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GO!

LE MAGAZINE SUISSE DU COMMERCE EXTÉRIEUR 4 | Décembre 2013

Surfer sur le libre-échange Hocoma et Metallux ont réussi le pari, mais non sans efforts.

Interview Yves Serra, CEO Georg Fischer: humilité, esprit d’équipe et innovation.


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Sommaire et éditorial 04 | Spécial Libre-échange Hocoma et Metallux tirent parti du libre-échange: les obstacles administratifs s’effritent 11 | Infographie Accords de libre-échange L’export suisse reste à flot grâce à 28 accords de libre-échange 14 | Interview Yves Serra, Georg Fischer «Nous maintenons la production de nos composants clé à Schaffhouse pour protéger nos brevets» 18 | Import Crevettes du Pérou pour L’europe ATISA mise sur la qualité pour sa croissance 20 | Success Story Mondini Containers enterrés: la demande s’envole 22 | O pportunités Myanmar Un diamant brut qui ne demande qu’à être travaillé 24 | Invest Un groupe mondial choisit Winterthour DMG MORI installe son siège européen sur le site Sulzer 27 | News & Events Hans-Olaf Henkel: plus de distance face à l’euro 28 | Savoir-faire La Chine En Mutation La Chine libéralise le marché des capitaux et des biens 30 | Noir sur blanc Du potentiel en friche Le protectionnisme agricole freine l’export suisse

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Daniel Küng, CEO Switzerland Global Enterprise

Les bienfaits du libre-échange En virtuose de la négociation, la Suisse s’est dotée d’accords de libre-échange précieux pour ses exportateurs. Récemment, elle est parvenue à jeter des ponts vers de nouveaux marchés. Sa politique visionnaire consistant à avancer par petits pas sur la voie bilatérale a donné une impulsion bienvenue aux entreprises helvétiques ces dernières années en leur permettant de s’émanciper d’une Europe en crise et de diversifier leurs débouchés. Sur les trois premiers trimestres de 2013, seules 56% des marchandises exportées ont ainsi pris la direction de l’UE, contre 63% il y a quatre ans. Cette tendance est appelée à se renforcer, même si la zone euro se libère lentement de l’emprise de la récession. Pour autant, les accords de libre-échange ne sont pas un sésame absolu. Les entreprises doivent consentir des efforts pour en cueillir les fruits. Mais il y a là indiscutablement du potentiel, comme le montre notre gros plan sur le fabricant d’appareils thérapeutiques Hocoma. Respect, modestie, proximité avec la clientèle: tels sont les maîtres-mots d’Yves Serra, CEO de Georg Fischer. Le groupe industriel, à la tête de 48 usines dans 30 pays, applique un modèle d’affaires différencié et a assis sa réussite sur un solide esprit d’équipe.

4 Impressum Paraît quatre fois l’an en allemand et en français. Tirage allemand 12 000, tirage français 3000. Editeur: Switzerland Global Enterprise, Stampfenbachstrasse 85, CH 8006 Zürich, tél. + 41 44 365 51 51; e mail: go@s-ge.com, Internet: www.s-ge.com. Rédaction: Switzerland Global Enterprise, Communication + Content, Sibylle Zumstein (rédactrice en chef), collaboration rédactionnelle, production et conception graphique: Infel Corporate Media, Michael Flückiger (texte) et Franziska Neugebauer (art direction) | Photo de couverture: Daniel Winkler | Traduction française: Valérie Leyvraz (S-GE), Florence Ferrer, Corinne Gabriel, François Jamme | Annonces: print-ad kretz gmbh, 8708 Männedorf, tél. +41 44 924 20 70, esther.kretz@kretzgmbh.ch, www.printadkretzgmbh.ch | Lithos: n c ag, 8902 Urdorf |Impression: Schellenberg Druck AG, 8330 Pfäffikon AG

L’esprit d’équipe est également payant lorsqu’il s’agit d’attirer des entreprises. Pendant deux ans, la ville de Winterthour, la promotion économique cantonale, le Swiss Business Hub Japan, Switzerland-GE et le propriétaire du terrain ont œuvré de concert. Résultat: le premier fabricant mondial de machines-outils, DMG Mori Seiki, bâtit son centre européen à Winterthour. Une page de plus à verser à la riche histoire de la zone industrielle de Sulzer.

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«Nos appareils, qui allient robotique, capteurs et augmented performance feedback, couvrent toutes les étapes de la thérapie locomotrice.» Peter Dell’Olivo, responsable Export Hocoma

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SPéCIAL LIBRE-éCHANGE

FLEURONS DE L’EXPORT SUISSE Le commerce extérieur suisse est florissant, et l’accord de libre-échange signé avec la Chine promet une baisse de 60% voire une suppression des droits de douane, selon les produits et les délais transitoires. Hocoma, leader mondial des appareils thérapeutiques, et Metallux, qui fabrique des capteurs de pression, bénéficieront de ces allègements. Il leur faudra toutefois aller chercher ces avantages. TextE Michael Flückiger | PHotos Daniel Winkler et Claudio Bader

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lassée 19e puissance économique de la planète par la Banque mondiale, la Suisse n’est pas seulement championne en matière d’innovation, elle l’est aussi dans l’art de la négociation. Les 28 accords de libre-échange (ALE) qu’elle a signés avec 38 pays en sont la preuve. En luttant pour obtenir des allègements concurrentiels, la Suisse, fortement exportatrice, parvient à ménager à ses entreprises un environnement commercial amélioré. Daniel Küng, CEO de Switzerland Global Enterprise: «Vu que nous réexportons souvent les biens que nous importons après les avoir transformés, nous sommes gagnants à double titre. D’autant que les entreprises helvétiques gagnent elles-mêmes 72 centimes sur chaque franc exporté. Avec une tendance à la hausse.» Et de pointer l’ALE récemment négocié avec la Chine, pays vers lequel la Suisse a exporté pour 7,8 milliards de francs suisses en 2012. les droits à l’importation en Chine seront réduits de 60% voire totalement supprimés selon les produits et les délais transitoires considérés. «Afin d’améliorer davantage l’accès au marché, les parties ont convenu d’une clause de réexamen prévoyant une révision des concessions douanières tous les deux ans.» Pour autant, nombreuses sont les entreprises suisses à ne pas en tirer parti. Par ignorance certainement, mais aussi à cause des obstacles administratifs. «Les ALE ne répondent pas à toutes les questions, les entreprises qui veulent en profiter doivent être prêtes à s’investir», poursuit Daniel Kung. Et les défis à relever sont des plus variés. Hocoma, de Volketswil (ZH), qui exporte près de 97 % de ses appareils thérapeutiques, et l’entreprise de microélectronique Metallux, de Mendrisio, en savent quelque chose.

Des produits qui redonnent de la mobilité: Peter Dell’Olivo (à dr.) en discussion avec Peter Felder, le directeur de production.

HOCOMA Spin-off de l’hôpital universitaire de Balgrist, Hocoma développe et produit depuis 2000 des solutions thérapeutiques destinées au traitement des troubles locomoteurs d’origine neurologique. Basée à Zurich avec des filiales aux Etats-Unis, à Singapour et en Slovénie, l’entreprise compte plus de 150 collaborateurs. Maintes fois récompensée pour ses innovations, Hocoma a généré un chiffre d’affaires de plus de 30 millions de francs l’an dernier. Son CEO est Gery Colombo. Pour en savoir plus: www.hocoma.ch

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Hocoma: révolution dans la thérapie locomotrice En 1996, ils bricolaient des câbles de cyclomoteurs et de la ferraille en maniant la clé plate et le fer à souder. Aujourd’hui, Gery Colombo et Matthias Jörg, ingénieurs en électricité, et Peter Hostettler, économiste, sont leaders sur le marché des appareils thérapeutiques automatisés. Il faut dire que le robot d’aide à la marche Lokomat d’Hocoma a révolutionné les méthodes de rééducation fonctionnelle pour les personnes ayant subi un AVC, des lésions médullaires ou un traumatisme crânien. Les cliniques les plus réputées n’hésitent pas à investir dans les appareils hightech fabriqués en Suisse par Hocoma, qui a aussi des filiales aux Etats-Unis, à Singapour et en Slovénie. Des études montrent en effet que les victimes d’AVC qui combinent kinésithérapie robotisée et physiothéra-

pie ont de meilleures chances de pouvoir remarcher sans assistance que les patients qui ne recourent qu’à un entraînement classique. «Nous sommes le seul prestataire exclusivement spécialisé dans les applications thérapeutiques de la robotique. Nos appareils ont été mis au point avec les meilleures cliniques, et leur efficacité est attestée par des centaines d’études. Avis à la concurrence: nous avons mis la barre très haut.» Peter Dell’Olivo, responsable des exportations chez Hocoma, sait ce que valent des tests réussis dans le domaine des techniques médicales. Tout nouveau développement du robot d’aide à la marche, lancé en 2001 et vendu depuis à plus de 500 exemplaires, est scientifiquement documenté. La première fois, le temps d’installation d’un patient sur un Lokomat est de 15 minutes. Les sangles

«We move you»: telle est la devise des collaborateurs d’Hocoma (à g.). Les capteurs de mouvement Valedo sont utilisés dans les thérapies de rééducation du dos assistées par ordinateur (à dr.).

