Orvault ma ville 59 bat

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#59 JANVIER-MARS / 2014

DOSSIER / Cohésion sociale

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p.5 Actualités

p.22-23 Construire la ville

p.27 Pratique

La Canopée

Ville apaisée

Mémo des consignes de tri

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À l’aube de cette nouvelle année, je vous adresse mes meilleurs vœux. Vœux de bonheur, à partager en famille, entre amis. Si les fêtes de fin d’année sont synonyme de douceur pour ceux qui ont la chance d’être entourés, elles peuvent accroître la détresse des personnes isolées ou en difficulté. En cette période de fêtes, n’oublions pas celles et ceux qui sont dans le besoin, soyons solidaires.

À l’initiative du Centre Communal d’Action Sociale, un réseau de bénévoles solidaires vient de se mettre en place sur la commune. Ils sont près d’une cinquantaine à avoir répondu à notre appel à candidatures. Dans une période où l’individualisme prime souvent sur le collectif, il est bon et rassurant de constater cette forte mobilisation en faveur des Orvaltais les plus défavorisés. Je voudrais remercier chaleureusement ces femmes et ces hommes, qui consacrent de leur temps, de leur énergie, pour accompagner les actions développées par le CCAS. Il en est de même pour toutes les associations à vocation caritative que nous accueillons sur la commune, comme les Restaurants du Cœur, Saint-Vincent-de-Paul, l’Espoir Orvaltais, le Secours Catholique… que je ne peux hélas toutes citer. Les bénévoles, par des contacts personnalisés et réguliers, permettent à des familles de mieux vivre, si ce n’est survivre ! Tous ceux qui œuvrent dans ces associations vous le diront : dans la vie, il y a plus de bonheur et de joie à donner qu’à recevoir. Plus que jamais, l’humain doit être au cœur de nos préoccupations. Les efforts déployés doivent contribuer à faire vivre ensemble tous les Orvaltais, dans le respect de leurs différences et avec dignité. Je vous renouvelle mes vœux les plus sincères de bonne santé, d’épanouissement personnel et de réussite dans vos activités et vos projets. Et je vous souhaite de très jolies fêtes de fin d’année.

"Faire vivre ensemble tous les Orvaltais, dans le respect de leurs différences et avec dignité" L’actualité nous met face à la fermeture programmée du site ALCATEL-Lucent d’Orvault. Près de 500 personnes qui œuvrent quotidiennement pour ce fleuron de la technologie des communications se trouvent directement fragilisées dans leur vie professionnelle et familiale. Nous ne pouvons et ne devons rester insensibles à cette nouvelle menace contre l’emploi. Dans ce magazine, nous consacrons notre dossier aux thèmes de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre l’isolement. Dans la vie, chacun a plus ou moins d’atouts, plus ou moins de chance. Nous devons faire preuve d’empathie et nous comporter comme si nous étions confrontés aux problèmes des autres : c’est l’essence même de la solidarité. Le "bien vivre ensemble" découle de cette approche.

Joseph PARPAILLON Maire Conseiller général

À l’heure où nous bouclons ce magazine, nous apprenons la disparition de Nelson Mandela. Je tiens à rendre hommage à cet homme exceptionnel qui vient de nous quitter. Véritable symbole de la lutte contre l’injustice et l’oppression, il a su, malgré ses 27 années d’emprisonnement, donner une véritable leçon à l’humanité tout entière. Il a redonné espoir et montré qu'avec le pardon, on pouvait soulever des montagnes.

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SOMMAIRE

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JANVIER-MARS / 2014

p.4  Actualités p.10  Ça s'est passé ! L’actualité en images

p.12  Dossier

Cohésion sociale

p.16  Initiatives

Opération "Mieux vivre la route ensemble"

p.17  En direct des quartiers

L’actualité des associations

p.18  Loisirs Votre Magazine d’informations municipales Hôtel de Ville : 9 rue Marcel Deniau - CS 70616 44706 Orvault Tél. 02 51 78 31 00 Fax 02 51 78 31 69 www.orvault.fr Directeur de la publication : Joseph PARPAILLON Rédacteur en chef : Richard LÉCOLE Rédaction : Anne-Sophie GALLAY Dominique HERVÉ Idîle Edito Photos : Ville d’Orvault - Fotolia - Epictura Réalisation : Tél. 02 40 71 07 90 Impression : Goubault Tél. 02 51 12 75 75 Tirage : 12 500 exemplaires Photo de couverture : Fotolia Dessin de presse : Camille Besse

Les 30 ans de l'École Municipale de Musique Animations sportives municipales

p.20  Démocratie

Expression des élus de l'opposition

p.21  Visage de ville

Jean-Louis Boistel

p.22  Construire la ville

Ville apaisée

p.24  Développement durable

Lutte contre le gaspillage Label Cit'ergie

p.26  Histoire

L'arrivée du tracteur à Orvault

p.27  Pratique Le papier utilisé pour l'impression de ce magazine est issu de forêts certifiées PEFC et gérées durablement Goubault Imprimeur certifié ISO 14001 imprimé avec des encres végétales

Consignes de tri

ISSN - 0183 - 0422 dépôt légal à parution

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ACTUALITÉS

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• Octobre en fête

Les retraités à l’honneur

Co-organisé par le pôle seniors de la Ville et l’association Orvault Retraite Active (ORA), "Octobre en fête" a battu son plein du 7 au 27 octobre. Entre animations et réunions d’information, le programme a fait la part belle au partage et aux rencontres.

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eux nautiques, loto, randonnée, courses hippiques… Tous les seniors orvaltais ont bénéficié d’un programme festif et ludique en octobre. "Les résidents en maison de retraite, les personnes en situation d’isolement, les seniors actifs, tous ont été conviés", partage Monique Van Kéménade, adjointe aux seniors et aux relations intergénérationnelles.

La nouvelle résidence seniors du Vallon des Garettes Le temps d’information organisé par la Ville a été consacré à la présentation de la nouvelle résidence seniors du Vallon des Garettes. Livré à l’orée 2016, le futur équipement combinera une trentaine de logements individuels adaptés (types T2 et T3 à loyers modérés), et des équipements collectifs, comme une salle commune d’activités. Elle comprendra aussi une offre de services à prix modestes. "Avec le promoteur Aiguillon Construction, nous travaillons en partenariat avec une association gestionnaire de plusieurs EHPAD*. Elle devrait mettre à disposition un professionnel présent à mi-temps sur la résidence, afin d’assurer un service de proximité et mettre en place les animations avec les résidents", assure Laurence de ORVAULT MA VILLE #59/JANVIER-MARS 2014

Boulois, directrice de la cohésion sociale et de la solidarité à la mairie d’Orvault. "Des personnes intéressées sont venues s’informer sur les services, les modalités et les tarifs pour pouvoir éventuellement y accéder", confie-t-elle. Les inscriptions sur la liste d’attente se font d’ores et déjà auprès du CCAS (service logement).

Le Pôle seniors "Au-delà du mois d’octobre, des actions sont menées toute l’année par le Pôle seniors de la Ville", précise Monique Van Kéménade. En effet, l’un de ses objectifs est de sortir de l’isolement des personnes en perte d’autonomie, tout en favorisant leur maintien à domicile. Isabelle Guérard, responsable du Pôle seniors confirme : "Pour lutter contre l’isolement, nous développons des animations et assurons le transport des personnes pour que le déplacement ne soit pas un frein". Téléassistance, logements du Petit Raffuneau, portage de repas, instruction de dossiers d’aides légales, soins infirmiers à domicile ou encore portage de livres et DVD pour assurer l’accès à la culture : le Pôle seniors renforce les liens et les échanges pour une autonomie préservée ! * Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes

Retrouvez l’actualité des seniors sur : www.orvault.fr > famille, jeunesse, seniors


ACTUALITÉS

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• La Canopée

© Christine Blanchard

Une nouvelle salle festive orvaltaise

© Christine Blanchard

Située sur le site de l’Odyssée, la Canopée, inaugurée en octobre dernier, vient compléter l’offre des salles festives de la ville d’Orvault.

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ésolument tournée vers la nature avec ses grandes baies vitrées, cette nouvelle salle tire son nom du cadre boisé qui l’entoure, car "canopée" désigne la cime des arbres. Dans cet écrin de verdure exceptionnel, entre l’Odyssée et la vallée du Cens, elle offre des prestations BBC (comprenez "bâtiment basse consommation"), pour répondre aux exigences environnementales et énergétiques actuelles. Le Cabinet Pacteau, porteur de ce projet architectural, a misé sur la fonctionnalité en tous points.

