Rapport d'activité 2014-2015 d'Osez le féminisme !

Rapport d’activité National Osez le Féminisme !

MAI 2014 - MAI 2015

L’année 2014 a été riche en mobilisations et en développement pour Osez le féminisme !. En quelques mois, l’association a obtenu des résultats concrets, une visibilité médiatique importante sur ses principales campagnes et est parvenu à développer la structure sur l’ensemble de la France.

Ainsi, l’association est parvenue à conduire de front, trois campagnes nationales majeures : Take Back The Metro (contre le harcèlement dans les transports), Bougez pour l’IVG ! (anniversaire de la loi Veil) ; et Reconnaissons le féminicide. A cela se sont ajoutés des mobilisations en réaction à l’actualité chargée, comme la participation à l’action mondiale Bring back our girls ou plus récemment la mobilisation SOS Egalité Pro. Cela n’a pas freiné le développement de l’association sur l’ensemble du territoire, ainsi ce sont désormais près de vingt antennes d’Osez le féminisme, présentes dans toutes les régions, qui conduisent des mobilisations de manière quotidienne. Les adhésions ont également augmentés de 40% entre Décembre 2013 et Décembre 2014. Le soutien continu des adhérent-e-s ainsi que le développement des dons ont assurés l’indépendance financière de l’association.

Cela nous a permis de poursuivre notre travail de sensibilisation et d’éducation populaire, avec la publication régulière de son journal, l’organisation des week-ends de formation féministe ou de plénière mensuelles et de réunions de groupes thématiques. Au niveau national comme au niveau local, ces démarches s’inscrivent aussi dans la participation à des initiatives collectives avec d’autres mouvements féministes ou avec les organisations de la société civile mobilisée.

Le dynamisme et le dévouement des femmes et des hommes engagé-e-s au sein de l’association ont permis de faire entendre la voix des féministes dans les médias, auprès des pouvoirs publics comme des citoyen-ne-s et ouvrent le chemin vers un développement encore plus affirmé du mouvement féministe en France.

Dans le contexte globalement réactionnaire d’aujourd’hui, ces succès sont la preuve que lorsque les féministes sont unies et mobilisées, alors l’égalité femmes-hommes est un rêve qui devient à notre portée. Merci donc aux militant-es et adhrénte-es, de toute la France, qui ont construit et continuent à construire généreusement, jour après jour, cette aventure féministe formidable qu’est Osez le Féminisme !

De tout cœur, merci à elles 

Anne-Cécile Mailfert et Claire Serre-Combe Porte-parole d’Osez le Féminisme !

CAMPAGNES DE MOBILISATION NATIONALES

Osez le Féminisme lance plusieurs fois par an des campagnes de sensibilisation grand public et d’interpellation afin de faire progresser l’égalité femme-homme dans le droit et les mentalités.

OCTOBRE 2014 #TakeBackTheMetro L’association a réalisé en juillet-aout 2014 un questionnaire auprès de 150 femmes dans le métro parisien. 94% d’entre elles indiquent avoir déjà subi des comportements sexistes, du sifflement à l’agression sexuelle. Par peur d’agression, près des trois quart d’entre elles adaptent leur comportement ou leurs tenues vestimentaires lorsqu’elles sont dans le métro.

Malgré le débat public sur le harcèlement de rue, ce sujet n’avait pas encore émergé dans l’espace public. Pourtant, les régies de transports communiquent largement pour prévenir des vols à la tire, la fraude ou la mendicité, mettent en garde les voyageurs contre les pickpockets, les colis suspects ou même sensibilisent sur les incivilités. Ils ne l’ont jamais fait sur le harcèlement et autres violences sexistes qui touchent pourtant la quasi totalité de leurs usagèr-e-s. L’association Mémoire Traumatique et Victimologie les avait pourtant sollicité quelques mois plus tôt, sans retours.

Les femmes sont aussi légitimes que les hommes dans l’espace public et devraient être parfaitement libres de circuler et de se déplacer comme bon leur semble. Nous voulons que les femmes puissent se réapproprier les transports et en faire usage sans crainte, et que les transporteurs tels que la RATP en Ile-de-France, mènent des actions de prévention et de lutte contre les violences sexistes.