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Lokomats d’Hocoma sont aujourd’hui en service dans des cliniques renommées du monde entier. Et ce n’est qu’un début. 6


de maintien doivent être parfaitement réglées, de même que les orthèses adaptées au cas par cas à la jambe, au genou et à la cuisse. Lorsque tout est en place, le Lokomat guide les jambes et les pieds du patient sur un tapis roulant. De nouveaux horizons s’ouvrent ainsi à tous les patients paralysés qui visualisent sur un écran leur avatar déambulant dans des paysages virtuels tout en stimulant leurs terminaisons nerveuses, muscles, tendons et articulations. «Nos appareils, qui allient robotique, stimulation sensorielle et outils de bio-feedback, couvrent toutes les étapes de la thérapie locomotrice, souligne Peter Dell’Olivo. Le Lokomat est notre fer de lance. A la sortie d’usine, il vaut près de 340 000 francs, ce qui le destine principalement à des cliniques.» Et, pour les petites structures de physiothérapie, Hocoma propose les capteurs Valedo récemment mis au point et destinés à la thérapie du dos assistée par ordinateur. 97 appareils sur 100 partent à l’étranger. Ils représentent 80 % du chiffre d’affaires, les 20 % restants proviennent des pièces détachées et des services. Ses principaux marchés sont l’Europe et les EtatsUnis mais Hocoma fournit des cliniques dans plus de 55 pays. Les appareils thérapeutiques étant souvent exemptés de droits de douane, Hocoma est très peu affectée par les obstacles tarifaires lorsqu’elle exporte ses installations. Il n’en va pas de même pour les pièces détachées. «Vu que nous les achetons dans différents pays, il est souvent difficile d’en prouver l’origine», indique Peter Dell’Olivo. Noter correctement l’origine de toutes ces pièces et suivre leur processus est une chose, mais amener les fournisseurs helvétiques, qui ne produisent souvent que pour le marché suisse, à joindre une déclaration d’origine en bonne et due forme en est une autre. «Nous pesons soigneusement le pour et le contre et, si nous ne sommes pas sûrs que les pièces sont suffisamment ouvrées en Suisse pour être réexportées en franchise de douane,

nous renonçons, selon le marché et le volume, à établir une déclaration d’origine.» Et Peter Dell’Olivo d’ajouter que les exigences («trade compliance») à l’égard des secteurs d’exportation se sont multipliées ces dernières années. Les respecter impose aux PME d’importantes charges en termes d’infrastructure IT, de formation et de formalités administratives. «Les facilités liées aux ALE nous sont d’un grand secours, car elles réduisent les coûts et le temps passé. Cela nous permet de profiter au plus vite des avantages prévus par ces accords.»

Metallux – à l’écoute du marché Si Hocoma aide à retrouver de la mobilité, Metallux, elle, est spécialisée dans la mesure de la pression. Cette PME, fondée en 1955 à Mendrisio (TI), fabrique 2,5 millions de capteurs de haute précision destinés à régler les processus dans l’automobile, les installations de production ou les techniques médicales. Forte de 110 collaborateurs, l’entreprise de microélectronique produit exclusivement à Mendrisio, comme le souligne son CEO, Massimo Romano. «Les capteurs de pression, dont huit sur dix partent à l’expor-

Pour Massimo Romano, CEO de Metallux SA, la question du prix est essentielle pour conquérir de nouveaux clients en Russie, en Chine et en Inde. Les accords de libre-échange donnent une marge de manœuvre.

METALLUX Fondée en 1955 à Mendrisio, Metallux est reconnue mondialement pour ses capteurs de pression et ses solutions hybrides de mesurage à destination de l’automobile, de l’industrie manufacturière, de la biomédecine et des industries spatiales. L’entreprise de 110 colla-borateurs réalise 19 millions de francs de chiffre d’affaires par an, dont 60% au titre des capteurs de pression, vendus à 80% à l’étranger. Elle s’appuie également sur l’assemblage et sur la construction de pièces microélectroniques. Pour en savoir plus: www.metallux.ch

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Un travail de précision dans des conditions de laboratoire: à Mendrisio, Metallux fabrique chaque année 2,5 millions de capteurs de pression et de solutions hybrides sur mesure.

tation, représentent près de 60 % de notre activité. Les 40 % restants sont le fait de commandes d’entreprises de précision de Suisse et du nord de l’Italie pour lesquelles nous produisons des pièces microélectroniques. Grâce à deux salles blanches dotées d’équipements dernier cri, nous sommes à la pointe pour ce qui est du bonding.» Directeur des ventes, Luca Salmaso part chaque jour à la conquête de nouvelles parts de marché en Allemagne, aux Etats-Unis, en Chine, en Angleterre et en France. Depuis 2006, la PME fait partie du groupe

«Les accords de libre-échange nous permettent d’importer meilleur marché des composants, comme la céramique, les pâtes de sérigraphie ou les pièces électroniques, et donc d’optimiser nos marges.» Luca Salmaso, directeur des ventes Metallux

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Eltek, qui compte quelque 1000 collaborateurs et réalise plus de 100 millions de francs de chiffre d’affaires. Etant donné que la Suisse ne dispose pas des matières premières nécessaires pour la mécatronique, Metallux importe la plupart de ses composants, à savoir céramiques, pâtes de sérigraphie ou pièces électroniques. «Les accords de libre-échange nous permettent de produire à meilleur coût et de doper nos marges», précise Luca Salmaso. Ce qui est crucial puisque Metallux fabrique tous ses produits en Suisse, qu’il s’agisse de capteurs standard ou de modèles sur mesure. «Nous protégeons de la sorte nos produits haut de gamme contre les contrefaçons étrangères.» Metallux a à cœur de développer ses activités à l’export, et Luca Salmaso compte sur les effets positifs des accords à venir, car il sait que la demande de capteurs high-tech est forte en Russie, en Chine et en Inde. «Nous cherchons à vendre directement au client final, plutôt que de livrer les pièces les plus complexes à des fabricants locaux qui se forgeront une réputation de fiabilité à nos dépens.»

VOIR INFOGRAPHIE PAGE 11 SUR LES ACCORDS DE LIBRE-éCHANGE SIGNéS PAR LA SUISSE.


INTerview spécial libre-échange

«Les effets ne sont pas toujours visibles dans l’immédiat» Négociateur en chef aux accords commerciaux de la Confédération, Christian Etter a piloté bon nombre d’accords de libre-échange, y compris le dernier en date, celui avec la Chine. Il est persuadé de leur bien-fondé pour l’économie suisse. Interview Michael Flückiger

Que recherche la Suisse en signant des accords de libre-échange (ALE)? L’objectif est d’améliorer l’accès au marché pour les biens et les services et d’éviter des discriminations à l’étranger. Les accords les plus anciens portent essentiellement sur les biens via l’octroi d’avantages douaniers réciproques et un meilleur respect de la propriété intellectuelle. Les nouveaux accords, eux, intègrent les services, mais aussi – en partie – les investissements, les marchés publics et des dispositions relatives au développement durable.

Des ALE sont entrés en vigueur en 2012 avec l’Ukraine, Hongkong et le Monténégro, et des accords ont été signés en 2013 avec la Chine, la Bosnie-Herzégovine, le Panama et le Costa Rica. Pourquoi un tel engouement? Les 159 membres de l’Organi-

sation mondiale du commerce (OMC) tentent depuis 2001 à l’occasion du Cycle de Doha de libérer plus avant le commerce mondial, jusqu’ici sans succès. De plus en plus de pays négocient donc des ALE avec des partenaires ciblés. Et la Suisse ne fait pas exception, notamment avec les pays d’Asie et d’Amérique latine.

Photo: photopress

A 60 ans, l’ambassadeur Christian Etter, docteur en sciences économiques et délégué du Conseil fédéral aux accords commerciaux, est membre de la Direction du SECO depuis 2006. Négociateur en chef, il a piloté bon nombre des accords de libre-échange récemment signés par la Suisse.

Christian Etter, ambassadeur et négociateur en chef

Les calculs faits par le SECO en 2010 indiquent que les échanges commerciaux avec les pays signataires progressaient en moyenne deux fois plus vite qu’avec les autres pays. Est-ce toujours le cas? Grâce aux ALE que la Suisse a signés avec des pays situés hors de l’UE, les entreprises helvétiques économisent chaque année des centaines de millions de francs en droits de douane (les calculs font état de 420 millions en 2008). Les flux commerciaux dépendant toutefois aussi de la conjoncture et d’autres facteurs, les effets des accords de libreéchange ne sont pas toujours immédiatement visibles. Mais l’exemple du Japon, où nous avons exporté l’année passée pour près de 7 milliards de marchandises, reste très parlant quant à l’intérêt des ALE puisque les exportations helvétiques y ont progressé de 4,5 % sur la même période alors que la croissance de l’Archipel était inférieure à 2 %.

