie. C’est dire si l’enjeu est de taille pour la France ! », rappelle Maurice Levy, président du groupe Publicis, dans ses conclusions sur le rapport de la Commission sur l’Economie de l’Immatériel co-présidée avec JeanPierre Jouyet, Secrétaire d’Etat aux affaires européennes. « Il s’agit d’être ou de ne pas être parmi les puissances économiques les plus dynamiques du monde. L’économie de l’immatériel nous autorise à imaginer conquérir à nouveau cette position. Nous possédons cette denrée rare : une impressionnante pépinière de talents, d’intelligences et d’énergies. C’est cela le paradoxe français : la coïncidence d’une audace créative qui ne demande qu’à s’exprimer et de contraintes de toutes sortes qui les empêchent de le faire. L’économie de demain, celle de l’immatériel, place la création et l’intelligence au coeur de toute richesse. Elle parie sur l’humain. ». Des 68 propositions concrètes émanant de ce bilan, parmi lesquelles la « promotion de la marque France », près de la moitié ont déjà été mises en œuvre par le gouvernement. L’immatériel est protéiforme : capacité intellectuelle, connaissance, imagination, innovation, recherche, le tout en orbite autour d’un concept difficile à définir, celui de l’idée. Il offre un « cadre officiel, des lettres de noblesse à l’immatériel, le rendant à la fois plus concret et incontournable », estime Nicolas Bordas, président de TBWA\France. Reste qu’il est difficile de définir l’immatériel, et davantage encore de lui attribuer une valeur dans une « société des idées » où les communautés numériques inventent sans cesse de nouveaux espaces de création comme les colonisateurs d’un nouveau monde. 60 - Manager d’entreprise

La marque, un actif à valeur mesurable Les données tangibles se trouvent dans les palmarès de valeur des marques, celui d’Interbrand faisant office de référence avec la méthodologie « Brand Valuation » qui calcule la valeur financière des marques. Les 25 premières griffes françaises, qui réalisent toutes un important pourcentage de leur chiffre d’affaires à l’étranger, pèsent plus d’un milliard d’euros. En tête se placent Louis Vuitton, BNP Paribas, L’Oréal, Chanel et Société Générale. Olivier Lisle, directeur général d’Interbrand, estime que « la marque n’est pas seulement l’idée commerciale la plus puissante jamais inventée. C’est un outil de conquête et de fidélisation des publics de l’entreprise. Depuis les années 90, on sait que c’est un actif immatériel avec une valeur mesurable. Mais une marque, c’est avant tout une idée. Une idée qui peut changer le marché de la téléphonie mobile en six mois comme l’iPhone par exemple. A condition que cette idée soit organisée et communiquée avec cohérence et continuité ».

De son côté, le cabinet britannique Brand Finance évalue à 2179 milliards de dollars la valeur cumulée des 250 marques les plus cotées au monde. Sans surprise, les Etats-Unis arrivent très largement en tête avec 112 marques (45%) contre 92 marques européennes dont 24 françaises. Ces « valeurs immatérielles », avant tout fondées sur des idées nouvelles, représenteraient en moyenne 18% de la valeur totale des 250 sociétés étudiées. Mais l’Hexagone devrait recoller au peloton dans les années à venir. Les grandes entreprises capitalisent désormais sur cet axe stratégique qu’est la valorisation de la marque, tant en amont, avec des budgets R&D en progression, qu’en aval, avec une appréhension de la communication qui s’affine. La fonction marketing veut innover L’Observatoire Cegos a d’ailleurs fort bien mis à jour cette tendance. Il vient de publier son premier baromètre concernant les dirigeants marketing et leurs priorités pour les trois ans à venir.


Communication

| STRATEGIE

De façon homogène, il laisse apparaître une tendance forte : la volonté affichée par les responsables marketing de se démarquer de l’opérationnel pour s’orienter vers plus de réflexion stratégique. Les priorités qui progressent le plus entre aujourd’hui et 2010 sont l’amélioration des processus d’innovation, le travail sur la cohérence des diverses approches marketing et le déploiement d’une stratégie au niveau international. Yvelise Lebon, directrice de l’Unité marketing et commercial de Cegos, le souligne : « IIs ont besoin de créer de la valeur. L’évolution de la société et de la communication amène de plus en plus le marketing à penser de façon mondiale pour que la communication touche quasiment en temps réel l’ensemble de ses clients potentiels à l’international ».

« Le marché était polarisé sur le court terme. Mais chaque euro investi en communication contribue à l’image de la marque sur le long terme ».

« Pas trop tôt », se réjouit Nicolas Bordas pour qui les entreprises gagnantes seront celles le plus à même d’envahir des marchés connexes, comme Apple, dont la valeur immatérielle côtoie désormais celle de Microsoft grâce à l’iPhone.

Pour les publicitaires, le challenge est de taille. Il s’agit non seulement de générer de nouvelles idées – ce qui reste le coeur de leur métier mais de savoir les déployer et les contrôler aussi bien dans les univers virtuels que dans le monde réel.