Un projet concerté pour une salle de qualité En plus de la vue, la Canopée offre un espace pensé collectivement pour recevoir particuliers, associations et entreprises. Ainsi, l’accessibilité pour personnes à mobilité réduite, l’aménagement et la situation de ce nouvel équipement sont, entre autres points, le fruit d’une réflexion partagée et d’attentes précises d’un comité consultatif, composé de riverains et d’associations intéressées par le projet. Laëtitia Perrot, responsable de l’Odyssée et des locations de salles municipales, précise : "Les remontées des différents usagers orvaltais ont permis à la Canopée de s’inscrire en complémentarité des autres salles festives gérées par la Ville." En effet, parmi les salles déjà existantes, celle du Parc de la Gobinière peut accueillir 100 personnes attablées et celle de l’Odyssée, 350. Il n’existait pas de salle à capacité intermédiaire. Ce manque est désormais comblé par la Canopée, qui peut contenir jusqu’à 150 convives attablés.

Un espace modulable et adapté aux réceptions de taille moyenne Sur ses 335 m de superficie, la Canopée se compose d’un espace d’accueil du public de 260 m2, d’un office traiteur totalement équipé de 44 m2 et d’une scène amovible de 12 m2. De plus, la salle a été pensée de façon modulable, puisqu’une cloison mobile permet la création de deux zones de réception de 40 m2 et 200 m2. Gérée par l’équipe du service Odyssée-locations de salles, la Canopée bénéficie de la même qualité d’accueil et de confort que les autres espaces de l’Odyssée. Elle peut d’ailleurs être mise à disposition, de façon autonome ou en complément des autres salles de l’équipement. D’ores et déjà ouverte à la location, la Canopée a accueilli ses premiers convives le week-end de son inauguration. Peut-être serezvous les prochains ? 2

Informations pratiques Les particuliers doivent réserver 12 mois avant leur événement et 24 mois avant pour les périodes du 1er juillet au 30 août. Réservations en ligne : www.orvault.fr > services en ligne > réservez une salle municipale Contact : 02 51 78 37 50 www.odyssee.orvault.fr l'Odyssée Orvault

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ACTUALITÉS

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• Parrainage pour l’emploi

Une passerelle active Lancé il y a maintenant 19 ans par les villes d’Orvault et de Sautron, le Parrainage pour l’emploi permet aux chercheurs d’emploi d’obtenir un soutien professionnel expérimenté. Les candidatures pour la prochaine édition sont ouvertes ! En entretien individuel, le parrain s'appuie sur son expérience et son réseau professionnels pour aider son filleul.

Retrouver confiance en soi

Un programme pointu

Véritable passerelle pour l’emploi, le dispositif "Parrainage pour l’emploi" est conçu pour les Orvaltais et Sautronnais en recherche d’emploi. L’originalité du programme tient au fait que les chercheurs, nommés filleuls, ont pour parrains des cadres dirigeants en activité… ou non. Remettre de l’humain au cœur de cette période complexe et activer les motivations sont les engagements du programme. "C’est avant tout la confiance en soi qui est réactivée par le lien humain", nous confie Jean-Louis Le Guilloux, délégué départemental de l’association EGEE, partenaire du dispositif. Pendant près de 4 mois, les filleuls se retrouvent lors d’ateliers et profitent, de surcroît, de l’écoute active d’un parrain attentif.

En dehors des rencontres filleuls-parrains, les villes d’Orvault, de Sautron et leurs partenaires, proposent un programme complet de formation. Un à deux ateliers par semaine sont étalés sur trois mois : où chercher, comment optimiser sa communication non-verbale, mieux défendre son CV, sont autant de thématiques développées et agrémentées d’astuces pour mettre toutes les chances de son côté de retrouver un emploi. Se donner les moyens, voilà l’objet d’un parrainage réussi !

Des filleuls motivés Tout demandeur d’emploi peut avoir accès au dispositif, mais les places étant limitées, les filleuls sont choisis à l’issue d’un entretien. "Quels que soient la filière, le diplôme, le niveau d’étude ou encore l’âge, c’est la motivation qui est jaugée par le jury", précise Chantal Le Ménélec, conseillère municipale déléguée à la cohésion sociale et à l’insertion. En 2014, 15 places sont disponibles. Pour intégrer le programme, il est important de se sentir impliqué, car une fois admis, le filleul bénéficie d’un "agenda de ministre", avec rencontres et ateliers de qualité, à ne pas manquer.

Programme des ateliers sur : www.orvault.fr > économie et emploi > emploi et insertion

Appel à candidature En recherche d’emploi, vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement ? Envoyez votre CV et votre lettre de motivation avant le 15 janvier à : DICSS - Hôtel de Ville - CS 70616 - 44706 Orvault cedex. Renseignements : 02 51 78 31 00.

C'est à vous... Hélène Mignon, filleule en 2013 ayant retrouvé un emploi "J’ai profité de ce dispositif moderne, davantage basé sur le réseau physique que virtuel. Le Parrainage pour l’emploi m’a évité l’isolement, il m’a surtout permis de profiter de conseils et d’idées d’autres chercheurs d’emploi, venus d’horizons différents."

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ACTUALITÉS

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• Espace de loisirs Élia

Une deuxième phase d’aménagement pour un nouveau visage Après une deuxième phase d’aménagement pilotée par le Conseil Communal des Jeunes d’Orvault (CCJ), l'espace de loisirs Élia s’offre une nouvelle jeunesse pour favoriser les loisirs et la détente sportive au cœur du quartier de la Praudière.

Les jeunes du CCJ testent le terrain multisports de l'espace Élia.

Deux terrains de tennis repensés Doté de jeux dynamiques lors d’une première phase de réaménagement débutée en 2006, l'espace de loisirs Élia offre, en ce début d’année, de nouvelles améliorations dont les travaux ont été initiés en 2011. Durant 2 ans, la ville d’Orvault et le CCJ se sont attelés à la reconfiguration des 2 terrains de tennis du parc, qui se faisaient vieillissants. "Il y avait des trous dans les grillages, les filets ne tenaient plus…", se souviennent Corentin Hervy et Matthias Gomez, membres du CCJ qui ont suivi le projet. "Il était important de repenser cet espace avec les jeunes et en concertation avec les habitants, pour donner au quartier cet équipement qui lui manquait", précise Sébastien Arrouët, conseiller municipal délégué à la jeunesse.

Des équipements pour toutes les générations Le CCJ ne s’est pas uniquement concentré sur les 2 terrains de tennis à l’abandon. Il a mené une enquête pour sonder les attentes des habi-

"Donner au quartier cet équipement qui lui manquait" tants de la Praudière et des quartiers environnants, futurs et éventuels usagers de l'espace Élia. Ce recueil d’informations a permis de faire remonter des attentes sur le parc dans sa globalité, pour le rendre encore plus agréable et praticable. Les deux espaces ont été transformés en un terrain de tennis, un terrain multisports et une zone de jeux thermocollés au sol pour les plus petits (dont la pose est prévue au printemps prochain). Des bancs et des tables de pique-nique ont été ajoutés, ainsi qu’une balançoire et une cabane, qui font à présent le bonheur des jeunes enfants. "Nous avons pensé à tous les âges", appuie Christophe Guérin, coordinateur du CCJ.

Des jeunes engagés pour leur ville Le projet de l'espace de loisirs Élia est un bon exemple d’engagement citoyen de jeunes Orvaltais au sein de leur ville. Toutes les bonnes volontés, de 11 à 21 ans, peuvent postuler au CCJ, il suffit simplement d’exposer ses motivations et d’exprimer ses envies pour la ville. Durant un mandat de 3 ans, les membres du Conseil s’inscrivent au cœur de projets orvaltais, en initiant des actions de jeunes pour les jeunes. Bénévolement, ils ancrent leurs désirs dans la réalité de la ville. Et malgré un agenda plutôt chargé, le pari est remporté : entre espaces verts, détente et équipements dernière génération, l'espace Élia a maintenant tout pour plaire.

Espace de loisirs Élia : rue de la Mulonnière Toute l'actualité du CCJ sur : CCJ Orvault

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ACTUALITÉS

• Économie Parc d’activités du Bois Cesbron

Un pôle économique en devenir

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Août 2013

GROUPE BLAIN

Agence immobilière 4 RUE DU PRINTEMPS LIBRESY

Vente de cigarettes électroniques 3 ROUTE DE RENNES GNKL2

Administrateur de biens 8 PLACE DE LA GRANDE VIGNE LA MÉTHODE IMMO

Services immobiliers 4 RUE DU PRINTEMPS CSK CONSULTING

Courtier, financement immobilier, restructuration de crédits 23 RUE ROBERT LE RICOLAIS Ô GROUP

Systèmes de traitement des eaux 8 RUE JEAN ROUXEL

Septembre 2013 FROGER

Courtier en opérations de banque 1 RUE LOUIS FORTON

Idéalement située à proximité du périphérique et de la route de Vannes, la ZAC* du Bois Cesbron est la dernière-née des 7 zones d’activités de la ville. Peu à peu, elle attire PME, PMI et sociétés tertiaires sur notre territoire.