Quelles sont les entreprises suisses qui profitent le plus des ALE? Toutes! Les

PORTRAIT

«Un accord entre l’UE et les Etats-Unis nous obligerait à trouver le moyen de franchir les barrières au commerce.»

branches exportatrices que sont la pharmacie, la chimie, les machines et l’horlogerie bénéficient directement de droits de douane très bas entre autres allègements. Idem pour les entreprises de services. Et les exportations suscitent une demande de prestations intermédiaires dans l’industrie, le commerce et les services, générant des emplois et des revenus qui profitent à toute l’économie.

Quelles seraient les conséquences pour notre pays d’un ALE entre l’UE et les EtatsUnis? S’agissant des produits industriels, les Etats-Unis appliquent des droits de douane

déjà faibles – moins de 4 % en moyenne – et il n’y a plus de droits de douane entre l’UE et la Suisse depuis l’accord de 1972. Les éventuelles discriminations tarifaires sont donc limitées. Les discussions entre l’UE et les Etats-Unis portent sur des secteurs réglementés. Or, au travers des accords bilatéraux et de sa propre législation, la Suisse a déjà rapproché sa réglementation de celle de l’UE dans bien des domaines. Un accord entre cette dernière et les Etats-Unis nous obligerait donc à trouver le moyen de franchir les barrières au commerce qui en découleraient.

A vos yeux, quels ont été les moments forts de la politique de libre-échange menée par la Suisse? Du point de vue économique, l’élément clé demeure l’accord de 1972 avec l’UE, qui couvre 56 % de nos exportations. Puis, après avoir signé des accords avec nombre de pays d’Europe de l’Est dans les années 1990, nous avons négocié en 2000 avec le Mexique le premier accord intégrant les services. Et celui de 2002 avec Singapour est allé plus loin en couvrant aussi les investissements. Puis des accords similaires ont suivi avec le Japon, la Corée du Sud, la Colombie et le Chili. De son côté, l’accord entré en vigueur avec Hongkong comporte pour la première fois un volet développement durable. Enfin, en 2013, nous avons signé un accord avec la Chine, notre troisième partenaire commercial après l’UE et les Etats-Unis.

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En 2008, les entreprises suisses ont économisé 420 millions de CHF de droits de douane

Contenu d’un accord de libre-échange

Régime douanier (droits de douane réduits) Protection des brevets (protection réciproque allant plus loin que la norme OMC)

Commerce de services

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INFOGRAPHIE LIBREÉCHANGE

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A ce jour, la Suisse a conclu 28 accords de libre-échange…

Dispositions en matière d’investissements

… avec 38 pays Marchés publics

56 % des exportations suisses vont vers l’UE 75 % des importations suisses proviennent de l’UE

Concessions en matière de développement durable (p. ex. normes de production)

51%: part des exportations hors UE couvertes par un ALE

WTO OMC Les accords de libre-échange conclus par la Suisse sont liés aux accords de l’OMC, à savoir:

GATT En vigueur depuis 1948. Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce.

GATS / AGCS Depuis 1995. Accord général sur le commerce des services.

TRIPS / ADPIC Depuis 1995. Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce.

Fructueuses négociations

19 6 M 0C em o st br nve ei e n la n, I s: S tion p sl ui A de lup and sse EL l ar e , E le ’AE t de . La Nor Ja LE s S vè po . E es uis ge n xc AL se , L et ep E n ie la tio da ég ch 19 Ch n n oc te 73 in s: A s le ie neu A e. L c ro LE E ad av r pé pé a v ec e en en e do ne ne c la u . d C or ane 28 E eve om ig p t n m in o at ue u ai ur s. l n re le F ’U au s s ra ni té d’ b nc on un ie h e pa ns i ise ur ys nd de o19 si us gn tr 9 at iel av 2 p ai s ec re re Is mi . ra er ël A . LE ho rs de 20 l’E 03 ur op pr A em LE e, de ie av s r à ec in in S ve c in st lu g is re ap se la o m p ur: 20 en ro le 11 ts tec . le A tio pr LE n em a ie vec rà l co e M 20 uv ex 12 rir iq pr A le ue: em LE s se dé ie av rv ve r à ec ic lo in H es pp cl on . u em re gk o en de n t d s g: l ur règ e ab le le s d . e

Graphique: Daniel Karrer / Source: SECO

La Suisse est passée maître dans l’art de négocier des accords de libre-échange (ALE) portant sur la circulation des biens, des services et de la main-d’œuvre. Grâce aux 28 accords la liant à 38 pays, elle peut exporter et importer à des conditions plus avantageuses. Ces dernières années, la Suisse s’est surtout employée à optimiser ses relations commerciales avec de nouveaux marchés.

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SPÉCIAL LIBRE-ÉCHANGE

ExportHelp vous ouvre la voie à l’export Les conseillères et conseillers d’ExportHelp traitent chaque année – en allemand, français et italien – plus de 900 questions sur l’export. Et les clients en redemandent! Il faut dire que même les problèmes les plus complexes sont en général réglés sous 24 heures. TextE Michael Flückiger | PHOTO Daniel Winkler

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«La fréquence des demandes nous confère une certaine expérience», explique Alfonso Orlando, responsable d’ExportHelp chez Switzerland Global Enterprise (S-GE). «Mais ce qui compte, c’est plus notre capacité à résoudre les problèmes qu’à présenter des solutions toutes faites.» Et force est de constater que les quelque 900 demandes auxquelles répond ExportHelp chaque année sont souvent aussi spécifiques que les entreprises et leurs produits et services. Avec à la clé des sujets comme les droits de douane, les documents à l’exportation, l’origine des marchandises, le détachement de collaborateurs ou encore la TVA. D’après Alfonso Orlando, la plus forte progression concerne les questions liées aux accords de libre-échange: «L’année passée, elles ont doublé.» L’équipe zurichoise d’ExportHelp (de g. à dr.): Petra Schwendimann, Nicole Märki, Alfonso Orlando, Ana Carvalho et Christina Mäder.

Les grandes sociétés disposant de leurs propres spécialistes, les demandes émanent surtout de PME de 10 à 200 collaborateurs. Et les réponses apportées par l’équipe d’Alfonso Orlando (cinq personnes en Suisse alémanique) sont aussi simples que rapides vu que l’équipe possède un savoir-faire pratique issu d’une réelle expérience à l’exportation dans le privé et des connaissances approfondies dans les différents domaines. «Nous parlons la langue des entrepreneurs», glisse d’ailleurs fièrement Alfonso Orlando. Ce service d’information est assuré dans les trois régions linguistiques avec la même énergie. Toute entreprise composant le numéro vert d’ExportHelp en Suisse romande sera mise en relation avec Nicole Cuche à Lausanne. Au bénéfice d’une expérience de 25 ans dans l’export, l’habile conseillère saura dépêtrer l’entreprise de n’importe quelle difficulté. Et si la demande est particulièrement ardue, elle activera son réseau de contacts auprès des douanes ou d’autres spécialistes pour y répondre. Au Tessin, les relations sont quasi familiales, comme l’explique Monica Zurfluh, responsable de S-GE à Lugano: «Silvia Devoti se charge de répondre aux demandes, et moi de rencontrer régulièrement les entreprises lors d’événements. Cela crée du lien et de la confiance.» Le duo luganais est secondé par Zurich. Les équipes d’ExportHelp n’hésitent pas à s’atteler à des problèmes complexes. Et pour se tenir au courant, elles suivent régulièrement des formations ou communiquent avec l’Administration des douanes ou les Chambres de commerce cantonales. Alfonso Orlando apporte ainsi depuis 2005 une première aide à l’internationalisation qui ne cesse d’élargir son horizon: «J’ai bien essayé de standardiser les questions, mais c’est peine perdue.» Les appels reçus par ExportHelp débouchent parfois sur une réponse durant l’entretien téléphonique même. Mais, souvent, les conseillères proposent de rappeler sous 24 heures. S’agissant de questions et de réponses plus précises, le mail est d’un grand secours. Au final, l’aide est rapide et efficace, comme le démontre le nombre d’entreprises qui reviennent. D’autant plus que le premier conseil est gratuit, comme le prévoit la convention de prestations signée par S-GE avec la Confédération et le mandat effectué pour le compte du Secrétariat à l’économie (SECO). POUR EN SAVOIR PLUS: www.s-ge.com/exporthelp

ExportHelp: 0844 811 812 L’équipe ExportHelp de Switzerland Global Enterprise, qui s’appuie sur un vaste réseau de spécialistes en Suisse et à l’étranger, se charge de fournir une première aide à l’exportation, notamment à destination des PME. Les questions qui peuvent être résolues immédiatement ou qui nécessitent un délai maximal de recherche de 5 heures sont gratuites. Et une réponse définitive – ou un premier avis – est garantie sous 24 heures. Toute nouvelle demande est soumise aux mêmes conditions. ExportHelp est épaulé par un large réseau international de compétences.