Ce que l’on appelle l’intégration 360°. Dans un univers média de plus en plus fragmenté et multi-écrans, les agences expérimentent une communication toujours plus numérique, interactive et mobile avec un consommateur désormais citoyen. La création publicitaire doit exprimer ses idées et bousculer les conventions dans un nouveau contexte : pas seulement celui du digital, mais aussi celui du respect de l’environnement.

Avis d’Expert :

Les relations publiques en mouvement Par Thomas Marko, Directeur Associé de Thomas Marko & Associés, agence conseil en stratégie d’influence, relations publiques, relations presse et création d’événements, spécialisée dans la gestion des problématiques complexes et Président de la commission “ Évaluation de la performance des relations publiques “ de Syntec Conseil en Relations Publiques « Le marché des relations publiques est un marché qui a considérablement évolué depuis ces cinq dernières années. Nous sommes dans un pays latin et nous avons plus de retard que les pays anglosaxons dans lesquels ce métier est beaucoup plus reconnu et mieux rémunéré. On y fait appel de manière systématique dans les entreprises, alors que cela reste occasionnel en France.

nous rattrapons le retard. Depuis trois ou quatre ans, les deux métiers qui progressent le plus dans la communication, sont le Web - avec des progressions de 20 à 30 % par an des investissements des annonceurs - et les relations publiques qui progressent de 13 à 14 % par an. Ce rythme est fort et constitue la deuxième progression de l’ensemble des métiers de la communication.

La maturité de ce marché est donc encore largement supérieure à l’étranger, mais

Le positionnement de notre agence sur ce marché est la gestion des problématiques

complexes. Des situations dans lesquelles le risque opinion est important. Le métier des relations publiques sait enfin évaluer son efficacité et ses performances grâce à un nouvel outil, le SOI (Shared Opinion Index). Il permet de voir l’adhésion du grand public ou de certains publics cibles à l’opinion qu’une organisation souhaite faire partager. C’est un progrès considérable pour la valorisation de notre métier et pour le pilotage des stratégies de communication “.

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STRATEGIE |

Communication

Le nouveau pouvoir des idées Vice chairman et Chief client officer de DDB Worldwide, Hervé Brossard est président de l’Association des Agences-Conseils en Communication (AACC). Il s’exprime sur le nouveau positionnement de la Semaine organisée par l’AACC, construit sur la « société des idées ». La Semaine de la Publicité, désormais baptisée « Semaine Publicité, Communication, Médias », prend cette année une toute nouvelle ampleur. A quels changements sociétaux cela correspond-il ? Les agences ont aujourd’hui une Semaine qui leur ressemble ! Dans un monde décloisonné, cette « Semaine Publicité Communication Médias » s’installe pour la troisième année au Palais de Tokyo par souci de pérennité. Il s’agit de l’aboutissement d’un mouvement de fond amorcé il y a trois ans. En 2005, nous abordions le thème du « new deal, les nouveaux enjeux de la communication ». C’était synonyme d’une prise de conscience du métier face aux nouveaux besoins émergeants, d’un nouveau « deal » avec les annonceurs, le public, les médias, la communication citoyenne. En 2006, le thème de « la mutation créatrice » traitait plus particulièrement de l’apport des nouvelles technologies, du transfert d’un système où le consommateur était passif vers un nouveau schéma fonctionnant en émission et en réception. Là, nous entrons dans la phase active et comportementale. L’évolution concerne tout un chacun dans une société qui vit et qui fait vivre des idées !

Que signifie exactement « société des idées » ? L’apport des nouvelles technologies met à jour un éveil massif des consciences. Les idées fusent de toutes parts dans tous les domaines, politique, santé, environnemental… et elles se propagent à la vitesse de l’éclair via une multitude de canaux. C’est donc une « société des idées » qui n’appartient pas au seul monde des agences de communication. Chacun devient un média. Les agences ont une vraie volonté de s’ouvrir, ce dont elles témoignent déjà avec le 360° et leur approche holistique. La « Société des 62 - Manager d’entreprise

idées », c’est vouloir aller encore plus loin : quelles valeurs ont ces idées, d’où émanent-elles, qui en a la responsabilité…

Justement, comment les agences vont évoluer dans un espace où tout le monde crée ? Mais elles vont en tirer profit et ont déjà commencé à le faire ! Cet environnement favorisera largement leur évolution. Les agences sont au service des marchés et des marques. Dans un monde débridé d’émission d’idées, leur rôle de conseil est clef. Au-delà de l’idée, il y a des objectifs, des stratégies à déterminer, des règles à respecter... Nous sommes des créateurs de marque et une marque reste fragile. Si elle ne naît pas « solide », et si elle n’est pas étayée en permanence, un annonceur peut très vite ne plus pouvoir la contrôler. Un risque qui s’accroît de par l’abondance des médias. Nous devons donner des racines fortes pour que les fondamentaux de la marque subsistent, quelle que soit l’utilisation que l’on va en faire. Plus le monde sera ouvert et plus professionnels nous devrons être pour maintenir l’avenir des marques. Notre responsabilité se renforce : à notre mission de bâtisseur, nous ajoutons un rôle de vigie.