Pour reprendre le le métro, le bus, le tram, le RER et tous les transports mis à la disposition des citoyennes, Osez le Féminisme! A lancé en octobre 2014 une campagne intitulée #TackBackTheMetro.

Elle se compose: -

d’actions collectives et festives dans le métro: pour « reprendre » le métro, d’un site internet (www.takebackthemetro.com) de visuels humoristiques qui visent à détourner les visuels existants dans le métro parisien, d’une pétition à destination des régies de transport.

 Les résultats Les retours médias et réseaux sociaux ont été particulièrement nombreux et positifs. (Voir la revue de presse). Osez le Féminisme a été auditionnée par la RATP et le cabinet de la SDDF en décembre 2015, puis par la commission transport, chargée de formuler des recommandations pour un plan d’action gouvernemental, ainsi que par le Haut Conseil à l’Egalité commissionné par le secrétariat d’Etat aux Droits des Femmes, a mené son enquête et rédigé un rapport qui nourrira le plan d’action gouvernemental de juin 2015.

Les conclusions préliminaires vont dans le bon sens : le rapport du HCE conclue que 100% des femmes ont déjà été victimes d’une forme de harcèlement sexiste et reprend nos propositions en les enrichissants. Nous espérons maintenant que les conclusions de la commission transport iront dans ce sens également et que nous verrons les pouvoirs publics agir rapidement dans le bon sens.

NOVEMBRE 2014 Reconnaissonslefeminicide.fr Partout, tous les jours, des femmes sont tuées parce qu’elles sont femmes. Meurtre de filles à la naissance, sélection prénatale, tueries de masse, crimes d’honneur, femmes tuées par leurs conjoints ou par des inconnus dans la rue…La violence machiste est la première cause de mortalité des femmes de 16 à 44 ans dans le monde. Ce ne sont pas des cas isolés ni des faits divers ! Il est temps de reconnaître la réalité de ce massacre misogyne et de le combattre.

Pour mettre un terme à ces meurtres, il faut commencer par reconnaître ce qu’ils sont et les appeler par leur nom. Ces crimes machistes portent un nom : ce sont des féminicides. Mexique, Bolivie, …. et plus proche de nous l’Espagne ou l’Italie reconnaissent dans la loi le meurtre de femme parce que femmes.

En France ce n’est pas le cas : le Petit Robert a fait rentrer ce terme en 2014 dans son dictionnaire.

L’objectif de cette campagne au long court est que la notion de féminicide soit inscrite dans la loi.

Pour développer de solides propositions juridiques, Osez le Féminisme a développé un partenariat avec TRUSTLAW , la fondation de Thomson Reteurs, qui a fourni deux rapports : un premier sur la situation au Mexique et en Amérique Latine, et un second qui formule des propositions sur la manière de faire évoluer le droit français afin d’intégrer au mieux la notion de crime machiste dans le droit français.

Pour sensibiliser aux violences, Osez le Féminisme a également lancé une campagne de sensibilisation du grand public à l’occasion du 25 novembre 2014, basé sur les éléments suivants :      

Un site http://www.reconnaissonslefeminicide.fr/ Un clip de la campagne Un visuel de la campagne Une pétition pour la reconnaissance du féminicide dans le droit français sur change.org Un tumblr « Les féminicides c’est pas romantique » Des actions de collage et pochoirs

 Les résultats Les réponses du Ministère et Secrétariat aux Droits des Femmes ont été timidement positives. Pascal Boistard a tweeté son soutien, par exemple. Les deux ministres ne souhaitent pas agir législativement sur la question. La prochaine étape serait d’identifier un texte de loi qui pourrait être un véhicule législatif approprié pour un amendement féministe, comme par exemple le projet de loi sur le renforcement des crimes et délits racistes antisémites est en cours de préparation.