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INTERVIEW Yves Serra

«RESPECTER L’AUTRE, TRAVAILLER DUR ET RESTER HUMBLE» Georg Fischer, c’est l’histoire d’une vénérable fonderie schaffhousoise devenue un groupe industriel mondial. Pour son CEO Yves Serra, être proche du client est indispensable. Interview Rita Baldegger | PHotos Jolanda Flubacher Derungs

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«Pour cerner les besoins du client, nous devons parler sa langue et être sur place.» Yves Serra, CEO Georg Fischer

Yves Serra, votre rapport semestriel indique que, malgré la volatilité des marchés, vous tablez sur un deuxième semestre dans la lignée du premier. Cela se confirme-t-il? Oui, nous tenons

le cap. La deuxième moitié de l’année est traditionnellement plus calme étant donné que nous procédons à la maintenance de nombreuses installations et que les clients écoulent leurs stocks. Mais l’hiver long et rigoureux que nous avons eu cette année a ralenti les chantiers, et GF Piping Systems rattrape à présent ce retard. De plus, nous avons réduit nos coûts et réalisé une acquisition en Turquie. La division GF Piping Systems collectionne les succès en Asie et en Amérique. En termes de dynamisme, PORTRAIT Yves Serra préside la direction du groupe Georg Fischer SA depuis 2008. Auparavant, il avait dirigé GF Piping Systems. Né en France en 1953, il a étudié l’ingénierie dans l’Hexagone et aux Etats-Unis et a entamé sa carrière en tant qu’attaché commercial adjoint à l’Ambassade de France à Manille. Il a ensuite occupé des postes à responsabilité chez Sulzer et chez AgieCharmilles au Japon, avant de prendre la tête de Charmilles Technologies SA à Genève en 1998.

à PROPOS DE L’ENTREPRISE Georg Fischer comporte les divisions GF Piping Systems, GF Automotive et GF AgieCharmilles. Fondé en 1802, le groupe industriel basé en Suisse possède 125 sociétés – dont 48 sites de production – réparties dans 30 pays. Ses 13 500 employés ont réalisé un chiffre d’affaires de 3,6 milliards de francs en 2012. GF s’est forgé une renommée mondiale dans l’acheminement de liquides et de gaz, la réduction du poids dans les véhicules et la production de haute précision.

ces deux continents surclassent l’Europe. C’est du reste ce qui a conduit GF à intensifier ses investissements en Chine, qui est aujourd’hui le débouché privilégié de tous les fabricants de machinesoutils et, incontestablement, de GF Piping Systems. Il n’en était encore rien il y a dix ou quinze ans. Nous nous sommes donc adaptés peu à peu, et le processus se poursuit. Pourquoi l’internationalisation est-elle plus compliquée en ce qui concerne GF Automotive? GF Automo-

tive est nettement plus tributaire de l’Europe que les deux autres divisions. Le décollage de la production automobile chinoise ne remonte qu’à quelques années. GF Automotive est en train d’investir massivement en Chine, où nous possédons deux entreprises que nous nous employons à développer. En Europe, nous misons sur l’automatisation pour rester compétitifs et gagner des parts de marché. Bien qu’en stagnation, le marché européen conserve une grande importance.

Et l’entrée en vigueur de nouvelles normes en matière de CO2 dope la demande de poids lourds. Vos effectifs ne diminuent qu’en Europe. Une délocalisation est-elle en cours? L’an dernier, nous avons ven-

du deux entreprises en Europe qui totalisaient environ 700 collaborateurs. La baisse de nos effectifs s’explique essentiellement par cette cession. Vous avez pour principe de produire près de vos clients. C’est obligatoire

dans notre activité! Si nous voulons cerner les besoins du client, nous devons parler sa langue et être sur place, pour toute la chaîne allant du développement au service après-vente. Nous vendons des composants automobiles produits en Chine. Expédier ces pièces très lourdes par conteneurs depuis l’Europe est irréaliste, d’autant plus que les droits de douane chinois sont prohibitifs. L’Amérique, quant à elle, a ses propres normes, et nous n’avons donc pas d’autre choix que de fabriquer nos systèmes de tuyauterie là-bas. La production en Suisse est-elle appelée à disparaître? Notre savoir-faire

est et restera en Suisse. Nous allons continuer à y fabriquer nos composants clés, même si les machines-outils sont assemblées en Chine ou aux Etats-Unis. Les systèmes de tuyauterie – qui comprennent conduits, raccords, armatures et capteurs – sont vendus en bloc. Les conduits et les raccords doivent être produits localement, sans quoi nous transportons de l’air, ce qui est trop coûteux. Les capteurs et les armatures étant des pièces à forte valeur ajoutée, nous les fabriquons en Europe ou outre-Atlantique. Comme vous le voyez, la compétitivité est le fruit d’un savant mélange de sites de production. Et pour que la

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Une production différenciée: Yves Serra mise sur une savante répartition des sites de production mais garde les compétences clés en Suisse.

«J’ai toujours attaché une grande importance au respect de l’autre, en m’efforçant de m’adapter et de rester humble.» Yves Serra, CEO Georg Fischer

une des raisons qui nous incitent à maintenir la production de nos composants clés en Suisse. Il s’agit de logiciels pour machines-outils, de générateurs d’étincelles pour machines d’électro­érosion ou de broches de fraisage, qui sont difficiles à copier. Le reste des machines, soit 80 à 90%, est fabriqué en Chine.

notre radar, ce qui nous permet de compenser si un pays ou une région marque le pas. Cet équilibre nous est indispensable pour amortir les cycles. Nous étions déjà présents en Asie il y a 25 ans, en Chine, en Corée, à Taïwan, à Singapour, en Malaisie. Il était évident que ces pays finiraient par battre l’Europe sur le terrain de la croissance. Nos talents en Suisse doivent être suffisamment flexibles pour être prêts à travailler quelques années en Chine. C’est pourquoi il est capital qu’un fort esprit d’équipe règne dans l’entreprise.

Qu’est-ce que Georg Fischer attend de l’accord de libre-échange avec la Chine? Le principal intérêt est d’ordre

Comment faites-vous pour huiler la collaboration entre des individus de cultures si différentes? Depuis sept

émotionnel, puisque cet accord témoigne de l’amitié qui unit la Suisse et la Chine. Pour autant, nous ne serions pas contre une baisse des droits de douane, qui bénéficierait surtout à nos machines-outils haut de gamme. Mais près de 90% de ce que nous vendons en Chine est produit sur place.

ou huit ans, tous nos cadres et collaborateurs suivent des formations axées sur cet esprit d’équipe. Nous pouvons ainsi réagir plus vite et plus efficacement aux besoins des clients. Ceux-ci ont souvent une assise internationale et attendent de nous un service en conséquence. En tant qu’entreprise internationale, nous ne pouvons réussir qu’à condition d’être très flexibles et de collaborer. Mais c’est plus compliqué qu’il n’y paraît.

production en vaille la peine, il faut un marché de la taille des Etats-Unis, de la Chine, de l’Allemagne ou de la Turquie. Qu’en est-il de la protection des brevets, en particulier en Chine? C’est

Comment évaluez-vous les marchés afin de ne pas être pris de vitesse? Nous

avons pratiquement tous les pays sur

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Vous avez grandi en France, avez vécu de longues années au Japon et vivez à présent en Suisse. Quel est votre secret pour passer d’une culture à l’autre? J’ai toujours attaché une grande

importance au respect de l’autre, en m’efforçant de m’adapter et de rester humble. Ces principes semblent fonctionner partout dans le monde. Bien souvent, les entreprises suisses qui brillent à l’international sont à la fois attachées à leurs racines et innovantes. Pour les entreprises suisses,

conquérir des marchés étrangers est une question de survie. Et l’innovation est la clé pour sortir du lot et compenser nos coûts. Nos salaires sont élevés, le franc est fort. Nous pouvons faire la différence par notre créativité, par une présence forte à l’étranger et par une bonne collaboration au sein de l’entreprise, mais pas par les prix. Dès lors, dans nos douze centres de recherche à travers le monde et celui que nous avons en Suisse, nous travaillons à conserver une longueur d’avance.

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IMPORT Promotion ATISA

Crevettes du Pérou pour palais européens L’entreprise familiale ATISA part à l’assaut du marché européen de la crevette blanche surgelée. Grâce au programme de promotion des importations SIPPO, elle a pratiquement doublé ses effectifs. TextE Sibylle Zumstein

ATISA: remontée des filets selon la technique traditionnelle.