Quels changements cette prise de conscience induitelle ? Nous devons créer des garde-fous fondés sur une éthique irréprochable. Notre rôle est d’établir un cadre, comme c’est déjà le cas pour l’alcool, l’obésité, l’anorexie,

la santé en général… Lors du Grenelle de l’Environnement, par souci d’ouverture et de transparence, nous avons exprimé notre résolution de promouvoir une publicité responsable grâce à un système d’autorégulation évolué. C’est une volonté commune de l’AACC, du BVP (bureau de vérification de la publicité), de l’UDA (Union des annonceurs) et des syndicats de tous les médias. En communication, nous sommes déjà le pays qui a le plus grand nombre de contraintes au monde. Au-delà, les publicitaires souhaiteraient savoir clairement, en amont de toute création, ce qu’ils peuvent dire ou non lorsqu’un produit sur lequel ils doivent communiquer fait référence à l’environnement. Un rapprochement avec les ONG et les chercheurs est souhaitable pour vérifier les « compatibilités ». Cela devrait se faire régulièrement car des inventions naissent chaque jour ! Toujours dans l’esprit de Grenelle, si les annonceurs pouvaient aussi nous certifier la compatibilité des produits ou des marques qu’ils nous confient, ce serait idéal.


Communication

| STRATEGIE

Signenoir : communiquer audelà des apparences ! Agence de communication et de design, Signenoir pense et réalise vos univers de marque et leurs applications pour un monde réel. Gérald Ravenet, Directeur général et Raphaëlle Raynard, Directrice de création, concrétiseront vos projets d’une manière optimum.

N

Forcément différent

otre monde se veut homogène et lisse, cultivant l’illusion rassurante de l’harmonie.

Il était temps, aussi, de laisser éclore des stratégies de communication plus respectueuses et plus authentiques du monde tel qu’il est, de reconnaître comme bien réelles les racines, les fantasmes, la mythologie de chacun.

Cette société où les différences, les désirs, restaient violemment contenus par de nombreux tabous, empêchait l’éclosion des tendances et des talents. Les lieux communs s’étalaient partout, régnaient en maîtres, rassuraient. Les singularités étaient pourchassées, les communautés se cachaient pour exister, leur existence sans cesse reniée. Certains savaient pourtant que, depuis l’essor de la mondialisation et l’arrivée d’Internet, rien ne pourrait plus étouffer les échanges, l’alchimie, le métissage, la soif de reconnaissance, l’affirmation des diversités, des codes de toutes origines sociales, culturelles et ethniques. Il était temps, au risque de se détacher définitivement de la réalité, de se remettre en question, de se faire un peu peur, de déplacer ses limites et d’accepter de poser un regard différent.

«Après huit années à la tête de D-Jbox (Studio 3D) en qualité d’agent et de directeur artistique sur des projets ponctuels, j’ai eu soif de nouveaux horizons. Ma créativité, nourrie de mes différentes expériences me confère une vision décalée par rapport à la manière de faire des agences en général. Une marque ayant des ambitions universelles est une marque sans frontières ethniques et cela, en cohérence avec le phénomène de “transculturalisme”, c’est-à-dire le métissage des populations. Communiquer pour tous, tout en profitant de la singularité de chacun” Gérald Ravenet

“Après une dizaine d’années d’expériences comme directrice artistique en agence de design à New-York et à Paris, j’ai travaillé plusieurs années en freelance pour des agences et des marques prestigieuses, en intervenant, notamment, pour des problématiques d’univers de marques. Lors de notre rencontre avec Gérald, la création de Signenoir s’est imposée naturellement au vu de nos différences et de notre complémentarité. Accepter de bien vouloir comprendre les points de vue différents, être curieux des autres, avoir envie de parler et de comprendre les différences nous a réunis dans cette aventure passionnante. Plus qu’un travail, qu’une création d’entreprise, Signenoir est une façon d’être, plus simple et plus vraie.”

Signenoir veut montrer que les tendances d’aujourd’hui sont issues des tribus d’hier et mettre en valeur les nouvelles tribus pour anticiper les tendances de demain. Signenoir puise dans le maillage des codes multi culturels en général qui s’offrent à nous désormais. Signenoir veut servirde relais en identifiant l’excellence des communautés pour mieux les mettre en valeur et enrichir vos campagnes de communication lorsqu’une association est possible. Pour faire de votre image un outil à créer un lien intelligent entre les individus. Forcément différent. Pour une implication respectueuse dans le monde réel crédible et interactive : Signenoir.

Raphaëlle Raynard

Manager d’entreprise - 63


STRATEGIE |

Communication

Les « petits cadeaux » ont encore de beaux jours devant eux A l’ère du numérique et de la mondialisation, la traditionnelle “publicité” par l’objet est toujours aussi efficace pour les PME et TPE.