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’environnement est verdoyant, les bâtiments sont visibles et colorés, facilement accessibles, adaptés à l’accueil d’activités artisanales, industrielles et tertiaires… Depuis sa genèse en 2000, le projet a été pensé par la Ville, Nantes Métropole et Nantes Métropole Aménagement, pour satisfaire au mieux les besoins et exigences des entreprises en recherche de nouveaux espaces pour leur développement. D’abord en optant pour un secteur bien desservi et déjà identifié par la préexistence d’une société, l’imprimerie Romefort et Fils. Ensuite, en jouant la carte de la souplesse. Sur les 16 ha de la zone, les terrains dédiés aux PME et PMI ont été découpés à la demande. La partie tertiaire, elle, a été cédée à une équipe de promoteurs immobiliers, qui construit des locaux puis les propose à la vente ou à la location, pour plus de flexibilité.

Des implantations progressives Le programme, dont les travaux ont débuté en 2007, a été conçu en plusieurs phases. La ZAC compte actuellement 7 PME et PMI (dont Ambulances Atlantic et les Laboratoires Boiron) et 7 sociétés tertiaires, associations ou syndicats, ce qui représente 330 emplois environ. "Nous jouons sur la complémentarité et la diversité des entreprises qui s’implantent sur le territoire", souligne Benoît Chevalier, du service Développement économique de Nantes Métropole. À partir de 2014, une entreprise artisanale, un restaurant et 5 structures tertiaires prendront progressivement leurs nouveaux quartiers au Bois Cesbron. * Zone d’Aménagement Concerté

Nantes Métropole Aménagement : 02 40 41 01 30 ORVAULT MA VILLE #59/JANVIER-MARS 2014

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Centre audioprothésistes 1 RUE DU RAFFUNEAU RIPPLE MOTION INVESTISSEMENTS

Holding 10 RUE JEAN ROUXEL MD FINANCE

Marchand de biens 62 RUE DE LA CORNICHE

Octobre 2013 4R

Restaurant 12 RUE HUBERT DE LA BROSSE A2Z FG CORP

Réalisation de logiciels et de sites Internet 5 RUE DE LA BARONNIÈRE CABINET VAL DU CENS RECOUVREMENT

Recouvrement de créances 36 RUE DE LA PERCHE RBEL

Prise de participations, prestations de service 7 RUE LOUIS BLÉRIOT THECALEM

Opticien 1 RUE DE LA CONRAIE

Novembre 2013 ACTILED LIGHTING

Conception et commercialisation d'éclairage led LE MAIL OTEMPO

Centre d'appels, démarchage 4 RUE DU PRINTEMPS


ACTUALITÉS

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• ÉduKindia

Un nouveau projet de mobilisation humanitaire

La solidarité n’a pas de frontière. Avec 4 autres communes de l’agglomération, Orvault s’est engagée dans le programme de coopération décentralisée ÉduKindia. Un projet d’assainissement centré sur un travail d’équipement, de sensibilisation et d’échanges citoyens dans les écoles de Kindia, en Guinée.

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© William Dupuy / Canal +

e 2009 à 2012, les villes d’Orvault, BasseGoulaine, Bouaye, Sainte-Luce-sur-Loire et Saint-Jean-de-Boiseau, en partenariat avec Nantes Métropole et l’association Coopération Atlantique Guinée 44, ont mutualisé leurs moyens autour du projet "Trois Rivières". L’objectif ? Nettoyer le lit des rivières qui inondaient régulièrement 7 quartiers de la ville de Kindia, et améliorer, de ce fait, la situation sanitaire du secteur.

Un nouvel engagement pour 2013-2016 ÉduKindia vient s’inscrire en continuité des "Trois Rivières", l’enjeu se portant plus spécifiquement sur 6 écoles ciblées et leurs acteurs. "Certaines écoles disposent d’une seule latrine pour 200 élèves", rapporte Elsa Cardinal, directrice de Coopération Atlantique Guinée 44 et coordinatrice du programme. "Les enjeux sont donc considérables".

Une mise en œuvre en 3 étapes Les partenaires du projet ont souhaité décliner leur engagement en 3 volets complémentaires : • Équiper les écoles d’infrastructures sanitaires Après un diagnostic permettant de définir précisément les besoins, chaque site sera équipé de latrines et d’un point d’eau. Les futurs usagers, pas habitués à ces installations, suivront des formations à l’utilisation et à l’entretien des infrastructures. • Éduquer et sensibiliser les élèves à l’hygiène, l’assainissement et la protection de l’environnement Ce travail de fond, prévu jusqu’en 2016, s’appuie fortement sur l’implication des équipes enseignantes, des enfants et des associations de parents d’élèves. Accompagnés par une animatrice de Coopération Atlantique Guinée 44, ils monteront leurs propres actions pédagogiques.

• Promouvoir les échanges entre les acteurs des communes partenaires et de Kindia Le projet ÉduKindia favorise également l'ouverture à l’autre. Ce volet plus culturel prendra sans doute la forme d’une double exposition sur le quotidien des enfants guinéens et français. Les résultats attendus sont ambitieux, particulièrement pour ce qui touche à la dimension sociale et citoyenne du projet. Selon Elsa Cardinal, "7 500 enfants seront sensibilisés chaque année. Des enfants qui deviendront les ambassadeurs de l’hygiène et du respect de l’environnement sur leur quartier !".

Pour en savoir plus sur ÉduKindia : www.cooperation-atlantique.org

À suivre Canal+ s’est associée au projet en produisant un documentaire sur Kindia en 5 épisodes : "Kindia 2015". Le second volet sera projeté le vendredi 21 mars à 20h30 à Ormédo. Renseignements et réservation : 02 51 78 98 60.

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ÇA S'EST PASSÉ !

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/L’Europe en marche La Promenade de l’Europe, située au cœur de la ZAC des Garettes, a été inaugurée le 5 octobre dernier. Cet axe est un vaste espace de 300 mètres de long sur 30 mètres de large, dédié aux circulations douces. Il relie le centre-bourg au Vallon des Garettes.

/Le marché de Gagné dans tous ses sens Rencontre avec les producteurs, dégustation de produits du marché cuisinés par l’association "Osez forêt vivante", exposition de sculptures sur bois, stand d’information en collaboration avec Nantes Métropole… Le Service d’Éducation au Développement Durable de la Ville a animé le marché de Gagné, le 28 septembre. Un marché basé sur la vente directe, à découvrir tous les samedis matin, à la ferme de Gagné.

/Des salles flambant neuves pour les associations Après d’importants travaux de rénovation, la Ville a mis à disposition de nouvelles salles pour les activités du CLO, dans l’ancienne bibliothèque du bourg (cf. photo), et de l’ARBR, dans l’ancien cabinet de la médecine du travail. La salle Saint-René a aussi fait l’objet d’un lifting qui la rend plus agréable, confortable et moins énergivore.

/À livre ouvert La médiathèque Ormédo organisait une journée "Bibliothèque en fête", dimanche 13 octobre. Marché aux livres à petits prix, contes pour les 2-4 ans, lectures publiques théâtralisées en plein air et orgue de barbarie… La preuve que la lecture peut aussi être festive !

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/Les rendez-vous sportifs de la rentrée 527 coureurs et 324 randonneurs se sont tour à tour retrouvés le 28 septembre pour la Course nature du SC Orvault Athlétisme (1), et le 11 novembre pour l’Orvaltaise (2), organisée par la section marche du CLO. Malgré les mauvaises conditions météorologiques, les participants des 2 rendez-vous ont su apprécier les différents circuits à travers Orvault, dans une ambiance conviviale.

/Des portes ouvertes appétissantes ! Le 23 novembre, les Orvaltais ont été conviés à découvrir l’envers du décor de la restauration scolaire, en visitant les cuisines centrales de la Ville et en participant à des ateliers. Une proposition originale et ludique pour en savoir plus sur la préparation des 1 600 repas proposés chaque jour dans les restaurants scolaires de la commune.

/Des Papous au Château Une exposition d’objets d’art de Papouasie-Nouvelle Guinée et du Vanuatu était présentée au Château de la Gobinière, du 23 octobre au 8 décembre. De superbes pièces que les habitants de tribus isolées de l’autre bout de la planète continuent à fabriquer encore aujourd’hui.

/La Ville engagée pour le commerce équitable Le 5 novembre, la Ville a reçu le titre de "Territoire de Commerce Équitable". Ce prix récompense les initiatives menées en faveur du commerce équitable et inscrit la collectivité dans une démarche de progrès continu : dans son fonctionnement propre, mais aussi pour sensibiliser les citoyens et acteurs de la commune aux enjeux d’une consommation plus responsable.

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Dossier

• Lutte contre l’isolement : le réseau des bénévoles solidaires

Solidairement vôtres ! L’action sociale, qui occupe une place essentielle dans la politique de la Ville, est déclinée à travers différents dispositifs. Au printemps dernier, le Centre Communal d'Action Sociale a formé son réseau de bénévoles solidaires. Ils sont aujourd'hui une cinquantaine à intervenir sur la commune auprès de personnes isolées socialement.