Les antennes régionales d’Osez le Féminisme ! développent également des campagnes d’ampleur. Ce fut le cas cette année avec Osez le Féminisme ! 31 qui a développé une campagne sur la place des femmes dans le sport, afin de dénoncer leur invisibilisation, intitulée « Où est charline ». A retrouver sur le blog http://ouestcharline.unblog.fr/

JANVIER 2014 : les 40 ans du droit à l’avortement Le 17 janvier 1975, après plusieurs années de mobilisations de femmes et d’hommes, était votée la loi Veil, qui, en dépénalisant l’avortement, autorisait enfin les femmes françaises à avorter dans des conditions sûres et légales. En 40 ans, ce droit s’est trouvé peu à peu renforcé en France (allongement du délai, remboursement par la sécurité sociale, suppression de la clause de détresse, etc.), garantissant ainsi le droit des femmes à disposer de leur corps. Pourtant, l’accès à ce droit en France est régulièrement entravé (fermetures de centres IVG ou manifestations anti-choix) et la généralisation de ce droit dans le monde est loin d’être acquise. Une femme meurt toutes les 8 minutes des suites d’avortement clandestin. Des tentatives de reculs récents en Europe montrent l’importance de continuer à sensibiliser sur le sujet.

Osez le Féminisme a rassemblé les principales organisations féministes de France au sein des Féministes en Mouvements, ainsi que leurs partenaires privilégiés (Mutuelles, syndicats et organisations de jeunesse) et lancé une campagne articulée autour : - D’un grand événement le 17 janvier 2015 à la Mairie du 4ème à Paris qui a rassemblé 700 personnes. Des militantes du monde entier et d'Europe, mais aussi les Ministres Marisol Touraine et Pascale Boistard, la Maire de Paris Anne Hidalgo, le Maire du 4eme arrondissement Christophe Girard, ainsi que des artistes telles que Isabelle Alonso, une expo photo, une expo street art par l’artiste Bau Bô…

- D’une pétition pour porter la revendication du droit à l’avortement en Europe et dans le monde. En Europe, alors que la vocation de l’UE est de tendre à une harmonisation supranationale des législations des différents états-membres sur certains sujets, l’avortement n’en fait pas partie. Ainsi, les Européennes sont profondément inégales en la matière, générant ce qu’on appelle un « tourisme » abortif. A l’échelle mondiale, l’avortement reste majoritairement interdit, et 47 000 femmes meurent chaque année des suites d’un avortement clandestin. La France peut devenir le berceau des initiatives visant à faire progresser les droits des femmes dans le monde.

- D’une campagne d’affiche en deux temps : sur 50 panneaux JC Decaux rue de Rivoli et aux alentours, ainsi que d’une campagne de collage à Paris et dans les grandes villes de France, pour sensibiliser et mobiliser la population en France.

 Les résultats Plus de 700 personnes ont été réunies sur Paris et plusieurs dizaines d’événements organisés en région tout au long de la journée. Les annonces du plan IVG de Marisol Touraine, annoncées lors de cet événement étaient globalement positifs. La pétition européenne est en ligne et continue à tourner.

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Exemples d’autres actions locales

ACTIONS COUP DE POING

Osez le Féminisme réagit à l’actualité afin de proposer une grille de lecture féministe des événements

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Depuis avril 2014, Osez le Féminisme ! pilote ou participe à l’organisation continue de la mobilisation des associations françaises en soutient aux jeunes femmes enlevées par la secte Boko Haram symbolisée par le #BringBackOurGirls (organisation du rassemblement au Trocadéro à Paris, participation célébration des 100 jours en juillet 2014 puis au rassemblement en avril 2015 et partout en France). Elles n’ont pas à ce jour été retrouvées.

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En juin 2014 Osez le Féminisme ! s’est opposé à la fin des ABCDs de l’égalité, une expérimentation éducative permettant la sensibilisation à l’égalité FH dans les écoles. Tribune, rassemblement, nos efforts n’ont pas permis leur rétablissement plein et entier.

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Lors du remaniement d’Août 2014, Manuel Valls a fait disparaitre le Ministère des Droits des femmes de l’organigramme, relégué à un Secrétariat d’Etat. Osez le Féminisme ! a rassemblé les organisations féministes et organisé le dépôt d’une gerbe devant le Ministère, pour symboliser la fin de sa courte vie. La création d’un ministère des Droits des Femmes de plein exercice était pourtant une promesse présidentielle.

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En septembre 2014 Osez le Féminisme 14 a dénoncé l’utilisation comme symbole de paix de la statue de Steward Johnson « Unconditionnal Surrender», qui représente l’agression sexuelle d’une infirmière par un marin lors de l’armistice, devant le Mémorial de Caen. Après le recueil de 850 signatures demandant le retrait de l’œuvre, OLF14 a obtenu du Mémorial l’affichage permanent de notre analyse sur un panneau au pied de la statue et la co-organisation avec le

Mémorial de Caen et l’association Mnémosyne d’une journée d’étude sur la place des femmes dans l’historiographie de la seconde Guerre mondiale (6 mars 2015).