D

errière la myriade de petits objets publicitaires d’entreprise recouverts de logos s’active un important secteur : aux Etats-Unis le chiffre d’affaires s’élève à 19 milliards de dollars en 2007 et enregistre une croissance annuelle de 5%. D’après une étude Bayne Consulting, le marché de la communication par l’objet outreAtlantique représente 5 à 6% des dépenses publicitaires totales. En Europe le niveau est plutôt à 10 milliards d’euros, dont 1 milliard en France. ”Notre filiale hexagonale vend des objets - à travers 1 800 revendeurs – à 100 000 sociétés de tous secteurs”, affirme Philippe Varnier,

précisant que tout type d’entreprise utilise la communication par l’objet auprès de ses clients ou salariés. Petits moyens, absence de fonction dédiée dans l’entreprise, beaucoup de mauvaises habitudes… la communication constitue pour les PME un véritable défi, en particulier sur Internet. Et pourtant elles restent pour la plupart des adeptes des calendriers, stylos, vêtements ou clés USB distribués. Une similitude intersectorielle qui cache quelques vérités sur cette habitude vieille comme le monde, le petit cadeau. Dans les années 90,JM Bruneau était leader incontesté en France dans la vente à distance de mobilier de bureau. Viking Direct, un concurrent américain, est venu le déranger sur son marché en privilégiant une politique de petits cadeaux”, se souvient Jean-Luc Chauvet, ancien de JM Bruneau, dirigeant de CConsulting, cabinet de conseil en marketing. Une anecdote qui vient rappeler l’importance de l’objet publicitaire offert.” Les cafetières, réveils... leur ont permis de se différencier et de grignoter des parts. Les entreprises clientes se sont prises au jeu, ont fait monter les

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enchères. Souvent nos clients n’étaient pas de grandes centrales d’achat, mais des personnes gérant des PME ou TPE. Le cadeau relationnel et utile faisait donc mouche”, ajoute-t-il, ayant découvert que cet élément satellite de la vente, offert, permettait la différenciation. Il venait en support de l’acte d’achat et, marqué des logos et couleurs de l’entreprise, assurait une publicité sur le long terme. Qu’en est-il aujourd’hui ? A l’aune d’Internet, permettant de faire passer des messages directs à sa cible, des mobiles, des messages publicitaires pléthoriques dans le monde réel, la pratique a-t-elle encore sa place ? Le réseau Uepco (Union des professionnels de la communication par l’objet),regroupant fabricants d’objets publicitaires, importateurs de cadeaux d’entreprise et distributeurs de cadeaux d’affaires, semble bien se porter.

Le domaine réservé du dirigeant ! Ce n’était pourtant pas gagné : le dirigeant prend généralement les décisions en matière de communication, qu’il considère souvent comme une science molle, au contraire de la finance, du commercial ou de la production facilement évaluables. “Il se pense donc compétent, de la même façon que tout le monde se sent compétent en communication, regrette Robert Haehnel. De plus, il croit que ses clients cibles ont les mêmes représentations des produits que lui.”Pourtant il n’omet jamais ce petit présent, devenu un classique dans les relations d’affaires. “Nous jouons le rôle de conseil pour la pertinence du choix, qui doit correspondre à


Communication

| STRATEGIE

la cible. Le ticket de l’objet est de 5 à 6 euros, 15 euros étant exceptionnel. Les cadeaux d’affaires sont inférieurs à 60 euros hors taxe, car passé cette limite, ils sont considérés comme des avantages en nature et la TVA n’est pas récupérable”, décrit Philippe Moissette de Yin Partners.

Même son de cloche chez Jean-Luc Chauvet, dirigeant de C-Consulting, cabinet de conseil en marketing : “le fameux chèque a fait son apparition à grande échelle avec Tir groupé ou Kadéos, qui peuvent regrouper jusqu’à 350 enseignes. La valeur marchande est prédéterminée et le choix de l’achat est laissé à la personne ou à l’entreprise, un avantage contre lequel il est difficile de lutter”.

“Les PME ont du mal à se faire connaître, tout fonctionne par le bouche à oreille, et il semble que l’objet publicitaire, malgré son ancienneté, y contribue”, observe Jean-Luc Chauvet, dirigeant de CConsulting. “Sur les 5 millions d’entreprises du privé en France, 95 % ont moins de 10 salariés. Celles-ci doivent accorder une grande importance au relationnel entre les personnes, auprès des clients comme des salariés, aussi bien pour la fidélisation que pour la stimulation”, remarque Jean-Luc Chauvet. Pourtant, à cause de moyens limités, la communication en PME est souvent reléguée à un second plan. “Moins on a de moyens, plus il est important de développer une communication performante”, serine Robert Haehnel au Journal du Net. Auteur de Je communique et fondateur du cabinet de conseil en communication RHA Consultants, il affirme que les grands groupes ont prouvé, Procter ou L’Oréal en tête, que la communication apportait de la valeur, enjoignant donc les PME d’appliquer les mêmes principes d’action : mêmes questions de positionnement et de différenciation, de message, d’exécution et d’optimisation des dispositifs de communication. “Je conseille aux PME de définir leur orientation marketing en mettant en valeur leurs compétences distinctives : ce qu’elles savent faire et que les autres ne savent pas faire, ce qu’elles font mieux que les autres... puis de mettre en exergue cette valeur ajoutée dans chacun de leurs messages”, explique Jean-Luc Chauvet de C-consulting.