"E

n matière d’action sociale, les professionnels ne peuvent pas tout gérer au quotidien, en particulier auprès des publics en situation d’isolement. C’est la raison pour laquelle nous avons initié ce réseau et impulsé une dynamique de solidarité individuelle sur le territoire", résume Pierre Gadé, adjoint à la cohésion sociale et à la solidarité.

par les travailleurs sociaux. Visites à domicile, soutien administratif et "coups de main" (préparation de déménagement et transport pour l’achat d’équipement auprès de structures d’insertion) viennent compléter les actions collectives menées par le CCAS : animations pour les seniors, préparation et distribution de produits alimentaires, participation à l’animation du lieu de vie Layscale et dispositif Rénov’Appart à Plaisance (voir ci-contre), etc.

Plus qu’un réseau de bénévoles classique

Afin que chaque bénévole trouve sa place et accomplisse au mieux ses missions, le CCAS encadre rigoureusement la démarche. Suite à un premier entretien, les volontaires se voient proposer des actions en adéquation avec leurs envies et compétences. "La diversité des missions permet à chacun de trouver la fonction qui lui conviendra. Et nous veillons à ce que l’engagement reste le plus souple et ouvert possible, pour que tout le monde puisse s’investir à sa mesure, même s’il dispose de peu de temps", souligne Pierre Gadé.

En 2009, le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) avait créé une "mission bénévolat", essentiellement chargée d’accompagner les plus de 60 ans. Avec les bénévoles solidaires, le dispositif se renforce et s’élargit. Les nouvelles missions ont été définies en cohérence avec la politique sociale de la Ville, à partir des besoins recensés sur le terrain ORVAULT MA VILLE #59/JANVIER-MARS 2014

Une mission pour chacun


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Un encadrement professionnel Tout au long de leur engagement, les bénévoles sont accompagnés de façon professionnelle. Ils bénéficient de temps d’échange, de rencontres et de formations (mises en place en fonction des problématiques rencontrées), qui les aident notamment à se positionner par rapport aux bénéficiaires. "Ne pas juger, savoir dire "non", garder une certaine distance… sont des postulats de base, auxquels on peut parfois déroger quand on est sur le terrain auprès des bénéficiaires", note Laurence de Boulois, directrice de la cohésion sociale et de la solidarité de la Ville. "C’est pour cela qu’un encadrement collectif et individuel est essentiel et que chaque bénévole a un référent au CCAS". Car l’enjeu pour la Ville, au-delà de l’importance de la mission accomplie, est de s’assurer que les Orvaltais bénévoles se sentent bien dans l’accomplissement de cet acte civil solidaire.

Un exemple de mission : Rénov’Appart Lancé en 2010 à Plaisance dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS), Rénov’Appart permet à des personnes en difficulté sociale de bénéficier d’une aide financière et humaine, pour réaliser des petits travaux d’embellissement de leur logement. Derrière ce dispositif, une idée simple : offrir l’opportunité de réinvestir son lieu de vie pour réinvestir sa vie. Pour Jeannine Cauderlier, médiatrice sociale de la Ville intervenant à Plaisance, "c’est un for-

midable levier de mobilisation". Lorsqu’un habitant entame la démarche, elle lui apporte des conseils, l’accompagne pour acheter le matériel nécessaire et surtout mobilise toute une chaîne de solidarité. En principe, la famille doit réaliser les travaux, mais il arrive souvent que des bénévoles proposent leur savoir-faire. "Et là, on assiste à de vraies rencontres. La dynamique du vivre ensemble se met en marche et se poursuit dans la réciprocité bien après la fin du chantier !", se réjouit-elle. "Pour les bénéficiaires, c’est une ouverture vers l’extérieur. Certains ont l’impression d’avoir déménagé !". Depuis sa création, le dispositif, soumis à certaines conditions, a permis d’aider 80 familles. À titre expérimental, il sera étendu sur les autres quartiers orvaltais en 2014.

Vous souhaitez bénéficier de l’accompagnement des bénévoles solidaires ? N’hésitez pas à contacter le CCAS au 02 51 78 31 00.

Interview

Pierre Gadé, adjoint à la cohésion sociale et à la solidarité

"Celui qui donne aujourd’hui sera peut-être celui qui recevra demain !" Qu’en est-il de la solidarité aujourd’hui ? D’un côté, nous vivons dans un "monde TGV", avec des problématiques familiales, professionnelles et géographiques complexes, qui laissent peu de place pour l’entraide extra-familiale. En parallèle, les personnes dans le besoin ne sollicitent plus leur voisinage, comme avant. Dans ce contexte, on attend beaucoup des institutions qui sont très impliquées, mais ça ne suffit pas… En quoi le réseau des bénévoles solidaires peut-il recréer ce lien ? Le CCAS se situe à la croisée des chemins entre d’éventuels bénéficiaires et des personnes prêtes à les aider. La création d’un réseau de bénévoles structuré rend possible la mise en relation, avant tout humaine, d’une demande et d’une offre. Cela en dehors de toute considération mercantile. Quel est votre souhait à travers ce réseau ? J’espère qu’avec le temps, les Orvaltais identifieront suffisamment les bénévoles solidaires, qu’ils oseront les solliciter en cas de besoin, sans se poser de question. Parfois, un simple coup de main peut débloquer des situations qui paraissaient insurmontables… Et il faut toujours garder en mémoire que celui qui donne aujourd’hui sera peut-être celui qui recevra demain !

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DOSSIER

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• Aides financières

De nouvelles aides instaurées par la Ville En 2013, le CCAS a procédé à une réévaluation des aides financières proposées aux usagers en difficulté sociale. L’objectif ? Répondre au mieux aux besoins exprimés et donner plus de cohérence au dispositif existant.

À

la différence des aides sociales légales qui sont une obligation pour la municipalité et un droit pour l’individu, les aides facultatives relèvent d’une démarche volontaire de la Ville. Le nouveau panel d’aides facultatives permet à présent au CCAS de se positionner sur des problématiques récurrentes à Orvault, et pour lesquelles les acteurs sociaux n’avaient jusqu’alors pas de solution satisfaisante ou suffisante. De façon générale, ces aides permettent aux usagers de dépasser certaines difficultés temporaires ou régulières, sans créer de lien d’assistance. Elles s’adressent à tous les publics et touchent à tous les domaines de la vie quotidienne, comme le montrent ces quelques exemples :

Accueil des enfants par leurs parents séparés durant les vacances scolaires Prise en charge d’une partie des frais de transports, dans la limite de 6 allersretours par an. • Pour tout parent orvaltais éligible aux critères de ressources, devant effectuer des trajets pour accueillir ses enfants (4 jours consécutifs minimum) dans le cadre de son droit de visite. Activité sportive, culturelle ou éducative pour les enfants jusqu’à 15 ans Remboursement d’une partie de l’inscription à l’activité, dans la limite de 75 € par enfant et par an. • Pour les familles résidant à Orvault depuis plus de 3 mois et dont le quotient familial est de 1 ou 2.

Embellissement du logement Aide financière de 150 € pour des petits travaux (revêtement de sol, tapisserie, peinture). • Pour tout Orvaltais éligible aux critères de ressources, locataire de son logement depuis 3 ans minimum. Dispositif limité à 12 foyers par an. Santé - ostéopathie Accès gratuit à des consultations d’ostéopathie, en partenariat avec l’école d’ostéopathie IdHEO. • Pour tout Orvaltais bénéficiant des minimas sociaux. Réparation de véhicule Prise en charge de 20 € sur la cotisation à Mécanord (garage associatif aidant à la réparation et à l’entretien de véhicules). • Pour tout Orvaltais éligible aux critères de ressources.

Contact : CCAS - 02 51 78 31 00 Retrouvez l’actualité sociale de la Ville sur : www.orvault.fr > cohésion sociale et solidarité ORVAULT MA VILLE #59/JANVIER-MARS 2014

• Portage des repas à domicile

Les seniors Le portage de repas à domicile : une solution adaptée pour les seniors qui souhaitent préserver leur autonomie tout en se simplifiant la vie. En 2014, le service va connaître quelques évolutions, afin de faciliter encore son accès pour les usagers.

L

e portage de repas à domicile existe depuis bientôt 30 ans à Orvault. Aujourd’hui, 80 personnes de 60 ans et plus bénéficient de cette prestation, assurée par le CCAS. "Qu’on y ait recours de manière ponctuelle ou pérenne, le portage de repas à domicile est une bonne alternative pour continuer à vivre chez soi lorsqu’avec l’âge, la gestion de la vie quotidienne -et notamment la préparation des repas- devient un peu moins facile", explique Monique Van Kéménade, adjointe aux seniors et aux relations intergénérationnelles.