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A

TISA – pour Acuacultura Técnica Integrada del Perú - est une ferme aquacole d’élevage de crevettes fondée en 1991 au Pérou. Sa directrice des ventes, Patricia Matto, explique: «Bien que nous exportions depuis quinze ans, nos contacts se limitaient à des personnes qui venaient au Pérou et commandaient nos produits avant de rentrer chez eux». Les ventes à l’étranger ont démarré avec les Etats-Unis et l’Espagne. La France s’est ajoutée à la liste en 2012. ATISA a maintenant la Corée dans son viseur. L’une des principales difficultés qu’elle rencontre est de placer ses produits dans les grandes surfaces. «Actuellement, seul un supermarché espagnol en Galice vend nos crevettes», poursuit Patricia Matto. L’objectif d’ATISA est pourtant clair: vendre à des partenaires triés sur le volet qui reconnaissent la qualité de la marque. Il aura fallu que l’exploitation familiale participe au Swiss Import Promotion Programme SIPPO pour qu’elle parvienne à étendre son réseau et à se ménager un réel accès au marché européen, avec de belles retombées pour son activité: «Entre 2012 et 2013, nous avons porté nos effectifs de 22 à 40 collaborateurs», se réjouit Patricia Matto.

Des crevettes au goût du marché C’est la récompense d’un travail acharné. Lors de sa première participation à l’European Seafood Exposition (ESE) de Bruxelles en 2011, ATISA avait conscience de ses atouts et de ses points faibles, à savoir un excellent produit, mais une connaissance lacunaire des canaux de vente et des habitudes de consommation en Europe. Elle a donc renforcé sa productivité, recruté des spécialistes et s’est mise aux normes de sécurité alimentaire. ATISA a développé la marque COOL!, afin de remplir les exigences du commerce de détail européen et de toucher plus de clients via des emballages mieux ciblés rehaussant son image. «Nous devons réussir l’audit GlobalGAP d’ici fin 2013, ce qui nous ouvrira l’accès à d’autres clients dans le nord de l’Europe», explique Patricia Matto. Cette perspective, mais aussi le respect des normes sanitaires et de qualité et la traçabilité garantie des produits font de l’entreprise un partenaire crédible pour les importateurs de fruits de mer du Vieux Continent.

«Le programme SIPPO nous a donné accès à de nouveaux contacts et nous a aidés à développer notre activité.» Patricia Matto Lainez Lozada, Sales Manager, ATISA

Plus qu’une belle façade Aux yeux d’ATISA, «COOL!» est plus qu’une marque apposée sur un bel emballage. C’est aussi le label d’un programme de responsabilité sociale qui offre des opportunités de développement aux femmes de la ville voisine de Puerto Pizarro, où ATISA a planté 100 cocotiers. Les femmes de la communauté en utilisent les fruits pour faire des desserts ou des jus, et elles apprennent ainsi à monter leur propre entreprise. POUR EN SAVOIR PLUS: www.atisaperu.com

ATISA mise sur la qualité. Elevées en Equateur, les crevettes sont conduites à maturité au Pérou, où elles sont conditionnées pour l’exportation aussitôt récoltées.

Photos: ATISA

à PROPOS DE L’ENTREPRISE L’exploitation familiale ATISA (Acuacultura Técnica Integrada del Perú), qui était à l’origine une ferme aquacole d’Equateur, a aujourd’hui son siège au Pérou, d’où elle a commencé en 1997 à exporter ses crevettes de qualité. Depuis, ses produits ont trouvé des débouchés aux Etats-Unis et en France, et sont même vendus dans un supermarché en Espagne. Forte de 40 collaborateurs, l’entreprise lorgne à présent vers l’Asie, et plus particulièrement la Corée.

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SucCess Story Mondini

Mondini survole le marché des déchets enterrés Mondini Engineering SA fabrique des containers de déchets enterrés. L’entreprise tessinoise qui brille à l’international ne se contente pas d’embellir les paysages urbains et d’éliminer les mauvaises odeurs, elle aide à rationaliser la gestion des déchets grâce à des coûts d’entretien réduits. TextE Sibylle Zumstein | PhOTO Claudio Bader

L

e siège de Mondini Engineering SA est situé à Capriasca-Tesserete à 15 minutes de Lugano. L’entreprise familiale, créée en 1952 par Saverio Mondini, est aujourd’hui dirigée par le fils, Stefano Mondini. Cette ancienne usine de construction métallique s’est recyclée dans la fabrication de containers enterrés et semi-enterrés pour la collecte de déchets, des systèmes que l’on rencontre de plus en plus en Suisse et qui sont amenés à remplacer les actuels containers à roulettes plutôt encombrants et malodorants. Mais

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l’aspect antiodeur des produits Mondini n’est en réalité qu’un agréable effet collatéral. Le volume standard d’un container enterré est de 5 mètres cubes, alors que celui d’un container traditionnel sur roulettes est de moins d’un mètre cube (800 l). Avec la méthode Mondini, l’évacuation des déchets est simplifiée et les coûts d’entretien réduits. D’où l’intérêt de nombreuses villes étrangères pour ces nouveautés. Le CEO et propriétaire Stefano Mondini s’en explique: «Il suffit d’un seul homme pour vider un container. Pour vider un container sur roulettes, on


du terrain aujourd’hui. Les services de collecte des ordures ménagères extraient les déchets des containers à l’aide d’une grue par une colonne métallique. Que l’extraction se fasse verticalement ou en diagonale n’a aucune importance. C’est là que les produits Mondini font toute la différence: ils sont mieux finis et plus stables que les produits concurrents. Et Stefano Mondini d’ajouter: «Nos produits sont mûrement réfléchis. Nous les avons peaufinés jusque dans les moindres détails: nos nouveaux containers s’actionnent à l’aide d’une pédale. Il n’y a donc plus besoin d’ouvrir un couvercle pour jeter un sac-poubelle.»

À PROPOS DE L’ENTREPRISE Mondini Engineering SA est une entreprise familiale établie au Tessin. Elle produit des containers enterrés et semi-enterrés et exporte 80% de sa production. Elle a des unités de fabrication en Suisse et en Italie et emploie au Tessin 22 collaborateurs. Mondini a célébré son 60e anniversaire en 2013.

Transfert de savoir-faire Lorsque Mondini localise un bon partenaire à l’étranger, il lui transmet son savoir-faire intégralement de sorte que le partenaire qui au début se charge essentiellement de la maintenance puisse ensuite assurer la production des containers. Mais Mondini ne voit là aucun danger pour la place de recherche et de production suisse: «Et quand les choses ne se déroulent pas comme prévu, il y a toujours un plan B», lâchet-il en riant.

Prototype pour le Danemark

«Monsieur Container»: les produits de Stefano Mondini sont des modèles de qualité, de fonctionnalité et de rentabilité.

a besoin de deux hommes et d’un chauffeur, ce qui augmente les coûts.»

Des détails qui font toute la différence Par le passé, Mondini Engineering SA travaillait la tôle: découpage et façonnage. Puis la tôle a été commandée prédécoupée. Aujourd’hui, Mondini reçoit la tôle prête à l’emploi, produite en partie en Italie et en partie à Capriasca dans une usine de 4500 m2. «Nous n’avons rien inventé, mais nous avons créé quelque chose de totalement nouveau à partir d’éléments préexistants.» Stefano Mondini sait de quoi il parle. Cet ancien chef d’atelier s’engage à fond dans la production et suit de près chaque projet. Que le CEO sache répondre lui-même aux questions techniques n’est pas pour déplaire à la clientèle. Mondini Engineering SA a acquis un savoir-faire particulier au fil du temps, notamment dans la fabrication de réservoirs. Mais ce know-how a perdu

Mondini Engineering SA a des clients aux Emirats arabes unis, en France, en Italie, en Espagne et en Norvège. Depuis peu, la société examine, avec l’aide de Switzerland Global Enterprise (S-GE), la possibilité d’une expansion au Danemark. Après sélection d’éventuels partenaires, les Danois ont débarqué au Tessin. Résultat: Mondini a déjà signé un premier contrat pour la mise au point d’un prototype. Il ne lui reste plus qu’à s’imposer face à deux autres concurrents. Et il a toutes les chances de l’emporter, car pour lui la qualité et la fonctionnalité sont sacrées: chaque produit est testé des milliers de fois avant d’être commercialisé. Ouverture, fermeture. Les containers sont conformes aux normes EN et sont examinés sous toutes les coutures par la Suva avant de pouvoir être vendus en Suisse. Des produits largement éprouvés, fins prêts pour le Danemark. Pour en savoir plus: www.mondini-engineering.com

«Nous n’avons rien inventé, mais nous avons créé quelque chose de totalement nouveau à partir d’éléments préexistants.» Stefano Mondini, CEO Mondini SA

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OPPORTUNITÉS MYANMAR

Myanmar: un diamant à l’état brut Riche en matières premières mais pauvre en infrastructures et main-d’oeuvre qualifiée: le Myanmar recèle un potentiel économique aussi immense que son retard structurel dans les transports, l’énergie, la formation et la compétitivité. Pour les investisseurs, une pépite qui va demander de la patience. Mais des réformes en profondeur pourraient lui rendre son éclat. Texte Michael Flückiger

L

a Birmanie passa un temps pour la perle de l’Asie du Sud-Est, du moins avant que la junte militaire ne brise l’élan de cette économie florissante située aux confins de la Thaïlande, de la Chine et de l’Inde. Pourtant, ce pays qui est aujourd’hui le plus pauvre de la région est aussi celui qui est porteur des meilleures perspectives. «Il n’est pas facile d’effacer 49 ans d’isolement», précise Angela Di Rosa, conseillère pour l’Asie du Sud-Est auprès de Switzerland Global Enterprise. «Dès lors, les Birmans, qui sont soumis à rude épreuve, sont parfois dépassés. Il est important que les investisseurs sachent qu’avant de songer à faire des bénéfices, ils doivent commencer par apporter le savoirfaire.» Patrick Fuchs, 35 ans, fils d’une Birmane, CEO de l’entreprise de conseil Thura Swiss implantée à Yangon (l’ancienne Rangoon), est lucide quant à l’état du pays: «Du point de vue économique, le Myanmar est au niveau de la Thaïlande d’il y a 20 à 30 ans. Mais si, au début, le pays a attiré des profiteurs, ce sont aujourd’hui surtout des investisseurs sur le long terme qui affluent.» Et il sait de quoi il parle vu qu’il est lui-même investisseur.