Mais pour Philippe Varnier, “le principal concurrent reste le cash : lorsque Kellogg’s accorde 20 % de produit gratuit, il n’offre pas de petit objet publicitaire. Puis l’objet revient, car les modes se succèdent”.

La concurrence du chèquecadeau Le prix des articles, en baisse à cause de la fabrication en Chine, a été un formidable vecteur de croissance :

En effet les bonnes relations avec les entreprises clientes peuvent aussi être entretenues à l’aide de petits coups de pouce financiers : réduction de location de voiture, billets d’avion...

La valeur émotionnelle du “petit cadeau”

“Il y a 30 ans un stylo à bille coûtait en monnaie constante environ 2 euros, contre 20 centimes aujourd’hui. Pour 2 euros aujourd’hui sont proposées des calculatrices ou des pendulettes, illustre Philippe Varnier, PDG de Polyconcept.

Ces points négatifs sont toutefois vite éludés par Philippe Moissette, fondateur et directeur de l’agence Tapis rouge : “nous avons beaucoup pâti de la dématérialisation et des chèques-cadeaux. Mais ceux-ci ne remplaceront jamais complètement le cadeau en réel. La raison ?

La tendance s’est toutefois inversée depuis 2 ans à cause de la remontée des prix des matières premières (pétrole, plastique, métal… ). Les prix ont été divisés par 5-10 sur les 20 dernières années, et ont remonté de 10 % ces 18 derniers mois !”.

Un chèque-cadeau a une valeur faciale de 10 euros et coûtera effectivement 10 euros. Par contre, un objet publicitaire qui paraîtra coûter 15 euros pourra – grâce aux réductions sur les grandes quantités – coûter seulement 5 euros. La valeur perçue reste la plus importante”.

Des perspectives peu réjouissantes, d’autant plus qu’un nouvel acteur s’est invité dans le débat et s’est immédiatement octroyé une part de marché respectable : le chèque-cadeau. “Sa concurrence est difficilement mesurable en Europe où les études précises manquent”, énonce Philippe Varnier.

C’est pourquoi le vecteur de communication privilégié pour les structures locales demeure le horsmédia, c’est-à-dire l’ensemble des techniques de communication marketing n’utilisant pas les cinq médias traditionnels (presse écrite, télévision, radio, cinéma, affichage). Les petites entreprises > > > Manager d’entreprise - 65


STRATEGIE | > > > ont la possibilité de répartir leurs dépenses sur le “below the line” et le “above the line”. Le premier est contre toute attente en augmentation car il permet des approches ciblées, avec des coûts parfaitement maîtrisés. ”L’avenir est radieux car le cadeau est important dans toutes les cultures du monde : Il véhicule une charge émotionnelle. Aux entreprises d’utiliser le filon comme il se doit. L’acte d’offrir physiquement signifie beaucoup, et le fait de télécharger un contenu numérique offert ne génère pas le même contentement”, affirme Philippe Varnier, PDG de Polyconcept. Il importe donc de garder sous la main les porteclés et petits cadeaux. “Il n’y a qu’à voir la caravane du Tour de France pour comprendre qu’ils soulèvent encore l’intérêt, quelle que soit leur nature”, note Jean-Luc Chauvet de C-consulting. Cela d’autant plus que le relationnel est déterminant pour les petites structures. “Ma carte de visite est aimantée à l’intérieur, elle peut jouer le rôle de badge, de marquepage sur la plaquette de présentation, d’attachetrombone”, illustre Jean-Luc Chauvet.

Communication aussi important que le côté ludique. C’est pourquoi le sempiternel stylo ne sera jamais détrôné”, affirme Jean-Luc Chauvet de CConsulting. Les entreprises sont souvent obligées de proposer des objets haut de gamme pour conserver leur image de qualité. “Chez JM Bruneau, nous avons multiplié les tests par emailing puis en réel pour trouver les cadeaux les plus appréciés chaque année”, ajoute Jean-Luc Chauvet. Les objets publicitaires sont présents depuis la nuit des temps et ont encore de beaux jours devant eux, mais ils doivent constamment coller aux aspirations du moment. “Les cadeaux pour le fumeur (briquets...) ont disparu car ils sont politiquement incorrects. Le développement durable lui, fait des émules. Objets en bambou, sans pile, avec dynamo, ainsi que des clés USB qui économisent du papier”, détaille Philippe Moissette de Yin Partners. Mais l’évolution de fond se porte sur le sur-mesure, sur l’exclusif. Plus que de la personnalisation, on parlera de customisation. Clé USB en forme de bouteille Coca-Cola, bagagerie aux couleurs du client.

La règle des 4 “U”

Dernière trouvaille, le logiciel de loisirs customisé

“Hier les pin’s, aujourd’hui les kits de sécurité voiture ou les objets de l’espace de la table s’écoulent comme des petits pains…”, énonce laconiquement Philippe Varnier, PDG de Polyconcept, voyant les modes et tendances se succéder. De ce fait, son catalogue européen possède maintenant 8 500 références (outdoor, maison, textile, sacs…) avec des articles de 10 centimes à 100 euros.