"Une bonne alternative pour continuer à vivre chez soi" Des repas sains et équilibrés Les repas sont préparés chaque jour, soit par les cuisines de la résidence Émile Gibier "Les Cheveux Blancs", soit par la société Breiz Restauration, basée route de Vannes. Quant aux menus, ils sont élaborés par des diététiciens et adaptés en fonction des régimes spécifiques des personnes inscrites. "Nous veillons à leur assurer un apport alimentaire équilibré et à éviter les carences, fréquentes chez les seniors", souligne Monique Van Kéménade. Selon l’autonomie et


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aux p’tits oignons

Interview

Monique Van Kéménade, adjointe aux seniors et aux relations intergénérationnelles

"Le goût d'aller à la rencontre des autres" Pourquoi organiser des animations spécifiques pour les seniors isolés ? Certains seniors se sentent très seuls chez eux. Ils reçoivent des visites de la famille, des services de maintien à domicile, mais restent isolés car ils quittent rarement leur environnement. Les sorties leur permettent d’aller à la rencontre d’autres personnes de leur âge et de retrouver des moments de convivialité, eux qui ne vivent plus avec les autres au quotidien.

les besoins des personnes, les repas peuvent être livrés par la Ville prêts à consommer ou en liaison froide pour être réchauffés.

Quelques adaptations en 2014 Dès janvier 2014, de nouveaux outils permettront aux personnes imposables de déduire cette prestation. En parallèle, la mise en place du prélèvement automatique devrait simplifier les démarches de paiement pour les bénéficiaires… et le traitement des règlements pour les services municipaux ! Pôle seniors :02 51 78 31 00

Le portage de livres à domicile Autre service de portage : celui des livres de la médiathèque, pour les Orvaltais majeurs, dans l’incapacité physique de se déplacer. Une première rencontre avec un bibliothécaire et un médiateur du CCAS permet d’identifier les goûts et envies en matière de lecture. Par la suite, le médiateur visite régulièrement le bénéficiaire avec une sélection de documents à emprunter. Comment en bénéficier ? Le service est gratuit pour les abonnés au réseau des bibliothèques de la Ville. Si vous souhaitez faire un essai, la carte d’inscription est gratuite les 3 premiers mois. Renseignements : 02 51 78 98 60 www.bibliotheques-orvault.fr > services

Quelles sont les spécificités de ces animations ? Elles sont proposées 2 fois par mois sur un format très adapté : la durée, le transport assuré par un minibus de la Ville, la variété des propositions (loto, visite d’exposition, sortie à la bibliothèque…). Le service est pensé pour que chacun s’y retrouve et prenne plaisir à être en groupe. Comment redonner aux seniors isolés le goût d’aller à la rencontre des autres ? C’est vrai qu’il est difficile de mobiliser ces personnes, souvent un peu repliées sur ellesmêmes, pour une première sortie. Le Pôle seniors les incite à participer, puis le dévouement des bénévoles contribue à l’enthousiasme et à l'envie d'un nouveau rendez-vous ! Prochaines sorties le 9 janvier pour la galette des rois au Pôle seniors puis à l'occasion d'un concert des Folles Journées le 15 janvier. Contact : 02 51 78 32 39.

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INITIATIVES

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• Opération "Mieux vivre la route ensemble" à Plaisance

Des déplacements sécurisés par tous et pour tous Du 14 au 25 octobre, une série d’actions de sensibilisation autour de la sécurité routière a eu lieu à Plaisance : le programme "Mieux vivre la route ensemble". Point sur cet événement piloté par le centre socioculturel, qui répond à des attentes réelles de la part des habitants.

L

e centre socioculturel de Plaisance, la Ville d’Orvault et l'association de médiation citoyenne Optima se réunissent régulièrement autour de la prévention. À ce titre, la création d’un événement autour de la sécurité routière s’est naturellement imposée. Partager la route ensemble et en toute sécurité, faciliter la mobilité des habitants, voilà les motivations premières de "Mieux vivre la route ensemble". Pour optimiser son organisation et proposer aux habitants du quartier, et plus largement aux Orvaltais, un programme de qualité, 10 partenaires spécialisés dans la prévention routière ont rejoint le projet (dont l’Association de Prévention Routière 44, les associations de parents d’élèves, le Service de Prévention Routière de la Préfecture, la Maïf, le SDIS 44…).

Toutes les générations sensibilisées Durant 15 jours, la manifestation a réuni des personnes de générations et d’horizons différents. La première semaine, plutôt destinée aux adultes et jeunes majeurs, s’est déroulée

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"La confirmation d'une réelle attente autour de la prévention" sous forme d’ateliers, de tests comme la simulation d’accidents et d’initiations aux gestes de premiers secours. Et avant la pratique, un rappel théorique s’est imposé avec des sessions de révision du code de la route. La deuxième semaine fut consacrée aux jeunes Orvaltais scolarisés. En visite à la caserne des pompiers ou sur la piste d’éducation routière, les enfants ont pu appréhender la signification du mot "sécurité" dans leurs déplacements. Pour les adolescents, le forum de la mobilité, composé de quizz, de simulations et de bons plans prévention, aura marqué ces journées d’actions. En outre, l’atelier de réparation de vélos a remporté un franc succès. Preuve qu’un moyen de

transport sécurisé est indissociable d’un bon comportement sur la route.

Et après ? "Le pédibus a également pu être expérimenté et ce projet devrait perdurer", souligne Delphine Michel, du centre socioculturel de Plaisance. En effet, "Mieux vivre la route ensemble" a permis d’initier une phase de test de la mutualisation des déplacements scolaires, avec un encadrement des trajets à pied par 2 adultes. Formations et révisions autour du code de la route, et initiations aux premiers secours sont également des actions qui pourraient revoir le jour à d’autres moments de l’année. En somme, voilà la confirmation d’une réelle attente autour de la prévention pour que “mieux vivre la route ensemble” résonne au quotidien.

Toute l'actualité du centre socioculturel de Plaisance sur : www.centresociocultureldeplaisance.fr


EN DIRECT DES QUARTIERS

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Bourg - Secteur rural ARCADE fête le Bénin L’association ARCADE organisait sa fête annuelle le 13 octobre à l’Odyssée. 300 adhérents d’ARCADE et personnes intéressées par les problématiques de développement des pays du tiers-monde y participaient. Après un repas convivial, Simon Bodéa, Secrétaire général du syndicat béninois "Synergie Paysanne", a exposé les problèmes de la lutte contre l’accaparement des terres et sa vision de l’avenir du Bénin. La journée s’est terminée par un spectacle de chants du monde, avec le groupe Diabolo.

Bois-Raguenet - Petit-Moulin Conraie La Zumba fait danser l’ARBR L’ARBR propose une nouvelle activité depuis le début de l’année avec un sport en vogue : la Zumba. L’animatrice encadre 3 groupes différents : 2 groupes d’adultes et un groupe familial, dans lequel parents et enfants se retrouvent pour bouger au son de la salsa.

Praudière Berthelotière Mulonnière Bout-des-Pavés Pont-du-Cens

Bugallière Madoire Bois-Jouan L'Arc en ciel rayonne depuis 15 ans La chorale Arc en ciel a fêté ses 15 ans, samedi 28 septembre au théâtre de la Gobinière, devant près de 200 personnes. Les chanteuses ont fait vibrer le public avec leurs mélodies d’hier et d’ailleurs, parfois écoutées avec une grande émotion, parfois reprises en chœur par la salle tout entière. L’objectif d’Arc en ciel est de soutenir les personnes faisant face à des situations difficiles, en les aidant à trouver, à travers le chant, la possibilité de se détendre, de s’exprimer et de recréer des liens sociaux.

Un marché qui roule Un an après son déménagement, le petit marché du Bout-des-Pavés a trouvé son rythme de croisière. Avec une dizaine de commerçants (poissonnier, boucher, vendeurs de fruits et légumes ou de spécialités du Maghreb), il attire des centaines de clients chaque jeudi matin et permet aux habitants du quartier de faire le plein de produits frais.

Cholière Bigeottière Salentine L’Europe en marche 13 élèves de Pologne, de Turquie, du Luxembourg et d’Allemagne ont été accueillis au lycée Nicolas Appert du 15 au 19 octobre, dans le cadre du programme Comenius. Les élèves travaillent ensemble à la réalisation d’un logiciel de visites virtuelles, bientôt disponible sur le web. Ils communiquent ainsi toute l’année via Internet et se rencontrent alternativement dans chaque pays pour faire des points d’étape autour de ce projet "Virtual Walks".

Bois-Saint-Louis Plaisance - Ferrière - Val d'Or Petit-Chantilly - Bignon - Morlière Napperons et tombola La section broderie du club du Petit-Chantilly proposait une vente de layettes, de petites nappes brodées, de coussins et de napperons réalisés au crochet ou brodés, les 15 et 16 novembre, au centre associatif Émile Gibier. Une tombola était également organisée. Les bénéfices de cette vente serviront à financer les sorties organisées pour les adhérents tout au long de l’année.

Chocolat et châtaignes À l’initiative de l’association des Amis du Bois-Saint-Louis et du Val d'Or, une centaine d’habitants s’est retrouvée pour un "après-midi automnal", le 26 octobre dans la cour du groupe scolaire Bois-Saint-Louis. L’occasion pour tous de partager un moment convivial autour d’une structure gonflable pour les petits, de jeux en bois pour les plus grands et de chocolat antillais, de châtaignes grillées et de pâtisseries pour tous.