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En novembre, Osez le Féminisme 63 a participé à la manifestation devant la préfecture pour avoir des hébergements spécifiques pour les femmes victimes de violences.

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Le 6 décembre 2014 Osez le Féminisme a rejoint la commémoration annuelle du féminicide de polytechnique au Québec organisé tous les ans par l’association « Encore Féministes »

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En Janvier 2015 Osez le féminisme ! a dénoncé l’existence d’une fresque incitant au viol dans l’internat du CHU de Clermont Ferrand. Suite à cela, des médecins ont harcelé et injurié les porte-paroles de l’association, Anne-Cécile Mailfert et Claire Serre-Combe. Une plainte a été déposée et l’association s’est constituée partie civile grâce au soutien financier de nombreux donateurs et donatrices. Les procédures sont en cours.

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Le 31 janvier 2015 Osez le Féminisme 92 a lancé une action coup-de-poing à Neuilly contre le député Maire de Neuilly, anti-choix, anti avortement Jean-Christophe Fromantin.

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Lors de la campagne électorale pour les élections départementales, en avril 2015 Osez le Féminisme a élaboré et diffusé des visuels pour les réseaux sociaux pour alerter sur le rôle important des départements en ce qui concerne l’égalité femmes-hommes.

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En avril 2015 OLF13 a dénoncé des carnets de santé du conseil régional dont la couverture était particulièrement sexiste. Ils ont depuis été retirés.

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En mai 2015 Osez le Féminisme a initié la campagne #SOSEgalitePro, rejointe par 60 organisations dont la CGT ou le CNDF. La loi dialogue social de Rebsamen prévoyait, dans un souci de simplification de la vie des entreprises, de supprimer les outils de l’égalité à savoir le rapport de situation comparée (RSC), puis la négociation spécifique sur ce rapport, et son annualisation. Une pétition a récolté plus de 40 000 signatures en 48h.

ACTIONS AU SEIN DES COLLECTIFS

Pour diffuser les idées féministes et faire progresser la société, Osez le féminisme ! agit en coordination avec les différents acteurs de la société civile, au niveau national comme au niveau local.

« Les jeunes contre le FN", Juin 2014

Collectif Abolition 2012, Marche de Rosen, Octobre 2014

Journée de lutte contre l’excision, Février 2015

Osez le féminisme s’inscrit depuis sa fondation dans une démarche de rassemblement et d’échanges avec l’ensemble des organisations féministes partageant ses combats, ainsi qu’avec les mouvements susceptibles de constituer des convergences ponctuelles. Cela passe par des échanges d’idées et par l’organisation d’actions communes. Cette dynamique peut s’élaborer au niveau national, mais s’enracine aussi auprès des antennes, qui participent dans chaque ville, à des mobilisations collectives, comme par exemple le Collectif Droits des Femmes de l’Isère ou du collectif local des jeunes pour l’abolition d’OLF92.

De manière permanente, Osez le féminisme ! est partie prenante du collectif des Féministes en Mouvements, qui a coorganisé l’anniversaire de la loi sur l’IVG et qui organisait les années précédentes les Rencontres d’Eté Feministes. De la même manière, et dans la suite du combat pour l’égalité des droits et contre l’homophobie et la lesbophobie, OLF s’est inscrit sans discontinuité au sein de l’InterLGBT, et a participé aux Marches des Fiertés (à l’exception de de la Marche de Lyon, dont OLF 69 s’est désolidarisé à la suite de mots d’ordre favorables à la prostitution et à la GPA).

En 2014, Osez le féminisme s’est joint à la mobilisation des organisations de jeunesse contre le Front National le 29 Mai. De manière plus générale, l’association a tenu à renforcer ses liens avec les mouvements de jeunesse engagés, comme au sein du collectif les Jeunes pour l’Abolition.