De la recherche pour les investisseurs Banquier, diplômé en construction mécanique et docteur en économie, Patrick Fuchs a grandi à Effretikon près de Zurich et parle couramment birman. Il a créé son entreprise début 2012 à Yangon. «Nous voulons prendre durablement pied sur les marchés des capitaux et financer des projets. Mais les structures et les règles étant encore chaotiques, notre entreprise de 15 collaborateurs fait actuellement de la recherche pour des investisseurs tiers.» Aung Thura – le nom de Patrick Fuchs dans son pays d’origine – pointe le succès des investisseurs japonais: «Lorsque le gouvernement a refusé les investissements chinois, ils ont apporté aide et financement et se sont ména-

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gé d’intéressantes opportunités d’affaires, à l’inverse des Européens et des Américains.» Pour Thura Swiss, tout est axé sur le fait que le Myanmar est encore dans les starting-blocks. Le retard le plus criant se situe au niveau des infrastructures (voies de communication, approvisionnement en électricité et finance). Héritage de la junte militaire, le manque de formation prive l’Etat de la main-d’œuvre qualifiée nécessaire à une croissance durable. Les ingénieurs sont ainsi une denrée rare, mais le jeu en vaut la chandelle tant le Myanmar s’apparente à un coffre aux trésors débordant de gaz naturel, de bois, de cuivre et de pierres précieuses. Pourtant, l’extraction n’est guère mécanisée, et si des consortiums chinois modernes sont parfois à l’œuvre, il arrive aussi que ce soient des paysans qui grattent la terre à la main. «Pour le Myanmar, les richesses du sol sont à la fois une bénédiction et un danger, explique Aung Thura. Car des révoltes vont éclater si le gouvernement ne fait pas en sorte que les minorités des régions riches en matières premières aient leur part du gâteau.» Le Myanmar n’en reste pas moins un Etat agricole et un grenier à céréales puisque 35% de son PIB proviennent de l’agriculture. Mais si le pays abonde de terres fertiles, rares sont celles qui sont exploitées avec des méthodes et des machines modernes. Par ailleurs, des fleuves puissants relient les centres économiques et culturels de ce pays empreint de bouddhisme. Les nombreux projets de barrages et de centrales hydro-électriques, s’ils font débat en raison de leur menace sur la faune et la flore, très variées, sont pourtant essentiels tant les lacunes du réseau électrique sont importantes. «C’est le manque d’électricité qui coûte le plus cher au


Myanmar.» Pour Aung Thura, c’est aussi le principal frein au développement industriel. Le pays n’est pas non plus doté d’infrastructures financières modernes et passe à côté de possibilités d’affaires. Les paiements, versement des salaires compris, se font en espèces. Et le fait que des milliers de magasins aient installé des terminaux de paiement par carte bancaire ne suffit pas à faire évoluer les mentalités du jour au lendemain. Nulle surprise dès lors que les marchés financiers et des capitaux ne s’y développent que très lentement. «Le Myanmar demande du temps et de la patience», précise Aung Thura. D’autre part, malgré la beauté d’une nature sauvage et de superbes temples et monuments historiques, le tourisme ne soutient la croissance qu’à un niveau modeste, le pays ne recevant qu’un million de visiteurs par an là où la Thaïlande en accueille 23 millions. Les tour-opérateurs, parmi lesquels des Suisses, prévoient de bâtir de nombreux hôtels. Par ailleurs, le secteur de la santé, en plein boom, recèle d’intéressantes perspectives. Et le gouvernement ne cesse de rappeler son attachement à la protection de l’environnement. Business et bouddhisme: la pagode de Shwedagon, le symbole religieux du Myanmar, domine Yangon, le cœur économique du pays.

Le gouvernement tente de séduire les investisseurs Pour les entreprises, les conditions-cadre sont loin d’être simples, mais la loi sur les investissements étrangers adoptée fin 2012 se révèle prometteuse puisque les investisseurs étrangers sont, suivant les secteurs, autorisés à détenir de 80 à 100 % du capital des entreprises. Dans les secteurs de l’alimentation, de la chimie, de la pharmacie, du bâtiment et des transports, seules des coentreprises sont toutefois autorisées. Et plus la durée d’activité est longue, plus le taux obligatoire d’emploi de main-d’œuvre locale monte. Dès lors, Aung Thura estime que la mauvaise notation du Myanmar dans la liste de Transparency International ne tient pas assez compte de l’évolution politique et économique du pays. Et de conclure: «Les investisseurs actifs ici ne considèrent pas le Myanmar comme étant plus corrompu que la Thaïlande.»

Photo: Keystone /Interfoto / Peter Schano

POUR EN SAVOIR PLUS: www.s-ge.com/fr/country/Myanmar

«Le Myanmar demande du temps et de la patience. Le retard le plus criant se situe au niveau des infrastructures et de l’approvisionnement en énergie.»

Myanmar – INDICATEURS éCONOMIQUES

Naypyidaw

Superficie: 676 578 km2 (16 fois la Suisse) Population: 61,1 millions; Suisse 8 058 100 PIB/habitant CHF: 796; CH 74 160 (2011) Echanges CH-Myanmar (2012): 8,6 mio. CHF Export CH - Myanmar (2012): 3,0 mio. CHF Import Myanmar - CH (2012): 5,6 mio. CHF Economie birmane*    2012 PIB (mrd. CHF)      48 PIB/habitant CHF     751 Croissance du PIB    3,9 %

2013* 52 796 8,0  %

* Estimation FMI Perspectives de l’économie mondiale, avril 2013

Le Myanmar, autrefois considéré comme le grenier de l’Asie du Sud-Est, a durement souffert sous le joug de la junte militaire au pouvoir de 1962 à 2011. Mosaïque de peuples, le pays compte plus de 60 millions d’habitants, dont 87 % de bouddhistes. Isolé pendant des décennies, le Myanmar, dont le revenu brut par habitant est estimé à 1400 francs (en données corrigées du pouvoir d’achat en 2012), fait partie des pays les plus pauvres du monde. Mais tel n’a pas toujours été le cas puisque, au début des années 60, les revenus y étaient deux fois plus élevés qu’au Vietnam, le pays voisin. Les échanges avec la Suisse, qui n’atteignent pas 10 millions de francs par an, sont très modestes. Mais le Myanmar est intéressant par les potentialités qu’il recèle, ainsi que par sa situation aux confins de l’Inde, de la Chine, du Laos et de la Thaïlande. L’agriculture représente 35 % de son PIB (2012) et emploie les deux tiers des actifs. Seulement 14 % du PIB proviennent de l’industrie et 37 % du commerce et des services.

Principales exportations suisses au Myanmar 2012

Produits chimiques et apparentés Machines, appareils et électronique Instruments de précision, horlogerie

Part en %

Millions CHF

72

1,519

11,6

0,54

10

0,36

Source: Administration fédérale des douanes AFD

Patrick Fuchs, CEO de Thura Swiss à Yangon

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INvestment Promotion DMG MORI

Le groupe DMG MORI s’implante à Winterthour DMG MORI, premier fabricant mondial de machines-outils, bâtit un pôle technologique à Winterthour, d’où il pilotera toutes ses activités européennes de distribution et de service après-vente à compter de l’automne 2014. Le groupe germano-japonais crée 200 emplois. TextE Sibylle Zumstein | PHOTOS Stefan Kubli

A

Winterthour, les grues et les pelleteuses sont à pied d’œuvre dans l’ancienne zone industrielle Sulzer, qui a entamé sa mue pour devenir une zone d’activité et d’habitation. En septembre 2013, la ville a présenté le plan d’aménagement «Sulzer-Areal Werk 1». Propriétaire du foncier et maître d’ouvrage, Implenia prévoit des logements pour 1000 habitants et la création de 5000 emplois. Sur le même site, une tour sortira de terre. Elle culminera à 120 m de hauteur, soit à peine 6 m de moins que la Prime Tower de Zurich.