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LOISIRS

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• Les 30 ans de l’École Municipale de Musique

Petite école devenue grande ! Le 28 janvier, l’École Municipale de Musique aura 30 ans. L’occasion de revenir sur l’histoire et les anecdotes d’une structure qui a formé plus de 9 000 élèves depuis sa création.

L'ensemble instrumental junior, destiné aux jeunes élèves qui intégreront par la suite l'orchestre d'harmonie.

1979 Tout commence avec la fanfare La Jonquille. Elle propose des cours d’instruments aux enfants et crée la première école de musique associative d’Orvault en 1979.

1980 Les cours sont donnés dans les communs du Château de la Gobinière et à l’école Saint-Joseph. En juin 1984, l’École de Musique prend ses nouveaux quartiers au rez-de-chaussée du Château.

1984 Suivant une tendance nationale, l’École de Musique devient municipale. L’actuel directeur, Pascal Veloppé, y prend ses fonctions en 1985. On compte alors 200 élèves et une quinzaine d’enseignants.

1987 La Maison de la Musique ouvre ses portes en septembre. Les travaux de construction ont été

accélérés suite à l’incendie ayant dévasté une partie du Château de la Gobinière en janvier. Les instruments sont sauvés in extremis, parmi lesquels un piano à queue, remplacé récemment.

1998 et 2006 L’ouverture du Théâtre de la Gobinière en 1998 puis de l’Odyssée en 2006 permet à l’École de Musique d’organiser concerts, rencontres et conférences dans des conditions professionnelles.

2007 De 1978 à 2007, la sensibilisation musicale en milieu scolaire est en partie gérée par l’Office Municipal de la Culture. Aujourd’hui, cette mission est intégralement assurée par 4 enseignants de l’École de Musique qui interviennent sur le temps scolaire, de la grande section de maternelle au CM2.

Aujourd’hui L’École de Musique a bien changé depuis sa création et s'est peu à peu détachée de son image élitiste. De plus en plus investie dans la vie artistique orvaltaise, elle est devenue un acteur important et reconnu au niveau départemental et régional. Elle accueille actuellement 392 élèves, qui suivent

une formation conjuguant éducation et plaisir. Les 21 professeurs, très investis, adaptent constamment leur enseignement : du parcours-découverte de 3 instruments à la musique assistée par ordinateur, ils accompagnent et encouragent les pratiques amateurs dans toute leur diversité.

Le concert des professeurs de l’École de Musique Le concept est insolite ! Chaque année depuis 2007, les enseignants de l’École de Musique se produisent à l’Odyssée à l’occasion de la Folle Journée. Fruit d’un long travail d’adaptation et de répétitions, le concert est présenté à 1 100 scolaires puis au grand public. Cette année, le thème est "Destination le Nouveau Monde : musique américaine du XXe siècle". Virtuosité, didactisme et bonne humeur sont toujours au rendez-vous ! Séance tout public le 28 janvier à l’Odyssée, à 20h30, au profit de l’Unicef. Renseignements : 02 51 78 33 34/35.

Parcourez l’histoire de l’École de Musique en photos : www.orvault.fr > culture et patrimoine > l’École de Musique ORVAULT MA VILLE #59/JANVIER-MARS 2014


LOISIRS

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• Animations sportives municipales

Découvrir le sport en douceur Depuis 2002, la Ville a mis en place des séances d’animations sportives à la sortie des classes et le mercredi. Un dispositif qui connaît un grand succès, et permet aux enfants de découvrir le sport sereinement, loin des ambiances de compétition.

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h45. La sonnerie retentit dans les salles de classe de l’école du Bois-Raguenet. Léo sort dans la cour, cartable dans une main, sac de sport dans l’autre. Les 30 enfants inscrits aux animations sportives pour la fin d’après-midi se regroupent autour de Céline, l’éducatrice sportive en charge de l’activité. L’appel fait, la petite troupe remonte le chemin qui va vers la salle de sport pour une heure et demie de badminton.

Faire aimer le sport aux enfants Chaque jour, plus de cinquante élèves profitent ainsi des animations mises en place par la Ville : le lundi à la Bugallière, le mardi à la Ferrière et au Bois-Saint-Louis, le jeudi au Bois-Raguenet… "On essaie de quadriller tous les quartiers pour que les enfants de toutes les écoles de la ville puissent bénéficier de ces créneaux d’animation", explique Aliette Berthelot, adjointe au sport. Et pour ceux qui ne peuvent pas participer à ces séances le soir, le service organise aussi des animations les mercredis matin et après-midi, à la Cholière. Au programme : badminton, cirque, handball, athlétisme ou encore roller, en alternance. "Le but n’est pas de faire de la compétition, mais d’abord de permettre aux enfants de découvrir et aimer le sport. Et aussi de leur apprendre les bases de chaque pratique, pour pouvoir ensuite être à l’aise dans n’importe quel sport", poursuit l’élue. Le roller fait par exemple travailler l’équilibre, les jeux de balles aiguisent la dextérité et le jeu avec les partenaires. "À 10 ou 11 ans, quand ils arrivent en CM2, ils ont une idée plus précise du sport qu’ils veulent pratiquer et peuvent s’orienter vers les clubs", souligne Marion Cavailles, responsable de l’animation sportive. "Ils ne sont pas perfectionnés dans la discipline qu’ils choisissent, mais ils ne partent pas non plus de zéro. Ils ont assimilé les bases : l’équilibre, les déplacements, les règles, etc.". En tout, 9 éducateurs sportifs encadrent les enfants tout au long de la semaine.

Vivement la semaine prochaine 18h30. La séance est finie. Léo s’essuie le front. Sa maman l’attend au bord du terrain. Il peut rentrer chez lui, fatigué mais content. Avant de partir, il a une dernière question à poser à l’éducatrice : "Et la semaine prochaine, on fait quoi comme sport ?". "Du roller", répond Céline. Léo sourit. Vivement la semaine prochaine…

Retrouvez toutes les informations sur les animations sportives de la Ville sur : www.orvault.fr > sports > animations sportives municipales

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DÉMOCRATIE / OPPOSITION

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Se battre pour sauver Alcatel et les emplois Ce site historique est un des symboles économiques de notre ville.

La situation dramatique du site doit être pour nous un révélateur, un électrochoc.

Une vision du développement économique pour notre ville

L’heure est grave et à la mobilisation pour sauver le site d’Alcatel à Orvault, ses emplois, ses salariés. Il y avait 800 emplois sur le site en 2006, en 2013 après plusieurs plans de restructuration il ne reste plus que 500 salariés aujourd’hui. Et la prévision telle qu’écrite dans le nouveau plan pour 2015 est de ZERO. Si les dirigeants d’Alcatel ne reviennent pas sur leur décision, ce sera une véritable catastrophe pour Orvault, mais aussi pour la Métropole, le Département et la Région !

Sur le site d’Alcatel-Lucent à Orvault, Erwan HUCHET conseiller Municipal d’Orvault et Christophe Clergeau, Vice-président du Conseil régional, à l’écoute des salariés.

La Région est prête à agir

90 % des activités peuvent être maintenues à Orvault, sans compter les possibles développements et diversifications en terme de NTIC. De plus, c’est un site aux nombreux atouts : peu de turnover, une équipe dynamique habituée au travail en collaboration, le site peut également s’ouvrir à d’autres entreprises…

Tous les élus sont mobilisés auprès des salariés et de leurs représentants pour tout faire pour sauver ce site stratégique. Christophe Clergeau, vice-président de la Région a fait des propositions concrètes indiquant que "les collectivités peuvent s’engager mais à condition que le groupe maintienne ses activités stratégiques la 4G. La Région est prête à soutenir la création d’un techno-campus avec des entreprises et des centres de recherches mais autour des technologies d’Alcatel".

Au même titre que la navale et Airbus, Alcatel est une entreprise primordiale pour notre territoire. Le site est stratégique pour le groupe. Les technologies et télécommunications d'avenir produites à Orvault comme la 4G sont un enjeu majeur de souveraineté nationale.

La Région l’a déjà fait pour Airbus, elle est prête à le refaire pour Alcatel pour donner des raisons de rester, renforcer les performances locales du site d’Orvault. La balle est dans le camp du PDG d’Alcatel mais l’annulation de la rencontre à Orvault demandée par les salariés et les élus est inacceptable !