Sans surprise, Robert Haehnel recommande dans son livre (1) d’exploiter Internet autant que possible. Sans se contenter de mettre en ligne sa brochure, les PME doivent développer des fonctionnalités interactives “pour se mettre presque à égalité avec les grands groupes, surtout dans le B to B. Pour beaucoup d’entre elles, c’est pourtant le pas qui leur reste à franchir”.

“Un bon revendeur aujourd’hui possède plusieurs catalogues, soit une base de données de 50 000 produits”, ajoute-t-il, précisant toutefois qu’une telle profusion d’objets “ne noie pas le client. Celui-ci est plus informé, il établit des comparaisons par Internet et se montre de plus en plus exigeant”.

Il y avait la publicité online et la communication par l’objet publicitaire, qu’il soit utile, ludique ou décoratif. Une offre hybride se situe aujourd’hui à la croisée de ces deux vecteurs. Dans le cybermonde, la

Résultat : les fabricants doivent constamment s’adapter. “Pour être un bon cadeau, l’objet doit suivre la règle des 4U : utile, utilisable, utilisé, universel. Le côté utile est au moins 66 - Manager d’entreprise

bataille pour la visibilité auprès de l’internaute devient problématique. La présence sur une de 100 milliards de pages proposées par Google ne signifie pas obligatoirement la rencontre avec le client espéré. New Software Marketing a donc pensé à un nouveau channel de communication entre l’annonceur et le client : “Celui-ci propose notre cadeau, un logiciel de loisir, qui se trouve être personnalisé à son image. Son logo apparaît à divers endroits, ainsi que des bannières publicitaires, des documents PDF et des liens sur ses pages Internet. Nous proposons pour l’instant un logiciel permettant aux particuliers de gérer leur cave à vin, un logiciel de jeux populaires (sudoku, carré rouge, plombier...) ou encore un logiciel de présentation de lieux avec informations pratiques (cartes et documents attachés pour présenter une ville, un restaurant...)”, explique le dirigeant Olivier Dorémieux. La valeur ajoutée du produit est sa personnalisation comme le T-shirt ou le stylo, mais surtout la possibilité ultérieure de mettre à jour les bannières lorsque l’utilisateur se connecte. Un pont entre monde physique et numérique, où le petit présent, s’il est donné à la bonne personne au bon moment, sera toujours un facilitateur de business.


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STRATEGIE |

Coaching

Ils ont fait appel à un coach Des chefs d’entreprise qui ont osé le coaching nous ont livré leur expérience. Les résultats sont au rendez-vous. LES RÉSULTATS OBTENUS PAR LES COACHS Laurent Tylski, fondateur du cabinet Acteo et coach à Paris, a rassuré Bruno Lamblin sur sa stratégie et développé son écoute et son empathie à l’égard de ses collaborateurs. Eric Mercier, coach à Angers, a débloqué la timidité d’Yves Perrot et en a fait un homme sûr de lui. Daniel Fulda, coach à Paris, a conforté Béatrice de Castilla dans sa capacité à créer sa propre entreprise et à réussir après vingt ans de salariat. Le management sans coaching, c’est comme une vie sans amour. C’est supportable, mais c’est moins bien », lâche Laurent Buratti, président de Transformance, l’un des grands cabinets de coaching sur la place de Paris qui vient de fêter ses vingt ans. De cela Yves Perrot, 41 ans, est convaincu. Il a été élu haut la main président du Centre des jeunes dirigeants (CJD) Ile-de-France. « Sans mon coach, j’aurais probablement échoué. Je n’avais rien d’un chef de bande. J’étais timide, j’avais des difficultés à engager une conversation avec des gens que je ne connaissais pas », avoue le fondateur de Devsi, une SSII de 24 salariés. Au CJD, une organisation professionnelle adepte des outils de développement personnel, nul n’a été étonné. Le précédent président n’avait-il pas, lui aussi, eu recours à un coach pour se faire élire ? En tout chef d’entreprise, il y a un « champion » qui sommeille et un « entraîneur » peut venir réveiller ses potentialités. Ce besoin d’accompagnement ne date pas d’hier. Au ve siècle avant Jésus-Christ, Socrate ne prônait-il pas : « Connais-toi toi-même » ? Aujourd’hui, du sport à la politique en passant par l’entreprise, aucun domaine n’est épargné par la vague triomphante du coaching. Au train où vont les choses, un patron sans coach sera bientôt aussi incongru qu’un dirigeant sans Blackberry. Sauf que le 68 - Manager d’entreprise

mode d’emploi est un peu plus subtil. Selon le Syndicat des organismes de conseil (Syntec), 90 % des sociétés du CAC 40 font appel à des coachs. Les résultats sont là et elles en redemandent. Désormais, les PME, et même les TPE, suivent le mouvement.