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et de service après-vente DMG MORI, 17 filiales éparpillées de la Scandinavie à l’Italie et employer 950 collaborateurs. «Dans un an, ce site aura radicalement changé de visage», s’est réjoui le maire de Winterthour, Michael Künzle. Et d’ajouter qu’au-delà de ce site, c’est tout le quartier de Neuhegi-Grüze qui va se transformer afin d’accueillir le deuxième centre urbain de Winterthour, où se côtoieront des commerces, des activités industrielles, 10 000 emplois, des logements et des espaces verts.

Centre européen et pôle technologique

Près de l’industrie, de l’aéroport et des chercheurs

Mais ce n’est pas tout. DMG MORI, le plus grand fabricant de machines-outils, a choisi la Sulzer-Allee pour implanter son nouveau centre européen. Le premier coup de pioche a été donné le 1er octobre 2013 et les excavatrices ont investi les lieux. Sur 21 000 m2, DMG MORI SEIKI Europe SA va chapeauter, sous la nouvelle marque de distribution

Sulzer, Rieter, SLM – la présence de ces fleurons de l’industrie n‘a pas échappé à la maison mère de DMG MORI et a pesé dans son choix, comme l’a souligné Silvio Lehmann, CEO de DMG MORI SEIKI Europe. Autres éléments qui ont fait pencher la balance en faveur de la Suisse, et de Winterthour en particulier: la disponibilité des terrains, la qualité


Les huit premiers coups de pelle. DMG MORI SEIKI investit 40 millions de francs à Winterthour. 200 nouveaux emplois à la clé.

des infrastructures et la proximité de l’aéroport et des hautes écoles, dont le groupe attend beaucoup en termes de transfert de technologies et de jeunes talents. La Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) sera d’ailleurs à un jet de pierre puisque son nouveau siège se taillera la part du lion dans le «Sulzer-Areal Werk 1». Mais des facteurs plus subjectifs tels que la qualité de vie, la proximité de la vieille ville de Winterthour, des parcs, des quartiers résidentiels ou de l’International School, accessible à pied, plaident aussi pour des embauches supplémentaires sur le nouveau site, ce que n’a pas manqué de relever le maire Michael Künzle. En équipant son centre de panneaux solaires et de bornes de recharge pour véhicules électriques, DMG MORI mise sur une approche énergétique globale et se rallie ainsi à la logique durable du quartier de Grüze-Neuhegi et de Winterthour, qui s’est fixé d’ambitieux objectifs en matière de réduction de ses émissions de CO2 par habitant d’ici à 2050.

Deux ans d’efforts collégiaux Avec plus de 40 millions d’euros d’investissements à la clé, l’implantation de DMG MORI est l’un des projets les plus substantiels que les promoteurs économiques de la région de Winterthour aient eu à gérer

à PROPOS DE L’ENTREPRISE En juin dernier, l’allemand DMG MORI SEIKI Aktiengesellschaft (jusqu’au 30.9.2013 GILDEMEISTER Aktiengesellschaft) et le japonais DMG MORI SEIKI Co., Ltd. (jusqu’au 30.9.2013 MORI SEIKI Co., Ltd.) ont choisi d’installer à Winterthour le siège de leur co-entreprise DMG MORI SEIKI Europe SA, qui opère sous la marque DMG MORI. Les deux entreprises sont des leaders mondiaux du développement et de la production de machines-outils spécialisées dans le fraisage et le tournage.

Ambiance détendue lors du premier coup de pioche. Michael Domeisen, respon-sable de la promotion économique de Winterthour, en discussion avec Silvio Lehmann, CEO DMG MORI SEIKI Europe, et Roger Zbinden, directeur du Swiss Business Hub Japan.

Swiss Business Hub Japan Le Swiss Business Hub (SBH) Japan, à Tokyo, est l’une des 40 antennes que gère Switzerland Global Enterprise (S-GE) dans le monde. Celles-ci sont basées dans des marchés prioritaires pour les exportateurs suisses et épaulent les PME dans leurs efforts d’internationalisation. Le SBH Japan, dirigé par Roger Zbinden, est également actif dans la promotion des investissements. A cette fin, il informe des investisseurs potentiels de l’Archipel sur les atouts et les conditions-cadre qui font la spécificité de la Suisse et leur dispense gratuitement un accompagnement de bout en bout. www.s-ge.com/suisse/export/fr/country/Japan

en vingt ans d’existence. Main dans la main avec la ville de Winterthour, la promotion économique du canton de Zurich, le Swiss Business Hub Japan de Switzerland Global Enterprise (S-GE) et Implenia, le propriétaire du terrain et initiateur du projet, ils ont travaillé sans relâche pendant deux ans. A cet égard, le Swiss Business Hub Japan a joué un rôle de premier plan dans la mesure où les décisions ont été prises au Japon, comme l’explique Roger Zbinden, directeur du Swiss Business Hub Japan à Tokyo: «En avril 2011, nous avons mené de premières discussions avec le directeur de MORI, Masahiko Mori, à Nagoya et nous lui avons présenté les atouts de la Suisse.» Le professionnalisme déployé au Japon mais aussi en Suisse par tous les organismes intervenus pour le compte de Winterthour et du canton de Zurich a achevé de convaincre le groupe de s’installer à la Sulzer-Allee. DMG MORI prendra ses quartiers là où opérait autrefois la fonderie Sulzer, qui fut l’un des plus grands ateliers de fabrication de Suisse. Michael Domeisen, responsable de la promotion économique de Winterthour, y voit un symbole de la régénération d’une industrie qui passait pour moribonde: «La venue de DMG MORI ne peut qu’inciter Winterthour à intensifier ses efforts de séduction.»

Pour en savoir plus: www.dmgmoriseiki.com

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NEWS et Events

Les accords de libre-échange stimulent incontestablement la prospérité, ce qui est profitable à tous. Plus on réduit les obstacles au commerce, mieux on peut utiliser les ressources. Et dans l’idéal, les accords de libreéchange pourraient permettre de faire évoluer les droits de l’homme et répandre la démocratie. Car il est évident que la démocratie n’est pas possible sans économie de marché.

Comment voyez-vous le rôle économique de l’Allemagne et de l’Europe dans dix ans? L’Allemagne va indubitablement

INTerview Hans-olaf henkel

«Il faut se battre pour le libre-échange» Hans-Olaf Henkel, adversaire de l’euro, conférencier au prochain Forum du commerce extérieur en 2014, nous livre ses réflexions sur l’euro et l’accord de libre-échange UE-USA. Il nous confie aussi pourquoi les Suisses ont tant d’admirateurs en Allemagne.

perdre en compétitivité à cause de l’euro. Ce qu’il faut, c’est réduire les écarts de productivité entre les pays du sud de l’Europe et ceux du nord, ce qui est essentiel pour sauver l’euro. Cela suppose que la Grèce accroisse sa productivité et que l’Allemagne, la Finlande, l’Autriche et les Pays-Bas diminuent la leur, pour in fine, parvenir au même niveau que la France. C’est d’ailleurs parfois une des raisons pour lesquelles le président français François Hollande ne fait rien.

Comment les entreprises suisses sontelles considérées en Allemagne? Comme vous l’évoquez au début de votre livre, «Die Euro-Lügner», la crise de l’euro a été rude. La situation s’étant un peu calmée maintenant, peut-on entrevoir une éclaircie? Non. Il est évident que la Grèce a besoin d’un plan de sauvetage supplémentaire. La Grèce, mais aussi le Portugal, l’Italie, l’Espagne, Chypre et la France, tous ces pays qui ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs en matière fiscale, et qui creusent inexorablement leurs dettes. On pense surtout à la France. Je suis convaincu que des initiatives comme l’«European Solidarity Manifesto» inciteront les Etats du sud de l’Europe, pour qui l’euro est trop fort depuis longtemps, à demander à l’Allemagne, à l’Autriche, à la Finlande et aux Pays-Bas de sortir de la zone euro. La monnaie sera ainsi dévaluée, les pays renoueront avec la compétitivité et l’économie en sera renforcée.

Que pensez-vous de l’accord de libre-échange UE-Etats-Unis? J’attends beaucoup de cet accord. Même si je sais que la France pourrait tout à fait repousser voire empêcher l’accord TAFTA, comme ce fut le cas à l’ouverture des négociations. La France veut par exemple que la création culturelle soit totalement exclue du champ de négociation. On imagine ce que cela pourrait signifier pour l’industrie du film! Et puis, le volet «agriculture» constitue aussi une pierre d’achoppement. Il est dans tous les cas très important que l’on se batte pour obtenir cet accord. Hormis l’aspect commercial, il est essentiel que nous préservions nos valeurs démocratiques.

L’image de la Suisse est remarquable auprès des entreprises allemandes. Ces dernières admirent la façon dont l’industrie d’exportation suisse a agi face au franc fort. La pression était forte, mais les entreprises ont gagné en efficience et en compétitivité.