Orvault ne peut renoncer à penser son développement économique. Nous ne devons plus laisser passer les projets économiques possibles créateurs d’emplois sur la commune, ni décourager les initiatives, à l’avenir et nous nous y engageons. Il faudra aussi travailler avec nos partenaires institutionnels (Région, Département, Métropole). C’est en construisant le développement économique d’une ville qu’on lui assure son dynamisme et sa stabilité. L’emploi, c’est la condition de la préservation de niveau de vie. Nous sommes déterminés à agir pour vous, pour Orvault et les Orvaltais-ses. Les élu-e-s de gauche et écologistes d'Orvault

Pour retrouver toutes nos interventions : www.reseau-orvaultcestvous.com

Conformément aux règles qui régissent la communication en période pré-électorale, l'opposition utilise son droit d'expression libre au sein de la tribune mise à notre disposition, comme le prévoit la loi (article L.2121-27-1 du CGCT). Nous continuerons donc à informer les Orvaltais sur les dossiers les concernant au sein du magazine de la Ville.

VOUS POUVEZ COMPTER SUR

nous

François, Christophe, Maryse, Christophe, Jean-Marc, Erwan, Mireille, Marie-Paule

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VISAGE DE VILLE

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• Portrait : Jean-Louis Boistel

La passion de la pierre Nous sommes à la Magodière, chez Jean-Louis Boistel. Son atelier, foisonnant d’outils, de sculptures et de reconstitutions historiques, raconte à lui seul une histoire. L’histoire d’un tailleur de pierre habité par son métier, tout aussi passionnant que passionné.

Comment devient-on tailleur de pierre ? Pour ma part, la rencontre avec la pierre a eu lieu très tôt puisque j’ai grandi à Bourges, ville qui recèle des trésors d’architecture médiévale. En fin de scolarité, j’ai découvert les archives de la ville, où un professeur d’histoire m’a initié aux recherches. En 1970, j’ai poursuivi mes études aux Beaux-Arts de Bourges puis de Nantes. Très vite, j’ai su que je voulais travailler la pierre, mais j’avais besoin d’acquérir les bases de la sculpture. J’ai donc passé un CAP de tailleur de pierre et suis entré sur les chantiers de la Cathédrale de Nantes et du Château des Ducs de Bretagne. Quand vous êtes-vous installé à Orvault ? J’ai créé mon atelier à La Magodière en 1985. Nous étions 6 tailleurs de pierre, spécialisés dans la restauration, essentiellement d’époque médiévale. Nous avons fait beaucoup de reprises d’œuvres, sur des chantiers conséquents comme le Château de Ranrouët, le site des Folies Siffait…

Et aujourd’hui ? Je ne travaille plus comme tailleur de pierre. Je dirige des chantiers en tant que maître d’œuvre, j’apporte mon expérience pour des diagnostics techniques, des expertises, des datations et je poursuis mon activité de sculpteur statuaire. J’accorde aussi beaucoup d’importance à la transmission du savoir et du savoir-faire. Plus de 200 personnes ont été formées à l’atelier. Aujourd’hui encore, j’interviens régulièrement comme formateur et j’organise des rencontres thématiques à la maison. C’est important d’échanger, de s’ouvrir à d’autres pratiques.

Quelle est votre principale réalisation ? (Sourire). Je pourrais citer le chantier du Château des Ducs de Bretagne, la Cathédrale de Nantes pendant 10 ans… Mais la vérité, c’est que j’ai toujours eu autant de plaisir sur un mur de clôture en moellons que sur une cathédrale ! Tout nouveau chantier est une découverte, un enrichissement personnel. Ce que j’aime, c’est mettre de la vie dans mon art, et de l’art dans ma vie !

www.boistel-conseil-sculpteur.com

Quelques réalisations de l’atelier de Jean-Louis Boistel à Orvault L’Obélisque de Tredegar, le Calvaire des morts de toutes guerres au Petit-Chantilly, la restauration de la Chapelle de la Tour, de la Chapelle des Anges, du Château de la Garnison, des puits du Presbytère et du CCAS.

ORVAULT MA VILLE #59/JANVIER-MARS 2014


CONSTRUIRE LA VILLE

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• Ville apaisée

Un projet qui roule ! Le programme "Ville apaisée" vise à pacifier les déplacements à l’échelle de l’agglomération. À Orvault, une large concertation a eu lieu. Avis citoyen et préconisations de la Ville ont ensuite été analysés par Nantes Métropole pour élaborer la carte d’"Orvault apaisée" et un plan d’actions assorti.

I

nitiée en 2012 par les 24 maires de l’agglomération pour avancer de manière globale sur la question de l’apaisement des vitesses en cœur de quartier et l’adaptation de cheminements dédiés aux piétons et aux vélos, la "Ville apaisée" prend peu à peu forme à Orvault. L’idée est notamment de corriger certaines anomalies comme le 45 km/h, non conforme au code de la route, d’harmoniser les vitesses en tenant compte des spécificités de chaque secteur, de questionner le passage du résidentiel à 30 km/h et de revoir la réglementation sur les axes interquartiers et intercommunaux.

son territoire. Son retour d’expertise a été présenté en Conseil de quartier le 22 novembre. Et, excellente nouvelle : le plan de modération des vitesses de Nantes Métropole est conforme à l’avis citoyen, à l’exception de 6 points, les écarts se justifiant généralement par le maintien à 50 km/h d’axes jugés structurants, contre les 30 km/h proposés.

En route ! À partir du mois de mars, Nantes Métropole amorcera une étude de faisabilité, qui permettra de planifier les actions à mettre en œuvre à partir de 2015. Toutefois, un programme d’interventions, notamment axé sur la réglementation et les travaux déjà réalisés, débutera dès 2014 avec :

Les usagers consultés

• la mise aux normes des vitesses non conformes au code de la route ;

Sur la base d’un premier état des lieux réalisé par les services municipaux, 7 groupes de travail citoyens (composés de 60 personnes issues des Conseils de quartiers, du Conseil de développement durable et de l’association Place au vélo) ont pu recenser les dysfonctionnements et préciser les besoins identifiés. Les élus de la Ville ont ensuite défini des orientations prioritaires en matière de cheminements, de sécurité et de stationnement. Ainsi consolidée, la préconisation des habitants a été remise à Nantes Métropole pour analyse.

• la programmation de comptages pour suivre l’évolution de l’avant et l'après aménagements ;

• la prise en compte du diagnostic "Ville apaisée" dans les aménagements déjà réalisés, en cours ou programmés (renforcement de la signalétique des zones 30 existantes, rénovation des passages piétons et cycles signalés comme problématiques, etc.) ;

• la mise en test des 30 km/h dans le lotissement de la Salle et de zones de rencontres pilotes (zones 20 avec priorité aux cycles) ; • la prise en compte du diagnostic "Ville apaisée" dans tout nouveau projet d’aménagement public.

Un plan de modération des vitesses Nantes Métropole, qui détient la compétence d’aménagement de l’espace public, a analysé les propositions des habitants, dans un souci de cohérence sur l’ensemble de ORVAULT MA VILLE #59/JANVIER-MARS 2014

Peu à peu, la ville s’organise pour que les zones d’habitat et les centres de vie tempèrent l’usage de la voiture et la vitesse, afin de redonner leur place aux piétons et aux cycles dans l’espace public. Les habitants approuvent !


CONSTRUIRE LA VILLE

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Plan de modération des vitesses 90 km/h 70 km/h 50 km/h 30 km/h Écart avec l'avis citoyen qui avait préconisé 30 km/h Écart avec l'avis citoyen qui avait préconisé 50 km/h

3

5

1

1

1 5 4 1

3 3

5 2

Interventions 2014

1

Mise en conformité des vitesses réglementaires (40 et 45 km/h)

2

Renforcement de la signalétique "Zone 30"

3

Rénovation ou renforcement des passages piétons et cycles signalés

4

Zone 30 en test

5

Zones de rencontre pilotes (zone 20 avec priorité aux cycles)

Retrouvez la carte détaillée et interactive sur : www.orvault.fr > cadre de vie ORVAULT MA VILLE #59/JANVIER-MARS 2014


DÉVELOPPEMENT DURABLE

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• Lutte contre le gaspillage

Consommons mieux gaspillons moins ! En France, chaque habitant jette en moyenne 20 kg de nourriture par an*, ce qui représente une perte d’environ 400 € par ménage. Face à ce phénomène alarmant, il est urgent de se mobiliser pour limiter nos déchets, à chaque échelle du territoire.

L

a prise de conscience est générale : 2014 a été déclarée “Année européenne de lutte contre le gaspillage alimentaire“, la première Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire a eu lieu le 16 octobre dernier, des mesures ont été annoncées par le gouvernement pour diviser le gaspillage alimentaire par 2 d’ici 2025… Au vu des enjeux environnementaux et économiques liés à notre production exponentielle de déchets, les initiatives se multiplient également au niveau local pour agir tant au niveau préventif que curatif.