Le collectif Abolition 2012 est resté un des vecteurs principaux de mobilisation en faveur de la l’abolition du système prostitueur. Il a notamment organisé en 2014 le soutien à la marche de Rosen Hicher et a permis la constitution d’un comité d’accueil féministe lors de son arrivée à Paris en Octobre 2014. Enfin, pour la seconde fois, OLF s’est joint à la journée mondiale de lutte contre l’excision, en renforçant ainsi son travail en commun avec l’association Espoir et Combats de Femme, qui est à la pointe de ce combat.

ACTIONS D’EDUCATION POPULAIRE ET DE SENSIBILISATION

La mission d’Osez le Féminisme est de hausser le niveau de féminisme dans la société. L’association s’efforce pour cela d’être présente à la fois physiquement et de mener une action d’éducation populaire d’ampleur, mais aussi d’utiliser tous les outils Internet et numériques pour lui toucher un public sans cesse plus large.

Osez le Féminisme ! organise et participe à des débats et des conférences Plus d’une cinquantaine de conférences ont été organisées partout en France pour sensibiliser aux enjeux de l’égalité femmes-hommes. Osez le Féminisme organise, à Paris comme à Lille ou à Caen, une conférence mensuelle portant sur des sujets aussi variés que « oppression raciste et oppression patricarcale » ou encore « l’extrême droite, ennemi des droits des femmes ». Osez le Féminisme 92 a organisé une conférence sur le harcèlement de rue, Osez le Féminisme 59 un débat sur les 70 ans du droit de vote des femmes, Osez le Féminisme 38 sur les grandes figures du féminisme, Osez le Féminisme 14 a participé à un débat organisé par la coordination nationale de défense des hôpitaux et Avenir Hôpital pays d’Auge à Lisieux sur « Femmes, précarité et accès aux soins »…

D’autres formats de sensibilisation ont été développés pour toucher un public plus large encore, tels que la soirée théâtre débat sur la place des femmes dans les médias à Grenoble organisée par OLF38 !, le ciné-débat à la MJC de Palaiseau autour de la question du système prostitueur organisé par OLF91 ou encore les nombreux Café’ministes, moments informels ouverts à tou-te-s, hors du cadre des lieux de réunions, pour échanger librement sur le féminisme en toute convivialité organisés par OL67 ou OLF75.

Osez le Féminisme sensibilise dans la rue Osez le Féminisme s’efforce de sortir des murs afin d’aller à la rencontre des citoyen-nes. Un Jeux de piste féministe à l’occasion de la Journée internationale de luttes pour les droits des femmes, a été réalisé par Osez le féminisme 31. Une cinquantaine de personnes se sont retrouvées place du Capitole avant de sillonner la ville. Osez le Féminisme 38 a organisé du théâtre de rue lors de la Quinzaine de l’Egalité Rhône-Alpes avec la troupe Les Femmes de l’Âtre. Elles effectuaient des saynètes sur les femmes dans l’espace public en interpellant les passant-e-s pour qu’ils-elles participent. Toutes les antennes d’Osez le Féminisme ont réalisé de nombreuses actions de rue comprenant la distribution d’informations, ou de tracts comme sur les jouets sexistes par OLF67 et OLF31 ou la tenue de stand comme lors de la journée IDAHOT contre l’homophobie et la lesbophobie sur Paris ou lors de l’Assogora à OLF13 ou encore au Forum des Glières par OLF69. Les différentes antennes organisent également régulièrement des campagnes d’affichage.

Osez le Féminisme intervient également auprès des jeunes.

Osez le féminisme 92 ! est intervenue, en lien avec l’Union national des lycéens du 92, dans un lycée de Clamart pour discuter de féminisme avec les jeunes, dans une MJC de Colombes ou encore l’université de Nanterre où les étudiant-e-s ont été invité-e-s à participer grâce à des collages et des tractages sur place sur le harcèlement de rue. Osez le Féminisme14 a développé des liens forts en 2014 avec SOS Homophobie, avec qui elles ont fait des interventions en milieu scolaire.

Osez le Féminisme organise des #Féminists camps Osez le Féminisme ! a également organisé 2 weekends de formation intitulés « Feminist Camp », en novembre 2014 et Mars 2015. Rassemblant une centaine de féministes, ce sont des moments de formation, de débat, d’échanges mais aussi de détente se sont déroulé à Rambouillet. Des intervenantes extérieures (l’artiste Bau-Bô, la syndicaliste Sophie Binet ou la chercheure Annie Ferrand par exemple) ont enrichit les formations dispensées par les militantes d’OLF sur des thématiques aussi diverses que la psychanalyse, la place des femmes dans les syndicats, ou l’abolition de la prostitution.