Que recommanderiez-vous aux entreprises suisses qui traitent avec l’international? Je leur dirais de réduire leur dépendance à la zone euro en multipliant leurs activités dans d’autres pays. Chose qu’elles font déjà. Et surtout de ne jamais, absolument jamais, se laisser embarquer dans l’euro. Interview Sibylle Zumstein

La monnaie unique n’est donc pas un cadeau pour le commerce en Europe? Pas vraiment. Nous devons notre prospérité au marché intérieur depuis sa création en 1992, donc bien avant l’introduction de l’euro. Nous n’avons pas besoin de l’euro pour faire du commerce au sein de l’Europe.

Photo: màd

FORUM DU COMMERCE EXTÉRIEUR 2014 Hans-Olaf Henkel, conférencier au Forum du 3 avril 2014, s’exprimera sur les alternatives à l’euro et fera ses recommandations aux entreprises suisses. www.s-ge.com/forum

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SAVOIR-FAIRE Credit Suisse

La Chine en mutation Malgré le ralentissement de la croissance, la Chine restera l’une des locomotives de la demande globale. La transformation de la Chine qui, de première usine du monde en devient le premier consommateur, sera accompagnée de réformes économiques qui devraient ouvrir des perspectives aux entreprises et investisseurs. TextE Thomas Herrmann et Nora Wassermann, Credit Suisse

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L

a croissance de l’économie chinoise n’a cessé de s’affaiblir au cours des dernières années, passant d’environ 10 % en moyenne sur la dernière décennie à une estimation de 7,6 % pour cette année. Cette tendance se poursuivra vraisemblablement au cours des prochaines années et décennies. Mais du fait de l’accroissement de ses performances économiques, la Chine reste un moteur important de la demande mondiale, même avec une croissance affaiblie. En outre, de nouvelles réformes pourraient favoriser des gains de productivité supplémentaires, atténuer l’impact du défi démographique et accroître le potentiel de croissance à moyen terme.

Un peu plus de «main invisible» et de développement durable Les nouveaux dirigeants politiques ont indiqué vouloir réduire l’influence de l’Etat sur l’économie, au profit des forces du marché. De même, un développement durable à de nombreux égards représente assurément un thème important. Ce concept regroupe des aspects tels que l’extension de la couverture sociale, mais également la réduction de la pollution. Et il englobe aussi le développement du crédit et des investissements, qui devrait se révéler plus modéré.

De la plus grande usine du monde... La Chine est appelée, non sans raison, «l’usine de l’économie mondiale». Une main-d’œuvre bon marché, l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce en 2001 et l’ouverture progressive aux investissements directs étrangers, couplées à des transferts technologiques dans le secteur manufacturier, ont fait de la Chine le premier exportateur mondial de produits industriels. Pendant la dernière décennie, la croissance chinoise a surtout été stimulée par les investissements. Toutefois, on relève depuis longtemps déjà les signes d’une offre excédentaire en capacités industrielles, notamment au vu du ralentissement de la demande mondiale. Par ailleurs, la hausse des coûts de production a quelque peu réduit la compétitivité des biens industriels chinois.

Beijing Business District. Photo: CS

... au plus grand consommateur de la planète Avec un développement croissant et des revenus par habitant en hausse, l’économie chinoise est de plus en plus dominée par les services ainsi que par des produits à haute valeur ajoutée et à moins forte intensité de main-d’œuvre. On observe déjà un transfert de production des produits industriels simples de la Chine vers d’autres pays d’Asie, voire d’autres régions telles que l’Afrique. Le rôle de la Chine en tant que consommateur mondial s’est largement accru ces dernières années. Après que la Chine a dépassé les Etats-Unis dès 2008 en tant que premier marché automobile au monde, l’économie du pays est maintenant devenue, en septembre 2013, le plus grand importateur net de pétrole (consommation moins production intérieure, voir graphique). Malgré les importants écarts qu’affichent les estimations concernant la taille de l’économie chinoise, le processus de convergence par rapport aux Etats-Unis se poursuit.

Importations nettes de pétrole, en millions de barils par jour (Moyenne mobile sur 3 mois)

Chine USA

14 12 10 8 6 4 2 0 94

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La forte croissance des crédits depuis 2009, entre autres, a également renforcé les craintes concernant la qualité de crédit et les risques de pertes sur prêts. Actuellement, environ 85 % des financements d’entreprises en Chine sont encore pris en charge par les banques, largement dominées par les établissements publics, tandis que les entreprises américaines se financent à 50 % sur le marché des capitaux. La croissance chinoise de ces dernières années s’est en outre accompagnée d’un boom du marché immobilier et d’une augmentation de la dette publique, notamment celle des gouvernements régionaux. Les craintes relatives à la stabilité du système financier, à un atterrissage brutal de l’économie chinoise ou aux défis structurels que pose le développement de la croissance devraient constituer autant de facteurs supplémentaires en faveur des réformes.

L’ouverture du marché et l’internationalisation de la monnaie se poursuivent D’importantes réformes dans de nombreux domaines de politique économique sont actuellement débattues. L’ouverture et le développement du marché des capitaux ont démarré. Ainsi, une base a été posée pour la convertibilité et l’internationalisation de la monnaie chinoise. Bien que cette évolution soit amenée à durer encore quelques années, les négociations sur la mise en place de nouveaux centres pour le renminbi en Europe, notamment en Suisse, sont intéressantes. Cela permettrait aux entreprises et investisseurs étrangers d’échanger directement leur monnaie contre des renminbis et d’acheter des emprunts offshore en renminbi, tandis que l’accès au marché serait éventuellement facilité pour les banques chinoises. Un autre pas en direction de la libéralisation réside dans l’établissement de la zone de libre-échange à Shanghai qui permettra aux investisseurs de miser sur des services auparavant réglementés (p. ex. finance, logistique). Par ailleurs, la convertibilité libre du renminbi et la libéralisation des taux d’intérêt doivent être testées. Pour en savoir plus: www.credit-suisse.com/research

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Commerce extérieur: du potentiel en friche TEXTE Gerhard Schwarz

L’AUTEUR Gerhard Schwarz dirige depuis 2010 le think tank Avenir Suisse. Gerhard Schwarz et Urs Meister (éditeurs): «Ideen für die Schweiz – 44 Chancen, die Zukunft zu gewinnen», NZZ Libro, 324 pages, 38 francs.

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Le commerce extérieur est à la fois un important pourvoyeur de recettes et un moyen de se procurer des biens et services non disponibles localement. Dans les petits pays, il ouvre par ailleurs à de nombreux secteurs un immense potentiel de croissance par-delà les frontières de leur marché national. Le fait que la Suisse compte parmi les pays les plus fortement intégrés dans l’économie mondiale ne doit donc rien au hasard. L’évolution à long terme du commerce extérieur helvétique est du reste là pour en témoigner: depuis 1980, la valeur des importations a triplé pour atteindre 177 milliards de francs, et celle des exportations a même été multipliée par quatre pour franchir la barre des 200 milliards de francs. Et si, dans les années 1980, les importations dépassaient encore les exportations, la tendance s’est inversée au début de la décennie suivante. Depuis 1993, la balance suisse du commerce extérieur a presque toujours été excédentaire. L’Organisation mondiale du commerce (OMC), fondée en 1995, a sans conteste contribué à cette croissance en réduisant les droits de douanes et d’autres obstacles aux échanges qui existaient jusqu’alors. Revers de la médaille, l’afflux de membres au sein de l’OMC (159 à ce jour) a compliqué les cycles de négociations. Ouvert en 2001, le Cycle de Doha, dont le but était de faciliter l’accès des pays en développement aux marchés agricoles des nations industrialisées, n’a ainsi pas encore pu être mené à terme. En réaction à ces blocages, de nombreux pays se sont alors tournés vers la voie bilatérale. Actuellement, la Suisse dispose, sans compter la Convention instituant l’AELE et l’accord de libre-échange avec

l’UE, d’un réseau de 28 accords de libre-échange avec 38 partenaires hors de l’UE. L’émergence de l’OMC et la multiplication des accords de libre-échange sont certainement pour beaucoup dans la forte diversification régionale du commerce extérieur helvétique: si, en 1990, 70% des marchandises exportées prenaient le chemin de l’Europe, Allemagne en tête, cette part est retombée aux alentours de 63 % en 2010 et à 56% aujourd’hui. Désormais, la Chine et Hongkong appartiennent au cercle des dix principaux partenaires commerciaux de la Suisse et absorbent 7,5 % de ses exportations de marchandises. Cependant, la Suisse pourrait encore tirer un meilleur parti des échanges internationaux, dans l’intérêt de tous. Son secteur agricole est en effet barricadé – et l’OMC dresse le même constat – derrière des mesures tarifaires et non tarifaires. En effet, là où les importations non alimentaires sont frappées de droits de douane de 2,3 % en moyenne, les biens agricoles sont eux taxés à plus de 30 %. Or, le poids du secteur agricole dans l’économie suisse est minime au regard des conséquences de ce protectionnisme sur la scène internationale. Preuve en est l’échec cuisant essuyé par le Conseil fédéral dans sa tentative de négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis en 2006: la pierre d’achoppement avait alors été le refus de déverrouiller le secteur agricole…

Photo: Martin Guggisberg

NOIR SUR BLANC


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