Viser un objectif Plus qu’une mode, le coaching répond à un besoin dans une société où la concurrence est rude. D’autant plus en période de crise. Prenons l’exemple de Bruno Lamblin, 43 ans, un homme d’affaires jovial, autodidacte, à la tête de la chaîne des hôtels quatre étoiles Waldorf à Paris. « Dans l’hôtellerie, les bons directeurs sont chassés à coups de salaires toujours plus alléchants et j’étais soucieux de retenir les talents. J’ai fait le point avec un coach sur mes capacités personnelles, ma vision stratégique et le management de mon équipe. » Cette démarche lui a été soufflée par son frère, qui, grâce à l’appui d’un « bon » coach, a vendu le site de réservation d’hôtels fastbooking.com. Béatrice de Castilla, 43 ans, a, elle aussi, osé le coaching. « Après vingt ans de salariat, je voulais lancer ma propre boîte, mais je doutais d’avoir les compétences d’un entrepreneur. Pour m’en assurer, j’ai fait appel à un coach. Il m’a sorti de la solitude du créateur d’entreprise. Avec lui, je peux réfléchir tout haut, confronter mes idées. Nos rendez-vous sont des sas de décompression, des moments de respiration qui me ressourcent », explique cette quadra,

qui a créé Culture Bees, une société spécialisée dans le conseil et la gestion de sites culturels.

S’engager sur plusieurs séances Tout comme les psychanalystes, les coachs emploient le terme de « séance ». Mais l’analogie s’arrête là. Le chef d’entreprise n’a pas à s’allonger sur un divan. D’ailleurs, il n’est pas un « patient », mais un « client », et sa relation avec le coach est à durée déterminée, à la différence de celle avec un psy. Bien entendu, il choisit son « confident » avec perspicacité. C’est un choix à double sens, car le coach peut refuser la mission s’il estime que le demandeur a des problèmes qui relèvent de la compétence d’un psychothérapeute : Dépression, angoisses, phobies et autres troubles mentaux. Bruno Lamblin, le patron des Waldorf de Paris, prend un premier contact avec Laurent Tylski, coach et dirigeant fondateur du cabinet Acteo, lors d’un déjeuner au Why Not - le nom du restaurant était de circonstance ! -, réfléchit puis le rappelle. Il est séduit par le charisme de cet homme souriant et chaleureux. >>>


Coaching

| STRATEGIE

Emergence Consultants La créativité opérationnelle au service de la Vision de l’entreprise Le monde change… Il faut être mobile et réactif, susciter la nouveauté pour affronter l’imprévisibilité et l’anticiper, libérer et mobiliser le potentiel créatif au niveau individuel et collectif, installer un esprit d’équipe,... Le tout centré sur les Valeurs et sur l’Ethique. «Emergence Consultants» c’est une approche innovante, personnalisée et modulable qui a fait ses preuves. C’est la créativité opérationnelle au service de la performance à travers l’émergence de la Vision et de l’intelligence collective.

Un vrai sujet à l’ordre du jour !

Organisé en réseau de consultants chevronnés, tous issus du monde de l’entreprise, autour d’un noyau permanent de quatre personnes (Catherine Henry, Dominique Jeanteur, Annick Jésel et Véronique Le Vacon) «Emergence Consultants» affiche sa différence et son pragmatisme dans sa capacité à matérialiser ses interventions de coaching et de teambuilding à travers des signes visibles du changement (notamment avec l’intervention de l’agence Septentrion, spécialiste en identité visuelle) et à favoriser ainsi son appropriation par tous. Pour Catherine Henry à l’origine de la création d’«Emergence Consultants» : «J’ai réuni des consultants créateurs de Valeur globale - humaine, économique, sociétale et environnementale - ayant des compétences reconnues avec de véritables expériences dans le monde de l’entreprise (management, communication, marketing, …) pour accompagner le changement, développer le savoir-être et la créativité opérationnelle au service de la performance et de l’innovation.»

EMERGENCE CONSULTANTS Tél. : 01 49 95 95 15 ou 01 49 07 92 40 emergenceconsultants@free.fr

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Enthousiasme, humour et professionnalisme au service des entreprises… Passionnés de réalisation dans le plaisir, ces coachs formés par J. Whitmore (fondateur du coaching) se regroupent et créent le «Coach Band». Ils voient le coaching comme accélérateur de succès qui capitalise sur les atouts de chacun. Fondée sur les scénarios de réussite, l’AI (Appreciative Inquiry) est un de leurs outils phare pour démultiplier motivation et implication. Cette approche marque une rupture avec l’approche traditionnelle par la résolution des problèmes, pour centrer l’attention et faire reposer le changement sur les réussites, les acquis et les énergies positives de l’entreprise. Pour faire plaisir à un ami commun Anne-Marie Bompart coache un dirigeant. Convaincu et enthousiasmé par l’AI, il lui demande un coaching d’équipe pour réussir sa croissance externe : vision commune, cohésion et puissance dans l’action en résultent. Sylvie Coeugnet clarifie les questions sur le coaching par les «quarts d’heure du coaching», offerts aux DRH, managers ou dirigeants. L’expérience de ses bienfaits en démontre les apports uniques. Convaincus, ils y adhèrent. Denis Morin, manager de transition, utilise l’AI pour réveiller le «capital humain» endommagé par les difficultés : restructurations, plans sociaux.... Les équipes retrouvent sens et adhésion aux projets.