Osez le Féminisme Paris forme au Self Défense Osez le Féminisme ! Paris a lancé des formats de Self-Défense féministe, ouverts en priorité aux femmes du centre d’hébergement d’Urgence de l’association Aurore.

Osez le Féminisme publie !

Osez le Féminisme envoie tous les deux mois à ses adhérent-es un journal militant papier, écrit, mis en page et mise sous pli par les militant-es d’OLF Paris ! Mais Osez le Féminisme c’est aussi la sortie de deux ouvrages en partenariat avec Les Petits Matins qui vient compléter les ouvrages déjà publiés ou préfacés par Osez le Féminisme ! les années précédentes.

Le succès des articles en lignes, tels que celui sur le film « Gone Girl » par OLF Paris ou l’article “We can do it” et Rosie the Riveter” sur le blog d’OLF59 montre que le web devrait être privilégié pour la diffusion des articles du journal papier. En ce sens, l’initiative Osez le Féminisme 92 qui a organisé un grand concours d’écriture d’articles féministes et récolté plus de 30 articles est particulièrement inspirant.

Osez le Féminisme est présent sur le web et les réseaux sociaux.

Osez le Féminisme ! est très investie sur les réseaux sociaux, outil important pour diffuser les idées et mener des actions militantes. En un peu plus d’un an, Osez le Féminisme a augmenté de 40% le nombre de likes Facebook, passant de 30 000 likes en janvier 2014 à plus de 50 000 likes aujourd’hui sur la page nationale. La progression est également visible sur twitter qui est passé de 12 à 18 000 followers.

Sa présence quotidienne sur Twitter et des articles régulièrement mis à jour sur les nombreux blogs et sites internet des antennes, Osez le féminisme diffuser les idées féministes auprès des internautes.

L’outil internet pourrait néanmoins être mieux capitalisé à l’avenir, en particulier avec les projets de refonte du site Internet et de création d’un Webzine. Osez le Féminisme Paris a également participé à une journée Wikithon

Osez le Féminisme est partout dans les médias Osez le Féminisme est devenu l’interlocutrice de référence sur les thématiques des droits des femmes dans les médias. Cette présence quotidienne nous permet de sensibiliser le « grand public » à l’égalité femmes-hommes et de faire résonner fortement nos revendications auprès des décideurs. Les sollicitations sont quotidiennes et émanent tout aussi bien de la presse quotidienne régionale que des émissions TV les plus regardées (Canal Plus, France2, France3,Arte, M6, BFM-Tv, Itélé, LCI, Soir3…. ) ou des émissions radios à des heures de grande écoute (le 5-7 de France Inter, le 13h de France Inter, les Informés sur France Info, Europe1 Midi), ou encore des grand quotidiens nationaux. Une revue de presse détaillée est disponible en fin de document.

LA STRUCTURE Osez le Féminisme continue à se structurer et à se développer : De Décembre 2013 à Décembre 2014, les adhésions sont passés de 872 adhérent-e-s à jour de cotisation, à 1234, soit une augmentation de près de 40% des effectifs à l’échelle de la France. Par ailleurs une plateforme nationale d’adhésions en ligne a permis une meilleure gestion des nouvelles adhésions.

De nombreuses antennes, se sont créés et continuent de se créer sur l’ensemble du territoire, avec à ce jour près de 20 antennes actives, dans toutes les régions de France. En Ile-de-France, l’association a continué à se développer de manière départementale, avec la création des groupes Paris et Hauts-deSeine, afin de rester au plus près du terrain.

L’association nationale dispose depuis Janvier 2014, d’un local sur Paris, accessible et permanent. Par ailleurs, le recrutement de la première permanente salariée à plein temps depuis Mai 2014, a permis de renforcer l’organisation. Elle bénéficie depuis Mai 2015 du renfort de deux services civiques, dotés de mission spécifiques, notamment sur le développement des outils de sensibilisation à l’égalité femmehommes (conférence, journal, webzine, WE de formation, etc…)