Prévenir et sensibiliser À Orvault, c’est tout un territoire qui entre en action. "Depuis plusieurs années, la Ville travaille à maîtriser autant que possible sa production de déchets", souligne Catherine Heuzey, conseillère municipale déléguée à l’environnement et au développement durable. La restauration scolaire en est un bon exemple : l’achat de produits en vrac et en gros conditionnement, le service à la coupe et, prochainement, la pesée des restes, sont assortis d’une sensibilisation des agents municipaux et des enfants. En parallèle, la collectivité a un rôle incitatif auprès des Orvaltais. Dernière disposition en date : l’attribution d’une subvention pour l’achat d’un récupérateur d’eau, afin d’encourager les économies d’eau potable. Cette "responsabilité" passe aussi par des actions de sensibilisation et d’information. Ainsi, le Cens durable 2013-2014 (programmation d’animations autour du développement durable) a justement pour fil rouge la lutte contre le gaspillage, sous toutes ses formes : alimentation, objets, informatique, énergie… Les propositions varient pour activer les prises de conscience et valoriser des modes de consommation alternatifs.

Une dynamique de territoire D’autres acteurs de la commune s’impliquent dans cette dynamique. Du côté associatif, le Centre socioculturel de ORVAULT MA VILLE #59/JANVIER-MARS 2014

Plaisance a par exemple mené un projet de création textile à partir de matériaux de récupération. Autre initiative : du 18 au 23 novembre, à l’occasion de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, Leclerc Grand Val a organisé un temps fort rythmé par différents ateliers : "halte au gaspi", créations à partir de déchets, animations sur le traitement des déchets… Une belle opportunité pour les clients de commencer à agir en consom’acteur ! * dont 7 kg non déballés.

Pour aller plus loin sur le gaspillage : www.alimentation.gouv.fr > bien manger pour tous > gaspillage alimentaire www.reduisonsnosdechets.fr Téléchargez le Cens durable pour connaître les prochaines animations développement durable de la Ville : www.orvault.fr > ville durable > le Cens durable


DÉVELOPPEMENT DURABLE

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• Label Cit'ergie

Vers l’exemplarité énergétique Le 28 novembre, la Ville s’est vue attribuer le label européen Cit’ergie, qui récompense la politique énergie-climat des collectivités territoriales. Plus qu’un titre honorifique, Cit’ergie est un outil d’amélioration continue structurant, décerné pour 4 ans. Panneau de suivi en temps réel de la consommation de CO2 et de la production d'énergie renouvelable de la Frébaudière.

C

it’ergie, porté en France par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), permet aux collectivités de disposer d’un appui opérationnel pour améliorer leur stratégie d’efficacité énergétique, souvent dans le cadre d'un Plan Climat Énergie Territorial ou du volet énergie d’un Agenda 21. L’Agenda 21 d’Orvault ne comprend pas de plan climat à proprement parler, mais 36 % de ses actions contribuent plus précisément à la lutte contre le réchauffement climatique. De plus, la Ville partage les objectifs métropolitains de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’augmentation des énergies renouvelables sur son territoire.

Formaliser un engagement existant dans la durée "Quand nous avons entamé la démarche en 2012, nous souhaitions avoir une vision transversale et structurée de nos pratiques sur le plan énergie-climat. Nous avions aussi besoin d’identifier les axes d’amélioration possibles", se souvient Catherine Heuzey, conseillère municipale déléguée à l’environnement et au développement durable. Après un pré-audit de l’ADEME validant la candidature, un conseiller Cit’ergie a été missionné pour accompagner la Ville. En collaboration avec

le comité de pilotage du projet (composé d’élus, d’agents municipaux et métropolitains) et en s’appuyant sur 6 groupes de travail, il a réalisé un état des lieux des atouts et des faiblesses de la municipalité. Il a également participé à l’élaboration d’un programme de 65 actions à mettre en œuvre sur 4 ans. Ces éléments ont ensuite été confortés par l’audit externe de l’ADEME, puis par la commission nationale Cit’ergie, qui a labellisé la ville d’Orvault fin novembre.

Une mobilisation importante La coopération intercommunale a été saluée par le rapport d'audit. "Si nous nous engageons essentiellement sur les compétences de la Ville, il est clair que nous travaillons main dans la main avec Nantes Métropole, qui détient certaines compétences énergie, et avec le Pôle de proximité Erdre et Cens", remarque l’élue.

Un label d'exception Outil de référence reconnu par la Convention des maires, le titre Cit’ergie est actuellement détenu par une vingtaine de collectivités françaises, dont la plupart sont de taille plus importante qu’Orvault. En région Pays de la Loire, seule Nantes est également détentrice du label. Les domaines diagnostiqués • Urbanisme • Patrimoine bâti communal • Approvisionnement et assainissement

L'audit a également souligné la forte implication de 90 personnes des services municipaux et des élus. Pour Catherine Heuzey, "c’est un bon indicateur de la prise de conscience des enjeux du développement durable dans la collectivité". À ce titre, l’identification d’un agent pour suivre Cit’ergie et la planification d’un bilan annuel avec les groupes de travail devraient encore renforcer cette mobilisation transversale… et favoriser un pas de plus vers l’exemplarité énergétique !

• Mobilité • Organisation interne • Communication et coopération

www.citergie.ademe.fr

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HISTOIRE

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• L’arrivée du tracteur à Orvault

L’agriculture moderne en marche En quelque 50 ans, le monde agricole français a connu de profonds changements : conditions de vie, techniques de culture et d’élevage, configuration des exploitations, mentalités… À Orvault comme partout ailleurs, l’arrivée du tracteur a marqué un tournant dans l’histoire de la paysannerie. Le premier tracteur orvaltais chez Henri Jahan à la Rigotière.

D

ébut XXe à Orvault. Dans cette commune profondément rurale, les grandes propriétés prédominent. Des fermiers locataires exploitent les terres et produisent majoritairement du lin, du blé noir et du lait. Labours et déplacements sont assurés par des vaches, des bœufs, ou encore des chevaux, ces derniers étant privilégiés pour leur résistance et leur docilité.

Louis Jarnoux vendent deux bœufs pour acheter ensemble leur "Ford". Il faut attendre 1948 pour qu’un second engin soit livré, à Villiers cette fois. Puis le tracteur va s’imposer rapidement, même si, en 1955, seules 30 % des exploitations en sont équipées. Les marques américaines -Farmall, Ferguson, Allès-Chalmer- inondent le marché, avant l’arrivée concurrentielle de Renault.

Jusqu’aux années 1950 et bien que les premières machines fassent leur apparition, les campagnes françaises restent attachées aux animaux pour les travaux liés à la terre. Le coût des tracteurs et le savoir-faire requis pour la maintenance du matériel sont sans doute inadaptés à la structure traditionnelle des fermes, de taille généralement familiale.

La généralisation du tracteur va enclencher une modernisation profonde de l’agriculture française. La taille des exploitations augmente, les rythmes de travail changent pour davantage de productivité : alors qu’on labourait un hectare de terres en quatre jours avec un animal, un seul homme peut désormais travailler 15 hectares en une journée avec un tracteur. À partir de là, les techniques d’exploitation et les conditions de vie évoluent rapidement, préfigurant le nouveau visage de la France rurale que nous connaissons aujourd’hui.

La percée du tracteur à la Libération Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, le Plan Marshall va véritablement lancer le processus d’industrialisation agricole, en permettant aux exploitants d’"échanger" un bœuf ou un cheval contre un tracteur. Ce plan est instauré afin de réparer une Europe détruite par les bombes, favoriser l’essor de la mécanisation jugée trop faible et… offrir un débouché à la production américaine. À Orvault, le premier tracteur arrive à la Rigotière en 1946. Quatre agriculteurs, prioritaires car ayant été mobilisés pendant la guerre, se regroupent pour en faire l’acquisition : Henri Jahan, François Hamon, Joseph Deniaud et

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L’entrée dans la modernité

D’après la documentation du C.L.O. Histoire.

Jean David sur son Bolinder, le second tracteur orvaltais.


PRATIQUE

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• Consignes de tri

Devenez trieur d’élite ! Peut-on laisser le bouchon sur les bouteilles en plastique que l’on jette ? Que faire des pots de yaourt usagés ? À ces questions qui nous ont forcément traversé l’esprit, une réponse : un mémo des consignes de tri. Car du bon respect de ces règles dépendent l’efficacité et le coût de la collecte, assurée par Nantes Métropole !

Et pour le reste… • Déchets dangereux, ferraille, bois et végétaux, gravats, huiles de vidange, piles et batteries : vous devez vous rendre à la déchèterie (rue René Panhard à Orvault). • Petit électroménager, ampoules : vous pouvez retourner chez votre détaillant ou les déposer dans la plupart des grandes surfaces.

Chiffres clés à Orvault (source Nantes Métropole - 2011)

• Piles et batteries ménagères : des points de collecte sont installés à l’Hôtel de Ville et en Mairie annexe.

292,5 kg d’ordures ménagères collectées par personne et par an (contre 336 à l’échelle de Nantes Métropole), dont :

• Encombrants : contactez le service de collecte à domicile au 0800 800 868.

• 76 % d’ordures ménagères non triées

Pour tout savoir sur la collecte de vos déchets (jours de ramassage, points d’apports volontaires…) :www.orvault.fr > cadre de vie > lumières, eau, air, déchets

• 24 % de déchets recyclés (soit 9 % de verres et 15 % de déchets triés)

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