Coach Band

Anne-Marie Bompart (06 83 74 16 24) Sylvie Coeugnet (06 12 93 82 15) Réjane Lévesque (06 85 18 04 20) Denis Morin (06 09 21 31 56) Michèle Vayn (06 11 74 32 09)

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STRATEGIE |

Coaching cadre supérieur chez Bull, qui exerce depuis quatre ans à Angers. Tout de même, une heure et demie de trajet ferroviaire pour rencontrer son coach, n’est-ce pas du temps perdu ? « Bien au contraire, j’avais des exercices pratiques à faire dans le train, répond tout sourire Yves Perrot. Pour vaincre ma timidité, je devais aborder une personne et faire le plus longtemps possible la conversation avec elle. Il fallait que je fasse preuve d’humour, que je sois agréable, séduisant. Tout l’art consistait à mettre en valeur l’autre sans le flatter et en m’oubliant totalement: «Parle-moi de toi, il n’y a que cela qui t’intéresse.» J’ai retenu la leçon. Mon record a été d’une heure et demie ! J’ai tenu jusqu’à l’arrivée du train. »

> > > « Nous avons défini ensemble, par contrat, le cadre de l’intervention. Nous nous sommes engagés sur neuf séances de deux heures. Elles ont eu lieu à mon bureau... porte et portable fermés ! Cela m’a coûté 8 100 euros et, depuis que j’ai fini le coaching, nous nous tutoyons, car ces rendez-vous en tête à tête ont créé des liens de sympathie entre nous », s’amuse-t-il. De son côté, Béatrice de Castilla se rend tous les quinze jours au cabinet de Daniel Fulda, dans le XVIe arrondissement de Paris. « Nous nous voyons le mardi entre 11 heures et midi et demi. Je prends des notes pendant la

séance mais aussi après les séances. » Rien à voir avec le psy, qu’il faut voir deux fois par semaine ! « Le coaché a besoin de temps pour intégrer ce qui a été vécu pendant la séance. Comme pour le café, il y a un processus de percolation », souligne le fringant Daniel Fulda, ancien dirigeant chez L’Oréal et Bouygues Telecom. Yves Perrot, lui, a fait alterner des séances en face à face et des entretiens au téléphone. Coach en province oblige ! « Le téléphone est un excellent outil qui permet de pointer les mots, les intonations, les silences et leurs significations », assure Eric Mercier, ancien

Comment choisir un « bon » coach ? Le feeling ne suffit pas pour choisir son coach. Vous devez rencontrer au moins trois professionnels et leur poser des questions sur leur formation et leurs méthodes de travail. 1. Le coach a fait un travail sur lui-même (psychothérapie, psychanalyse, stages de développement personnel) et dispose au moins de trois outils pour coacher ses clients (analyse transactionnelle, PNL, gestalt, approche systémique...). 2. Diplômé d’une grande école ou d’une université, il est issu du monde de l’entreprise et a exercé des fonctions de dirigeant. 3. Il s’est formé dans une école de coaching reconnue : l’Académie de coaching, le DESU de Paris-VIII, HEC, Transformance, Mosaic, Médiat-coaching, Paris-II... 4. Il est agréé par une organisation professionnelle dont il a adopté la charte de déontologie : - la Société française de coaching (SFcoach) : www.sfcoach.org l’International Coach Fédération (ICF) : www.coachfederation.fr - l’Association européenne de coaching (AEC) : www.aecoaching.eu - le Syndicat des organismes de conseil (Syntec) : www.syntec.evolution-professionnelle.com

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Travailler sur soi et grandir C’est fou, le nombre de personnes qui bossent quinze heures par jour mais n’ont jamais pris le temps de travailler... sur elles-mêmes ! Pourtant, le principal objet de travail n’est-il pas soi-même ? Sa tête, son corps, son cœur? Un jour ou l’autre, ça coince. La crise du milieu de vie ? Béatrice de Castilla en a fait l’expérience. « Lorsque j’ai monté ma boîte, je n’arrivais pas à m’arrêter de bosser et je vivais tantôt dans l’angoisse, tantôt dans l’euphorie. Il me semblait, étant une femme, qu’il me fallait prouver deux fois plus ma compétence », analyse-t-elle. Avec Daniel Fulda, elle a appris à décrypter ses comportements, et les changements ont suivi. « J’ai pris confiance en moi. Je suis plus à l’aise avec les clients et les résultats sont encourageants. » Attention, le coach n’est ni un expert, ni un consultant ! Laurent Tylski explique : « Je ne conseille jamais un client, mais je lui apporte une écoute active. Par des questions ouvertes, la reformulation, l’effet miroir, il libère sa parole et trouve lui-même les solutions. A la différence du psy, le coach interroge sur le «comment» et non sur le «pourquoi», même si les sphères professionnelles, personnelles et intimes s’entrecroisent. » Une méthode qui a réussi à Bruno Lamblin : « Mes collaborateurs sont beaucoup plus motivés. Je les laisse exposer leurs idées et j’anticipe leurs demandes en leur donnant de la visibilité sur leur carrière à court terme. Je me sens serein, détendu. J’ai l’impression d’avoir la maturité d’un homme de 70 ans ! »



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